Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1940-11-02
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 novembre 1940 02 novembre 1940
Description : 1940/11/02 (A41,N14522). 1940/11/02 (A41,N14522).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4642622m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/03/2017
L'Auto
- 2 NOVEMBRE '1940
ET LJ N 1 E M E ANNEE -- N° 14.522
UA:A UBOURG MONTMARTRE, PARIS
1 FAUD 1 MOIS 15 FRANCS; 2 MOIS, 28 FRANCS
BONN EMEN7 FRANC1 S; 6 MOIS, 77 FRANCS; 1 AN. 150 FRANCS
f,#. — n ■ '~~
4 PAGES TELE PHONE
0.50 rAi ■ 70 - 8 C
A' R AN G E ET VICTOR GODDET
JwjRl Dt FONDATEURS
AC L)ES GOI)DET, DIRECTEUR —
S P O R T m V t T E SSE sa S A N T Ë
(1 En français/ le mot ((* traître >>
signifie homme perfide, déloyal, ,\
parjure ; en anglais, il désigne
simplement quelqu'un qui n'est
pas entièrement dévoué aux in-
térêts britanniques. ))
DE QUI EST-CE ?
(Voir page 4.)
"Club unique omnisports" et
"Obligation de jouer dans sa
ville natale "
VOILA DEUX DÉCISIONS QU'APPROUVENT
HAUTEMENT
Une
enquête
au
pays
basque
De notre
envoyé
spécial
Maurice
BLEIN
Saint-Jean-de-Luz et Hendaye
)¡int-Jean-d.e-Lux. Il y a
mal d'initiatives de M. Borotra
t été accueillies avec joie à
'\ême pointe du pays basque, où
ex, termine cette enquête : deux, en
OUt cas' ont comble d aise Luz:ens
.
^ Hendayais •
Il était paradoxal, par exem-
|e qu'une ville comme Saint-
Jean ple, - de - Luz, qui, d'après
I dernier recensement compte
7,804 âmes, comptât, outre le
Saint-Jean-de-Luz Olympique,
spécialiste de rugby, l'Arin
Sporting Club, avant tout club
football association; le Lu-
zéan, où la pilote est en hon-
neur; le Ring Club Luzien, ré-
servi au noble art; une société
de boules, le Ur-Yoko, qui fut
plusieurs fois champion de
France et finaliste des cham-
pionnats d'Europe d'aviron, sans
compter l'Amicaie Donibanda-
rak ni les 15 cours de tennis
et les 45 trous de golf...
C'est un secret de polichi-
nelle à Saint-Jean-de-Luz que
ces sociétés n'ont pas la direc-
tion qu'elles méritent.
Comment l'auraient-elles, d'ail-
leurs ?
Qu'on leur confère une unité de
direction et elles peuvent constituer
des sections extrêmement actives
d'un club unique. Si les directives
gouvernementales qui sont annoncées
obtiennent ■ ce résultat, je vous ga-
rantis, mon cher Commissaire géné-
ral, que je connais pas mal de Lu-
ziens qui vous en sauront un gré
infini,
Une autre des intentions qui vous
sont prêtées rempliront d'a:se de
modestes et valeureux clubs comme
le Saint-Jean-de-Luz Olympique et
le Stade Hendayais, pour ne citer que
ces deux-là dont je viens d'entendre
les doléances et les espérances : c'est
celle qui voudrait qu'à part de raris-
simes exceptions les champions « ar-
rivés » ne puissent jouer que pour !e
club qui fit leur formation sportive.
(Lire la suite page 3, en rubr. Rugby)
Dix ans après
sur le même ring...
Valentin ANGELMANN
combat
aujourd'hui
au Central
Il « rentre »
dans les « plume »
contre Aucejo
- En 1930, un jeune poids mouche
ous arrivait de Lyon ; il venait
Wer sa '<®atïce à Pâtis et; comme
tant d'autres, il fit ses débuts au
Central. En dix années, Valentin
gelmann a remporté les plus bril-
lants .succès. Il est devenu une
grande vedette internationale, puis
champion du monde. Or, c'est sur
K « TINTIN »
N. RENTRE DANS LES... plumes
j! même ring du Faubourg-Saint-
pflis que le poulain de Bellières va
rentrée aujourd'hui en fin
d'après-midi. Cet événement d'im-
P®tance prend d'autant plus d'inté-
et que nous allons revoir Angel-
Min dans une nouvelle catégorie :
8 Plume » et qu'il va rencontrer
plus sérieux espoirs à ce
» Vincent Aucejo. Ce dernier
i a peine 24 ans, mais il possède
v11 gros bagage pugilistique.
Non lavons suivi d'abord avec in-
ti.s? chez les amateurs, où il obtint
de si vifs succès qu'il se décida à
passer professionnel en 1938. Depuis
■Tïetix*ans,"Aucejo à "sans" c'esse. pro-
gressé. Il a rencontré et battu des
adversaires classés comme Kid Baran
qu'il obligea à abandonner, Benatar,
Aubry, Laury, Cornut, l'ex-champion
de Belgique Filleux, etc.
Georges PEETERS.
(Lire l'article, page 3
en rubrique Boxe).
Rumelhardt à Bordeaux
ii *s Troyes-Sainte-Savine, pour ne
letre dalls point engagée en temps voulu
Dç.j e Championnat de France a
^nts sieurs ses meilleurs élé- (
Szego. parti à Bordeaux et !
te^er devenu redstarman, voici
tech elhardt' son excellent demi
VIent de la quitter. Rumel-
ilg ;:joindra son camarade Szego
j équipe des Girondins.
L'AFFREUSE NOUVELLE
EST CONFIRMEE
EMILE DIOT
EST MORT
C'est en ce jour de Morts que la
nouvelle que l'on craignait, la mort
d'Emile Diot, dont sa famille était
sans aucun renseignement, a été,
hélas, confirmée...
Mme Emile Diot a retrouvé le bra-
celet d'identité de son mari tordu et
mangé par le feu, quelques papiers
personnels et d'identité à moitié cal-
cinés. Elle apprit que son corps dut
être inhumé aux environs de Ville-
parisis.
