Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1933-11-04
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 novembre 1933 04 novembre 1933
Description : 1933/11/04 (A34,N12012). 1933/11/04 (A34,N12012).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4634289r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/01/2017
L'Auto
'* 10. rue du Faubourg-Montmartre, PARIS '
( Provence... -49-14 Provence..... 90-37
Tél. I Provence... 53-82 Provence 64-15
f Provence... 90-36 Inter-Provence 218
Lignes réservées aux Petites Annonces
Provence : 90-34 — 90-35 — 56-33
Adresse Télégraphique: VÉLAU l-PAR/S
DEUX FILS SPÉCIAUX
DIRECTION :
Henri DESGRANGE, fondàteur
Maurice et Jacques GODDET
1 AUTOMOBILE, MOTOCYCLE AÉRONAUTIQUE, CYCLISME, BOXE, ATHLÉTISME, FOOTBALL, RUGBY, SPORTS D'HIVER ET TOUS AUTRES
348 Année — N° 12.012 — Quotidien
Samedi 4 Novembre 1933
- .. lAW'aVW^'VWVVVVWWV/VVVWV'tfWVWVV^
T «Oc= » ABONNEMENTS
Le no 25 cent. 3 6 mois i -an
Seine et Seine-et-Oise 21 fr. 42 fr. 80 fr.
Départements et Colonies... 22 fr 43 tr. 82 fr.
Belgique (francs belges) 130 fr.
Union postale.... 35 rr. 70 fr. 140fr.
a " ( Autres pays 50 fr. 100 fr. 200 fr.
On s'abonne dans tous les bureaux de poste
Compte chèques postaux 1154-58
LES GRANDS RAIDS DE L'AVIATION FRANÇAISE
Avant l'envol vers l'Afrique
de l'escadre du général Vuillemin
Lundi prochain, à l'aube, le signal du départ sera donné
de l'aérodrome d'Istres
Soixante hommes et trente avions participeront à la « Croisière Noire »...
Istres, 2 novembre. — Ils sont soixante
s a Istres et aux Martigues tout prêts
r le départ. Soixante qui vont chercher
i°venture... mais une aventure si mesurée,
•âDrévue, 81 soumise au calcul et l'étude
lu A sans rien perdre de son caractère ro-
0 antique, le danger y est réduit au_ mini-
1' La préparation du voyage a été faite
1 "un 6oin et une méthode qui font hon-
'*n r au général Vuillemin. C'est Vuillemin
peut l'appeler Vuillemin tout court.
ans on manquer à la courtoisie; c'est un pri-
(Photo N.Y.T., cliché L'Auto.)
Ile lieutenant-colonel GIRIER
fMI, des chefs de l'escadre Vuillemin
liège que tout le monde possède devant
js gens qui appartiennent plus ou moins à
'Histoire), c'est Vuillemin, dis-je, qui, as-
listc du colonel Bouscat, a tout étudié, tout
iesé, tout réduit en formules simples. Il
ésulte de son travail quelques minces
ahiers : «Consignes de vol », «Tableau de
arche technique », « Consignes relatives
ux séjours dans les escales », « Consignes
sdio-aériennes et radio-terrestres »... ail
ot?,l, quarante pages. C'est tout. Il ne man-
ue rien. Chaque pilote, chaque passager a
eçu ces documents dans une enveloppe en
toile cirée. Ajoutez à cela un carnet conte-
nant le plan de tous les terrains à escale,
et voilà toute la documentation nécessaire
aux équipages.
C'est simple, clair et net. Pas. de pape-
rasserie; pa.s de mots inutiles. Un chef, un
vrai chef, a marqué la chose de son em-
preinte.
Les consignes
Les consignes de départ et d'atterrissages
ont été fixées minutieusement. En cas d in-
cidents, de pannes, d'événements quelcon-
ques, tous les . gestes à faire, les règles à
observer, les signaux à donner, les mesures
à prendre, dépendent d'un processus simple
à l'extrême, mais rigide et rigoureux, et
d."nt le respect, en quelque sorte mécani-
que, doit suffire pour tirer d affaire les
équipages en péril.
Du premier coup de sifflet qui donnera
l'ordre de mettre les moteurs en marche,
le 6 novembre, ' jusqu'à l'atterrissage du
dernier appareil au même endroit quarante-
cinq jours plus tard, tout_ a été prévu...
même, si j'ose dire, l'imprévisible. Et ceci
fait le plus grand honneur à l'esprit de tra--
vail et de méthode des organisateurs.
L'entraînement
Une dizaine, de vols de formations, un
exercice de l'escadre entière,, des conféren-
ces sur la navigation aérienne, l'étude dé-
taillée des itinéraires ont complété la mise
au point des pilotas. Les départs et les
atterrissages groupés sont réaliste avec
une précision d'horlogerie. Il r.e faut que
trois minutes aux Quinze machines d'un
groupe pour 6e poser sur un terrain donné.
Le général se posé le premier... cent .quatre-
vingt secondes plus. tard, le quinzième ap-
pareil est au sol. Ceux qui croient tellement
à l'infériorité complète de notre aviation
sur les aviations étrangères pourront cons-
tater ici que, tout au moins pour le per-
sonnel, nous n'avons rien à envier à per-
sonne.
Les derniers jours avant le départ
Tant le monde est prêt. On tue le temps...
On /finit de compenser les compas. On relit
les/consignes. On part en permission saluer
legt parents et les amis... Pour le reste, on
déambule dans les rues d'Istres, la poitrine
ornée au-dessus des décorations, de la
4 triple cocotte », insigne des voyageurs.
