Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-07-25
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 25 juillet 1904 25 juillet 1904
Description : 1904/07/25 (A5,N1382). 1904/07/25 (A5,N1382).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4626659b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/11/2016
L'Auto
f -
1 — N* 1382. — .QuOTWIM
Le Numéro : ES Centimes
\
LUNDI 25 JUILLET 1904
^S^cIN, ADMIN1sTaAT10N.
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LE CIRCUIT DES ARDENNES
La Première Journée
Les engins légers. — Motocyclettes, motocycles et voiturettes. — Belges
et Français. — Veille de bataille.
atît on 24 juillet fdépécne de notre envoyé spé-
-'/i {'a première journée du Circuit des Arden-
^ disputée aujourd'hui par un temps splen-
didc, trop beau même, car la. chaleur était par
S nmrnits étouffante. On connait le programme
Si â tournée qui. mettait aux prises, sur cinq
de tours du petit circuit, soit 240 kilomètres, tous
les vécûtes légers, • motocyclettes, motocycles,
pt voiturettes. - •_
Vomme nous l'avions prévu, c est la premiere
catéo'orie qui a été-la plus intéressante, et, la plus
diWf¡lée. Ce fut un véritable championnat entre
la rance et la Belgique. Nos voisins,, je vous le
Ugraphiais, il y. a un an déjà, à propos de ce
même la circuit, se sont-fait une véritable-spécialité
la motocyclette, dont leurs routes pavées et
•ip'raricàDies. bordées de trottoirs eyèlaijles,> onL
fait ici une véritable nécessité. Aussi, accentuant
encore cette année leurs progrès, les Belges ont-
ils remporté- aujourd'hui leur première victoire,
dans une grande course internationale. De ce
jour nos voisins se posent donc en rivaux sé-
rieux sur le marché international, que leurs ha-
bitudes et leurs relations d'exportation leur ren-
dent particulièrement accessible. Il importe donc
que nos fabricants prennent une revanche, ils
ont été hier particulièrement guignards, surtout
}vec leurs pneumatiques, et, sur cette route dure
et qui.s'est trouvée par surcroît riche en clous,
les quatre cinquièmes de nos coureurs ont crevé
Cliché Erangtr.
M. CLÉMENT Fils.
!t surtout .les meilleurs. Il n'en reste pas moins
îite 'o'est une motocyclette belge qui a gagné dans
ail, temps fort remarquable, avec une merveil-
leuse régularité. La marque « Minerva Il, d'An-
vers, remporte aujourd'hui l'un des plus beaux
succès qu'elle pouvait rêver. Elle 11 la première
place avec Kuhling, l'a troisième avec Flamant,
«t ses cinq motocyclettes finissent toutes. Il se-
rait puéril de ne pas le reconnaître, et injuste
« J08S l'en féliciter. t .P vainqueur Kuhijng
œt d'ailleurs un sportsman énergique et vaillant,
gagnant des 24 heures d'Anvers à bicyclette, et
recordman pour la Belgique. Bien classé dans Pa-
ris-Belfort à pied, son courage et sa volonté"méri-
taient cette victoire.
C'est la jeune marque française Alcyon qui a
le mieux soutenu nos couleurs, avec "le second
Griel, encore un courageux qui marchait de tour
en tour avec une régularité de pendule, et qui
a, jusqu'à la dernière seconde, rendu la victoire
indécise et n'est battu que de deux minutes. An-
zani a bien fini, lui aussi, on peut compter dé-
sormais sur Alcyon dans les grandes-marques,
avec lesquelles il faut compter. Nos deux habi-
.uels champions, Griffon et Peugeot, ont été
moins heureux. Demester. très bien placé au der-
nier tour, a été éliminé de la première place sans
discussion par un éclatement. Les Peugeot ont
galopé sur tout le lot au début, et Cissac a battu
le record du tour, à plus de 80 de moyenne. Giup-
Poile et Lionel ont été successivement éliminés
par des crevaisons et une rup.ure de tuyau sur
la mauvaise route. Parmi les guignards, à si-
gnaler aussi Antoine, qui a longtemps tenu la .
lîie avec Kinet. -
,,Paî}s les grosses motocyclettes, les deux trie y-
cles de Rigàl et Pilette ont été d'abord éliminés,
^ c est Tavenaux qui a facilement gagné. Il
rconte une Grégoire à moteur Griffon, l'ancienne
lna'ciiine de Demester, qui a été d'une remarqua-
ble régularité. C'est donc au fond une victoire
s "mçaise, sous marque belge. Il' faut signaler
a, ?si derrière lui, la Peugeot d-'Ancel, qui fait
aussi une belle course.
tnïh, catégorie la moins disputée a été celle des
rt'PA as' Une seule Darracq est partie, celle
rwio? Corre est arrivé trop tard pour le
pesPrinî i i a. triomphé avec la plus grande facilité,
bert ru naYSlnt jamais été bien en course. Al-
h Dément a été courageux, il a crevé je ne
esf combien de fois sur des clous ; il a réparé,
î-PiafwP ' et finalement, a terminé en un temps
temn men^' excellent. C'est un courageux et' un
(IpqÎo qlle ce jeune homme silencieux et mo-
iriot hardi, de la bonne école en un
«iPrSanisation était bonne, tout s'est bien pasé;
(je-pieureusement. la route était dure et pleine
îimwIIS' Aussi, honneur à tous ceux qui termi-
"e^nt, car la tache fut rude. -
fier™ i personnes présentes, citons . MM.
ie de'Crawhez, comte "de Briey, gouverneur ;
Eusch, bourgmestre d'Arlon; Faider, Petit, de
Liedekerke, de Hou, Deron, Ekhaudt, Sabbe,
Homba-ch, Hautvast, notre administrateur God-
det, Tampier, Michaux, de Vos, Pisart, Bidaiet,
Clément, Guillelmon, Sicot, Godard, Longue-
mare, Richebois, Cuchelet, Antoine, Campion, de
Jongh, Colignon. de Thier, Hulin, Wimille, Geor-
ges Bichat, de Lafreté, etc., etc. Les temps ont
été pris par nos excellents amis de Bcukelacr,
Heirmann et Rotsaert qui. avec un grand dévoue-
ment, ont communiqué tout le calcul des temps.
Toute la presse de Paris est représentée ; il y a
ici une centaine de nhotographes. Que sera-ce
demain ? .
