Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-08-01
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 août 1919 01 août 1919
Description : 1919/08/01 (A20,N6825). 1919/08/01 (A20,N6825).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4631493d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/11/2016
L'Auto
2Q0 ANNEE. — N° 6.825. — QUOTIDIEN '
LE NUMERO : 1.0 CËN'rnnÉS
1
VENDREDI 1er AOUT 1919
Rédaction, Administration, Publicité :-
10, Rue du Faubourg-Montmartre
* PARIS (glt)
i ire LIGNE CENTRAL 27 68
TÉLÉPHONE 2e LIGNE .... CENTRAL 23, 12
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Adresse Télégraphique : VÉLAUTO - PARIS
Directeur-Rédacteur en chef :
HENRI DESGRANGE
ABONNEMENTS :
SIX MOIS V" *«
SEINE et SEINE-&-OISE .. 12 50 25 11 , --
DÉPARTEMENTS et ALGÉRIE.... 16 » 32 »
ÉTRANGER (Union post.ie) 22 » 44
On s'abonne sans frais dans tous les
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AUTOMOBILE - AERONAUTIQUE - CYCL!SME
ATHLÉTISME, ALPINISME, BOXE, ESCRIME, GYMNASTIQUE, HIPPISME, POIDS & HALTÈRES, YACHTING
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10, Rue du Faubourg-Montmartr.
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SEINE et SEINE-S-OISE. 12 50 25 ig
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On s'abonne sans frais dans tous iea
Bureaux de poste.
LA CONQUETE DE L'AIR
Le coq, le canard
et le mouton
Avant que ne s'embrume clans 1 pi 1 la
passé la vision de Versailles ressusci- ai
I fée, il faut rappeler que dans la cour
de son château, historique entre tous, Ir
deux Français, les frères Montgolfier, n.
ont envoyé les premiers entre les hom- q
mes, un ballon à la conquête de l'air. d,
A vrai dire l'un d'eux était resté à An-
nonav ; l'autre avait fait seul le voyage n
de Versailles pour présenter au roi sa; h
nouvelle invention, dont chacun s'en- CI
Itretenait à la cour et à la ville, non sans
en rire, puisque c'était absolument, nou- s:
veau. Ils étaient les Wright de leur ^
temps.- . h
Le 17 septembre 1783, la; place d Ar- d
mes et les cours du château étaient en- s;
combrées d'une foule immense, dési-
reuse d'assister à ce spectacle extra-or-
dinaire : un ballon devait monter en ■
: l'air, emportant trois animaux vivants,
uour que la science s'assurât, s'ils re-
î venaient tels de cette ascension, qu'on
respirait là-haut aussi bien qu'en bas.
I C'était la question qui se posait au
lendemain des essais faits à Annonay
et à Paris devant l'Académie des scien-
ces par les frères Montgolfier : jusqu'à- L
lors ils avaient lancé dans l'atmosphère
: des ballons que personne ne montait.
(L'intérêt de la'découverte ^paraissait -li(
ainsi médiocre. Tout allait changer si v<
les êtres animés pouvaient continuer de
respirer en navigant dans les couches l€
supérieures, q:
- Sans doute en en avait le sentiment, rr
1 puisque de hautes montagnes étaient ..
gravies sans danger, mais tout de mê- Ja
me, avant de se risquer on voulait voir,, a;
s'assurer... n
Au lendemain de la prouesse du lieu- n
tenant Casale, où les 10.000 mètres ont
été dépassés, à la veille de tentatives t.i
que promettait l'autre jour à l'Institut £
l M. Rateau, où l'avion muni d'un turbo- d
compresseur pourra monter ; à .30,0010.. k
• mètres, il est curieux, .de« lire dans le l<
passé comme on était inquiet à- l'idée -
Iue la vie animale serait peut-être cou-
tée net à une certaine altitude.
Il n'était pas alors question de bal- v
omets d'oxygène ; on respirait « l'air
du temps » et il s'agissait d'établir que
'envol dans un ballon ne serait pas une •
cause de mort. , ■ t
Aussi, pour le premier coup, Mont- E
gollier se contenta-t-il d'expédier ce jour- j
ià dans les nues un coq, un canard et ,
un mouton, pionniers de l'infini sacri-
fiés d'avance, héros à leur manière, sans /
qu'ils en eussent la moindre idée, de la
conquête de l'air à ses débuts. \
Le 27 août déjà, Charles et B-ernard, I
excités par les essais heureux des frères
Montgolfier, avaient lancé à Paris un
petit ballon fait de taffetas gommé, et ■'
gonflé par le gaz hydrogène, L'Acadé-
mie avait été mise à même, par l'un des . i
deux frères papetiers, d'apprécier l'ori-
ginalité de leur commune découverte ;
il s'agissait maintenant de répéter l'ex-
périence en la com'plétant. '
Dès le 14, Montgolfier travaillait sur '
place à la confection de sa « machine ». •
Le 18, elle était finie, peinte, décorée.
C'était un ballon en toile de fil et coton,
fun tissu très. serré ; il était peint à
fond d'azur, avec un pavillon et des or-
nements en or. Il avait vingt mètres de
hauteur sur huit de diamètre.
Dès le matin, la foule était nombreuse
sur les routes, les voitures arrivaient de
toutes parts. A midi les avenues, les
Y tours du château, la place d'Armes, les
combles des bâtiments, tout était cou-
Vert de spectateurs.
Il faisait beau; le globe fait de, six
cents aunes, de , toile garnie de pia^oier
collé, en forme Se tente à la turque, fut
rempli de gaz de paille mouillée en
moins de dix minutes, dit un oontem-
On y suspendit alors une cage, qui
enfermait un coq, un canard et un- mou-
ton. Le public plaignait les pauvres Ibè-:
tes ainsi sacrifiées à l'inconnu, mais la.
curiosité était telle que, pour être fixé
avant peu sur le résultat de. l'essai, on
oubliait le risque qu'elles allaient cou-
rir. Chacun trouvait juste qu'avant de
: lancer des humains sur ces routes nou-
: velles de l'espace on fît une expérience
t des animaux, comme pour les étu-
de la médecine et de la chirurgie.
r m i * ■.
* *
ka garde était nombreuse autour de
'aérostat; des soldats en tenaient les
cordes. Louis XVI parut bientôt au mi-
lieu de 0e p'eup'le immense, en compa-
grlle de la reine Marie-Antoinette.
Le roi examina la machine aérienne
avec curiosité,; il se la fit expliquer par
l'inventeur.
Tout tétant ..prêt, Mongolfier donna
alors le signal d'un premier coup de
ea.non. -
Un deuxième coup; l'aérostat se ba-
lance ; un troisième, et on coupé les
cordages ; ¡il s'élève majestueusement,
emportant ses trois voyageurs terrifiés.
on le comprend à leurs cris d'angoisse.
ILe public enthousiasmé pousse des
exclamations de toute sorte. '
Reste à savoir ce qu'il adviendra du
voyage. C'est ce que chacun se deman-
de, discute, conteste, soit dans les aù,-
partements du palais, jusque chez le roi
et la reine, soit sur les routes des envi-
rons, par où la foule retourne à Paris
et dans les viiinjres aroisinâ.
Le .ballon avait passé par-dessus la
chapelle, montant légèrement, puis pla-
nant assez haut; nul instrument ne put
dire, comme on (pense, à quelle altitude
il était allé- Minime, c'est tout proba- !
ble ; une demi-heure après, d'intrépides :
amateurs qui l'avaient suivi à la course
le voyaient redescendre dans les champs
de Trappes.
Les trois bêtes étaient indemnes. Nous
n'en doutons pas aujourd'hui, mais la
foule (],',Il.ors était bien aise d'avoir ainsi
la preuve qu'on pouvait vivre en ballon
aussi bien que sur le sol.
Le roi fit mettre à la ménagerie le
mouton,' pour conserver jusqu'à sa mort
naturelle le plus attendrissant des êtres
qui eussent pris les premiers la route
de l'air. •
Voilà qui fait sourire, mais qu'on
n'oublie pas la date de cette expîVience
historique. Alors nul homme n'avait en-
core osé se risquer dans le ciel.
De cette même place d'Arrhes, à Ver-
sailles, partit l'année suivante, le 23
juin, Pilâtre de Rozier, qui descendit,
heureux et fier de sa prouesse, au bord
de la forêt de Chantilly. Il était le Ca-
sale -de 1784.
PIERRE GIFFARD
AERONAUTIQUE
Roget a volé au-dessus
du château d'Amerongen
L'ex-kaiser a pu voir, au-dessus de sa tête,
brillér au soleil les cocardes tricolores.
Nous avons dit l'heureux retour il Paris du
lieutenant Roget, revenant d'Amsterdam par la
voie des airs.
Le héros du raid Paris-Kenitra a passé, en
Hollande, une dizaine de jours et a ainsi excel-
lemment servi l'aviation française dans un pays
que cherchent il envahir les industriels alle-
mands de l'aéronautique.
Précisons un détai'I des plus curieux du sé-
jour de Roget à Amsterdam : Profitant d'un bel
après-midi, il a fait une assez longue excursion
aérienne et a volé au-dessus du château d'Ame-
rongèn, qui abrite depuis l'avant-veille de l'ar-
mistice celui qui lut empereur d'Allemagne.
