Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-09-16
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 16 septembre 1931 16 septembre 1931
Description : 1931/09/16 (A32,N11232). 1931/09/16 (A32,N11232).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4633507m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/12/2016
L'Auto
/ Rédaction, Administration, Publicité r •«
10, rue du Faubourg-Montmartre, PARtS
TÉLÉPHONE
Pr „„.»'' ... 49.'14 Prowmce.... 90-37
^nce! .... 53-82 \ Provence...' 64-15.,
provence....... .. 90-36 1 Inter-Provenca 218
provenco 90-34 j . Lignes réserves
provence......., i aux édites Annonças
provence...
Adresse Télégraphique . Véîauto-Paris s
DEUX FrLS SPÉCIAUX -
v " Directeur :
Henri DESGRANGE
AUTOMOBILE, AÉRONAUTIQUE, CYCLISME, BOXE, ATHLÉTISME & TOUS LES SPORTS
' Le numéro : 25 centimes v
BELGIQUE t 30 centimes
32e ANNEE - N° 11.232 -- QUOTIDIEN
Mercredi 16 Septembre 1931
ABONNEMENTS
8 mois 6 mots I an
Seine et Seïn&.et-Oise..... 21 fr. 42 fr. SOfr.
Départements et Colonies. 22 fr. 43 fr. 82 fr.
Belgique (francs belges) 130 fr.
Étranger i Union postale 35 fr. 70 fr. 140 fr.
6 f Autres pays.. 50 fr. 100 fr. 200 fr.
On s'abonne dans tous les bureaux de poste
Compte chèques postaux 1154-58
LES CONTES DE « L'AUTO »
Rien qu'en paraissant
" C'était, l'autre soir, i Sai:..-Tropé*.
\TMÇ nous promenions, après le dîner,
' fur le joli qua) d'où . nous fàiseient
Par SJ¡" lâ-bal-;, les feux de Sainte-Maxime
Je delà haubans --et agrès des yachts
plaisance amaJ ."l'es. ; , ,
Beaucoup de monde, naturelleiiient.
Tout le Montparnasse sympathique ; et
J aussi une foule pittoresque de gens du
marins et filles, commerçants dont
on 'ne sa't, au fond, ce qu'il- pensent
j ides étrangers. ^ ; _
■ Tout-à-coup, il y eut un remous. Des
; Poassants coururent ; des femmes piail-
| i iifent. Nous hâtâmes nous-mêmes le
';*oas curieux de tout ce qui peut être
•1 incident ou événement de vacances. Et
i R ce qui suit se succéda à une v tesse de
[ 1 kaléidoscope.
r'1' ** Nous vîmes un gamin dé dix-sept ans,
-un garçon du port, qui pleurait. Il avait
le visage tuméfié, ayant reçu un coup
de poing de brute. Nous le plaignions.
i Quelqu'un nous cria : « C est le plus
! sale voyou du pays ! » Surgit^ un gail-
i lard énorme, à face bestiale, à cou de
taureau. (Et, de vrai, on l'appelait le
Taureau). Il s'élança sur le galopin.
Nous crûmes qu'il allait l'achever... Pas
du tout 1 Il voulait le défendre. Il l'em-
poigna comme un joujou, le chargea sur
f" | ses robustes épaules, ne fit ni Line ni
deux, s'engagea sur la planche qui re.
liait le quai à un vieux bateau. Main-
tenant, isolé à bord — i'autre ayant re-
gagné le sol — l'adolescent gémissait.
Brusquement, il se dressa sous la lune,
dépouilla, d'un tournemain ses vête-
ments, se jeta à l'eau... Il y eut un cri
d'épouvante dans l'assistance. Mais Je
Taureau lui tendait la main, l'aidait à
remonter sur le bord..., puis le rempor-
tait sur le bateau, l'y ligotait... Et ve-
nait le rejoindre un acolyte au front
bas : la Vache ! Et il était flagrant que
la Vache et le Taureau étaient abomi-
nablement soûls.
*%
Sur quoi, , ces deux herbivores de se
mettre à injurier compendieusement les
gens présents. On comprenait qu'il leur
ressortait une vieillè haine accumulée
contre les « richards », les 1 « profi.
teurs » venus coloniser leur pays. Nous
tous, les étrangers de tous poils, nous
en prenions pour notre grade. J 'avoue
qu'un frisson d'agacement commençait
à nous courir au bout des doigts.
Surtout à mon ami Le Bret, l'ex-pilier
dè mêlée international, que tous nos lec-
teurs connaissent ! Sa taille, sa répu-
tation, le prestige dont ii jouissait de
par ses exploits sportifs depuis son arri-
vée à Saint-Tropez, tout cela faisait
qu'inconsciemment nous avions tous eu
A nous grouper en reculant à- mesure
qu'avançaient le Taureau .et la Vacher.
de telle sorte que,, maintenàri,t, Le Bret
se trouvait au premier rang.
Il avait les bras croisés sur sa vaste
poÍtÍine. Tête nue, col échancré, il re-
gardait — avec mépris — les deux sau-
vages qui l'insultaient, et qui, s'étant
saisis de longues perches, dont un tas
gisait sur le quai, commençaient de les
faire tournoyer autour de leur tête...
pour faire place nette !
Le Bret allait-il être frô'é ? Touché,
blessé? Affront qu'il ne pourrait to-
lérer 1 Qui le forcerait à intervenir !
Et je sentais si bien ce qui se passait
dans son cerveau 1
« Ma renommée athlétique !... Je m'y
dois. Je ne peux pas me « dégonfler » !
De vrai, je ne crains , pas ces poivrots !
J'ai connu les avants d'Ecosse ; j'ai
boxé avec Herzovitch... Oui 1 Seule-
ment, des apaches pareils 1 C'est le
surin, c'est le rigolo qu'ils sortent vite...
Pas... rigolo 1 »
En tout cas, sa simple contenance im-
posait aux deux forbans, qui ne fai-
saient pas un pas de plus, continuaient
de manier leurs perches... à distance
respectueuse... Cependant, voulant un
succès, voilà nos gaillards qui dessinent
une raie par terre, en demi-cercle, et
le Taureau qui crie :
« Le premier qui franchit, cette ligne,
je le brûle ! »
| Il porte la main à sa poche, où il y a
i peut-être un . revolver. Et Le Bret, qui
Npcnse à sa petite Marcelle, ne bouge pas.
* **#
C'est alors...
., C'est 'Stators que, de la pénombre, de
- utre extrémité du quai, surgit, devant
p palpitante, une silhouette...
form\fv/Ue 1 homme d'une stature
comme UTne porte, à
côté de ? oui e Taureau et Le Bret pa-
raient mS enfants. Et l'air si paisible,
nature' anqullle s'avance, et, d'un pas de
Promeneur ' comme distraitement, fran.
ch;/ la ligne de séparation.
l'ineonn!^** J'ai beau remarquer que
àiuS so. a du ventre. Son geste, son
des Ipectateurs, soutenus par le - chuchotement
tion telle c, UrS' Produisent une sensa-
"e.. que, piteux/ le Taureau
et la Vache décampent sans demander
leur reste...
Nous courons au survenant. On l'ac-
clame. Il 'emble surpris. Je m'ap-
proche... Je reconnais... qui ? Mais oui,
c'est André Berly, le Fatty ' français,
la vedette du cinéma — et du théâtre!
Il me demande :
« Qu'est-ce qu'ils ont à pousser des
cris comme ça ? Il
Je lui dis :
(t Mais, mon vieux, votre courage!...
Epatant ! Ça avait une gueule J »
Je lui explique. Il faut lui. expliquer!
Il tombe des nues. Il biémit. Il bal-
butie :
« Je... ne savais. rien ! Je rêvassais...
Je pensais à ce ,rôle- que 'je :dois ,créer
au Michel...' Et vous me dites que... que
j'ai risqué... »
T111 flageole. Il est sur le point de fuir.
Il cherche ses adversaires de l'œil. Mais
ceux-ci sont ;<3éjà loin ! ., ~:~ ,
Marcel BERGER.
JUBILE
En septembre 1932
le Racing club de France
aura cinquante ans
d'existence
L'historique du grand club qui naquit...
dans le hall d une gare !
Jeu d'enfants
A cette époque, le sport n'était guère à
la mode, aucun stade n'existait et l'Edu
cation physique n'avait pas de ministre) \
La jeunesse des lycées se consacrait sur-
tout, à ses études, lorsque vers L'automne
de 1&;0. des élèves du Lvcée Condorcet
imaginèrent de jouer à courir. Après, la
sortie des cours, ils adoptaient La salle des
Pas-Perdus de la gare Saint-Lazare5 et s'y
livraient des matches de course à pied.
