Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-08-21
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 août 1911 21 août 1911
Description : 1911/08/21 (A12,N3962). 1911/08/21 (A12,N3962).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4630599x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/11/2016
L'Auto
J 'ïg» 'ANNEJB. — 3.962. - JJUOÎÏDIEN, Le Numéro : 6 Centimes ! "TÏRT~~~ I LUNDI 21 AOUT. ION
/' ■ '■ ■ 1 ■•^"'l — - ..— ■ „ 1 »« ■ ~ '
Rédaction, Administration, PuDkcite ;
IfO. Rue rln FaÉrarg-IOEliartre, Paris (S1).
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Olrecteur-Rédacteur en chef :
HENRI DESGRANGE
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On t'abonne sans frais dans tout /M
Sureaux de ooata.
« AUTOMOBtLE AUTOMOBILE - AÉRONAUTIQUE - CYCLISME
ATHLÉTISME, YACHTING, ESCRIME, POIDS d- 'HAI.TÈRES» HIPPISME, GYMNASTIQUE, ALPINISME
CHOSES PLUS OU MOINS DROLES
A LA SUEUR
DE MON FRONT
On dit que l'imprimeur de notre con-
frère Le Mercure de France, se serait
livré dernièrement — ses sens abusés
par l'exceptionnelle chaleur — à une
plaisanterie digne, au plus, d'un tout
jeune prote. Sous. le maître-titre de l'ex-
cellente revue, il aurait composé ceci :
S'est élevé en Vannée 1911 jusqu'à 59
degrés 8 cent. au soleil.
Record.
*. '
Puis, un peu en retrait, à droite, cette
devise :
Qua non ascendaml
Si non e vero...
Si j'étais directeur d'un, grand' jour-
nal! — d'un très grand journal — j'ai-
merais à mettre en pratique certains
principes d'aération, acquis cette an-
née, d'expérience. Far exemple, je vou-
drais que chacun puisse circuler libre-
ment entre mes alinéas et que mes ty-
pographes, vêtus de tulles légers par
les nuits lourdes, tiennent grands ou-
verts guillemets et parenthèses. Toute-
fois, ennemi de l'a manière forte, je ne
tolérerais en aucune façon que, prenant (
prétexte de la plus petite îaute, on se
permît, chez mOl, de corriger les
épreuves 1 -
■
A propos, justement, de la manière
fer te. voyez donc comjj1;en certains pa-
rents ont peu le sentiment de l'éduca-
tion juvénile : Par une après-midi tor-
ride, la semaine dernière, un gosse
d'une dizaine d'années, assis, en cale-
çon de bain, sur une Berge de la Marne,
regardait mélancoliquement cinq ou six
de ses camarades faire une pleine-eau.
Il était en caleçon de bains, mais ne se
baignait pas, parce que sa -Brave femme
de mère, accroupie non loin, n'entend
rien, sans, doute, au sport de la nata-
tion. Le gamin avait beau, du regard,
supplier la matrone, rien à faire :
— Si tu t' baignes, déclara-t-elle tout
à coup, t'en r'çois une 1
* Q. ■ '
Par ces chaleurs, mon ami le vicomte
Ray né de Marbeuf a trouvé un curieux
petit jeu de société. Il a, ni plus ni
moins, découvert la seule façon de con-
juguer les noms propres. Parfaitement,
j'en suis resté, comme vous à la pré-
sente annonce, tout à fait ahuri, mais,
sans m'e laisser le temps de m'éponger,
le vicomte me pria de lui jeter à la face
le nom d'une personnalité connue. Je
citai incontinent celui de l'artiste des-
sinateur Géo Dupuis et là-dessus, l'in-
venteur de la méthode partit d'un seul
coup :
J'ai eau du puits,
Tu as eau du puits,
Il a eau du puits,
'elc., etc..
Curieux, n'est-ce pas ? Et à tout pren'-
fttoe, assez rafraîchissant,
<&
Gaston de Pawlowski, répondant à.
une belle carte postale illustrée que je
lui ai adressée de Suisse, s'étonne de
. ce que la Dent du Midi soit plombée
avec de la neige. « Ça, ne tiendra ja-
mais ! » affirme-t-il. Puis il ajoute, avec
ce calme bon sens qui le caractérise :
« Il est vrai que pour mâcher des nua.
ges, ce mauvais travail peut être suffi-
sant. »
Au sein d'un établissement de bains
de la rive gauche, quatorze messieurs,
dans le costume le plus sommaire (1),
attendent impatiemment le garçon dou-
cheur.
Et que croyez-vous que fasse celui-
ci ? Je vous le donne en jriille. Installé
à un petit bureau, il envoie à sa famille
et à ses amis toute une collection de
cartes postales, des noires et des en
couleurs.
— Je vous en prie, pressez-vous 1
s'écrie un client impatienté.
— Voilà, voilà ! fait le garçon, tou-
jours inscrivant des adresses. A la fin
de l'envoi, je douche !
Pendant la grève des dockers de Lon-
dres. La scène représente l'intérieur
d'un grand restaurant dont les appro-
visionnements commencent à être pré- !
caires. Chaleur impitoyable où tout !
transpire, même les plus doux secrets.
A une petite table, au fond, un vieux
gentleman, trop écœuré" pour pronon-
cer une parole, repousse, Du geste, un
plat de poisson d'odeur douteuse qu'on
vient de lui servir, en même temps
qu'un numéro du Daily Telegraph.
— Pardon, dit le garçon qui s'est ap-
proché obséquieusement, il se peut que
la sole soit pourrie, mais je puis affir-
mer à monsieur que les nouvelles so'nt
fraîches !...
éà
Selon sa coutume de trente an-nées,
(1)) Aucune réclame déguisée au profit de l'a-
viateur de ce nom.
L.-B. Faner (qui, j'ouljIi.ais de vous le
dire, n'a pas eu, cette année, de per-
mission de chasse), Stait attablé à la ter-
rasse du Zimmer, mettant la dernière
main à un papier sur « Phébus » — non
pas l'excellente marque que glorifiè-
rent, il y a dix ou douze ans (comme
le temps passe !), et chacun dans leur
spécialité — le pauvre Reconnais et
Baugé-Cézigue, mais bien le vrai Phé-
bus, recordman du calorique départ
lancé.
Mon Fanor, la sueur aux sourcils, nu-
mérote ses .feuillets, pompe au buvard,
insère le .tout dans une enveloppe et
d'une voix de stentor s'écrie 5
— Garçon ! où est le chasseur ?
— Monsieur, répond l'interpellé sur
le même ton, il fait l'ouverture !
Enfin, pour vous engager à revenir
nous voir, cette petite dernière qui mon-
tre bien jusqu'où va se nicher, parfois,
.la popularité !
Un peu incommodé par la" tempéra-
ture torride, la mauvaise odeur des au-
tos de place carburant mal et les se-
cousses à toute vitesse dans les trous
du pavé de bois, notre Charges Farúux
hèle un fiacre, hier, au carrefour Mont-
martre, un fiacre hippomobile par ha-
sard non muni du taximètre. Il jette
l'adresse au cocher d'une voix lasse et.
s'installe sur le drap beige du véhicule.
C'est au diable, dans le vingtième, rue
des Pyrénées.
Mais au lieu de lever eïTTSu' Ses
épaules et son fouet, l'automédon se
retourne sur le siège, avec, aux lèvres,
le plus fin sourire :
— Non, m'sieu Faroux, dit-il, ça ne
va pas, parce que c'est comme qui di-
rait un peu cherré comme distance et
que jvas justement r'miser à LevaHouà.
J'vous connais bien. J suis un lecteur
de l' Auta, mais toutTcontraire de vous,
mouè, j'suis pas partisan d'la longue
course !
ABNER SAINT-GODIN
Allô ! Allô!
AUJOURD'HUI
Chauffeurs et cyclistes, allumez vos lanternes
à 7 h. 15.
x
A 2 heures, courses à Deauville.
Nos pronostics :
Prix de BlonviNe. — IMel, Platine.
Prix de Meautry. — Jarretière, Walburge.
Prix de l'Estacade. — Adtaji, Ma Fille.
Prix du Mont Canisy. — Frère de Roi, Sea.
Maid.
Handicap de la Manche. — Grand Seigneur,
Hilda.
Prix de la Touques. — Trouble, Braslou.
Chauffeurs, ne passez pas. en Suisse, danS
les cantons de : Uri, Zug, Schwitz, Unterwat*
den : vous éviterez bien des ennuis.
t os temps sont durs !
Hier, à Buffalo, deux coureurs, le dos
voûté, le nez au guidon, disputaient le prix
Tommaselli. Ces deux hommes qui peinaient
sous le soleil, portaient les nO' 22 et 41.