Qu'a dû penser l'hôte indésirable du pays des
tulipes en voyant le grand biplan aux cocardes
tricolores planer au-dessus de lui ? S'est-il pré-
cipité dans la cave du château ? C'est, hélas !
ce que .nous ne saurons jamais et c'est vraiment
dommage, car. il eût été intéressant de connaître
les -réflexions amères de f aigle noir survolé par
le coq g&uk)!is...
AUTOMOBILE
UN CARBURANT NATIONAL
Le Conseil des ministres a été mis au courant,
hier, par NI. Loucheur, ministre de la reconstitu-
tion industrielle, des études faites en vue de
l'emploi d'un carburant national à base de ben-
zol et d'alcool, études poursuivies par la commis-
sion rattachée au commissariat des essences.
Le Conseil a ratifié les mesures envisagées
pour les essais en grand de ce carburant.
FOOTBALL ASSOCIATION
Nous irons à Stockholm
,, MAIS LES ALLEMANDS N'IRONT PLUS
Les Suédois ont pris l'engagement de ne
plus matcher désormais les équipes
des anciens empires centraux
La. Fédénïion Française de Football Associa-
tion informait récemment les pays neutres de la
décision prise par les pouvoirs dirigeants du
sport français, de ne rencontrer des équipes de
nations non belligérantes qu'autant que ces der-
rières'" se seraient abstenues de matcher des
tearhs des pays ayant été en état de guerre avec i
l'Entente. 1 .
La Suisse acquiesça aussitôt et informa plu- I
sieurs clubs allemands qui allaient se déplacer,
de n'en rien faire. La Suède nous répondit aussi
affirmativement, mais, à quelques jours de là,
un onze allemand étant venu de sa propre ini-
tiative en Scandinavie, disputa plusieurs mat-
ches. dont un il Stockholm.
C'est à ce moment que se produisit l'incfOent,
encore présent à la. mémoire de nos lecteurs :
une équipe nationale française sélectionnée par
Joinville et commandée par le lieutenant Gam-
blin qui allait partir pour Stockholm envoyée of-
ficiellement par le ministre die- la Guerre, reçut
l'ordre: de n'en rien faire.
; Les choses en étaient là, lorsqu'une décision
formelle de la Fédération suédoise s'engageant
i'à s'abstenir de toute relation avec nos anciens
ennemis, a remis tout en jeu. Et, lundi soir, sur
le vu de la demande du ministre de France à
Stockholm, apostillée par la 3 F.A., la nouvelle
Fédération a décidé d organiser le déplacement.
Enregistrons ce succès à .l'actif de nos diri-
geants "du football association qui ont su faire
boycotter les Allemands pa.r les Scandinaves. :
mais formulons le vœu. qu'on n'envoie en Suède
qu'une équipe de classe. N'oublions pas, en ef-
fet, que les nôtres vont jouer la-bas des matches
de propagande et il ne faut pas que cette propa-
g.aTde soit négative.
Sinon, restons chez nous...
NOS INDUSTRIES A L'ETRANGER
A PANAMA
L'aviation et l'automobile pourraient, l'une
et l'autre, se développer dans ce pays.
Panama, 25 mai. — Il n'existe, à Panama^
aucune usine de construction d'automobiles. Les
voitures en circulation sont, en majeure partie.
de marques américaines ; quelques Voitures
françaises ont. été importées et ont donne de
bons résultats. Aussi, la réputation de nos voi-
tures est-elle excellente ici et nos constructeurs
pourraient trouver à vendre dans l'Isthme quel-
ques-unes de leurs marques à condition i de pré-
senter de petites voitures, de 4 a passagers,
d'une vitesse de 30 à 35 kilomètres, d'un prix
peu élevé..
Les droits de douane panaïîiemeno sont dc
15 0/0 ad valorem. i ■ ..
Les principaux g.arages de Panama sont .
Chalmeyrs (glarage français), Smallwood, Duque.
Le réseau routier est peu développe mais un
projet de construction de nouvelles routes est
à l'étude par le gouvernement américain.
L'aviation est à créer
■ Les sèuls avions, utilises à Panama *^ont ceux
de l'armée d'occupation américaine, il semble
que les transports aériens soient arppeles a un
certain avenir en Amérique centrale ou les che-
mins sont rares. Toutefois, jusqu'à pré.sent, ai-
cun effort, n'a été tenté pour 1 établissement de
services de se eÀ~&rA-
LES GRANDES ÉPREUVES MOTOCYCLISTES
La Grande Ceinture
Organisée par le Motocycle Club de France et l'AUTO, le 21 Septembre 1919.
Nous organisons, le 21 septembre, une véritable épreuve de tourisme, a l'intention
spéciale des motocyclistes et des cyclecaristes amateurs ; elle se déroulera
aux portes de Paris.
C'est aux motocyclistes que ce titre s'a-
dresse. Le Motocycle Club de France et
Plioto Boit-Félix
, M. POLA.CK
1 l'Auto veulent, plus que. jamais, lencoura,
i ger ce «port qui, né de la bicyclette, tien
de si près à l'a'utomobile, depuis, surtout,
que sidecar.s, tric-ars et cyclecars sont de-
venus des instruments complets de tou-
risme. Leur nombre est aujourd'hui si im-
1 portant qu'une épreuve, ne 'comportant pas
de frais pour Les concurrents, se déroulant
tout entière en une seule journée, un di-
manche, dans les envir-ons immédiats de
: Paris, doit nécessairement donner satisfac-
. tion à la grande majorité des adeptes de
I la motocyclette et de ses dérivés. Ils sui-
1 vront des roules et des vallées, traverse-
! ,tont des ..villages qu'ils n'ont' pas coutume
de voir parce que le plus souvent ce sont
les grandes routes que l'on emprunte, ii;é-
■ gligeant à tort cent, chemins vicinaux plus
, pittoresques les uns que les autres. Et,
comme il faut tout prévoir, une panne sur-
. vi,ent-18lle, interrompant l'excursion, le con- 1
current ne sera jamais loin de Paris, perdu I
dans la campagne, sans ressources. i
.sous peu nous publierons le règlement
complet de cette épreuve de tourisme, où
l'on n'aura pas ù. dépasser le 30 de
moyenne. - .
D'ores et déjà, le nom que nous lui avons
donné, détermine bien la région dans la-
quelle elle sIe déroutera : 250 kilomètres en-
viron de « Grande Ceinture ». Elle aura lieu
le 21 septembre prochain, ,sous les règle-
ments de l'Union Motocycliste de France
et sera ouverte à toutes les catégories de
motocyclettes, .sid,ecars1 tricars et cyclecars
reconnues par l'Union.
A bientôt les détails.
Allô ! Allô !
C' -'est -un ,èon sportif qui vient d'entrer _et
qui a débuté, hier soir, à la Comédie-
" Française en: la personne de Jean Herv é.,
jeune tragédien de grand talent et de bel
avenir...
! Jean Hervé fut président de l Association
Athlétique d'Albert-le-Grand et capitaine de
i l'équipe de rugby. En 19°0, champion inter-
| scolaire de saut à la 'perche. Equipier pre-
[ mier de rugby et international en 1900, à
Vincennes. .
Ce qui ln,'e l'empêche point d'aimer Racine
et Corneille et de les interpréter ■ ce qui
est un grand honneur, surtout chez Molière.
Un de nos amis, venu nous voir, hier ma-
tin, et reçu par notre rédacteur en chef,
mous a envoyé cet amusant petit bleu :
« Savez-vous ce que faisait votre « patron »
ce matin au moment ,où j'entrai dans son bu-
reau? Il tirait la langue et s'appliquait à
écrire sur un dossier : ; _
■ , « Tour de France 19201 » ;
u n de nos bons amis — et qui l'a cent fois
prouvé — M. le docteur Henry Auren-
che vient de publier A Venise par les Dolo-
mites; la préface en est du général Deleuze,
qui, jadis, gagna le prix du referendwn de
l' Auto: « La Voiture qu'ils veulent »;
Le volume du D' Aurenche,. fort joliment
illustré,' ést spirituellement écrit et plein de
récits du' plus 'vif intérêt. '
Mercantis...
L'essence se vend partout, dans les en-
virons de Paris, 5 fr. 50 le bidon..Or, à
Evreux, aux abords de la gare, dans un petit
café qui, nous le, pensons, se reconnaîtra et
en rougira, on ne -la cède qu'à 6 fr. 50 le
bidon. Aggravation. : les prix ne sont pas
affichés comme ils devraient l'être et le client
n'apprend la bonne nouvelle qu'après avoir
fait son plein...
Le Téléphoniste.
Un projet de M. Revault
Le député de la Meuse veut organiser
méthodiquement la visite des ré-
gions dévastées
Désireux de créer une organisation méthodique
de la visite de nos champs de bataille, ainsi que
du tourisme dans les régions dévastées, M. Re-
vault, député de la Meuse, " a Saisi la Chambre
d'une proposition tendant à mettre une somme
de trente millions à la disposition de l'Office Na-
tional du Tourisme. Cette somme serait destinée
il, l'exploitation en régie des circuits créés-par
l'Office dans la zone des batailles et à l'organi-
sation du logement des visiteurs et de leur ravi-
taillement. '
Le remboursement de cette avance serait opéré
par un prélèvement qui ne pourrait dépasser
10 0/0 des recettes journalières. Les hôteliers
dont l'établissement se trouvait avant la guerre
dans les zones dévastées seraient appelés, par
priorité, a assurer l'exploitation des hôtels ou
restaurants créés par l'Office.
