Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1941-09-25
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 25 septembre 1941 25 septembre 1941
Description : 1941/09/25 (A41,N14822). 1941/09/25 (A41,N14822).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4642924g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/03/2017
L'Auto
HENRI. DESGRANGE ■ ET vie TOR GODDET, Fondateurs — JACQUES GODDET, Directeur
41e ANNEE. — N° 14.822 ■
10, FG. MONTMARTRE,'PAR) S
ADRESSE TELEGRAPHIQUE : VELAUTO-PARIS
ABONNEMENTS TELEPHONE
1 MOIS .. 24 FR. TAI T BOU T 7 0-80
3 MOIS 70 FR. PETITES ANNONCES
6 MOIS 1 130 FR. TAI T BOU T 7 3 -4 0 .
1 AN 250 FR Ch. post. : PARIS 1154-58
BUREAU A LYON : 6, rue Childebert
(Franklin 68-82)
JEUDI.;
25
. ~ SEPTEMBRE
1941 - - -,
~ 1 1 Fr. t 1
CE SOIR, 18 h. 15, Stade JEAN-BOUIN
PUJAZON
veut à nouveau
"étouffer" ROCHARD
par un kilomètre rapide...
ET L'ON POURRAIT BIEN ASSISTER A
un 3.000
COUVERT EN
MOINS DE
8m.27s.
Bien tiré par P. JOYE
HANSENNE doit réaliser
un grand temps sur 800
1 m. 93... le record personnel de LAPOINTE
risque de passer de vie à trépas
Aujourd'hui, à 18 h. 1 5, au stade
'Jean-Bouin, le CASG et le CAF or-
ganisent une soirée d'athlétisme. Ce
genre de réunions obtient à l'étran-
ger un très grand succès. En Suède,
en Finlande, en Allemagne, plusieurs
fois dans la saison, des meetings
internationaux ont lieu en semi-
nocturne.
Le programme dure tout au plus
deux heures et ne comporte que des
épreuves par invitations. CETTE
FORMULE QUI A POUR BUT ES-
SENTIEL DE PROCURER UN SPEC-
TACLE N'A .PAS, QUE NOUS SA-
CHIONS, PORTE PREJUDICE A
L'ATHLETISME, BIEN AU CON-
TRAIRE, PUISQUE CES PAYS SONT
EN AVANCE SUR NOUS. AUSSI
NE PEUT-ON QUE SE REJOUIR
DE L'INITIATIVE PRISE PAR LES
DIRIGEANTS DU CASG ET DU CAF
(ET SOUHAITER QUE LE PUBLIC
PARISIEN REPONDE EN GRAND
NOMBRE A LEUR APPEL.
Hansenne et le record des 800 mètres
I..Les" trois ^preuves - principales .du
programme seront • le 800 m., le
3.000 m. et le saut en hauteur.
Gaston FREMONT.
i (Lire la suite page 3
en rubrique Athlétisme)
ROSSI-LE-ROULEUR contre CAMELLINI-LE-GRIMPEUR
Petites courses dans la grande...
Record du nombre d'inscriptions...
Record du nombre
de vainqueurs 41 au départ
Mais le Grand Prix de L'Auto sera, aussi
l'officieux Championnat des Italiens deFrance !
. Match Goutal-Vietto... Rencontre Z.N.O.-Z.O. Grands vainqueurs 41
réunis en une confrontation sensationnelle... Toutes les marques en lice...
Nombreux sont, on le sait, : les éléments d intérêt que présente,
en dehors de celui des normales-compétitions de Z.O., le Grand Prix,
de L'Auto. - ' - ;
Encore convient-il d'ajouter celui que nous apporte la . liste , complexe.,
des engagés : jamais, en cette saison
1941, une grande épreuve de pro-
fessionnels n'aura réuni un si. grand
nombre de concurrents valeureux.
Mais la formidable course ,à la-
quelle nous allons,, assister dimanche
peut être envisagée sous d'autres
aspects encore. Et le moins curieux
de ceux-ci ne sera assurément pas
celui auquel nous songeons main-
tenant... "
Il y a, de part, et d'autre de la
ligne de démarcation,. un certain
nombre d'as transalpins...
D'une part: Jules Rossi,' l'homme
de Paris-Reims ; Dominique Pedrali,
le vainqueur de Paris-Alençon ; Jo-
seph Tacca/Tino Casellato, anima-
teurs des « classiques ». De l'autre:
Ferma Camellini, vainqueur du Cri-
térium du Mont-Ventoux ; Galliussi,
révélation de la saison de Z.N.O.
et récent vainqueur du Grand Prix
de Brive ; Augustin Bettini, excel-
lent grimpeur ; Martino, homme
trapu et rapide au sprint...
Ici et là, les quatre meilleurs
hommes de la zone... Il ne man-
quera pas d'attrait de les voir dis-
puter leur officieux Championnat
des Italiens de France!
Claude TILLET.
(Lire la suite page 2
en rubrique Cyclisme)
(Photo Trampus)
FRESQUE -VIVANTE
L'arrivée du 100 mètres gagné à Colombes par Dufour (49) devant Duvernoy (24), Chollet (37)
et Cusin (à dTûite). Les quatre sprinters donnent l'impression d'hommes en caoutchouc, de dan- :
seurs, de contorsionnistes, ce qui démontre l'effort exigé par le sprint.
Le record est battu
(Photo L.A.P.I.)
i Effort victorieux,_ c'est celui que
¡'on 'pent lire sur la. figure du
coureur allemand Kaindl, qui vient
oe battre le record, d'A llema(Jne
des 2.000 rn, en 5 m. 25 s. SI 10.
AVIS
Toute personne du sexe
masculin qui aiderait, direc-
tement ou indirectement, les
équipages d'avions ennemis
descendus en parachute ou
ayant fait un atterrissage for-
cé, qui favoriserait leur fuite,
les cacherait ou leur viendrait
en aide de quelque façon que
ce soit, sera fusillée sur-le-
champ.
Les femmes qui se rendraient
coupables du même délit se-
ront envoyées dans des camps
de concentration situés en
Allemagne.
Les personnes qui s'empa-
reront d'équipages contraints
atterrir ou de parachutistes
u qui auront contribué par
r^Ur attitude à leur capture,
cevront une prime pouvant
c'er,jusqu'à 10.000 fr. Dans
r, ail*s cas particuliers, cette
COlnpenso sera encore àug-
fcentée.
