Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1943-02-09
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 février 1943 09 février 1943
Description : 1943/02/09 (A44,N15344). 1943/02/09 (A44,N15344).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46433484
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/03/2017
L'Auto
DIRECTEUR
Jacques
G 0 O D E T .
10, FG MONTMARTRE (9e). TAI. 70-80
1 FRANC
44e AN NEE. — N° 15.344.
MARDI 9
FEVRIER
1943
POUR LES SËLECTIONS DU FOOTBALL
DES 18 ET 21 FÉVRIER
"Chevronnés" et "aspirants"
passés
au crible de la critique...
Quatre de L'Auto : L. Gamblin, M. Pefferkorn,
Roger Dufer et René Cotteaux discutent fort
...et tombent d'accord
sur cinq moms : Markek, Mathieu, Rio, Rolland, Besse
.
Au lendemain des quarts de finale de la Coupe, et à la veille, ou à
peu près, des sorties des différentes sélections nationales imaginées par
la 3F, il était intéresant de fixer la valeur montrée, dimanche, par les
hommes qui ont été retenus par M. Gaston Barreau. « L'Auto » avait des
yeux à Paris, à Bordeaux, à Rouen et à Lille par ses envoyés spéciaux.
Nous- imaginerons, si vous le voulez bien, que ceux-ci ont agi à la manière
.. d'un observateur en quatre personnes. Elles ont discuté le coup, hier soir,
dans notre salle de rédaction. Voici le procès-verbal sténographié de leur
conversation impromptue :
Les chevronnés d'abord
Roger Dufer, à Lille, avait la plus belle part, puisque les équipes qu'il
a vues ne comptaient pas moins de cinq sélectionnés dans l'équipe des
chevronnés : Marek, Mathieu, Stanls, Siklo et Bourbotte.
Gamblin. — Quatre sélectionnée pour
un seul club. C'est une sorte de trust. j
Ont,ils tous justifié le choix de M. Gas-
ton Barreau ?
Dufer. — Il y en a trois, en tout cas,
qui méritent incontestablement leur
place. Seul, Siklo peut être discuté.
Pefferkorn. - Oui, mais avant de
condamner ce joueur, en voyez-vous
un autre pour tenir le poste ? Vei-
nante n'a plus de prétentions de ce
genre. Je l'ai constaté à Rouen, di-
manche.
Cotteaux. — Moi, j'ai vu Arnaudeau.
Et cette fois encore, je n'ai pas trouvé
en lui la foi internationale.
Pefferkorn. — Alors, comme personne
ne dit mieux, nous concluons en faveur
de Siklo ?
Dufer. — A condition que ce roman-
tique veuille bien accepter la loi d'une
équipe qui bannit d'elle toute fan-
taisie.
Gamblin. — Et Stanis ? Mois, je ne
suis vraiment pas emballé par sa sé-
lection...
Dufer. — Ah ? Il a été très bien
dimanche. Des puncheurs comme lui
sont rares. Et on ne doit pas s'en
priver, même si l'on dispose d'un Bihel
qui a été vif, incisif et mordant. Je
les prendrais volontiers tous les deux
et je mettrais Bihel à l'aile droite.
Pefferkorn. — Et Aston, qu'èn faites-
vous ?
Dufer. — Je le ferais glisser à l'aile
gauche et, naturellement, Simonyi à
côté de lui.
Gamblin. — Pas d'accord. Aston perd
90 pour cent à l'aile gauche. D'autre
part Rio a ea placé comme inter
gauche. Dimanche, il l'a confirmé.
Pefferho>rn. — Nous ne sommes pas
fci pour refaire l'équipe de France.
Comment se sont comportés les arriè-
res de l'équipe des chevronnés?
Dufer. — Marek. indiscutable à mon
avie. Quant à Mathieu. c'est comme
demi centre que je l'ai vu. Mais je
suis tranquille à son sujet.
Pefferkorn. — D'après ce que vous
dites, Dupuis est barré par Mathieu.
D'ailleurs, à Rouen, s'il n'a pas été
mauvais, il n'a pas fait mieux que de
justifier son titre de remplaçant. Au
surplus, à Rouen, je n'ai vu que des
remplaçants. Et à ce propos, j'ai cons-
taté que M. Barreau avait eu raison
de préférer Lefèvre à Jordan. qui
malheureusement, a— montré qu'il
n'était pas, en ce moment, en posses-
sion de sa meilleure forme.
Gamblin. — Et Lewandowski, qui est
sueceptible de remplacer Bourbotte;
qu'a-t-il donné ?
Dufer. — Pour moi, il tiendrà par-
faitement le coup. car dimanche il a
fait preuve d'une grande autorité.
Mais je dois vous dire que Bourbotte
m'a déclaré qu'il jouerait certaine-
ment.
Place aux jeunes
Cotteaux. — A moi la parole pour
les jeunes. J'ai été favorablement im-
pressionné par Ben Ali, dont l'action
est toujours très facile. Mais c'est
surtout Rolland qui m'a frappé par
la rapidité de Son action et la sou-
daineté de son ehot. Pour moi, ces
deux joueurs ont bien leur place dans
l'équipe des jeunes.
Gamblin. — On ne m'ôtera pas de
l'idée que Blondel devait être sélec-
tionné. Je n'ai pas vu Ben Ali diman-
che, mais je serais surpris qu'il ait
mieux joué que Blondel, qu'on n'a
même pas choisi comme remplaçant.
Pefferltorn. — A propos des recalée,
que pensez-vous, Cotteaux, d'un joueur
comme Pruvot. par exemple ? A-t-il
« flanché », dimanche ?
Cotteaux. — Oh ! il n'est pas en état
de jouer actuellement, à cause de sa
cheville.
Pe//erhorM. — En tout cas, Vaaat
ne m'a pas du tout emballé. Lozia
lui a été bien supérieur.
Cotteaux. — Il y a un certain Mey-
nieu, au BEC, qu'on peut bien consi-
dérer comme un oublié, lui aussi.
Dufer. — Moi, je pense que Prouff
les aurait tous mis d'accord et qu'il
aurait fait très bien à côté de Des-
hayes.
Gamblin. — Pas de doute là-dessus.
Deshayes a fait un bon match, je le
reconnais. Mais je prétends que le
jeune Jacques avait son mot. à dire
comme ailier gauche. Je réclame une
mi-temps pour lui.
- Pefferkorn. — Et Besse a-t-il bien
rendu ?
Gamblin. — Absolument indiscuta-
ble. C'est déjà un joueur classé.
QUATRE DU FOOTBALL.
Tout bien pesé
par Georges Février
^ A A Saint-Ouen, Mattler venait £
| d'étendre, d'une charge irrégulière, C
un joueur de Roubaix..
I Un « oh ! » de réprobation. Dans J:
la tribune, devant moi, un spectateur ^
I compléta sa pensée : « ...Un vieux t
i professionnel comme lui !... »
' Sévère ? Peut-être, mais il est juste ,
| qu'on soit plus dur pour Mattler que
pour l'un des amateurs de Verriest. c
1 Car on attend plus et mieux du Pro, v
qui — en le disant, le colonel Pascot r
| n'avait fait que traduire la pensée „
profonde des sportifs français — doit r
| être un modèle et un exemple.
A ceux qui ont l'honneur d'être pro- I
I fessionnels de ne jamais l'oublier... e
I Le Stade Français-CAP, bon der- r
nier . du Championnat de Z.N., a battu d
I à Rouen le Racing qui, lui, fait partie
du peloton de tête. Celui qui suit, à t
1 distance respectueuse, Lens. 4
Offrirai-je à Geo Lefèvre et à Henri t
Crevel une tentative d'explication ?
Pourquoi pas ? L'équipe bleu et rouge s
a joué contre le Racing avec l'esprit 1'
particulier à ces rencontres nées il y
a un demi-siècle. d
Et le Racing ? Le Racing a disputé s
un match contre... le CAP ! T
«y Q
+ Une suite à ce « Tout bien pesé » 1,
qui aurait pu s'intituler ^ « De l'in- e
fluence du moral sur le résultat » : à
la mi-temps du match qu'ils dispu- v
taient contre la Garenne-Colombes, les
amateurs du Red Star apprirent, par 8
mon camarade Roudi, que leurs aines c
avaient triomphé à Rouen.
Dopés par cette bonne nouvelle ils ^•
flambèrent des doute crampons, mar- *
quèrent trois buts et remportèrent une 9
rencontre dont le, résultat semblait .
bien compromis. r
1
+ Et Rouen-le Havre ? N'attendez r
I pas de moi une plaisanterie usée jus-
qu'à la corde sur le gardien havrais qui a
! aurait mieux fait d'ignorer que l'opwé- c
rateur des actualités était derrière lui. 8
I Je préfère vous signaler la sagesse ^
de Leconte : il fonçait vers le but, j
I ' quand Duhamel l'arrêta... par la man- r
, che de son maillot. ^
' Le capitaine havrais n'a pas la tête 8
dure : il roula simplement ses man- r
ches au-dessus de ses coudes.
Fit-il- pas mieux que de se plain- ■
dre ?
+ Un coup de pied de Robert Joan- *
blanq, un autre, un troisième... Et le
PUC était éliminé par le Métro.
Un beàu triplé pour le champion du ®
triple saut.
f
+ Mais si les Pucistes avaient su 1
que l'arbitre, dont l'impartialité n'est ï
pas en cause, .devait distribuer plus de
40 coups francs au cours du match (!) *
ils auraient inclus Tintin Chàntrel dans
leur qwinze.
+ Quant à Massare, après ses piètres j
coups de botte d'hier, il n'a plus au- {
cune chance d'être racolé pour l'équipe '
d'assoce ! ■ ■
+ Autre histoire de coups de pied à 1
Libourne, où Saldou, qui fut le roi du -
drop, au CA Béglais, dirigeait la ren- ,
contre Aviron Bayonnais-Olympique de
Saint-Denis. j
Pourquoi l'arbitre, impeccable par t
ailleurs, refusa-t-il la transformation à c
Saint-Denis, alors qu'elle avait été In- z
diquée réussie par l'un des juges de t
touches neutre ? Et pourquoi, après
un subreptice coup d'mil aux poteaux, ?
donna-t-il « mêlée » alors qu'un bleu
et blanc, hors jeu de 40 mètres, ve-
nait de ceinturer un Dionysien ?
Un mauvais coup... de pied est si
vite arrivé !
♦ Lourdement handicapé, Robert
Oubron n'avait pas montré son aisance
coutumière au départ du cyclo-cross ^
de « L'Auto ». *
Nerveux, l'homme aux petits pois £
n'aurait peut-être pas gagné si, rat-
trapant Ameduri, qui portait un mail- ■
lot jaune, il n'avait cru devoir rejoin-
dre Aubert, son plus dangereux rival.
Oubron, du coup, retrouva sa ca-
dence et « avala » sans coup férir tous j
ceux qui le précédaient encore. Aubert )
y compris !
Toujours ce diable de « citron »...
de moral veux-le dire ! r
♦ Un qui n'est pas satisfait de la 1
formule handicap c'est « beau-papa ». c
Vous ne connaissez pas « beau- r
papa » ? C'est le père de la femme {
d'Oubron, qui termine les cyclo-cross (
beaucoup plus fatigué que son gendre, t
Ne doit-il pas courir d'un point à un 1
autre, braquer ses jumelles, sauter pour
apercevoir passer, au-dessus des têtes, '<
le dos et la casquette de Robert Ou-
bron ?
Avec la formule handicap, il t fallu,
plus, qu'il travaille de la dédou-
blante !
On devrait bien lui prévoir un pe- •
I fit ascenseur particulier pour le cyclo-
cross de Montmartre... I
I 1
. Formu,le handicap, mals aussi for- :
1 mule familiale que celle de notre «y- 1
cio.eross : au départ : trois pères et
| leurs fils, deux couples... et le beau-
papa déjà nommé.