Le baluchon d'écolier laissé à. la garde
d'un des leurs, les lycéens, prenant leur
départ de l'une des extrémités, se ruaient
à travers le vaste hall qui à l'époque était
sombre et noirâtre. Ils luttaient de vitesse,
sans; souci des voyageurs Qu'ils bousculaient,
pour atteindre l'extrémité opposée. Ces cour-
ses n'allaient pas sans quelques bûches et
de véhémentes protestations des voyageurs
qui se plaignaient aux employés, de ne
pouvoir, à cette heure de la journée, se
diriger vers le train qui 'n'e les attendait
pas, sans risquer des colli,sions parfois -bru
taies..
C'est ainsi que, naquit parmi cette jeu-
nesse, « l'esprit l'esprit sportif ».
La naissance d'un club
Avec l'hiver, les:,courses avaient été in-
terrompues pour reprendre au printemps.
Mais aux élèves de Condorcet, se joignaient
maintenant des enfants étudiant, à ,"école
Mo'nge. aujourd'hui lycée Carnot." Le nom-
bre des concurrents augmentait et. le . hall
de la gare Saint-Lazare fut jugé iné*omméde
et obacur.' Toute cette jeunesse adopta com-
me terrain -de "sports, la terrasse de l'Oran;
gerie au jardin des Tuileries ; quelques élè.'
ves du collège Rollin.- qui jouaient - sur .le
square de la : Trinité, .reioigmrent leurs
camarades' aux Tuilériesïï .... j
La «" Méthode » et « l'Oraaniéàtion ! »
apparurentj.ret 'il fut'décidé de-se :reiicontrer
sur cette terrasse aux jours d(Ï coDgê, jeudi
et dimaBehe., -De Besoin -de créer entre eux
un lien . plus'-serré que la , convention des
rendez-vous, peut-être 'augsi -le g.out,, qui
pousse; tout-, être humain à sentir les -coudes
de ses voisins, les incitèrent à créer une
association. ' : ■
OP .était alors en 1882. ' , 1
L'organisation
A ce moment, l'anglomanie sévissait |
déjà- etf par .snobisme, le nom de « Racmg i
Club"» fut décerné à --la jeune association.
Citons ici, en son entier, le plus ancien
document existant, qui est une convocation
à" la première réunion délibérante où le
« cIub'» devait se.constituer :■
« Le, club jse propose de tenir, tous les
dima,nehes le mâtiné une réunion de ,côur-
ses h pied,
* en rubrique Sports Athlétiquet.) ■
En haut, de gauche à droite : M. G. Bourdon, M. Michel Gondinet, M. Paul Champ.
Au. centre : Le Club House, à la Croix-Catelan, au Bois de Boulogne.
DEMANDE RAISONNABLE
A propos de l'accord
entre gymnastes et athlètes
L'Union des gymnastes désire conserver
les champions qu'elle a formés
Que devient le projet d'accord entre la
Fédération Française d'athlétisme et
l'Union des Sociétés de Gymnastique de
France .? avonsi-nous récemment demandé à
M. Gaudier, président de l'Union.
« Cet accord existe toujours, et tout ré-
cemment encore nous avons étudié le moyen
d'aboutir à un résultat définitif. J'ai ren-
contré M. Genêt, dernièrement, et nous
avons de nouveau agité cette question que
je connais particulièrement. ' puisque c'est
moi qui fut chargé par M. Cazalet de la
traiter, en ma qualité de président de
l'Union de la Seine. a
Les raisons de l'Union...
« Vous n'ignorez pas que parmi les gym-
nastes nous avons énormément de prati-
quants de l'athlétisme, dont certains de-
viennent de grands champions. Malheureu-
sement, dès que nous possédons un espoif
sérieux, celui-ci, s'il se décide pour la pra-
tique de l'athlétisme, doit nous quitter,
puisque les règlements actuellement en vi-
g-neur ne lui permettent pas de faire de la
gymnastique chez nous et du sport dans
une société affiliée à la F.F.A.
« Ce que nous envisageons ! Un accord
qui permettrait aux membres de nos. so-
ciétés. comme cela existe pour la Fédéra-
tion des Patronages, de faire de la gymnas-
tique..et de pouvoir participer aux compé-
titions athlétiques de la F.F.A., tout en
conservant les couleurs de la société, qui
lès a formés. » .
— Pourquoi cet accord n'est-il pas possi-
ble entre les gymnastes et la F.F.A. comme
il fut possible avec les patronages ?
...et celles de la F.F.A.
« Parce qu'une fois l'accord conclu, les
dirigeants de l'athlétisme répondirent à no-
tre, demande qu.'ils s'étaient trompés sur
La valeur de l'accord établi et qu'ils ne
voulaient pas. renouveler avec les gymnas-
tes - les erreurs qu'ils avaient commises
avec : les: patronages..
.— Quels avantages pourriez-vous re-
tirer de cet accord au cas, très souhaitable,
où il se réaliserait ?
« Comme avantage Nous aurions celui
de pouvoir, prendre des entraîneurs spécia-
lisés dans i l'athlétisme,, qui conseilleraient,
les gymnastes lesquels sont, chacun le sait,
une véritable pépinière ; de champions.
■ « -.Eèmarquez , que- nous organisons déjà
plusieurs- compétitions athlétiques et. qu'en
dehors de; la gymnastique nos licenciés sau-
: tent à, la perche, lancent la pierre, courent
et sautent en longueur ou en hauteur. »
Projet remis, mais non abandonné
« Ce que nous demandons, c'est de pou
voir continuer à préparer et- à entraîner des
athlètes, maie ce. que nous désirons sur-
tout, c'est que ceux-ci, une fois formés,
puissent continuer à rester des gymnastes.
« En tous cas. le projet n'est pas mort,
et-nous sommes très près de nous entendre,
puisque dès cette semaine, nous allons nous
remettre à la tâche. Cette fois, Ml Genet
et moi espérons fermement parvenir à un
accord qui comblera d'aise - gymnastes et
athlètéa. oui ~ de tous temps firent bon mé-
1 ge i&B:iS€nQb!e, - » ~
R. M.
■ '
1 jJC. 'PALCE ' premier de ,sa cat,49orie, sur * sa H0TCHKÎSS, aux -,'Roùteé'- Pavées •
Intellectuel, futur diplomate, Barany
est un conteur simple, aimable et agréa-
ble. Nos lecteurs suivront ses souvenirs
1 avec un grand intérêt.
Nous en commençons demain, page 4,
la publication.
AVIATION
Le drame
du « Trait-d'Union-II »
Les ingénieurs Martinot-Lagarde et Ver.
nillat, chargés de l'enquête technique sur
les causes de l'accident du Trait-d'Union-Il,
ont quitté Paris, avant-hier soir, par le
-m® monoplan - Paris, que Philippe
d Estailleur-Chanteraine avait mis, dès di-
manche, à" la disposition du ministère de
l'Air, n était pas prêt — il v avait quelques
reglaglea à effectuér — avant-hier. Il n'au-
rait pu partir qu'hier. Ceci explique cela,
les enquêteurs étant - pressés d'arriver sur
les lieux du drame. Le Paris et son équi.
page : d Estailleur, Mistrot et le cas
échéant, Giraud. sont prêts à toute mis-
sion de 1 Air.
Il faut attendre l arrivée de la commis-
sion sur les lieux, son entrevue avec Doret
pour tenter d'expliquer la perte de Le Brix
et Mesmin. Le rapport fournira des bases
précises.
D'ici l'arrivée de la mission à Ou fa,
c'est-à-dire d ici vendredi, on ne pourra
guère qu'enregistrer les différentes ver-
sions ou déclarations émanant d'indigènes.
Les messages de condoléances, de sym-
pathie, continuent d'arriver, de toutes parts,
au ministère de l'Air et aux familles des
deux disparus. Signalons que Mme Doret
et M. Dewoitine ont quitté Paris, pour
Moscou.
FOOTBALL
Roma et First Vienna
joueront dimanche
la demi-finale
de l'Europe Centrale
L'A.8. Roma et le Fiiret Vienna se rencontreront
dimanche, à Home, pour disputer la seconde dem)-
iinale de la Coupe de l'Europe Centrale.
La première demi-finale de cette importante com.
pétition a été disputée jeudi dernier et, gagnée- par
le Spa
En Italie, on escompte une victoire italienne,
d'autant plus que dimanche dernier, le Wiener A,C.
a été sév&rement battu pair l'Ainbrosiaaa de Milan
pair 7 bute à 4. et, que, d'autre part, à Florence,
l'Admira V suocombé par 1 but à 0 devant lé I
F toi em tiMt
LAWN-TENNIS
M. Pierre Gillou
donne son classement
des dix meilleurs joueurs
du monde
Cochet conserve la première place
et l'espoir américain Vines est classé
deuxième
M. PIERRE GILLOU
'Président de la Fédération Française
de Law-Tennis
En même temps que l'Auto se préparait
à donner son classement des dix meilleurs
joueurs du monde, M. Pierre Gillou, prési-
dent de la F.F.L.T., terminait le sien. Il
a bien voulu en réserver la primeur pour
les lecteurs de l'Auto. Son opinion est
l'une des plus intéressantes qu'il soit dans
le monde du tennis.
