Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1933-09-14
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 septembre 1933 14 septembre 1933
Description : 1933/09/14 (A34,N11961). 1933/09/14 (A34,N11961).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4634238f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/01/2017
L'Auto
10/ rue du Faubourg-Montmartre, PARIS
/ t Provence... 49-14 Provence 90-37
Tél. | Provence... 53-82 Provence 64-15
f < Provence... 90-36 Inter-Provence 218
/ Lignes réservées aux Petites Annonces :
' Provence : 90-34 — 90-35 — 56-33
Adresse Télégraphique: VtLAUTO-PARIS
DEUX FILS SPËCIAUX
DIRECTION :
Henri r:)ESGRANGE, fondateur j
M,aurice et Jacques GODDET
AUTOMOBILE, MOTOCYCLE AÉRONAUTIQUE, CYCLISME, BOXE, ATHLÉTISME, FOOTBALL, RUGBY, SPORTS D'HIVER ET TOUS AUTRES
34e Année — N° 11.961 — Quotidien **.
Jeudi 14 Septembre 1933
r n 2 pr ABONNEMENTS
5 cent. 3 mois 6 mois la*
Seine et Seine-et-Oise '21 fr. 42 fr. 80 fh
Départements et Colonies... 22 fr 43 tr. 82 fr.
Belgique (francs belges) 130 fr.
firannor f Union postale. •.. 35 (r. 70 fr. 140fh 1
Étranger { Autres pays 50 fr. 100 fr. ' 200 fr.
On s'abonne dans tous les bureat:,x de poste
Compte chèques postaux 1154-58
LES CHRONIQUES DE « L'AUTO »
De la fillette à la quadrette
La Loire, élégamment paresseuse, dé-
foule la traîne moirée de sa robe royale
là travers les îles qui s'éventent de leurs
peupliers frémissants.
D'une coquetterie séculaire, les cha-
jteaux vérifient dans le mouvant miroir
isi leurs bonnets pointus restent bien
droits et si leurs collerettes de machi- ;
coulis sont empesées comme il convient.
La vigne accroche ses ceps vêtus
H'émeraude au flanc des côteaux acca-
blés de lumière. Pas un ne rompt l 'ali-
gnement. On dirait des gymnastes tout
prêts pour u.: mouvement d 'ensemble.
Les langues insatiables des grêves
H'or semblent vouloir lapper le peu
d'eau qui reste.
Des jeunes filles court vêtues, des
fieunes gens à silhouette sportive, des
enfants moulés en des maillots étince-
lants jouent sous le soleil, dans l'onde
et , sur le sable.
A l'abri des creux d'ombre, sur les
cives, devant les trous que les tourbil-
lons signalent comme des cibles, des
pêcheurs, avec une patience antique,
tendent une soie d'espérance, justifiée
soudain par un bloc d'argent qui ruis-
selle et scintille : rude chevesne, brème
(dodue ou gardon sémillant dont, à l'ins-
jtar des ongles de nos compagnes raffi-
nées, les arêtes sont teintes de rose.
C'est n'importe où, le long du vieux
dleuve'.""
Mais voici l'auberge parée de pam-
pres et dans son jardin, au milieu des
' ,torinelles, le jeu de boules, cuvette lisse,
tqui s'offre au doux crissement de la
boule de « fort »3 cerclée de fer.
Sur les tables que, jadis, on peignit
ien vert, les « fillettes » s'alignent, la
panse vide.
Les robustes et. gais lurons, I œil pé-
tillant comme le vin qu'ils boivent, le
centre débordant, énorme sous la che-
Smise blanche du dimanche, discutent
ides coups passés et à venir. ^
Ce n'est plus n'importe ou, c est
(l'Anjou.
Je suis Angevin.
J'aime les boules et je conserve un
culte au frais et franc vin blanc.
Voilà pourquoi j'ai pris grand plaisir,
l'autre dimanche, aux Championnats de
3'Union des Fédérations Boulistes, dans
l'admirable cadre de frondaisons et de
balustres qu'offre, à Niort, la place de
Ja Brèche.
Mais qu'il y a loin du jeu codifié par
Je s Lvonnais aux traditions si bon en-
fant de la boule angevine !
Non point que ce soit plus savant.
J'opine au contraire que le boulodrome
,à piste incurvée, unie comme la joue
id'une belle fille de chez nous, propose
A la boule cerclée, évidée sur un côté,
des finesses plus grandes et permet des
astuces insoupçonnées de ceux qui pra-
tiquent selon la méthode chère aux ri-
verains du Rhône.
Elle a pour elle, cette méthode,
d'exister, et, depuis la jument de Ro-
.land, c'est une qualité que l'on appré-
cie ; en outre, l'extrême simplicité du
fdécor qu'elle réclame permet une stan-
dardisation sans laquelle il ne saurait
être de compétitions nationales ; enfin
— et surtout — elle a discipliné les fi-
Le joueur de boutes était anarchiste
Il formait, jusqu'à présent, équipe
avec les amis rencontrés par hasard à
l'auberge dominicale. Il « tirait » ou se
« plaçait » selon sa fantaisie et termi-
nait la partie en un nombre de points
variable selor. le temps dont il disposait.
Il se contentait d'être le meilleur, ou
l'un des meilleurs joueurs de « chez la
Mère Marie » et parfois du village : Pel-
louailles, La Bohalle, Bouchemaine...
Cela lui procurait une g'oire toute lo-
cale et le simple — quoique fort_ agréa-
ble — avantage de boire « à l'œil ».
Fini tout cela 1 Le sport minotaure
a dévoré ces coutumes charmantes.
Les quadrettes, désbrmais,_ sont soi-
gneusement constituées au sein de clubs
étavés de statuts et fédérés par départe-
ment et groupés en une Union natio-
nale où règne un ordre rigoureux,
comme sur les terrains de jeu.
Le ventre, du coup, s'est fait plus dis-
cret. Sans doute se porte-t-il encore ;
mais il se tient convenablement, dans
la ceinture du pantalon. On voit même
des compétiteurs de valeur qui se per-
mettent d'être jeunes et sveltes sans
qu'on les traite de gamins et il existe
également des équipes de juniors où des
enfants, déjà, c( tirent » comme de vrais
petits hommes.
Les chemises se sont uniformisées.
Elles sont à col tenant et la quadrette
a sa couleur. Le canotier jauni, tout
doucement, s'efface devant la casquette
quand ce n'est pas devant la visière de
cellophane que Miss Helen Wills lança
sur les cours de tennis.
Et si l'on chopine pendant un grand
match, ce n'est, horresco referens,
qu'avec un pâle Vittef ou un triste
Vichy..
Et les dimensions des espaces de jeu
sont déterminées et le poids des boules
fixé par la Loi ... et l'on a vu des équi-
piers s'évanouir pour avoir participé à
- 1
de trop nombreuses parties du samedi
matin au dimanche soir, presque sans
prendre de sommeil...
Ça c'est du sport quand même, quoi
que l'on pense !
Je sais évidemment que, dans les con-
ditions normales de sa pratique, le jeu
de boules ne requiert pas une telle dé-
pense physique. Il suffit cependant,
pour mériter le nom de sport, qu'il de-
vienne parfois l'occasion de ce don com-
plet de soi : muscles et volonté.
Un grand souffle sportif anime, à
coup sûr, aujourd'hui, les boulistes. Ils
ont appris l'intérêt de la discipline, la
puissance d> l'équipe, le respect des dé-
cisions arbitrales, la valeur de la soli-
darité ; ils ont acquis l'esprit de compé-
tition.
Donc, même s'ils n'améliorent pas
leurs qualités athlétiques, — ce qui
reste à démontrer — ils développent
dans leur distraction favorite les plus
belles qualités du sportif, celles que nous
nous flattons de sans cesse vanter.
Oui, nous pouvons les aimer comme
des nôtres ces boulistes si sympathique-
rnent unis, calmes et Réfléchis, débon.
naires et pacifiques, qui savent aussi
conserver l'œil juste et ie bras ferme,
comme il se doit, alors même que les
ans s'accumulent sur eux.
GAUTIER-CHAUMET.
'^L'EMULATION DU TOUR DE FRANCE ~
— 4h 1 tient... bon sang... ti j'avais été un hommeae 11
. ~
- i
TENNIS
Quels sont les dix meilleurs
joueurs du monde ?
D'abord Crawford, puis Perry, puis Cochet...
(Cliché L'Auto)
De gauche à droite : Crawford, Perry, Cochet et Fines
Plus encore que les autres années, le
classement mondial de 1933 demande une
interprétation bien plutôt qu'un simple en-
registrement des résultats. Il est facile de
concevoir que les simples de la Coupe Davis
sont ..IBS matches autrement probants et si-
gnificatifs que telles finales de champion-
nats de villes d'eau. De même, dans la
Coupe Davis, le challenge-round est plus
important que la finale interzones et celle-ci
que les éliminatoires.
Après le challenge-round, l'épreuve la
plus importante est le championnat de Wim-
bledon que suivent le Championnat de
France, celui des Etats-Unis, ceux d'Alle-
magne et d'Australie.