I ...Et vous verrez que dans quelques
années un petit Tixidre courra, aussi,
I t épreuve de « L'Auto >.
v Tout bien pesé, j'allais l'oublier,
1 Oubron est vraiment un petit gars...
STYLO • PORTE-MINE
jttïtORE
QUALITÉ D'ABORD IM :
FABRICATION /M
FRANÇAISE gB
ENTIÈREMENT M
GARANTI E ÏM
6.000 DÉPOSITAIRES |H
FRANCE
COLONIES 111ËmlIIif
ETRANGER
D'OR
ÉRRE ($EiWE)-
Le colonel Pascot présiderait
les Championnats de France
de ski
BRIANÇON (par. téléph.). — Nous
apprenons officieusement que le colo-
nel Pascot, commissaire général aux
Sports, présiderait les Championnats
de France de ski. —
— R. L.
APRES-DEMAIN
GRANDE VENTE 'DE COGNAC !
•Sous la présidence des syndics régio.
naux de la corporation paysanne, on
vendra à Cognac (Charente) le jeudi
11 février, à 14 heures, dans les locaux
de la Coopérative de Cognac. 31, ave-
nue Victor-Hugo, une quantité de 2.400
bouteilles de « Cognac des Paysans
Charentais ». qualité V.S.O.P.. offer-
tes gratuitement par l' « Union Coo-
pérative des Viticulteurs charentais ».
On vendra par lots de 60 bouteilles,
au prix normal -du groupement de
producteurs « Untcoop » (taxe à la
production de 25 0/0 non comprise).
Le produit de cette vente sera inté-
gralement versé au Secours National
pour la lutte antituberculeuse.
Seuls pourront se rendre acquéreurs
d'un lot les acheteurs ayant préala-
blement versé sur place, le jour de la
vente, un don minimum de 20.000 fr.
au Secours National, qui délivrera tes
recns.
L'ex-international
Pavillard
estime que le « onze »
actuel du Stade Français
ressemble
comme un frère aux
anciens de naguère..,
Et Robert Accard, directeur
sportif, exalte la volonté
de vaincre de ses joueurs
Dans l'antre stado-capiste de la rue
Louis-Lp-Grand, la joie règne en mal-
tresse, car il y a bien longtemps que
le olub n'a pas eu l'honneur de dis-
puter les demi-finales de la Coupe de
France, et MM. Crevel, Malaud, Ma-
ohavoine, Guimard accusaient leur sa-
tisfaction.
C'est bien leur droit.
Mais il nous a semblé opportun de
questionner Henri Pavillard, qui joua
si longtemps sous le maillot bleu et
rouge, et qui eut l'honneur de porter
brillamment les couleurs nationales,
sur les causes des succès de son club
dans la Coupe de France.
Et le calme et raisonné < Riquet »
de nous dire i
« Je n'ai pas été surpris du réBul-
tat du match de Rouen, car j'estime
l'équipe du Stade-CA Parie supérieure,
en ce moment, à celle du RC France.
— Pourquoi ?
— Parce que le système de passes
courtes imposé par Veinante, capitaine
entraîneur du Racing, peut être fa-
cilement contrarié par le football plug
large et plus ouvert qu'exige Robert
Accard, directeur sportif du Stade-
CAP, des joueurs qu'il a sous sa coupe.
Mais quelle différence faites-vous
entre les anciennes équipes du Stade
Français et celle qui a éliminé suces-
sivement le Stade de Reims et le RC
France ?
— Aucune différence dans la façon
de jouer, car il semble que notre for-
mation actuelle, lorsqu'elle est au
grand complet, ce qui fut le cas à
Rouen, ressemble comme une sœur à
nos anciennes équipes qui n'avaient
qu une pensée : attaquer sans cesse
avec le maximum de conviction. »
Robert A cM,rd, toujours modeste et
effacé, a écouté notre conversation.
Mais il n'échappe pas à l'interview et
il nous dit:
« Notre succès dépend presque en.
tièrement du respect des consignes
données et du moral magnifique dé-
montré par nos joueurs. Au Stade-
CA Paris, la foi, la confiance se sont
manifestées heureueement. dimanche
Certains joueurs, Calmels, Lefèvre,
Lozia se sont surpassés, mais tous ont
lutté pour vaincre, et le succès a ré-
compensé leurs efforts. Dans un match
de footb'all, la volonté joue un .grand
rôle et l'équipe du Stade-CA Paris a
prouvé contre Reims et le Racing
qu'elle peut tenir le premier rang
quand elle est animée de la volonté
j de vaincre. JI
Lucien GAMBLIN.
Penser à l'international
F. Prudhomme qui est
au Stalag suffit
à donner le moral
aux
jeunes basketteurs
de Saint-Hippo
Un petit atelier de mécanique, sis
dans une rue mal pavée de Gentilly,
au milieu de maisons basses, qui
cachent des cours où la brocante
est reine, ou des jardinets, ou le
moindre centimètre carré est mis
à profit. C'est là que la famille
Prudhomme travaille ferme, tout en
songeant aux futurs matches de
l'équipe de basket de Saint-Hippo-
lyte.
Car, si le papa Prudhomme, comme
Jean, comme Edmond, sont de par-
faits artisans, ils sont aussi de vrais
« mordus » de la balle au panier.
Jean, l'aîné
Dans ce pittoresque coin de la péri-
phérie parisienne, où l'on semble ce-
pendant si loin de ta capitale. tant
le calme y est surprenant, plane, plein
d'espoirs et toujours aussi vivace, l'es-
prit de l'international Fernand Pru-
dhomme, aujourd'hui prisonnier dans
un stalag.
« Ah 1 sî Fernand était présent, ainsi
que Boussard et Muzzio, alias Tarzan,
nous serions champions de France,
tant notre moral est supérieur. »
C'est Jean, l'aîné, qui parte ainsi,
sans forfanterie, mais avec foi. Celui
qui a fait le sacrifice d'une carrière
pleine de promesses pour assurer, en
entraînant les « jeunes pousses »,
l'avenir du patro de la rue Gandon.
Le respect des traditions
« Cependant, c'est avec confiance que
vous avez abordé, dimanche, le quart
de finale qui vous opposait à l'AS Vire,
I! tombeur » du PUC ?..
— Avec la même confiance que nous
affichons chaque fois que nous jouons,
répondit Edmond, car, pour nous, la
(Photo L'Auto.)
« ALLO ! « L'AUTO » ?
ICI, SAINT-HIPPO !...
...Que pensez-vous de notre vic-
toire de dimanche ? », nous ont
demandé Jean Prudhomme (à gau-
che) et son frère Edmond de la
C-4 familiale garée dans l'atelier
et transformée en cabine télépho-
nique « étanche » pour éviter le
bruit des moteurs.
victoire est le but de tous nos ■matches.
— Une belle formation que vous
avez présentée ?...
— Une. équipe d'après-guerre, puisque
je reste le seul du « cinq » de 1939.
Avec moi, il y avait Furno, notre
aîné et capitaine ; Gervy, Capmarty,
Descamps, Lecharpentier.
— Bien entendu, tous ces joueurs ont
été formés chez vous?
— Et comment donc 1 APPRENEZ
QUE TOUS LES EQUIPIERS PRE-
MIERS QUI ONT JOUE A SAINT-
HIPPO AVAIENT ETE FORMES AU
CLUB. Croyez que les traditions sont
et seront toujours respectées, car le8
réserves de valeur sont légion. ,
Une équipe homogène
- Avez-vous préparé spécialement
cette rencontre ?
— Pas plus qu'une autre. Que voulez-
vous, notre force réside dans notre
homogénéité; alors, nous connaissant
parfaitement, notre, tactique est sur-
tout fondée sur l'attaque rapide et
notre adresse. Mais notre défense en
« mur » est également solide; nos ad-
versaires s'en sont aperçus.
— Quels sont vos résultats de la
saison ?
— Jouant en hemneur, où nous
sommes en tête de' notre poule, sans
défaite, « nous manquons de contacts
avec les « ténors ». Par contre, en
Championnat de France, sur terrain,
nous avons éliminé, successivement:
l'US Vésinet, l'ASPTT, l'AL Ondres, le
Racing et enfin l'AS Vire.
— Des résultats significatifs qui
v.o,us autorisent tous les espoirs.
— Ne vendons pas ia peau de l'ours...
mais que nous serions heureux, pour
tous nos absente, si l'équipe se quali-
fiait- pour La finale I... »
Louis Lapeyre.
Les statistiques du BSN pour
1942 dans l'Académie de Paris
montrent que sur 159.887 candidats
et candidates présentés, 100.404
ont été reçus.
Donc 59.483 sportifs qui, théori.
quement, ne peuvent plus partie!
per à des compétitions sportives.
Est-ce cela qu'on a voulu ?
LES VÉRITÉS NÉCESSAIRES PAR CHARLES FAROUX
Femmes de France
UN .jour de décembre, nous sommes partis, mon
frère Géo Lefèvre et mol, pour aller dans une
ferme de Beau ce, assister à la mise en train d'un
matériel électrique de culture. Matériel de pre-
mier ordre, entre nous, et qui fait grand honneur à la
technique nationale ; mais, là-dessus, on pourra reve-
nir, parce que je suis .de ceux qui pensent que, dans
une grande exploitation agricole, l'emploi de l'énergie
électrique, encore à ses premiers pas, est assuré d'un
merveilleux avenir. L'intérêt, inattendu peut-être, fut
d'un ordre tout différent ; on souhaite de dire pour-
quoi.
Ferme aux champs, 300 hectares, une oasis dans
cette Beauce qui, pour plantureuse qu'elle soit, appa-
rait comme désertique, l'œuvre surexcitée de la nature
révélant, seule, la présence des hommes. Nous sommes
en pleine structure féodale. Tout le monde vit à la
Yv?".e' Ilont le quadrilatère trapu, avec son minimum
ft ouvertures sur la campagne, conserve l'aspect d'une
forteresse d'autrefois. Construction déjà ancienne,
af,tn»u!îCni' défiant les outrages du temps et les
surprises des éléments, prévue pour des siècles.
NO Elles s. la révélation, la surprise ne sont pas là encore.
fiîfni» i 11 f de ce fait que ce domaine, cette
cellule humaine sont régentés par une toute
Je"ne,fen,,ne- Son mari est mart en 1939, au
début de la guerre, la laissant avec deux enfants,
encore au berceau, avec le souci aussi d'une impor-
d tante ustrle!. n' don ^ nous savons le caractère In-
QUOI ? Ne savons-nous point l'équilibre des auto-
rités conjugales a la ferme? Au mari, tous les
soucis de direction, de répartition du travail
et ceux de la récolte comme de la vente des
produits : Il n'est pas seulement un producteur expé-
rimenté, il lui faut prévoir les variations du tennw
décider de tel 011 Ici assolement, surveiller un cheptel
considérable, posséder des connaissances encyclopédi-
ques, mais surtout... surtout, témoigner de réelles ver-
tus de caractère, être capable d'autorité. Pour la
femme, les charges de la maternité et du foyer, la
tenue de maison, parfois le contrôle de la basse-cour
absorberont toute son activité et chacun à de quoi
s'occuper... v
A la ferme, quand le mari disparaît prématuré-
ment, le drame est plus grave qu'ailleurs. Presque tou-
jours, la main passe, car beaucoup de femmes — on
les comprend — s'effrayent de nouvelles responsabi-
lités et craignent de ne plus pouvoir diriger efficace-
ment l'éducation de leurs enfants.
Or, là, dans cette ferme de Beauce, nous avons
trouvé une Française vaillante — que (lis-je, une ! Non
pas, mais deux. Car cette jeune fermière, ayant
ramassé le flambeau chu des mains du mari, tra-
giquement disparu, a trouvé, pour partager le fardeau,
trne belle-mère animée de la même foi et de la même
volonté d'assurer l'existence à une collectivité ouvrière.
LES voisins ont souri, d'abord, parce que, n'est-ii
pas vrai, l'envie, la jalousie, la médisance, ce sont
nos péchés mignons. Même certains, plus sots, ont
tenté de nuire à deux femmes. Celles-ci ont eu la
bonne fortune de trouver, chez un ami du mari, fer-
mier lui-même, établi à une quinzaine de lieues, à la
fois une compétence étendue et le plus beau des dé-
vouements. Celui-ci a donné ses conseils et procuré
aux fermières un chef de culture qualifié.
Tout,' aujourd'hui, dans cette ferme de Beauce,
va à merveille. Les procédés de culture y sont des plus
modernes ; le bétail y est de premier Ordre. Ecuries
ou vacheries, bergeries ou porcheries sont admirable-
ment tenues. Ce qui m'a été le plus sensible, c'est la
réalisation du confort pour les ouvriers : dortoir net,
clair, salles de douches froides et chaudes, bon éclai-
rage, salle de réunion pour charretiers, bouviers, ber-
ger ou mécanicien, etc.
