Presse et revues
Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1934-01-15
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 janvier 1934 15 janvier 1934
Description : 1934/01/15 (A35,N12084). 1934/01/15 (A35,N12084).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46343611
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/01/2017
L'Auto
I /
f / 10, Rue du Faubourg-Montmartre, Paris 1 .
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i j Henri DESGRANGE, fondateur S
j Maur-icoet jacques GODDET î
l_ " !
AUTOMOBILE, MOTOCYCLE AÉRONAUTIQUE," CYCLISME, BOXE,* ATHLÉTISME, FOOTBALL, RUGBY, SPORTS D'HIVER ET TOUS AUTRES : .
..........
f , 33el A-nnée, - NI 12-084 Quotidien \
j Lundi 15 Janvier 1934 j
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S Seine et Selna,et'Seine-et-Oise, ;".. "H 21 fr. 42 fr, 80 fr. :
■ Départements et Colonies. 22 fr. 43 tr, 82 fr. !
» Belgique (francs bèlgss) 130 fr. ;
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LE FOOTBALL OFFICIEL
Le F. C. Sète
est rejoint
par l'O. de Marseille
Rouen et Mulhouse furent mis en échec
hier, par Calais et Tourcoing
Les résultats de la journée d'hier
PREMIERE DIVISION
g. Rennais UC b. *RC Paris 3—2
tôt. Lillois et FC Socl-iaux 2—2
.01. Marseille b. ,SC. Fives 2—1
!tC Antibes b. AS Cannes 4-1
igC Nîmes b. CA Paris.................. 5-1
.50 Montpëllier b. OGC Nice......... 3-1
'Excelsior AC et FC Sète. 3-3
DEUXIEME DIVISION
Groupe Nord
,!,,Cd Star 01. b. Club Français 4-1
U S Suisse et Havre AC 1—1
•Amiens AC et RC Roubaix 1-1
AS Valenciennes b. *US. St-Servan 5-3
FC Rouen et *RC Calais i 2-2
♦FC Mulhouse et US Tourcoing 2—2
RC Strasbourg b. *FC Metz — 2-1 i
Groupe Sud
»SC Bastidienne b. FC Lyon 3-1
.'AS Monaco b. Deportivo Bordeaux 6-2
. AB St-Etienne b. FC Hyères........, 5-0
La journée des matches nuls
Dix-sept matches furent joués, hier,
*0ur le Chatnpionnat de France profes-
sionnels et onze seulement donnèrent des
jéfcultats positifs.
.La majeure partie des rencontres don-
nèrent lieu à des matches sévèrement dis-
putés et, dans l'ensemble, les marques
Font très serrées.
De véritables surprises se produisirent,
l'Olympique Lillois ne put faire mieux que
match nul avec le FC Sochaux, le FC
Rouen dut partager les points avec le
Racing Club de Calais, et le FC Mulhouse
ne put prendre l'avantage sur l'US Tour-
«jnennoise. Or Lille, Rouen et Mulhouse
jouaient sur leur terrain ! Faut-il en
déduire que ces trois équipes sont en
baisse de forme ? Ce serait aller trop vite
en besogne. Nous pensons plutôt que la
lutte pour les points augmente considéra-
blement le désir de vaincre des formations
qui ne figurent pas en tête des classe-
ments, et que leurs adversaires sont non
seulement surpris, mais quelque peu
déroutés par une opposition qu'ils n'es-
comptaient pas aussi tenace.
Malgré Hitl et Kalmar, l'Excelsior n'a
pu faiie mieux que match nul avec un
FC Sète, dont l'attaque est démembrée par
les indisponibilités de Benouna et Cros,
blessés. Cependant l'Excelsior avait l'avan-
tage, hier, de jouer au stade du Crétinier !
L'Olympique de Marseille, qui battit le
S.C. Fives, a acquis deux points précieux
qui écartent les Fivois de leur chemin, et
leur permet de se placer au même niveau
que le FC Sète qui, cependant, a un
match de plus à jouer que son rival mar-
seillais.
On pensait généralement, qu'à Buffalo,
le Racing Club de Paris battrait le Stade
Rennais. Il n'en fut rien, l'équipe bre-
%aae>"Bte m r_qo ya de telle façon, qu'après
un match où son adversaire conduisit le
plus souvent les opérations, elle s'en
retourna à Rennes avec les points de la
victoire.
Au stade du Fort Carré. l'Antibes a
confirmé qu'il possédait la meilleure
équipe de la Côte d'Azur en battant l'AS
Cannes par 4 buts à 1, tandis qu'au.
Clapas l'OGC Nice, malgré une coura-
geuse défense, dut s'incliner devant les
sa Montpelliérains.
Le CA Paris avait battu le SC Nimes
tour la Coupe, mais hier, pour le cham-
pionnat, les Nimois infligèrent aux capis-
tes un sévère échec par 5 buts à 1.
Les matches nuls du FC Rouen et du
tC Mulhouse avec le RC Calais et l'US
Tourcoing ont bien fait l'affaire du Red
Star Olympique, qui battit le Club Fran-
çais. Le RSO est maintenant second à
un point du FC Rouen, mais Mulhouse
s un match de plus à jouer que ses deux
principaux adversaires, et Il peut encore
être « leader » du Groupe Nord,
Les matches nuls Amiens-Roubaix et
Eavre-US Suisse ont permis un regroupe-
ment dans le milieu du tableau, mais
Valenciennes. qui hier a battu St-Servan,
leste un concurrent dangereux pour les
quatre premiers.
Dans le groupe Sud, si les victoires
Se la Bastidienne et de Monaco sur Lyon
î? le Deportivo n'appellent pas de longs
commentaires, l'écrasement de Hyères par
l'AS St-Etienne parle fort en faveur de
l'équipe stéphanoise qui a confirmé
1 tnap-i Rtrn.1 sment son beau succès en
t Coupe, de France sur St-Servan. —
L. G.
I(lire les détails page 4 en rubrique Football) -
(Photo N.Y.T., cliché L'Auto).
