Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-09-05
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 septembre 1927 05 septembre 1927
Description : 1927/09/05 (A28,N9760). 1927/09/05 (A28,N9760).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4632182w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/01/2017
L'Auto
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| DEUX FILS SPÉCIAUX I
i , Directeur-Rédacteur en chef t |
[ HeNRI OPSGRANGE 1
'AUTOMOBH..-It AÊRONAUTÎOUE. CYCUSME. BOXÉ ,, J. HLÉTISME * TOUS LES SPORTS
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Le numéro : 25 centimes \
28e ANNEE — XML 700 — QUOTIDIEN |
Lundi 5 Septembre 1927 |
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-; 'ABONNEMENTS, 5. ' .J
a mois OBMtt tan ;
ft*®* C4 soi-newoise. 21 fcr. 41 fr. 80 tt. I
Uepuiemants eè ColonÙII.. 22 fr. 43 Ir. 82 Ir, ;
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Bteaiww ' Auit. paya.... 50 fr. 100 fr. 200 te. î
09 l'donns gam fyfSÜ dans to hr80U de poste. \
LES CONTES DE « L'AUTO »
ALPINISME
« Une ascension, jamais de la. vie!...
Une promenade... vous montez tout dou-
cement à travers des pâturages. Et, là-
haut-, la vue est incomparable. En arri.
vant,. vous pousserez, je vous jure, un
cri d'admiration : car, en face de vous,
c'est tout le massif du Mont-Blanc qui
80 dresse dans un mystérieux chaos de
dômes et de pics neigeux... »
Ainsi pariait Jacques Aubert, à Beau-
fort-sur-Doron, dans la salle a. manger
de l'hôtel de Roselend. Et son discours
s'adressait à ses voisins de table,
M., Mme et Mlle Delarue.
Jacques Aubert était redescendu la
veille, sac au dos, du Grand-Mont. Oh!
comme sonnait le fer de sa canne et cris-
saient les clous de ses chaussures en
rentrant à l'hôtel! il chancelait un peu 1
de fatigue, mais aussi de cette ivresse ti
particulière qu'on éprouve au retour si
d'une rude et belle ascension :.tant d'air
pur et d'enthousiasme vous ont grisé de- E
.vant les horizons immenses, les blan- ■ '3]
e,lies cimes ! On s'est élevé tellement au-
dessus des vallées de.- la vie quoti- Ïv,
dienne:! à
; M'., Mme; -et surtout Mlle Delarue, c]
; avaient écouté attentivement son récit. d
Mlle : Delarue 1 : Elle était, fraîche et ci
1 agréable,; cette fille- unique de .riches a.
bojjrgfi-cux- dijoijnais. Jouer du piano était
[' «juif* tfi^HT'h'e* A ubectt. ■ £
Sur 'le ehem1n du Grand-M on t, s'était
èndormi dans le foin d'un chalet de Ro- e
gnioux" en songeant :
! « Après tout, pourquoi pas elle?... » ri
' Mlle Delarue avait aussitôt applaudi 1(
quand Jacques Aubert avait proposé une lf
excursion au col du Joly. Hésitant tout "
i d'abord, M. Delarue s'était- ensuite £
1 laissé convaincre. Restait Mme Dela- n
rue. Elle craignait la fatigue, le ver- j
tige. r- ...
« Une simple promenade, vous dio-je, A
sans, peine ni danger. » e
La. fille et le mari aidant, Jacques Au- d
bert finit par décider la mère. Mais j_É
celle-ci, avant de donner son consente- £
ment, précisa : " h
« Je puis avoir confiance en vous, ^
n'est-ce pas, Monsieur?... » .
x fi
Une automobile les ayant amenés jus- ii
qu'au pied du col, ils montaient lente- d
. ment. Le soleil était déjà chaud. Toute ^
la famille Delarue suait Lt grosses gout- ®
tes et chacun demandait tour à tour : ?
« Sommes-nous bientôt arrivés? j
— Courage, leur répétait Jacques Au-
bert. » f
Les signes de lassitude de la famille c
l'inquiétaient moins que les nuages qui p
s'amoncelaient là-bas. Parfois se cachait *-
le soleil et des diagonales de lumière t
coulaient du ciel comme des vitraux f
d'une église. Une sombre menace pla- ;
| naît sur l'immensité, verte des pâturages f
P ou s affolait le carillonnement des trou-
j.'. peaux m marche. " .
î llst'ffiontaienfe -toujours^-.'Après un mon- c
ticule qui semblait le dernier, encore un j
i monticule. Mme Delarue, 'lorsqu'elle ^
apercevait un .cha-let, proposait qu'on
i s'arrêtât pour boire un bol de lait. ]
J « Nous boirons et mangerons Et-haut, t
i, lui criait Jacques Aubert, qui portait les ]
l provisions dans son sac tyrolien. » I
' Et il les pressait de plus en plus, car
Je" ciel s'était définitivement couvert. <
L, Pourvu qu'ils n'arrivassent pas trop 3
! tard ! '
| 'Le premier au col, il eut tout de suite
la certitude du désastre. Mais il voulut
; sa montrer optimiste.
; « On^ne voit rien pour l'instant... Oh!
[ ra$surez-vous : le temps que nous déjeu- .
nions et- le Mont-Blanc sera réapparu
f. plus magnifique que jamais. »
; Cependant, le vent soufflait, courbant
leq hautes herbes. Telles de longues
: !ée4 arp es , des nuages, à ras de terre, glis-
j. saient rapides. Ils se succédaient, sans
v cesse plus nombreux, venus de l'ouest
f' comme pour combler le gouffre qui s'ou-
> vrait à l'est.
! Assise sur des pierres, la famille De- <
j'- Jarue grelottait. Les pauvres gens, per-
f dus à 2.000 mètres d'altitude dans une
mer de nuages ! Impossible de déjeuner
I Un chalet, à quelque -distance, mon-
[ trait son toit d'ancelles parsemé de gros
I cailloux. Ils s'y rendirent. A l'abri d'un
[ mur, pataugeant dans la boue et le pis-
L sat, ils cherchèrent à établir leur call'fi-
peinent. Des cochons, goulus et gluants,
| .grognaient autour d'eux
« Quelle saleté, et quelle puanteur! j
s cria la fille. C'est du propre, les cha-
; Jet? dans la montagne!
: — On serait mieux à l'Hôtel de Eose-
lend, ajouta la mère. »
. Le père se taisait. Jacques Aubert ne
cherchait plus à ranimer le courage de
-... ses compagnons. D'ailleurs, n'avait-il
pas senti des gouttes d'eau?...
« Il pleut! »
Le . 'chalet était sombre et enfumé où
î ils entrèrent. Toute la famille toussa.
Toute la famille eut des picotements
d'yeux. Et pas un siège pour s'asseoir!
Dehors, la pluie tombait à verse. Le
' fromager, qui tournait le brassoire dans
r la chaudière de cuivre suspendue au-
dessus du feu, leur déclara :
« Je crois bien que ça va durer long-
: temps... Et même nous aurions de la
neige que je n'en serais pas surpris. »
! Deux longues heures, ils attendirent,
i debout, près de la porte, muets, guet-
; tant en vain une éclaircie. Puis, décidée
i a regagner Beaufort coûte que poute, la
;. famille Delarue accepta les sacs que lui
^ proposa le fromager. Et Jacques Aubert
ne put s'empêcher de sourire en contem-
" plant le père, la mère et la fille coiffés
de grosse toile. -
s Le dos rond sous la douche diluvienne,
lis partirent tous les quatre à la queue
l eu leu. Ils défilaient, capucins aux ca-
i uçhons pointus qui se noyaient dans le
brouillard. Au bout de quelques minutes.
i ils étaient ruisselants, les sacs collés au
, corps. Oh! cette sensation des vêtements i
j; et du linge humides qui plaquent leur
cataplasme sur la peau... Ils suivaient,
pour ne pas s'égarer, un ruisseau, glis-
sant' sur l'herbe, enfonçant dans les fla-
(jues. Les chaussures s'alourdissaient où
feignaient leurs pieds.
?" « Ma robe est perdue !
: .— Je n'ai plus un fil de, sec... Nous
attraperons la mort!
Ahl je m'en souviendrai du col du
Joly !»
Cependant une crainte assaillait Jac-
ques Aubert : -étaient-ils dans le bon
chemin? Il s'arrêta.
« Ça y est, nous sommes égarés! »
gémit Mme Delarue. •
Elle prétendait aller d'un côté, sa fille
de l'autre. Un voile"de pluie les envelop-
pait", à travers .lequel ils ne distin.
| guaiëht rien. A droite et à gauche1, c'était
Ile mystère total, la troublante incerti.
tude d'un inconnu peut-être redoutable.
Ils étaient enfermés dans une sorte de
prison fantastique, dont les murs s'é-
paississaient sans cesse. Le reste du
monde, autour de leur petit groupe
mouillé . jusqu'aux os, s'était évanoui.
« J'aperçois un homme! » s'écria le
| père..
Une silhouette se dessinait en effet à
quelques pas. Ils s'avancèrent, le cœur
battant d-*espoir...,' Mais l'homme n'était
qu'une tige agitée par le vent.
« Un chalet! » annonça à son tour la
mère.
Hélas! le chalet n'était qu'une pierre
dressée dans l'herbe... S'ils s'affolaient,
c'était pire que tout. Aussi, résolument,
Jacques Aubert commanda :
; «;Suivez-moiI... »
x
Il les ramena, le soir, à une auberge.
Lit, près du fourneau, la famille Dela-
rue, tragique et transie, commença de
se sécher'.
Mais, dès le lendemain, il régla sa note
à l'hôtel de Roselend. Il partit, le sac au
dos et le cœur léger, tandis que dor-
l maient encore ses compagnons du Joly
Et, sur la route, se dissipa avec la fumée ;
1 i de sa cigarette l'image de Mlle Delarue. I
Paul HAUCHECORNE
CYCLISME
Le Championnat de France
Amateurs
est revenu à Aumerle
Trois autres « olympiens » prennent
les places d'honneur.
La première
journée de la
3e pète Fédérale
de l'U. V. F-, à
Beims, a connu
une réussite mer- j
veillaise. Quel est |
donc . l'Uvéfiste
qui s'en plain-
dra ? !
Et cependant
le temps fut loin
d'être favorable.
La pluie, la fâcheuse pluie, fut de la par-
Lie et faillit compromettre sérieusement le
succès de la journée.
