Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-08-01
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 août 1927 01 août 1927
Description : 1927/08/01 (A28,N9725). 1927/08/01 (A28,N9725).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4632147f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/01/2017
L'Auto
r
Rédaction. Administration. Publicité Î ;
10, rue du Faubo?U'g-Montwartre, PARIS
( î" ligne.. PROVENCE 49-14
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*6' ligiia... IHTER SPECIAL 3-115
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DEUX J'ILS SPÉCIAUX
Directeur-Rédacteur en chef 1
Henri DESGRANGS
automobile, aéronautique, cyclisme, boxb. athlétisme A TOUS LES ~ sports
Le numéro : 25 centimes i:)
28e ANNEE — ? 9.725 QUOTIDIEN. j
Lundi 1" Août 1927
•ABONNEMENTS
t mait 4 note tus
Soi» e4 Setae^Oiee 31 fr. 42 fr. 80 fr.
Départements et ColoDi.... 22 fr. 43 fr. 82 fr.
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Bureaux âa fort*.
LES CHRONIQUES DE « L'AUTO »
Le " type du sportif " :
BYRD
i
Byrd, retour, de < son . raid mémorable, .
prient- d'être fêté à New-York. Avec le
recul, qui' grandit, depuis la soirée magni-
fique que nous avons, nou.s. de la .presse
6portive,*véc'ue dans son intimité' an fond
, de ce parc de Montsouris, j'aimerais es-
sayer de dégager pour quelle raison pareil-
les heures nous demeurent inoubliables,
111 comment l'homme nous est apparu spécia-
lement représentatif de tout ce que nous
çshérissons..
Par son allure physique d'abord. Il n'est
que de le voir ! Ce visage fier, viril et lu-
mineux, volonhersf grave, — cette façon
d'attacher ses yeux sur vous, qui lui par-
lez, ou sur la foule! — également prêt à
Ille détendre en un sourire malicieux (tout
autre chose que le sourire d'enfant, un peu
contracté, de Lindbergh!). Cette démar-
che pleine, à la fois, d'autorité et de sou-
plesse, celle d'un parfait athlète, car Byrd
— il fallait s'y attendre! — fut llJl prati-
quant remarquable de maintes spécialités
sportives ou, plutôt, fut au contraire
1' « homme qui ne se spécialise pas », lui
qui tint brillamment sa place dans des !
teams de cricket et de base-bail, et la tient
encore sur une « cour » (1) de tennis,
comme il courait, à 20 ans, le 4i0 yards en
50 secondes, et projetait k 11 mètres le
.« poids '»'■■ dej'*7"ki'16'^;-®50 J-- -
Je le regafttaiS" * je songeais au passé-et
à l'avenir de ce jeune homme (il a 33 ans)
qui mérite, assurément, plus d'entrer dans
la légende » humaine que tarft de tristes
rhéteurs, de soldats au cœur fermé. A
douze ans (1907), le petit Byrd faisait le
tour du monde. A vingt-deux àns, en pos-
session de solides brevets d'ingénieur
[(équivalant ceux que décrochent les élèves
de notre Ecole Centrale), il trouvait plai-
sant de s'engager, de venir faire l'aviateur .
de guerre au-dessus des champs de la
vieille Europe, mais — on m'a montré de
ses lettres — plus épris de l'aventure en
l'loi que de l'aventure guerrière, aspirant
déjà à l'époque, que ses yeux clairs fai-
saient émerger des brumes de l'avenir, à
l'époque où il reviendrait voir ses camara-
des de l'ancien monde sans mitrailleuses
et sans torpilles, chargé seulemept d'ins-
truments de paix et de messager d'amitié.
Il y a trois ans, le Pôle Nord... Le Pôle
Nord, cela semble peut-être, à la généra-
tion nouvelle, prétexte tout normal à raid
et point de ralliement, bientôt, pour tou-
ristes de l'Agence Cook... Mais nous, nous
nous souvenons encore, nous autres qui ne
sommes pas vieux, de l'émoi où nous plon-
geait, jadis, la lecture du Capitaine Hat-
teras, et, déjà, en serrant la main du
« Monsieur qui revient du Pôle Nord »,
pous nous demandons si nous rêvons.
Cela, c'est l' " avant-hier » de Byrd.
Son « hier », c'est New-York-Vers-sur-
Mer, avec détour vers Paris, après errance
I dans la nuit, sous la pluie,' sous les rafa-
les, après trois heures de ces dialogues
affectueux et désespérés dans la cabine-
cachot, dont les extraordinaires récits .,
qu'ont publiés 13vrd lui-mêmè et le lieu-
tenant -jkoville nous ont fourni le poignant
." éçUo,;. J^'.jmégâ^e, ,
gous. six pieds d eau, nage, —" un sportif ! .
se dégage, Jièle tes', compagnons, ' se
hisse sur le gréement, déplie le canot -de
caoutchouc et... se dirige gentiment vers
la plage, en pagayant...
Et son « demain 1... On sait qu'au des-
sert, Byrd nous donna un avant-goût fa-
milier de ses projets. Eh oui, la planète
l'intéresse ! Toute la planète ! Rien que la
Terre/ Il l'enserre de ses ailes ; il la me-
sure de son compas : il la soupèse dans
isa, main. Et, ma foi, il trouve étrange que,
cette chère vieille Boule, elle ne soit pas...
« découverte » plus que cela ! Sa vocation
ne date pas d'hier ou, du moins, ce coin .
de sa vocation qui le pousse vers les mers
antarctiques! C'est, — il était étudiant, —
c'est quand il apprit qu'il restait, dan,s les
alentours du Pôle Sud, un continent grand
comme l'Europe pratiquement inexploré, —
derrière une formidable barrière, — c'est
alors que l'idée lui vint d'aller se promener
•un jour la-bas. Depuis lors, il y a, eu Shac-
kleton... Oui, mais qui rampait sur le sol
et ne s'est frayé qu'un mince passage!
Aujourd'hui encore, nous dit Byrd, à la
pensée qu'en s'élevant de quelques 3.000
pieds des dans l'air on découvre sans doute
es espaces sur lesquels il vraisemblable
qu'aucun œil humain ne s'est posé depuis ,
le début des siècles, « que voulez-vous, je
me sens merveilleusement excité ! »
x
Audace, entraînement physique, sang-
froid, maîtrise des réflexes, curiosité de
jeune leader de notre ère scientifique, dont
les petits-fils, c'est possible, s'embarque-
ront - pour la Lune, autant de traits qui
nous réjouissent déjà, certes, plus qu'ils
ne nous surprennent ! Mais en voici qui
me seraient, je le crois bien, plus chers
. encore :
Qu'est Byrd ? Le produit parfait de l'é-
ducation que nous aimons. Enfant d'un
peuple « qui a, compris », n'ayant usé ses
culottes sur les bancs que le temps de se i
débrouiller ,dans la « "branché » par lui
choisie, n'ayant guère éu,- croyez-moi, le
loisir d'approfondir les arcanes de la phi-
losophie ni de la morale dogmatique, ni
même d'acquérir — trop pressé ! — une
culture générale complète, comme le mon-
tre son ignorance de notre langue, — qu'il
déplore d'ailleurs. Sentimentalement, mo-
ralement, qui l'a inspiré et nourri ? Ce ne
peut être que le sport, sous ses protéifor-
1 mes visages, le sport auquel il s'est donné, !
le - sport dont il est - le prophète. Votez ce
que le 6port l'a fait ! •
Nous ne l'ayons approché que deux heu-
res. Cela a suffi. Déjà, le style de l'invi-
tation reçue de lui — il en dicta les termes
lui-même — nous avait charmés. Le libel-
lé : « Mon cher camarade de France... »
Et rien que l'idée de cette réunion!
Dès notre arrivée, cet empressement à
serrer la main de chacun de nous, à s en-
quérir de nos noms, de nos modestes ti-
tres, à aller au-devant de .la corvée, clas-
sique, des' autographes, qu'on était tenté
de lui épargnen ! Ensuite, vers le milieu
du repas... Dans ce parc où nous nous
■ trouvions, en bordure de la terrasse où nos
lampes en guirlande mettaient une note
de fête et de luxe, il y avait, stoïques, sous
1/t pluie, quatre ou cinq cents personnes
peut-être... De braves gens de ce faubourg,
pieds dans l'eau, satisfaits déjà de dévorer
de loin, entouré de son état-major, le héros
dont leur parlaient . leurs feuilles... Mais
ce fut Byrd qui les découvrit, lui qui, je-
t&nt sa serviette, tint, bien avant l'heure
protocolaire, à., aller se montrer à eux. Je
revois sa blanche silhouette — à épaule t-
• tes. — de commodore ; je, le revois penché
au-dessus de cette balustrade rustique'dont-
]L faisait un bastingage ; je l'entends leur
lancer les mots d'amitié et de gratitude,
les mots fraternels qui firent que pleurè-
rent ces deux vieilles femmes et que les
jeunes lui jetèrent des baisers !
, Et, pour finir, son autre speech, 1 ut
aussi jit)provisé. en réponse à Frantz-Rei-
chel ! Tant d'aisance et de courtoisie, (:e
distinction et de jeunesse, le langage de
l'enthousiasme raisonné, le bon sens eu
navigateur, l'abnégation du paladin, et
l'esprit de camaraderie, de^ compréhension
universelles... Mon cher - Géo Leievre et
moi, et quelques autres, en le regardant,
je c1lOig que nous n'étions pas si loin de
faire comme les deux vieilles femmes... Je
t3ais à qui nous pensions : à nos fils, aux
fils de no sfils, à 13, postérité joyeuse que
l'élite de nos générations- donnera sans
doute à la terre... aux hommes en pro-
grès sur l'homme — que préparent des
ortif8 comme celui-là...