Veille de bataille
Bastogne, 24 juillet (par dépêche de notre en-
voyé spécial). — Nous voici de retour à Basto-
gne, dans une ville enfiévrée, où deux mille
chauffeurs, mille voitures et cinq mille person-
nes forment un" vrai caravansérail. Il y a ici tout
un monde de connaissances.
Comme je vous l'ai télégraphié hier, Evance
Coppée ne peût pas courir sur Panhard ; il est
possible qu'il monte une Mercédès, de Caters
étant retenu à Ostende ; Jenatzy monte sa Pipe
en sa place. Il y a sur la route beaucoup de
poussière, malgré la goudrogénite.
Georges Prade.
Le classement
Motocyclettes (moins de 50 kilogsJ.
1. KUHLING (Minerva) en. 3 h. 46 m. 6 s. 4/5
2. Griet (Alcyon) 3 h. 48 m. 49 s. 3/5
3. Hamand (Minerva) 4 h. 2 m. 7 s. 4/5
4. Demester (Griffon) 4 h. 8 m. 22 s.
5. Anzani (Alcyon) 4 h. 32 m. 56 s. 3/5
6. Olieslagers (Minerva)... 4 h. 33 m. 48 s. 1/5
7. Cobioni (Mmerva.) 4 h. 39 m. 31 s.
S. Rigaux (Sarolea) 4 h. 45 m. 19 s. 3/5
. 9. Elskamp (Minerva) 4 h. 46 m. 18 s. 4/5
10 .Wilinès (Antoine) 4 h. 49 m. 21 s.
11. Verschaert. (Sarolea)..... 5 h. 33 m. 33 s.
12. Coppin (Red Star)......... 6 h. 2 m. 3 s.
Motocyclettes (de 50 à 250 kilogs).
1. TAVENAUX (Grégoire, moteur ;:
GrIffon), en 3 h. 50 m. 51 s. 3/5
2. Ancel (Peugeot) 3 h. 58 m. 3 s. 1/5
.3. Pieri (Minerva) 4 h. 51 m. 11 s. 4/5
4. Fagard (Sarolea) 5 h. 3 m. 52 s. 3/5
Voiturettes
1. A. CLTThŒNT (Bayard, A..
- Clément), en .......... 4 h. 26 m. 52 s. 3/a
Les temps de 50 et 100 kil.
Motocyclettes
50 kil. Cissac (Peugeot) : 39 m. 12 s.
- 100 kil. Kinct {Antoine) : 1 h. 33 m. 15 s.
Motocydes
50 kil. Rigal (Buchet) : 45 m. 58 s. 3/5.
100 kil. Tavenaux (Grégoire) : 1 h. 36 m. 28 S.
Voiturettes
50 kil. A. Clément (Bayard-A. Clément) : 56 mi-
nutes 36 s.
100 kil. A. Clément (Bayard-A. Clément) : 1 heure
49 m. 1 s.
DEUXIEME JOURNEE
Lundi 25 juillet — 600 kilomètres
Aujourd'hui, c'est la seconde journée du Cir-
cuit, la grande journée réservée aux monstres de
vitesse, aux voitures et voitures légères.
Cette fois ,Je Circuit est porté à 120 kilomètres
à couvrir cinq fois. L'itinéraire passe par :
lUt. 2* t. 3' t. 4' t. 5' t.
kil. kil. kil. kil. kil.
Bastogne (départ) Il 120 240 360 480
Barrière de Cham-
pion 23 143 263 383 503
Saint-Hubert - 36 150 276 396 516
Recogne 49 169 289 409 529
NeufcMteau : 62 182 302 422 542
Longlier 64 184 304 424 544
Habay-la-Neuve .. 84 204 324 444 564
Carrefour d'Arlon 96 216 336 456 bî6
Martelange 104 22* 344 464 584
Bastogne ........... 120 240 @ 360 480 600
Les 100 kilomètres tombent donc ainsi à peu
près : . ' .
100 Martelange (premier tour) 104 kil.
200 Habay (deuxième tour) 204 —
300 Nef château (troisième tour) 302 —
400 Saint-Hubert (quatrième tour) 503 —
500 * Barrière de Champion (cinquième
tour) , - 503 —
600 Bastogne (cinquième tour) ............ 600 —
Les départs auront lieu de Bastogne, de minute
en minute, a. partir de cinq heures du matin. Le
contrôle sera fermé à cinq heures du soir.
LES ENGAGES
1. Heath (Panhard-Levassor).
2. Guders (Bayard-A. Clément, légère).
3. Albert Clément (Bayard-A. Clément II).
4. Evence Coppée (Panhard-Levassor).
' 5. Hautvast (Pipe I).
6. De Caters (Pipe II).
7. Hanriot (Bayard-Clément III, légBre).
9. SallerÕn (Mors I).
10. Léger (Mors II).
11. Girling (Wolseley I).
12. Bianchi (Wolseley II).
13. Farman (Panhard-Levassor I).
14. Teste (Panhard-Levassor II).
15. Tart (Panhard-Levassor III).
17. Higolly (Gobron-Brillié I).
18. Weiler (Gobron-Brillié II).
19. Baras (Darracq I).
20. Duray (Darracq III).
25. Gabriel (De Diétrich, I).
26. Rougier (De Diétrich II).
27. X... (De Diétrich III).
• 28. Yret.t (Mercédès).
29. A. Fournier (Hotchkiss I).
30. Amblard (Hotchkiss II).
31. Le Blon (Hotcnkiss III).
32. Maurice (Hotchkiss IV).
. 33. Buirctte (Darracq légère).
34. Lancia (Fiat).
35. Si'hmit (Albin).
36. Fletcher (Mercédès).
38. Burton (Mors).
Le cas de M. E. Coppée
Comme on pourra le voir d'autre part dans la
dépêche de notre envoyé spécial, il est probable
que M. Evance Coppée courra sur Mercedès, et
que le baron de Caters sera remplacé par Je- j
natzy. ■ 1 . j
LES TEMPS TOUR PAR TOUR
V oiturettes
1er, tour : ' 2'tour 3' tour 4' tour -9 tour
t\RCLRACQ Edmond 47 m. 1 h. 57 m. 27s. arrêté • •
FUIENT (Bayard A. , . 55 m. 45 m. 58 m. 4b m. 1 h. 3 m.
Motocycles .' " ' ; .
&ËRTTW\î^le».Dion-Bouton 4-h. 30 m.. arrêté ^ *
PlERi ai- (Mmerva) nepassepas • . - ;
RIGm- 56 m. 1 h. 10 49 m. 1 h. 2 m. 54 m.