Il paraît impossible de contester la pre-
mière place à Crawford. Champion d'Aus-
tralie, de France, de Grande-Bretagne, fi-
naliste du Championnat des Etats-Unis,
le titre mondial est sa propriété certaine.
Ensuite, il faut citer Perry. Celui-ci, battu
en France par Jiroh Satoh, à Wimbledon
par Farquh&rson, a progressivement amé-
lioré une forme qui a atteint son apogée
au moment de la finale interzones et du
challenge-round de la Coupe Davis. Il sem-
ble qu'il ait pu en maintenir id. perfection
jusqu'à maintenant puisqu'il vient d'enle-
ver le titre si envié des États-Unis.
Au troisième rang, Cochet. Ceux qui
croient à la valeur des situations acquises
pourront classer Vines avant lui. Mals, si
l'Américain battit notre champion, il n'en
demeure pas moins que celui-ci est parvenu
à vaincre Austin dans le challenge-round,
alors, que ce même Austin avait écrasé Vines
dans la finale interzones.
Derrière Cochet, nous trouvons Vines. Je
sais que beaucoup de critiques auront la ten-
tation naturelle de le placer plus loin, ce
qui est une opinion très facile à défendre.
Mais, encore une fois, les résultats doivent
être interprétés et non pas enregistrés dans
leur brutalité. Vines a joué de malheur en
1933. Il vaut certainement mieux que les
résultats qu'il obtint. Par ailleur,s, il était
à la première place à la fin de 1932; il con-
vient d'avoir une certaine considération pour
les gens en place... C'est là un argument
purement sentimental et que j'invoquerais
avec moins d'insistance si je n'étais persuadé
qu'en fait, sinon en théorie, Vines est bien
le quatrième joueur du monde et qu'il est
capable de battre tous ceux que je vain
citer après lui. Il ne faut pas perdre de
vue qu'à Wimbledon il ne fut battu que
très péniblement par Crawford, et que le
match qui les opposa fut de l'avis des vieux
habitués de l'endroit le plus beau qui se soit
jamais disputé sur le cours central du Ail
England Club.
Cinquième, Austin. Il a joué si rarement
qu'il compte peu de performances et peu de
contre-performances. Qui ne risque rien n'a
rien... Il a battu Vines, mais s'est fait
battre par Cochet et par Jiroh Satoh.
Ce dernier doit être sixième. Il a inter-
calé au milieu de magnifiques performances
des défaites assez surprenantes pour un
homme de sa classe. 11 parvint à battre
Crawford, mais se laissa bousculer par Mac
Grath. Il battit également Perry, et fut
demi-finaliste à Wimbledon. Le sixième
rang n'est pas pour lui une place de faveur;
il y a droit.
Septième, Shields. On ne peut faire moins
pour le vainqueur de Vines et d'Allison au
tournoi de Newport, et le demi-finaliste des
championnats d'Amérique.
Ensuite vient Stoeffen, également demi-
finaliste des championnats des Etats-Unis.
A noter à son sujet une défaite des mains
de Gentien, en Suisse.
Il semble que trois hommes peuvent, pour
le neuvième rang, apparaîtra ex aequo : Von
Cramm, Men^el et Nunoï.
Il est impossible de classer Borotra qui
n'a pas joué en simple, ni Allison qui ne
compte guère de résultats positifs.
Notre liste se présente donc comme suit :
1. Crawford, (Australie).
2. Perry (Grande-Bretagne).
3. Cochet (France).
4. Vines (Etats-Unis).
5. Austin (Grande-Bretagne).
6. Satoh (Japon).
7. Shields (Etats-Unis).
8. St-oeffen (Etats-Unis)..
9. Von Crarbm. ' ' :'"r" ptov"-*-»»»---
9. Menzel.
9. Nunoï.
La France ne compte qu'un représentant
dans cette liste, et à vrai dire, elle n'en
compte même aucun, puisque Cochet, passé
professionnel, n'a plus le droit d'y appa-
raître.
. Où donc est le temps où nous comptions
quatre hommes capables de briguer une place
sur cette glorieuse liste : Cochet, Lacoste,
Borotra, Brugnon et peut-être Bou&sus ?...
Didier Poulain.
PETITES COMPARAISONS
La signalisation routière
de France se classe
parmi les meilleures
du monde
« Les voyageurs étrangers qui se
déplacent sur les routes françaises
s'égarent rarement... »
... nous dit un touriste anglais.
On f;uit les efforts que font d'une part
les pouvoirs publics et de l'autre le grou-
. pement d'industriels intéressés* indirecte-
ment à la voirie routière, afin de perfec.
tionner les moyens de signalisation de notre
réseau routier.
11 était intéressant de comparer ce qui a
déjà été fait chez nous avec ce qui existe à
l'étranger. Un touriste anglais, qui vier-t
en France depuis de longues années et qui
connaît à fond tout le réseau routier, a bien-
voulu nous donner son opinion ;
Les routes anglaises
I « Les voyageurs étrangers qui se déplacent
sur les routes françaises s'égarent rarement,
nous dit-il. Il n'en est pas de même, hélas 1
dans certains autres pays, et notamment en
Angleterre. Chez vous, vos routes nationales
et de grande communication ont un numéro
d'ordre r,e dépassant pas deux chiffres, et
celui-ci' est le même d'un bout à l'autre. Si
l'on ignore le français, les chiffres, qui n'ont
pas de patrie, sont d'un précieux secours.
« Toutes vos bornes et vos panonceaux por-
tent le numéro 'de la route et c'est là un
moyen excellent de retrouver son chemin.
« En Angleterre, la classification des rou-
tes s'est faite au hasard et il n'est pas rare
de voir des numéros dépassant quatre chif-
fres. Or ceci ne serait rien si lesdits numéros
figuraient sur une borne ou ur.. panonceau
quelconque. Vous pouvez suivre de bout en
bout une route de grande communication
saLE! voir d'indications.
« Mieux ; il arrive souvent qu'une même
route change de numéro au bout de quel-
ques milles, à tel point qu'un étranger
voyageant par la route en Angleterre s'éga-
re,-a immanquablement. "
Les signalisations comparées
« Les villes et. villages ne sont pas plus
indiqués, ce qui n'est pas fait pour facili-
ter le 'repérage en cours de route.
: « L'Italie.! et l'Allemagne, qui ont corn.
pris tout eq qu'on est en droit d'attendre
du tourisme international, commencent à
suivre l'exemple de la France et , il L'est
pas rare de voir sur leurs routes des indi-
cations en plusieurs langues. Les îles de
Grande-Bretagne sont aussi intéressantes à
visiter que' d'autres lieux, mais tant qu'or-
ne songera plIf; à transformer nos ■ moyens
de signalisation routière, l'étranger recule-
ra devant les difficultés d'un voyage à
l'aveuglette.
« C'est pour cela que je me permets de
dire que votre signalisation routière, que je
.()oÍlna.is à fond, est la meilleure du monde
et qu'elle est un excellent argument pour le
triomphe de votre tourisme national. JI
Bappe!oTte Que toutes commu-nications
concernant le journal devront être adrttsêit
l 1 à M. le Directeur do l'Aoto,
LE SPORT CYCLISTE « AUX LAMPIONS »
Véritable " Revanche des As "
la 3e Coupe de France, ce soir, à Buffalo
met aux prises 9 champions derrière petites motos
Charles Pélissier, vainqueur du Critérium des As, contre Terreau, Georges
Wambst, Guimbretière, Van Rysselberghe, Maréchal, Le Calvez, Louviot
et Foucaux, sur 100 kilomètres
La période des vacances virtuellement, ter-
minée, la direction de Buffalo a songé très
heureusement à convoquer, pour ce soir, les
fidèles habitués des vélodromes parisiens, à
une nocturne de toute première actualité. 11
s'agit, en effet, on le sait, de la 3e Coupe
de France, doublée cette année de la « Re-
vanche des As », dont l'idée naquit du très
gros succès sportif remporté, le samedi
2 septembre dernier, par la nouvelle for-
mule du Critérium des As de Longchamp.
Il n'est pas douteux, en effet, que l'in-
troduction des motos commerciales comme
moyen d'entraînement, dans la grande et
populaire épreuve de Longchamp, ait rénové
ie Critérium des As, tout comme l'entraîne-
ment par motos commerciales a, depuis trois
ans, rénové complètement Bordeaux-Paris
Nous avons eu, il y a une dizaine de
jours, sur la piste circulaire de Long-
champ, la bataille la plus régulière - qu'il
fût possible d'imaginer, le service d'entraî-
nement ayant fonctionné à merveille et tout
le monde a applaudi à la belle et magni-
fique victoire remportée ce jour-là par Char-
les Pélissier.
Est-ce à dire que les partisans des adver-
saires malheureux du populaire « Chariot »
ont accepté la défaité" diflji'jirs favoris commè
définitive? Non pas... bien au contraire, 0.1
CHAR LES PELISSIER
vainqueur du Critérium des As
a invoqué, pour les uns. ou pour les autres,
l'excuse de l'inexpérience en raison de la
nouveauté de ce mode d'entraînement. On
a. parlé d'erreurs de braquets ; de manque
d'appréciation dans le dosage de l'effort...