Paris, le 22 septembre 1941.
Der Militarbefelshaber
in Frankreich
VON STULPNAGEL
^ General der Infanterie
Triomphe des alliages légers à la Foire de Marseille
(D'un de nos envoyés spéciaux Ch. FAROUX)
MARSEILLE. — « Mort au poids
inutile !... »
Il n'est sans doute pas de formule
qui se soit montrée plus féconde que
celle-là.
Le développement des emplois de
l'aluminium, la création de toute une
nouvelle technique concernant les
alliages légers, la position exception-
nellement favorable sur un terrain
Olt, s'amorce, et même s'épanouit
déjà la grande révolution construc-
tive prévue, ce sont autant de points
qui méritent l'attention.
Notre confiance s'en trouvait en-
core accrue, à Marseille, par l'examen
d'une exposition particulière haute-
ment remarquable : celle de l'Alu-
minium Français.# A vrai (lire, on
trouve dans tous les stands l'alumi-
nium diversement employé ; mais
l'exposition particulière dont je parle
a ce mérite de nous démontrer élo-
quemment la souplesse incroyable
d'adaptation qui caractérise les al-
liages légers en même temps que la
maîtrise atteinte par leurs utilisa-
teurs.
Les données du problème
Problème bien posé, dit-on, est
plus qu'à demi résolu. Rendons
donc hommage à la méthode. Quand
on a voulu « couvrir » une appli-
cation nouvelle, on commence par
établir les caractéristiques du meil-
leur matériau souhatié. Après quoi,
entrent en jeu chimistes et métal-
lurgistes, qui, au laboratoire, par
essais, recherches, tâtonnements mê-
me, détermineront la nature de l'al-
liage à créer qu'il s'agira de produire
ensuite en quantités industrielles.
Ainsi naquit la gamine étonnante,
qui s'allonge de jour en jour, de ces
alliages ftont certains sont déjà bien
connus : Alpax, Duralumin, Dura-
linox, A.P. 33, A.P.M., etc.
Et nous trouvons, à Marseille, le
témoignage des apports réalisés soit
pour les gazogènes, soit pour les ac-
cessoires, soit aux industries élec-
triques, à celles de la construction ou
de l'emballage, etc.
C'est, par exemple, la présentation
d'un gazogène Rex à anthracite en-
tièrement constitué d'Alpax. L'équi-
pement Rex, breveté par les usines
de la Gmnd'-Comhe et la' Société de
Constructions Mécaniques d'Alès,
construit aux Forges et Chantiers de
Méditerranée, se présente à nous
comme un ensemble moderne très
étudié. On rencontre également de
belles exécutions de fonderie en
Alpax au stand du grand fondeur
spécialiste Montupet.
C'est encore un beau bloc d'alliage '
léger : l'appareil filtrant des gazo-
gènes Paul Renault.
Nouvel alliage
La partie électrique nous montre
des canalisations cle tous diamètres
en aluminium pur, à basse et haute
tension (jusqu'à 250.000 volts), qui
permettent, au mètre courant, vis-à-
vis des conducteurs en cuivre, un
allégement d'au moins 50 %, avec
toutes les conséquences qui en dé-
coulent : aisance et rapidité des
montages, diminution des efforts sur
les appuis fixes, etc. J'ai trouvé là,
également, certains câbles dont rame
est, soit en acier, soit en « Almelec »,
nouvel alliage spécial. L'aluminium
s'est tout aussi heureusement prêté
à l'exécution de pièces légères :
culots, douilles, rondelles, capsu-
lâges, comme à celle de divers appa-
reils de chauffage.
(Lire ia suite p. 2, en rubr. AutomobJ
Gustave HUMERY
a retrouvé
Louis de PONTHIEU
la forme et le moral
Nous n'avions pas eu depuis bien
longtemps l'occasion d'aller à la
salle Daunis, perdue tout au bout
de l'Interminable rue de Vaugirard.
Le maitre de la maison fait là, sans
bruit, du bon travail et les élèves
sont nombreux chaque soir. Maie
cette, jolie salle de boxe a retrouvé
toute son animation en début
d'après-midi depuis que Gustave
Humery a repris l'entraînement.
Double rentrée
On a fait à ce brave Tatave une
réputation de tête brûlée, alors qu il
est depuis longtemps le meilleur
garçon du monde, c'est un cœur
d'or mais il a besoin d'être bien
entouré. S'il s'est décidé à faire ea
rentrée dimanche prochain au Grand
Palais, si Georges Duval et Paul
Lafrance ont obtenu si facilement
le concours du boxeur français qui
a peut-être le plus de tempérament
et de caractère, c'est uout simplement
parce que Louis de Ponthieu a
quitté 'sa * retraite des environs de
Bordeaux pour revenir parmi nous.
Gustave Humery et Louis de Pon-
thieu feront en effet ensemble leur
rentrée, le premier dans le ring
contre Fernand Viez, le second dans
le coin.
Or, avec son manager, Humery a
retrouvé du même coup la forme et
le moral.
Les mains trop fragiles de l'ex-
champion de France cassaient
comme du verre à chacune de ses
sorties et l'on comprend pourquoi
Tatave était découragé.
(Lire la suite page 3
en rubrique Boxe)
Dans votre club, ingéniez-vous à
rendre service. Soyez un chef. Vous
y trouverez tout profit pour vous.
En même temps que vous aiderez
vos dirigeants dans la besogne
~ qu'ils se sont assignée.
Comment peuvent être
souscrits les abonnements
à £ '
par les prisonniers
Les autorités allemandes ont décidé
que les prisonniers de guerre français
internés dans les camps d'Allemagne (Sta-
lag et Oflag) peuvent recevoir tous les
iournaux français édités en territoire oc-
cupé.
Mais les abonnements doivent être ex-
clusivement souscrits par les camps eux-
mêmes.
Nous invitons donc les parents des pri-
sonniers qui désirent s'abonner a L'Auto,
de taire part de ces nouvelles dispositions
aux prisonniers QUI DOIVENT S'ADRES-
SER DIRECTEMENT A LEUR COMMAN-
DANT DE CAMP.