LE PATRON DES TANKS
Les suffrages paralssent
s'accorder sur St-Etienne
Mais un démobilisable nous propose
également ce saint nouveau :
« St F... le Camp » !...
ill semble,-décidément, que les sympathies des
tgnkeurs sont en voie de s'accorder sur Saint-
Etienne. Tous — ou du moins un grand nombre
dîentre eux voient dans ce^ choix un juste
llbmma.ge rendu au général Estienne, qui a tant
hait pour les chars d'assaut. Voici, d'ailleurs,
une première Lettre à ce sujet :
Nous sommes dix-huit vieux . combattants des chars
1:!1indés et nous voulons commet patron des chars, pour
vénérer notre vaillant et très diurne, le général
Estienne, saint Etienne.
Cette lettre est suivie de dix-huit signatures de
sous-officiers et brigadiers des chars 314, 502' H.
C.B., à Somepuis. Elle est confirmée, avec éner-
gie,''par cette , autre missive :
Nous suivons avec un vif intérêt les propositions de
vos lecteurs a.u sujet die la saint • Tank. J,e rem.tirQU©
que., seuls, des gens qui ne connaissent pas nos-petits
cli&rs (j'en' suis certain) prennent la parole. Eli bien,
n011lS, « tiankelirs », nous demandons tous qUiB la saint
Estienne (saint EticJlne) reçoive la majorité. Nous
nous fichons pa,s mal do Jonas, Samson ou saint Ma..
cninL.. Nous voulons saint Esti:enn-e! Il n'y aura peut-
être que nous pour en savoir la raison, mois notre
général Estienne. est tellement aimé par les tankeurs,
AÉRONAUTIQUE
LA MISSION EN ARGENTINE
Nous avons .Driifv'emem p.u,rw avant-mer ne !-:1-
limousine Bréguet qui CloU prochainement, avec
la mission frahçnisc, voler en Al'gçnLine.
Nous revenons aujourd'hui sur cet appareil
ultra moderne. La, cabine centrale est capiton-
née ornée de ffliaif.es. j,me pertr,'tIC table de co..rL-es-
ponda.nico et de lecture , de .ca.rLe.s, trois sièges
liants et trod.s coilrets élégants • complètent La-
- - ■ • i
meTiiag'cnTC'.nt (Fe ce .."mon acrIicn. un accède
y'a.r une porre latérale il fertoeture intérieure et
'extérieure. Derrière la cabine, et à découverL, se
trouve le pilote, confortablement installé et
ayant, à portée de la main tous ses mstrume'nt.s.
de bord. L'appareil est peint en bleu et jaune.,
très poigne, très fini et il est du plus gracieux
effet. Ses qualités de vol sont trop connues pour
que nous y revenions
il a tellement tramillé. que cet tourneur lai revient iI
bien.
Ceux qui vous .êcriTeiiî gtfnt de vrais poilus de A.S.,
des vieux ayant t'ait toutes le® attaques, titulaires
de plusieuA citations, médaille militaire et Légion
d"nonneur Dono, nous pouvons patler. — Les Vieux
des 601, et 50S' R.C.B.
Saint-Etienne est donc grand favori, ce qui n'a
pourtant pas empêché la Société d'édition Paris-
Art d'ë'ctjtptr une médaille de Saint-Elie, qu'elle
L'avers ■ et le revers de' la médaille de saint Elie
dédie aux tankeurs. Nous en donnons la. repro-
ductlOn.
Un humoriste, qui garde l'anonymat, nous a
adressé les nombreuses propositions suivantes :
Je ne sais pour quelle raison vos lecteurs s'éreintent
à. trouver « le patron des tanks ». Pourtant, les noms
ne manquent pas ! '
Saint- Fiacre,, saint Cloud ne pourraient s'appliquer
qu'à la période de tâtonnements. Le's nombreuses re-
toudhe.3 auxquelles de multiples et anonymes inventeurs
ont contribué pourraient trouver une date de fête cor-
respüruda,nt à l'Imma-etilée Coiiception. Puis, pour dis-
tiI\!gll'eT nettement les engins d'as-saut des grands canons
A.L.G.P., on pourrait fêter leur mémoire pour le di-
manche de l'Aveint. Enfin, pour indiquer des concor-
dances plus préoiises, vous avez Saint-Saën®: c'est un j
saint qui fait beaucoup de bruit! En ' outre, son nom
indique la. 'f«eilité avec laquelle il peut se mouvoir en
tous saëns. ^ -
Saint Ou eu fat : Certains conducteurs de tanks, jeunes;
bien faits, vaJeureu.x oèt d'un esprit médiocre, grisés
par ln, gloire, affectent des allures qui ne valent cer-
tainement pas la modestie d'un Guynemer... Et puis,
vous avez les « tanks de Saint-Cucufat 0 . !
Saimt Cinn.atus : celui-ci est vraiment un guerrier, et,
si je ne me trompe, il ne négligeait pas la culture de-
Ja. lterre.
Et puis, enfin, Monsieur, moi qui vous dis des choses
sensées, j'estime qtWl, dans un pareil cas, je perds mon
« tank » et le vôtre. Après ces cinq années de guerre,
le « ftamk n, plus que j;;.mai,s¡, c'est de l'agent... %u'en
! pensent nos constructeurs ?
Nous terminerons auijowdi'liuii piar cette ap-
rptécia,tiion. inattendue1 ;
Une simple remarque - au sujet des réponses que vous
recevez pour 1-o patron que l'on doit donner aux oluars
d'assaut: La. plupart d'entre elles ne proviennent pas
de personnes appartenant à notre armei, pour qu'on y
lise des noms comme « telik-istes n, qui n'-Ont jamais
été admis par les « tajnkeurs n. J'y ai trouvé, par con-
tre', un 'petit tra.ité très précis d'histoire sainte, où
Jong.,s, avec sa baleine, voisine avec Sam,son et ses
Philistins: nous n'avons jamais eu à nous occuper que
des BOClne,s. ,
Et puis, quand mous sommes montés au from±, nous
n'avions, pais de patrons. Croyez-vous que la. nécessité
s'en fasse «eaitir maintenant?
Nous rue demandons tous qu'une cliàse, la démobilisal
tion, et ma foi, si vous nous voulez absolument un
patron, donnez-nous saint F,..-le-Ca.m.p. C'est la grâce
que je me souhaite'. — M. LETARD, C.B. 340.
i
Dimanche, à 14 h. 15, au Pare des Princes,
SÉRÈS
dans le Grand Prix d'Auteuil
sera entraîné par Lauthier
La rentrée du fameux motocycliste. — Que
fera Linart ? — Jean Louis partant cer-
tain dans le Prix de Billancourt.
LauMer, le célèbre motocycliste qud depuis .
près dJe 18 mois. avait, 8Îbrunc100.rré La. piste, vient
de Sie décddJelf' à revêtir die nouveau . la veste
d'entraîneur, et à « tirer » Sérès dimanche
dlaoo 1e Grand Prix d'Auteull !... Ne L'oubliions
pas, c'est derrière Lan.ith.ier que Sérès a rem-
porté ses plus beaux triomphes, notamment ses
d'eux Championnats d'l-llwr ; la - présence die
son vieux paceimaiker va lui donner une oon-
ûanoe en lui Mimrtée,..
La course est ouverte
iDaml& ces OOII1ICHt'ÏIOl1S, ce Grand Prix d'Auteuil
apparaît commis de plus en plus ouvert. OIli
sait que la- classique épreuve comportera deux
mandhes bien diisitactes, l'une de 10 kilomètres,
l'autre de 60 kil., lie classement se faisant, pair
addition de distancer Dans lia première, Sérès,
dem'a'rreur magnifique, est presque ga.gnant
certfam'.
La seoondle manche fournira à Linart €.t à
Golombatto, l'oooasdon de prendre proteible-
ment, une éclatante reva.rtoh!e. Le tout sera pour
eux die s'assurer une avance suffisante pour
idiomâner I8.JUi classement général les vainqueurs
die lia première manche.
Quoi80 à l'heure, attaquer Sérès, où, que se pro-
duise le cofud!e à coude, il y aura une certaine
émotion autour dies balustradfes !
Jean Louis dans le Prix de Billancourt
Pour encadrer l'a. grande épreuve., il y aurai,
rapuMions-le, un beau programme de vitesse
comportant no'tiafm'ment l'intéressant Prix de
Biitencourt (4° année1), en 4 séries et 1 finate
par addition de points sur 4 tours ; le Prix de
Melbourne, course à t'ausitralfenne, par équipes
die 3 coureurs ; un Grandi Handicap du Mille ;
des tentatives pour le Brassard des 500 mè-
69 oo'njcurrenits sont eniga-gés dans -ces diverses
épreuves. Piarmii eux, il conviariit de ciiter en
ipremiér lieu le jeune HeŒ ge Jean 'Loods (quœ
avait déjà été annoncé pour dimanohe dernier
et qu'une diifficuilité imprévue empêcha au der-
nier moment de rempl'ir son engagement). Il
diispuitera aussii le Brassard. PaïuiL Didier est
également engagé.