LL'Ystpvo0^ 42 m. arrêté
JERKIVpt XMl,nerv£0 ' 1 h. 12 m. 59 m. arrêté •
TAVELA) : nepassepas .....
fAGARnHo (Grégoire) .... 44 ru., 46 m. 48 m.. - 46 m. 50 m.
YÜU'H\S (Sarolea) - 1 h. 1 nu 1 3 1 h. 13. m. 47 m. 59 m.
^A.\' npv S,oFF (Peugeot) .. 46 m 48 m. 1 h. 20 m. 1 h. 1 m. arrêté
SOFPlw A(Antoine 1 h. 22 m. arrêté , ^
ter ni inerva) nepassepas
eugeot) 43 la.: 51 m. ,43, m. ; . \ 53 m.. , , 48 m. j
Motocyclettes (moins de 50 kilos)
B\ilS\IN-,.AGERS ¡ (Minerva) 1 h. 5 m. 50 m. 45 m. 45 m. 1 h. 2 m.
^Kaiwd^î1??erva) 45 m. 46 m. 44 m. 1 h. 47 m.
^L'HI TVP ,^:hnerva) 53 £a. -41 m. -v ... 50 m, - .. ■ 47 m. 1 h. 25 m.
îilGAiiv J n,erva) 41 m. 41m. 46 m. 42 m. 46 m.
ANDRÉ .^ai'olea), .. , 52 m. 57 m. 45 m. ' ' 47 m. 44 m.
HENE ff&rt roîeal 51 m. ; 1 h. 3 m. 1 h. 20 m. , arrêté
o? \ * " 42 ml , 52 m. 4 h. arrêté '■- <
^BIONt ftr 48 m. 51 m. 53 m. \ 1 h. 2 m. 1 h. 1ft m.
^NPRAK'rm '^ 45 m. ' 49 m. ; 53 m. [ 1 h. 2 m. 1 h. 6 m.
^liPPnvf^M^S604) •' 4-2 m. 48 m. ■ arrêté
deugeot) 41 m. 44 m. arrêté
ANZ'\NI A iU^eo9 35 m. 30m. (rec.). arrèré . j
tY°NEL (Alcyon) (Peugeot) 1 h. 14 m. 50 m. 59 m. r. 49m. ' 51 m.
P^MESTp'r Vr"i 39 m. 47 m. 41 m. 2 h. 4 m. arrêté
tAMBÈnER (Griffon) 'i t- m. 46 m. 43 m. \ 47 m. 1 h. 4 m.
fK'llH RpTy!. ,i•" , 45 m. 1 h. 18 m. 1 h. 40 m. / arrêté
b^toP'oiqpAiwr0-1?) 42 Ia- 1 h. 21 m. 41 m. (4 h. 22 m. " arrêté
"tGili'c-1 (Griffon) nepassepas' ; - \
WARn()ufner)i 58 m. • arrêté 1
r^'RA tSnmif!1 r- m. 1 6 m. 53 m. ( 1 h. 29 m. arrêté
SflET (Alc,yon) arol, S m. t9 m. 1 h. 16 m. ; 2 h. 26 m. arrêté
i^'IAGNï ii 46 m. 47 m. 45 m. ( 45 m. 45 m.
•ABirrrl/™archand) ne passe pas i
\VILMES Antoine) 1 h. 3 m. arrêté /
jjNÈT (Ai[flSne) m. • - 43 m. 43 m. 1 h. 16 m. 4. h. 7 m.
VtnSCB AE,RT k .. 41 m. 43 m. 40 m. 1 h. 14 m. arrêté -
«AhRT (Sarolea) .. 1 h. 5 m. ! h. 7m, 58 ID. i 1 h. 12 m. 1 h. il m.
INSTANTANÉS
L'ODIEUSE VITESSE
— Et comme c'est en mains ...docile...
souple!... Voyez donc, Monsieur d'Hoc,
une manette sur le volant pour l'avance,
une autre pour le gaz... Tic ! notre voi-
ture s'élance comme un ballon délesté !...
Tic ! nous revoici à l'allure d'un homme
au pas...
— Gymnastique !... très gymnastique !
— Le trot d'une petite mule, si vous
voulez. Mais observez que je n'ai pas tou-
ché à mon levier de changement de vi-
tesse. Mes deux manettes frôlées du
doigt, c'est tout. Et pas un choc, pas un
bruit, rien !..., Te.nez, voici la première
rampe sérieuse de l'Estérel... Tic !...
Nous bondissons vers les cimes... Un vi-
rage... Tic !... Nous l'avons pris douce-
ment, doucement... et le raidillon s'ac-
centue... Mais tic ! Plus de raidillon !
Nous l'avons franchi comme on crèverait
un lambeau de ciel ! Voyons, Monsieur
d'Hoc, soyez de bonne foi ! Ne sont-elles
pas devenues merveilleuses, nos automo-
biles ? . '
— Que voulez-vous, mon bon ami...
Non ! non ! et non ! J'aime mieux mes
chevaux, mes beaux chevaux alezans,
bais et pommelés.
— Non ! non ! et non ! J'aime mieux
mes chevaux !... Quel argument merveil-
leux !... Moi aussi, je les aime, vos beaux
chevaux pommelés, et bais, et alezans et
les pies, et les impies ! Je les ai connus
au régiment... il y en a même un qui m'a
démoli la clavicule d'un gentil petit coup
de pied, une nuit que j'étais d'écurie... Si
je les aime !... Je les aime, mais je ne les
compare pas. Saprelotte ! ce n est pas eux
qui nous rendraient à Nice pour l'heure
du dîuwr, quand nous avons quitté Saint-
RaphVfèl aux environs du crépuscule !...
Enfin, qu'est-ce crue vous lui reprochez, à
mon auto ? Précisons ! Quoi ?
— Une chose, par-dessus tout !... Vos
manettes, pas de bruit, tic ! nous bondis-
sons, tic ! nous nous arrêtons, fort bien,
tout ça !... Mais vous bondissez toujours,
et vous ne vous arrêtez jamais. Voilà ce
que. je leur re-p-roche, à vos autos. Leur
vitesse, leur odieuse vitesse. Elle m'exas-
père, elle me dégoûte, votre vitesse. Est-
ce clair ?
— Très clair. Elle vous dégoûte, elle
vous exaspère. Mais pourquoi ?
— Vous êtes extraordinairement cu-
rieux. Pourquoi ? Parce que ! Voilà.
— Ça, au moi-ns, c'est raisonnable, lo-
gique et péremptoire. Parce que ! Cette
fois, j'ai compris.