Au tf)tili : un beau travail de prévoyance et de llen-
sée, une action personnelle constante, un grand souci
d'équité, et c'est l'œuvre d'une toute Jeune femme qui
n'a en rien renoncé aux devoirs mondains, et qui a
trouvé, pour appuyer sa vigilance, le concours sans
réserves de sa belle-mère.
Mais c'est tout un enseignement, et qui me ravit !
Ah ! nos femmes de France.
Paul Ruinart a décidé de confier
le maillot blanc et noir
de l'équipe chérie Kaynïud-Dayen
à Aimé Landrieux-Pierre Chazaud
Les deux « frères de lait » du V.C.L., soldats ensemble,
sont tout à la joie de s'être retrouvés après
une séparation de trois ans... « C'est cela qui
nous a donné le moral, dimanche », déclarent-ils
Trois ans loin des pistes, trois ans de caserne... et Chazaud-Landrieux
pour leur rentrée au Vél' d'Hiv', ont tenu la tête durant 40 kilomètres, ne
s'inclinant que dans le dernier quart de la oourse !...
Aussi Paul Ruinart, qui a la prudence de oeux qui ont beaucoup étudié,
leur a demandé d'abandonner le ma<)-
lot blanc trop anonyme qu'ils por-
taient dimanche.
f J'avais réservé le maillot blanc
bande noire de Raymond Dayen, dit-il.
J'ai décidé de vous le confier, car je
suis sûr maintenant que vous saurez
le porter dignement. >
On ne pouvait faire plus bel hom-
mage aux deux jeunes champions
qu'en leur confiant la tâche de défen-
dre les couleurs portées par le glo-
rieux champion du monde, trop tôt
disparu. Cha?aud - Landrieux savent
maintenant quelle responsabilité pèse
sur leurs jeunes épaules !...
Dès 1937...
Rarement l'on vit deux carrières
aussi parallèles.
C'est en 1937 que toug deux débutè-
rent au VCL et se connurent au camp
d'entraînement de la Celle-St-Cloud. Le
brun Chazaud venait de Bordeaux, et
Landrieux de Rouen. Deux beaux athlè-
tes. Tout de suite, ils sympathisèrent.
Dès 1938, ils devaient se trouver côte
à côte aux places d'honneur sur la
route. Paris-Evreux, notamment, vit
Chazaud se classer troisième et Lan-
drieux cinquième.
Et tandis que le Bordelais prenait
la deuxième place de Parie-Gien et du
Grand Prix de Saint-Denis, puis en-
levait une grande épreuve anglaise,
Landrieux gagnait la première étape
de Parie-Rennes et se class^ait deuxième
de la dernière étape du Wolber.
Mais ils devaient s'affirmer rapide-
ment meilleurs « pistards » que rou-
tiers. Aux Tuileries, sur un circuit
difficile, Landrieux enlevait le Crité-
rium de Banlieue et Chazaud se clas-
sait deuxième.
L'équipe était née...
Ensemble, mais pas au Vél' d'Hiv'
Gagnant à Lillers. au Paro des
Princes, à Rueil, Chazaud et Lan-
drieux ne coururent jamais ensemble
au Vél' d'Hiv'.
Landrieux débuta le premier dans le
Tournoi-poursuite et s'y classa second,
derrière Girard.
Chazaud l'imita l'hiver suivant. Et
il gagna ! Car c'est un rouleur-né
(à 17 ans, il couvrait déjà 44 km. 470
dans l'heure à Arcachon).
En 38-39, Landrieux courait les om-
niums et Chazaud les poursuites.
« J'ai gagné deux épreuves en triom-
phant dans toutes lee manches et en
battant de Caluwé. Virol, Goutorbe,
Ovenberghe. Avram. etc. o. nous rap-
pelle Landrieux.
Séparés pendant 3 ans
1939. Landrieux est appelé en novem-
bre. Chazaud retourne à Bordeaux, se
marie, ne court plus. A son tour, il
est mobilisé en avril 1940.
L'équipe est cassée...
Elle devait se retrouver un peu plus
tard, en zone non occupée, et nous
nous souvenons avec quel espoir dans
les yeux Chazaud nous dit :
« Aimé m'a écrit. Nous allons à
nouveau faire équipe ensemble. »
Hélas ! il était soldat à Grenoble,
et Landrieux était soldat au Blanc.
Rares furent les occasions de se trou-
ver ensemble... et la forme n'était pas
là...
« Heureusement que nous sentions
que l'on ne nous abandonnait pas.
nous avouent-ils. Et nous remercions
les amis du cyclisme de leur aide
constante. »
En famille près du maître
Les voici de nouveau réunis.
Landrieux, qui s'est marié au Blanc,
vient de s'installer à la Celle-Saint-
Cloud, dans un petit' pavillon proche
du camp des Olympiens... De son côté,
Chazaud a réintégré le bercail et
Paul RUÍnart lui a réservé une ins-
tallation provisoire dans une annexe
de sa villa. -
Carrières parallèles
Espoirs communs...
« C'est parce que nous nous sommes
retrouvés que nous avons pu faire un
benne rentrée », nous disent Aimé Lan-
drieux et Pierre Chazaud, « frères de
lait » du VCL, soldats ensemble, à qui
Paul Ruinart a décidé de confier le
maillot blanc et noir DE L'EQUIPE
CHERIE RAYNAUD-DAYEN.
« Ainsi, nous dit le Bordelais, je
vais pouvoir faire venir ma femme
et mes deux enfants : Jean-Pierre qui
a 3 ans et Michel qui a 3 mois. »
Après 3 ans de séparation, les deux
amis se sont retrouvés et ce fut, tout
de suite, le bel exploit de dimanche :
* Vous ne pouvez vous imaginer
quel moral cela nous a donné d'être.
à nouveau ensemble. C'est cela qui
nous a permis de réussir une belle
performance, nous dit Landrieux. Et
sans la chute de Chazaud, nous n'au-
rions pas perdu 3 tours. »
Tous deux souhaitaient courir en
omnium. Leurs vœux sont exaucés :
ils courront dimanche contre tous les
t as » !
Et nous penserons à. Ravnaud-
Dayen...
A. BAKER D'ISY.
INTERDICTION DU COMITE
OLYMPIQUE BELGE...
Hermans, Reiff, SchraeM))
ne courront pas à Marseilfe !
(De notre correspondant général
0. VAN GODTSENHOVEN)
BRUXELLES. — On sait qu'a l'issue
du Cross de L'AUTO Bert Hermans,
Wàrd Schroeven et Reiff furent in-
vités à disputer le Challenge Lafour-
cade, qui aura lieu le 21 février à
Marseille. Les athlètes belges donnè-
rent alors leur accord de principe, ne
voulant donner leur réponse formelle
qu'après avoir sollicité l'autorisation
de leur club.
Ceux-ci ayant marqué leur plein ac-
cord, on pensait que les gagnants du
Cross de L'AUTO pourraient répondre
affirmativement à l'invitation des or-
ganisateurs marseillais. Malheureuse-
ment, la Fédération Belge d'Athlétisme
a dû, à regret, donner une réponse
défavorable à leur demande de dé-
placement, étant contrainte de suivre
les ordres du Comité Olympique Belge
qui a récemment pris la décision d'in-
terdire jusqu'à la fin de la guerre
tout contact entre sportifs belges et
étrangers.
Ainsi se manifestent les premiers
effets de l'ordonnance du COB venant
en oela confirmer l'information que
nous avons donnée dernièrement QU'A
L'EXCEPTION DES SPORTS PROFES-
SIONNELS tout échange sportif fran-
co-belge était dorénavant impossible.
MASTRANTUANO
monte à Paris
ARLES (par téléVh.). — Le vain-
queur de la catégorie welter du Chal-
lenge de L'AUTO, Roger Mastrantua-
no, a quitté Arles lundi à 9 heures;
il était en compagnie de son frère
Armand et se rendait à Roanne, où
il doit rencontrer le professeur Oqui-
narenne, avec qui il se rendra à Paris
en vue d'obtenir une licence protes-
sionnelle. —
Didier.
Le C. G. parviendra-t-il
à mettre sur pied
sa Fédération d'Éducation Physique ?
Les pourparlers recommencent entre le grou-
pement hébertiste et l'ancienne Union Chéron
Le Commissaire Général a pris récemment contact avec les dirigeants du Grou-
pement Hébertiste, aujourd'hui présidé par le qénéral Prételat et dirigé par le
commandant de vaisseau Pinguet, ancien chef du service des sports dans la Marine.
On est toujours à la recherche d'une formule qui grouperait en une Fédération
Nationale d'Education Physique les éléments des anciennes Unions ou Fédérations
de P.M. Le premier projet date de 1940; il fut étudié d'abord par M. Robert Foulon-
Il faillit aboutir sous M. de Monsegou;
dormit un certain temps, puis fut re-
pris par le colonel Beaupuis. Ces échecs
successifs montrent, sans doute, que le
projet n'est pas viable. Les anciennes
Unions ou Fédérations de P.M. avaient
des effectifs considérablement grossis
par le jeu des affiliations multiples;
elles n'ont rien à faire depuis la Charte
des Sports. En tout cas le Groupement
Hébertiste a dû reprendre conversation
avec l'ancienne Union Chéron.
Vouloir constituer une Fédération Na-
tionale d'Education Physique peut, théo-
riquement se défendre; à la vérité, les
fédérations dirigeantes devraient, tcutes,
avoir une branche d'éducation physique
prendrait ses directives auprès du
CG' pour les transmettre aux clubs adhé-
rents puis en surveiller, auprès d'eux,
l'application. Il faut convenir que la plu-
part des fédérations se sont désintéres-
sées de l'éducation physique incluse dans
les programmes du CG.
Et c'est peut-être dans ce désinté-
ressement des fédérations que l'on pour-
rait trouver une activité utile au Grou-
pement Hébertiste. Il forme actuelle-
ment des moniteurs, mais le Secrétariat
général de la Jeunesse lui a pris une
grande part de sa formule, de, son re-
crutement et de l'utilisation des moni-
teurs formés. Par contre, les fédérations
dirigeantes continuent, faute d'y pen-
ser et de' le vouloir, à laisser leurs clubs
sans directives pour l'éducation physi-
que et sans aucun contrôle.
Le Groupement Hébertiste, qualifié
par son passé et par la doctrine dont il
a la garde et qui a été reconnue offi-
cielle par l'Etat, pourrait peut-être de-
venir une sorte d'organisme privé qui
établirait entre le CG et les fédérations
une liaison technique utile, donnerait
des conseils, formerait ou -perfectionne-
rait des moniteurs, irait sur place.
La place officielle du Groupement Hé-
bertiste dans le grand nombre d'organis-
mes actuels d'Etat n'est pas facile à trou-
ver.
Marcel OGER.
Le 26 novembre dernier, t L'Auto »
écrivait à propos de la collaboration
des fédérations dirigeantes à l'œuvre
du Secours National t
« ... Les fédérations rie rapon-
dent pas assez aux app&ls du
CNS... Si les fédérations n'étaient-
P-as capables de S'oraaniser
elles-mêmes sur ce terrain (celui
du concours aux œuvres du
Secours National), il ne fau-
drait lJ.tl8 qite, plus tard, elles
s'étonnent qu'on les y contrai-
gne... »
Les fédérations, dans leur ensem-
ble, n'ont pas tenu compte de cet
avertissement.
La contrainte est venue, nomme
nous le prévoyions 1 '
APRES TROIS RENCONTRES ARDEMMENT DISPUTEES
La "casquette du Père Bugeaud"
a scellé l'amitié des "quinze"
de Tours et de Chevreuse
qui se sont enfin quittés,
mais avec quelle mélancolie !
(De notre envoyé spécial Robert Cusin)
BOURGES. — c mais non, ça n'est pas un fa dièse 1 C'est un sol 1
Un sol !...
— Un sol, ça ? Ah 1 laisse-nous rire. C'est un fa dièse, un point c'est
tout 1 Tiens, reprenons plutôt 1 »
Et, vociféré par une bonne quarantaine de gosiers résolus, éclate, dans
une interprétation nouvelle. l'air fameux de la Casquette du Père Bugéaud.