Les détails furent donnés hier par
Mme Emile Diot, désespérée, à notre
confrère Jean Leulliot, parrain de l'un
des enfants d'Emile Diot, et de qui
nous les tenons.
Emile Diot, coureur loyal, combatif,
épris de son sport, sera unanimement
regretté.
Ladoumègue sera-t-il
plus heureux à Monaco?
Valmy sera lui aussi
de la partie
. La municipalité de Monaco, avec
le concours de VEclaireur de Nice,
organise., demain,- au, stade, Louis-II,
une grande réunion avec la partici-
pation de Ladoumègue" Valmy, Cé-
rutti et tous les champions régio-
naux.
Ladoumègue, qui vient de connaî-
tre la défaite à Toulon et à Mar-
seille, sera, il faut l'espérer pour lui,
plus heureux à Monaco.
On s'étonne de ne pas trouver le
nom de Manaire parmi les engagés.
I
Où les champions cyclistes font
la course... au beefsteack !
Ils vont chercher leurs morceaux préférés
à la Vilette où L'Auto les a accompagnés
Il eût été bien étonnant qu'on ne
trouvât pas aux abattoirs de la
Villette des anciens champions cy-
clistes. N01lS en connaissions au
moins deux : Fernand Canteloube,
qui fut un grand crack routier en
1920, 1921, 1922 et 1923, sous les
couleurs du VCL, contemporain et
j camarade d'équipe de Leducq, De-
treille, Lacquehay, Blanchonnet, Sou-
chard, etc. Ayant dû quitter les
courses après une chute, il reprit le
métier de son père : tueur et échau-
deur à La Villette. Quant à Paul Tho-
minet, il laissera beaucoup moins de
traces dans les annales du cyclisme
bien qu'il ait couru comme amateur
à la même époque. Mais il est resté
fervent du cyclisme et c'est avec
joie qu'il reçoit toujours les coureurs
dans son antre si impressionnant
de sanguinoLence de la Villette.
« Comment voulez-vous qu'ils ga-
gnent avec 360 grammes de viande
par semaine ? » déplorent en chœur
I Canteloube et Thominet. Alors, il
I y a bi§n, de temps en temps, pour
i l'un ou pour l'autre, le « beefsteak
du boucher », le « pelican », « l'on-
glée », le « ris de bœuf » que les
' rites centenaires attribuent aux
tueurs de la Villette.
Vous pensez bien que les coureurs
- d'aujourd'hui n'ont pas manqué, en
cette occasion, de renouer connais-
sance avec leurs aînés de la généra-
tion précédente en sport.
Vers 11 heures on vit donc arriver
aux abattoirs Georges Wambst, qui
courut au VCL alors que Canteloube
y disputait ses dernières courses;
Jean Maréchal, qui fit la dernière
guerre avec Thominet; Fournier et
Jaminet, lequel n'était pas venu avec
sa remorque 110ur emporter un bœuf.
Fournier n'aime pas le sang
Plus maigre que jamais, Fournier
paraissait retrouver un regain de
forces devant tant de viande sai-
gnante, mais... de voir occire un
bœuf le mit knock-out.
« Petite nature », dit Wambst,
qui profita clu désarroi pour s'attri
buer une langue de bœuf.
Le sang coule partout, et Jaminef
déclare : « Ça pourrait être util »
dans des bidons, dans une course
un peu dure. »
« C'est Lapébie, le végétarien, que 1
vous auriez dû amener », ajoute J
Canteloube.
Et puis, on parla courses, sur
route et sur piste, naturellement.
On égrena des souvenirs,
Deux bonnes heures et un bon
beefsteack...
Lucien AVOCAT.
(Photo A.B.C.)
1 . On-"1 de"" ¡, DE RAVITAILLEMENT AUX ABATTOIRS DE LA VILLETTE
.fU notre photo (de gauche à droite) : Thominet, patron de l'échaii(loir ; Jaminet,
eVefîu houch nt un mouton sur l'épaule et écoutent les conseils de l'ancien champion Canteloube
cher ; puis Georges Wambst, déjà muni d'une langue de boeuf ; Fournier et notre
collaborateur Lucien Avocat . 1 (Photo A.B.C.)
ON A ROULE VITE, HIER, AU VEL' D'HIV'
48 km. 990 de moyenne !
Aimar n'a rien perdu !...
Ses victoires dans le kilomètre lancé et dans
la poursuite soulevèrent l'enthousiasme
Belle trouvaille que l'association Prat-Y. Marie
(Photo A.B.C.)
Y VAN MARIE EN PRIERE ?...
Non... il est tout simplement en train de solliciter des explications
sur la formule du match omnium qu'il devait gagner en compagnie
de Prat, que l'on voit à ses côtés.
Une belle trouvaille :
l'équipe Y. Marie-Prat
I L'idée d'associer Prat à Y. Marie, ,
j...ost^jina,Jaelie trouva ille^ .En..efXat.™
semble que le colosse normand ne \
pouvait trouver un meilleur coéqui- (
pier que ce petit Prat qui paraît
encore plus minuscule lorsqu'il se .
trouve à côté de son associé. Dans :
l'omnium d'hier, bien qu'ils ne
soient pas encore ■ tout à fait au ,
'
point — Yvan Marie redoute sur-
tout les virages du Vél' d'Hiv' — les
deux hommes ont démontré que
l'on - pouvait attendre . beaucoup
d'eux... notamment demain, dans
l'américaine.
Car ce fut une belle, une brillante
victoire, que ceux que l'on avait .
considérés comme outsiders rempor-
tèrent hier. Battre une formation
Aimar-Dousset. c'est un exploit qui
n'est pas. actuellement, à la portée
de tous* c'est cependant celui que
Prat-Y. Marie réalisèrent.
Oui. Aimar est en grande forme,
ses victoires dans le kilomètre lancé
et surtout dans la poursuite qu'il
gagna seul, à 48 km. 990 de moyenne
prouvent que ce rouleur formidable
l'a rien perdu de ses qualités.