— 0 ! ô ! que voilà de l'ironie bien mal
placée. Mes réponses ne vous suffisent
pas. Les vôtres seraient-elles plus bril-
lantes ? •
— Elles essayeraient, tout moins.
— Eh „ bien ! pourquo-i allez-vous si
vite ? A quo-i "sert-elle, votre vitesse ?
— D'abord, à gagner du temps, cher
Monsieur d'Hoc.
— La Palice l'aurait dit. Mais avez-
vous besoin de gagner du temps ? Vous
êtes en vacances, vous vous promenez,
'vous vous délassez. Je ne sache pas que,
ce soir, par exemple, aucune affaire ur-
gente vous appelle à Nice pour l'heure du
dîner ?
— Le dîner, en soi, n'est déjà pas une
affaire, si méprisable. Et puis j'aime aussi
la vitesse pour la dêlicieuse sensation
physique qu'elle me procure, pour l'auto-
rité momentanée que je lui dois, pour la
variété des paysages qu'elle m&fait admi-
rer, pour la fraîcheur... tenez, pour la
fraîcheur qu'elle nous prodigue en ce
moment, alors que l'air est étouffant...
Et puis, je: l'aime enfin, parce qu'elle est
la vitesse, c'est-à-dire l'expression même
de la vie !... Cela vous paraît-il accepta-
ble ? .
; >— Cela me paraît surtout inutile. Il y i
a beaucoup de mots dans vos explica-
tions, Des mots ! des mots !... « La vï-
tesse... expression même de la \ie! *
I Petit cliché pour journaux sportifs. En-
fin ! résumons-nous. Le jour où vos au-
j tos deviendront des choses très conforta-
bles, incapables de dépasser 20 kilomè-
tres à l'heure... vingt-cinq,' soyons bon
prince!... ce jour-là j'y viendrai peut-
être. En attendant... Ouf!... vous ne
trouvez pas qu'il commence à faire suffo-
cant ici ?
— Oui ...j'en faisais précisément la. ré-
flexion... C'est bizarre !... Le vent nous
brûle, tout à coup.
— Mais... eh ! mais !... Dites donc !
— Quoi ?
■— Vous ne sentez rien ?
— Une odeur de roussi...
— De sarments en cendres... Je n'aime
pas beaucoup ça ! Je suis du pays !
— Et alors ?
— Alors, l'été, par de telles canicules, •
les forêts flambent ici comme des pa-
quets d'allumettes.
— Vous êtes gai... Espérons que ce
n'est pas le cas... Oh !... cette lueur !...
— Oui, oui, je viens de la voir avant
vous... Ça y est ! Il n'y a plus une minute
à perdre!... L'Estérel flambe!... Tour-
nez-vous... Vous voyez!... Et le mistral
qui s'est levé ! Filons ! La flamme nous
gagne !
— Filer ! c'est ce que nous faisons !...
Je file tant que ça peut !
— Plus vite !
— Ça monte !...
— Plus vite ! Plus vite donc !... Voilà
les broussailles qui crépitent à gauche !
Vous ne m'entendez donc pas ?... Nous
allons être cernés !... Vous vous traînez !
— Nous faisons plus de cinquante à
l'heure, et nous sommes en pleine côte !
* — Eh bien ! faisons du soixante-dix !...
du cent !... Mais, pour Dieu ! sortons de
là, nous allons être grillés vifs !
— Je donne tout !... n... de D... ! tout !
— Non !... Ce n'est pas possible !...
Vous ne donnez pas tout !... Le feu court!
Ça doit pouvoir aller plus vite !... Il le
faut!... -
— Je ne peux pas... je ne peux pas !
— Ah ! sale machine de malheur !...
Nous sommes perdus !... Sale machine
de malheur qui rampe comme un escar-
got !... J'étouffe !... Plus vite ! ...je vous
en supplie !... plus vite !... plus vite !...
plus viteL.. Ah! misère ! Vous pouvez
vous vanter d'avoir un fameux clou !
— Eh ! Monsieur d'Hoc ! allons cher-
cher vos chevaux pommelés ! Ce sera le
salut !
Henry KISTEMAECKERS.
LA PELOTE BASQUE A PARIS
Joseito bat Munita
Le match annoncé Faprès-midi au Fronton
Basque n'a pu avoir lieu, un orage épouvantable
s'étant abattu au moment de commencer la par-
tie. ■ '
Menor et Melchior sont donc partis hier soir
par le rapide pour le pays basque. Landa par-
tira demain.
La. soirée à été très intéressante. Tout d'abord,
nous avons assisté à un très joli match -au cadre
espagnol entre Arrué, Etcheverria contre Go-
gorsa-Goni.
Notre champion national tenait la place de
zaguero et a admirablement joué ; il a d'ailleurs
été très applaudi, et, avec Etcheverria. il a battu
l'équipe de Gogorsa-Goni par 20 points à 18.
Joseito bat Munita.
Après une lutte très vive, Joselto, Arruty et
Ramuntcho, lui aussi, a été excellent; quant à
par 40 points à 31, soit 9 points d'écart.
Munita s'est défendu avec l'énergie du déses-
poir ; le grand joueur est toujours merveilleux,
mais il ne paraît pas s'accorder au mieux avec
Irun. Quant à Potonito, il a joué mieux que
jamais et n'a pas fait une faute reprenant toutes
les balles du terrible Joseito. Bravo Potonito,
joueur sérieux et modeste, il a été très «.pplaudi.
Ramuntcho, lui aussi, a èfcé excellent ; quant à
Joseito et Arruty, les deux compères s'entendent
admirablement et seront difficilement battus.
La Fête de demain mardi
Le Cercle Saint-James organise une grande
fête de gala à laquelle tous les aficionados sont
conviés et où le public sera admis. Ce sera très
probablement, l'une des dernières grandes fêtes
estivales du Cercle Saint-James et tous nos club-
men vont se retrouver une dernière fois avant
de partir en ~ villégiature.
V. Laborde.
LES MUSES AUTOMOBILES
Terrible vengeance d'une Bicyclette
Voilà les héros de retour,
Qui, de la France, ont (ait le tour ;
La journée est aux bicyclettes :
A l'automobile, infidèle,
0 ma Muse, parle-nous d'elles,
Et narre un peu Les faits et gestes
Des bicyclistes et de leurs bicyclettes.
Avec tes rimes les plus belles,
Consacre-leur ion chant de fête :
La journée est aux bicyclettes.