Le mystère de la casquette...
Serions-nous au sein d'une répéti.
tion de choristes professionnels ? Ou
dans un festival donné par des boy-
scouts ? Que non ! .
Nous sommes tout simplement sur le
quai de la gare de Bourges... Dans
quelques minutes, le train va arriver,
qui emportera parmi ses voyageurs les
deux équipes de rugby du CA Che-
vreuse et de l'US Tours. -
Deud équipes qui, pour la troisième
fois, viennent de se rencontrer et ont
bien failli. après deux matches nuls,
ne pas se départager encore!
Pourtant, Chevreuse a réussi à l'em-
porter, par un tout petit but de pé-
nalité...
Et maintenant, 011 se quitte...
Ce n'est qu'un au revoir,
mes frères...
Tous, joueurs et dirigeants, se sont
retrouvés sur le quai. Et on a com-
mencé à chanter. Puis on se tient
par le bras...
On dirait qu'il n'y a plus qu'une
seule équipe sur le quai : une gigan-
tesque équipe de rugby de trente
hommes, emmenée par dix dirigeants
et supporters.
Et Denis, l'éloquent Chevrotin, « père
spirituel )1 des « noirs »; Laborde, le
co'!oMe; Perrin, le rusé -capitaine; le
Tourangeau Jacques, qui les regarde
tous affectueusement par-dessus ses
immenses bésicles le rapide Jaulin,
doré comme un brugnon, tous chantent
avec une vigueur sans cesse accrue,
pour tromper la mélancolie qui les
étreint, peut-être...
« C'était des adversaires corrects et
plaisants, nous explique Denis, et si
courtois ! »
Le fait est qu'à la gare même, ayant
su que le Chevrotin Blanchard était
légèrement blessé ce fut un murmure
inquiet qui parcourut l'équipe de
Tours :
« Dis donc, vieux, Blanchard est
blessé /... »
Chimie et rugby
Mais le train arrive, tapageur. Tous
s'entassent. équipes mélangées, com-
binées, pourrait-on presque dire.
Et là encore on chante, on se flan-
que de ces bourrades de rugbyman que
seul un rugbyman peut recevoir sur
le gras de l'omoplate sans fléchir jus-
qu'à terre...
« Et n'empêche, explique Laborde,
qu'avec notre défense et les avants de
Tours on ferait une drôle d'équipe / »
Et tous opinent, imaginant en eux-
mêmes la chose enfin réalisée.
Mais Vierzon approche, -où les Che-
vi,otins doivent cliavger. On commence
les adieux.
« Et dire, soupire l'arrière de Che-
vreuse, Chanu, que ce diable de Jac-
ques ne me flanquera plus son im-
mense patte au collet pour m'asseoir
par terre et me chiper la baille. On a
beau dire / Ça vous fait, comme dit
la chanson, tout de même quelque
chose... »
Et, en parlant de chanson, comme
le train entrait en gare, quelqu'un
proposait encore d'en chanter une der-
nière...
Et celui-là Cnous ne dirons, bien sûr,
pas qui !) c'était un fameux humoriste
ou Un tendre (le rugby en est plein).
Il noulait leur faire chanter: « Non,
mes yeux ne te verront plus... »
Robert Cusin.
FIGURE DE PROUÉ DU MATCH
AVIRON-OLYMPIQUE SAINT-DENIS
Dans la passion qu'il voue
à ses couleurs, M. Celhay,
capitaine de l'Aviron Bayonnais,
puise les ressources de briller « au centre », à 31 ans,
comme lorsqu'il gagnait, en qualité d'ailier,
le concours de L'Auto de recordman d'essais
(De notre envoyé spécial Maurice Blein) J
LIBOURNE. — Symboliquement, le trille final du sifflet de l'arbitre
venait de pétrifier dans leur envol les Bayonnais de l'Aviron et tes Dio-
nysiens de l'Olympique, terminant leur match nul, à. mi-chemin entre les
deux lignes de but !
Fonçant tête baissée, un « pékin n, vite identifié comme étant un
membre du club parisien, Delion, arrivait en trombe sur le capitaine
des Basques et, avant que celiii-ci ait/ pu esquisser un geste... l'embras-
-
sait conlme du pain blanc sur les -
deux joues. Il était tout aussitôt
imité par un groupe compact de ses
camarades, qui témoignaient de fa-
çon tout aussi exubérante leur ad-
miration pour le héros de ce mémo-
rable match de Coupe : Maurice
Celhay !
L'hommage que rend l'adversaire est
aussi significatif que sympathique. Il
fait également honneur à l'un et à
l l'autre !
« Je n'ai qu'un amour, c'est toi...
. Aviron ! »
Cette marque d'estime au meilleur
du « carré d'as n qui se mirent en
vedette sur l'admirable pelouse de
Plince : Celhay, Rubaux, Suhette et
Arotça. était pleinement méritée, est-
il besoin de le souligner. Plus méritée
encore que ne le réalisait l'assemblée.
L'amour de ce grand Basque pour
ses chères couleurs « ciel et blanc »
est insoupçonnable pour qui connait
mal ce garçon parfaitement élevé et
réservé. Il faudrait un volume pour
le célébrer
Rappelons seulement que la pensée
de porter un autre maillot que celui
de « son » Aviron, qu'il revêtit en 1930,
en même temps qu'il jouait aux Mon-
tagnards du Lycée de Bayonne, ne vint
pas une seule fois à l'esprit du record-
man des essais, trois fois lauréat du
Concours de L'Auto, avant la guerre.
Ce vrai Basque est né à Saint-Palais
le 17 mai 1912.
Son extrême rapidité, qui lui permit
de remporter à trois reprises les titres
de champion des 100 et 200 mètres de
la Ligue des 3 B (il est encore record-
man des 200 m. !) le désignait tout
naturellement, avec Vigneau, pour le
poste d'ailier, avant la guerre.
Depuis l'armistice on lui demanda
de passer au centre, moins parce qu'il
avait perdu de sa .vitesse qu'à cause
de sa connaissance parfaite du rugby.
IL S'Y AFFIRMA ! Demain, à suppo-
ser qu'il ajoutât quelques kilos aux 75
qu 'il accuse sur la bascule, 'l'Aviron
peut lui demander de courber ses
J?/ 72 ... à la première ligne de la
mêlée, tenez pour certain qu'il ne re-
chignerait pas à l'ingrate position de
pilier !
Stratège et exécutant parfait
Mais rassurez-vous, cette boutade
n'est pas près de devenir réalité. Il
n est que de se remémorer l'étourdis-
sante démonstration qu'il fit dimanche
au cœur de l'attaque bayonnaise.
Il fut le roi du terrain, et c'est au-
tant à sa tête froide qu'à son cœur
enflammé et à ses jambes que la for-
tune de son équipe, de son club, de sa.
famille demeure intacte.
Celhay est un grand monsieur !
Dans sa 35e année
Poppi Decico
a retrouvé
sa verve
et son punch...
Lorsqu'il disputa son premier match
à Lyon, Poppi Decico se révéla jeune
puncheur redoutable en mettant k.o.
le vétéran Robert Dastillon en moins
de 2 reprises.
Quatorze années ont passé et Le
boxeur lyonnais est devenu à son tour
un boxeur chevronné. En 1934, il rem-
porta son premier titre de champion
de France en battant Eugène Huat
en 12 reprises, en 1936 Poppi devient
champion d'Europe, le Suisse Dubois
ne put résister plus de 4 reprises et
l'on put noter encore une foie la puis-
sance du crochet gauche du nouveau
détenteur du titre européen.
1943 ! Dans quelques semaines, le
11 avril exactement, Poppi Decico aura
35 ans. '
Or, le Lyonnais, après deux saisons
d'absence, a reconquis rapidement
comme le fit son contemporain
Edouard Tenet, une place de premier
plan.
Sa victoire d'avant-hier à Lyon,
remportée en 4 reprises par k.o. de-
vant Gaston Fayaud, est une très
belle performance.
Poppi Decico a retrouvé toute sa
verve et aussi le' « punch ». Le fa-
meux crochet gauche qu'on remar-
quait en 1931 dans son match au Cen-
tral contre Clairet est toujours pré-
~ cis et sec.
Decico est de nouveau une vedette,
et son match contre Medina, pour le
titre national, sera un des événements
de la saison pugilistique.
G. P.
Le handicap
formule
passionnante
et c'est Oubron
qui le reconnaît!...
Le système a permis à Haag,
Vincent et même Aubert
de donner leur maximum
Pourquoi le cacher ? Avant le dé-
part du Cyclo-Cross de L'AUTO, Ro-
bert Oubron n'était pas enthousiasmé
par la formule adoptée, cette année,
pour notre épreuve : le handicap.
t Comment voulez-vous que je rat-
trape tout cela ? Je vais être battu...
Enfin je prends le départ. Je ferai
toujours deux tours... Après on verra. »
Or, il s'est trouvé qu'après deux
tours, Oubron était mal placé et ris-
quait fort d'être battu, comme on le
constate par notre tableau de poin-
tage, qui donne l'avantage à Aubert,
devant Peuziat et Oubron.
Il devait donc abandonner, selon ses
prévisions... Or c'est à ce moment
qu'il serra les dents ! 0
Ainsi font les vrais champions qui
doivent avoir, avant tout, un tempé-
rament de lutteur...
Une victoire sur lui-même
Et Oubron, 21 fois vainqueur de-
puis deux ans, nous parle de la for-
mule qui connut tant de succès au-
près des spectateurs et nous valut une
magnifique épreuve.
« Quel coup de fouet... mais aussi
quel casse-pattes ! Je suis parti à.
fond...tJ'ai voulu monter la Côte!Brù-
lée à vélo et j'ai eu tort... Quand
même, j'aurais rejoint Aubert et Peu-
ziat dès le premier tour sans cet excès
d'ardeur qui me fit tromper de par-
cours sous bois. Revenu sur mes pas
pour reprendre le tracé, j'ai failli
laisser toute chance dès ce premier
tour. 1)
Ce fut ensuite la chute dans une
descente boueuse, les erreurs de bra-
quet... puis le patient effort de remon-
tée, qui devait donner la victoire a
l'invincible Robert...
Chacun sa chance
En sport, il faut toujours tenir
compte de l'expérience — et le sport
hippique, le plus ancien et peut-être
le plus étudié de tous, laisse une large
place au handicap.
En cyclisme — sprinters exceptés L-
on était jusqu'ici assez réticent.
L'initiative de L'Auto ne sera pas
sans lendemain... Car il est normal
que, chaque année, des épreuves
librent les chancee et permettent de
connaître les possibilités des « mata-
dors ".
N'est-il pas réjouissant que dix cou-
reurs aient pu, tour à tour, faire fi-
gure de vainqueurs ? Un ex-spécialiste
de valeur, Haag, parti à 2 m. 30; un
jeune, Boncorps, un sérieux < espoir';
Vincent, qui doit progresser; deux
cracks — un ancien, un nouveau
Peuziat et Aubert; un c inédit. a la.
FFC, Ceci, ont pu, entre autres, croire
à la victoire.
Et nous aimerions, pour notre part,
que le cyclo-cross populaire puisse être
couru 8 ou 15 jours plus tôt afin de
qualifier quelques hommes pour le
handicap. Un Gruet, un Lebesgue, un
Thuayre, bénéficiant d'un rendement
normal, auraient pu être redoutables
pour les « as » temps réalisé pour les 2 tours du cir-
cuit. , '
Elargissons le handicap, donnons
une chance à tout le monde — 6ans
sacrifier celle du champion... E.t le
succès de l'épreuve s'affermira.
A. BAKER D'ISY.
f En dépit du handicap...
CYCLO - CROSS
de .
1. R. OUBRON
sur bicyclette
EUROPE
FABRICATION CIl. GARIN. PARIS
Pneus Dunlop; dérailleur Le Sim-
plex; Tuhea Vitus; Jantes MA vie
alliage léser; Guidon AVA, aHm-fî®
léjrer; I.'reins Lam; ( chaîne Yello.
rax; Selle Baunat; Moyeux Maxi;
Manivelles, jeux de direction et
de pédalier Stronglight; houe;lihre
J. Moyne; Kuuipement Unis-Sport
Roger LA P E BlE, agent exclusif
pour le Sud-Ouest, BORDEAUX 1
DIRECTEUR
Jacques
G 0 O D E T .