IE ~l' MATCH RACING CLUB DE PARIE-STADE RENNAIS. A BUFFALO
Le gardien de but du Racing, Hid,eti, saute, mais trop tard, ; la balle
passe quand même
(Photo N.Y.T., cliché L'Auto).
ESCRIME
Schmetz, Godin et Bondoux
ont remporté
de belles victoires à Gênes
E. Gardère, Deydiès et Tournon battus
Gênes, 14 janvier. — La fête d'escrime
franco-italienne, organisée à l'Hôtel Mira-
mar, a obtenu un magnifique succès.
Les assauts se sont déroulés en présence
d'une assistance des plus brillantes. On
remarquait aux places d'honneur : MM.
François Pietri, ancien ministre, prési-
dent de la Fédération d'escrime fran-
çaise ; Mazzini, député, président de la
Fédération Italienne ; de Chambrun,
ambassadeur de France à Rome, etc...
Champions français et italiens furent
très applaudis.
Littéralement déchaîné, Schmetz a pris
un très net avantage sur le champion
d'Italie Riccardi battu par 12 touches
à 4.
En très belle forme également, le jeune
épéiste d'Arras Michel Godin surclassa
l'Italien Terracina par 10 à 4.
Enfin, René Bondoux. au cours d'un
match au fleuret d'une très belle facture,
prit l'avantage sur l'international italien
Saverio Ragno par 10 à 8.
Par contre, le champion de France
Edward Gardère fut battu au fleuret par
Guaragna, 10 à 7, et, âu sabre, nÓtiiè'
champion national Jean Tournon dut
s'incliner devant le jeune Italien Pihtori
par 10 à 5.
A l'épée, Visconti fut vainqueur de
Deydiès par 10 à 8.
Ciro Veratti devait rencontrer Jarricot
dans un match au fleuret, mais ce der-
nier étant absent, le tireur Italien sou-
tint un assaut académique très applaudi
contre le Français Lemoine.
Allô ! Allô !
Ifl ar moins 15 à Marseille, et ce n'est
pas une histoire de Marius ni
d'Olive. Ce sont les thermomètres qui
l'ont dit et l'on sait qu'un tel instrument
ne ment jamais. N'empêche qu'Olive
et Marius démarraient en beauté tous
les matins, avec leur... disons 10 CV
pour ne pas les désobliger, simplement
à cause de leur Zénith à starter.
boyau
& e BERGOUGNAN
est
le préféré
des coureurs
..
Le Téléphoniste.
AU POLYGONE DE VINCENNES
René Lécuron bat Rochard et Rérolle
et gagne le XVe Cross
des Champions de L'Auto
Cuzol « Petit Gars », Collet « Vétéran » et Le Bourlout « Populaire »
enlèvent les trois autres épreuves
Vraiment « populaire »...
L'arrivée de Lécuron
Un passage du Cross Populaire
(Photo NYT, cliché L'Auto.)
Malter et Le Bourlout
(Photo NYT, cliché L'Auto.)
C'est vraiment le cross « populaire »,
l'équipée innombrable, mais dépouillée de
prétention des modestes de l'athlétisme.
Et tout concourt à fixer cette idée d'hu-
milité : le cadre, ou plutôt l'absence de
cadre, le vestiaire, un cantonnement dans
(Photo NYT, cliché L'Auto.)
COLLET (COB)
vainqueur du Critérium des Vétérans
. (Photo NYT, cliché L'Auto.)
les communs d'une caserne ; le désert
de boue ceinturé d'arbres nus ; le ciel
lugubre et qui tantôt, s'effondrera en
rafales de pluie, et de vent ; la foule, sans
tribunes, ni musique, et qui dessine elle-
même le parcours rituel mieux que les
fanions détrempés.
Il n'y a rien que le cross. Quatre
épreuves en une : on vous dira tout à
l'heure la valeur du premier des « Petits
Gars » par rapport à celle du vainqueur
des inconnus ; on vous fera apprécier
l'effort du premier vétéran, si peu com-
parable à la lutte Lécuron-Rochard. Mais
à vrai dire il n'y a qu'une même épreuve
en quatre phases.
Parce qu'aussi c'est une épreuve spé-
ciale, unique. Elle ne ressemble ni aux
cross à grand spectacle des hippodromes,
ni aux « parcours variés » anglo-saxons.
C'est plat ; il n'y a pas un obstacle, rien
qui flatte ou qui décore ou qui seule-
ment entoure. Les connaisseurs trouvent
même que ce n'est pas du cross, ce qu'on
est convenu d'appeler « cross ».
Le « populaire » tire sa personnalité de
la boue et du sale temps : c'est le défilé
de mille. efforts ujiMèuye gluant,
mouvant et qui, sous le oattement de
pieds des gros pelotons, écume, gicle, de-
vient presque torrentiel. Il ne faut pas
chercher à sortir du lit de la rivière jaune.
Elle n'a point de berges : Là où le sol
n'a point été éprouvé par dix mille
battements de pieds, sous une fausse
croûte de cailloutis on sombre dans les
fondrières, on s'y enlise.
Par endroits, les pieds trouvent cepen-
dant l'étiage de ce courant de boue. Mais
alors le vent vous stoppe et vous englue
dans votre effort plus que cette boue
liquide. Et les rafales de pluie achèvent
une e/;/src[Mte Lessive de maillots maculés.
C'est 'écœurant ? Non, c'est... mettons
inouï. Cela provoque une émouvante
superposition de courages et de luttés :
sans parler des bagarres farouches entre
les champions, des rivalités entre les dix
meilleurs de chaque catégorie, entre les
hommes d'un même peloton, qui, après
avoir navigué de conserve voile « en cau-
sant » « pousseront » un coup désespéré
pour la cinquantième place, il y a la
guerre de la boue : elle aspire comme
une pieuvre ceux qui sont lourds, elle
déséquilibre les grands, ensevelit les
petits, submerge les traînards.