Consultez le programme et vous verrez que
le 22 a nom Védrine et le 41 d'Annunzio!
Est-ce l'admirable champion du Morane?
Est-ce le sublime champion de Saint-Sébas-
tien ?
Peut-être, les temps sont si durs !
ï a scène se passe dans le bureau) de poste
" de SaiIlit-Aubin-sUir-Mer.
Quelques baigneurs attendent des commu--
nications téléphoniques... qui ne viennent
pas, natur ellement.
Soudain, l'un d'eux a une idée géniale.
— J'ai des cartes ! Un bridge ?
La proposition est adoptée d'en-thousiastie "
et, sur la table même que l'administration
met à la disposition du public, la partie s'en--
gage.
La poilice est bien faite à Saint-Aubin car,
cinq minutes après, le maire, ceint de son
écharpe, paraît dams le bureau de poste. Il se
découvre gravement et, après avoir inter-
perlé les « clients » qui ne s'émeuvemt pas, il,
s'adresse, et cette fois rouge de colère, à la
receveuse, lui demandant si elle n'a pas de
réclamations à formuler sur ces jeux instal-
lés en son bureau.
Et la receveuse de répondre :
— Le règlement ne prévoit pas le cas !
Le maire dut quitter la place. Et nos
joueurs continuèrent à attendre la communi-
cation.
T es routes américaines.
Les Etats-Unis commencent à créer des
routes, mais comme il faut toujours que les
Américains fassent mieux que les autres
voici ce qu'ils viennent de trouver. La pro-
chaine route qui sera inaugurée joindra Mont-
réal à New-York et, puisque mtemationaile,
sera à la fois sous le patronage du Canada
et des Etats-Unis. La partie canadiehne s'ap-
pellera la route Edouard , la partie yankee
sera la route Taft.
Le Téléphoniste
LES SPORTS AUX CHAMPS
LE RAT DANS LES AIRS
Vous souvenez-vous du rat de La Fontaine qui,
las du champ paternel, partit pour 'taire, à sa
façon, le tour du Monde? Il s'étonnait de tout;
la moindre taupinée était mont à ses yeux.
L'autre jour, il voulut changer.
— Les hommes volent, se dit-il. Pourquoi ne
volerais-ie pas corii,,ie eux?
Et pendant la nuit il -s'i?ztroduisit dans un aéro-
plane : c'était beaucoup plus simple que d'en fa-
briquer un lui-même. On s'envola de bon matin,
1 avec la première alouette. Et il eut de bien au-
ires sujets de stupéfaction : le plus haut mont
devint taupinée à ses yeux. Le monde 'R/M.œi.t pas
si grand que ça, à peine un peu plus que le
champ paternel. C'est de. haut que l'on apprêtés
à leur iusie valeur les biens d'ici-bas, quitte à
changer d'avis dès qu'on les retrmte. tl otwraM
tout grands ses petits yeux et n'avait pas pew
de l'aigle, pas davantage du m&am, qui, jaMs,
l'emporta dans les airs ooec la grenowkle : ce
milan dsvait être un escroc.
Notre rat allait et venait à l'intérieur de l'aéro-
plane, trottinant de ci, marchant d'e là. Quelle
belle histoire il aurait à raconter à slels pvMls-
enfants plus tard, dans son trou ! Puis Íl se rap-
procha du moteur, dont le bruit, vraiment, eom-
mençait à l'intéresser. Et, de même que ses c,
il ouvrait toutes grandes ses oreilles...
Mais, à partir de ce moment, l'aviateur, qui
n'avait guère le temps de s'occuper de lui, et qui,
d'ailleurs, ignorait sa présence, eut des inquië-
tudes. 11, n'y comprenait phts rien. Son moteur,
d'habitude impeccable, commençait à faire des...
naees.
Henri Bachelin.
LES GRANDES ÉPREUVES DE L' « AUTO »
SIX HEURES A LA NAGE
Organisé le dimanche 20 août, à Jonville-le-Pont, sous les règlements de
l'Union Française de Natation
BILLINGTON COUVRE PRÈS DE 21 KILOMÈTRES
L'apothéose. — Billington accomplit une étourdissante perfor-
mance. — Une lutte palpitante entre Chrétien et Michel.
Les « jeunes » se couvrent de gloire, mais les « vieux »
sont encore là! — Les plongeons et les attractions.
Un énorme succès.
LE CLASSEMENT
1. BïLLINGTON : 20 kil. 850. ,
2. Ghs-étîesfi : 19 ki.l. 375. Y
3. Miohel, 18 kil. 875.
4. Maurice Lavogade : 16 kil. 500. *
5. Cottvry, 16 kit 485 ; 6. Gros, 15 lÜl. 500:;
7. Burgess, 15 kill. 50 ; 8. Belaprat, 15 kfl. 3(>;
9. bébé LaN"?ga<1.e, 15 kil. 20; 10. Vilto'd, 14 kil.
750 ; Il. Rimbourg, 14 kil. 500 ; 12. Steems,
11 kil. 250.
LES TEMPS DE BILLINGTON
1 kilomètre, 14 minutes ; 2 kil., 29 m. t2 ; i
3 kil., 44 m. 17; 4 kilo 59 m. 16 ; 5 M., 1
14 m. 45 s..; 6 kil. 1 h. 30 m.; 7 M», ,1 h|
46 m. 30 s. ; S kil. 2 h. 3 m. 20 s. ; 9 M.. 2 hi
22 m. ; 10 kil., 2 h. 41 m. ; M ki'l., 2 h. 57 m]
20 s. ; 12 kiL, 3 h. 14 m. ; 13 kil., 3 fe. 33 m. 6 s.}
14 kil., 3 h. 51 m. ; 15 kil., 4 h. 10 m. 40 s. à
16 M., 4 h. 29 KL 45 s.; 17 kil., 4 h. 47 m.\
150 s. ; 18 fortol '5 6 m. 40 S. ; 1-9 kil-. 5 h.,
25 m. 1'0 s. ; 20 ki1., 5 h. 45 m. 15 s.
DISTANCES PAR TEMPS
1 heure, 4 kil. 50 m. ; 2 h., 7 Ml. 810 ; 3 h.,
11 kil. 170; 4 h., 14 kit 400'; 5 h., 17 kil. 625;
6 h., 20 kil. 850.
L'INCROYABLE PERFORMANCE
La journée d'hier a été réellement l'apothéose
de notre grand meeting de Joinvile-le-Pont, et
le triomphé éclatent, incontestable, du merveiil-
leux champion, imbattable, on peut le dire, sur
toutes les distances dès qu'il s'agit de natation :
David Bfiliïigton.
Lorsque, ces }ours derniers, nous avions pairie
que le célèbre triton anglais se sentait capable
de 'fadEe 20 kiio'mètr.es dams tes six heures, nom-
breux é^îsseffit ceux qui ee prenaient à sourire,
et n'oas-mêBM's n'annoncions cette distance que
sous toutes réserves, tant il aous paraissait dif-
ficile de la avaliser. E'h bien ! à l'éton,-nerneat, à
la stupeur, à l"émerveillen;¡.ent die tous, ce tf-est
pas 20 kidomètres qui ont été couverts par BS-
tmgton, renais bien prêts dfe 21.
Devait cette merveilleuse performance, l'ima-
gination reste confondue devant l'incroyable ré-
sistance de l'homme q.1!Ii est arrivé à soutenir
pendant six heures un 'braln que peu de nageurs
pottirosent teoir une taewaîe seulement. Hurrah !
trois lois pour Billin-gton !
Mais s'il Nous faut fô'lieiter sans réserve le
chaififHon du Momie, erreoee ne de-voas-nous
pas oublier tes autres coorageux qui ont ao-
cosinpM, eux aussi, d^ïbtauissantes prouesses.
Chrétien et,Michel, dont Ga. lutte, a tenu et
CI. Rapii .
BILLINGTON
Chmpioan du monde des Six Heures.
bien au delà ce q»elle promettait. Après avoir,
au début, pris un tour d'avance à Chrétien,
Michel était rejoint au milieu de la cinquième
heure par Chrétien, qui s'élait dédoublé, puis
il était dépassé et doublé à son tour.
Chrétien a, hier, merveilleusement nagé : oin
lui chronométra, sur la fin, des tours plus ra-
pides que Billington, ce qui n'est pas peu dire.
Félicitons aussi chaleureusement tous les
vaillants qui terminèrent la rude épreuve et peu-
vent être, à juste titre, fiers de cet exploit.
Quant au succès de la course effle-même, il
suffit de constater que sur 27 inscrits, 26 pri-
rent le départ ; à la fin de la deuxième heure,
un seul avait abandonné ; sur les 12 qui termi-
nèrent, 6 ont battu le record établi, en 1907, par
Paul us, et 9 ont fait une distance supérieure à
celle du vainqueur de l'an dernier.