10, FG MONTMARTRE (9e). TAI. 70-80
1 FRANC
44e AN NEE. — N° 15.344.
MARDI 9
FEVRIER
1943
POUR LES SËLECTIONS DU FOOTBALL
DES 18 ET 21 FÉVRIER
"Chevronnés" et "aspirants"
passés
au crible de la critique...
Quatre de L'Auto : L. Gamblin, M. Pefferkorn,
Roger Dufer et René Cotteaux discutent fort
...et tombent d'accord
sur cinq moms : Markek, Mathieu, Rio, Rolland, Besse
.
Au lendemain des quarts de finale de la Coupe, et à la veille, ou à
peu près, des sorties des différentes sélections nationales imaginées par
la 3F, il était intéresant de fixer la valeur montrée, dimanche, par les
hommes qui ont été retenus par M. Gaston Barreau. « L'Auto » avait des
yeux à Paris, à Bordeaux, à Rouen et à Lille par ses envoyés spéciaux.
Nous- imaginerons, si vous le voulez bien, que ceux-ci ont agi à la manière
.. d'un observateur en quatre personnes. Elles ont discuté le coup, hier soir,
dans notre salle de rédaction. Voici le procès-verbal sténographié de leur
conversation impromptue :
Les chevronnés d'abord
Roger Dufer, à Lille, avait la plus belle part, puisque les équipes qu'il
a vues ne comptaient pas moins de cinq sélectionnés dans l'équipe des
chevronnés : Marek, Mathieu, Stanls, Siklo et Bourbotte.
Gamblin. — Quatre sélectionnée pour
un seul club. C'est une sorte de trust. j
Ont,ils tous justifié le choix de M. Gas-
ton Barreau ?
Dufer. — Il y en a trois, en tout cas,
qui méritent incontestablement leur
place. Seul, Siklo peut être discuté.
Pefferkorn. - Oui, mais avant de
condamner ce joueur, en voyez-vous
un autre pour tenir le poste ? Vei-
nante n'a plus de prétentions de ce
genre. Je l'ai constaté à Rouen, di-
manche.
Cotteaux. — Moi, j'ai vu Arnaudeau.
Et cette fois encore, je n'ai pas trouvé
en lui la foi internationale.
Pefferkorn. — Alors, comme personne
ne dit mieux, nous concluons en faveur
de Siklo ?
Dufer. — A condition que ce roman-
tique veuille bien accepter la loi d'une
équipe qui bannit d'elle toute fan-
taisie.
Gamblin. — Et Stanis ? Mois, je ne
suis vraiment pas emballé par sa sé-
lection...
Dufer. — Ah ? Il a été très bien
dimanche. Des puncheurs comme lui
sont rares. Et on ne doit pas s'en
priver, même si l'on dispose d'un Bihel
qui a été vif, incisif et mordant. Je
les prendrais volontiers tous les deux
et je mettrais Bihel à l'aile droite.
Pefferkorn. — Et Aston, qu'èn faites-
vous ?
Dufer. — Je le ferais glisser à l'aile
gauche et, naturellement, Simonyi à
côté de lui.
Gamblin. — Pas d'accord. Aston perd
90 pour cent à l'aile gauche. D'autre
part Rio a ea placé comme inter
gauche. Dimanche, il l'a confirmé.
Pefferho>rn. — Nous ne sommes pas
fci pour refaire l'équipe de France.
Comment se sont comportés les arriè-
res de l'équipe des chevronnés?
Dufer. — Marek. indiscutable à mon
avie. Quant à Mathieu. c'est comme
demi centre que je l'ai vu. Mais je
suis tranquille à son sujet.
Pefferkorn. — D'après ce que vous
dites, Dupuis est barré par Mathieu.
D'ailleurs, à Rouen, s'il n'a pas été
mauvais, il n'a pas fait mieux que de
justifier son titre de remplaçant. Au
surplus, à Rouen, je n'ai vu que des
remplaçants. Et à ce propos, j'ai cons-
taté que M. Barreau avait eu raison
de préférer Lefèvre à Jordan. qui
malheureusement, a— montré qu'il
n'était pas, en ce moment, en posses-
sion de sa meilleure forme.
Gamblin. — Et Lewandowski, qui est
sueceptible de remplacer Bourbotte;
qu'a-t-il donné ?
Dufer. — Pour moi, il tiendrà par-
faitement le coup. car dimanche il a
fait preuve d'une grande autorité.
Mais je dois vous dire que Bourbotte
m'a déclaré qu'il jouerait certaine-
ment.
Place aux jeunes
Cotteaux. — A moi la parole pour
les jeunes. J'ai été favorablement im-
pressionné par Ben Ali, dont l'action
est toujours très facile. Mais c'est
surtout Rolland qui m'a frappé par
la rapidité de Son action et la sou-
daineté de son ehot. Pour moi, ces
deux joueurs ont bien leur place dans
l'équipe des jeunes.
Gamblin. — On ne m'ôtera pas de
l'idée que Blondel devait être sélec-
tionné. Je n'ai pas vu Ben Ali diman-
che, mais je serais surpris qu'il ait
mieux joué que Blondel, qu'on n'a
même pas choisi comme remplaçant.
Pefferltorn. — A propos des recalée,
que pensez-vous, Cotteaux, d'un joueur
comme Pruvot. par exemple ? A-t-il
« flanché », dimanche ?
Cotteaux. — Oh ! il n'est pas en état
de jouer actuellement, à cause de sa
cheville.
Pe//erhorM. — En tout cas, Vaaat
ne m'a pas du tout emballé. Lozia
lui a été bien supérieur.
Cotteaux. — Il y a un certain Mey-
nieu, au BEC, qu'on peut bien consi-
dérer comme un oublié, lui aussi.
Dufer. — Moi, je pense que Prouff
les aurait tous mis d'accord et qu'il
aurait fait très bien à côté de Des-
hayes.
Gamblin. — Pas de doute là-dessus.
Deshayes a fait un bon match, je le
reconnais. Mais je prétends que le
jeune Jacques avait son mot. à dire
comme ailier gauche. Je réclame une
mi-temps pour lui.
- Pefferkorn. — Et Besse a-t-il bien
rendu ?
Gamblin. — Absolument indiscuta-
ble. C'est déjà un joueur classé.
QUATRE DU FOOTBALL.
Tout bien pesé
par Georges Février
^ A A Saint-Ouen, Mattler venait £
| d'étendre, d'une charge irrégulière, C
un joueur de Roubaix..
I Un « oh ! » de réprobation. Dans J:
la tribune, devant moi, un spectateur ^
I compléta sa pensée : « ...Un vieux t
i professionnel comme lui !... »
' Sévère ? Peut-être, mais il est juste ,
| qu'on soit plus dur pour Mattler que
pour l'un des amateurs de Verriest. c
1 Car on attend plus et mieux du Pro, v
qui — en le disant, le colonel Pascot r
| n'avait fait que traduire la pensée „
profonde des sportifs français — doit r
| être un modèle et un exemple.
A ceux qui ont l'honneur d'être pro- I
I fessionnels de ne jamais l'oublier... e
I Le Stade Français-CAP, bon der- r
nier . du Championnat de Z.N., a battu d
I à Rouen le Racing qui, lui, fait partie
du peloton de tête. Celui qui suit, à t
1 distance respectueuse, Lens. 4
Offrirai-je à Geo Lefèvre et à Henri t
Crevel une tentative d'explication ?
Pourquoi pas ? L'équipe bleu et rouge s
a joué contre le Racing avec l'esprit 1'
particulier à ces rencontres nées il y
a un demi-siècle. d
Et le Racing ? Le Racing a disputé s
un match contre... le CAP ! T
«y Q
+ Une suite à ce « Tout bien pesé » 1,
qui aurait pu s'intituler ^ « De l'in- e
fluence du moral sur le résultat » : à
la mi-temps du match qu'ils dispu- v
taient contre la Garenne-Colombes, les
amateurs du Red Star apprirent, par 8
mon camarade Roudi, que leurs aines c
avaient triomphé à Rouen.
Dopés par cette bonne nouvelle ils ^•
flambèrent des doute crampons, mar- *
quèrent trois buts et remportèrent une 9
rencontre dont le, résultat semblait .
bien compromis. r
1
+ Et Rouen-le Havre ? N'attendez r
I pas de moi une plaisanterie usée jus-
qu'à la corde sur le gardien havrais qui a
! aurait mieux fait d'ignorer que l'opwé- c
rateur des actualités était derrière lui. 8
I Je préfère vous signaler la sagesse ^
de Leconte : il fonçait vers le but, j
I ' quand Duhamel l'arrêta... par la man- r
, che de son maillot. ^
' Le capitaine havrais n'a pas la tête 8
dure : il roula simplement ses man- r
ches au-dessus de ses coudes.
Fit-il- pas mieux que de se plain- ■
dre ?
+ Un coup de pied de Robert Joan- *
blanq, un autre, un troisième... Et le
PUC était éliminé par le Métro.
Un beàu triplé pour le champion du ®
triple saut.
f
+ Mais si les Pucistes avaient su 1
que l'arbitre, dont l'impartialité n'est ï
pas en cause, .devait distribuer plus de
40 coups francs au cours du match (!) *
ils auraient inclus Tintin Chàntrel dans
leur qwinze.
+ Quant à Massare, après ses piètres j
coups de botte d'hier, il n'a plus au- {
cune chance d'être racolé pour l'équipe '
d'assoce ! ■ ■
+ Autre histoire de coups de pied à 1
Libourne, où Saldou, qui fut le roi du -
drop, au CA Béglais, dirigeait la ren- ,
contre Aviron Bayonnais-Olympique de
Saint-Denis. j
Pourquoi l'arbitre, impeccable par t
ailleurs, refusa-t-il la transformation à c
Saint-Denis, alors qu'elle avait été In- z
diquée réussie par l'un des juges de t
touches neutre ? Et pourquoi, après
un subreptice coup d'mil aux poteaux, ?
donna-t-il « mêlée » alors qu'un bleu
et blanc, hors jeu de 40 mètres, ve-
nait de ceinturer un Dionysien ?
Un mauvais coup... de pied est si
vite arrivé !
♦ Lourdement handicapé, Robert
Oubron n'avait pas montré son aisance
coutumière au départ du cyclo-cross ^
de « L'Auto ». *
Nerveux, l'homme aux petits pois £
n'aurait peut-être pas gagné si, rat-
trapant Ameduri, qui portait un mail- ■
lot jaune, il n'avait cru devoir rejoin-
dre Aubert, son plus dangereux rival.
Oubron, du coup, retrouva sa ca-
dence et « avala » sans coup férir tous j
ceux qui le précédaient encore. Aubert )
y compris !
Toujours ce diable de « citron »...
de moral veux-le dire ! r
♦ Un qui n'est pas satisfait de la 1
formule handicap c'est « beau-papa ». c
Vous ne connaissez pas « beau- r
papa » ? C'est le père de la femme {
d'Oubron, qui termine les cyclo-cross (
beaucoup plus fatigué que son gendre, t
Ne doit-il pas courir d'un point à un 1
autre, braquer ses jumelles, sauter pour
apercevoir passer, au-dessus des têtes, '<
le dos et la casquette de Robert Ou-
bron ?
Avec la formule handicap, il t fallu,
plus, qu'il travaille de la dédou-
blante !
On devrait bien lui prévoir un pe- •
I fit ascenseur particulier pour le cyclo-
cross de Montmartre... I
I 1
. Formu,le handicap, mals aussi for- :
1 mule familiale que celle de notre «y- 1
cio.eross : au départ : trois pères et
| leurs fils, deux couples... et le beau-
papa déjà nommé.
I ...Et vous verrez que dans quelques
années un petit Tixidre courra, aussi,
I t épreuve de « L'Auto >.
v Tout bien pesé, j'allais l'oublier,
1 Oubron est vraiment un petit gars...
STYLO • PORTE-MINE
jttïtORE
QUALITÉ D'ABORD IM :
FABRICATION /M
FRANÇAISE gB
ENTIÈREMENT M
GARANTI E ÏM
6.000 DÉPOSITAIRES |H
FRANCE
COLONIES 111ËmlIIif
ETRANGER
D'OR
ÉRRE ($EiWE)-
Le colonel Pascot présiderait
les Championnats de France
de ski
BRIANÇON (par. téléph.). — Nous
apprenons officieusement que le colo-
nel Pascot, commissaire général aux
Sports, présiderait les Championnats
de France de ski. —
— R. L.