Ajoutons que, jusqu'au 1" octobre, les
anciens tarifs d'abonnements seront appli-
qués pour les abonnements de prisonniers.
savoir :
1 MOIS : 15 FR. 2 MOIS : 28 FR
3 MOIS : 40 FR. 6 MOIS : 77 FR
1 AN : 150 FR.
Et précisons qu'en cas de libération
du prisonnier avant l'expiration de l'abon-
nement, L'Auto lui sera servi à son domi-
cile en France jusqu'à l'expiration du dé.
lai souscrit.
On annonce que...
. M. Jean Borotra, qui était hier à
Biarritz, doit arriver aujourd'hui à Paris,
pour quelques jours.
. M. Pascot, chargé des sports au CG
en z.n.o., viendra prochainement passer
une huitaine de jours à Paris, pour étu-
dire, avec la direction des sports de
z.o., différentes questions spoi-tives.
PRODIGE DE LA COURSE
A PIED...
Taisto Maeki
n'aime pas
l'entraînement
Reparaîtra-t-il sur une piste ?
C'est bien improbable !
i
Un collaborateur du « Pariser
Zeitung », se trouvant à Prague,
rencontra, à la sortie du stade,
un Finlandais.
Il engagea la conversation avec
le Finnois, qui semblait très au
courant du sport.
On parla entre autre du record'du
monde des 10.000 mètres de Maeki
et de son « fiasco » aux Etats-Unis.
L'un d'entre nous s'écria :
« Vous verrez que Maeki reparaî-
tra sur une piste !
— Jamais ! rétorqua le Finlan-
dais.
« TAISTO NE COURRA JAMAIS
PLUS, poursuivit-il, POURTANT, JA-
MAIS UN HOMME N'A ETE TANT
DOUE PAR LA NATURE ! C'EST A
L'ENTRAINEMENT QU'IL FALLAIT
LE VOIR, IL RESSEMBLAIT A UNE
DIVINITE, LORSQU'EN SE JOUANT
IL FAISAIT 5.000 METRES EN
MOINS DE 15 MINUTES, lorsque
d'un seul démarrage il acquérait sa
vitesse maxima et « secouait » ses
adversaires comme des choses gênan-
tes.
« Taisto aurait pu courir aux Jeux
de Be?^n en 1936, mais il aurait dû
s'entraîner, se priver, parcourir des
milliers de kilomètres à l'entraine-
nient. Cela. Maeki ne veut point le
faire. IL LUI MANQUE LA VO-
LONTE. IL A LA MALCHANCE DE
N'AVOIR QU'UN SEUL TALENT. S'il
était comme nous, on pourrait le
considérer comme un jeune homme
gai, aimable en société, toujours le
rire aux lèvres, prenant la vie du
bon côté, qualités appréciables chez
un homme ordinaire, mais qui l'ont
empêché de devenir un phénomène.
(Traduit par Oscar KRUYT.)
(Lire la suite p. 3, en rub. Athlétisme)
t
LE GROS-CAILLOU DANS SON CHATEAU
(Photo Union Actualité)
Le camp d'entraînement du Gros-Caillou Sportif, à Authouillet, a été inauguré. Voici, de gauche
à droite : Mme Bretonnière, M. Bretonnière, vice-président du club, qui a mis sa propriété à la
disposition des coureurs. Clugnac (en partie caché par M. Bretonnière), Wucher, Neige, Piel et
Delacotte.
ON SIMPLIFIE LA CIRCULATION...
(Photo Union Actualités.)
Afin d'éviter les embouteillages sensationnels, résultant des
courses à Vipcennes, on prépare un autostrade qui, passant sous
la voie de chemin de fer à la hauteur de Joinville-le-Pont,
permettra un libre écoulement du flux des voitures... et ainsi
on ne ratera pas la u première » !...
73
KG.
800
C'était le poids de
Besneux
hier matin,
sur la bascule de L'Auto
« J'ai retrouvé mon poulain dans les poids lourds, il est devenu
champion de France des mi-lourds sous ma direction et,
dimanche, il battra DIOUF pour le titre des moyens ».
assure l'optimiste TRICKRI
Le ventre en .bandoulière,, l El. na-
rine agitée èt le feu aux joues, Mau-
rice Trickri fit irruption hier matin,
dans notre salle de rédaction suivi
du calme, souriant et silencieux Ro-
ger Besneux qui devait sans doute
ruminer dans sa tête quelques nou-
veaux vers de mirliton à l'intention
de' son adversaire Assane Diouf.
Mais Trickri ne nous laissa pas le
loisir d'interroger le poète-boxeur qui
eùt .'.ravi Tristan Deréme si. accueil-
lant aux émules les plus inattendus
de Pindare. * ■
« On prétend, nous dit-il, que Bes-
neux aura un mal fou à faire la li-
mite des poids1 moyens, qu'il ne sera
plus que l'ombre de lui-même diman-
che sur le ring du Vél' d'Hiv' pour
affronter Assane Diouf, en bref que
mon poulain aura. jambea.de coton
et poings mous comme des chiffes.
Mauvaises plaisanteries que tout cela,
regardes mon Besneux, voyez sa mine
resplendissante; quant à son poids,
à quatre jours de ce championnat de
France, vous m'obligeriez en accep-
tant de le constater vous-même sur
la bascule de L'Auto où aura lieu la
pesés officielle dimanche matin. »
1.300 grammes au-dessus
En un clin d'œil, Besneux fit vÓl-
tiger veston, pantalon et chaussu-
res et monta sur notre bascule.
Quelques instants plus tard, nous
annoncions le poids aux' deux compè-
res qui nous guignaient du coin de
l'œil en souriant à l'avance :
« 73 kilos 800 !
— Eh bien ! vous voyez, 1.300
grammes seulement au-dessus de la
limite, c'est le poids idéal d'un
moyen dans la semaine qui précède
son match, triomphe Maurice Tri-
kri. Et ce résultat, nous l'avons ob-
tenu sans avoir suivi un entraîne-
ment . forcené. Besneux, qui peut
faire 20 reprises sans effort, ne tra-
vaille en effet que très légèrement
durant la période de préparation
d'un match. » .
Georges PEETERS.
(Lire la suite page 3
en rubrique Boxe)
« Ma rentrée ?
oui, mais...
comme juge officiel »
nous dit Marcel THIL.
(De notre correspondant
R. D'HENNIN)
Reims, 24 septembre (par téléph.).