Et pourtant on court : les plus vail-
lants se manifestent, des rythmes de
foulée ou de souffle se retrouvent, les
styles surnagent : Rochard, enfoncé plus
haut que les chevilles, demeurait léger,
quasi sautillant; le genre bœuf au labour
de Rérolle s'en trouvait accentué et Lécu-
ron a réalisé, pour gagner, un beau long
sprint dé cinq 0% six cents mètres.
On est prévenu, averti ; c'est spécial,
c'est connu. Ce cross est comme un épi-
sode tragi-comique. dans une vie de
pédestrian ; il faut l'avoir au moins une
fois couru,
Alors, en avant dans la gadoue !
Des vénérables prenaient des airs
blasés comme s'ils en avaient vti*, bien
d'autres ; des moutards, avec des équi-
pements neufs, trop grands, entraient
dans la « bouillasse » avec des mimiques
de grognards. Plus de mille, comme un
seul homme.
On s'impatientait derrière les grilles
de la caserne, avant le départ : on avait
envie de montrer au peuple ce que sont
(Cliché L'Auto)
CUZOL (ASM)
gagnant du Cross des « Petits Gars »
(Cliché L'Auto)
des gars « pas dégonflés » et qui ne font
pas des choses banales.
Et l'on s'apercevait ensuite, dans cette
sorte de volupté tiède qui suit l'effort
accompli, enveloppés de sueur, de boue
figée et de légère lassitude, comme dans
un chaud vêtement, à soi seul, gagné,
conquis... qu'après tout ce n'était pas
si difficile que ça.
Max Blhan.
(Lire les détails page 5
en rubrique Croes-Country)
LES « COCOTTES » TRICOLORES
Les 28 avions de la Croisière africaine
atterriront, cet après-midi, au Bourget
Le Président de la République assistera à l'arrivée du général Vuillemin
et de ses compagnons, sur l'aérodrome parisien
Depuis mercredi dernier, les 28 avions
aux cocottes tricolores de la croisière afri-
caine étaient abrités, sur le terrain de
Mondésir, sous les hangars de l'école que
dirige le lieutenant-colonel Augereau. Les
équipages, égaillés dans la région pari-
sienne, se réuniront ce matin, comme sou-
vent ils le firent, au cours des deux mois
qui viennent de s'écouler, mais cela ne
sera pas pour s'envoler, lourdement char-
géis, vers une escale lointaine, au-dessus
de montagnes ou bien du bled, de la
brousse ou encore de la forêt équatoriale.
La croisière a pris fin, voici longtemps
déjà.
Et les équipages qui furent, à travers
le ciel d'Afrique, les envoyés aériens de
la métropole, ont été fêtés, depuis leur
retour en France, à Marseille et à Lyon.
Cela a permis de mettre au point les
manifestations dont nous avons donné le
programme et qui constitueront l'hom-
mage, non seulement de Paris, mais en-
core du pays tout entier.
Les équipages, groupés pour la dernière
fois dans la formation d'escadre s'envole-
ront, vérs midi, du terrain d'Etampes
pour l'ultime étape, celle qui les mènera
au Bourget. Ceux qui, des rives méditer-
ranéennes à celles du Niger, du Sénégal
et du Congo, reçurent tant de marques
de sympathie, au cours de leur Immense
randonnée, seront officiellement aujour-
d'hui les hôtes de la capitale.
Lorsque, escortés par trois escadres de
la base du Bourget-Dugny. lçb 28 équi-
pages de la croisière arriveront à 13 h. 45
(Photo N.Y.T., cliché L'Auto)
Le général VUILLEMIN
chef de la. Croisière africaine '
à l'aérodrome, après avoir traversé Paris
pendant la trêve de midi, une manifesta-
tion imposante se déroulera, en présence
de M. Albert Lebrun, Président de la Ré-
publique, entouré des présidents de la
Chambre et du Sénat et des membres du
gouvernement.
Le général Vuillemin, le chef presti-
gieux qui mena à bien la croisière dont
M. -Pierre Cot eut l'initiative, et ses
compagnons, seront présentés au chef de
l'Etat. La prise d'armes suivra au cours
de laquelle plusieurs des participants de
la croisière seront décorés, et. le général
Vuillemin recevra les insignes de grand-
croix de la Légion d'honneur.
Et puis, en cortège, les pilotes, naviga-
teurs, mécaniciens, se rendront du Bour-
get à l'Hôtel de Ville, où la municipalité
les recevra, avant que le cortège, reformé,
prenne la direction des Invalides où aura
lieu la dislocation.
La traversée de Paris par le cortège
automobile permettra à la foule d'applau-
dir à son tour les aviateurs qui, plus d'un
mois durant, furent les éléments discipli-
né" de l'escadre Vuillemin, de l'escadre
qui effectua avec une remarquable régu-
larité la mission dont elle était chargée :
accomplir, selon un programme et un ta-
bleau de marche 'déterminés, un voyage
de 25.090 kilomètres.
Et surtout, le peuple de Paris voudra
saluer ceux qui, sous le signe des cocottes
tricolores, marquèrent, en un vol précis,
la conquête définitive du, désert, l'hégé-
monie de l'Afrique française aux Immen-
ses possibilités. —
— G. F.
HIER, AU VEL' D'HIV'
Charles Pélissier
est champion d'hiver
des routiers
Nouvelle victoire d'Auguste Wambst.
Superbe rentrée d'Alfred Letourneur.
Chapalain de nouveau grand espoir
« Qui va à la chasse, dit la sagesse des
nations, perd sa place... »
Ce n'est pourtant pas la vérité pour Char-
les Pélissier qui, après avoir passé une
dizaine de jours à taquiner les lapins ter-
rés dans le domaine de . Laizeau. - est
revenu, hier, au Vél' d'Hiv', pour rempor-
ter, une étincelante victoire dans le Crité-
rium International d'Hiver des Routiers,
en battant des champions comme Guerra.
