Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-09-15
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 septembre 1931 15 septembre 1931
Description : 1931/09/15 (A32,N11231). 1931/09/15 (A32,N11231).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46335066
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/12/2016
L'Auto
* Rédaction, Administration, Publicitc1
10, rue du Fauftourg-Montmartre, PARIS
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Pmvpnce ..... "-14 Prononce 90-37
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Provence 00 oc* )
Adresse Télégraphique . vélauto-ParlS
DEUX FILS SPÉCIAUX
Directeur :
HENRI DESGRANGE
.
/AUTOMOBILE, -- AÉRONAUTIQUE, CYCLISME, ; -. BOXE, .. ATHLÉTISME & TOUS LÉS -'. , SPORTS .
' Le numéro : 25 centimes
BELGIQUE 1 30 centimes
32e ANNEE - N° 11.231 -- QUOTIDIEN
Mardi 15 Septembre 1931
ABONNEMENTS,
8 mois ' Õ mois 1 an
Seine et Seine-et-Oise..... 217r. 42 fr. 80fr.
Départements et Colonies. 22 fr. 43 fr. 82 fr.
Belgique (francs,belges) 130 fr.
Étranger j Union postale 35 fr. 70 fr. 140 fr.
I Autres pays.. 60 fr. 100 fr. 200 fr.
On s'abonne dans lotis les bureaux de poste
Compte chèques postaux 1154-58
LES CHRONIQUES DE « L'AUTO »
Le débutant
I f jj y'a deux ans, je reçus la lettre d'un
I * . j,é homme qui me demandait un
I M "'ffldez-vous urgent. Il s'agissait de lui
s Jf r ndre un service considérable, — oh 1
| j raS un service d'argent ' soulignait-il
1 I L dont dépendait sa vie tout entière.
I s j] se recommandait d'un monsieur que
1 I je connais assez vaguement et qui lui
avait conseillé de s'adresser à moi.
f ; crus que ce jeune homme avait
, écrit un roman ou une pièce et qu'il
f at'ait me demander de le faire éditer ou
de le faire jouer comme si mon influence
^ ï était considérable !
i J'ai horreur d'ailleurs que l'on
^ s'adresse à moi, je ne suis nullement
; qualifié pour donner une opinion sur une
"il œuvre quelconque. J'ai lu beaucoup de
(livres qui ont réussi et, qu'éditeur, je
n'aurais pas édité ; j'ai jouer des
pièces qui m'ont paru insipides et aux-
quelles pourtant les spectateurs parais-
i saient s'amuser.
h Quand on décourage un débutant, on
: a l'air d'un mufle; si, par la suite, il
* réussit, on passe pour un imbécile.
Ouand on félicite un jeune auteur, bien
souvent il ne se contente pas de vos
; bonnes paroles, persuadé qu'il est que
l'on n'a qu'un mot à dire pour qu'il tire
; à cent mille ou décroche une trois cen-
tième.
. De toutes façons, on se brouille avec
le jeune homme qui vous appelle :
«Maître 1 » pendant cinq minutes et
s.* vieux fourneau » pendant cent sept
ans.
v Sans parler de ceux qui guettent dans
; toutes les prochaines œuvres du « maî-
I tre » toutes les phrases et s'écrient,
3'tout à coup :
* i cc Ça y est ! il m'a chipé mon idée ! »
' f parce que, dans son œuvre, il y a aussi
- un monsieur qui salue une dame dans
' ? une avenue du Bois.
• ; Aussi ai-je pris la décision formelle
- ■ de ne plus lire un manuscrit quel qu'il
: {; soit. Je répondis donc un peu prompte-
[ ment à mon correspondant - qu'à mon
■ . ' grand regret je ne pouvais lui rendre
* aucun service. Mais il s'accrocha au té-
léphone, m'affirma qu'il s'agissait d'un
^ renseignement sportif et qu'il me sup-
pliait de lui accorder une entrevue.
Il arriva donc chez moi pompeuse-
if ment paré, c'est-à-dire qu'il avait mis j
$ ' son costume des dimanches. Il me ra-
conta qu'il était commis dans un ma- i
igasin, qu'il était né d'une famille pau- <
vre, mais honnête, et qu'il voulait cou- |
rir à bicyclette. '
«Je ne vous en empêche pas ! lui ■]
dis-je en souriant. j
— Oui, mais si je veux courir, c'est
pour de bon. C'est-à-dire être profes- j
sinoel. Malheureusement, je suis obligé
de gagner ma vie. Je ne gagne pas des ■
mille et des cents : six cents francs par
mois, mais je n'en demande pas plus
pour commencer. Comme ça, mon père
e pourra rien ine aire et je n'aurai au-
cun scrupule..
— Six cents francs par mois ?
— Oui 1 »
Il me regardait comme si tout son
avenir dépendait de la phrase qui allait
tomber de mes lèvres.
« Et vous voulez que je vous les
donne ? » .
Il protesta :
, « Mais non, monsieur 1
— Alors ?
— Je voudrais que vous me fissiez
engager par un constructeur.
— Simplement?
— Oui, monsieur. Vous n'avez qu'un
mot à dire.
— C'est vous qui le dites ! Je pour-
rais raconter tout ce que je voudrais à
un directeur sportif si même j'étais per-
suadé de votre qualité. J'aime mieux
vous affirmer que cela ne servirait exac-
tement à rien. Avez-vous déjà couru ?
— Non, monsieur ! Je ne peux pas
m'entraîner si je travaille, vous com-
| prenez! je sors le dimanche à bicyclette,
je monte à peu près toutes les côtes,
c'est tout. ■
— Vous avez un certain culot. Qu'est- Li
qui peut vous faire croire que vous
réussirez sur la route ou sur la piste ? ;
— La volonté que j'ai de réussir. J
— C'est déjà quelque chose, mais ça
iie suffit pas. Il faut encore des qualités
Physiques...
~~ Oh ! je suis très bien bâti 1 j'ai —
; ",t bons poumons, je n'ai jamais de pal-
pitations de cœur.
C'est assez heureux à votre âge.
:< "7 D'ailleurs, je peux vous donner un
. certificat de médecin.
f - Je n'en ai que faire. Je ne peux d,e
. Vous donner un bon conseil. C'est
. ? prendre une licence d'amateur et de ^
"sputer les dimanches les courses de dé- le
i bl,iants. Si vous avez la moindre qua- au
: "c, un club sportif vous adoptera et mi
v°us pourrez vous débrouiller. Quant à V<
( Abandonner. votre place, il faudrait que
vous fussiez le dernier des idiots.
i'.T Mais je ne peux pas m'entraîner lei
1 Je suis tous les matins à 9 heures à
mQn magasin.
— Croyez-vous ? Imaginez-vous que
jjr.TOUS les coureurs soient rentiers ? Sup- ;
posez-vous que les maisons versent à 3e
Js ceux qui posent le derrière sur une
selle des appointements qui leur permet- ■'
n de \ ivre sans avoir à se préoccuper 4e
nen. Je sais bien, ça se raconte le
SC r au café, entre copains. On cite des n
chères et r°n a vue à la
, A e que Faucheux a son automobile
autrlaSS,n i son bateau. Mais il y a les
trouvé S routiers connus qui ne .
leur 1 .nkme du pas, une maison pour
tent Urr ma<énel quand ils par- Fe:
sur le H a manche matm, leur musette c
Z l^OS> avec le seul espoir de se clas- Pe<
de 1? / gagner les deux cents balles 2
vingt sônl T place, ce qui ne fait pas Gi.
peIne les kilonlc\tre a et paie qu'à c
entendu aL ,: tl lS, 1.1 cond,fcl°n. bien -«
rivée en r, -, s ag,s.se pas d une ar-
partagent lrT^ -°ù lrenre hommes se
de toucher onze I,)[¡X, qui leur IX'ri?lef
tête. Mon g"rrn francs cinquante par
intelligent mL; "' vous me paraissez
constructeur T yous à la place d'un
« Je connais Un qUI Ie viendrais :
« très bien à la r gars qUI PPclie
« gager pour lu! ' ?""' vous devriez l'en-
« Paris. » e courir Bordeaux-
alla désolé, jeune le nez et s'en ï
, Je l'ai revu la se", -convailicu. 1
lodrome. Ce fut j, • dl!ie passée, au vé-
vint m'annoncer u qUI me reconnut. Il
ma JÍe. Ca y ^ jô je nouvellegagrie bien
. ^ Seulernent,cornplilllent.5 ! ■ .
fessionnel, il n'v comprenez, pro- I
rester amateur. '„ a nen à ure- '''''"t ••
Robert DIEUDONNE.
L'HYDRAVIATION RAPIDE
Les exploits des lieutenants
Boothman et Stainforth
La Coupe Schneider et le record de vitesse
(Wide World)
Deux sourires de vainqueurs. A gauche : Boothman, vainqueur de la Coupe Schneider,
est porté en triomphe, après son exploit. A droite : Stainforth, qui fut recordman une
heure, en 1929, et qui vient de voler à 610 à l'heure.
Ryde, 14 septembre
(de notre envoyé spé-
cial). — Il faut rendre
cette justice aux An-
glais que, lorsqu'ils
s'accrochent à une
idée, ils mettent tout
en œuvre pour réus-
sir, quel que soit l'ef-
fort.. à donner. Et de
cet; effort, ils sont capables.
Ils mettent très souvent quelque lenteur
à démarrer, mais une fois que la machine
à .réussir .est mise en mouvement, ils ne
s'arrêtent plus que quand ils ' ont atteint
le ont.
L'histoire de la Coupe Schneider est
.comme' l'histoire de la guerre des Indes
on de la guerre des BoërtS, ou de la guerre
1914-1918, ou encore, plus près de nous,
i'histoire du redressement économique.