Ces - chiffres, il me semble sont assez élo-
quents par eux-mêmes pou* se passer de com-
mentaires !
LA COURSE
L Le départ est donné à, 10 h. 05 à 26 concurrents : s«Hl
' Bougonjn est ".ent. Immédiatement BiLing-ton prend
[ la tête, suivi de MiÓhcl et Ch,-étieu.
I læ premier Kilomètre est oouver1b en M m. 'plU' Bit-
lingtoit; Michel est second en 15 m. 30 s., Chrétien. 3"
en 16 m. et Lottin 4,1 en 16 m. 30 s. Tous les CQIIIOUT-
ren-ts na.gem:t facilement ; on sent qu'LIs ont subi une
prôpajca-fckm spéciale.
Les destx k&amètrvs sont couverte par Ril lia-gton en
39 m., devant Michel (31 m. 55 s.) ; 3. Chrétien' (34 m.
16 esc.) ; Simon Wvog&de et Lottia enoæmble, en 35 m.
Le vét6izn Btttgiees passe 81, en m.
Les trois kifomètrm en 44 m. par Billimpton ; JlieheJ
est tœjouins second en 48 m. 25 s. et entaame une belle
lutte &,mec CHuétiem pour le dou,hleir, mais eelui-ci ne
l'entud pee- awi. Pendant un tour entier, tours deux
naog.eut de conserve. Pinalemeat, Michel n'insiste pas et
se place derjrièse CScrétien qui couvre oes trois kilomètres
on 5à m. 25 s. Pela^>rat passe qaatrièmie en âi m. 30 a.,
suivi de iotfân en 52 m. 40 s.
Les çptatre h&omètves sont nagés en 59 m. 16 e. par
Bqlàlgb)n, dont te, nage est toujou-Te aussi impreesion-
nantev; et c'est enwiite le coup de pistolet de
La première heure
Voici le oîassiement à la fin de la première heure :
li. BILMaSCMBOK, 4 kfl. 100; 2. Micool, 3 kil. 500 ; 3.
CSMsétjent â- kii..- i550i; - Pela/puai Lottia ~6. -Gtok.;
7. Viîbaipd ; 8. Qhazaux ; 9. Burgess ; 10. Schul-tz.; 11.
; 1-2. Rimbou-rg ; 13. Bl&ndin ; 14. Steems ; 15. Man-
cioe Latrogade; 16. Beuchiard ; 17. Petit-Pa.ul ; 18.' Bébé
La-vogade ; 19. Couvry ; 20. AmdrS Moreau ; etc.
Aussitôt après l'heure, Petit-Paul abandonne.
Aux cinq hHomètres, couverts par Billington en 1 h.
14 m. 45 s., Michel est .second en 1 h. :a2 m. 15 s. ;
Chrétien troisième en 1 h. 26 m. 30 s. ; Pekuprat qua-
trîèame en 1 h. 3OE m.
Les six kilomètres en 1 h. 30 m. par Billington.
Chrétien a. maintenant repris 10 mètres à. Michel, second
en 1 m. 40 m.. Beèaprat est toujours quatrième devant
Lattin.
Awgc sept kilomètres, l'ordre est toujours le même.
Temps de Bading-,ton, 1 h. 46 m. 30 8. ; de Michel, 1 h.
68 m. 30 s. ; de Chrétien, j3 h. 2 m. 15 s.
La deuxième heure
A la. fin de la deuxième helire, Bililing-fan a couvert
7 ktt. 810 et précède de 900 mètres Michel, qui loi-nÉane
a -2M mètres d',ag»ce sur Chrétien ; 4. Peteprat ; 5.
Lotfcim.
Vi.ngt.cinq n.a.gm¡ms sont onoore en course. Soulignons
comme il oonvieut ce magnifique résultat qui moirtre,
qu*aim,si que nous l'evioms dit, nos ne,-,envs français qui
s',6taient engages avaient acquis suffisamment d'endu-
rance pour triompher de la. rude tâche imposée.
La troisième heure
Par exemple, la troisième heure est l'heure de la
dJé:l!aj¡]jJssmœ, BeronooUIP ne peuvent la rarmonter et aban-
donnDeuit : suoeessivement Dcltion, Ohazaux, Boaohiard,
Simon. Lawg®dle, Karfeenoewiez, Noth, Kemoel remon-
temt. Wttm, qmd, jmqu'â ee moment avait Sait urne
fotëie oou:r.æ, a&eradoaxte égtwlememt.
Items les trais heures, Biîtfœagtsan a oouvert 11 kiIl. 100 ;
le seeond est toujours MiabeJ1 qui, oepend=t, semble
légèrement en djffioolté, et perd du terrain sur omre.
tien. Le jeuse I>eanprat fait une course magnifique pour
IIOII. âge, et est ton joursun futur ohampiom. Mlaurfoe Ijavogad» oinquième.
La quatrième heure
Tout Vintérêt de la ffltnèine heure eo oonoe lia hutte Miohobehr&ien. Bn effet, depuis quelque tempe,
'Oh1rétien acoéèètce pour tâcher die pepasearâne le touir de
retard <}lu 'il avait IllUT Jfioahed, tananig que BilJfiugWn, au
oantraire, me ,se presse pilims. Un terme de mmp%raisau :
BiMingt(>n fait ses tours en moyenne en 4 m. 33 s.,
tamdis que Chrétien fait 4 m. 26 s. Cehti-ci vet-il re-
j,odudte Michel ? Non, car Mich& repart de plus be0e
et se paie même le luxe de lutter pendant un tour avec
RiililiIJJgtKm,
Damis les quatre heures : 14 kill. 4W par BilHittg+on ;
M&hel -second, à 1 km. 100, snirvi par Obrétien, à 131 m. ;
PieHaprat toujours 4' ■ Mauirioe Liavogade, 5' ; Cou-
viry, 6' ; etc. Muuteanu, Sterbél et SctouTitz ont aibaa-
dkmaé. Il reste encore quatoirze hommes en: course.
Chrétien second
Exactement au milieu de lia cinquième heure se pro-
duit l'évéloolIlent que l'hemire précédente faisait pré-
voir : Ohré;tien, forçant coœstamanent sa nage et réel-
lememt magTti&qme d'afllu®e a rejoint Miohel, et l'e, litté-
r-alement laissé sur pl-am. Oelui-ci, écœuré, s'arrête pour
se ravitaiiler, et, en un tour, il a perdu 100 mètres.
Encouragé par ce r,é.suiIJtat, Cthrétiem s'en va irrésisti-
bkmen,t, et îl semble mamtenaart qu'il est définitive-
ment vainquenr de son rival le ptlms direct. Cepeiid-,t,
Michel oom'tiimo IIIIJ8IIigré tout counagiettsement.
La cinquième heure
Voici le classement à la fin die la cinquième heure :
1. Billington, 17 k. 625 ; 2. Chrétien, 16 k. 500 ;
3. Michel, 16 kil. 400 ; 4. Maurice liavogade ; 5. Cou.
vry ;. 6. Gros ; 7. Peto^prat ; g. ViJtord ; 9. Burgeas ;
10. Bébé La.vog'&de ; 11. Rimbourg ; 12. Stooma.,
André Moreau et Pa.nil m'andin ont abandonné.
La dernière
C'est la. fin : Bimington OOn.tiOOle t-oiijoiza avec sa
régularité de chronomètre. ObIrétioen via de plus en pins
faefflement, assuré qu'il est --.i-tenaiit de terminer se-
oond. il double Michel après 5 h. 35 de COU'I"ee. D'ail- -
ileurs, celui-ci ne résiste même ffl, se contentant de
conserver sa place cbe troioième. Maurice lav.gade fait
des fao&Uo., sentant que « cela se tire n. Pour lm.
c-omitar.d, Couvry paye plutôt d'exemple et continue à
disputer avec succès le ooneoturs die régularité. Gros
ooatinnie courageusement ; les jeunes Pelaprat et Vil-
tard, malgré qu'ils doivent trouver le tempo long, ont
à coeur de terminer. Burgess, lui, en a vu bien d'autm,
et il semble étonné que ce soit déjà la ftu.
Les 20 kilomètres
Cette distaam, qui semblait extraordinaire & convi-ir
en six bourm, BiUington l'a.tteint en
5 h. 45 m. 15 s.
Point n'est besoin de souligner cette étourdissante
performance ' qui s'impose à. l'eeprit par son chiffre
même. Et c'est ,
L'arrivée
Billington a couvert dans les six heures 20 kil.