Binda, Ronsse. J.. Aerts et Archambaud,
dont le prestige n'est plus à vanter.
Victoire d'autant plus méritoire qu'elle
fut acquise malgré un rhume qui laissait
le « grand Chariot » fort inquiet avant
l'épreuve.
Sa victoire dans la manche derrière
motos fut la consécration d'une supério-
rité qui s'était manifestée dès le début de
la réunion, alors qu'il avait enlevé, après
une très belle lutte, l'individuelle.
Même dans la poursuite, qui pouvait
être considérée comme son , « point ' ftli-
ble », Charles se 'classant troisième" 'der-
rière les spécialistes Guerra et Archam-
baud, étonna plus d'uné personne.
Guerra, qui était favori, se défendit avec
courage et ne dut sa défaite qu'à la man-
che derrière motos où, malgré de beaux
efforts, il ne put Inquiéter Charles avec
qui il était alors ex œquo.
Quant à Jean Aerts, il sembla, ne pas
être en pleine forme. car il apparut qu'il
aurait dû bien mieux résister. Cependant
11 s'employa, comme c'est son habitude,
avec courage'et énergie.
On ne pourrait en dire autant de Binda
qui, lui aussi, n'était pas en bonne forme,
mais qui aurait dû courir avec un peu
plus de cœur.
Ronsse, qui remplaçait Leducq, fut à
la hauteur de la tâche et anima, par sa
persévérance, sa régularité et sa souplesse,
toutes les épreuves. Archambaud, lui. aussi, •
fit du mieux qu'il put, mais il fut nette-
ment dominé derrière motos, cependant
qu'il fit de belles poursuites, Sa défaite
extra-rapide en poursuite est excusable
car, hier, Learco Guerra fit merveille ; il
aurait fortement inquiété Richard s'il
avait dû courir contre lui. j
■x: ...
Tous les spectateurs attendaient avec
impatience l'exhibition de Letourneur der-
rière motos. Il faut dire tout de suite que
le « petit bonhomme » fut surprenant,
étonnant même.
(Lire la suite paya 1 j
en rubrique. Cyclisme) :
(Photo NYT, cliché L'Auto.)
'
--
ALLEZ CHARLOT , 4.
Ce- cri fuse de tous les coins du vélodrome, tandis que Chctrles Pélissier
marque d'es- potTtta
(Photo NYT, cliché L'Âulo-X
RUGBY NATIONAL
Les équipes aguerries
se sont imposées
devant les jeunes
*RC Narbonnais b. FC Oloronais 35-0
*Avir. Bayonnais b. FC Lourdais 22-0
*Biarritz 01. b. AS Soustonnaise 16-0
*Section Paloise b. Toulouse OEC 18-5
*St. Français b. CA Villeneuvois 11-0
On garde les mêmes et on recom-
mence.,. parait devoir être le leit motiv
avec lequel il convient d'accueillir, à l'at-
teinte du point névralgique de la compé-
tition, l'énoncé du classement probable.
Cette année encore, peu ou pas de révé-
lations, car ,.à part le CS Vienne, qui s'im-
pose par fie magnifiques performances,
nçus retrouvons au palmarès des diverses
poules du championnat les habitués des
épreuves finales.
' Les vieux clubs sont toujours là. Grâce
à un rajeunissement sagement dosé, leurs
équipes profitent certes d'une ardeur jù-
vénile, mais cette fougue, parfois exces-
sive, est tempérée par la présence d'un
cadre de chevronnés de la compétition.
C'est ainsi que nous retrouvons,: se dé-
tachant selon nos prévisions': les grands
clubs maintes fois champions, les fina-
listes ou demi-finalistes qu'un manque de
chance ou de métier privèrent de l'hon-
neur suprême.
Telle est l'impression qui se. dégage de
cette cinquième journée, que les averses
quasi-générales ne parvinrent pas à
enlaidir, cependant qu'un jeu correct et
spectaculaire permettait la constitution
c!'Imposantes marques et ce; devant des
adversaires de choix.
♦ X
En poule A les Montferrandais, grâce
à l'accu plus incisive de leurs joueurs,
infirment notre pronostic en distançant
les Grenoblois par une marque Infime ;
le cran des Bortois, enlevant brillamment
leur match devant les ;< Généraux » déso-
rientés, est le résultàt d'un bel esprit
d'équipe, doublé de l'amour de la petite
patrie. Le style avec lequel les Corré-
ziens réalisèrent cette performance nous
explique les difficultés que trouvèrent
au ' pied 'les Orgues les grandes équipes
que le sort y délégua. Noblesse oblige,
explique clairement le triomphe du LOU
sur les San-Claudians.
Leader de la Poule B, je RC Narbon-
nais s'impose aujourd'hui par la qualité
d'un Jeu .nettement justifié par une
marque abondante, confirmant les quali-
tés d'un quinze trop mésestimé. Der-
rière les « Orange et Noir » Montaym-
nais,, Tàrbais et Bordelais ; succombèrent,
comme prévu, devant le trio: redoutable
que constituent les représentants de
Lézignan. Ageii et Toulouse.
Moins . heureux que leurs compatriotes,
les Olympiens Toulousains connurent
un sévèrent échec des Palois. cependant
que Béglais, Albigeois et jeunes Tarbais
disposaient assez aisément de leurs
camarades de la Poule C.
^ Le , clas.sem.ent jie la Poule D se con-
firme par les% brillants succès obtenus
par Biarrots et Stadistés Parisiens èn
forme ' parfaite, et Cela grâce au dévê-
loppement d'un jeu brillant et réalisa-
teur qui confirme les prétentions de ces'
deux équipes. Les Gujanais, par leur
souffle ét leur activité, obtinrent un
succès qui, malgré son étroitesse, con-
firme les qualités d'une équipe qu'ani-
me un. moral parfait ; par contre, les
Hendayais, en déplacement à Libourne.