C'est seulement en 1927, après une que-
relle de 'chiffonniers 'entre PAir Ministry
et l'Amirauté, c'est-à-dire les -raarius, que
le ministre : de l'Air, à cette époque Sir
Samuel Hoare, prit : la- décision de s'occu-
per sérieusement de \l'hydraviation de vi-
tesse, " tout en' se passant du concours de
la Marine. ■ 1 ,
Il est curieux, en effet, de constater que
le High Speed Flight, ce qu'on peut traduire
par le « Vol à grande vitesse », ne com-
prenait pas de pilotes de la Marine, en
ce qui concerne la Coupe Schneider des
hydravions. Boothman, Long, Snaith et
Stainforth viennent tous de l'aviation mi-
litaire, comme Waghorn, Orlebar et At-
cherley. C'est d'ailleurs contraire aux prin-
cipes de la marine qui affirme que, seuls,
les aviateurs . marins sont capables de pilo-
ter des appareils... marins. En règle géné-
rale, il y a toujours l'exception. ,
Le vol de Boothman
; Je reviens sur le vol splendide du lieu-
t tenant John N. Boothman (les Anglais ai-
ment beaucoup qu'on fasse précéder leurs
- noms de leurs prénoms). Pas splendide
5 peut-être dans l'esprit des , Anglais qui,
, comme je vous l'ai dit hier, ont'paru un
peu déçus d'apprendre, par les chronomé-
treurs, que leur champion se trouvait à un
. peu plus de 50 kilomètres en deça des fa-
meux 600 kilomètres annoncés depuis quel-
, que deux mois. On avait peut-être eu le
tort, dans certains milieux, de bourrer '.e
crâne à l'opinion publique. On pouvait aussi
penser que, pour impressionner les concur-
rents éventuels français et italiens, on eût
laissé entendre que les nouveaux super-
marines étaient capables, d'atteindre les
650 kilomètres de moyenne. Rappelez-vous,
le mystère qu'on a fait autour des essais 1
Néanmoins, le vol de . John Boothman
fut splendide, car il fut accompli avec une
sûreté de manœuvre et avec la ferme in-
tention de courir le moindre risque, tout
en gagnant définitivement la Coupe, en
battant le record de la course et en éta-
blissant le nouveau record du monde des
100 kilomètres en circuit fermé.
Après les sept tours de 50 kilomètres du'
champion, son chef d'escadrille, le comman-
dant, Or-ebar fit savoir que c'était exprès'
que le gagnant de la Coupe avait opéré de'
très larges virages aux trois pylones de
Cowes, de St-Helen et de Wittering Orle-
bal' ajoutait même que le pilote perdait-
moins de temps en traçant de larges cercles
qu'en prenant les virages en épingle à
cheveux. Il semble que ce soit une excuse
et non pas une explication..
D'ailleurs, eût-il pris ses virages très
courts, que John N. Boothman n'eût pas
approché les 600 de moyenne. Mais ceci
n'empêche qu'il conduisit son vol avec une:
remarquable maestria , . :
I faillit même lui arriver une aventure;
dont on eut un peu plus tard l'explication.
Le septième et dernier tour fut parcouru
e,n 5 m. 31 s. 2/5, alors que le premier
l avait été en 5 m. 26 s. et que la moyenne
oscillait entre 5 m. 28 s. et ô m. 29 s.
C'est que Boothman fut trompé à la fin
du sixième tour par la sirène d'un paquebot
qui quittant les eaux de Southàmpton se
dirigeait vers le large L'aviateur crut que
ie_ bateau _ saluait sa victoire. Comme
Waghorn, il y a deux ans, il accomplit un
tour d'honneur, alors qu'il couvrait les
50 derniers kilomètres. Ainsi il se pressa1
moins et perdit quelques secondes sur le:
tour. ', •. ■ ;
Mais s'il n'eût pas fait son tour d'hon-
neur... Quelle déveine pour lui !
On pensait de plus qu'en amérissant
dans les eaux de Calshot, John N. Booth-
man devait être harassé de fatigue. Pa-s du ,
tout. Il était aussi frais que s'il eût accoIÎl-:
pli un petit vol d'entraînement avec un;
zinc de réserve. Orlebar, lui-même, en mar-Í
qua une vive surprise.
Il convient d'ailleurs d'ajouter que
Boothman s'est entraîné sérieusement de-
puis près de six mois. Il fut le héros de '
cette histoire. En décembre dernier, alors
qu'il pilotait un hydravion rapide dont il,
faisait les essais à Felixtowe, il fut vic-: 1
time d'un terrible accident. L'appareil piqua 4
du nez et s'engloutit dans les flots. Com- 1
ment le champion se tira-t-il de là ? Il se
le demande lui-même encore. Mais le fait (
e,st qu'il put regagner la surface dé' l'eau 1
et attendre les secours qui arrivaient en 1
toute hâte. (
--Huit jours' après l'accident, - il recevait 1
de l'Air.; Ministry une note ainsi conçue :
Le-lieutenant John N. Boothman ,est prié
de faire Un rapport sur la perte du compas i
de son avion et: d'en fournir l'explication!. r
Il en-rit encore. ; , c
(Voir la suite page 2 c
en rubrique Aéronautique.)
NATATION
(Wide World)
La fille d un ministre américain, Miss Anita Grew,
vient d être décorée pou-r avoir été la première
femme qui ait traversé le Bosphore à la nage,
unissant ainsi l'Europe et l'Asie. La médaille
lui fut remise par le président de la Fédéra- '
tion des Clubs de Water-Polo turcs, E&rem
RucJidu Bey,
AUX ROUTES PAVEES
Au cours des deux journées du meeting
des Routes Pavées, les 12 et 13 courant,
l'amortisseur Apex équipait 8 voitures. Il
est très remarquable de constater que, non
seulement toutes ces voitures ont terminé
le parcours brillamment, mais qu'elles ont
aussi obtenu un très exceptionnel classe-
ment dans leurs catégories respectives
Voici ces résultats :
1° Critérium des Voitures de série
1er Toutes catégories et 1er catég. 17 CV .
■ De Brémond (Mathis, amortisseurs
Apex), moyenne 83 km.. /
2" Tontes catégories et 1er catégorie 7 CV :
; BroSSEii'n (Mathis,amortiss. Apex),
moyenne 74 km.
3e Toutes catégories et.2e catégorie 7 CV :
Ferrant. [Mathis, amortisseurs Apex)^
moyenne 73 km. ;
4e Toutes catégories et 3e catégorie 7 CV :
Jourd,an '(Mathis, amortisseurs Apex),
, moyenne 72 km.
8e Toutes catégories et 4e- catégorie 7 CV :
; Botger (Mathis, ■■ amortisseurs Apex),
moyenne 65 km. - ' •
2° Grand Prix (6 heures)
des Routes Payées
Ferrant (Peugeot, amortisseurs Apex), 1er
catégorie 5 litres course," 3e toutes catég
Pesato (Alfa -, Piorneo, amortisseurs Apex),
■■2e catégorie 2 li'tres' course, 4e toutes cat.
Girod . {B.N.Q., amortisseurs Apex), 1er
catégorie 1.100 crnc. course, à turbo.
Les Jeux Olympiques sont-ils, comme on
le dit, à un tournant de leur histoire ?
Peuvent-ils durer sous la forme adoptée
par leur rénovateur ?
Ces points importants de l'histoire contem-
poraine seront prochainement étudiés dans
¡'Auto par le bàron Pierre de Coubertin,
iont nous publierons
Les Mémoires Olympiques
TENNIS
LES DIX MEILLEURS JOUEURS
DU MONDE SONT...
A Cochet encore une fois le premier rang
Les Britanniques
gagnent de nombreuses places
Cette année, plus encore que les années
précédentes, la tâche d'établir la liste des
dix meilleurs joueurs du monde s'avère dé-
.licate.
Pour un travail de cet ordre, il faut tenir
compte non seulement des- résultats effec-
tifs, mais encore de la valeur réelle que
chacun d'eux comporte. Cette valeur varie
'suivant les circonstances de lieu, de temps,
de terrain, de score, etc...
Il est évident que la victoire de Hughes
sur Cochet, à Milan, ne signifie à peu près
| rien et celle de Sharpe, à Wimbledon, pas
frand'chose. Pourtant, si le tournoi - de
îilau n'est que d'une importance secon-
daire, celui de Wimbledon est au premier
rang des épreuves mondiales. Mais Cochet
était malade et à court' d'entraînement...
c est l'illustration de la théorie de la rela-
tivité en matière de résultats tennistiques.
Pour le classement mondial, les données
dont il faut tenir compte avant tout sont
celles enregistrées au cours de la Coupe
Davis, du Championnat de Wimbledon, du
Championnat de France international et du
. HENRI roOHET
Championnat d'Amérique. Viennent en-
suite quelques grandes épreuves, dont le
Championnat d'Angleterre sur terre battue,
- le Championnat d'Allemagne, le tournoi de
Newport (U.S.A.), le match Etats-Unis-
Grande-Bretagne-France, etc.
Après un examen approfondi des victoires
et des défaites de cliacun des grands cham-
pions de classe internationale, il semble
que l'on puisse les classer dans l'ordre sui-
vant :
1. Cochet (France).
2. Vines (Etats-Unis).
3. Perry (Grande-Bretagne).
-. 4. .. Austin (Grande-Bretagne).
5.- Shields (Etats-Unis).