850 mètres ; Chrétien est à 1 kil. 500, à 500 mè-
tres devant Michel. Maurice Lavogade précède
Couvry de 15 mètres. Puis viennent : Gros, le
vétéran Burgess, Pelaprat, Bébé Lavogade, Vil-
tard, Rimb-ourg et Steems.
Cette magnifique fin de course de douze na-
geurs soulève de frénétiques applaudissements.
L. Manaud.
(Voir en rubrique athlétique, k complément
du technique de La réunion../,
LES GRANDES ÉPREUVES CYCLISTES
PARIS BREST ET RETOUR
(Troisième fois)
Organisé par le Petit Journal et l'Auto
(Du 25 au 27 août 1911)
CHARLES TERRONT STARTER
Une dépêche du triomphateur de 1891. — Le poinçonnage des
machines commencera demain matin. — Réponses de
sociétés. — Les cracks à l'entraînement en vue de la
grande épreuve qui commencera vendredi prochain.
Pour le fondateur Pierre Giffard.
IL Y A DIX ANS !
En 1901, notre journal' qui comptait à
peine quelques mois d'existence avait de-
mandé à quelques personnalités des premiers
âges du cyclisme d'écrire leurs impressions
et leurs souvenirs du premier Paris-Brest.
J'en avais personnellement conservé une mé-
moire très précise car mon enthousiasme et
ma conversion au cyclisme remontaient à
quelques mois à peine. Et je contai mon en-
gagement dans la grande épreuve et com-
ntcart un ordre intempestif du ministère m'en-
voya faire mes vingt-huit jours et m'empê-
oha....' de remporter la veste à laquelle j'avais
droit de par mon inexpérience.
"X
Voyez comme la vie change :
Dix ans plus tard, c'est moi qui tiens, si
j'ose m'exprimer ainsi, la queue de la poêle.
Je ne cours plus depuis longtemps, ayant fait
la preuve irréfutable que je ne valais pas
1 el. Blanc.
PIERRE GIFFARD
L'organisateur du premier Paris-Brest en 1891
et vulgarisateur des sports en France.
grand'chose ; mais je fais courir. Le Petit
f ournal a passé la course et son organisation
à l' Auto qui y travaille depuis des mois et
mes obligations professionnelles vont faire
que je vais suivre la course, au bout, seule-
ment, du fil télégraphique.
Mais des souvenirs très précis me sont res-
tés pourtant du second Paris-Brest et comme
j'ai conté les premiers voici dix ans, je vou-
drais aujourd'hui conter les seconds.
Et, croyez-moi, si ce n'était plus pour moi
le beau temps où les muscles valaient encore
quelque chose, ce fut le temps où nôtre cer-
veau à tous était tendu, comme aujourd'hui,
vers un seul but : bien faire.
x
Mais je vais vous citer cela sans ordre :
Huret, Rivierre et Lesna, trois disparus au-
jourd'hui, étaient les grands favoris de la
course. Huret, vous l'avez tous connu, n'était
réellement en forme que lorsqu'il y avait la
grosse garantie et, malheureusement, l' Auto
avait eu le front de ne pas donner autre
chose que les prix qu'il avait annoncés. Des
trois, Huret fut le premier éliminé, malgré
la présence régulière dans la course des en-
traîneurs à bicyclette qui tentèrent vaine-
ment de réchauffer son zèle éteint.
Et Lesna, qui était un routier remarqua-
blement vite, eut tôt fait de lâcher ses con-
currents, y compris Aucouturier qui mar-
chait admirablement alors, Maurice Garin et
Rivierre, qui n'avait véritablement de chance
qu'au retour. Lesna fit une course remarqua-
ble puisqu'au virage, à Brest, il avait deux
heures d'avance sur Aucouturier et Garin.
*
A Morlaix, voici ce qui advint. J'avais en-
voyé pour assurer l'avant-dernière heure un
de nos collaborateurs_jjui répondait au nom
de Noibilé et François Mercier, qui est en-
core des nôtres. A vrai dire, ils n'avaient pas
que la mission d'assurer l'avant-dernière
heure, ils étaient autorisés à obstruer par de
longues dépêches le télégraphe de façon que
notre concurrent, le Vélo, ne put faire passer
en temps utile aucune dépêche. Y réussirent-
ils ? Je n'oserais l'affirmer ; notre confrère
ayant toujours soutenu que sa dépêche était
passée.
Toujours est-il qu'à Paris, vers une heure
du matin, aussitôt après avoir reçu la dépê-
che du passage de Lesna à Morlaix, je vis
avec stupeur se dérouler sur notre fil spécial
une dépêche collationnée et en italien et
comprenant huit cents mots.
Une dépêche colLationnée : cela. voulait
dire une dépêche répétée au télégraphe pour
éviter des erreurs. Enfin,, le truc de la dé-
pêche en italien renouvelée dQ. K Tour du
Monde en 80 jours » se contentait de réciter
des versets de la Bible.
Le tout m'était envoyé par Nobilé pour ac-
caparer le télégraphe.
Mais la question se posait à Paris de sa-
voir si Lesna virerait à Brest en temps utile
pour que nous puissions l'annoncer. Songez
donc ! Annoncer le virage à Brest, c'était un
coup de fortune pour l' Auto. Tous calculs
faits, Lesna, en maintenant son a.llure et
sans accident, devait virer à Brest entre
3 h. 5 et 3 h. 10 du matin. Fallait-il le faire
passer d'autorité et indiquer une heure ap-
proximative ? Non. Je me donnai jusqu'à
3 h. 20 pour recevoir la dépêche du passage
et dans la prévision où cette dépêche en m'in-
diquant Lesna oublierait l'heure de passage,
je songeai à indiquer 3 h. 6 du matin comme
heure du passage à Brest de Lesna.
Vous imaginez difficilement les tran'ses
que no'us avons vécues en attendant cette
maudite dépêche. 3 heures ! 3 heures 5 ! 3
l1cures 10! 3 heures 12! Nous ne tenions plus
en place., mes collaborateurs et moi. 3 heu-
res 15 ! 3 heures 17 !
A 3 heures 18, la bande du fil spécial se
déroula. : « Brest, Lesna vire 3 heures 7. »
Oaf ! Alors, je fus tout à la joie d'avoir de-
viné, à une minute près, l'heure du passage
et, ce soir-là, nous n'allâmes pas plus avant
et je me , couchai à 4 heures du matin.
x
Dès sept heures, j'étais de retour. Il ne fal-
lait rien perdre des péripéties de la grande
course. Les dépêches arrivées depuis mon
départ ÎPe .laissaient pas que de m'intriguer
très fort. Elles accusaient, en effet, pour C'CT-
tains coureurs, des augmentations de vitesse
surprenante. Même en mettant sur le compte
de la fraîcheur des nuits une accélération
dans la vitesse, je n'arrivais pas à m'expli-
quer cela.
_ Je n'eus d'ail.leurs l'explication que plu-
sieurs années après, de la bouche même de
l'un des coupables. Celui-ci, désespérant de
rattraper celui qu'il précédait, avait trouvé
un moyen ingénieux d'y parvenir ; il était
froidement monté dans l'automobile qui le
suivait, avait ainsi réalisé près de 60 de
moyenne entre deux contrôles, avait repris
sa bicyclette 500 mètres avant le contrôle
et... constaté, à sa grande stupeur, que celui
qu'il avait espéré rejoindre lui avait encore
repris quinze minutes. Vous avez compris,
n'est-ce pas ? que l'autre était monté aussi en
automobile, mais que sa voiture s'était trouvée
plus puissante.
Mais pourquoi, direz-vous, dévoiler ces
fraudes dix ans après. En voici les raisons.
la Ces fraudes ne furent pas commises par
les trois premiers et Paris-Brest et retour ne
fut pas, par conséquent, faussé dans ses ré-
sultats essentiels;
20 Parce que le temps est passé et bien
passé de ces abominables fraudes ;
3* Parce que cette année, le troisième
CHARLES TERRONT
Qui gagna en 1891 le premier Paris-Brest
organisé par le Petit Journal.
1 . sera le starter de l'épreuve de 1911.
Paris-Brest amélioré, grâce à l'expérience 'du;
second, n'admet ni entraîneurs, ni suiveurs,;
ni soigneurs, ni automobiles ; '
4° Parce que l'Auto aura trois voitures de
surveillance, le Petit Journal au moins allro
tant, toutes servies par des phares dernier
modèle.
X
Vous vous souvenez aussi de la course stu-
péfiante de Lesna, de l'imprudence qu'il
commit de courir, la première journée, les,
jambes nues et non graissées sous un soleil;
de pJomb, l'insolation dont il fut victime, le
retour vertigineux de Garin.