Voici ce classement, accompagné de
commentaires qui indiquent sur quelles
raisons M. Pierre Gillou s'est appuyé pour
opérer son choix :
A l'issue du Championnat simple des
Etats-Unis, le classement des dix meilleurs
joueurs du monde peut être établi comme
suit :
1. H. Cochet (France).
2. E'. Vines (Etats-Unis).
3. W: Austin (Grande-Bretagne).
4. X. Shields (Etats-Unis).
5. F. Ferry (Grande-Bretagne).
,6. J. Borotra (France).
7. G. Lott (Etats-Unis).
8. J. Dôeg (Etats-Unis).
9. S. Wood (Etats-Unis). 1
10. J. Satoh (Japon).
Commentaires
H. Cochet. — Bien que n'ayant battn
qu'AUJStin et Perry, mérite encore cette
ànnée la première place. Il ne faut pas
tenir compte de ses défaites par Hugues
et Sharpe, car il était alors en mauvaise
santé, et se souvenir seulement de la façon
dont il a battu les deux joueurs anglais.
E. Vines. — Champion des Etats-Unis,
s'est révélé en fin de saison, triomphant
notamment de Perry (deux fois) et de G.
Lott dans le Championnat des Etats-Unis.
Au début de l'année, il fut battu par Lott,
mais il triompha de Doeg, pour abandon-
ner au cinquième set contre Lott, à Sou-
thampton.
W. Austin. — Doit son classement aux
victoires impressionnantes qu'il remporta
dans la Coupe Davis sur Shields, récent
vainqueur facile de Perry, et sur Jean
Borotra. Il faut noter que. s'il ne figure
pas dans le Championnat d'Angleterre sur
terre battue,, il ne fut battu en cinq rets
par Shields, à Wimbledon, qu'après avoir
eu la balle de match.
X. Shields. — Ne fait pas grand'chose
à son retour en Amérique puisqu'il fut éli,
miné par J. Doeg dans le Championnat,
mais il ne faut pas oublier qu'il battit
Austin et Borotra, à Wimbledon, et qu'il
écrasa Perry à Paris.
F. Perry. — Forme sans cesse ascen-
dante ; finit l'année en beauté, puisqu'il
ne perdit que de justesse contre Vines, à
Forest-Hills ; a battu S. Wood à Roland-
Garros, et, à Newport, deux fois Van Ryn
et Lott à Newport ; mais ses défaites par
de Stéphani dans le Championnat de Fran-
ce, par Wood à Wimbledon et par Shields
dans la Coupe Davis empêchent de le clas
ser plus haut.
J. Borotra. — Champion de France et
vainqueur de J. Satoh deux fois, a suc-
ccmbé contre Shields, Auatin et Perry.
G. Lott. — Finaliste du Championnat
des Etats-Unis ; sur ses performances en
Amérique, figurerait dans les cinq pre.
miers. Il a en effet battu notamment :
Vines (deux fois), Suter et Van Ryn (deux
fois), B. Bell, J. Doeg avant d'être battu
en quatre sets serrés par Vines. Mais en
Europe Hughes en eut raison en cinq sets,
à Paris, et Lee en trois sets, à Wim-
bledon.
J. Doeg. — Champion des Etats-Unis
1930. Triompha de Shields dans le Cham-
pionnat, mais n'exista guère contre G.
Lott. Au commencement de l'année, il se
rendit maître de Bell (deux fois), de Sut-
ter et de Grant.
S. Wood. — Champion d'Angleterre ;
doit sa place à sa demi-victoire à Wimble-
don, ou il battit Perry. A complètement
échoué à Paris contre Austin et contre
Perry.
J. Satoh. — Champion du Japon ; a
battu Van Ryn dans le Championnat de
France et a accompli une série d'excellen-
tes performances pendant ,son séjour en
Europe.
Viendraient ensuite : J. Van Ryn, vain
queur de 8-hlelds et de Boussus (deux
fois) : Sutter, qui a battu Van Ryn et
Lott : Maïer, C. Boussus. P. Haches.
Allisson et Bell.
Pierre Gillou.
— Dis don' pendant qu't'es là-haut,
r'garde don' voir si ma bagtlolle est
1 toujours à la portow
AVANT LES JEUX
Une brillante saison
pour les boxeurs amateurs
Des rencontres internationales vont être
organisées prochainement
Nous avons récemment, en établissant un
classement de nos meilleurs amateurs,
constaté que nos jeunes boxeurs avaient ac-
compli de gros progrès la saison passée.
Que feront-ils cette année'? Auront-ils
l'occasion de progresser encore en boxant
plus souvent? A cette dernière question,
seuls les promoteurs peuvent - répondre, et
aussi la fédération, mais de ce côté
on peut être assuré que son 'concours est
d'ores et déjà acquis aux organisateurs de
bonne volonté. Nous avons donc demandé
à ces derniers s'ils avaient l'intention d'or-
ganiser des réunions réservées aux ama-
teurs, au cours de cette période préolympi-
que qui est maintenant toute proche.
Jeff Dickson nous dit...
Jeff Dickson, dès que nous lui parlons
des amateurs, nous dit tout l'intérêt qu'il
leur porte.
« J'ai suivi avec attention les progrès
que les amateurs ont accomplis la saison
passée et les succès qu'ils ont remportés à
Chicago sont, à mon avis, un heureux pré-
sage pour Los Angeles.
« Vous savez combien j'aime la France
et combien j'aime la boxe; eh bien, il faut
que nous soyons dignement représentés dans
ce sport aux Jeux olympiques, et le seul
moyen d'arriver aux- résultats que nous
sommes en droit d'espérer est d'habituer
nos amateurs à disputer des compétitions
importantes.
« J'ai donc l'intention d'organiser des
rencontres internationales qui mettront aux
prises plusieurs équipes étrangères; ces réu-
nions, qui auront lieu à la veille des Jeux,
nous fixeront sur les possibilités de nos re-
présentants et donneront l'occasion à cer-
tains de se révéler.
« Je ne puis vous en dire davantage pour
le moment, nous dit Jeff Dickson, alors
que nous prenons congé, mais soyez per-
suadé que je n'oublierai pas les boxeurs
amateurs français. »
Les projets de Philippe Roth
Philippe Roth", comme nous allons le voir,
a l'intention de consacrer de nombreuses
réunions aux amateurs, réunions qui auront
lieu évidemment, dans son -po'p'olaire,.éta'blis'-
sement du faubourg Saint-Denis. ;; ,
« Chaque semaine,- nous dit le promoteur
du Central, à partir, de novembre, je vais
organiser des rencontres d'amateurs.
« Le jour n'est pas encore fixé, mais ce
sera vraisemblablement le jeudi soir ou le
dimanche soir. -
cc Pour attirer l'attention ' du public sur
nos amateurs, les premières réunions seront
consacrées à -des rencontres internationales,
où des sélections françaises seront opposées
à des sélections étrangères.
« Le Grand Prix du Central, compétition
ouverte à tous les ijeunes^ 6era ensuite idis-
puté, et j'espère bien que' noue assisterons
à quelques révélatibn6.
(Voir la suite page J3 :
; àn i^Uque' 'Bô^éy \
A TUNJA
Comment Sœur Désitée
reçut
la médaille d'or
de l'Education physique
Un centre d'influence française
créé par une femme au grand cœur
dans une bourgade perdue de Colombie
Au cours de sa mission en Colombie, le
professeur Latarjet fut amené à visiter la
petite ville de Tunja, située à 135 km. au
N.-N.-E. de Bogota. Si, jadis, Tunja fut
une cité-prospère, la capitale même d'un
puissant royaume, ce n'est plus aujourd'hui
qu une bourgade déshéritée, encerclée par
u!.e couronne de montagnes très élevees.
Le climat y est rude, la vie âpre...
Education physique enfantine
Le professeur Latarjet ne fut pas peu
surpris, lorsqu'il visita les établissements
scolaires — oa bien grand mot en l'occur-
rence 1 — d'être accueilli par des souhaits
de bienvenue exprimés en français par les
petits écoliers de Tunja. Etonné, un peu
ému aussi, il voulut connaître le maître
d'école et on lui présenta... une brave reli-
gieuse, Sœur Désitée, de la Présentation
de Tours Les sœurs de la Présentation se
vouent à l'enseignement et à l'éducation
des déshérités, en plus des soins à donner
aux malades.
Sœur Désitée ayant appris que le pro-
fesseur s'occupait plus particulièrement
d'éducation physique entreprit de donner
devant, lui une leçon à ses petits élèves
« Et, nous a conté le directeur du cours
supérieur d'éducation physique de l'Univer-
sité, vous ne devinerez jamais toute mon
émotion en voyant donner devant mes yeux
une leçon, par une de nos compatriotes, à
des gosses à demi-sauvages. Leçon qui cer-
taiúement n'était pas parfaite, mais qui,
cependant, ne manquait ni d'intelligence
rii d'efficacité. Une leçon, qui, telle qu'elle
èfait, eût même été profitable à beaucoup
J'écoliers de certaines régions de la France !