6. Sidney Wood (Etats-Unis).
7. Borotra (France). " .
8. J. Satoh (Japon).
9. Van Ryn (Etat-s-Unis). ■
10. Lott (Etats-Unis).
(Lire la suite, page 5
rubrique Tenni&/
FANTAISIE
LE SOMMEIL SPORTIF
Bâiller 1, Bormtï/ Ronfler! -
s '.! Ah ! ioornme. il est bon de • dormir ! Après
une grande fatigue ou un bon dîner, le
sommeil est le meilleur réconfortant, Qu'il
est doux'le sommeil après une victoire 1
Il ■ l'est peut-être - davantage après une
défaite. Après la ' victoire, dit ' rêve toujours
qu on est; battu 1 Après la dêfaite, on rie
rêve que de tri6mphes.!
Y a-t-il un sommeil :sportif ?
Il en existè 'plusieurs, - entre autres celui
dans lequel je ne manque pas de me plon-
ger, quand cet exrcham,pion fameux me narre
ses exploits par des contes à ,dorinir debout.
Le boxeur n'a-t-il pas lui aussi son som-
meil -,sportif. ? S ; ' v ". ■'
. Délicieux sommeil que le :sien ; il ne rêve
que carillons. et clochettes d'or qui tintinna-
bulent* à se's oreilles .,comMe pour des épou-
sailles. <.
■Le chasseur a ■ lui ' aussi r son sommeil
sportif, surtout quand. '.il.: dort couché en
chien de, fusil. - ,
Mais le sommeil sportif le -plus complet,
celui 7QUi est à la portée de tous les dor-
,mt;urs,' c'est celui que nous pratiquons vous
et. moi (yMaMd. après un banquet comme
savent ^en ; faire; les i.congressistes uceistes,
n? sei jette à corps perdu sur ce pauvre
Morphée-qui M'CK peut-mais.
Donc, à la sortie de ce banquet, cerveau
troublé et langue pâteuse, vous vous glissez
dans vos, draps à la t façon d'un billet de 5
francs dans un portefeuille.,
C'est, alors que, toute lumière éteinte,
commence une séance de culture physique
somnifère.
Bien allongé sur le dgs, les bras au-dessus
de la tête. un étirement complet de tout le
corps en Plein roupillon produit une parfaite
élongation des dorsaux, des jumeaux et des
pédieux. ! '
Puis le 'ronfleur ramène 'ins comeieinment
ses bras sur son visaqe pour chasser les
mouches qui vo.letten,t, attirées par sa bou-
che ouverte.
Ce mouvement répété vingt fois servira,
de développement aux biceps et triceps.
Le bel endormi rêvant alors qu'il bat'
Arichard dans le Championnat du monde,
mettra ses jambes en mouvement en les
ramenant sur son ventre. Exercice parfait
pour les abdominaux. '
Enfin, las de cette position. le dormeur
se. placera sur le ventre et, cambrant ses:
reins, procédera aimi au développement de
ses fessiers „ y
Il continuera ce mouvement i,usq u' à ce
que son épouse lasse enfin de ne pas dormir
devant tant d'agitation, lui ait appliqué
sur ces mêmes fessiers la volée de bois vert
qui le réveillera..
Après quoi. calme et serein, le dormeur '
s enaormït-o du sommeil-du juste.
(Meurisse)
LE MEETING DE COLOMBES
Un passage du 800 mètres. Paul Martin, qui gagnera, mène devant Charavalle
AUTOMOBILE
Le Meeting des Routes Pavées
va se continuer
par le concours des véhicules
industriels et commerciaux
Aujourd'hui, première étape
Comme précédemment, le Meeting des
Routes Pavées comporte, cette année, après
les épreuves de vitesse, un concours d'ordre
utilitaire, réservé aux camions et voitures
de livraison.
Dans une région où l'industrie connaît
un développement aussi considérable que
celle de LIlle-Roubaix-Tourcoing, une dé-
monstration de cette nature présente un net
intérêt. Les maisons spécialisées dans la
construction du poids lourd ne manquent
pas de participer à ce concours d'endurance,;
qui comporte des expositions dans plusieurs
centres importants. ;
Les véhicules concurrents sont répartis en
trois classes :
1° Classe A, employant comme carburant
de 1 essence poids lourds ou tourisme, ou
benzol; .
; 2° "Classe B, moteurs à huile lourde ou
similaire;
3° Classe C, véhicules munis de gazo-
gènes.
Pour chaque étape, le départ sera donné . 1
du boulevard des Ecoles à Lille, où la ca-
ravane reviendra à l'issue de chaque étape.
La première étape commence ce matin;
le départ est: fixé à 9 heures. L'itinéraire
est : Cassel, Saint-Omer, Calais, Boulogne
(exposition).
Les concurrents resteront ce soir à Bou-
logne et rentreront demain à Lille par Ar-
mentières.
Mercredi, aura lieu la deuxième étape,
jeudi, la troisième étape,
Lme-Arras-Lille; r mi vendredi, la quatrième
étape, Lille-Valènciennes-Roubaix. -
(Voir la suite page 2,
elÍ rubrique Automobile.)
L'ENNUI NAQUIT....
Pour arriver
à une production annuelle
de champions cyclistes
Les suggestions d'un propriétaire de
chevaux, d'un entraîneur et d'un jockey
Si les journalistes sportifs publiaient,
comme leurs confrères de la presse hippi-
que, des pronostics sur l'issue des courses
cyclistes, ils auraient- rarement l'occasion
de se tromper. Le choix est en effet très
limité, en vitesse à Michard ou Faucheux,
'et en demi-fond à Grassin ou Paillard;
Il ne faut pas' être un spécialiste pour
découvrir les gagnants . probables ; il n'est
même point besoin de mettre à jour vos
connaissances. Vous pouvez vous absenter
une couple d'années, quitter les vélodromes,
ne plus fourrer le nez • dans un journal,
lorsque 'voUs 1 reviendrez, pronostiquez les
mêmes champions, encore une fois et sans
grand mal d'ailleurs, vous'serez sûr de ne
pas vous tromper.
La chose, pour n'être pas nouvelle, n'en
est pas moins inquiétante ; car enfin, la
perspective d'assister, pour la ne fois à un
duel Michard-Faucheux, manque un peu de
nouveauté. ■
Mais comment faire sortir des cracks
chaque année et renouveler ainsi l'intérêt
des courses evelistes sur piste ?
Nous avons interrogé à ce propos, un pro-
priétaire de chevaux, un entraîneur et un
jockey et nous leur avons demandé ce qu'ils
feraient pour arriver à une production an-
nuelle de champions dans le sport r-yeliste.
Le propriétaire, M. Henri Poinsot
M. Henri Poinsot : a toujours été ; un
sportif. C'est lui qui monta le premier tan-
dem en compagnie de Vincent De:sgrange.;
Ancien champion amateur, il continue tou-
jours à faire du sport, et il n'a pas oublié
« la petite reine » de sa jeunesse. Il pos-
sède aujourd'hui une écurie ,de courses, et,
ses couleurs 'ont été souvent victorieuses au'
cours de cette dernière saison.
M. Henri Poinsot, dont la parfaite obli-
geance est connue de tous, a bien voulu
répondre à nos questions et ses suggestions,
, comme nous >allons. le,, voir,. sont fort ,inté.'
reSiSantes, ' ./-
■ «J Vous ,sa,vez,: n'ous" a-t-il dit; que, dans
, le sport hippique, chaque .année, apporte de
nouveaux 'élément's par l'apparition en piste
des chevaux de deux ans. Ces chevaux ont
terminé leur carrière pour les courses plates
à cinq ou six ans ,;pour les courses d'obsta-
cles, , la limite d'âge, est plus éloignée et.
peut aller de six à dix ans. ;
(Lire la suite page 2 ;
en rubrique .Cyclisme.)
BOXE
Le retour sur le ring
de Jack Dempsey
est accueilli avec scepticisme
en Amérique
Autour d'une tournée d'exhibitions
D après les nouvelles que nous apportent
les journaux américains de New-York et de
Chicago, l'opinion publique américaine sem-
ble assez sceptique au sujet d'un, retour
éventuel de Jack Dempsey sur le ring, et
encore bien davantage sur le rôle prépondé-
rant, qu 'il pourrait avoir à jouer dans les
grands combats internationaux.
Après les victoires, peut-être un peu fa-
ci-les. et dépourvues de gloire, de l'ancien
champion du monde,, sur des boxeurs lo-
■ eàux,, dont quelques-uns sans la moindre
valeur, ',au cours ,de, sa récente tournée à
travers Etats-Unis, .d'aucuns sont per-
suadés- que Dempsey -va retrouver sa forme
-d'autrefois dans un espace de temps très
court,. Certains vont même jusqu'à, pré-
tendre que quoique vétéran (il a 37 ans) et
'n,'.avant.'-, pas, boxé en compétition depuis'
plus' de quatre ans,. il peut encore battre
•des > hommes comme Sharkey, Stribling,
. Paulino - Uzcudun et tutti quanti.
...Rit de là à prévoir -un combat historique
011 l'ancien héros national' arracherait à
l'Europe le titre tant envié de champion
du monde toutes catégories, il n:'y avait
qu'un pas. , ■ •
•« Tout cela ce sont., des hypothèses et
des élucubrations de , chroniqueurs à l'ima-
gination facile », disent cependant ceux qui ;
réfléchissent un peu.
Càr- la.' vérité est toute autre : les dizaines
de mille,,' dollars de recette de la tournée
n'ont; paS 'été/faites; ; les victoires de Demp-
sey sur les matadors locaux, n'ont pas
Une récente photo de Jack Dempsey .1
toujours été aussi faciles que - la publicité,
faite par la tournée,, l'a laissé entendre.
Et encore tout dernièrement un jeune étu-
diant amateur, après avoir forcé Dempsey
à s'employer , à fond pendant quatre re-
prises, avait un net avantage aux points
et dans un combat avec décision il aurait
viaisemblablement été déclaré- vainqueur.
Il s'agit donc de savoir : 1° si tout le
bruit fait pour un retour de Dempsey sur
le ring n'est qu'une habile publicité pour
sa tournée d'exhibitions, ce qui, est pro-
bable, ou, 2o si des, organisateurs habiles
cherchent à 'faire un gros coup avec Demp-
sey contre peut-être Sehmeling.
'Deux faits semblent nous faire incliner
pour la première hypothèse le premier
c'est qu'il y a, peu de temps Dempsey s'est
fait examiner par deux des meilleurs mé-
decins américains et qu'après cet examen
il a annoncé publiquement qu'il décidait
de ne plus retourner sur le ring ; cette, dé-
claration fut publiée dans le journal « Col-
lyer's Weekly » de Ohicago.
Le . deuxième fait est que l'American
Boxing Association refusera vraisemblable-
ment une licence à, un Dempsey 'jugé inca-
pable de figurer avec honneur dans un
grand combat, comme elle l'a déjà refusée
à l'ancien ■ champion du monde , des poids
légers Benny Léonard qui, lui aussi, malgré
,un>3 longue absence m du 'ring, voulait «re.
mettre ça ».
C'est pourquoi il ne faudra accueillir
qu'avec réservé lès,nOllve[es( qui nous arri-
veront d'Amérique à . ce. sujet.
Lorsque Dempsey se remettra véritable-
ment à l'entr,,itnement, .,Iordqu-'il,,a,ura battu
un poids ''ourti, même de second ordre, il
.sera. toujours temps,v, à.; ce ; moment, de
reparler de combats sensationnels et de mi!-
LODs de dollars de recette.
,~ Mais d'ici là,..
A. Dethès,
Rappelons que toutes communication»
concernant le journal devront être adressées
- . 'à M le Directeur de Auto
LE CIRCUIT DES ROUTES PAYEES
lioca, sur Bugatti -
talion, sur Licorne, ,
1
1
.~ 1.1 Mme Metteuse, sur Bugatti
a . Le départ des voiturc$
(Meurisse)
Ferrant, 4ur Peuge-ot
LE BILAN D'UNE JOURNEE
DE SPORT
DEUX RECORDS
La tâche d'un journal comme le nôtre
est une des plus nobles qu'il soit. Elle tend
a mettre en lumière, à exposer devant une '
jeunesse à l'esprit clair des faits desquels
se dégagent les plus utiles leçons de vie.
Un seul dimanche, marqué du chiffre 13,
nous procure deux occasions : celles de re-
later et l'exploit du lieutenant Stainforth
et l exploit de Jules Ladoumègue. Sport
mécanique et( sport athlétique. Dans l'un
comme dans l'autre, c'est un triomphe écla-
tant de l 'hom^rne, triomphe qui trouve son
origine dans l'exploit lui-même et qui le
dépasse cependant par sa répercussion,
Ne comparons les deux événements que
par l enthousiasme qu'ils suscitent l'un et
I 'autre, chacun dans leur plan.
Plan mondial, celui sur lequel l'officier
anglais accomplit son vol. (Est-ce un vol ?
rf . pas plutôt un bond prodigieux ?)
. eft certain que notre esprit s'habitue
a la danse des chiffres. A l'origine, le re.
cord de la plus grande vitesse s'améliorait
■ en des proportions considérables. Aujour-
d nui, il ne peut plus se contenter que de
gains minimes. Cependant, sans évaluer
Quelle a été l importance du progrès, l'esprit
de la foule retiendra cette formule ; .J a-'
mats un homme, par quelque moyen qui ,,e
/Mt, ne s était mu aussi rapidement. »
On a dit ici tout ce Qu'il entrait dans
pareil exploit de belles Qualités humaines. ■>
Mettez encore à part l'héroïsme du pilote
et son abnégation, et son sanq-froid, et sa
maîtrise, et ses facultés vhllsiques, innom-
brables. vous aurez encore à méditer sur
^ la valeur intellectuelle de ceux qui ont
1 conçu et fabriqué la machine.
Ceux-là sont aussi de chez nous, qem de
sport. Le sport c'est une lutte, c'est une
lutte perpétuelle contre des adversaires de
toutes espèces ; hommes, temps, matières.
Les ingénieurs anglais ont vaincu dimanche,
par ce vol. si rapide, qui concrétise to is
t leurs travaux, les forces naturelles qui
» s appellent : l'atmosphère, Qui a été impi-
. toyablement transpercé : les métaux ou
- d. autres substances telles le bois, qui ont
; été associés vour la construction île la w. chine et de son moteur ; et tant dm problè-
; mes que la technique a résolus, tant de pro.
blèmes si complexes qu'on ne sait plus cous
les nommer. En se perfectionnant, en dé-
t couvrant chaque iour de nouvelles solutio'i'¡s.
la techniq1.U:' ne se crée-t-elle pas toujours
, de nouveaux adversaires ?
. Que de victoires l'hydravion de Stainforth
promenait-il, dans son sillage, sur l'écran
, oris du ciel britannique! '
; . x
Quoique ce triomphe soit avant tout in-
ternational, l'Angleterre en tirera les bênè-
. ftees les plus sûrs. Son avance dans la voie
du progrès s est encore accentuée. Po!t oui
connaît ses efforts sur la conquête des
records de^ la plus arande vitesse, dan C' les
airs, sur l'eau, sur le sol — par automoiji's-
ou par motocyclette, — le programme o uae
nation oui se dit plus pauvre que la votre,
; montre une ampleur Que nous envions, et
qui. nous inquiète.
Nous laisserons-nous longtemps encore
distancer, avant de faire autre chose que
d esquisser un geste ? Il ne manque, en
France, ni, d 'intellî'qence, ni de bonne vo-
lonté. Le gouvernement ressemble à un
cultivateur qui laisserait périr ses récoltef
parce qu'il ne pense jamais à les a-i-i "ter.
x
Ladournègue a battu et Purje et uyt
■■ record, du monde.
Voilà qui est flatteur pour notre amour-
propre ^ national. L'issue d'une bataille-
coude à coude fait monter au cœur dey
bouffées d'émotion■ strictement' sportive,
d'une émotion qui dépasse. en , intensité
celle que fournit l'exploit incontrôlable à
I'oeil : r,10 kilomètres à l'heure !
-Je voudrais demander à nos lecteurs la-
quelle des dèux victoires de Ladoumègue,
celle sur^ l'adversaire en marche, ou celle
sur le père Temps, leur semble la plus
belle ? Certains nous répondraient que la
plus extraordinaire est celle qui valut à
« Julot » d'accomplir un « doublé » sensa-
tionnel.
Mais il faut lés séparer l'une de l'autre.
Et alors la . victoire. de, Ladournègue sur
Purje dépasse l'autre de très loin. Lorsque
Keller eut terminé ' son - rôle, qui était de
mener le plu:s vïte, et le plus loin possible,
il ne resta plus que deux athlètes, si diffé-
rent8, luttant l'un contre l'autre.
Purie, le Nordique, . solide, redoutable
par son allure puissante, comme pa- la
réputation que sa race ■ a conquise sit, les
champs de sport. Une Force.
1 Ladournègue, aérien, porté par drie
déesse invisible, la classe, traçant son
min par le mouvement miraculeux de m
jambes si fines. Une œuvre d'art: ■
Plus que deux races, deux types d'J" :
ptdu s'affrontaient. Le premier poncée v
calme de celui pour qui la lutte est ) -
nourriture habituelle. Le second s'appr'Au
'nerveusement, parce qu'on s'obstine d
l'isoler des « bagarres- Il et à lui■ assurer
qu'une défaite correspond pour lui à wdéchéance. • • -
Et c'est parce que Ladournègue pa-i-
sait, à tous les points de vue, infiniment
faible devant Purje que sa victoire "il t
éclatante et pleine de promesses. Il
certes plus utile pour un athlète d'appren-
dre à ne pas être vaincu plutôt que ;,b
s'habituer à vaincre. En frôlant la défede,
en arrachant les deux mètres qui le, sépa-
raient encore de . son magnif ique adver-
saire, à 50 mètres du but, Ladournègue a
plus appris que s'il avait 'abaisse, 8eul, le
record des 3/4 de mille en-dessous de trois
minutes.
Il 8,èst trempé l'âme d.ans la chaleur de
cette bataille. Et combien sa victoire a
pris de valeur , en semblant lui échapper 1
Ainsi Ladomnegue sait qu'il peut lutter,
qu'il peut vaincre alors que sa'de/atte pa-
raît certaine. Dans une dizaine de mois,
ces connaissances ne lui seront pas inu-
tiles.
Si toutefois la France envoie des athlètes
'aux Jeux olympiques. '
Daine c'est aussi là une question de
gros sous..
Jacques Goddet.
Allô ! Allô !
M uisque l'on doit subir de longues an-
nées le passage à niveau sur nos
routes, il faut féliciter certaines régions
où ceux-ci sont particulièrement bien
signalés la nuit à l'attention des auto-
mobilistes. , •
Dans l'Orne, par exemple, sur la
route de Paris-Brest, de gros cabochons
rouges sent-places au milieu de la bar-
rière. La lumière des phares se reflète
sur ces prismes rouges à très longue
distance et ce feu rouge dans le loin,
tain attire l'attention du touriste au
point de le faire ralentir.
Cet avertissement simple, efficace, de-
vrait être généralisé.
IJit agnéto ou batterie ?
M. Delaroche, agent au Mans, as.
sure à ses clients les avantages des deux
systèmes : en i heure, il remplace leur
allumage-batterie ou leur magnéto par
'l'Aleo S.E.V.
'fi hampion de France d'athlétisme et
c membre du Conseil d'Académia
(elle est l'animatrice du cross-country
à cette société féminine), Mlle Sébas.
tienne Guyot a bien des droits au titre
de grande sportive. Ne vient-elle J?fl"',
en effet, d'utiliser ses vacances à suivra
* Rédaction, Administration, Publicitc1
10, rue du Fauftourg-Montmartre, PARIS
TÉLÉPHONE
Pmvpnce ..... "-14 Prononce 90-37
Provrace 5" û- 82 ^ Provence........ 64-15
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Provence.. 56-33 S aux -I>elites Annoncés
Provence 00 oc* )
Adresse Télégraphique . vélauto-ParlS
DEUX FILS SPÉCIAUX
Directeur :
HENRI DESGRANGE
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/AUTOMOBILE, -- AÉRONAUTIQUE, CYCLISME, ; -. BOXE, .. ATHLÉTISME & TOUS LÉS -'. , SPORTS .
' Le numéro : 25 centimes
BELGIQUE 1 30 centimes
32e ANNEE - N° 11.231 -- QUOTIDIEN
Mardi 15 Septembre 1931
ABONNEMENTS,
8 mois ' Õ mois 1 an
Seine et Seine-et-Oise..... 217r. 42 fr. 80fr.
Départements et Colonies. 22 fr. 43 fr. 82 fr.
Belgique (francs,belges) 130 fr.
Étranger j Union postale 35 fr. 70 fr. 140 fr.
I Autres pays.. 60 fr. 100 fr. 200 fr.
On s'abonne dans lotis les bureaux de poste
Compte chèques postaux 1154-58
LES CHRONIQUES DE « L'AUTO »
Le débutant
I f jj y'a deux ans, je reçus la lettre d'un
I * . j,é homme qui me demandait un
I M "'ffldez-vous urgent. Il s'agissait de lui
s Jf r ndre un service considérable, — oh 1
| j raS un service d'argent ' soulignait-il
1 I L dont dépendait sa vie tout entière.
I s j] se recommandait d'un monsieur que
1 I je connais assez vaguement et qui lui
avait conseillé de s'adresser à moi.
f ; crus que ce jeune homme avait
, écrit un roman ou une pièce et qu'il
f at'ait me demander de le faire éditer ou
de le faire jouer comme si mon influence
^ ï était considérable !
i J'ai horreur d'ailleurs que l'on
^ s'adresse à moi, je ne suis nullement
; qualifié pour donner une opinion sur une
"il œuvre quelconque. J'ai lu beaucoup de
(livres qui ont réussi et, qu'éditeur, je
n'aurais pas édité ; j'ai jouer des
pièces qui m'ont paru insipides et aux-
quelles pourtant les spectateurs parais-
i saient s'amuser.
h Quand on décourage un débutant, on
: a l'air d'un mufle; si, par la suite, il
* réussit, on passe pour un imbécile.
Ouand on félicite un jeune auteur, bien
souvent il ne se contente pas de vos
; bonnes paroles, persuadé qu'il est que
l'on n'a qu'un mot à dire pour qu'il tire
; à cent mille ou décroche une trois cen-
tième.
. De toutes façons, on se brouille avec
le jeune homme qui vous appelle :
«Maître 1 » pendant cinq minutes et
s.* vieux fourneau » pendant cent sept
ans.
v Sans parler de ceux qui guettent dans
; toutes les prochaines œuvres du « maî-
I tre » toutes les phrases et s'écrient,
3'tout à coup :
* i cc Ça y est ! il m'a chipé mon idée ! »
' f parce que, dans son œuvre, il y a aussi
- un monsieur qui salue une dame dans
' ? une avenue du Bois.
• ; Aussi ai-je pris la décision formelle
- ■ de ne plus lire un manuscrit quel qu'il
: {; soit. Je répondis donc un peu prompte-
[ ment à mon correspondant - qu'à mon
■ . ' grand regret je ne pouvais lui rendre
* aucun service. Mais il s'accrocha au té-
léphone, m'affirma qu'il s'agissait d'un
^ renseignement sportif et qu'il me sup-
pliait de lui accorder une entrevue.
Il arriva donc chez moi pompeuse-
if ment paré, c'est-à-dire qu'il avait mis j
$ ' son costume des dimanches. Il me ra-
conta qu'il était commis dans un ma- i
igasin, qu'il était né d'une famille pau- <
vre, mais honnête, et qu'il voulait cou- |
rir à bicyclette. '
«Je ne vous en empêche pas ! lui ■]
dis-je en souriant. j
— Oui, mais si je veux courir, c'est
pour de bon. C'est-à-dire être profes- j
sinoel. Malheureusement, je suis obligé
de gagner ma vie. Je ne gagne pas des ■
mille et des cents : six cents francs par
mois, mais je n'en demande pas plus
pour commencer. Comme ça, mon père
e pourra rien ine aire et je n'aurai au-
cun scrupule..
— Six cents francs par mois ?
— Oui 1 »
Il me regardait comme si tout son
avenir dépendait de la phrase qui allait
tomber de mes lèvres.
« Et vous voulez que je vous les
donne ? » .
Il protesta :
, « Mais non, monsieur 1
— Alors ?
— Je voudrais que vous me fissiez
engager par un constructeur.
— Simplement?
— Oui, monsieur. Vous n'avez qu'un
mot à dire.
— C'est vous qui le dites ! Je pour-
rais raconter tout ce que je voudrais à
un directeur sportif si même j'étais per-
suadé de votre qualité. J'aime mieux
vous affirmer que cela ne servirait exac-
tement à rien. Avez-vous déjà couru ?
— Non, monsieur ! Je ne peux pas
m'entraîner si je travaille, vous com-
| prenez! je sors le dimanche à bicyclette,
je monte à peu près toutes les côtes,
c'est tout. ■
— Vous avez un certain culot. Qu'est- Li
qui peut vous faire croire que vous
réussirez sur la route ou sur la piste ? ;
— La volonté que j'ai de réussir. J
— C'est déjà quelque chose, mais ça
iie suffit pas. Il faut encore des qualités
Physiques...
~~ Oh ! je suis très bien bâti 1 j'ai —
; ",t bons poumons, je n'ai jamais de pal-
pitations de cœur.
C'est assez heureux à votre âge.
:< "7 D'ailleurs, je peux vous donner un
. certificat de médecin.
f - Je n'en ai que faire. Je ne peux d,e
. Vous donner un bon conseil. C'est
. ? prendre une licence d'amateur et de ^
"sputer les dimanches les courses de dé- le
i bl,iants. Si vous avez la moindre qua- au
: "c, un club sportif vous adoptera et mi
v°us pourrez vous débrouiller. Quant à V<
( Abandonner. votre place, il faudrait que
vous fussiez le dernier des idiots.
i'.T Mais je ne peux pas m'entraîner lei
1 Je suis tous les matins à 9 heures à
mQn magasin.
— Croyez-vous ? Imaginez-vous que
jjr.TOUS les coureurs soient rentiers ? Sup- ;
posez-vous que les maisons versent à 3e
Js ceux qui posent le derrière sur une
selle des appointements qui leur permet- ■'
n de \ ivre sans avoir à se préoccuper 4e
nen. Je sais bien, ça se raconte le
SC r au café, entre copains. On cite des n
chères et r°n a vue à la
, A e que Faucheux a son automobile
autrlaSS,n i son bateau. Mais il y a les
trouvé S routiers connus qui ne .
leur 1 .nkme du pas, une maison pour
tent Urr ma<énel quand ils par- Fe:
sur le H a manche matm, leur musette c
Z l^OS> avec le seul espoir de se clas- Pe<
de 1? / gagner les deux cents balles 2
vingt sônl T place, ce qui ne fait pas Gi.
peIne les kilonlc\tre a et paie qu'à c
entendu aL ,: tl lS, 1.1 cond,fcl°n. bien -«
rivée en r, -, s ag,s.se pas d une ar-
partagent lrT^ -°ù lrenre hommes se
de toucher onze I,)[¡X, qui leur IX'ri?lef
tête. Mon g"rrn francs cinquante par
intelligent mL; "' vous me paraissez
constructeur T yous à la place d'un
« Je connais Un qUI Ie viendrais :
« très bien à la r gars qUI PPclie
« gager pour lu! ' ?""' vous devriez l'en-
« Paris. » e courir Bordeaux-
alla désolé, jeune le nez et s'en ï
, Je l'ai revu la se", -convailicu. 1
lodrome. Ce fut j, • dl!ie passée, au vé-
vint m'annoncer u qUI me reconnut. Il
ma JÍe. Ca y ^ jô je nouvellegagrie bien
. ^ Seulernent,cornplilllent.5 ! ■ .
fessionnel, il n'v comprenez, pro- I
rester amateur. '„ a nen à ure- '''''"t ••
Robert DIEUDONNE.
L'HYDRAVIATION RAPIDE
Les exploits des lieutenants
Boothman et Stainforth
La Coupe Schneider et le record de vitesse
(Wide World)
Deux sourires de vainqueurs. A gauche : Boothman, vainqueur de la Coupe Schneider,
est porté en triomphe, après son exploit. A droite : Stainforth, qui fut recordman une
heure, en 1929, et qui vient de voler à 610 à l'heure.
Ryde, 14 septembre
(de notre envoyé spé-
cial). — Il faut rendre
cette justice aux An-
glais que, lorsqu'ils
s'accrochent à une
idée, ils mettent tout
en œuvre pour réus-
sir, quel que soit l'ef-
fort.. à donner. Et de
cet; effort, ils sont capables.
Ils mettent très souvent quelque lenteur
à démarrer, mais une fois que la machine
à .réussir .est mise en mouvement, ils ne
s'arrêtent plus que quand ils ' ont atteint
le ont.
L'histoire de la Coupe Schneider est
.comme' l'histoire de la guerre des Indes
on de la guerre des BoërtS, ou de la guerre
1914-1918, ou encore, plus près de nous,
i'histoire du redressement économique.
C'est seulement en 1927, après une que-
relle de 'chiffonniers 'entre PAir Ministry
et l'Amirauté, c'est-à-dire les -raarius, que
le ministre : de l'Air, à cette époque Sir
Samuel Hoare, prit : la- décision de s'occu-
per sérieusement de \l'hydraviation de vi-
tesse, " tout en' se passant du concours de
la Marine. ■ 1 ,
Il est curieux, en effet, de constater que
le High Speed Flight, ce qu'on peut traduire
par le « Vol à grande vitesse », ne com-
prenait pas de pilotes de la Marine, en
ce qui concerne la Coupe Schneider des
hydravions. Boothman, Long, Snaith et
Stainforth viennent tous de l'aviation mi-
litaire, comme Waghorn, Orlebar et At-
cherley. C'est d'ailleurs contraire aux prin-
cipes de la marine qui affirme que, seuls,
les aviateurs . marins sont capables de pilo-
ter des appareils... marins. En règle géné-
rale, il y a toujours l'exception. ,
Le vol de Boothman
; Je reviens sur le vol splendide du lieu-
t tenant John N. Boothman (les Anglais ai-
ment beaucoup qu'on fasse précéder leurs
- noms de leurs prénoms). Pas splendide
5 peut-être dans l'esprit des , Anglais qui,
, comme je vous l'ai dit hier, ont'paru un
peu déçus d'apprendre, par les chronomé-
treurs, que leur champion se trouvait à un
. peu plus de 50 kilomètres en deça des fa-
meux 600 kilomètres annoncés depuis quel-
, que deux mois. On avait peut-être eu le
tort, dans certains milieux, de bourrer '.e
crâne à l'opinion publique. On pouvait aussi
penser que, pour impressionner les concur-
rents éventuels français et italiens, on eût
laissé entendre que les nouveaux super-
marines étaient capables, d'atteindre les
650 kilomètres de moyenne. Rappelez-vous,
le mystère qu'on a fait autour des essais 1
Néanmoins, le vol de . John Boothman
fut splendide, car il fut accompli avec une
sûreté de manœuvre et avec la ferme in-
tention de courir le moindre risque, tout
en gagnant définitivement la Coupe, en
battant le record de la course et en éta-
blissant le nouveau record du monde des
100 kilomètres en circuit fermé.
Après les sept tours de 50 kilomètres du'
champion, son chef d'escadrille, le comman-
dant, Or-ebar fit savoir que c'était exprès'
que le gagnant de la Coupe avait opéré de'
très larges virages aux trois pylones de
Cowes, de St-Helen et de Wittering Orle-
bal' ajoutait même que le pilote perdait-
moins de temps en traçant de larges cercles
qu'en prenant les virages en épingle à
cheveux. Il semble que ce soit une excuse
et non pas une explication..
D'ailleurs, eût-il pris ses virages très
courts, que John N. Boothman n'eût pas
approché les 600 de moyenne. Mais ceci
n'empêche qu'il conduisit son vol avec une:
remarquable maestria , . :
I faillit même lui arriver une aventure;
dont on eut un peu plus tard l'explication.
Le septième et dernier tour fut parcouru
e,n 5 m. 31 s. 2/5, alors que le premier
l avait été en 5 m. 26 s. et que la moyenne
oscillait entre 5 m. 28 s. et ô m. 29 s.
C'est que Boothman fut trompé à la fin
du sixième tour par la sirène d'un paquebot
qui quittant les eaux de Southàmpton se
dirigeait vers le large L'aviateur crut que
ie_ bateau _ saluait sa victoire. Comme
Waghorn, il y a deux ans, il accomplit un
tour d'honneur, alors qu'il couvrait les
50 derniers kilomètres. Ainsi il se pressa1
moins et perdit quelques secondes sur le:
tour. ', •. ■ ;
Mais s'il n'eût pas fait son tour d'hon-
neur... Quelle déveine pour lui !
On pensait de plus qu'en amérissant
dans les eaux de Calshot, John N. Booth-
man devait être harassé de fatigue. Pa-s du ,
tout. Il était aussi frais que s'il eût accoIÎl-:
pli un petit vol d'entraînement avec un;
zinc de réserve. Orlebar, lui-même, en mar-Í
qua une vive surprise.
Il convient d'ailleurs d'ajouter que
Boothman s'est entraîné sérieusement de-
puis près de six mois. Il fut le héros de '
cette histoire. En décembre dernier, alors
qu'il pilotait un hydravion rapide dont il,
faisait les essais à Felixtowe, il fut vic-: 1
time d'un terrible accident. L'appareil piqua 4
du nez et s'engloutit dans les flots. Com- 1
ment le champion se tira-t-il de là ? Il se
le demande lui-même encore. Mais le fait (
e,st qu'il put regagner la surface dé' l'eau 1
et attendre les secours qui arrivaient en 1
toute hâte. (
--Huit jours' après l'accident, - il recevait 1
de l'Air.; Ministry une note ainsi conçue :
Le-lieutenant John N. Boothman ,est prié
de faire Un rapport sur la perte du compas i
de son avion et: d'en fournir l'explication!. r
Il en-rit encore. ; , c
(Voir la suite page 2 c
en rubrique Aéronautique.)
NATATION
(Wide World)
La fille d un ministre américain, Miss Anita Grew,
vient d être décorée pou-r avoir été la première
femme qui ait traversé le Bosphore à la nage,
unissant ainsi l'Europe et l'Asie. La médaille
lui fut remise par le président de la Fédéra- '
tion des Clubs de Water-Polo turcs, E&rem
RucJidu Bey,
AUX ROUTES PAVEES
Au cours des deux journées du meeting
des Routes Pavées, les 12 et 13 courant,
l'amortisseur Apex équipait 8 voitures. Il
est très remarquable de constater que, non
seulement toutes ces voitures ont terminé
le parcours brillamment, mais qu'elles ont
aussi obtenu un très exceptionnel classe-
ment dans leurs catégories respectives
Voici ces résultats :
1° Critérium des Voitures de série
1er Toutes catégories et 1er catég. 17 CV .
■ De Brémond (Mathis, amortisseurs
Apex), moyenne 83 km.. /
2" Tontes catégories et 1er catégorie 7 CV :
; BroSSEii'n (Mathis,amortiss. Apex),
moyenne 74 km.
3e Toutes catégories et.2e catégorie 7 CV :
Ferrant. [Mathis, amortisseurs Apex)^
moyenne 73 km. ;
4e Toutes catégories et 3e catégorie 7 CV :
Jourd,an '(Mathis, amortisseurs Apex),
, moyenne 72 km.
8e Toutes catégories et 4e- catégorie 7 CV :
; Botger (Mathis, ■■ amortisseurs Apex),
moyenne 65 km. - ' •
2° Grand Prix (6 heures)
des Routes Payées
Ferrant (Peugeot, amortisseurs Apex), 1er
catégorie 5 litres course," 3e toutes catég
Pesato (Alfa -, Piorneo, amortisseurs Apex),
■■2e catégorie 2 li'tres' course, 4e toutes cat.
Girod . {B.N.Q., amortisseurs Apex), 1er
catégorie 1.100 crnc. course, à turbo.
Les Jeux Olympiques sont-ils, comme on
le dit, à un tournant de leur histoire ?
Peuvent-ils durer sous la forme adoptée
par leur rénovateur ?
Ces points importants de l'histoire contem-
poraine seront prochainement étudiés dans
¡'Auto par le bàron Pierre de Coubertin,
iont nous publierons
Les Mémoires Olympiques
TENNIS
LES DIX MEILLEURS JOUEURS
DU MONDE SONT...
A Cochet encore une fois le premier rang
Les Britanniques
gagnent de nombreuses places
Cette année, plus encore que les années
précédentes, la tâche d'établir la liste des
dix meilleurs joueurs du monde s'avère dé-
.licate.
Pour un travail de cet ordre, il faut tenir
compte non seulement des- résultats effec-
tifs, mais encore de la valeur réelle que
chacun d'eux comporte. Cette valeur varie
'suivant les circonstances de lieu, de temps,
de terrain, de score, etc...
Il est évident que la victoire de Hughes
sur Cochet, à Milan, ne signifie à peu près
| rien et celle de Sharpe, à Wimbledon, pas
frand'chose. Pourtant, si le tournoi - de
îilau n'est que d'une importance secon-
daire, celui de Wimbledon est au premier
rang des épreuves mondiales. Mais Cochet
était malade et à court' d'entraînement...
c est l'illustration de la théorie de la rela-
tivité en matière de résultats tennistiques.
Pour le classement mondial, les données
dont il faut tenir compte avant tout sont
celles enregistrées au cours de la Coupe
Davis, du Championnat de Wimbledon, du
Championnat de France international et du
. HENRI roOHET
Championnat d'Amérique. Viennent en-
suite quelques grandes épreuves, dont le
Championnat d'Angleterre sur terre battue,
- le Championnat d'Allemagne, le tournoi de
Newport (U.S.A.), le match Etats-Unis-
Grande-Bretagne-France, etc.
Après un examen approfondi des victoires
et des défaites de cliacun des grands cham-
pions de classe internationale, il semble
que l'on puisse les classer dans l'ordre sui-
vant :
1. Cochet (France).
2. Vines (Etats-Unis).
3. Perry (Grande-Bretagne).
-. 4. .. Austin (Grande-Bretagne).
5.- Shields (Etats-Unis).
6. Sidney Wood (Etats-Unis).
7. Borotra (France). " .
8. J. Satoh (Japon).
9. Van Ryn (Etat-s-Unis). ■
10. Lott (Etats-Unis).
(Lire la suite, page 5
rubrique Tenni&/
FANTAISIE
LE SOMMEIL SPORTIF
Bâiller 1, Bormtï/ Ronfler! -
s '.! Ah ! ioornme. il est bon de • dormir ! Après
une grande fatigue ou un bon dîner, le
sommeil est le meilleur réconfortant, Qu'il
est doux'le sommeil après une victoire 1
Il ■ l'est peut-être - davantage après une
défaite. Après la ' victoire, dit ' rêve toujours
qu on est; battu 1 Après la dêfaite, on rie
rêve que de tri6mphes.!
Y a-t-il un sommeil :sportif ?
Il en existè 'plusieurs, - entre autres celui
dans lequel je ne manque pas de me plon-
ger, quand cet exrcham,pion fameux me narre
ses exploits par des contes à ,dorinir debout.
Le boxeur n'a-t-il pas lui aussi son som-
meil -,sportif. ? S ; ' v ". ■'
. Délicieux sommeil que le :sien ; il ne rêve
que carillons. et clochettes d'or qui tintinna-
bulent* à se's oreilles .,comMe pour des épou-
sailles. <.
■Le chasseur a ■ lui ' aussi r son sommeil
sportif, surtout quand. '.il.: dort couché en
chien de, fusil. - ,
Mais le sommeil sportif le -plus complet,
celui 7QUi est à la portée de tous les dor-
,mt;urs,' c'est celui que nous pratiquons vous
et. moi (yMaMd. après un banquet comme
savent ^en ; faire; les i.congressistes uceistes,
n? sei jette à corps perdu sur ce pauvre
Morphée-qui M'CK peut-mais.
Donc, à la sortie de ce banquet, cerveau
troublé et langue pâteuse, vous vous glissez
dans vos, draps à la t façon d'un billet de 5
francs dans un portefeuille.,
C'est, alors que, toute lumière éteinte,
commence une séance de culture physique
somnifère.
Bien allongé sur le dgs, les bras au-dessus
de la tête. un étirement complet de tout le
corps en Plein roupillon produit une parfaite
élongation des dorsaux, des jumeaux et des
pédieux. ! '
Puis le 'ronfleur ramène 'ins comeieinment
ses bras sur son visaqe pour chasser les
mouches qui vo.letten,t, attirées par sa bou-
che ouverte.
Ce mouvement répété vingt fois servira,
de développement aux biceps et triceps.
Le bel endormi rêvant alors qu'il bat'
Arichard dans le Championnat du monde,
mettra ses jambes en mouvement en les
ramenant sur son ventre. Exercice parfait
pour les abdominaux. '
Enfin, las de cette position. le dormeur
se. placera sur le ventre et, cambrant ses:
reins, procédera aimi au développement de
ses fessiers „ y
Il continuera ce mouvement i,usq u' à ce
que son épouse lasse enfin de ne pas dormir
devant tant d'agitation, lui ait appliqué
sur ces mêmes fessiers la volée de bois vert
qui le réveillera..
Après quoi. calme et serein, le dormeur '
s enaormït-o du sommeil-du juste.
(Meurisse)
LE MEETING DE COLOMBES
Un passage du 800 mètres. Paul Martin, qui gagnera, mène devant Charavalle
AUTOMOBILE
Le Meeting des Routes Pavées
va se continuer
par le concours des véhicules
industriels et commerciaux
Aujourd'hui, première étape
Comme précédemment, le Meeting des
Routes Pavées comporte, cette année, après
les épreuves de vitesse, un concours d'ordre
utilitaire, réservé aux camions et voitures
de livraison.
Dans une région où l'industrie connaît
un développement aussi considérable que
celle de LIlle-Roubaix-Tourcoing, une dé-
monstration de cette nature présente un net
intérêt. Les maisons spécialisées dans la
construction du poids lourd ne manquent
pas de participer à ce concours d'endurance,;
qui comporte des expositions dans plusieurs
centres importants. ;
Les véhicules concurrents sont répartis en
trois classes :
1° Classe A, employant comme carburant
de 1 essence poids lourds ou tourisme, ou
benzol; .
; 2° "Classe B, moteurs à huile lourde ou
similaire;
3° Classe C, véhicules munis de gazo-
gènes.
Pour chaque étape, le départ sera donné . 1
du boulevard des Ecoles à Lille, où la ca-
ravane reviendra à l'issue de chaque étape.
La première étape commence ce matin;
le départ est: fixé à 9 heures. L'itinéraire
est : Cassel, Saint-Omer, Calais, Boulogne
(exposition).
Les concurrents resteront ce soir à Bou-
logne et rentreront demain à Lille par Ar-
mentières.
Mercredi, aura lieu la deuxième étape,
jeudi, la troisième étape,
Lme-Arras-Lille; r mi vendredi, la quatrième
étape, Lille-Valènciennes-Roubaix. -
(Voir la suite page 2,
elÍ rubrique Automobile.)
L'ENNUI NAQUIT....
Pour arriver
à une production annuelle
de champions cyclistes
Les suggestions d'un propriétaire de
chevaux, d'un entraîneur et d'un jockey
Si les journalistes sportifs publiaient,
comme leurs confrères de la presse hippi-
que, des pronostics sur l'issue des courses
cyclistes, ils auraient- rarement l'occasion
de se tromper. Le choix est en effet très
limité, en vitesse à Michard ou Faucheux,
'et en demi-fond à Grassin ou Paillard;
Il ne faut pas' être un spécialiste pour
découvrir les gagnants . probables ; il n'est
même point besoin de mettre à jour vos
connaissances. Vous pouvez vous absenter
une couple d'années, quitter les vélodromes,
ne plus fourrer le nez • dans un journal,
lorsque 'voUs 1 reviendrez, pronostiquez les
mêmes champions, encore une fois et sans
grand mal d'ailleurs, vous'serez sûr de ne
pas vous tromper.
La chose, pour n'être pas nouvelle, n'en
est pas moins inquiétante ; car enfin, la
perspective d'assister, pour la ne fois à un
duel Michard-Faucheux, manque un peu de
nouveauté. ■
Mais comment faire sortir des cracks
chaque année et renouveler ainsi l'intérêt
des courses evelistes sur piste ?
Nous avons interrogé à ce propos, un pro-
priétaire de chevaux, un entraîneur et un
jockey et nous leur avons demandé ce qu'ils
feraient pour arriver à une production an-
nuelle de champions dans le sport r-yeliste.
Le propriétaire, M. Henri Poinsot
M. Henri Poinsot : a toujours été ; un
sportif. C'est lui qui monta le premier tan-
dem en compagnie de Vincent De:sgrange.;
Ancien champion amateur, il continue tou-
jours à faire du sport, et il n'a pas oublié
« la petite reine » de sa jeunesse. Il pos-
sède aujourd'hui une écurie ,de courses, et,
ses couleurs 'ont été souvent victorieuses au'
cours de cette dernière saison.
M. Henri Poinsot, dont la parfaite obli-
geance est connue de tous, a bien voulu
répondre à nos questions et ses suggestions,
, comme nous >allons. le,, voir,. sont fort ,inté.'
reSiSantes, ' ./-
■ «J Vous ,sa,vez,: n'ous" a-t-il dit; que, dans
, le sport hippique, chaque .année, apporte de
nouveaux 'élément's par l'apparition en piste
des chevaux de deux ans. Ces chevaux ont
terminé leur carrière pour les courses plates
à cinq ou six ans ,;pour les courses d'obsta-
cles, , la limite d'âge, est plus éloignée et.
peut aller de six à dix ans. ;
(Lire la suite page 2 ;
en rubrique .Cyclisme.)
BOXE
Le retour sur le ring
de Jack Dempsey
est accueilli avec scepticisme
en Amérique
Autour d'une tournée d'exhibitions
D après les nouvelles que nous apportent
les journaux américains de New-York et de
Chicago, l'opinion publique américaine sem-
ble assez sceptique au sujet d'un, retour
éventuel de Jack Dempsey sur le ring, et
encore bien davantage sur le rôle prépondé-
rant, qu 'il pourrait avoir à jouer dans les
grands combats internationaux.
Après les victoires, peut-être un peu fa-
ci-les. et dépourvues de gloire, de l'ancien
champion du monde,, sur des boxeurs lo-
■ eàux,, dont quelques-uns sans la moindre
valeur, ',au cours ,de, sa récente tournée à
travers Etats-Unis, .d'aucuns sont per-
suadés- que Dempsey -va retrouver sa forme
-d'autrefois dans un espace de temps très
court,. Certains vont même jusqu'à, pré-
tendre que quoique vétéran (il a 37 ans) et
'n,'.avant.'-, pas, boxé en compétition depuis'
plus' de quatre ans,. il peut encore battre
•des > hommes comme Sharkey, Stribling,
. Paulino - Uzcudun et tutti quanti.
...Rit de là à prévoir -un combat historique
011 l'ancien héros national' arracherait à
l'Europe le titre tant envié de champion
du monde toutes catégories, il n:'y avait
qu'un pas. , ■ •
•« Tout cela ce sont., des hypothèses et
des élucubrations de , chroniqueurs à l'ima-
gination facile », disent cependant ceux qui ;
réfléchissent un peu.
Càr- la.' vérité est toute autre : les dizaines
de mille,,' dollars de recette de la tournée
n'ont; paS 'été/faites; ; les victoires de Demp-
sey sur les matadors locaux, n'ont pas
Une récente photo de Jack Dempsey .1
toujours été aussi faciles que - la publicité,
faite par la tournée,, l'a laissé entendre.
Et encore tout dernièrement un jeune étu-
diant amateur, après avoir forcé Dempsey
à s'employer , à fond pendant quatre re-
prises, avait un net avantage aux points
et dans un combat avec décision il aurait
viaisemblablement été déclaré- vainqueur.
Il s'agit donc de savoir : 1° si tout le
bruit fait pour un retour de Dempsey sur
le ring n'est qu'une habile publicité pour
sa tournée d'exhibitions, ce qui, est pro-
bable, ou, 2o si des, organisateurs habiles
cherchent à 'faire un gros coup avec Demp-
sey contre peut-être Sehmeling.
'Deux faits semblent nous faire incliner
pour la première hypothèse le premier
c'est qu'il y a, peu de temps Dempsey s'est
fait examiner par deux des meilleurs mé-
decins américains et qu'après cet examen
il a annoncé publiquement qu'il décidait
de ne plus retourner sur le ring ; cette, dé-
claration fut publiée dans le journal « Col-
lyer's Weekly » de Ohicago.
Le . deuxième fait est que l'American
Boxing Association refusera vraisemblable-
ment une licence à, un Dempsey 'jugé inca-
pable de figurer avec honneur dans un
grand combat, comme elle l'a déjà refusée
à l'ancien ■ champion du monde , des poids
légers Benny Léonard qui, lui aussi, malgré
,un>3 longue absence m du 'ring, voulait «re.
mettre ça ».
C'est pourquoi il ne faudra accueillir
qu'avec réservé lès,nOllve[es( qui nous arri-
veront d'Amérique à . ce. sujet.
Lorsque Dempsey se remettra véritable-
ment à l'entr,,itnement, .,Iordqu-'il,,a,ura battu
un poids ''ourti, même de second ordre, il
.sera. toujours temps,v, à.; ce ; moment, de
reparler de combats sensationnels et de mi!-
LODs de dollars de recette.
,~ Mais d'ici là,..
A. Dethès,
Rappelons que toutes communication»
concernant le journal devront être adressées
- . 'à M le Directeur de Auto
LE CIRCUIT DES ROUTES PAYEES
lioca, sur Bugatti -
talion, sur Licorne, ,
1
1
.~ 1.1 Mme Metteuse, sur Bugatti
a . Le départ des voiturc$
(Meurisse)
Ferrant, 4ur Peuge-ot
LE BILAN D'UNE JOURNEE
DE SPORT
DEUX RECORDS
La tâche d'un journal comme le nôtre
est une des plus nobles qu'il soit. Elle tend
a mettre en lumière, à exposer devant une '
jeunesse à l'esprit clair des faits desquels
se dégagent les plus utiles leçons de vie.
Un seul dimanche, marqué du chiffre 13,
nous procure deux occasions : celles de re-
later et l'exploit du lieutenant Stainforth
et l exploit de Jules Ladoumègue. Sport
mécanique et( sport athlétique. Dans l'un
comme dans l'autre, c'est un triomphe écla-
tant de l 'hom^rne, triomphe qui trouve son
origine dans l'exploit lui-même et qui le
dépasse cependant par sa répercussion,
Ne comparons les deux événements que
par l enthousiasme qu'ils suscitent l'un et
I 'autre, chacun dans leur plan.
Plan mondial, celui sur lequel l'officier
anglais accomplit son vol. (Est-ce un vol ?
rf . pas plutôt un bond prodigieux ?)
. eft certain que notre esprit s'habitue
a la danse des chiffres. A l'origine, le re.
cord de la plus grande vitesse s'améliorait
■ en des proportions considérables. Aujour-
d nui, il ne peut plus se contenter que de
gains minimes. Cependant, sans évaluer
Quelle a été l importance du progrès, l'esprit
de la foule retiendra cette formule ; .J a-'
mats un homme, par quelque moyen qui ,,e
/Mt, ne s était mu aussi rapidement. »
On a dit ici tout ce Qu'il entrait dans
pareil exploit de belles Qualités humaines. ■>
Mettez encore à part l'héroïsme du pilote
et son abnégation, et son sanq-froid, et sa
maîtrise, et ses facultés vhllsiques, innom-
brables. vous aurez encore à méditer sur
^ la valeur intellectuelle de ceux qui ont
1 conçu et fabriqué la machine.
Ceux-là sont aussi de chez nous, qem de
sport. Le sport c'est une lutte, c'est une
lutte perpétuelle contre des adversaires de
toutes espèces ; hommes, temps, matières.
Les ingénieurs anglais ont vaincu dimanche,
par ce vol. si rapide, qui concrétise to is
t leurs travaux, les forces naturelles qui
» s appellent : l'atmosphère, Qui a été impi-
. toyablement transpercé : les métaux ou
- d. autres substances telles le bois, qui ont
; été associés vour la construction île la w
; mes que la technique a résolus, tant de pro.
blèmes si complexes qu'on ne sait plus cous
les nommer. En se perfectionnant, en dé-
t couvrant chaque iour de nouvelles solutio'i'¡s.
la techniq1.U:' ne se crée-t-elle pas toujours
, de nouveaux adversaires ?
. Que de victoires l'hydravion de Stainforth
promenait-il, dans son sillage, sur l'écran
, oris du ciel britannique! '
; . x
Quoique ce triomphe soit avant tout in-
ternational, l'Angleterre en tirera les bênè-
. ftees les plus sûrs. Son avance dans la voie
du progrès s est encore accentuée. Po!t oui
connaît ses efforts sur la conquête des
records de^ la plus arande vitesse, dan C' les
airs, sur l'eau, sur le sol — par automoiji's-
ou par motocyclette, — le programme o uae
nation oui se dit plus pauvre que la votre,
; montre une ampleur Que nous envions, et
qui. nous inquiète.
Nous laisserons-nous longtemps encore
distancer, avant de faire autre chose que
d esquisser un geste ? Il ne manque, en
France, ni, d 'intellî'qence, ni de bonne vo-
lonté. Le gouvernement ressemble à un
cultivateur qui laisserait périr ses récoltef
parce qu'il ne pense jamais à les a-i-i "ter.
x
Ladournègue a battu et Purje et uyt
■■ record, du monde.
Voilà qui est flatteur pour notre amour-
propre ^ national. L'issue d'une bataille-
coude à coude fait monter au cœur dey
bouffées d'émotion■ strictement' sportive,
d'une émotion qui dépasse. en , intensité
celle que fournit l'exploit incontrôlable à
I'oeil : r,10 kilomètres à l'heure !
-Je voudrais demander à nos lecteurs la-
quelle des dèux victoires de Ladoumègue,
celle sur^ l'adversaire en marche, ou celle
sur le père Temps, leur semble la plus
belle ? Certains nous répondraient que la
plus extraordinaire est celle qui valut à
« Julot » d'accomplir un « doublé » sensa-
tionnel.
Mais il faut lés séparer l'une de l'autre.
Et alors la . victoire. de, Ladournègue sur
Purje dépasse l'autre de très loin. Lorsque
Keller eut terminé ' son - rôle, qui était de
mener le plu:s vïte, et le plus loin possible,
il ne resta plus que deux athlètes, si diffé-
rent8, luttant l'un contre l'autre.
Purie, le Nordique, . solide, redoutable
par son allure puissante, comme pa- la
réputation que sa race ■ a conquise sit, les
champs de sport. Une Force.
1 Ladournègue, aérien, porté par drie
déesse invisible, la classe, traçant son
min par le mouvement miraculeux de m
jambes si fines. Une œuvre d'art: ■
Plus que deux races, deux types d'J" :
ptdu s'affrontaient. Le premier poncée v
calme de celui pour qui la lutte est ) -
nourriture habituelle. Le second s'appr'Au
'nerveusement, parce qu'on s'obstine d
l'isoler des « bagarres- Il et à lui■ assurer
qu'une défaite correspond pour lui à wdéchéance. • • -
Et c'est parce que Ladournègue pa-i-
sait, à tous les points de vue, infiniment
faible devant Purje que sa victoire "il t
éclatante et pleine de promesses. Il
certes plus utile pour un athlète d'appren-
dre à ne pas être vaincu plutôt que ;,b
s'habituer à vaincre. En frôlant la défede,
en arrachant les deux mètres qui le, sépa-
raient encore de . son magnif ique adver-
saire, à 50 mètres du but, Ladournègue a
plus appris que s'il avait 'abaisse, 8eul, le
record des 3/4 de mille en-dessous de trois
minutes.
Il 8,èst trempé l'âme d.ans la chaleur de
cette bataille. Et combien sa victoire a
pris de valeur , en semblant lui échapper 1
Ainsi Ladomnegue sait qu'il peut lutter,
qu'il peut vaincre alors que sa'de/atte pa-
raît certaine. Dans une dizaine de mois,
ces connaissances ne lui seront pas inu-
tiles.
Si toutefois la France envoie des athlètes
'aux Jeux olympiques. '
Daine c'est aussi là une question de
gros sous..
Jacques Goddet.
Allô ! Allô !
M uisque l'on doit subir de longues an-
nées le passage à niveau sur nos
routes, il faut féliciter certaines régions
où ceux-ci sont particulièrement bien
signalés la nuit à l'attention des auto-
mobilistes. , •
Dans l'Orne, par exemple, sur la
route de Paris-Brest, de gros cabochons
rouges sent-places au milieu de la bar-
rière. La lumière des phares se reflète
sur ces prismes rouges à très longue
distance et ce feu rouge dans le loin,
tain attire l'attention du touriste au
point de le faire ralentir.
Cet avertissement simple, efficace, de-
vrait être généralisé.
IJit agnéto ou batterie ?
M. Delaroche, agent au Mans, as.
sure à ses clients les avantages des deux
systèmes : en i heure, il remplace leur
allumage-batterie ou leur magnéto par
'l'Aleo S.E.V.
'fi hampion de France d'athlétisme et
c membre du Conseil d'Académia
(elle est l'animatrice du cross-country
à cette société féminine), Mlle Sébas.
tienne Guyot a bien des droits au titre
de grande sportive. Ne vient-elle J?fl"',
en effet, d'utiliser ses vacances à suivra
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