Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1943-01-25
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 25 janvier 1943 25 janvier 1943
Description : 1943/01/25 (A44,N15331). 1943/01/25 (A44,N15331).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4643335h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/03/2017
L'Auto
DIRECTEUR
Jacques
GODDET
10, FG MONTMARTRE (ge). TAI. 70-80 I jj FRANC I 448 AN NEE. - N° 15.331.
LUNDI 25
JANVIER
1943
EN RUGBY, ZONE NORD
La Coupe de France
ne maintient
sa tradition d'épreuve à surprise que grâce au succès inattendu du R.C. Tragnac, à Cognac
Tous les clubs parisiens se sont qualifiés, l'U.S. Métro
obtenant, contre le S.A. Vierzon, le record de la journée : 48-01
C.A. Chevreuse et R.C. Chagny,
en déplacement, sursitaires !
Telle Cronos, qui dévorait ses enfants, la Coupe de France a englouti
(1 deux unités près) la moitié de la progéniture qui lui restait encore !
Les fervents de ballon ovale espéraient secrètement que, mise en appétit
par les morceaux de choix offerts en holocauste à son dernier menu, cette
Dame se mettrait sous la dent de nouvelles victimes de marque.
Il n'en fut rien, la seule surprise étant l'élimination de l'équipe de
l'îTS l'ovnac. chez soi. Dar la modeste formation du RC Trignac. La par-
tie fut, caractéristique du Jeu dit
« de Coupe », les deux packs s'y
employant de façon quelque peu dé-
sordonnée, sans laisser beaucoup de
part au débat à leurs lignes arriè-
res. >
Sursis pour quatre
Quatre clubs conservent encore l 'es-
poir de survivre aux seizièmes de
finale: RC Franc-Comtois, US Tours,
RC Chagny et CA Chevreuse!
Mais les deux derniers nommés, de
Afin qu'il n'y ait aucun doute sur
|'« identité » des énergumènes qui
assaillirent l'arbitre, à l'issue du
match Stade Bordelais-SA Arcachon,
le joueur Bazorgue, de cette équipe,
s'est joint à ces fiers-à-bras.
Après sérieuse et sévère enquête
ta FFR doit prendre des sanctions...
et, sous prétexte que les fautifs ne
sont plus en course, ces sanctions ne
doivent pas être platoniques !
mérite plus grand que de renommée,
sont à complimenter, d'autant plus
haut que l'un et l'autre se dépla-
çaient.
Peyrehorade en huitièmes
de finale, bravo !
Avec ces méritantes sociétés; la
Coupe aura attiré l'attention sur la
belle petite phalange de Peyrehorade
Sports. Confirmant son succès, que
nous avions prévu au reste, sur l'UA
Gujan-Mestras, le quinze landais a
battu un autre groupement landais,
le Stade C Montois, par un véritable
score de Coupe (6-3).
C'est par une marque analogue que
le Stade Bordelais est parvenu à met-
tre à la raison le SA Arcachon. sur
le terrain de Facture. Comme on le
voit, nous ne nous trompions pas en
prévoyant que la tâche des Bordelais
serait des plue ardues.
La partie virile, mais non. "brutale,
fut malheureusement suivie d'incidents
dont l'arbitre et le délégué fédéral
furent les infortunées victimes.
Il appartiendra à la FFR de donner
une conclusion à ces joutes d'un genre
détestable!
Pas morte, la S.N. Côte Basque !
La SN Côte Basque, dont -on an-
nonçait le déclin, a brillamment cir-
convenu le SC Angoulême, qui pour-
-tant -lit là sa.plus belle partie de la.,
tais-an. Chez les Basques, Qui comp-
taient trois remplaçants, on notera
avec plaisir que l'excellent Caillou,
dont on avait annoncé l'abstention
par suite d'une grave blessure, fut un
des principaux artisans du triomphe .
de ses couleurs.
Au Métro le record du jour !
Le record de la journée (48-0) ap-
partient à l'US Métro, qui infligea
48 points aux courageux, mais infor-
tunés Vierzonnais. La classe des Pari-
siens eut largement l'occasion de
s'étaler et les Berrichons eurent un
aperçu des qualités qui permirent à.
leur adversaires de parvenir en demi-
finale du Championnat de France.
L'Aviron Bayonnais, qui sera op-
posé au Métro, le 14 février, dans
cette demi-finale, prit lui aussi un
excellent gaJÓp d'entraînement contre
la Pédale Tarusate, qu'il recevait au
stade municipal de Bayonne, et à qui
il infligea 29 à 3, ce qui est la. seconde
marque de la journée, la troisième
(26-3) étant obtenue par Bègles aux
dépens du Stade Poitevin.
Maurice BLEIN.
La surprise de la journée !
R.C. Trignac b. U.S. Cognac 8-5
COGNAC (par téléph.). — A aucun
moment, on ne put voir un éclair de
jeu, car Trignac possède une équipe
active, mais brouillonne, au jeu ru-
gueux et tout spécial. Les Cognaçais.
handicapés par l'absence de cinq titu-
laires, nous parurent fatigués par
leurs derniers matches. Audemard et
Artigalas mis à part, les lignes arriè-
res cognaçaises furent inexistantes et
l'ensemble de l'équipe commit de
nombreuses maladresses.
En résumé, ce fut durant tout le
match un jeu désordonné entre les
deux packs. — G. Brumaud.
COUPE DE FRANCE
16es de finale
Z.N.
*Raclng CF b. US Dotons ... 16-3
*US de Tours et CA Chevreuse 3-3
*Av. Bayonnais b. P. Tarusate 29—3
':'Peyrehorade Sp. b. St Montois 6-3
St Bordelais b. *SA Arcachon 6-3
*US Dacquoise b. US Testerine 9-0
*Boucau St b. AS Soustons ... 9-5
':'St Français b. T Elbeuviens... 18-8
US Métro b. *SA Vierzon 48-0
CASG b. *US Berry 6—3
01. St-Denis b. *RC Chalon. 11—4
':'CA Béglais b. St Poitevin 26-3
SN Côte Basque b. *SC Angoul. 13-0
Paris UC b. *St Nanfuis 6-0
RC Trignac b. *US Cognac 8-5
*RC Fr.-Comtois et RC Chagny 3-3
Z.S.
Roanne :
US Bressane b. St. Montluçon 11-8
Toulon :
FC Grenoble b. RC Nice 7—4
Grenoble :
Lyon OU b. SU Cavaillon ...... 18-11
Valence :
CS Vienne b. SO Avignon 14-9
Montpellier :
USA Perpignan b. RC Narbonne 14—0
Agen :
Toulouse 01. et FC Lourdais.- 11-11
Tarbes :
St. Toulousain b. SA Mauléon 12-11
Montauban :
S. Paloise b. US Marmande... 16-3
Toulouse :
St. Tarbais et US Villeneuve... 3-3-
Vienne :
,FC Lyon b. US Romans 24-3
Narbonne
RC Catalan b. AS Carcassonne 8-3
Béziers :
USO Montpellier b. SC Millau 18-3
Brive :
Albi 01. b. U Fumel 11-5
Limoges :
SU Agenais b. US Vichy 11-3
Tulle :
CA Périgourdin et CA Brive... 3-3
Saint-Etienne :
AS Montfer. b. CS Villefranche 18-3
Résultats plus serrés chez les rugbymen
de zone Sud que chez ceux de zone Nord
Cavaillon et Carcassonne,
victimes de marque
Brive a-t-il obtenu un sursis en faisant
match nul avec le C.A. Périgueux ?
(De notre correspondant particulier M.-G. RIVIERE)
LYON (par téléphone). — La grosse surprise de ces 16" de finale, c'est
précisément qu'il n'y a pas de... grosse surprise. On trouve sur la liste des
vainqueurs tous les favoris, et ceux qui n'y figurent pas ont du moins,
par un match nul, réservé leur droit pour l'avenir.
Certains de ces matches nuls nous étonnent pourtant. Si, par exemple.
celui du CA Périgueux devant le CA
Brive paraît normal, on est assez sur-
pris que le vieux Stado Tarbais n'ait
pu prendre le meilleur sur Villeneuve
et que le Toulouse Olympique n'ait
pu se défaire de Lourdes.
On peut s'étonner pareillement, il est
vrai, de cette difficilè victoire (12-11)
du Stade Toulousain sur Mauléon.
Lourdais et Mauléonnais, s'ils dispa-
raissent de la Coupe, l'auront fait en
beauté et auront prouvé que le rugby
haut-pyrénéen conserve une place de
choix dans le rugby national.
Des résultats très larges
Pourtant, il nous faut bien satisfaire
à cette tradition qui exige que la
Coupe, qu'elle soit de football ou de
rugby, nous apporte chaque fois sa
surprise. En cherchant bien, nous avons
trouvé ! N'est-elle pas, en effet, assez
étonnante cette'série de résultats qu'il
est convenu d'appeler depuis long-
temps « à l'anglaise » --P 3,1-11, 11-8,
18-11, 11-5, etc., dans une compétition
dont les luttes s'annonçaient d'au-
tant plus serrées que les compétiteurs
constituaient déjà une élite.
Voilà qui semble bien révéler que
le « moral Coupe », qui est celui de
l'audace et du va-tout, s'est libéré
du « moral Championnat » qui est
toute prudence.
Battues dans la première phase du
Championnat par les savantes mathé-
matiques du goal average' ou par sur-
prise dans les premiers matches éli-
minatoires,' des équipes comme Albi,
le FC Lyon, le CS Vienne, le LOU, la
Section Paloise, Montpellier en ont
tiré une conclusion : il faut toujours
se dépêcher de marquer.
Et ainsi, prenant tous leurs risques,
se refusant à cette crainte de la dé-
faite qui crispe et rend toujours ti-
mide. ces équipes se sont ruées à la
bataille. L'adversaire, parfois, s'est
mis à l'unisson... ainsi Cavaillon de-
vant le LOU, Lourdes et Mauléon de-
vant le Toulouse Olympique et le
Stade Toulousain.
D'autres fois, au contraire, on ne-
sut pas s'adapter. Des équipes trop
jeunes, telle' Romane devant le FC
Lyon, furent désemparées ; des équipes
trop lourdes, telle Avignon devant
Vietine, ne purent réagir.
Il y eut aussi des équipes trop infé-
férieures. de celles qui, comme Ville-
franche, Marmande, Millau, étaient
encore là dans ses seizièmes de finale
parce qu'il eût été étonnant que, sur
32 clubs, il n'y en eut pas qui fussent
vraiment trop inférieurs.
La conclusion de cette seconde jour-
née de Coupe de France doit ' donc,
somme toute, être optimiste. En effet,
cette nouvelle compétition semble de-
voir rendre au rugby français l'au-
dace que le championnat trop compli-
qué d'autrefois lui avait fait perdre.
Et peut-être est-ce parce que juste-
ment trop marqués par cette ancienne
psychologie du championnat qu'ils bn.t
manqué d'audace, que trois des « hui-
tièmes de finalistes » du Champion-
nat ne sont pas huitièmes de finalis-
tes de la Coupe: TO. Cavaillon, Car-
cassonne. Toutefois, en ce qui con-
cerne l'AS Carcassonnaise, il faut
convenir que son adversaire était vrai-
ment de taille et que le sort ne l'avait
guère favorisée. Sans cela, n'en dou-
tons pas, les « Canaris » étaient en
droit de prétendre à une plus longue
carrière.
Le résultat qu'ils ont obtenu devant
le RC Catalan en fait d'ailleurs foi.
Rennes, Auray, Pluvigner, Pontivy
Naizin, Lorient, Quimper,
Douarnenez...
Loin de Paris, loin du Vél' d'Hiv',
sur les routes bretonnes, des
champions préparent la saison.
L'envoyé spécial de « L'Auto »
A. BAKER D'ISY
est allé voir, chez eux, les
J.-M. Goasmat, Cloarec, Goutal,
Le Goff, Guét,an
et autres « as .» dont < .1 reparlera
au printemps...
Demain, dans L'Auta, vous lirez
le début de ce reportage :
Jean-Marie, son gosse,
ses chiens... et son vélo.
Le titre à Rutz!
Ricol était bien parti
mais, blessé à l'arcade,
son match fut arrêté
par l'arbitre au 8e r.
Un fameux retour de MENOZZI
Le geste de l'arbitre, arrêtant au
début de la. 8" reprise le Champion-
nat de France des poids lourds, a pu
surprendre quelques spectateurs, hier
après-midi, à la salle Wagram, et
cest pourquoi il convient de dire
tout de suite que M. Pichot a agi
sagement.