Une décoration
: Lors de mon départ pour la Colombie, le
^us-secrétaire d'Etat de l'Education pnv-
ei'qUe m'avait conféré le pouvoir d'attribuer
en son nom quelques .médailles bleu et 'or,
de bronze, . d'argent et d'or. Immédiate-
jinent ie pensai à. décorer sœur Désitée de
lia médaille d'or, estimant ; que - ce qu'avait
.'fait Sœur Désitée valait largement la pins
:haute récompense de l'ordre 'réservé à ceux
qui rendent service à l'éducation physique.
En fait, ii faut connaître Tunja, pays aban-
'dor,në,' où !tout est à tréer, où la gymnas-
tique eût été absolument inconnue, sans
Sœur Désitée, pour réaliser l'œuvre de cette
brave religieuse française. Ses élèves, je
l'ai- déjà dit, baragouinaient un français
compréhensible sinon orthodoxe, et ils pos-
sédaient une instruction relativement pQUS-
sée. C 'est dans des occasions comme cellè-ci
que l'on se prend à murmurer : après tout,
,il est . -des rosettes moins ■ méritées que
lœHe-là.' l
< •. (Lire la suite.\paae 4
rubrique Education Physiqufl
(Wide World)
Pour ceux qui ne savent pas ce qu'on voit de l'avion, ce cliché remarquable d'un
vol de groupe d'avions italiens, au-dessus des Apennins, lors des manœuvres
aériennes d Italie.
Allô ! Allô !
Ijî n de nos lecteurs, M. Blandet, sportif
&+ des temps héroïques, nous rap-
pelle qu'en 1911 le Vél' d'Hiv' fut le
théâtre d'une course de patineurs, « Le
Patin d'Or Il et qu'il parcourut lui-
même 391 km. 800 dans les 24 heures,
contre des hommes qui s'appelaient Ni-
cod, Curtiss et consorts.
« Malheureusement, ajoute M. Blan-
det, ce genre d'épreuves ne dura guère.
Peut-être Jeff Dickson le fera-t-il re-
vivre ?»
Nous soumettons la question du pa-
tin à roulettes au businessman du Pa-
lais des... Omni-Sports...
fans la grande quantité de lettres qui
nous apportaient les témoignages
de sympathie à Michard, trouvé un pli
dont l'adresse était simplifiée à ce point:
Pour le maillot de Lulit
Et de Pau le pli est arrivé à Paris —
1 et à nos bureaux. . j
Bravo, les P.T.T.
0) n construit actuellement, à la porte
w Champerret, sur les anciens ter-
rains des fortifications, la plus grande
caserne d0 pompiers, non seulement de
Paris mais encore de France.
L'hygiène et le confort présideront
à ce moderne bâtiment. De grandes
salles de gymnastique y sont prévues.
Une immense tourelle est en voie
d'achèvement au milieu de la cour cen-
trale.
On se demande à quoi pourra servir
cette tourelle. Sera-ce pour les exercices
des pompiers ou, comme au moyen âge,
un guetteur sera-t-il chargé de signaler
les incendies qu'il apercevra de loin sur
la ville ?
'\¡)éon Quaglia qui, depuis de longues
de patinage vitesse, peut être cité en
exemple aux trop nombreux amateurs
qui tournent au professionalisme. Com-
prenant que l'amateurisme marron ne
conduit à rien, courageusement Quaglia
devint chauffeur et, pendant l'été, pilota
les touristes dans les Alpes. Ayant mis
un peu d'argent de côté, il acheta une
auto d'occasion.
Aujourd'hui, grâce à son travail per-
sévérant, Léon Quaglia possède trois
superbes autocars et trois voitures de
tourisme. Son amabilité lui a acquis une
belle clientèle et cet hiver il sera, une
fois de plus, champion de patinage.
Et pour bien établir la démarcation,
lorsque Léon Quaglia est au volant, il
ne laisse jamais... patiner sa voiture !
îjM agnéto ou batterie ?
li M. Roy, agent à Cognac, assure
à ses clients les avantages des deux sys-
tèmes : en 1 heure, il remplace leur
allumage-batterie ou leur magnéto par
l'Alco S.E.V. ,
1 Le Téléphoniste
Al RJib Jj A.UA.NDON DESASTREUX
, ~ Jë. commence a comprendre ties progrès à la belote.., depuis &on ab# ■ .
D'UN JOUR A L'AUTRE
Pourquoi pas?
Qui n'a pas été vivement
intéressé par la randonnée des
Audax cyclistes, partis pour ie
parcours Pans-Brest et retour,,
soit 1.200 kilomètres, qu'ils
couvrirent, en 85 heures, et en
échange de quoi ils ne loucheront, chacun.
qu'une modeste médaille ?
Et je me suis demandé et je me demande
encore si, partis encore à la condition qu'il
n y aurait pas de classement entre eux, ils
ne nous ont pas offert, en même temps, le
type de l'amateur parfait et intégral. Car,
enfin, il faudrait bien s'entendre une fois
pour toutes et convenir que, pour être ama-
teur, il n'est pas besoin d'être condamné
à « gratter » le copain et à faire de la
compétition.
On pourrait donc, désormais, conserver le ,
mot amateur pour l'usage exclusif de ceux
qui font des exercices musculaires sans com-
pétition et sans esprit de lucre.
Comment, allez-vous dire, nommerez-vous
ceux qui font de la compétition avec ou sans
esprit de lucre ? J'allais précisément vous
le demander parce que j'avoue qu'en ce
qui me concerne la chose m'apparaît sans
aucun intérêt !
Voulez-vous que nous les appelions des
compétitionnistes ? Sera compétttionniste le
citoyen qui s'agitera pour arriver premier.
Mais sera-t-il amateur ou professionnel ?
D 'abord, qu'est-ce que cela peut vous
faire ?
Et puis, combien y a-t-il d'amateur en
France parmi les « compétitionnistes » f
Sont amateurs les « pognonnisies » qui
rougiraient de monnayer' leurs /t&TM muscu-
laires.
Sont amateurs tous les « çompétition-
nistes » qui, organisant une réunion dans
un stade, ne feraient pas venir 50 specta-
teurs payants.
Les autres sont des professionnels d'in.
tention ou de fait.
Alors, pourquoi ne pas se servir du mot
« compétitionniste » qui couvrirait presque
toutes ces marchandises diverses et qui ne
froisserait personne 1
Henri Desgrange.
AVIATION
La tentative transatlantique
de Johansen-Rody-Veiga
Sans nouvelles des aviateurs
Les aviateurs Johansen, Body et Veiga,
partis dimanche matin de Lisbonne, pour 1
tenter le vol Lisbonne-New-York sans es-
cale, ont été signalés aux Açores, puis par
le vapeur « Pennland >. Ce bateau se trou-
vait, avant-hier, par 45055 nord et 54°39
ouest, lorsque le Junkers W-33, du même
type que le « Bremen », le.. rencontra.
L'avion effectua un tour au-dessus du na-
vire, pour se faire reconnaître, et repartit
vers 1 Ouest.
Les aviateurs disposaient d'une soixan-
taine d'heures de combustible, ce qui leur
permettait ,de tenir l'air — sauf consomma-
tion anormale — jusque dans l'après-midi
d'hier.
L'équipage était attendu à Kéw-York et
la grande cité s'apprêtait à le fêter.
Malheureusement, le Junkers n'est pas ar-
rivé. Un avion est allé faire une reconnais-
sance eux la, route que devaient suivre les
aviateurs. Il est revenu à New-York et a
signalé le mauvais temps sur la côte.
Il ' est possible que les aviateurs aient
gagné _ la côte le plus rapidement possible
et qu'ils se soient posés entre la Nouvelle-
Ecosse et New-York, _sans que la nouvelle
de leur atterrissage ait pu être transmise.
Il convient d'attendre, avant de désespérer
du sort de ces aviateurs, dont l'entreprise
ne manque pas d'audace du fait de la
longue traversée maritime qu'elle comporte,
et de sa longueur elle-même. Il y a, en
effet, 4.000: kilomètres de Lisbonne à. Terre-
Neuve.
FANTAISIE
Conseils pour les vacances
Emportez votre maillot de bain. Et sur.
tout ne craignez pas de le mouiller.
x
N'oubliez point que, pour vous brunir
la peau, il n'est encore rien de tel que le
soleil. Il est infiniment supérieur aux pro-
duits qu'on prétend similaires (1).
x
Pour aller de votre hôtel ou de votre
villa à la plage, laissez donc votre voiture
au garage et faites appel au vieux train
onze. Il faut savoir — et vouloir — s'en
servir encore quelquefois.