Dans l'individuelle. Prat fut
éblouissant, . malgré une fin de
s®opse~; splendide. d'Aimar,, "gagna
nettement. Et ce succès ajouté à
celui qu'il remporta en vitesse, où
il laissa G. 'Lapebie et Dousset litté-
ralement sur place . valut une vic-
toire bien méritée à l'équipe. Quant
à Speicher, il ne semble pas actuel-
lement en possession de ses moyens.
pour dire vrai il paraît être hors de
forme. Il a besoin de se réadapter
et c'est normal.
Daniel Clément et Guillier
finalistes de la poursuite
Suprise dans les séries du tournoi
poursuite des amateurs et indépen-
dants : Coudrain succomba devant
Gousset après un match, il faut le
dire, âprement disputé, si disputé
que Gousset se ressentit de ses ef-
forts lorsqu'il rencontra Guillier en
demi-finale, où il fut rejoint.
Jean BRANDENBURGER.
(Suite page 3, en rubrique Cyclisme)
D'UN JOUR A L'AUTRE
500.000.000 / 80 = 6.250.000
par Jacques GODDET
Magnifique!
La France, pour
la première fois
depuis des lustres
et des siècles,
vient de faire un
grand pas en avant
!) vers la santé. Il nous semble
# que tout l'avenir de notre pays
j s'éclaire lorsque la certitude nous
( vient que nos gosses vont tous
i grouiller désormais sur des ter-
? rains de feux qui seront des sports
r adaptés à l'âge de chacun.
j On peut bien convenir que les
chicanes sur des modalités d'ap- .
plication de telle ou telle mesure
concernant la fusion du rugby,
l'interdit frappant les athlètes
étrangers, la suppression de la
classe des indépendants en cy-
clisme, etc., etc. paraissent fa-
lotes, inutilement trublionnes,
} lorsque le commissaire à l'Edu-
) cation physique et aux Sports
I nous annonce tout gentiment qu'il
( a décroché un demi-milliard pour
5 la création de 80 centres a'eau-
) cation physique scolaires! Et qu'il
l ajoute que ce n'est qu'un com-
\ mencetnent...
I J'ai bien envie d'écrire que
i1 Jean Borotra est en train d'accom-
plir la plus importante des ré-
formes sociales dont notre pays
ait besoin. Ces centres seront les
(| poumons de notre jeunesse. Ils
seront aussi le champ clos oÙ,
S dans des efforts pacifiques, on
i1 forgera le caractère, la volonté
i| des apprentis-hommes. Comment
'i mieux apprendre à résister aux
]> assauts de la vie que le torse nu,
( le corps passé sous la douche, en
créant sa propre chaleur, en dur-
(i cissant son écorce, en augmentant
II son pouvoir d'action ?
l'énormité de l'effort financier qui
ji Vil être nécessaire pour équiper
i1 tout le territoire en centres d'édu-
<| ration physique scolaires. 500 mil-
ji lions pour 80 centres, cela fait
i1 6 millions 250.000 francs par
centre. Combien faut-il de centres
en France ? Même si l'installation
rurale doit rester sommaire, com-
bien de milliards pour achever
/'œufre devront, être mis à la dis-
position du commissariat de l'édu-
cation physique ?
Je sais bien que l'expropriation
pour rendre les terrains dispo-
nibles sera particulièrement coû-
teuse à Paris, qui s'est laissé ga-
rotter par la ceinture d'usines et
de lotissements hirsutes. Je sais
aussi qu'il ne faut pas craindre
de faire du beau. L'écolier devra
venir avec joie vers le centre.
On doit le séduire. Je sais encore
que l'économie nouvelle recom-
mande la mise en circulation de
l'argent, la réduction du chômage
par un équipement national meil-
leur. Je sais même qu'un seul
centre remplacera avantageuse-
ment beaucoup de canons, et coû-
tera encore bien moins cher.
Malgré toutes ces excellentes
raisons, je crains qu'il soit pos-
sible qu'on se lasse d'un effort
qui. ne semblera pas produire sur
le champ, qu'on oublie, qu'on
soit sollicité par d'autres besoins
impérieux. Il doit y avoir entre
les 6.250.000 francs des centres
parisiens et les 50.000 francs du
stade de Sillé-le-Guillaumc, que
L'Auto avait aidé à construire il
y a trois ans, un juste milieu,
même en tenant compte des frais
d'expropriation, de ceux exigés
par l'édification de vastes préaux
couverts, de salles pour le
contrôle médical et d'installa-
tions annexes.
Si toute la France est équipée,
rapidement, ce sera une œuvre
admirable. S'il n'y a pas certi-
tude de pouvoir aller vite, j'au-
rais préféré d'abord 500 centres
à LIn million, ou, mieux peut-être,
80 centres à deux millions, 120 à
un million, 200 à 500.000 francs
et 1.200 Ii 100.000 francs.
De toute manière : premier set
à Jean Borotra.
REVUE DE FIN DE SAISON : Inventaire de l'athlétisme français
Sur 800 m. :
Richesse...
Deux champions : Hansenne el Levèque
Un espoir : Fontaine
Sur 1.500 m. :
Pauvreté...
Les cadres devront être renouvelés
Devigne a des chances sérieuses
Dans le demi-fond nous avons de-
puis fort longtemps remporté de jo-
lis succès. C'est une des spécialités
qui conviennent le mieux au tempé-
rament et aux moyens des Français.
Voyons donc tout d'abord où nous
en sommes, sur 800 mètres. Là, nous
tenons en Hansenne un courcur qui
doit l'an prochain, si les événements
le permettent, nous apporter de bel-
les satisfactions.
Hansenne est un des rares athlè-
tes français mobilisés qui, du jour
au lendemain, a retrouvé tous ses
moyens. Mieux que cela, il se sen-
tait e?t aoîtt dernier aussi bien, si ce
n'est mieux, qu'en 1939 à pareille
époque. Le manque de compétitions
sérieuses ne lui a pas permis d'en
faire la démonstration. Il n'empêche
que le peu que nous avons pu voir
nous a suffisamment édifié sur ce
que pourra réaliser l'an prochain
Hansenne. 1 m. 55 s. seul, sur une
mauvaise piste, en (lit long s'ur ses
possibilités.