Bref, d'un tas de raisons qui justifient plei-
nement l'intérêt de la belle épreuve à la-
quelle nous convie, ce soir, la direction de
Buffalo.
Les neuf concurrents
Neuf champions, on le sait, sont inscrits
pour cette 3e Coupe de France, alias « Re-
vanche des As », à disputer sur 100 km.
d'une seule traite, derrière les mêmes motos
commerciales qui servirent à Longchamp.
Et, circonstance particulière, nous verrons,
portés comme entraîneurs, la plupart des
entraîneurs qui opérèrent il y a douze jours,
dans le Critérium des As. Voici d'ailleurs,
rappelons-le, la liste des neuf concurrents,
avec l'indication de leurs entraîneurs :
Charles PELISSIER (Th. Wynsdau).
B. Van RYSSELBERGHE (Moreau). ;
Ernest TERREAU (Deliège).
Georges WtAMBST (Siterre).
Léon LE CALVEZ (H. Pélissier).
Ravmond LOUVIOT (Lallier).
Jean MARECHAL (Parisot).- ■ :
Marcel GUIMBRETIERE (Cha.rdon).
Camille FOUCAUX (Massicot).
Sur les neuf hommes ci-dessus, cinq ont
déjà gagné le Critérium des As : Charles
Pélissier en 1933. Terreau en 1932, Maré-
chal en 1931, Foucaux en 1930, Georges
Watnbst en 1929. Et avec eux : Van Rys-
selberghe, vainqueur de Bordeaux-Paris
1931, avec motos depuis Orléans; Léon Le
Calvez et Raymond Louviot, les deux vain-
queurs du Grand Prix des Nations; et en.
fin Marcel Guimbretière, l'officieux cham-
pion du monde de l'omnium, qui paraît bien
l'homme capable de mettre d'accord tous les
adversaires qu'on lui oppose aujourd'hui.
(Lire la suite paoe 2
en rubrique Cyclisme)
AUTOMOBILE
Le Congrès pour la sécurité
de la route aura lieu à Paris
les 5 6 et 7 octobre prochain
Le professeur Bordas, fondateur
nous donne les grandes lignes
du programme des travaux
Le Congrès pour la sécurité de la route,
fondé par les professeurs d'Arsonval, Bor-
das et M. Justin Godart, ancien minis-
tre, aura lieu à la Faculté de médecine,
les 5, 6 et 7 octobre. Nous avons déjà
donné les grandes idées qui ont contribué à
l'élaboration de ce congrès.
M. le professeur Bordas, secrétaire géné-
ral de l'Institut général psychologique,
président de la Société d'hygiène publique,
industrielle et sociale, a bien voulu nous
tracer les grandes lignes du programme
des travaux de ce congrès. „ .
Limitation des risques de la route
« Notre rôle essentiel, nous dit le profes-
seur Bordas, est de limiter les, risques, de
la route par d'élémentaires précautions mé-
dicales quant au permis de conduire déli-
vré aux usagers. I] est inadmissible qu'un
conducteur er. possession de vices psycho-
logiques ou de tares pathologiques qui peu-
vent être facilement décelés par un exa-
men rapide, puisse circuler sur la voie où
notre devoir est de défendre le public.
« Nous ne sommes pas contre l'automo-
bile... au contraire 1 Mon émic/ent" ami, le
professeur d'Arsonv.al n'était-il pas un de$
premiers automobilistes et se souvient-on
encore du premier' véhicule électrique issu
de son génie ? Non. Nous voulons au con-,
traire, dans ce congrès, réunir le maximum
de compétences et surtout 'désintéresséea.
« Des personnalités comme MM. Duma,-
nois, Le Gavriau, Petit, le colonel Nicol-
let, Boulloche, Monprofit, le - vicomte de
Rohan, etc..., sont autant d'assurances qui
font que nos travaux ne sont dirigés con-
tre qui que ce soit.
(Lire la 8uite page t
en rubrique Automobile)
BOXE
Barney Ross
conserve son titre mondial
des poids légers
New-York, 13 décembre. — Tony Canzo-
neri, cependant favori et en excellente con-
dition, n'a pu battre Barney Ross, cham-
pion du monde poids légers.
.Le match s'est disputé devant 40.000 spec-
tateurs et fut particulièrement sévère.
Le match eut lieu en quinze reprises.
Barney Ross s'assura l'avantage au cours
de chaque reprise, et la décision qui lui
conserva 60n titre était juste. Ross a con-
quis son titre il y a trois mois sur le même
Canzoneri.
Allô ! Allô !
propos du nouveau carburant.
<5* Une doléance qui vient plus parti-
culièrement des dames ; elles déplorent
de ne plus pouvoir enlever les taches en
se servant de l'essence de la voiture :
c'était si commode d'utiliser une partie
du contenu du réservoir pour faire des
nettoyages. Aujourd'hui, cette facilité
est supprimée.
13 obuste, souple, durab'e,
LE PNEU BERGOUGNAN
réunit tous les perfectionnements réali-
sés dans la fabrication du pneu et pro-
cure : confort, économie, sécurité.
1 " ~ I.,~11 1 . Le Téléphoniste. -
AVIATION
M. Pierre Cot
poursuivant sa mission
est arrivé à Kiew
à 4 h. 05 G.M.T.
Il arrivera à Moscou
probablement dans la soirée
On sait que M. Pierre Cot avait atterri
hier matin, à. Strasbourg, afin d'assister à
une prise d'armes à. l'occasion du change-
ment de garnison du 2e régiment d'aviation."
Parti de cette ville à 6 h. 48, il a atterri
à nouveau à Lwow à 11 h. 25. L'avion tri-
moteur piloté par Doret, après un rapide
ravitaillement, a repris son vol vers Kiew.
La réception à Lwow
M. Pierre Cot, le général Barès, M. Chau-
mié et toutes les autres personnalités de la
mission ont été salués à leur arrivée à
Lwow par M. Chastaud, consul de France;
au nom de l'ambassadeur de France, par le
général d'Arbonneau, attaché militaire fran-
çais et par les autorités polonaises.
Après un échange rapide de paroles ami.
cales, le ministre de l'Air et sa suite ont
repris l'air pour effectuer l'avant-dernière
étape de la mission.
L'arrivée à Kiew
Le ministère de l'Air nous informe que
M Pierre Cot, après avoir quitté Lwow à.
1:3 h. 55 (heure locale) a atterri à Kiew à
4 h. 05 G.M.T. soit 14 h., heure locale.
Il est vraisemblable que le Dewoitine par-
tira ce matin de Kiew et arrivera à Moscou
dans la soirée. 1 ;
TENNIS
Le match international
Espagne - France
commence demain à Biarritz
Biarritz. — Le match internations qui
opposera les équipes représentatives d'Espa-
gne et de France commencera demain ven-
dredi sur les, , cours du Parc des Sports
d'Aguilera, à Biarritz. Il se poursuivra
,samedi et prendra fin dimanche. Les deux
équipes auront la formation suivante :
France. — Simples : 1. Ch. Boussus;
2. Martin Legeav; 3. J. Lesueur; 4. P.
Landry. Rés. : J. Brugnon.
Doubles : 1. J. Borotra-J.Brugnon; 2.
Martin Legeay-J. Lesueur. Rés.: Ch. Bons-
sus.
Espagne. — Maier, Juanico, Durall et
Sindren.
De belles parties seront enregistrées au
cours de ce match, qui ne manquera pas
d'attirer la grande foule autour des cours
du Parc des Sports d'Aguilera. Et ce, grâce
à la présence de Jean Borotra, enfant du
pays. De plus, faisant équipe avec J. Bru-
gnon, les spectateurs pourront voir en
action ceux qui n'ont pas connu la défaite
cette saison.
L'équipe de France, parfaitement homo-
gène, doit l'emporter très facilement. Seul,
Maïer peut permettre à son équipe de mar-
quer quelques points.
(Photo N.Y.T. S.A., cliché L'Auto)
Les derniers essiiis de M aryse Hilsz avant son départ pour Tokio. Voici l'aviatrice
à son poste de pilotage. A droite : le mécanicien René Prax
DIMANCHE, A COLOMBES
Le match France-Allemagne
sera le grand événement
athlétique de l'année
La grande valeur
des champions allemands de concours
Le match France-Allemagne sera le grand
événement athlétique de l'annnée. Outre son
intérêt propre, il se complétera des mani-
festations classiques du XIIIe Meeting In-
tel national du Stade Français.
Cela revient à dire que, au cours du
même après-midi, le fidèle public de l'athlé-
1i18me assistera aux ébats de deux record-
men du monde : J.-E. Lovelock et H. Sie-
vert; de plusieurs finalistes olympiques :
Laborde, Syring, VVelscher, Wegener,
Hirschfeld, Weiman, Noël, Winter; de la
totalité des champions de France et d'Alle-
magne. Un tel programme se passe de
commentaires. *
Hans Sievert
Le chef de file de l'équipe teutonne, en
concours, n'est autre que le fameux Hans
Sievert, recordman du monde du Décathlon.