1
— « Non, vient de nous déclarer
Marcel Thil, je ne songe pas à re-
mettre les gants. Actuellement, mes
affaires me retiennent à Reims. Mes
loisirs, je les passe soit avec l'équipe
de football du Stade de Reims, que
j'accompagne volontiers dans ses dé-
placements, soit au ring régional de
Champagne, dont je suis en quelque
sorte le conseiller technique.
, — Comment le bruit de votre ren-
trée a-t-il pu circuler?
— Récemment, je me trouvais au
Central, avec Philippe Roth et
M. Oquinarenne. Ce sont des amis
qui m'ont fait part de leur désir de
me voir reprendre les gants." Or je me
suis contenté de sourire.
. — En somme, votre sourire a suffi
pour annoncer votre rentrée éven-
tuelle ?
— Effectivement, car possesseur de
ma licence - de juge arbitre, je me
bornerai à regarder. »
DEMI CENTRE DU RED STAR
21 ans !
8 sélections
Gabriel Braun
est resté
malgré son
succès rapide
un grand
garçon simple
« M. Braun, s'il vous piait?
— Il est à l'école maternelle ! ,
— Comment? ..
— Oui, il est au service du ravi-
taillement, dans une dépendance de
la mairie. »
Nous voici près du jeune joueur
du Red Star. En plein travail !
Son chef de service est en face. Il
regarde d'un œil sévère notre ■ in-
trusion.
« Peut-on photographier Braun f.
deiiiaiidons-nous.
— Ali ! non, par exemple.
— C'est pour L'Auto.
— J', veux pas le savoir! Avez-
vous une autorisation? »
Le très sportif maire de Satilt-
Ouen, M. Lesesne, arrange les cho-
ses.
Et Braun nous raconte sa vie très
simplement. Car la simplicité est la
qualité dominante du joueur du R-ed
Star. Il est né le 26 mars 1920.
Vingt et un ans, sept fois sélec-
tionné (le la Ligue de Lorraine. Il
n'y avait pas quatre mois ,qu'U se
trouvait à Paris qu'il était incor-
poré dans le onze de l'Ile-de-France.
Pour 1111 début, il a gagné la Coupe
des Provinces Françaises. Sa hui-
tième cape ! Braun jouait demi cen-
tre auparavant. Ses qualités athlé-
tiques — 1 m. 79, 80 kilos — le, 1.
permettaient. -,
René Cotteaux.
(Lire la suite p. 3, en rubr. Football)
(Photo Union Actualité.)
BRAUN A L'ECOLE
BrouM, l'excellent jotieur du Red ,
Star Olympique, est un être st)?tp?e.
Le voici entrant à l'école mater-
nelle de Saint-Olten oii, dans 1 e '
préau, il s',o'ccupe de la ccrniptabi- Y
lité dti service du ravitaillement.
REVISERA-T-ON LA DECISION DU 15 MARS ?
Le Commissariat Général rend
hommage au sport corporatif
Une brochure officielle expose les heureux
résultats obtenus, mais le sport corporatif
demeure interdit à dater du 1er octobre prochain
Dans une brochure très bien pré-
sentée et intitulée « Le métier et le
sport », le Commissariat Général vient
de rendre hommage aux efforts tentés
depuis trente ans par quelques patrons
plus compréhensifs que d'autres et qui
avaient dans leur exploitation commer-
ciale introduit la notion de l'éducation
physique et sportive.
La brochure étudie en détails trois
réalisations : d'abord celle des Miche-
lin, commencée en 1911 sur l'initiative
de M. Marcel Michelin; M. G. Perrin-
Pelletier présente ensuite l'Associa-
tion Sportive Roche-Molière, groupe
sportif des mines de Roche-la-Molière;
on voit que M. Perrin-Pelletier, avant
d'être devenu le chef du ski français,
avait déjà, comme chef d'entreprise,
compris la haute valeur sociale de l'or-
ganisation sportive; enfin le colonel
Péta vy présente tout ce que la Société
Dunlop a organisé pour l'éducation
physique des jeunes travailleurs dans
ses usines de Montluçon.
Elément d'équilibre
Sous le titre « Le sport corporatif
en France », l'auteur de la brochure
a heureusement résumé quelques autres
organisations patronales : le Parc Pom-
mery, avec le marquis de Polignac
et sa firme de champagne; les cités ou-
vrières des chemins de fer du Nord;
la Société Peugeot à propos de la-
quelle on note justement : « L'équipe
de football professionnel n'a pas toute
l'importance dans l'ensemble de celle
oeuvre sportive qui a visé à donner aux
groupements artificiels créés par une
grande industrie le complément indis-
pensable des activités de plein air »;
l'œuvre de l'AS Bourse au Stade de
la Marche; des chemins de fer du mé-
tropolitain à la Croix-de-Berny; de la
CPDE; des PTT, etc.
, Le Commissariat Général termine
ainsi :
« La révolution nationale fait
confiance aux chefs d'industrie et
à leurs travailleurs pour que les uns
et les autres, dans le même esprit,
fassent du SPORT CORPORATIF en
France un élément d'équilibre, un
instrument de perfectionnement et
un agent précieux de la rénovation
physique et morale voulue par ie
Maréchal... »
Mort le 1er octobre
Heias! le sport corporatif cesse
d'exister dans quelques jours, au mo-
ment même où le CG lui rend un hom-
mage si. justifié. La circulaire du li5
mars 1941 précise bien en effet qu « il
n'if a plus de sport dit corporatif » -
Tout club à étiquette corporative
doit modifier son titre. Aucune com-
pétition corporative ne doit plus
organisée, même les courses à 1 'int6.
rieur d'une corporation; par exemple,
courses pour coiffeurs, pour bouchers,
métallurgistes, postiers, etc.
Depuis le mois de mars, on atten-
dait la publication d'un .regfme de mu-
talions qui pût tenir compte de 1 exis-
tence du sport à 1 intérieur d une usine
ou d'une administration; ce règlement
n'est pas encore intervenu et^ la sup-
pression du sport corporatif a été fixée
au 1er octobre, dans quelques jours.
Si la publication de la nouvelle bro-
chure du CG pouvait permettre de
penser qu'une révision de la décision
prise en mars dernier interviendra,
nombreux seraient les clubs dits corpo-
ratifs qui se réjouiraient que I on ait
compris leurs véritables intentions.
