Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-04-24
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 avril 1912 24 avril 1912
Description : 1912/04/24 (A13,N4209). 1912/04/24 (A13,N4209).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4630357w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/11/2016
L'Auto
13e ANNEE. —. 4.209. — QUOTIDIEN
Le Numéro * & Centimes -
MERCREDI 24 AVRIL 1912.
Rédaction, Administration, Publicité:
iO, tue fli Fanbourg-Montmartre, Paris (3').
C I" LIGNE
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( 3' LIGNE 228-56
Adresse Télégraphique ■ VÉLMJTQ-PARIS
Directeur-Rédacteur en chef :
HENRI DESGRANGE
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SEINE et SEINE-ET-OISE •• 10.50 20»
DÉPARTEMENTS et ALGERIE 12 K 24 »
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- AUTOMOBILE — 4ceAÉRONAUTtOUE — CYCLISME
ATHLÉTISME, YACHTING, ESCRIME, POIDS & HALTÈRES, HIPPISME, GYMNASTIQUE, ALPINISME
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ÏO, Eue Se Fanljonrg-Hontmarlre, Paris (98).
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' V 3' LIGNE 228-56'
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Directeur-rédacteur en chef : -
HENRI DESGRANGE
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SEINE et SEINE-ET-OISE 10.50 20 »
DÉPARTEMENTS et ALGÉRIE 12 » 24»
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1
On t'abonne sans frais dent tous les
Bureaux de poste..
NOTRE ÉNERGIE
— Qu'as-tu, petit gars ? Pourquoi cette tris-
tesse ? ...
— Je voudrais aBer à Paris. Je m 'ennuie ici.
Et puis, on ne gagne rien. Le travail ne me
fait -pas peur. mlliÎs je voudrais qu'il rapporte.
— Et tu perases qu'à Paris ?
— Oih, bien an.r, on y gagne oe que ion
veut.
J'ai admiré cette foi profonde dans les res-
sources de la grande ville. Et pourtant, celui
qui la professait ne payait pas de mine. Pres-
que estropie à la suite (Titn accident qui avait
fa;ilm.h à quatorze ans Jui coûter la vie, clopin-
clopant, il aidait son père à faire valoir un
petit bien., Mais les douze h.eeta.res de terre,
cultivées wutmièrement, étaient d'un maigre
rondement. On vivait. Il ne fallait pas dema.n-
der plus à ces champs anémiés par des labours
superficiels et des assolements mal rf-partis.
Les dix-huit anis du jeune gars souffraient
de cette médiocrité. Immobilisé de longs mois
par sa cuisse brisée, II avait. dévoré tout une
'bibliothèque. La dame du château voisin s'était
intéressée à cette famille sa durement éprouvée.
Elle ventait voir le blesse et, chaque ibis, lui
fJ¡')ll)(Jr'lbit des livres. Il avait l'a tout ce qui a
été écrit sur ;la culture moderne et les méthodes
intensives. Il s'était enthousiasmé.
— Il n'y 'a I1lpas à douter, on peut devenir
riche, expliquait-il à son père, lorsque ce der-
nier rentrait à la tombée de la nuit, mais il
faudrait appuyer un peu plus sur l'a charrue
et mieux préparer nos terres. Elles sont pour-
ries -a.r l'eau. Il faudrait lies assai.nir par des
drainages, et. bu verras qu'elles se cultiveraient
plus facilement et surtout qu'eilles rendraient
davantage.
I# père avait hausse les épaules. Les livres,
.pour lui. étaient des attrape-nigauds. La terre
était toujours la, terre. Pourquoi voula.it.-on
qu'elle produisît davantage en la fatiguant un
peu plus. «
— Vois-tu, mon gars, tout cela c'est des fari-
boles.
Le vieux paysan ne sortait pas de S'a.
Q,
Découragé, île fils est venu à Paris. J'ai ren-
contré le jeune homme, ,il v a deux ans. Hâve,
les traits décharnés, croKe. boueux, il luisait
pitié avec son sac sur le dos.
— Que fais-tu ?
—- Je gagne ma vie..
— On ne le dirait .pas.
— Oh, c'est dur. Faut pas s'amuser ; mais
ça rapporte. J'arriverai. J'ai déjà des sous de
côté.
Et il me raconta sa triste odyssée. Va.ine-
memlt ill avait frappé à toutes les portes pour
trouver de l'ouivinaige. Rie'n;. Partout on te re-
poussait.. A,lors, pour gagner quelques sous,
de quoi manger, fil avait fait le chiffonnier.
Dès l'aube, ,i)l alitait' foalli, ,,,e,r dtatns les tas d'or-
dures et rétoltait, tout ce qui pouvait être vendu.
Un matiai, le hiG&lIJ.1(l, ou peut-être ia Provi-
dence bavait, mis en face d'un tas d'éplucbures
d'orange's. 1,1 hésit.a. Ça va.l.ait,-.H la peine d'être
a'amassé ? Quelque chose lui d.it de tenter l'ex-
périence. Une vieille chiffonnière 'arrivait sur
ces entrefaites.
— Tout ça, lui dit-elle, mais ça vaut une
thune. Porte ta cargaison chez Duray. le dis-
tillateur.
Duroy _ paya bien. Le petit Prosper Frilet,
depuis bien des jours, ne s'était vu aussi riche,
De fut pour lui une révélation. Il réfléchit une
seconde et sa conduite fut toute, tracée. 11 ra-
masserait les pelures d'oranges. Ce fut son uni-
que labeur. Bien avant l'aube, un sac sur le
dos, il expl.o.rait le voisinage des théâtres et des
restaurants de nuit. Puis c'étaient les poubelles
qu'il fouillait inlassablement. Dans ila journée,
il fréquentait lies promenades, les squares, les
jardins où s'ébattaient les enfants : il 'n,'-oubliait
pas les matinées des théâtres et les five o'clock
des thés à la mode. Et. il. ce labeur .incessa.nt, à
cette marche sans trêve vers les fruits d'or ' il
arrivait il mettre de l'argent de côté.
• .1 ai un petit magot 'à la caisse d'épargne '
me disait-il avec une rayonnante fierté.
• • Mais tu te tueras à. continuer un pareil
métier. Tu as très mauvaise mi'nte.
— Parce que je donne un coup de collier. C'est
le bon moment. Il faut en profiter. Da;ns un
mois, je me reposerai, et vous verrez que ca
ira.
Q
Et c'a. même été très bien. En deux ans, Pros-
pnr Frite t, non seulement a gagné sa vie, mais
s est fait une petite situ.atio.n. Je viens de lie
rencontrer, et je suis resté quelque peu surpris
de le voir conduisant une petite charrette atte-
lee d'un âne.
— Eh bien ! et les pelures d'oranges ?
— marche. Vous voyez, j'ai un coursier et
lUne voiture.
— Que tu as achetés?
— .Non, mais est-ce que vous croyez que je Les
el votés?
— On aurait pu le lies prêter.
— Non, c'est à moi, je les ai payés avec mes
économies.
Et c'était '\T.a.i. Ce petit bonhomme malingre,
chetif, échoué sur le pavé de Paris sans aucune
ressource, étant arrivé à force de volonté et.
d'énergie à se créer un fructueux gagne-patai.
Maintenant, m'expLiquait-il, je suis sauvé.
Dans Tin 'an, je remplacerai mon bourr-icot par
uîi cheval et j,e doublerai mes ramasseurs.
— Comment, tes ramasseurs ?
— Oui, des pu rotins comme je l'étais. Ils ont
chacun leur qu.aTt.ier et ramassent pour mon
compte. Tous les jours, ils m'apportent leur ré-
colte, et je leur aboulie du pognon Donnant don-
nant, j'ai pas besoin de crédit.
— Mais. à ce com'pte-là, tu vas devenir ri-
che ?
— J,e l'espère bien.
Et fouaiHant, Jt1aîtire Aliboron, Prasper, est
parti pour la conquête de la Toison d'Or.
Faut-il sétonner - de cette persévérance, de
cette ténacité dans l'effort?
Non. Au fond de nous-mêmes, nous avons
tous cette puissance d'action continue, ce trésor
d'énergie. C'est l'apanage de la race. La France
lui doit son indestructible prospérité '
Mais il y a des haute et des bas. Parfois, le
trésor sommeille et s'enlize dans de nuageuses
rêveries. On le croit en déliquescence, perdu Ii
jamais. Nos rivaux déjà se réjouissent Quand
soudain le souffle vivifiant, regonfle les poitrines
affermit les caractères et redonne du cœur au
ventre. Une impulsion, un coup de clairon, un
envol d'aéroplane, et c'est -le grand réveil'
JACK-RUDE
LES SALLES DE SPORT DE L'A.C.F.
Réjouissez-vous, MM. de l'A.C.F. Vous
pourrez vous baigner en juin.
Nous avons eu l'oocasj'on de visiter, hier, en
compagnie de IJo'y15el, les travaux d'aménaqe-
ment des salUes de sports de l 'All'tom obiile Oub
Dtejtà ia piscine est terminée, du moins sous sa
forme rudimentaire. Ble est constituée par un
Brromemee bassin en ciment a'mij dont pilius d'un
bourgeois se co.nit'e.nt.anait ce.i'*a.ineme'nt. Mais
te l'uiurfe baigneurs sont membres d'.un - eiutb
nenomoHné pG.lr son élégance et son bon' ton. >
A)U)asi va-t-on revêtir .• les parois de la piétine
d'lune aimiaHe mosaïque bleue d'a.ns le -foli:d
aillant en se dégradant jusqu'au bord, de façon
à donner absolument l'illuisiion d''utn bain dans
Sieis eaux Meures die tàa Méditeiinanée... ou du lac
Léimpn.