Celui-ci a, été considérable. Déjà, samedi,
Reims était parcourue par nombre de vi-
siteurs. La lète s'annonçait bien. Mais,
somment vouliez-vous qu'il en fût autre-
ment De toutes parts, on savait que
M. Clerbois et ses camarades de l'U.V.F.
à Reims, avaient' parfaitement fait les
choses et éc.hafaudé un programme qui, en
dépit de tou-3 les incidents, de toutes les
circonstances, ne pouvait connaître aucun
a.léa.
Le gros. morceau de, la journée a été
cStffititué --p«r. le Championnatde--France
des'"'amâtëurs et des -Îfîdépèhdants.
L'épreuve donna lieu à une lutte superbe
et de tous les instants. ;
Serez-vous étonnés quand nous vous di-
rons que les sociétaires du V.C. de Leval-
lois l'ont terminée à leur avantage et que
les poulains de Paul Ruinart ont réussi,
une fois da plus, malgré le mauvais temps,
à mettre à leur actif une performance qui
fait honneur au faiseur d'hommes de la
marque Olympique et du pneu Wolber ?
Evidemment, non ! Aussi, que je vous dise
de suite que Haynaud a trouvé en Aumerle
André, 20 ans et demi, un digne successeur,-
et que derrière Au merle ont terminé, après
de multiples incidents qui furent tous à
leur honneur, Brossy, déjà second du Cham-
pionnat il y a deux ans; Dayen, ancien
champion du Monde amateurs, et Bessières,
le dernier des arrivés au fameux club que
dirige Walch de si compétente façon.
Les Olympiens firent merveille. La course
fut émaillée par deux fugues du plus grand
intérêt. Aumerle fut de tous les assauts,
de tous les coups durs., et le succès du
V.C.L. eût été plus. complet encore, sans
aucun doute, si -la malchance n'avait voulu
que, à 10 km. de l'arrivée, Merviel fût vic-
tÍme' d'un accident. Une chute. Merviel
disparut du combat.
D'autre part, la réunion de la Haubette
fut des plus réussies elle aussi. Elle fut
contrariée par la pluie. On dut l'interrom-
pre. Maie nos Michard, nos Faucheux, nos
Cugnot, auxquels s'étaient joints les De-
gra.e've, Bergamini, Leene, furent si comba-
tifs, si remarquablement consciencieux,
qu'on peut dire de la première journée de
l'a. 3e Fête Fédérale de l'U.V.F., qu'elle
fut ^merveilleuse et infiniment intéressante.
Voilà qui promet pour la fin dn meeting.
Nous allons .passer,.,->P rç^ujtats^iechni-
ques de cette journée-qui .fera date dans !
les annales de notre grande fédération.
Qu'on nou^ permette, en premier lien, de
féliciter comme il convient Aumerle, le
grand triomphateur du Championnat de
France, le nouveau détenteur du maillot
tricolore; les dirigeants de la marque Olym-
pique et du pneu Wolber, qui en sont à
leur quatrième championnat consécutif avec
Leducq (deux fois), Raynaud et Aumerle,
et .également Ruinart, qui sut magnifique-
ment préparer la victoire du V.C.L. —
Ch. R.
(Voir la suite en rubrique cycliste.)
LA BOXE EN FRANCE
LA F.F.B. A DÉLIVRÉ
jusqu'à ce jour
11.400 LICENCES
dont 2.750
à des boxeurs professionnels
C'est un beau résultat !
La boxe anglaise s'est implantée chez
nous, vers 1906 ou 1907. A cette époque,
nous ne possédions que de très rares pu-
gilistes pouva-nt être opposés aux boxeurs
britanniques, même de second plan, et en-
core nos hommes étaient-ils le plus sou-
vent battus par eux." - '
Cette situation ne dura. pas. En quelques
mois surgirent des petits gars' qui, d'abord
■novices, ne tardèrent pas à s'affirmer
comme des rivaux des boxeurs anglais.
Tout au début, nous eûmes Marcel Gau-
cher et Fernand Cuny, qui furent, je crois,
nos premiers professionnels du Noble Art
ayant fait honorable .figure en boxe an-
glaise. Puis vinrent Hogan, Moreau, Eus-
ta-che, Piet, Adolphe, Audouy, Ledoux, Car-
pentier, Bernard et d'autres encore qui fu-
rent des champions ou des vedettes dont put i
s'enorgueillir notre pugilisme.
D'Amérique, d'Angleterre, nous vinrent
des pugilistes de cla-sse, quelques-uns de
grande classe, comme Willie Lewis, Fr6nck
Erne, Harrv Lewis, Billv Papke, IGauss,
etc., etc... qui trouvèrent chez nous des ad-
versaires dignes d'eux, quelques-uns même
furent mis en échec. L'étoile de Carpen-
tier brillait déjà d'un vif éclat et celle
d'autres . boxeurs français commençait à
scintiller...
Au contact des pugilistes étrangers, nos
boxeurs se perfectionnèrent, acquirent ou
développèrent des qualités qui firent de
quelques-uns d'entre eux de grands cham-
pions.
La guerre vint et la presque totalité de
nos boxeurs fut, durant cinq ans, éloignée
des rings.
(Voir la suite en rubrique Boxe.)
APRES LA FUGUE DE LEVINE
Drouhin nous dit :
" Evidemment, j'ai eu le cafard
mais j'ai réagi
Et puis, je remets ça ! "
Et il nous parle d'un nouveau zinc,
dent le rayon d'action serait de
11.000 kilomètres.
| Le Columbia; de triste ou de joyeuse mé-
| moire, comme on voudra, n'est plus au Bour-
i get, mais, l'habitude étant une seconde na-
ture, Maurice Drouhin, lorsqu'il «, monte »
à l'aéro-Dort, arrête encore- sa voiture de-
' va-nt le hangar où son oiseau dormit, avant
que Devine, un beau jour, l'enlevât...
L'autre jour, « la Cloche » était fort oc-
cupé à prendre connaissance d'un nombreux''
courrier accumulé par plusieurs jours d'ab-
sence.
Missives...
. Les poches gonflées de plis de provenance
et de couleurs les plus diverses, il ouvrait
tranquillement les lettres, les narcourait et
ne -pouvait s'empêcher de sourire à la lec-
ture de quelques-unes, poèmes de naïveté.
Drouhin reçoit les messages les plus tou-
chants, des hommages lointains de sportifs,
des lettres de femmes — oh ! très nombreu-
ses celles-là — des missives parfumées que
« La Cloche » hume malicieusement avant
d'en déchirer, l'enveloppe mauve ou bleu
"tendre. ' "• -*• ,, '. : ••••••*'••*•'
Comme DroÚhin n'était pas réapparu au
Bourget depuis la fin de son histoire, il nous
| a paru intéressant de demander au sympa-
thique pilote quelles étaient ses impres-
sions et, le cas échéant, ses projets.
Et « La Cloche », tout en continuant de
I tripoter ses lettres, nous conta :
Une drôle d'histoire
« A vrai dire, 'i-e suis encore abruti par
l'histoire fantastique que j'ai .vécue, par la
série d'événements étranges qui se déroula
du jour de mon-départ de chez Farman à.
celui, plus proche, du départ de mon asso-
cié.
« Il n'y a pas à dire, c'est une drôle d 'af-
faire qui m'est arrivée.
« Il me semble parfois que je rêve; mais
il faut bien que je me rende à l'évidence.
Abandon...
« Lorsque je me suis retrouvé, la tête
vide, avec l'argent du dédit, j'ai eu le coup
de cafard, j'ai voulu abandonner l'aviation.
« Puis j'ai réfléchi... Vous savez, on dit
qu'on va abandonner, qu'on en a « marre »,
et... on continue.
« Si bien qu'après quelques jours de repos
à Châteaufort, entre ma femme et ma petite
Monique, je fais pour ainsi dire ma ren-
trée. »
Et Drouhin, les mains sur les hanches,
examina. le terrain du Bourget, comme le
profane qui le découvrirait pour la pre-
mière fois. L'œil lointain, il poursuivit :
« Le moral était atteint, les_ multiples en-
nuis que créa Levine m'avaient « empoi-
DROUHIN
sonné » à tel point que j'étais profondément j
découragé. _ ..
« Quelques amis m'ont remis l'espoir au
cœur. J'ai repris du poil de la bête, et on
verra. T>
Il (Voir la suite en rubrique Aéronautique.)
FANTAISIE
Chansons et Poésies
cyclistes d'antan
Mon excellent ami Bertrand, encore qu il
soit député de Paris, n'échappera pas à mes
reproches. Ne m'avait-il pas promis le^ se-
cours de sa documentation à la suite d une
conversation tenue un soir d'agréable diges-
tion, soir de souvenirs et d'évocations d an
nées elifuies. - - ' •
Sur ce point, je suis trop heureux de L a-
vouer, mon ami Bertrand peut m opposer cer
faines références dont il ne se vante point
trop généralement, mais ce soir-là nous Pf-ir~
lions de Vépoque héroïque du cycle, de l'émr
que où la « petite reine » devint populaire
et nous évoquions les jeunes de cette pOplt-
larité du moment. Je venais justement de
lire dans un conte ancien de Maurice Don-
nay les vers suivants :
Eecordwoman aux yeux changeants,
■ Pédalière tant esthétique,
Mon cœur est un vieux pneumatique,
Qu'ont crevé les rayons tangents
De tes yeux pervers et changeants.
J'avais, d'autre part, le souvenir d'une
très vieille chanson entendue en mes jeunes
années dans un café-concert de province; si
ma mémoire est fidèle, il était longuement
et uniquement question d'une « pauvrette »,
laquelle, pour la rime., avait « cassé sa bicy-
clette ». Encore que le texte semblait faire !
entorse à la vérité matérielle, je me souviens
que fOl/te la salle reprenait le refrain avec lt
bonne humeur de l'époque.
Tous les hommes de 4t1 ans ont dà con-
naître ce- refral'>tl.
Pour les' autres, il faut être plus vieux, et
Bertrand, qui compte justement le lustre
supplémentaire nécessaire à cette documenta-
tion, me chanta les 10 ou 20 chansons cy
clistes populaires de cette époque.