Les avions de l'escadrille 'du général-por-
taient, pendant la guerre, peinte sur. le fu-
selage, comme marque distinctive, une co-
cotte en papier. Toute l'escadre de la croi-
sière noire part sous le signe blanc, bleu et
rouge de la cocotte en papiers Pour porter
sur la. vareuse, il a été fabriqué, spéciale-
ment un insigne émaillé : et tricolore. Quoi-
que le nombre des ayants dtoit soit de
soixante seulement, on- en a fabriqué cinq
cents... Il faut bien faire plaisir aux amis,'
et aux amies... Combien d'itgignés, déjà.
ont-ils été -offerte: à, la belle Màrinette. dont
la 6ôurbre attire, -en tout 'bien tout hon-
neur, les Dilates sentimentaux ' an cflafé du
XX" siècle à 2 —
D. P.
(Photo N.Y.T., cliché l'Auto.)
f s. :<•"
L'escadre Vuillemin s'envolera lundi pour la « Croisière Noire ». Voici, sur le terrain
d'Istres, trois pilotes : le lieutenant Garde, le capitaine Verhouter
et le lieutenant-colonel Bouscat.
LES CONCOURS DE « L'AUTO n
Lecteurs de Bourges
ce concours est pour vous
Il aura lieu demain dimanche,
de 10 heures à midi,
chez Narcy frères, place Gordaine.
Ce concours, qui remporta tant de succès
après de nos lecteurs et qui avait été in-
errompu pendant la saison d'été, reprend
■ partir de demain. Il aura lieu en principe
ous les 15 jours dans une ville différente.
C'est à Bourges qu'aura donc lieu de-
lain 5 novembre le concours :
Qui nous dira le premier ?
Nous poserons aux !eucteur.s de Bourges
les questions techniques assez difficultueu-
es, où ils pourront, par leurs réponses, dé-
loyer leurs connaissances, leurs souvenirs
t leur débrouillardise.
Les questions seront affichées demain di-
anche à partir de 10 heures, devant les
Magasins de
NARCY FRERES
correspondants de l'Auto
place Gordaine.
Les frères Narcy, nos correspondants à
Mrges, se sont mis aimablement à notre
isposition pour notre concours. Ils se tien-
ront à leur magasin de la place Gordaine
610 heures (ouverture du concours) à mi-
1 (fermeture du concours).
Les questions seront donc affichées à par-
r de 10 heures.
.Si, dans ce temps, un concurrent a ré-
ndu exactement aux questions posées, il
P' sera aussitôt remis le cadeau offert par
Aut»o : un stylo Kaol0 et un coffret denti-
r'œ, ]e tout d'une valeur de 100 francs.
, Chaque concurrent devra se présenter
d'aujourd'hui samedi à la main, et
e pourra. donner à. la fois qu'une solution.
nevra donner sa solution par écrit, en
0l?pant ses nom et adresse.
Si, à la fermeture du concours, à midi,
UcUQe solution exacte n'a été donnée, ]e
rlx sera, attribué au concurrent qui s'en
er& le plus rapproché. Aucune réponse ne
ourra être' envoyée par lettre pneumatique
lu télépbone.
TENNIS
« Coco » Gentien va faire
une tournée en Afrique du Sud
Londres, 3 novembre. — L'équipe de
111118 qui.se rendra en Afrique du Sud,
"' l'invitation de la fédération sud-afri-
de tennis, sera vraiment internatio-
lale.
Elle comprendra l'Espagnol Maier, l'Ir-
Ja®ais Rogers, le Français Gentien et l'An-
jS!s Tinkler, et sera sous la direction de
!l' Wallis Myers. '
CRAINTE MAL FONDEE
^ ntarcheur. — Lu type (jui vient de me
¡?!ser, fi IÚ est-ce?
c'J^a-ineur. — T'en fais pas. tZ est pas
trlt du la couTte, c'est un type qui fait le
monde à pied.,
UNE RESURRECTION
Humery, en forme parfaite
a nettement battu Orlandi
hier, à la Salle Wagram
Yvet a pris le meilleur sur Lecadre
Par deux fois, cette. huitaine, les pronos-
tiqueurs ont conn,u, à W,agram, l'amertume
d'un Waterloo. Lenglet prend son titre à
Griselle et Humery bâtonne Orlandi.
Pour le. coup, je m'en rapporte, à l'avenir,
au marc de café... '
LIJ victoire aux points du poulain de Des-
camps vaut bien plus, par la, façon dont
elle fut acquise, qu'un de ces knock-out. pa-
tliétiq,jes-, où l'on sait que la chance mêle
bien souvent son grain de soporifique.
Pas un seul des spectateurs qui ne re-
grette qu'¡'¡umerll' n'ait mis son adversaire
hors de citmbat. '
Le spectacle était trop beau; en effet, de
notre représentant, animé d'un souffle et
d'une ardeur inépuisables, poursuivant au-
tour du rinq, un champion quasi invaincu,
auquel chacun attribuait déjà la succes-
sion de Locatelli.
L'Ualicl'! était mené tambour battant, et
je qaç/c qu'il n'eut jamais sous les yeux
plus éblouissante démonstration : de la
« furia francese ».
, ; • (Lire la suite page 3 ;
en rubrique c Boje »)
1 LE « CAPITAINE » A EEONI SES TROUPES... ipiot. N.Y.T., cliché T.:Auto.)
1. Par ranq de taille, de gauche à droite : Charles Pélissier, Mithouard, Lapébie, Leducq, LeveZ et Louviot sont alignés
80U'8 l'œil du capitaine Speicher. La revue de détail va commencer, et déjà Leducq se fait remarquer par sa mauvaise
1 . tenue... Il va sûrement « écoper > do . huit foun.
, ... v - ■ ~,, 1 1 - ■ : 1 Il.~ ~ .~ 1 1 ~ -.{Lù® Aotra article pag. 3, rnbriqug CycJka*#-
CE SOIR, AU GALA DE GLACE DU PALAIS DES SPORTS
L'EXHIBITION DE SONJA HENIE
précédée de celles de Mme Clericetti, championne de France, et de Mlle Vaudecrane
POUR LE CHAMPIONNAT DE PARIS DE HOCKEY SUR GLACE
Diables de France contre Rapid de Paris
A 20 h. 45, en match préliminaire : A.C. Citroën contre Diables II
(Cliché L' Auto)
Le « trio infernal » (Ramsay, Morin, Antaya) sourit; quant à Sonja Hen£e!...
Le sourire de Sonja...