Ce qui nous donne encore plus de
certitude pour l'avenir, c'est que
moralement llansenne est plus fort
lWGEH, ROCIIARD
. an vied ¡(;(Jet...
qu'avant. Il a pris confiance en ses
moyens extraordinaires, et il n'a plus
peur d'être opposé aux « as » de la
spécialité : les Harbig et' autres'"
Lanzi. De plus, Hansenne n'a plus
besoin pour s'entraîner d'écouter les
conseils de qui que ce soit, il sait ce
qui lui convient le mieux ; une an- '
née passée seul l'a obligé à observer,
et le fruit de ses observations a eu
le temps de mûrir pour être mainte-
nant à point. >
Jacques Lévêque, qiii doit ' être
placé sur le même plan q1¿'Hansenne.
est revenu de la guerre beaucoup
plus éprotLvé Que son camarade. Est-
ce à dire que nous devons renoncer
à l'espoir de voir, le puciste revenir
au premier p!em ? Nous ne l'e pen-
sons pas. Lévêque, entre les mains
de Cherrier qui le connaît bien et
Qui jusqu'ici l'a fort bien dirigé,, ne
manquera pas de nous rendre le Lé-
vêque de 1934.
Gaston FREMONT.
(Lire la suite page 3
en rubrique Athlétisme)
Football intelligent
MAIS...
FAUTE
D'ENTRAINEMENT
RATIONNEL
TROYES S'EFFONDRE
Red Star Olympique bat
A.S. Troyes : 9 à 1 (2-0)
(Photo A.B.C.)
« JE NE LE FERAI PLUS... » (Photo A,B,C.)
Krebs, l'avant centre troyen, semble regretter d'avoir osé attaquer Da Rui, que l'on voit au centre
bloquant, dans un style très sûr, le ballon. A droite, à toute éventualité, Vandooren se replie
vers le but laissé vide par le gardien du Red Star. (Red Star-A.S. Troyes, au Stade de Paris : 9 a 1.)
Stade de Paris. — Ce résultat
devrait, en principe, se passer de
commentaires, et pourtant...
Il est indiscutable que, même en
pleine forme physique, l'AS Troyes j
aurait été battue par son adversaire j
d'hier; mais pas avec un tel écart de |
buts. j
Pendant la première mi-temps, on
put juger que les joueurs au maillot
carrelé de bleu marine et de blanc
sont restés dans la bonne classe qui J
leur permettait de jouer convenable- !
ment leur partie en deuxième divi- j
sion avant guerre. Bien emmenés
par Gergely — lequel n'a rien perdu
de son élégance — ils pratiquent un
football qui, pour manquer de viri-
lité, n'en est pas moins imprimé
d'une réelle intelligence.
Robert BOUTIN.
(Lire la suite page 4 en rubr. Football)
PREMIERE DU TOURNOI INTERVILLES
DE BASKET
PARIS attend ses challengers
provinciaux de pied ferme
A 15 heures au Stade Coubertin
Le basket-ball est non seulement
un excellent sport de base, capable
de remplacer auprès des jeunes une
culture physique souvent fasti-
dieuse, mais aussi un jeu possédant
de hautes qualités spectaculaires. Ce
côté spectaculaire, le grand public
parisien a eu d'ailleurs l'occasion de
l'apprécier déjà. avant-guerre, Iflra du
Tournoi de l'iïxposition et des
matches internationaux présentés au
Palais des Sports.
C'est à des matches de cette enver-
.
, gure, organisés dans le cadre clas-
sique du stade de Coubertin, que 'la
Fédération de Basket et notre
confrère Aujourd'hui nous convient j
. à venir cet après-midi. Il- s'agit d'un I
tournoi intervilles entre les sélec- !
tions de Paris, Rennes, Bordeaux et |
Orléans. Autrement dit, d'une mani-I1
festa lion nationa]'? d'une portée in-
ccn te;;t;\hle. i
D. PHILIPPOFF.
(Lire la suite p. 4, en rubr. Basket) I
CHAMPIONS AU TRAVAIL
Dans le même atelier
Level et Lauck
travaillent côte à côte
Léon Level, décidé à se consacrer au demi-fond
Lauck prépare sa rentrée en américaine
demain, au Vél' d'Hiv'
¡ Ils sont là tous les deux, penchés
1 sur le même établi. Léon Level di-
i rige habilement le petit poignard
: de feu du chalumeau, et Lauck est
fnrt occupé à centrer la roue de son
. vélo.
j Nous sommes dans l'atelier du ma-
! gasin de cycles d'Oscar Egg.
j « Alors, vous aussi vous travail-
1 lez tout en gardant votre activité
| sportive ?
j — Mais cela n'a rien d'étonnant,
! réplique Level en levant sa tête
î blonde et frisée. Moi, j'ai toujours
I travaillé. J'étais orphelin de guerre
! et ma mère me fit entrer à 13 ans
I à l'Ecole d'apprentissage de méca-
I nique de Pontoise. A 16 ans, j'étais
monteur chez Aster, à Saint-Deni.,
où je devais me lier d'amitié avec
Bertellin, Lecomte, Halattre et .Guit-
ton. C'est à leurs côtés que je fis
mes débuts en 1931, l'année de mon
entrée au CSI.
(Lire la suite page 3
en rubrique Cyclisme)..
ENTRE RUGBYMEN
Pour bien se réconcilier
on s'étreint...
LES CATALANS
ne relâchèrent
jamais leur étreinte
contre les Roannais
L'arrière de Roanne fut
pourtant le meilleur
homme sur le terrain
U.S.A. Perpignan
bat A.S. Roanne : 8-3 (5-3)
VICHY. — Les cataractes célestw
lui se sont déversées sur la ville
n'ont pas épargné, hélas, Je magnifill
Itie stade municipal où, comme on M
sait, l'USA perpignanaise et l'AI
Roannaise étaient appelés à sceller
réconciliation officielle du rughf
français.