Lia réunion oommie'ncera. à 14 vh. 15, t
APRÈS LE TOUR DE FRANCE
La souscription Christophe. — Barthélémy nous dit ce qu'il pense du Tour de
France. — Les prix spéciaux. — Quelques « autour ! »
Ainsi que nos lecteurs vont pouvoir s'en ren-
dre compte-, lia, siousorigtîon ouverte en faneur 1
d'iE u gène Christophe, le glorietux vaincu du
Tour., de France, continue à connaître un suc-
cès consâidéiraibte.
Nous en so.mmes auj'ûurd'hui à un.. chiure
déjà, fort intéresisant et qui va commencer à
consoler de sa mailcibance lie plus vaJilll1ant die
nos' coureurs..
Voici comment s'étaMït la (juatrième liste t
- v Quatrième liste - .<
B jl0l1lneS spiortsmen.. ■ 12 »
5 oyclards ^ D)
2 frères jumeaux die ChâteL-Guyon o »
Lies employés du magasin de l'efnt.r'e-
tien die St-Piierre-des-Corps
Pieirineicy René et sia soaul' 10 Q)
Louis Rochier, président dJl]¡ V.C.
Sablaiie i ••••• > do2 "
Bonneaud, à Mantes •••■• w "
Un groupé d'el pensionnaires de motel
du Commerce, à Cognac : MM. Her-
tb.onnez,. 1 fr.,,Sa-ramito, 2 fr.; Mou-
niier 2 fr.; MiaiMiedn 2 fr.; Martinet,
2 k. ; Huet, 2 fr. :; Moynier, 1 fr. ;
Chea^ier, 1 fr.: B!poss)a'is, 1 fr.; Des-
tJiùJion, 1 fr. •; Ru-bert, 1 fr. ; Darne,
1 fr.; Séciher, 1 fr. "
Un adimiraiteiur du vi'eux Gaulois ~ « >f
Un admirateur bayonnais, Lespdian... ■> 5>
A. B. J. -M., Lyon.. » ,»
Le -p-atr,a, la maman et les 2 ecolilers. 5 1)
F. D., à Véranda-Piaige (Girondie) 1 "
Bi,ère, " à. PieiTefit.te 50 »
Auistiry, V iltlry -iP.olI't 52 "
Un M.ur Gaclz'Arts ~ ^
Nick -..v: . r 50
Lecras,' chemins die fer de l 'Etaft . • • J- ¡»
Clément, Paris J- "
Consitant Piedergang et Léturgie........ 10 »
Les rescapés du dépôt de P. G. de
Char t,res, aiU: « viieux Gaulois » 5 M
H. Regent et F. Macé. Cherbou(rg 4 »
2 Lyonnais émus d'e l'a malchance de .
Christophe "
Bougi'ba.uK sergent, He11ms : 5 »
R T. Clémont, pour le vaillant Chris-
tophe "
Steya Champs "
'Les sous-oiffici'ers et soldats dies, ate.. •
lii'ers de-kl R.G.A.E. de Dugny 40 »
SiolulSlÜrirnt,jon faite pair les coureurs et
les sportsme'n du Parc dies Princes. 16b 26
Gaston Capot^ade, 20 fr.; l'amie d'un
ami,. 5 fr. ; André Capoiuladie-, 20 fr.;
Louis Vermeiuil, 5 fr j(K »
Douchin, Cherbourg'., •> "
Paul et. Pauline . * "
7*'Ciè off. G., à HaiinviMie (M.-et-M.J. 10 »
Peirman. • Boubodilie et des 2 cousins
de liai 3' du 24' rég. inf ; " 1U
HafTcltislp'acih, à Graiville^Ste-Hononne. ,»
Viililemer. Paris £
Un Monitrougica ..: . "
Un gr., de sportsmen d'Auffay (S.-I.)... 15 })
Un Edpaignot. admirateur die Chris- ' r
tophe j 50
Pierre et Aimé p
Maison Moche ■•••
■ Anonyme 1 •w
Quelques cyclistes de l'Agen.ce Radio :
Ren^é Presourot, 1 fr.; Marcel Be-
' noi'ston. 1 fr. 50 :■ Rohert Fourcade,
1 fr.: .Manteel Blancihard, 1 fr.; An-
d.re, 1 fr .: L. Thomas. 11 fr. : M.
!. Dirouin, 1 fr. ; Marcel Sérou, 1 fr. ;
m Vi'o'Let, 1 fr. : A. Boiu'iN'on. 1 fr. ; ; ;
Mies UI'dTv. 1 fr. ;:' Ed. Varenne,
1 fr. ; André Hiiémard, 1 fr. 50; T-ré-
hi s, 1 fir. ; Perrin. 2 fr. ; Léon'
Schmitt. 1 fr. : et Fremont (rroord-
I man a.mate'ur 100 k. sur route), 2 fr. 20 ■»
I Un groupe de sportsmen du P.-L.-M. 10 »
I- Total de la 4' liste 722 85
Total des trois premières listes... 3.092 75
Total générât ......... 3.815 00
On souagrit à J' Aitto, de 9 h. à midi te de H
à 18 h..7.
CE QUE JE FERAI L'AN PROCHAIN !
par Honoré BARTHELEMY
par
J'avoue que me voilà bien, embarrassé pour
vous conter par le menu mon Tour de France:
Car, en somme, il n'y a guère eu que vous
pour le trouver infiniment brillant. Moi, j'en
conserve seulement le souvenir que j'aurais pu
faire mieux, et, sinon battre des vieux durs-à-
cuire comme Lambot, Christophe et Jean '7 -îa-
voine, du moins les obliger à se dépenser autre-
ment qu'ils ne l'ont fait....
J'ai manqué d'estomac. Il ne me restait raen
dans le crâne de ma première expérience de
1914. Cinq années ont passé sans me verser dans
la boîte où gigotte encore mon cerveau de grand
coureur, le plomb qu'il eût fallu pour faire de
moi l'as d'entre les as ! ' .
Quand j'ai vu que je pouvais me distinguer, il
était trop tard... Ce sera le regret de toute mon
existence... si toutefois je ne trouve pas le
moyen, avant l'expiration des quatre-vingt-dix et
quelques années qui me restent encore à passer
BOUS la calotte des deux, de décrocher la grande
épreuve, celle qui, quoi qu'on en dise et quoi
qu'on fasse, constitue bien le véritable champion-
nat du monde de la route.
J'ai couru un peu en débutant, mais que vou-
lez-vous, rien de plus compréhensible : la dis-
tance, les difficultés de là grande course, la pré-
sence des Thys, des RossiUiS, des Pélissier, des
Christo.phe. des Buysse, des Heusghem, tout cela
était tout de même bien de nature à rendre per- ,
,pIe xe un aspirant champion comme moi.
Je me suis vu battu dès le premier coup, de
pédale, aussi ai-je fait le zouave à la première ,
occasion. La première étape a été pour moi une
balade d'Audax. A la deuxième crevaison, j ai®
tout laissé aller sans m'occuper de ce qu'il ad-
viendrait, et en me disant seulement que ce se-
rait déjà bien si j'arrivais à finir.
C'est seulement après les abandons des cracks
et à lia première étape pyrénéenne que je me
suis rendu compte de la réalité. Ah ! si j'avais
su ! Combien je ''me serais moqué plus encore
de ces sales ongles incarnés qui me,firent bien
souffrir c'est vrai, mais tout de même pas tant
pour m'empêcher de produire l'effort nécessaire
que j'aurais fourni si j'avais eu l'espérance de
triompher 1 ... ,
Après mon premier succès, j 'eus la sensation
très nette d'être au mieux de ma condition et en
état de pouvoir lâcher tous mes camarades.
.Te ne me sentais plus de respect, à la pre-
mière côte un peu .longue, que pour ce satané
aggricheur de Lucotti. Et encore un respect très
modérée car, avec une valeur et une qualité aux-
quelles je me plais à rendre hommage, comme-
d'ailleurs tous ceux de mes camarades qui ont
eu affaire a.u sympathique transalpin, je lui sa-
vais une tête au moins aussi vide que la mienne :
,au point de vue connaissance du Tour de France
et expérience de la course. i
Je m'en voudr-ais de vous narrer mes victoi-,
res ! Que nfont-elles rapporté ? Je conserve !
seulement du col d'Allas, du col du Galibierr, du,
col de Castillon, du col du Tourmalet, un sou- ;
venir très agréable. Ils m'ont bien fait suer,
c'est une affaire entendue, mais, somme toute,;
une fois grimpés, ils descendent tout de suite,
et dix-sept kilomètres de dégringolade en roue ;
libre, ça ne manque tout de mêsje pas de:
charme !..... ' . ' .
Je verrai l'an prochain à faire mieux. Je vais
lire attentivement La Tête et les Jambes, i1e vo-
tre rédacteur en chef Henri Desgrange, qui m en.
a mis quelques coups en passant, mais quelques
coups dont je ne lui tiens pas rigueur, bien au
contraire, car j'en tirerai profit, et alors, aveo en
mon esprit la certitude que je possède la puis-
sance la volonté, l'énergie et tous les trucs qu il
m'a trouvés, songeant par-dessus tout à lia joie,
que le C.'V.S .C,. éprouverait de me voir triom-
pher, je ferai tout ce qu'il faudra pour décrocher
l,e coquetier.