éprouvèrent les conséquences du réveil
tardif des Aquitains. ;
Comme prévu, les qualités 'du rugby
catalan, permirent à l'USA Perpignanais
de compromettre le classement -des Sta-
distés Bordelais par une très nette vic-
toire ; cependant qu'un retour dange-
reux des Boucalais et des Bayonnais
laisse subsister, pour quelques jours
encore, les espoirs que les deux clubs
basques mettent sur leur classement
dans la Poule E.
Par une différence sensible, les Vien-
nois confirment leurs prétentions , aux
dépens des Carcassonnais, dont la saison
décevante facilite les ambitions des
Biterrois qui, par leur victoire sur Quil-
lan, peuvent briguer la seconde place de
la poule F ; classement pour lequel le
RC Toulonnais. après son succès sur le
Valence Sportif, témoigne une affection
particulière. —
E. Janson.
1 . (Lire les détails page 5
. 1 en rubrique. Rugby)
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»SC Bastidienne b. FC Lyon 3-1
.'AS Monaco b. Deportivo Bordeaux 6-2
. AB St-Etienne b. FC Hyères........, 5-0
La journée des matches nuls
Dix-sept matches furent joués, hier,
*0ur le Chatnpionnat de France profes-
sionnels et onze seulement donnèrent des
jéfcultats positifs.
.La majeure partie des rencontres don-
nèrent lieu à des matches sévèrement dis-
putés et, dans l'ensemble, les marques
Font très serrées.
De véritables surprises se produisirent,
l'Olympique Lillois ne put faire mieux que
match nul avec le FC Sochaux, le FC
Rouen dut partager les points avec le
Racing Club de Calais, et le FC Mulhouse
ne put prendre l'avantage sur l'US Tour-
«jnennoise. Or Lille, Rouen et Mulhouse
jouaient sur leur terrain ! Faut-il en
déduire que ces trois équipes sont en
baisse de forme ? Ce serait aller trop vite
en besogne. Nous pensons plutôt que la
lutte pour les points augmente considéra-
blement le désir de vaincre des formations
qui ne figurent pas en tête des classe-
ments, et que leurs adversaires sont non
seulement surpris, mais quelque peu
déroutés par une opposition qu'ils n'es-
comptaient pas aussi tenace.
Malgré Hitl et Kalmar, l'Excelsior n'a
pu faiie mieux que match nul avec un
FC Sète, dont l'attaque est démembrée par
les indisponibilités de Benouna et Cros,
blessés. Cependant l'Excelsior avait l'avan-
tage, hier, de jouer au stade du Crétinier !
L'Olympique de Marseille, qui battit le
S.C. Fives, a acquis deux points précieux
qui écartent les Fivois de leur chemin, et
leur permet de se placer au même niveau
que le FC Sète qui, cependant, a un
match de plus à jouer que son rival mar-
seillais.
On pensait généralement, qu'à Buffalo,
le Racing Club de Paris battrait le Stade
Rennais. Il n'en fut rien, l'équipe bre-
%aae>"Bte m r_qo ya de telle façon, qu'après
un match où son adversaire conduisit le
plus souvent les opérations, elle s'en
retourna à Rennes avec les points de la
victoire.
Au stade du Fort Carré. l'Antibes a
confirmé qu'il possédait la meilleure
équipe de la Côte d'Azur en battant l'AS
Cannes par 4 buts à 1, tandis qu'au.
Clapas l'OGC Nice, malgré une coura-
geuse défense, dut s'incliner devant les
sa Montpelliérains.
Le CA Paris avait battu le SC Nimes
tour la Coupe, mais hier, pour le cham-
pionnat, les Nimois infligèrent aux capis-
tes un sévère échec par 5 buts à 1.
Les matches nuls du FC Rouen et du
tC Mulhouse avec le RC Calais et l'US
Tourcoing ont bien fait l'affaire du Red
Star Olympique, qui battit le Club Fran-
çais. Le RSO est maintenant second à
un point du FC Rouen, mais Mulhouse
s un match de plus à jouer que ses deux
principaux adversaires, et Il peut encore
être « leader » du Groupe Nord,
Les matches nuls Amiens-Roubaix et
Eavre-US Suisse ont permis un regroupe-
ment dans le milieu du tableau, mais
Valenciennes. qui hier a battu St-Servan,
leste un concurrent dangereux pour les
quatre premiers.
Dans le groupe Sud, si les victoires
Se la Bastidienne et de Monaco sur Lyon
î? le Deportivo n'appellent pas de longs
commentaires, l'écrasement de Hyères par
l'AS St-Etienne parle fort en faveur de
l'équipe stéphanoise qui a confirmé
1 tnap-i Rtrn.1 sment son beau succès en
t Coupe, de France sur St-Servan. —
L. G.
I(lire les détails page 4 en rubrique Football) -
(Photo N.Y.T., cliché L'Auto).
IE ~l' MATCH RACING CLUB DE PARIE-STADE RENNAIS. A BUFFALO
Le gardien de but du Racing, Hid,eti, saute, mais trop tard, ; la balle
passe quand même
(Photo N.Y.T., cliché L'Auto).
ESCRIME
Schmetz, Godin et Bondoux
ont remporté
de belles victoires à Gênes
E. Gardère, Deydiès et Tournon battus
Gênes, 14 janvier. — La fête d'escrime
franco-italienne, organisée à l'Hôtel Mira-
mar, a obtenu un magnifique succès.
Les assauts se sont déroulés en présence
d'une assistance des plus brillantes. On
remarquait aux places d'honneur : MM.
François Pietri, ancien ministre, prési-
dent de la Fédération d'escrime fran-
çaise ; Mazzini, député, président de la
Fédération Italienne ; de Chambrun,
ambassadeur de France à Rome, etc...
Champions français et italiens furent
très applaudis.