Marcel BERGER.
#)■ Pour fffire. V-C'a«de- Anet. , , .
En haut. — Don. Canera « cabaUcro » en plaza,
solvant après sa. victoire.
Ert bat-. — Don Canero ' montant son cheval
dressé « César ». 1
LES JEUX SANGLANTS DE L'ARENE !
Le succès croissant
des matadors à cheval
en Espagne
Ce qu'est Je fameux « cheval torero »
de don Simào da Veiga
Il y a peu de temps encore les fervents
de la tauromachie imbue de traditionnalis-
-a-ne trop étroit protestaient- énergiquement
contre l'emploi de temps à autre des mata- ■
dors à cheval, de « rejoneadores )J, pour em-
ployer le terme exact. Les « poseurs de re-
j01Í », montés sur des. chevaux d'e prix ac-
complissent à la fois un travail de dressage
équestre, et un travail de tauromachie ardu
et... gracieu--,., M'ais les. « aficionados ' » Qui
n'envisageaient que les. règles immuables
de la., tauromachie moderne; protestaient. ius-
^tepifiat^ntee'^&t^Eiéls-Ergsyâ'-éguitation et de-'
tauromachie qui bousculaient les traditIOns.
C'est ainsi 'que le célèbre don Canero se
trouva exclu de nombreuses plazas espagno-
les malgré l'esthétique de sa, présentation,
l'audace de son travail. .
Y, aurait-il quelque . chose - de ■ changé
maintenant dans la façon d'envisager les
choses dans les rangs des habitués des arè-
Des. d'outre-Pyrénées ? On serait tenté de
■le Supposer si l'on' considère l'accueil oui est
fait depuis quelque temps aux caballeros en
pl-,aza, et aux rejoneadores en Espagne. Ce
fut, il y a trois mois, le retentissant suc-
cès remporté en pleine plaza de Madrid par
le match don Canero-Simao da Veiga, de-
vant le roi Alphonse XIII, match qui sou-
leva un enthousiasme indescriptible du haut
en bas de l'arène archicomble. Ce jour-là,
la grâce, l'élégance des deux cavaliers ainsi
que leur courage, conquirent complètement
la foule espagnole éprise à la fois de beauté
et de gestes audacieux. "
. (Voir la suite en 3e page)
Allô ! Allô !
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tures.
Le Téléphoniste.
LES GRANDS RECITS
Chasses au Continent noir
II (1)
La plus dangereuse des chasses :
celle du buffle.
La chasse au buffle que l'ai pratiquée en
Afrique occidentale, équatoriale et orientale,
est la chasse' la plus dangereuse que je con-
naisse parce que le buffle ; est un animal
d'une .puissance ;extraorchnaiie, d'une vita-
lités Lcôa«idéîa'blëi-,: â'ù'ne n y en rap:
port avec' ea masse: 'H- 3, d'autre, 'part,
une vue excellente et un odorat d'une sen-
sibilit-é extrême. _-
• Le chasseur qui se hasarde à attaquer ce
monstre, doit prendre toutes ses précautions,
surtout ne jamais tirer l'animal de trop
loin «t- viser toujours un organe vital.
Le buffle, seul,' est plus dangereux en
général'qu'en troupeau, surtout si le soli-
taire est un vieux mâle.
A l'approche du .chasseur il fait face et
arrive sur ce dernier par une marche lente j
et sûre qui démontre sa puissance et la. j
confiance qu'il a en lui. J
Même dans les herbes desséchées, sa mar-
che ne ..produit; aucun bruit ; son. corps, dont
on n'aperçoit que le haut, avance sans mou-
yement. On pourrait croire qu'il re meut
sur dèis' roulettes. Toute gr, masse est_ au
même niveau, son nez tendu en avant vient
presque se placer sur la même ligne que son
dos. A ce moment., »ses> oreilles; viennent
s'encadrer dans le croissant de ses cornes
plates et 'massives. Le des»sus de son cou
puissant est ondulé par de gros bourrelets
de peau qui le rendent plus massif encore.
Le pelage de l'animal n'est pas de même
dans toutes les régions de l'Afrique. En
A.O.F., celui-ci est roux foncê: sur l'ensem-
ble du corps, un peu .plus clair, aU milieu de
let queue et dans la . partie médiane des
membres. Le poids de ce dernier peut at-
teindre -700 là 800 kilogrammes. A lu, Côte
d'Ivoire, le buffle est plus petit, son poids
ne dépasse guère 300 kilos. Son pelage est
plus clair; il a en outre de longs poils sou-s
le cou-et aux genoux, un peu dans le genre
du moufflon (le,,,I'Atlas. , (....
. Il existe une troisième. vatiété de ces gni-
ux. C'est le grand ' buffle noir de l',Nfri-
, m ".'j.' .'.'.'.'j»'
TABLEAU DE CHASSE
i Cornes de buffle et, « droite et à gauchi,
deux mâchoires d'hippotames -
que Orientale et tde l'Afrique du Sud, le
« caffern-buffl' »; c'est un animal énorme
pouvant atteindre le poids, formidable de
1.300 à 1.400 kilogrammes ; le corps de ce
dernier est -recouvert de longs poils noirs,
semblables aux soies de nos sangliers d'Eu-
rope.
Cet animal . préfère pour sa nourriture
l'herbe de,-, bas-fonds ; on le rencontre le
j plus, souvent dans les endroits marécageux.
; li -vit en troupe, souvent - nombreuses-; j'ai
j parfois^rencontré 300 de ces ruminants dans
une même.harde.
. Le buffle aime à se rouler darus 1:1 vase
pendant plusieurs heures, en général aux
heures les plus chaudes de la journée. J'ai
assisté là à des scènû3 et à des luttes gran-
dioses.
Ma plus émouvante chasse au buffle est
celle que je fi,s entre la Gambie et son af-
fluent de la rive gauche, la Koulountou, en
1925-26.
Quatre chasseurs noirs et moi étions à la
poursuite d'une harde l'élans (Hippotragus
Niger), lorsque nous rencontrâmes des tra-
ces d'un troupeau de buffles et des fientes
encore, très fraîches nôiis indiquaient que
ces animaux ne .pouvaient être loin.
Il fut donc décidé de suivre leurs traces.
Celles-ci se dirigeaient vers un profond
marécage entouré de hauts ajoncs et d'ar-
I)iltstes- épineux. I/approche • en- était trt's
i difficile. Malgré toutes mes précautions, je
ne pus m'en approcher qu'il, une centaine, de
mètres, ce qui ne me permit point d'en
prendre une lissez bonne photographie.
Je. repris donc ma marche d'approche sur
un autre point. Je ne fus pas, héJn.,> , plus
heureux,' car, ayant remplacé mon fusil par
mon- appareil photographique, au moment
01\ je braquais celui-ci sur le troupeau
j'aperçus, au travers des hautes herbes, deux
petits yeux luisants, enchâssés dans la masse
brune .de la tête d'un vieux buffle; celui-ci
s'avançait vers moi sans bruit..
(Voir la suite en 30 page.)
(1) Voir l'Auio. du 29 juillet.
ln; gros caïman abattu sur les 'bords ~ du Nieriko, , 1
LES GRANDES ÉPREUVES AUTOMOBILES
Robert BENOIST, sur DELAGE
enlève le Ve Grand Prix d'Espagne
La deuxième place revient à Conelli (Bugatti)
et la troisième à Bourlier (Delage)
LE CLASSEMENT
1. TIohert BENOIST (Delage, pneus Dun- •
lop), en 5 h. 20 m. 45 s. (Moyenne :
129 le il. 590.)
2. Conelli (Bugatti, pn. Dunlop), en 5 h.
23 m. 2 s. (Moy. : ■128 kilo 730.)
3. Bourlier (Delage, pn. Dunlop), en 5 h.
28 m. 12,6. (Moy. : 126 kil. 800.)
Après une lutte
sans précédent
Delage gagne le
Grand Prix d'Espagne
* Suint-Sêbast^è^ yr:?juillet (de notre en.
voyé spécial}.-*- 'ÎÇêpùw vingt-cinq ans que
j'ai le plaisii- de suivre les grandes courses
automobiles internationales, il ne m'avait
jamais été donné d'assister, durant tant
de tours, à une empoignade à ce point fré-
nétique entre des hommes et des voitures,
dont il est permis de dire que les uns com-
me les autres se valaient, aujourd'hui, sur
le circuit de Lasarte. Ceux qui voudront
revivre nos émotions ee reporteront au ta-
bleau des temps tou. par tour. Ce fut, du-
rant des heures, un spectacle de toute beau-
té, mais nos cœurs se serraient. Comme
on le verra d'autre part, Materassi et Be-
noist ont roulé roue dans roue pendant
trois tours, se succédant au commande-
ment, au hasard d'un-virage pris plus vite
ou d'une reprise plus foudroyante. Course
d'hommes autant que course de voitures,
mais avec tous les risques qu'un conduc-
teur peut courir durant ane bataille aussi
forcenée. t .