Lire la suite page 3
en rubrique , Rugby)
- 2 NOVEMBRE '1940
ET LJ N 1 E M E ANNEE -- N° 14.522
UA:A UBOURG MONTMARTRE, PARIS
1 FAUD 1 MOIS 15 FRANCS; 2 MOIS, 28 FRANCS
BONN EMEN7 FRANC1 S; 6 MOIS, 77 FRANCS; 1 AN. 150 FRANCS
f,#. — n ■ '~~
4 PAGES TELE PHONE
0.50 rAi ■ 70 - 8 C
A' R AN G E ET VICTOR GODDET
JwjRl Dt FONDATEURS
AC L)ES GOI)DET, DIRECTEUR —
S P O R T m V t T E SSE sa S A N T Ë
(1 En français/ le mot ((* traître >>
signifie homme perfide, déloyal, ,\
parjure ; en anglais, il désigne
simplement quelqu'un qui n'est
pas entièrement dévoué aux in-
térêts britanniques. ))
DE QUI EST-CE ?
(Voir page 4.)
"Club unique omnisports" et
"Obligation de jouer dans sa
ville natale "
VOILA DEUX DÉCISIONS QU'APPROUVENT
HAUTEMENT
Une
enquête
au
pays
basque
De notre
envoyé
spécial
Maurice
BLEIN
Saint-Jean-de-Luz et Hendaye
)¡int-Jean-d.e-Lux. Il y a
mal d'initiatives de M. Borotra
t été accueillies avec joie à
'\ême pointe du pays basque, où
ex, termine cette enquête : deux, en
OUt cas' ont comble d aise Luz:ens
.
^ Hendayais •
Il était paradoxal, par exem-
|e qu'une ville comme Saint-
Jean ple, - de - Luz, qui, d'après
I dernier recensement compte
7,804 âmes, comptât, outre le
Saint-Jean-de-Luz Olympique,
spécialiste de rugby, l'Arin
Sporting Club, avant tout club
football association; le Lu-
zéan, où la pilote est en hon-
neur; le Ring Club Luzien, ré-
servi au noble art; une société
de boules, le Ur-Yoko, qui fut
plusieurs fois champion de
France et finaliste des cham-
pionnats d'Europe d'aviron, sans
compter l'Amicaie Donibanda-
rak ni les 15 cours de tennis
et les 45 trous de golf...
C'est un secret de polichi-
nelle à Saint-Jean-de-Luz que
ces sociétés n'ont pas la direc-
tion qu'elles méritent.
Comment l'auraient-elles, d'ail-
leurs ?
Qu'on leur confère une unité de
direction et elles peuvent constituer
des sections extrêmement actives
d'un club unique. Si les directives
gouvernementales qui sont annoncées
obtiennent ■ ce résultat, je vous ga-
rantis, mon cher Commissaire géné-
ral, que je connais pas mal de Lu-
ziens qui vous en sauront un gré
infini,
Une autre des intentions qui vous
sont prêtées rempliront d'a:se de
modestes et valeureux clubs comme
le Saint-Jean-de-Luz Olympique et
le Stade Hendayais, pour ne citer que
ces deux-là dont je viens d'entendre
les doléances et les espérances : c'est
celle qui voudrait qu'à part de raris-
simes exceptions les champions « ar-
rivés » ne puissent jouer que pour !e
club qui fit leur formation sportive.
(Lire la suite page 3, en rubr. Rugby)
Dix ans après
sur le même ring...
Valentin ANGELMANN
combat
aujourd'hui
au Central
Il « rentre »
dans les « plume »
contre Aucejo
- En 1930, un jeune poids mouche
ous arrivait de Lyon ; il venait
Wer sa '<®atïce à Pâtis et; comme
tant d'autres, il fit ses débuts au
Central. En dix années, Valentin
gelmann a remporté les plus bril-
lants .succès. Il est devenu une
grande vedette internationale, puis
champion du monde. Or, c'est sur
K « TINTIN »
N. RENTRE DANS LES... plumes
j! même ring du Faubourg-Saint-
pflis que le poulain de Bellières va
rentrée aujourd'hui en fin
d'après-midi. Cet événement d'im-
P®tance prend d'autant plus d'inté-
et que nous allons revoir Angel-
Min dans une nouvelle catégorie :
8 Plume » et qu'il va rencontrer
plus sérieux espoirs à ce
» Vincent Aucejo. Ce dernier
i a peine 24 ans, mais il possède
v11 gros bagage pugilistique.
Non lavons suivi d'abord avec in-
ti.s? chez les amateurs, où il obtint
de si vifs succès qu'il se décida à
passer professionnel en 1938. Depuis
■Tïetix*ans,"Aucejo à "sans" c'esse. pro-
gressé. Il a rencontré et battu des
adversaires classés comme Kid Baran
qu'il obligea à abandonner, Benatar,
Aubry, Laury, Cornut, l'ex-champion
de Belgique Filleux, etc.
Georges PEETERS.
(Lire l'article, page 3
en rubrique Boxe).
Rumelhardt à Bordeaux
ii *s Troyes-Sainte-Savine, pour ne
letre dalls point engagée en temps voulu
Dç.j e Championnat de France a
^nts sieurs ses meilleurs élé- (
Szego. parti à Bordeaux et !
te^er devenu redstarman, voici
tech elhardt' son excellent demi
VIent de la quitter. Rumel-
ilg ;:joindra son camarade Szego
j équipe des Girondins.
L'AFFREUSE NOUVELLE
EST CONFIRMEE
EMILE DIOT
EST MORT
C'est en ce jour de Morts que la
nouvelle que l'on craignait, la mort
d'Emile Diot, dont sa famille était
sans aucun renseignement, a été,
hélas, confirmée...
Mme Emile Diot a retrouvé le bra-
celet d'identité de son mari tordu et
mangé par le feu, quelques papiers
personnels et d'identité à moitié cal-
cinés. Elle apprit que son corps dut
être inhumé aux environs de Ville-
parisis.
Les détails furent donnés hier par
Mme Emile Diot, désespérée, à notre
confrère Jean Leulliot, parrain de l'un
des enfants d'Emile Diot, et de qui
nous les tenons.