Maintenant, il faut que je vous confesse quel-
que chose.Si j'ai fini le treizième Tour de France,
si J'ai nu gagner quatre étapes de montagne et,
me classer en bon rang, dans certaines autres,
je vous avoue que je le dois iL mon masseur Per-
rot. C'est grâce iL ses soins empressés, compé-
tents et dévoua que je n'ai. pas abandonné ;
2Q0 ANNEE. — N° 6.825. — QUOTIDIEN '
LE NUMERO : 1.0 CËN'rnnÉS
1
VENDREDI 1er AOUT 1919
Rédaction, Administration, Publicité :-
10, Rue du Faubourg-Montmartre
* PARIS (glt)
i ire LIGNE CENTRAL 27 68
TÉLÉPHONE 2e LIGNE .... CENTRAL 23, 12
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Directeur-Rédacteur en chef :
HENRI DESGRANGE
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SEINE et SEINE-&-OISE .. 12 50 25 11 , --
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Adresse 7élégraphique : VELtUIO- PARIS
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SEINE et SEINE-S-OISE. 12 50 25 ig
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Bureaux de poste.
LA CONQUETE DE L'AIR
Le coq, le canard
et le mouton
Avant que ne s'embrume clans 1 pi 1 la
passé la vision de Versailles ressusci- ai
I fée, il faut rappeler que dans la cour
de son château, historique entre tous, Ir
deux Français, les frères Montgolfier, n.
ont envoyé les premiers entre les hom- q
mes, un ballon à la conquête de l'air. d,
A vrai dire l'un d'eux était resté à An-
nonav ; l'autre avait fait seul le voyage n
de Versailles pour présenter au roi sa; h
nouvelle invention, dont chacun s'en- CI
Itretenait à la cour et à la ville, non sans
en rire, puisque c'était absolument, nou- s:
veau. Ils étaient les Wright de leur ^
temps.- . h
Le 17 septembre 1783, la; place d Ar- d
mes et les cours du château étaient en- s;
combrées d'une foule immense, dési-
reuse d'assister à ce spectacle extra-or-
dinaire : un ballon devait monter en ■
: l'air, emportant trois animaux vivants,
uour que la science s'assurât, s'ils re-
î venaient tels de cette ascension, qu'on
respirait là-haut aussi bien qu'en bas.
I C'était la question qui se posait au
lendemain des essais faits à Annonay
et à Paris devant l'Académie des scien-
ces par les frères Montgolfier : jusqu'à- L
lors ils avaient lancé dans l'atmosphère
: des ballons que personne ne montait.
(L'intérêt de la'découverte ^paraissait -li(
ainsi médiocre. Tout allait changer si v<
les êtres animés pouvaient continuer de
respirer en navigant dans les couches l€
supérieures, q:
- Sans doute en en avait le sentiment, rr
1 puisque de hautes montagnes étaient ..
gravies sans danger, mais tout de mê- Ja
me, avant de se risquer on voulait voir,, a;
s'assurer... n
Au lendemain de la prouesse du lieu- n
tenant Casale, où les 10.000 mètres ont
été dépassés, à la veille de tentatives t.i
que promettait l'autre jour à l'Institut £
l M. Rateau, où l'avion muni d'un turbo- d
compresseur pourra monter ; à .30,0010.. k
• mètres, il est curieux, .de« lire dans le l<
passé comme on était inquiet à- l'idée -
Iue la vie animale serait peut-être cou-
tée net à une certaine altitude.
Il n'était pas alors question de bal- v
omets d'oxygène ; on respirait « l'air
du temps » et il s'agissait d'établir que
'envol dans un ballon ne serait pas une •
cause de mort. , ■ t
Aussi, pour le premier coup, Mont- E
gollier se contenta-t-il d'expédier ce jour- j
ià dans les nues un coq, un canard et ,
un mouton, pionniers de l'infini sacri-
fiés d'avance, héros à leur manière, sans /
qu'ils en eussent la moindre idée, de la
conquête de l'air à ses débuts. \
Le 27 août déjà, Charles et B-ernard, I
excités par les essais heureux des frères
Montgolfier, avaient lancé à Paris un
petit ballon fait de taffetas gommé, et ■'
gonflé par le gaz hydrogène, L'Acadé-
mie avait été mise à même, par l'un des . i
deux frères papetiers, d'apprécier l'ori-
ginalité de leur commune découverte ;
il s'agissait maintenant de répéter l'ex-
périence en la com'plétant. '
Dès le 14, Montgolfier travaillait sur '
place à la confection de sa « machine ». •
Le 18, elle était finie, peinte, décorée.
C'était un ballon en toile de fil et coton,
fun tissu très. serré ; il était peint à
fond d'azur, avec un pavillon et des or-
nements en or. Il avait vingt mètres de
hauteur sur huit de diamètre.
Dès le matin, la foule était nombreuse
sur les routes, les voitures arrivaient de
toutes parts. A midi les avenues, les
Y tours du château, la place d'Armes, les
combles des bâtiments, tout était cou-
Vert de spectateurs.
Il faisait beau; le globe fait de, six
cents aunes, de , toile garnie de pia^oier
collé, en forme Se tente à la turque, fut
rempli de gaz de paille mouillée en
moins de dix minutes, dit un oontem-
On y suspendit alors une cage, qui
enfermait un coq, un canard et un- mou-
ton. Le public plaignait les pauvres Ibè-:
tes ainsi sacrifiées à l'inconnu, mais la.
curiosité était telle que, pour être fixé
avant peu sur le résultat de. l'essai, on
oubliait le risque qu'elles allaient cou-
rir. Chacun trouvait juste qu'avant de
: lancer des humains sur ces routes nou-
: velles de l'espace on fît une expérience
t des animaux, comme pour les étu-
de la médecine et de la chirurgie.
r m i * ■.
* *
ka garde était nombreuse autour de
'aérostat; des soldats en tenaient les
cordes. Louis XVI parut bientôt au mi-
lieu de 0e p'eup'le immense, en compa-
grlle de la reine Marie-Antoinette.
Le roi examina la machine aérienne
avec curiosité,; il se la fit expliquer par
l'inventeur.
Tout tétant ..prêt, Mongolfier donna
alors le signal d'un premier coup de
ea.non. -
Un deuxième coup; l'aérostat se ba-
lance ; un troisième, et on coupé les
cordages ; ¡il s'élève majestueusement,
emportant ses trois voyageurs terrifiés.
on le comprend à leurs cris d'angoisse.
ILe public enthousiasmé pousse des
exclamations de toute sorte. '
Reste à savoir ce qu'il adviendra du
voyage. C'est ce que chacun se deman-
de, discute, conteste, soit dans les aù,-
partements du palais, jusque chez le roi
et la reine, soit sur les routes des envi-
rons, par où la foule retourne à Paris
et dans les viiinjres aroisinâ.
Le .ballon avait passé par-dessus la
chapelle, montant légèrement, puis pla-
nant assez haut; nul instrument ne put
dire, comme on (pense, à quelle altitude
il était allé- Minime, c'est tout proba- !
ble ; une demi-heure après, d'intrépides :
amateurs qui l'avaient suivi à la course
le voyaient redescendre dans les champs
de Trappes.
Les trois bêtes étaient indemnes. Nous
n'en doutons pas aujourd'hui, mais la
foule (],',Il.ors était bien aise d'avoir ainsi
la preuve qu'on pouvait vivre en ballon
aussi bien que sur le sol.
Le roi fit mettre à la ménagerie le
mouton,' pour conserver jusqu'à sa mort
naturelle le plus attendrissant des êtres
qui eussent pris les premiers la route
de l'air. •
Voilà qui fait sourire, mais qu'on
n'oublie pas la date de cette expîVience
historique. Alors nul homme n'avait en-
core osé se risquer dans le ciel.
De cette même place d'Arrhes, à Ver-
sailles, partit l'année suivante, le 23
juin, Pilâtre de Rozier, qui descendit,
heureux et fier de sa prouesse, au bord
de la forêt de Chantilly. Il était le Ca-
sale -de 1784.
PIERRE GIFFARD
AERONAUTIQUE
Roget a volé au-dessus
du château d'Amerongen
L'ex-kaiser a pu voir, au-dessus de sa tête,
brillér au soleil les cocardes tricolores.
Nous avons dit l'heureux retour il Paris du
lieutenant Roget, revenant d'Amsterdam par la
voie des airs.
Le héros du raid Paris-Kenitra a passé, en
Hollande, une dizaine de jours et a ainsi excel-
lemment servi l'aviation française dans un pays
que cherchent il envahir les industriels alle-
mands de l'aéronautique.
Précisons un détai'I des plus curieux du sé-
jour de Roget à Amsterdam : Profitant d'un bel
après-midi, il a fait une assez longue excursion
aérienne et a volé au-dessus du château d'Ame-
rongèn, qui abrite depuis l'avant-veille de l'ar-
mistice celui qui lut empereur d'Allemagne.
Qu'a dû penser l'hôte indésirable du pays des
tulipes en voyant le grand biplan aux cocardes
tricolores planer au-dessus de lui ? S'est-il pré-
cipité dans la cave du château ? C'est, hélas !
ce que .nous ne saurons jamais et c'est vraiment
dommage, car. il eût été intéressant de connaître
les -réflexions amères de f aigle noir survolé par
le coq g&uk)!is...