APRES-DEMAIN
GRANDE VENTE 'DE COGNAC !
•Sous la présidence des syndics régio.
naux de la corporation paysanne, on
vendra à Cognac (Charente) le jeudi
11 février, à 14 heures, dans les locaux
de la Coopérative de Cognac. 31, ave-
nue Victor-Hugo, une quantité de 2.400
bouteilles de « Cognac des Paysans
Charentais ». qualité V.S.O.P.. offer-
tes gratuitement par l' « Union Coo-
pérative des Viticulteurs charentais ».
On vendra par lots de 60 bouteilles,
au prix normal -du groupement de
producteurs « Untcoop » (taxe à la
production de 25 0/0 non comprise).
Le produit de cette vente sera inté-
gralement versé au Secours National
pour la lutte antituberculeuse.
Seuls pourront se rendre acquéreurs
d'un lot les acheteurs ayant préala-
blement versé sur place, le jour de la
vente, un don minimum de 20.000 fr.
au Secours National, qui délivrera tes
recns.
L'ex-international
Pavillard
estime que le « onze »
actuel du Stade Français
ressemble
comme un frère aux
anciens de naguère..,
Et Robert Accard, directeur
sportif, exalte la volonté
de vaincre de ses joueurs
Dans l'antre stado-capiste de la rue
Louis-Lp-Grand, la joie règne en mal-
tresse, car il y a bien longtemps que
le olub n'a pas eu l'honneur de dis-
puter les demi-finales de la Coupe de
France, et MM. Crevel, Malaud, Ma-
ohavoine, Guimard accusaient leur sa-
tisfaction.
C'est bien leur droit.
Mais il nous a semblé opportun de
questionner Henri Pavillard, qui joua
si longtemps sous le maillot bleu et
rouge, et qui eut l'honneur de porter
brillamment les couleurs nationales,
sur les causes des succès de son club
dans la Coupe de France.
Et le calme et raisonné < Riquet »
de nous dire i
« Je n'ai pas été surpris du réBul-
tat du match de Rouen, car j'estime
l'équipe du Stade-CA Parie supérieure,
en ce moment, à celle du RC France.
— Pourquoi ?
— Parce que le système de passes
courtes imposé par Veinante, capitaine
entraîneur du Racing, peut être fa-
cilement contrarié par le football plug
large et plus ouvert qu'exige Robert
Accard, directeur sportif du Stade-
CAP, des joueurs qu'il a sous sa coupe.
Mais quelle différence faites-vous
entre les anciennes équipes du Stade
Français et celle qui a éliminé suces-
sivement le Stade de Reims et le RC
France ?
— Aucune différence dans la façon
de jouer, car il semble que notre for-
mation actuelle, lorsqu'elle est au
grand complet, ce qui fut le cas à
Rouen, ressemble comme une sœur à
nos anciennes équipes qui n'avaient
qu une pensée : attaquer sans cesse
avec le maximum de conviction. »
Robert A cM,rd, toujours modeste et
effacé, a écouté notre conversation.
Mais il n'échappe pas à l'interview et
il nous dit:
« Notre succès dépend presque en.
tièrement du respect des consignes
données et du moral magnifique dé-
montré par nos joueurs. Au Stade-
CA Paris, la foi, la confiance se sont
manifestées heureueement. dimanche
Certains joueurs, Calmels, Lefèvre,
Lozia se sont surpassés, mais tous ont
lutté pour vaincre, et le succès a ré-
compensé leurs efforts. Dans un match
de footb'all, la volonté joue un .grand
rôle et l'équipe du Stade-CA Paris a
prouvé contre Reims et le Racing
qu'elle peut tenir le premier rang
quand elle est animée de la volonté
j de vaincre. JI
Lucien GAMBLIN.
Penser à l'international
F. Prudhomme qui est
au Stalag suffit
à donner le moral
aux
jeunes basketteurs
de Saint-Hippo
Un petit atelier de mécanique, sis
dans une rue mal pavée de Gentilly,
au milieu de maisons basses, qui
cachent des cours où la brocante
est reine, ou des jardinets, ou le
moindre centimètre carré est mis
à profit. C'est là que la famille
Prudhomme travaille ferme, tout en
songeant aux futurs matches de
l'équipe de basket de Saint-Hippo-
lyte.
Car, si le papa Prudhomme, comme
Jean, comme Edmond, sont de par-
faits artisans, ils sont aussi de vrais
« mordus » de la balle au panier.
Jean, l'aîné
Dans ce pittoresque coin de la péri-
phérie parisienne, où l'on semble ce-
pendant si loin de ta capitale. tant
le calme y est surprenant, plane, plein
d'espoirs et toujours aussi vivace, l'es-
prit de l'international Fernand Pru-
dhomme, aujourd'hui prisonnier dans
un stalag.
« Ah 1 sî Fernand était présent, ainsi
que Boussard et Muzzio, alias Tarzan,
nous serions champions de France,
tant notre moral est supérieur. »
C'est Jean, l'aîné, qui parte ainsi,
sans forfanterie, mais avec foi. Celui
qui a fait le sacrifice d'une carrière
pleine de promesses pour assurer, en
entraînant les « jeunes pousses »,
l'avenir du patro de la rue Gandon.
Le respect des traditions
« Cependant, c'est avec confiance que
vous avez abordé, dimanche, le quart
de finale qui vous opposait à l'AS Vire,
I! tombeur » du PUC ?..
— Avec la même confiance que nous
affichons chaque fois que nous jouons,
répondit Edmond, car, pour nous, la
(Photo L'Auto.)
« ALLO ! « L'AUTO » ?
ICI, SAINT-HIPPO !...
...Que pensez-vous de notre vic-
toire de dimanche ? », nous ont
demandé Jean Prudhomme (à gau-
che) et son frère Edmond de la
C-4 familiale garée dans l'atelier
et transformée en cabine télépho-
nique « étanche » pour éviter le
bruit des moteurs.
victoire est le but de tous nos ■matches.
— Une belle formation que vous
avez présentée ?...
— Une. équipe d'après-guerre, puisque
je reste le seul du « cinq » de 1939.
Avec moi, il y avait Furno, notre
aîné et capitaine ; Gervy, Capmarty,
Descamps, Lecharpentier.
— Bien entendu, tous ces joueurs ont
été formés chez vous?
— Et comment donc 1 APPRENEZ
QUE TOUS LES EQUIPIERS PRE-
MIERS QUI ONT JOUE A SAINT-
HIPPO AVAIENT ETE FORMES AU
CLUB. Croyez que les traditions sont
et seront toujours respectées, car le8
réserves de valeur sont légion. ,
Une équipe homogène
- Avez-vous préparé spécialement
cette rencontre ?
— Pas plus qu'une autre. Que voulez-
vous, notre force réside dans notre
homogénéité; alors, nous connaissant
parfaitement, notre, tactique est sur-
tout fondée sur l'attaque rapide et
notre adresse. Mais notre défense en
« mur » est également solide; nos ad-
versaires s'en sont aperçus.
— Quels sont vos résultats de la
saison ?
— Jouant en hemneur, où nous
sommes en tête de' notre poule, sans
défaite, « nous manquons de contacts
avec les « ténors ». Par contre, en
Championnat de France, sur terrain,
nous avons éliminé, successivement:
l'US Vésinet, l'ASPTT, l'AL Ondres, le
Racing et enfin l'AS Vire.
— Des résultats significatifs qui
v.o,us autorisent tous les espoirs.
— Ne vendons pas ia peau de l'ours...
mais que nous serions heureux, pour
tous nos absente, si l'équipe se quali-
fiait- pour La finale I... »
Louis Lapeyre.
Les statistiques du BSN pour
1942 dans l'Académie de Paris
montrent que sur 159.887 candidats
et candidates présentés, 100.404
ont été reçus.
Donc 59.483 sportifs qui, théori.
quement, ne peuvent plus partie!
per à des compétitions sportives.
Est-ce cela qu'on a voulu ?
LES VÉRITÉS NÉCESSAIRES PAR CHARLES FAROUX
Femmes de France
UN .jour de décembre, nous sommes partis, mon
frère Géo Lefèvre et mol, pour aller dans une
ferme de Beau ce, assister à la mise en train d'un
matériel électrique de culture. Matériel de pre-
mier ordre, entre nous, et qui fait grand honneur à la
technique nationale ; mais, là-dessus, on pourra reve-
nir, parce que je suis .de ceux qui pensent que, dans
une grande exploitation agricole, l'emploi de l'énergie
électrique, encore à ses premiers pas, est assuré d'un
merveilleux avenir. L'intérêt, inattendu peut-être, fut
d'un ordre tout différent ; on souhaite de dire pour-
quoi.
Ferme aux champs, 300 hectares, une oasis dans
cette Beauce qui, pour plantureuse qu'elle soit, appa-
rait comme désertique, l'œuvre surexcitée de la nature
révélant, seule, la présence des hommes. Nous sommes
en pleine structure féodale. Tout le monde vit à la
Yv?".e' Ilont le quadrilatère trapu, avec son minimum
ft ouvertures sur la campagne, conserve l'aspect d'une
forteresse d'autrefois. Construction déjà ancienne,
af,tn»u!îCni' défiant les outrages du temps et les
surprises des éléments, prévue pour des siècles.
NO Elles s. la révélation, la surprise ne sont pas là encore.
fiîfni» i 11 f de ce fait que ce domaine, cette
cellule humaine sont régentés par une toute
Je"ne,fen,,ne- Son mari est mart en 1939, au
début de la guerre, la laissant avec deux enfants,
encore au berceau, avec le souci aussi d'une impor-
d tante ustrle!. n' don ^ nous savons le caractère In-
QUOI ? Ne savons-nous point l'équilibre des auto-
rités conjugales a la ferme? Au mari, tous les
soucis de direction, de répartition du travail
et ceux de la récolte comme de la vente des
produits : Il n'est pas seulement un producteur expé-
rimenté, il lui faut prévoir les variations du tennw
décider de tel 011 Ici assolement, surveiller un cheptel
considérable, posséder des connaissances encyclopédi-
ques, mais surtout... surtout, témoigner de réelles ver-
tus de caractère, être capable d'autorité. Pour la
femme, les charges de la maternité et du foyer, la
tenue de maison, parfois le contrôle de la basse-cour
absorberont toute son activité et chacun à de quoi
s'occuper... v
A la ferme, quand le mari disparaît prématuré-
ment, le drame est plus grave qu'ailleurs. Presque tou-
jours, la main passe, car beaucoup de femmes — on
les comprend — s'effrayent de nouvelles responsabi-
lités et craignent de ne plus pouvoir diriger efficace-
ment l'éducation de leurs enfants.
Or, là, dans cette ferme de Beauce, nous avons
trouvé une Française vaillante — que (lis-je, une ! Non
pas, mais deux. Car cette jeune fermière, ayant
ramassé le flambeau chu des mains du mari, tra-
giquement disparu, a trouvé, pour partager le fardeau,
trne belle-mère animée de la même foi et de la même
volonté d'assurer l'existence à une collectivité ouvrière.
LES voisins ont souri, d'abord, parce que, n'est-ii
pas vrai, l'envie, la jalousie, la médisance, ce sont
nos péchés mignons. Même certains, plus sots, ont
tenté de nuire à deux femmes. Celles-ci ont eu la
bonne fortune de trouver, chez un ami du mari, fer-
mier lui-même, établi à une quinzaine de lieues, à la
fois une compétence étendue et le plus beau des dé-
vouements. Celui-ci a donné ses conseils et procuré
aux fermières un chef de culture qualifié.
Tout,' aujourd'hui, dans cette ferme de Beauce,
va à merveille. Les procédés de culture y sont des plus
modernes ; le bétail y est de premier Ordre. Ecuries
ou vacheries, bergeries ou porcheries sont admirable-
ment tenues. Ce qui m'a été le plus sensible, c'est la
réalisation du confort pour les ouvriers : dortoir net,
clair, salles de douches froides et chaudes, bon éclai-
rage, salle de réunion pour charretiers, bouviers, ber-
ger ou mécanicien, etc.