L'Auto donna, d'ailleurs, en de nombretb-
ses éditions spéciales, les principales péripé-
ties de la course et j'ai souvenir aussi de la
joie sans mélange et toute neuve que j'éprou-
vai alors en voyant, par ces chaudes jour-
nées d'août, le public dévaliser nos ven-
deurs. _
On s'habitue à tout et combien d'éditions
spéciales l'Autû n'a-t-il par sorties depuis. 19.?1/¡
J 'ïg» 'ANNEJB. — 3.962. - JJUOÎÏDIEN, Le Numéro : 6 Centimes ! "TÏRT~~~ I LUNDI 21 AOUT. ION
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ATHLÉTISME, YACHTING, ESCRIME, POIDS d- 'HAI.TÈRES» HIPPISME, GYMNASTIQUE, ALPINISME
CHOSES PLUS OU MOINS DROLES
A LA SUEUR
DE MON FRONT
On dit que l'imprimeur de notre con-
frère Le Mercure de France, se serait
livré dernièrement — ses sens abusés
par l'exceptionnelle chaleur — à une
plaisanterie digne, au plus, d'un tout
jeune prote. Sous. le maître-titre de l'ex-
cellente revue, il aurait composé ceci :
S'est élevé en Vannée 1911 jusqu'à 59
degrés 8 cent. au soleil.
Record.
*. '
Puis, un peu en retrait, à droite, cette
devise :
Qua non ascendaml
Si non e vero...
Si j'étais directeur d'un, grand' jour-
nal! — d'un très grand journal — j'ai-
merais à mettre en pratique certains
principes d'aération, acquis cette an-
née, d'expérience. Far exemple, je vou-
drais que chacun puisse circuler libre-
ment entre mes alinéas et que mes ty-
pographes, vêtus de tulles légers par
les nuits lourdes, tiennent grands ou-
verts guillemets et parenthèses. Toute-
fois, ennemi de l'a manière forte, je ne
tolérerais en aucune façon que, prenant (
prétexte de la plus petite îaute, on se
permît, chez mOl, de corriger les
épreuves 1 -
A propos, justement, de la manière
fer te. voyez donc comjj1;en certains pa-
rents ont peu le sentiment de l'éduca-
tion juvénile : Par une après-midi tor-
ride, la semaine dernière, un gosse
d'une dizaine d'années, assis, en cale-
çon de bain, sur une Berge de la Marne,
regardait mélancoliquement cinq ou six
de ses camarades faire une pleine-eau.
Il était en caleçon de bains, mais ne se
baignait pas, parce que sa -Brave femme
de mère, accroupie non loin, n'entend
rien, sans, doute, au sport de la nata-
tion. Le gamin avait beau, du regard,
supplier la matrone, rien à faire :
— Si tu t' baignes, déclara-t-elle tout
à coup, t'en r'çois une 1
* Q. ■ '
Par ces chaleurs, mon ami le vicomte
Ray né de Marbeuf a trouvé un curieux
petit jeu de société. Il a, ni plus ni
moins, découvert la seule façon de con-
juguer les noms propres. Parfaitement,
j'en suis resté, comme vous à la pré-
sente annonce, tout à fait ahuri, mais,
sans m'e laisser le temps de m'éponger,
le vicomte me pria de lui jeter à la face
le nom d'une personnalité connue. Je
citai incontinent celui de l'artiste des-
sinateur Géo Dupuis et là-dessus, l'in-
venteur de la méthode partit d'un seul
coup :
J'ai eau du puits,
Tu as eau du puits,
Il a eau du puits,
'elc., etc..
Curieux, n'est-ce pas ? Et à tout pren'-
fttoe, assez rafraîchissant,
<&
Gaston de Pawlowski, répondant à.
une belle carte postale illustrée que je
lui ai adressée de Suisse, s'étonne de
. ce que la Dent du Midi soit plombée
avec de la neige. « Ça, ne tiendra ja-
mais ! » affirme-t-il. Puis il ajoute, avec
ce calme bon sens qui le caractérise :
« Il est vrai que pour mâcher des nua.
ges, ce mauvais travail peut être suffi-
sant. »
Au sein d'un établissement de bains
de la rive gauche, quatorze messieurs,
dans le costume le plus sommaire (1),
attendent impatiemment le garçon dou-
cheur.
Et que croyez-vous que fasse celui-
ci ? Je vous le donne en jriille. Installé
à un petit bureau, il envoie à sa famille
et à ses amis toute une collection de
cartes postales, des noires et des en
couleurs.
— Je vous en prie, pressez-vous 1
s'écrie un client impatienté.
— Voilà, voilà ! fait le garçon, tou-
jours inscrivant des adresses. A la fin
de l'envoi, je douche !
Pendant la grève des dockers de Lon-
dres. La scène représente l'intérieur
d'un grand restaurant dont les appro-
visionnements commencent à être pré- !
caires. Chaleur impitoyable où tout !
transpire, même les plus doux secrets.
A une petite table, au fond, un vieux
gentleman, trop écœuré" pour pronon-
cer une parole, repousse, Du geste, un
plat de poisson d'odeur douteuse qu'on
vient de lui servir, en même temps
qu'un numéro du Daily Telegraph.
— Pardon, dit le garçon qui s'est ap-
proché obséquieusement, il se peut que
la sole soit pourrie, mais je puis affir-
mer à monsieur que les nouvelles so'nt
fraîches !...
éà
Selon sa coutume de trente an-nées,
(1)) Aucune réclame déguisée au profit de l'a-
viateur de ce nom.
L.-B. Faner (qui, j'ouljIi.ais de vous le
dire, n'a pas eu, cette année, de per-
mission de chasse), Stait attablé à la ter-
rasse du Zimmer, mettant la dernière
main à un papier sur « Phébus » — non
pas l'excellente marque que glorifiè-
rent, il y a dix ou douze ans (comme
le temps passe !), et chacun dans leur
spécialité — le pauvre Reconnais et
Baugé-Cézigue, mais bien le vrai Phé-
bus, recordman du calorique départ
lancé.
Mon Fanor, la sueur aux sourcils, nu-
mérote ses .feuillets, pompe au buvard,
insère le .tout dans une enveloppe et
d'une voix de stentor s'écrie 5
— Garçon ! où est le chasseur ?
— Monsieur, répond l'interpellé sur
le même ton, il fait l'ouverture !
Enfin, pour vous engager à revenir
nous voir, cette petite dernière qui mon-
tre bien jusqu'où va se nicher, parfois,
.la popularité !
Un peu incommodé par la" tempéra-
ture torride, la mauvaise odeur des au-
tos de place carburant mal et les se-
cousses à toute vitesse dans les trous
du pavé de bois, notre Charges Farúux
hèle un fiacre, hier, au carrefour Mont-
martre, un fiacre hippomobile par ha-
sard non muni du taximètre. Il jette
l'adresse au cocher d'une voix lasse et.
s'installe sur le drap beige du véhicule.
C'est au diable, dans le vingtième, rue
des Pyrénées.
Mais au lieu de lever eïTTSu' Ses
épaules et son fouet, l'automédon se
retourne sur le siège, avec, aux lèvres,
le plus fin sourire :
— Non, m'sieu Faroux, dit-il, ça ne
va pas, parce que c'est comme qui di-
rait un peu cherré comme distance et
que jvas justement r'miser à LevaHouà.
J'vous connais bien. J suis un lecteur
de l' Auta, mais toutTcontraire de vous,
mouè, j'suis pas partisan d'la longue
course !
ABNER SAINT-GODIN
Allô ! Allô!
AUJOURD'HUI
Chauffeurs et cyclistes, allumez vos lanternes
à 7 h. 15.
x
A 2 heures, courses à Deauville.
Nos pronostics :
Prix de BlonviNe. — IMel, Platine.
Prix de Meautry. — Jarretière, Walburge.
Prix de l'Estacade. — Adtaji, Ma Fille.
Prix du Mont Canisy. — Frère de Roi, Sea.
Maid.
Handicap de la Manche. — Grand Seigneur,
Hilda.
Prix de la Touques. — Trouble, Braslou.
Chauffeurs, ne passez pas. en Suisse, danS
les cantons de : Uri, Zug, Schwitz, Unterwat*
den : vous éviterez bien des ennuis.
t os temps sont durs !
Hier, à Buffalo, deux coureurs, le dos
voûté, le nez au guidon, disputaient le prix
Tommaselli. Ces deux hommes qui peinaient
sous le soleil, portaient les nO' 22 et 41.
Consultez le programme et vous verrez que
le 22 a nom Védrine et le 41 d'Annunzio!
Est-ce l'admirable champion du Morane?
Est-ce le sublime champion de Saint-Sébas-
tien ?
Peut-être, les temps sont si durs !