Il est évident que vers.1890 le vélo fut, en
même temps que la grande actualité, le pré-
texte à mIlle, dessins amusants des publica-
tions illustrées et à de nombreuses chan-
sons de café-concert..,
■ Trouvera-t-on un cycliste assez fervent
pour" avoir recueilli toutes ces preuves de
popularité du vélo? Ne. serait-il pas amusant
de montrer à nos petits neveux les élégan-
tee de l'époque en omette bouffante et en.
petit canotier de POille, sillonnant les allées
du Bois après les amazones à chapeaux hauts
de forme et. a"*,ant les élégantes « chaut.
feus es. ».-d awjourd hui.
Rien de ce qui constitue l'histoire d'une
époque, l'histoire de la locomotion à tra-
i vers les âges, l1e devrait, nous laisser j,,ndi
' férents, même pas les c!tânsoris...
La saison de football est commencée
" : • * (Mewrisse.)
Au Stade Pershing, a,?,& cours du match Stade Français - R.F.C. Saragosse;
Dauphin défend son - camp ci& renvoyant le ballon de la tête
UNE LEÇON
Les footballeurs
ont montré hier
une grande activité...
... Mais la pluie est venue contrarier
leurs ébats
Le premier dimanche de septembre n'a
pas voulu se montrer favorable aux organi-
sateurs de matchas de football. La pluie est
venue, dès le matin, retenir le public chez
lui, si bien que les rencontres ont eu lieu,
à Paris, devant des banquettes presque vi-
dec,.
Cependant certains matches offraient un
grand attrait. Des clubs parisiens avaient
fait venir à grands frais des équipes de pro-
vince et même de l'étranger. Ceci devrait
constituer pour les organisateurs de ces réu-
nions une bonne leçon. La pluie n'est peut-
être pas en effet la cause seule de l'indif-
férence du public. - Il semble qu'il faudrait
plutôt en chercher la raison dans l'époque
trop estivale à laquelle commence mainte-
nant la saison du football.
Au point de vue sportif, on ne peut d'ail-
leurs attacher une grande importance aux
résultats. Les équipes qui ont joué hier ne
sont pas, dans la plupart des cas, celles qui
disputeront cet hiver les matches de Cham-
pionnat. ,
On ne peut cependant -pas passer sous si-
lence la victoire obtenue par le Stade Fran-
çais sur le Real de Saragosse. L'équipe es-
pagnole arrivait à Paris, précédée d'une \
belle réputation, elle était en outre renfor-
cée par plusieurs internationaux du Real
Irun. L'exhibition des joueurs transpyré-
néen,s fut belle dans l'ensemble, quoique un
peu lente, et Iç St:i\i!e,'Prap:ç(\i,$ en profita
pour remporter par 4 bûts' a. 3 uriô" belle vic-
toire. Il faut dire que l'équipe parisienne
était renforcée par la présence de l'interna-
tional danois Simonens, qui marqua quatre
buts sur... quatre! Au moment où Bunyan
commence à vieillir, voilà une recrue vrai-
ment précieuse pour le Stade Français.
Le Red Star Olympique n'fait une hono-
rable performance en réalisant - un match
nul avec le F.C. Mulhouse, tandis que
l'Amiens A.C., en grande, forme, . battait
par 5 buts à 3 l'U..S. ,Suisse.'
Le Club Français a profité ds son match
contre le C'.A.S.G. pour écraser par 6 buts
là 0 son adversaire..'-. ,
En province, le vainqueur de la Coupe de
France a fait match nul avec le Savona
F.C,., l'autre finaliste de la dernière Coupe !
a fait, lui aussi, match nul. mais avec Ar- j
ras...
Le C.A. Paris, champion de France, a
disposé par 4 buts à 3 de l'Olympique Lil-
lois, tandis que les Tourquennois réalisaient
un score égal, 3 à 3, devant les Belges de
l'Union Saint-Gilloise.
Mais, nous l'avons dit plus haut. tous ces
résultats ne peuvent être considérés comme
;u#;r»;+;fo o* lac. vnintfns d'hier seront peut-
être les vainqueurs de demain: -
— A.-A. D.
AVIRON
Des surprises aux régates
de la S. N. de la Marne
A l'occasion de son 51e anniversaire, la
Société Nautique de la Marne avait organise
hier dans le coquet mais sinueux bassin de
Nogent-Joinville, ses régates annuelles.
Les courses sérieuses se disputaient le ma-
tin entre 9 et 11 heures, car c'est le seul
moment de la journée où l'on puisse ciro-
1er à peu près librement sur la rivière. La
fête se continuait l'après-midi_ par des exhi- ,
bitions semi-sportives et semi-comiques qui j
obtinrent un gros succès auprès du public.
Les courses de la matinée furent en gé-
néral très disputées et les rameurs- de la.
Marne qui, il est vrai, n'avaient - pas à
vaincre une forte coalition, en remportèrent
un grand nombre.
Des surprises marquèrent cette JOUrnée :
d'abord et avant tout, ce fut la défaite du
quatre champion de France qui, quoique
avant une bonne place au départ, ne put rien
faire, contre une autre équipe de la Marne
formée de Lecuirot, S-.tutet, Poix et Souche,
et eut beaucoup de mal à^ prendre un mètre
au quatre du Cercle Nautique de France.
Ce qu'il y a, de remarquable dans la vic-
toire du quatre Lecuirot, c'est d'abord la te-
nue en cours e de Gabriel Poix, l ex-cham-
pion d'Europe, qui, retiré des compétitions
depuis plusieurs années, a su donner à tocs
une nouvelle preuve de son encore grande
valeur; c'est ensuite une sorte de revanche
de Lecuirot qui fut di,sci-édiùé, après la dé-
faite du huit- de la Marne au. match contre
le Rowing, et qui a su montrer qu'il savait
encore malgré tout mener une course.
A la décharge du « quatre » Bonzano. et
ceci compte, il convient de dire que l équipe
est fatiguée par une saison très chargée,
dont la dernière course, en l'espèce le Cham-
pionnat de Paris en yole de mer, fut- une
victoire chèrement acquise et assurément
très déprimante.
Une autre surprise fut la défaite de Lé-
cuyer en skiff juniors, où Moreau le battit
de deux longueurs. Lécuyer ne tier-t plus sa
forme des Championnats ; de plus, son son ba-
teau devient par trop insuffisant.
Enfin, en sikiff seniors, tout h monde
escomptait un duel acharné entre Lancelot
et Saurin; or, il n'en a rien été, car «si Lan-
celot gagna, c'est Hansotte c i mena jus-
qu'aux 1.400 mètres, alors que lui-même ne
croyait pas tenir une aussi belle forme.
Saurin, lui, 'Ne fut nas dans, h course, et
ceci est bien étonnant, d'abord ^ parce
qu'étant à Joinville il a toutes facilités pour
s'entraîner. C'est ce qu'il fait, mais a-t-il
la bonne méthode? Son allure, trop.lente au
début, fut trop précipitée en fin de course;
il n'a ni la cadence, ni l'allure.
Le Club Nautique de Paris gagna Je deux
et le huit juniors, et le Cercle Nautique de
France remporta le quatre juniors. — 1
J. R.-A.
1 IVoir la suite en rubrique « Aviron ».l
AUTOMOBILE
Le meeting international
de Boulogne-sur-Mer
et du Touquet-Paris-Plage
commencera demain
Il débutera par le Rallye
du Touquet - Paris - Plage
C'est demain que débute le grand meeting
international de Boulogne-sur-Mer, par le
Rallye du Touquet-Paris-Plage. Ce rallye,
dont le règlement est très simple, impose
aux concurrents de partir d'un point quel-
conque d'Europe, pourvu que ce point soit
situé à un minimum de 150 kilomètres du
Touquet-Paris-Plage, soit Boulogne-sur-
Mer.,
Une épreuve de régularité viendra s'ajou-
ter au plus grand nombre de kilomètres par-
courus. "
Finalement, le classement sera établi se-
lon les coefficients suivants :
A. Distance parcourue (à additionner).
B. Personnes transportées (à addition-
ner) .
C. Régularité (épreuve spéciale Boulogne-
sur-Mer-Le Touquet (à soustraire)
En cas « d'ex sequo », la cylindrée servira
à départager les concurrents, l'avantage
étant donné à la cylindrée la plus petite.
j Le rallye du Touquet-Paris-Plage est doté
j de 50.000 francs de prix. C'est donc une
épreuve richement dotée, aussi se présente-
t-elle comme devant remporter un grand
succès, tant parole nombre que: par la va-
leur des concurrent» qui se sont rnscrits;
Parmi ceux-ci, nous relevons les noms de
MM. Malaret, IJanciano, René Raimond,
Segovia. Lestienne, Ledure, et ceux de
Mmes Bruce, Versigny et Jenhy.
Aucune date n'est fixée pour le départ,
chaque concurrent quittant son lieu d'ori-
gine quand bon lui semble. Seul est obliga-
toire le passage au contrôle de Boulogne-
.sur-Mer, entre 9 et Il heures du matin de-
main mardi.
On cite les villes suivantes comme de-
vant voir le départ des principales voitu-
res : Berlin, St-Sébastien, Bruxelles, Na-
ples, Ostende, Monaco, Marseille, Barce-
lone, John O'Groats (à l'extrême nord de
l'Ecosse) et enfin Pari's..
Ainsi donc, des principales villes d'Eu-
rope, les concurrents vont prendre ou ont
déjà pris le départ pour ce rallye,^dont le
règlement, d'une remarquable clarté, per-
mettra un classement logique et simple. Et
ainsi débutera par un succès le meeting in-
ternational de Boulogne-sur-Mer 11927.
L'autodrome de Linas-Montlhéry
donnera le 16 octobre
ses Grands Prix du Salon
L'autodrome annonce pour le 16 octobre
sa réunion de clôture, qui aura lien à 1 oc-
casion du Salon de l'Automobile.
Trois grandes courses sont prévues.
D'abord le IIe Grand Prix du Salon (pro-
fessionnels), doté de 50.000 fr. de prix et
ouvert aux 1.500 cmc. et 1.100 cmc., à
disputer sur 250 km. (grand circuit). En-
suite, une épreuve identique, dite Premier
Grand Prix du Salon Gentlemen, avec
25.000 fr. de prix. Enfin, un Grand Prix
des Dames, formule libre, sur 100 km., et
auquel seront attribués des objets d'art- pour
une valeur da 10.000 fr.
Les règlements de ces différentes épreu-
ves peuvent être retirés à. l'Autodrome.
23, avenue de Messine.
DESSIN SANS PAROLES
COMPTABILITE SPORTIVE
Que dépense le sportif
qui assiste à toutes
les grandes manifestations ?
Plus de 3.000 francs !