11 a réalisé, à Hambourg, il y a quelques
semaines, le total impressionnant de
8.467,62 pour les dix épreuves, alors que le
vainqueur olympique, l'Américain Bausch,
n'a pu mieux faire que 8.462,235. Voie;,
d'ailleurs, le tableau comparatif des perfor-
mances réussies par les trois derniers re-
çu: dmen mondiaux :
Epreuves Sievert Bausch Jarvinen
]O0 mètres 11 s. 4 11 s. 7 11 s. 1
400 mètres 52 s. 54 s. 2 50 6. 6
1.500 m.... 4m. 59s. 8 5m. 17s. 4m. 47s.
110 m^ h... 16 s. 2 16 s. 2 15 s. 7
Hauteur.... 1 m. 825 1 m. 70 1 m. 75
Longueur.. 7 m. 09 6 m. 95 7 m. »
Perche .... 3 m. 40 4 m..» 3 m. 60
Poids 14 m. 55 15 m. 32 13 m. 11
Disque .... 46 m. 66 44 m. 58 36 m. 80
Javelot .... 59 m. 58 61 m. 91 61 m. »
Total ........ 8.467,62 8.462,235 8.292,48
Sievert participera au lancement du poids
et du disque du match France-Allemagne.
Il est bon de rappeler qu'il est titulaire des
meilleures performances de l'année, en Alle-
magne. avec la bagatelle de 15 m. 89 au
poids et de 49 m. 32 au disque, ce dernier
jet constituant le nouveau record allemand.
Bornhoft, Long et Weiman
Avec Sievert, le lanceur de javelot Wei.
man s'est imposé comme le rival direct du
Finla.ndaia M. Jarvinen. Il a porté récem-
ment le record d'Allemagne de la spécialité
à 72 m. 50! Deux autres recordmen d'outre-
Rhin seront du déplacement : le sauteur en
hauteur Bornhoft, qui a franchi 1 m. 94,
et le sauteur en longueur Long, qui a
atteint 7 m. 65. Le simple énoncé de ces
performances situe la classe des hommes de
concours qui nous rendront visite... A tel
point que l'ex-recordman du monde Hirsch-
feld. qui lancera, pour la première fois COll-
tre la France, ne joue que les secondes
vedettes avec les sauteurs à la perche We-
gener et Muller, le spécialiste de la hauteur
Weinkoetz, celui de la longueur Biebach et
le lanceur de javelot Stock.
(Lire la suite page 5
en rubrique Athlétisme) j
LADOUMEGUE
au Ciné-L'Auto
Vous avez applaudi, samedi dernier, La-
doumègue dans son remarquable match
contre Pur je, vous avez admiré sa forme
splendide et la façon dont ce grand cham-
pion triompha..
Vous pourrez le voir de près dans toute
sa splendeur au Ciné-L'Auto, où sur
l'écran se déroule un magnifique film tourné
par lui et connu sous le nom de Le Mile.
Vous le verrez courir, s'entraîner et dans
son intimité, de cette façon vous le con-
naîtrez mieux et vous l'aimerez davantage.
Ne manquez donc pas de venir cette se-
main au Ciné-L'Auto, au Palais Berlitz,
31, boulevard des Italiens, pour applaudir
Ladoumègue et voir un programme splen-
dide d'actualités mondiales et de films
sportifs. 1
Ch. Saint Georges
LES CHAMPIONS CHEZ EUX .
Paulino 1 Elle peut l'amener son Paulino, maintenant... Il verra de quel boti
je me chaulle......
1 .~ .. 1 - - « 2 • • /
D'UN JOUR A L'AUTRE
Un vent nouveau !...
Que se passe-t-il ? Quel vent
MOUUeoM?... Quelle mouche dans
notre bol de lait ? Qui vient
ou quoi vient troubler. notre
quiétude ? Ou bien allons-nous
être comme la moribonde de
Rolla, qui :
Tressaillant, tout à coup, comme une femme
[enceinte,
Sentit bondir en elle un nouvel univers.
Mais, ne nous emballons pas; et voyons
sagement les petites choses de notre petit
monde avec le seul souci qu'on ne se moque
point trop des sportifs venus au sport, sur
llL bonne mine des... exécutants.
1° Le jour de l'arrivée du Tour de France
un quarteron d'As est chargé à bord d'une
automobile pour aller, le soir même, dis-
puter une course sur un vélodrome de pro-
vince ;
2° Invités à participer à une course sur
route point trop longue et pas trop difficile,
deux As du Tour de France réclament, en
partie liée, dix mille. francs, qu'ils obtien-
nent (l'union fait la forcel).
3° Un autre As du Tour de France, invité
à une nocturne, moyennant un cachet fixe
autant que royal, arrive bon dernier et...
avec le souri ile.
4° « Moi, dit cet autre As de la route,
je ne sais plus lequel entendre et. j'ai
soixante contrats bien et dûment signés
depuis l'arrivée du Tour jusqu'à fin octobre.
— Mais alors! comment faites-vous pour
vous entraîner ?
— Je ne m'entraîne pas et je dors dans
le train. »
5° « Comment votre saison est-elle or-
ganisée ?
— Vous voulez dire : mon année, répond
cette vedette. Voyez mon agenda ; j'ai, noc-
turnes comprises, 122 courses signées pour
12 mois. »-
6° « Si vous me pénalisez pour m'être
accroché à une voiture, dit cet autre grand
As, j'abandonne. »
Et le commissaire, toujours bon enfant,
lui t colle > 10 francs d'amende.
7° « Moi, dit cette autre étoile à quel-
qu'un que nous connaissons bien, je veux
un contrat de deux ans, à tant de courses
et à tant par course. »
Tout compte fait, il ne s'agit que d'un
demi-million 1
8° Celui-ci, qui supplie qu'on l'accepte
dans une course, déclare forfait le jour du
départ pour aller disputer une épreuve plus
rémunératrice.
90 Tout un lot de grands As est engagé
dans une nocturne à Bruxelles, et le len-
demain soir dans une autre nocturne à
Nice. Ils n'ont pas le temps matériel de
se rendre de Bruxelles à Nice, à moins
d'abandonner à Bruxelles dès les premiers
tours de piste.
Notre confrère Avocat, toujours plein d'hM-
mour, semble surpris d'un pareil état de
choses.
Il est vrai qUI- notre confrère Bénac, dans
un très noble article de Paris-soir, explique
pourquoi il n'engagea dans sa course ni
Guerra, ni Binda.
Soyons philosophes, en disant pour au-
jourd'hui que les coureurs auront bien fait
tout ce qu'il faut pour appeler une vigou-
reuse réaction, et du public, et des pouvoirs
sportifs, et de la presse.
Henri Desgrange.
POLITIQUE SPORTIVE
« Si la F.F.A. veut empêcher
Ladoumègue de courir
à Buffalo, qu'elle s'adresse
au C.N.S. »
... nous dit M. Léon Breton,
président de l'U.V.F.
Certains dirigeants de la F.F.A. se sont
étonnés qu'une demande d'interdiction de
la rencontre Làdoumègue-Purje au vélo-
drome Buffalo n'ait pas été faite auprès
de l'U.V.F., puisque ce vélodrome est affi-
lié à la Fédération cycliste française qui
fait partie, tout comme la Fédération
d'athlétisme, du Comité National des Sports.
Le bureau de la F.F.A., en la personne
de son secrétaire général, a été fort bien
inspire en ne suivant pas les dirigeants qui
entendent empêcher Ladoumègue de courir,
car l'U.V.F. n'aurait pu donner satisfac-
tion à la F.F.A.
Voici, en effet, ce que nous a déclaré
à ce sujet M. Léon Breton, président de
l'U.V.F. :
« Je ne puis que vous confirmer les dé-
clarations de M. Paul Rousseau. La F.F.A.
doit s'adresser .au C.N.S. • qui nous noti-
fiera le désir de la 'F.F.A. Mais il est bon
de rappeler que l'extension des pénalités
au sein du C.N.S. n'est plus automatique.
C'est, du reste, la.F.F.A. qui y a renoncé,
et qui a créé au sein du C.N.S. un groupe
affinitaire qui réunit trois ou quatre fédé-
rations .. >
1 « Pour ma part, je regrettè' fort qu'il
n'y ait pas plus d'entente sur ce point
entre les diverses fédérations qui com;-.-
sent le C.N.S., ainsi nous ne nous trouve-
rions pas en présence de situations . du
genre de celle signalée.