José Ricol, qui souffrait depuis deux
reprises d'une très forte hémorragie
nasale, était, de plus, coupé en deux
endroits à l'arcade sourcilière gauche
et il n'avait plus aucune chance. Il
est d'ailleurs dommage que le poulain
Francis Rutz, nouveau champion
de France des poids lourds, avait
déjà conquis trois titres dans sa
carrière. Il fut, en effet, deux fois *
champion de France militaire, puis
champion de la zone Nord.
de Lerda ait été ainsi handicapé ;
certes, il aurait sans doute été battu
aux points mais le match entre les
deux poids' lourds ne manquait pas
d'intérêt.
Devant un adversaire, mobile sur ses
jambes, possédant un gauche assez
rapide en direct et parfois dangereux
en crochet, José Ricol produisit bonne
impression au début du combat. Lui
aussi marqua des points grâce à son
gauche et il réussit des crochets au
corps qui furent accusés par Francis
Rutz au cours des 2' et 3' reprises.
Cependant, Francis Rutz, qui a fait
de notables progrès sous la direction
de son nouveau manager Pierre Gan-
don, prit l'avantage à la touche. Son
direct bien allongé lui permit de se
détacher et il suivit quelquefois du
droit avec succès. Ricol eut bientôt le
"Îëage ensanglanté et il encaissa de
nombreux coups, ce qui aggrava son
hemorragie au cours des 6* et 7' repri-
Su jusqu'à l'arrêt judicieux, à la fin
du repos précédant le 8* round.
Bonne performance de Selhorst
Selhorst, bien que battu aux points
Par Oscar Menozzi, n'en a pas moins
accompli une belle performance. Le
Po'ds mi-lourd belge, qui malheureuse-
nient pour lui ne frappe pas avait un
assez net avantage à mi-combat. Me-
nozzi, dominé aux 4' et 5' rounds par
Un adversaire précis, adroit et esqui-
vant à bien, effectua un brusque retour
» ^,6' reprise. Selhorst fut alors dé-
bordé par les rapides séries du cham-
pion de France des mi-lourds, mais il
+n£,aiS6a sans paraître désemparé de
c[urs crochets et uppercuts.
Menozzi ne parvint pas à conclure
'Bt il dut se contenter d'une victoire
pointe.
na'ons enfin le nouveau succès
remporté par Benyahi. Le jeune pou-
lain de Jules Avernin battit Reymond
points, après avoir envoyé deux
«oi8 82n adversaire au tapis pour neuf
secondés. Reymond se montra très cou-
rageux.
Georges PEETERS.
x
- Travers b. Camboni aux
Coli us b. Baradeau ab. 2' rep. ; pro-
feSsionnels: coq : Benyahi b. Reymond
Prêwii L v de France poids lourde :
bitre Ici l.Rutz .b Jc** Ricol arrêt de l'ar-
no?7i h ' mt-iourds : Oscar Me-
nozzi b. Selhorst aux pts.
UN CANCAN
dit, que Prudent Joye quitterait,
dans quelques semaines, le FC Sochaux.
POur Dommage l'entratneur...pour le club, et .1
« DANSE ET SPORT» : UNE CONFERENCE... UN TRIOMPHE!
Serge Lifar a démontré que le sportif
est un instrument de musique
Sous l'oeil mélancolique, mais cour-
tois, des vieillards aux calvities allé-
goriques de la fresque de Puvis de
Chavannes, s'est déroulée samedi la
première conférence-récital organisée
par le Commissariat général, dans le
grand amphithéâtre de la Sorbonne,
sous la présidence du colonel Pascot,
et ayant pour thème général « L'Art
et le Sport ».
Samedi, c'est Serge Lifar, maître
de ballet, premier danseur-étoile de
l'Opéra, qui a inauguré la série avec
le sujet : « La Danse et Spo.rt »•
Et la lumière fut !
On peut dire »ans exagération au-
cune que ce. fut un triomphe. Le texte
de Serge Lifar, lu par M. Roger Lan-
nés, documenté et précis, apporta
toute La lumière désirable sur le su-
jet proposé. Il montra que la danse et
le sport s appuient l'un sur l'autre
et possèdent un \ grand nombre de
points comrnun.s.
« Le corps humain, dit Serge Lit-ar,
est l'instrument le plus apte à tra-
duir.e les vibrations de l'âme. La
danse et le sport en Pont des agents
d'expression tout à fait MMtf/ues. »
Des exercice» d'école, exécutés par
Serge Lifar et Solange Schwarz vin-
rent à l'appui de ce que l'illustre
danseur trouvait, fle sem.b!obte dans
les deux disciplines-.
D'ailleurs, ces exercices rte nous fai-
saient-ils pas songer à des préliminai-
res de (JyrnnaMÍrple, par exemple?
Musique musculaire !
Mais il y a aussi des différences...
L ,athl*e, unissant toutes ses ressour-
ces physiques vers un but est un ins-
trument. Le danseur, cherchant au
contraire une indépendance - parfai-
tement coordonnée d'ailleurs — de ses
membres et de ses muscles est un vé-
ritable orchestre musculaire...
Puis, après avoir retracé l'histori-
que des tentatives d'union, sur scène,
du sport et de la danse, Serge Lifar
conclut en souhaitant, que l'on intro-
duise un élément d'esthétique dans
l éducation sportive des jeunes.
Le ballet « Icare » fut ensuite dansé
par Serge Lifar et la troupe de
l'Opéra, Vlle8 Bardin, Yvanoff, Dyrla-
lix, Guillot, MM. Fenonjois, Efimol.
Duprez et dans une composition per-
fonnelle du rôle de, Dédale, M. Mil-
liand. ^
Le puissant caractère athlétique et
plastique du ballet souleva l'enthou-
siasme de l'auditoire.
D'aucuns, d'fttHettrs, ont pu être sur-
pris de la forme originale de la par-
titi.on musicale du ballet. Mais, on sait
que la solution à la question de l'an-
tériorité du rythme sur la musique,
vieille controverse, a été cherchée en
,ce ballet par Serge Lifar. Et dans
« Icare », le mouvement conditionne et
entraîne la ca.dence mustcate. c,ontrai-
rement à ce qui .qe passe à l'accou-
tu mé-e.
Là encore, -on retrouvait les gestes
que nous voyons inconsciemment exé-
cutés par les sportifs.
Enfin, la projection du film « La
8y mpfvonie en blanc » termina ■ce
« cinq d sept - dévolu au ben combat
pour la grâce et la fort'ê, pour le sport.
Robert Cusin.
FOOTBALL SOUS LE SIGNE DU DÉSINTÉRESSEMENT
L'Ile-de-France impose manière implacable à la Guyenne qui se disperse... Le tandem Simonyt-Aston a retrouvé son brio
Avec une attaque réaliste, le Nord bouscule la défense normande
La Champagne " exhibitionne " devant le Poitou,
— et l'Anjou bat de justesse la Bretagne —
Précisons bien, pour commencer, que les matches entre équipes repré-
sentatives de Comités régionaux, disputés hier, ne comptaient pas pour
la Coupe des Provinces Françaises. C'étaient dee manifestations sans len-
demain et sans enjeu, qui devaient se dérouler par conséquent sous le
signe du désintéressement.
Les Parisiens s'imposent
Le match de Bordeaux, entre Parisiens et Bordelais, a vu la nette
victoire du onze parisien. Cette victoire est avant tout celle de l'organi-
sation du jeu. Maintes fois, l'on a constaté que les Bordelais faisaient
davantage appel à l'inspiration qu'au système. Cela leur valut parfois de
retentissantes victoires. !.Je triompne
des Girondins dans la Coupe, en
1941, les encouragea dans cette sorte
de dédain qu'ils manifestent à
l'égard de l'organisation défensive.
Hier, ils ont pu apprécier combien
les consignes du marquage pou-
vaient être efficaces.
Il est vrai que la ligne de demis pa-
risienne, composée de troie joueurs
habitués à jouer demi centre dans le
WM, devait avoir, au point de vue dé-
fensif, une implacable rigueur. En
fait. elle s'avéra infranchissable et
annihila à tout instant les intentions
de l'adversaire.
En cette circonstance, le tandem Si-
monyi-Aston semble avoir retrouvé son
brio. Mais. nous avons l'impression
qu'il doit bien un peu cette renais-
sance au manque de surveillance dont
ces deux joueurs ont été... l'objet.
Belle victoire nordiste
Par 4 buts à. 1 l'équipe du Nord a
triomphé de celle de Normandie. Cette
marque nous apparalt sans doute un
peu sévère - si l'on se souvient que, la
saison dernière, l'équipe de Normandie
avait conquis de haute lutte .la Coupe
des Provinces françaises, faisant preu.
ve dans cette compétition d'une belle
homogénéité et d'un esprit régionaliste
qu'on ne lui avait pas connus jus-
qu'alors.
Mais, à ce point de vue, aucune for-
mation ne peut l'emporter sur celle
du Nord. Plus que dans toute autre
région, l'amour des couleurs de la pro-
vince est fort dans le Nord. Nous
croyons que la Coupe des Provinces le
montrera cette année.
Côté moral, le résultat ne nous sur-
prend donc pas. Côte technique, nous
sommes en droit de nous étonner que
la finesse normande, et plus particu-
lièrement celle des Rouennais, n'ait
pas mieux -réussi contre la robustesse
nordiste. Les avants nordistes ont, en
seconde mi-temps, imposé la loi aux
défenseurs normands. Cette efficacité
provient-elle du fait que, dans l'atta-
MATCHES INTERCOMITES
Z.N.
Lille : Nord b. Normandie 4-1
Niort : Champagne b. Poitou 6-0
Bordeaux : Ile-de-Fr. b. Guyen. 3-0
Nantes : Anjou b. Bretagne... 3-2
Z.S.
Nîmes : Hérault b. Gard 6-1
Marseille : Prov. b. Langued. 3-2
Annecy : Daup.-Savoie b. Lyon. 3—2
MATCHES AMICAUX
Paris : Sochaux b. RCF-Red St. 1-0
Amiens : Amiens b. Tourcoing 2-0
Châteaur. : Brive b. La Berrich. 4-0
Limog. : Toulouse b. RS Limog. 5-3
Bourg :
P,in"':Jura-S.-L. b. Lyon (Amat.) 2-0
Cannes : Cannes b. Monaco ... 3-2
Perpignan : Perpig. et Cazères 1-1
Sélect. Lyon B et *AS Roanne 1-1
^Avignon b. Sélect. Vaucluse... 4-3
que du Nord, figuraient trois avants
centre ?
Les Champenois à leur affaire
Sochaux vainaueur
'L'équipe de Champagne, composée
essentiellement de joueurs du Stade
de Reims, a disposé avec une grande
aisance de la formation, plus bigarrée
sans doute, mais aussi beaucoup moins
expérimentée, des joueurs poitevins.
Voilà donc une victoire qui ne sur-
prendra personne. Tout au plus peut-
on admirer qu'elle ait été obtenue
avec une aussi grande netteté, lors-
qu'on sait que les Rémois font volon-
tiers preuve d'un certain dilettantis-
me dans leurs opérations et ne se
montrent généralement pas très effi-
caces. Aussi est-on tenté de penser
qu'ils sont tout à fait à leur aise
dans les rencontres sans enjeu.
Victoire de l'Anjou
Faut-il considérer comme une sur-
prise la victoire de justesse rempor-
tée par l'Anjou sur la Bretagne ?
Nous ne le pensons pas. Peut-être les
Bretons n'auraient-ils pas été battus
s'ils avaient fait appel à tous leurs
meilleurs éléments. Mais les sélection-
neurs bretons n'ont pas voulu que les
seuls joueurs du Stade Rennais repré-
sentassent leur province. Ils ont voulu
donner à leur équipe un caractère
plus représentatif. C'est un point de
vue qui peut fort bien s'admettre
pour ce genre de rencontres.
Le Red Star et le Racing avaient
formé une équipe mixte avec leurs
joueurs disponibles. Ils l'opposaient
au FC Sochaux. Cette entente pari-
sienne n'a pas réussi à vaincre. Le.
Parc accueillait à cette occasion une
assistance assez nombreuse. Cela
prouve que le nom de Sochaux attire
toujours le public de la capitale. Au
talent de ses devancières, l'actuelle
équipe sochalienne a substitué la vi-
tesse et la promptitude. Et cela non
plus n'est pas pour déplaire. 1
Maurice PEFFERKORN
La puissance des Flandres
a primé la finesse
de la Normandie
Flandres b. Normandie 4-1 (1-1)
(De notre env. sp. L. GAMBLIN)
LILLE. — Lee Flandres et la Nor-
mandie ont présenté, au stade Victor-
Boucquey, plein à craquer, deux
belles équipes qui fournirent un match
vif, rapide plaisant à suivre et d'une
parfaite correction.