Nous nous apercevons qu'il y a bien peu
d'hommes capables de tirer le maximum
de ces terribles bêtes de vitesse. Delage a
gagné, emportant un beau trophée, confir-
mant sa victoire de Montlhéry. Bugatti au-
rait aussi bien pu gagner. Quand Mate-
rassi a son accident, au trente et unième
tour, il a cent mètres d'avance sur Benoist;
entre les deux hommes, l'écart sur leurs
meilleurs tours est de moins de deux se-
condes. Peut-on, dans' ces conditions, sur
un circuit tout en virages, trouver l'avan-
tage nécessaire pour passer ?
L'enseignement de la journée, en ce qui
concerne les deux admirables types de voi-
tures aux, prises, c'est que la Delage avait
de meilleures reprises • et que la Bugatti
avait une meilleure tenue de route. La
maniabilité de cette dernière faisait qu'a-
vec moins dë' -éhèvâiïX'sotis IS" capot, ses
possibilités étaient idèntiques.
Les circonstances de la course font qu'elle
fut fréquemment passionnante. Benoist
ignorant, par exemple, que Materassi avait
ravitaillé au treizième tour et se voyant in-
diquer une avance de 4 minutes, ralentit sa-
gement et ISe trouvera avec un retard de
3 minutes, quand il aura ravitaillé lui-même.
Notez que Materassi a fait une course habile,
toute de tactique, accélérant à mesure que la
distance augmentait et créant ainsi pour son
rival un élément de surprise. Benoist,
comme Bourlier ont changé des bougies.
Les Bugatti n'ont jamais levé le capot / don-
nant ainsi à penser que la mise au point de
la voiture était parfaite. On comparera les
homme.,> entre eux par les temps suivants,
qui sont les temps moyens de chaque con-
ducteur sur une série de tours ne compor-
tant aucun arrêt. On trouve ainsi premiers
« ex .oequo » Benoist et Materassi, avec un
temps moyen de 7 minutes. 46 secondes,
puis Chiron 7 m. 49 s. Ensuite Conelli 7 m.
58 H.t Bourlier 7 m. 59 s., Dubonnet 8 m.
8 s. et Morel 8 m. 17 s.
Il est curieux que ce même classement se
retrouve dans les virages. Un de mes colla-
borateurs, posté dans un en descente, a pu
prendre ainsi la documentation que voici,
sur la base d'environ 4CO mètres : le meil-
leur tempe de Benoist est 14 s. 4/-5, avec
un temps moyen de 15 s. Materassi a comme
meilleur temps 15 oS., avec un temps moyen
de 15 s. 2/5; puis viennent dans l'ordre
Chiron, Conelli, Bourlier, Dllbonnet et Mo-
rel. A cet endroit délicat Benoist était pré-
cis et sûr'; à. plusieurs reprises Materassi
ROBERT BENOIST
I
toucha le.s deux bandes du billard routier. !
Bourlier y fut inégal, allant aussi vite que
les chefs de file quand il se trouva, dans la
bagarre, mais très ralenti quand il était
seul. La science du train, si précieuse, ne
s'acquiert qu'avec le temps.
Les arrêts
Voici, pour chaque concurrent, les durées
d'arrêt au ravitaillement et leurs causes :
Benoist 3 arrêts -2 de ravitaillement et un
de , changement dé Tbougiës, ' dttfëe"- totale :
8. m. lô-«. -'Materassi, 2 ravitaillements et
un changement de roue : 3 m. 4 s. Conelli,
2 ravitaillements : 2 m. 55 s. Bourlier, un
ravitaillement et un changement de bou-
gie : 2 m. 16 s. Dubonnet, 2 ravitaille-
ments : 2 m. 54 s.
On ne saurait omettre, après cette belle
victoire de Delage, de citer à l'honneur l'in-
génieur Lory, qui fut un élément précieux
de succès. Retenons également que les
turbo-compresseurs ont réalisé de grands
progrès et ne donnent plus d 'ennuis. Enfin,
grâce aux perfectionnements apportés. par
Dunlop pour l'établissement des bandages,
le pneu ne vient plus troubler la régularité
de nos épreuves. , .
Ainisi se termina, après tant de péripéties
émouvantes, -le Grand Prix d'Esnagne 1927,
dont l'organisation fait . tant d'honneur a
l'Automobile Club de Guipuzcoa, comme a
I ses dirigeants.
— Ch. Faroux.
(Voir. la suite en rubrique Automobile.)
ATHLETISME
Comment nous avons perdu
samedi, à Londres
le sixième match
FRANCE-ANGLETERRE
Hélas !... ce ne fut ni par surprise, ni
par excès de confiance. Ce fut à
cause... de notre infériorité!...
Il est indéniable que la France a lait, \
à Stamford Bridge samedi, un mauvais •
piatcli, et la chose apparaît d autant plus
pénible pour notre réputation, que la gé-
néralité des sportsmen français escomp-
tait une rencontre excessivement serrée,
dont il était possible que nous sortions i
vainqueurs.. 11
Non seulement nous n'avons pas gagné, i
mais encore nous avons été battus par
2i points : 66 à. l'Angleterre contre 45 a
la. France. Sauf la désastreuse année 1923 j
OL1, à « Pershing », nous prîmes 27 points,
jamais défaite ne fut plus complète.
Les raisons de cet échec imprévu sont
multiples, mais elles ne constituent pas
toutes des excuses dignes d'être prises en ■
considération.
Il est certain que nous débutâmes par
un coup dur. Ce claquage d'André Mour-
lon, véritable- accident et non incident,
nous valut immédiatement une perte de
5 points, car André Mourlon, qui avait bril-
lamment battu London dans sa série, con.
servait les plus belles chances de le battre
à nouveau dans la finale. Donc nous^ de-
vions faire : un et trois dans ce 100 mètres
malencontreux, et cela nous valait 6 pointa
à 3 au lieu de 3 points à 6 ; différence,
6 points.
Pas de Mourlon dans le 200 -mètres ;
c'est encore pour nous la débâcle. Seul
Cerbonney sauve l'honneur. Butler gagne
confortablement en 21 s.-9/10 et Simmons
est second. Degrelle, cinquième, ne nous J
rapporte rien. j
(Voir la suite en rubrique Sports [
Athlétiques.)
| Demaw, l'AUTO commencera j
i la publication de ' j
CYCLONE COPAUD
j honnête pugiliste j
par ROBERT PERMET
j et JEAN ANTOINE j
TENNIS
LA COUPE DAVIS
Le match Japon-Mexique
Saint-Louis,: 31 juillet. — Le Japon a
bien commencé son match contre le Mexi-
mie. C'est ainsi que Yoshit.o Ot-lia a battu
Jiobert Kinsey après une bataille 1.-"é s
rc : 2-6, 1-6, 6-4, 6-1,. 0-2, et que Takaichi
Hara.da, de son côté, a battu Alfonso Un- |
da. comme il voulut, par 6-2, 6-3, 6-3»
PELOTE BASQUE
LE CHAMPIONNAT DE FRANCE
L'U.S. de Cambo et Villefranque
sont qualifiées pour les finales
Villefranque a surclassé le Racing et le
brio de Cambo a eu raison des
Parisiens très irréguliers.
Les demi-finales . du, Championnat de
France, qui se disputaient hier, au Fronton
de Paris, avaient attiré une nombreuse a.s-
sistance. Les Parisiens prennent de plus en
plus goût aux superbes exhibitions dont
nous dote la direction de la « cancha » de
Billancourt ;. de nombreux transfuges, d'au-
tres sports étaient venus assister aux ex-
ploits des pelotaris et nous avons reconnu
dans l'assistance, le « Basque bondissant »
Borotra, d'ailleurs excellent pelotari _ lui-
même ; l'aviateur Bossoutrot, l'internation-tl
de rugby Dedet, nos confrères Frantz-Rei-
chel, président d'honneur du Paris Pelote
Basque; Gondouin, etc.
(Voir la suite en 6e page)
- * 1
CYCLISME
Adolphe Van Bruaene
gagne le second
PARIS - LA GUERCHE
Une course qui devient attrayante à
partir de Sancerre. — Cuvelier et
Alancourt, les meilleurs grimpeurs,
se trompent de route et disparais-
sent. — Une « méchante » crevaison
de Blanc-Garin.
Le second Paris-La. Guerche, organisé
par S POT ting et, un comité de sportifs-de
La Guerche, présidé par François Des-
camps, l'inventeur de Georges Carpeiitie-il,
s'est couru hier avec un grand succès. Théo
Durou, directeur de Sporting, peut être
fier de son œuvre : son épreuve à été
belle, émouvante, animée à souhait, et elle
s'est terminée de façon dramatique en fü-
veur d'un routier belge, Adolphe Van
Bruaene, vainqueur, un peu par chance, de
notre peugeottiste Blanc-Garin.
La course n'a rien donné, bien que me.
née vivement, jusqu là la .côte de Sancerre.
A ce moment, les hommes de Dilecta-Wol-
ber, dont Cltvelier et Alancourt, donnèrent
ù. fond et prirent le meilleur, mais malhe.u-
reusemellt ils se trompèrent dans la des-
cente de la dure rampe, 'et Van Bruaene
et islanc-Garin en profitèrent pour se sau-
ver et ne plus, être rejoints.
La fin de l épreuve fut. enthousiasmante
au plus haut point. 'Blanc-Garin avait une
chance de gagner. Il était plus vite que
Adolphe Van Bruaene. Il ne fut pa-s à
arrivée. Une malencontreuse crevaison Î1
quelques, kilomètres dtt poteau, permit, au
crack nordiste de demeurer seul et de' i
triompher en solitaire.