Emile Diot, coureur loyal, combatif,
épris de son sport, sera unanimement
regretté.
Ladoumègue sera-t-il
plus heureux à Monaco?
Valmy sera lui aussi
de la partie
. La municipalité de Monaco, avec
le concours de VEclaireur de Nice,
organise., demain,- au, stade, Louis-II,
une grande réunion avec la partici-
pation de Ladoumègue" Valmy, Cé-
rutti et tous les champions régio-
naux.
Ladoumègue, qui vient de connaî-
tre la défaite à Toulon et à Mar-
seille, sera, il faut l'espérer pour lui,
plus heureux à Monaco.
On s'étonne de ne pas trouver le
nom de Manaire parmi les engagés.
I
Où les champions cyclistes font
la course... au beefsteack !
Ils vont chercher leurs morceaux préférés
à la Vilette où L'Auto les a accompagnés
Il eût été bien étonnant qu'on ne
trouvât pas aux abattoirs de la
Villette des anciens champions cy-
clistes. N01lS en connaissions au
moins deux : Fernand Canteloube,
qui fut un grand crack routier en
1920, 1921, 1922 et 1923, sous les
couleurs du VCL, contemporain et
j camarade d'équipe de Leducq, De-
treille, Lacquehay, Blanchonnet, Sou-
chard, etc. Ayant dû quitter les
courses après une chute, il reprit le
métier de son père : tueur et échau-
deur à La Villette. Quant à Paul Tho-
minet, il laissera beaucoup moins de
traces dans les annales du cyclisme
bien qu'il ait couru comme amateur
à la même époque. Mais il est resté
fervent du cyclisme et c'est avec
joie qu'il reçoit toujours les coureurs
dans son antre si impressionnant
de sanguinoLence de la Villette.
« Comment voulez-vous qu'ils ga-
gnent avec 360 grammes de viande
par semaine ? » déplorent en chœur
I Canteloube et Thominet. Alors, il
I y a bi§n, de temps en temps, pour
i l'un ou pour l'autre, le « beefsteak
du boucher », le « pelican », « l'on-
glée », le « ris de bœuf » que les
' rites centenaires attribuent aux
tueurs de la Villette.
Vous pensez bien que les coureurs
- d'aujourd'hui n'ont pas manqué, en
cette occasion, de renouer connais-
sance avec leurs aînés de la généra-
tion précédente en sport.
Vers 11 heures on vit donc arriver
aux abattoirs Georges Wambst, qui
courut au VCL alors que Canteloube
y disputait ses dernières courses;
Jean Maréchal, qui fit la dernière
guerre avec Thominet; Fournier et
Jaminet, lequel n'était pas venu avec
sa remorque 110ur emporter un bœuf.
Fournier n'aime pas le sang
Plus maigre que jamais, Fournier
paraissait retrouver un regain de
forces devant tant de viande sai-
gnante, mais... de voir occire un
bœuf le mit knock-out.
« Petite nature », dit Wambst,
qui profita clu désarroi pour s'attri
buer une langue de bœuf.
Le sang coule partout, et Jaminef
déclare : « Ça pourrait être util »
dans des bidons, dans une course
un peu dure. »
« C'est Lapébie, le végétarien, que 1
vous auriez dû amener », ajoute J
Canteloube.
Et puis, on parla courses, sur
route et sur piste, naturellement.
On égrena des souvenirs,
Deux bonnes heures et un bon
beefsteack...
Lucien AVOCAT.
(Photo A.B.C.)
1 . On-"1 de"" ¡, DE RAVITAILLEMENT AUX ABATTOIRS DE LA VILLETTE
.fU notre photo (de gauche à droite) : Thominet, patron de l'échaii(loir ; Jaminet,
eVefîu houch nt un mouton sur l'épaule et écoutent les conseils de l'ancien champion Canteloube
cher ; puis Georges Wambst, déjà muni d'une langue de boeuf ; Fournier et notre
collaborateur Lucien Avocat . 1 (Photo A.B.C.)
ON A ROULE VITE, HIER, AU VEL' D'HIV'
48 km. 990 de moyenne !
Aimar n'a rien perdu !...
Ses victoires dans le kilomètre lancé et dans
la poursuite soulevèrent l'enthousiasme
Belle trouvaille que l'association Prat-Y. Marie
(Photo A.B.C.)
Y VAN MARIE EN PRIERE ?...
Non... il est tout simplement en train de solliciter des explications
sur la formule du match omnium qu'il devait gagner en compagnie
de Prat, que l'on voit à ses côtés.
Une belle trouvaille :
l'équipe Y. Marie-Prat
I L'idée d'associer Prat à Y. Marie, ,
j...ost^jina,Jaelie trouva ille^ .En..efXat.™
semble que le colosse normand ne \
pouvait trouver un meilleur coéqui- (
pier que ce petit Prat qui paraît
encore plus minuscule lorsqu'il se .
trouve à côté de son associé. Dans :
l'omnium d'hier, bien qu'ils ne
soient pas encore ■ tout à fait au ,
'
point — Yvan Marie redoute sur-
tout les virages du Vél' d'Hiv' — les
deux hommes ont démontré que
l'on - pouvait attendre . beaucoup
d'eux... notamment demain, dans
l'américaine.
Car ce fut une belle, une brillante
victoire, que ceux que l'on avait .
considérés comme outsiders rempor-
tèrent hier. Battre une formation
Aimar-Dousset. c'est un exploit qui
n'est pas. actuellement, à la portée
de tous* c'est cependant celui que
Prat-Y. Marie réalisèrent.
Oui. Aimar est en grande forme,
ses victoires dans le kilomètre lancé
et surtout dans la poursuite qu'il
gagna seul, à 48 km. 990 de moyenne
prouvent que ce rouleur formidable
l'a rien perdu de ses qualités.
Dans l'individuelle. Prat fut
éblouissant, . malgré une fin de
s®opse~; splendide. d'Aimar,, "gagna
nettement. Et ce succès ajouté à
celui qu'il remporta en vitesse, où
il laissa G. 'Lapebie et Dousset litté-
ralement sur place . valut une vic-
toire bien méritée à l'équipe. Quant
à Speicher, il ne semble pas actuel-
lement en possession de ses moyens.
pour dire vrai il paraît être hors de
forme. Il a besoin de se réadapter
et c'est normal.