Il y a beaucoup de sportifs qui iDe s'in-
téresse qu'à un seul sport : pour les uns,
le cyclisme seul a du charme; pour d'au-
tres, le football seul possède des attraits.
^ Mais à côté de ces « spécialisés » si
l'on peut dire, il y a des sportsmen éclec-
tiques qu'attire tout aussi bien un grand
match de rugby, qu'une belle réunion de
natation ; un meeting à l'autodrome de
Montl-héry, qu'une arrivée de Tour .de
France. Or, combien un sportif de ce gen-
re doit-il prévoir à son budget annuel, s'il
ne veut pas manquer un seul des grands
events de l'année ? Questions curieuses et
qu'il m'y avait qu'un moyen de résoudre :
interviewer un des intéressés.
Je me suis souvenu que j'avais, par-
mi mes amis l'homme qu'il me -fallait ;
souffrez que je vous le présente en vitesse.
Paul Noguères -a 23 ans ; il est célibataire
A la banque qui, ciD,' leurs et demi par
semaine, utilise ses services, il gagne bon
an mal an, de 12 à .15.000 francs. On ne
peut donc pas dire qu'il roule sur l'or. Et
cependant, pour rien au monde il ne vou-
drait rater une seule grande manifestation
sportive. Il vu tous les Six Jours qui
se sont courus depuis la guerre ; il a as-
sisté à tous les grands championnats
d'athlétisme, à tous les Paris-Lon-
dres, à' tous les France-Angleterre de
football et de rugbv. Et par-dessus le
marché, il raffole de boxe. Circonstance
aggravante : il n'arrive iamais à « dé-
gotter » de billet de faveur.
LES GRANDES EPREUVES
AUTOMOBILES
ROBERT BENOIST, SUR DELAGE
fait triompher
nos couleurs à Monza en enlevant
le Grand Prix d'Europe
BORDINO (FIAT)
GAGNE LE GRAND PRIX DE MILAN
Le classement
1. ROBERT BENOIST (Delage, pn. Dun-
lop), couvrant les 500 kil. du parcours
en 3 h. 26 m. 59 s. 4/5 (moy. hor. :
144 kil. 928) ; x
2. Morandi (O.M.), 3 h. 49 m. 2 s. 3i5 ;
3. Cooper (Cooper), relayé par Kreis, 4 h.
2 m. 5 sec.' ; .
4. Minoia (O.M.), 4 h. 2 m. 28 s. -
R. BENOIST
vainqueur du Grand Prix d'hurope, hier,
à Monza
Toujours Benoist et toujours Delage
La victoire de Delage, hier à Monza, est
doublement méritante : sans vouloir rester
sur son joli doublé des Grands Prix de
l'A.C.F. et d'Espagne, ce constructeur,
qu'anime un splendide esprit sportif, est
retourné à la, bataille ; mai-fcfwoici qui est
mieux encore : il y alla arec une seule
voiture, ce qui n est jamais sans risque ;
aussi faut-il lui décerner double louange
pour la magistrale façon dont il a cueilli
ce beau trophée qu'est le Grand Prix d 'Eu-
rope..
La voiture fut admirable d 'aisance dans
son galop ; on ne toucha ni au capot, ni
aux roues : un seul arrêt pour le tradition-
nel ravitaillement en essence et huile.. Su-
périorité indiscutable, mais non promenade
monotone, car les 500 kilomètres sont en- 1
levés à 145 de moyenne. Ainsi ne peut-il
plus se discuter que c'est Djdage qui a le
mieux résolu le problème P01jJ par le règle-
ment à la cylindrée de 1.500 cmc.
Quant au pilote, Robert Benoist, il con-
duisit avec son habituelle maîtrise ; l'hom-
me est présentement imbattable ; complet
dans toute l'expression du terme, il do-
mine la saison actuelle, et la victoire court
à lui, en chaque occasion ; il fait grand
honneur au sport français.
On espérait que les. trois Américains met-
traient la Delage et Benoist à l'ouvra-ge;
il n'en fut rien. L'un d'eux, Kreis, fut
hors coursa dès le premier tour; Souders,
qui n'a jamais couru que sur les cuvettes
américaines, parut dépaysé; de plus, sa voi-
ture, essentiellement pistarde, s'accommoda
mal de la pluie, magnéto et carburateur
n'étant pas protégés contre les projections
d'eau; le troisième, Cooper, se plaignit
de ses pneus lisses et de_ ce que son com-
presseur centrifuge fonctionnait mal dans
les. reprises. C'est, en somme, au rebours,
la situation désavantagée où les nôtres se
trouvent s',ils veulent courir aux Etats-
Uni,s.' Il est deux formules de course bien
différentes, ayant provoqué la construc-
tion de voitures très dissemblables : l'eu-
ropéenne et l'américaine; leur mélange ne
donne rien.. '
Très sportivement, la maison O.M., dont
les voitures n'avaient pas la prétention dEy
1 lutter de vitesse avec- la Dela.ge, s'aligna
j dans la course pour représenter^les cou-
leurs italiennes; le geste vaut d 'être sou-
ligné; la démonstration fut parfaite, comme
il!:> est' de règle chez O.M., dont on connaît
la construction sérieuse.
Le meeting de Monza lut complété par
une épreuve de t-rès^ courts distance. (50 ki-
lomètres), intercatégories, dont les par-
tants étaient désignés par les résultats. de
séries par catégories, Il s'agissait, en réa-
lité de donner le spectacle d'un galop de.
i la nouvelle Fiat, racer doué d'une belle
vitesse, mais que son état de préparation
insuffisant empêchait de participer au i
Grand Prix d'Europe. Et Bordino, qui la '
pilotait, gagna, non sans avoir eu à ba- ,
tiiller avec les Campari' et les Materassi.
— A. L.
(Voir la suite en rubrique Automobile.)
CYCLISME
Le Championnat de Belgique
sur route
se disputera demain
Les meilleurs as sont engagés
Quelques détails d'organisation
C'est demain que
va se disputer le
championnat de Bel-
gique sur route. L'é-
preuve se disputera
sur le circuit de
Brasse h a et. Le cir-
circuit de Brasschaet
est en pleine Cam-
pine, et est uniformé-
ment plat. Il donne
lieu chaque année à maintes critiques. Beau-
coup de sportsmen belges désireraient •••oir
le championnat changer de terrain ou seo.-v
puter par addition de points comme en irv
lie. On a préconisé ces temps derniers, une
traversée de la Belgique, d'Arlon à Anvera.
Je suis de ceux qui pensent que le Circuit
de Brasschaet ne constitue pas le terrain
SELLIER
rêvé pour un championnat de Belgiquc- «us»
puté entre des hommes terribles, qui Kout
peut-être les meilleurs routiers du mo(¡(le,
et que, même s'il ne devait c0Plpr,:,,:1 e
qu'une épreuve unique, il y aurait intérêt •«
le faire disputer de tout autre fajon.'
Mais, à quoi bon ergoter. Ce que ,e s
ci-dessus est admis' dans le pays même qi:e<
le championnat intéresse. Acceptons l'épreu-
ve telle qu'elle se présente. Il, est proba.bia
qu'elle se disputera au sprint final et qu'ella
ne présentera pas toutes les garanties dési-
rables. C'est tout de mônia - un homme 'd$
grande classe qui triomphera.,,
' . (Voir la suite én rubrique -cycliste. )
Un ingénieur peut-il, sans déchoir,
devenir lutteur professionnel ?
Oui... mais il y a la manière. 1
Lisez dans l' (e Auto » it parli,- dit
7 septembre, comment Charles D. ■ .
dit « Stranggler Deville ¡', abatu: ..mm
un métier pour l'autre.
Allô ! Allô !
(Wn vient-de conduire à sa dernière de.
meure un aimable et. très connu
Parisien, M. John Grand-Carterefc, bis,
torien de' l'image, ou par l'image. Nos
confrères ont énuméré la plupart des
recueils auxquels il s'était complu. On a
généralement oublié de citer l'un de^ ceux
qui, nous 'intéressant le plus ici, l ayaii-
aussi; lui, le plus intéressé a réunir -,
l'histoire de la voiture, par,les gra\'ures,
achevée il y a une vingtaine d'années.
M. J. Grand-Carterefc-avait aussi cher-
ché tout ce qui se rapportait a « la ' x-o»
motive ■ ».,. C'est ; un artiste, à l -;*>pi iu
éclectique, qui disparaît.
(Wrtograie simplifié.
Le menu du .banquet de la séance
de clôture du Stage d'Information por-
tait cette judicieuse maxime : « 4-la-
mentez tous les 'ans, d'un pour cent sa-
lement, le nombre des bien, pœ t
vous déduisez de plus de . moitié -m
moins d'un demi-siècle, le « budi"; »
de l'Assistance Publique ». f ,
Comme on peut !!:'ema:rq uer, on a écn»
bu,dj,et et non pas budget. Qu'a dû ;p-u-
ser le ministre de l'Instruction Pub;'"}u-2
tt qui — le, même menu le -sp.éciftu,;: —
' ce déjeuner était offert.
5TI1 eux nouvelles brochures viennent
î d'être publiées par Michelin. L une
a pour titre : « Cela vaut-il la. peint* de
s'occuper de. la méthode Taylor ? ¡I Et
l'autre : « Ce que Taylor dit de sa mé-
thode- » _ : ,
j Ce, dans l'intention de mettre eu évi-
(lence l'intérêt vital que présente pour
l'avenir économique de notre pays 1 ap-
plication de la méthode qtii - a P«. 'tna»"-
ment contri'bué 11 la prospérité des Etats-
Unis. ,.
llot,re ami Lamberjack vient de passer
! commande de huit nouvelles con-
duites intérieures W-eymann ; .plus cuie
jamais, il aime, et fait aimer tt sa cLM-!-
tèle, pour les voitures vites, etc.
U* a "tache d'huile,' s'éJa.rg'it' tous les
** jours... M. Emile Martin, carros-
sier. à Clermont-Ferrand, s '^st rallié aux
procédés Duco pour remaillage à ilx.>id
des carrosseries, par pistolet et- sons
pression. L-e Duco, c'est un tournant de
l'histoire automobile-
il e commandez pas votre carrossfria
4^ sans avoir vu l'A érable - monobloc
. breveté, conduite intérieure, qui se dé-
couvre primé au Concours d'Eléganra.