Sur la glace du temple de Grenelle, pa-
reille au marbre blanc de Paros, Sonja
Henie, ce soir, va faire un nouvel homo
mage de son art et de son sourire au public
parisien.
Hier, inlassable, solitairela divine pati-
neuse s'acharnait à cette ruée vers l'lm.
possible, enveloppée dans de prodigieux
tourbillons dont elle nous offrira la pri-
meur. Seule, elle souriait encore...
Le sourire de Sonja est illuminé dé
l'éclair de l'esprit. Il échappe à la volonté,
au calcul. à la convention. La grâce triom-
phe en lui de l'extrême rudesse de l'effort
musculaire. L'harmonie de l'âme victo-
rieuse s'élève des profondeurs vers ce cou-
ronnement.
Il faludrait analyser cette infinie réus-
site, où l'A rf et le Sport se rejoignent à
leurs sommets. Mais les exploits de Sonja
H enleEe se refusent à l'analyse. D'un seul
rJeste radieux, Sonja atteint les deux seu-
les certitudes immédiates, donj l'homme
a.it pu. faire l'expérience ; la force héroïque
et la beauté. Elle n'explique rien, elle fait
éprouver, elle suggère, elle impose.
Ici, le sourire de Sonja a son mystère,
'omme celui de la Monna de Léonard. —
Strauss.
Trident de flamme...
Le championnat, de Paris de hockey sur
,',o,ce- qui oppose ce- eoir au- Palais des
sports le Bapid de Paris et les Diables de
France, est illustré par la cc rentréé » d'une
vedette qui, depuis deux saisons, au tra-
vers des louanges et des reproches, n'a ja-
mais cessé de soulever l'intérêt, l'enthou- i
siasme ou la curiosité du public : Charles
Ramsay.
Aux côtés de deux brillantes « crosses »,
Morin et Antaya (celui-ci son coéquipier le
plus cher), Ramsay sera ce soir l'anima-
teur de la ligne d'attaque des Diables de
France. Le « trio infernal » enfin constitué,
semble prêt à se faire valoir comme la pre-
mière ligne d'avants française.
De ces trois crosses diaboliques (au sens
propre et -au figuré!), trident de flamme...
sportive, il semble à beaucoup de techni-
ciens avertis que le club de Ramsay doit
recueillir la victoire.
Pourtant, tous ne sont point de cet avis :
tel de Rauch, le capitaine des Temps homé-
riques du hockey français, qui nous confiait
hier matin, sa certitude de voir le Bapid
triompher. A l'appui de sa thèse, De Rauch
faisait valoir la valeur exceptionnelle du
« responsable » Morisson. La cohésion aus-
si de ces hockeyeurs (Hagnauer, Delesalle,
Basson) habitués à jouer ensemble sous les
couleurs du Stade avant d'avoir épousé le
destin du Rapid. Il y a Giddens aussi, le
fin, le rusé Giddens.
Nous apprenions hier soir que, devant la
menace de l'ardeur des Diables, Muller
avait décidé de renforcer la défense du Ba-
pid par Besson.
Cette mesure, sans doute utile, nous per-
met de prévoir la physionomie du matcb :
les Diables marqueront en force ; le Bapid
Sii échappées. Mais à qui les deux points
e.la victoire ? — R. S.
(Lire les détails paye 2
en rubrique Sports de Glace et de Neioe)
Allô ! Allô !
(J5 ait-on que M. Jean Camp, chef de
^ cabinet de M. Le Gorgeu, sous-se-
crétaire d'Etat à l'Education Physique,
est... un de nos anciens collaborateurs?
L'A tlto a publié, en effet, le 22 dé-
cembre igos, ici même dans cette ru-
brique des « Allô », un poème « noc-
turne » signé Jean-Camp.
1908 ! Un quart de siècle 1
^EDA solde actuellement des man- |
teaux imperméables et des manteaux
en cuir pour dames, hommes et enfants.
Pris exceptionnels. Vente au comptant.
LEDA, 5, rue. Drouot. :
Sous les perfectionnements de la tech- !
nique moderne sont réunis dans
le PNEU BERGOUGNAN
le pneu le plus sur
le plus résistant, le plus économique.
- Le Téléphoniste.
AUTOMOBILE
Le poids lourd Saurer
du raid Spidoléine
a déjà parcouru
40.000 kilomètres
(Cliché L' Auto)
Le camion Saurer-Diesel, de la Société Spidoléine, lors d'un court stationnement, place
de la Concorde, entre deux étapes. Hier, à midi, quarante mille kilomètres ont déjà été
parcourus, sous le contrôle de l'A.C.F. (Cliché L Autoj
La place de la Concorde, devant les lo-
caux de l'Automobile Club de France, pré-
sentait hier, de midi à midi 30, une ani-
mation inaccoutumée. Depuis plusieurs se-
maines en effet, un camion Sauter-Diesel
à 5 tonnes de charge utile poursuit, à coup
de longues étapes quotidiennes consécutives,
une performance absolument sans précé-
dent et qui démontre hautement les Qua-
lités exceptionnelles de la « Spidoléine t.
Nous étions conviés hier à l'occasion du
quarante millième kilomètre couvert; c'est
déjà le Tour du Globe.
Souhaitez-vous quelques précisions? Avec
ses cinq tonnes de charge utile, le Saurer
a couvert ses 40.000 kilomètres à plus de
5'2 de moyenne commerciale, c'est-à-dire
tous arrêts de ravitaillement compris.
L'huile « Spidoléine » est prise dans le ga-
rage sur la route ; et la consommation
d'huile contrôlée par un délégué officiel de
l'A.C.F. ressort à moins de 550 grammes
aux 100 kilomètres, résultat très remar-
quable qui démontre les qualités supérieures
d'un lubrifiant scientifiquement déterminé.
En ga.Boil, en consomme '28 litres aux 100
kilomètres. Certaines étapes ont un déve-
loppement de 700 kiloD1¿.tre.s: car, par une
hardie innovation, on ne se contente pas
de courir chaque fois la même étape.