« En ce qui concerne le cas Ladoumè.
gue, nous ne pouvons rien en dehors du
C.N.S.; que la F.F.A. pose à nouveau la
question nous serons les premiers à .défen-
dre le point de vue de l'extension automa-
tiqu des pénalités, dont nous avons tou-
jours été partisan, à condition, bien en-
tendu, qu'il y ait réciprocité, ce qui n'est
pas actuellement le cas. »
Des déclarations qui précèdent, H ras-
sort que la F.F *A. serait fort mal_ venue
de vouloir mettre l'U.V.F. dans l'obliga-
tion d'interdire à Buffalo d'ouvrir seg por-
tes à, Ladoumègue.- Ajoutons que telle n aMt
pfh6 l'intention de la majorité des dirigesn®,
dâ la Hit tout est bien ainsi.-
— G. [illisible]
10/ rue du Faubourg-Montmartre, PARIS
/ t Provence... 49-14 Provence 90-37
Tél. | Provence... 53-82 Provence 64-15
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DIRECTION :
Henri r:)ESGRANGE, fondateur j
M,aurice et Jacques GODDET
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34e Année — N° 11.961 — Quotidien **.
Jeudi 14 Septembre 1933
r n 2 pr ABONNEMENTS
5 cent. 3 mois 6 mois la*
Seine et Seine-et-Oise '21 fr. 42 fr. 80 fh
Départements et Colonies... 22 fr 43 tr. 82 fr.
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Compte chèques postaux 1154-58
LES CHRONIQUES DE « L'AUTO »
De la fillette à la quadrette
La Loire, élégamment paresseuse, dé-
foule la traîne moirée de sa robe royale
là travers les îles qui s'éventent de leurs
peupliers frémissants.
D'une coquetterie séculaire, les cha-
jteaux vérifient dans le mouvant miroir
isi leurs bonnets pointus restent bien
droits et si leurs collerettes de machi- ;
coulis sont empesées comme il convient.
La vigne accroche ses ceps vêtus
H'émeraude au flanc des côteaux acca-
blés de lumière. Pas un ne rompt l 'ali-
gnement. On dirait des gymnastes tout
prêts pour u.: mouvement d 'ensemble.
Les langues insatiables des grêves
H'or semblent vouloir lapper le peu
d'eau qui reste.
Des jeunes filles court vêtues, des
fieunes gens à silhouette sportive, des
enfants moulés en des maillots étince-
lants jouent sous le soleil, dans l'onde
et , sur le sable.
A l'abri des creux d'ombre, sur les
cives, devant les trous que les tourbil-
lons signalent comme des cibles, des
pêcheurs, avec une patience antique,
tendent une soie d'espérance, justifiée
soudain par un bloc d'argent qui ruis-
selle et scintille : rude chevesne, brème
(dodue ou gardon sémillant dont, à l'ins-
jtar des ongles de nos compagnes raffi-
nées, les arêtes sont teintes de rose.
C'est n'importe où, le long du vieux
dleuve'.""
Mais voici l'auberge parée de pam-
pres et dans son jardin, au milieu des
' ,torinelles, le jeu de boules, cuvette lisse,
tqui s'offre au doux crissement de la
boule de « fort »3 cerclée de fer.
Sur les tables que, jadis, on peignit
ien vert, les « fillettes » s'alignent, la
panse vide.
Les robustes et. gais lurons, I œil pé-
tillant comme le vin qu'ils boivent, le
centre débordant, énorme sous la che-
Smise blanche du dimanche, discutent
ides coups passés et à venir. ^
Ce n'est plus n'importe ou, c est
(l'Anjou.
Je suis Angevin.
J'aime les boules et je conserve un
culte au frais et franc vin blanc.
Voilà pourquoi j'ai pris grand plaisir,
l'autre dimanche, aux Championnats de
3'Union des Fédérations Boulistes, dans
l'admirable cadre de frondaisons et de
balustres qu'offre, à Niort, la place de
Ja Brèche.
Mais qu'il y a loin du jeu codifié par
Je s Lvonnais aux traditions si bon en-
fant de la boule angevine !
Non point que ce soit plus savant.
J'opine au contraire que le boulodrome
,à piste incurvée, unie comme la joue
id'une belle fille de chez nous, propose
A la boule cerclée, évidée sur un côté,
des finesses plus grandes et permet des
astuces insoupçonnées de ceux qui pra-
tiquent selon la méthode chère aux ri-
verains du Rhône.
Elle a pour elle, cette méthode,
d'exister, et, depuis la jument de Ro-
.land, c'est une qualité que l'on appré-
cie ; en outre, l'extrême simplicité du
fdécor qu'elle réclame permet une stan-
dardisation sans laquelle il ne saurait
être de compétitions nationales ; enfin
— et surtout — elle a discipliné les fi-
Le joueur de boutes était anarchiste
Il formait, jusqu'à présent, équipe
avec les amis rencontrés par hasard à
l'auberge dominicale. Il « tirait » ou se
« plaçait » selon sa fantaisie et termi-
nait la partie en un nombre de points
variable selor. le temps dont il disposait.
Il se contentait d'être le meilleur, ou
l'un des meilleurs joueurs de « chez la
Mère Marie » et parfois du village : Pel-
louailles, La Bohalle, Bouchemaine...
Cela lui procurait une g'oire toute lo-
cale et le simple — quoique fort_ agréa-
ble — avantage de boire « à l'œil ».
Fini tout cela 1 Le sport minotaure
a dévoré ces coutumes charmantes.
Les quadrettes, désbrmais,_ sont soi-
gneusement constituées au sein de clubs
étavés de statuts et fédérés par départe-
ment et groupés en une Union natio-
nale où règne un ordre rigoureux,
comme sur les terrains de jeu.
Le ventre, du coup, s'est fait plus dis-
cret. Sans doute se porte-t-il encore ;
mais il se tient convenablement, dans
la ceinture du pantalon. On voit même
des compétiteurs de valeur qui se per-
mettent d'être jeunes et sveltes sans
qu'on les traite de gamins et il existe
également des équipes de juniors où des
enfants, déjà, c( tirent » comme de vrais
petits hommes.
Les chemises se sont uniformisées.
Elles sont à col tenant et la quadrette
a sa couleur. Le canotier jauni, tout
doucement, s'efface devant la casquette
quand ce n'est pas devant la visière de
cellophane que Miss Helen Wills lança
sur les cours de tennis.
Et si l'on chopine pendant un grand
match, ce n'est, horresco referens,
qu'avec un pâle Vittef ou un triste
Vichy..
Et les dimensions des espaces de jeu
sont déterminées et le poids des boules
fixé par la Loi ... et l'on a vu des équi-
piers s'évanouir pour avoir participé à
- 1
de trop nombreuses parties du samedi
matin au dimanche soir, presque sans
prendre de sommeil...
Ça c'est du sport quand même, quoi
que l'on pense !
Je sais évidemment que, dans les con-
ditions normales de sa pratique, le jeu
de boules ne requiert pas une telle dé-
pense physique. Il suffit cependant,
pour mériter le nom de sport, qu'il de-
vienne parfois l'occasion de ce don com-
plet de soi : muscles et volonté.
Un grand souffle sportif anime, à
coup sûr, aujourd'hui, les boulistes. Ils
ont appris l'intérêt de la discipline, la
puissance d> l'équipe, le respect des dé-
cisions arbitrales, la valeur de la soli-
darité ; ils ont acquis l'esprit de compé-
tition.
Donc, même s'ils n'améliorent pas
leurs qualités athlétiques, — ce qui
reste à démontrer — ils développent
dans leur distraction favorite les plus
belles qualités du sportif, celles que nous
nous flattons de sans cesse vanter.
Oui, nous pouvons les aimer comme
des nôtres ces boulistes si sympathique-
rnent unis, calmes et Réfléchis, débon.
naires et pacifiques, qui savent aussi
conserver l'œil juste et ie bras ferme,
comme il se doit, alors même que les
ans s'accumulent sur eux.
GAUTIER-CHAUMET.
'^L'EMULATION DU TOUR DE FRANCE ~
— 4h 1 tient... bon sang... ti j'avais été un hommeae 11
. ~
- i
TENNIS
Quels sont les dix meilleurs
joueurs du monde ?
D'abord Crawford, puis Perry, puis Cochet...
(Cliché L'Auto)
De gauche à droite : Crawford, Perry, Cochet et Fines
Plus encore que les autres années, le
classement mondial de 1933 demande une
interprétation bien plutôt qu'un simple en-
registrement des résultats. Il est facile de
concevoir que les simples de la Coupe Davis
sont ..IBS matches autrement probants et si-
gnificatifs que telles finales de champion-
nats de villes d'eau. De même, dans la
Coupe Davis, le challenge-round est plus
important que la finale interzones et celle-ci
que les éliminatoires.
Après le challenge-round, l'épreuve la
plus importante est le championnat de Wim-
bledon que suivent le Championnat de
France, celui des Etats-Unis, ceux d'Alle-
magne et d'Australie.
Il paraît impossible de contester la pre-
mière place à Crawford. Champion d'Aus-
tralie, de France, de Grande-Bretagne, fi-
naliste du Championnat des Etats-Unis,
le titre mondial est sa propriété certaine.