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15, rue de Bécon, à Courbe voie (Seine):
I iflar ia souplesse de sa carcasse et :H\
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S TÉLÉPHONE )f Hb'"De....--. CENTRAL 27-68 j
5 ] 4* li^no ,,— CENTRAL 28-02 S
" / 5' ligne!..- CENTRAL 29-58 I
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i Adresse Télégraphique : Véiaato-PaEfl |
| DEUX FILS SPÉCIAUX I
i , Directeur-Rédacteur en chef t |
[ HeNRI OPSGRANGE 1
'AUTOMOBH..-It AÊRONAUTÎOUE. CYCUSME. BOXÉ ,, J. HLÉTISME * TOUS LES SPORTS
r '
Le numéro : 25 centimes \
28e ANNEE — XML 700 — QUOTIDIEN |
Lundi 5 Septembre 1927 |
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-; 'ABONNEMENTS, 5. ' .J
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09 l'donns gam fyfSÜ dans to
LES CONTES DE « L'AUTO »
ALPINISME
« Une ascension, jamais de la. vie!...
Une promenade... vous montez tout dou-
cement à travers des pâturages. Et, là-
haut-, la vue est incomparable. En arri.
vant,. vous pousserez, je vous jure, un
cri d'admiration : car, en face de vous,
c'est tout le massif du Mont-Blanc qui
80 dresse dans un mystérieux chaos de
dômes et de pics neigeux... »
Ainsi pariait Jacques Aubert, à Beau-
fort-sur-Doron, dans la salle a. manger
de l'hôtel de Roselend. Et son discours
s'adressait à ses voisins de table,
M., Mme et Mlle Delarue.
Jacques Aubert était redescendu la
veille, sac au dos, du Grand-Mont. Oh!
comme sonnait le fer de sa canne et cris-
saient les clous de ses chaussures en
rentrant à l'hôtel! il chancelait un peu 1
de fatigue, mais aussi de cette ivresse ti
particulière qu'on éprouve au retour si
d'une rude et belle ascension :.tant d'air
pur et d'enthousiasme vous ont grisé de- E
.vant les horizons immenses, les blan- ■ '3]
e,lies cimes ! On s'est élevé tellement au-
dessus des vallées de.- la vie quoti- Ïv,
dienne:! à
; M'., Mme; -et surtout Mlle Delarue, c]
; avaient écouté attentivement son récit. d
Mlle : Delarue 1 : Elle était, fraîche et ci
1 agréable,; cette fille- unique de .riches a.
bojjrgfi-cux- dijoijnais. Jouer du piano était
[' «juif* tfi^HT'h'e* A ubectt. ■ £
Sur 'le ehem1n du Grand-M on t, s'était
èndormi dans le foin d'un chalet de Ro- e
gnioux" en songeant :
! « Après tout, pourquoi pas elle?... » ri
' Mlle Delarue avait aussitôt applaudi 1(
quand Jacques Aubert avait proposé une lf
excursion au col du Joly. Hésitant tout "
i d'abord, M. Delarue s'était- ensuite £
1 laissé convaincre. Restait Mme Dela- n
rue. Elle craignait la fatigue, le ver- j
tige. r- ...
« Une simple promenade, vous dio-je, A
sans, peine ni danger. » e
La. fille et le mari aidant, Jacques Au- d
bert finit par décider la mère. Mais j_É
celle-ci, avant de donner son consente- £
ment, précisa : " h
« Je puis avoir confiance en vous, ^
n'est-ce pas, Monsieur?... » .
x fi
Une automobile les ayant amenés jus- ii
qu'au pied du col, ils montaient lente- d
. ment. Le soleil était déjà chaud. Toute ^
la famille Delarue suait Lt grosses gout- ®
tes et chacun demandait tour à tour : ?
« Sommes-nous bientôt arrivés? j
— Courage, leur répétait Jacques Au-
bert. » f
Les signes de lassitude de la famille c
l'inquiétaient moins que les nuages qui p
s'amoncelaient là-bas. Parfois se cachait *-
le soleil et des diagonales de lumière t
coulaient du ciel comme des vitraux f
d'une église. Une sombre menace pla- ;
| naît sur l'immensité, verte des pâturages f
P ou s affolait le carillonnement des trou-
j.'. peaux m marche. " .
î llst'ffiontaienfe -toujours^-.'Après un mon- c
ticule qui semblait le dernier, encore un j
i monticule. Mme Delarue, 'lorsqu'elle ^
apercevait un .cha-let, proposait qu'on
i s'arrêtât pour boire un bol de lait. ]
J « Nous boirons et mangerons Et-haut, t
i, lui criait Jacques Aubert, qui portait les ]
l provisions dans son sac tyrolien. » I
' Et il les pressait de plus en plus, car
Je" ciel s'était définitivement couvert. <
L, Pourvu qu'ils n'arrivassent pas trop 3
! tard ! '
| 'Le premier au col, il eut tout de suite
la certitude du désastre. Mais il voulut
; sa montrer optimiste.
; « On^ne voit rien pour l'instant... Oh!
[ ra$surez-vous : le temps que nous déjeu- .
nions et- le Mont-Blanc sera réapparu
f. plus magnifique que jamais. »
; Cependant, le vent soufflait, courbant
leq hautes herbes. Telles de longues
: !ée4 arp es , des nuages, à ras de terre, glis-
j. saient rapides. Ils se succédaient, sans
v cesse plus nombreux, venus de l'ouest
f' comme pour combler le gouffre qui s'ou-
> vrait à l'est.
! Assise sur des pierres, la famille De- <
j'- Jarue grelottait. Les pauvres gens, per-
f dus à 2.000 mètres d'altitude dans une
mer de nuages ! Impossible de déjeuner
I Un chalet, à quelque -distance, mon-
[ trait son toit d'ancelles parsemé de gros
I cailloux. Ils s'y rendirent. A l'abri d'un
[ mur, pataugeant dans la boue et le pis-
L sat, ils cherchèrent à établir leur call'fi-
peinent. Des cochons, goulus et gluants,
| .grognaient autour d'eux
« Quelle saleté, et quelle puanteur! j
s cria la fille. C'est du propre, les cha-
; Jet? dans la montagne!
: — On serait mieux à l'Hôtel de Eose-
lend, ajouta la mère. »
. Le père se taisait. Jacques Aubert ne
cherchait plus à ranimer le courage de
-... ses compagnons. D'ailleurs, n'avait-il
pas senti des gouttes d'eau?...
« Il pleut! »
Le . 'chalet était sombre et enfumé où
î ils entrèrent. Toute la famille toussa.
Toute la famille eut des picotements
d'yeux. Et pas un siège pour s'asseoir!
Dehors, la pluie tombait à verse. Le
' fromager, qui tournait le brassoire dans
r la chaudière de cuivre suspendue au-
dessus du feu, leur déclara :
« Je crois bien que ça va durer long-
: temps... Et même nous aurions de la
neige que je n'en serais pas surpris. »
! Deux longues heures, ils attendirent,
i debout, près de la porte, muets, guet-
; tant en vain une éclaircie. Puis, décidée
i a regagner Beaufort coûte que poute, la
;. famille Delarue accepta les sacs que lui
^ proposa le fromager. Et Jacques Aubert
ne put s'empêcher de sourire en contem-
" plant le père, la mère et la fille coiffés
de grosse toile. -
s Le dos rond sous la douche diluvienne,
lis partirent tous les quatre à la queue
l eu leu. Ils défilaient, capucins aux ca-
i uçhons pointus qui se noyaient dans le
brouillard. Au bout de quelques minutes.
i ils étaient ruisselants, les sacs collés au
, corps. Oh! cette sensation des vêtements i
j; et du linge humides qui plaquent leur
cataplasme sur la peau... Ils suivaient,
pour ne pas s'égarer, un ruisseau, glis-
sant' sur l'herbe, enfonçant dans les fla-
(jues. Les chaussures s'alourdissaient où
feignaient leurs pieds.
?" « Ma robe est perdue !
: .— Je n'ai plus un fil de, sec... Nous
attraperons la mort!
Ahl je m'en souviendrai du col du
Joly !»
Cependant une crainte assaillait Jac-
ques Aubert : -étaient-ils dans le bon
chemin? Il s'arrêta.
« Ça y est, nous sommes égarés! »
gémit Mme Delarue. •
Elle prétendait aller d'un côté, sa fille
de l'autre. Un voile"de pluie les envelop-
pait", à travers .lequel ils ne distin.
| guaiëht rien. A droite et à gauche1, c'était
Ile mystère total, la troublante incerti.
tude d'un inconnu peut-être redoutable.
Ils étaient enfermés dans une sorte de
prison fantastique, dont les murs s'é-
paississaient sans cesse. Le reste du
monde, autour de leur petit groupe
mouillé . jusqu'aux os, s'était évanoui.
« J'aperçois un homme! » s'écria le
| père..
Une silhouette se dessinait en effet à
quelques pas. Ils s'avancèrent, le cœur
battant d-*espoir...,' Mais l'homme n'était
qu'une tige agitée par le vent.
« Un chalet! » annonça à son tour la
mère.
Hélas! le chalet n'était qu'une pierre
dressée dans l'herbe... S'ils s'affolaient,
c'était pire que tout. Aussi, résolument,
Jacques Aubert commanda :
; «;Suivez-moiI... »
x
Il les ramena, le soir, à une auberge.
Lit, près du fourneau, la famille Dela-
rue, tragique et transie, commença de
se sécher'.
Mais, dès le lendemain, il régla sa note
à l'hôtel de Roselend. Il partit, le sac au
dos et le cœur léger, tandis que dor-
l maient encore ses compagnons du Joly
Et, sur la route, se dissipa avec la fumée ;
1 i de sa cigarette l'image de Mlle Delarue. I
Paul HAUCHECORNE
CYCLISME
Le Championnat de France
Amateurs
est revenu à Aumerle
Trois autres « olympiens » prennent
les places d'honneur.
La première
journée de la
3e pète Fédérale
de l'U. V. F-, à
Beims, a connu
une réussite mer- j
veillaise. Quel est |
donc . l'Uvéfiste
qui s'en plain-
dra ? !
Et cependant
le temps fut loin
d'être favorable.
La pluie, la fâcheuse pluie, fut de la par-
Lie et faillit compromettre sérieusement le
succès de la journée.