C. Faroux.
[texte illisible]
VERS LA FIN DU CONFLIT FRANCO-BRITANNIQUE DE RUGBY
Aurons-nous un match France-Galles
le lundi de Pâques 1934 ?
Oui... si les émissaires secretsdu rugby gallois sont satisfaits
de leur prochaine visite en France
Si nous ne l'avons pas à Pâques...nous attendrons la Trinité !...
(De notre correspondant particulier)
Londres, 3 novembre (par téléphone).
— Le Comité du Pays de Galles de la
Rugby Union a siégé la nuit dernière
et a étudié le problème de la reprise des
relations avec la France.
Aucun communiqué officiel n'a été
publié. Néanmoins, nous avons pu re-
cueillir, par téléphone, à Cardiff, les
renseignements suivants qui, pour être
officieux, sont exacts en tous points :
«• La Welsh Rugby Union a décidé
d'envoyer en France une commission
d'enquête composée de quatre membres
et chargée d'examiner la situation ac-
tuelle du rugby français, tant du point
de vue de l'amateurisme que du point
de vue de la technique du jeu.
« Selon que cette commission d'en-
quête présentera un rapport satisfaisant
ou non, la reprise des matches de rugby
Galles-France aura ou n'aura pas lieu.
« Pour le cas où la commission d'en-
quête serait favorable, la Welsh Rugby
Union envisagerait la reprise pour Pâ-
ques 1934.
« L'Angleterre, l'Ecosse et l'Irlande
attendraient la décision du Pays de
Galles avant de donner une réponse à
la France.
cc L'Irlande paraît d'ores et déjà assez
bien disposée. L'Angleterre et l'Ecosse
gard¡t une stricte réserve. » — M enzies.
Jusques à quand...
Jusques à quand, Rugby Union, abuseras-
tu de notre patience ?
Car, enfin, ce n'est pas encore aujour-
d'hui — ce ne sera pas non plus demain —
que touchera au port le bateau aux voiles
légères sur lequel ton rigorisme et ton auto-
rité absolue ont embarqué les dirigeants du
rugby français... les dirigeants dévoués, res-
pectueux, complaisants et entièrement sou-
mis à ta dictature internationale.
Ils sont bien gentils, les Gallois, de
condescendre à faire ainsi le premier pas
et nous sommes très honorés : qu'ils le
sachent. Nous eussions été davantage « aux
anges » si messieurs les Anglais avaient
tiré les premiers... mais ne demandons pas
l'impossible à la fierté d'Albion.
Les Gallois, eux, sont plus près de l'en-
tente... Peut-être qu'ils ont besoin d'équi-
librer leur budget : ne soyons pas trop
surpris.
Mais, tout de même, que fait-on de la
forme dans tout ceci f
Une Commission d'enquête 1
Une de plus.
Quatre émissaires, vêtus d'un manteau
couleur de muraille et masqués du plus
strict incognito — comme il se doit dans
les opérettes — vont donc hanter nos ter-
rains de rugby.
Méfiez-vous, l'œil de Cardiff vous re-
garde !
Certes, dira le sage, si nous n'avions pas
commencé — si la F.F R. avait été plus
digne dans le passé, les brutalités, si elle avait tenu d l'œil les'
amateurs marrons — nous n'en serions pas
là où. nous sommes. Mais vains sont les
regrets stériles...
Pour l'heure, nos bons amis de l'Intel-
ligence Rugby Service vont se mettre au
travail : ils vont s'évertuer à savoir si le
(Photo Sport Général Agency, cliché L'Auto.)-
Le commiiidenr S.F. COOPPER
« émi.tue grim » de la Rugby Union,
trois-quart de Trou-sur-Aude ne touche pas
quelque menue monnaie d'un président trop
enthousiaste.
On va savoir — enfin — si notre rugby
est pur entre les purs et s'il n'y a plus un
seul joueur de France et de Navarre qui
passe à la caisse.
Parfait.
Mais, dites-moi, ne sommes-nous pas assez
grands pour enquêter nous-mêmes ? La fa-
meuse Commission de Discipline de Ut
P.P.B. nous parait être singulièrement sus-
pe.ctée pour qu'on vienne contrôler son tra-
vail et surveiller si ses assertions sont
exacte# [
Décidément, les Gallois n'y vont pas avee
le dos de la cuiller. Imaginez un peu la
« trompette -D de l'honorable commander
S.F. Coopper si une délégation de la F.F.R.
venait frapper à la porte de son châlet
de Twickenham, histoire de constater .. si
le rugby britannique est aussi bien en ordre
qu'on veut le dire .'
Mais il est écrit qu'en matière de rugby
le Français est un « bad boy > qu'il convient
de traiter comme un élève au cachot.
Alors...
Attendons les événements.
A partir d'aujourd'hui, l'Intelligence
Rugby Service déploie son activité chez
nous. Comme c'est agréable I
Il n'y a d'ailleurs aucune bonne raison
que cela cesse. Demain, l'Irlande nous dé-
pêchera quatre autres émissaires pour contrô-
ler la Commission galloise ; après-demain,
l'Ecosse contrôlera les dires de l'Irlande;
un jour — peut-être — le commander Coop-
per supervisera...
Quousque tandem ?...
Robert Perrier.
(Lire la suite paoe 5
en rubrique Rugby) .
LE FOOTBALL NATIONAL
Le « derby » lillois
sera le principal évent
de la journée de demain
A Sète, le Racing C. de Paris essaiera
de mettre le leader en échec
: Grande journée de championnat demain.
Tous les matches prévus au calendrier se-
, ront joués et parmi la liste des rencontres,
qui toutes ont leur importance, nombreux
sont les matches de tout premier ordre.
On ne peut, en effet, mettre sur pied un
match plus « excitant » que celui qui op-
posera, au stade Virnot, à Fives, l'Olympi-
que Lillois et le S.C. Fivois. Les deux
équipés sont, sans aucun doute, très près
l'une de l'autre et leur classement est si-
gnificatif en ce qui concerne leur valeur.
Fives est actuellement Eecond à 3 points
du F.C. Sète, mais avec deux matches. de
plus à jouer.