Littéralement déchaîné, Schmetz a pris
un très net avantage sur le champion
d'Italie Riccardi battu par 12 touches
à 4.
En très belle forme également, le jeune
épéiste d'Arras Michel Godin surclassa
l'Italien Terracina par 10 à 4.
Enfin, René Bondoux. au cours d'un
match au fleuret d'une très belle facture,
prit l'avantage sur l'international italien
Saverio Ragno par 10 à 8.
Par contre, le champion de France
Edward Gardère fut battu au fleuret par
Guaragna, 10 à 7, et, âu sabre, nÓtiiè'
champion national Jean Tournon dut
s'incliner devant le jeune Italien Pihtori
par 10 à 5.
A l'épée, Visconti fut vainqueur de
Deydiès par 10 à 8.
Ciro Veratti devait rencontrer Jarricot
dans un match au fleuret, mais ce der-
nier étant absent, le tireur Italien sou-
tint un assaut académique très applaudi
contre le Français Lemoine.
Allô ! Allô !
Ifl ar moins 15 à Marseille, et ce n'est
pas une histoire de Marius ni
d'Olive. Ce sont les thermomètres qui
l'ont dit et l'on sait qu'un tel instrument
ne ment jamais. N'empêche qu'Olive
et Marius démarraient en beauté tous
les matins, avec leur... disons 10 CV
pour ne pas les désobliger, simplement
à cause de leur Zénith à starter.
boyau
& e BERGOUGNAN
est
le préféré
des coureurs
..
Le Téléphoniste.
AU POLYGONE DE VINCENNES
René Lécuron bat Rochard et Rérolle
et gagne le XVe Cross
des Champions de L'Auto
Cuzol « Petit Gars », Collet « Vétéran » et Le Bourlout « Populaire »
enlèvent les trois autres épreuves
Vraiment « populaire »...
L'arrivée de Lécuron
Un passage du Cross Populaire
(Photo NYT, cliché L'Auto.)
Malter et Le Bourlout
(Photo NYT, cliché L'Auto.)
C'est vraiment le cross « populaire »,
l'équipée innombrable, mais dépouillée de
prétention des modestes de l'athlétisme.
Et tout concourt à fixer cette idée d'hu-
milité : le cadre, ou plutôt l'absence de
cadre, le vestiaire, un cantonnement dans
(Photo NYT, cliché L'Auto.)
COLLET (COB)
vainqueur du Critérium des Vétérans
. (Photo NYT, cliché L'Auto.)
les communs d'une caserne ; le désert
de boue ceinturé d'arbres nus ; le ciel
lugubre et qui tantôt, s'effondrera en
rafales de pluie, et de vent ; la foule, sans
tribunes, ni musique, et qui dessine elle-
même le parcours rituel mieux que les
fanions détrempés.
Il n'y a rien que le cross. Quatre
épreuves en une : on vous dira tout à
l'heure la valeur du premier des « Petits
Gars » par rapport à celle du vainqueur
des inconnus ; on vous fera apprécier
l'effort du premier vétéran, si peu com-
parable à la lutte Lécuron-Rochard. Mais
à vrai dire il n'y a qu'une même épreuve
en quatre phases.
Parce qu'aussi c'est une épreuve spé-
ciale, unique. Elle ne ressemble ni aux
cross à grand spectacle des hippodromes,
ni aux « parcours variés » anglo-saxons.
C'est plat ; il n'y a pas un obstacle, rien
qui flatte ou qui décore ou qui seule-
ment entoure. Les connaisseurs trouvent
même que ce n'est pas du cross, ce qu'on
est convenu d'appeler « cross ».
Le « populaire » tire sa personnalité de
la boue et du sale temps : c'est le défilé
de mille. efforts ujiMèuye gluant,
mouvant et qui, sous le oattement de
pieds des gros pelotons, écume, gicle, de-
vient presque torrentiel. Il ne faut pas
chercher à sortir du lit de la rivière jaune.
Elle n'a point de berges : Là où le sol
n'a point été éprouvé par dix mille
battements de pieds, sous une fausse
croûte de cailloutis on sombre dans les
fondrières, on s'y enlise.
Par endroits, les pieds trouvent cepen-
dant l'étiage de ce courant de boue. Mais
alors le vent vous stoppe et vous englue
dans votre effort plus que cette boue
liquide. Et les rafales de pluie achèvent
une e/;/src[Mte Lessive de maillots maculés.
C'est 'écœurant ? Non, c'est... mettons
inouï. Cela provoque une émouvante
superposition de courages et de luttés :
sans parler des bagarres farouches entre
les champions, des rivalités entre les dix
meilleurs de chaque catégorie, entre les
hommes d'un même peloton, qui, après
avoir navigué de conserve voile « en cau-
sant » « pousseront » un coup désespéré
pour la cinquantième place, il y a la
guerre de la boue : elle aspire comme
une pieuvre ceux qui sont lourds, elle
déséquilibre les grands, ensevelit les
petits, submerge les traînards.
Et pourtant on court : les plus vail-
lants se manifestent, des rythmes de
foulée ou de souffle se retrouvent, les
styles surnagent : Rochard, enfoncé plus
haut que les chevilles, demeurait léger,
quasi sautillant; le genre bœuf au labour
de Rérolle s'en trouvait accentué et Lécu-
ron a réalisé, pour gagner, un beau long
sprint dé cinq 0% six cents mètres.
On est prévenu, averti ; c'est spécial,
c'est connu. Ce cross est comme un épi-
sode tragi-comique. dans une vie de
pédestrian ; il faut l'avoir au moins une
fois couru,
Alors, en avant dans la gadoue !
Des vénérables prenaient des airs
blasés comme s'ils en avaient vti*, bien
d'autres ; des moutards, avec des équi-
pements neufs, trop grands, entraient
dans la « bouillasse » avec des mimiques
de grognards. Plus de mille, comme un
seul homme.