Marcel OGER.
HENRI. DESGRANGE ■ ET vie TOR GODDET, Fondateurs — JACQUES GODDET, Directeur
41e ANNEE. — N° 14.822 ■
10, FG. MONTMARTRE,'PAR) S
ADRESSE TELEGRAPHIQUE : VELAUTO-PARIS
ABONNEMENTS TELEPHONE
1 MOIS .. 24 FR. TAI T BOU T 7 0-80
3 MOIS 70 FR. PETITES ANNONCES
6 MOIS 1 130 FR. TAI T BOU T 7 3 -4 0 .
1 AN 250 FR Ch. post. : PARIS 1154-58
BUREAU A LYON : 6, rue Childebert
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JEUDI.;
25
. ~ SEPTEMBRE
1941 - - -,
~ 1 1 Fr. t 1
CE SOIR, 18 h. 15, Stade JEAN-BOUIN
PUJAZON
veut à nouveau
"étouffer" ROCHARD
par un kilomètre rapide...
ET L'ON POURRAIT BIEN ASSISTER A
un 3.000
COUVERT EN
MOINS DE
8m.27s.
Bien tiré par P. JOYE
HANSENNE doit réaliser
un grand temps sur 800
1 m. 93... le record personnel de LAPOINTE
risque de passer de vie à trépas
Aujourd'hui, à 18 h. 1 5, au stade
'Jean-Bouin, le CASG et le CAF or-
ganisent une soirée d'athlétisme. Ce
genre de réunions obtient à l'étran-
ger un très grand succès. En Suède,
en Finlande, en Allemagne, plusieurs
fois dans la saison, des meetings
internationaux ont lieu en semi-
nocturne.
Le programme dure tout au plus
deux heures et ne comporte que des
épreuves par invitations. CETTE
FORMULE QUI A POUR BUT ES-
SENTIEL DE PROCURER UN SPEC-
TACLE N'A .PAS, QUE NOUS SA-
CHIONS, PORTE PREJUDICE A
L'ATHLETISME, BIEN AU CON-
TRAIRE, PUISQUE CES PAYS SONT
EN AVANCE SUR NOUS. AUSSI
NE PEUT-ON QUE SE REJOUIR
DE L'INITIATIVE PRISE PAR LES
DIRIGEANTS DU CASG ET DU CAF
(ET SOUHAITER QUE LE PUBLIC
PARISIEN REPONDE EN GRAND
NOMBRE A LEUR APPEL.
Hansenne et le record des 800 mètres
I..Les" trois ^preuves - principales .du
programme seront • le 800 m., le
3.000 m. et le saut en hauteur.
Gaston FREMONT.
i (Lire la suite page 3
en rubrique Athlétisme)
ROSSI-LE-ROULEUR contre CAMELLINI-LE-GRIMPEUR
Petites courses dans la grande...
Record du nombre d'inscriptions...
Record du nombre
de vainqueurs 41 au départ
Mais le Grand Prix de L'Auto sera, aussi
l'officieux Championnat des Italiens deFrance !
. Match Goutal-Vietto... Rencontre Z.N.O.-Z.O. Grands vainqueurs 41
réunis en une confrontation sensationnelle... Toutes les marques en lice...
Nombreux sont, on le sait, : les éléments d intérêt que présente,
en dehors de celui des normales-compétitions de Z.O., le Grand Prix,
de L'Auto. - ' - ;
Encore convient-il d'ajouter celui que nous apporte la . liste , complexe.,
des engagés : jamais, en cette saison
1941, une grande épreuve de pro-
fessionnels n'aura réuni un si. grand
nombre de concurrents valeureux.
Mais la formidable course ,à la-
quelle nous allons,, assister dimanche
peut être envisagée sous d'autres
aspects encore. Et le moins curieux
de ceux-ci ne sera assurément pas
celui auquel nous songeons main-
tenant... "
Il y a, de part, et d'autre de la
ligne de démarcation,. un certain
nombre d'as transalpins...
D'une part: Jules Rossi,' l'homme
de Paris-Reims ; Dominique Pedrali,
le vainqueur de Paris-Alençon ; Jo-
seph Tacca/Tino Casellato, anima-
teurs des « classiques ». De l'autre:
Ferma Camellini, vainqueur du Cri-
térium du Mont-Ventoux ; Galliussi,
révélation de la saison de Z.N.O.
et récent vainqueur du Grand Prix
de Brive ; Augustin Bettini, excel-
lent grimpeur ; Martino, homme
trapu et rapide au sprint...
Ici et là, les quatre meilleurs
hommes de la zone... Il ne man-
quera pas d'attrait de les voir dis-
puter leur officieux Championnat
des Italiens de France!
Claude TILLET.
(Lire la suite page 2
en rubrique Cyclisme)
(Photo Trampus)
FRESQUE -VIVANTE
L'arrivée du 100 mètres gagné à Colombes par Dufour (49) devant Duvernoy (24), Chollet (37)
et Cusin (à dTûite). Les quatre sprinters donnent l'impression d'hommes en caoutchouc, de dan- :
seurs, de contorsionnistes, ce qui démontre l'effort exigé par le sprint.
Le record est battu
(Photo L.A.P.I.)
i Effort victorieux,_ c'est celui que
¡'on 'pent lire sur la. figure du
coureur allemand Kaindl, qui vient
oe battre le record, d'A llema(Jne
des 2.000 rn, en 5 m. 25 s. SI 10.
AVIS
Toute personne du sexe
masculin qui aiderait, direc-
tement ou indirectement, les
équipages d'avions ennemis
descendus en parachute ou
ayant fait un atterrissage for-
cé, qui favoriserait leur fuite,
les cacherait ou leur viendrait
en aide de quelque façon que
ce soit, sera fusillée sur-le-
champ.
Les femmes qui se rendraient
coupables du même délit se-
ront envoyées dans des camps
de concentration situés en
Allemagne.
Les personnes qui s'empa-
reront d'équipages contraints
atterrir ou de parachutistes
u qui auront contribué par
r^Ur attitude à leur capture,
cevront une prime pouvant
c'er,jusqu'à 10.000 fr. Dans
r, ail*s cas particuliers, cette
COlnpenso sera encore àug-
fcentée.