(Voir la suite en rubrique, cycliste)-
En. haut: La réjouissante ipreuve de reptation".
En bas: ... Et celle, plus athlétique, de Vas.
$avt du ' mur de 'pUi'ïich es, .
(Ileurisse)
LES ORGANISATIONS DE « L'AUTO »
C'est Charles Wambst
qui fut le plus débrouillard
Il remporte de haute lutte
notre attrayant Championnat
Le S.O. de l'Est, a organisé hier, avec le
concours de l'Auto, le Championnat des Dé.
brouillards, qui se, disputait pour la pre-
mière fois dans la charmante localité de la
région parisienne : ,La Varenne-Chenneviè-
ires. '
Succédant à l'épreuve des Trois Sports,
le Championnat des Débrouillards connut un
.. retentissant succès, ' tant au point de ^ vue
sportif, qu'auprès du public qui était éche-
lonné sur tout le parcours, et en particulier
à l'endroit' où les concurrents. avaient une
trentaine de mètres de reptation, à faire.
Au point de vue sportif, la victoire re-
vint au meilleur, en l'occurrence Charles
Wamb.st, athlète complet, qui fut de toutes
les bagarres. Le cyclisme lui permit de
prendre une telle avance qu'il put vivre des-
sus jusqu'à, la fin du parcours et gagner
par 30 secondes sur son suivant immédiat,
le jeune Parain, de . Pavillons-sous-Bois,
qui fut lui-même 6uperbe durant toute
l'épreuve.
'Rappelons, à propos de cette victoire,, que
c'est grâce à notre épreuve des Trois Sports
que Georges. Wambst. 'vainqueur en 1921,
fut pris. en considération par Ruinart, qui
en fit un grand champion, un de nos. meil-
leurs spécialistes des cour-sets à l'américaine
et des courses de Six Jours.
I (Voir la suite'en se, page)
NATATION
Taris bat E. P. Peter
par une main
et le record de France
des 800 m. de 36 s. 2/5
Course magnifique des deux majeurs, qui
sont l'objet d'une ovation magnifique.
La réunion organisée. hier après-midi au
Stade des Tourelles par le S.C.Q.F. a ob.
tenu ùn grand succès auprès' du pùblic.
I
TARIS . (Meurisse) l
'
*
Celui-ci s'était déplacé très nombreux pour j
assister aux différentes épreuves, toutes j
bien présentées, en particulier le 800 mè-
tres international, qui opposait Taris, - le
fameux champion, parisien, au champion
officiel de Grande-Bretagne, l'excellent
E.P. Peter, d'Hammersmith.
Dans cette dernière course, Taris partit
en tête, suivi à une longueur et ' demie
par son adversaire. Il conserva l'avantage:--
d'un souffle, battant en même temps le
record de France de 36 s. 2/5. Performance
qui autorise les plus sérieux espoirs, puis-
que. Taris n'a que 18 ans.
La performance, de Peter n'en est pas i
moins excellente, d'autant plus qu'il ne
réalisa'-jamais le temps qu'il réussit à
effectuer hier.
Voici les temps accomplis respectivement
par Taris. et Middleton, précédent déten-
teur, lors de ISe. tentative contre le même
record, à partir des 300 mètres; ces temps
démontrent de façon éloquente la classe
indéniable , du champion parisien des 200,
400 et 1.500 mètres :
300 mètres : 4 m. 11 s. (Middleton :
4 m. 24 s.) ; 400 mètres : 5 m. 42 s.
(Middleton : 5 m. 57 s.); 500 mètres :
7 m. 15 s.. (Middleton : 7 m. 30 s.) ;
600 mètres : 8 m. 46 s. (Midclleton : 9 m.
16 s.) ; 700 mètres : 10 m. 17 s. 1 3/5
(Middleton : 10 m. 49 s.).
Les autres épreuves présentèrent égale-
ment un très ' grand . intérêt. - Le 100 m.
fut pour Péter —'...toujours lui — l'occa-
sion d'une belle victoire devant Mathon
et Talhoiiet.
Le relais 3 nages international permit
à la Nage de Saint-'Gilles de - triompher,
aux applaudissements - de tous, devant le
C.N.P. et le' S.C.U.F. Il est à noter, en
passant, que ce dernier club prit le meil-
leur; dans le 250 mètres relais.
De/combe s'adjugea le 200 mètres brasse
en 3 m. 6 s.. devant Saul, en grand pro-
grès, et Hodez.
Carment remporta, , de haute lutte, le
100 mètres dos international, devant Le-
maire, en ancien style, Guigné, Bologne
et Barrère.
(Voir la suite en rubrique Natation),
AVIRON
Belle journée pour la "Marne"
qui gagne toutes les courses
des Championnats de Paris
Les Championnats de Paris se sont 'im-
putés JlÎer' à. Argenteuil par nn'beau teMjn,
quoique.trop chaud pour les rameurs, i.'msi-
nisation satisfaisante au point 'de vue -v
tif, mais , pontons-d'embarquement g- Me-
ment insuffisants. • .
Avant tout il convient ■ de féliciter s:;-:-;
réserve la Marne pour ses belles Cal: -:' .
La ' Société de Joinville s'est ressaisie ni .<
enlevé - quatre championnats sur sept : <; •
iplus elle a gagné la Coupe Glandaz à CH!:)
ire ..débutants. :
Dans le championnat à quatre. la, Manu-
a onené toute la course devant le Cercle
et le Rowing , à, une longueur. Le Bowina,"
qui n'avait- pas: de sortie s'est arrêté aux
1.500mèhes ' afiivde-«e 'rps(}rrer - ' pour •' la
Omit... où la, Marne le battit -malgré tout ,
d'une demi-longueur après. une course -me-#
avée à. toute allure et 011 trois équipes :
Marne, le Rowing : et le huit junior.
Club Nautique de Paris prirent tour à 1:,11' "
l'avantage par quelques mètres.
Finalement la , Marne, formée de meil-
leurs rameurs, prit l'avantage sur le p r
battant le Rowing dont certains éfluipic-'v»
semblèrent manquer de métier et de CI
tion dans les derniers deux cents aniciv-,
et le Club qui, en fin de pa.rcour
étouffé par l'allure de la course, mais ru,
pour un huit uiniors, fit une course merle",
leuse. ' .
En deux, nouvelle victoire de la N. v-io
avec Jeantet-Lecuirot, qui ont fort be, :,j
.allure et qui avec un ipeu plus d'al ' 0'<\
du chef de nage' pourront causer une si-;
prise .aux' Championnats de EraTice.
'En skiff, Gatineau, le favori, fut us M a
par Saurin. ; il-est vrai qu'il fit toute, k. '
poche et allongea, son parcours d'au ;riviaï»
cinquante mètres. Comme il était éptiis*'..
il ne put rien faire en double sculls avoa
Lancelot, et Robineau-Caplain gagnèrent
facilement. • . - - ■ 1 ' -,
JVoîr la suite en rubrique « 'Avit-oit '»./
LE PASSE
Petite visite sans but
au " champ d'aviation
d'Issy-les-Moulineaux
Aérodrome désaffecté, plaine sans vie,
ce fut pourtant un bien glorieux terrain
Mais où sont les
neiges d'antan ?
La champ d a-
viation d'Iss i<
Moulineaux, : ,
comme le V,
. loo det ViM .
Hugo, . est
morne plaint 1 i
toute joie 1S,:mbe
bannie. Et quand
ie dis le champ
« ^ d aviation >: d'Issy-les-Moulineaux,' j'exa-
gère peut-être. J.'exagère en tout cas: aa.t'
yeux de. cette sentinelle de faction à l'en-
trée du champ de tir à qui je demande ne»
petit renseignement qui me répond, efia.-
rée : , - .
: « Mais le champ d'aviation est à 10 kilo-
mètres d'ici... » - - ■> ,
Après tout, c'est peut-être bien la cenh-
nelle qui a raison ,- questions de distance
et de lien mises' à" pe,rt — puisque seu ->
essais de Caudron justifient- le titre d
rain. (Et je .me : suis laissé .dire qu a !.i-
cun de ses essais le constructeur doit
la police pour maintenir, l'ordre...)
Issy-les-Moulineaux dans Paris
' C'est, ati demeurant, iin fort curies m'
Todrome . qu'. « • Issy-les-Moulineaux- », L
n est jusqu'à son nom qu'il ne justif e > t
puisqu 'il est maintenant situé dans l .r- .
même depuis que la zone a été reculée
qu'au boulevard Gamoetta.
(Voir la suite en rubrique Aéronautique.)
lie « cage a ' poules » ■ Farman des temps préhistoriques (1907 à 1908)
sur le. terrain d'Issy-les-Moulineaux, (Meurîsee)
r
Rédaction. Administration. Publicité Î ;
10, rue du Faubo?U'g-Montwartre, PARIS
( î" ligne.. PROVENCE 49-14
. *2* ligîie PRGVENCE 53-82
TELEPHONE 13" ^ —— CENTRAL 27-68
14' ligr CENTRAL 28-e 2
f5* lie CENTRAI. 28-56
*6' ligiia... IHTER SPECIAL 3-115
Adresse Télégraphique : Vélauto-parb -
DEUX J'ILS SPÉCIAUX
Directeur-Rédacteur en chef 1
Henri DESGRANGS
automobile, aéronautique, cyclisme, boxb. athlétisme A TOUS LES ~ sports
Le numéro : 25 centimes i:)
28e ANNEE — ? 9.725 QUOTIDIEN. j
Lundi 1" Août 1927
•ABONNEMENTS
t mait 4 note tus
Soi» e4 Setae^Oiee 31 fr. 42 fr. 80 fr.