X
Dites-vous bien que le tennis ■est un
sport athlétique qu iL ne faut point con-
fondre avec les jeux de grâces ou de va-
tant.
x
L'absorption de cocktails n'est pas indis
pensable à la bonne forme sportive.
x
En montagne, n'ayez point la prétention
de vouloir guider votre guide. Encore
moins celle de vouloir vous passer de lui.
x
Pas de faux amotir-propre : si vous
essuyez un coup de mitrailleuse, n'hésitez
pas à en faire part à vos amis et connais-
sances. S'ils sont snobs, ils courront par,
tager votre sort : s'ils sont intelliqents, ils
iront ailleurs.
x
Et quand vos vacances sont terminées,
ne vous croyez point obligés de souhaiter
du mauvais temps à ceux qui restent. —
Gustave Milet.
/ Rédaction, Administration, Publicité r •«
10, rue du Faubourg-Montmartre, PARtS
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' Le numéro : 25 centimes v
BELGIQUE t 30 centimes
32e ANNEE - N° 11.232 -- QUOTIDIEN
Mercredi 16 Septembre 1931
ABONNEMENTS
8 mois 6 mots I an
Seine et Seïn&.et-Oise..... 21 fr. 42 fr. SOfr.
Départements et Colonies. 22 fr. 43 fr. 82 fr.
Belgique (francs belges) 130 fr.
Étranger i Union postale 35 fr. 70 fr. 140 fr.
6 f Autres pays.. 50 fr. 100 fr. 200 fr.
On s'abonne dans tous les bureaux de poste
Compte chèques postaux 1154-58
LES CONTES DE « L'AUTO »
Rien qu'en paraissant
" C'était, l'autre soir, i Sai:..-Tropé*.
\TMÇ nous promenions, après le dîner,
' fur le joli qua) d'où . nous fàiseient
Par SJ¡" lâ-bal-;, les feux de Sainte-Maxime
Je delà haubans --et agrès des yachts
plaisance amaJ ."l'es. ; , ,
Beaucoup de monde, naturelleiiient.
Tout le Montparnasse sympathique ; et
J aussi une foule pittoresque de gens du
marins et filles, commerçants dont
on 'ne sa't, au fond, ce qu'il- pensent
j ides étrangers. ^ ; _
■ Tout-à-coup, il y eut un remous. Des
; Poassants coururent ; des femmes piail-
| i iifent. Nous hâtâmes nous-mêmes le
';*oas curieux de tout ce qui peut être
•1 incident ou événement de vacances. Et
i R ce qui suit se succéda à une v tesse de
[ 1 kaléidoscope.
r'1' ** Nous vîmes un gamin dé dix-sept ans,
-un garçon du port, qui pleurait. Il avait
le visage tuméfié, ayant reçu un coup
de poing de brute. Nous le plaignions.
i Quelqu'un nous cria : « C est le plus
! sale voyou du pays ! » Surgit^ un gail-
i lard énorme, à face bestiale, à cou de
taureau. (Et, de vrai, on l'appelait le
Taureau). Il s'élança sur le galopin.
Nous crûmes qu'il allait l'achever... Pas
du tout 1 Il voulait le défendre. Il l'em-
poigna comme un joujou, le chargea sur
f" | ses robustes épaules, ne fit ni Line ni
deux, s'engagea sur la planche qui re.
liait le quai à un vieux bateau. Main-
tenant, isolé à bord — i'autre ayant re-
gagné le sol — l'adolescent gémissait.
Brusquement, il se dressa sous la lune,
dépouilla, d'un tournemain ses vête-
ments, se jeta à l'eau... Il y eut un cri
d'épouvante dans l'assistance. Mais Je
Taureau lui tendait la main, l'aidait à
remonter sur le bord..., puis le rempor-
tait sur le bateau, l'y ligotait... Et ve-
nait le rejoindre un acolyte au front
bas : la Vache ! Et il était flagrant que
la Vache et le Taureau étaient abomi-
nablement soûls.
*%
Sur quoi, , ces deux herbivores de se
mettre à injurier compendieusement les
gens présents. On comprenait qu'il leur
ressortait une vieillè haine accumulée
contre les « richards », les 1 « profi.
teurs » venus coloniser leur pays. Nous
tous, les étrangers de tous poils, nous
en prenions pour notre grade. J 'avoue
qu'un frisson d'agacement commençait
à nous courir au bout des doigts.
Surtout à mon ami Le Bret, l'ex-pilier
dè mêlée international, que tous nos lec-
teurs connaissent ! Sa taille, sa répu-
tation, le prestige dont ii jouissait de
par ses exploits sportifs depuis son arri-
vée à Saint-Tropez, tout cela faisait
qu'inconsciemment nous avions tous eu
A nous grouper en reculant à- mesure
qu'avançaient le Taureau .et la Vacher.
de telle sorte que,, maintenàri,t, Le Bret
se trouvait au premier rang.
Il avait les bras croisés sur sa vaste
poÍtÍine. Tête nue, col échancré, il re-
gardait — avec mépris — les deux sau-
vages qui l'insultaient, et qui, s'étant
saisis de longues perches, dont un tas
gisait sur le quai, commençaient de les
faire tournoyer autour de leur tête...
pour faire place nette !
Le Bret allait-il être frô'é ? Touché,
blessé? Affront qu'il ne pourrait to-
lérer 1 Qui le forcerait à intervenir !
Et je sentais si bien ce qui se passait
dans son cerveau 1
« Ma renommée athlétique !... Je m'y
dois. Je ne peux pas me « dégonfler » !
De vrai, je ne crains , pas ces poivrots !
J'ai connu les avants d'Ecosse ; j'ai
boxé avec Herzovitch... Oui 1 Seule-
ment, des apaches pareils 1 C'est le
surin, c'est le rigolo qu'ils sortent vite...
Pas... rigolo 1 »
En tout cas, sa simple contenance im-
posait aux deux forbans, qui ne fai-
saient pas un pas de plus, continuaient
de manier leurs perches... à distance
respectueuse... Cependant, voulant un
succès, voilà nos gaillards qui dessinent
une raie par terre, en demi-cercle, et
le Taureau qui crie :
« Le premier qui franchit, cette ligne,
je le brûle ! »
| Il porte la main à sa poche, où il y a
i peut-être un . revolver. Et Le Bret, qui
Npcnse à sa petite Marcelle, ne bouge pas.
* **#
C'est alors...
., C'est 'Stators que, de la pénombre, de
- utre extrémité du quai, surgit, devant
p palpitante, une silhouette...
form\fv/Ue 1 homme d'une stature
comme UTne porte, à
côté de ? oui e Taureau et Le Bret pa-
raient mS enfants. Et l'air si paisible,
Promeneur ' comme distraitement, fran.
ch;/ la ligne de séparation.
l'ineonn!^** J'ai beau remarquer que
àiuS so. a du ventre. Son geste, son
des Ipectateurs, soutenus par le - chuchotement
tion telle c, UrS' Produisent une sensa-
"e.. que, piteux/ le Taureau
et la Vache décampent sans demander
leur reste...
Nous courons au survenant. On l'ac-
clame. Il 'emble surpris. Je m'ap-
proche... Je reconnais... qui ? Mais oui,
c'est André Berly, le Fatty ' français,
la vedette du cinéma — et du théâtre!
Il me demande :
« Qu'est-ce qu'ils ont à pousser des
cris comme ça ? Il
Je lui dis :
(t Mais, mon vieux, votre courage!...
Epatant ! Ça avait une gueule J »
Je lui explique. Il faut lui. expliquer!
Il tombe des nues. Il biémit. Il bal-
butie :
« Je... ne savais. rien ! Je rêvassais...
Je pensais à ce ,rôle- que 'je :dois ,créer
au Michel...' Et vous me dites que... que
j'ai risqué... »
T111 flageole. Il est sur le point de fuir.
Il cherche ses adversaires de l'œil. Mais
ceux-ci sont ;<3éjà loin ! ., ~:~ ,
Marcel BERGER.
JUBILE
En septembre 1932
le Racing club de France
aura cinquante ans
d'existence
L'historique du grand club qui naquit...
dans le hall d une gare !
Jeu d'enfants
A cette époque, le sport n'était guère à
la mode, aucun stade n'existait et l'Edu
cation physique n'avait pas de ministre) \
La jeunesse des lycées se consacrait sur-
tout, à ses études, lorsque vers L'automne
de 1&;0. des élèves du Lvcée Condorcet
imaginèrent de jouer à courir. Après, la
sortie des cours, ils adoptaient La salle des
Pas-Perdus de la gare Saint-Lazare5 et s'y
livraient des matches de course à pied.
Le baluchon d'écolier laissé à. la garde
d'un des leurs, les lycéens, prenant leur
départ de l'une des extrémités, se ruaient
à travers le vaste hall qui à l'époque était
sombre et noirâtre. Ils luttaient de vitesse,
sans; souci des voyageurs Qu'ils bousculaient,
pour atteindre l'extrémité opposée. Ces cour-
ses n'allaient pas sans quelques bûches et
de véhémentes protestations des voyageurs
qui se plaignaient aux employés, de ne
pouvoir, à cette heure de la journée, se
diriger vers le train qui 'n'e les attendait
pas, sans risquer des colli,sions parfois -bru
taies..