Paris, le 22 septembre 1941.
Der Militarbefelshaber
in Frankreich
VON STULPNAGEL
^ General der Infanterie
Triomphe des alliages légers à la Foire de Marseille
(D'un de nos envoyés spéciaux Ch. FAROUX)
MARSEILLE. — « Mort au poids
inutile !... »
Il n'est sans doute pas de formule
qui se soit montrée plus féconde que
celle-là.
Le développement des emplois de
l'aluminium, la création de toute une
nouvelle technique concernant les
alliages légers, la position exception-
nellement favorable sur un terrain
Olt, s'amorce, et même s'épanouit
déjà la grande révolution construc-
tive prévue, ce sont autant de points
qui méritent l'attention.
Notre confiance s'en trouvait en-
core accrue, à Marseille, par l'examen
d'une exposition particulière haute-
ment remarquable : celle de l'Alu-
minium Français.# A vrai (lire, on
trouve dans tous les stands l'alumi-
nium diversement employé ; mais
l'exposition particulière dont je parle
a ce mérite de nous démontrer élo-
quemment la souplesse incroyable
d'adaptation qui caractérise les al-
liages légers en même temps que la
maîtrise atteinte par leurs utilisa-
teurs.
Les données du problème
Problème bien posé, dit-on, est
plus qu'à demi résolu. Rendons
donc hommage à la méthode. Quand
on a voulu « couvrir » une appli-
cation nouvelle, on commence par
établir les caractéristiques du meil-
leur matériau souhatié. Après quoi,
entrent en jeu chimistes et métal-
lurgistes, qui, au laboratoire, par
essais, recherches, tâtonnements mê-
me, détermineront la nature de l'al-
liage à créer qu'il s'agira de produire
ensuite en quantités industrielles.
Ainsi naquit la gamine étonnante,
qui s'allonge de jour en jour, de ces
alliages ftont certains sont déjà bien
connus : Alpax, Duralumin, Dura-
linox, A.P. 33, A.P.M., etc.
Et nous trouvons, à Marseille, le
témoignage des apports réalisés soit
pour les gazogènes, soit pour les ac-
cessoires, soit aux industries élec-
triques, à celles de la construction ou
de l'emballage, etc.
C'est, par exemple, la présentation
d'un gazogène Rex à anthracite en-
tièrement constitué d'Alpax. L'équi-
pement Rex, breveté par les usines
de la Gmnd'-Comhe et la' Société de
Constructions Mécaniques d'Alès,
construit aux Forges et Chantiers de
Méditerranée, se présente à nous
comme un ensemble moderne très
étudié. On rencontre également de
belles exécutions de fonderie en
Alpax au stand du grand fondeur
spécialiste Montupet.
C'est encore un beau bloc d'alliage '
léger : l'appareil filtrant des gazo-
gènes Paul Renault.
Nouvel alliage
La partie électrique nous montre
des canalisations cle tous diamètres
en aluminium pur, à basse et haute
tension (jusqu'à 250.000 volts), qui
permettent, au mètre courant, vis-à-
vis des conducteurs en cuivre, un
allégement d'au moins 50 %, avec
toutes les conséquences qui en dé-
coulent : aisance et rapidité des
montages, diminution des efforts sur
les appuis fixes, etc. J'ai trouvé là,
également, certains câbles dont rame
est, soit en acier, soit en « Almelec »,
nouvel alliage spécial. L'aluminium
s'est tout aussi heureusement prêté
à l'exécution de pièces légères :
culots, douilles, rondelles, capsu-
lâges, comme à celle de divers appa-
reils de chauffage.
(Lire ia suite p. 2, en rubr. AutomobJ
Gustave HUMERY
a retrouvé
Louis de PONTHIEU
la forme et le moral
Nous n'avions pas eu depuis bien
longtemps l'occasion d'aller à la
salle Daunis, perdue tout au bout
de l'Interminable rue de Vaugirard.
Le maitre de la maison fait là, sans
bruit, du bon travail et les élèves
sont nombreux chaque soir. Maie
cette, jolie salle de boxe a retrouvé
toute son animation en début
d'après-midi depuis que Gustave
Humery a repris l'entraînement.
Double rentrée
On a fait à ce brave Tatave une
réputation de tête brûlée, alors qu il
est depuis longtemps le meilleur
garçon du monde, c'est un cœur
d'or mais il a besoin d'être bien
entouré. S'il s'est décidé à faire ea
rentrée dimanche prochain au Grand
Palais, si Georges Duval et Paul
Lafrance ont obtenu si facilement
le concours du boxeur français qui
a peut-être le plus de tempérament
et de caractère, c'est uout simplement
parce que Louis de Ponthieu a
quitté 'sa * retraite des environs de
Bordeaux pour revenir parmi nous.
Gustave Humery et Louis de Pon-
thieu feront en effet ensemble leur
rentrée, le premier dans le ring
contre Fernand Viez, le second dans
le coin.
Or, avec son manager, Humery a
retrouvé du même coup la forme et
le moral.
Les mains trop fragiles de l'ex-
champion de France cassaient
comme du verre à chacune de ses
sorties et l'on comprend pourquoi
Tatave était découragé.
(Lire la suite page 3
en rubrique Boxe)
Dans votre club, ingéniez-vous à
rendre service. Soyez un chef. Vous
y trouverez tout profit pour vous.
En même temps que vous aiderez
vos dirigeants dans la besogne
~ qu'ils se sont assignée.
Comment peuvent être
souscrits les abonnements
à £ '
par les prisonniers
Les autorités allemandes ont décidé
que les prisonniers de guerre français
internés dans les camps d'Allemagne (Sta-
lag et Oflag) peuvent recevoir tous les
iournaux français édités en territoire oc-
cupé.
Mais les abonnements doivent être ex-
clusivement souscrits par les camps eux-
mêmes.
Nous invitons donc les parents des pri-
sonniers qui désirent s'abonner a L'Auto,
de taire part de ces nouvelles dispositions
aux prisonniers QUI DOIVENT S'ADRES-
SER DIRECTEMENT A LEUR COMMAN-
DANT DE CAMP.