L'Olympique Lillois est également second,
mais il a joué un match de plus que Fives.
L'exposé de cette situation démontre nette-
ment combien est grand l'intérêt de la ren-
contre et étant donné la rivalité locale qui
existe entre les deux clubs lillois, il est.
certain que le match donnera lieu à une
lutta particulièrement sévère et pleine d'at-
trait.
Deux autres des rencontres de première
division, qui se produiront en province, re-
tiennent 1 attention. Ce ront celles de Sète
et. de Marseille.
En effet, le F.C. Sète et le Ra.cing Club
de Pa.r:s seront aux prises, au cours d'une
partie OlJ le onze 6ét.ois sera soumis à une
rude épreuve. De même que l'Olympique
Lillois et l'Antibes Football Club dispute-
ront un match 0\1 le football rude et pas-
sionné sera à l'honneur.
(Lire la suite page 5 en rubrique Football)
— Si j'ai bien compris. ce ballon de foot*
bail...
— C «st pour jouer au ping-pong. psr/fM-
toment, aVlie vos soi-disant baltes réfftetne»'
tair&s,« je-pape tout 5» t&mp* à c&té.
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348 Année — N° 12.012 — Quotidien
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LES GRANDS RAIDS DE L'AVIATION FRANÇAISE
Avant l'envol vers l'Afrique
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Lundi prochain, à l'aube, le signal du départ sera donné
de l'aérodrome d'Istres
Soixante hommes et trente avions participeront à la « Croisière Noire »...
Istres, 2 novembre. — Ils sont soixante
s a Istres et aux Martigues tout prêts
r le départ. Soixante qui vont chercher
i°venture... mais une aventure si mesurée,
•âDrévue, 81 soumise au calcul et l'étude
lu A sans rien perdre de son caractère ro-
0 antique, le danger y est réduit au_ mini-
1' La préparation du voyage a été faite
1 "un 6oin et une méthode qui font hon-
'*n r au général Vuillemin. C'est Vuillemin
peut l'appeler Vuillemin tout court.
ans on manquer à la courtoisie; c'est un pri-
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js gens qui appartiennent plus ou moins à
'Histoire), c'est Vuillemin, dis-je, qui, as-
listc du colonel Bouscat, a tout étudié, tout
iesé, tout réduit en formules simples. Il
ésulte de son travail quelques minces
ahiers : «Consignes de vol », «Tableau de
arche technique », « Consignes relatives
ux séjours dans les escales », « Consignes
sdio-aériennes et radio-terrestres »... ail
ot?,l, quarante pages. C'est tout. Il ne man-
ue rien. Chaque pilote, chaque passager a
eçu ces documents dans une enveloppe en
toile cirée. Ajoutez à cela un carnet conte-
nant le plan de tous les terrains à escale,
et voilà toute la documentation nécessaire
aux équipages.
C'est simple, clair et net. Pas. de pape-
rasserie; pa.s de mots inutiles. Un chef, un
vrai chef, a marqué la chose de son em-
preinte.
Les consignes
Les consignes de départ et d'atterrissages
ont été fixées minutieusement. En cas d in-
cidents, de pannes, d'événements quelcon-
ques, tous les . gestes à faire, les règles à
observer, les signaux à donner, les mesures
à prendre, dépendent d'un processus simple
à l'extrême, mais rigide et rigoureux, et
d."nt le respect, en quelque sorte mécani-
que, doit suffire pour tirer d affaire les
équipages en péril.
Du premier coup de sifflet qui donnera
l'ordre de mettre les moteurs en marche,
le 6 novembre, ' jusqu'à l'atterrissage du
dernier appareil au même endroit quarante-
cinq jours plus tard, tout_ a été prévu...
même, si j'ose dire, l'imprévisible. Et ceci
fait le plus grand honneur à l'esprit de tra--
vail et de méthode des organisateurs.
L'entraînement
Une dizaine, de vols de formations, un
exercice de l'escadre entière,, des conféren-
ces sur la navigation aérienne, l'étude dé-
taillée des itinéraires ont complété la mise
au point des pilotas. Les départs et les
atterrissages groupés sont réaliste avec
une précision d'horlogerie. Il r.e faut que
trois minutes aux Quinze machines d'un
groupe pour 6e poser sur un terrain donné.
Le général se posé le premier... cent .quatre-
vingt secondes plus. tard, le quinzième ap-
pareil est au sol. Ceux qui croient tellement
à l'infériorité complète de notre aviation
sur les aviations étrangères pourront cons-
tater ici que, tout au moins pour le per-
sonnel, nous n'avons rien à envier à per-
sonne.
Les derniers jours avant le départ
Tant le monde est prêt. On tue le temps...
On /finit de compenser les compas. On relit
les/consignes. On part en permission saluer
legt parents et les amis... Pour le reste, on
déambule dans les rues d'Istres, la poitrine
ornée au-dessus des décorations, de la
4 triple cocotte », insigne des voyageurs.
Les avions de l'escadrille 'du général-por-
taient, pendant la guerre, peinte sur. le fu-
selage, comme marque distinctive, une co-
cotte en papier. Toute l'escadre de la croi-
sière noire part sous le signe blanc, bleu et
rouge de la cocotte en papiers Pour porter
sur la. vareuse, il a été fabriqué, spéciale-
ment un insigne émaillé : et tricolore. Quoi-
que le nombre des ayants dtoit soit de
soixante seulement, on- en a fabriqué cinq
cents... Il faut bien faire plaisir aux amis,'
et aux amies... Combien d'itgignés, déjà.
ont-ils été -offerte: à, la belle Màrinette. dont
la 6ôurbre attire, -en tout 'bien tout hon-
neur, les Dilates sentimentaux ' an cflafé du
XX" siècle à 2 —
D. P.
(Photo N.Y.T., cliché l'Auto.)
f s. :<•"
L'escadre Vuillemin s'envolera lundi pour la « Croisière Noire ». Voici, sur le terrain
d'Istres, trois pilotes : le lieutenant Garde, le capitaine Verhouter
et le lieutenant-colonel Bouscat.