Départements et ColoDi.... 22 fr. 43 fr. 82 fr.
\ Union postible.. 85 fr. 70 Ir. 140 fc.
™ ' Autres pays.... 60 fr. 100 fr. 200 tr.
, Ou ,'chen",. sans traii dans tou lei
Bureaux âa fort*.
LES CHRONIQUES DE « L'AUTO »
Le " type du sportif " :
BYRD
i
Byrd, retour, de < son . raid mémorable, .
prient- d'être fêté à New-York. Avec le
recul, qui' grandit, depuis la soirée magni-
fique que nous avons, nou.s. de la .presse
6portive,*véc'ue dans son intimité' an fond
, de ce parc de Montsouris, j'aimerais es-
sayer de dégager pour quelle raison pareil-
les heures nous demeurent inoubliables,
111 comment l'homme nous est apparu spécia-
lement représentatif de tout ce que nous
çshérissons..
Par son allure physique d'abord. Il n'est
que de le voir ! Ce visage fier, viril et lu-
mineux, volonhersf grave, — cette façon
d'attacher ses yeux sur vous, qui lui par-
lez, ou sur la foule! — également prêt à
Ille détendre en un sourire malicieux (tout
autre chose que le sourire d'enfant, un peu
contracté, de Lindbergh!). Cette démar-
che pleine, à la fois, d'autorité et de sou-
plesse, celle d'un parfait athlète, car Byrd
— il fallait s'y attendre! — fut llJl prati-
quant remarquable de maintes spécialités
sportives ou, plutôt, fut au contraire
1' « homme qui ne se spécialise pas », lui
qui tint brillamment sa place dans des !
teams de cricket et de base-bail, et la tient
encore sur une « cour » (1) de tennis,
comme il courait, à 20 ans, le 4i0 yards en
50 secondes, et projetait k 11 mètres le
.« poids '»'■■ dej'*7"ki'16'^;-®50 J-- -
Je le regafttaiS" * je songeais au passé-et
à l'avenir de ce jeune homme (il a 33 ans)
qui mérite, assurément, plus d'entrer dans
la légende » humaine que tarft de tristes
rhéteurs, de soldats au cœur fermé. A
douze ans (1907), le petit Byrd faisait le
tour du monde. A vingt-deux àns, en pos-
session de solides brevets d'ingénieur
[(équivalant ceux que décrochent les élèves
de notre Ecole Centrale), il trouvait plai-
sant de s'engager, de venir faire l'aviateur .
de guerre au-dessus des champs de la
vieille Europe, mais — on m'a montré de
ses lettres — plus épris de l'aventure en
l'loi que de l'aventure guerrière, aspirant
déjà à l'époque, que ses yeux clairs fai-
saient émerger des brumes de l'avenir, à
l'époque où il reviendrait voir ses camara-
des de l'ancien monde sans mitrailleuses
et sans torpilles, chargé seulemept d'ins-
truments de paix et de messager d'amitié.
Il y a trois ans, le Pôle Nord... Le Pôle
Nord, cela semble peut-être, à la généra-
tion nouvelle, prétexte tout normal à raid
et point de ralliement, bientôt, pour tou-
ristes de l'Agence Cook... Mais nous, nous
nous souvenons encore, nous autres qui ne
sommes pas vieux, de l'émoi où nous plon-
geait, jadis, la lecture du Capitaine Hat-
teras, et, déjà, en serrant la main du
« Monsieur qui revient du Pôle Nord »,
pous nous demandons si nous rêvons.
Cela, c'est l' " avant-hier » de Byrd.
Son « hier », c'est New-York-Vers-sur-
Mer, avec détour vers Paris, après errance
I dans la nuit, sous la pluie,' sous les rafa-
les, après trois heures de ces dialogues
affectueux et désespérés dans la cabine-
cachot, dont les extraordinaires récits .,
qu'ont publiés 13vrd lui-mêmè et le lieu-
tenant -jkoville nous ont fourni le poignant
." éçUo,;. J^'.jmégâ^e, ,
gous. six pieds d eau, nage, —" un sportif ! .
se dégage, Jièle tes', compagnons, ' se
hisse sur le gréement, déplie le canot -de
caoutchouc et... se dirige gentiment vers
la plage, en pagayant...
Et son « demain 1... On sait qu'au des-
sert, Byrd nous donna un avant-goût fa-
milier de ses projets. Eh oui, la planète
l'intéresse ! Toute la planète ! Rien que la
Terre/ Il l'enserre de ses ailes ; il la me-
sure de son compas : il la soupèse dans
isa, main. Et, ma foi, il trouve étrange que,
cette chère vieille Boule, elle ne soit pas...
« découverte » plus que cela ! Sa vocation
ne date pas d'hier ou, du moins, ce coin .
de sa vocation qui le pousse vers les mers
antarctiques! C'est, — il était étudiant, —
c'est quand il apprit qu'il restait, dan,s les
alentours du Pôle Sud, un continent grand
comme l'Europe pratiquement inexploré, —
derrière une formidable barrière, — c'est
alors que l'idée lui vint d'aller se promener
•un jour la-bas. Depuis lors, il y a, eu Shac-
kleton... Oui, mais qui rampait sur le sol
et ne s'est frayé qu'un mince passage!
Aujourd'hui encore, nous dit Byrd, à la
pensée qu'en s'élevant de quelques 3.000
pieds des dans l'air on découvre sans doute
es espaces sur lesquels il vraisemblable
qu'aucun œil humain ne s'est posé depuis ,
le début des siècles, « que voulez-vous, je
me sens merveilleusement excité ! »
x
Audace, entraînement physique, sang-
froid, maîtrise des réflexes, curiosité de
jeune leader de notre ère scientifique, dont
les petits-fils, c'est possible, s'embarque-
ront - pour la Lune, autant de traits qui
nous réjouissent déjà, certes, plus qu'ils
ne nous surprennent ! Mais en voici qui
me seraient, je le crois bien, plus chers
. encore :
Qu'est Byrd ? Le produit parfait de l'é-
ducation que nous aimons. Enfant d'un
peuple « qui a, compris », n'ayant usé ses
culottes sur les bancs que le temps de se i
débrouiller ,dans la « "branché » par lui
choisie, n'ayant guère éu,- croyez-moi, le
loisir d'approfondir les arcanes de la phi-
losophie ni de la morale dogmatique, ni
même d'acquérir — trop pressé ! — une
culture générale complète, comme le mon-
tre son ignorance de notre langue, — qu'il
déplore d'ailleurs. Sentimentalement, mo-
ralement, qui l'a inspiré et nourri ? Ce ne
peut être que le sport, sous ses protéifor-
1 mes visages, le sport auquel il s'est donné, !
le - sport dont il est - le prophète. Votez ce
que le 6port l'a fait ! •
Nous ne l'ayons approché que deux heu-
res. Cela a suffi. Déjà, le style de l'invi-
tation reçue de lui — il en dicta les termes
lui-même — nous avait charmés. Le libel-
lé : « Mon cher camarade de France... »
Et rien que l'idée de cette réunion!
Dès notre arrivée, cet empressement à
serrer la main de chacun de nous, à s en-
quérir de nos noms, de nos modestes ti-
tres, à aller au-devant de .la corvée, clas-
sique, des' autographes, qu'on était tenté
de lui épargnen ! Ensuite, vers le milieu
du repas... Dans ce parc où nous nous
■ trouvions, en bordure de la terrasse où nos
lampes en guirlande mettaient une note
de fête et de luxe, il y avait, stoïques, sous
1/t pluie, quatre ou cinq cents personnes
peut-être... De braves gens de ce faubourg,
pieds dans l'eau, satisfaits déjà de dévorer
de loin, entouré de son état-major, le héros
dont leur parlaient . leurs feuilles... Mais
ce fut Byrd qui les découvrit, lui qui, je-
t&nt sa serviette, tint, bien avant l'heure
protocolaire, à., aller se montrer à eux. Je
revois sa blanche silhouette — à épaule t-
• tes. — de commodore ; je, le revois penché
au-dessus de cette balustrade rustique'dont-
]L faisait un bastingage ; je l'entends leur
lancer les mots d'amitié et de gratitude,
les mots fraternels qui firent que pleurè-
rent ces deux vieilles femmes et que les
jeunes lui jetèrent des baisers !
, Et, pour finir, son autre speech, 1 ut
aussi jit)provisé. en réponse à Frantz-Rei-
chel ! Tant d'aisance et de courtoisie, (:e
distinction et de jeunesse, le langage de
l'enthousiasme raisonné, le bon sens eu
navigateur, l'abnégation du paladin, et
l'esprit de camaraderie, de^ compréhension
universelles... Mon cher - Géo Leievre et
moi, et quelques autres, en le regardant,
je c1lOig que nous n'étions pas si loin de
faire comme les deux vieilles femmes... Je
t3ais à qui nous pensions : à nos fils, aux
fils de no sfils, à 13, postérité joyeuse que
l'élite de nos générations- donnera sans
doute à la terre... aux hommes en pro-
grès sur l'homme — que préparent des
ortif8 comme celui-là...
Marcel BERGER.
#)■ Pour fffire. V-C'a«de- Anet. , , .
En haut. — Don. Canera « cabaUcro » en plaza,
solvant après sa. victoire.