AUTOMOBILE
UN CARBURANT NATIONAL
Le Conseil des ministres a été mis au courant,
hier, par NI. Loucheur, ministre de la reconstitu-
tion industrielle, des études faites en vue de
l'emploi d'un carburant national à base de ben-
zol et d'alcool, études poursuivies par la commis-
sion rattachée au commissariat des essences.
Le Conseil a ratifié les mesures envisagées
pour les essais en grand de ce carburant.
FOOTBALL ASSOCIATION
Nous irons à Stockholm
,, MAIS LES ALLEMANDS N'IRONT PLUS
Les Suédois ont pris l'engagement de ne
plus matcher désormais les équipes
des anciens empires centraux
La. Fédénïion Française de Football Associa-
tion informait récemment les pays neutres de la
décision prise par les pouvoirs dirigeants du
sport français, de ne rencontrer des équipes de
nations non belligérantes qu'autant que ces der-
rières'" se seraient abstenues de matcher des
tearhs des pays ayant été en état de guerre avec i
l'Entente. 1 .
La Suisse acquiesça aussitôt et informa plu- I
sieurs clubs allemands qui allaient se déplacer,
de n'en rien faire. La Suède nous répondit aussi
affirmativement, mais, à quelques jours de là,
un onze allemand étant venu de sa propre ini-
tiative en Scandinavie, disputa plusieurs mat-
ches. dont un il Stockholm.
C'est à ce moment que se produisit l'incfOent,
encore présent à la. mémoire de nos lecteurs :
une équipe nationale française sélectionnée par
Joinville et commandée par le lieutenant Gam-
blin qui allait partir pour Stockholm envoyée of-
ficiellement par le ministre die- la Guerre, reçut
l'ordre: de n'en rien faire.
; Les choses en étaient là, lorsqu'une décision
formelle de la Fédération suédoise s'engageant
i'à s'abstenir de toute relation avec nos anciens
ennemis, a remis tout en jeu. Et, lundi soir, sur
le vu de la demande du ministre de France à
Stockholm, apostillée par la 3 F.A., la nouvelle
Fédération a décidé d organiser le déplacement.
Enregistrons ce succès à .l'actif de nos diri-
geants "du football association qui ont su faire
boycotter les Allemands pa.r les Scandinaves. :
mais formulons le vœu. qu'on n'envoie en Suède
qu'une équipe de classe. N'oublions pas, en ef-
fet, que les nôtres vont jouer la-bas des matches
de propagande et il ne faut pas que cette propa-
g.aTde soit négative.
Sinon, restons chez nous...
NOS INDUSTRIES A L'ETRANGER
A PANAMA
L'aviation et l'automobile pourraient, l'une
et l'autre, se développer dans ce pays.
Panama, 25 mai. — Il n'existe, à Panama^
aucune usine de construction d'automobiles. Les
voitures en circulation sont, en majeure partie.
de marques américaines ; quelques Voitures
françaises ont. été importées et ont donne de
bons résultats. Aussi, la réputation de nos voi-
tures est-elle excellente ici et nos constructeurs
pourraient trouver à vendre dans l'Isthme quel-
ques-unes de leurs marques à condition i de pré-
senter de petites voitures, de 4 a passagers,
d'une vitesse de 30 à 35 kilomètres, d'un prix
peu élevé..
Les droits de douane panaïîiemeno sont dc
15 0/0 ad valorem. i ■ ..
Les principaux g.arages de Panama sont .
Chalmeyrs (glarage français), Smallwood, Duque.
Le réseau routier est peu développe mais un
projet de construction de nouvelles routes est
à l'étude par le gouvernement américain.
L'aviation est à créer
■ Les sèuls avions, utilises à Panama *^ont ceux
de l'armée d'occupation américaine, il semble
que les transports aériens soient arppeles a un
certain avenir en Amérique centrale ou les che-
mins sont rares. Toutefois, jusqu'à pré.sent, ai-
cun effort, n'a été tenté pour 1 établissement de
services de se eÀ~&rA-
LES GRANDES ÉPREUVES MOTOCYCLISTES
La Grande Ceinture
Organisée par le Motocycle Club de France et l'AUTO, le 21 Septembre 1919.
Nous organisons, le 21 septembre, une véritable épreuve de tourisme, a l'intention
spéciale des motocyclistes et des cyclecaristes amateurs ; elle se déroulera
aux portes de Paris.
C'est aux motocyclistes que ce titre s'a-
dresse. Le Motocycle Club de France et
Plioto Boit-Félix
, M. POLA.CK
1 l'Auto veulent, plus que. jamais, lencoura,
i ger ce «port qui, né de la bicyclette, tien
de si près à l'a'utomobile, depuis, surtout,
que sidecar.s, tric-ars et cyclecars sont de-
venus des instruments complets de tou-
risme. Leur nombre est aujourd'hui si im-
1 portant qu'une épreuve, ne 'comportant pas
de frais pour Les concurrents, se déroulant
tout entière en une seule journée, un di-
manche, dans les envir-ons immédiats de
: Paris, doit nécessairement donner satisfac-
. tion à la grande majorité des adeptes de
I la motocyclette et de ses dérivés. Ils sui-
1 vront des roules et des vallées, traverse-
! ,tont des ..villages qu'ils n'ont' pas coutume
de voir parce que le plus souvent ce sont
les grandes routes que l'on emprunte, ii;é-
■ gligeant à tort cent, chemins vicinaux plus
, pittoresques les uns que les autres. Et,
comme il faut tout prévoir, une panne sur-
. vi,ent-18lle, interrompant l'excursion, le con- 1
current ne sera jamais loin de Paris, perdu I
dans la campagne, sans ressources. i
.sous peu nous publierons le règlement
complet de cette épreuve de tourisme, où
l'on n'aura pas ù. dépasser le 30 de
moyenne. - .
D'ores et déjà, le nom que nous lui avons
donné, détermine bien la région dans la-
quelle elle sIe déroutera : 250 kilomètres en-
viron de « Grande Ceinture ». Elle aura lieu
le 21 septembre prochain, ,sous les règle-
ments de l'Union Motocycliste de France
et sera ouverte à toutes les catégories de
motocyclettes, .sid,ecars1 tricars et cyclecars
reconnues par l'Union.
A bientôt les détails.
Allô ! Allô !
C' -'est -un ,èon sportif qui vient d'entrer _et
qui a débuté, hier soir, à la Comédie-
" Française en: la personne de Jean Herv é.,
jeune tragédien de grand talent et de bel
avenir...
! Jean Hervé fut président de l Association
Athlétique d'Albert-le-Grand et capitaine de
i l'équipe de rugby. En 19°0, champion inter-
| scolaire de saut à la 'perche. Equipier pre-
[ mier de rugby et international en 1900, à
Vincennes. .
Ce qui ln,'e l'empêche point d'aimer Racine
et Corneille et de les interpréter ■ ce qui
est un grand honneur, surtout chez Molière.
Un de nos amis, venu nous voir, hier ma-
tin, et reçu par notre rédacteur en chef,
mous a envoyé cet amusant petit bleu :
« Savez-vous ce que faisait votre « patron »
ce matin au moment ,où j'entrai dans son bu-
reau? Il tirait la langue et s'appliquait à
écrire sur un dossier : ; _
■ , « Tour de France 19201 » ;
u n de nos bons amis — et qui l'a cent fois
prouvé — M. le docteur Henry Auren-
che vient de publier A Venise par les Dolo-
mites; la préface en est du général Deleuze,
qui, jadis, gagna le prix du referendwn de
l' Auto: « La Voiture qu'ils veulent »;
Le volume du D' Aurenche,. fort joliment
illustré,' ést spirituellement écrit et plein de
récits du' plus 'vif intérêt. '
Mercantis...
L'essence se vend partout, dans les en-
virons de Paris, 5 fr. 50 le bidon..Or, à
Evreux, aux abords de la gare, dans un petit
café qui, nous le, pensons, se reconnaîtra et
en rougira, on ne -la cède qu'à 6 fr. 50 le
bidon. Aggravation. : les prix ne sont pas
affichés comme ils devraient l'être et le client
n'apprend la bonne nouvelle qu'après avoir
fait son plein...
Le Téléphoniste.
Un projet de M. Revault
Le député de la Meuse veut organiser
méthodiquement la visite des ré-
gions dévastées
Désireux de créer une organisation méthodique
de la visite de nos champs de bataille, ainsi que
du tourisme dans les régions dévastées, M. Re-
vault, député de la Meuse, " a Saisi la Chambre
d'une proposition tendant à mettre une somme
de trente millions à la disposition de l'Office Na-
tional du Tourisme. Cette somme serait destinée
il, l'exploitation en régie des circuits créés-par
l'Office dans la zone des batailles et à l'organi-
sation du logement des visiteurs et de leur ravi-
taillement. '
Le remboursement de cette avance serait opéré
par un prélèvement qui ne pourrait dépasser
10 0/0 des recettes journalières. Les hôteliers
dont l'établissement se trouvait avant la guerre
dans les zones dévastées seraient appelés, par
priorité, a assurer l'exploitation des hôtels ou
restaurants créés par l'Office.