Daniel Clément et Guillier
finalistes de la poursuite
Suprise dans les séries du tournoi
poursuite des amateurs et indépen-
dants : Coudrain succomba devant
Gousset après un match, il faut le
dire, âprement disputé, si disputé
que Gousset se ressentit de ses ef-
forts lorsqu'il rencontra Guillier en
demi-finale, où il fut rejoint.
Jean BRANDENBURGER.
(Suite page 3, en rubrique Cyclisme)
D'UN JOUR A L'AUTRE
500.000.000 / 80 = 6.250.000
par Jacques GODDET
Magnifique!
La France, pour
la première fois
depuis des lustres
et des siècles,
vient de faire un
grand pas en avant
!) vers la santé. Il nous semble
# que tout l'avenir de notre pays
j s'éclaire lorsque la certitude nous
( vient que nos gosses vont tous
i grouiller désormais sur des ter-
? rains de feux qui seront des sports
r adaptés à l'âge de chacun.
j On peut bien convenir que les
chicanes sur des modalités d'ap- .
plication de telle ou telle mesure
concernant la fusion du rugby,
l'interdit frappant les athlètes
étrangers, la suppression de la
classe des indépendants en cy-
clisme, etc., etc. paraissent fa-
lotes, inutilement trublionnes,
} lorsque le commissaire à l'Edu-
) cation physique et aux Sports
I nous annonce tout gentiment qu'il
( a décroché un demi-milliard pour
5 la création de 80 centres a'eau-
) cation physique scolaires! Et qu'il
l ajoute que ce n'est qu'un com-
\ mencetnent...
I J'ai bien envie d'écrire que
i1 Jean Borotra est en train d'accom-
plir la plus importante des ré-
formes sociales dont notre pays
ait besoin. Ces centres seront les
(| poumons de notre jeunesse. Ils
seront aussi le champ clos oÙ,
S dans des efforts pacifiques, on
i1 forgera le caractère, la volonté
i| des apprentis-hommes. Comment
'i mieux apprendre à résister aux
]> assauts de la vie que le torse nu,
( le corps passé sous la douche, en
créant sa propre chaleur, en dur-
(i cissant son écorce, en augmentant
II son pouvoir d'action ?
ji Vil être nécessaire pour équiper
i1 tout le territoire en centres d'édu-
<| ration physique scolaires. 500 mil-
ji lions pour 80 centres, cela fait
i1 6 millions 250.000 francs par
centre. Combien faut-il de centres
en France ? Même si l'installation
rurale doit rester sommaire, com-
bien de milliards pour achever
/'œufre devront, être mis à la dis-
position du commissariat de l'édu-
cation physique ?
Je sais bien que l'expropriation
pour rendre les terrains dispo-
nibles sera particulièrement coû-
teuse à Paris, qui s'est laissé ga-
rotter par la ceinture d'usines et
de lotissements hirsutes. Je sais
aussi qu'il ne faut pas craindre
de faire du beau. L'écolier devra
venir avec joie vers le centre.
On doit le séduire. Je sais encore
que l'économie nouvelle recom-
mande la mise en circulation de
l'argent, la réduction du chômage
par un équipement national meil-
leur. Je sais même qu'un seul
centre remplacera avantageuse-
ment beaucoup de canons, et coû-
tera encore bien moins cher.
Malgré toutes ces excellentes
raisons, je crains qu'il soit pos-
sible qu'on se lasse d'un effort
qui. ne semblera pas produire sur
le champ, qu'on oublie, qu'on
soit sollicité par d'autres besoins
impérieux. Il doit y avoir entre
les 6.250.000 francs des centres
parisiens et les 50.000 francs du
stade de Sillé-le-Guillaumc, que
L'Auto avait aidé à construire il
y a trois ans, un juste milieu,
même en tenant compte des frais
d'expropriation, de ceux exigés
par l'édification de vastes préaux
couverts, de salles pour le
contrôle médical et d'installa-
tions annexes.
Si toute la France est équipée,
rapidement, ce sera une œuvre
admirable. S'il n'y a pas certi-
tude de pouvoir aller vite, j'au-
rais préféré d'abord 500 centres
à LIn million, ou, mieux peut-être,
80 centres à deux millions, 120 à
un million, 200 à 500.000 francs
et 1.200 Ii 100.000 francs.
De toute manière : premier set
à Jean Borotra.
REVUE DE FIN DE SAISON : Inventaire de l'athlétisme français
Sur 800 m. :
Richesse...
Deux champions : Hansenne el Levèque
Un espoir : Fontaine
Sur 1.500 m. :
Pauvreté...
Les cadres devront être renouvelés
Devigne a des chances sérieuses
Dans le demi-fond nous avons de-
puis fort longtemps remporté de jo-
lis succès. C'est une des spécialités
qui conviennent le mieux au tempé-
rament et aux moyens des Français.
Voyons donc tout d'abord où nous
en sommes, sur 800 mètres. Là, nous
tenons en Hansenne un courcur qui
doit l'an prochain, si les événements
le permettent, nous apporter de bel-
les satisfactions.
Hansenne est un des rares athlè-
tes français mobilisés qui, du jour
au lendemain, a retrouvé tous ses
moyens. Mieux que cela, il se sen-
tait e?t aoîtt dernier aussi bien, si ce
n'est mieux, qu'en 1939 à pareille
époque. Le manque de compétitions
sérieuses ne lui a pas permis d'en
faire la démonstration. Il n'empêche
que le peu que nous avons pu voir
nous a suffisamment édifié sur ce
que pourra réaliser l'an prochain
Hansenne. 1 m. 55 s. seul, sur une
mauvaise piste, en (lit long s'ur ses
possibilités.