Au tf)tili : un beau travail de prévoyance et de llen-
sée, une action personnelle constante, un grand souci
d'équité, et c'est l'œuvre d'une toute Jeune femme qui
n'a en rien renoncé aux devoirs mondains, et qui a
trouvé, pour appuyer sa vigilance, le concours sans
réserves de sa belle-mère.
Mais c'est tout un enseignement, et qui me ravit !
Ah ! nos femmes de France.
Paul Ruinart a décidé de confier
le maillot blanc et noir
de l'équipe chérie Kaynïud-Dayen
à Aimé Landrieux-Pierre Chazaud
Les deux « frères de lait » du V.C.L., soldats ensemble,
sont tout à la joie de s'être retrouvés après
une séparation de trois ans... « C'est cela qui
nous a donné le moral, dimanche », déclarent-ils
Trois ans loin des pistes, trois ans de caserne... et Chazaud-Landrieux
pour leur rentrée au Vél' d'Hiv', ont tenu la tête durant 40 kilomètres, ne
s'inclinant que dans le dernier quart de la oourse !...
Aussi Paul Ruinart, qui a la prudence de oeux qui ont beaucoup étudié,
leur a demandé d'abandonner le ma<)-
lot blanc trop anonyme qu'ils por-
taient dimanche.
f J'avais réservé le maillot blanc
bande noire de Raymond Dayen, dit-il.
J'ai décidé de vous le confier, car je
suis sûr maintenant que vous saurez
le porter dignement. >
On ne pouvait faire plus bel hom-
mage aux deux jeunes champions
qu'en leur confiant la tâche de défen-
dre les couleurs portées par le glo-
rieux champion du monde, trop tôt
disparu. Cha?aud - Landrieux savent
maintenant quelle responsabilité pèse
sur leurs jeunes épaules !...
Dès 1937...
Rarement l'on vit deux carrières
aussi parallèles.
C'est en 1937 que toug deux débutè-
rent au VCL et se connurent au camp
d'entraînement de la Celle-St-Cloud. Le
brun Chazaud venait de Bordeaux, et
Landrieux de Rouen. Deux beaux athlè-
tes. Tout de suite, ils sympathisèrent.
Dès 1938, ils devaient se trouver côte
à côte aux places d'honneur sur la
route. Paris-Evreux, notamment, vit
Chazaud se classer troisième et Lan-
drieux cinquième.
Et tandis que le Bordelais prenait
la deuxième place de Parie-Gien et du
Grand Prix de Saint-Denis, puis en-
levait une grande épreuve anglaise,
Landrieux gagnait la première étape
de Parie-Rennes et se class^ait deuxième
de la dernière étape du Wolber.
Mais ils devaient s'affirmer rapide-
ment meilleurs « pistards » que rou-
tiers. Aux Tuileries, sur un circuit
difficile, Landrieux enlevait le Crité-
rium de Banlieue et Chazaud se clas-
sait deuxième.
L'équipe était née...
Ensemble, mais pas au Vél' d'Hiv'
Gagnant à Lillers. au Paro des
Princes, à Rueil, Chazaud et Lan-
drieux ne coururent jamais ensemble
au Vél' d'Hiv'.
Landrieux débuta le premier dans le
Tournoi-poursuite et s'y classa second,
derrière Girard.
Chazaud l'imita l'hiver suivant. Et
il gagna ! Car c'est un rouleur-né
(à 17 ans, il couvrait déjà 44 km. 470
dans l'heure à Arcachon).
En 38-39, Landrieux courait les om-
niums et Chazaud les poursuites.
« J'ai gagné deux épreuves en triom-
phant dans toutes lee manches et en
battant de Caluwé. Virol, Goutorbe,
Ovenberghe. Avram. etc. o. nous rap-
pelle Landrieux.
Séparés pendant 3 ans
1939. Landrieux est appelé en novem-
bre. Chazaud retourne à Bordeaux, se
marie, ne court plus. A son tour, il
est mobilisé en avril 1940.
L'équipe est cassée...
Elle devait se retrouver un peu plus
tard, en zone non occupée, et nous
nous souvenons avec quel espoir dans
les yeux Chazaud nous dit :
« Aimé m'a écrit. Nous allons à
nouveau faire équipe ensemble. »
Hélas ! il était soldat à Grenoble,
et Landrieux était soldat au Blanc.
Rares furent les occasions de se trou-
ver ensemble... et la forme n'était pas
là...
« Heureusement que nous sentions
que l'on ne nous abandonnait pas.
nous avouent-ils. Et nous remercions
les amis du cyclisme de leur aide
constante. »
En famille près du maître
Les voici de nouveau réunis.
Landrieux, qui s'est marié au Blanc,
vient de s'installer à la Celle-Saint-
Cloud, dans un petit' pavillon proche
du camp des Olympiens... De son côté,
Chazaud a réintégré le bercail et
Paul RUÍnart lui a réservé une ins-
tallation provisoire dans une annexe
de sa villa. -
Carrières parallèles
Espoirs communs...
« C'est parce que nous nous sommes
retrouvés que nous avons pu faire un
benne rentrée », nous disent Aimé Lan-
drieux et Pierre Chazaud, « frères de
lait » du VCL, soldats ensemble, à qui
Paul Ruinart a décidé de confier le
maillot blanc et noir DE L'EQUIPE
CHERIE RAYNAUD-DAYEN.
« Ainsi, nous dit le Bordelais, je
vais pouvoir faire venir ma femme
et mes deux enfants : Jean-Pierre qui
a 3 ans et Michel qui a 3 mois. »
Après 3 ans de séparation, les deux
amis se sont retrouvés et ce fut, tout
de suite, le bel exploit de dimanche :
* Vous ne pouvez vous imaginer
quel moral cela nous a donné d'être.
à nouveau ensemble. C'est cela qui
nous a permis de réussir une belle
performance, nous dit Landrieux. Et
sans la chute de Chazaud, nous n'au-
rions pas perdu 3 tours. »
Tous deux souhaitaient courir en
omnium. Leurs vœux sont exaucés :
ils courront dimanche contre tous les
t as » !
Et nous penserons à. Ravnaud-
Dayen...
A. BAKER D'ISY.
INTERDICTION DU COMITE
OLYMPIQUE BELGE...
Hermans, Reiff, SchraeM))
ne courront pas à Marseilfe !
(De notre correspondant général
0. VAN GODTSENHOVEN)
BRUXELLES. — On sait qu'a l'issue
du Cross de L'AUTO Bert Hermans,
Wàrd Schroeven et Reiff furent in-
vités à disputer le Challenge Lafour-
cade, qui aura lieu le 21 février à
Marseille. Les athlètes belges donnè-
rent alors leur accord de principe, ne
voulant donner leur réponse formelle
qu'après avoir sollicité l'autorisation
de leur club.
Ceux-ci ayant marqué leur plein ac-
cord, on pensait que les gagnants du
Cross de L'AUTO pourraient répondre
affirmativement à l'invitation des or-
ganisateurs marseillais. Malheureuse-
ment, la Fédération Belge d'Athlétisme
a dû, à regret, donner une réponse
défavorable à leur demande de dé-
placement, étant contrainte de suivre
les ordres du Comité Olympique Belge
qui a récemment pris la décision d'in-
terdire jusqu'à la fin de la guerre
tout contact entre sportifs belges et
étrangers.
Ainsi se manifestent les premiers
effets de l'ordonnance du COB venant
en oela confirmer l'information que
nous avons donnée dernièrement QU'A
L'EXCEPTION DES SPORTS PROFES-
SIONNELS tout échange sportif fran-
co-belge était dorénavant impossible.
MASTRANTUANO
monte à Paris
ARLES (par téléVh.). — Le vain-
queur de la catégorie welter du Chal-
lenge de L'AUTO, Roger Mastrantua-
no, a quitté Arles lundi à 9 heures;
il était en compagnie de son frère
Armand et se rendait à Roanne, où
il doit rencontrer le professeur Oqui-
narenne, avec qui il se rendra à Paris
en vue d'obtenir une licence protes-
sionnelle. —
Didier.
Le C. G. parviendra-t-il
à mettre sur pied
sa Fédération d'Éducation Physique ?
Les pourparlers recommencent entre le grou-
pement hébertiste et l'ancienne Union Chéron
Le Commissaire Général a pris récemment contact avec les dirigeants du Grou-
pement Hébertiste, aujourd'hui présidé par le qénéral Prételat et dirigé par le
commandant de vaisseau Pinguet, ancien chef du service des sports dans la Marine.
On est toujours à la recherche d'une formule qui grouperait en une Fédération
Nationale d'Education Physique les éléments des anciennes Unions ou Fédérations
de P.M. Le premier projet date de 1940; il fut étudié d'abord par M. Robert Foulon-
Il faillit aboutir sous M. de Monsegou;
dormit un certain temps, puis fut re-
pris par le colonel Beaupuis. Ces échecs
successifs montrent, sans doute, que le
projet n'est pas viable. Les anciennes
Unions ou Fédérations de P.M. avaient
des effectifs considérablement grossis
par le jeu des affiliations multiples;
elles n'ont rien à faire depuis la Charte
des Sports. En tout cas le Groupement
Hébertiste a dû reprendre conversation
avec l'ancienne Union Chéron.
Vouloir constituer une Fédération Na-
tionale d'Education Physique peut, théo-
riquement se défendre; à la vérité, les
fédérations dirigeantes devraient, tcutes,
avoir une branche d'éducation physique
prendrait ses directives auprès du
CG' pour les transmettre aux clubs adhé-
rents puis en surveiller, auprès d'eux,
l'application. Il faut convenir que la plu-
part des fédérations se sont désintéres-
sées de l'éducation physique incluse dans
les programmes du CG.
Et c'est peut-être dans ce désinté-
ressement des fédérations que l'on pour-
rait trouver une activité utile au Grou-
pement Hébertiste. Il forme actuelle-
ment des moniteurs, mais le Secrétariat
général de la Jeunesse lui a pris une
grande part de sa formule, de, son re-
crutement et de l'utilisation des moni-
teurs formés. Par contre, les fédérations
dirigeantes continuent, faute d'y pen-
ser et de' le vouloir, à laisser leurs clubs
sans directives pour l'éducation physi-
que et sans aucun contrôle.
Le Groupement Hébertiste, qualifié
par son passé et par la doctrine dont il
a la garde et qui a été reconnue offi-
cielle par l'Etat, pourrait peut-être de-
venir une sorte d'organisme privé qui
établirait entre le CG et les fédérations
une liaison technique utile, donnerait
des conseils, formerait ou -perfectionne-
rait des moniteurs, irait sur place.
La place officielle du Groupement Hé-
bertiste dans le grand nombre d'organis-
mes actuels d'Etat n'est pas facile à trou-
ver.
Marcel OGER.
Le 26 novembre dernier, t L'Auto »
écrivait à propos de la collaboration
des fédérations dirigeantes à l'œuvre
du Secours National t
« ... Les fédérations rie rapon-
dent pas assez aux app&ls du
CNS... Si les fédérations n'étaient-
P-as capables de S'oraaniser
elles-mêmes sur ce terrain (celui
du concours aux œuvres du
Secours National), il ne fau-
drait lJ.tl8 qite, plus tard, elles
s'étonnent qu'on les y contrai-
gne... »
Les fédérations, dans leur ensem-
ble, n'ont pas tenu compte de cet
avertissement.
La contrainte est venue, nomme
nous le prévoyions 1 '
APRES TROIS RENCONTRES ARDEMMENT DISPUTEES
La "casquette du Père Bugeaud"
a scellé l'amitié des "quinze"
de Tours et de Chevreuse
qui se sont enfin quittés,
mais avec quelle mélancolie !
(De notre envoyé spécial Robert Cusin)
BOURGES. — c mais non, ça n'est pas un fa dièse 1 C'est un sol 1
Un sol !...
— Un sol, ça ? Ah 1 laisse-nous rire. C'est un fa dièse, un point c'est
tout 1 Tiens, reprenons plutôt 1 »
Et, vociféré par une bonne quarantaine de gosiers résolus, éclate, dans
une interprétation nouvelle. l'air fameux de la Casquette du Père Bugéaud.