Un bicycliste, sur la route,
Etablissait quelque record fameux;
Il s'en allait, courbé tn deux,
Soufflant, suant à grosses gouttes;
Mais, n'importe, il était heureux,
Filant — c'est ainsi que s'expliquent
Les gens du métier aquatique *—
Filant un nombre fabuleux
De noeuds, "
Sur l'aile de ses pneumatiques.
Soudain, quel est ce bruit sinistre?
Qu'arrive-t-il? Qu'est-il donc arrivé?
Les deux pneus viennent de crever .*
— N. de D.! citle le bicycliste;
Il saute à terre
Et considère
Le désastre avec désespoir :
Le pneu d'avant est comme une passoire,
Et quant à son pneu de derrière,
Il est, ce qui n'est pas peu dire,
Pareil à une poêle à frire.
Semblable mal
N'est pas normal,
Et la raison de tous ces trous,
. Il la découvre tout à coup :
C'est bien malin,
Dans le chemin,
" — Est-ce un malandrin ?
Est-ce un fou? —
On a semé des clous
Pa 7'lout.
— Le salaud qui a fait le coup,
Si je le tenais dans un coin,
Dit le bicycliste, ah! malheur!
Sur l'honneur,
Il passerait un mauvais quart d'heure! —
Or, voici qu'entre les broussailles,
Caché, un homme est là, qui raille;
Le cycliste a bondi
Vers lui *
...... C'est toi, mon marchand de ferrailles ?
— C'est moi, dit l'autre, et je m'en vante! ...
Alors, sans un mot superflu,
Le bicycliste saute dessus,
Et renverse le malotru ;
Il lui entre
Son couteau en plein dans le ventile :
Ce sont ses entrailles fumantes
Qu'il veut avoir et qu'il extirpe ;
Pour tout le reste il l'a jeté
Dédaigneusement de côté,
Puis, comme si de rien n'était,
i Se mit à rouler sur les tripes.
Franc-Nohain.
Le Tour de France 1904
2e ANNÉE — ORGANISÉ PAR L'AUTO — 2e ANNÉE
2 et 3, 9 et 10, 13 et 14, 16 et 17, 20 et 21, 23 et 24 Juillet
LA SIXIÈME ÉTAPE
LA FIN
Le « Tour de France » est terminé et
sa seconde édition aura, je le crains
bien, été aussi la dernière. Il sera mort
de son succès, des passions aveugles
qu'il aura déchaînées,' des' injures et
des sales soupçons qu'il nous aura va-
lus des ignorants ou des méchants. Et,
pourtant, il nous avait semblé et il nous
semble encore que nous avions édifié
avec cette grande épreuve le monument
le plus durable et le plus imposant du
sport cycliste. Nous avions l'espoir cha-
que année avec elle de faire à travers
la plus grande partie de la France un
peu de bien sportif. Les premiers résul-
tats de l'an passé étaient pour nous
montrer que nous pensions juste : et
nous voici à la fin du second « Tour de
France » &oeurés, découragés, ayant
vécu ces trois semaines au milieu des
pires calomnies et des pires injures..
Et de toutes celles qui ont rampé
jusqu'à nous, il n'en est peut-être pas
qui nous ait été plus sensible .et qui ait
affiché plus de puérilité et de sottise
que celle qui a voulu faire de nous les
associés, que dis-je ? les complices d'une
des maisons qui ont pris part à la cour-
se. Le plus simple bon sens et la plus
vulgaire dignité voulait q.ue nous gar-
dions notre indépendance dans une
course où nous convoquions tous les
constructeurs, que nous ne fassions
pas le jeu de l'un au détriment des au-
tres. Mais non ! rien n'y a fait - tous
nos actes ont été dénaturés : la même
punition infligée à un coureur a été
traitée et - comme une impitoyable ri-
gueur et comme la plus insigne des
faiblesses. Sévissions-nous: nous étions
,'des barbares, ne sévissions-nous pas,
nous fermions volontairement les yeux
pour ne rien voir.
(Puis le chauvinisme local s'en est
mêlé. Nous avons ourdi un vaste c-om-
plot contre Faure de Saint-Etienne:
j'ai personnellement et sciemment dé-
classé Dortignac à Marseille et son ma-
nager prétend que j'avais plus de mo-
tifs pour le déclasser, ne le connaissant
pas. qu'il ne saurait en avoir lui qui le
connaît pour l'avoir vu premier à une
arrivée a laquelle il n'assistait pas. A
Bordeaux, c'est M. Ferrer, un sports-
man cependant, qui ftftt abandonner la
course à Bea ugendre quatrième du
classement général, sous le prétexte
que son homme a été gêné au dernier
tour de piste et voici les esprits surex-
cités à Orléans et nous voici, nous obli-
gés de faire à nos amis d'Orléans la
peine de transformer le contrôle fixe de
cette ville en contrôle volant pour que
les coureurs n'aient pas à s 'y arrêter.
J'allais oublier le scandale d Allais :
dès la seconde étape du Tour de Bran-
ce l',on in ion s'accrédita que Ion pou-
vait et même que l'on devait se faire
justice soi-même et nous avons vécu
ktsqu'à la fin de l'épreuve dans des
transes perpétuelles que quelques bru-
tes ne s'en prissent aux malheureux
coureurs bien innocents cependant des
prétendues injustices que l 'on persis- j
tait à nous attribuer.
Si bien que nous avons fini par no-us
dire que si le rôle d'un journal comme
le nôbre comprenait une part d'encou-
ragement au sport à côté de l'informa-
tion qui doit être notre objectif princi-
pal, notre dévouement n'était plus obli-
gatoire le jour ou la passion populaire
nous remerciait par l'injure et par la
calomnie d'une organisation qui de-
mande pendant plus de six mois d ellorts
persévérants et journaliers, le jour où
la sûreté des coureurs était me-
nacée par des énergumènes qui nous
accusaient seulement de ne pas
jugé selon leurs passions et leurs inté-
. rêts particuliers.