. La victoire est justement revenue à
la formation nordiste, dont la puis-
sance d'action l'emporta sur la fi-
nesse plus grand des joueurs nor-
mands qui étaient handicapés sérieu-
sement sous le rapport athlétique et
qui ne réussirent pas à tenir plus
d'une mi-temps contre des BIHEL,
STANIS, PROUFF, LEWANDOWSKI,
MAREK et MATHIEU, qui donnèrent
libre cours à leurs moyens après une
courte période d'adaptation.
La marque est sévère .pour les foot-
balleurs de Normandie qui attaquèrent
à peu près aussi souvent que leurs
adversaires et qui obtinrent de nom-
breux corners, même au cours de la
seconde mi-temps, où ils encaissèrent
trois buts. Mais elle eût pu être plus
sévère encore car, à quatre reprises,
Boudet ne fut sauvé que par les po-
teaux, sur des shots bien ajustés de
STANIS, LECHANTRE et BORATTE.
(Lire la suite en rubrique Football)
ENSEIGNEMENTS DE PROVENCE-LANGUEDOC
ASSEZ... DECOUSUS
En sélection comme en championnat, les
anciens : Bastien, Novicki, Gabrillargues, etc.
font encore meilleure contenance que les jeunes
Pourtant, le match confirma les bonnes qualités
de footballeurs plus jeunes comme Pons et Azema
Le Dauphiné-Savoie l'emporte sur le Lyonnais
(De notre correspondant particulier J. de RYSWICK)
MARSEILLE (par téléphone). — Le match le plus important de cette
journée, réservée aux comités, était celui qui opposait, à Marseille, la PRO-
VENCE au LANGUEDOC. bans chacune des deux formations figuraient un
certain nombre de joueurs « cotés », et aussi quelques footballeurs de moins
de vingt-quatre ans qu'il était inté-
ressant de voir à l'œuvre, en sélec-
tion, aux côtés de leurs a'nés.
Aussi la rencontre, en elle-même, ne
nous apporta-t-elle pas de satisfac-
tions, parce que les équipes manquè-
rent d'homogénéité et que le jeu fut,
dans son ensemble, bien décousu. Elle
nous a valu, par contre, d'intéressants
enseignements, quant à la forme pré-
sente des uns et la valeur réelle des
autres.
On n'avait pas attendu cette rencon-
tre pour juger que, dans l'ensemble,
les anciens, dans cette zone, dominent
assez largement les jeunes. C'est ainsi
qu'un Bastien un Novicki, et, parfois,
un Aznar, côté Provence, un GabriU
largues, et, par instant, un Koranyi,
pour ne citer que ceux-ci, côté Lan-
guedoc, se mirent en évidence avec
une autorité que ne possèdent pas en-
core les footballeurs plus jeunes. Il
faut, cependant, noter que des joueurs
comme Azéma et Pons, footballeurs de
vingt-deux ans. ne sont pas tellement
loin d'atteindre la valeur de leurs
aînés. Il en est de même de l'arrière
nîmois Boissier qui, malheureusement
blessé, fut remplacé par Mercier, après
le renos.
Jeunes footballeurs
encore incomplets
Pierre Dossena, qui est, selon nous,
l'un des jeunes attaquants les mieux
doués de zone Sud, ne fut pas en ve-
dette aujourd'hui, parce qu'il ne prit
suffisamment pas part à l'action. Des
jeunes intérieurs comme Dossena, Ro-
bin, Domergue (que son comité laissa
sur la touche aujourd'hui, et ce fut
dommage), sont des footballeurs de
bonne lignée; ils ne pourront préten-
dre devenir des intérieurs complets
que moyennant une condition physi-
que actuellement insuffisante ou qui
ne leur permet de jouer, au cours d'une
partie, qu'un rôle incomplet. Dosgena,
qui est actuellement en camp de jeu-
nesse, se plaignait, après la partie, du
manque de souffle dont il fut victime.
C'est la grande faiblesse à laquelle
il doit facilement remédier. On peut
d'ailleurs remarquer que, sur un ter-
rain de jeu, ce sont encore les anciens
qui, indépendamment de leurs meil-
leures qualités, font preuve du meil-
leur dynamisme.
A Annecy, l'équipe du DAUPHINE-
SA YOlE prit le meilleur sur celle du
LYONNAIS. C'est là une confirmation
des derniers résultats du Champion-
nat. C'est là aussi une excellente per-
formance pour les Dauphinois - Sa-
voyards, privée des Grenoblois Pardi-
gon et Hadjiji. blessés dimanche, à
Perpignan. Mais, ici encore, c'est un
ancien, Laune, qui eut une influence
prépondérante sur le jeu de son équipe.
A Nîmes, les sélectionnés de l'HE-
RAITLT prirent le meilleur sur ceux
du 'GARD, tant en seniors qu'en ju-
niors.
La victoire de la fusion Sète-Mont-
Pellier sur l'entente Nîmes-Alès fut très
nette, les Gardois n'ayant pu aligner
qu'une formation assez mixte.
Le Grenoblois LAUNE
est le meilleur
Dauphiné-Savoie b. Lyonnais : 3-2
(De notre correspondant DEPOLLIER)
ANNECY (par M/éph.). — Les pro-
nostics se sont trouvés infirmés. Lee
montagnards eurent le plus souvent la
direction des opérations, sauf pendant
le dernier quart d'heure durant lequel
les Lyonnais cherchèrent à arracher
le match nul.
Plus de 2.500 spectateurs suivirent
avec intérêt les évolutions des deux
équipes. Le Grenoblois LAUNE fut le
leader incontesté de son équipe.
Dans l'équipe Dauphiné-Savoie citons
aussi PRADEL, SALSON et ALSTEG ;
mais reconnaissons qu'à la -reprise les
montagnarde parurent moins à leur
affaire.
Chez les Lyonnais, le meilleur fut
Amar. qui laissa le WM au profit
d'une tactique plus offensive ; Deville
et Rolhion,. les arrières; Llense, qui
se laissa pourtant prendre en défaut
par trois fois. Les ailiers Ruffino et
Ruff furent mal utilisés par des inters,
dont Tamini se montra le plus entre-
prenant, sans toutefois réussir toutes
ses combinaisons. Les buts furent mar-
qués par Pradel, Saison, Amar.
x
LYONNAIS. — L:ense ; Deville, Rol-
liion Sarrett, A mar, Belver . Ruff,
T,amÍnÍ, Gérard, Tax, Ruffino.
DA UPHINE-SA VOIE. — FORESTIER;
DOLLET, BENNACHIO ; RAUX, BU-
GFNONE,- LAUNE ; PRADEL, SALSON,
ALSTEG, TAHOURS, VIRAGE.
Elévation verticale des
taxes sur les spectacles
de sport : 18 p. 100
de plus !
Venant s'ajouter aux 25 %
déjà perçus
1 Voilà plus de deux mois, nous
avions annoncé le relèvement de la
taxe de transaction de 1 à 18 p. 100
et son application aux manifestations
sportives. Personne n'avait cru à la
possibilité d'une telle majoration ve-
nant s'ajouter à des taxes déjà très
lourdes; environ 10 p. 100 pour le
football, 25 p. 100 pour le cyclisme,,,
24 p. 100 pour la boxe.
Notre information était exacte, et
un décret paraîtra prochainement au
Journal Officiel augmentant de 18 p.
100 tous les spectacles.
On ne connaît pas encore le détail
de ce décret, mais on peut supposer,
et craindre, que le football, le cy-
clisme et la boxe soient englobés dans
la loi générale. En mai dernier, en
effet, les manifestations sportives ont
été incorporées (on ne sait pourquoi
et sans que le Commissariat Général
en fût avi^c, dans la famille profes?
sionnelle des spectacles.
Souhaitons que le CG s'Informe au
plus tôt; peut-être n'est-il pas trop
tard pour obtenir en faveur des mani-
festations sportives un relèvement
moins élevé de la nouvelle taxe.
Espérons aussi que les manifesta- -
tions amateurs continueront à être
exonérées de taxes comme par le
passe. -
O.
Hier, les crossmen n'avaient qu'un but... terminer
leur préparation pour les Cross de L'Auto
Lalanne aisément vainqueur
...mais, après son nouveau succès,
Petitjean apparaît
comme un rival de classe
Avogrado également en progrès
Par contre, Beaudouin eut du mal à triompher de Prêtre
La journée dominicale présenta, hier, un grand intérêt pour les cross-
men : celui d'affûter une dernière fois leurs armes en vue des 24" Cross
de L'Auto, cross qui seront disputés dimanche prochain ' au Bois de
Boulogne.
La plupart des vedettes disputèrent des épreuves, sauf Rochard et
Pujazon, accidentés; Gallet, qui ne put se déplacer à Bordeaux. et O-nillnt
resté a Châtellerault. Les autres
coururent et gagnèrent aisément,
sauf Beaudouin à Ris-Orangis.
A tout seigneur, tout honneur : notre
champion de France Lalanne effectua
un ultime galop d'entraînement dans
la banlieue bordelaise. En l'absence de
Gallet. il n'éprouva aucune difficulté
à vaincre Herland. La cheville du re.
cordman de France tient, le moral est
bon, et Jean va tenter de renouveler
sa victoire de l'an dernier dans notre
cross.
Petitjean rival de Lalanne ?
A la Croix-de-Berny, Petitjean rem.
porta un nouveau succès au cours du
cross de l'US Métro. Le sociétaire de
l'AS Amicale fit grande impression.
Sur uri véritable parcours de cross,
comprenant des terrains labourés, il
gagna avec aisance devant Martin qui
connaît la grande forme cette saison.
Martin, 7' en 41 du Cross de L'Auto,
paraît apte à renouveler cette perfor-
ina,tice.
Petitjean, déjà victorieux au cross
du Ifans, a mené sagement Ba barque.
Il parait le plus apte à inquiéter La-
Ils seront plus de 2.300 !
...au départ des 24es Cross
de L'Auto
Les 24es Cross de « L'Auto »
— qui sero.it disputés dimanche
prochain, au Bois de Boulogne —
ont remporté un considérable
succès d'engagements. Mais tou-
tes les listes n'ont pas encore été
d'épouillées, 1 il est certain que
le chiffre de 2.300 engagés sera
dépassé !
lanne, dimanche, et... au National. Si-
gnalons la 1" sortie — en cadet civil
— de Grain, sortie victorieuse d'un
athlète qui aurait pu être classé dans
la catégorie supérieure par la FF A,
car il domine par trop ses adversaires.
A Ris-Orangis, la lutte, avivée par la
possibilité du gain d'un porcelet, fut
acharnée entre Beaudouin et Prêtre.
Les deux coureurs prirent tour à tour
l'avantage. A 1,00 mètres de l'arrivée.
Prêtre était en tête; mais une petite
montée fut l'ultime obstacle qui per-
mit à Beaudouin de prendre 10 mètres
et de ravir les côtes de porc..., déjà
entrevues par son adversaire. Fonda-
nesche et Morice étaient à distance
respectueuse.
Prêtre, crossman de valeur, est en
de bonnes mains... celles de Norland!
Nul doute qu'il ne puisse se classer
dans les 5 premiers de L'Auto.
Ajoutons que le, cross de Ris-Oran-
gis vit la victoire par équipe du vieux
JI etropolitan Club
Le bûcheron Avogrado à Paris
1 A Lyon, le Challenge Payen ne
connut pas sOn succès habituel. Le bû-
cheron grenoblois Avogrado défit net-
tement Rérolle. Avogrado, 9' du Chal.
lenge Ayçaguer, a prouvé ses progrès
en -battant Rérolle 7. de ce méme
CfOS!'.
A voorado sera jugé définitivement
au Bois de Boulogne. Les Montferran-
dais gagnèrent par équipes, tandis que
les « LOU » parurent se réserver...
Et maintenant, à dimanche !
Loys VAN LEE.
DANS SON FIEF...
SUR UN PARCOURS IDOINE
Lalanne prend
un dernier galop sérieux
En l'absence de Gallet, Berland
est son plus sérieux adversaire
(De notre env. sp. G. FREMONT)
BORDEAUX (par télégr.). — Quelle
belle matinée que celle vécue à Arlao.
à un quart d'heure du centre de Bor-
deaux nous y avons trouvé là un vé-
ritable parcours de cross. Lalanne ne
nous disait-il pas après la course :
« Cela ressemble aux Bois de Saint-
Cloud !... »
Gallet a déclaré forfait, n'ayant pas
été avisé à se déplacer seul. De ce fait,
ce fut un compatriote du champion de
France, Berland, qui donna la répli-
que à, Lalanne. Ce dernier gagna faci-
lement. Il ne se ressentait aucunement
après la course de sa cheville, si bien
que le recordman des 10 km. est
confiant en l'issue du Cross de L'Auto.