ï a scène se passe dans le bureau) de poste
" de SaiIlit-Aubin-sUir-Mer.
Quelques baigneurs attendent des commu--
nications téléphoniques... qui ne viennent
pas, natur ellement.
Soudain, l'un d'eux a une idée géniale.
— J'ai des cartes ! Un bridge ?
La proposition est adoptée d'en-thousiastie "
et, sur la table même que l'administration
met à la disposition du public, la partie s'en--
gage.
La poilice est bien faite à Saint-Aubin car,
cinq minutes après, le maire, ceint de son
écharpe, paraît dams le bureau de poste. Il se
découvre gravement et, après avoir inter-
perlé les « clients » qui ne s'émeuvemt pas, il,
s'adresse, et cette fois rouge de colère, à la
receveuse, lui demandant si elle n'a pas de
réclamations à formuler sur ces jeux instal-
lés en son bureau.
Et la receveuse de répondre :
— Le règlement ne prévoit pas le cas !
Le maire dut quitter la place. Et nos
joueurs continuèrent à attendre la communi-
cation.
T es routes américaines.
Les Etats-Unis commencent à créer des
routes, mais comme il faut toujours que les
Américains fassent mieux que les autres
voici ce qu'ils viennent de trouver. La pro-
chaine route qui sera inaugurée joindra Mont-
réal à New-York et, puisque mtemationaile,
sera à la fois sous le patronage du Canada
et des Etats-Unis. La partie canadiehne s'ap-
pellera la route Edouard , la partie yankee
sera la route Taft.
Le Téléphoniste
LES SPORTS AUX CHAMPS
LE RAT DANS LES AIRS
Vous souvenez-vous du rat de La Fontaine qui,
las du champ paternel, partit pour 'taire, à sa
façon, le tour du Monde? Il s'étonnait de tout;
la moindre taupinée était mont à ses yeux.
L'autre jour, il voulut changer.
— Les hommes volent, se dit-il. Pourquoi ne
volerais-ie pas corii,,ie eux?
Et pendant la nuit il -s'i?ztroduisit dans un aéro-
plane : c'était beaucoup plus simple que d'en fa-
briquer un lui-même. On s'envola de bon matin,
1 avec la première alouette. Et il eut de bien au-
ires sujets de stupéfaction : le plus haut mont
devint taupinée à ses yeux. Le monde 'R/M.œi.t pas
si grand que ça, à peine un peu plus que le
champ paternel. C'est de. haut que l'on apprêtés
à leur iusie valeur les biens d'ici-bas, quitte à
changer d'avis dès qu'on les retrmte. tl otwraM
tout grands ses petits yeux et n'avait pas pew
de l'aigle, pas davantage du m&am, qui, jaMs,
l'emporta dans les airs ooec la grenowkle : ce
milan dsvait être un escroc.
Notre rat allait et venait à l'intérieur de l'aéro-
plane, trottinant de ci, marchant d'e là. Quelle
belle histoire il aurait à raconter à slels pvMls-
enfants plus tard, dans son trou ! Puis Íl se rap-
procha du moteur, dont le bruit, vraiment, eom-
mençait à l'intéresser. Et, de même que ses c,
il ouvrait toutes grandes ses oreilles...
Mais, à partir de ce moment, l'aviateur, qui
n'avait guère le temps de s'occuper de lui, et qui,
d'ailleurs, ignorait sa présence, eut des inquië-
tudes. 11, n'y comprenait phts rien. Son moteur,
d'habitude impeccable, commençait à faire des...
naees.
Henri Bachelin.
LES GRANDES ÉPREUVES DE L' « AUTO »
SIX HEURES A LA NAGE
Organisé le dimanche 20 août, à Jonville-le-Pont, sous les règlements de
l'Union Française de Natation
BILLINGTON COUVRE PRÈS DE 21 KILOMÈTRES
L'apothéose. — Billington accomplit une étourdissante perfor-
mance. — Une lutte palpitante entre Chrétien et Michel.
Les « jeunes » se couvrent de gloire, mais les « vieux »
sont encore là! — Les plongeons et les attractions.
Un énorme succès.
LE CLASSEMENT
1. BïLLINGTON : 20 kil. 850. ,
2. Ghs-étîesfi : 19 ki.l. 375. Y
3. Miohel, 18 kil. 875.
4. Maurice Lavogade : 16 kil. 500. *
5. Cottvry, 16 kit 485 ; 6. Gros, 15 lÜl. 500:;
7. Burgess, 15 kill. 50 ; 8. Belaprat, 15 kfl. 3(>;
9. bébé LaN"?ga<1.e, 15 kil. 20; 10. Vilto'd, 14 kil.
750 ; Il. Rimbourg, 14 kil. 500 ; 12. Steems,
11 kil. 250.
LES TEMPS DE BILLINGTON
1 kilomètre, 14 minutes ; 2 kil., 29 m. t2 ; i
3 kil., 44 m. 17; 4 kilo 59 m. 16 ; 5 M., 1
14 m. 45 s..; 6 kil. 1 h. 30 m.; 7 M», ,1 h|
46 m. 30 s. ; S kil. 2 h. 3 m. 20 s. ; 9 M.. 2 hi
22 m. ; 10 kil., 2 h. 41 m. ; M ki'l., 2 h. 57 m]
20 s. ; 12 kiL, 3 h. 14 m. ; 13 kil., 3 fe. 33 m. 6 s.}
14 kil., 3 h. 51 m. ; 15 kil., 4 h. 10 m. 40 s. à
16 M., 4 h. 29 KL 45 s.; 17 kil., 4 h. 47 m.\
150 s. ; 18 fortol '5 6 m. 40 S. ; 1-9 kil-. 5 h.,
25 m. 1'0 s. ; 20 ki1., 5 h. 45 m. 15 s.
DISTANCES PAR TEMPS
1 heure, 4 kil. 50 m. ; 2 h., 7 Ml. 810 ; 3 h.,
11 kil. 170; 4 h., 14 kit 400'; 5 h., 17 kil. 625;
6 h., 20 kil. 850.
L'INCROYABLE PERFORMANCE
La journée d'hier a été réellement l'apothéose
de notre grand meeting de Joinvile-le-Pont, et
le triomphé éclatent, incontestable, du merveiil-
leux champion, imbattable, on peut le dire, sur
toutes les distances dès qu'il s'agit de natation :
David Bfiliïigton.
Lorsque, ces }ours derniers, nous avions pairie
que le célèbre triton anglais se sentait capable
de 'fadEe 20 kiio'mètr.es dams tes six heures, nom-
breux é^îsseffit ceux qui ee prenaient à sourire,
et n'oas-mêBM's n'annoncions cette distance que
sous toutes réserves, tant il aous paraissait dif-
ficile de la avaliser. E'h bien ! à l'éton,-nerneat, à
la stupeur, à l"émerveillen;¡.ent die tous, ce tf-est
pas 20 kidomètres qui ont été couverts par BS-
tmgton, renais bien prêts dfe 21.
Devait cette merveilleuse performance, l'ima-
gination reste confondue devant l'incroyable ré-
sistance de l'homme q.1!Ii est arrivé à soutenir
pendant six heures un 'braln que peu de nageurs
pottirosent teoir une taewaîe seulement. Hurrah !
trois lois pour Billin-gton !
Mais s'il Nous faut fô'lieiter sans réserve le
chaififHon du Momie, erreoee ne de-voas-nous
pas oublier tes autres coorageux qui ont ao-
cosinpM, eux aussi, d^ïbtauissantes prouesses.
Chrétien et,Michel, dont Ga. lutte, a tenu et
CI. Rapii .
BILLINGTON
Chmpioan du monde des Six Heures.
bien au delà ce q»elle promettait. Après avoir,
au début, pris un tour d'avance à Chrétien,
Michel était rejoint au milieu de la cinquième
heure par Chrétien, qui s'élait dédoublé, puis
il était dépassé et doublé à son tour.
Chrétien a, hier, merveilleusement nagé : oin
lui chronométra, sur la fin, des tours plus ra-
pides que Billington, ce qui n'est pas peu dire.
Félicitons aussi chaleureusement tous les
vaillants qui terminèrent la rude épreuve et peu-
vent être, à juste titre, fiers de cet exploit.
Quant au succès de la course effle-même, il
suffit de constater que sur 27 inscrits, 26 pri-
rent le départ ; à la fin de la deuxième heure,
un seul avait abandonné ; sur les 12 qui termi-
nèrent, 6 ont battu le record établi, en 1907, par
Paul us, et 9 ont fait une distance supérieure à
celle du vainqueur de l'an dernier.
Ces - chiffres, il me semble sont assez élo-
quents par eux-mêmes pou* se passer de com-
mentaires !