Ert bat-. — Don Canero ' montant son cheval
dressé « César ». 1
LES JEUX SANGLANTS DE L'ARENE !
Le succès croissant
des matadors à cheval
en Espagne
Ce qu'est Je fameux « cheval torero »
de don Simào da Veiga
Il y a peu de temps encore les fervents
de la tauromachie imbue de traditionnalis-
-a-ne trop étroit protestaient- énergiquement
contre l'emploi de temps à autre des mata- ■
dors à cheval, de « rejoneadores )J, pour em-
ployer le terme exact. Les « poseurs de re-
j01Í », montés sur des. chevaux d'e prix ac-
complissent à la fois un travail de dressage
équestre, et un travail de tauromachie ardu
et... gracieu--,., M'ais les. « aficionados ' » Qui
n'envisageaient que les. règles immuables
de la., tauromachie moderne; protestaient. ius-
^tepifiat^ntee'^&t^Eiéls-Ergsyâ'-éguitation et de-'
tauromachie qui bousculaient les traditIOns.
C'est ainsi 'que le célèbre don Canero se
trouva exclu de nombreuses plazas espagno-
les malgré l'esthétique de sa, présentation,
l'audace de son travail. .
Y, aurait-il quelque . chose - de ■ changé
maintenant dans la façon d'envisager les
choses dans les rangs des habitués des arè-
Des. d'outre-Pyrénées ? On serait tenté de
■le Supposer si l'on' considère l'accueil oui est
fait depuis quelque temps aux caballeros en
pl-,aza, et aux rejoneadores en Espagne. Ce
fut, il y a trois mois, le retentissant suc-
cès remporté en pleine plaza de Madrid par
le match don Canero-Simao da Veiga, de-
vant le roi Alphonse XIII, match qui sou-
leva un enthousiasme indescriptible du haut
en bas de l'arène archicomble. Ce jour-là,
la grâce, l'élégance des deux cavaliers ainsi
que leur courage, conquirent complètement
la foule espagnole éprise à la fois de beauté
et de gestes audacieux. "
. (Voir la suite en 3e page)
Allô ! Allô !
Serin, agent des Automobiles Dela-
haye, vient de passer commande,
tt la Carrosserie Bergeon -et Descoins, à
Bordeaux, d'une conduite intérieure vVey-
mann; il aime et veut faire, aimer à sa
clientèle, etc...
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1
|pa tache" d'huile s'élargit tous les j
^ jours... La Carrosserie Biolley, de ;
Saint-Ouen, s;'ëst ralliée aux procédés
Duco pour l'émaillage à »froid des car- ,
rosseries, par pistolet et sous pression.
Le Duco, c'est un tournant de l'histoire
automobile. - • i
/français, employez des produits fran.
r. ' çms: RADIOSE,
laque à la nitro-cellulose,
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réunit tous les perfectionnements réali-
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t? e commandez - pas votre carrosserie
sans avoir vu l'Aérable monobloc
breveté, conduite intérieure, qui se dé-
| couvre, primé au Concours d.'EIégance.
I S.A.A. ALIN LIAUTARD et Cie,
j 15, rue de Bécon, à Courbevoie (Seine).
tîi our les longues randonnées d'été, une
ir grave' imprudence est de rouler la
nuit sans « Monocle » Marchai, le Code
idéal. Nouveaux modèles à grande portée.
Pose immédiate sur tous types de voÍ-
tures.
Le Téléphoniste.
LES GRANDS RECITS
Chasses au Continent noir
II (1)
La plus dangereuse des chasses :
celle du buffle.
La chasse au buffle que l'ai pratiquée en
Afrique occidentale, équatoriale et orientale,
est la chasse' la plus dangereuse que je con-
naisse parce que le buffle ; est un animal
d'une .puissance ;extraorchnaiie, d'une vita-
lités Lcôa«idéîa'blëi-,: â'ù'ne n y en rap:
port avec' ea masse: 'H- 3, d'autre, 'part,
une vue excellente et un odorat d'une sen-
sibilit-é extrême. _-
• Le chasseur qui se hasarde à attaquer ce
monstre, doit prendre toutes ses précautions,
surtout ne jamais tirer l'animal de trop
loin «t- viser toujours un organe vital.
Le buffle, seul,' est plus dangereux en
général'qu'en troupeau, surtout si le soli-
taire est un vieux mâle.
A l'approche du .chasseur il fait face et
arrive sur ce dernier par une marche lente j
et sûre qui démontre sa puissance et la. j
confiance qu'il a en lui. J
Même dans les herbes desséchées, sa mar-
che ne ..produit; aucun bruit ; son. corps, dont
on n'aperçoit que le haut, avance sans mou-
yement. On pourrait croire qu'il re meut
sur dèis' roulettes. Toute gr, masse est_ au
même niveau, son nez tendu en avant vient
presque se placer sur la même ligne que son
dos. A ce moment., »ses> oreilles; viennent
s'encadrer dans le croissant de ses cornes
plates et 'massives. Le des»sus de son cou
puissant est ondulé par de gros bourrelets
de peau qui le rendent plus massif encore.
Le pelage de l'animal n'est pas de même
dans toutes les régions de l'Afrique. En
A.O.F., celui-ci est roux foncê: sur l'ensem-
ble du corps, un peu .plus clair, aU milieu de
let queue et dans la . partie médiane des
membres. Le poids de ce dernier peut at-
teindre -700 là 800 kilogrammes. A lu, Côte
d'Ivoire, le buffle est plus petit, son poids
ne dépasse guère 300 kilos. Son pelage est
plus clair; il a en outre de longs poils sou-s
le cou-et aux genoux, un peu dans le genre
du moufflon (le,,,I'Atlas. , (....
. Il existe une troisième. vatiété de ces gni-
ux. C'est le grand ' buffle noir de l',Nfri-
, m ".'j.' .'.'.'.'j»'
TABLEAU DE CHASSE
i Cornes de buffle et, « droite et à gauchi,
deux mâchoires d'hippotames -
que Orientale et tde l'Afrique du Sud, le
« caffern-buffl' »; c'est un animal énorme
pouvant atteindre le poids, formidable de
1.300 à 1.400 kilogrammes ; le corps de ce
dernier est -recouvert de longs poils noirs,
semblables aux soies de nos sangliers d'Eu-
rope.
Cet animal . préfère pour sa nourriture
l'herbe de,-, bas-fonds ; on le rencontre le
j plus, souvent dans les endroits marécageux.
; li -vit en troupe, souvent - nombreuses-; j'ai
j parfois^rencontré 300 de ces ruminants dans
une même.harde.
. Le buffle aime à se rouler darus 1:1 vase
pendant plusieurs heures, en général aux
heures les plus chaudes de la journée. J'ai
assisté là à des scènû3 et à des luttes gran-
dioses.
Ma plus émouvante chasse au buffle est
celle que je fi,s entre la Gambie et son af-
fluent de la rive gauche, la Koulountou, en
1925-26.
Quatre chasseurs noirs et moi étions à la
poursuite d'une harde l'élans (Hippotragus
Niger), lorsque nous rencontrâmes des tra-
ces d'un troupeau de buffles et des fientes
encore, très fraîches nôiis indiquaient que
ces animaux ne .pouvaient être loin.
Il fut donc décidé de suivre leurs traces.
Celles-ci se dirigeaient vers un profond
marécage entouré de hauts ajoncs et d'ar-
I)iltstes- épineux. I/approche • en- était trt's
i difficile. Malgré toutes mes précautions, je
ne pus m'en approcher qu'il, une centaine, de
mètres, ce qui ne me permit point d'en
prendre une lissez bonne photographie.
Je. repris donc ma marche d'approche sur
un autre point. Je ne fus pas, héJn.,> , plus
heureux,' car, ayant remplacé mon fusil par
mon- appareil photographique, au moment
01\ je braquais celui-ci sur le troupeau
j'aperçus, au travers des hautes herbes, deux
petits yeux luisants, enchâssés dans la masse
brune .de la tête d'un vieux buffle; celui-ci
s'avançait vers moi sans bruit..
(Voir la suite en 30 page.)
(1) Voir l'Auio. du 29 juillet.
ln; gros caïman abattu sur les 'bords ~ du Nieriko, , 1
LES GRANDES ÉPREUVES AUTOMOBILES
Robert BENOIST, sur DELAGE
enlève le Ve Grand Prix d'Espagne
La deuxième place revient à Conelli (Bugatti)
et la troisième à Bourlier (Delage)
LE CLASSEMENT
1. TIohert BENOIST (Delage, pneus Dun- •
lop), en 5 h. 20 m. 45 s. (Moyenne :
129 le il. 590.)
2. Conelli (Bugatti, pn. Dunlop), en 5 h.
23 m. 2 s. (Moy. : ■128 kilo 730.)
3. Bourlier (Delage, pn. Dunlop), en 5 h.
28 m. 12,6. (Moy. : 126 kil. 800.)
Après une lutte
sans précédent
Delage gagne le
Grand Prix d'Espagne
* Suint-Sêbast^è^ yr:?juillet (de notre en.
voyé spécial}.-*- 'ÎÇêpùw vingt-cinq ans que
j'ai le plaisii- de suivre les grandes courses
automobiles internationales, il ne m'avait
jamais été donné d'assister, durant tant
de tours, à une empoignade à ce point fré-
nétique entre des hommes et des voitures,
dont il est permis de dire que les uns com-
me les autres se valaient, aujourd'hui, sur
le circuit de Lasarte. Ceux qui voudront
revivre nos émotions ee reporteront au ta-
bleau des temps tou. par tour. Ce fut, du-
rant des heures, un spectacle de toute beau-
té, mais nos cœurs se serraient. Comme
on le verra d'autre part, Materassi et Be-
noist ont roulé roue dans roue pendant
trois tours, se succédant au commande-
ment, au hasard d'un-virage pris plus vite
ou d'une reprise plus foudroyante. Course
d'hommes autant que course de voitures,
mais avec tous les risques qu'un conduc-
teur peut courir durant ane bataille aussi
forcenée. t .