C'est ainsi que, naquit parmi cette jeu-
nesse, « l'esprit l'esprit sportif ».
La naissance d'un club
Avec l'hiver, les:,courses avaient été in-
terrompues pour reprendre au printemps.
Mais aux élèves de Condorcet, se joignaient
maintenant des enfants étudiant, à ,"école
Mo'nge. aujourd'hui lycée Carnot." Le nom-
bre des concurrents augmentait et. le . hall
de la gare Saint-Lazare fut jugé iné*omméde
et obacur.' Toute cette jeunesse adopta com-
me terrain -de "sports, la terrasse de l'Oran;
gerie au jardin des Tuileries ; quelques élè.'
ves du collège Rollin.- qui jouaient - sur .le
square de la : Trinité, .reioigmrent leurs
camarades' aux Tuilériesïï .... j
La «" Méthode » et « l'Oraaniéàtion ! »
apparurentj.ret 'il fut'décidé de-se :reiicontrer
sur cette terrasse aux jours d(Ï coDgê, jeudi
et dimaBehe., -De Besoin -de créer entre eux
un lien . plus'-serré que la , convention des
rendez-vous, peut-être 'augsi -le g.out,, qui
pousse; tout-, être humain à sentir les -coudes
de ses voisins, les incitèrent à créer une
association. ' : ■
OP .était alors en 1882. ' , 1
L'organisation
A ce moment, l'anglomanie sévissait |
déjà- etf par .snobisme, le nom de « Racmg i
Club"» fut décerné à --la jeune association.
Citons ici, en son entier, le plus ancien
document existant, qui est une convocation
à" la première réunion délibérante où le
« cIub'» devait se.constituer :■
« Le, club jse propose de tenir, tous les
dima,nehes le mâtiné une réunion de ,côur-
ses h pied,
* en rubrique Sports Athlétiquet.) ■
En haut, de gauche à droite : M. G. Bourdon, M. Michel Gondinet, M. Paul Champ.
Au. centre : Le Club House, à la Croix-Catelan, au Bois de Boulogne.
DEMANDE RAISONNABLE
A propos de l'accord
entre gymnastes et athlètes
L'Union des gymnastes désire conserver
les champions qu'elle a formés
Que devient le projet d'accord entre la
Fédération Française d'athlétisme et
l'Union des Sociétés de Gymnastique de
France .? avonsi-nous récemment demandé à
M. Gaudier, président de l'Union.
« Cet accord existe toujours, et tout ré-
cemment encore nous avons étudié le moyen
d'aboutir à un résultat définitif. J'ai ren-
contré M. Genêt, dernièrement, et nous
avons de nouveau agité cette question que
je connais particulièrement. ' puisque c'est
moi qui fut chargé par M. Cazalet de la
traiter, en ma qualité de président de
l'Union de la Seine. a
Les raisons de l'Union...
« Vous n'ignorez pas que parmi les gym-
nastes nous avons énormément de prati-
quants de l'athlétisme, dont certains de-
viennent de grands champions. Malheureu-
sement, dès que nous possédons un espoif
sérieux, celui-ci, s'il se décide pour la pra-
tique de l'athlétisme, doit nous quitter,
puisque les règlements actuellement en vi-
g-neur ne lui permettent pas de faire de la
gymnastique chez nous et du sport dans
une société affiliée à la F.F.A.
« Ce que nous envisageons ! Un accord
qui permettrait aux membres de nos. so-
ciétés. comme cela existe pour la Fédéra-
tion des Patronages, de faire de la gymnas-
tique..et de pouvoir participer aux compé-
titions athlétiques de la F.F.A., tout en
conservant les couleurs de la société, qui
lès a formés. » .
— Pourquoi cet accord n'est-il pas possi-
ble entre les gymnastes et la F.F.A. comme
il fut possible avec les patronages ?
...et celles de la F.F.A.
« Parce qu'une fois l'accord conclu, les
dirigeants de l'athlétisme répondirent à no-
tre, demande qu.'ils s'étaient trompés sur
La valeur de l'accord établi et qu'ils ne
voulaient pas. renouveler avec les gymnas-
tes - les erreurs qu'ils avaient commises
avec : les: patronages..
.— Quels avantages pourriez-vous re-
tirer de cet accord au cas, très souhaitable,
où il se réaliserait ?
« Comme avantage Nous aurions celui
de pouvoir, prendre des entraîneurs spécia-
lisés dans i l'athlétisme,, qui conseilleraient,
les gymnastes lesquels sont, chacun le sait,
une véritable pépinière ; de champions.
■ « -.Eèmarquez , que- nous organisons déjà
plusieurs- compétitions athlétiques et. qu'en
dehors de; la gymnastique nos licenciés sau-
: tent à, la perche, lancent la pierre, courent
et sautent en longueur ou en hauteur. »
Projet remis, mais non abandonné
« Ce que nous demandons, c'est de pou
voir continuer à préparer et- à entraîner des
athlètes, maie ce. que nous désirons sur-
tout, c'est que ceux-ci, une fois formés,
puissent continuer à rester des gymnastes.
« En tous cas. le projet n'est pas mort,
et-nous sommes très près de nous entendre,
puisque dès cette semaine, nous allons nous
remettre à la tâche. Cette fois, Ml Genet
et moi espérons fermement parvenir à un
accord qui comblera d'aise - gymnastes et
athlètéa. oui ~ de tous temps firent bon mé-
1 ge i&B:iS€nQb!e, - » ~
R. M.
■ '
1 jJC. 'PALCE ' premier de ,sa cat,49orie, sur * sa H0TCHKÎSS, aux -,'Roùteé'- Pavées •
Intellectuel, futur diplomate, Barany
est un conteur simple, aimable et agréa-
ble. Nos lecteurs suivront ses souvenirs
1 avec un grand intérêt.
Nous en commençons demain, page 4,
la publication.
AVIATION
Le drame
du « Trait-d'Union-II »
Les ingénieurs Martinot-Lagarde et Ver.
nillat, chargés de l'enquête technique sur
les causes de l'accident du Trait-d'Union-Il,
ont quitté Paris, avant-hier soir, par le
-m® monoplan - Paris, que Philippe
d Estailleur-Chanteraine avait mis, dès di-
manche, à" la disposition du ministère de
l'Air, n était pas prêt — il v avait quelques
reglaglea à effectuér — avant-hier. Il n'au-
rait pu partir qu'hier. Ceci explique cela,
les enquêteurs étant - pressés d'arriver sur
les lieux du drame. Le Paris et son équi.
page : d Estailleur, Mistrot et le cas
échéant, Giraud. sont prêts à toute mis-
sion de 1 Air.
Il faut attendre l arrivée de la commis-
sion sur les lieux, son entrevue avec Doret
pour tenter d'expliquer la perte de Le Brix
et Mesmin. Le rapport fournira des bases
précises.
D'ici l'arrivée de la mission à Ou fa,
c'est-à-dire d ici vendredi, on ne pourra
guère qu'enregistrer les différentes ver-
sions ou déclarations émanant d'indigènes.
Les messages de condoléances, de sym-
pathie, continuent d'arriver, de toutes parts,
au ministère de l'Air et aux familles des
deux disparus. Signalons que Mme Doret
et M. Dewoitine ont quitté Paris, pour
Moscou.
FOOTBALL
Roma et First Vienna
joueront dimanche
la demi-finale
de l'Europe Centrale
L'A.8. Roma et le Fiiret Vienna se rencontreront
dimanche, à Home, pour disputer la seconde dem)-
iinale de la Coupe de l'Europe Centrale.
La première demi-finale de cette importante com.
pétition a été disputée jeudi dernier et, gagnée- par
le Spa
En Italie, on escompte une victoire italienne,
d'autant plus que dimanche dernier, le Wiener A,C.
a été sév&rement battu pair l'Ainbrosiaaa de Milan
pair 7 bute à 4. et, que, d'autre part, à Florence,
l'Admira V suocombé par 1 but à 0 devant lé I
F toi em tiMt
LAWN-TENNIS
M. Pierre Gillou
donne son classement
des dix meilleurs joueurs
du monde
Cochet conserve la première place
et l'espoir américain Vines est classé
deuxième
M. PIERRE GILLOU
'Président de la Fédération Française
de Law-Tennis
En même temps que l'Auto se préparait
à donner son classement des dix meilleurs
joueurs du monde, M. Pierre Gillou, prési-
dent de la F.F.L.T., terminait le sien. Il
a bien voulu en réserver la primeur pour
les lecteurs de l'Auto. Son opinion est
l'une des plus intéressantes qu'il soit dans
le monde du tennis.
Voici ce classement, accompagné de
commentaires qui indiquent sur quelles
raisons M. Pierre Gillou s'est appuyé pour
opérer son choix :
A l'issue du Championnat simple des
Etats-Unis, le classement des dix meilleurs
joueurs du monde peut être établi comme
suit :
1. H. Cochet (France).
2. E'. Vines (Etats-Unis).
3. W: Austin (Grande-Bretagne).
4. X. Shields (Etats-Unis).
5. F. Ferry (Grande-Bretagne).
,6. J. Borotra (France).