Ensuite, il faut citer Perry. Celui-ci, battu
en France par Jiroh Satoh, à Wimbledon
par Farquh&rson, a progressivement amé-
lioré une forme qui a atteint son apogée
au moment de la finale interzones et du
challenge-round de la Coupe Davis. Il sem-
ble qu'il ait pu en maintenir id. perfection
jusqu'à maintenant puisqu'il vient d'enle-
ver le titre si envié des États-Unis.
Au troisième rang, Cochet. Ceux qui
croient à la valeur des situations acquises
pourront classer Vines avant lui. Mals, si
l'Américain battit notre champion, il n'en
demeure pas moins que celui-ci est parvenu
à vaincre Austin dans le challenge-round,
alors, que ce même Austin avait écrasé Vines
dans la finale interzones.
Derrière Cochet, nous trouvons Vines. Je
sais que beaucoup de critiques auront la ten-
tation naturelle de le placer plus loin, ce
qui est une opinion très facile à défendre.
Mais, encore une fois, les résultats doivent
être interprétés et non pas enregistrés dans
leur brutalité. Vines a joué de malheur en
1933. Il vaut certainement mieux que les
résultats qu'il obtint. Par ailleur,s, il était
à la première place à la fin de 1932; il con-
vient d'avoir une certaine considération pour
les gens en place... C'est là un argument
purement sentimental et que j'invoquerais
avec moins d'insistance si je n'étais persuadé
qu'en fait, sinon en théorie, Vines est bien
le quatrième joueur du monde et qu'il est
capable de battre tous ceux que je vain
citer après lui. Il ne faut pas perdre de
vue qu'à Wimbledon il ne fut battu que
très péniblement par Crawford, et que le
match qui les opposa fut de l'avis des vieux
habitués de l'endroit le plus beau qui se soit
jamais disputé sur le cours central du Ail
England Club.
Cinquième, Austin. Il a joué si rarement
qu'il compte peu de performances et peu de
contre-performances. Qui ne risque rien n'a
rien... Il a battu Vines, mais s'est fait
battre par Cochet et par Jiroh Satoh.
Ce dernier doit être sixième. Il a inter-
calé au milieu de magnifiques performances
des défaites assez surprenantes pour un
homme de sa classe. 11 parvint à battre
Crawford, mais se laissa bousculer par Mac
Grath. Il battit également Perry, et fut
demi-finaliste à Wimbledon. Le sixième
rang n'est pas pour lui une place de faveur;
il y a droit.
Septième, Shields. On ne peut faire moins
pour le vainqueur de Vines et d'Allison au
tournoi de Newport, et le demi-finaliste des
championnats d'Amérique.
Ensuite vient Stoeffen, également demi-
finaliste des championnats des Etats-Unis.
A noter à son sujet une défaite des mains
de Gentien, en Suisse.
Il semble que trois hommes peuvent, pour
le neuvième rang, apparaîtra ex aequo : Von
Cramm, Men^el et Nunoï.
Il est impossible de classer Borotra qui
n'a pas joué en simple, ni Allison qui ne
compte guère de résultats positifs.
Notre liste se présente donc comme suit :
1. Crawford, (Australie).
2. Perry (Grande-Bretagne).
3. Cochet (France).
4. Vines (Etats-Unis).
5. Austin (Grande-Bretagne).
6. Satoh (Japon).
7. Shields (Etats-Unis).
8. St-oeffen (Etats-Unis)..
9. Von Crarbm. ' ' :'"r" ptov"-*-»»»---
9. Menzel.
9. Nunoï.
La France ne compte qu'un représentant
dans cette liste, et à vrai dire, elle n'en
compte même aucun, puisque Cochet, passé
professionnel, n'a plus le droit d'y appa-
raître.
. Où donc est le temps où nous comptions
quatre hommes capables de briguer une place
sur cette glorieuse liste : Cochet, Lacoste,
Borotra, Brugnon et peut-être Bou&sus ?...
Didier Poulain.
PETITES COMPARAISONS
La signalisation routière
de France se classe
parmi les meilleures
du monde
« Les voyageurs étrangers qui se
déplacent sur les routes françaises
s'égarent rarement... »
... nous dit un touriste anglais.
On f;uit les efforts que font d'une part
les pouvoirs publics et de l'autre le grou-
. pement d'industriels intéressés* indirecte-
ment à la voirie routière, afin de perfec.
tionner les moyens de signalisation de notre
réseau routier.
11 était intéressant de comparer ce qui a
déjà été fait chez nous avec ce qui existe à
l'étranger. Un touriste anglais, qui vier-t
en France depuis de longues années et qui
connaît à fond tout le réseau routier, a bien-
voulu nous donner son opinion ;
Les routes anglaises
I « Les voyageurs étrangers qui se déplacent
sur les routes françaises s'égarent rarement,
nous dit-il. Il n'en est pas de même, hélas 1
dans certains autres pays, et notamment en
Angleterre. Chez vous, vos routes nationales
et de grande communication ont un numéro
d'ordre r,e dépassant pas deux chiffres, et
celui-ci' est le même d'un bout à l'autre. Si
l'on ignore le français, les chiffres, qui n'ont
pas de patrie, sont d'un précieux secours.
« Toutes vos bornes et vos panonceaux por-
tent le numéro 'de la route et c'est là un
moyen excellent de retrouver son chemin.
« En Angleterre, la classification des rou-
tes s'est faite au hasard et il n'est pas rare
de voir des numéros dépassant quatre chif-
fres. Or ceci ne serait rien si lesdits numéros
figuraient sur une borne ou ur.. panonceau
quelconque. Vous pouvez suivre de bout en
bout une route de grande communication
saLE! voir d'indications.
« Mieux ; il arrive souvent qu'une même
route change de numéro au bout de quel-
ques milles, à tel point qu'un étranger
voyageant par la route en Angleterre s'éga-
re,-a immanquablement. "
Les signalisations comparées
« Les villes et. villages ne sont pas plus
indiqués, ce qui n'est pas fait pour facili-
ter le 'repérage en cours de route.
: « L'Italie.! et l'Allemagne, qui ont corn.
pris tout eq qu'on est en droit d'attendre
du tourisme international, commencent à
suivre l'exemple de la France et , il L'est
pas rare de voir sur leurs routes des indi-
cations en plusieurs langues. Les îles de
Grande-Bretagne sont aussi intéressantes à
visiter que' d'autres lieux, mais tant qu'or-
ne songera plIf; à transformer nos ■ moyens
de signalisation routière, l'étranger recule-
ra devant les difficultés d'un voyage à
l'aveuglette.
« C'est pour cela que je me permets de
dire que votre signalisation routière, que je
.()oÍlna.is à fond, est la meilleure du monde
et qu'elle est un excellent argument pour le
triomphe de votre tourisme national. JI
Bappe!oTte Que toutes commu-nications
concernant le journal devront être adrttsêit
l 1 à M. le Directeur do l'Aoto,
LE SPORT CYCLISTE « AUX LAMPIONS »
Véritable " Revanche des As "
la 3e Coupe de France, ce soir, à Buffalo
met aux prises 9 champions derrière petites motos
Charles Pélissier, vainqueur du Critérium des As, contre Terreau, Georges
Wambst, Guimbretière, Van Rysselberghe, Maréchal, Le Calvez, Louviot
et Foucaux, sur 100 kilomètres
La période des vacances virtuellement, ter-
minée, la direction de Buffalo a songé très
heureusement à convoquer, pour ce soir, les
fidèles habitués des vélodromes parisiens, à
une nocturne de toute première actualité. 11
s'agit, en effet, on le sait, de la 3e Coupe
de France, doublée cette année de la « Re-
vanche des As », dont l'idée naquit du très
gros succès sportif remporté, le samedi
2 septembre dernier, par la nouvelle for-
mule du Critérium des As de Longchamp.
Il n'est pas douteux, en effet, que l'in-
troduction des motos commerciales comme
moyen d'entraînement, dans la grande et
populaire épreuve de Longchamp, ait rénové
ie Critérium des As, tout comme l'entraîne-
ment par motos commerciales a, depuis trois
ans, rénové complètement Bordeaux-Paris
Nous avons eu, il y a une dizaine de
jours, sur la piste circulaire de Long-
champ, la bataille la plus régulière - qu'il
fût possible d'imaginer, le service d'entraî-
nement ayant fonctionné à merveille et tout
le monde a applaudi à la belle et magni-
fique victoire remportée ce jour-là par Char-
les Pélissier.
Est-ce à dire que les partisans des adver-
saires malheureux du populaire « Chariot »
ont accepté la défaité" diflji'jirs favoris commè
définitive? Non pas... bien au contraire, 0.1
CHAR LES PELISSIER
vainqueur du Critérium des As
a invoqué, pour les uns. ou pour les autres,
l'excuse de l'inexpérience en raison de la
nouveauté de ce mode d'entraînement. On
a. parlé d'erreurs de braquets ; de manque
d'appréciation dans le dosage de l'effort...
Bref, d'un tas de raisons qui justifient plei-
nement l'intérêt de la belle épreuve à la-
quelle nous convie, ce soir, la direction de
Buffalo.