Nous nous apercevons qu'il y a bien peu
d'hommes capables de tirer le maximum
de ces terribles bêtes de vitesse. Delage a
gagné, emportant un beau trophée, confir-
mant sa victoire de Montlhéry. Bugatti au-
rait aussi bien pu gagner. Quand Mate-
rassi a son accident, au trente et unième
tour, il a cent mètres d'avance sur Benoist;
entre les deux hommes, l'écart sur leurs
meilleurs tours est de moins de deux se-
condes. Peut-on, dans' ces conditions, sur
un circuit tout en virages, trouver l'avan-
tage nécessaire pour passer ?
L'enseignement de la journée, en ce qui
concerne les deux admirables types de voi-
tures aux, prises, c'est que la Delage avait
de meilleures reprises • et que la Bugatti
avait une meilleure tenue de route. La
maniabilité de cette dernière faisait qu'a-
vec moins dë' -éhèvâiïX'sotis IS" capot, ses
possibilités étaient idèntiques.
Les circonstances de la course font qu'elle
fut fréquemment passionnante. Benoist
ignorant, par exemple, que Materassi avait
ravitaillé au treizième tour et se voyant in-
diquer une avance de 4 minutes, ralentit sa-
gement et ISe trouvera avec un retard de
3 minutes, quand il aura ravitaillé lui-même.
Notez que Materassi a fait une course habile,
toute de tactique, accélérant à mesure que la
distance augmentait et créant ainsi pour son
rival un élément de surprise. Benoist,
comme Bourlier ont changé des bougies.
Les Bugatti n'ont jamais levé le capot / don-
nant ainsi à penser que la mise au point de
la voiture était parfaite. On comparera les
homme.,> entre eux par les temps suivants,
qui sont les temps moyens de chaque con-
ducteur sur une série de tours ne compor-
tant aucun arrêt. On trouve ainsi premiers
« ex .oequo » Benoist et Materassi, avec un
temps moyen de 7 minutes. 46 secondes,
puis Chiron 7 m. 49 s. Ensuite Conelli 7 m.
58 H.t Bourlier 7 m. 59 s., Dubonnet 8 m.
8 s. et Morel 8 m. 17 s.
Il est curieux que ce même classement se
retrouve dans les virages. Un de mes colla-
borateurs, posté dans un en descente, a pu
prendre ainsi la documentation que voici,
sur la base d'environ 4CO mètres : le meil-
leur tempe de Benoist est 14 s. 4/-5, avec
un temps moyen de 15 s. Materassi a comme
meilleur temps 15 oS., avec un temps moyen
de 15 s. 2/5; puis viennent dans l'ordre
Chiron, Conelli, Bourlier, Dllbonnet et Mo-
rel. A cet endroit délicat Benoist était pré-
cis et sûr'; à. plusieurs reprises Materassi
ROBERT BENOIST
I
toucha le.s deux bandes du billard routier. !
Bourlier y fut inégal, allant aussi vite que
les chefs de file quand il se trouva, dans la
bagarre, mais très ralenti quand il était
seul. La science du train, si précieuse, ne
s'acquiert qu'avec le temps.
Les arrêts
Voici, pour chaque concurrent, les durées
d'arrêt au ravitaillement et leurs causes :
Benoist 3 arrêts -2 de ravitaillement et un
de , changement dé Tbougiës, ' dttfëe"- totale :
8. m. lô-«. -'Materassi, 2 ravitaillements et
un changement de roue : 3 m. 4 s. Conelli,
2 ravitaillements : 2 m. 55 s. Bourlier, un
ravitaillement et un changement de bou-
gie : 2 m. 16 s. Dubonnet, 2 ravitaille-
ments : 2 m. 54 s.
On ne saurait omettre, après cette belle
victoire de Delage, de citer à l'honneur l'in-
génieur Lory, qui fut un élément précieux
de succès. Retenons également que les
turbo-compresseurs ont réalisé de grands
progrès et ne donnent plus d 'ennuis. Enfin,
grâce aux perfectionnements apportés. par
Dunlop pour l'établissement des bandages,
le pneu ne vient plus troubler la régularité
de nos épreuves. , .
Ainisi se termina, après tant de péripéties
émouvantes, -le Grand Prix d'Esnagne 1927,
dont l'organisation fait . tant d'honneur a
l'Automobile Club de Guipuzcoa, comme a
I ses dirigeants.
— Ch. Faroux.
(Voir. la suite en rubrique Automobile.)
ATHLETISME
Comment nous avons perdu
samedi, à Londres
le sixième match
FRANCE-ANGLETERRE
Hélas !... ce ne fut ni par surprise, ni
par excès de confiance. Ce fut à
cause... de notre infériorité!...
Il est indéniable que la France a lait, \
à Stamford Bridge samedi, un mauvais •
piatcli, et la chose apparaît d autant plus
pénible pour notre réputation, que la gé-
néralité des sportsmen français escomp-
tait une rencontre excessivement serrée,
dont il était possible que nous sortions i
vainqueurs.. 11
Non seulement nous n'avons pas gagné, i
mais encore nous avons été battus par
2i points : 66 à. l'Angleterre contre 45 a
la. France. Sauf la désastreuse année 1923 j
OL1, à « Pershing », nous prîmes 27 points,
jamais défaite ne fut plus complète.
Les raisons de cet échec imprévu sont
multiples, mais elles ne constituent pas
toutes des excuses dignes d'être prises en ■
considération.
Il est certain que nous débutâmes par
un coup dur. Ce claquage d'André Mour-
lon, véritable- accident et non incident,
nous valut immédiatement une perte de
5 points, car André Mourlon, qui avait bril-
lamment battu London dans sa série, con.
servait les plus belles chances de le battre
à nouveau dans la finale. Donc nous^ de-
vions faire : un et trois dans ce 100 mètres
malencontreux, et cela nous valait 6 pointa
à 3 au lieu de 3 points à 6 ; différence,
6 points.
Pas de Mourlon dans le 200 -mètres ;
c'est encore pour nous la débâcle. Seul
Cerbonney sauve l'honneur. Butler gagne
confortablement en 21 s.-9/10 et Simmons
est second. Degrelle, cinquième, ne nous J
rapporte rien. j
(Voir la suite en rubrique Sports [
Athlétiques.)
| Demaw, l'AUTO commencera j
i la publication de ' j
CYCLONE COPAUD
j honnête pugiliste j
par ROBERT PERMET
j et JEAN ANTOINE j
TENNIS
LA COUPE DAVIS
Le match Japon-Mexique
Saint-Louis,: 31 juillet. — Le Japon a
bien commencé son match contre le Mexi-
mie. C'est ainsi que Yoshit.o Ot-lia a battu
Jiobert Kinsey après une bataille 1.-"é s
rc : 2-6, 1-6, 6-4, 6-1,. 0-2, et que Takaichi
Hara.da, de son côté, a battu Alfonso Un- |
da. comme il voulut, par 6-2, 6-3, 6-3»
PELOTE BASQUE
LE CHAMPIONNAT DE FRANCE
L'U.S. de Cambo et Villefranque
sont qualifiées pour les finales
Villefranque a surclassé le Racing et le
brio de Cambo a eu raison des
Parisiens très irréguliers.
Les demi-finales . du, Championnat de
France, qui se disputaient hier, au Fronton
de Paris, avaient attiré une nombreuse a.s-
sistance. Les Parisiens prennent de plus en
plus goût aux superbes exhibitions dont
nous dote la direction de la « cancha » de
Billancourt ;. de nombreux transfuges, d'au-
tres sports étaient venus assister aux ex-
ploits des pelotaris et nous avons reconnu
dans l'assistance, le « Basque bondissant »
Borotra, d'ailleurs excellent pelotari _ lui-
même ; l'aviateur Bossoutrot, l'internation-tl
de rugby Dedet, nos confrères Frantz-Rei-
chel, président d'honneur du Paris Pelote
Basque; Gondouin, etc.
(Voir la suite en 6e page)
- * 1
CYCLISME
Adolphe Van Bruaene
gagne le second
PARIS - LA GUERCHE
Une course qui devient attrayante à
partir de Sancerre. — Cuvelier et
Alancourt, les meilleurs grimpeurs,
se trompent de route et disparais-
sent. — Une « méchante » crevaison
de Blanc-Garin.
Le second Paris-La. Guerche, organisé
par S POT ting et, un comité de sportifs-de
La Guerche, présidé par François Des-
camps, l'inventeur de Georges Carpeiitie-il,
s'est couru hier avec un grand succès. Théo
Durou, directeur de Sporting, peut être
fier de son œuvre : son épreuve à été
belle, émouvante, animée à souhait, et elle
s'est terminée de façon dramatique en fü-
veur d'un routier belge, Adolphe Van
Bruaene, vainqueur, un peu par chance, de
notre peugeottiste Blanc-Garin.
La course n'a rien donné, bien que me.
née vivement, jusqu là la .côte de Sancerre.