LA COURSE
L Le départ est donné à, 10 h. 05 à 26 concurrents : s«Hl
' Bougonjn est ".ent. Immédiatement BiLing-ton prend
[ la tête, suivi de MiÓhcl et Ch,-étieu.
I læ premier Kilomètre est oouver1b en M m. 'plU' Bit-
lingtoit; Michel est second en 15 m. 30 s., Chrétien. 3"
en 16 m. et Lottin 4,1 en 16 m. 30 s. Tous les CQIIIOUT-
ren-ts na.gem:t facilement ; on sent qu'LIs ont subi une
prôpajca-fckm spéciale.
Les destx k&amètrvs sont couverte par Ril lia-gton en
39 m., devant Michel (31 m. 55 s.) ; 3. Chrétien' (34 m.
16 esc.) ; Simon Wvog&de et Lottia enoæmble, en 35 m.
Le vét6izn Btttgiees passe 81, en m.
Les trois kifomètrm en 44 m. par Billimpton ; JlieheJ
est tœjouins second en 48 m. 25 s. et entaame une belle
lutte &,mec CHuétiem pour le dou,hleir, mais eelui-ci ne
l'entud pee- awi. Pendant un tour entier, tours deux
naog.eut de conserve. Pinalemeat, Michel n'insiste pas et
se place derjrièse CScrétien qui couvre oes trois kilomètres
on 5à m. 25 s. Pela^>rat passe qaatrièmie en âi m. 30 a.,
suivi de iotfân en 52 m. 40 s.
Les çptatre h&omètves sont nagés en 59 m. 16 e. par
Bqlàlgb)n, dont te, nage est toujou-Te aussi impreesion-
nantev; et c'est enwiite le coup de pistolet de
La première heure
Voici le oîassiement à la fin de la première heure :
li. BILMaSCMBOK, 4 kfl. 100; 2. Micool, 3 kil. 500 ; 3.
CSMsétjent â- kii..- i550i; - Pela/puai Lottia ~6. -Gtok.;
7. Viîbaipd ; 8. Qhazaux ; 9. Burgess ; 10. Schul-tz.; 11.
; 1-2. Rimbou-rg ; 13. Bl&ndin ; 14. Steems ; 15. Man-
cioe Latrogade; 16. Beuchiard ; 17. Petit-Pa.ul ; 18.' Bébé
La-vogade ; 19. Couvry ; 20. AmdrS Moreau ; etc.
Aussitôt après l'heure, Petit-Paul abandonne.
Aux cinq hHomètres, couverts par Billington en 1 h.
14 m. 45 s., Michel est .second en 1 h. :a2 m. 15 s. ;
Chrétien troisième en 1 h. 26 m. 30 s. ; Pekuprat qua-
trîèame en 1 h. 3OE m.
Les six kilomètres en 1 h. 30 m. par Billington.
Chrétien a. maintenant repris 10 mètres à. Michel, second
en 1 m. 40 m.. Beèaprat est toujours quatrième devant
Lattin.
Awgc sept kilomètres, l'ordre est toujours le même.
Temps de Bading-,ton, 1 h. 46 m. 30 8. ; de Michel, 1 h.
68 m. 30 s. ; de Chrétien, j3 h. 2 m. 15 s.
La deuxième heure
A la. fin de la deuxième helire, Bililing-fan a couvert
7 ktt. 810 et précède de 900 mètres Michel, qui loi-nÉane
a -2M mètres d',ag»ce sur Chrétien ; 4. Peteprat ; 5.
Lotfcim.
Vi.ngt.cinq n.a.gm¡ms sont onoore en course. Soulignons
comme il oonvieut ce magnifique résultat qui moirtre,
qu*aim,si que nous l'evioms dit, nos ne,-,envs français qui
s',6taient engages avaient acquis suffisamment d'endu-
rance pour triompher de la. rude tâche imposée.
La troisième heure
Par exemple, la troisième heure est l'heure de la
dJé:l!aj¡]jJssmœ, BeronooUIP ne peuvent la rarmonter et aban-
donnDeuit : suoeessivement Dcltion, Ohazaux, Boaohiard,
Simon. Lawg®dle, Karfeenoewiez, Noth, Kemoel remon-
temt. Wttm, qmd, jmqu'â ee moment avait Sait urne
fotëie oou:r.æ, a&eradoaxte égtwlememt.
Items les trais heures, Biîtfœagtsan a oouvert 11 kiIl. 100 ;
le seeond est toujours MiabeJ1 qui, oepend=t, semble
légèrement en djffioolté, et perd du terrain sur omre.
tien. Le jeuse I>eanprat fait une course magnifique pour
IIOII. âge, et est ton jours
La quatrième heure
Tout Vintérêt de la ffltnèine heure eo oonoe
'Oh1rétien acoéèètce pour tâcher die pepasearâne le touir de
retard <}lu 'il avait IllUT Jfioahed, tananig que BilJfiugWn, au
oantraire, me ,se presse pilims. Un terme de mmp%raisau :
BiMingt(>n fait ses tours en moyenne en 4 m. 33 s.,
tamdis que Chrétien fait 4 m. 26 s. Cehti-ci vet-il re-
j,odudte Michel ? Non, car Mich& repart de plus be0e
et se paie même le luxe de lutter pendant un tour avec
RiililiIJJgtKm,
Damis les quatre heures : 14 kill. 4W par BilHittg+on ;
M&hel -second, à 1 km. 100, snirvi par Obrétien, à 131 m. ;
PieHaprat toujours 4' ■ Mauirioe Liavogade, 5' ; Cou-
viry, 6' ; etc. Muuteanu, Sterbél et SctouTitz ont aibaa-
dkmaé. Il reste encore quatoirze hommes en: course.
Chrétien second
Exactement au milieu de lia cinquième heure se pro-
duit l'évéloolIlent que l'hemire précédente faisait pré-
voir : Ohré;tien, forçant coœstamanent sa nage et réel-
lememt magTti&qme d'afllu®e a rejoint Miohel, et l'e, litté-
r-alement laissé sur pl-am. Oelui-ci, écœuré, s'arrête pour
se ravitaiiler, et, en un tour, il a perdu 100 mètres.
Encouragé par ce r,é.suiIJtat, Cthrétiem s'en va irrésisti-
bkmen,t, et îl semble mamtenaart qu'il est définitive-
ment vainquenr de son rival le ptlms direct. Cepeiid-,t,
Michel oom'tiimo IIIIJ8IIigré tout counagiettsement.
La cinquième heure
Voici le classement à la fin die la cinquième heure :
1. Billington, 17 k. 625 ; 2. Chrétien, 16 k. 500 ;
3. Michel, 16 kil. 400 ; 4. Maurice liavogade ; 5. Cou.
vry ;. 6. Gros ; 7. Peto^prat ; g. ViJtord ; 9. Burgeas ;
10. Bébé La.vog'&de ; 11. Rimbourg ; 12. Stooma.,
André Moreau et Pa.nil m'andin ont abandonné.
La dernière
C'est la. fin : Bimington OOn.tiOOle t-oiijoiza avec sa
régularité de chronomètre. ObIrétioen via de plus en pins
faefflement, assuré qu'il est --.i-tenaiit de terminer se-
oond. il double Michel après 5 h. 35 de COU'I"ee. D'ail- -
ileurs, celui-ci ne résiste même ffl, se contentant de
conserver sa place cbe troioième. Maurice lav.gade fait
des fao&Uo., sentant que « cela se tire n. Pour lm.
c-omitar.d, Couvry paye plutôt d'exemple et continue à
disputer avec succès le ooneoturs die régularité. Gros
ooatinnie courageusement ; les jeunes Pelaprat et Vil-
tard, malgré qu'ils doivent trouver le tempo long, ont
à coeur de terminer. Burgess, lui, en a vu bien d'autm,
et il semble étonné que ce soit déjà la ftu.
Les 20 kilomètres
Cette distaam, qui semblait extraordinaire & convi-ir
en six bourm, BiUington l'a.tteint en
5 h. 45 m. 15 s.
Point n'est besoin de souligner cette étourdissante
performance ' qui s'impose à. l'eeprit par son chiffre
même. Et c'est ,
L'arrivée
Billington a couvert dans les six heures 20 kil.
850 mètres ; Chrétien est à 1 kil. 500, à 500 mè-
tres devant Michel. Maurice Lavogade précède
Couvry de 15 mètres. Puis viennent : Gros, le
vétéran Burgess, Pelaprat, Bébé Lavogade, Vil-
tard, Rimb-ourg et Steems.
Cette magnifique fin de course de douze na-
geurs soulève de frénétiques applaudissements.