LE PATRON DES TANKS
Les suffrages paralssent
s'accorder sur St-Etienne
Mais un démobilisable nous propose
également ce saint nouveau :
« St F... le Camp » !...
ill semble,-décidément, que les sympathies des
tgnkeurs sont en voie de s'accorder sur Saint-
Etienne. Tous — ou du moins un grand nombre
dîentre eux voient dans ce^ choix un juste
llbmma.ge rendu au général Estienne, qui a tant
hait pour les chars d'assaut. Voici, d'ailleurs,
une première Lettre à ce sujet :
Nous sommes dix-huit vieux . combattants des chars
1:!1indés et nous voulons commet patron des chars, pour
vénérer notre vaillant et très diurne, le général
Estienne, saint Etienne.
Cette lettre est suivie de dix-huit signatures de
sous-officiers et brigadiers des chars 314, 502' H.
C.B., à Somepuis. Elle est confirmée, avec éner-
gie,''par cette , autre missive :
Nous suivons avec un vif intérêt les propositions de
vos lecteurs a.u sujet die la saint • Tank. J,e rem.tirQU©
que., seuls, des gens qui ne connaissent pas nos-petits
cli&rs (j'en' suis certain) prennent la parole. Eli bien,
n011lS, « tiankelirs », nous demandons tous qUiB la saint
Estienne (saint EticJlne) reçoive la majorité. Nous
nous fichons pa,s mal do Jonas, Samson ou saint Ma..
cninL.. Nous voulons saint Esti:enn-e! Il n'y aura peut-
être que nous pour en savoir la raison, mois notre
général Estienne. est tellement aimé par les tankeurs,
AÉRONAUTIQUE
LA MISSION EN ARGENTINE
Nous avons .Driifv'emem p.u,rw avant-mer ne !-:1-
limousine Bréguet qui CloU prochainement, avec
la mission frahçnisc, voler en Al'gçnLine.
Nous revenons aujourd'hui sur cet appareil
ultra moderne. La, cabine centrale est capiton-
née ornée de ffliaif.es. j,me pertr,'tIC table de co..rL-es-
ponda.nico et de lecture , de .ca.rLe.s, trois sièges
liants et trod.s coilrets élégants • complètent La-
- - ■ • i
meTiiag'cnTC'.nt (Fe ce .."mon acrIicn. un accède
y'a.r une porre latérale il fertoeture intérieure et
'extérieure. Derrière la cabine, et à découverL, se
trouve le pilote, confortablement installé et
ayant, à portée de la main tous ses mstrume'nt.s.
de bord. L'appareil est peint en bleu et jaune.,
très poigne, très fini et il est du plus gracieux
effet. Ses qualités de vol sont trop connues pour
que nous y revenions
il a tellement tramillé. que cet tourneur lai revient iI
bien.
Ceux qui vous .êcriTeiiî gtfnt de vrais poilus de A.S.,
des vieux ayant t'ait toutes le® attaques, titulaires
de plusieuA citations, médaille militaire et Légion
d"nonneur Dono, nous pouvons patler. — Les Vieux
des 601, et 50S' R.C.B.
Saint-Etienne est donc grand favori, ce qui n'a
pourtant pas empêché la Société d'édition Paris-
Art d'ë'ctjtptr une médaille de Saint-Elie, qu'elle
L'avers ■ et le revers de' la médaille de saint Elie
dédie aux tankeurs. Nous en donnons la. repro-
ductlOn.
Un humoriste, qui garde l'anonymat, nous a
adressé les nombreuses propositions suivantes :
Je ne sais pour quelle raison vos lecteurs s'éreintent
à. trouver « le patron des tanks ». Pourtant, les noms
ne manquent pas ! '
Saint- Fiacre,, saint Cloud ne pourraient s'appliquer
qu'à la période de tâtonnements. Le's nombreuses re-
toudhe.3 auxquelles de multiples et anonymes inventeurs
ont contribué pourraient trouver une date de fête cor-
respüruda,nt à l'Imma-etilée Coiiception. Puis, pour dis-
tiI\!gll'eT nettement les engins d'as-saut des grands canons
A.L.G.P., on pourrait fêter leur mémoire pour le di-
manche de l'Aveint. Enfin, pour indiquer des concor-
dances plus préoiises, vous avez Saint-Saën®: c'est un j
saint qui fait beaucoup de bruit! En ' outre, son nom
indique la. 'f«eilité avec laquelle il peut se mouvoir en
tous saëns. ^ -
Saint Ou eu fat : Certains conducteurs de tanks, jeunes;
bien faits, vaJeureu.x oèt d'un esprit médiocre, grisés
par ln, gloire, affectent des allures qui ne valent cer-
tainement pas la modestie d'un Guynemer... Et puis,
vous avez les « tanks de Saint-Cucufat 0 . !
Saimt Cinn.atus : celui-ci est vraiment un guerrier, et,
si je ne me trompe, il ne négligeait pas la culture de-
Ja. lterre.
Et puis, enfin, Monsieur, moi qui vous dis des choses
sensées, j'estime qtWl, dans un pareil cas, je perds mon
« tank » et le vôtre. Après ces cinq années de guerre,
le « ftamk n, plus que j;;.mai,s¡, c'est de l'agent... %u'en
! pensent nos constructeurs ?
Nous terminerons auijowdi'liuii piar cette ap-
rptécia,tiion. inattendue1 ;
Une simple remarque - au sujet des réponses que vous
recevez pour 1-o patron que l'on doit donner aux oluars
d'assaut: La. plupart d'entre elles ne proviennent pas
de personnes appartenant à notre armei, pour qu'on y
lise des noms comme « telik-istes n, qui n'-Ont jamais
été admis par les « tajnkeurs n. J'y ai trouvé, par con-
tre', un 'petit tra.ité très précis d'histoire sainte, où
Jong.,s, avec sa baleine, voisine avec Sam,son et ses
Philistins: nous n'avons jamais eu à nous occuper que
des BOClne,s. ,
Et puis, quand mous sommes montés au from±, nous
n'avions, pais de patrons. Croyez-vous que la. nécessité
s'en fasse «eaitir maintenant?
Nous rue demandons tous qu'une cliàse, la démobilisal
tion, et ma foi, si vous nous voulez absolument un
patron, donnez-nous saint F,..-le-Ca.m.p. C'est la grâce
que je me souhaite'. — M. LETARD, C.B. 340.
i
Dimanche, à 14 h. 15, au Pare des Princes,
SÉRÈS
dans le Grand Prix d'Auteuil
sera entraîné par Lauthier
La rentrée du fameux motocycliste. — Que
fera Linart ? — Jean Louis partant cer-
tain dans le Prix de Billancourt.
LauMer, le célèbre motocycliste qud depuis .
près dJe 18 mois. avait, 8Îbrunc100.rré La. piste, vient
de Sie décddJelf' à revêtir die nouveau . la veste
d'entraîneur, et à « tirer » Sérès dimanche
dlaoo 1e Grand Prix d'Auteull !... Ne L'oubliions
pas, c'est derrière Lan.ith.ier que Sérès a rem-
porté ses plus beaux triomphes, notamment ses
d'eux Championnats d'l-llwr ; la - présence die
son vieux paceimaiker va lui donner une oon-
ûanoe en lui Mimrtée,..
La course est ouverte
iDaml& ces OOII1ICHt'ÏIOl1S, ce Grand Prix d'Auteuil
apparaît commis de plus en plus ouvert. OIli
sait que la- classique épreuve comportera deux
mandhes bien diisitactes, l'une de 10 kilomètres,
l'autre de 60 kil., lie classement se faisant, pair
addition de distancer Dans lia première, Sérès,
dem'a'rreur magnifique, est presque ga.gnant
certfam'.
La seoondle manche fournira à Linart €.t à
Golombatto, l'oooasdon de prendre proteible-
ment, une éclatante reva.rtoh!e. Le tout sera pour
eux die s'assurer une avance suffisante pour
idiomâner I8.JUi classement général les vainqueurs
die lia première manche.
Quoi
duise le cofud!e à coude, il y aura une certaine
émotion autour dies balustradfes !
Jean Louis dans le Prix de Billancourt
Pour encadrer l'a. grande épreuve., il y aurai,
rapuMions-le, un beau programme de vitesse
comportant no'tiafm'ment l'intéressant Prix de
Biitencourt (4° année1), en 4 séries et 1 finate
par addition de points sur 4 tours ; le Prix de
Melbourne, course à t'ausitralfenne, par équipes
die 3 coureurs ; un Grandi Handicap du Mille ;
des tentatives pour le Brassard des 500 mè-
69 oo'njcurrenits sont eniga-gés dans -ces diverses
épreuves. Piarmii eux, il conviariit de ciiter en
ipremiér lieu le jeune HeŒ ge Jean 'Loods (quœ
avait déjà été annoncé pour dimanohe dernier
et qu'une diifficuilité imprévue empêcha au der-
nier moment de rempl'ir son engagement). Il
diispuitera aussii le Brassard. PaïuiL Didier est
également engagé.
Lia réunion oommie'ncera. à 14 vh. 15, t
APRÈS LE TOUR DE FRANCE
La souscription Christophe. — Barthélémy nous dit ce qu'il pense du Tour de
France. — Les prix spéciaux. — Quelques « autour ! »
Ainsi que nos lecteurs vont pouvoir s'en ren-
dre compte-, lia, siousorigtîon ouverte en faneur 1
d'iE u gène Christophe, le glorietux vaincu du
Tour., de France, continue à connaître un suc-
cès consâidéiraibte.
