Presse et revues
8 pages
Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-07-08
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 juillet 1912 08 juillet 1912
Description : 1912/07/08 (A13,N4284). 1912/07/08 (A13,N4284).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4630432d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/11/2016
L'Auto
T ï5. ANNEE. - 4.284/- QUOTIDIEN . >
~
Le Numéro s 0" Centimes !
1 LtlMtâ JUILLET 1912 ",£*i
flédaction, Administration, Publicité :
fO, Rus dn Fanbonrg-Montmartre, Paris (9t
( IN LIGNE 227-63
Itttmm | t. 0' LIGNE................ L'CNE.......,........ 228-12228-51
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* Directeur-Rédacteur en chef :
HENRI DESGRANGE
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le AUTOMOBILE - AÉRONAUTIQUE - CYCLISME --
ATHLÉTISME, YACHTINO, ESCRIME, POIDS
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Directeur-Rédacteur en cîief ï
HENRI DESGRANGE
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La Traversée de Paris à la Nage
Huitième année. -- Organisée par l' AUTO. -- Huitième année.
Dimanche 7 juillet, à 2 heures 30 de l'après-midi.
LE PRIX DUBONNET
Un million de Parisiens ont assisté à la huitième
Traversée de Paris à la Nage. -- Jamais notre grande
épreuve n'avait remporté un pareil succès.
Les nageuses ont été follement acclaméés.
LES ARRIVEES
, f Voici dans quel ordre sont arrivés les eon-
rrents- pour te classement du handicap .
1. BIIILIINIGTCXN, à 5 h. 45 m. '30 a.
2. Desseins, à 5 h. 50 m. 30 s...
B. Bfitoialde, à 6 (h. ffi m. 30 s.
K. Ijabfiffly» à 5 h. '58 m. 30 b.
6. M&cM;'' à 5 h. 59 m. 30 s.
6. Mime (jwttin-iier, à 6 h. à m.
7. Catta,]].oo, à 6 h. 8 m. '' A
8. ViM.Md, à 6 !h.. 8 m. 30 6.
9. Pmt))h)&, à, 6 h. 10 m.
10. ffllClo A. Peiset, à 6 li. 20 m. 23 ..
11. Mime Euigénia, à 6 Ib. 23 m.
Les temps réel"
U Sans tenir compte du handicap, les temps
féels sont les su.iv.a;nt)S :
1. BITjTiîNGTON, en 2 h. 15 m. 30 J.
2. IRsrtmadje, (>fi) 2 lh.. 31 m. 30 8
3. Deidseinls, en 2 h. 40 lm. 30 Il.
4. iMiiiohleil, en 2 h. 46 m. 30 <-
6. Ltibait ty, en -2 h. 53 m. 30 )t.
6. Oafbtaneo, e;D¡ 2 k. 54 m. :
7. VSlitaiid-, en 3 h. 8 m. 30 B. !
8. Paaduo, en 3 h. 10 m.
9. Mtn.e GlaWMier, pa 3 5i. 37 m.
ijlO. Mhie Euig-énAa., fm 3 h. 48 m.
U. 'Mite PM!&t, .ealI 3 h. 50 un. 23 0. '
LE GRAND ATHLÈTE
f David Billington nous a une fois de plus
émerveillé hier ; une fois de plus nos nageurs
les plus réputés, malgré un lourd handicap "tn
leur faveur, se sont effondrés devant l'invin-
cible athlète, le seul, l'unique champion du
monde ! .
Estrade, notre meilleur nageur français, mal-
gré neuf minutes d'<àvance, 1 n'a pu résister à
.jt'flrimiraMe moteur humain qui fendait les flots
^TEumu«uëiix de 13, S'eille ' à"« uM* 1I111Ite-vêrt-Tg1"
-, .«leuse, en passant un à un tous ses concurrents
■ el en progressant à une allure régulière mais
ifncroyaMe. >
Comment Billington a-t-il pu respirer au cours
de cette triomphale épreuve ? C'est ce que se
sont demand(b les centaines de mille de Pari-
Biens qui assistaient à notre populaire épreuve,
car, depuis le pont National jusqu'à la Galiote,
i3i1lington a nagé la tête dans l'eau, sortant ses
' bras avec une puissance inouïe, ne donnant ja-
mo.is le moindre signe de fa-tfgue, pour parcou-
rir près de 11 kilomètres en 2 h, 15 m. 30 s. !
Encore une fois nous devons donc chânter les
louanges de ce célèbre triton qui a accompli
hier la plus belle performance de sa carrière.
Mais que dire de ce brave petit Estrade qui
tt preuve d'un courage inouï, de cet obscur
Cl Rapid
Champion du monde, qui triompha Aier, pour la
* 6* lots,, dans notre épreuve de la Traversée àe
Paris à la Nage.
lampion du Nord, Desseins, qui a fourni une
tourse' splendide et des si jolies nageuses qui
pnt soulevé par leur courage de formidables
applaudissements ?
Après un tel succès, après un tel triomphe,
tout se confond, mais il en résulte bien que
notre Traversée de Paris vient d'entrer dans
une ère nouvelle, que son succès ne fut jamais
aussi retentissant : que le record du public
venu pour applaudir nos nageurs a été battu
et que l'on fera mieux encore le jour où la
France pourra mettre en ligne un homme digne
de pouvoir lutter avec chance de succès contre
le redoutable Billington.
Hier ce .fut sans conteste le triomphe complet
de la natation, et je ne crois pas me tromper en
disant que la présence de quatre jolies Fran-
çaises a contribué pour beaucoup à doubler le
nombre colossal des spectateurs.
^nt du été merveilleuses de
courage. Mme Garnier, si.graeieuse, si souple et
si puissante, a failli triompher ; malgré son ho-
norable défaite elle a été d'ailleurs longuement
acclamée et pendant une bonne heure tandis
que la foule tentait de forcer les barrages pour
mire escorte à la vaillante nageuse, nous avons
revécu les t\1oments d'enthousiasme de notre
première Traversée, à l'occasion de-laquelle la
gracieuse Australièrine, Miss Kellerman, nous
donna une si belle leçon d'énergie.
L. Manaud.
LA COURSE
A 2 h. 30 Préci,,,es, le premier départ est donné
iux charmantes Mlles Peaet et Hoss, puis c'est
toi tour de Mme Gûmier et Mme Eugenia, toutes
ïuatre sont. applaudies. Les concurrents du sexe
fOrt suivent ensuite et à 3 h. 30, BiMington clô-
!®e "l^f départs en plongeant superbement et
en partant de suite à vive allure.
A la poursuite des concurrents
SOUci, NOlls embarquons de suite sur le rapide Sans-
. uci, le canot mis aimablement à notre dis-
sUite par Sctimidier, et filons à la pour-
e des concurrents dont l'ordre de départ
1)6 s est guère modifie sauf toutefois pour
Nos charmantes nageuses
qui sont déjà en pleine lutte; nous rattrapons
successivement. Mme Eugenia, puis Mlle Hoss,
M.!)!e Pezet et enfin ; Mme Garnier qui, au Gha- ~
telet, a déjà 2 bonnes minutes d'avance sur ses
concurrentes.
La situation change
Nous faisons alors machine en arrière, car
bien certainement il doit y avoir du chomge-
Mich
* M'" GAENIEB,
ment'. Successivement nous rencontrons Catta-
neo, Chassèriaux, Chrétien, Michel, puis BelOt-,
Rayinal et Desseins ensemble. A l'Estacade, nous
jecignows' Ljetoaitly--et - - ■' \
Notre vieux champion Paulus'
qui s'en va tranquillement sans trop se préoc-
cuper de ses concurrents, sachant fort bien qu'il
séria toujours à l'arrivée. Les autres sont tou-
jours dans le même ordre et nous arrivons vite
sur Estrade qui va facilement et semble biiea dé-
cidé a ne pas se laisser rattraper.
Un rude athlète
Puis enfin voilà Billington ; le. champion an-
glais 'nage avec une souplesse incroyable et. Ion
se rend compte en le voyant qu'il est prêt à
tout pour rejoindre ses redoutables adversaires.
Méthodiquement i-1 rattrape son handicap et au
pont au Change, à 4 kil'. 300 du départ, il a rat-
trapé 4 minutes sur les 9 qu'il rend à Estrade.
La situation se précise
Il y a plus d'une heure que la course est com-
mencée, on commence à se vendre compte de
la situation des concurrents. Belot a abandonné
au pont au Change ainsi que Chrétien, ce der-
nier, malgré les objurgations de ses convoyeurs.
Mme Garnier se maintient en tête
Mme Garnâer se maintient en tête et va de façon
véritablement remarquable, sa nage est touj'ou.;'s
soupLe et gracieuse et elle ne semble aucunement
fatiguée.
Raynal abandonne
Le gagnant de l'éliminatoire se trouve alors
en difliculté et aba:àdonne peu après, au pont
au Change.
Au pont des Arts, Lesage et 'Desseins sont en-
semble; ce dernier va- très bien, et lâchera
bientôt Lesage. qui, du reste, abandonnera peu
après. Aille Hoss est avec eux. puis devant
eux Mme Eugenia, avec Lebailly, et un peu
deva.n,t Mlle Peaet.