Chaudières, fLiKiies, eajma.Uga.t.Kjns, tout est prêt
à fonctionner. Et quel .filtres ! C'eSit.-:à-d'ire que
l'eau qui ainrivera dians a:ü. pleine sera piresquë
die l'eau de SOUlroe. 'Hemneux Acéfistes ! Si nous
«
avions -un ôtfë «aussi ohaud que 1>8 dernier, avec
qiueil plaisir vous laQ'lez faire trempette dans la
,pjw,ine de l'hôtel Pastoœt ? "
Car ce:Ube piscine sera. prête en juin prochain.
Peut-êtine lies aut'res saiJl1es de sport serICmt-ell!'es
mises Uin peu pl'ius taro à la disposition des
meinlîbres de l'A.C.F., mails s'il ieuir est possible
•die &e baiiigineir aux premières chaile.uirs, ils ne
seront pais a puiaimare. ,
.... *
J. M.
QUE FAIRE ?
Qu'ii soit d.ep'Io'raMe que le sport cycliste ne
se renouvelle pas pHuis souvent et que nos cham-
pions d'il y a dix ains et plus soient encore nos
champions d'aiU.jú'lur-d'hui, cela n'est pas niable,
n01lIE, ne serons jamais divisés devant cette ceT-
titude, mais seulement sur les moyens de met-
tre fin à cette désoilainte insuffisance.
Songez un peu — je ne veux pas faire ici de
statistique et je n'lai point de dates soûls les
yeux songez, qu'il y a pli us de quinze ans que
court EUoeg.a.anl, et que dans un sport et dans
,une profession où les muselles jeunes et les
appôtilis naissante devr'a.ient en 4 ou 5 ans flaire"
d'un chiaimpioïï un homme presque au bout de
sa ('arrière, cet athlète d'a.).M:eu'rs remarquable
était encore eb;iimpion. du monde l'an passé. Il
me s^imible qu'cILc remonte presque it une jeu-
iiiebse l'éipoque oii je conseillais il .l'ou'iaiin de
ne pas végéter dans les compétitions de pro-
vince, ma.is bien au contraire, de venir se com-
pléter au contact des champions Yjait'is'uens. De-
I puis combien d'années voyons-nous Firioil briller
au puemiei!' rang ? A.. quelle époque loinitairue
remonte Dupré ? Et nos jeunes, nos vrais jeu-
nes, les Hounlieir, les PouicJiois ne sont-ils pas
déjà tûo'nsaopës depuis plusieurs années ?
Je croils que l'essai que Victor Binever nous
annonc.aat hier dans l' Auto est appeflé à a.utafnit
de succèis pour les s ta y ers que d'insuccès po'u.r
les siDirinters. C'est que la situation des uns et
de,,, autres est totaâe.menit. diffémenite.
Que manque4-il aux fut'ufrs s.i.a.'y Tnoyems. d'cxéiC.u.tioin et des occasions de courir.
Il leur faut un enliraîmeur, une motocycUette et
des courses. Donnez cela pendant un mo'is à
Jl',j.mpo:r't-e quel aspirant stayer et, en un mois
vous serez, sans contestation possible, fixé défi-
niÜvemen t sur ea valeur.
Le'siprinter. Iiiii. n'a besoin ni d'clngia d'en-
traînement, ni d'enlraineuir. Des courses ? Miais
M en a. tous les di'm'an'cnes ! Et de rudes cour-
.stes, croyez-moi, où il doit trop souvent triom-
pher non "seulement de la vitesse de ses ca.m'a-
rades, mais encore de toutes les « combinai-
sons ». Excellent apprenfesage que ce'iui4à et
qui donne de 3u tête à ceux qui n'touoaienit ja-
mais eu que des muscles.
Tout cela est fuiit bMm. mais à condition que
1181 sprinter en sorte un jouir ou l'a.ut're. Or, en
ce moment-, il n'en sort jajna'is.
Et joe préciserai ma pensée en disant ceci :
le futur champion de vitesse doit être cher-
ché non pas dans la toulle obscure des chasseurs
de primes doaninfioa'les, mais seulement dans les
hommes de second pian qui n'attendent plus
pour sortir que le contact avec les grandes pé- j
dales. baissez il toutes les dt'fficultiés diu miétier
le jeune homme qui commence, car. pour oe'lui-
lÙ. nous sommes tous fixés et l'expérience: de
rinigt ans nous a pirouivié qu'ill etn a pour quatre
a.ns avant de satvoir son métier et avant que
ses muscles n'aient aippirliis à I( faire marcher un
vélocipède ». j
Mo.nLons quelques ôcilMiofn.s ; arrivons aux |
hommeis qui sont déjà des comingmen ; c'est
pou)r ceux-là qu '"il! faut faire quelque chose ! Ce
sont ceux-là qu'il faut arracher il un métier I
dont ils ont tout a.pipris et dont ils ne pratiquent
plus bien quia « la combine ». Ceux-là, onJevez-
ïes aux courses de primes, aux ha.ndiica.ps, aux
« deuxièmes séries », aux « queues de pois-
00.11 » et aux « marchandages » e.t caimpey.-iles
devant lets grands ténors auxquels ils n'auront
plus it se louer dans les demi-finailas. maits de-
vant lesquels ils n'auiront p!lus.qu'a s'expliquer
avec leurs jambes. - '
lis seront battais une fois, deux fois, peut-
être, mails pas tro% fois, car ceux qui savent
la valeur des hommes, savent par lià-llnême inti-
jûul"cl"hui qu'un Védttfmc, par exemple, est un
futur ehiampion du monde, que Jacquard, à qui |
je .l'annonce deipuis bientôt deux ans. est UI!1 i
homme de premier ordre elt que Pierctiicot,. poiur
n'en citer que trois aujourd'hui, sera bientôt en
état die tenir tête aux me:lJ:lemrs.
CeuxJlà, voyez-vous, et trois ou quatre autres
encore, représentent l"a,ven.k tout proche ' : .¡U:
i'aut lies .apparier, aux meilleurs et nous cflée-
a1QTIt; .aÍlIl;i une n-ou-\,elde classe d'étoiles.
Oiuant aux tout petits, aux .obscurs, à ceux
dont oiri va ptendre un tour de piste, iils seront
peut-être Il cominigrnen » dans trois ou quatre
lanlS, mais je sériais surpris qu'un seuil vienne,
mette sarfeon. démoflir l'a, solide théorie qui veut
qu'on mie puissise être un homme d'o.I'td;.'t; avant
qwfrquies animées de p.ra tique. Il ne serait alors
que l'exception qui confirme la trèfle.
H. Desgrange.
Allô ! Allô !
AUJOURD'HUI
'X
A 9 heures : Courses au Tremblay.
Nos pronostics :
Prix DarioUtta. — Bavarde, Mouche IV.
Prix Barbelle. — Wagra.m II, Chope.
Prix Sultan. — Clairville, Last Patron.
Prix P1YÏ¡'1.'g Dutchman. — Equateur IV, Shille-
lah. ,
Prix Bay Middleton. —. \Vekome II, Unipar. -
Prix Payaient. — La Concorde, Patrick.
1\1 Lefebvre, conservateur du bois de Vin-
cennes, a bien voulu compléter l'in-
formation que nous donnions ces jours der-
niers au sujet du champ de manœuvres mis
à la disposition de tous ceux qui veulent
faire du sport :
« "Le champ de. manœuvres comporte de
grand.e's surfaces gazonnées (trent,e hectares
vers le château et soixante-dix du côté de
Gravell'e) que connaissent bien les joueurs
de football ; les joueurs de tennis préfèrent
le terrain sec. Quarante, permissions ont été
délivrées l'an dernier aux sociétés de foot-
ball et trentre-deux, cette année, depuis le
1er janvier. » " ,
D'autre part, soixante-dix autorisations de'
tennis ont été délivrées par M. Lefebvre.
Nous serons tous d'accord pour féliciter et
remercier le sportif conservateur du bois de
Vincennes.
"Plms un récent numéro de la Croix,
. « Diego )> parle de : « La vogue du bi-
ceps ». Par ce titre, vous jugez de l'article
dont M. A. du Fresnois, du Gil Blas, a dû
être très satisfait. '
Voici, par exemple, une phrase :
ToiT assommer des toiireaux, c'est bien ; voir assom-
mer dos lionnes, c'efit mieux.
Et Diego déclare que nos jeunes genj,
pour connaître le nom des coureurs, cyclistes,
doivent (sic) « ignorer profondément que Ra-
: cine est'l'auteur àtAndromaque v». •
, Doivent ignorer est délicieux. C'est avec
i des suppositions que raisonne Diego. Si les
suppositions sont fausses, le raisonnement 1
tombe. Or, nos jeunes gens connaissent Ra-
~ cine et ne l'admirent pas moins parce qu'ils
admirent un peu plus Corneille qu'il n'était
die mode de l'admirer voici trente ans.
T a kermesse bretonne des Filets Bleus est
L fixée au dimanche 19 mai et aura lieu
sous la présidence d'honneur du ministre de
la marine, - au Fronton de Saint-James, à
Neuilly. Le Breton de Paris, l'Union régio-
I naliste bretonne secondent l,es efforts du Co-
mité dans son œuvre bienfaisante envers les
i malheureuses familles des pêcheurs dans la
misère.