Celui-ci a, été considérable. Déjà, samedi,
Reims était parcourue par nombre de vi-
siteurs. La lète s'annonçait bien. Mais,
somment vouliez-vous qu'il en fût autre-
ment De toutes parts, on savait que
M. Clerbois et ses camarades de l'U.V.F.
à Reims, avaient' parfaitement fait les
choses et éc.hafaudé un programme qui, en
dépit de tou-3 les incidents, de toutes les
circonstances, ne pouvait connaître aucun
a.léa.
Le gros. morceau de, la journée a été
cStffititué --p«r. le Championnatde--France
des'"'amâtëurs et des -Îfîdépèhdants.
L'épreuve donna lieu à une lutte superbe
et de tous les instants. ;
Serez-vous étonnés quand nous vous di-
rons que les sociétaires du V.C. de Leval-
lois l'ont terminée à leur avantage et que
les poulains de Paul Ruinart ont réussi,
une fois da plus, malgré le mauvais temps,
à mettre à leur actif une performance qui
fait honneur au faiseur d'hommes de la
marque Olympique et du pneu Wolber ?
Evidemment, non ! Aussi, que je vous dise
de suite que Haynaud a trouvé en Aumerle
André, 20 ans et demi, un digne successeur,-
et que derrière Au merle ont terminé, après
de multiples incidents qui furent tous à
leur honneur, Brossy, déjà second du Cham-
pionnat il y a deux ans; Dayen, ancien
champion du Monde amateurs, et Bessières,
le dernier des arrivés au fameux club que
dirige Walch de si compétente façon.
Les Olympiens firent merveille. La course
fut émaillée par deux fugues du plus grand
intérêt. Aumerle fut de tous les assauts,
de tous les coups durs., et le succès du
V.C.L. eût été plus. complet encore, sans
aucun doute, si -la malchance n'avait voulu
que, à 10 km. de l'arrivée, Merviel fût vic-
tÍme' d'un accident. Une chute. Merviel
disparut du combat.
D'autre part, la réunion de la Haubette
fut des plus réussies elle aussi. Elle fut
contrariée par la pluie. On dut l'interrom-
pre. Maie nos Michard, nos Faucheux, nos
Cugnot, auxquels s'étaient joints les De-
gra.e've, Bergamini, Leene, furent si comba-
tifs, si remarquablement consciencieux,
qu'on peut dire de la première journée de
l'a. 3e Fête Fédérale de l'U.V.F., qu'elle
fut ^merveilleuse et infiniment intéressante.
Voilà qui promet pour la fin dn meeting.
Nous allons .passer,.,->P rç^ujtats^iechni-
ques de cette journée-qui .fera date dans !
les annales de notre grande fédération.
Qu'on nou^ permette, en premier lien, de
féliciter comme il convient Aumerle, le
grand triomphateur du Championnat de
France, le nouveau détenteur du maillot
tricolore; les dirigeants de la marque Olym-
pique et du pneu Wolber, qui en sont à
leur quatrième championnat consécutif avec
Leducq (deux fois), Raynaud et Aumerle,
et .également Ruinart, qui sut magnifique-
ment préparer la victoire du V.C.L. —
Ch. R.
(Voir la suite en rubrique cycliste.)
LA BOXE EN FRANCE
LA F.F.B. A DÉLIVRÉ
jusqu'à ce jour
11.400 LICENCES
dont 2.750
à des boxeurs professionnels
C'est un beau résultat !
La boxe anglaise s'est implantée chez
nous, vers 1906 ou 1907. A cette époque,
nous ne possédions que de très rares pu-
gilistes pouva-nt être opposés aux boxeurs
britanniques, même de second plan, et en-
core nos hommes étaient-ils le plus sou-
vent battus par eux." - '
Cette situation ne dura. pas. En quelques
mois surgirent des petits gars' qui, d'abord
■novices, ne tardèrent pas à s'affirmer
comme des rivaux des boxeurs anglais.
Tout au début, nous eûmes Marcel Gau-
cher et Fernand Cuny, qui furent, je crois,
nos premiers professionnels du Noble Art
ayant fait honorable .figure en boxe an-
glaise. Puis vinrent Hogan, Moreau, Eus-
ta-che, Piet, Adolphe, Audouy, Ledoux, Car-
pentier, Bernard et d'autres encore qui fu-
rent des champions ou des vedettes dont put i
s'enorgueillir notre pugilisme.
D'Amérique, d'Angleterre, nous vinrent
des pugilistes de cla-sse, quelques-uns de
grande classe, comme Willie Lewis, Fr6nck
Erne, Harrv Lewis, Billv Papke, IGauss,
etc., etc... qui trouvèrent chez nous des ad-
versaires dignes d'eux, quelques-uns même
furent mis en échec. L'étoile de Carpen-
tier brillait déjà d'un vif éclat et celle
d'autres . boxeurs français commençait à
scintiller...
Au contact des pugilistes étrangers, nos
boxeurs se perfectionnèrent, acquirent ou
développèrent des qualités qui firent de
quelques-uns d'entre eux de grands cham-
pions.
La guerre vint et la presque totalité de
nos boxeurs fut, durant cinq ans, éloignée
des rings.
(Voir la suite en rubrique Boxe.)
APRES LA FUGUE DE LEVINE
Drouhin nous dit :
" Evidemment, j'ai eu le cafard
mais j'ai réagi
Et puis, je remets ça ! "
Et il nous parle d'un nouveau zinc,
dent le rayon d'action serait de
11.000 kilomètres.
| Le Columbia; de triste ou de joyeuse mé-
| moire, comme on voudra, n'est plus au Bour-
i get, mais, l'habitude étant une seconde na-
ture, Maurice Drouhin, lorsqu'il «, monte »
à l'aéro-Dort, arrête encore- sa voiture de-
' va-nt le hangar où son oiseau dormit, avant
que Devine, un beau jour, l'enlevât...
L'autre jour, « la Cloche » était fort oc-
cupé à prendre connaissance d'un nombreux''
courrier accumulé par plusieurs jours d'ab-
sence.
Missives...
. Les poches gonflées de plis de provenance
et de couleurs les plus diverses, il ouvrait
tranquillement les lettres, les narcourait et
ne -pouvait s'empêcher de sourire à la lec-
ture de quelques-unes, poèmes de naïveté.
Drouhin reçoit les messages les plus tou-
chants, des hommages lointains de sportifs,
des lettres de femmes — oh ! très nombreu-
ses celles-là — des missives parfumées que
« La Cloche » hume malicieusement avant
d'en déchirer, l'enveloppe mauve ou bleu
"tendre. ' "• -*• ,, '. : ••••••*'••*•'
Comme DroÚhin n'était pas réapparu au
Bourget depuis la fin de son histoire, il nous
| a paru intéressant de demander au sympa-
thique pilote quelles étaient ses impres-
sions et, le cas échéant, ses projets.
Et « La Cloche », tout en continuant de
I tripoter ses lettres, nous conta :
Une drôle d'histoire
« A vrai dire, 'i-e suis encore abruti par
l'histoire fantastique que j'ai .vécue, par la
série d'événements étranges qui se déroula
du jour de mon-départ de chez Farman à.
celui, plus proche, du départ de mon asso-
cié.
« Il n'y a pas à dire, c'est une drôle d 'af-
faire qui m'est arrivée.
« Il me semble parfois que je rêve; mais
il faut bien que je me rende à l'évidence.
Abandon...
« Lorsque je me suis retrouvé, la tête
vide, avec l'argent du dédit, j'ai eu le coup
de cafard, j'ai voulu abandonner l'aviation.
« Puis j'ai réfléchi... Vous savez, on dit
qu'on va abandonner, qu'on en a « marre »,
et... on continue.
« Si bien qu'après quelques jours de repos
à Châteaufort, entre ma femme et ma petite
Monique, je fais pour ainsi dire ma ren-
trée. »
Et Drouhin, les mains sur les hanches,
examina. le terrain du Bourget, comme le
profane qui le découvrirait pour la pre-
mière fois. L'œil lointain, il poursuivit :
« Le moral était atteint, les_ multiples en-
nuis que créa Levine m'avaient « empoi-
DROUHIN
sonné » à tel point que j'étais profondément j
découragé. _ ..
« Quelques amis m'ont remis l'espoir au
cœur. J'ai repris du poil de la bête, et on
verra. T>
Il (Voir la suite en rubrique Aéronautique.)
FANTAISIE
Chansons et Poésies
cyclistes d'antan
Mon excellent ami Bertrand, encore qu il
soit député de Paris, n'échappera pas à mes
reproches. Ne m'avait-il pas promis le^ se-
cours de sa documentation à la suite d une
conversation tenue un soir d'agréable diges-
tion, soir de souvenirs et d'évocations d an
nées elifuies. - - ' •
Sur ce point, je suis trop heureux de L a-
vouer, mon ami Bertrand peut m opposer cer
faines références dont il ne se vante point
trop généralement, mais ce soir-là nous Pf-ir~
lions de Vépoque héroïque du cycle, de l'émr
que où la « petite reine » devint populaire
et nous évoquions les jeunes de cette pOplt-
larité du moment. Je venais justement de
lire dans un conte ancien de Maurice Don-
nay les vers suivants :
Eecordwoman aux yeux changeants,
■ Pédalière tant esthétique,
Mon cœur est un vieux pneumatique,
Qu'ont crevé les rayons tangents
De tes yeux pervers et changeants.
J'avais, d'autre part, le souvenir d'une
très vieille chanson entendue en mes jeunes
années dans un café-concert de province; si
ma mémoire est fidèle, il était longuement
et uniquement question d'une « pauvrette »,
laquelle, pour la rime., avait « cassé sa bicy-
clette ». Encore que le texte semblait faire !
entorse à la vérité matérielle, je me souviens
que fOl/te la salle reprenait le refrain avec lt
bonne humeur de l'époque.
Tous les hommes de 4t1 ans ont dà con-
naître ce- refral'>tl.
Pour les' autres, il faut être plus vieux, et
Bertrand, qui compte justement le lustre
supplémentaire nécessaire à cette documenta-
tion, me chanta les 10 ou 20 chansons cy
clistes populaires de cette époque.
Il est évident que vers.1890 le vélo fut, en
même temps que la grande actualité, le pré-
texte à mIlle, dessins amusants des publica-
tions illustrées et à de nombreuses chan-
sons de café-concert..,
■ Trouvera-t-on un cycliste assez fervent
pour" avoir recueilli toutes ces preuves de
popularité du vélo? Ne. serait-il pas amusant
de montrer à nos petits neveux les élégan-
tee de l'époque en omette bouffante et en.
petit canotier de POille, sillonnant les allées
du Bois après les amazones à chapeaux hauts
de forme et. a"*,ant les élégantes « chaut.
feus es. ».-d awjourd hui.