Nous en so.mmes auj'ûurd'hui à un.. chiure
déjà, fort intéresisant et qui va commencer à
consoler de sa mailcibance lie plus vaJilll1ant die
nos' coureurs..
Voici comment s'étaMït la (juatrième liste t
- v Quatrième liste - .<
B jl0l1lneS spiortsmen.. ■ 12 »
5 oyclards ^ D)
2 frères jumeaux die ChâteL-Guyon o »
Lies employés du magasin de l'efnt.r'e-
tien die St-Piierre-des-Corps
Pieirineicy René et sia soaul' 10 Q)
Louis Rochier, président dJl]¡ V.C.
Sablaiie i ••••• > do2 "
Bonneaud, à Mantes •••■• w "
Un groupé d'el pensionnaires de motel
du Commerce, à Cognac : MM. Her-
tb.onnez,. 1 fr.,,Sa-ramito, 2 fr.; Mou-
niier 2 fr.; MiaiMiedn 2 fr.; Martinet,
2 k. ; Huet, 2 fr. :; Moynier, 1 fr. ;
Chea^ier, 1 fr.: B!poss)a'is, 1 fr.; Des-
tJiùJion, 1 fr. •; Ru-bert, 1 fr. ; Darne,
1 fr.; Séciher, 1 fr. "
Un adimiraiteiur du vi'eux Gaulois ~ « >f
Un admirateur bayonnais, Lespdian... ■> 5>
A. B. J. -M., Lyon.. » ,»
Le -p-atr,a, la maman et les 2 ecolilers. 5 1)
F. D., à Véranda-Piaige (Girondie) 1 "
Bi,ère, " à. PieiTefit.te 50 »
Auistiry, V iltlry -iP.olI't 52 "
Un M.ur Gaclz'Arts ~ ^
Nick -..v: . r 50
Lecras,' chemins die fer de l 'Etaft . • • J- ¡»
Clément, Paris J- "
Consitant Piedergang et Léturgie........ 10 »
Les rescapés du dépôt de P. G. de
Char t,res, aiU: « viieux Gaulois » 5 M
H. Regent et F. Macé. Cherbou(rg 4 »
2 Lyonnais émus d'e l'a malchance de .
Christophe "
Bougi'ba.uK sergent, He11ms : 5 »
R T. Clémont, pour le vaillant Chris-
tophe "
Steya Champs "
'Les sous-oiffici'ers et soldats dies, ate.. •
lii'ers de-kl R.G.A.E. de Dugny 40 »
SiolulSlÜrirnt,jon faite pair les coureurs et
les sportsme'n du Parc dies Princes. 16b 26
Gaston Capot^ade, 20 fr.; l'amie d'un
ami,. 5 fr. ; André Capoiuladie-, 20 fr.;
Louis Vermeiuil, 5 fr j(K »
Douchin, Cherbourg'., •> "
Paul et. Pauline . * "
7*'Ciè off. G., à HaiinviMie (M.-et-M.J. 10 »
Peirman. • Boubodilie et des 2 cousins
de liai 3' du 24' rég. inf ; " 1U
HafTcltislp'acih, à Graiville^Ste-Hononne. ,»
Viililemer. Paris £
Un Monitrougica ..: . "
Un gr., de sportsmen d'Auffay (S.-I.)... 15 })
Un Edpaignot. admirateur die Chris- ' r
tophe j 50
Pierre et Aimé p
Maison Moche ■•••
■ Anonyme 1 •w
Quelques cyclistes de l'Agen.ce Radio :
Ren^é Presourot, 1 fr.; Marcel Be-
' noi'ston. 1 fr. 50 :■ Rohert Fourcade,
1 fr.: .Manteel Blancihard, 1 fr.; An-
d.re, 1 fr .: L. Thomas. 11 fr. : M.
!. Dirouin, 1 fr. ; Marcel Sérou, 1 fr. ;
m Vi'o'Let, 1 fr. : A. Boiu'iN'on. 1 fr. ; ; ;
Mies UI'dTv. 1 fr. ;:' Ed. Varenne,
1 fr. ; André Hiiémard, 1 fr. 50; T-ré-
hi s, 1 fir. ; Perrin. 2 fr. ; Léon'
Schmitt. 1 fr. : et Fremont (rroord-
I man a.mate'ur 100 k. sur route), 2 fr. 20 ■»
I Un groupe de sportsmen du P.-L.-M. 10 »
I- Total de la 4' liste 722 85
Total des trois premières listes... 3.092 75
Total générât ......... 3.815 00
On souagrit à J' Aitto, de 9 h. à midi te de H
à 18 h..7.
CE QUE JE FERAI L'AN PROCHAIN !
par Honoré BARTHELEMY
par
J'avoue que me voilà bien, embarrassé pour
vous conter par le menu mon Tour de France:
Car, en somme, il n'y a guère eu que vous
pour le trouver infiniment brillant. Moi, j'en
conserve seulement le souvenir que j'aurais pu
faire mieux, et, sinon battre des vieux durs-à-
cuire comme Lambot, Christophe et Jean '7 -îa-
voine, du moins les obliger à se dépenser autre-
ment qu'ils ne l'ont fait....
J'ai manqué d'estomac. Il ne me restait raen
dans le crâne de ma première expérience de
1914. Cinq années ont passé sans me verser dans
la boîte où gigotte encore mon cerveau de grand
coureur, le plomb qu'il eût fallu pour faire de
moi l'as d'entre les as ! ' .
Quand j'ai vu que je pouvais me distinguer, il
était trop tard... Ce sera le regret de toute mon
existence... si toutefois je ne trouve pas le
moyen, avant l'expiration des quatre-vingt-dix et
quelques années qui me restent encore à passer
BOUS la calotte des deux, de décrocher la grande
épreuve, celle qui, quoi qu'on en dise et quoi
qu'on fasse, constitue bien le véritable champion-
nat du monde de la route.
J'ai couru un peu en débutant, mais que vou-
lez-vous, rien de plus compréhensible : la dis-
tance, les difficultés de là grande course, la pré-
sence des Thys, des RossiUiS, des Pélissier, des
Christo.phe. des Buysse, des Heusghem, tout cela
était tout de même bien de nature à rendre per- ,
,pIe xe un aspirant champion comme moi.
Je me suis vu battu dès le premier coup, de
pédale, aussi ai-je fait le zouave à la première ,
occasion. La première étape a été pour moi une
balade d'Audax. A la deuxième crevaison, j ai®
tout laissé aller sans m'occuper de ce qu'il ad-
viendrait, et en me disant seulement que ce se-
rait déjà bien si j'arrivais à finir.
C'est seulement après les abandons des cracks
et à lia première étape pyrénéenne que je me
suis rendu compte de la réalité. Ah ! si j'avais
su ! Combien je ''me serais moqué plus encore
de ces sales ongles incarnés qui me,firent bien
souffrir c'est vrai, mais tout de même pas tant
pour m'empêcher de produire l'effort nécessaire
que j'aurais fourni si j'avais eu l'espérance de
triompher 1 ... ,
Après mon premier succès, j 'eus la sensation
très nette d'être au mieux de ma condition et en
état de pouvoir lâcher tous mes camarades.
.Te ne me sentais plus de respect, à la pre-
mière côte un peu .longue, que pour ce satané
aggricheur de Lucotti. Et encore un respect très
modérée car, avec une valeur et une qualité aux-
quelles je me plais à rendre hommage, comme-
d'ailleurs tous ceux de mes camarades qui ont
eu affaire a.u sympathique transalpin, je lui sa-
vais une tête au moins aussi vide que la mienne :
,au point de vue connaissance du Tour de France
et expérience de la course. i
Je m'en voudr-ais de vous narrer mes victoi-,
res ! Que nfont-elles rapporté ? Je conserve !
seulement du col d'Allas, du col du Galibierr, du,
col de Castillon, du col du Tourmalet, un sou- ;
venir très agréable. Ils m'ont bien fait suer,
c'est une affaire entendue, mais, somme toute,;
une fois grimpés, ils descendent tout de suite,
et dix-sept kilomètres de dégringolade en roue ;
libre, ça ne manque tout de mêsje pas de:
charme !..... ' . ' .
Je verrai l'an prochain à faire mieux. Je vais
lire attentivement La Tête et les Jambes, i1e vo-
tre rédacteur en chef Henri Desgrange, qui m en.
a mis quelques coups en passant, mais quelques
coups dont je ne lui tiens pas rigueur, bien au
contraire, car j'en tirerai profit, et alors, aveo en
mon esprit la certitude que je possède la puis-
sance la volonté, l'énergie et tous les trucs qu il
m'a trouvés, songeant par-dessus tout à lia joie,
que le C.'V.S .C,. éprouverait de me voir triom-
pher, je ferai tout ce qu'il faudra pour décrocher
l,e coquetier.
Maintenant, il faut que je vous confesse quel-
que chose.Si j'ai fini le treizième Tour de France,
si J'ai nu gagner quatre étapes de montagne et,
me classer en bon rang, dans certaines autres,
je vous avoue que je le dois iL mon masseur Per-
rot. C'est grâce iL ses soins empressés, compé-
tents et dévoua que je n'ai. pas abandonné ;
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