Il juge sévèrement l'abstention de
Gaillot. Lalanne accomplit les trois
boucles avec la régularité d'un chrono-
mètre. Son style économique s'accom-
moda des difficultés du parcours. La-
lanne a montré qu'il était un vrai
crossman, Berland partit très vite
mais il se maintint ensuite à distance
respectueuse. Il aurait sa place au
Bois de Boulogne.
Classements seniors: 1. Lalanne (C
AM). 27 m. 44 s.; 2. Berland (St-Sa-
vin), à 800 m.; 3. Muller (PAB) ; 4. Fla-
gerolt (CAM) ; 5. Bouteille; 6. Barra-
geas (CAM); 7. Biard (CAM); 8. Mot-
tes (CAM); 9. Gendreon (CAB) ; 10. De-
hail (CAM).
Juniors: 1. Ouvrard (Saint-Savin),
22 m. 26 s. ; 2. Vignolles ; 3. Gouille
(CAM): 4. Lamoureux (ASP); 5. Bè-
gue (CAM).
Cadets: 1. Deligarde (SBB), 15 m.'
49 s.; 2. Chevalier (CAM); 3. Leynet
(ASR) ; 4. Dominos (SBUC) ; 5. La-
gerbe (CAM).
Féminine s ; 1. Duverger (CAM) 2.
Bouvier (CAM) ; 3. Laurea (SBBB).
Les basketteurs rennais ont eu du cran : mais ils
ne purent rien contre la précision des Parisiens
Frezot et Jeammes, parfaits tacticiens; Rival, très adroit
Sél. parisienne b. Sél. rennaise: 34 à 11 (16-6)
(De notre envoyé spécial .Louis Lapeyre)
RENNES (par téléphone). — Si les Rennais émettaient avant la rencontre
quelques doutes sur la valeur de la délégation du Comité parisien ils ont
dû, certainement, changer d'avis bien avant le coup de sifflet final.
I En effet, les Universitaires du PUC, renforcés par Jeammes et Proust,
ont donné une démonstration parfaite
qui enthousiasma le public serré tout
autour du terrain des Cheminots.
La tenue de l'équipe parisienne, si
cohérente, si précise, a prouvé que
les pucistes n'avaient rien perdu de
leurs qualités et que leur défaite de
Vire n'est pas imputable à une baisse
de forme.
Présentant une défense individuelle
impeccable, Paris improvisa son jeu
dès le début, puis passa à l'attaque en
développant avec précision des combi-
naisons variées centrées sur « l'avant
piquet ». Bien que procédant à un
rythme accéléré, les Bretons furent dé-
bordés. et leurs attaques à peine dé-
clenchées étaient aussitôt annihilées.
Toutefois, la sélection parisienne
s'avéra une des meilleures, sinon la
meilleure, de celles présentées cette
saison par le CPBB. Il faut préciser
à la décharge de leurs adversaires
que ceux-ci accusèrent une nette baisse
de formé, résultat d'un manque d'en-
traînement poussé. Les Bretons com-
pensèrent leur maladresse et leur
manque de réussite par un cran di-
gne de leur réputation.
Comme prévu. Frezot et Jeammes fu-
rent les chevilles ouvrières de l'en-
semble, alors que Rival. toujours avisé,
se montra le plus adroit.
Chez les Rennais, Fresnel fut le
meilleur. Après lui, Allaîn prouva
qu'il n'avait rien perdu de ses quali-^
tés de distributeur.
Blanchard qui, l'an passé, semblait
en pleine ascension, nous déçut hier,
tout comme Le Drean dont l'adresse
a disparu.
Néanmoins, la valeur de l'ensemble
subsiste et, dès que les événements le
permettront, nous retrouverons une
formation bretonne toujours dange-
reuse.
L'A.S. Vire possède l'art
du « marquage »
....et l'Avia s'est incliné
Aux Linnets,
la Coupe de « Paris-soir »
AS Vire b. Avia Club 26-24 (11-10)
Linnets b. Lutèce 23-19 (8-10)
Lutèce 1B b. Champion. 1B 17-16
Nous avons vu l'AS Vire, ma foi,
cette équipe a conquis les faveurs des
spectateurs parisiens.
Les Normands ont accompli, depuis
l'an passé, des progrès énormes: aussi
les défaites enregistrées par le Stade
Français et le PUC n'apparaissent plus
comme de réelles surprises. CROYEZ
QUE D'AUTRES VICTIMES DE CHOIX
VIENDRONT S'AJOUTER AU PALMA-
RES DES 1 VIROIS.
Certes, la valeur technique de l'en-
semble n'atteint pas encore son point
culminant, mais le travail réalisé en
deux saisons laisse entrevoir de solides
espoirs.
Formée de gaillards de taille au-des-
sus de la moyenne, l'AS Viroise ne
s'est pas laissé déborder par les rapi-
des joueurs de l'Avia Club. Grâce à un
marquage serré et efficace, ses équi-
piers ont considérablement gêné les
mouvements offensifs adverses.
Milet, capitaine avisé; Michel, géant
placide, mais actif; Roger, quoique
blessé, ont fait la meilleure impres-
sion.
Quant à l'Avia Club. pour ne pas
avoir su adapter son jeu à la tailla
de l'adversaire — ses joueurs, sauf
Noeury, abusèrent des passes hautes —
il laissa échapper une victoire que son
adresse pouvait lui laisser espérer.
Encore un peu de travail et tout ira
bien.
Une fois de plus, Lutèce Olympique
est battu et la Coupe Féminine de
Paris-soir échoit, régulièrement, aux
Linnets de Saint-Maur.
La victoire a eouri aux plus décidées,
aux plus complètes aussi.
Lucienne Velu, Mme Colin et Lazzati
ont parfaitement joué, alors que,
seule, Mme Dietz réalisait un excellent
match chez les battues.
Notons le succès obtenu par les
« 1 B » du « LO » sur une très forte
équipe de Championnet. et félicitons
sans réserve le Lutèce Olympique pour
«a narfaite organisation qui connut
un magnifique et mérité succès. —
L. L.
Faute de glace...
Les championnats de France
de bobsleigh
sont retardés de deux jours
(De notre correspondant ROGER)
1 C!)!)':N<))!).R ('f)«)- téléphone) .— Lea
championnats de France de bobsleigh,
()ui «{('",aient débuter samedi à Villard-
de-Lans, ont dit être reportés il, hllldi,
la piste étant transformée en ruis-
6eati. Le vent dit sud qui soufflait de-
puis trois jours avait occasionné un
dégel prononcé.
La température s'étant refroidie, les
épreuves de bob à, quatre pourront
être disputées demain à neuf heures.
GRANDE " ORRIDA " DU DEMI-FOND, AU VEL' D'HIV' !
Besson cède le pas à Terreau
mais grandit sa réputation de stayer
Une individuelle remarquable sauve l'honneur
des omniumisies français battus par les belges 4-11
BLANCHET bat Van der Voort et Giguet
et reprend son ascension
Masque impénétrable, coup de pédale souple et régulier, Besson
menait... Lorsqu'une attaque un peu trop rude lui était portée, l'homme
au maillot rouge à croix blanche s'infléchissait un peu sur sa machine
et, bras légèrement repliés, repoussait l'assaut.
Combien de temps cela dura-t-il ? Exactement l4p tours; 145 tours pen-
dant lesquels, tous les kilomètres, un Lesueur, un G. Sérès, un Minardi,
un i erreau venait « mourir » sur
le leader impavide après une ruée
plus ou moins longue, plus ou moins
brutale, plus ou moins poussée...
Un Terreau décollait de quelques
centimètres, un Minardi émoiissait ses
pointes répétées à la Lacquehay, un
Lesueur prenait le parti de rouler au
train.
Au H!,' tou?,. cependant, Georges Sé-
rès avait failli réussir là où les au-
tres avaient échoué. « J-ojo » s'était
déjà distingué par un assaut au cours
duquel il avait couvert le tour de
piste en 11 s. Ils, Rééditant ce petit
exploit, il était donc arrivé, aIL fati-
dique la!,' tour, à hauteur de Besson.
ht Besson décollait... Tl ne restait
Claisy, vainqueur de "individuelle
de la Coupe Bretonnière, donna raison
ceux qui voient en lui un om-
niumiste lutôt qu'un sprinter pur.
plus qu'à passer. Las! Wo'tre Sérès ca-
det perdait également, le contact et
était .o,uolié» par son entraîlleur...
Coup manqué 1
Ce coup, Terreau ne le rata pas,
neuf tours plus tard! Alors, on assista
en un clin d'oeil à l'effondrement to-
tal de Besson, qui devait perdre quel-
que 4 tours en 11, kilomètres.
Besson, tête à massacre !
C'est un défaut classique chee les
jeunes stayers que de ne t)iis tenir la
distance ; c'est, IHlssi, une tactique
dangereuse que rester en tête et s'obs-
tiner à répondre à chaque esto-cade
lorsque les adversaires se relaient
pour vous user... Mais c'est, encore,
être un vrai et peut-être même un
grand stalleT que s-6 comporter comme
le fit Besson.
L'individuelle gagnée par les Fran-
çais, au cours de l'omnium franco-
belge se termina sur le score de 126
points à... 126, la victoire n'étant ac-
cordée à nos compatriotes- qu'en rai-
son du gain de l'ultime classement.
Encore Us Belges réclamèrent-ils en
disant que Maye avait bénéficié d'ai-
des irrégulières.
Quant à Terreau, il est redev,enu lui-
même ce qui est tout dire — et per-
sonne ne songera à déprécier sa vic-
toire sous le prétexte qu'elle fut ac-
quise après ce magistral jeu de mas-
sacre, dont le Suisse fit les frais!
4 à 1 pour les Belges,
mais quelle individuelle !
Trois à deux, avions-nous pronosti-
qué en faveur des omniumistes belaes.
IUsultat : 4 à 1. Les visiteurs firent
donc bonne mesure.
Mais, il faut le dire, le nvatch ne se
déroula pas comme on l'avait prévu.
Sur le kilomètre — contre la mordre
aussi bien qu'à l'américaine — supé-
riorité escomptée de Kaers-Bruneel et
Cools-Brunean.
En p.o'ursuite. par c,o,ntre, victoires
inattendues des deux équipes d'outre-
Quiévrain sur Idée-Maye et à d'ou j on-
I,a?i?ollrou.T.
Mais, au beHu milieu de ces quatre,
manches, dont on .e,oTlllrlît maintenant
les résultats I)riits, avait eu lieu une
ext r(ioriliri,a.ire Î1ldh,Ùlllelle. oTltel)ée.
contre toute attente, par les fi'rnnç.aiH!
Triomphe de l'intelligence en course
et de l'esprit d'équipe; triomphe du
tandem Idée-Maye surtout. Le cham-
pion de Fiance avait lancé la bagarre
après deux victoires de Maye dans les
classements inîtîaux...
Maye resta avec Kaers, parti à la
poursuite de « M imile "... Puis, Idée
ayant été rejoint par Karel et Paul,
celui-ci joua au Campin ois le tour le
plus sensationnel que l'on puisse ima-
giner... Lui, le sprinter, le « suceur
de roues — qu'on dit! — il s'échappa...
fît. par le miracle dit jeu d'équipe,
cette échappée dura jusqu'au bout...
Certes, « Popaul » paya ceto en pour-
suite, m'ats il avait fait une belle
niche aux invités... tout en réalisdnt
un fameux exploit.
L'histoire de l'unique victoire fran-
çaise du match valait d'étre contée...
Non parce qu'elle était celle des n6-
tres : simplement en raison rie la mé-
thode employée et du caractère inat-
tendu du résul*tat ! ■
L'ogre était en roue libre !
Quelle erreur nous avions commise
~ en cherchant simplement à savoir quel
Français donnerait le plus de mal à
l'ogre Van der Voort, vainqueur pré-
sumé du tournoi de poursuite à qua-
trr. !
En réalité, l'ogre était un peu pâle...
Idée devient excellent omniumiste.
Champion de France des routiers et 2'
du Championnat de France de pour-
suite, il réalise le 21 temps sur le
kilomètre derrière Kaers, et devant
Bruneel et Maye.
Et puis, il n'eut pas de chance, puis-
qu'il fut battu, dès le premier contact,
par Blanchet qui allait être le meil-
leur rouleur du joiir!
Blanchet ri'a pas amélioré son style,\
mais il a retrouvé 1-a ra,(lencel Il a
va,ineu, en Givuet, le troisième pOllr-
suiteur français, et Giouet avait, 1'éa-
lisé le meilleur temps du jour : r, m.
1IJ 8. S/.î en disposant de La Houlell.
Croyons (il7er. Alollto?l, eTl ce Tou-
rangeau qui possède la détente de
l'homme du kilomètre et la. rénst-ance
dea « loroilloti?,es ,.
Mais n'oublions pas l*ACBB et ses
jeunes gars dans notre distribution de
louanges : l'a formule de la Coupe
Bretonnière est suffisamment complète
pour aue la victoire soit probante.