Ajoutons que, jusqu'au 1" octobre, les
anciens tarifs d'abonnements seront appli-
qués pour les abonnements de prisonniers.
savoir :
1 MOIS : 15 FR. 2 MOIS : 28 FR
3 MOIS : 40 FR. 6 MOIS : 77 FR
1 AN : 150 FR.
Et précisons qu'en cas de libération
du prisonnier avant l'expiration de l'abon-
nement, L'Auto lui sera servi à son domi-
cile en France jusqu'à l'expiration du dé.
lai souscrit.
On annonce que...
. M. Jean Borotra, qui était hier à
Biarritz, doit arriver aujourd'hui à Paris,
pour quelques jours.
. M. Pascot, chargé des sports au CG
en z.n.o., viendra prochainement passer
une huitaine de jours à Paris, pour étu-
dire, avec la direction des sports de
z.o., différentes questions spoi-tives.
PRODIGE DE LA COURSE
A PIED...
Taisto Maeki
n'aime pas
l'entraînement
Reparaîtra-t-il sur une piste ?
C'est bien improbable !
i
Un collaborateur du « Pariser
Zeitung », se trouvant à Prague,
rencontra, à la sortie du stade,
un Finlandais.
Il engagea la conversation avec
le Finnois, qui semblait très au
courant du sport.
On parla entre autre du record'du
monde des 10.000 mètres de Maeki
et de son « fiasco » aux Etats-Unis.
L'un d'entre nous s'écria :
« Vous verrez que Maeki reparaî-
tra sur une piste !
— Jamais ! rétorqua le Finlan-
dais.
« TAISTO NE COURRA JAMAIS
PLUS, poursuivit-il, POURTANT, JA-
MAIS UN HOMME N'A ETE TANT
DOUE PAR LA NATURE ! C'EST A
L'ENTRAINEMENT QU'IL FALLAIT
LE VOIR, IL RESSEMBLAIT A UNE
DIVINITE, LORSQU'EN SE JOUANT
IL FAISAIT 5.000 METRES EN
MOINS DE 15 MINUTES, lorsque
d'un seul démarrage il acquérait sa
vitesse maxima et « secouait » ses
adversaires comme des choses gênan-
tes.
« Taisto aurait pu courir aux Jeux
de Be?^n en 1936, mais il aurait dû
s'entraîner, se priver, parcourir des
milliers de kilomètres à l'entraine-
nient. Cela. Maeki ne veut point le
faire. IL LUI MANQUE LA VO-
LONTE. IL A LA MALCHANCE DE
N'AVOIR QU'UN SEUL TALENT. S'il
était comme nous, on pourrait le
considérer comme un jeune homme
gai, aimable en société, toujours le
rire aux lèvres, prenant la vie du
bon côté, qualités appréciables chez
un homme ordinaire, mais qui l'ont
empêché de devenir un phénomène.
(Traduit par Oscar KRUYT.)
(Lire la suite p. 3, en rub. Athlétisme)
t
LE GROS-CAILLOU DANS SON CHATEAU
(Photo Union Actualité)
Le camp d'entraînement du Gros-Caillou Sportif, à Authouillet, a été inauguré. Voici, de gauche
à droite : Mme Bretonnière, M. Bretonnière, vice-président du club, qui a mis sa propriété à la
disposition des coureurs. Clugnac (en partie caché par M. Bretonnière), Wucher, Neige, Piel et
Delacotte.
ON SIMPLIFIE LA CIRCULATION...
(Photo Union Actualités.)
Afin d'éviter les embouteillages sensationnels, résultant des
courses à Vipcennes, on prépare un autostrade qui, passant sous
la voie de chemin de fer à la hauteur de Joinville-le-Pont,
permettra un libre écoulement du flux des voitures... et ainsi
on ne ratera pas la u première » !...
73
KG.
800
C'était le poids de
Besneux
hier matin,
sur la bascule de L'Auto
« J'ai retrouvé mon poulain dans les poids lourds, il est devenu
champion de France des mi-lourds sous ma direction et,
dimanche, il battra DIOUF pour le titre des moyens ».
assure l'optimiste TRICKRI
Le ventre en .bandoulière,, l El. na-
rine agitée èt le feu aux joues, Mau-
rice Trickri fit irruption hier matin,
dans notre salle de rédaction suivi
du calme, souriant et silencieux Ro-
ger Besneux qui devait sans doute
ruminer dans sa tête quelques nou-
veaux vers de mirliton à l'intention
de' son adversaire Assane Diouf.
Mais Trickri ne nous laissa pas le
loisir d'interroger le poète-boxeur qui
eùt .'.ravi Tristan Deréme si. accueil-
lant aux émules les plus inattendus
de Pindare. * ■
« On prétend, nous dit-il, que Bes-
neux aura un mal fou à faire la li-
mite des poids1 moyens, qu'il ne sera
plus que l'ombre de lui-même diman-
che sur le ring du Vél' d'Hiv' pour
affronter Assane Diouf, en bref que
mon poulain aura. jambea.de coton
et poings mous comme des chiffes.
Mauvaises plaisanteries que tout cela,
regardes mon Besneux, voyez sa mine
resplendissante; quant à son poids,
à quatre jours de ce championnat de
France, vous m'obligeriez en accep-
tant de le constater vous-même sur
la bascule de L'Auto où aura lieu la
pesés officielle dimanche matin. »
1.300 grammes au-dessus
En un clin d'œil, Besneux fit vÓl-
tiger veston, pantalon et chaussu-
res et monta sur notre bascule.
Quelques instants plus tard, nous
annoncions le poids aux' deux compè-
res qui nous guignaient du coin de
l'œil en souriant à l'avance :
« 73 kilos 800 !
— Eh bien ! vous voyez, 1.300
grammes seulement au-dessus de la
limite, c'est le poids idéal d'un
moyen dans la semaine qui précède
son match, triomphe Maurice Tri-
kri. Et ce résultat, nous l'avons ob-
tenu sans avoir suivi un entraîne-
ment . forcené. Besneux, qui peut
faire 20 reprises sans effort, ne tra-
vaille en effet que très légèrement
durant la période de préparation
d'un match. » .
Georges PEETERS.
(Lire la suite page 3
en rubrique Boxe)
« Ma rentrée ?
oui, mais...
comme juge officiel »
nous dit Marcel THIL.
(De notre correspondant
R. D'HENNIN)
Reims, 24 septembre (par téléph.).