Au pont de la Concorde
Mme Garnier est toujours en tête, précédant
Viltard. Elle est vraiment admirable ^ d'endu-
rance et ne donne aucune impression tTetforft.
Billington se rapproche
L'éiLolooant Billington ne s'amuse pas en che-
min et ..se iro'pproclie da.ngere'usement des lea-
ders, bien crue Mme Garnier ait encore une
avance ni us que respectable, mais à partir du
pont Solfénino, l'Anglais accélère et passe Mi-
chel, puis au parut des Invalides, il entame la
lutte avec Estrade.
Estrade se défend
Mais notre brave petit champion ne se laisse
"'as faire, et pendant 500 mètres nous assistons
à une empoignade terrible entre les deux hom-
mes, mais enfin. aiU miilieu des acclamations
Mich
1 Le sourire de PaUIU8
sans fin de la foule qui encombre les quais,
1 Anglais prend un mètre, puis deux, puis
trois à Estrade, et le lâche irrémédiablement,
exactement mi-chemin entre le pont des Inva-
Lides et le 'Pont de l'Aima., '
Mme Garnier mène toujours
M™®1..Garijier^vR^né, to'njo.urs. nageant; .avecJ 1
' une étonnante fégutafitë. précédajtt. Vittard et
Desseins, oe dernier marchant de façon remar- i
oruwle.
Billington second
Estrade lâché. Billington entame le restant j
de sa lourde tâche et aux Invalides, dl est J
deuxième. 0 I
Billington en tête
Enfin, au pont d'Iéna, il passe en tête et, dès
lors, sauf accident, il a course gagnée. La gra-
cieuse Mme Garnier se maintient seconde.
Sans plus attendre, Minus piquons sur l'arri-
vée.
La fête de l'après-midi
Nous arrivons aux tribunes d'arrivée, juste
comme la fête nautique vient de prendre fin.
Elle a remporté du reste un comp,,Iet succès
et a charmé agréablement l'attente des nom-
breux spectateurs qui se pressaient dans les
tribunes.
Nous n'attendons pas plus longtemps du
reste, car, à 5 h. 40, ou nous signale Biillington.
Billington arrive
Le champion anglais, nageant plus fort que
jamais, termine, au milieu d'une folle ovation,
par un 100 mètres impressionnant et, fiulle-
ment fatigua, regagne le ponton d'arrivée. Il
se prête de fort bonne grâce à la fusillade des
photographes, et regagne le vestiaire à granit'
peine, tant la-foule est dense. ;
Les arrivées
Grosse surprise, lorsque l'excellent Desseins,
le champion du Nord, termine second, dans un
état de fraîcheur remarquable ; puis, successi-
vement, arrivent Estrade, Ijebaiilly, Michel, le
seul militaire ayant terminé la course, et, au
milieu d'acclamations sans fin, Mme Garnier.'
La charmante nageuse termine fort bien, et
seule une défaillance p'assa,gére lui a coûté la
seconde place.
Une curieuse exhibition
Gomme Billifiigton arrivait, on vit se précipiter
à l'eau une demi-douzaine de gens vêtus de fa-
çon bizarre, d'une sorte de combinaison rebon-
die, à l'aide de laquelle ils se soutenaient &ur
l'eani de façon parfaite.
Ce costume insubmersible, constitué par un
tissu perméable et du orin végéta),'très léger et
■peu encombrant, est fabriqué par M. H. De-
nayer, 22, rue des. BentiM's, à Bruxelles, et qui
se fera un plaisir de fournir tous renseigne-
ments.
La fin de la réunion
Et pendant ce temps, arrivent les derniers
concurrents, tous salués par des ho'urr.as sans
fin.
Les abstentions et les abandons
Burgess, se ressentant encore d'une fracture à
la main ; Hanouet et Hobbs, souffrants, n'a-
vaient pas pris le départ. Mlle Hoss, Raynal,
1
PHYSIONOMIE DU DEPART
Mich
Mite X...
ChasseaiLa.ux, Belot, Lesage et Chrétien n'ont pu
terminer le parcours.
Un prix pour l'an prochain
Le comte de Faramond nous a aimablement
a;n'nonce qu'il offrait un prix l'an prochain pour
notre épreuve.
Les trois nageuses ayant terminé le parcours,
ainsi que D. Billington, sont priés de se rendre
vendredi, à 5 heures, au Swimmjn'g Paia'ce, rue
de Ghazelles, où l'aimable docteur Guimard leur
[ remettra les prix spéciaux offerts par lui.
M. de Lubersac
Le Concours militaire
des Poids lourds
(1er au 31 juillet, à Versailles)
Aujourd'hui, quatrième étape du concours des
véhicules industriels organisé par le ministère
de la guerre. Les véhicules suivront en convoi
l'dtinéraire IV dont lia longueur est de 96 kilo-
mètres. Ils marcheront à l'essence.
. .. 1
LES GRANDS MEETINGS SPORTIFS
Le VIIe Grand Prix de Paris
des Joutes Lyonnaises
PRIX DUBONNET
Organisé par l'Union Sportive des Joutes Lyon-
naises, sous le patronage de l' « Auto »
Deux journées d'épreuves : 14 et 15 juillet, dans
le bassin de l'Ile des Cygnes.
-Comme les précédents, le VII' Grand Prix
de Paris des Joutes Lyonnaises qui se disputera-
les 14 et -15 juillet prochain, dans le bassin de
l'île des Cygnes, promet c).e remporter un franc
et légitime succès. Tous les champions se re-
trouveront aux prises et se disputeront la vic-
toire . avec cet acharnement et cette ténacité
qui ont fait..Ia réputation si justifiée des grands
tournois de joutes et qui ont imposé leur po-
pularité aussi bien à Paris que sur les bords
du Rhône.
Voici une deuxième liste de champions ins-
crits : „ •
PLANARD, champion de I>agny 1909 (tonr de mollet
44). On l>eu-t lie considérer carairue un des pLus fins jeu-
teurs. Pèse 91 kilogs.
CHAUVIN, pratique beaucoup le, boxe. Est considéré
CQ!ID\IIl!Ilbe un d-e-s grande favoris du Go-and Prix, 97 kilag-s.
Ma.reel L'HUlLLlEIt, champion de Joinvrlle 191.3, mat.
tre .mariniet. Les fervèn-ts des joutes attendent avec -im-
patience de le -v<>Ir se mesurer avec Bonnoe-fond, déten-
teur du GbaHcnige I>u.hottDiiet ; pèse 82 kilogis.
HUANT, champion de Mantes ; défie tous les oliiiiii-
pdJQDti, 98 kifogs.
ZEIQUE, jeune débutant, fana pr&ba-bIemejDt un début j
mosatàonnkû, 62 kilogï. - t
Et en relevant sur cette liste et sur celle pré- i
cédemmerit publiée les noms des compétiteurs
les ,pJ 4iS Qïiày fiés ; parmi - les jojitetors français,
noua pouvons sans aucune crainte pnë&ujîiër
\ de l'iniportance que présenteront ces deux nou- j
velles journées sportives. !
En ce qui concerne les jouteurs parisiens, :
l'U.S. des Joutes Lyonnaises avait convoqué
! les intéressés à parfaire leur forme hier après-
midi, à la pointe de l'île Robinson, en face de
Billancourt où des joutes d'entraînement étaient
organisées. De nombreux champions étaient
exacts au rendez-vous et nous avons pu oons-
I tater que pl'us d'une surprise nous était réær-
; vée pour dimanche et lundi prochains.
Abel Léveillé.
LA BOUGIE OLEO
GAGNANTE du Grand Prix del'A.C.F.
et de la Coupe de l'AUTO
Dieppe, 26 juin 1912.
Société l'OLEO
rue Perrier, Levallois.
Messieurs,
; Je suis h-eureux de vous annoncer que vos
bougies, dont ma:J\ moteui* était muni, m'ont
donné pleine et entière .satisfac.l:i,on. Sans une
défaiHllDce, eUes m'ont permis d'accomplir les
J.5Û0 kilomètres de course et sont r. Our, une part
dans mon succès.
Veuillez agréer, messieurs, mes respectueuses
salutations.
BOILLOT.
Vtotur RIG-U,
81, avenue Ides Ternes
FAIMS (17')
Agient g.éal élTl!Ü
ponir J'a Fronce et les OoQoniies
des Âwto:mobi161i aUN'BEA.M.
SlINBEAM MOTORS
Paris, 1" juillet 1912.
Société 'l'OLEO
Levallois.
% Messieurs,
Je suis heureux de vous dire tout le bien que
je pense de vos bougies. J'en avais muai le
moteur de ma Su'nbeam et cela m a permis de
faire plus de 1.500 kilomètres à plus de 105 de
moyenne... et de gagner.
Recevez, messieurs, mes sincères salutations.
RIGAL.
iîf
Devant de telles attestations,
classe toujours en première place partout où
elle concourt.
LE MEETING DE BOULOGNE-SUR-MER
CALAIS ET LE TOUQUET
Huitième année. — 13-17 juillet 1912.
Nous avons reçu un nouvel engagement pour
l'important meeting organisé par la si active
section boulonnaise de l'Automobile Club du
Nord et au cours duquel se disputeront les Cou-
pes Franchomme, Crespel, de Caraman-Chimay,
Hénon, du Pavillon Impérial, ainsi que la Coupe
franco-belge du Littoral.
Cette inscription est celle d'une voiture Tur-
cat-Méry, munie du moteur de série 22 HP,
4 cylindres monobloc de 100x130. Elle courra
dans la catégorie course et sera pilotée par
Pierre Violet.
Rappelons que les engagements ont été clos
hier à minuit. Mais comme c'était hier diman-
che, seront encore acceptés ceux qui nous arri-
veront par la poste aujourd'hui.
Le droit d'entrée est fixé comme suit pour
toutes les épreuves courues à Calais, Boulogne
et Le Touquet : 1° voitures de tourisme, 100 fr.
par voiture ; 2' voitures prenant part à la Coupe
Crespel, 50 francs par voiture ; 3° voitures de
course, 75 francs par voiture.
4
Allô ! Allô !
AUJOURD'HUI
Cyclistes, allumez vos lanternes à 8 h. 10.
Courses à Rouen
Nos pronostics :
Prix Fauchet. — France, La Rozelle.
Prix de la Société d'Encouragement. — Lord
William, Très Chic.
Prix Jeanne d'Arc. — Myrtil II, Egisthe.
Prix du Conseil Municipal. — Padoue II, éc.
Caillaul-t. - -
Prix de la Ville de Rouen. — Halifax, Garanti.
Prix de Rouvray. — Ganymède II, Dandy III.
? Prix de la Société des Steeple-Chases. —
Hoche, Télémaque II. : .
Courses à Amiens
Nos pronostics :
Prix de la lIotoie. — Uskok, J.aël.
Prix d'Apprentis. — Kilmore II, Cav-àMo II.
Prix, de la Selle. — Sevillana., Mlle Founire.
Pn.-c Principal de la Société Sportive. —- Don
Diègue, M'adelo.'n,.
Prix de la Société d'Encouragement. — Espoir
du Gers, La Moukère.
Prix des Tribunes. — Bocage II, Piper.
T1 paraît que notre préfet de police a mis j
à l'étude un nouveau règlement relatif
aux résidus excrémentit-iels ( ?) des nobles
bêtes occupées à toutes sortes de besognes
dans Les rues de Paris.
On y lira les articles suivants :
« Article premier. — Les conducteurs de
chevaux sont invités, dans le délai de trois
mois, à pourvoir le harnai,s de leurs bêtes
dr'un récipient qui conserve, jusqu'à la ren-
trée d'icelleis à l'écurie, les matières solides
et liquides (urine et crottin) expulsées au
cours. des promenades que font ces quadru-
pèdes dans Paris.
- « Art. 2. -— Toute contravention con'staitée
sera punie d'une amende de 5 à 10 francs.
Mêmes dispositions, au surplus, que pour les
automobiles avec leur jet d'es-sonoe-.--et- - de
matières oléagineuses en-dessous du .mQite'WJ;". ,)1
A la bonne heure, voilà de l'équité ! Une
seule loi pour tous !
Le président de la République du Portugal
vient de passer coffiniand'e à la Société
Lorraine-Diétrich d'un châssis 16 HP pour
son service personnel. Le changement. de
gouvernement n'a rien charigé dams ce pays
aux préférences pour la célèbre marque. r
T, ire aujourd'hui en troisième page le a Car- j
net » de D-ua'io'p s'Ur la renaissance de la j
motocyclette, accomplie grâce au pneu ayant ;
la légèreté et la résistance de celui de la bi- j
ac1(>tte et de l'auto. - .. i
Le Téléphoniste.
LE Xe TOUR DE FRANCE CYCLISTE
Organisé par l'Auto
(du 30 Juin au 28 Juillet 1912)
AUJOURD'HUI, LE GALIBIER
Nos vaillants routiers vont se lancer aujourd'hui à l'assaut des Alpes
Combien passeront le Galibier ? — Le Jura a fait de nombreuses
victimes. — 31 coureurs éliminés à Chamonix. — Les classe-
ments généraux. — Les détails de l'organisation
de la cinquième étape.
LES CLASSEMENTS GENERAUX
1. DEFRAYE, 14, 1, 2, 3 points 20
2. Lapize, 9, 11, 4, 4 28
2. Christophe, 23, 3, 1, 1 28
4. Deruyter, 8, 12, 6, 11..... 37
5. Garrigou, 21, 2, 3, 14..... 40
6. Faber, 16, 6, 19, 2........ 43
7. Borgarello, 7, 7, 5, 34 53
8. Tlivs, 28. 4, 15, 7 54
9. Buvsse, 33, 10, 8, 5 56
10. J. Alavoine, 12, 20, 10, 16 58
11. Spiessens, 31, 5, 14, 10 60
12. Tiberghien, 2, 24, 13, 29.., 68
13. Devroye, 1\, 16, 24, 18 69
14. Lambot, 26, 9, 30, 9 74
15. Louis Heusghem, 17, 18, 35, 6 76
16. H an le t, 19, 19, 18, 24 80
17. Cru.pelandt, 1, 34, 9, 40 84
18. Vandenberghe, 10, 49, 7, 21 87
19. Léturgie, 53, 13, 12, 20 98
20. Albini, 4, 38, 32, 25 99
21. P. Beusghem, 24. 44, 22, 12 102
22. Salmon, 5, 51, 17, 30 103
23. Dupont, 63, 26, 16, 8 113
24. Egg, 35, 8, 31, 44 118
25. Vandaele, 47, 35, 21, 17 120
26. Figuet, 46, 27, 20, 28 121
27. En gel, 54, 14, .46, 15 129
28. Guyot, 29, 22, 54, 36 141
29. E. "Paul, 36, 25, 36, 48 145
30. Deloffre, 41. 40, 37, 38 146 I
30. Louis Petitjea.n, 51, 17, 52, 26 146
30. Mott-ia, 20, 41, 66, 19 146
33. Everaerts, 32, 55, 23, 37 147
34. Cornet, 39. 15, 40, 54 148
35. Pratesi, 45. 46, 27, 32 150
35. Coomans, 56, 30, 51. 13 150
37. Charpiot, 38, 39, 34, 52 i 163
38. Maitron, 91. 37, 11, 31 170
39. Fraissi-net, 59, 42, 25, 45 171
40. Sala., 60, 57, -28. 27 :. 172
41. Ringeva.1, 55 , 47, 41, 33.;.....î 176
42: Cruchon, 37; 23. 78. 47 185
43. Cocchi, 52, 32. 44. 58 186
' 43. Lafourcade, 69, 53, 41, 23 1813
45. Gerwig, 70, 33, 33, 56 192
46. Léonard, 48, 75, 53, 22 ' 198
47. Oudin, 57, 63, 45, 41.. 206
48. Godivier, 15 , 67 , 79, 46 207
49. Dhulst, 61, 82. 26, 39 208
50. Niedergang, 22, 52, 70, 66 210
51. Ld-iaert, 65, 68. 39, 42 211
52. Iiuret, 50, 59, 69, 35 213
53. Dhers, 44, 43, 80, 50 217
54. Luc. Petitjean, 58, 56, 64, 43 221
55. Golsaet, 66, 54, 47, 57 224
56. Cuochetti, 74, 50, 63, 49 236
57. Courcelles. 76, 36, 75 , 55 2-12
57. Harquet. 6i, 69, 56, 53 242
59. Poyet, 71, 70. 49, 64.. 254
60. Dumont, 98, 61, 48, 51 j... 250
fil. Des'met., 62. 81, 61, 61 265
■ 62. Lacha-ise, î8. 71, 62, 63 274
- 63. Bergerioux, 81, 65, 58, 71 275
64. Druz, 95, 77, 55, 62. 2e)
65. Lederc, 94, 78, 65 , 60 297
66. Eigeldinger, 80, 90, 57 , 73 300
66. H. Alavoine, 79, 88 , 74, 59 300
68. Sal, 87, 76, 71, 68 - 302
69. Neboux. 72, 92, 68, 72 304
70. Caudrelier, 90, 83, 72, 67 312
71. Lartigue, 100, 79, 76, 70 325
72. Reux, 82 , 94, 89, 76 341
73. Mathieu, 104, 72 , 85 , 82 343
74. Doury, 101, 86, 83, 80 350
75. Campanelli, 84, 101, 99 , 69 353
76. Collet, 83, 108 , 88 , 75 354
77. Perruoca, 97, 99, 98, 65 361
78. Blandet, 110, 84, 91, 77 À .... 362
79. Olivier, 109, 91, 94, 79 :. 373
80. Grieux, 114, 93, 90, 78 ; 375
81. Yvon, 115 , 95, 110, 74 ............ 394
82. Aellig, 126, 104, 102, 81 - 413
Le classement des isolés
1. Hanlet, 1, 2, 1, 2 points - 6
2. Pratesi, 6, 8, 4, 5 23
3. Everaerts, 2, 13, 2, 7 24
4. Deloffre, 5, 6, 8, S 27
5. Louis Petitjean, 8, 1, 18, 3 30
6. Ringeval, 10, 9, 10, 6 35
7. Sala, 13. 15, 5, 4....... 37
8. La.fourcade, 21, 11, 10, 1 «•■ 43
9. Cocchi, 9, 3, 13, 19 44
10. GEmvig, 22, 4, 7, 17 50
11. Oudin, 11, 17, 14, 10 52
12. Leliaert, 17, 20, 9, 12 58
13. Dhulst, 14, 33, 3, 9 59
14. Colsaet, 18, 12, 15, 18 H... 63
15. Luc. Petitjea.n, 12, 14, 27, 12 65
16. Horquet, 16, 21, 20, 15 V2
17. Cuochetti. 2G, 10, 26, 13 76
18. Couroelles, 28, 5, 34, 16 83
19. Poyet, 23, 22, 17, 25 87
20. Desmet, 15 , 32 , 24 , 22 93
21. Dumont, 48, 16, 16, 14 9i
22. Lachaise, 29, 23, 25, 24 , 101
23. Bergerioux. 32. 19, 22, 31 « 104
24. Druz, 45, 28, 19, 23 115
25. Leclerc, 44, 29, 28, 21 122
25. IL Alavoine. 30, 39, 33, 20 122
I 27. Sal. 38 , 27, 30, 28 123
28. Eigeldinger, 31, 41, 21, 33 126
29. Neboux, 24, 43, 29, 32 j 128
30. Caudrelier, 41, 34, 31, 27 133
31. Lartigue, 50, 30, 35, 30 145
32. Reux, 33, 45, 44, 36 ." 158
33. Mathieu, 54, 24, 40, 42 160
34. Doury, 51, 37, 38, 40 166
35. Camipan-elh, 35, 52, 54, 29 ..., 170
36. Collet; 34, 59, 43, 35 171
37. Perruoea. 47, 50, 53" 26 176
38. Blandet, 60, 35, 46, 37 178 >
39. Olivier, 59, 42, 49, 39...... : 189
40. Grieux, 64, 44, 45 , 38 :. 1 191
41. Yvon, 65 , 46, 65 , 34.... 210
42. Aellig, 76, 55, 57, 41... : * ........ 229
* '- . "
TOUJOURS RIEN DE PRÉCIS
La quatrième étape est courue et deux faits
s'en dégagent à priori] En premier lieu elle ne
nous a rien valu de précis si ce n'est de nous
indiquer la forme extraordinaire dans laquelle
se trouve le brave crack d'Arrncr et de Soly,
Eugène Christophe, complètement transformé :
en second -lieu, elle a été fatale à nombre d'éx-
cellents coureurs qui pensaient bien poursuivre
la randonnée., qui avaient compté sans les ora-
ges, sans les pluies diluviennes, - rendant les.
routes de montagne presque impraticables.
'Pa.ssons rapidement sur le deuxième fait, tout
en plaignant les braves gars qui sont restés sur
le carreali, car il démontre péremptoirement
1 que le Tour de France est une épreuve terrible-
1 ment dure ; et tentons d'analyser le premier, ce
! qui nous parait, à l'heure actuelle, assez compli-
| que..
i, . En effet, quels enseignements voulez-vous que
I nous .{irioris.de la quatrième étape î. Aucun.:!
* Certes, l'èxcèllent Défraye, troisième dé Çr1- '
fort-Chamonix, a consolidé son classement,
mais cela veut-i'l dire qu'il a course gagnée ?
Nullement !
Il a deux hommes qui le talonnent, d'une
part, et, d'autre part, nous ignorons totalement
si ce grand ténor de la route, si cette révélation
sensationnelle de notre dixième Tour de France,
pourra résister prochainement, et aux difficul-
tés des étapes Chamonix-Grenoble et Grenoble-
Nice, et aux chaleurs du Midi de notre France.
D'autre part encore, il n'a pas irrémédiable-
ment décollé ses plus proches concurrents.
Nous le voyons au classempnt. général avec
20 points ; or, Lapize et Christophe n'en comp-
tent que 28 ; dans de semblables conditions, et
surtout quand on a assisté à la rapide dégrin-
go1ade de Borgarello, il est permis de se deman-
der si le moindre incident de course ne viendra
pas le handicaper de terrible façon.
A la vérité, le Tour de France 1912 n'est pas
encore gagné, et il est même impossible actuel-
lement de fixer son choix sur un routier quel-
conque.
Entre amis, hier, nous nous posions la ques-
tion : qui va triompher ?
Evidemment le nom de Défrayé était sur tou-
tes les lèvres. Défrayé inspire la plus grande
confiance. Il est prouvé qu'il a toutes les quali-
tés; Il 'a gagné une étape longue, Dunkerque-
Longwy ; il a bien figuré dans deux étapes du-
res, Longwy-BeIfort et Belfort-Chamonix ; ses ,
~ Il 1 LEURS M/LS()M?.S...
Mich
HUll'EiT... de nouveau
chances sont des plus sérieuses, mais elles sont
comme entourées d'un mystère troublant, car
nous manquons de données certaines à son su-
jet, et c'est ce qui fait que, malgré tout, d'au-
tres noms que le sien sont murmurés tout bas.
Lapize ? disait l'un de nous. Et pourquoi pas !
Lapize était frais à son arrivée à Chamonix et s
fait une course des plus méritoires et des plus
dures dans la quatrième étape.
Garrigou ? questionnait un autre ; Garrigou a
également des chances en dépit de sa mauvaise
place d'avant-hier.
Faber ? indiquait timidement un troisième,
tandis qu'un quatrième proclamait Christophe I
I En toute sincérité, aucun nom ne s'impose d'une
façon précise ; rien, jusqu'ici, ne permet la
moindre affirmation ; c'est la bouteille' à l'en-
cre, et j'ajoute immédiatement que c'est préci-
sément ce qui rend le dixième Tour de France ,
si attrayant, si passionnant à suivre.
Lapize et Christophe ont huit points de retard
sur Défrayé, et l'expérience des Premières éta,
pes de la grande randonnée nous indique que
ce retard est insignifiant ; eux-mêmes sont sui-
vis roue dans roue, pour ainsi dire, par d'au-
tres ténors qui n'ont pas dit le-ur dernier mot.
Deruyter, le champion de Peugeot, est près,
et peut bénéficier de la plus infime crevaison.
Gartrigou est à trois points seulement de De-
ruyter, malgré sa place de 14' dans Belfortr
Chamonix. Faber a fait un retour foudroyant et
est à trois points de Garrigou ; c'est seulement
à partir de ce pauvre Borgarello que les posi-
tions deviennent plus claires plus assises 'ef que
l'on peut admettre qu'il faudra plusieurs étapes
pour qu'elles se modifient d'une sérieuse façon.'
Encore nous trouvons-nous en présence d'un-
second groupe qui doit jouer un rôle intéressant
dans la bataille.
Borgarello compte 53 points — il en a pris 34,
avant-hier. — Thys le suit à un point. En ce qui
le concerne, il n'a que deux po-ints sur son ca-
marade de team, Buysse qui, lui, précède de
deux points également Jean Alavoine et de qua-
tre points le jeune Belge Spiessens.
Cinq hommes en sept points d'écart ! Il y a
là matière à discussion, surtout si l'on veut con-
venir que Borgarello peut être plus chanceux à
l'avenir, que Thys et Buysse sont capables de
gagner une étape ; que Spiessens, le jeune
champion de J.-B. Louvet, est un homme de pre-
mier ordre, et que Jean Alavoine a donné l'im-
pression de revenir superbement en forme de-
puis Longwy.
De plus, ces cinq routiers sont les égaux, ou
à bien peu de chose près, des six premiers nom-
més : Défrayé, Lapize, Christophe, Deruyter,
Garrigou et Faber. Ils sont susceptibles, en con.
séquence, non seulement de revenir sur le grou-
pe de tête, mais encore de modifier le classe-
ment de ce groupe ; impossible dans de telles
conditions de se prononcer aujourd'hui, et il
nous faudra attendre quelque temps encore,
croyons-nous, avant de pouvoir le faire.
Tant mieux. les batailles à venir n'en seront
que plus acharnées. Et celle d'aujourd'hui, no-
tamment," s'annonce sous les .meilleurs auspices.
Qui va triompher au Galibier géant? Qui va.
avoir l'honneur de franchir la chaîne des Alpes
en grand vainqueur ? Christophe ? Garrigou ? Fa-
ber ? Lapize ? Défrayé ou un jeune ? Les pari.,,
sont ouverts. Mais il faut se montrer excessive-
ment prudent dans l'établissement de la cote.
C'.est d'ailleurs ce qui fait que plus nous
allons, plus nous nous passionnons à la grande
épreuve qui se déroule actuellement, émou-
vante jusqu'en ses moindres détails, fertile en
surprises et en 'beaux exploits.
Et c'est aussi pourquoi notre émotion attei"'
des proportions réellement extraordinaires, c j
après les batailles du début, et que nous avioi -
l'habitude de ne considérer que comme des c -
carmouches,. nous voici en présence d'un lot
fantastique -de. cracks de valeur qui vont se
trouver aux prises avec les pires difficultés ;
l'escalade du Galibier, celle de Laffrey, du col
Bavard et du col d',Allcs en attendant que la
bataille reprenne avec plus d'intensité encore
lorsque les Pyrénées, encore lointaines, seront
en vue.
Rien de précis à ce jour ! Tel est le bulletin;
de campagne qu'il nous faut rédiger ! Aurons-
nous dn nouveau demain, après l'assaut-des
Alpes neigeuses ? Mystère !
Ch. Revaud.
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Le Numéro s 0" Centimes !
1 LtlMtâ JUILLET 1912 ",£*i
flédaction, Administration, Publicité :
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La Traversée de Paris à la Nage
Huitième année. -- Organisée par l' AUTO. -- Huitième année.
Dimanche 7 juillet, à 2 heures 30 de l'après-midi.
LE PRIX DUBONNET
Un million de Parisiens ont assisté à la huitième
Traversée de Paris à la Nage. -- Jamais notre grande
épreuve n'avait remporté un pareil succès.
Les nageuses ont été follement acclaméés.
LES ARRIVEES
, f Voici dans quel ordre sont arrivés les eon-
rrents- pour te classement du handicap .
1. BIIILIINIGTCXN, à 5 h. 45 m. '30 a.
2. Desseins, à 5 h. 50 m. 30 s...
B. Bfitoialde, à 6 (h. ffi m. 30 s.
K. Ijabfiffly» à 5 h. '58 m. 30 b.
6. M&cM;'' à 5 h. 59 m. 30 s.
6. Mime (jwttin-iier, à 6 h. à m.
7. Catta,]].oo, à 6 h. 8 m. '' A
8. ViM.Md, à 6 !h.. 8 m. 30 6.
9. Pmt))h)&, à, 6 h. 10 m.
10. ffllClo A. Peiset, à 6 li. 20 m. 23 ..
11. Mime Euigénia, à 6 Ib. 23 m.
Les temps réel"
U Sans tenir compte du handicap, les temps
féels sont les su.iv.a;nt)S :
1. BITjTiîNGTON, en 2 h. 15 m. 30 J.
2. IRsrtmadje, (>fi) 2 lh.. 31 m. 30 8
3. Deidseinls, en 2 h. 40 lm. 30 Il.
4. iMiiiohleil, en 2 h. 46 m. 30 <-
6. Ltibait ty, en -2 h. 53 m. 30 )t.
6. Oafbtaneo, e;D¡ 2 k. 54 m. :
7. VSlitaiid-, en 3 h. 8 m. 30 B. !
8. Paaduo, en 3 h. 10 m.
9. Mtn.e GlaWMier, pa 3 5i. 37 m.
ijlO. Mhie Euig-énAa., fm 3 h. 48 m.
U. 'Mite PM!&t, .ealI 3 h. 50 un. 23 0. '
LE GRAND ATHLÈTE
f David Billington nous a une fois de plus
émerveillé hier ; une fois de plus nos nageurs
les plus réputés, malgré un lourd handicap "tn
leur faveur, se sont effondrés devant l'invin-
cible athlète, le seul, l'unique champion du
monde ! .
Estrade, notre meilleur nageur français, mal-
gré neuf minutes d'<àvance, 1 n'a pu résister à
.jt'flrimiraMe moteur humain qui fendait les flots
^TEumu«uëiix de 13, S'eille ' à"« uM* 1I111Ite-vêrt-Tg1"
-, .«leuse, en passant un à un tous ses concurrents
■ el en progressant à une allure régulière mais
ifncroyaMe. >
Comment Billington a-t-il pu respirer au cours
de cette triomphale épreuve ? C'est ce que se
sont demand(b les centaines de mille de Pari-
Biens qui assistaient à notre populaire épreuve,
car, depuis le pont National jusqu'à la Galiote,
i3i1lington a nagé la tête dans l'eau, sortant ses
' bras avec une puissance inouïe, ne donnant ja-
mo.is le moindre signe de fa-tfgue, pour parcou-
rir près de 11 kilomètres en 2 h, 15 m. 30 s. !
Encore une fois nous devons donc chânter les
louanges de ce célèbre triton qui a accompli
hier la plus belle performance de sa carrière.
Mais que dire de ce brave petit Estrade qui
tt preuve d'un courage inouï, de cet obscur
Cl Rapid
Champion du monde, qui triompha Aier, pour la
* 6* lots,, dans notre épreuve de la Traversée àe
Paris à la Nage.
lampion du Nord, Desseins, qui a fourni une
tourse' splendide et des si jolies nageuses qui
pnt soulevé par leur courage de formidables
applaudissements ?
Après un tel succès, après un tel triomphe,
tout se confond, mais il en résulte bien que
notre Traversée de Paris vient d'entrer dans
une ère nouvelle, que son succès ne fut jamais
aussi retentissant : que le record du public
venu pour applaudir nos nageurs a été battu
et que l'on fera mieux encore le jour où la
France pourra mettre en ligne un homme digne
de pouvoir lutter avec chance de succès contre
le redoutable Billington.
Hier ce .fut sans conteste le triomphe complet
de la natation, et je ne crois pas me tromper en
disant que la présence de quatre jolies Fran-
çaises a contribué pour beaucoup à doubler le
nombre colossal des spectateurs.
^nt du été merveilleuses de
courage. Mme Garnier, si.graeieuse, si souple et
si puissante, a failli triompher ; malgré son ho-
norable défaite elle a été d'ailleurs longuement
acclamée et pendant une bonne heure tandis
que la foule tentait de forcer les barrages pour
mire escorte à la vaillante nageuse, nous avons
revécu les t\1oments d'enthousiasme de notre
première Traversée, à l'occasion de-laquelle la
gracieuse Australièrine, Miss Kellerman, nous
donna une si belle leçon d'énergie.
L. Manaud.
LA COURSE
A 2 h. 30 Préci,,,es, le premier départ est donné
iux charmantes Mlles Peaet et Hoss, puis c'est
toi tour de Mme Gûmier et Mme Eugenia, toutes
ïuatre sont. applaudies. Les concurrents du sexe
fOrt suivent ensuite et à 3 h. 30, BiMington clô-
!®e "l^f départs en plongeant superbement et
en partant de suite à vive allure.
A la poursuite des concurrents
SOUci, NOlls embarquons de suite sur le rapide Sans-
. uci, le canot mis aimablement à notre dis-
sUite par Sctimidier, et filons à la pour-
e des concurrents dont l'ordre de départ
1)6 s est guère modifie sauf toutefois pour
Nos charmantes nageuses
qui sont déjà en pleine lutte; nous rattrapons
successivement. Mme Eugenia, puis Mlle Hoss,
M.!)!e Pezet et enfin ; Mme Garnier qui, au Gha- ~
telet, a déjà 2 bonnes minutes d'avance sur ses
concurrentes.
La situation change
Nous faisons alors machine en arrière, car
bien certainement il doit y avoir du chomge-
Mich
* M'" GAENIEB,
ment'. Successivement nous rencontrons Catta-
neo, Chassèriaux, Chrétien, Michel, puis BelOt-,
Rayinal et Desseins ensemble. A l'Estacade, nous
jecignows' Ljetoaitly--et - - ■' \
Notre vieux champion Paulus'
qui s'en va tranquillement sans trop se préoc-
cuper de ses concurrents, sachant fort bien qu'il
séria toujours à l'arrivée. Les autres sont tou-
jours dans le même ordre et nous arrivons vite
sur Estrade qui va facilement et semble biiea dé-
cidé a ne pas se laisser rattraper.
Un rude athlète
Puis enfin voilà Billington ; le. champion an-
glais 'nage avec une souplesse incroyable et. Ion
se rend compte en le voyant qu'il est prêt à
tout pour rejoindre ses redoutables adversaires.
Méthodiquement i-1 rattrape son handicap et au
pont au Change, à 4 kil'. 300 du départ, il a rat-
trapé 4 minutes sur les 9 qu'il rend à Estrade.
La situation se précise
Il y a plus d'une heure que la course est com-
mencée, on commence à se vendre compte de
la situation des concurrents. Belot a abandonné
au pont au Change ainsi que Chrétien, ce der-
nier, malgré les objurgations de ses convoyeurs.
Mme Garnier se maintient en tête
Mme Garnâer se maintient en tête et va de façon
véritablement remarquable, sa nage est touj'ou.;'s
soupLe et gracieuse et elle ne semble aucunement
fatiguée.
Raynal abandonne
Le gagnant de l'éliminatoire se trouve alors
en difliculté et aba:àdonne peu après, au pont
au Change.
Au pont des Arts, Lesage et 'Desseins sont en-
semble; ce dernier va- très bien, et lâchera
bientôt Lesage. qui, du reste, abandonnera peu
après. Aille Hoss est avec eux. puis devant
eux Mme Eugenia, avec Lebailly, et un peu
deva.n,t Mlle Peaet.
Au pont de la Concorde
Mme Garnier est toujours en tête, précédant
Viltard. Elle est vraiment admirable ^ d'endu-
rance et ne donne aucune impression tTetforft.
Billington se rapproche
L'éiLolooant Billington ne s'amuse pas en che-
min et ..se iro'pproclie da.ngere'usement des lea-
ders, bien crue Mme Garnier ait encore une
avance ni us que respectable, mais à partir du
pont Solfénino, l'Anglais accélère et passe Mi-
chel, puis au parut des Invalides, il entame la
lutte avec Estrade.
Estrade se défend
Mais notre brave petit champion ne se laisse
"'as faire, et pendant 500 mètres nous assistons
à une empoignade terrible entre les deux hom-
mes, mais enfin. aiU miilieu des acclamations
Mich
1 Le sourire de PaUIU8
sans fin de la foule qui encombre les quais,
1 Anglais prend un mètre, puis deux, puis
trois à Estrade, et le lâche irrémédiablement,
exactement mi-chemin entre le pont des Inva-
Lides et le 'Pont de l'Aima., '
Mme Garnier mène toujours
M™®1..Garijier^vR^né, to'njo.urs. nageant; .avecJ 1
' une étonnante fégutafitë. précédajtt. Vittard et
Desseins, oe dernier marchant de façon remar- i
oruwle.
Billington second
Estrade lâché. Billington entame le restant j
de sa lourde tâche et aux Invalides, dl est J
deuxième. 0 I
Billington en tête
Enfin, au pont d'Iéna, il passe en tête et, dès
lors, sauf accident, il a course gagnée. La gra-
cieuse Mme Garnier se maintient seconde.
Sans plus attendre, Minus piquons sur l'arri-
vée.
La fête de l'après-midi
Nous arrivons aux tribunes d'arrivée, juste
comme la fête nautique vient de prendre fin.
Elle a remporté du reste un comp,,Iet succès
et a charmé agréablement l'attente des nom-
breux spectateurs qui se pressaient dans les
tribunes.
Nous n'attendons pas plus longtemps du
reste, car, à 5 h. 40, ou nous signale Biillington.
Billington arrive
Le champion anglais, nageant plus fort que
jamais, termine, au milieu d'une folle ovation,
par un 100 mètres impressionnant et, fiulle-
ment fatigua, regagne le ponton d'arrivée. Il
se prête de fort bonne grâce à la fusillade des
photographes, et regagne le vestiaire à granit'
peine, tant la-foule est dense. ;
Les arrivées
Grosse surprise, lorsque l'excellent Desseins,
le champion du Nord, termine second, dans un
état de fraîcheur remarquable ; puis, successi-
vement, arrivent Estrade, Ijebaiilly, Michel, le
seul militaire ayant terminé la course, et, au
milieu d'acclamations sans fin, Mme Garnier.'
La charmante nageuse termine fort bien, et
seule une défaillance p'assa,gére lui a coûté la
seconde place.
Une curieuse exhibition
Gomme Billifiigton arrivait, on vit se précipiter
à l'eau une demi-douzaine de gens vêtus de fa-
çon bizarre, d'une sorte de combinaison rebon-
die, à l'aide de laquelle ils se soutenaient &ur
l'eani de façon parfaite.
Ce costume insubmersible, constitué par un
tissu perméable et du orin végéta),'très léger et
■peu encombrant, est fabriqué par M. H. De-
nayer, 22, rue des. BentiM's, à Bruxelles, et qui
se fera un plaisir de fournir tous renseigne-
ments.
La fin de la réunion
Et pendant ce temps, arrivent les derniers
concurrents, tous salués par des ho'urr.as sans
fin.
Les abstentions et les abandons
Burgess, se ressentant encore d'une fracture à
la main ; Hanouet et Hobbs, souffrants, n'a-
vaient pas pris le départ. Mlle Hoss, Raynal,
1
PHYSIONOMIE DU DEPART
Mich
Mite X...
ChasseaiLa.ux, Belot, Lesage et Chrétien n'ont pu
terminer le parcours.
Un prix pour l'an prochain
Le comte de Faramond nous a aimablement
a;n'nonce qu'il offrait un prix l'an prochain pour
notre épreuve.
Les trois nageuses ayant terminé le parcours,
ainsi que D. Billington, sont priés de se rendre
vendredi, à 5 heures, au Swimmjn'g Paia'ce, rue
de Ghazelles, où l'aimable docteur Guimard leur
[ remettra les prix spéciaux offerts par lui.
M. de Lubersac
Le Concours militaire
des Poids lourds
(1er au 31 juillet, à Versailles)
Aujourd'hui, quatrième étape du concours des
véhicules industriels organisé par le ministère
de la guerre. Les véhicules suivront en convoi
l'dtinéraire IV dont lia longueur est de 96 kilo-
mètres. Ils marcheront à l'essence.
. .. 1
LES GRANDS MEETINGS SPORTIFS
Le VIIe Grand Prix de Paris
des Joutes Lyonnaises
PRIX DUBONNET
Organisé par l'Union Sportive des Joutes Lyon-
naises, sous le patronage de l' « Auto »
Deux journées d'épreuves : 14 et 15 juillet, dans
le bassin de l'Ile des Cygnes.
-Comme les précédents, le VII' Grand Prix
de Paris des Joutes Lyonnaises qui se disputera-
les 14 et -15 juillet prochain, dans le bassin de
l'île des Cygnes, promet c).e remporter un franc
et légitime succès. Tous les champions se re-
trouveront aux prises et se disputeront la vic-
toire . avec cet acharnement et cette ténacité
qui ont fait..Ia réputation si justifiée des grands
tournois de joutes et qui ont imposé leur po-
pularité aussi bien à Paris que sur les bords
du Rhône.
Voici une deuxième liste de champions ins-
crits : „ •
PLANARD, champion de I>agny 1909 (tonr de mollet
44). On l>eu-t lie considérer carairue un des pLus fins jeu-
teurs. Pèse 91 kilogs.
CHAUVIN, pratique beaucoup le, boxe. Est considéré
CQ!ID\IIl!Ilbe un d-e-s grande favoris du Go-and Prix, 97 kilag-s.
Ma.reel L'HUlLLlEIt, champion de Joinvrlle 191.3, mat.
tre .mariniet. Les fervèn-ts des joutes attendent avec -im-
patience de le -v<>Ir se mesurer avec Bonnoe-fond, déten-
teur du GbaHcnige I>u.hottDiiet ; pèse 82 kilogis.
HUANT, champion de Mantes ; défie tous les oliiiiii-
pdJQDti, 98 kifogs.
ZEIQUE, jeune débutant, fana pr&ba-bIemejDt un début j
mosatàonnkû, 62 kilogï. - t
Et en relevant sur cette liste et sur celle pré- i
cédemmerit publiée les noms des compétiteurs
les ,pJ 4iS Qïiày fiés ; parmi - les jojitetors français,
noua pouvons sans aucune crainte pnë&ujîiër
\ de l'iniportance que présenteront ces deux nou- j
velles journées sportives. !
En ce qui concerne les jouteurs parisiens, :
l'U.S. des Joutes Lyonnaises avait convoqué
! les intéressés à parfaire leur forme hier après-
midi, à la pointe de l'île Robinson, en face de
Billancourt où des joutes d'entraînement étaient
organisées. De nombreux champions étaient
exacts au rendez-vous et nous avons pu oons-
I tater que pl'us d'une surprise nous était réær-
; vée pour dimanche et lundi prochains.
Abel Léveillé.
LA BOUGIE OLEO
GAGNANTE du Grand Prix del'A.C.F.
et de la Coupe de l'AUTO
Dieppe, 26 juin 1912.
Société l'OLEO
rue Perrier, Levallois.
Messieurs,
; Je suis h-eureux de vous annoncer que vos
bougies, dont ma:J\ moteui* était muni, m'ont
donné pleine et entière .satisfac.l:i,on. Sans une
défaiHllDce, eUes m'ont permis d'accomplir les
J.5Û0 kilomètres de course et sont r. Our, une part
dans mon succès.
Veuillez agréer, messieurs, mes respectueuses
salutations.
BOILLOT.
Vtotur RIG-U,
81, avenue Ides Ternes
FAIMS (17')
Agient g.éal élTl!Ü
ponir J'a Fronce et les OoQoniies
des Âwto:mobi161i aUN'BEA.M.
SlINBEAM MOTORS
Paris, 1" juillet 1912.
Société 'l'OLEO
Levallois.
% Messieurs,
Je suis heureux de vous dire tout le bien que
je pense de vos bougies. J'en avais muai le
moteur de ma Su'nbeam et cela m a permis de
faire plus de 1.500 kilomètres à plus de 105 de
moyenne... et de gagner.
Recevez, messieurs, mes sincères salutations.
RIGAL.
iîf
Devant de telles attestations,
classe toujours en première place partout où
elle concourt.
LE MEETING DE BOULOGNE-SUR-MER
CALAIS ET LE TOUQUET
Huitième année. — 13-17 juillet 1912.
Nous avons reçu un nouvel engagement pour
l'important meeting organisé par la si active
section boulonnaise de l'Automobile Club du
Nord et au cours duquel se disputeront les Cou-
pes Franchomme, Crespel, de Caraman-Chimay,
Hénon, du Pavillon Impérial, ainsi que la Coupe
franco-belge du Littoral.
Cette inscription est celle d'une voiture Tur-
cat-Méry, munie du moteur de série 22 HP,
4 cylindres monobloc de 100x130. Elle courra
dans la catégorie course et sera pilotée par
Pierre Violet.
Rappelons que les engagements ont été clos
hier à minuit. Mais comme c'était hier diman-
che, seront encore acceptés ceux qui nous arri-
veront par la poste aujourd'hui.
Le droit d'entrée est fixé comme suit pour
toutes les épreuves courues à Calais, Boulogne
et Le Touquet : 1° voitures de tourisme, 100 fr.
par voiture ; 2' voitures prenant part à la Coupe
Crespel, 50 francs par voiture ; 3° voitures de
course, 75 francs par voiture.
4
Allô ! Allô !
AUJOURD'HUI
Cyclistes, allumez vos lanternes à 8 h. 10.
Courses à Rouen
Nos pronostics :
Prix Fauchet. — France, La Rozelle.
Prix de la Société d'Encouragement. — Lord
William, Très Chic.
Prix Jeanne d'Arc. — Myrtil II, Egisthe.
Prix du Conseil Municipal. — Padoue II, éc.
Caillaul-t. - -
Prix de la Ville de Rouen. — Halifax, Garanti.
Prix de Rouvray. — Ganymède II, Dandy III.
? Prix de la Société des Steeple-Chases. —
Hoche, Télémaque II. : .
Courses à Amiens
Nos pronostics :
Prix de la lIotoie. — Uskok, J.aël.
Prix d'Apprentis. — Kilmore II, Cav-àMo II.
Prix, de la Selle. — Sevillana., Mlle Founire.
Pn.-c Principal de la Société Sportive. —- Don
Diègue, M'adelo.'n,.
Prix de la Société d'Encouragement. — Espoir
du Gers, La Moukère.
Prix des Tribunes. — Bocage II, Piper.
T1 paraît que notre préfet de police a mis j
à l'étude un nouveau règlement relatif
aux résidus excrémentit-iels ( ?) des nobles
bêtes occupées à toutes sortes de besognes
dans Les rues de Paris.
On y lira les articles suivants :
« Article premier. — Les conducteurs de
chevaux sont invités, dans le délai de trois
mois, à pourvoir le harnai,s de leurs bêtes
dr'un récipient qui conserve, jusqu'à la ren-
trée d'icelleis à l'écurie, les matières solides
et liquides (urine et crottin) expulsées au
cours. des promenades que font ces quadru-
pèdes dans Paris.
- « Art. 2. -— Toute contravention con'staitée
sera punie d'une amende de 5 à 10 francs.
Mêmes dispositions, au surplus, que pour les
automobiles avec leur jet d'es-sonoe-.--et- - de
matières oléagineuses en-dessous du .mQite'WJ;". ,)1
A la bonne heure, voilà de l'équité ! Une
seule loi pour tous !
Le président de la République du Portugal
vient de passer coffiniand'e à la Société
Lorraine-Diétrich d'un châssis 16 HP pour
son service personnel. Le changement. de
gouvernement n'a rien charigé dams ce pays
aux préférences pour la célèbre marque. r
T, ire aujourd'hui en troisième page le a Car- j
net » de D-ua'io'p s'Ur la renaissance de la j
motocyclette, accomplie grâce au pneu ayant ;
la légèreté et la résistance de celui de la bi- j
ac1(>tte et de l'auto. - .. i
Le Téléphoniste.
LE Xe TOUR DE FRANCE CYCLISTE
Organisé par l'Auto
(du 30 Juin au 28 Juillet 1912)
AUJOURD'HUI, LE GALIBIER
Nos vaillants routiers vont se lancer aujourd'hui à l'assaut des Alpes
Combien passeront le Galibier ? — Le Jura a fait de nombreuses
victimes. — 31 coureurs éliminés à Chamonix. — Les classe-
ments généraux. — Les détails de l'organisation
de la cinquième étape.
LES CLASSEMENTS GENERAUX
1. DEFRAYE, 14, 1, 2, 3 points 20
2. Lapize, 9, 11, 4, 4 28
2. Christophe, 23, 3, 1, 1 28
4. Deruyter, 8, 12, 6, 11..... 37
5. Garrigou, 21, 2, 3, 14..... 40
6. Faber, 16, 6, 19, 2........ 43
7. Borgarello, 7, 7, 5, 34 53
8. Tlivs, 28. 4, 15, 7 54
9. Buvsse, 33, 10, 8, 5 56
10. J. Alavoine, 12, 20, 10, 16 58
11. Spiessens, 31, 5, 14, 10 60
12. Tiberghien, 2, 24, 13, 29.., 68
13. Devroye, 1\, 16, 24, 18 69
14. Lambot, 26, 9, 30, 9 74
15. Louis Heusghem, 17, 18, 35, 6 76
16. H an le t, 19, 19, 18, 24 80
17. Cru.pelandt, 1, 34, 9, 40 84
18. Vandenberghe, 10, 49, 7, 21 87
19. Léturgie, 53, 13, 12, 20 98
20. Albini, 4, 38, 32, 25 99
21. P. Beusghem, 24. 44, 22, 12 102
22. Salmon, 5, 51, 17, 30 103
23. Dupont, 63, 26, 16, 8 113
24. Egg, 35, 8, 31, 44 118
25. Vandaele, 47, 35, 21, 17 120
26. Figuet, 46, 27, 20, 28 121
27. En gel, 54, 14, .46, 15 129
28. Guyot, 29, 22, 54, 36 141
29. E. "Paul, 36, 25, 36, 48 145
30. Deloffre, 41. 40, 37, 38 146 I
30. Louis Petitjea.n, 51, 17, 52, 26 146
30. Mott-ia, 20, 41, 66, 19 146
33. Everaerts, 32, 55, 23, 37 147
34. Cornet, 39. 15, 40, 54 148
35. Pratesi, 45. 46, 27, 32 150
35. Coomans, 56, 30, 51. 13 150
37. Charpiot, 38, 39, 34, 52 i 163
38. Maitron, 91. 37, 11, 31 170
39. Fraissi-net, 59, 42, 25, 45 171
40. Sala., 60, 57, -28. 27 :. 172
41. Ringeva.1, 55 , 47, 41, 33.;.....î 176
42: Cruchon, 37; 23. 78. 47 185
43. Cocchi, 52, 32. 44. 58 186
' 43. Lafourcade, 69, 53, 41, 23 1813
45. Gerwig, 70, 33, 33, 56 192
46. Léonard, 48, 75, 53, 22 ' 198
47. Oudin, 57, 63, 45, 41.. 206
48. Godivier, 15 , 67 , 79, 46 207
49. Dhulst, 61, 82. 26, 39 208
50. Niedergang, 22, 52, 70, 66 210
51. Ld-iaert, 65, 68. 39, 42 211
52. Iiuret, 50, 59, 69, 35 213
53. Dhers, 44, 43, 80, 50 217
54. Luc. Petitjean, 58, 56, 64, 43 221
55. Golsaet, 66, 54, 47, 57 224
56. Cuochetti, 74, 50, 63, 49 236
57. Courcelles. 76, 36, 75 , 55 2-12
57. Harquet. 6i, 69, 56, 53 242
59. Poyet, 71, 70. 49, 64.. 254
60. Dumont, 98, 61, 48, 51 j... 250
fil. Des'met., 62. 81, 61, 61 265
■ 62. Lacha-ise, î8. 71, 62, 63 274
- 63. Bergerioux, 81, 65, 58, 71 275
64. Druz, 95, 77, 55, 62. 2e)
65. Lederc, 94, 78, 65 , 60 297
66. Eigeldinger, 80, 90, 57 , 73 300
66. H. Alavoine, 79, 88 , 74, 59 300
68. Sal, 87, 76, 71, 68 - 302
69. Neboux. 72, 92, 68, 72 304
70. Caudrelier, 90, 83, 72, 67 312
71. Lartigue, 100, 79, 76, 70 325
72. Reux, 82 , 94, 89, 76 341
73. Mathieu, 104, 72 , 85 , 82 343
74. Doury, 101, 86, 83, 80 350
75. Campanelli, 84, 101, 99 , 69 353
76. Collet, 83, 108 , 88 , 75 354
77. Perruoca, 97, 99, 98, 65 361
78. Blandet, 110, 84, 91, 77 À .... 362
79. Olivier, 109, 91, 94, 79 :. 373
80. Grieux, 114, 93, 90, 78 ; 375
81. Yvon, 115 , 95, 110, 74 ............ 394
82. Aellig, 126, 104, 102, 81 - 413
Le classement des isolés
1. Hanlet, 1, 2, 1, 2 points - 6
2. Pratesi, 6, 8, 4, 5 23
3. Everaerts, 2, 13, 2, 7 24
4. Deloffre, 5, 6, 8, S 27
5. Louis Petitjean, 8, 1, 18, 3 30
6. Ringeval, 10, 9, 10, 6 35
7. Sala, 13. 15, 5, 4....... 37
8. La.fourcade, 21, 11, 10, 1 «•■ 43
9. Cocchi, 9, 3, 13, 19 44
10. GEmvig, 22, 4, 7, 17 50
11. Oudin, 11, 17, 14, 10 52
12. Leliaert, 17, 20, 9, 12 58
13. Dhulst, 14, 33, 3, 9 59
14. Colsaet, 18, 12, 15, 18 H... 63
15. Luc. Petitjea.n, 12, 14, 27, 12 65
16. Horquet, 16, 21, 20, 15 V2
17. Cuochetti. 2G, 10, 26, 13 76
18. Couroelles, 28, 5, 34, 16 83
19. Poyet, 23, 22, 17, 25 87
20. Desmet, 15 , 32 , 24 , 22 93
21. Dumont, 48, 16, 16, 14 9i
22. Lachaise, 29, 23, 25, 24 , 101
23. Bergerioux. 32. 19, 22, 31 « 104
24. Druz, 45, 28, 19, 23 115
25. Leclerc, 44, 29, 28, 21 122
25. IL Alavoine. 30, 39, 33, 20 122
I 27. Sal. 38 , 27, 30, 28 123
28. Eigeldinger, 31, 41, 21, 33 126
29. Neboux, 24, 43, 29, 32 j 128
30. Caudrelier, 41, 34, 31, 27 133
31. Lartigue, 50, 30, 35, 30 145
32. Reux, 33, 45, 44, 36 ." 158
33. Mathieu, 54, 24, 40, 42 160
34. Doury, 51, 37, 38, 40 166
35. Camipan-elh, 35, 52, 54, 29 ..., 170
36. Collet; 34, 59, 43, 35 171
37. Perruoea. 47, 50, 53" 26 176
38. Blandet, 60, 35, 46, 37 178 >
39. Olivier, 59, 42, 49, 39...... : 189
40. Grieux, 64, 44, 45 , 38 :. 1 191
41. Yvon, 65 , 46, 65 , 34.... 210
42. Aellig, 76, 55, 57, 41... : * ........ 229
* '- . "
TOUJOURS RIEN DE PRÉCIS
La quatrième étape est courue et deux faits
s'en dégagent à priori] En premier lieu elle ne
nous a rien valu de précis si ce n'est de nous
indiquer la forme extraordinaire dans laquelle
se trouve le brave crack d'Arrncr et de Soly,
Eugène Christophe, complètement transformé :
en second -lieu, elle a été fatale à nombre d'éx-
cellents coureurs qui pensaient bien poursuivre
la randonnée., qui avaient compté sans les ora-
ges, sans les pluies diluviennes, - rendant les.