Ch. CHARRON
Troisième du Championnat de France
des 100 kil. sur route (Cyclismej.
' . \
T a «bonne tenue ».
^ Je ne parle pas de celle que recomman-
dent les manuels de civilité plus ou moins
puérile ; je parle d'une autre, de celle que
nous demandons à l'automobile que nous pi-
lotons ; de celle qui consiste pour une voi-
ture à <( bien tenir la route », à quelque vi-
tesse que l'on file, sans donner la sensation
inquiétante d'un va-et-vient chassant et dé-
rapant. Cette bonne tenue-là est bien rare.
Elle est cependant idéalement obtenue dans
les huit-cylindres de Dion-Bouton grâce à
leur transmission spéciale par cardans trans-
versaux et fusées creuses, celle-là qui permet
la suspension la plus douce et, chose fort in-
téressante aussi, assure une conservation re-
marquable des pneumatiques.
T es. Aciéries de Longwy viennent de pas-
ser commande à la Société Lo.rraine-Dié-
trich d'un châssis 28 HP. Ce châssis est des-
tiné à une voiture d'ambulance, service qui
demande un confort spécial et qu'assurera
complètement la souplesse de son moteur.
Le Téléphoniste.
FANTAISIE
CANDIDATURE
Aux prochaines élections municip'atcs, votez
pour moi (si vous habitez mon quartier), ça me
fera plaisir, et vous, serez, vous-même, heureux
d'avoir nommé un candidat qui demanaera
énergiquement la suppression de la peine de
mort, de l'orthographe et du suffrage universel.
De plus, adopte le projet caressé jadis par
l'ingénieur Curnonsky, niais lâchement aban-
donné par ce Polonais volage : la suppression
de la Seine. Suivez-moi bien :
Nos plus - éminents sociologues s'accordent
à reconnaître que la Seine favorise, chaque an-
née, un nombre incalculable de suicides. par
immersion ; que les plus sinistres assassins se
servent de ses flots pour y précipiter leurs vic-
times.
Mais son principal inconvénient c'est de créer
'/.lm éternel obstacle à l'unité esthétique de
notre capitale. Il n'échappera pas aux esprits
les plus superficiels que ce fleuve d'eaux ména-
gères divise Paris en deux parties aussi iné-
gales qu'irréconciliables : la rive gauche, celle
qui pense, et la rive droite, celle qui dépense.
Montmartre louche sur le Panthéon ; Auteuil
conspue Grenelle ; les Batign-olles méprisent
Montparnasse; le faubourg Saint-Germain. ne
pardonne pas à la chaussée d'Antin d'être de
l'autre côté du fleuve ; quant à. Davin de Champ-
clos Nozières et autres soiristes, ils ne se con-
saleront. jamais d'être contraints de « passer
Veau Il pour arriver en retard aux premières
de l'Odéon. La suppression de la' SCÍne coupe-
rait court à (ou.tes ces difficultés. C'est pour-
quoi je ne crains pas d'opposer a. l'immortel
Delenda Carthago de feu Caton, un vigoureux
Supp,rimenda Sequa-na 1 _
Je me souviens que l'ingénieur Curnonsky in-
dïouq?f négligemment quelques-uns des moyens
fournis par la, science :.
« Quoi de plus simple que de dériver le cours
de la Sjeïnc, d'en faire un affluent de l'Eure, de
lui imprimer un savant détour, de lui prouver
qu'elle aurait tout intérêt à passer au Sud de
Paris (ou au Nord, aurait pu dire ce subversif
hydrographe, pour ce que ça lui coûte!)
'« Rien ne serait plus facile nue d-e creuser à
la Seine un nouveau lit assez profond pour
amener les transatlantiques dans la plaine d'A-
chères. (Oh 1 Achères... si tu sava.is 1) Les eaux
polychromes de ce fleuve fourniraient aux pein-
tres cuba-futuristes des tons marinés, mais vi-
brants, des ocres et des bitumes d'une richesse
inconnue..., etc., etc. »
Je n'ajoute qu'un mot, citoyens : t'aime le
peuple, je joue au billard. com?ne Allr'cd Mor-
tfSr,"champion'' du, monde, et t'al [ait mienne
Ut, devise du Polonais sus-nommé : « ÚL mine
au paysan, la, terre à l'ouvrier, l'usine au mi-
neUT. n '
En avant la musique,.. « Humour sacré de la
pa.fnc.' »N
Willy.
LA DÉFENSE
DANS LA RUE
Ajppneindirc il tous jet,; moyens
de défendre sa- vie contre
toutes les attaques, toi est le
but de cet ouvrage, signé
.L Joseph-Renaud, qui vient
de paraître d'ans la Collection
Illustrée Sports-Bibliothèque.
{E.nc,yclopéd"e sportive, en 24
volumes, le vo'1. broché 6 fr. ;
cairtonaé 7 fr. Pierre Laiffitte
' et Cie).
LE MEETING AUTOMOBILE DU MANS
(26-27 Mai 1912)
organisé par l'Automobile Club de la Sarthe et de l'Ouest sous le patronage
du journal l'AUTO
10,000 FRANCS DE PRIX
Engagement de deux voitures Singer. — Bunny III au départ.
M. Boursin, le si actif directeur, pour la Fran-
ce. de la. puissante marque anglaise Singer, nous
a. fa,it parvenir, hier, l'inseription de deux voitu- ,
res pour le meeting du Mans.
La première de ces voitures, qui courra dans ~
. 1 - ~ La voiture Singer - : Cl. « The Car ».
la c!ymoteur à 4 cylindres de 90x 130.
La seconde voiture Singer engagée n'est autre
que le fameux Bunny III, lauréat de tant d'é-
preuves 'à Brooklands et détenteur de plusieurs
records du monde dans sa catégorie. Celle VOl-
ture, munie d'un 4 cylindres de 80x130, courra
dans la septième catégorie course : elle a at-
teint officiellement la vitesse de 145 kilomètres
à l'heure, résultat qui en dit long sur le rende-
ment non-seulement du moteur, mais encore de.
la transmission . • .
La pre nière apparition, en France, de cette
belle voiture sera accueillie avec curiosité par
les techniciens ; disons que le moteur tourne a
3.000 tours à la minute ; les pièces en mouve-
ment v. soli! d'une légèreté extrême.
La soupaoe d'admission a 44 m/m de diamè-
tre, et celle d'échappement 41 m/m de diamè-
tre ; leur levée commune est. de 9 m/m. Le ré-
glage est issez normal.
Retard à l'ouverture de l'admission.. 27 degrés
Retard à la fermeture 27 —
Avance à l'ouverture de l'échappement 36 —
Fermeture de l'échappement au point mort
haut.
Tout permet de penser que cette voiture sin-
ger accomplira, au Mans, une belle performan-
ce. D'ailleurs Bunny III n'est pas le seul con-
curren.t qui doive traverser le Channel pour dis-
puter le meeting du Mans. Nos meilleurs repré-
sentants sauront défendre vaillamment nos cou-
leurs. ' .
Singer inaugure donc la liste des engage-
ments .
A qui le tour ? . ,
Les engagements
'Les inscriptions sont reçues au siège sa.
cÍal de l'Automobile Club de la Sarthe et de
l'Ouest, au Mans.
Elles doivent,» pour être valables, être accom-
pagnées du montant des ctroits d'engagement,
ainsi fixés :
20 francs par motocyclette, side-car ou tricar.
■ 40 francs par voiture de tourisme.
50 francs par voiture de course.
Ces droits simples seront en vigueur jusqu'au
15 mai 1912. à minuit; passé ce délai, les de-
mandes d'inscriptions seront reçues - à droits
OJOUbles.
C. Faroux.
LES GRANDS MATCHES DE BOXE
(Ce soir, au Cirque de Paris)
BERNARD contre DIXIE KID
pour le Championnat du Monde poids mi-moyens
UN BOXEUR FRANÇAIS VÁ-T-IL, CE SOIR, DEVENIR CHAMPION DU MONDE ?
L'histoire de la conquête dQl ring international
par les boxeurs français est une histoire mer-
veilleuse, un. véritable comte de fées. Quant on
jette un coup d'œil en arrière, vers l'époque,
dont trois ans à peine 'J()u,s séparent et où les
meilleurs de nos pugilistes n'étaient que des
petits garçons à côté de leurs maîtres d'outre-
Manche et d'outre-Atlantiquie, on reste confondu
d'admiration devant leur ascension fulgurante
au rang d-eîfgrands cracks mondiaux.
Voilà pourquoi le grand match qui va ce soir,
au Cirque de Paris, mettne un gosse de dix-
huit ans, le Français Rermar'd, en présence du
merveilleux nègre américain Dixie Kid, pour
le Championnat du Monde des poids mi-moyens,
marque véritablement une date dans cette ex-
traordinaire épopée sportive.
Pour la première fois, en effet, dans des
conditions parfaites de rôguliarite. un, de nos
nationaux est .admis à l'honneur de disp'ute'r
un des titres mondialement reconnus. N'est-il
3É#Sr "
Gl. Rapid.
pas merveilleux de songer que d'ici quelques
heures un d'e: ces petits Français, considérés
naguère avec tant de " dédain par ceux qui fu-
rent leurs professeurs, va peut-être pouvoir se
parer Jegitimemen.t du titre de »Champiorni du
Monde !