A ce moment, les hommes de Dilecta-Wol-
ber, dont Cltvelier et Alancourt, donnèrent
ù. fond et prirent le meilleur, mais malhe.u-
reusemellt ils se trompèrent dans la des-
cente de la dure rampe, 'et Van Bruaene
et islanc-Garin en profitèrent pour se sau-
ver et ne plus, être rejoints.
La fin de l épreuve fut. enthousiasmante
au plus haut point. 'Blanc-Garin avait une
chance de gagner. Il était plus vite que
Adolphe Van Bruaene. Il ne fut pa-s à
arrivée. Une malencontreuse crevaison Î1
quelques, kilomètres dtt poteau, permit, au
crack nordiste de demeurer seul et de' i
triompher en solitaire.
(Voir la suite en rubrique, cycliste)-
En. haut: La réjouissante ipreuve de reptation".
En bas: ... Et celle, plus athlétique, de Vas.
$avt du ' mur de 'pUi'ïich es, .
(Ileurisse)
LES ORGANISATIONS DE « L'AUTO »
C'est Charles Wambst
qui fut le plus débrouillard
Il remporte de haute lutte
notre attrayant Championnat
Le S.O. de l'Est, a organisé hier, avec le
concours de l'Auto, le Championnat des Dé.
brouillards, qui se, disputait pour la pre-
mière fois dans la charmante localité de la
région parisienne : ,La Varenne-Chenneviè-
ires. '
Succédant à l'épreuve des Trois Sports,
le Championnat des Débrouillards connut un
.. retentissant succès, ' tant au point de ^ vue
sportif, qu'auprès du public qui était éche-
lonné sur tout le parcours, et en particulier
à l'endroit' où les concurrents. avaient une
trentaine de mètres de reptation, à faire.
Au point de vue sportif, la victoire re-
vint au meilleur, en l'occurrence Charles
Wamb.st, athlète complet, qui fut de toutes
les bagarres. Le cyclisme lui permit de
prendre une telle avance qu'il put vivre des-
sus jusqu'à, la fin du parcours et gagner
par 30 secondes sur son suivant immédiat,
le jeune Parain, de . Pavillons-sous-Bois,
qui fut lui-même 6uperbe durant toute
l'épreuve.
'Rappelons, à propos de cette victoire,, que
c'est grâce à notre épreuve des Trois Sports
que Georges. Wambst. 'vainqueur en 1921,
fut pris. en considération par Ruinart, qui
en fit un grand champion, un de nos. meil-
leurs spécialistes des cour-sets à l'américaine
et des courses de Six Jours.
I (Voir la suite'en se, page)
NATATION
Taris bat E. P. Peter
par une main
et le record de France
des 800 m. de 36 s. 2/5
Course magnifique des deux majeurs, qui
sont l'objet d'une ovation magnifique.
La réunion organisée. hier après-midi au
Stade des Tourelles par le S.C.Q.F. a ob.
tenu ùn grand succès auprès' du pùblic.
I
TARIS . (Meurisse) l
'
*
Celui-ci s'était déplacé très nombreux pour j
assister aux différentes épreuves, toutes j
bien présentées, en particulier le 800 mè-
tres international, qui opposait Taris, - le
fameux champion, parisien, au champion
officiel de Grande-Bretagne, l'excellent
E.P. Peter, d'Hammersmith.
Dans cette dernière course, Taris partit
en tête, suivi à une longueur et ' demie
par son adversaire. Il conserva l'avantage:--
d'un souffle, battant en même temps le
record de France de 36 s. 2/5. Performance
qui autorise les plus sérieux espoirs, puis-
que. Taris n'a que 18 ans.
La performance, de Peter n'en est pas i
moins excellente, d'autant plus qu'il ne
réalisa'-jamais le temps qu'il réussit à
effectuer hier.
Voici les temps accomplis respectivement
par Taris. et Middleton, précédent déten-
teur, lors de ISe. tentative contre le même
record, à partir des 300 mètres; ces temps
démontrent de façon éloquente la classe
indéniable , du champion parisien des 200,
400 et 1.500 mètres :
300 mètres : 4 m. 11 s. (Middleton :
4 m. 24 s.) ; 400 mètres : 5 m. 42 s.
(Middleton : 5 m. 57 s.); 500 mètres :
7 m. 15 s.. (Middleton : 7 m. 30 s.) ;
600 mètres : 8 m. 46 s. (Midclleton : 9 m.
16 s.) ; 700 mètres : 10 m. 17 s. 1 3/5
(Middleton : 10 m. 49 s.).
Les autres épreuves présentèrent égale-
ment un très ' grand . intérêt. - Le 100 m.
fut pour Péter —'...toujours lui — l'occa-
sion d'une belle victoire devant Mathon
et Talhoiiet.
Le relais 3 nages international permit
à la Nage de Saint-'Gilles de - triompher,
aux applaudissements - de tous, devant le
C.N.P. et le' S.C.U.F. Il est à noter, en
passant, que ce dernier club prit le meil-
leur; dans le 250 mètres relais.
De/combe s'adjugea le 200 mètres brasse
en 3 m. 6 s.. devant Saul, en grand pro-
grès, et Hodez.
Carment remporta, , de haute lutte, le
100 mètres dos international, devant Le-
maire, en ancien style, Guigné, Bologne
et Barrère.
(Voir la suite en rubrique Natation),
AVIRON
Belle journée pour la "Marne"
qui gagne toutes les courses
des Championnats de Paris
Les Championnats de Paris se sont 'im-
putés JlÎer' à. Argenteuil par nn'beau teMjn,
quoique.trop chaud pour les rameurs, i.'msi-
nisation satisfaisante au point 'de vue -v
tif, mais , pontons-d'embarquement g- Me-
ment insuffisants. • .
Avant tout il convient ■ de féliciter s:;-:-;
réserve la Marne pour ses belles Cal: -:' .
La ' Société de Joinville s'est ressaisie ni .<
enlevé - quatre championnats sur sept : <; •
iplus elle a gagné la Coupe Glandaz à CH!:)
ire ..débutants. :
Dans le championnat à quatre. la, Manu-
a onené toute la course devant le Cercle
et le Rowing , à, une longueur. Le Bowina,"
qui n'avait- pas: de sortie s'est arrêté aux
1.500mèhes ' afiivde-«e 'rps(}rrer - ' pour •' la
Omit... où la, Marne le battit -malgré tout ,
d'une demi-longueur après. une course -me-#
avée à. toute allure et 011 trois équipes :
Marne, le Rowing : et le huit junior.
Club Nautique de Paris prirent tour à 1:,11' "
l'avantage par quelques mètres.
Finalement la , Marne, formée de meil-
leurs rameurs, prit l'avantage sur le p r
battant le Rowing dont certains éfluipic-'v»
semblèrent manquer de métier et de CI
tion dans les derniers deux cents aniciv-,
et le Club qui, en fin de pa.rcour
étouffé par l'allure de la course, mais ru,
pour un huit uiniors, fit une course merle",
leuse. ' .
En deux, nouvelle victoire de la N. v-io
avec Jeantet-Lecuirot, qui ont fort be, :,j
.allure et qui avec un ipeu plus d'al ' 0'<\
du chef de nage' pourront causer une si-;
prise .aux' Championnats de EraTice.
'En skiff, Gatineau, le favori, fut us M a
par Saurin. ; il-est vrai qu'il fit toute, k. '
poche et allongea, son parcours d'au ;riviaï»
cinquante mètres. Comme il était éptiis*'..
il ne put rien faire en double sculls avoa
Lancelot, et Robineau-Caplain gagnèrent
facilement. • . - - ■ 1 ' -,
JVoîr la suite en rubrique « 'Avit-oit '»./
LE PASSE
Petite visite sans but
au " champ d'aviation
d'Issy-les-Moulineaux
Aérodrome désaffecté, plaine sans vie,
ce fut pourtant un bien glorieux terrain
Mais où sont les
neiges d'antan ?
La champ d a-
viation d'Iss i<
Moulineaux, : ,
comme le V,
. loo det ViM .
Hugo, . est
morne plaint 1 i
toute joie 1S,:mbe
bannie. Et quand
ie dis le champ
« ^ d aviation >: d'Issy-les-Moulineaux,' j'exa-
gère peut-être. J.'exagère en tout cas: aa.t'
yeux de. cette sentinelle de faction à l'en-
trée du champ de tir à qui je demande ne»
petit renseignement qui me répond, efia.-
rée : , - .
: « Mais le champ d'aviation est à 10 kilo-
mètres d'ici... » - - ■> ,
Après tout, c'est peut-être bien la cenh-
nelle qui a raison ,- questions de distance
et de lien mises' à" pe,rt — puisque seu ->
essais de Caudron justifient- le titre d
rain. (Et je .me : suis laissé .dire qu a !.i-
cun de ses essais le constructeur doit
la police pour maintenir, l'ordre...)
Issy-les-Moulineaux dans Paris
' C'est, ati demeurant, iin fort curies m'
Todrome . qu'. « • Issy-les-Moulineaux- », L
n est jusqu'à son nom qu'il ne justif e > t
puisqu 'il est maintenant situé dans l .r- .
même depuis que la zone a été reculée
qu'au boulevard Gamoetta.
(Voir la suite en rubrique Aéronautique.)
lie « cage a ' poules » ■ Farman des temps préhistoriques (1907 à 1908)
sur le. terrain d'Issy-les-Moulineaux, (Meurîsee)
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