Les neuf concurrents
Neuf champions, on le sait, sont inscrits
pour cette 3e Coupe de France, alias « Re-
vanche des As », à disputer sur 100 km.
d'une seule traite, derrière les mêmes motos
commerciales qui servirent à Longchamp.
Et, circonstance particulière, nous verrons,
portés comme entraîneurs, la plupart des
entraîneurs qui opérèrent il y a douze jours,
dans le Critérium des As. Voici d'ailleurs,
rappelons-le, la liste des neuf concurrents,
avec l'indication de leurs entraîneurs :
Charles PELISSIER (Th. Wynsdau).
B. Van RYSSELBERGHE (Moreau). ;
Ernest TERREAU (Deliège).
Georges WtAMBST (Siterre).
Léon LE CALVEZ (H. Pélissier).
Ravmond LOUVIOT (Lallier).
Jean MARECHAL (Parisot).- ■ :
Marcel GUIMBRETIERE (Cha.rdon).
Camille FOUCAUX (Massicot).
Sur les neuf hommes ci-dessus, cinq ont
déjà gagné le Critérium des As : Charles
Pélissier en 1933. Terreau en 1932, Maré-
chal en 1931, Foucaux en 1930, Georges
Watnbst en 1929. Et avec eux : Van Rys-
selberghe, vainqueur de Bordeaux-Paris
1931, avec motos depuis Orléans; Léon Le
Calvez et Raymond Louviot, les deux vain-
queurs du Grand Prix des Nations; et en.
fin Marcel Guimbretière, l'officieux cham-
pion du monde de l'omnium, qui paraît bien
l'homme capable de mettre d'accord tous les
adversaires qu'on lui oppose aujourd'hui.
(Lire la suite paoe 2
en rubrique Cyclisme)
AUTOMOBILE
Le Congrès pour la sécurité
de la route aura lieu à Paris
les 5 6 et 7 octobre prochain
Le professeur Bordas, fondateur
nous donne les grandes lignes
du programme des travaux
Le Congrès pour la sécurité de la route,
fondé par les professeurs d'Arsonval, Bor-
das et M. Justin Godart, ancien minis-
tre, aura lieu à la Faculté de médecine,
les 5, 6 et 7 octobre. Nous avons déjà
donné les grandes idées qui ont contribué à
l'élaboration de ce congrès.
M. le professeur Bordas, secrétaire géné-
ral de l'Institut général psychologique,
président de la Société d'hygiène publique,
industrielle et sociale, a bien voulu nous
tracer les grandes lignes du programme
des travaux de ce congrès. „ .
Limitation des risques de la route
« Notre rôle essentiel, nous dit le profes-
seur Bordas, est de limiter les, risques, de
la route par d'élémentaires précautions mé-
dicales quant au permis de conduire déli-
vré aux usagers. I] est inadmissible qu'un
conducteur er. possession de vices psycho-
logiques ou de tares pathologiques qui peu-
vent être facilement décelés par un exa-
men rapide, puisse circuler sur la voie où
notre devoir est de défendre le public.
« Nous ne sommes pas contre l'automo-
bile... au contraire 1 Mon émic/ent" ami, le
professeur d'Arsonv.al n'était-il pas un de$
premiers automobilistes et se souvient-on
encore du premier' véhicule électrique issu
de son génie ? Non. Nous voulons au con-,
traire, dans ce congrès, réunir le maximum
de compétences et surtout 'désintéresséea.
« Des personnalités comme MM. Duma,-
nois, Le Gavriau, Petit, le colonel Nicol-
let, Boulloche, Monprofit, le - vicomte de
Rohan, etc..., sont autant d'assurances qui
font que nos travaux ne sont dirigés con-
tre qui que ce soit.
(Lire la 8uite page t
en rubrique Automobile)
BOXE
Barney Ross
conserve son titre mondial
des poids légers
New-York, 13 décembre. — Tony Canzo-
neri, cependant favori et en excellente con-
dition, n'a pu battre Barney Ross, cham-
pion du monde poids légers.
.Le match s'est disputé devant 40.000 spec-
tateurs et fut particulièrement sévère.
Le match eut lieu en quinze reprises.
Barney Ross s'assura l'avantage au cours
de chaque reprise, et la décision qui lui
conserva 60n titre était juste. Ross a con-
quis son titre il y a trois mois sur le même
Canzoneri.
Allô ! Allô !
propos du nouveau carburant.
<5* Une doléance qui vient plus parti-
culièrement des dames ; elles déplorent
de ne plus pouvoir enlever les taches en
se servant de l'essence de la voiture :
c'était si commode d'utiliser une partie
du contenu du réservoir pour faire des
nettoyages. Aujourd'hui, cette facilité
est supprimée.
13 obuste, souple, durab'e,
LE PNEU BERGOUGNAN
réunit tous les perfectionnements réali-
sés dans la fabrication du pneu et pro-
cure : confort, économie, sécurité.
1 " ~ I.,~11 1 . Le Téléphoniste. -
AVIATION
M. Pierre Cot
poursuivant sa mission
est arrivé à Kiew
à 4 h. 05 G.M.T.
Il arrivera à Moscou
probablement dans la soirée
On sait que M. Pierre Cot avait atterri
hier matin, à. Strasbourg, afin d'assister à
une prise d'armes à. l'occasion du change-
ment de garnison du 2e régiment d'aviation."
Parti de cette ville à 6 h. 48, il a atterri
à nouveau à Lwow à 11 h. 25. L'avion tri-
moteur piloté par Doret, après un rapide
ravitaillement, a repris son vol vers Kiew.
La réception à Lwow
M. Pierre Cot, le général Barès, M. Chau-
mié et toutes les autres personnalités de la
mission ont été salués à leur arrivée à
Lwow par M. Chastaud, consul de France;
au nom de l'ambassadeur de France, par le
général d'Arbonneau, attaché militaire fran-
çais et par les autorités polonaises.
Après un échange rapide de paroles ami.
cales, le ministre de l'Air et sa suite ont
repris l'air pour effectuer l'avant-dernière
étape de la mission.
L'arrivée à Kiew
Le ministère de l'Air nous informe que
M Pierre Cot, après avoir quitté Lwow à.
1:3 h. 55 (heure locale) a atterri à Kiew à
4 h. 05 G.M.T. soit 14 h., heure locale.
Il est vraisemblable que le Dewoitine par-
tira ce matin de Kiew et arrivera à Moscou
dans la soirée. 1 ;
TENNIS
Le match international
Espagne - France
commence demain à Biarritz
Biarritz. — Le match internations qui
opposera les équipes représentatives d'Espa-
gne et de France commencera demain ven-
dredi sur les, , cours du Parc des Sports
d'Aguilera, à Biarritz. Il se poursuivra
,samedi et prendra fin dimanche. Les deux
équipes auront la formation suivante :
France. — Simples : 1. Ch. Boussus;
2. Martin Legeav; 3. J. Lesueur; 4. P.
Landry. Rés. : J. Brugnon.
Doubles : 1. J. Borotra-J.Brugnon; 2.
Martin Legeay-J. Lesueur. Rés.: Ch. Bons-
sus.
Espagne. — Maier, Juanico, Durall et
Sindren.
De belles parties seront enregistrées au
cours de ce match, qui ne manquera pas
d'attirer la grande foule autour des cours
du Parc des Sports d'Aguilera. Et ce, grâce
à la présence de Jean Borotra, enfant du
pays. De plus, faisant équipe avec J. Bru-
gnon, les spectateurs pourront voir en
action ceux qui n'ont pas connu la défaite
cette saison.
L'équipe de France, parfaitement homo-
gène, doit l'emporter très facilement. Seul,
Maïer peut permettre à son équipe de mar-
quer quelques points.
(Photo N.Y.T. S.A., cliché L'Auto)
Les derniers essiiis de M aryse Hilsz avant son départ pour Tokio. Voici l'aviatrice
à son poste de pilotage. A droite : le mécanicien René Prax
DIMANCHE, A COLOMBES
Le match France-Allemagne
sera le grand événement
athlétique de l'année
La grande valeur
des champions allemands de concours
Le match France-Allemagne sera le grand
événement athlétique de l'annnée. Outre son
intérêt propre, il se complétera des mani-
festations classiques du XIIIe Meeting In-
tel national du Stade Français.
Cela revient à dire que, au cours du
même après-midi, le fidèle public de l'athlé-
1i18me assistera aux ébats de deux record-
men du monde : J.-E. Lovelock et H. Sie-
vert; de plusieurs finalistes olympiques :
Laborde, Syring, VVelscher, Wegener,
Hirschfeld, Weiman, Noël, Winter; de la
totalité des champions de France et d'Alle-
magne. Un tel programme se passe de
commentaires. *
Hans Sievert
Le chef de file de l'équipe teutonne, en
concours, n'est autre que le fameux Hans
Sievert, recordman du monde du Décathlon.