Un second Carpentier
Certes, l'honneur ainsi fait à Bernard est
grand, si grand qu'il en est pébiHcux, ne crai-
gnent pas d'ajouter icertainis sceptiques, qui
considèrent comme trop lourd pour ses jeunes
épaules le fardeau que l'ancien novice du Won-
derla'nd devra porter ce soir. Cependant, si les
circonstances ont aidé la conclusion de l'é-
preuve sensationnelle dont il sera, quoiqu'il ad-
vienne, le héros, il serait injuste de ne pas
ajouter immédiatement que sa rare valeur n'a
pas peu contribué - il transformer, en réalité, le
progrès resté jusqu'ici pour tant d'autres à l'état
de rêve
Parcourez les résultats principaux de l'éblouis-
sante saison de boxe qui touche à sa fin. Faites
disparaître de ses pages si ôltori,euses, au point
de vue national, le nom du phénomène excep-
tionnel qui s'appelle Carpentier, et vous -vous
trouverez en face d'un autre phénomène qui
s'appelle Bernard. Seule la gloire éblouissante
du vainqueur de Harry Lewis et de Guntiter fa.it
pâlir légèrement cocHe de l'adversaire de Dixie
Kid. Mais combien brillante aussi la marclle
triomphale de Bernard, et quelle campagne i.n-
comparable que la sienne durant ces six der-
niers mois, où sa valeur semblant grandir avec
celle de ses adversaires, il gagne plus nettement
à mesure qu'on lu.i oppose de plus redoutables
rivaux.
De nationalité et d'origine françaises, ayant
fait ses premiers pas dans la carrière sousda
direction de Cuny, le plus populaire des « pré-
curseurs » frança.is. ayant débuté 'et vu petit' à
petit grandir sa renommée pugilistique sur nos
rings et' devant notre public. Bernard est bien
le produit du muscle français dans toute l'ac-
ception du. terme, idut comme celte dB- Carpen-
tier. sa tictoir© serait un triomphe dont nulle
contingence ne viendrait amoindrir le caractère
puremen t n a ttona l.
Que va-t-il faire ?
Que va-t-il faire en - face du merveil-
leux pugiliste qu'il va affronter ? Rarement
les opinions ont. été aussi divisées sur
l'issue d'une épreuve pugilistique, qu'en cette
occasion. Chacun pourtant s'accord© à recon-
naître une chance réelle au défenseur de nos
couleurs. A qui hésiterait, la confiance aveugle
manifestée dans son camp, et en particulier
par Eudeline, le fidèle et compétent manager
du jeune crack français, eni est un sûr témoi-
gnage. Tel un de ces grands poulains de pur-
sang que l'entraîneur habile essaye de plus en
plus haut, avant de n'envoyer au poteau de dé-
part d'une grande épreuve, Bernard a fait cette
saison tout ce qui lui a été demandé. De Badoud
à Evernden, en passant' par Warner et par Mee-
kins, il a défait tous Les rivaux mis en sa pré-
sence. Pas un des onze combats fournis par lui
depuis octobre dernier qui ne dénote des pro-
grès incessants, pas une victoire qui ne souligne
son ascension ininterrompue vers l'étape déci-
sive, atteinte aujourd'hui par Bernard. Son der-
nier succès n'a-t-il pas été remporté sur l'homme
en qui tous ses compa.trio.tes reconnaissent le
véritable champion .d'Angleterre de son poids ?
, Et, dans ces conditions, comment ne pas trou-
ver légitimes les prétentions de Bernard et de
ses admirateurs à viser plus haut encore, en
cherchant à navir le titre mondial de sa catégo-
rie au merveilleux pugiliste qui en est le dé-
tenteur? ,
Celui qui « knock-outa » Summers
en deux rounds
Merveilleux pugiliste, l'expres.rai* être .nsidé5.'ée comme exagérée par per-
sonne, s'appliquant à Dixie Kid. Nul n'a. oublié
l'impression véritableme.nt colossale produite par
le fameux nègre lors de sa prem1er1e apparition
cnéz nous, voici un an presque jour pour jour.
Opposé à cette autre merveille du ring, qui
S'appelle Willie Lewis, lie champion des werters
fit mieux que de se détendue, et le verdict rendu
contre lui pa'r une erreur encore inexpliquée ne
modifi.a ■ l'opinion de personne parmi les innom-
brables sportsmen qu'un match nul eût ù. peine
Peu après. Dixie Kid réalisait l'extraordinaire
exploit consistant à infliger à Carpentier la der-
nière défaite nue comporte le merveilleux T'P-
cord du grand crack national. Puis, il passa.it
en Angleberre, rem pointant tout une série de
victoires, dont une seule suffirait à souligner la
haute valeur que nous lui connaissons déjà. Il
s'agit du knock-out en deux rounds infligé par
Dixie à 'Jonhnny Summers, le 10 novembre
dernier à Liverpool. Deux rounds pour mettre
hors. de combat un homme qui en avait tenu
cinq contre un Harry Lewis en pleine firme,
voilà qui est éloquent ! :
Tel est l'homme que Bernard [le craint pas
d'affronter ce soir dans cette- première et glo-
rieuse tentative de nos boxeurs pour La. con-
quête d'un de ces titres mo'ndiaux dont nos
détracteurs les plus acharnés tremblent de nous
savoir maintenant dignes. QueUe sera l'issue du
choc splendide qui doit en résulter? Voilà un
pronostic que nous préférons. ne pas émettre.
Laissons donc à cette ' émouvante rencontre te
soin d'y apporter une réponse, que les aptitudes
et les tempéraments des deux matcheuirs per-
mettant de pronostiquer commo dédsve.
Willie Lewis dans le ring
■ Comme nous l'av.o'ns annoncé, l'excellent
Cuny, qui fut le professeur de Bernard et lu.i. -
porte encore le plus vif intérêt, s'est récusé
comme directeur du combat. Ceci ' procurera.
aux sportsmen parisiens 'Le plaisir de voir le
■plus .populaire de tous les boxeurs .étrangers,
Willie Lewis, tout récemment débarqué, remplir
ces fonctions.
N'étant pas certain de se trouver à Paris, no-
tre éminent collaborateur, Tristan Bernard, a
également demandé à être relevé de ses ■ franc-
tLons de juge. D'accord entre les organisateurs
et les adversaires, choix a été fait pour le rem-
placer de M. Archibald Ramsay, membre -du
comité et juge officiel du National Sporting
Club. Les trois juges seront donc MM. Archi-
bald Ramsay, Georges Oudin et Th. Vienne.
Le pesage au « Matin 5
Le pesage aura lieu cet après-midi, h 2 heu-
res. dans Le hall du journal le aiin, obligeam-
ment mis à la disposition de la société organi-
satrice par la direction de notre grand con-
frère, . '
Gonfoirm érnent ' aux rè gles . sportives, B ,eri,ard
et Dixie Kid devront se présenter il ce moment
au-dessous de ln; llimite des poids mi-moyens,
soit 147 livres anglaises ou 66 kilos 680.
Afin d'éviter' la cohue qui s'est produite
dans les mêmes conditions chaque fois qu'il
s'est agi de matches importants, des mesures
seront prises pour qu'en dehors des organi&a-
teurs, des adversaires et de leurs seconds, les
personnes munies de billets pour le grand
match soie'n.t seules admises à assister au ne.
sage.
Pas de cinéma !
Répondant à de nombreuses questions sur un
sujet qui intéresse évidemment les masses spor-
tives, ia société organisatrice informe le public
qu'il n'y aura pas de prise cinématographique
du match.
Quel que soi.t, l'intérêt qu'une semblable repro-
duction . puisse offrir, les organisateurs et
boxeurs sont tombés d'accord pour renoncer,
cette fois, a.ux avantages financiers qu'elle pou-
vait offrir. ,
Le programme de la soirée
Le programme de la soirée est définitivement
établi comme suit :
G rounds : Jeanmewne contre Léonard.
10 rounds : Iiuot contre Marchand.
20 rounds : (Pour lie Championnat du Monde
des poids mi-moyens) : Bernard (Français) con-
tre Dixie Kid (nègre américain).
10 rounds : Dadüud contre Papin.
La soirée fvriiri "'.noefa très exactement à
8 h. 45, et le grand match aura 11eu à 10 heures
pT'ec.ises. De cette façon, il sera terminé avant
11 h. 30, même s'il allait jusqu'à la limite. En
conséquence, le match Badoud-Papin se fera c3)
dernier lieu.
Coup d'œil sur les autres matches
N'était l'importance de la rencontre pri.nci-
p.afle, les trois numéros qui l'encadrent mérite-
raient mieux qu'une simple mention.
Comme lever de rideau, nous aurons Sabord
la rencontre du rude Jeanmen/ne contre le jeune
Léonard, champion de la Côte d'Azur, qui fera
ses débuts à Paris, et dont tous ceux qui l'ont
vu à- J'oeuvre disent te plus grand bien.
Le mat,eh-re-,,a.nclie "entre Huot et Marchand,
qui le mois dernier firent, match nul à la salle
Wag,t,a.m, après une rencontre superbe, doit être
fort int.éressa'n.t,.
Enfin, celui qui terminera la séance et çpui
doit remettre Badoud en présence de Papill,
doit donner lieu à une fameuse • bataille. On se
rappelle que voiei qui'nze jours, les d'eux hom-
mes se trouvèrent aux prises en un des combats
les plus émouvants que le ring du Wond.erla.nd
Français ait vu cette année. Battu de peu,
Badoud a demandé sa revanche, et on peut
s'attendre à voir le terrible cogneur suisse met-
tre il profit cette ultime occasion d'affirmer sur
son adversaire li,% supériorité qu'il croit possé-
der,
Le tarif des places
Voici le tarif des places :
Ring : 1er et 2' rangs, 100 fr.; '3° rtang, 60 fr.;
loges (7 places), 350 fr.; loges (5 places), 250 fr.;
fauteuils, 1" rang, 50 t'l'.: 2% 3' et 4° rangs, 40 f,r.;
premières, trois premiers rangs. 25 francs ;
4* et 5' rangs, 20 francs ; circulation (rez-de-
olmussée)/ 18 îr.- secondes numérotées, 15 fr.;
promenoir des secondes, 10 fil'.: troisièmes, assis
ou debout sans garantie, 5 llnancs.
On peut encore louer jusqu'à 6 h. 30
Aujourd'hui m,creredi, il sera encore possible
de ilouer des places jusqu'à 6 h. 30, én s'ad res-
13e ANNEE. —. 4.209. — QUOTIDIEN
Le Numéro * & Centimes -
MERCREDI 24 AVRIL 1912.
Rédaction, Administration, Publicité:
iO, tue fli Fanbourg-Montmartre, Paris (3').
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Adresse Télégraphique ■ VÉLMJTQ-PARIS
Directeur-Rédacteur en chef :
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NOTRE ÉNERGIE
— Qu'as-tu, petit gars ? Pourquoi cette tris-
tesse ? ...
— Je voudrais aBer à Paris. Je m 'ennuie ici.
Et puis, on ne gagne rien. Le travail ne me
fait -pas peur. mlliÎs je voudrais qu'il rapporte.
— Et tu perases qu'à Paris ?
— Oih, bien an.r, on y gagne oe que ion
veut.
J'ai admiré cette foi profonde dans les res-
sources de la grande ville. Et pourtant, celui
qui la professait ne payait pas de mine. Pres-
que estropie à la suite (Titn accident qui avait
fa;ilm.h à quatorze ans Jui coûter la vie, clopin-
clopant, il aidait son père à faire valoir un
petit bien., Mais les douze h.eeta.res de terre,
cultivées wutmièrement, étaient d'un maigre
rondement. On vivait. Il ne fallait pas dema.n-
der plus à ces champs anémiés par des labours
superficiels et des assolements mal rf-partis.
Les dix-huit anis du jeune gars souffraient
de cette médiocrité. Immobilisé de longs mois
par sa cuisse brisée, II avait. dévoré tout une
'bibliothèque. La dame du château voisin s'était
intéressée à cette famille sa durement éprouvée.
Elle ventait voir le blesse et, chaque ibis, lui
fJ¡')ll)(Jr'lbit des livres. Il avait l'a tout ce qui a
été écrit sur ;la culture moderne et les méthodes
intensives. Il s'était enthousiasmé.
— Il n'y 'a I1lpas à douter, on peut devenir
riche, expliquait-il à son père, lorsque ce der-
nier rentrait à la tombée de la nuit, mais il
faudrait appuyer un peu plus sur l'a charrue
et mieux préparer nos terres. Elles sont pour-
ries -a.r l'eau. Il faudrait lies assai.nir par des
drainages, et. bu verras qu'elles se cultiveraient
plus facilement et surtout qu'eilles rendraient
davantage.
I# père avait hausse les épaules. Les livres,
.pour lui. étaient des attrape-nigauds. La terre
était toujours la, terre. Pourquoi voula.it.-on
qu'elle produisît davantage en la fatiguant un
peu plus. «
— Vois-tu, mon gars, tout cela c'est des fari-
boles.
Le vieux paysan ne sortait pas de S'a.
Q,
Découragé, île fils est venu à Paris. J'ai ren-
contré le jeune homme, ,il v a deux ans. Hâve,
les traits décharnés, croKe. boueux, il luisait
pitié avec son sac sur le dos.
— Que fais-tu ?
—- Je gagne ma vie..
— On ne le dirait .pas.
— Oh, c'est dur. Faut pas s'amuser ; mais
ça rapporte. J'arriverai. J'ai déjà des sous de
côté.
Et il me raconta sa triste odyssée. Va.ine-
memlt ill avait frappé à toutes les portes pour
trouver de l'ouivinaige. Rie'n;. Partout on te re-
poussait.. A,lors, pour gagner quelques sous,
de quoi manger, fil avait fait le chiffonnier.
Dès l'aube, ,i)l alitait' foalli, ,,,e,r dtatns les tas d'or-
dures et rétoltait, tout ce qui pouvait être vendu.
Un matiai, le hiG&lIJ.1(l, ou peut-être ia Provi-
dence bavait, mis en face d'un tas d'éplucbures
d'orange's. 1,1 hésit.a. Ça va.l.ait,-.H la peine d'être
a'amassé ? Quelque chose lui d.it de tenter l'ex-
périence. Une vieille chiffonnière 'arrivait sur
ces entrefaites.
— Tout ça, lui dit-elle, mais ça vaut une
thune. Porte ta cargaison chez Duray. le dis-
tillateur.
Duroy _ paya bien. Le petit Prosper Frilet,
depuis bien des jours, ne s'était vu aussi riche,
De fut pour lui une révélation. Il réfléchit une
seconde et sa conduite fut toute, tracée. 11 ra-
masserait les pelures d'oranges. Ce fut son uni-
que labeur. Bien avant l'aube, un sac sur le
dos, il expl.o.rait le voisinage des théâtres et des
restaurants de nuit. Puis c'étaient les poubelles
qu'il fouillait inlassablement. Dans ila journée,
il fréquentait lies promenades, les squares, les
jardins où s'ébattaient les enfants : il 'n,'-oubliait
pas les matinées des théâtres et les five o'clock
des thés à la mode. Et. il. ce labeur .incessa.nt, à
cette marche sans trêve vers les fruits d'or ' il
arrivait il mettre de l'argent de côté.
• .1 ai un petit magot 'à la caisse d'épargne '
me disait-il avec une rayonnante fierté.
• • Mais tu te tueras à. continuer un pareil
métier. Tu as très mauvaise mi'nte.
— Parce que je donne un coup de collier. C'est
le bon moment. Il faut en profiter. Da;ns un
mois, je me reposerai, et vous verrez que ca
ira.
Q
Et c'a. même été très bien. En deux ans, Pros-
pnr Frite t, non seulement a gagné sa vie, mais
s est fait une petite situ.atio.n. Je viens de lie
rencontrer, et je suis resté quelque peu surpris
de le voir conduisant une petite charrette atte-
lee d'un âne.
— Eh bien ! et les pelures d'oranges ?
— marche. Vous voyez, j'ai un coursier et
lUne voiture.
— Que tu as achetés?
— .Non, mais est-ce que vous croyez que je Les
el votés?
— On aurait pu le lies prêter.
— Non, c'est à moi, je les ai payés avec mes
économies.
Et c'était '\T.a.i. Ce petit bonhomme malingre,
chetif, échoué sur le pavé de Paris sans aucune
ressource, étant arrivé à force de volonté et.
d'énergie à se créer un fructueux gagne-patai.
Maintenant, m'expLiquait-il, je suis sauvé.
Dans Tin 'an, je remplacerai mon bourr-icot par
uîi cheval et j,e doublerai mes ramasseurs.
— Comment, tes ramasseurs ?
— Oui, des pu rotins comme je l'étais. Ils ont
chacun leur qu.aTt.ier et ramassent pour mon
compte. Tous les jours, ils m'apportent leur ré-
colte, et je leur aboulie du pognon Donnant don-
nant, j'ai pas besoin de crédit.
— Mais. à ce com'pte-là, tu vas devenir ri-
che ?
— J,e l'espère bien.
Et fouaiHant, Jt1aîtire Aliboron, Prasper, est
parti pour la conquête de la Toison d'Or.
Faut-il sétonner - de cette persévérance, de
cette ténacité dans l'effort?
Non. Au fond de nous-mêmes, nous avons
tous cette puissance d'action continue, ce trésor
d'énergie. C'est l'apanage de la race. La France
lui doit son indestructible prospérité '
Mais il y a des haute et des bas. Parfois, le
trésor sommeille et s'enlize dans de nuageuses
rêveries. On le croit en déliquescence, perdu Ii
jamais. Nos rivaux déjà se réjouissent Quand
soudain le souffle vivifiant, regonfle les poitrines
affermit les caractères et redonne du cœur au
ventre. Une impulsion, un coup de clairon, un
envol d'aéroplane, et c'est -le grand réveil'
JACK-RUDE
LES SALLES DE SPORT DE L'A.C.F.
Réjouissez-vous, MM. de l'A.C.F. Vous
pourrez vous baigner en juin.
Nous avons eu l'oocasj'on de visiter, hier, en
compagnie de IJo'y15el, les travaux d'aménaqe-
ment des salUes de sports de l 'All'tom obiile Oub
Dtejtà ia piscine est terminée, du moins sous sa
forme rudimentaire. Ble est constituée par un
Brromemee bassin en ciment a'mij dont pilius d'un
bourgeois se co.nit'e.nt.anait ce.i'*a.ineme'nt. Mais
te l'uiurfe baigneurs sont membres d'.un - eiutb
nenomoHné pG.lr son élégance et son bon' ton. >
A)U)asi va-t-on revêtir .• les parois de la piétine
d'lune aimiaHe mosaïque bleue d'a.ns le -foli:d
aillant en se dégradant jusqu'au bord, de façon
à donner absolument l'illuisiion d''utn bain dans
Sieis eaux Meures die tàa Méditeiinanée... ou du lac
Léimpn.