7. G. Lott (Etats-Unis).
8. J. Dôeg (Etats-Unis).
9. S. Wood (Etats-Unis). 1
10. J. Satoh (Japon).
Commentaires
H. Cochet. — Bien que n'ayant battn
qu'AUJStin et Perry, mérite encore cette
ànnée la première place. Il ne faut pas
tenir compte de ses défaites par Hugues
et Sharpe, car il était alors en mauvaise
santé, et se souvenir seulement de la façon
dont il a battu les deux joueurs anglais.
E. Vines. — Champion des Etats-Unis,
s'est révélé en fin de saison, triomphant
notamment de Perry (deux fois) et de G.
Lott dans le Championnat des Etats-Unis.
Au début de l'année, il fut battu par Lott,
mais il triompha de Doeg, pour abandon-
ner au cinquième set contre Lott, à Sou-
thampton.
W. Austin. — Doit son classement aux
victoires impressionnantes qu'il remporta
dans la Coupe Davis sur Shields, récent
vainqueur facile de Perry, et sur Jean
Borotra. Il faut noter que. s'il ne figure
pas dans le Championnat d'Angleterre sur
terre battue,, il ne fut battu en cinq rets
par Shields, à Wimbledon, qu'après avoir
eu la balle de match.
X. Shields. — Ne fait pas grand'chose
à son retour en Amérique puisqu'il fut éli,
miné par J. Doeg dans le Championnat,
mais il ne faut pas oublier qu'il battit
Austin et Borotra, à Wimbledon, et qu'il
écrasa Perry à Paris.
F. Perry. — Forme sans cesse ascen-
dante ; finit l'année en beauté, puisqu'il
ne perdit que de justesse contre Vines, à
Forest-Hills ; a battu S. Wood à Roland-
Garros, et, à Newport, deux fois Van Ryn
et Lott à Newport ; mais ses défaites par
de Stéphani dans le Championnat de Fran-
ce, par Wood à Wimbledon et par Shields
dans la Coupe Davis empêchent de le clas
ser plus haut.
J. Borotra. — Champion de France et
vainqueur de J. Satoh deux fois, a suc-
ccmbé contre Shields, Auatin et Perry.
G. Lott. — Finaliste du Championnat
des Etats-Unis ; sur ses performances en
Amérique, figurerait dans les cinq pre.
miers. Il a en effet battu notamment :
Vines (deux fois), Suter et Van Ryn (deux
fois), B. Bell, J. Doeg avant d'être battu
en quatre sets serrés par Vines. Mais en
Europe Hughes en eut raison en cinq sets,
à Paris, et Lee en trois sets, à Wim-
bledon.
J. Doeg. — Champion des Etats-Unis
1930. Triompha de Shields dans le Cham-
pionnat, mais n'exista guère contre G.
Lott. Au commencement de l'année, il se
rendit maître de Bell (deux fois), de Sut-
ter et de Grant.
S. Wood. — Champion d'Angleterre ;
doit sa place à sa demi-victoire à Wimble-
don, ou il battit Perry. A complètement
échoué à Paris contre Austin et contre
Perry.
J. Satoh. — Champion du Japon ; a
battu Van Ryn dans le Championnat de
France et a accompli une série d'excellen-
tes performances pendant ,son séjour en
Europe.
Viendraient ensuite : J. Van Ryn, vain
queur de 8-hlelds et de Boussus (deux
fois) : Sutter, qui a battu Van Ryn et
Lott : Maïer, C. Boussus. P. Haches.
Allisson et Bell.
Pierre Gillou.
— Dis don' pendant qu't'es là-haut,
r'garde don' voir si ma bagtlolle est
1 toujours à la portow
AVANT LES JEUX
Une brillante saison
pour les boxeurs amateurs
Des rencontres internationales vont être
organisées prochainement
Nous avons récemment, en établissant un
classement de nos meilleurs amateurs,
constaté que nos jeunes boxeurs avaient ac-
compli de gros progrès la saison passée.
Que feront-ils cette année'? Auront-ils
l'occasion de progresser encore en boxant
plus souvent? A cette dernière question,
seuls les promoteurs peuvent - répondre, et
aussi la fédération, mais de ce côté
on peut être assuré que son 'concours est
d'ores et déjà acquis aux organisateurs de
bonne volonté. Nous avons donc demandé
à ces derniers s'ils avaient l'intention d'or-
ganiser des réunions réservées aux ama-
teurs, au cours de cette période préolympi-
que qui est maintenant toute proche.
Jeff Dickson nous dit...
Jeff Dickson, dès que nous lui parlons
des amateurs, nous dit tout l'intérêt qu'il
leur porte.
« J'ai suivi avec attention les progrès
que les amateurs ont accomplis la saison
passée et les succès qu'ils ont remportés à
Chicago sont, à mon avis, un heureux pré-
sage pour Los Angeles.
« Vous savez combien j'aime la France
et combien j'aime la boxe; eh bien, il faut
que nous soyons dignement représentés dans
ce sport aux Jeux olympiques, et le seul
moyen d'arriver aux- résultats que nous
sommes en droit d'espérer est d'habituer
nos amateurs à disputer des compétitions
importantes.
« J'ai donc l'intention d'organiser des
rencontres internationales qui mettront aux
prises plusieurs équipes étrangères; ces réu-
nions, qui auront lieu à la veille des Jeux,
nous fixeront sur les possibilités de nos re-
présentants et donneront l'occasion à cer-
tains de se révéler.
« Je ne puis vous en dire davantage pour
le moment, nous dit Jeff Dickson, alors
que nous prenons congé, mais soyez per-
suadé que je n'oublierai pas les boxeurs
amateurs français. »
Les projets de Philippe Roth
Philippe Roth", comme nous allons le voir,
a l'intention de consacrer de nombreuses
réunions aux amateurs, réunions qui auront
lieu évidemment, dans son -po'p'olaire,.éta'blis'-
sement du faubourg Saint-Denis. ;; ,
« Chaque semaine,- nous dit le promoteur
du Central, à partir, de novembre, je vais
organiser des rencontres d'amateurs.
« Le jour n'est pas encore fixé, mais ce
sera vraisemblablement le jeudi soir ou le
dimanche soir. -
cc Pour attirer l'attention ' du public sur
nos amateurs, les premières réunions seront
consacrées à -des rencontres internationales,
où des sélections françaises seront opposées
à des sélections étrangères.
« Le Grand Prix du Central, compétition
ouverte à tous les ijeunes^ 6era ensuite idis-
puté, et j'espère bien que' noue assisterons
à quelques révélatibn6.
(Voir la suite page J3 :
; àn i^Uque' 'Bô^éy \
A TUNJA
Comment Sœur Désitée
reçut
la médaille d'or
de l'Education physique
Un centre d'influence française
créé par une femme au grand cœur
dans une bourgade perdue de Colombie
Au cours de sa mission en Colombie, le
professeur Latarjet fut amené à visiter la
petite ville de Tunja, située à 135 km. au
N.-N.-E. de Bogota. Si, jadis, Tunja fut
une cité-prospère, la capitale même d'un
puissant royaume, ce n'est plus aujourd'hui
qu une bourgade déshéritée, encerclée par
u!.e couronne de montagnes très élevees.
Le climat y est rude, la vie âpre...
Education physique enfantine
Le professeur Latarjet ne fut pas peu
surpris, lorsqu'il visita les établissements
scolaires — oa bien grand mot en l'occur-
rence 1 — d'être accueilli par des souhaits
de bienvenue exprimés en français par les
petits écoliers de Tunja. Etonné, un peu
ému aussi, il voulut connaître le maître
d'école et on lui présenta... une brave reli-
gieuse, Sœur Désitée, de la Présentation
de Tours Les sœurs de la Présentation se
vouent à l'enseignement et à l'éducation
des déshérités, en plus des soins à donner
aux malades.
Sœur Désitée ayant appris que le pro-
fesseur s'occupait plus particulièrement
d'éducation physique entreprit de donner
devant, lui une leçon à ses petits élèves
« Et, nous a conté le directeur du cours
supérieur d'éducation physique de l'Univer-
sité, vous ne devinerez jamais toute mon
émotion en voyant donner devant mes yeux
une leçon, par une de nos compatriotes, à
des gosses à demi-sauvages. Leçon qui cer-
taiúement n'était pas parfaite, mais qui,
cependant, ne manquait ni d'intelligence
rii d'efficacité. Une leçon, qui, telle qu'elle
èfait, eût même été profitable à beaucoup
J'écoliers de certaines régions de la France !
Une décoration
: Lors de mon départ pour la Colombie, le
^us-secrétaire d'Etat de l'Education pnv-
ei'qUe m'avait conféré le pouvoir d'attribuer
en son nom quelques .médailles bleu et 'or,
de bronze, . d'argent et d'or. Immédiate-
jinent ie pensai à. décorer sœur Désitée de
lia médaille d'or, estimant ; que - ce qu'avait
.'fait Sœur Désitée valait largement la pins
:haute récompense de l'ordre 'réservé à ceux
qui rendent service à l'éducation physique.