Rien de ce qui constitue l'histoire d'une
époque, l'histoire de la locomotion à tra-
i vers les âges, l1e devrait, nous laisser j,,ndi
' férents, même pas les c!tânsoris...
La saison de football est commencée
" : • * (Mewrisse.)
Au Stade Pershing, a,?,& cours du match Stade Français - R.F.C. Saragosse;
Dauphin défend son - camp ci& renvoyant le ballon de la tête
UNE LEÇON
Les footballeurs
ont montré hier
une grande activité...
... Mais la pluie est venue contrarier
leurs ébats
Le premier dimanche de septembre n'a
pas voulu se montrer favorable aux organi-
sateurs de matchas de football. La pluie est
venue, dès le matin, retenir le public chez
lui, si bien que les rencontres ont eu lieu,
à Paris, devant des banquettes presque vi-
dec,.
Cependant certains matches offraient un
grand attrait. Des clubs parisiens avaient
fait venir à grands frais des équipes de pro-
vince et même de l'étranger. Ceci devrait
constituer pour les organisateurs de ces réu-
nions une bonne leçon. La pluie n'est peut-
être pas en effet la cause seule de l'indif-
férence du public. - Il semble qu'il faudrait
plutôt en chercher la raison dans l'époque
trop estivale à laquelle commence mainte-
nant la saison du football.
Au point de vue sportif, on ne peut d'ail-
leurs attacher une grande importance aux
résultats. Les équipes qui ont joué hier ne
sont pas, dans la plupart des cas, celles qui
disputeront cet hiver les matches de Cham-
pionnat. ,
On ne peut cependant -pas passer sous si-
lence la victoire obtenue par le Stade Fran-
çais sur le Real de Saragosse. L'équipe es-
pagnole arrivait à Paris, précédée d'une \
belle réputation, elle était en outre renfor-
cée par plusieurs internationaux du Real
Irun. L'exhibition des joueurs transpyré-
néen,s fut belle dans l'ensemble, quoique un
peu lente, et Iç St:i\i!e,'Prap:ç(\i,$ en profita
pour remporter par 4 bûts' a. 3 uriô" belle vic-
toire. Il faut dire que l'équipe parisienne
était renforcée par la présence de l'interna-
tional danois Simonens, qui marqua quatre
buts sur... quatre! Au moment où Bunyan
commence à vieillir, voilà une recrue vrai-
ment précieuse pour le Stade Français.
Le Red Star Olympique n'fait une hono-
rable performance en réalisant - un match
nul avec le F.C. Mulhouse, tandis que
l'Amiens A.C., en grande, forme, . battait
par 5 buts à 3 l'U..S. ,Suisse.'
Le Club Français a profité ds son match
contre le C'.A.S.G. pour écraser par 6 buts
là 0 son adversaire..'-. ,
En province, le vainqueur de la Coupe de
France a fait match nul avec le Savona
F.C,., l'autre finaliste de la dernière Coupe !
a fait, lui aussi, match nul. mais avec Ar- j
ras...
Le C.A. Paris, champion de France, a
disposé par 4 buts à 3 de l'Olympique Lil-
lois, tandis que les Tourquennois réalisaient
un score égal, 3 à 3, devant les Belges de
l'Union Saint-Gilloise.
Mais, nous l'avons dit plus haut. tous ces
résultats ne peuvent être considérés comme
;u#;r»;+;fo o* lac. vnintfns d'hier seront peut-
être les vainqueurs de demain: -
— A.-A. D.
AVIRON
Des surprises aux régates
de la S. N. de la Marne
A l'occasion de son 51e anniversaire, la
Société Nautique de la Marne avait organise
hier dans le coquet mais sinueux bassin de
Nogent-Joinville, ses régates annuelles.
Les courses sérieuses se disputaient le ma-
tin entre 9 et 11 heures, car c'est le seul
moment de la journée où l'on puisse ciro-
1er à peu près librement sur la rivière. La
fête se continuait l'après-midi_ par des exhi- ,
bitions semi-sportives et semi-comiques qui j
obtinrent un gros succès auprès du public.
Les courses de la matinée furent en gé-
néral très disputées et les rameurs- de la.
Marne qui, il est vrai, n'avaient - pas à
vaincre une forte coalition, en remportèrent
un grand nombre.
Des surprises marquèrent cette JOUrnée :
d'abord et avant tout, ce fut la défaite du
quatre champion de France qui, quoique
avant une bonne place au départ, ne put rien
faire, contre une autre équipe de la Marne
formée de Lecuirot, S-.tutet, Poix et Souche,
et eut beaucoup de mal à^ prendre un mètre
au quatre du Cercle Nautique de France.
Ce qu'il y a, de remarquable dans la vic-
toire du quatre Lecuirot, c'est d'abord la te-
nue en cours e de Gabriel Poix, l ex-cham-
pion d'Europe, qui, retiré des compétitions
depuis plusieurs années, a su donner à tocs
une nouvelle preuve de son encore grande
valeur; c'est ensuite une sorte de revanche
de Lecuirot qui fut di,sci-édiùé, après la dé-
faite du huit- de la Marne au. match contre
le Rowing, et qui a su montrer qu'il savait
encore malgré tout mener une course.
A la décharge du « quatre » Bonzano. et
ceci compte, il convient de dire que l équipe
est fatiguée par une saison très chargée,
dont la dernière course, en l'espèce le Cham-
pionnat de Paris en yole de mer, fut- une
victoire chèrement acquise et assurément
très déprimante.
Une autre surprise fut la défaite de Lé-
cuyer en skiff juniors, où Moreau le battit
de deux longueurs. Lécuyer ne tier-t plus sa
forme des Championnats ; de plus, son son ba-
teau devient par trop insuffisant.
Enfin, en sikiff seniors, tout h monde
escomptait un duel acharné entre Lancelot
et Saurin; or, il n'en a rien été, car «si Lan-
celot gagna, c'est Hansotte c i mena jus-
qu'aux 1.400 mètres, alors que lui-même ne
croyait pas tenir une aussi belle forme.
Saurin, lui, 'Ne fut nas dans, h course, et
ceci est bien étonnant, d'abord ^ parce
qu'étant à Joinville il a toutes facilités pour
s'entraîner. C'est ce qu'il fait, mais a-t-il
la bonne méthode? Son allure, trop.lente au
début, fut trop précipitée en fin de course;
il n'a ni la cadence, ni l'allure.
Le Club Nautique de Paris gagna Je deux
et le huit juniors, et le Cercle Nautique de
France remporta le quatre juniors. — 1
J. R.-A.
1 IVoir la suite en rubrique « Aviron ».l
AUTOMOBILE
Le meeting international
de Boulogne-sur-Mer
et du Touquet-Paris-Plage
commencera demain
Il débutera par le Rallye
du Touquet - Paris - Plage
C'est demain que débute le grand meeting
international de Boulogne-sur-Mer, par le
Rallye du Touquet-Paris-Plage. Ce rallye,
dont le règlement est très simple, impose
aux concurrents de partir d'un point quel-
conque d'Europe, pourvu que ce point soit
situé à un minimum de 150 kilomètres du
Touquet-Paris-Plage, soit Boulogne-sur-
Mer.,
Une épreuve de régularité viendra s'ajou-
ter au plus grand nombre de kilomètres par-
courus. "
Finalement, le classement sera établi se-
lon les coefficients suivants :
A. Distance parcourue (à additionner).
B. Personnes transportées (à addition-
ner) .
C. Régularité (épreuve spéciale Boulogne-
sur-Mer-Le Touquet (à soustraire)
En cas « d'ex sequo », la cylindrée servira
à départager les concurrents, l'avantage
étant donné à la cylindrée la plus petite.
j Le rallye du Touquet-Paris-Plage est doté
j de 50.000 francs de prix. C'est donc une
épreuve richement dotée, aussi se présente-
t-elle comme devant remporter un grand
succès, tant parole nombre que: par la va-
leur des concurrent» qui se sont rnscrits;
Parmi ceux-ci, nous relevons les noms de
MM. Malaret, IJanciano, René Raimond,
Segovia. Lestienne, Ledure, et ceux de
Mmes Bruce, Versigny et Jenhy.
Aucune date n'est fixée pour le départ,
chaque concurrent quittant son lieu d'ori-
gine quand bon lui semble. Seul est obliga-
toire le passage au contrôle de Boulogne-
.sur-Mer, entre 9 et Il heures du matin de-
main mardi.
On cite les villes suivantes comme de-
vant voir le départ des principales voitu-
res : Berlin, St-Sébastien, Bruxelles, Na-
ples, Ostende, Monaco, Marseille, Barce-
lone, John O'Groats (à l'extrême nord de
l'Ecosse) et enfin Pari's..
Ainsi donc, des principales villes d'Eu-
rope, les concurrents vont prendre ou ont
déjà pris le départ pour ce rallye,^dont le
règlement, d'une remarquable clarté, per-
mettra un classement logique et simple. Et
ainsi débutera par un succès le meeting in-
ternational de Boulogne-sur-Mer 11927.
L'autodrome de Linas-Montlhéry
donnera le 16 octobre
ses Grands Prix du Salon
L'autodrome annonce pour le 16 octobre
sa réunion de clôture, qui aura lien à 1 oc-
casion du Salon de l'Automobile.
Trois grandes courses sont prévues.
D'abord le IIe Grand Prix du Salon (pro-
fessionnels), doté de 50.000 fr. de prix et
ouvert aux 1.500 cmc. et 1.100 cmc., à
disputer sur 250 km. (grand circuit). En-
suite, une épreuve identique, dite Premier
Grand Prix du Salon Gentlemen, avec
25.000 fr. de prix. Enfin, un Grand Prix
des Dames, formule libre, sur 100 km., et
auquel seront attribués des objets d'art- pour
une valeur da 10.000 fr.
Les règlements de ces différentes épreu-
ves peuvent être retirés à. l'Autodrome.
23, avenue de Messine.
DESSIN SANS PAROLES
COMPTABILITE SPORTIVE
Que dépense le sportif
qui assiste à toutes
les grandes manifestations ?
Plus de 3.000 francs !
Il y a beaucoup de sportifs qui iDe s'in-
téresse qu'à un seul sport : pour les uns,
le cyclisme seul a du charme; pour d'au-
tres, le football seul possède des attraits.