Nous laisserons donc à d'autres pro-
visoirement le soin d affronter des
aventures semblables au « Tour us
France » et nous étudierons pour 1 sn
prochain ce qu'il y a lieu de faire dans
d autres ordres d'idées. Aussi bien d'ici
là 1 opinion publique se modifiera-t-
elle : peut être le dégoût -qu"ont, inspiré
a tout le monde les fraudes des derniè-
res courses sur route fera-kil son œu-
salutaire ; peut-être prendr'a-t-on',
L habitude de se borner à voir la fraude
là ou elle est et non pas partout et sur-
tout là où elle n'est i)as. J'en aurai finj
avant de venir aux résultats de la c-ourl
se en affirmant que si nous n'avons pas
réprimé toutes les fraudes qui ont eu
lieu dans le « Tour de France », nous
avons puni toutes celles dont nous
avons eu la preuve évidente ; et par
preuve évidente j'entends non pas
l'accusation sans fondement d'un con-
current ou d'un tgnorant.-'ou d'un inté.,
ressé. J'ajouterai même qu'il est en-
core temps pour nous de punir toutes
colles dont on nous apporterait la preu-
ve, car le registre des réclamations est
ouvert encore pendant trois jours.
Ceci dit, je puis examiner les résul-
tats principaux de la course : Maurice
Garin gagne pour la seconde . fois le
« Tour de France » suivi à quelques
secondes par Pothier également second
l'a'n passé : le troisième est encore un
Garin, un jeiune frère de Maurice. On
sait de longue date avec quelle ardeur
la Société la Française dont ces trois
coureurs montent les machines dis-
pute les courses cyclistes et surtout les
grandes épreuves sur route. Il n'est pas
douteux que nous ne lui devions, à
une époque où tous les constructeurs
délaissaient les luttes de la route, que
nous ne lui devions de les avoir con-
servées et le succès est venu souvent.a,
L'ARRIVÉE DU TOUR DE FRANCE
Entrée sensationnelle de l'automobile de l'Auto. M. OUZOU, M. ABRAN, notre collabore,tau.
Géo LEFÈVRE
récompenser des sacrifices très nom-
breux qu'elle sut toujours s'imposer.
Tout en la .félicitant d'un si gros suc.,
cès que ses trois champions étaient par
faitement capables de remporter pa"
leur valeur, je veux lui adresser im re
proche tout amical : c'est celui a v\
confié l'organisation de leurs étapr d"
« Tour de France » à quelqu'un " "■*
mêlé précédemment aux événements > -
cheux qui accompagnaient toujours les
courses sur route, n'ayant pas le calme
ni l'indépendance de caractère, ni la
clairvoyance qu'il fallait pour compren-
dre qu'une nouvelle situation était née
du dégoût des fraudes dans les courses
sur route.
Ce mandataire, que je ne désigne pas
autrement, car tous ceux qui touchent
aux courses sur route le connaissent
parfaitement a été, je ne crains pas de
le dire, d'une insigne maladresse. Per-
suadé que les fraudes allaient recom-
mencer comme précédemment, il a pris
ses précautions non seulement pour
s'en défendre mais encore, je n'en jure-
rais pas, pour y répondre aussi. Il a,
tout le long de la route, cotoyé le régle-
ment, donné l'impression qu'il était par-
tisan de l'axiome qu'il n'est jamais dé-
fendu de mal faire, mais seulement de
se faire prendre. N'exagérons rien. il n'a
rien eu fI son actif, je n'ai pas reçu de
plainte sur lui et je ne crois pas qu'il
ait mal fait. Mais il a accumulé sur la
tête des coureurs qu'il avait mission de
défendre dans les contrôles toutes les
colères et toutes les haines et du public
et de leurs adversaires. C'est lui que
l'on voyait partout et, par une injustice
bien humaine, même où il ne pouvait
pas être. ,
Je lui ferai encore un autre reproche
et. à mon sens, plus grave : celui d'avoir
réservé ses faveurs à Maurice Garin,
d'avoir donné au jeune Garin et 'à Po-
thier l'impression qu'ils devaient s'effa-
cer devant l'ancêtre qu'était Maurice
Garin et les deux malheureux ont fait
toute la course en s'accrochant désespé-
rément à Maurice, c'est-à-dire l'à où
était le salut. En France, dans le sport
cycliste, nous n'aimons pas, > c'est peut-
être un manque d'habitude, la désigna-
f -
1 — N* 1382. — .QuOTWIM
Le Numéro : ES Centimes
\
LUNDI 25 JUILLET 1904
^S^cIN, ADMIN1sTaAT10N.
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LE CIRCUIT DES ARDENNES
La Première Journée
Les engins légers. — Motocyclettes, motocycles et voiturettes. — Belges
et Français. — Veille de bataille.
atît on 24 juillet fdépécne de notre envoyé spé-
-'/i {'a première journée du Circuit des Arden-
^ disputée aujourd'hui par un temps splen-
didc, trop beau même, car la. chaleur était par
S nmrnits étouffante. On connait le programme
Si â tournée qui. mettait aux prises, sur cinq
de tours du petit circuit, soit 240 kilomètres, tous
les vécûtes légers, • motocyclettes, motocycles,
pt voiturettes. - •_
Vomme nous l'avions prévu, c est la premiere
catéo'orie qui a été-la plus intéressante, et, la plus
diWf¡lée. Ce fut un véritable championnat entre
la rance et la Belgique. Nos voisins,, je vous le
Ugraphiais, il y. a un an déjà, à propos de ce
même la circuit, se sont-fait une véritable-spécialité
la motocyclette, dont leurs routes pavées et
•ip'raricàDies. bordées de trottoirs eyèlaijles,> onL
fait ici une véritable nécessité. Aussi, accentuant
encore cette année leurs progrès, les Belges ont-
ils remporté- aujourd'hui leur première victoire,
dans une grande course internationale. De ce
jour nos voisins se posent donc en rivaux sé-
rieux sur le marché international, que leurs ha-
bitudes et leurs relations d'exportation leur ren-
dent particulièrement accessible. Il importe donc
que nos fabricants prennent une revanche, ils
ont été hier particulièrement guignards, surtout
}vec leurs pneumatiques, et, sur cette route dure
et qui.s'est trouvée par surcroît riche en clous,
les quatre cinquièmes de nos coureurs ont crevé
Cliché Erangtr.
M. CLÉMENT Fils.
!t surtout .les meilleurs. Il n'en reste pas moins
îite 'o'est une motocyclette belge qui a gagné dans
ail, temps fort remarquable, avec une merveil-
leuse régularité. La marque « Minerva Il, d'An-
vers, remporte aujourd'hui l'un des plus beaux
succès qu'elle pouvait rêver. Elle 11 la première
place avec Kuhling, l'a troisième avec Flamant,
«t ses cinq motocyclettes finissent toutes. Il se-
rait puéril de ne pas le reconnaître, et injuste
« J08S l'en féliciter. t .P vainqueur Kuhijng
œt d'ailleurs un sportsman énergique et vaillant,
gagnant des 24 heures d'Anvers à bicyclette, et
recordman pour la Belgique. Bien classé dans Pa-
ris-Belfort à pied, son courage et sa volonté"méri-
taient cette victoire.
C'est la jeune marque française Alcyon qui a
le mieux soutenu nos couleurs, avec "le second
Griel, encore un courageux qui marchait de tour
en tour avec une régularité de pendule, et qui
a, jusqu'à la dernière seconde, rendu la victoire
indécise et n'est battu que de deux minutes. An-
zani a bien fini, lui aussi, on peut compter dé-
sormais sur Alcyon dans les grandes-marques,
avec lesquelles il faut compter. Nos deux habi-
.uels champions, Griffon et Peugeot, ont été
moins heureux. Demester. très bien placé au der-
nier tour, a été éliminé de la première place sans
discussion par un éclatement. Les Peugeot ont
galopé sur tout le lot au début, et Cissac a battu
le record du tour, à plus de 80 de moyenne. Giup-
Poile et Lionel ont été successivement éliminés
par des crevaisons et une rup.ure de tuyau sur
la mauvaise route. Parmi les guignards, à si-
gnaler aussi Antoine, qui a longtemps tenu la .
lîie avec Kinet. -
,,Paî}s les grosses motocyclettes, les deux trie y-
cles de Rigàl et Pilette ont été d'abord éliminés,
^ c est Tavenaux qui a facilement gagné. Il
rconte une Grégoire à moteur Griffon, l'ancienne
lna'ciiine de Demester, qui a été d'une remarqua-
ble régularité. C'est donc au fond une victoire
s "mçaise, sous marque belge. Il' faut signaler
a, ?si derrière lui, la Peugeot d-'Ancel, qui fait
aussi une belle course.
tnïh, catégorie la moins disputée a été celle des
rt'PA as' Une seule Darracq est partie, celle
rwio? Corre est arrivé trop tard pour le
pes
bert ru naYSlnt jamais été bien en course. Al-
h Dément a été courageux, il a crevé je ne
esf combien de fois sur des clous ; il a réparé,
î-PiafwP ' et finalement, a terminé en un temps
temn men^' excellent. C'est un courageux et' un
(IpqÎo qlle ce jeune homme silencieux et mo-
iriot hardi, de la bonne école en un
«iPrSanisation était bonne, tout s'est bien pasé;
(je-pieureusement. la route était dure et pleine
îimwIIS' Aussi, honneur à tous ceux qui termi-
"e^nt, car la tache fut rude. -
fier™ i personnes présentes, citons . MM.
ie de'Crawhez, comte "de Briey, gouverneur ;
Eusch, bourgmestre d'Arlon; Faider, Petit, de
Liedekerke, de Hou, Deron, Ekhaudt, Sabbe,
Homba-ch, Hautvast, notre administrateur God-
det, Tampier, Michaux, de Vos, Pisart, Bidaiet,
Clément, Guillelmon, Sicot, Godard, Longue-
mare, Richebois, Cuchelet, Antoine, Campion, de
Jongh, Colignon. de Thier, Hulin, Wimille, Geor-
ges Bichat, de Lafreté, etc., etc. Les temps ont
été pris par nos excellents amis de Bcukelacr,
Heirmann et Rotsaert qui. avec un grand dévoue-
ment, ont communiqué tout le calcul des temps.
Toute la presse de Paris est représentée ; il y a
ici une centaine de nhotographes. Que sera-ce
demain ? .
Veille de bataille
Bastogne, 24 juillet (par dépêche de notre en-
voyé spécial). — Nous voici de retour à Basto-
gne, dans une ville enfiévrée, où deux mille
chauffeurs, mille voitures et cinq mille person-
nes forment un" vrai caravansérail. Il y a ici tout
un monde de connaissances.
Comme je vous l'ai télégraphié hier, Evance
Coppée ne peût pas courir sur Panhard ; il est
possible qu'il monte une Mercédès, de Caters
étant retenu à Ostende ; Jenatzy monte sa Pipe
en sa place. Il y a sur la route beaucoup de
poussière, malgré la goudrogénite.
Georges Prade.
Le classement
Motocyclettes (moins de 50 kilogsJ.
1. KUHLING (Minerva) en. 3 h. 46 m. 6 s. 4/5
2. Griet (Alcyon) 3 h. 48 m. 49 s. 3/5
3. Hamand (Minerva) 4 h. 2 m. 7 s. 4/5
4. Demester (Griffon) 4 h. 8 m. 22 s.
5. Anzani (Alcyon) 4 h. 32 m. 56 s. 3/5
6. Olieslagers (Minerva)... 4 h. 33 m. 48 s. 1/5
7. Cobioni (Mmerva.) 4 h. 39 m. 31 s.
S. Rigaux (Sarolea) 4 h. 45 m. 19 s. 3/5
. 9. Elskamp (Minerva) 4 h. 46 m. 18 s. 4/5
10 .Wilinès (Antoine) 4 h. 49 m. 21 s.
11. Verschaert. (Sarolea)..... 5 h. 33 m. 33 s.
12. Coppin (Red Star)......... 6 h. 2 m. 3 s.
Motocyclettes (de 50 à 250 kilogs).
1. TAVENAUX (Grégoire, moteur ;:
GrIffon), en 3 h. 50 m. 51 s. 3/5
2. Ancel (Peugeot) 3 h. 58 m. 3 s. 1/5
.3. Pieri (Minerva) 4 h. 51 m. 11 s. 4/5
4. Fagard (Sarolea) 5 h. 3 m. 52 s. 3/5
Voiturettes
1. A. CLTThŒNT (Bayard, A..
- Clément), en .......... 4 h. 26 m. 52 s. 3/a
Les temps de 50 et 100 kil.
Motocyclettes
50 kil. Cissac (Peugeot) : 39 m. 12 s.
- 100 kil. Kinct {Antoine) : 1 h. 33 m. 15 s.
Motocydes
50 kil. Rigal (Buchet) : 45 m. 58 s. 3/5.
100 kil. Tavenaux (Grégoire) : 1 h. 36 m. 28 S.
Voiturettes
50 kil. A. Clément (Bayard-A. Clément) : 56 mi-
nutes 36 s.
100 kil. A. Clément (Bayard-A. Clément) : 1 heure
49 m. 1 s.
DEUXIEME JOURNEE
Lundi 25 juillet — 600 kilomètres
Aujourd'hui, c'est la seconde journée du Cir-
cuit, la grande journée réservée aux monstres de
vitesse, aux voitures et voitures légères.