Claude TILLET.
DIRECTEUR
Jacques
GODDET
10, FG MONTMARTRE (ge). TAI. 70-80 I jj FRANC I 448 AN NEE. - N° 15.331.
LUNDI 25
JANVIER
1943
EN RUGBY, ZONE NORD
La Coupe de France
ne maintient
sa tradition d'épreuve à surprise que grâce au succès inattendu du R.C. Tragnac, à Cognac
Tous les clubs parisiens se sont qualifiés, l'U.S. Métro
obtenant, contre le S.A. Vierzon, le record de la journée : 48-01
C.A. Chevreuse et R.C. Chagny,
en déplacement, sursitaires !
Telle Cronos, qui dévorait ses enfants, la Coupe de France a englouti
(1 deux unités près) la moitié de la progéniture qui lui restait encore !
Les fervents de ballon ovale espéraient secrètement que, mise en appétit
par les morceaux de choix offerts en holocauste à son dernier menu, cette
Dame se mettrait sous la dent de nouvelles victimes de marque.
Il n'en fut rien, la seule surprise étant l'élimination de l'équipe de
l'îTS l'ovnac. chez soi. Dar la modeste formation du RC Trignac. La par-
tie fut, caractéristique du Jeu dit
« de Coupe », les deux packs s'y
employant de façon quelque peu dé-
sordonnée, sans laisser beaucoup de
part au débat à leurs lignes arriè-
res. >
Sursis pour quatre
Quatre clubs conservent encore l 'es-
poir de survivre aux seizièmes de
finale: RC Franc-Comtois, US Tours,
RC Chagny et CA Chevreuse!
Mais les deux derniers nommés, de
Afin qu'il n'y ait aucun doute sur
|'« identité » des énergumènes qui
assaillirent l'arbitre, à l'issue du
match Stade Bordelais-SA Arcachon,
le joueur Bazorgue, de cette équipe,
s'est joint à ces fiers-à-bras.
Après sérieuse et sévère enquête
ta FFR doit prendre des sanctions...
et, sous prétexte que les fautifs ne
sont plus en course, ces sanctions ne
doivent pas être platoniques !
mérite plus grand que de renommée,
sont à complimenter, d'autant plus
haut que l'un et l'autre se dépla-
çaient.
Peyrehorade en huitièmes
de finale, bravo !
Avec ces méritantes sociétés; la
Coupe aura attiré l'attention sur la
belle petite phalange de Peyrehorade
Sports. Confirmant son succès, que
nous avions prévu au reste, sur l'UA
Gujan-Mestras, le quinze landais a
battu un autre groupement landais,
le Stade C Montois, par un véritable
score de Coupe (6-3).
C'est par une marque analogue que
le Stade Bordelais est parvenu à met-
tre à la raison le SA Arcachon. sur
le terrain de Facture. Comme on le
voit, nous ne nous trompions pas en
prévoyant que la tâche des Bordelais
serait des plue ardues.
La partie virile, mais non. "brutale,
fut malheureusement suivie d'incidents
dont l'arbitre et le délégué fédéral
furent les infortunées victimes.
Il appartiendra à la FFR de donner
une conclusion à ces joutes d'un genre
détestable!
Pas morte, la S.N. Côte Basque !
La SN Côte Basque, dont -on an-
nonçait le déclin, a brillamment cir-
convenu le SC Angoulême, qui pour-
-tant -lit là sa.plus belle partie de la.,
tais-an. Chez les Basques, Qui comp-
taient trois remplaçants, on notera
avec plaisir que l'excellent Caillou,
dont on avait annoncé l'abstention
par suite d'une grave blessure, fut un
des principaux artisans du triomphe .
de ses couleurs.
Au Métro le record du jour !
Le record de la journée (48-0) ap-
partient à l'US Métro, qui infligea
48 points aux courageux, mais infor-
tunés Vierzonnais. La classe des Pari-
siens eut largement l'occasion de
s'étaler et les Berrichons eurent un
aperçu des qualités qui permirent à.
leur adversaires de parvenir en demi-
finale du Championnat de France.
L'Aviron Bayonnais, qui sera op-
posé au Métro, le 14 février, dans
cette demi-finale, prit lui aussi un
excellent gaJÓp d'entraînement contre
la Pédale Tarusate, qu'il recevait au
stade municipal de Bayonne, et à qui
il infligea 29 à 3, ce qui est la. seconde
marque de la journée, la troisième
(26-3) étant obtenue par Bègles aux
dépens du Stade Poitevin.
Maurice BLEIN.
La surprise de la journée !
R.C. Trignac b. U.S. Cognac 8-5
COGNAC (par téléph.). — A aucun
moment, on ne put voir un éclair de
jeu, car Trignac possède une équipe
active, mais brouillonne, au jeu ru-
gueux et tout spécial. Les Cognaçais.
handicapés par l'absence de cinq titu-
laires, nous parurent fatigués par
leurs derniers matches. Audemard et
Artigalas mis à part, les lignes arriè-
res cognaçaises furent inexistantes et
l'ensemble de l'équipe commit de
nombreuses maladresses.
En résumé, ce fut durant tout le
match un jeu désordonné entre les
deux packs. — G. Brumaud.
COUPE DE FRANCE
16es de finale
Z.N.
*Raclng CF b. US Dotons ... 16-3
*US de Tours et CA Chevreuse 3-3
*Av. Bayonnais b. P. Tarusate 29—3
':'Peyrehorade Sp. b. St Montois 6-3
St Bordelais b. *SA Arcachon 6-3
*US Dacquoise b. US Testerine 9-0
*Boucau St b. AS Soustons ... 9-5
':'St Français b. T Elbeuviens... 18-8
US Métro b. *SA Vierzon 48-0
CASG b. *US Berry 6—3
01. St-Denis b. *RC Chalon. 11—4
':'CA Béglais b. St Poitevin 26-3
SN Côte Basque b. *SC Angoul. 13-0
Paris UC b. *St Nanfuis 6-0
RC Trignac b. *US Cognac 8-5
*RC Fr.-Comtois et RC Chagny 3-3
Z.S.
Roanne :
US Bressane b. St. Montluçon 11-8
Toulon :
FC Grenoble b. RC Nice 7—4
Grenoble :
Lyon OU b. SU Cavaillon ...... 18-11
Valence :
CS Vienne b. SO Avignon 14-9
Montpellier :
USA Perpignan b. RC Narbonne 14—0
Agen :
Toulouse 01. et FC Lourdais.- 11-11
Tarbes :
St. Toulousain b. SA Mauléon 12-11
Montauban :
S. Paloise b. US Marmande... 16-3
Toulouse :
St. Tarbais et US Villeneuve... 3-3-
Vienne :
,FC Lyon b. US Romans 24-3
Narbonne
RC Catalan b. AS Carcassonne 8-3
Béziers :
USO Montpellier b. SC Millau 18-3
Brive :
Albi 01. b. U Fumel 11-5
Limoges :
SU Agenais b. US Vichy 11-3
Tulle :
CA Périgourdin et CA Brive... 3-3
Saint-Etienne :
AS Montfer. b. CS Villefranche 18-3
Résultats plus serrés chez les rugbymen
de zone Sud que chez ceux de zone Nord
Cavaillon et Carcassonne,
victimes de marque
Brive a-t-il obtenu un sursis en faisant
match nul avec le C.A. Périgueux ?
(De notre correspondant particulier M.-G. RIVIERE)
LYON (par téléphone). — La grosse surprise de ces 16" de finale, c'est
précisément qu'il n'y a pas de... grosse surprise. On trouve sur la liste des
vainqueurs tous les favoris, et ceux qui n'y figurent pas ont du moins,
par un match nul, réservé leur droit pour l'avenir.
Certains de ces matches nuls nous étonnent pourtant. Si, par exemple.
celui du CA Périgueux devant le CA
Brive paraît normal, on est assez sur-
pris que le vieux Stado Tarbais n'ait
pu prendre le meilleur sur Villeneuve
et que le Toulouse Olympique n'ait
pu se défaire de Lourdes.
On peut s'étonner pareillement, il est
vrai, de cette difficilè victoire (12-11)
du Stade Toulousain sur Mauléon.
Lourdais et Mauléonnais, s'ils dispa-
raissent de la Coupe, l'auront fait en
beauté et auront prouvé que le rugby
haut-pyrénéen conserve une place de
choix dans le rugby national.
Des résultats très larges
Pourtant, il nous faut bien satisfaire
à cette tradition qui exige que la
Coupe, qu'elle soit de football ou de
rugby, nous apporte chaque fois sa
surprise. En cherchant bien, nous avons
trouvé ! N'est-elle pas, en effet, assez
étonnante cette'série de résultats qu'il
est convenu d'appeler depuis long-
temps « à l'anglaise » --P 3,1-11, 11-8,
18-11, 11-5, etc., dans une compétition
dont les luttes s'annonçaient d'au-
tant plus serrées que les compétiteurs
constituaient déjà une élite.
Voilà qui semble bien révéler que
le « moral Coupe », qui est celui de
l'audace et du va-tout, s'est libéré
du « moral Championnat » qui est
toute prudence.
Battues dans la première phase du
Championnat par les savantes mathé-
matiques du goal average' ou par sur-
prise dans les premiers matches éli-
minatoires,' des équipes comme Albi,
le FC Lyon, le CS Vienne, le LOU, la
Section Paloise, Montpellier en ont
tiré une conclusion : il faut toujours
se dépêcher de marquer.
Et ainsi, prenant tous leurs risques,
se refusant à cette crainte de la dé-
faite qui crispe et rend toujours ti-
mide. ces équipes se sont ruées à la
bataille. L'adversaire, parfois, s'est
mis à l'unisson... ainsi Cavaillon de-
vant le LOU, Lourdes et Mauléon de-
vant le Toulouse Olympique et le
Stade Toulousain.
D'autres fois, au contraire, on ne-
sut pas s'adapter. Des équipes trop
jeunes, telle' Romane devant le FC
Lyon, furent désemparées ; des équipes
trop lourdes, telle Avignon devant
Vietine, ne purent réagir.
Il y eut aussi des équipes trop infé-
férieures. de celles qui, comme Ville-
franche, Marmande, Millau, étaient
encore là dans ses seizièmes de finale
parce qu'il eût été étonnant que, sur
32 clubs, il n'y en eut pas qui fussent
vraiment trop inférieurs.
La conclusion de cette seconde jour-
née de Coupe de France doit ' donc,
somme toute, être optimiste. En effet,
cette nouvelle compétition semble de-
voir rendre au rugby français l'au-
dace que le championnat trop compli-
qué d'autrefois lui avait fait perdre.
Et peut-être est-ce parce que juste-
ment trop marqués par cette ancienne
psychologie du championnat qu'ils bn.t
manqué d'audace, que trois des « hui-
tièmes de finalistes » du Champion-
nat ne sont pas huitièmes de finalis-
tes de la Coupe: TO. Cavaillon, Car-
cassonne. Toutefois, en ce qui con-
cerne l'AS Carcassonnaise, il faut
convenir que son adversaire était vrai-
ment de taille et que le sort ne l'avait
guère favorisée. Sans cela, n'en dou-
tons pas, les « Canaris » étaient en
droit de prétendre à une plus longue
carrière.
Le résultat qu'ils ont obtenu devant
le RC Catalan en fait d'ailleurs foi.
Rennes, Auray, Pluvigner, Pontivy
Naizin, Lorient, Quimper,
Douarnenez...
Loin de Paris, loin du Vél' d'Hiv',
sur les routes bretonnes, des
champions préparent la saison.
L'envoyé spécial de « L'Auto »
A. BAKER D'ISY
est allé voir, chez eux, les
J.-M. Goasmat, Cloarec, Goutal,
Le Goff, Guét,an
et autres « as .» dont < .1 reparlera
au printemps...
Demain, dans L'Auta, vous lirez
le début de ce reportage :
Jean-Marie, son gosse,
ses chiens... et son vélo.
Le titre à Rutz!
Ricol était bien parti
mais, blessé à l'arcade,
son match fut arrêté
par l'arbitre au 8e r.
Un fameux retour de MENOZZI
Le geste de l'arbitre, arrêtant au
début de la. 8" reprise le Champion-
nat de France des poids lourds, a pu
surprendre quelques spectateurs, hier
après-midi, à la salle Wagram, et
cest pourquoi il convient de dire
tout de suite que M. Pichot a agi
sagement.