L. Manaud.
(Voir en rubrique athlétique, k complément
du technique de La réunion../,
LES GRANDES ÉPREUVES CYCLISTES
PARIS BREST ET RETOUR
(Troisième fois)
Organisé par le Petit Journal et l'Auto
(Du 25 au 27 août 1911)
CHARLES TERRONT STARTER
Une dépêche du triomphateur de 1891. — Le poinçonnage des
machines commencera demain matin. — Réponses de
sociétés. — Les cracks à l'entraînement en vue de la
grande épreuve qui commencera vendredi prochain.
Pour le fondateur Pierre Giffard.
IL Y A DIX ANS !
En 1901, notre journal' qui comptait à
peine quelques mois d'existence avait de-
mandé à quelques personnalités des premiers
âges du cyclisme d'écrire leurs impressions
et leurs souvenirs du premier Paris-Brest.
J'en avais personnellement conservé une mé-
moire très précise car mon enthousiasme et
ma conversion au cyclisme remontaient à
quelques mois à peine. Et je contai mon en-
gagement dans la grande épreuve et com-
ntcart un ordre intempestif du ministère m'en-
voya faire mes vingt-huit jours et m'empê-
oha....' de remporter la veste à laquelle j'avais
droit de par mon inexpérience.
"X
Voyez comme la vie change :
Dix ans plus tard, c'est moi qui tiens, si
j'ose m'exprimer ainsi, la queue de la poêle.
Je ne cours plus depuis longtemps, ayant fait
la preuve irréfutable que je ne valais pas
1 el. Blanc.
PIERRE GIFFARD
L'organisateur du premier Paris-Brest en 1891
et vulgarisateur des sports en France.
grand'chose ; mais je fais courir. Le Petit
f ournal a passé la course et son organisation
à l' Auto qui y travaille depuis des mois et
mes obligations professionnelles vont faire
que je vais suivre la course, au bout, seule-
ment, du fil télégraphique.
Mais des souvenirs très précis me sont res-
tés pourtant du second Paris-Brest et comme
j'ai conté les premiers voici dix ans, je vou-
drais aujourd'hui conter les seconds.
Et, croyez-moi, si ce n'était plus pour moi
le beau temps où les muscles valaient encore
quelque chose, ce fut le temps où nôtre cer-
veau à tous était tendu, comme aujourd'hui,
vers un seul but : bien faire.
x
Mais je vais vous citer cela sans ordre :
Huret, Rivierre et Lesna, trois disparus au-
jourd'hui, étaient les grands favoris de la
course. Huret, vous l'avez tous connu, n'était
réellement en forme que lorsqu'il y avait la
grosse garantie et, malheureusement, l' Auto
avait eu le front de ne pas donner autre
chose que les prix qu'il avait annoncés. Des
trois, Huret fut le premier éliminé, malgré
la présence régulière dans la course des en-
traîneurs à bicyclette qui tentèrent vaine-
ment de réchauffer son zèle éteint.
Et Lesna, qui était un routier remarqua-
blement vite, eut tôt fait de lâcher ses con-
currents, y compris Aucouturier qui mar-
chait admirablement alors, Maurice Garin et
Rivierre, qui n'avait véritablement de chance
qu'au retour. Lesna fit une course remarqua-
ble puisqu'au virage, à Brest, il avait deux
heures d'avance sur Aucouturier et Garin.
*
A Morlaix, voici ce qui advint. J'avais en-
voyé pour assurer l'avant-dernière heure un
de nos collaborateurs_jjui répondait au nom
de Noibilé et François Mercier, qui est en-
core des nôtres. A vrai dire, ils n'avaient pas
que la mission d'assurer l'avant-dernière
heure, ils étaient autorisés à obstruer par de
longues dépêches le télégraphe de façon que
notre concurrent, le Vélo, ne put faire passer
en temps utile aucune dépêche. Y réussirent-
ils ? Je n'oserais l'affirmer ; notre confrère
ayant toujours soutenu que sa dépêche était
passée.
Toujours est-il qu'à Paris, vers une heure
du matin, aussitôt après avoir reçu la dépê-
che du passage de Lesna à Morlaix, je vis
avec stupeur se dérouler sur notre fil spécial
une dépêche collationnée et en italien et
comprenant huit cents mots.
Une dépêche colLationnée : cela. voulait
dire une dépêche répétée au télégraphe pour
éviter des erreurs. Enfin,, le truc de la dé-
pêche en italien renouvelée dQ. K Tour du
Monde en 80 jours » se contentait de réciter
des versets de la Bible.
Le tout m'était envoyé par Nobilé pour ac-
caparer le télégraphe.
Mais la question se posait à Paris de sa-
voir si Lesna virerait à Brest en temps utile
pour que nous puissions l'annoncer. Songez
donc ! Annoncer le virage à Brest, c'était un
coup de fortune pour l' Auto. Tous calculs
faits, Lesna, en maintenant son a.llure et
sans accident, devait virer à Brest entre
3 h. 5 et 3 h. 10 du matin. Fallait-il le faire
passer d'autorité et indiquer une heure ap-
proximative ? Non. Je me donnai jusqu'à
3 h. 20 pour recevoir la dépêche du passage
et dans la prévision où cette dépêche en m'in-
diquant Lesna oublierait l'heure de passage,
je songeai à indiquer 3 h. 6 du matin comme
heure du passage à Brest de Lesna.
Vous imaginez difficilement les tran'ses
que no'us avons vécues en attendant cette
maudite dépêche. 3 heures ! 3 heures 5 ! 3
l1cures 10! 3 heures 12! Nous ne tenions plus
en place., mes collaborateurs et moi. 3 heu-
res 15 ! 3 heures 17 !
A 3 heures 18, la bande du fil spécial se
déroula. : « Brest, Lesna vire 3 heures 7. »
Oaf ! Alors, je fus tout à la joie d'avoir de-
viné, à une minute près, l'heure du passage
et, ce soir-là, nous n'allâmes pas plus avant
et je me , couchai à 4 heures du matin.
x
Dès sept heures, j'étais de retour. Il ne fal-
lait rien perdre des péripéties de la grande
course. Les dépêches arrivées depuis mon
départ ÎPe .laissaient pas que de m'intriguer
très fort. Elles accusaient, en effet, pour C'CT-
tains coureurs, des augmentations de vitesse
surprenante. Même en mettant sur le compte
de la fraîcheur des nuits une accélération
dans la vitesse, je n'arrivais pas à m'expli-
quer cela.
_ Je n'eus d'ail.leurs l'explication que plu-
sieurs années après, de la bouche même de
l'un des coupables. Celui-ci, désespérant de
rattraper celui qu'il précédait, avait trouvé
un moyen ingénieux d'y parvenir ; il était
froidement monté dans l'automobile qui le
suivait, avait ainsi réalisé près de 60 de
moyenne entre deux contrôles, avait repris
sa bicyclette 500 mètres avant le contrôle
et... constaté, à sa grande stupeur, que celui
qu'il avait espéré rejoindre lui avait encore
repris quinze minutes. Vous avez compris,
n'est-ce pas ? que l'autre était monté aussi en
automobile, mais que sa voiture s'était trouvée
plus puissante.
Mais pourquoi, direz-vous, dévoiler ces
fraudes dix ans après. En voici les raisons.
la Ces fraudes ne furent pas commises par
les trois premiers et Paris-Brest et retour ne
fut pas, par conséquent, faussé dans ses ré-
sultats essentiels;
20 Parce que le temps est passé et bien
passé de ces abominables fraudes ;
3* Parce que cette année, le troisième
CHARLES TERRONT
Qui gagna en 1891 le premier Paris-Brest
organisé par le Petit Journal.
1 . sera le starter de l'épreuve de 1911.
Paris-Brest amélioré, grâce à l'expérience 'du;
second, n'admet ni entraîneurs, ni suiveurs,;
ni soigneurs, ni automobiles ; '
4° Parce que l'Auto aura trois voitures de
surveillance, le Petit Journal au moins allro
tant, toutes servies par des phares dernier
modèle.
X
Vous vous souvenez aussi de la course stu-
péfiante de Lesna, de l'imprudence qu'il
commit de courir, la première journée, les,
jambes nues et non graissées sous un soleil;
de pJomb, l'insolation dont il fut victime, le
retour vertigineux de Garin.
L'Auto donna, d'ailleurs, en de nombretb-
ses éditions spéciales, les principales péripé-
ties de la course et j'ai souvenir aussi de la
joie sans mélange et toute neuve que j'éprou-
vai alors en voyant, par ces chaudes jour-
nées d'août, le public dévaliser nos ven-
deurs. _
On s'habitue à tout et combien d'éditions
spéciales l'Autû n'a-t-il par sorties depuis. 19.?1/¡
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