Chaudières, fLiKiies, eajma.Uga.t.Kjns, tout est prêt
à fonctionner. Et quel .filtres ! C'eSit.-:à-d'ire que
l'eau qui ainrivera dians a:ü. pleine sera piresquë
die l'eau de SOUlroe. 'Hemneux Acéfistes ! Si nous
«
avions -un ôtfë «aussi ohaud que 1>8 dernier, avec
qiueil plaisir vous laQ'lez faire trempette dans la
,pjw,ine de l'hôtel Pastoœt ? "
Car ce:Ube piscine sera. prête en juin prochain.
Peut-êtine lies aut'res saiJl1es de sport serICmt-ell!'es
mises Uin peu pl'ius taro à la disposition des
meinlîbres de l'A.C.F., mails s'il ieuir est possible
•die &e baiiigineir aux premières chaile.uirs, ils ne
seront pais a puiaimare. ,
.... *
J. M.
QUE FAIRE ?
Qu'ii soit d.ep'Io'raMe que le sport cycliste ne
se renouvelle pas pHuis souvent et que nos cham-
pions d'il y a dix ains et plus soient encore nos
champions d'aiU.jú'lur-d'hui, cela n'est pas niable,
n01lIE, ne serons jamais divisés devant cette ceT-
titude, mais seulement sur les moyens de met-
tre fin à cette désoilainte insuffisance.
Songez un peu — je ne veux pas faire ici de
statistique et je n'lai point de dates soûls les
yeux songez, qu'il y a pli us de quinze ans que
court EUoeg.a.anl, et que dans un sport et dans
,une profession où les muselles jeunes et les
appôtilis naissante devr'a.ient en 4 ou 5 ans flaire"
d'un chiaimpioïï un homme presque au bout de
sa ('arrière, cet athlète d'a.).M:eu'rs remarquable
était encore eb;iimpion. du monde l'an passé. Il
me s^imible qu'cILc remonte presque it une jeu-
iiiebse l'éipoque oii je conseillais il .l'ou'iaiin de
ne pas végéter dans les compétitions de pro-
vince, ma.is bien au contraire, de venir se com-
pléter au contact des champions Yjait'is'uens. De-
I puis combien d'années voyons-nous Firioil briller
au puemiei!' rang ? A.. quelle époque loinitairue
remonte Dupré ? Et nos jeunes, nos vrais jeu-
nes, les Hounlieir, les PouicJiois ne sont-ils pas
déjà tûo'nsaopës depuis plusieurs années ?
Je croils que l'essai que Victor Binever nous
annonc.aat hier dans l' Auto est appeflé à a.utafnit
de succèis pour les s ta y ers que d'insuccès po'u.r
les siDirinters. C'est que la situation des uns et
de,,, autres est totaâe.menit. diffémenite.
Que manque4-il aux fut'ufrs s.i.a.'y
Il leur faut un enliraîmeur, une motocycUette et
des courses. Donnez cela pendant un mo'is à
Jl',j.mpo:r't-e quel aspirant stayer et, en un mois
vous serez, sans contestation possible, fixé défi-
niÜvemen t sur ea valeur.
Le'siprinter. Iiiii. n'a besoin ni d'clngia d'en-
traînement, ni d'enlraineuir. Des courses ? Miais
M en a. tous les di'm'an'cnes ! Et de rudes cour-
.stes, croyez-moi, où il doit trop souvent triom-
pher non "seulement de la vitesse de ses ca.m'a-
rades, mais encore de toutes les « combinai-
sons ». Excellent apprenfesage que ce'iui4à et
qui donne de 3u tête à ceux qui n'touoaienit ja-
mais eu que des muscles.
Tout cela est fuiit bMm. mais à condition que
1181 sprinter en sorte un jouir ou l'a.ut're. Or, en
ce moment-, il n'en sort jajna'is.
Et joe préciserai ma pensée en disant ceci :
le futur champion de vitesse doit être cher-
ché non pas dans la toulle obscure des chasseurs
de primes doaninfioa'les, mais seulement dans les
hommes de second pian qui n'attendent plus
pour sortir que le contact avec les grandes pé- j
dales. baissez il toutes les dt'fficultiés diu miétier
le jeune homme qui commence, car. pour oe'lui-
lÙ. nous sommes tous fixés et l'expérience: de
rinigt ans nous a pirouivié qu'ill etn a pour quatre
a.ns avant de satvoir son métier et avant que
ses muscles n'aient aippirliis à I( faire marcher un
vélocipède ». j
Mo.nLons quelques ôcilMiofn.s ; arrivons aux |
hommeis qui sont déjà des comingmen ; c'est
pou)r ceux-là qu '"il! faut faire quelque chose ! Ce
sont ceux-là qu'il faut arracher il un métier I
dont ils ont tout a.pipris et dont ils ne pratiquent
plus bien quia « la combine ». Ceux-là, onJevez-
ïes aux courses de primes, aux ha.ndiica.ps, aux
« deuxièmes séries », aux « queues de pois-
00.11 » et aux « marchandages » e.t caimpey.-iles
devant lets grands ténors auxquels ils n'auront
plus it se louer dans les demi-finailas. maits de-
vant lesquels ils n'auiront p!lus.qu'a s'expliquer
avec leurs jambes. - '
lis seront battais une fois, deux fois, peut-
être, mails pas tro% fois, car ceux qui savent
la valeur des hommes, savent par lià-llnême inti-
jûul"cl"hui qu'un Védttfmc, par exemple, est un
futur ehiampion du monde, que Jacquard, à qui |
je .l'annonce deipuis bientôt deux ans. est UI!1 i
homme de premier ordre elt que Pierctiicot,. poiur
n'en citer que trois aujourd'hui, sera bientôt en
état die tenir tête aux me:lJ:lemrs.
CeuxJlà, voyez-vous, et trois ou quatre autres
encore, représentent l"a,ven.k tout proche ' : .¡U:
i'aut lies .apparier, aux meilleurs et nous cflée-
a1QTIt; .aÍlIl;i une n-ou-\,elde classe d'étoiles.
Oiuant aux tout petits, aux .obscurs, à ceux
dont oiri va ptendre un tour de piste, iils seront
peut-être Il cominigrnen » dans trois ou quatre
lanlS, mais je sériais surpris qu'un seuil vienne,
mette sarfeon. démoflir l'a, solide théorie qui veut
qu'on mie puissise être un homme d'o.I'td;.'t; avant
qwfrquies animées de p.ra tique. Il ne serait alors
que l'exception qui confirme la trèfle.
H. Desgrange.
Allô ! Allô !
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Nos pronostics :
Prix DarioUtta. — Bavarde, Mouche IV.
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Prix Bay Middleton. —. \Vekome II, Unipar. -
Prix Payaient. — La Concorde, Patrick.
1\1 Lefebvre, conservateur du bois de Vin-
cennes, a bien voulu compléter l'in-
formation que nous donnions ces jours der-
niers au sujet du champ de manœuvres mis
à la disposition de tous ceux qui veulent
faire du sport :
« "Le champ de. manœuvres comporte de
grand.e's surfaces gazonnées (trent,e hectares
vers le château et soixante-dix du côté de
Gravell'e) que connaissent bien les joueurs
de football ; les joueurs de tennis préfèrent
le terrain sec. Quarante, permissions ont été
délivrées l'an dernier aux sociétés de foot-
ball et trentre-deux, cette année, depuis le
1er janvier. » " ,
D'autre part, soixante-dix autorisations de'
tennis ont été délivrées par M. Lefebvre.
Nous serons tous d'accord pour féliciter et
remercier le sportif conservateur du bois de
Vincennes.
"Plms un récent numéro de la Croix,
. « Diego )> parle de : « La vogue du bi-
ceps ». Par ce titre, vous jugez de l'article
dont M. A. du Fresnois, du Gil Blas, a dû
être très satisfait. '
Voici, par exemple, une phrase :
ToiT assommer des toiireaux, c'est bien ; voir assom-
mer dos lionnes, c'efit mieux.
Et Diego déclare que nos jeunes genj,
pour connaître le nom des coureurs, cyclistes,
doivent (sic) « ignorer profondément que Ra-
: cine est'l'auteur àtAndromaque v». •
, Doivent ignorer est délicieux. C'est avec
i des suppositions que raisonne Diego. Si les
suppositions sont fausses, le raisonnement 1
tombe. Or, nos jeunes gens connaissent Ra-
~ cine et ne l'admirent pas moins parce qu'ils
admirent un peu plus Corneille qu'il n'était
die mode de l'admirer voici trente ans.
T a kermesse bretonne des Filets Bleus est
L fixée au dimanche 19 mai et aura lieu
sous la présidence d'honneur du ministre de
la marine, - au Fronton de Saint-James, à
Neuilly. Le Breton de Paris, l'Union régio-
I naliste bretonne secondent l,es efforts du Co-
mité dans son œuvre bienfaisante envers les
i malheureuses familles des pêcheurs dans la
misère.
Ch. CHARRON
Troisième du Championnat de France
des 100 kil. sur route (Cyclismej.
' . \
T a «bonne tenue ».
^ Je ne parle pas de celle que recomman-
dent les manuels de civilité plus ou moins
puérile ; je parle d'une autre, de celle que
nous demandons à l'automobile que nous pi-
lotons ; de celle qui consiste pour une voi-
ture à <( bien tenir la route », à quelque vi-
tesse que l'on file, sans donner la sensation
inquiétante d'un va-et-vient chassant et dé-
rapant. Cette bonne tenue-là est bien rare.