^ Mais à côté de ces « spécialisés » si
l'on peut dire, il y a des sportsmen éclec-
tiques qu'attire tout aussi bien un grand
match de rugby, qu'une belle réunion de
natation ; un meeting à l'autodrome de
Montl-héry, qu'une arrivée de Tour .de
France. Or, combien un sportif de ce gen-
re doit-il prévoir à son budget annuel, s'il
ne veut pas manquer un seul des grands
events de l'année ? Questions curieuses et
qu'il m'y avait qu'un moyen de résoudre :
interviewer un des intéressés.
Je me suis souvenu que j'avais, par-
mi mes amis l'homme qu'il me -fallait ;
souffrez que je vous le présente en vitesse.
Paul Noguères -a 23 ans ; il est célibataire
A la banque qui, ciD,' leurs et demi par
semaine, utilise ses services, il gagne bon
an mal an, de 12 à .15.000 francs. On ne
peut donc pas dire qu'il roule sur l'or. Et
cependant, pour rien au monde il ne vou-
drait rater une seule grande manifestation
sportive. Il vu tous les Six Jours qui
se sont courus depuis la guerre ; il a as-
sisté à tous les grands championnats
d'athlétisme, à tous les Paris-Lon-
dres, à' tous les France-Angleterre de
football et de rugbv. Et par-dessus le
marché, il raffole de boxe. Circonstance
aggravante : il n'arrive iamais à « dé-
gotter » de billet de faveur.
LES GRANDES EPREUVES
AUTOMOBILES
ROBERT BENOIST, SUR DELAGE
fait triompher
nos couleurs à Monza en enlevant
le Grand Prix d'Europe
BORDINO (FIAT)
GAGNE LE GRAND PRIX DE MILAN
Le classement
1. ROBERT BENOIST (Delage, pn. Dun-
lop), couvrant les 500 kil. du parcours
en 3 h. 26 m. 59 s. 4/5 (moy. hor. :
144 kil. 928) ; x
2. Morandi (O.M.), 3 h. 49 m. 2 s. 3i5 ;
3. Cooper (Cooper), relayé par Kreis, 4 h.
2 m. 5 sec.' ; .
4. Minoia (O.M.), 4 h. 2 m. 28 s. -
R. BENOIST
vainqueur du Grand Prix d'hurope, hier,
à Monza
Toujours Benoist et toujours Delage
La victoire de Delage, hier à Monza, est
doublement méritante : sans vouloir rester
sur son joli doublé des Grands Prix de
l'A.C.F. et d'Espagne, ce constructeur,
qu'anime un splendide esprit sportif, est
retourné à la, bataille ; mai-fcfwoici qui est
mieux encore : il y alla arec une seule
voiture, ce qui n est jamais sans risque ;
aussi faut-il lui décerner double louange
pour la magistrale façon dont il a cueilli
ce beau trophée qu'est le Grand Prix d 'Eu-
rope..
La voiture fut admirable d 'aisance dans
son galop ; on ne toucha ni au capot, ni
aux roues : un seul arrêt pour le tradition-
nel ravitaillement en essence et huile.. Su-
périorité indiscutable, mais non promenade
monotone, car les 500 kilomètres sont en- 1
levés à 145 de moyenne. Ainsi ne peut-il
plus se discuter que c'est Djdage qui a le
mieux résolu le problème P01jJ par le règle-
ment à la cylindrée de 1.500 cmc.
Quant au pilote, Robert Benoist, il con-
duisit avec son habituelle maîtrise ; l'hom-
me est présentement imbattable ; complet
dans toute l'expression du terme, il do-
mine la saison actuelle, et la victoire court
à lui, en chaque occasion ; il fait grand
honneur au sport français.
On espérait que les. trois Américains met-
traient la Delage et Benoist à l'ouvra-ge;
il n'en fut rien. L'un d'eux, Kreis, fut
hors coursa dès le premier tour; Souders,
qui n'a jamais couru que sur les cuvettes
américaines, parut dépaysé; de plus, sa voi-
ture, essentiellement pistarde, s'accommoda
mal de la pluie, magnéto et carburateur
n'étant pas protégés contre les projections
d'eau; le troisième, Cooper, se plaignit
de ses pneus lisses et de_ ce que son com-
presseur centrifuge fonctionnait mal dans
les. reprises. C'est, en somme, au rebours,
la situation désavantagée où les nôtres se
trouvent s',ils veulent courir aux Etats-
Uni,s.' Il est deux formules de course bien
différentes, ayant provoqué la construc-
tion de voitures très dissemblables : l'eu-
ropéenne et l'américaine; leur mélange ne
donne rien.. '
Très sportivement, la maison O.M., dont
les voitures n'avaient pas la prétention dEy
1 lutter de vitesse avec- la Dela.ge, s'aligna
j dans la course pour représenter^les cou-
leurs italiennes; le geste vaut d 'être sou-
ligné; la démonstration fut parfaite, comme
il!:> est' de règle chez O.M., dont on connaît
la construction sérieuse.
Le meeting de Monza lut complété par
une épreuve de t-rès^ courts distance. (50 ki-
lomètres), intercatégories, dont les par-
tants étaient désignés par les résultats. de
séries par catégories, Il s'agissait, en réa-
lité de donner le spectacle d'un galop de.
i la nouvelle Fiat, racer doué d'une belle
vitesse, mais que son état de préparation
insuffisant empêchait de participer au i
Grand Prix d'Europe. Et Bordino, qui la '
pilotait, gagna, non sans avoir eu à ba- ,
tiiller avec les Campari' et les Materassi.
— A. L.
(Voir la suite en rubrique Automobile.)
CYCLISME
Le Championnat de Belgique
sur route
se disputera demain
Les meilleurs as sont engagés
Quelques détails d'organisation
C'est demain que
va se disputer le
championnat de Bel-
gique sur route. L'é-
preuve se disputera
sur le circuit de
Brasse h a et. Le cir-
circuit de Brasschaet
est en pleine Cam-
pine, et est uniformé-
ment plat. Il donne
lieu chaque année à maintes critiques. Beau-
coup de sportsmen belges désireraient •••oir
le championnat changer de terrain ou seo.-v
puter par addition de points comme en irv
lie. On a préconisé ces temps derniers, une
traversée de la Belgique, d'Arlon à Anvera.
Je suis de ceux qui pensent que le Circuit
de Brasschaet ne constitue pas le terrain
SELLIER
rêvé pour un championnat de Belgiquc- «us»
puté entre des hommes terribles, qui Kout
peut-être les meilleurs routiers du mo(¡(le,
et que, même s'il ne devait c0Plpr,:,,:1 e
qu'une épreuve unique, il y aurait intérêt •«
le faire disputer de tout autre fajon.'
Mais, à quoi bon ergoter. Ce que ,e s
ci-dessus est admis' dans le pays même qi:e<
le championnat intéresse. Acceptons l'épreu-
ve telle qu'elle se présente. Il, est proba.bia
qu'elle se disputera au sprint final et qu'ella
ne présentera pas toutes les garanties dési-
rables. C'est tout de mônia - un homme 'd$
grande classe qui triomphera.,,
' . (Voir la suite én rubrique -cycliste. )
Un ingénieur peut-il, sans déchoir,
devenir lutteur professionnel ?
Oui... mais il y a la manière. 1
Lisez dans l' (e Auto » it parli,- dit
7 septembre, comment Charles D. ■ .
dit « Stranggler Deville ¡', abatu: ..mm
un métier pour l'autre.
Allô ! Allô !
(Wn vient-de conduire à sa dernière de.
meure un aimable et. très connu
Parisien, M. John Grand-Carterefc, bis,
torien de' l'image, ou par l'image. Nos
confrères ont énuméré la plupart des
recueils auxquels il s'était complu. On a
généralement oublié de citer l'un de^ ceux
qui, nous 'intéressant le plus ici, l ayaii-
aussi; lui, le plus intéressé a réunir -,
l'histoire de la voiture, par,les gra\'ures,
achevée il y a une vingtaine d'années.
M. J. Grand-Carterefc-avait aussi cher-
ché tout ce qui se rapportait a « la ' x-o»
motive ■ ».,. C'est ; un artiste, à l -;*>pi iu
éclectique, qui disparaît.
(Wrtograie simplifié.
Le menu du .banquet de la séance
de clôture du Stage d'Information por-
tait cette judicieuse maxime : « 4-la-
mentez tous les 'ans, d'un pour cent sa-
lement, le nombre des bien, pœ t
vous déduisez de plus de . moitié -m
moins d'un demi-siècle, le « budi"; »
de l'Assistance Publique ». f ,
Comme on peut !!:'ema:rq uer, on a écn»
bu,dj,et et non pas budget. Qu'a dû ;p-u-
ser le ministre de l'Instruction Pub;'"}u-2
tt qui — le, même menu le -sp.éciftu,;: —
' ce déjeuner était offert.
5TI1 eux nouvelles brochures viennent
î d'être publiées par Michelin. L une
a pour titre : « Cela vaut-il la. peint* de
s'occuper de. la méthode Taylor ? ¡I Et
l'autre : « Ce que Taylor dit de sa mé-
thode- » _ : ,
j Ce, dans l'intention de mettre eu évi-
(lence l'intérêt vital que présente pour
l'avenir économique de notre pays 1 ap-
plication de la méthode qtii - a P«. 'tna»"-
ment contri'bué 11 la prospérité des Etats-
Unis. ,.
llot,re ami Lamberjack vient de passer
! commande de huit nouvelles con-
duites intérieures W-eymann ; .plus cuie
jamais, il aime, et fait aimer tt sa cLM-!-
tèle, pour les voitures vites, etc.
U* a "tache d'huile,' s'éJa.rg'it' tous les
** jours... M. Emile Martin, carros-
sier. à Clermont-Ferrand, s '^st rallié aux
procédés Duco pour remaillage à ilx.>id
des carrosseries, par pistolet et- sons
pression. L-e Duco, c'est un tournant de
l'histoire automobile-
il e commandez pas votre carrossfria
4^ sans avoir vu l'A érable - monobloc
. breveté, conduite intérieure, qui se dé-
couvre primé au Concours d'Eléganra.
S.A.A. ALIN LIAUTARD et Ole,
15, rue de Bécon, à Courbe voie (Seine):
I iflar ia souplesse de sa carcasse et :H\
I résistance à l'usure,
rUNICORDE _ BERGOUGNAN .
assure à l'automobiliste
I .confort-, économie, séc-udts,
Le Télênhonlesfeî*-
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