On s'impatientait derrière les grilles
de la caserne, avant le départ : on avait
envie de montrer au peuple ce que sont
(Cliché L'Auto)
CUZOL (ASM)
gagnant du Cross des « Petits Gars »
(Cliché L'Auto)
des gars « pas dégonflés » et qui ne font
pas des choses banales.
Et l'on s'apercevait ensuite, dans cette
sorte de volupté tiède qui suit l'effort
accompli, enveloppés de sueur, de boue
figée et de légère lassitude, comme dans
un chaud vêtement, à soi seul, gagné,
conquis... qu'après tout ce n'était pas
si difficile que ça.
Max Blhan.
(Lire les détails page 5
en rubrique Croes-Country)
LES « COCOTTES » TRICOLORES
Les 28 avions de la Croisière africaine
atterriront, cet après-midi, au Bourget
Le Président de la République assistera à l'arrivée du général Vuillemin
et de ses compagnons, sur l'aérodrome parisien
Depuis mercredi dernier, les 28 avions
aux cocottes tricolores de la croisière afri-
caine étaient abrités, sur le terrain de
Mondésir, sous les hangars de l'école que
dirige le lieutenant-colonel Augereau. Les
équipages, égaillés dans la région pari-
sienne, se réuniront ce matin, comme sou-
vent ils le firent, au cours des deux mois
qui viennent de s'écouler, mais cela ne
sera pas pour s'envoler, lourdement char-
géis, vers une escale lointaine, au-dessus
de montagnes ou bien du bled, de la
brousse ou encore de la forêt équatoriale.
La croisière a pris fin, voici longtemps
déjà.
Et les équipages qui furent, à travers
le ciel d'Afrique, les envoyés aériens de
la métropole, ont été fêtés, depuis leur
retour en France, à Marseille et à Lyon.
Cela a permis de mettre au point les
manifestations dont nous avons donné le
programme et qui constitueront l'hom-
mage, non seulement de Paris, mais en-
core du pays tout entier.
Les équipages, groupés pour la dernière
fois dans la formation d'escadre s'envole-
ront, vérs midi, du terrain d'Etampes
pour l'ultime étape, celle qui les mènera
au Bourget. Ceux qui, des rives méditer-
ranéennes à celles du Niger, du Sénégal
et du Congo, reçurent tant de marques
de sympathie, au cours de leur Immense
randonnée, seront officiellement aujour-
d'hui les hôtes de la capitale.
Lorsque, escortés par trois escadres de
la base du Bourget-Dugny. lçb 28 équi-
pages de la croisière arriveront à 13 h. 45
(Photo N.Y.T., cliché L'Auto)
Le général VUILLEMIN
chef de la. Croisière africaine '
à l'aérodrome, après avoir traversé Paris
pendant la trêve de midi, une manifesta-
tion imposante se déroulera, en présence
de M. Albert Lebrun, Président de la Ré-
publique, entouré des présidents de la
Chambre et du Sénat et des membres du
gouvernement.
Le général Vuillemin, le chef presti-
gieux qui mena à bien la croisière dont
M. -Pierre Cot eut l'initiative, et ses
compagnons, seront présentés au chef de
l'Etat. La prise d'armes suivra au cours
de laquelle plusieurs des participants de
la croisière seront décorés, et. le général
Vuillemin recevra les insignes de grand-
croix de la Légion d'honneur.
Et puis, en cortège, les pilotes, naviga-
teurs, mécaniciens, se rendront du Bour-
get à l'Hôtel de Ville, où la municipalité
les recevra, avant que le cortège, reformé,
prenne la direction des Invalides où aura
lieu la dislocation.
La traversée de Paris par le cortège
automobile permettra à la foule d'applau-
dir à son tour les aviateurs qui, plus d'un
mois durant, furent les éléments discipli-
né" de l'escadre Vuillemin, de l'escadre
qui effectua avec une remarquable régu-
larité la mission dont elle était chargée :
accomplir, selon un programme et un ta-
bleau de marche 'déterminés, un voyage
de 25.090 kilomètres.
Et surtout, le peuple de Paris voudra
saluer ceux qui, sous le signe des cocottes
tricolores, marquèrent, en un vol précis,
la conquête définitive du, désert, l'hégé-
monie de l'Afrique française aux Immen-
ses possibilités. —
— G. F.
HIER, AU VEL' D'HIV'
Charles Pélissier
est champion d'hiver
des routiers
Nouvelle victoire d'Auguste Wambst.
Superbe rentrée d'Alfred Letourneur.
Chapalain de nouveau grand espoir
« Qui va à la chasse, dit la sagesse des
nations, perd sa place... »
Ce n'est pourtant pas la vérité pour Char-
les Pélissier qui, après avoir passé une
dizaine de jours à taquiner les lapins ter-
rés dans le domaine de . Laizeau. - est
revenu, hier, au Vél' d'Hiv', pour rempor-
ter, une étincelante victoire dans le Crité-
rium International d'Hiver des Routiers,
en battant des champions comme Guerra.
Binda, Ronsse. J.. Aerts et Archambaud,
dont le prestige n'est plus à vanter.
Victoire d'autant plus méritoire qu'elle
fut acquise malgré un rhume qui laissait
le « grand Chariot » fort inquiet avant
l'épreuve.
Sa victoire dans la manche derrière
motos fut la consécration d'une supério-
rité qui s'était manifestée dès le début de
la réunion, alors qu'il avait enlevé, après
une très belle lutte, l'individuelle.
Même dans la poursuite, qui pouvait
être considérée comme son , « point ' ftli-
ble », Charles se 'classant troisième" 'der-
rière les spécialistes Guerra et Archam-
baud, étonna plus d'uné personne.
Guerra, qui était favori, se défendit avec
courage et ne dut sa défaite qu'à la man-
che derrière motos où, malgré de beaux
efforts, il ne put Inquiéter Charles avec
qui il était alors ex œquo.