Elle est cependant idéalement obtenue dans
les huit-cylindres de Dion-Bouton grâce à
leur transmission spéciale par cardans trans-
versaux et fusées creuses, celle-là qui permet
la suspension la plus douce et, chose fort in-
téressante aussi, assure une conservation re-
marquable des pneumatiques.
T es. Aciéries de Longwy viennent de pas-
ser commande à la Société Lo.rraine-Dié-
trich d'un châssis 28 HP. Ce châssis est des-
tiné à une voiture d'ambulance, service qui
demande un confort spécial et qu'assurera
complètement la souplesse de son moteur.
Le Téléphoniste.
FANTAISIE
CANDIDATURE
Aux prochaines élections municip'atcs, votez
pour moi (si vous habitez mon quartier), ça me
fera plaisir, et vous, serez, vous-même, heureux
d'avoir nommé un candidat qui demanaera
énergiquement la suppression de la peine de
mort, de l'orthographe et du suffrage universel.
De plus, adopte le projet caressé jadis par
l'ingénieur Curnonsky, niais lâchement aban-
donné par ce Polonais volage : la suppression
de la Seine. Suivez-moi bien :
Nos plus - éminents sociologues s'accordent
à reconnaître que la Seine favorise, chaque an-
née, un nombre incalculable de suicides. par
immersion ; que les plus sinistres assassins se
servent de ses flots pour y précipiter leurs vic-
times.
Mais son principal inconvénient c'est de créer
'/.lm éternel obstacle à l'unité esthétique de
notre capitale. Il n'échappera pas aux esprits
les plus superficiels que ce fleuve d'eaux ména-
gères divise Paris en deux parties aussi iné-
gales qu'irréconciliables : la rive gauche, celle
qui pense, et la rive droite, celle qui dépense.
Montmartre louche sur le Panthéon ; Auteuil
conspue Grenelle ; les Batign-olles méprisent
Montparnasse; le faubourg Saint-Germain. ne
pardonne pas à la chaussée d'Antin d'être de
l'autre côté du fleuve ; quant à. Davin de Champ-
clos Nozières et autres soiristes, ils ne se con-
saleront. jamais d'être contraints de « passer
Veau Il pour arriver en retard aux premières
de l'Odéon. La suppression de la' SCÍne coupe-
rait court à (ou.tes ces difficultés. C'est pour-
quoi je ne crains pas d'opposer a. l'immortel
Delenda Carthago de feu Caton, un vigoureux
Supp,rimenda Sequa-na 1 _
Je me souviens que l'ingénieur Curnonsky in-
dïouq?f négligemment quelques-uns des moyens
fournis par la, science :.
« Quoi de plus simple que de dériver le cours
de la Sjeïnc, d'en faire un affluent de l'Eure, de
lui imprimer un savant détour, de lui prouver
qu'elle aurait tout intérêt à passer au Sud de
Paris (ou au Nord, aurait pu dire ce subversif
hydrographe, pour ce que ça lui coûte!)
'« Rien ne serait plus facile nue d-e creuser à
la Seine un nouveau lit assez profond pour
amener les transatlantiques dans la plaine d'A-
chères. (Oh 1 Achères... si tu sava.is 1) Les eaux
polychromes de ce fleuve fourniraient aux pein-
tres cuba-futuristes des tons marinés, mais vi-
brants, des ocres et des bitumes d'une richesse
inconnue..., etc., etc. »
Je n'ajoute qu'un mot, citoyens : t'aime le
peuple, je joue au billard. com?ne Allr'cd Mor-
tfSr,"champion'' du, monde, et t'al [ait mienne
Ut, devise du Polonais sus-nommé : « ÚL mine
au paysan, la, terre à l'ouvrier, l'usine au mi-
neUT. n '
En avant la musique,.. « Humour sacré de la
pa.fnc.' »N
Willy.
LA DÉFENSE
DANS LA RUE
Ajppneindirc il tous jet,; moyens
de défendre sa- vie contre
toutes les attaques, toi est le
but de cet ouvrage, signé
.L Joseph-Renaud, qui vient
de paraître d'ans la Collection
Illustrée Sports-Bibliothèque.
{E.nc,yclopéd"e sportive, en 24
volumes, le vo'1. broché 6 fr. ;
cairtonaé 7 fr. Pierre Laiffitte
' et Cie).
LE MEETING AUTOMOBILE DU MANS
(26-27 Mai 1912)
organisé par l'Automobile Club de la Sarthe et de l'Ouest sous le patronage
du journal l'AUTO
10,000 FRANCS DE PRIX
Engagement de deux voitures Singer. — Bunny III au départ.
M. Boursin, le si actif directeur, pour la Fran-
ce. de la. puissante marque anglaise Singer, nous
a. fa,it parvenir, hier, l'inseription de deux voitu- ,
res pour le meeting du Mans.
La première de ces voitures, qui courra dans ~
. 1 - ~ La voiture Singer - : Cl. « The Car ».
la c!y
La seconde voiture Singer engagée n'est autre
que le fameux Bunny III, lauréat de tant d'é-
preuves 'à Brooklands et détenteur de plusieurs
records du monde dans sa catégorie. Celle VOl-
ture, munie d'un 4 cylindres de 80x130, courra
dans la septième catégorie course : elle a at-
teint officiellement la vitesse de 145 kilomètres
à l'heure, résultat qui en dit long sur le rende-
ment non-seulement du moteur, mais encore de.
la transmission . • .
La pre nière apparition, en France, de cette
belle voiture sera accueillie avec curiosité par
les techniciens ; disons que le moteur tourne a
3.000 tours à la minute ; les pièces en mouve-
ment v. soli! d'une légèreté extrême.
La soupaoe d'admission a 44 m/m de diamè-
tre, et celle d'échappement 41 m/m de diamè-
tre ; leur levée commune est. de 9 m/m. Le ré-
glage est issez normal.
Retard à l'ouverture de l'admission.. 27 degrés
Retard à la fermeture 27 —
Avance à l'ouverture de l'échappement 36 —
Fermeture de l'échappement au point mort
haut.
Tout permet de penser que cette voiture sin-
ger accomplira, au Mans, une belle performan-
ce. D'ailleurs Bunny III n'est pas le seul con-
curren.t qui doive traverser le Channel pour dis-
puter le meeting du Mans. Nos meilleurs repré-
sentants sauront défendre vaillamment nos cou-
leurs. ' .
Singer inaugure donc la liste des engage-
ments .
A qui le tour ? . ,
Les engagements
'Les inscriptions sont reçues au siège sa.
cÍal de l'Automobile Club de la Sarthe et de
l'Ouest, au Mans.
Elles doivent,» pour être valables, être accom-
pagnées du montant des ctroits d'engagement,
ainsi fixés :
20 francs par motocyclette, side-car ou tricar.
■ 40 francs par voiture de tourisme.
50 francs par voiture de course.
Ces droits simples seront en vigueur jusqu'au
15 mai 1912. à minuit; passé ce délai, les de-
mandes d'inscriptions seront reçues - à droits
OJOUbles.
C. Faroux.
LES GRANDS MATCHES DE BOXE
(Ce soir, au Cirque de Paris)
BERNARD contre DIXIE KID
pour le Championnat du Monde poids mi-moyens
UN BOXEUR FRANÇAIS VÁ-T-IL, CE SOIR, DEVENIR CHAMPION DU MONDE ?
L'histoire de la conquête dQl ring international
par les boxeurs français est une histoire mer-
veilleuse, un. véritable comte de fées. Quant on
jette un coup d'œil en arrière, vers l'époque,
dont trois ans à peine 'J()u,s séparent et où les
meilleurs de nos pugilistes n'étaient que des
petits garçons à côté de leurs maîtres d'outre-
Manche et d'outre-Atlantiquie, on reste confondu
d'admiration devant leur ascension fulgurante
au rang d-eîfgrands cracks mondiaux.
Voilà pourquoi le grand match qui va ce soir,
au Cirque de Paris, mettne un gosse de dix-
huit ans, le Français Rermar'd, en présence du
merveilleux nègre américain Dixie Kid, pour
le Championnat du Monde des poids mi-moyens,
marque véritablement une date dans cette ex-
traordinaire épopée sportive.
Pour la première fois, en effet, dans des
conditions parfaites de rôguliarite. un, de nos
nationaux est .admis à l'honneur de disp'ute'r
un des titres mondialement reconnus. N'est-il
3É#Sr "
Gl. Rapid.
pas merveilleux de songer que d'ici quelques
heures un d'e: ces petits Français, considérés
naguère avec tant de " dédain par ceux qui fu-
rent leurs professeurs, va peut-être pouvoir se
parer Jegitimemen.t du titre de »Champiorni du
Monde !
Un second Carpentier
Certes, l'honneur ainsi fait à Bernard est
grand, si grand qu'il en est pébiHcux, ne crai-
gnent pas d'ajouter icertainis sceptiques, qui
considèrent comme trop lourd pour ses jeunes
épaules le fardeau que l'ancien novice du Won-
derla'nd devra porter ce soir. Cependant, si les
circonstances ont aidé la conclusion de l'é-
preuve sensationnelle dont il sera, quoiqu'il ad-
vienne, le héros, il serait injuste de ne pas
ajouter immédiatement que sa rare valeur n'a
pas peu contribué - il transformer, en réalité, le
progrès resté jusqu'ici pour tant d'autres à l'état
de rêve
Parcourez les résultats principaux de l'éblouis-
sante saison de boxe qui touche à sa fin. Faites
disparaître de ses pages si ôltori,euses, au point
de vue national, le nom du phénomène excep-
tionnel qui s'appelle Carpentier, et vous -vous
trouverez en face d'un autre phénomène qui
s'appelle Bernard. Seule la gloire éblouissante
du vainqueur de Harry Lewis et de Guntiter fa.it
pâlir légèrement cocHe de l'adversaire de Dixie
Kid. Mais combien brillante aussi la marclle
triomphale de Bernard, et quelle campagne i.n-
comparable que la sienne durant ces six der-
niers mois, où sa valeur semblant grandir avec
celle de ses adversaires, il gagne plus nettement
à mesure qu'on lu.i oppose de plus redoutables
rivaux.