José Ricol, qui souffrait depuis deux
reprises d'une très forte hémorragie
nasale, était, de plus, coupé en deux
endroits à l'arcade sourcilière gauche
et il n'avait plus aucune chance. Il
est d'ailleurs dommage que le poulain
Francis Rutz, nouveau champion
de France des poids lourds, avait
déjà conquis trois titres dans sa
carrière. Il fut, en effet, deux fois *
champion de France militaire, puis
champion de la zone Nord.
de Lerda ait été ainsi handicapé ;
certes, il aurait sans doute été battu
aux points mais le match entre les
deux poids' lourds ne manquait pas
d'intérêt.
Devant un adversaire, mobile sur ses
jambes, possédant un gauche assez
rapide en direct et parfois dangereux
en crochet, José Ricol produisit bonne
impression au début du combat. Lui
aussi marqua des points grâce à son
gauche et il réussit des crochets au
corps qui furent accusés par Francis
Rutz au cours des 2' et 3' reprises.
Cependant, Francis Rutz, qui a fait
de notables progrès sous la direction
de son nouveau manager Pierre Gan-
don, prit l'avantage à la touche. Son
direct bien allongé lui permit de se
détacher et il suivit quelquefois du
droit avec succès. Ricol eut bientôt le
"Îëage ensanglanté et il encaissa de
nombreux coups, ce qui aggrava son
hemorragie au cours des 6* et 7' repri-
Su jusqu'à l'arrêt judicieux, à la fin
du repos précédant le 8* round.
Bonne performance de Selhorst
Selhorst, bien que battu aux points
Par Oscar Menozzi, n'en a pas moins
accompli une belle performance. Le
Po'ds mi-lourd belge, qui malheureuse-
nient pour lui ne frappe pas avait un
assez net avantage à mi-combat. Me-
nozzi, dominé aux 4' et 5' rounds par
Un adversaire précis, adroit et esqui-
vant à bien, effectua un brusque retour
» ^,6' reprise. Selhorst fut alors dé-
bordé par les rapides séries du cham-
pion de France des mi-lourds, mais il
+n£,aiS6a sans paraître désemparé de
c[urs crochets et uppercuts.
Menozzi ne parvint pas à conclure
'Bt il dut se contenter d'une victoire
pointe.
na'ons enfin le nouveau succès
remporté par Benyahi. Le jeune pou-
lain de Jules Avernin battit Reymond
points, après avoir envoyé deux
«oi8 82n adversaire au tapis pour neuf
secondés. Reymond se montra très cou-
rageux.
Georges PEETERS.
x
- Travers b. Camboni aux
Coli us b. Baradeau ab. 2' rep. ; pro-
feSsionnels: coq : Benyahi b. Reymond
Prêwii L v de France poids lourde :
bitre Ici l.Rutz .b Jc** Ricol arrêt de l'ar-
no?7i h ' mt-iourds : Oscar Me-
nozzi b. Selhorst aux pts.
UN CANCAN
dit, que Prudent Joye quitterait,
dans quelques semaines, le FC Sochaux.
POur Dommage l'entratneur...pour le club, et .1
« DANSE ET SPORT» : UNE CONFERENCE... UN TRIOMPHE!
Serge Lifar a démontré que le sportif
est un instrument de musique
Sous l'oeil mélancolique, mais cour-
tois, des vieillards aux calvities allé-
goriques de la fresque de Puvis de
Chavannes, s'est déroulée samedi la
première conférence-récital organisée
par le Commissariat général, dans le
grand amphithéâtre de la Sorbonne,
sous la présidence du colonel Pascot,
et ayant pour thème général « L'Art
et le Sport ».
Samedi, c'est Serge Lifar, maître
de ballet, premier danseur-étoile de
l'Opéra, qui a inauguré la série avec
le sujet : « La Danse et Spo.rt »•
Et la lumière fut !
On peut dire »ans exagération au-
cune que ce. fut un triomphe. Le texte
de Serge Lifar, lu par M. Roger Lan-
nés, documenté et précis, apporta
toute La lumière désirable sur le su-
jet proposé. Il montra que la danse et
le sport s appuient l'un sur l'autre
et possèdent un \ grand nombre de
points comrnun.s.
« Le corps humain, dit Serge Lit-ar,
est l'instrument le plus apte à tra-
duir.e les vibrations de l'âme. La
danse et le sport en Pont des agents
d'expression tout à fait MMtf/ues. »
Des exercice» d'école, exécutés par
Serge Lifar et Solange Schwarz vin-
rent à l'appui de ce que l'illustre
danseur trouvait, fle sem.b!obte dans
les deux disciplines-.
D'ailleurs, ces exercices rte nous fai-
saient-ils pas songer à des préliminai-
res de (JyrnnaMÍrple, par exemple?
Musique musculaire !
Mais il y a aussi des différences...
L ,athl*e, unissant toutes ses ressour-
ces physiques vers un but est un ins-
trument. Le danseur, cherchant au
contraire une indépendance - parfai-
tement coordonnée d'ailleurs — de ses
membres et de ses muscles est un vé-
ritable orchestre musculaire...
Puis, après avoir retracé l'histori-
que des tentatives d'union, sur scène,
du sport et de la danse, Serge Lifar
conclut en souhaitant, que l'on intro-
duise un élément d'esthétique dans
l éducation sportive des jeunes.
Le ballet « Icare » fut ensuite dansé
par Serge Lifar et la troupe de
l'Opéra, Vlle8 Bardin, Yvanoff, Dyrla-
lix, Guillot, MM. Fenonjois, Efimol.
Duprez et dans une composition per-
fonnelle du rôle de, Dédale, M. Mil-
liand. ^
Le puissant caractère athlétique et
plastique du ballet souleva l'enthou-
siasme de l'auditoire.
D'aucuns, d'fttHettrs, ont pu être sur-
pris de la forme originale de la par-
titi.on musicale du ballet. Mais, on sait
que la solution à la question de l'an-
tériorité du rythme sur la musique,
vieille controverse, a été cherchée en
,ce ballet par Serge Lifar. Et dans
« Icare », le mouvement conditionne et
entraîne la ca.dence mustcate. c,ontrai-
rement à ce qui .qe passe à l'accou-
tu mé-e.
Là encore, -on retrouvait les gestes
que nous voyons inconsciemment exé-
cutés par les sportifs.
Enfin, la projection du film « La
8y mpfvonie en blanc » termina ■ce
« cinq d sept - dévolu au ben combat
pour la grâce et la fort'ê, pour le sport.
Robert Cusin.
FOOTBALL SOUS LE SIGNE DU DÉSINTÉRESSEMENT
L'Ile-de-France impose manière implacable à la Guyenne qui se disperse... Le tandem Simonyt-Aston a retrouvé son brio
Avec une attaque réaliste, le Nord bouscule la défense normande
La Champagne " exhibitionne " devant le Poitou,
— et l'Anjou bat de justesse la Bretagne —
Précisons bien, pour commencer, que les matches entre équipes repré-
sentatives de Comités régionaux, disputés hier, ne comptaient pas pour
la Coupe des Provinces Françaises. C'étaient dee manifestations sans len-
demain et sans enjeu, qui devaient se dérouler par conséquent sous le
signe du désintéressement.
Les Parisiens s'imposent
Le match de Bordeaux, entre Parisiens et Bordelais, a vu la nette
victoire du onze parisien. Cette victoire est avant tout celle de l'organi-
sation du jeu. Maintes fois, l'on a constaté que les Bordelais faisaient
davantage appel à l'inspiration qu'au système. Cela leur valut parfois de
retentissantes victoires. !.Je triompne
des Girondins dans la Coupe, en
1941, les encouragea dans cette sorte
de dédain qu'ils manifestent à
l'égard de l'organisation défensive.
Hier, ils ont pu apprécier combien
les consignes du marquage pou-
vaient être efficaces.
Il est vrai que la ligne de demis pa-
risienne, composée de troie joueurs
habitués à jouer demi centre dans le
WM, devait avoir, au point de vue dé-
fensif, une implacable rigueur. En
fait. elle s'avéra infranchissable et
annihila à tout instant les intentions
de l'adversaire.
En cette circonstance, le tandem Si-
monyi-Aston semble avoir retrouvé son
brio. Mais. nous avons l'impression
qu'il doit bien un peu cette renais-
sance au manque de surveillance dont
ces deux joueurs ont été... l'objet.
Belle victoire nordiste
Par 4 buts à. 1 l'équipe du Nord a
triomphé de celle de Normandie. Cette
marque nous apparalt sans doute un
peu sévère - si l'on se souvient que, la
saison dernière, l'équipe de Normandie
avait conquis de haute lutte .la Coupe
des Provinces françaises, faisant preu.
ve dans cette compétition d'une belle
homogénéité et d'un esprit régionaliste
qu'on ne lui avait pas connus jus-
qu'alors.
Mais, à ce point de vue, aucune for-
mation ne peut l'emporter sur celle
du Nord. Plus que dans toute autre
région, l'amour des couleurs de la pro-
vince est fort dans le Nord. Nous
croyons que la Coupe des Provinces le
montrera cette année.
Côté moral, le résultat ne nous sur-
prend donc pas. Côte technique, nous
sommes en droit de nous étonner que
la finesse normande, et plus particu-
lièrement celle des Rouennais, n'ait
pas mieux -réussi contre la robustesse
nordiste. Les avants nordistes ont, en
seconde mi-temps, imposé la loi aux
défenseurs normands. Cette efficacité
provient-elle du fait que, dans l'atta-
MATCHES INTERCOMITES
Z.N.
Lille : Nord b. Normandie 4-1
Niort : Champagne b. Poitou 6-0
Bordeaux : Ile-de-Fr. b. Guyen. 3-0
Nantes : Anjou b. Bretagne... 3-2
Z.S.
Nîmes : Hérault b. Gard 6-1
Marseille : Prov. b. Langued. 3-2
Annecy : Daup.-Savoie b. Lyon. 3—2
MATCHES AMICAUX
Paris : Sochaux b. RCF-Red St. 1-0
Amiens : Amiens b. Tourcoing 2-0
Châteaur. : Brive b. La Berrich. 4-0
Limog. : Toulouse b. RS Limog. 5-3
Bourg :
P,in"':Jura-S.-L. b. Lyon (Amat.) 2-0
Cannes : Cannes b. Monaco ... 3-2
Perpignan : Perpig. et Cazères 1-1
Sélect. Lyon B et *AS Roanne 1-1
^Avignon b. Sélect. Vaucluse... 4-3
que du Nord, figuraient trois avants
centre ?
Les Champenois à leur affaire
Sochaux vainaueur
'L'équipe de Champagne, composée
essentiellement de joueurs du Stade
de Reims, a disposé avec une grande
aisance de la formation, plus bigarrée
sans doute, mais aussi beaucoup moins
expérimentée, des joueurs poitevins.
Voilà donc une victoire qui ne sur-
prendra personne. Tout au plus peut-
on admirer qu'elle ait été obtenue
avec une aussi grande netteté, lors-
qu'on sait que les Rémois font volon-
tiers preuve d'un certain dilettantis-
me dans leurs opérations et ne se
montrent généralement pas très effi-
caces. Aussi est-on tenté de penser
qu'ils sont tout à fait à leur aise
dans les rencontres sans enjeu.
Victoire de l'Anjou
Faut-il considérer comme une sur-
prise la victoire de justesse rempor-
tée par l'Anjou sur la Bretagne ?
Nous ne le pensons pas. Peut-être les
Bretons n'auraient-ils pas été battus
s'ils avaient fait appel à tous leurs
meilleurs éléments. Mais les sélection-
neurs bretons n'ont pas voulu que les
seuls joueurs du Stade Rennais repré-
sentassent leur province. Ils ont voulu
donner à leur équipe un caractère
plus représentatif. C'est un point de
vue qui peut fort bien s'admettre
pour ce genre de rencontres.
Le Red Star et le Racing avaient
formé une équipe mixte avec leurs
joueurs disponibles. Ils l'opposaient
au FC Sochaux. Cette entente pari-
sienne n'a pas réussi à vaincre. Le.
Parc accueillait à cette occasion une
assistance assez nombreuse. Cela
prouve que le nom de Sochaux attire
toujours le public de la capitale. Au
talent de ses devancières, l'actuelle
équipe sochalienne a substitué la vi-
tesse et la promptitude. Et cela non
plus n'est pas pour déplaire. 1
Maurice PEFFERKORN
La puissance des Flandres
a primé la finesse
de la Normandie
Flandres b. Normandie 4-1 (1-1)
(De notre env. sp. L. GAMBLIN)
LILLE. — Lee Flandres et la Nor-
mandie ont présenté, au stade Victor-
Boucquey, plein à craquer, deux
belles équipes qui fournirent un match
vif, rapide plaisant à suivre et d'une
parfaite correction.
. La victoire est justement revenue à
la formation nordiste, dont la puis-
sance d'action l'emporta sur la fi-
nesse plus grand des joueurs nor-
mands qui étaient handicapés sérieu-
sement sous le rapport athlétique et
qui ne réussirent pas à tenir plus
d'une mi-temps contre des BIHEL,
STANIS, PROUFF, LEWANDOWSKI,
MAREK et MATHIEU, qui donnèrent
libre cours à leurs moyens après une
courte période d'adaptation.
La marque est sévère .pour les foot-
balleurs de Normandie qui attaquèrent
à peu près aussi souvent que leurs
adversaires et qui obtinrent de nom-
breux corners, même au cours de la
seconde mi-temps, où ils encaissèrent
trois buts. Mais elle eût pu être plus
sévère encore car, à quatre reprises,
Boudet ne fut sauvé que par les po-
teaux, sur des shots bien ajustés de
STANIS, LECHANTRE et BORATTE.
(Lire la suite en rubrique Football)
ENSEIGNEMENTS DE PROVENCE-LANGUEDOC
ASSEZ... DECOUSUS
En sélection comme en championnat, les
anciens : Bastien, Novicki, Gabrillargues, etc.
font encore meilleure contenance que les jeunes
Pourtant, le match confirma les bonnes qualités
de footballeurs plus jeunes comme Pons et Azema
Le Dauphiné-Savoie l'emporte sur le Lyonnais
(De notre correspondant particulier J. de RYSWICK)
MARSEILLE (par téléphone). — Le match le plus important de cette
journée, réservée aux comités, était celui qui opposait, à Marseille, la PRO-
VENCE au LANGUEDOC. bans chacune des deux formations figuraient un
certain nombre de joueurs « cotés », et aussi quelques footballeurs de moins
de vingt-quatre ans qu'il était inté-
ressant de voir à l'œuvre, en sélec-
tion, aux côtés de leurs a'nés.
Aussi la rencontre, en elle-même, ne
nous apporta-t-elle pas de satisfac-
tions, parce que les équipes manquè-
rent d'homogénéité et que le jeu fut,
dans son ensemble, bien décousu. Elle
nous a valu, par contre, d'intéressants
enseignements, quant à la forme pré-
sente des uns et la valeur réelle des
autres.
On n'avait pas attendu cette rencon-
tre pour juger que, dans l'ensemble,
les anciens, dans cette zone, dominent
assez largement les jeunes. C'est ainsi
qu'un Bastien un Novicki, et, parfois,
un Aznar, côté Provence, un GabriU
largues, et, par instant, un Koranyi,
pour ne citer que ceux-ci, côté Lan-
guedoc, se mirent en évidence avec
une autorité que ne possèdent pas en-
core les footballeurs plus jeunes. Il
faut, cependant, noter que des joueurs
comme Azéma et Pons, footballeurs de
vingt-deux ans. ne sont pas tellement
loin d'atteindre la valeur de leurs
aînés. Il en est de même de l'arrière
nîmois Boissier qui, malheureusement
blessé, fut remplacé par Mercier, après
le renos.
Jeunes footballeurs
encore incomplets
Pierre Dossena, qui est, selon nous,
l'un des jeunes attaquants les mieux
doués de zone Sud, ne fut pas en ve-
dette aujourd'hui, parce qu'il ne prit
suffisamment pas part à l'action. Des
jeunes intérieurs comme Dossena, Ro-
bin, Domergue (que son comité laissa
sur la touche aujourd'hui, et ce fut
dommage), sont des footballeurs de
bonne lignée; ils ne pourront préten-
dre devenir des intérieurs complets
que moyennant une condition physi-
que actuellement insuffisante ou qui
ne leur permet de jouer, au cours d'une
partie, qu'un rôle incomplet. Dosgena,
qui est actuellement en camp de jeu-
nesse, se plaignait, après la partie, du
manque de souffle dont il fut victime.
C'est la grande faiblesse à laquelle
il doit facilement remédier. On peut
d'ailleurs remarquer que, sur un ter-
rain de jeu, ce sont encore les anciens
qui, indépendamment de leurs meil-
leures qualités, font preuve du meil-
leur dynamisme.
A Annecy, l'équipe du DAUPHINE-
SA YOlE prit le meilleur sur celle du
LYONNAIS. C'est là une confirmation
des derniers résultats du Champion-
nat. C'est là aussi une excellente per-
formance pour les Dauphinois - Sa-
voyards, privée des Grenoblois Pardi-
gon et Hadjiji. blessés dimanche, à
Perpignan. Mais, ici encore, c'est un
ancien, Laune, qui eut une influence
prépondérante sur le jeu de son équipe.
A Nîmes, les sélectionnés de l'HE-
RAITLT prirent le meilleur sur ceux
du 'GARD, tant en seniors qu'en ju-
niors.
La victoire de la fusion Sète-Mont-
Pellier sur l'entente Nîmes-Alès fut très
nette, les Gardois n'ayant pu aligner
qu'une formation assez mixte.
Le Grenoblois LAUNE
est le meilleur
Dauphiné-Savoie b. Lyonnais : 3-2
(De notre correspondant DEPOLLIER)
ANNECY (par M/éph.). — Les pro-
nostics se sont trouvés infirmés. Lee
montagnards eurent le plus souvent la
direction des opérations, sauf pendant
le dernier quart d'heure durant lequel
les Lyonnais cherchèrent à arracher
le match nul.
Plus de 2.500 spectateurs suivirent
avec intérêt les évolutions des deux
équipes. Le Grenoblois LAUNE fut le
leader incontesté de son équipe.
Dans l'équipe Dauphiné-Savoie citons
aussi PRADEL, SALSON et ALSTEG ;
mais reconnaissons qu'à la -reprise les
montagnarde parurent moins à leur
affaire.
Chez les Lyonnais, le meilleur fut
Amar. qui laissa le WM au profit
d'une tactique plus offensive ; Deville
et Rolhion,. les arrières; Llense, qui
se laissa pourtant prendre en défaut
par trois fois. Les ailiers Ruffino et
Ruff furent mal utilisés par des inters,
dont Tamini se montra le plus entre-
prenant, sans toutefois réussir toutes
ses combinaisons. Les buts furent mar-
qués par Pradel, Saison, Amar.
x
LYONNAIS. — L:ense ; Deville, Rol-
liion Sarrett, A mar, Belver . Ruff,
T,amÍnÍ, Gérard, Tax, Ruffino.
DA UPHINE-SA VOIE. — FORESTIER;
DOLLET, BENNACHIO ; RAUX, BU-
GFNONE,- LAUNE ; PRADEL, SALSON,
ALSTEG, TAHOURS, VIRAGE.
Elévation verticale des
taxes sur les spectacles
de sport : 18 p. 100
de plus !
Venant s'ajouter aux 25 %
déjà perçus
1 Voilà plus de deux mois, nous
avions annoncé le relèvement de la
taxe de transaction de 1 à 18 p. 100
et son application aux manifestations
sportives. Personne n'avait cru à la
possibilité d'une telle majoration ve-
nant s'ajouter à des taxes déjà très
lourdes; environ 10 p. 100 pour le
football, 25 p. 100 pour le cyclisme,,,
24 p. 100 pour la boxe.
Notre information était exacte, et
un décret paraîtra prochainement au
Journal Officiel augmentant de 18 p.
100 tous les spectacles.
On ne connaît pas encore le détail
de ce décret, mais on peut supposer,
et craindre, que le football, le cy-
clisme et la boxe soient englobés dans
la loi générale. En mai dernier, en
effet, les manifestations sportives ont
été incorporées (on ne sait pourquoi
et sans que le Commissariat Général
en fût avi^c, dans la famille profes?
sionnelle des spectacles.
Souhaitons que le CG s'Informe au
plus tôt; peut-être n'est-il pas trop
tard pour obtenir en faveur des mani-
festations sportives un relèvement
moins élevé de la nouvelle taxe.
Espérons aussi que les manifesta- -
tions amateurs continueront à être
exonérées de taxes comme par le
passe. -
O.
Hier, les crossmen n'avaient qu'un but... terminer
leur préparation pour les Cross de L'Auto
Lalanne aisément vainqueur
...mais, après son nouveau succès,
Petitjean apparaît
comme un rival de classe
Avogrado également en progrès
Par contre, Beaudouin eut du mal à triompher de Prêtre
La journée dominicale présenta, hier, un grand intérêt pour les cross-
men : celui d'affûter une dernière fois leurs armes en vue des 24" Cross
de L'Auto, cross qui seront disputés dimanche prochain ' au Bois de
Boulogne.
La plupart des vedettes disputèrent des épreuves, sauf Rochard et
Pujazon, accidentés; Gallet, qui ne put se déplacer à Bordeaux. et O-nillnt
resté a Châtellerault. Les autres
coururent et gagnèrent aisément,
sauf Beaudouin à Ris-Orangis.
A tout seigneur, tout honneur : notre
champion de France Lalanne effectua
un ultime galop d'entraînement dans
la banlieue bordelaise. En l'absence de
Gallet. il n'éprouva aucune difficulté
à vaincre Herland. La cheville du re.
cordman de France tient, le moral est
bon, et Jean va tenter de renouveler
sa victoire de l'an dernier dans notre
cross.
Petitjean rival de Lalanne ?
A la Croix-de-Berny, Petitjean rem.
porta un nouveau succès au cours du
cross de l'US Métro. Le sociétaire de
l'AS Amicale fit grande impression.
Sur uri véritable parcours de cross,
comprenant des terrains labourés, il
gagna avec aisance devant Martin qui
connaît la grande forme cette saison.
Martin, 7' en 41 du Cross de L'Auto,
paraît apte à renouveler cette perfor-
ina,tice.
Petitjean, déjà victorieux au cross
du Ifans, a mené sagement Ba barque.
Il parait le plus apte à inquiéter La-
Ils seront plus de 2.300 !
...au départ des 24es Cross
de L'Auto
Les 24es Cross de « L'Auto »
— qui sero.it disputés dimanche
prochain, au Bois de Boulogne —
ont remporté un considérable
succès d'engagements. Mais tou-
tes les listes n'ont pas encore été
d'épouillées, 1 il est certain que
le chiffre de 2.300 engagés sera
dépassé !
lanne, dimanche, et... au National. Si-
gnalons la 1" sortie — en cadet civil
— de Grain, sortie victorieuse d'un
athlète qui aurait pu être classé dans
la catégorie supérieure par la FF A,
car il domine par trop ses adversaires.
A Ris-Orangis, la lutte, avivée par la
possibilité du gain d'un porcelet, fut
acharnée entre Beaudouin et Prêtre.
Les deux coureurs prirent tour à tour
l'avantage. A 1,00 mètres de l'arrivée.
Prêtre était en tête; mais une petite
montée fut l'ultime obstacle qui per-
mit à Beaudouin de prendre 10 mètres
et de ravir les côtes de porc..., déjà
entrevues par son adversaire. Fonda-
nesche et Morice étaient à distance
respectueuse.
Prêtre, crossman de valeur, est en
de bonnes mains... celles de Norland!
Nul doute qu'il ne puisse se classer
dans les 5 premiers de L'Auto.
Ajoutons que le, cross de Ris-Oran-
gis vit la victoire par équipe du vieux
JI etropolitan Club
Le bûcheron Avogrado à Paris
1 A Lyon, le Challenge Payen ne
connut pas sOn succès habituel. Le bû-
cheron grenoblois Avogrado défit net-
tement Rérolle. Avogrado, 9' du Chal.
lenge Ayçaguer, a prouvé ses progrès
en -battant Rérolle 7. de ce méme
CfOS!'.
A voorado sera jugé définitivement
au Bois de Boulogne. Les Montferran-
dais gagnèrent par équipes, tandis que
les « LOU » parurent se réserver...
Et maintenant, à dimanche !
Loys VAN LEE.
DANS SON FIEF...
SUR UN PARCOURS IDOINE
Lalanne prend
un dernier galop sérieux
En l'absence de Gallet, Berland
est son plus sérieux adversaire
(De notre env. sp. G. FREMONT)
BORDEAUX (par télégr.). — Quelle
belle matinée que celle vécue à Arlao.
à un quart d'heure du centre de Bor-
deaux nous y avons trouvé là un vé-
ritable parcours de cross. Lalanne ne
nous disait-il pas après la course :
« Cela ressemble aux Bois de Saint-
Cloud !... »
Gallet a déclaré forfait, n'ayant pas
été avisé à se déplacer seul. De ce fait,
ce fut un compatriote du champion de
France, Berland, qui donna la répli-
que à, Lalanne. Ce dernier gagna faci-
lement. Il ne se ressentait aucunement
après la course de sa cheville, si bien
que le recordman des 10 km. est
confiant en l'issue du Cross de L'Auto.
Il juge sévèrement l'abstention de
Gaillot. Lalanne accomplit les trois
boucles avec la régularité d'un chrono-
mètre. Son style économique s'accom-
moda des difficultés du parcours. La-
lanne a montré qu'il était un vrai
crossman, Berland partit très vite
mais il se maintint ensuite à distance
respectueuse. Il aurait sa place au
Bois de Boulogne.