Quant à Jean Aerts, il sembla, ne pas
être en pleine forme. car il apparut qu'il
aurait dû bien mieux résister. Cependant
11 s'employa, comme c'est son habitude,
avec courage'et énergie.
On ne pourrait en dire autant de Binda
qui, lui aussi, n'était pas en bonne forme,
mais qui aurait dû courir avec un peu
plus de cœur.
Ronsse, qui remplaçait Leducq, fut à
la hauteur de la tâche et anima, par sa
persévérance, sa régularité et sa souplesse,
toutes les épreuves. Archambaud, lui. aussi, •
fit du mieux qu'il put, mais il fut nette-
ment dominé derrière motos, cependant
qu'il fit de belles poursuites, Sa défaite
extra-rapide en poursuite est excusable
car, hier, Learco Guerra fit merveille ; il
aurait fortement inquiété Richard s'il
avait dû courir contre lui. j
■x: ...
Tous les spectateurs attendaient avec
impatience l'exhibition de Letourneur der-
rière motos. Il faut dire tout de suite que
le « petit bonhomme » fut surprenant,
étonnant même.
(Lire la suite paya 1 j
en rubrique. Cyclisme) :
(Photo NYT, cliché L'Auto.)
'
--
ALLEZ CHARLOT , 4.
Ce- cri fuse de tous les coins du vélodrome, tandis que Chctrles Pélissier
marque d'es- potTtta
(Photo NYT, cliché L'Âulo-X
RUGBY NATIONAL
Les équipes aguerries
se sont imposées
devant les jeunes
*RC Narbonnais b. FC Oloronais 35-0
*Avir. Bayonnais b. FC Lourdais 22-0
*Biarritz 01. b. AS Soustonnaise 16-0
*Section Paloise b. Toulouse OEC 18-5
*St. Français b. CA Villeneuvois 11-0
On garde les mêmes et on recom-
mence.,. parait devoir être le leit motiv
avec lequel il convient d'accueillir, à l'at-
teinte du point névralgique de la compé-
tition, l'énoncé du classement probable.
Cette année encore, peu ou pas de révé-
lations, car ,.à part le CS Vienne, qui s'im-
pose par fie magnifiques performances,
nçus retrouvons au palmarès des diverses
poules du championnat les habitués des
épreuves finales.
' Les vieux clubs sont toujours là. Grâce
à un rajeunissement sagement dosé, leurs
équipes profitent certes d'une ardeur jù-
vénile, mais cette fougue, parfois exces-
sive, est tempérée par la présence d'un
cadre de chevronnés de la compétition.
C'est ainsi que nous retrouvons,: se dé-
tachant selon nos prévisions': les grands
clubs maintes fois champions, les fina-
listes ou demi-finalistes qu'un manque de
chance ou de métier privèrent de l'hon-
neur suprême.
Telle est l'impression qui se. dégage de
cette cinquième journée, que les averses
quasi-générales ne parvinrent pas à
enlaidir, cependant qu'un jeu correct et
spectaculaire permettait la constitution
c!'Imposantes marques et ce; devant des
adversaires de choix.
♦ X
En poule A les Montferrandais, grâce
à l'accu plus incisive de leurs joueurs,
infirment notre pronostic en distançant
les Grenoblois par une marque Infime ;
le cran des Bortois, enlevant brillamment
leur match devant les ;< Généraux » déso-
rientés, est le résultàt d'un bel esprit
d'équipe, doublé de l'amour de la petite
patrie. Le style avec lequel les Corré-
ziens réalisèrent cette performance nous
explique les difficultés que trouvèrent
au ' pied 'les Orgues les grandes équipes
que le sort y délégua. Noblesse oblige,
explique clairement le triomphe du LOU
sur les San-Claudians.
Leader de la Poule B, je RC Narbon-
nais s'impose aujourd'hui par la qualité
d'un Jeu .nettement justifié par une
marque abondante, confirmant les quali-
tés d'un quinze trop mésestimé. Der-
rière les « Orange et Noir » Montaym-
nais,, Tàrbais et Bordelais ; succombèrent,
comme prévu, devant le trio: redoutable
que constituent les représentants de
Lézignan. Ageii et Toulouse.
Moins . heureux que leurs compatriotes,
les Olympiens Toulousains connurent
un sévèrent échec des Palois. cependant
que Béglais, Albigeois et jeunes Tarbais
disposaient assez aisément de leurs
camarades de la Poule C.
^ Le , clas.sem.ent jie la Poule D se con-
firme par les% brillants succès obtenus
par Biarrots et Stadistés Parisiens èn
forme ' parfaite, et Cela grâce au dévê-
loppement d'un jeu brillant et réalisa-
teur qui confirme les prétentions de ces'
deux équipes. Les Gujanais, par leur
souffle ét leur activité, obtinrent un
succès qui, malgré son étroitesse, con-
firme les qualités d'une équipe qu'ani-
me un. moral parfait ; par contre, les
Hendayais, en déplacement à Libourne.
éprouvèrent les conséquences du réveil
tardif des Aquitains. ;
Comme prévu, les qualités 'du rugby
catalan, permirent à l'USA Perpignanais
de compromettre le classement -des Sta-
distés Bordelais par une très nette vic-
toire ; cependant qu'un retour dange-
reux des Boucalais et des Bayonnais
laisse subsister, pour quelques jours
encore, les espoirs que les deux clubs
basques mettent sur leur classement
dans la Poule E.
Par une différence sensible, les Vien-
nois confirment leurs prétentions , aux
dépens des Carcassonnais, dont la saison
décevante facilite les ambitions des
Biterrois qui, par leur victoire sur Quil-
lan, peuvent briguer la seconde place de
la poule F ; classement pour lequel le
RC Toulonnais. après son succès sur le
Valence Sportif, témoigne une affection
particulière. —
E. Janson.
1 . (Lire les détails page 5
. 1 en rubrique. Rugby)
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