11 a réalisé, à Hambourg, il y a quelques
semaines, le total impressionnant de
8.467,62 pour les dix épreuves, alors que le
vainqueur olympique, l'Américain Bausch,
n'a pu mieux faire que 8.462,235. Voie;,
d'ailleurs, le tableau comparatif des perfor-
mances réussies par les trois derniers re-
çu: dmen mondiaux :
Epreuves Sievert Bausch Jarvinen
]O0 mètres 11 s. 4 11 s. 7 11 s. 1
400 mètres 52 s. 54 s. 2 50 6. 6
1.500 m.... 4m. 59s. 8 5m. 17s. 4m. 47s.
110 m^ h... 16 s. 2 16 s. 2 15 s. 7
Hauteur.... 1 m. 825 1 m. 70 1 m. 75
Longueur.. 7 m. 09 6 m. 95 7 m. »
Perche .... 3 m. 40 4 m..» 3 m. 60
Poids 14 m. 55 15 m. 32 13 m. 11
Disque .... 46 m. 66 44 m. 58 36 m. 80
Javelot .... 59 m. 58 61 m. 91 61 m. »
Total ........ 8.467,62 8.462,235 8.292,48
Sievert participera au lancement du poids
et du disque du match France-Allemagne.
Il est bon de rappeler qu'il est titulaire des
meilleures performances de l'année, en Alle-
magne. avec la bagatelle de 15 m. 89 au
poids et de 49 m. 32 au disque, ce dernier
jet constituant le nouveau record allemand.
Bornhoft, Long et Weiman
Avec Sievert, le lanceur de javelot Wei.
man s'est imposé comme le rival direct du
Finla.ndaia M. Jarvinen. Il a porté récem-
ment le record d'Allemagne de la spécialité
à 72 m. 50! Deux autres recordmen d'outre-
Rhin seront du déplacement : le sauteur en
hauteur Bornhoft, qui a franchi 1 m. 94,
et le sauteur en longueur Long, qui a
atteint 7 m. 65. Le simple énoncé de ces
performances situe la classe des hommes de
concours qui nous rendront visite... A tel
point que l'ex-recordman du monde Hirsch-
feld. qui lancera, pour la première fois COll-
tre la France, ne joue que les secondes
vedettes avec les sauteurs à la perche We-
gener et Muller, le spécialiste de la hauteur
Weinkoetz, celui de la longueur Biebach et
le lanceur de javelot Stock.
(Lire la suite page 5
en rubrique Athlétisme) j
LADOUMEGUE
au Ciné-L'Auto
Vous avez applaudi, samedi dernier, La-
doumègue dans son remarquable match
contre Pur je, vous avez admiré sa forme
splendide et la façon dont ce grand cham-
pion triompha..
Vous pourrez le voir de près dans toute
sa splendeur au Ciné-L'Auto, où sur
l'écran se déroule un magnifique film tourné
par lui et connu sous le nom de Le Mile.
Vous le verrez courir, s'entraîner et dans
son intimité, de cette façon vous le con-
naîtrez mieux et vous l'aimerez davantage.
Ne manquez donc pas de venir cette se-
main au Ciné-L'Auto, au Palais Berlitz,
31, boulevard des Italiens, pour applaudir
Ladoumègue et voir un programme splen-
dide d'actualités mondiales et de films
sportifs. 1
Ch. Saint Georges
LES CHAMPIONS CHEZ EUX .
Paulino 1 Elle peut l'amener son Paulino, maintenant... Il verra de quel boti
je me chaulle......
1 .~ .. 1 - - « 2 • • /
D'UN JOUR A L'AUTRE
Un vent nouveau !...
Que se passe-t-il ? Quel vent
MOUUeoM?... Quelle mouche dans
notre bol de lait ? Qui vient
ou quoi vient troubler. notre
quiétude ? Ou bien allons-nous
être comme la moribonde de
Rolla, qui :
Tressaillant, tout à coup, comme une femme
[enceinte,
Sentit bondir en elle un nouvel univers.
Mais, ne nous emballons pas; et voyons
sagement les petites choses de notre petit
monde avec le seul souci qu'on ne se moque
point trop des sportifs venus au sport, sur
llL bonne mine des... exécutants.
1° Le jour de l'arrivée du Tour de France
un quarteron d'As est chargé à bord d'une
automobile pour aller, le soir même, dis-
puter une course sur un vélodrome de pro-
vince ;
2° Invités à participer à une course sur
route point trop longue et pas trop difficile,
deux As du Tour de France réclament, en
partie liée, dix mille. francs, qu'ils obtien-
nent (l'union fait la forcel).
3° Un autre As du Tour de France, invité
à une nocturne, moyennant un cachet fixe
autant que royal, arrive bon dernier et...
avec le souri ile.
4° « Moi, dit cet autre As de la route,
je ne sais plus lequel entendre et. j'ai
soixante contrats bien et dûment signés
depuis l'arrivée du Tour jusqu'à fin octobre.
— Mais alors! comment faites-vous pour
vous entraîner ?
— Je ne m'entraîne pas et je dors dans
le train. »
5° « Comment votre saison est-elle or-
ganisée ?
— Vous voulez dire : mon année, répond
cette vedette. Voyez mon agenda ; j'ai, noc-
turnes comprises, 122 courses signées pour
12 mois. »-
6° « Si vous me pénalisez pour m'être
accroché à une voiture, dit cet autre grand
As, j'abandonne. »
Et le commissaire, toujours bon enfant,
lui t colle > 10 francs d'amende.
7° « Moi, dit cette autre étoile à quel-
qu'un que nous connaissons bien, je veux
un contrat de deux ans, à tant de courses
et à tant par course. »
Tout compte fait, il ne s'agit que d'un
demi-million 1
8° Celui-ci, qui supplie qu'on l'accepte
dans une course, déclare forfait le jour du
départ pour aller disputer une épreuve plus
rémunératrice.
90 Tout un lot de grands As est engagé
dans une nocturne à Bruxelles, et le len-
demain soir dans une autre nocturne à
Nice. Ils n'ont pas le temps matériel de
se rendre de Bruxelles à Nice, à moins
d'abandonner à Bruxelles dès les premiers
tours de piste.
Notre confrère Avocat, toujours plein d'hM-
mour, semble surpris d'un pareil état de
choses.
Il est vrai qUI- notre confrère Bénac, dans
un très noble article de Paris-soir, explique
pourquoi il n'engagea dans sa course ni
Guerra, ni Binda.
Soyons philosophes, en disant pour au-
jourd'hui que les coureurs auront bien fait
tout ce qu'il faut pour appeler une vigou-
reuse réaction, et du public, et des pouvoirs
sportifs, et de la presse.
Henri Desgrange.
POLITIQUE SPORTIVE
« Si la F.F.A. veut empêcher
Ladoumègue de courir
à Buffalo, qu'elle s'adresse
au C.N.S. »
... nous dit M. Léon Breton,
président de l'U.V.F.
Certains dirigeants de la F.F.A. se sont
étonnés qu'une demande d'interdiction de
la rencontre Làdoumègue-Purje au vélo-
drome Buffalo n'ait pas été faite auprès
de l'U.V.F., puisque ce vélodrome est affi-
lié à la Fédération cycliste française qui
fait partie, tout comme la Fédération
d'athlétisme, du Comité National des Sports.
Le bureau de la F.F.A., en la personne
de son secrétaire général, a été fort bien
inspire en ne suivant pas les dirigeants qui
entendent empêcher Ladoumègue de courir,
car l'U.V.F. n'aurait pu donner satisfac-
tion à la F.F.A.
Voici, en effet, ce que nous a déclaré
à ce sujet M. Léon Breton, président de
l'U.V.F. :
« Je ne puis que vous confirmer les dé-
clarations de M. Paul Rousseau. La F.F.A.
doit s'adresser .au C.N.S. • qui nous noti-
fiera le désir de la 'F.F.A. Mais il est bon
de rappeler que l'extension des pénalités
au sein du C.N.S. n'est plus automatique.
C'est, du reste, la.F.F.A. qui y a renoncé,
et qui a créé au sein du C.N.S. un groupe
affinitaire qui réunit trois ou quatre fédé-
rations .. >
1 « Pour ma part, je regrettè' fort qu'il
n'y ait pas plus d'entente sur ce point
entre les diverses fédérations qui com;-.-
sent le C.N.S., ainsi nous ne nous trouve-
rions pas en présence de situations . du
genre de celle signalée.
« En ce qui concerne le cas Ladoumè.
gue, nous ne pouvons rien en dehors du
C.N.S.; que la F.F.A. pose à nouveau la
question nous serons les premiers à .défen-
dre le point de vue de l'extension automa-
tiqu des pénalités, dont nous avons tou-
jours été partisan, à condition, bien en-
tendu, qu'il y ait réciprocité, ce qui n'est
pas actuellement le cas. »
Des déclarations qui précèdent, H ras-
sort que la F.F *A. serait fort mal_ venue
de vouloir mettre l'U.V.F. dans l'obliga-
tion d'interdire à Buffalo d'ouvrir seg por-
tes à, Ladoumègue.- Ajoutons que telle n aMt
pfh6 l'intention de la majorité des dirigesn®,
dâ la Hit tout est bien ainsi.-
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