LES CONCOURS DE « L'AUTO n
Lecteurs de Bourges
ce concours est pour vous
Il aura lieu demain dimanche,
de 10 heures à midi,
chez Narcy frères, place Gordaine.
Ce concours, qui remporta tant de succès
après de nos lecteurs et qui avait été in-
errompu pendant la saison d'été, reprend
■ partir de demain. Il aura lieu en principe
ous les 15 jours dans une ville différente.
C'est à Bourges qu'aura donc lieu de-
lain 5 novembre le concours :
Qui nous dira le premier ?
Nous poserons aux !eucteur.s de Bourges
les questions techniques assez difficultueu-
es, où ils pourront, par leurs réponses, dé-
loyer leurs connaissances, leurs souvenirs
t leur débrouillardise.
Les questions seront affichées demain di-
anche à partir de 10 heures, devant les
Magasins de
NARCY FRERES
correspondants de l'Auto
place Gordaine.
Les frères Narcy, nos correspondants à
Mrges, se sont mis aimablement à notre
isposition pour notre concours. Ils se tien-
ront à leur magasin de la place Gordaine
610 heures (ouverture du concours) à mi-
1 (fermeture du concours).
Les questions seront donc affichées à par-
r de 10 heures.
.Si, dans ce temps, un concurrent a ré-
ndu exactement aux questions posées, il
P' sera aussitôt remis le cadeau offert par
Aut»o : un stylo Kaol0 et un coffret denti-
r'œ, ]e tout d'une valeur de 100 francs.
, Chaque concurrent devra se présenter
d'aujourd'hui samedi à la main, et
e pourra. donner à. la fois qu'une solution.
nevra donner sa solution par écrit, en
0l?pant ses nom et adresse.
Si, à la fermeture du concours, à midi,
UcUQe solution exacte n'a été donnée, ]e
rlx sera, attribué au concurrent qui s'en
er& le plus rapproché. Aucune réponse ne
ourra être' envoyée par lettre pneumatique
lu télépbone.
TENNIS
« Coco » Gentien va faire
une tournée en Afrique du Sud
Londres, 3 novembre. — L'équipe de
111118 qui.se rendra en Afrique du Sud,
"' l'invitation de la fédération sud-afri-
de tennis, sera vraiment internatio-
lale.
Elle comprendra l'Espagnol Maier, l'Ir-
Ja®ais Rogers, le Français Gentien et l'An-
jS!s Tinkler, et sera sous la direction de
!l' Wallis Myers. '
CRAINTE MAL FONDEE
^ ntarcheur. — Lu type (jui vient de me
¡?!ser, fi IÚ est-ce?
c'J^a-ineur. — T'en fais pas. tZ est pas
trlt du la couTte, c'est un type qui fait le
monde à pied.,
UNE RESURRECTION
Humery, en forme parfaite
a nettement battu Orlandi
hier, à la Salle Wagram
Yvet a pris le meilleur sur Lecadre
Par deux fois, cette. huitaine, les pronos-
tiqueurs ont conn,u, à W,agram, l'amertume
d'un Waterloo. Lenglet prend son titre à
Griselle et Humery bâtonne Orlandi.
Pour le. coup, je m'en rapporte, à l'avenir,
au marc de café... '
LIJ victoire aux points du poulain de Des-
camps vaut bien plus, par la, façon dont
elle fut acquise, qu'un de ces knock-out. pa-
tliétiq,jes-, où l'on sait que la chance mêle
bien souvent son grain de soporifique.
Pas un seul des spectateurs qui ne re-
grette qu'¡'¡umerll' n'ait mis son adversaire
hors de citmbat. '
Le spectacle était trop beau; en effet, de
notre représentant, animé d'un souffle et
d'une ardeur inépuisables, poursuivant au-
tour du rinq, un champion quasi invaincu,
auquel chacun attribuait déjà la succes-
sion de Locatelli.
L'Ualicl'! était mené tambour battant, et
je qaç/c qu'il n'eut jamais sous les yeux
plus éblouissante démonstration : de la
« furia francese ».
, ; • (Lire la suite page 3 ;
en rubrique c Boje »)
1 LE « CAPITAINE » A EEONI SES TROUPES... ipiot. N.Y.T., cliché T.:Auto.)
1. Par ranq de taille, de gauche à droite : Charles Pélissier, Mithouard, Lapébie, Leducq, LeveZ et Louviot sont alignés
80U'8 l'œil du capitaine Speicher. La revue de détail va commencer, et déjà Leducq se fait remarquer par sa mauvaise
1 . tenue... Il va sûrement « écoper > do . huit foun.
, ... v - ■ ~,, 1 1 - ■ : 1 Il.~ ~ .~ 1 1 ~ -.{Lù® Aotra article pag. 3, rnbriqug CycJka*#-
CE SOIR, AU GALA DE GLACE DU PALAIS DES SPORTS
L'EXHIBITION DE SONJA HENIE
précédée de celles de Mme Clericetti, championne de France, et de Mlle Vaudecrane
POUR LE CHAMPIONNAT DE PARIS DE HOCKEY SUR GLACE
Diables de France contre Rapid de Paris
A 20 h. 45, en match préliminaire : A.C. Citroën contre Diables II
(Cliché L' Auto)
Le « trio infernal » (Ramsay, Morin, Antaya) sourit; quant à Sonja Hen£e!...
Le sourire de Sonja...
Sur la glace du temple de Grenelle, pa-
reille au marbre blanc de Paros, Sonja
Henie, ce soir, va faire un nouvel homo
mage de son art et de son sourire au public
parisien.
Hier, inlassable, solitairela divine pati-
neuse s'acharnait à cette ruée vers l'lm.
possible, enveloppée dans de prodigieux
tourbillons dont elle nous offrira la pri-
meur. Seule, elle souriait encore...
Le sourire de Sonja est illuminé dé
l'éclair de l'esprit. Il échappe à la volonté,
au calcul. à la convention. La grâce triom-
phe en lui de l'extrême rudesse de l'effort
musculaire. L'harmonie de l'âme victo-
rieuse s'élève des profondeurs vers ce cou-
ronnement.
Il faludrait analyser cette infinie réus-
site, où l'A rf et le Sport se rejoignent à
leurs sommets. Mais les exploits de Sonja
H enleEe se refusent à l'analyse. D'un seul
rJeste radieux, Sonja atteint les deux seu-
les certitudes immédiates, donj l'homme
a.it pu. faire l'expérience ; la force héroïque
et la beauté. Elle n'explique rien, elle fait
éprouver, elle suggère, elle impose.
Ici, le sourire de Sonja a son mystère,
'omme celui de la Monna de Léonard. —
Strauss.
Trident de flamme...
Le championnat, de Paris de hockey sur
,',o,ce- qui oppose ce- eoir au- Palais des
sports le Bapid de Paris et les Diables de
France, est illustré par la cc rentréé » d'une
vedette qui, depuis deux saisons, au tra-
vers des louanges et des reproches, n'a ja-
mais cessé de soulever l'intérêt, l'enthou- i
siasme ou la curiosité du public : Charles
Ramsay.
Aux côtés de deux brillantes « crosses »,
Morin et Antaya (celui-ci son coéquipier le
plus cher), Ramsay sera ce soir l'anima-
teur de la ligne d'attaque des Diables de
France. Le « trio infernal » enfin constitué,
semble prêt à se faire valoir comme la pre-
mière ligne d'avants française.
De ces trois crosses diaboliques (au sens
propre et -au figuré!), trident de flamme...
sportive, il semble à beaucoup de techni-
ciens avertis que le club de Ramsay doit
recueillir la victoire.
Pourtant, tous ne sont point de cet avis :
tel de Rauch, le capitaine des Temps homé-
riques du hockey français, qui nous confiait
hier matin, sa certitude de voir le Bapid
triompher. A l'appui de sa thèse, De Rauch
faisait valoir la valeur exceptionnelle du
« responsable » Morisson. La cohésion aus-
si de ces hockeyeurs (Hagnauer, Delesalle,
Basson) habitués à jouer ensemble sous les
couleurs du Stade avant d'avoir épousé le
destin du Rapid. Il y a Giddens aussi, le
fin, le rusé Giddens.
Nous apprenions hier soir que, devant la
menace de l'ardeur des Diables, Muller
avait décidé de renforcer la défense du Ba-
pid par Besson.
Cette mesure, sans doute utile, nous per-
met de prévoir la physionomie du matcb :
les Diables marqueront en force ; le Bapid
Sii échappées. Mais à qui les deux points
e.la victoire ? — R. S.
(Lire les détails paye 2
en rubrique Sports de Glace et de Neioe)
Allô ! Allô !
(J5 ait-on que M. Jean Camp, chef de
^ cabinet de M. Le Gorgeu, sous-se-
crétaire d'Etat à l'Education Physique,
est... un de nos anciens collaborateurs?
L'A tlto a publié, en effet, le 22 dé-
cembre igos, ici même dans cette ru-
brique des « Allô », un poème « noc-
turne » signé Jean-Camp.
1908 ! Un quart de siècle 1
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AUTOMOBILE
Le poids lourd Saurer
du raid Spidoléine
a déjà parcouru
40.000 kilomètres
(Cliché L' Auto)
Le camion Saurer-Diesel, de la Société Spidoléine, lors d'un court stationnement, place
de la Concorde, entre deux étapes. Hier, à midi, quarante mille kilomètres ont déjà été
parcourus, sous le contrôle de l'A.C.F. (Cliché L Autoj
La place de la Concorde, devant les lo-
caux de l'Automobile Club de France, pré-
sentait hier, de midi à midi 30, une ani-
mation inaccoutumée. Depuis plusieurs se-
maines en effet, un camion Sauter-Diesel
à 5 tonnes de charge utile poursuit, à coup
de longues étapes quotidiennes consécutives,
une performance absolument sans précé-
dent et qui démontre hautement les Qua-
lités exceptionnelles de la « Spidoléine t.
Nous étions conviés hier à l'occasion du
quarante millième kilomètre couvert; c'est
déjà le Tour du Globe.
Souhaitez-vous quelques précisions? Avec
ses cinq tonnes de charge utile, le Saurer
a couvert ses 40.000 kilomètres à plus de
5'2 de moyenne commerciale, c'est-à-dire
tous arrêts de ravitaillement compris.
L'huile « Spidoléine » est prise dans le ga-
rage sur la route ; et la consommation
d'huile contrôlée par un délégué officiel de
l'A.C.F. ressort à moins de 550 grammes
aux 100 kilomètres, résultat très remar-
quable qui démontre les qualités supérieures
d'un lubrifiant scientifiquement déterminé.
En ga.Boil, en consomme '28 litres aux 100
kilomètres. Certaines étapes ont un déve-
loppement de 700 kiloD1¿.tre.s: car, par une
hardie innovation, on ne se contente pas
de courir chaque fois la même étape.
C. Faroux.
[texte illisible]
VERS LA FIN DU CONFLIT FRANCO-BRITANNIQUE DE RUGBY
Aurons-nous un match France-Galles
le lundi de Pâques 1934 ?
Oui... si les émissaires secretsdu rugby gallois sont satisfaits
de leur prochaine visite en France
Si nous ne l'avons pas à Pâques...nous attendrons la Trinité !...
(De notre correspondant particulier)
Londres, 3 novembre (par téléphone).
— Le Comité du Pays de Galles de la
Rugby Union a siégé la nuit dernière
et a étudié le problème de la reprise des
relations avec la France.
Aucun communiqué officiel n'a été
publié. Néanmoins, nous avons pu re-
cueillir, par téléphone, à Cardiff, les
renseignements suivants qui, pour être
officieux, sont exacts en tous points :
«• La Welsh Rugby Union a décidé
d'envoyer en France une commission
d'enquête composée de quatre membres
et chargée d'examiner la situation ac-
tuelle du rugby français, tant du point
de vue de l'amateurisme que du point
de vue de la technique du jeu.
« Selon que cette commission d'en-
quête présentera un rapport satisfaisant
ou non, la reprise des matches de rugby
Galles-France aura ou n'aura pas lieu.
« Pour le cas où la commission d'en-
quête serait favorable, la Welsh Rugby
Union envisagerait la reprise pour Pâ-
ques 1934.
« L'Angleterre, l'Ecosse et l'Irlande
attendraient la décision du Pays de
Galles avant de donner une réponse à
la France.
cc L'Irlande paraît d'ores et déjà assez
bien disposée. L'Angleterre et l'Ecosse
gard¡t une stricte réserve. » — M enzies.
Jusques à quand...
Jusques à quand, Rugby Union, abuseras-
tu de notre patience ?
Car, enfin, ce n'est pas encore aujour-
d'hui — ce ne sera pas non plus demain —
que touchera au port le bateau aux voiles
légères sur lequel ton rigorisme et ton auto-
rité absolue ont embarqué les dirigeants du
rugby français... les dirigeants dévoués, res-
pectueux, complaisants et entièrement sou-
mis à ta dictature internationale.
Ils sont bien gentils, les Gallois, de
condescendre à faire ainsi le premier pas
et nous sommes très honorés : qu'ils le
sachent. Nous eussions été davantage « aux
anges » si messieurs les Anglais avaient
tiré les premiers... mais ne demandons pas
l'impossible à la fierté d'Albion.
Les Gallois, eux, sont plus près de l'en-
tente... Peut-être qu'ils ont besoin d'équi-
librer leur budget : ne soyons pas trop
surpris.
Mais, tout de même, que fait-on de la
forme dans tout ceci f
Une Commission d'enquête 1
Une de plus.
Quatre émissaires, vêtus d'un manteau
couleur de muraille et masqués du plus
strict incognito — comme il se doit dans
les opérettes — vont donc hanter nos ter-
rains de rugby.
Méfiez-vous, l'œil de Cardiff vous re-
garde !
Certes, dira le sage, si nous n'avions pas
commencé — si la F.F R. avait été plus
digne dans le passé,
amateurs marrons — nous n'en serions pas
là où. nous sommes. Mais vains sont les
regrets stériles...
Pour l'heure, nos bons amis de l'Intel-
ligence Rugby Service vont se mettre au
travail : ils vont s'évertuer à savoir si le
(Photo Sport Général Agency, cliché L'Auto.)-
Le commiiidenr S.F. COOPPER
« émi.tue grim » de la Rugby Union,
trois-quart de Trou-sur-Aude ne touche pas
quelque menue monnaie d'un président trop
enthousiaste.
On va savoir — enfin — si notre rugby
est pur entre les purs et s'il n'y a plus un
seul joueur de France et de Navarre qui
passe à la caisse.
Parfait.
Mais, dites-moi, ne sommes-nous pas assez
grands pour enquêter nous-mêmes ? La fa-
meuse Commission de Discipline de Ut
P.P.B. nous parait être singulièrement sus-
pe.ctée pour qu'on vienne contrôler son tra-
vail et surveiller si ses assertions sont
exacte# [
Décidément, les Gallois n'y vont pas avee
le dos de la cuiller. Imaginez un peu la
« trompette -D de l'honorable commander
S.F. Coopper si une délégation de la F.F.R.
venait frapper à la porte de son châlet
de Twickenham, histoire de constater .. si
le rugby britannique est aussi bien en ordre
qu'on veut le dire .'
Mais il est écrit qu'en matière de rugby
le Français est un « bad boy > qu'il convient
de traiter comme un élève au cachot.
Alors...
Attendons les événements.
A partir d'aujourd'hui, l'Intelligence
Rugby Service déploie son activité chez
nous. Comme c'est agréable I
Il n'y a d'ailleurs aucune bonne raison
que cela cesse. Demain, l'Irlande nous dé-
pêchera quatre autres émissaires pour contrô-
ler la Commission galloise ; après-demain,
l'Ecosse contrôlera les dires de l'Irlande;
un jour — peut-être — le commander Coop-
per supervisera...
Quousque tandem ?...
Robert Perrier.
(Lire la suite paoe 5
en rubrique Rugby) .
LE FOOTBALL NATIONAL
Le « derby » lillois
sera le principal évent
de la journée de demain
A Sète, le Racing C. de Paris essaiera
de mettre le leader en échec
: Grande journée de championnat demain.
Tous les matches prévus au calendrier se-
, ront joués et parmi la liste des rencontres,
qui toutes ont leur importance, nombreux
sont les matches de tout premier ordre.
On ne peut, en effet, mettre sur pied un
match plus « excitant » que celui qui op-
posera, au stade Virnot, à Fives, l'Olympi-
que Lillois et le S.C. Fivois. Les deux
équipés sont, sans aucun doute, très près
l'une de l'autre et leur classement est si-
gnificatif en ce qui concerne leur valeur.
Fives est actuellement Eecond à 3 points
du F.C. Sète, mais avec deux matches. de
plus à jouer.
L'Olympique Lillois est également second,
mais il a joué un match de plus que Fives.
L'exposé de cette situation démontre nette-
ment combien est grand l'intérêt de la ren-
contre et étant donné la rivalité locale qui
existe entre les deux clubs lillois, il est.
certain que le match donnera lieu à une
lutta particulièrement sévère et pleine d'at-
trait.
Deux autres des rencontres de première
division, qui se produiront en province, re-
tiennent 1 attention. Ce ront celles de Sète
et. de Marseille.
En effet, le F.C. Sète et le Ra.cing Club
de Pa.r:s seront aux prises, au cours d'une
partie OlJ le onze 6ét.ois sera soumis à une
rude épreuve. De même que l'Olympique
Lillois et l'Antibes Football Club dispute-
ront un match 0\1 le football rude et pas-
sionné sera à l'honneur.
(Lire la suite page 5 en rubrique Football)
— Si j'ai bien compris. ce ballon de foot*
bail...
— C «st pour jouer au ping-pong. psr/fM-
toment, aVlie vos soi-disant baltes réfftetne»'
tair&s,« je-pape tout 5» t&mp* à c&té.
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