Ce qui nous donne encore plus de
certitude pour l'avenir, c'est que
moralement llansenne est plus fort
lWGEH, ROCIIARD
. an vied ¡(;(Jet...
qu'avant. Il a pris confiance en ses
moyens extraordinaires, et il n'a plus
peur d'être opposé aux « as » de la
spécialité : les Harbig et' autres'"
Lanzi. De plus, Hansenne n'a plus
besoin pour s'entraîner d'écouter les
conseils de qui que ce soit, il sait ce
qui lui convient le mieux ; une an- '
née passée seul l'a obligé à observer,
et le fruit de ses observations a eu
le temps de mûrir pour être mainte-
nant à point. >
Jacques Lévêque, qiii doit ' être
placé sur le même plan q1¿'Hansenne.
est revenu de la guerre beaucoup
plus éprotLvé Que son camarade. Est-
ce à dire que nous devons renoncer
à l'espoir de voir, le puciste revenir
au premier p!em ? Nous ne l'e pen-
sons pas. Lévêque, entre les mains
de Cherrier qui le connaît bien et
Qui jusqu'ici l'a fort bien dirigé,, ne
manquera pas de nous rendre le Lé-
vêque de 1934.
Gaston FREMONT.
(Lire la suite page 3
en rubrique Athlétisme)
Football intelligent
MAIS...
FAUTE
D'ENTRAINEMENT
RATIONNEL
TROYES S'EFFONDRE
Red Star Olympique bat
A.S. Troyes : 9 à 1 (2-0)
(Photo A.B.C.)
« JE NE LE FERAI PLUS... » (Photo A,B,C.)
Krebs, l'avant centre troyen, semble regretter d'avoir osé attaquer Da Rui, que l'on voit au centre
bloquant, dans un style très sûr, le ballon. A droite, à toute éventualité, Vandooren se replie
vers le but laissé vide par le gardien du Red Star. (Red Star-A.S. Troyes, au Stade de Paris : 9 a 1.)
Stade de Paris. — Ce résultat
devrait, en principe, se passer de
commentaires, et pourtant...
Il est indiscutable que, même en
pleine forme physique, l'AS Troyes j
aurait été battue par son adversaire j
d'hier; mais pas avec un tel écart de |
buts. j
Pendant la première mi-temps, on
put juger que les joueurs au maillot
carrelé de bleu marine et de blanc
sont restés dans la bonne classe qui J
leur permettait de jouer convenable- !
ment leur partie en deuxième divi- j
sion avant guerre. Bien emmenés
par Gergely — lequel n'a rien perdu
de son élégance — ils pratiquent un
football qui, pour manquer de viri-
lité, n'en est pas moins imprimé
d'une réelle intelligence.
Robert BOUTIN.
(Lire la suite page 4 en rubr. Football)
PREMIERE DU TOURNOI INTERVILLES
DE BASKET
PARIS attend ses challengers
provinciaux de pied ferme
A 15 heures au Stade Coubertin
Le basket-ball est non seulement
un excellent sport de base, capable
de remplacer auprès des jeunes une
culture physique souvent fasti-
dieuse, mais aussi un jeu possédant
de hautes qualités spectaculaires. Ce
côté spectaculaire, le grand public
parisien a eu d'ailleurs l'occasion de
l'apprécier déjà. avant-guerre, Iflra du
Tournoi de l'iïxposition et des
matches internationaux présentés au
Palais des Sports.
C'est à des matches de cette enver-
.
, gure, organisés dans le cadre clas-
sique du stade de Coubertin, que 'la
Fédération de Basket et notre
confrère Aujourd'hui nous convient j
. à venir cet après-midi. Il- s'agit d'un I
tournoi intervilles entre les sélec- !
tions de Paris, Rennes, Bordeaux et |
Orléans. Autrement dit, d'une mani-I1
festa lion nationa]'? d'une portée in-
ccn te;;t;\hle. i
D. PHILIPPOFF.
(Lire la suite p. 4, en rubr. Basket) I
CHAMPIONS AU TRAVAIL
Dans le même atelier
Level et Lauck
travaillent côte à côte
Léon Level, décidé à se consacrer au demi-fond
Lauck prépare sa rentrée en américaine
demain, au Vél' d'Hiv'
¡ Ils sont là tous les deux, penchés
1 sur le même établi. Léon Level di-
i rige habilement le petit poignard
: de feu du chalumeau, et Lauck est
fnrt occupé à centrer la roue de son
. vélo.
j Nous sommes dans l'atelier du ma-
! gasin de cycles d'Oscar Egg.
j « Alors, vous aussi vous travail-
1 lez tout en gardant votre activité
| sportive ?
j — Mais cela n'a rien d'étonnant,
! réplique Level en levant sa tête
î blonde et frisée. Moi, j'ai toujours
I travaillé. J'étais orphelin de guerre
! et ma mère me fit entrer à 13 ans
I à l'Ecole d'apprentissage de méca-
I nique de Pontoise. A 16 ans, j'étais
monteur chez Aster, à Saint-Deni.,
où je devais me lier d'amitié avec
Bertellin, Lecomte, Halattre et .Guit-
ton. C'est à leurs côtés que je fis
mes débuts en 1931, l'année de mon
entrée au CSI.
(Lire la suite page 3
en rubrique Cyclisme)..
ENTRE RUGBYMEN
Pour bien se réconcilier
on s'étreint...
LES CATALANS
ne relâchèrent
jamais leur étreinte
contre les Roannais
L'arrière de Roanne fut
pourtant le meilleur
homme sur le terrain
U.S.A. Perpignan
bat A.S. Roanne : 8-3 (5-3)
VICHY. — Les cataractes célestw
lui se sont déversées sur la ville
n'ont pas épargné, hélas, Je magnifill
Itie stade municipal où, comme on M
sait, l'USA perpignanaise et l'AI
Roannaise étaient appelés à sceller
réconciliation officielle du rughf
français.
Lire la suite page 3
en rubrique , Rugby)
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 84.27%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 84.27%.
- Collections numériques similaires Musée national du sport. Musée national du sport. /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MnS000"
- Auteurs similaires Desgrange Henri Desgrange Henri /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desgrange Henri" or dc.contributor adj "Desgrange Henri")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4642622m/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4642622m/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4642622m/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4642622m/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4642622m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4642622m
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4642622m/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest