Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-12-06
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 décembre 1927 06 décembre 1927
Description : 1927/12/06 (A28,N9852). 1927/12/06 (A28,N9852).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4632274p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/01/2017
L'Auto
Réaction, Administration, Publicité i
10, rue du F auhourg-Montmarlre, PARIS
( l1 ligae - PHOVENCE 49-14
\ V ligne..-..- PR3VENCE 53-82
TÉL&M&SIE )5* JSStî" P*8
Ii?ne.._.„. CENTRAL 28-12
#5* licne..... CENTRAL 28-56
\ 61 iigna.- eNTER SPECIAL 3-15
Adresse Télégraphique : Vélauto-Paris
DEUX FILS SPÈCIAUX
Directeur-Rédacteur en chef ï
HENRI' - DESGRANGE
AUTOMOBILE AÉRONAUTIQUE. CYOt.JSNlEt. BOXE. ATHLÉTISME & TOUS LES SPORTS
/ \
• Le numéro : 25 centimes \
* BELGIQUE t 30 centimes ~ ;
28e ANNEE — N° 0.852 — QUOTIDIEN :
Mardi 6 Décembre 1927 •
ABONNEMENTS :
6 met* 6 moi@ l en ;
Seine et Seine-êft-Oiae 21 fr. 42 fr. 80 &. :
Départements et Colonies.. 22 fr. 43 h. 82 fr. S
\ union postale.. 85 fr. 70 fr. 140 fr. ;
étranger j Autres ,pays.... 6Q lx. 100 fr. Z00 fr. :
On s'abonne sans frais dans tout Les î
Bureaux de poste. :
Compte chèques postaux 1154-58 *
LES CONTES DE « L'AUTO »
DÉSIRÉ
Le père et la mère
Il faut tout de mémo vous dire qu il
s'appelait Ludovic Michelon. et qu il te-
nait, dans ■ les fêtes, une loterie où Ion
gagnait. quelquefois du sucre.
C'était un grand homme maigre, aux
cheveux drus, qui blanchissaient un peu.
Il avait de grands yeux, un peu trop
rapproches du nez, qui était aquilin, une
moustache coupée net, une bouche rouge ,
et 'ferme, et du charme, quoi! ce qui
pouvait excuser Valentine Turlot d une
faiblesse passagère. _
Il était connu \ et, estimé parmi les
forains qui tournaient sur les boulevards
extérieurs. Quand il serrait une^ main
de ses doigts secs, aux ongles noirs, ce
n'était pas là un geste vain. •
Peut-être aurait-on pu lui reprooher de
n'avoir pas une fibre paternelle extrê-
mement sensible, à quoi il aurait ré- 1
pondu ; que, si l'instinct maternel est
immédiat, l'amour paternel n'est que le
fruit d'une longue habitude. Avant de
■ connaître son fils, il n'avait pas songé
à l'aimer. Mais dès qu'il avait appris sa
valeur, il avait voulu suivre en specta-
teur d'abord indifférent un combat qui
n'eût pas dû l'émouvoir. Mais, ce qui
.moment même, le miracle s'était pro-
duit et il n'avait pas voulu que celui (
, dans !e.s veines-, iseontestable-
ment, coulait son sang, fût la victime
d'une félonie.
Le père et l'enfant n'étaient pas tom-
bés dans les bras l'un de' l'autre en
poussant des cris passionnés; Désiré,
à la révélation qu'il se trouvait devant
son auteur responsable, jeta un regard
sur lui et éprouva une petite satisfac-
tion peut-être ne l'aurait-il pas choisi
exactement sur ce modèle, s'il avait eu CI
p
la licence- de le choisir, mais enfin, tel g
qu'il était, celui-là ne lui déplaisait pas. v
Et si l'enfant n'était pas mécontent d
de son père, le père était assez satisfait a
de son enfant : il oubliait que, sans son n
intervention vigoureuse, celui-ci aurait Q1<
pu, pour la première fois, connaître l ai- ^
front d'une défaite, due sans doute à p
une traîtrise, mais qui n'en eût pas n
moins ruiné tout son prestige aux regards C
de condisciples pour qui, seule, la vic- il1
toire compte, sans discuter la façon dont u
elle peut être acquise. " ts,
« Tu diras à ta mère.- ^
— Oui... monsieur... n
-' A deux heures ! » - s
Ludovic donna une tape sur l'épaule t<
du gamin, qui partit au galop, tout heu- d
reux d'avoir à mettre au courant sa y
mère d'événements, en somme, consi-
dérables.. ^ on
Tandis que Désiré développait un récit n
coupé d'essoufflement, Mme Turlot ^
haussait'les épaules et'se'tenait de dire .r
ce qu'elle pensait d'un homme qui, de- c
pui& douze ans, s'était aussi peu juté- 3-
' l'esté à elle et a son -fils'I...- -- *. - ?
Mais elle ne voulut pas r tli-ner,. dans g
l e cœur du petit garçon, le nouveau res- ^
pect , qu'il pouvait avoir pour un ascen- ]
dant retrouvé par hasard. c
Un autre enfant aurait pu poser des t
questions et demander à sa mère pour- quoi,, depuis .un si long temps, il n'avait,
jamais eu l'occasion de connaître son ï
père : mais la vie lui avait paru jus- Ê
qu'alors assez simple, et le fait de ne £
rencontrer, qu'à un âge si avancé, un c
homme qu'il aurait dû voir se pencher \
sur son berceau, ne l'égara pas dans un 1
réseau de réflexions. Il attendait de cette 1
venue tardive un changement heureux c
dans son existence ; cet homme semblait *
' soudain un génie protecteur; et s'il ne
l'aima pas brusquement, il sentit qu'il le t
respectait sans raison.
Le lendemain, fsa mère, après le dé-
jeuner, expédia Désiré à l'école comme
les autre-s jours. Il s'en montra a la^fois
étonné et contrit. A l'occasion d'une
■ circonstance aussi exceptionnelle, il esti-
mait qu'un après-midi de congé lui était
dÚ. Mais il n'avait pas l'habitude de se (
répandre- en discours et en récrimina- ]
" tion s ; il' arriva devant le groupe scolaire, :
hargneux, la mâchoire serrée et résolu ■
à faire payer au premier venu les consé, .
. quences de sa mauvaise humeur. Aussi
attrapa-tdl un devoir ; supplémentaire
pour avoir projeté dans la classe, d un
magistral coup de pied au derrière, un
: camarade avec qui il avait eu des rognes
sur les rangs...
, x
« .Assieds-toi, Ludovic ! » dit Mme Tur.
lot, d'une petite voix hésitante.
Lui, tournait sa casquette entre ses
doigts :
« Comment que tu vas ? . :
- — Tout doucement!... Je joins les
deux bouts... ■ . J
—. Ce n'est pas un mauvais métier... J
Bien sûr que ça ne vaut pas l'alimen-
■ tâtion... » ,
Puis, il changea la conversation, ju-
geant inutile d'évoquer un passé bien
mort. , ' ■
« Le petit t'a dit ?...
— Que tu voulais me voir ? Oui... à •
cause de quoi ? :
' —A cause de lui... »
Il la mit au courant du hasard qui
lui. avait fait connaître les qualités com-
battives de son fils, bagarres quoti-
diennes, dont la mère ne pouvait avoir
le soupçon que par les vêtements en
loques - et parfois' des marques sur le
visage. Mme Tur10t soupira :
■«'-Et tu trouves ça très bien ?
— Que je trouve ou que je ne trouve
pas,, 'ça n'a aucune importance. Pour
réussir dans la vie, il faut suivre sa
vocation...
— Tu appelles ça une vocation! »
Elle leva au ciel ses maigres bras!
1 « Parfaitement! Il aime se battre... »
Et alors, Mme Turlot trembla : '
.. « Tu'veux qu'il soit soldat! »
i. Comme si un soldat pouvait courir
plus de risques qu'un autre, dans un
■ pays où, en cas de guerre, chaque ci-
: toyen est appelé à braver les mêmes dan-
gers ! Mais Ludovic secoua sa grosse
tête.:.. .
.« Soldat ? C'est un métier qui ne rap.
< porte rien. Faut qu'il soye- boxeur. »
Alors, Mme Turlot fondit en larmes i
* et Sanglota : - ' " > J
« Je savais bien que, le jour 011 tu
reviendrais, ça serait pour me causer des
. ennuis ! »
Robert DIEUDONNE.
Lire demain dans C'2[ute
le onzième et dernier article
-
Sur les pistes de sable
1. , . de Daniel Brané . ,,
Pierre Beteille
nous parle
des jeux uni versitaires
aux Dolomites .
BEAU SITE POUR DU BEAU SPORT
La jolie cuvette de Cortina d'Ampezzo, dominée par le Monte Cristale
Une belle idée
Une benne organisation
Cortina d'Ampezzo, un joli nom et un
joli site, blotti dans la neige à 1.300 mètres
d'altitude aux pieds du mont Cristal, au
centre des Dolomites dont les roches qui
paraissent avoir été sciées par un bûcheron
géant ont.- le soir des reflets roses ou mau-
ves 'ou violets. Cortina d'Ampezzo, ^ reine i
des Dolomites et station de sports d'hiver, ;
aux portes du Tyrol, est évoquée devant i
moi, alors qu'autour de nous tout ne parle j
nue terre basaue. ne- I
lotaris, Chiquito, et
que le Bayonnais Le-
plée découvre un
inonde nouveau.
C'est- le grand ani-
mateur des sports
universitaires, Pierre
Beteille. Pyrénéen
solide et entrepre-
nant, Saint - Gaudi-
nois qu'un fer invi-
sible a frisé pour
toujours,- qui nous
dit ce que seront les .
Jeux Universitaires
internationaux, pour
employer le terme
officiel puisque les
mots olympiques' et
■mondiaux sont juste-
ment .bannis du vo.
Pierre BETEILLE
cabulaire parce que
monopolisés /par une très belle idée, yovjfl.
savez laquelle. Ce tout jeûne homme qU'u.ne;
flamme dévore, cet ancien ailier de rugby
sous les couleurs .tour à tour de Saint-Gan-
dens,.- Carmaux; Albi, Stade Français et
P. U.C., ce sélectionné-pour un loa-tch. Paris
contre Armée Française est à .21, ans le
pivot de tout un magnifique organisme et
d'un rouage international plus compliqué.
Il voyage, il visite les fédérations étrangè-
res ; il organise, 'il sert de trait d'union, et
il reste le grand animateur du sport univer-
sitaire mondial. Son titre de commissaire
aux-sports à l'Union' Nationale des Etu-
diants de France, et de commissaire adjoint
à la Commission internationale en - font
l'homme le mieux documenté sur le sport
universitaire. Il me parle de son enfant
chéri, le P.U.C., de son admirable redres-
sement, de sa belle équipe au jeu vite et
adroit, mais Cortina d'Ampezzo revient à
tout bout de champ, comme une obsession :
(Voir la suite en 2e paqe./
LUTTE
Joe Stocker bat Raicevitch
Philadelphie, 5 décembre. — Au cours
d'un match disputé aux Arènes, Joe Stec-
ker a battu- l'Italien Raicevitch, en 29 m.
57 s., par un ciseau au corps. . , .
UNE DE PLUS...
LA BULGARIE
participera aux
JEUX D'AMSTERDAM
Sofia, 3 décembre. Il est aujourd'hui
officiel que la Bulgarie participera aux
Jeux Olympiques de 1928.
Le Comité Olympique Bulgare a décidé
que la Bulgarie aurait, à Amsterdam, des
représentants en football, athlétisme, escri-'
me. natation, gymnastique, cyclisme et
dans les jeux équestres.
— Selvelier.
AERONAUTIQUE
Un hydravion-
merle blanc
Il sera mis en service le 17 janvier
sur la ligne Marseille-Alger
On a souvent dit que le problème de
l'aviation marchande est avant tout un pro-
blème technique. J'en prends pour exemple
la liaison aérienne Marseille-Alger.
A quelles' difficultés ne s'est-on pas
heurté depuis le jour où l'on s'est avisé de
faire passer le courrier par avion au-dessus
de la Méditerranée au lieu d'utiliser les pa-
quebots-courriers qui ont besoin de trente
heures, au moins pour relier les deux ports.
Le plan le plus naturel, pour couper en
deux l'étape de 800 kilomètres au-dessus
de l'eau, était de faire escale aux Baléares.
à Port-JVfahon ou à Palma. C'était de ,réa-
lisation facile. Un hydravion faisait la-na-
vette de 400 kilomètres de Marseille à Pal-
ma, un autre, celle de Palma à Alger.
Mais les Baléares sont espagnoles. La.
ligne du Maroc avait bien repris la suite
d'une société défaillante qui prétendait
assurer le trafic entre Barcelone et Palma.
Mais on veillait àh grain. Et quand on
annonça l'ouverture de la ligne Toulouse-
Alger par Barcelone et Palma, le gouver-
nement espagnol 8 opposa à toute relâche
aux Baléares et coupa les ponts.
On essaya ensuite de tourner la difficulté
par une navette Alicante-Oran, avec cor-
respondance sur Alger. Là encore, les Es-
pagnols firent un tas difficultés et mi-
rent en avant la zone secrète de Cartha-
'gène dont les avions devaient -s'éloigne?
sous peiné de sanctions. ' !
--- A la- Tigueur-, -on pouvait' adopter l'itiné- ;
raire Marseille- Barcelone - Baléares- Alger.
On réduirait de quelque cent cinquante kilo-
mètres le bras de mer de la première étape
maritime et par ce détour par le golfe du
Lion, on éviterait les coups de tabac au-
dessus de la mer. Mais encore une fois.
le gouvernement espa.gnol s'opposa à ce que
l'aviation française eût une base aux Baléa-
res, alors qu'il y a quelques mois. il a per-
mis à l'aviation italienne de s'installer a
Port-Mahon ou à Palma. Ceci n'est plus
du domaine de l'aviation marchande, mais
de celui de la politique méditerranéenne
dont nous sommes en ce moment un peu
les victimes...
L'escale aux Baléares étant rendue im-
possible, il fallut donc' rechercher le type
d'hydravion pouvant parcourir sans escale
800 kilomètres, à une vitesse commerciale
assez rapide pour pouvoir lutter avec ava.n-
tage contre un vent parfois violent et prin-
cipalement le mistral soufflant dans la di-
rection Nord-Sud. Il fallait ensuite que cet
appareil marin eût un rendement marchand
important, car il est inutile de faire fran-
chir la Méditerranée à un appareil qui peut
juste emporter 250 kilograpimes de fret, et,
enfin, qu'il put naviguer sur une mer de
deux mètres de creux. '
Je vous assure que les Allemands, quoi
qu'ils fassent, n'ont pas encore résolu ce
problème Avec charge marchande de. 1.000
kilos, ils ont obtenu une vitesse moyenne
horaire de l'il kilomètres sur 1.000 mètres
et Passaléva sur un Dornier italien a, réa-
lisé une vitesse de 166 kilomètres sur 1.000
kilomètres avec 2.000 kilos de charge.
Tandis que ce merle blanc d hydravion
existe chez nous. C'est le Laté 23, qui pré-
sente les particularités suivantes : mono-
pian bimoteur en tandem 1.000 ÇV ; vitesse
commerciale 1SO km.-lleure. Charge utile
avec S heures d'essence (1.440 kilomètres
J 500 ldlogra.mines'. Peut voler avec un seul
.moteur et possède toutes les qualités de
tout véritable avion commercial, étant gror,
porteur, rapide, à grand rayon d action. e
offrant toutes garanties de sécurité.
Les essais ayant été concluants, le Jjate
23 sera mis en service ' rémiher sur Mar-
seille-Alner à Partir dù fer ianvier prochain
(Voir la suite en rubrique Aéronautique)
LA CIRCULATION
Un commissariat spécial
de la circulation
Sur une proposition de M. Emile. Mas-
sard, le Conseil .municipal vient de voter
les ' crédits nécessaires pour la création
d'un commissariat où sera installée la bri-
gade. de la circulation, qui comprend cinq
cents agents.
Ce commissariat prendra place dans la
partie du Palais du Louvre faisant l'angle
de la, rue de Rivoli, du passage Marengo
et de la Cour Carrée. :,
'J&
TU PARLES !
(c Fons parlez qu'il faut être fou pour jouer par un temps pareil. Voilà'
~ déjit, une heure que je suis en train de les regarder7 » » 1 .1. ~ ~
BOXE
Hier, à Manitot
nous avons vu
ROUTIS
en excellente condition
« La forme que Je possède, doit me per-
mettre de battre Alf. Brown »
nous a-t-il dit.
i
j Une quarantaine de journalistes sportifs,
! convoyés par Jeff Dickson, prenaient la
route, hier matin, pour se rendre à Mani:
tôt, assister à l'entraînement de Routis,
en vue de son match avec Alf. Brown,
le 10 décembre, au Vél' d'Hiv'.
Un brouillard épais, véritable purée 'de
pois, ouatait le paysage... A cinquante
mètres du « camp Il, on ne soupçonnait
pas l'animation qui y régnait.
A notre , arrivée, nous sommes ccueillis accueillis
par M. Boyer, entouré de Routis et, des
entraîneurs de ce dernier, le champion de
France Pladner, Raphaël et- l'Américain
Tom Moore.
C'est l'heure du déjeuner. La salle d'en-
traînement du camp . est transformée .^ en
dining-room, dont Routis est le maître
d'hôtel, Pladner, Raphaël et Moore les
sommeliers et garçons stylés...,
L'ambiance est vraiment sportive.
Routis et ses entraîneurs, pour être prêts
à s'entraîner à 15 heures, ont déjeuné 1
avant notre arrivée.
Le café à Peine dégusté, nous .sommes
- aC t"fàvair"3ev i ex-'cham-
pion de France des poids plume.
J'ai assisté à, beaucoup de séances du
même genre, mais j'avoue que celle dont
je fus témoin hier m'a causé une grosse
impression.
J'ai vu un Routis. totalement différent
de celui que je connaissais.
Après 10 minutes de culture physique, et
quelle culture physique 1 Routis met des
gants de deux onces et, en face de Pladner,
nous fait assister à un travail éblouissant.
Il bloque les attaques, : les coups les plus
précis de Pladner, esquive, rentre et frappe
avec une force ét une précision remarqua-
bles. .. • -.-■>:■
Devant Raphaël,'plus grand et d'allonge
supérieure,' Routis boxe avec, une finesse
remarquable, esquivé tous les gauches ra-
pides et précis de son sparing-partner et
rentre au corps;J.,,6'ù' place'des coups- qui
seraient dangereux s'ils 'étaient portés à
fond. ^ • ;
Puis c'est quelques minutes de corps à
corps avec le puissant Tom Moore, des va-
ANDRE ROUTIS
.1 1 1 .. , - à l'entraînement à - Manitot ~ .
nations au punching-ball, deux rounds de
saut à la corde, et c'est fini pour aujour-
d'hui.
Routis est confiant... Il nous l'affirme.
« Je : n.'ignore" rien, nous dit-il, ' de la
très grande valeur de Brown, qui est con-
sidéré, aux Etats-Unis, comme un des
meilleurs hommes, à son poids... mais je
crois que la forme, que je possède actuelle-
ment me permettra de le vaincre. »
Nous aussi, - nous le croyons, mais nous
craignons cependant, pour le Français, la !
droite fulgurante de l'Américain' ; ''mais
faut-il' encore que celle-ci trouve l'ouver.
I ture.
— A. Vethès.
L'arbitre, M. Eymers, des
Pays-Bas, fut faible à tous les
points de vue. Il a laissé les
joueurs se livrer à des actes
- brutaux et le public le siffla. '
». Après le match, il a pu ■ se
... sauver, niais sa. femme fut
sérieusement blessée, ainsi que
plusieurs journalistes tchèques.
(Compte rendu 'd'un match
. -j- dispttté, en Autriche.) |
Le « mal », au moins, n'est
pas exclusif à la France.
C'est une consolation comme
une autre.
RAOUL de ROVIN
sur son 500 cmc.
s'attribue 4 records du monde
AVEC
Carburateur et Compresseur
COZETTE
Chronométré officiellement par M. MATA-
BON et contrôlé par M. DELPEYROUX,
commissaire de l'A.C.F., de ROVIN, 6ur'
son petit 500 cmc. à compresseur et carbu-
rateur COZETTE, fit faire un bond formi-
dable aux records primitivement établis par
Hawkes. S
Les 5 km., de 116 km. 686 de moyenne
sont portés à 135 km. 145.
Les milles, 113 km. 192 de moyenne
sont portés à 132 km. 759.
Les 10 km., de 113 km. 353 de moyenne
sont portés à 133 km.'287. >
Les 10 milles. 113 km. 620 de moyenne
6ont 'oorté1> a 131 km. 823. _ , ■■• - ■
Cette récompensé était bien due à Raoul
de ROVIN, le - très sympathique construc-
teur, acharné pilote, toujours sur la brè-
che qui avec ses terribles petits engins
émerveille-depuis longtemps les - amateurs
de grande vitesse.
AUTOMOBILE
AU « CINQUANTENAIRE » A BRUXELLES
' - Une vue générale du 21e Sa?OM- de Bruxelles .. (Meurisse.)
Le 21e Salon
de Bruxelles
La participation française
La nouvelle Ford
Le Palais du Cinquantenaire connaît la
grande foule. Il faut s'en réiouir pour le
Comité organisateur qui a réalisé une splen-
dide exposition et spécialement pour le com-
mandant Brasfiine, un gros travailleur, qui
est l'âme de l'affaire. Certes, nous avons
déjà pu examiner à Paris nombre de nou-
veaux châssis belges, mais nous pouvons
ici parler d'eux avec plus de détails. Qu'on
me permette cependant de dire d'abord
toute l'importance de la participation fran-
çaise. 42 maisons de chez nous sont ici re-
présentées. Il y a là toute notre, élite
Renault avec différents modèles magnifi-
quément carrossés ; Citroën dont les nou-
veaux types sont si bien réussis ; Peugeot
dont la' désormais fameuse 12 chevaux 6 cy-
lindres rencontre la même faveur qu'à
Paris ; Delage qui soigne toujours et avec
raison, l'exportation, expose avec ses cbâs-,
sis'l'a , célèbre voiture de Benoist. l'invinci- (
ble de 1927 ; Voisin, l'homme du record
des 24 heures, compte ici beaucoup de fidè-
les ; Amilcar, de son côté, éternel vain-
queur dans sa catégorie, plaît beaucoup aux
amateurs'de mécanique racée. Au bout de
la-grande nef, voici le .magnifique 8 cylin-
dres de Ballot, son châssis de grande race,
traité avec le souci de perfection qùi a tou-
jours animé le gra-pd constructeur du bou-
levard Brune. Gustave Baehr est ici, bien
entendu, avec la Sizaire-Six, si bien sus--
pendue ; et jè suis: heureux de voir ici Cot-
tin-Desgouttes dont la, 10 chevaux à roués
.indépendantes, est très qualifiée snr les
dures routear'de^Belgiqùe. jSojchet'-Schneider
est toujours l'impeccable -constructeur, et
JSerlîefc n présente : avëài Autopioto ce qu on .
. a pu appeler ,- justement l'école lyonnaise. ^
Donnet: un autre gros producteur, a. ici
sa nouvelle 6 cylindres, si plaisante : G.
Trat 'demeuré un brillant représentant des
2 litres à haut rendement.
Panba.rd-Levassor. toujours aimé ici, ren-
contre nombre d'admirateurs de la nouvelle
i 16 chevaux à 6 cylindres sans soupapes.
t Mathis qui est, lui aussi, gros vendeur
en Belgique, a -sa 4 cylindres et la ravis-
sante Emysix qui donne tant d'agrément
au conducteur.
Ariès, de construction probe, expose en
outre la fameuse 3 litres, la voiture infa-
tigable qui a moissonné tant de lauriers sur
4 années consécutives. et qui enleva cette
année encore la, dure épreuve qu est la
Coupe Boillot sans compter d'autres tro-
phées.
Hotchkiiss, avec sa formule si heureuse,
et Talbot, toujours si agréable, avec sa nou-
< velle 11 chevaux 6 cylindres connaissent
également une faveur marquée.
Mais il faut citer encore Lombard, dont
la voiture est si bien étudiée. Sénéchal. Th.
Schneider, Salmson, Brasier, Messier avec
sa sans-ressorts. Delahave, De Dion-Bou-
ton,, d'autres encore...Corre-La Licorne,
par exemple, avec la délicieuse 5 chevaux.
Voici' Cl1enard- W aIckel', un des plus gros
exportateurs français en Belgique et qui
présente des voitures carrossées à souhait.
Voici Hispano-Suiza, toujours étalon de
perfection. ,
Et voici, enfin, notre Bugatti, un cham-
pion, lui aussi,, ton jours si personnel, si
heureusement ; inspiré . et dont la nouvélle
3 litres attire les compétences de Belgique.
(Voir la suite en rubrique Automobile.)
LES ECUREUILS
Les Six Jours de Milan
commencent demain
Les Six Jours de Milan vont commencer
demain mercredi. En premier lieu se dé-
roulera un prologue éclectique, au cours du-
quel nous verrons se disputer : un match
de vitesse entre Michard,' Martinetti, Fau-
cheux et Kaufmann; un match, de demi-
fond entre Grassin, Henri Wynsdau, Vay
et L. Bergamini.
-A 23 heures, départ des Six Jours, aveo
la participation: des équipes suivantes :
Giratdengo-Binda, Linari-Martinetti, To-
nani-Piemontesi;' Bergamini frères, Piccin-
Brescia.ni, *; Negrini-Fossati, Bossi-Ferrario,
Bestetti-Dinale, tous Italiens; L. Louet-
Cuve lier ; ■ Letourneur-Broccardo, . Marcot-
Blanc-Garin, . lexier-Peyrode, tous Fran-
ça1s; H., Suter-Richli, Suisses ; H. Wyns.
dàu-Carli, Bel,,e-Ital«en ; Juseret-Putzeis,
Belges; Van Kempen-X.
Nous en reparlerons demain. , ..
Costes et Le Brix
tenteront=ils
à leur retour
New=York= Paris ?
En attendant, ils vont poursuivre leur
voyage au Nord de l'Amérique.
Costes, Le Brix et le mécanicien Jousse
ont terminé, ainsi que nous l'avons annon-
cé, - leur voyage Buenos-Ayres-Rio-de-Ja-
neiro. C'est de cette ville que Le Brix
vient d'envoyer le télégramme suivant :
Rio-de-Janeiro, 4 décembre. — ; Après
Mentevideo, nous sommes revenus à Bue-
nos-A J/fes pour faire une visite du moteur
avant d'entreprendre le voyage ci Rio ter-
miné aujourd'hui et de vousser jusqu'au
Paraguay, au Chili
COSTES V'\
et de réaliser enfin
notre vol de retour
par l'Amérique dit
Nord, e-n suivant le
Pacifique.
Ce m e s s a g e _ du
sympathique naviga-
teur du Nungesser-
Coli indique que
l'information parue
dans notre confrère
Critica, de Buencs-
Ayres, était fondée.
Les as vont donc
poursuivre leur voya-
ge triomphal en
Amérique latine,
puis remonter vers
l'Amérique du Nord
en suivant la côte du
Pacifique.. 1
Il a été question
• d'un "'V6)ia;,ge:' - r, -
par l'Atlantique-Nord. Il est possible Qu'a-
près ' un séjour aux E tais-Unis les avia-
teurs, ayant revu leur matériel, tentent le
voyage qu'ont .réussi'Lindbersh. Chamber-
lin et Levine et Byrd et ses compagnons.
Un tel' retour, qui n'aurait ' guère lieu
qu'au, printemps, terminerait merveilleuse-
ment le périple que Costes et Le Brix ^ont
entamé, véritable circuit du bassin de l'At-
bntlQÙe.
BOXE
ROMERIO contre SOLYINTO
LYON. — Demain, .7 décembre, le Spor-
ting Lyonnais, dont le matchmaker est
l'ex-pugiliste Blazy, organise une réunion
dont le programme est particulièrement
choisi.
Le match principal .opposera I ex-cham-
pion de France des poids mi-moyens Rome-
rio à l'excellent welter Solvinto. Ce match,
qui ne serait pas déplacé sur un grand ring
de la capitale, plaira certainement aux
sportsmen lyonnais.
Quatre autres dix-rounds sont au pro-
gramme de cette belle soirée ; Biron contre
Cassini, Ugnon contre Dastillon et Poco-
bello contre Hocarian.
LAWN-TENNIS
Le Danemark a battu la Suède
' Copènhague, decew&Te. — Le match an.
nuel de tennis sur cours^ couverts, oppo-
sant le Danemark et la Suède, s'est disputé
ces . jours-ci, à Copenhague. Le résultat
final fut quatre victoires à l'actif des Da-
nois contre une aux Suédois. - Voici les ré-
sultats : ■■■'-.
Axel Petersen bat Thorén, 3 sets à. 1;
Axel Petersen bat Ostberg, 3 sets à 0;
Thorén bat Ulrich, 3 sets à 'O; Ulrich bat
Gnrell. 3 sets à 1; Ulrich-Henriksen b.
Ostberg-R&mberg, 3 sets 11 0.
— Nielsen.
... ET TU REPARLES !...
« Quand je lui ai 'dit que j'allais lui mettre, mon pied quelque part, vous
parlez s'il a mis le s bouts de bois 1 »
AERONAUTIQUE
ET EDUCATION PHYSIQUE
LE BUDGET
devant la Chambre des Dépotés
Un petit débat sur l'Aéronautique mili-
taire. — Pas de débat du tout sur
l'Education physique.
La Chambre des députés en a terminé
1 hier avec le^ budget du ministère de la
Guerre. Le député Gamard, qui l'an dernier
avait soulevé la question des marchés, a,
critique l ',œuvre de la grande commission
Aéronautique, qui bat le record de la
de léthargie, ne s'étant réunie - que deux fois
depuis sa naissance, l'une en octobre 19^6.
1 autre en novembre 1927.
député, Gamard est revenu sur les
avioniS Le . métalliques commandés il y a bien
longtemps par 'Aéronautique • militaire, à
mée. mE l'état-major général de l'ar-
« Que voulçz-vou.s que j'y fasse? a ré-
pliqué le ministre de la Guerre. Je n'ai
IL! 6 • mêlé-à cette affaire. La commande
des avions 110 A a été faite au moment oit
avions métalliques venaient de sortir ea
Allemag-ne. et nous craignions, en France,
d être en retard. » .
la Guerre aurait pu ajou-
îf faute que ° folie vouloir faire rejeter
su^, le constructeur, que le mal
- alliage d'aluminium -
dont c était les .premiers essais, et que
1 Aéronautique militaire de. cette époque
cornman(le.trop passer une importante
Mais • M. Painlevé conclut :
,«• et-il semble
résulter que les avions modifiés pourront
être utilisés dans, las centres d'enseigne-
ment. »
M.. COllhé demande - qu'on, utilise des
avions de faible puissance dans les sections
d entraînement. Bonne note fut prise.
Les crédits de l'éducation physique furent
votés sans discussion, personne n 'avant de-
mandé la parole.
Allô! Allô!
(J e's^ vexant 'de s'entendre tr .-i::er 'i*
visu par quelqu'un qui l'< : ■> peu;
etre plus que vous 1
Ah ! CourteKne...
Le 1er décembre, à 3 heures d
un de nos amis prend une conti
pour avoir stationné indûment du
des numéros pairs, rue Cujas.
Qu'on, le- décore !... pas no 'a aîii
l'agent. ,
Jp e hasard des circonscription! e
candidatures va opposer, s
cordialité, cela va sans dire', de
tifs également sympathiques et t r
tents ès-éducation physique. C<> h
un département du Centre : vort i-
senter simultanément, d'une par,, i <'
hommes les plus connus parmi
géants du sport, ancien'presque ;.ni j
— vous avez mis un nom sur et Bé î.
gnatîori. D'autre pet., un aiinîihîi- cori.
frère-dirigeaû.l; 1% rubrique sport ve d'un.
journal du... soir et doni' le pr énom
devrait pas être Arnold, mais Rc ■ vr,.
Nos vœux à l'un et a l'autre..
11 . énette et Rintintin ont fait ipcl, ..
Alfred le Pingouin, neuve: u porte-
bonheur, que ces messieurs e dti,,
doivent porter a, leur boutonn
veulent réussir dans la vie...
C'est tellement vrai que, t un
grand magasin, l'exposition des t x
. fétiches pas chers est agrément c $
pancarte portant cette Inscription. ;
« Si Lindber!,h a traversé 1' At »
c'est parce qu'il avait emporté
bonheur dit Alfred le Pingouin.
Voilà qui amusera Lindbergk.*;»
ri. ous avons relaté, il y a quelque z "
que le coming man Argt e
chauffeur particulier pour joi
deux bouts et qu'il avait réusf à COL,
vaincre son patron des bienfaits < e ' i
ture physique.
Voici qu'il lui enseigne à boxf r
a pu voir, ces jours-ci, le mai H t
chauffeur, sur le ring de Lerda, er' p titn
culotte, l'un en face de l'autre.
Et, à la suite d'un coup dur. comme
Argotte s'arrêtait avec un respectueux ;
« Oh !... pardon, Monsieur !... »
le patron', fort à la page, répondit ':
« Allez-y, mon garçon, allez-y 1.-. Seu"
lement... prévenez-moi !... »
/jjjSuoique sportif, Dudule prend de IVm.
bonpoint; aussi — suivant; l'avip
d'un docteur — il a décidé de SùÂvre un
régime.
Et, chaque matin, il accOmp;\¿D6 jus-
qu'aux Buttes-Chaumont un i a .hand
de bananes qui s'approvisionne au\ Hal.
les. Une façon comme une autre de eni-
vre un régime, puisqu'une branche de
bananes, c'est un régime...
Et il maigrit, le bougre. Ma - .'l'fii'sz
pas lui dire que c'est la marche forces
qui est cause de cette régénération, il
croit dur comme fer aux vertus eu ré-
gime...
A ait-on de quels maigres cred
^ sent les chefs d'unités i #-«
qui veulent organiser le sport ai
mée ?
Par exemple, envisageons u i
d'ouvriers d'aviation, fort de tîois
pagnies. Il dispose, par an, pour es trois
compagnies, d'une dotation de i 0 'm
soit 16 fr. 66 par compagnie et an.
Avec ce crédit, il convient v ^ <■ ^
des ballons, des poteaux de i\ o u
filets pour les buts, l'équiper 'ne
hommes., etc.
Pas gras, avouez-le...
jî| Albert Neubauer vient c s ^ •
"' commande, pour son jisag - -va-
nel, d'une conduite intérieure V ^ t K-JV •
il aime, pour les voitures vîtes
rosseries : fermées, silencieuses, - r, k,
j etc., etc... ;
it riV'ii.ais, employez des produit.;-! îraa»
: 1 e çais : RADIOSE,
| laque à la nitro-cellulose,
j est l'émail à froid qui S'Ír"i":".'f-.
René VILLEMER, Aubprv i.--. ~ rs,_
fa perfection - 4
de la carcasse du pnci'
. 1 "CNICORDE BERGOUGNAN
permet
tous les rechapages.
* laites intérieures i PEL»
L .1 s*.%- •, gagées ou tôlées, sont !ée
i les,» silencieuses, robustes,
-anfe- A ant de fixer votre -Moix, de-
■- . sai, 28, rue Arago, Pi.:tr,aï>x, ,
'îYlf ^. o62,
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DEUX FILS SPÈCIAUX
Directeur-Rédacteur en chef ï
HENRI' - DESGRANGE
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/ \
• Le numéro : 25 centimes \
* BELGIQUE t 30 centimes ~ ;
28e ANNEE — N° 0.852 — QUOTIDIEN :
Mardi 6 Décembre 1927 •
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Seine et Seine-êft-Oiae 21 fr. 42 fr. 80 &. :
Départements et Colonies.. 22 fr. 43 h. 82 fr. S
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étranger j Autres ,pays.... 6Q lx. 100 fr. Z00 fr. :
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Bureaux de poste. :
Compte chèques postaux 1154-58 *
LES CONTES DE « L'AUTO »
DÉSIRÉ
Le père et la mère
Il faut tout de mémo vous dire qu il
s'appelait Ludovic Michelon. et qu il te-
nait, dans ■ les fêtes, une loterie où Ion
gagnait. quelquefois du sucre.
C'était un grand homme maigre, aux
cheveux drus, qui blanchissaient un peu.
Il avait de grands yeux, un peu trop
rapproches du nez, qui était aquilin, une
moustache coupée net, une bouche rouge ,
et 'ferme, et du charme, quoi! ce qui
pouvait excuser Valentine Turlot d une
faiblesse passagère. _
Il était connu \ et, estimé parmi les
forains qui tournaient sur les boulevards
extérieurs. Quand il serrait une^ main
de ses doigts secs, aux ongles noirs, ce
n'était pas là un geste vain. •
Peut-être aurait-on pu lui reprooher de
n'avoir pas une fibre paternelle extrê-
mement sensible, à quoi il aurait ré- 1
pondu ; que, si l'instinct maternel est
immédiat, l'amour paternel n'est que le
fruit d'une longue habitude. Avant de
■ connaître son fils, il n'avait pas songé
à l'aimer. Mais dès qu'il avait appris sa
valeur, il avait voulu suivre en specta-
teur d'abord indifférent un combat qui
n'eût pas dû l'émouvoir. Mais, ce qui
.moment même, le miracle s'était pro-
duit et il n'avait pas voulu que celui (
, dans !e.s veines-, iseontestable-
ment, coulait son sang, fût la victime
d'une félonie.
Le père et l'enfant n'étaient pas tom-
bés dans les bras l'un de' l'autre en
poussant des cris passionnés; Désiré,
à la révélation qu'il se trouvait devant
son auteur responsable, jeta un regard
sur lui et éprouva une petite satisfac-
tion peut-être ne l'aurait-il pas choisi
exactement sur ce modèle, s'il avait eu CI
p
la licence- de le choisir, mais enfin, tel g
qu'il était, celui-là ne lui déplaisait pas. v
Et si l'enfant n'était pas mécontent d
de son père, le père était assez satisfait a
de son enfant : il oubliait que, sans son n
intervention vigoureuse, celui-ci aurait Q1<
pu, pour la première fois, connaître l ai- ^
front d'une défaite, due sans doute à p
une traîtrise, mais qui n'en eût pas n
moins ruiné tout son prestige aux regards C
de condisciples pour qui, seule, la vic- il1
toire compte, sans discuter la façon dont u
elle peut être acquise. " ts,
« Tu diras à ta mère.- ^
— Oui... monsieur... n
-' A deux heures ! » - s
Ludovic donna une tape sur l'épaule t<
du gamin, qui partit au galop, tout heu- d
reux d'avoir à mettre au courant sa y
mère d'événements, en somme, consi-
dérables.. ^ on
Tandis que Désiré développait un récit n
coupé d'essoufflement, Mme Turlot ^
haussait'les épaules et'se'tenait de dire .r
ce qu'elle pensait d'un homme qui, de- c
pui& douze ans, s'était aussi peu juté- 3-
' l'esté à elle et a son -fils'I...- -- *. - ?
Mais elle ne voulut pas r tli-ner,. dans g
l e cœur du petit garçon, le nouveau res- ^
pect , qu'il pouvait avoir pour un ascen- ]
dant retrouvé par hasard. c
Un autre enfant aurait pu poser des t
questions et demander à sa mère pour-
jamais eu l'occasion de connaître son ï
père : mais la vie lui avait paru jus- Ê
qu'alors assez simple, et le fait de ne £
rencontrer, qu'à un âge si avancé, un c
homme qu'il aurait dû voir se pencher \
sur son berceau, ne l'égara pas dans un 1
réseau de réflexions. Il attendait de cette 1
venue tardive un changement heureux c
dans son existence ; cet homme semblait *
' soudain un génie protecteur; et s'il ne
l'aima pas brusquement, il sentit qu'il le t
respectait sans raison.
Le lendemain, fsa mère, après le dé-
jeuner, expédia Désiré à l'école comme
les autre-s jours. Il s'en montra a la^fois
étonné et contrit. A l'occasion d'une
■ circonstance aussi exceptionnelle, il esti-
mait qu'un après-midi de congé lui était
dÚ. Mais il n'avait pas l'habitude de se (
répandre- en discours et en récrimina- ]
" tion s ; il' arriva devant le groupe scolaire, :
hargneux, la mâchoire serrée et résolu ■
à faire payer au premier venu les consé, .
. quences de sa mauvaise humeur. Aussi
attrapa-tdl un devoir ; supplémentaire
pour avoir projeté dans la classe, d un
magistral coup de pied au derrière, un
: camarade avec qui il avait eu des rognes
sur les rangs...
, x
« .Assieds-toi, Ludovic ! » dit Mme Tur.
lot, d'une petite voix hésitante.
Lui, tournait sa casquette entre ses
doigts :
« Comment que tu vas ? . :
- — Tout doucement!... Je joins les
deux bouts... ■ . J
—. Ce n'est pas un mauvais métier... J
Bien sûr que ça ne vaut pas l'alimen-
■ tâtion... » ,
Puis, il changea la conversation, ju-
geant inutile d'évoquer un passé bien
mort. , ' ■
« Le petit t'a dit ?...
— Que tu voulais me voir ? Oui... à •
cause de quoi ? :
' —A cause de lui... »
Il la mit au courant du hasard qui
lui. avait fait connaître les qualités com-
battives de son fils, bagarres quoti-
diennes, dont la mère ne pouvait avoir
le soupçon que par les vêtements en
loques - et parfois' des marques sur le
visage. Mme Tur10t soupira :
■«'-Et tu trouves ça très bien ?
— Que je trouve ou que je ne trouve
pas,, 'ça n'a aucune importance. Pour
réussir dans la vie, il faut suivre sa
vocation...
— Tu appelles ça une vocation! »
Elle leva au ciel ses maigres bras!
1 « Parfaitement! Il aime se battre... »
Et alors, Mme Turlot trembla : '
.. « Tu'veux qu'il soit soldat! »
i. Comme si un soldat pouvait courir
plus de risques qu'un autre, dans un
■ pays où, en cas de guerre, chaque ci-
: toyen est appelé à braver les mêmes dan-
gers ! Mais Ludovic secoua sa grosse
tête.:.. .
.« Soldat ? C'est un métier qui ne rap.
< porte rien. Faut qu'il soye- boxeur. »
Alors, Mme Turlot fondit en larmes i
* et Sanglota : - ' " > J
« Je savais bien que, le jour 011 tu
reviendrais, ça serait pour me causer des
. ennuis ! »
Robert DIEUDONNE.
Lire demain dans C'2[ute
le onzième et dernier article
-
Sur les pistes de sable
1. , . de Daniel Brané . ,,
Pierre Beteille
nous parle
des jeux uni versitaires
aux Dolomites .
BEAU SITE POUR DU BEAU SPORT
La jolie cuvette de Cortina d'Ampezzo, dominée par le Monte Cristale
Une belle idée
Une benne organisation
Cortina d'Ampezzo, un joli nom et un
joli site, blotti dans la neige à 1.300 mètres
d'altitude aux pieds du mont Cristal, au
centre des Dolomites dont les roches qui
paraissent avoir été sciées par un bûcheron
géant ont.- le soir des reflets roses ou mau-
ves 'ou violets. Cortina d'Ampezzo, ^ reine i
des Dolomites et station de sports d'hiver, ;
aux portes du Tyrol, est évoquée devant i
moi, alors qu'autour de nous tout ne parle j
nue terre basaue. ne- I
lotaris, Chiquito, et
que le Bayonnais Le-
plée découvre un
inonde nouveau.
C'est- le grand ani-
mateur des sports
universitaires, Pierre
Beteille. Pyrénéen
solide et entrepre-
nant, Saint - Gaudi-
nois qu'un fer invi-
sible a frisé pour
toujours,- qui nous
dit ce que seront les .
Jeux Universitaires
internationaux, pour
employer le terme
officiel puisque les
mots olympiques' et
■mondiaux sont juste-
ment .bannis du vo.
Pierre BETEILLE
cabulaire parce que
monopolisés /par une très belle idée, yovjfl.
savez laquelle. Ce tout jeûne homme qU'u.ne;
flamme dévore, cet ancien ailier de rugby
sous les couleurs .tour à tour de Saint-Gan-
dens,.- Carmaux; Albi, Stade Français et
P. U.C., ce sélectionné-pour un loa-tch. Paris
contre Armée Française est à .21, ans le
pivot de tout un magnifique organisme et
d'un rouage international plus compliqué.
Il voyage, il visite les fédérations étrangè-
res ; il organise, 'il sert de trait d'union, et
il reste le grand animateur du sport univer-
sitaire mondial. Son titre de commissaire
aux-sports à l'Union' Nationale des Etu-
diants de France, et de commissaire adjoint
à la Commission internationale en - font
l'homme le mieux documenté sur le sport
universitaire. Il me parle de son enfant
chéri, le P.U.C., de son admirable redres-
sement, de sa belle équipe au jeu vite et
adroit, mais Cortina d'Ampezzo revient à
tout bout de champ, comme une obsession :
(Voir la suite en 2e paqe./
LUTTE
Joe Stocker bat Raicevitch
Philadelphie, 5 décembre. — Au cours
d'un match disputé aux Arènes, Joe Stec-
ker a battu- l'Italien Raicevitch, en 29 m.
57 s., par un ciseau au corps. . , .
UNE DE PLUS...
LA BULGARIE
participera aux
JEUX D'AMSTERDAM
Sofia, 3 décembre. Il est aujourd'hui
officiel que la Bulgarie participera aux
Jeux Olympiques de 1928.
Le Comité Olympique Bulgare a décidé
que la Bulgarie aurait, à Amsterdam, des
représentants en football, athlétisme, escri-'
me. natation, gymnastique, cyclisme et
dans les jeux équestres.
— Selvelier.
AERONAUTIQUE
Un hydravion-
merle blanc
Il sera mis en service le 17 janvier
sur la ligne Marseille-Alger
On a souvent dit que le problème de
l'aviation marchande est avant tout un pro-
blème technique. J'en prends pour exemple
la liaison aérienne Marseille-Alger.
A quelles' difficultés ne s'est-on pas
heurté depuis le jour où l'on s'est avisé de
faire passer le courrier par avion au-dessus
de la Méditerranée au lieu d'utiliser les pa-
quebots-courriers qui ont besoin de trente
heures, au moins pour relier les deux ports.
Le plan le plus naturel, pour couper en
deux l'étape de 800 kilomètres au-dessus
de l'eau, était de faire escale aux Baléares.
à Port-JVfahon ou à Palma. C'était de ,réa-
lisation facile. Un hydravion faisait la-na-
vette de 400 kilomètres de Marseille à Pal-
ma, un autre, celle de Palma à Alger.
Mais les Baléares sont espagnoles. La.
ligne du Maroc avait bien repris la suite
d'une société défaillante qui prétendait
assurer le trafic entre Barcelone et Palma.
Mais on veillait àh grain. Et quand on
annonça l'ouverture de la ligne Toulouse-
Alger par Barcelone et Palma, le gouver-
nement espagnol 8 opposa à toute relâche
aux Baléares et coupa les ponts.
On essaya ensuite de tourner la difficulté
par une navette Alicante-Oran, avec cor-
respondance sur Alger. Là encore, les Es-
pagnols firent un tas difficultés et mi-
rent en avant la zone secrète de Cartha-
'gène dont les avions devaient -s'éloigne?
sous peiné de sanctions. ' !
--- A la- Tigueur-, -on pouvait' adopter l'itiné- ;
raire Marseille- Barcelone - Baléares- Alger.
On réduirait de quelque cent cinquante kilo-
mètres le bras de mer de la première étape
maritime et par ce détour par le golfe du
Lion, on éviterait les coups de tabac au-
dessus de la mer. Mais encore une fois.
le gouvernement espa.gnol s'opposa à ce que
l'aviation française eût une base aux Baléa-
res, alors qu'il y a quelques mois. il a per-
mis à l'aviation italienne de s'installer a
Port-Mahon ou à Palma. Ceci n'est plus
du domaine de l'aviation marchande, mais
de celui de la politique méditerranéenne
dont nous sommes en ce moment un peu
les victimes...
L'escale aux Baléares étant rendue im-
possible, il fallut donc' rechercher le type
d'hydravion pouvant parcourir sans escale
800 kilomètres, à une vitesse commerciale
assez rapide pour pouvoir lutter avec ava.n-
tage contre un vent parfois violent et prin-
cipalement le mistral soufflant dans la di-
rection Nord-Sud. Il fallait ensuite que cet
appareil marin eût un rendement marchand
important, car il est inutile de faire fran-
chir la Méditerranée à un appareil qui peut
juste emporter 250 kilograpimes de fret, et,
enfin, qu'il put naviguer sur une mer de
deux mètres de creux. '
Je vous assure que les Allemands, quoi
qu'ils fassent, n'ont pas encore résolu ce
problème Avec charge marchande de. 1.000
kilos, ils ont obtenu une vitesse moyenne
horaire de l'il kilomètres sur 1.000 mètres
et Passaléva sur un Dornier italien a, réa-
lisé une vitesse de 166 kilomètres sur 1.000
kilomètres avec 2.000 kilos de charge.
Tandis que ce merle blanc d hydravion
existe chez nous. C'est le Laté 23, qui pré-
sente les particularités suivantes : mono-
pian bimoteur en tandem 1.000 ÇV ; vitesse
commerciale 1SO km.-lleure. Charge utile
avec S heures d'essence (1.440 kilomètres
J 500 ldlogra.mines'. Peut voler avec un seul
.moteur et possède toutes les qualités de
tout véritable avion commercial, étant gror,
porteur, rapide, à grand rayon d action. e
offrant toutes garanties de sécurité.
Les essais ayant été concluants, le Jjate
23 sera mis en service ' rémiher sur Mar-
seille-Alner à Partir dù fer ianvier prochain
(Voir la suite en rubrique Aéronautique)
LA CIRCULATION
Un commissariat spécial
de la circulation
Sur une proposition de M. Emile. Mas-
sard, le Conseil .municipal vient de voter
les ' crédits nécessaires pour la création
d'un commissariat où sera installée la bri-
gade. de la circulation, qui comprend cinq
cents agents.
Ce commissariat prendra place dans la
partie du Palais du Louvre faisant l'angle
de la, rue de Rivoli, du passage Marengo
et de la Cour Carrée. :,
'J&
TU PARLES !
(c Fons parlez qu'il faut être fou pour jouer par un temps pareil. Voilà'
~ déjit, une heure que je suis en train de les regarder7 » » 1 .1. ~ ~
BOXE
Hier, à Manitot
nous avons vu
ROUTIS
en excellente condition
« La forme que Je possède, doit me per-
mettre de battre Alf. Brown »
nous a-t-il dit.
i
j Une quarantaine de journalistes sportifs,
! convoyés par Jeff Dickson, prenaient la
route, hier matin, pour se rendre à Mani:
tôt, assister à l'entraînement de Routis,
en vue de son match avec Alf. Brown,
le 10 décembre, au Vél' d'Hiv'.
Un brouillard épais, véritable purée 'de
pois, ouatait le paysage... A cinquante
mètres du « camp Il, on ne soupçonnait
pas l'animation qui y régnait.
A notre , arrivée, nous sommes ccueillis accueillis
par M. Boyer, entouré de Routis et, des
entraîneurs de ce dernier, le champion de
France Pladner, Raphaël et- l'Américain
Tom Moore.
C'est l'heure du déjeuner. La salle d'en-
traînement du camp . est transformée .^ en
dining-room, dont Routis est le maître
d'hôtel, Pladner, Raphaël et Moore les
sommeliers et garçons stylés...,
L'ambiance est vraiment sportive.
Routis et ses entraîneurs, pour être prêts
à s'entraîner à 15 heures, ont déjeuné 1
avant notre arrivée.
Le café à Peine dégusté, nous .sommes
- aC t"fàvair"3ev i ex-'cham-
pion de France des poids plume.
J'ai assisté à, beaucoup de séances du
même genre, mais j'avoue que celle dont
je fus témoin hier m'a causé une grosse
impression.
J'ai vu un Routis. totalement différent
de celui que je connaissais.
Après 10 minutes de culture physique, et
quelle culture physique 1 Routis met des
gants de deux onces et, en face de Pladner,
nous fait assister à un travail éblouissant.
Il bloque les attaques, : les coups les plus
précis de Pladner, esquive, rentre et frappe
avec une force ét une précision remarqua-
bles. .. • -.-■>:■
Devant Raphaël,'plus grand et d'allonge
supérieure,' Routis boxe avec, une finesse
remarquable, esquivé tous les gauches ra-
pides et précis de son sparing-partner et
rentre au corps;J.,,6'ù' place'des coups- qui
seraient dangereux s'ils 'étaient portés à
fond. ^ • ;
Puis c'est quelques minutes de corps à
corps avec le puissant Tom Moore, des va-
ANDRE ROUTIS
.1 1 1 .. , - à l'entraînement à - Manitot ~ .
nations au punching-ball, deux rounds de
saut à la corde, et c'est fini pour aujour-
d'hui.
Routis est confiant... Il nous l'affirme.
« Je : n.'ignore" rien, nous dit-il, ' de la
très grande valeur de Brown, qui est con-
sidéré, aux Etats-Unis, comme un des
meilleurs hommes, à son poids... mais je
crois que la forme, que je possède actuelle-
ment me permettra de le vaincre. »
Nous aussi, - nous le croyons, mais nous
craignons cependant, pour le Français, la !
droite fulgurante de l'Américain' ; ''mais
faut-il' encore que celle-ci trouve l'ouver.
I ture.
— A. Vethès.
L'arbitre, M. Eymers, des
Pays-Bas, fut faible à tous les
points de vue. Il a laissé les
joueurs se livrer à des actes
- brutaux et le public le siffla. '
». Après le match, il a pu ■ se
... sauver, niais sa. femme fut
sérieusement blessée, ainsi que
plusieurs journalistes tchèques.
(Compte rendu 'd'un match
. -j- dispttté, en Autriche.) |
Le « mal », au moins, n'est
pas exclusif à la France.
C'est une consolation comme
une autre.
RAOUL de ROVIN
sur son 500 cmc.
s'attribue 4 records du monde
AVEC
Carburateur et Compresseur
COZETTE
Chronométré officiellement par M. MATA-
BON et contrôlé par M. DELPEYROUX,
commissaire de l'A.C.F., de ROVIN, 6ur'
son petit 500 cmc. à compresseur et carbu-
rateur COZETTE, fit faire un bond formi-
dable aux records primitivement établis par
Hawkes. S
Les 5 km., de 116 km. 686 de moyenne
sont portés à 135 km. 145.
Les milles, 113 km. 192 de moyenne
sont portés à 132 km. 759.
Les 10 km., de 113 km. 353 de moyenne
sont portés à 133 km.'287. >
Les 10 milles. 113 km. 620 de moyenne
6ont 'oorté1> a 131 km. 823. _ , ■■• - ■
Cette récompensé était bien due à Raoul
de ROVIN, le - très sympathique construc-
teur, acharné pilote, toujours sur la brè-
che qui avec ses terribles petits engins
émerveille-depuis longtemps les - amateurs
de grande vitesse.
AUTOMOBILE
AU « CINQUANTENAIRE » A BRUXELLES
' - Une vue générale du 21e Sa?OM- de Bruxelles .. (Meurisse.)
Le 21e Salon
de Bruxelles
La participation française
La nouvelle Ford
Le Palais du Cinquantenaire connaît la
grande foule. Il faut s'en réiouir pour le
Comité organisateur qui a réalisé une splen-
dide exposition et spécialement pour le com-
mandant Brasfiine, un gros travailleur, qui
est l'âme de l'affaire. Certes, nous avons
déjà pu examiner à Paris nombre de nou-
veaux châssis belges, mais nous pouvons
ici parler d'eux avec plus de détails. Qu'on
me permette cependant de dire d'abord
toute l'importance de la participation fran-
çaise. 42 maisons de chez nous sont ici re-
présentées. Il y a là toute notre, élite
Renault avec différents modèles magnifi-
quément carrossés ; Citroën dont les nou-
veaux types sont si bien réussis ; Peugeot
dont la' désormais fameuse 12 chevaux 6 cy-
lindres rencontre la même faveur qu'à
Paris ; Delage qui soigne toujours et avec
raison, l'exportation, expose avec ses cbâs-,
sis'l'a , célèbre voiture de Benoist. l'invinci- (
ble de 1927 ; Voisin, l'homme du record
des 24 heures, compte ici beaucoup de fidè-
les ; Amilcar, de son côté, éternel vain-
queur dans sa catégorie, plaît beaucoup aux
amateurs'de mécanique racée. Au bout de
la-grande nef, voici le .magnifique 8 cylin-
dres de Ballot, son châssis de grande race,
traité avec le souci de perfection qùi a tou-
jours animé le gra-pd constructeur du bou-
levard Brune. Gustave Baehr est ici, bien
entendu, avec la Sizaire-Six, si bien sus--
pendue ; et jè suis: heureux de voir ici Cot-
tin-Desgouttes dont la, 10 chevaux à roués
.indépendantes, est très qualifiée snr les
dures routear'de^Belgiqùe. jSojchet'-Schneider
est toujours l'impeccable -constructeur, et
JSerlîefc n présente : avëài Autopioto ce qu on .
. a pu appeler ,- justement l'école lyonnaise. ^
Donnet: un autre gros producteur, a. ici
sa nouvelle 6 cylindres, si plaisante : G.
Trat 'demeuré un brillant représentant des
2 litres à haut rendement.
Panba.rd-Levassor. toujours aimé ici, ren-
contre nombre d'admirateurs de la nouvelle
i 16 chevaux à 6 cylindres sans soupapes.
t Mathis qui est, lui aussi, gros vendeur
en Belgique, a -sa 4 cylindres et la ravis-
sante Emysix qui donne tant d'agrément
au conducteur.
Ariès, de construction probe, expose en
outre la fameuse 3 litres, la voiture infa-
tigable qui a moissonné tant de lauriers sur
4 années consécutives. et qui enleva cette
année encore la, dure épreuve qu est la
Coupe Boillot sans compter d'autres tro-
phées.
Hotchkiiss, avec sa formule si heureuse,
et Talbot, toujours si agréable, avec sa nou-
< velle 11 chevaux 6 cylindres connaissent
également une faveur marquée.
Mais il faut citer encore Lombard, dont
la voiture est si bien étudiée. Sénéchal. Th.
Schneider, Salmson, Brasier, Messier avec
sa sans-ressorts. Delahave, De Dion-Bou-
ton,, d'autres encore...Corre-La Licorne,
par exemple, avec la délicieuse 5 chevaux.
Voici' Cl1enard- W aIckel', un des plus gros
exportateurs français en Belgique et qui
présente des voitures carrossées à souhait.
Voici Hispano-Suiza, toujours étalon de
perfection. ,
Et voici, enfin, notre Bugatti, un cham-
pion, lui aussi,, ton jours si personnel, si
heureusement ; inspiré . et dont la nouvélle
3 litres attire les compétences de Belgique.
(Voir la suite en rubrique Automobile.)
LES ECUREUILS
Les Six Jours de Milan
commencent demain
Les Six Jours de Milan vont commencer
demain mercredi. En premier lieu se dé-
roulera un prologue éclectique, au cours du-
quel nous verrons se disputer : un match
de vitesse entre Michard,' Martinetti, Fau-
cheux et Kaufmann; un match, de demi-
fond entre Grassin, Henri Wynsdau, Vay
et L. Bergamini.
-A 23 heures, départ des Six Jours, aveo
la participation: des équipes suivantes :
Giratdengo-Binda, Linari-Martinetti, To-
nani-Piemontesi;' Bergamini frères, Piccin-
Brescia.ni, *; Negrini-Fossati, Bossi-Ferrario,
Bestetti-Dinale, tous Italiens; L. Louet-
Cuve lier ; ■ Letourneur-Broccardo, . Marcot-
Blanc-Garin, . lexier-Peyrode, tous Fran-
ça1s; H., Suter-Richli, Suisses ; H. Wyns.
dàu-Carli, Bel,,e-Ital«en ; Juseret-Putzeis,
Belges; Van Kempen-X.
Nous en reparlerons demain. , ..
Costes et Le Brix
tenteront=ils
à leur retour
New=York= Paris ?
En attendant, ils vont poursuivre leur
voyage au Nord de l'Amérique.
Costes, Le Brix et le mécanicien Jousse
ont terminé, ainsi que nous l'avons annon-
cé, - leur voyage Buenos-Ayres-Rio-de-Ja-
neiro. C'est de cette ville que Le Brix
vient d'envoyer le télégramme suivant :
Rio-de-Janeiro, 4 décembre. — ; Après
Mentevideo, nous sommes revenus à Bue-
nos-A J/fes pour faire une visite du moteur
avant d'entreprendre le voyage ci Rio ter-
miné aujourd'hui et de vousser jusqu'au
Paraguay, au Chili
COSTES V'\
et de réaliser enfin
notre vol de retour
par l'Amérique dit
Nord, e-n suivant le
Pacifique.
Ce m e s s a g e _ du
sympathique naviga-
teur du Nungesser-
Coli indique que
l'information parue
dans notre confrère
Critica, de Buencs-
Ayres, était fondée.
Les as vont donc
poursuivre leur voya-
ge triomphal en
Amérique latine,
puis remonter vers
l'Amérique du Nord
en suivant la côte du
Pacifique.. 1
Il a été question
• d'un "'V6)ia;,ge:' - r, -
par l'Atlantique-Nord. Il est possible Qu'a-
près ' un séjour aux E tais-Unis les avia-
teurs, ayant revu leur matériel, tentent le
voyage qu'ont .réussi'Lindbersh. Chamber-
lin et Levine et Byrd et ses compagnons.
Un tel' retour, qui n'aurait ' guère lieu
qu'au, printemps, terminerait merveilleuse-
ment le périple que Costes et Le Brix ^ont
entamé, véritable circuit du bassin de l'At-
bntlQÙe.
BOXE
ROMERIO contre SOLYINTO
LYON. — Demain, .7 décembre, le Spor-
ting Lyonnais, dont le matchmaker est
l'ex-pugiliste Blazy, organise une réunion
dont le programme est particulièrement
choisi.
Le match principal .opposera I ex-cham-
pion de France des poids mi-moyens Rome-
rio à l'excellent welter Solvinto. Ce match,
qui ne serait pas déplacé sur un grand ring
de la capitale, plaira certainement aux
sportsmen lyonnais.
Quatre autres dix-rounds sont au pro-
gramme de cette belle soirée ; Biron contre
Cassini, Ugnon contre Dastillon et Poco-
bello contre Hocarian.
LAWN-TENNIS
Le Danemark a battu la Suède
' Copènhague, decew&Te. — Le match an.
nuel de tennis sur cours^ couverts, oppo-
sant le Danemark et la Suède, s'est disputé
ces . jours-ci, à Copenhague. Le résultat
final fut quatre victoires à l'actif des Da-
nois contre une aux Suédois. - Voici les ré-
sultats : ■■■'-.
Axel Petersen bat Thorén, 3 sets à. 1;
Axel Petersen bat Ostberg, 3 sets à 0;
Thorén bat Ulrich, 3 sets à 'O; Ulrich bat
Gnrell. 3 sets à 1; Ulrich-Henriksen b.
Ostberg-R&mberg, 3 sets 11 0.
— Nielsen.
... ET TU REPARLES !...
« Quand je lui ai 'dit que j'allais lui mettre, mon pied quelque part, vous
parlez s'il a mis le s bouts de bois 1 »
AERONAUTIQUE
ET EDUCATION PHYSIQUE
LE BUDGET
devant la Chambre des Dépotés
Un petit débat sur l'Aéronautique mili-
taire. — Pas de débat du tout sur
l'Education physique.
La Chambre des députés en a terminé
1 hier avec le^ budget du ministère de la
Guerre. Le député Gamard, qui l'an dernier
avait soulevé la question des marchés, a,
critique l ',œuvre de la grande commission
Aéronautique, qui bat le record de la
de léthargie, ne s'étant réunie - que deux fois
depuis sa naissance, l'une en octobre 19^6.
1 autre en novembre 1927.
député, Gamard est revenu sur les
avioniS Le . métalliques commandés il y a bien
longtemps par 'Aéronautique • militaire, à
mée. mE l'état-major général de l'ar-
« Que voulçz-vou.s que j'y fasse? a ré-
pliqué le ministre de la Guerre. Je n'ai
IL! 6 • mêlé-à cette affaire. La commande
des avions 110 A a été faite au moment oit
avions métalliques venaient de sortir ea
Allemag-ne. et nous craignions, en France,
d être en retard. » .
la Guerre aurait pu ajou-
îf faute que ° folie vouloir faire rejeter
su^, le constructeur, que le mal
- alliage d'aluminium -
dont c était les .premiers essais, et que
1 Aéronautique militaire de. cette époque
cornman(le.trop passer une importante
Mais • M. Painlevé conclut :
,«• et-il semble
résulter que les avions modifiés pourront
être utilisés dans, las centres d'enseigne-
ment. »
M.. COllhé demande - qu'on, utilise des
avions de faible puissance dans les sections
d entraînement. Bonne note fut prise.
Les crédits de l'éducation physique furent
votés sans discussion, personne n 'avant de-
mandé la parole.
Allô! Allô!
(J e's^ vexant 'de s'entendre tr .-i::er 'i*
visu par quelqu'un qui l'< : ■> peu;
etre plus que vous 1
Ah ! CourteKne...
Le 1er décembre, à 3 heures d
un de nos amis prend une conti
pour avoir stationné indûment du
des numéros pairs, rue Cujas.
Qu'on, le- décore !... pas no 'a aîii
l'agent. ,
Jp e hasard des circonscription! e
candidatures va opposer, s
cordialité, cela va sans dire', de
tifs également sympathiques et t r
tents ès-éducation physique. C<> h
un département du Centre : vort i-
senter simultanément, d'une par,, i <'
hommes les plus connus parmi
géants du sport, ancien'presque ;.ni j
— vous avez mis un nom sur et Bé î.
gnatîori. D'autre pet., un aiinîihîi- cori.
frère-dirigeaû.l; 1% rubrique sport ve d'un.
journal du... soir et doni' le pr énom
devrait pas être Arnold, mais Rc ■ vr,.
Nos vœux à l'un et a l'autre..
11 . énette et Rintintin ont fait ipcl, ..
Alfred le Pingouin, neuve: u porte-
bonheur, que ces messieurs e dti,,
doivent porter a, leur boutonn
veulent réussir dans la vie...
C'est tellement vrai que, t un
grand magasin, l'exposition des t x
. fétiches pas chers est agrément c $
pancarte portant cette Inscription. ;
« Si Lindber!,h a traversé 1' At »
c'est parce qu'il avait emporté
bonheur dit Alfred le Pingouin.
Voilà qui amusera Lindbergk.*;»
ri. ous avons relaté, il y a quelque z "
que le coming man Argt e
chauffeur particulier pour joi
deux bouts et qu'il avait réusf à COL,
vaincre son patron des bienfaits < e ' i
ture physique.
Voici qu'il lui enseigne à boxf r
a pu voir, ces jours-ci, le mai H t
chauffeur, sur le ring de Lerda, er' p titn
culotte, l'un en face de l'autre.
Et, à la suite d'un coup dur. comme
Argotte s'arrêtait avec un respectueux ;
« Oh !... pardon, Monsieur !... »
le patron', fort à la page, répondit ':
« Allez-y, mon garçon, allez-y 1.-. Seu"
lement... prévenez-moi !... »
/jjjSuoique sportif, Dudule prend de IVm.
bonpoint; aussi — suivant; l'avip
d'un docteur — il a décidé de SùÂvre un
régime.
Et, chaque matin, il accOmp;\¿D6 jus-
qu'aux Buttes-Chaumont un i a .hand
de bananes qui s'approvisionne au\ Hal.
les. Une façon comme une autre de eni-
vre un régime, puisqu'une branche de
bananes, c'est un régime...
Et il maigrit, le bougre. Ma - .'l'fii'sz
pas lui dire que c'est la marche forces
qui est cause de cette régénération, il
croit dur comme fer aux vertus eu ré-
gime...
A ait-on de quels maigres cred
^ sent les chefs d'unités i #-«
qui veulent organiser le sport ai
mée ?
Par exemple, envisageons u i
d'ouvriers d'aviation, fort de tîois
pagnies. Il dispose, par an, pour es trois
compagnies, d'une dotation de i 0 'm
soit 16 fr. 66 par compagnie et an.
Avec ce crédit, il convient v ^ <■ ^
des ballons, des poteaux de i\ o u
filets pour les buts, l'équiper 'ne
hommes., etc.
Pas gras, avouez-le...
jî| Albert Neubauer vient c s ^ •
"' commande, pour son jisag - -va-
nel, d'une conduite intérieure V ^ t K-JV •
il aime, pour les voitures vîtes
rosseries : fermées, silencieuses, - r, k,
j etc., etc... ;
it riV'ii.ais, employez des produit.;-! îraa»
: 1 e çais : RADIOSE,
| laque à la nitro-cellulose,
j est l'émail à froid qui S'Ír"i":".'f-.
René VILLEMER, Aubprv i.--. ~ rs,_
fa perfection - 4
de la carcasse du pnci'
. 1 "CNICORDE BERGOUGNAN
permet
tous les rechapages.
* laites intérieures i PEL»
L .1 s*.%- •, gagées ou tôlées, sont !ée
i les,» silencieuses, robustes,
-anfe- A ant de fixer votre -Moix, de-
■- . sai, 28, rue Arago, Pi.:tr,aï>x, ,
'îYlf ^. o62,
.. Le Télépboniato.
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