Le mystère de la casquette...
Serions-nous au sein d'une répéti.
tion de choristes professionnels ? Ou
dans un festival donné par des boy-
scouts ? Que non ! .
Nous sommes tout simplement sur le
quai de la gare de Bourges... Dans
quelques minutes, le train va arriver,
qui emportera parmi ses voyageurs les
deux équipes de rugby du CA Che-
vreuse et de l'US Tours. -
Deud équipes qui, pour la troisième
fois, viennent de se rencontrer et ont
bien failli. après deux matches nuls,
ne pas se départager encore!
Pourtant, Chevreuse a réussi à l'em-
porter, par un tout petit but de pé-
nalité...
Et maintenant, 011 se quitte...
Ce n'est qu'un au revoir,
mes frères...
Tous, joueurs et dirigeants, se sont
retrouvés sur le quai. Et on a com-
mencé à chanter. Puis on se tient
par le bras...
On dirait qu'il n'y a plus qu'une
seule équipe sur le quai : une gigan-
tesque équipe de rugby de trente
hommes, emmenée par dix dirigeants
et supporters.
Et Denis, l'éloquent Chevrotin, « père
spirituel )1 des « noirs »; Laborde, le
co'!oMe; Perrin, le rusé -capitaine; le
Tourangeau Jacques, qui les regarde
tous affectueusement par-dessus ses
immenses bésicles le rapide Jaulin,
doré comme un brugnon, tous chantent
avec une vigueur sans cesse accrue,
pour tromper la mélancolie qui les
étreint, peut-être...
« C'était des adversaires corrects et
plaisants, nous explique Denis, et si
courtois ! »
Le fait est qu'à la gare même, ayant
su que le Chevrotin Blanchard était
légèrement blessé ce fut un murmure
inquiet qui parcourut l'équipe de
Tours :
« Dis donc, vieux, Blanchard est
blessé /... »
Chimie et rugby
Mais le train arrive, tapageur. Tous
s'entassent. équipes mélangées, com-
binées, pourrait-on presque dire.
Et là encore on chante, on se flan-
que de ces bourrades de rugbyman que
seul un rugbyman peut recevoir sur
le gras de l'omoplate sans fléchir jus-
qu'à terre...
« Et n'empêche, explique Laborde,
qu'avec notre défense et les avants de
Tours on ferait une drôle d'équipe / »
Et tous opinent, imaginant en eux-
mêmes la chose enfin réalisée.
Mais Vierzon approche, -où les Che-
vi,otins doivent cliavger. On commence
les adieux.
« Et dire, soupire l'arrière de Che-
vreuse, Chanu, que ce diable de Jac-
ques ne me flanquera plus son im-
mense patte au collet pour m'asseoir
par terre et me chiper la baille. On a
beau dire / Ça vous fait, comme dit
la chanson, tout de même quelque
chose... »
Et, en parlant de chanson, comme
le train entrait en gare, quelqu'un
proposait encore d'en chanter une der-
nière...
Et celui-là Cnous ne dirons, bien sûr,
pas qui !) c'était un fameux humoriste
ou Un tendre (le rugby en est plein).
Il noulait leur faire chanter: « Non,
mes yeux ne te verront plus... »
Robert Cusin.
FIGURE DE PROUÉ DU MATCH
AVIRON-OLYMPIQUE SAINT-DENIS
Dans la passion qu'il voue
à ses couleurs, M. Celhay,
capitaine de l'Aviron Bayonnais,
puise les ressources de briller « au centre », à 31 ans,
comme lorsqu'il gagnait, en qualité d'ailier,
le concours de L'Auto de recordman d'essais
(De notre envoyé spécial Maurice Blein) J
LIBOURNE. — Symboliquement, le trille final du sifflet de l'arbitre
venait de pétrifier dans leur envol les Bayonnais de l'Aviron et tes Dio-
nysiens de l'Olympique, terminant leur match nul, à. mi-chemin entre les
deux lignes de but !
Fonçant tête baissée, un « pékin n, vite identifié comme étant un
membre du club parisien, Delion, arrivait en trombe sur le capitaine
des Basques et, avant que celiii-ci ait/ pu esquisser un geste... l'embras-
-
sait conlme du pain blanc sur les -
deux joues. Il était tout aussitôt
imité par un groupe compact de ses
camarades, qui témoignaient de fa-
çon tout aussi exubérante leur ad-
miration pour le héros de ce mémo-
rable match de Coupe : Maurice
Celhay !
L'hommage que rend l'adversaire est
aussi significatif que sympathique. Il
fait également honneur à l'un et à
l l'autre !
« Je n'ai qu'un amour, c'est toi...
. Aviron ! »
Cette marque d'estime au meilleur
du « carré d'as n qui se mirent en
vedette sur l'admirable pelouse de
Plince : Celhay, Rubaux, Suhette et
Arotça. était pleinement méritée, est-
il besoin de le souligner. Plus méritée
encore que ne le réalisait l'assemblée.
L'amour de ce grand Basque pour
ses chères couleurs « ciel et blanc »
est insoupçonnable pour qui connait
mal ce garçon parfaitement élevé et
réservé. Il faudrait un volume pour
le célébrer
Rappelons seulement que la pensée
de porter un autre maillot que celui
de « son » Aviron, qu'il revêtit en 1930,
en même temps qu'il jouait aux Mon-
tagnards du Lycée de Bayonne, ne vint
pas une seule fois à l'esprit du record-
man des essais, trois fois lauréat du
Concours de L'Auto, avant la guerre.
Ce vrai Basque est né à Saint-Palais
le 17 mai 1912.
Son extrême rapidité, qui lui permit
de remporter à trois reprises les titres
de champion des 100 et 200 mètres de
la Ligue des 3 B (il est encore record-
man des 200 m. !) le désignait tout
naturellement, avec Vigneau, pour le
poste d'ailier, avant la guerre.
Depuis l'armistice on lui demanda
de passer au centre, moins parce qu'il
avait perdu de sa .vitesse qu'à cause
de sa connaissance parfaite du rugby.
IL S'Y AFFIRMA ! Demain, à suppo-
ser qu'il ajoutât quelques kilos aux 75
qu 'il accuse sur la bascule, 'l'Aviron
peut lui demander de courber ses
J?/ 72 ... à la première ligne de la
mêlée, tenez pour certain qu'il ne re-
chignerait pas à l'ingrate position de
pilier !
Stratège et exécutant parfait
Mais rassurez-vous, cette boutade
n'est pas près de devenir réalité. Il
n est que de se remémorer l'étourdis-
sante démonstration qu'il fit dimanche
au cœur de l'attaque bayonnaise.
Il fut le roi du terrain, et c'est au-
tant à sa tête froide qu'à son cœur
enflammé et à ses jambes que la for-
tune de son équipe, de son club, de sa.
famille demeure intacte.
Celhay est un grand monsieur !
Dans sa 35e année
Poppi Decico
a retrouvé
sa verve
et son punch...
Lorsqu'il disputa son premier match
à Lyon, Poppi Decico se révéla jeune
puncheur redoutable en mettant k.o.
le vétéran Robert Dastillon en moins
de 2 reprises.
Quatorze années ont passé et Le
boxeur lyonnais est devenu à son tour
un boxeur chevronné. En 1934, il rem-
porta son premier titre de champion
de France en battant Eugène Huat
en 12 reprises, en 1936 Poppi devient
champion d'Europe, le Suisse Dubois
ne put résister plus de 4 reprises et
l'on put noter encore une foie la puis-
sance du crochet gauche du nouveau
détenteur du titre européen.
1943 ! Dans quelques semaines, le
11 avril exactement, Poppi Decico aura
35 ans. '
Or, le Lyonnais, après deux saisons
d'absence, a reconquis rapidement
comme le fit son contemporain
Edouard Tenet, une place de premier
plan.
Sa victoire d'avant-hier à Lyon,
remportée en 4 reprises par k.o. de-
vant Gaston Fayaud, est une très
belle performance.
Poppi Decico a retrouvé toute sa
verve et aussi le' « punch ». Le fa-
meux crochet gauche qu'on remar-
quait en 1931 dans son match au Cen-
tral contre Clairet est toujours pré-
~ cis et sec.
Decico est de nouveau une vedette,
et son match contre Medina, pour le
titre national, sera un des événements
de la saison pugilistique.
G. P.
Le handicap
formule
passionnante
et c'est Oubron
qui le reconnaît!...
Le système a permis à Haag,
Vincent et même Aubert
de donner leur maximum
Pourquoi le cacher ? Avant le dé-
part du Cyclo-Cross de L'AUTO, Ro-
bert Oubron n'était pas enthousiasmé
par la formule adoptée, cette année,
pour notre épreuve : le handicap.
t Comment voulez-vous que je rat-
trape tout cela ? Je vais être battu...
Enfin je prends le départ. Je ferai
toujours deux tours... Après on verra. »
Or, il s'est trouvé qu'après deux
tours, Oubron était mal placé et ris-
quait fort d'être battu, comme on le
constate par notre tableau de poin-
tage, qui donne l'avantage à Aubert,
devant Peuziat et Oubron.
Il devait donc abandonner, selon ses
prévisions... Or c'est à ce moment
qu'il serra les dents ! 0
Ainsi font les vrais champions qui
doivent avoir, avant tout, un tempé-
rament de lutteur...
Une victoire sur lui-même
Et Oubron, 21 fois vainqueur de-
puis deux ans, nous parle de la for-
mule qui connut tant de succès au-
près des spectateurs et nous valut une
magnifique épreuve.
« Quel coup de fouet... mais aussi
quel casse-pattes ! Je suis parti à.
fond...tJ'ai voulu monter la Côte!Brù-
lée à vélo et j'ai eu tort... Quand
même, j'aurais rejoint Aubert et Peu-
ziat dès le premier tour sans cet excès
d'ardeur qui me fit tromper de par-
cours sous bois. Revenu sur mes pas
pour reprendre le tracé, j'ai failli
laisser toute chance dès ce premier
tour. 1)
Ce fut ensuite la chute dans une
descente boueuse, les erreurs de bra-
quet... puis le patient effort de remon-
tée, qui devait donner la victoire a
l'invincible Robert...
Chacun sa chance
En sport, il faut toujours tenir
compte de l'expérience — et le sport
hippique, le plus ancien et peut-être
le plus étudié de tous, laisse une large
place au handicap.
En cyclisme — sprinters exceptés L-
on était jusqu'ici assez réticent.
L'initiative de L'Auto ne sera pas
sans lendemain... Car il est normal
que, chaque année, des épreuves
librent les chancee et permettent de
connaître les possibilités des « mata-
dors ".
N'est-il pas réjouissant que dix cou-
reurs aient pu, tour à tour, faire fi-
gure de vainqueurs ? Un ex-spécialiste
de valeur, Haag, parti à 2 m. 30; un
jeune, Boncorps, un sérieux < espoir';
Vincent, qui doit progresser; deux
cracks — un ancien, un nouveau
Peuziat et Aubert; un c inédit. a la.
FFC, Ceci, ont pu, entre autres, croire
à la victoire.
Et nous aimerions, pour notre part,
que le cyclo-cross populaire puisse être
couru 8 ou 15 jours plus tôt afin de
qualifier quelques hommes pour le
handicap. Un Gruet, un Lebesgue, un
Thuayre, bénéficiant d'un rendement
normal, auraient pu être redoutables
pour les « as » temps réalisé pour les 2 tours du cir-
cuit. , '
Elargissons le handicap, donnons
une chance à tout le monde — 6ans
sacrifier celle du champion... E.t le
succès de l'épreuve s'affermira.
A. BAKER D'ISY.
f En dépit du handicap...
CYCLO - CROSS
de .
1. R. OUBRON
sur bicyclette
EUROPE
FABRICATION CIl. GARIN. PARIS
Pneus Dunlop; dérailleur Le Sim-
plex; Tuhea Vitus; Jantes MA vie
alliage léser; Guidon AVA, aHm-fî®
léjrer; I.'reins Lam; ( chaîne Yello.
rax; Selle Baunat; Moyeux Maxi;
Manivelles, jeux de direction et
de pédalier Stronglight; houe;lihre
J. Moyne; Kuuipement Unis-Sport
Roger LA P E BlE, agent exclusif
pour le Sud-Ouest, BORDEAUX 1
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