Classements seniors: 1. Lalanne (C
AM). 27 m. 44 s.; 2. Berland (St-Sa-
vin), à 800 m.; 3. Muller (PAB) ; 4. Fla-
gerolt (CAM) ; 5. Bouteille; 6. Barra-
geas (CAM); 7. Biard (CAM); 8. Mot-
tes (CAM); 9. Gendreon (CAB) ; 10. De-
hail (CAM).
Juniors: 1. Ouvrard (Saint-Savin),
22 m. 26 s. ; 2. Vignolles ; 3. Gouille
(CAM): 4. Lamoureux (ASP); 5. Bè-
gue (CAM).
Cadets: 1. Deligarde (SBB), 15 m.'
49 s.; 2. Chevalier (CAM); 3. Leynet
(ASR) ; 4. Dominos (SBUC) ; 5. La-
gerbe (CAM).
Féminine s ; 1. Duverger (CAM) 2.
Bouvier (CAM) ; 3. Laurea (SBBB).
Les basketteurs rennais ont eu du cran : mais ils
ne purent rien contre la précision des Parisiens
Frezot et Jeammes, parfaits tacticiens; Rival, très adroit
Sél. parisienne b. Sél. rennaise: 34 à 11 (16-6)
(De notre envoyé spécial .Louis Lapeyre)
RENNES (par téléphone). — Si les Rennais émettaient avant la rencontre
quelques doutes sur la valeur de la délégation du Comité parisien ils ont
dû, certainement, changer d'avis bien avant le coup de sifflet final.
I En effet, les Universitaires du PUC, renforcés par Jeammes et Proust,
ont donné une démonstration parfaite
qui enthousiasma le public serré tout
autour du terrain des Cheminots.
La tenue de l'équipe parisienne, si
cohérente, si précise, a prouvé que
les pucistes n'avaient rien perdu de
leurs qualités et que leur défaite de
Vire n'est pas imputable à une baisse
de forme.
Présentant une défense individuelle
impeccable, Paris improvisa son jeu
dès le début, puis passa à l'attaque en
développant avec précision des combi-
naisons variées centrées sur « l'avant
piquet ». Bien que procédant à un
rythme accéléré, les Bretons furent dé-
bordés. et leurs attaques à peine dé-
clenchées étaient aussitôt annihilées.
Toutefois, la sélection parisienne
s'avéra une des meilleures, sinon la
meilleure, de celles présentées cette
saison par le CPBB. Il faut préciser
à la décharge de leurs adversaires
que ceux-ci accusèrent une nette baisse
de formé, résultat d'un manque d'en-
traînement poussé. Les Bretons com-
pensèrent leur maladresse et leur
manque de réussite par un cran di-
gne de leur réputation.
Comme prévu. Frezot et Jeammes fu-
rent les chevilles ouvrières de l'en-
semble, alors que Rival. toujours avisé,
se montra le plus adroit.
Chez les Rennais, Fresnel fut le
meilleur. Après lui, Allaîn prouva
qu'il n'avait rien perdu de ses quali-^
tés de distributeur.
Blanchard qui, l'an passé, semblait
en pleine ascension, nous déçut hier,
tout comme Le Drean dont l'adresse
a disparu.
Néanmoins, la valeur de l'ensemble
subsiste et, dès que les événements le
permettront, nous retrouverons une
formation bretonne toujours dange-
reuse.
L'A.S. Vire possède l'art
du « marquage »
....et l'Avia s'est incliné
Aux Linnets,
la Coupe de « Paris-soir »
AS Vire b. Avia Club 26-24 (11-10)
Linnets b. Lutèce 23-19 (8-10)
Lutèce 1B b. Champion. 1B 17-16
Nous avons vu l'AS Vire, ma foi,
cette équipe a conquis les faveurs des
spectateurs parisiens.
Les Normands ont accompli, depuis
l'an passé, des progrès énormes: aussi
les défaites enregistrées par le Stade
Français et le PUC n'apparaissent plus
comme de réelles surprises. CROYEZ
QUE D'AUTRES VICTIMES DE CHOIX
VIENDRONT S'AJOUTER AU PALMA-
RES DES 1 VIROIS.
Certes, la valeur technique de l'en-
semble n'atteint pas encore son point
culminant, mais le travail réalisé en
deux saisons laisse entrevoir de solides
espoirs.
Formée de gaillards de taille au-des-
sus de la moyenne, l'AS Viroise ne
s'est pas laissé déborder par les rapi-
des joueurs de l'Avia Club. Grâce à un
marquage serré et efficace, ses équi-
piers ont considérablement gêné les
mouvements offensifs adverses.
Milet, capitaine avisé; Michel, géant
placide, mais actif; Roger, quoique
blessé, ont fait la meilleure impres-
sion.
Quant à l'Avia Club. pour ne pas
avoir su adapter son jeu à la tailla
de l'adversaire — ses joueurs, sauf
Noeury, abusèrent des passes hautes —
il laissa échapper une victoire que son
adresse pouvait lui laisser espérer.
Encore un peu de travail et tout ira
bien.
Une fois de plus, Lutèce Olympique
est battu et la Coupe Féminine de
Paris-soir échoit, régulièrement, aux
Linnets de Saint-Maur.
La victoire a eouri aux plus décidées,
aux plus complètes aussi.
Lucienne Velu, Mme Colin et Lazzati
ont parfaitement joué, alors que,
seule, Mme Dietz réalisait un excellent
match chez les battues.
Notons le succès obtenu par les
« 1 B » du « LO » sur une très forte
équipe de Championnet. et félicitons
sans réserve le Lutèce Olympique pour
«a narfaite organisation qui connut
un magnifique et mérité succès. —
L. L.
Faute de glace...
Les championnats de France
de bobsleigh
sont retardés de deux jours
(De notre correspondant ROGER)
1 C!)!)':N<))!).R ('f)«)- téléphone) .— Lea
championnats de France de bobsleigh,
()ui «{('",aient débuter samedi à Villard-
de-Lans, ont dit être reportés il, hllldi,
la piste étant transformée en ruis-
6eati. Le vent dit sud qui soufflait de-
puis trois jours avait occasionné un
dégel prononcé.
La température s'étant refroidie, les
épreuves de bob à, quatre pourront
être disputées demain à neuf heures.
GRANDE " ORRIDA " DU DEMI-FOND, AU VEL' D'HIV' !
Besson cède le pas à Terreau
mais grandit sa réputation de stayer
Une individuelle remarquable sauve l'honneur
des omniumisies français battus par les belges 4-11
BLANCHET bat Van der Voort et Giguet
et reprend son ascension
Masque impénétrable, coup de pédale souple et régulier, Besson
menait... Lorsqu'une attaque un peu trop rude lui était portée, l'homme
au maillot rouge à croix blanche s'infléchissait un peu sur sa machine
et, bras légèrement repliés, repoussait l'assaut.
Combien de temps cela dura-t-il ? Exactement l4p tours; 145 tours pen-
dant lesquels, tous les kilomètres, un Lesueur, un G. Sérès, un Minardi,
un i erreau venait « mourir » sur
le leader impavide après une ruée
plus ou moins longue, plus ou moins
brutale, plus ou moins poussée...
Un Terreau décollait de quelques
centimètres, un Minardi émoiissait ses
pointes répétées à la Lacquehay, un
Lesueur prenait le parti de rouler au
train.
Au H!,' tou?,. cependant, Georges Sé-
rès avait failli réussir là où les au-
tres avaient échoué. « J-ojo » s'était
déjà distingué par un assaut au cours
duquel il avait couvert le tour de
piste en 11 s. Ils, Rééditant ce petit
exploit, il était donc arrivé, aIL fati-
dique la!,' tour, à hauteur de Besson.
ht Besson décollait... Tl ne restait
Claisy, vainqueur de "individuelle
de la Coupe Bretonnière, donna raison
ceux qui voient en lui un om-
niumiste lutôt qu'un sprinter pur.
plus qu'à passer. Las! Wo'tre Sérès ca-
det perdait également, le contact et
était .o,uolié» par son entraîlleur...
Coup manqué 1
Ce coup, Terreau ne le rata pas,
neuf tours plus tard! Alors, on assista
en un clin d'oeil à l'effondrement to-
tal de Besson, qui devait perdre quel-
que 4 tours en 11, kilomètres.
Besson, tête à massacre !
C'est un défaut classique chee les
jeunes stayers que de ne t)iis tenir la
distance ; c'est, IHlssi, une tactique
dangereuse que rester en tête et s'obs-
tiner à répondre à chaque esto-cade
lorsque les adversaires se relaient
pour vous user... Mais c'est, encore,
être un vrai et peut-être même un
grand stalleT que s-6 comporter comme
le fit Besson.
L'individuelle gagnée par les Fran-
çais, au cours de l'omnium franco-
belge se termina sur le score de 126
points à... 126, la victoire n'étant ac-
cordée à nos compatriotes- qu'en rai-
son du gain de l'ultime classement.
Encore Us Belges réclamèrent-ils en
disant que Maye avait bénéficié d'ai-
des irrégulières.
Quant à Terreau, il est redev,enu lui-
même ce qui est tout dire — et per-
sonne ne songera à déprécier sa vic-
toire sous le prétexte qu'elle fut ac-
quise après ce magistral jeu de mas-
sacre, dont le Suisse fit les frais!
4 à 1 pour les Belges,
mais quelle individuelle !
Trois à deux, avions-nous pronosti-
qué en faveur des omniumistes belaes.
IUsultat : 4 à 1. Les visiteurs firent
donc bonne mesure.
Mais, il faut le dire, le nvatch ne se
déroula pas comme on l'avait prévu.
Sur le kilomètre — contre la mordre
aussi bien qu'à l'américaine — supé-
riorité escomptée de Kaers-Bruneel et
Cools-Brunean.
En p.o'ursuite. par c,o,ntre, victoires
inattendues des deux équipes d'outre-
Quiévrain sur Idée-Maye et à d'ou j on-
I,a?i?ollrou.T.
Mais, au beHu milieu de ces quatre,
manches, dont on .e,oTlllrlît maintenant
les résultats I)riits, avait eu lieu une
ext r(ioriliri,a.ire Î1ldh,Ùlllelle. oTltel)ée.
contre toute attente, par les fi'rnnç.aiH!
Triomphe de l'intelligence en course
et de l'esprit d'équipe; triomphe du
tandem Idée-Maye surtout. Le cham-
pion de Fiance avait lancé la bagarre
après deux victoires de Maye dans les
classements inîtîaux...
Maye resta avec Kaers, parti à la
poursuite de « M imile "... Puis, Idée
ayant été rejoint par Karel et Paul,
celui-ci joua au Campin ois le tour le
plus sensationnel que l'on puisse ima-
giner... Lui, le sprinter, le « suceur
de roues — qu'on dit! — il s'échappa...
fît. par le miracle dit jeu d'équipe,
cette échappée dura jusqu'au bout...
Certes, « Popaul » paya ceto en pour-
suite, m'ats il avait fait une belle
niche aux invités... tout en réalisdnt
un fameux exploit.
L'histoire de l'unique victoire fran-
çaise du match valait d'étre contée...
Non parce qu'elle était celle des n6-
tres : simplement en raison rie la mé-
thode employée et du caractère inat-
tendu du résul*tat ! ■
L'ogre était en roue libre !
Quelle erreur nous avions commise
~ en cherchant simplement à savoir quel
Français donnerait le plus de mal à
l'ogre Van der Voort, vainqueur pré-
sumé du tournoi de poursuite à qua-
trr. !
En réalité, l'ogre était un peu pâle...
Idée devient excellent omniumiste.
Champion de France des routiers et 2'
du Championnat de France de pour-
suite, il réalise le 21 temps sur le
kilomètre derrière Kaers, et devant
Bruneel et Maye.
Et puis, il n'eut pas de chance, puis-
qu'il fut battu, dès le premier contact,
par Blanchet qui allait être le meil-
leur rouleur du joiir!
Blanchet ri'a pas amélioré son style,\
mais il a retrouvé 1-a ra,(lencel Il a
va,ineu, en Givuet, le troisième pOllr-
suiteur français, et Giouet avait, 1'éa-
lisé le meilleur temps du jour : r, m.
1IJ 8. S/.î en disposant de La Houlell.
Croyons (il7er. Alollto?l, eTl ce Tou-
rangeau qui possède la détente de
l'homme du kilomètre et la. rénst-ance
dea « loroilloti?,es ,.
Mais n'oublions pas l*ACBB et ses
jeunes gars dans notre distribution de
louanges : l'a formule de la Coupe
Bretonnière est suffisamment complète
pour aue la victoire soit probante.
Claude TILLET.
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