En fait, ii faut connaître Tunja, pays aban-
'dor,në,' où !tout est à tréer, où la gymnas-
tique eût été absolument inconnue, sans
Sœur Désitée, pour réaliser l'œuvre de cette
brave religieuse française. Ses élèves, je
l'ai- déjà dit, baragouinaient un français
compréhensible sinon orthodoxe, et ils pos-
sédaient une instruction relativement pQUS-
sée. C 'est dans des occasions comme cellè-ci
que l'on se prend à murmurer : après tout,
,il est . -des rosettes moins ■ méritées que
lœHe-là.' l
< •. (Lire la suite.\paae 4
rubrique Education Physiqufl
(Wide World)
Pour ceux qui ne savent pas ce qu'on voit de l'avion, ce cliché remarquable d'un
vol de groupe d'avions italiens, au-dessus des Apennins, lors des manœuvres
aériennes d Italie.
Allô ! Allô !
Ijî n de nos lecteurs, M. Blandet, sportif
&+ des temps héroïques, nous rap-
pelle qu'en 1911 le Vél' d'Hiv' fut le
théâtre d'une course de patineurs, « Le
Patin d'Or Il et qu'il parcourut lui-
même 391 km. 800 dans les 24 heures,
contre des hommes qui s'appelaient Ni-
cod, Curtiss et consorts.
« Malheureusement, ajoute M. Blan-
det, ce genre d'épreuves ne dura guère.
Peut-être Jeff Dickson le fera-t-il re-
vivre ?»
Nous soumettons la question du pa-
tin à roulettes au businessman du Pa-
lais des... Omni-Sports...
fans la grande quantité de lettres qui
nous apportaient les témoignages
de sympathie à Michard, trouvé un pli
dont l'adresse était simplifiée à ce point:
Pour le maillot de Lulit
Et de Pau le pli est arrivé à Paris —
1 et à nos bureaux. . j
Bravo, les P.T.T.
0) n construit actuellement, à la porte
w Champerret, sur les anciens ter-
rains des fortifications, la plus grande
caserne d0 pompiers, non seulement de
Paris mais encore de France.
L'hygiène et le confort présideront
à ce moderne bâtiment. De grandes
salles de gymnastique y sont prévues.
Une immense tourelle est en voie
d'achèvement au milieu de la cour cen-
trale.
On se demande à quoi pourra servir
cette tourelle. Sera-ce pour les exercices
des pompiers ou, comme au moyen âge,
un guetteur sera-t-il chargé de signaler
les incendies qu'il apercevra de loin sur
la ville ?
'\¡)éon Quaglia qui, depuis de longues
exemple aux trop nombreux amateurs
qui tournent au professionalisme. Com-
prenant que l'amateurisme marron ne
conduit à rien, courageusement Quaglia
devint chauffeur et, pendant l'été, pilota
les touristes dans les Alpes. Ayant mis
un peu d'argent de côté, il acheta une
auto d'occasion.
Aujourd'hui, grâce à son travail per-
sévérant, Léon Quaglia possède trois
superbes autocars et trois voitures de
tourisme. Son amabilité lui a acquis une
belle clientèle et cet hiver il sera, une
fois de plus, champion de patinage.
Et pour bien établir la démarcation,
lorsque Léon Quaglia est au volant, il
ne laisse jamais... patiner sa voiture !
îjM agnéto ou batterie ?
li M. Roy, agent à Cognac, assure
à ses clients les avantages des deux sys-
tèmes : en 1 heure, il remplace leur
allumage-batterie ou leur magnéto par
l'Alco S.E.V. ,
1 Le Téléphoniste
Al RJib Jj A.UA.NDON DESASTREUX
, ~ Jë. commence a comprendre ties progrès à la belote.., depuis &on ab# ■ .
D'UN JOUR A L'AUTRE
Pourquoi pas?
Qui n'a pas été vivement
intéressé par la randonnée des
Audax cyclistes, partis pour ie
parcours Pans-Brest et retour,,
soit 1.200 kilomètres, qu'ils
couvrirent, en 85 heures, et en
échange de quoi ils ne loucheront, chacun.
qu'une modeste médaille ?
Et je me suis demandé et je me demande
encore si, partis encore à la condition qu'il
n y aurait pas de classement entre eux, ils
ne nous ont pas offert, en même temps, le
type de l'amateur parfait et intégral. Car,
enfin, il faudrait bien s'entendre une fois
pour toutes et convenir que, pour être ama-
teur, il n'est pas besoin d'être condamné
à « gratter » le copain et à faire de la
compétition.
On pourrait donc, désormais, conserver le ,
mot amateur pour l'usage exclusif de ceux
qui font des exercices musculaires sans com-
pétition et sans esprit de lucre.
Comment, allez-vous dire, nommerez-vous
ceux qui font de la compétition avec ou sans
esprit de lucre ? J'allais précisément vous
le demander parce que j'avoue qu'en ce
qui me concerne la chose m'apparaît sans
aucun intérêt !
Voulez-vous que nous les appelions des
compétitionnistes ? Sera compétttionniste le
citoyen qui s'agitera pour arriver premier.
Mais sera-t-il amateur ou professionnel ?
D 'abord, qu'est-ce que cela peut vous
faire ?
Et puis, combien y a-t-il d'amateur en
France parmi les « compétitionnistes » f
Sont amateurs les « pognonnisies » qui
rougiraient de monnayer' leurs /t&TM muscu-
laires.
Sont amateurs tous les « çompétition-
nistes » qui, organisant une réunion dans
un stade, ne feraient pas venir 50 specta-
teurs payants.
Les autres sont des professionnels d'in.
tention ou de fait.
Alors, pourquoi ne pas se servir du mot
« compétitionniste » qui couvrirait presque
toutes ces marchandises diverses et qui ne
froisserait personne 1
Henri Desgrange.
AVIATION
La tentative transatlantique
de Johansen-Rody-Veiga
Sans nouvelles des aviateurs
Les aviateurs Johansen, Body et Veiga,
partis dimanche matin de Lisbonne, pour 1
tenter le vol Lisbonne-New-York sans es-
cale, ont été signalés aux Açores, puis par
le vapeur « Pennland >. Ce bateau se trou-
vait, avant-hier, par 45055 nord et 54°39
ouest, lorsque le Junkers W-33, du même
type que le « Bremen », le.. rencontra.
L'avion effectua un tour au-dessus du na-
vire, pour se faire reconnaître, et repartit
vers 1 Ouest.
Les aviateurs disposaient d'une soixan-
taine d'heures de combustible, ce qui leur
permettait ,de tenir l'air — sauf consomma-
tion anormale — jusque dans l'après-midi
d'hier.
L'équipage était attendu à Kéw-York et
la grande cité s'apprêtait à le fêter.
Malheureusement, le Junkers n'est pas ar-
rivé. Un avion est allé faire une reconnais-
sance eux la, route que devaient suivre les
aviateurs. Il est revenu à New-York et a
signalé le mauvais temps sur la côte.
Il ' est possible que les aviateurs aient
gagné _ la côte le plus rapidement possible
et qu'ils se soient posés entre la Nouvelle-
Ecosse et New-York, _sans que la nouvelle
de leur atterrissage ait pu être transmise.
Il convient d'attendre, avant de désespérer
du sort de ces aviateurs, dont l'entreprise
ne manque pas d'audace du fait de la
longue traversée maritime qu'elle comporte,
et de sa longueur elle-même. Il y a, en
effet, 4.000: kilomètres de Lisbonne à. Terre-
Neuve.
FANTAISIE
Conseils pour les vacances
Emportez votre maillot de bain. Et sur.
tout ne craignez pas de le mouiller.
x
N'oubliez point que, pour vous brunir
la peau, il n'est encore rien de tel que le
soleil. Il est infiniment supérieur aux pro-
duits qu'on prétend similaires (1).
x
Pour aller de votre hôtel ou de votre
villa à la plage, laissez donc votre voiture
au garage et faites appel au vieux train
onze. Il faut savoir — et vouloir — s'en
servir encore quelquefois.
X
Dites-vous bien que le tennis ■est un
sport athlétique qu iL ne faut point con-
fondre avec les jeux de grâces ou de va-
tant.
x
L'absorption de cocktails n'est pas indis
pensable à la bonne forme sportive.
x
En montagne, n'ayez point la prétention
de vouloir guider votre guide. Encore
moins celle de vouloir vous passer de lui.
x
Pas de faux amotir-propre : si vous
essuyez un coup de mitrailleuse, n'hésitez
pas à en faire part à vos amis et connais-
sances. S'ils sont snobs, ils courront par,
tager votre sort : s'ils sont intelliqents, ils
iront ailleurs.
x
Et quand vos vacances sont terminées,
ne vous croyez point obligés de souhaiter
du mauvais temps à ceux qui restent. —
Gustave Milet.
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