routes de montagne presque impraticables.
'Pa.ssons rapidement sur le deuxième fait, tout
en plaignant les braves gars qui sont restés sur
le carreali, car il démontre péremptoirement
1 que le Tour de France est une épreuve terrible-
1 ment dure ; et tentons d'analyser le premier, ce
! qui nous parait, à l'heure actuelle, assez compli-
| que..
i, . En effet, quels enseignements voulez-vous que
I nous .{irioris.de la quatrième étape î. Aucun.:!
* Certes, l'èxcèllent Défraye, troisième dé Çr1- '
fort-Chamonix, a consolidé son classement,
mais cela veut-i'l dire qu'il a course gagnée ?
Nullement !
Il a deux hommes qui le talonnent, d'une
part, et, d'autre part, nous ignorons totalement
si ce grand ténor de la route, si cette révélation
sensationnelle de notre dixième Tour de France,
pourra résister prochainement, et aux difficul-
tés des étapes Chamonix-Grenoble et Grenoble-
Nice, et aux chaleurs du Midi de notre France.
D'autre part encore, il n'a pas irrémédiable-
ment décollé ses plus proches concurrents.
Nous le voyons au classempnt. général avec
20 points ; or, Lapize et Christophe n'en comp-
tent que 28 ; dans de semblables conditions, et
surtout quand on a assisté à la rapide dégrin-
go1ade de Borgarello, il est permis de se deman-
der si le moindre incident de course ne viendra
pas le handicaper de terrible façon.
A la vérité, le Tour de France 1912 n'est pas
encore gagné, et il est même impossible actuel-
lement de fixer son choix sur un routier quel-
conque.
Entre amis, hier, nous nous posions la ques-
tion : qui va triompher ?
Evidemment le nom de Défrayé était sur tou-
tes les lèvres. Défrayé inspire la plus grande
confiance. Il est prouvé qu'il a toutes les quali-
tés; Il 'a gagné une étape longue, Dunkerque-
Longwy ; il a bien figuré dans deux étapes du-
res, Longwy-BeIfort et Belfort-Chamonix ; ses ,
~ Il 1 LEURS M/LS()M?.S...
Mich
HUll'EiT... de nouveau
chances sont des plus sérieuses, mais elles sont
comme entourées d'un mystère troublant, car
nous manquons de données certaines à son su-
jet, et c'est ce qui fait que, malgré tout, d'au-
tres noms que le sien sont murmurés tout bas.
Lapize ? disait l'un de nous. Et pourquoi pas !
Lapize était frais à son arrivée à Chamonix et s
fait une course des plus méritoires et des plus
dures dans la quatrième étape.
Garrigou ? questionnait un autre ; Garrigou a
également des chances en dépit de sa mauvaise
place d'avant-hier.
Faber ? indiquait timidement un troisième,
tandis qu'un quatrième proclamait Christophe I
I En toute sincérité, aucun nom ne s'impose d'une
façon précise ; rien, jusqu'ici, ne permet la
moindre affirmation ; c'est la bouteille' à l'en-
cre, et j'ajoute immédiatement que c'est préci-
sément ce qui rend le dixième Tour de France ,
si attrayant, si passionnant à suivre.
Lapize et Christophe ont huit points de retard
sur Défrayé, et l'expérience des Premières éta,
pes de la grande randonnée nous indique que
ce retard est insignifiant ; eux-mêmes sont sui-
vis roue dans roue, pour ainsi dire, par d'au-
tres ténors qui n'ont pas dit le-ur dernier mot.
Deruyter, le champion de Peugeot, est près,
et peut bénéficier de la plus infime crevaison.
Gartrigou est à trois points seulement de De-
ruyter, malgré sa place de 14' dans Belfortr
Chamonix. Faber a fait un retour foudroyant et
est à trois points de Garrigou ; c'est seulement
à partir de ce pauvre Borgarello que les posi-
tions deviennent plus claires plus assises 'ef que
l'on peut admettre qu'il faudra plusieurs étapes
pour qu'elles se modifient d'une sérieuse façon.'
Encore nous trouvons-nous en présence d'un-
second groupe qui doit jouer un rôle intéressant
dans la bataille.
Borgarello compte 53 points — il en a pris 34,
avant-hier. — Thys le suit à un point. En ce qui
le concerne, il n'a que deux po-ints sur son ca-
marade de team, Buysse qui, lui, précède de
deux points également Jean Alavoine et de qua-
tre points le jeune Belge Spiessens.
Cinq hommes en sept points d'écart ! Il y a
là matière à discussion, surtout si l'on veut con-
venir que Borgarello peut être plus chanceux à
l'avenir, que Thys et Buysse sont capables de
gagner une étape ; que Spiessens, le jeune
champion de J.-B. Louvet, est un homme de pre-
mier ordre, et que Jean Alavoine a donné l'im-
pression de revenir superbement en forme de-
puis Longwy.
De plus, ces cinq routiers sont les égaux, ou
à bien peu de chose près, des six premiers nom-
més : Défrayé, Lapize, Christophe, Deruyter,
Garrigou et Faber. Ils sont susceptibles, en con.
séquence, non seulement de revenir sur le grou-
pe de tête, mais encore de modifier le classe-
ment de ce groupe ; impossible dans de telles
conditions de se prononcer aujourd'hui, et il
nous faudra attendre quelque temps encore,
croyons-nous, avant de pouvoir le faire.
Tant mieux. les batailles à venir n'en seront
que plus acharnées. Et celle d'aujourd'hui, no-
tamment," s'annonce sous les .meilleurs auspices.
Qui va triompher au Galibier géant? Qui va.
avoir l'honneur de franchir la chaîne des Alpes
en grand vainqueur ? Christophe ? Garrigou ? Fa-
ber ? Lapize ? Défrayé ou un jeune ? Les pari.,,
sont ouverts. Mais il faut se montrer excessive-
ment prudent dans l'établissement de la cote.
C'.est d'ailleurs ce qui fait que plus nous
allons, plus nous nous passionnons à la grande
épreuve qui se déroule actuellement, émou-
vante jusqu'en ses moindres détails, fertile en
surprises et en 'beaux exploits.
Et c'est aussi pourquoi notre émotion attei"'
des proportions réellement extraordinaires, c j
après les batailles du début, et que nous avioi -
l'habitude de ne considérer que comme des c -
carmouches,. nous voici en présence d'un lot
fantastique -de. cracks de valeur qui vont se
trouver aux prises avec les pires difficultés ;
l'escalade du Galibier, celle de Laffrey, du col
Bavard et du col d',Allcs en attendant que la
bataille reprenne avec plus d'intensité encore
lorsque les Pyrénées, encore lointaines, seront
en vue.
Rien de précis à ce jour ! Tel est le bulletin;
de campagne qu'il nous faut rédiger ! Aurons-
nous dn nouveau demain, après l'assaut-des
Alpes neigeuses ? Mystère !
Ch. Revaud.
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