1
— « Non, vient de nous déclarer
Marcel Thil, je ne songe pas à re-
mettre les gants. Actuellement, mes
affaires me retiennent à Reims. Mes
loisirs, je les passe soit avec l'équipe
de football du Stade de Reims, que
j'accompagne volontiers dans ses dé-
placements, soit au ring régional de
Champagne, dont je suis en quelque
sorte le conseiller technique.
, — Comment le bruit de votre ren-
trée a-t-il pu circuler?
— Récemment, je me trouvais au
Central, avec Philippe Roth et
M. Oquinarenne. Ce sont des amis
qui m'ont fait part de leur désir de
me voir reprendre les gants." Or je me
suis contenté de sourire.
. — En somme, votre sourire a suffi
pour annoncer votre rentrée éven-
tuelle ?
— Effectivement, car possesseur de
ma licence - de juge arbitre, je me
bornerai à regarder. »
DEMI CENTRE DU RED STAR
21 ans !
8 sélections
Gabriel Braun
est resté
malgré son
succès rapide
un grand
garçon simple
« M. Braun, s'il vous piait?
— Il est à l'école maternelle ! ,
— Comment? ..
— Oui, il est au service du ravi-
taillement, dans une dépendance de
la mairie. »
Nous voici près du jeune joueur
du Red Star. En plein travail !
Son chef de service est en face. Il
regarde d'un œil sévère notre ■ in-
trusion.
« Peut-on photographier Braun f.
deiiiaiidons-nous.
— Ali ! non, par exemple.
— C'est pour L'Auto.
— J', veux pas le savoir! Avez-
vous une autorisation? »
Le très sportif maire de Satilt-
Ouen, M. Lesesne, arrange les cho-
ses.
Et Braun nous raconte sa vie très
simplement. Car la simplicité est la
qualité dominante du joueur du R-ed
Star. Il est né le 26 mars 1920.
Vingt et un ans, sept fois sélec-
tionné (le la Ligue de Lorraine. Il
n'y avait pas quatre mois ,qu'U se
trouvait à Paris qu'il était incor-
poré dans le onze de l'Ile-de-France.
Pour 1111 début, il a gagné la Coupe
des Provinces Françaises. Sa hui-
tième cape ! Braun jouait demi cen-
tre auparavant. Ses qualités athlé-
tiques — 1 m. 79, 80 kilos — le, 1.
permettaient. -,
René Cotteaux.
(Lire la suite p. 3, en rubr. Football)
(Photo Union Actualité.)
BRAUN A L'ECOLE
BrouM, l'excellent jotieur du Red ,
Star Olympique, est un être st)?tp?e.
Le voici entrant à l'école mater-
nelle de Saint-Olten oii, dans 1 e '
préau, il s',o'ccupe de la ccrniptabi- Y
lité dti service du ravitaillement.
REVISERA-T-ON LA DECISION DU 15 MARS ?
Le Commissariat Général rend
hommage au sport corporatif
Une brochure officielle expose les heureux
résultats obtenus, mais le sport corporatif
demeure interdit à dater du 1er octobre prochain
Dans une brochure très bien pré-
sentée et intitulée « Le métier et le
sport », le Commissariat Général vient
de rendre hommage aux efforts tentés
depuis trente ans par quelques patrons
plus compréhensifs que d'autres et qui
avaient dans leur exploitation commer-
ciale introduit la notion de l'éducation
physique et sportive.
La brochure étudie en détails trois
réalisations : d'abord celle des Miche-
lin, commencée en 1911 sur l'initiative
de M. Marcel Michelin; M. G. Perrin-
Pelletier présente ensuite l'Associa-
tion Sportive Roche-Molière, groupe
sportif des mines de Roche-la-Molière;
on voit que M. Perrin-Pelletier, avant
d'être devenu le chef du ski français,
avait déjà, comme chef d'entreprise,
compris la haute valeur sociale de l'or-
ganisation sportive; enfin le colonel
Péta vy présente tout ce que la Société
Dunlop a organisé pour l'éducation
physique des jeunes travailleurs dans
ses usines de Montluçon.
Elément d'équilibre
Sous le titre « Le sport corporatif
en France », l'auteur de la brochure
a heureusement résumé quelques autres
organisations patronales : le Parc Pom-
mery, avec le marquis de Polignac
et sa firme de champagne; les cités ou-
vrières des chemins de fer du Nord;
la Société Peugeot à propos de la-
quelle on note justement : « L'équipe
de football professionnel n'a pas toute
l'importance dans l'ensemble de celle
oeuvre sportive qui a visé à donner aux
groupements artificiels créés par une
grande industrie le complément indis-
pensable des activités de plein air »;
l'œuvre de l'AS Bourse au Stade de
la Marche; des chemins de fer du mé-
tropolitain à la Croix-de-Berny; de la
CPDE; des PTT, etc.
, Le Commissariat Général termine
ainsi :
« La révolution nationale fait
confiance aux chefs d'industrie et
à leurs travailleurs pour que les uns
et les autres, dans le même esprit,
fassent du SPORT CORPORATIF en
France un élément d'équilibre, un
instrument de perfectionnement et
un agent précieux de la rénovation
physique et morale voulue par ie
Maréchal... »
Mort le 1er octobre
Heias! le sport corporatif cesse
d'exister dans quelques jours, au mo-
ment même où le CG lui rend un hom-
mage si. justifié. La circulaire du li5
mars 1941 précise bien en effet qu « il
n'if a plus de sport dit corporatif » -
Tout club à étiquette corporative
doit modifier son titre. Aucune com-
pétition corporative ne doit plus
organisée, même les courses à 1 'int6.
rieur d'une corporation; par exemple,
courses pour coiffeurs, pour bouchers,
métallurgistes, postiers, etc.
Depuis le mois de mars, on atten-
dait la publication d'un .regfme de mu-
talions qui pût tenir compte de 1 exis-
tence du sport à 1 intérieur d une usine
ou d'une administration; ce règlement
n'est pas encore intervenu et^ la sup-
pression du sport corporatif a été fixée
au 1er octobre, dans quelques jours.
Si la publication de la nouvelle bro-
chure du CG pouvait permettre de
penser qu'une révision de la décision
prise en mars dernier interviendra,
nombreux seraient les clubs dits corpo-
ratifs qui se réjouiraient que I on ait
compris leurs véritables intentions.
Marcel OGER.
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