De nationalité et d'origine françaises, ayant
fait ses premiers pas dans la carrière sousda
direction de Cuny, le plus populaire des « pré-
curseurs » frança.is. ayant débuté 'et vu petit' à
petit grandir sa renommée pugilistique sur nos
rings et' devant notre public. Bernard est bien
le produit du muscle français dans toute l'ac-
ception du. terme, idut comme celte dB- Carpen-
tier. sa tictoir© serait un triomphe dont nulle
contingence ne viendrait amoindrir le caractère
puremen t n a ttona l.
Que va-t-il faire ?
Que va-t-il faire en - face du merveil-
leux pugiliste qu'il va affronter ? Rarement
les opinions ont. été aussi divisées sur
l'issue d'une épreuve pugilistique, qu'en cette
occasion. Chacun pourtant s'accord© à recon-
naître une chance réelle au défenseur de nos
couleurs. A qui hésiterait, la confiance aveugle
manifestée dans son camp, et en particulier
par Eudeline, le fidèle et compétent manager
du jeune crack français, eni est un sûr témoi-
gnage. Tel un de ces grands poulains de pur-
sang que l'entraîneur habile essaye de plus en
plus haut, avant de n'envoyer au poteau de dé-
part d'une grande épreuve, Bernard a fait cette
saison tout ce qui lui a été demandé. De Badoud
à Evernden, en passant' par Warner et par Mee-
kins, il a défait tous Les rivaux mis en sa pré-
sence. Pas un des onze combats fournis par lui
depuis octobre dernier qui ne dénote des pro-
grès incessants, pas une victoire qui ne souligne
son ascension ininterrompue vers l'étape déci-
sive, atteinte aujourd'hui par Bernard. Son der-
nier succès n'a-t-il pas été remporté sur l'homme
en qui tous ses compa.trio.tes reconnaissent le
véritable champion .d'Angleterre de son poids ?
, Et, dans ces conditions, comment ne pas trou-
ver légitimes les prétentions de Bernard et de
ses admirateurs à viser plus haut encore, en
cherchant à navir le titre mondial de sa catégo-
rie au merveilleux pugiliste qui en est le dé-
tenteur? ,
Celui qui « knock-outa » Summers
en deux rounds
Merveilleux pugiliste, l'expres.
sonne, s'appliquant à Dixie Kid. Nul n'a. oublié
l'impression véritableme.nt colossale produite par
le fameux nègre lors de sa prem1er1e apparition
cnéz nous, voici un an presque jour pour jour.
Opposé à cette autre merveille du ring, qui
S'appelle Willie Lewis, lie champion des werters
fit mieux que de se détendue, et le verdict rendu
contre lui pa'r une erreur encore inexpliquée ne
modifi.a ■ l'opinion de personne parmi les innom-
brables sportsmen qu'un match nul eût ù. peine
Peu après. Dixie Kid réalisait l'extraordinaire
exploit consistant à infliger à Carpentier la der-
nière défaite nue comporte le merveilleux T'P-
cord du grand crack national. Puis, il passa.it
en Angleberre, rem pointant tout une série de
victoires, dont une seule suffirait à souligner la
haute valeur que nous lui connaissons déjà. Il
s'agit du knock-out en deux rounds infligé par
Dixie à 'Jonhnny Summers, le 10 novembre
dernier à Liverpool. Deux rounds pour mettre
hors. de combat un homme qui en avait tenu
cinq contre un Harry Lewis en pleine firme,
voilà qui est éloquent ! :
Tel est l'homme que Bernard [le craint pas
d'affronter ce soir dans cette- première et glo-
rieuse tentative de nos boxeurs pour La. con-
quête d'un de ces titres mo'ndiaux dont nos
détracteurs les plus acharnés tremblent de nous
savoir maintenant dignes. QueUe sera l'issue du
choc splendide qui doit en résulter? Voilà un
pronostic que nous préférons. ne pas émettre.
Laissons donc à cette ' émouvante rencontre te
soin d'y apporter une réponse, que les aptitudes
et les tempéraments des deux matcheuirs per-
mettant de pronostiquer commo dédsve.
Willie Lewis dans le ring
■ Comme nous l'av.o'ns annoncé, l'excellent
Cuny, qui fut le professeur de Bernard et lu.i. -
porte encore le plus vif intérêt, s'est récusé
comme directeur du combat. Ceci ' procurera.
aux sportsmen parisiens 'Le plaisir de voir le
■plus .populaire de tous les boxeurs .étrangers,
Willie Lewis, tout récemment débarqué, remplir
ces fonctions.
N'étant pas certain de se trouver à Paris, no-
tre éminent collaborateur, Tristan Bernard, a
également demandé à être relevé de ses ■ franc-
tLons de juge. D'accord entre les organisateurs
et les adversaires, choix a été fait pour le rem-
placer de M. Archibald Ramsay, membre -du
comité et juge officiel du National Sporting
Club. Les trois juges seront donc MM. Archi-
bald Ramsay, Georges Oudin et Th. Vienne.
Le pesage au « Matin 5
Le pesage aura lieu cet après-midi, h 2 heu-
res. dans Le hall du journal le aiin, obligeam-
ment mis à la disposition de la société organi-
satrice par la direction de notre grand con-
frère, . '
Gonfoirm érnent ' aux rè gles . sportives, B ,eri,ard
et Dixie Kid devront se présenter il ce moment
au-dessous de ln; llimite des poids mi-moyens,
soit 147 livres anglaises ou 66 kilos 680.
Afin d'éviter' la cohue qui s'est produite
dans les mêmes conditions chaque fois qu'il
s'est agi de matches importants, des mesures
seront prises pour qu'en dehors des organi&a-
teurs, des adversaires et de leurs seconds, les
personnes munies de billets pour le grand
match soie'n.t seules admises à assister au ne.
sage.
Pas de cinéma !
Répondant à de nombreuses questions sur un
sujet qui intéresse évidemment les masses spor-
tives, ia société organisatrice informe le public
qu'il n'y aura pas de prise cinématographique
du match.
Quel que soi.t, l'intérêt qu'une semblable repro-
duction . puisse offrir, les organisateurs et
boxeurs sont tombés d'accord pour renoncer,
cette fois, a.ux avantages financiers qu'elle pou-
vait offrir. ,
Le programme de la soirée
Le programme de la soirée est définitivement
établi comme suit :
G rounds : Jeanmewne contre Léonard.
10 rounds : Iiuot contre Marchand.
20 rounds : (Pour lie Championnat du Monde
des poids mi-moyens) : Bernard (Français) con-
tre Dixie Kid (nègre américain).
10 rounds : Dadüud contre Papin.
La soirée fvriiri "'.noefa très exactement à
8 h. 45, et le grand match aura 11eu à 10 heures
pT'ec.ises. De cette façon, il sera terminé avant
11 h. 30, même s'il allait jusqu'à la limite. En
conséquence, le match Badoud-Papin se fera c3)
dernier lieu.
Coup d'œil sur les autres matches
N'était l'importance de la rencontre pri.nci-
p.afle, les trois numéros qui l'encadrent mérite-
raient mieux qu'une simple mention.
Comme lever de rideau, nous aurons Sabord
la rencontre du rude Jeanmen/ne contre le jeune
Léonard, champion de la Côte d'Azur, qui fera
ses débuts à Paris, et dont tous ceux qui l'ont
vu à- J'oeuvre disent te plus grand bien.
Le mat,eh-re-,,a.nclie "entre Huot et Marchand,
qui le mois dernier firent, match nul à la salle
Wag,t,a.m, après une rencontre superbe, doit être
fort int.éressa'n.t,.
Enfin, celui qui terminera la séance et çpui
doit remettre Badoud en présence de Papill,
doit donner lieu à une fameuse • bataille. On se
rappelle que voiei qui'nze jours, les d'eux hom-
mes se trouvèrent aux prises en un des combats
les plus émouvants que le ring du Wond.erla.nd
Français ait vu cette année. Battu de peu,
Badoud a demandé sa revanche, et on peut
s'attendre à voir le terrible cogneur suisse met-
tre il profit cette ultime occasion d'affirmer sur
son adversaire li,% supériorité qu'il croit possé-
der,
Le tarif des places
Voici le tarif des places :
Ring : 1er et 2' rangs, 100 fr.; '3° rtang, 60 fr.;
loges (7 places), 350 fr.; loges (5 places), 250 fr.;
fauteuils, 1" rang, 50 t'l'.: 2% 3' et 4° rangs, 40 f,r.;
premières, trois premiers rangs. 25 francs ;
4* et 5' rangs, 20 francs ; circulation (rez-de-
olmussée)/ 18 îr.- secondes numérotées, 15 fr.;
promenoir des secondes, 10 fil'.: troisièmes, assis
ou debout sans garantie, 5 llnancs.
On peut encore louer jusqu'à 6 h. 30
Aujourd'hui m,creredi, il sera encore possible
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