Cette fois ,Je Circuit est porté à 120 kilomètres
à couvrir cinq fois. L'itinéraire passe par :
lUt. 2* t. 3' t. 4' t. 5' t.
kil. kil. kil. kil. kil.
Bastogne (départ) Il 120 240 360 480
Barrière de Cham-
pion 23 143 263 383 503
Saint-Hubert - 36 150 276 396 516
Recogne 49 169 289 409 529
NeufcMteau : 62 182 302 422 542
Longlier 64 184 304 424 544
Habay-la-Neuve .. 84 204 324 444 564
Carrefour d'Arlon 96 216 336 456 bî6
Martelange 104 22* 344 464 584
Bastogne ........... 120 240 @ 360 480 600
Les 100 kilomètres tombent donc ainsi à peu
près : . ' .
100 Martelange (premier tour) 104 kil.
200 Habay (deuxième tour) 204 —
300 Nef château (troisième tour) 302 —
400 Saint-Hubert (quatrième tour) 503 —
500 * Barrière de Champion (cinquième
tour) , - 503 —
600 Bastogne (cinquième tour) ............ 600 —
Les départs auront lieu de Bastogne, de minute
en minute, a. partir de cinq heures du matin. Le
contrôle sera fermé à cinq heures du soir.
LES ENGAGES
1. Heath (Panhard-Levassor).
2. Guders (Bayard-A. Clément, légère).
3. Albert Clément (Bayard-A. Clément II).
4. Evence Coppée (Panhard-Levassor).
' 5. Hautvast (Pipe I).
6. De Caters (Pipe II).
7. Hanriot (Bayard-Clément III, légBre).
9. SallerÕn (Mors I).
10. Léger (Mors II).
11. Girling (Wolseley I).
12. Bianchi (Wolseley II).
13. Farman (Panhard-Levassor I).
14. Teste (Panhard-Levassor II).
15. Tart (Panhard-Levassor III).
17. Higolly (Gobron-Brillié I).
18. Weiler (Gobron-Brillié II).
19. Baras (Darracq I).
20. Duray (Darracq III).
25. Gabriel (De Diétrich, I).
26. Rougier (De Diétrich II).
27. X... (De Diétrich III).
• 28. Yret.t (Mercédès).
29. A. Fournier (Hotchkiss I).
30. Amblard (Hotchkiss II).
31. Le Blon (Hotcnkiss III).
32. Maurice (Hotchkiss IV).
. 33. Buirctte (Darracq légère).
34. Lancia (Fiat).
35. Si'hmit (Albin).
36. Fletcher (Mercédès).
38. Burton (Mors).
Le cas de M. E. Coppée
Comme on pourra le voir d'autre part dans la
dépêche de notre envoyé spécial, il est probable
que M. Evance Coppée courra sur Mercedès, et
que le baron de Caters sera remplacé par Je- j
natzy. ■ 1 . j
LES TEMPS TOUR PAR TOUR
V oiturettes
1er, tour : ' 2'tour 3' tour 4' tour -9 tour
t\RCLRACQ Edmond 47 m. 1 h. 57 m. 27s. arrêté • •
FUIENT (Bayard A. , . 55 m. 45 m. 58 m. 4b m. 1 h. 3 m.
Motocycles .' " ' ; .
&ËRTTW\î^le».Dion-Bouton 4-h. 30 m.. arrêté ^ *
PlERi ai- (Mmerva) nepassepas • . - ;
RIGm- 56 m. 1 h. 10 49 m. 1 h. 2 m. 54 m.
LL'Ystpvo0^ 42 m. arrêté
JERKIVpt XMl,nerv£0 ' 1 h. 12 m. 59 m. arrêté •
TAVELA) : nepassepas .....
fAGARnHo (Grégoire) .... 44 ru., 46 m. 48 m.. - 46 m. 50 m.
YÜU'H\S (Sarolea) - 1 h. 1 nu 1 3 1 h. 13. m. 47 m. 59 m.
^A.\' npv S,oFF (Peugeot) .. 46 m 48 m. 1 h. 20 m. 1 h. 1 m. arrêté
SOFPlw A(Antoine 1 h. 22 m. arrêté , ^
ter ni inerva) nepassepas
eugeot) 43 la.: 51 m. ,43, m. ; . \ 53 m.. , , 48 m. j
Motocyclettes (moins de 50 kilos)
B\ilS\IN-,.AGERS ¡ (Minerva) 1 h. 5 m. 50 m. 45 m. 45 m. 1 h. 2 m.
^Kaiwd^î1??erva) 45 m. 46 m. 44 m. 1 h. 47 m.
^L'HI TVP ,^:hnerva) 53 £a. -41 m. -v ... 50 m, - .. ■ 47 m. 1 h. 25 m.
îilGAiiv J n,erva) 41 m. 41m. 46 m. 42 m. 46 m.
ANDRÉ .^ai'olea), .. , 52 m. 57 m. 45 m. ' ' 47 m. 44 m.
HENE ff&rt roîeal 51 m. ; 1 h. 3 m. 1 h. 20 m. , arrêté
o? \ * " 42 ml , 52 m. 4 h. arrêté '■- <
^BIONt ftr 48 m. 51 m. 53 m. \ 1 h. 2 m. 1 h. 1ft m.
^NPRAK'rm '^ 45 m. ' 49 m. ; 53 m. [ 1 h. 2 m. 1 h. 6 m.
^liPPnvf^M^S604) •' 4-2 m. 48 m. ■ arrêté
deugeot) 41 m. 44 m. arrêté
ANZ'\NI A iU^eo9 35 m. 30m. (rec.). arrèré . j
tY°NEL (Alcyon) (Peugeot) 1 h. 14 m. 50 m. 59 m. r. 49m. ' 51 m.
P^MESTp'r Vr"i 39 m. 47 m. 41 m. 2 h. 4 m. arrêté
tAMBÈnER (Griffon) 'i t- m. 46 m. 43 m. \ 47 m. 1 h. 4 m.
fK'llH RpTy!. ,i•" , 45 m. 1 h. 18 m. 1 h. 40 m. / arrêté
b^toP'oiqpAiwr0-1?) 42 Ia- 1 h. 21 m. 41 m. (4 h. 22 m. " arrêté
"tGili'c-1 (Griffon) nepassepas' ; - \
WARn()ufner)i 58 m. • arrêté 1
r^'RA tSnmif!1 r- m. 1 6 m. 53 m. ( 1 h. 29 m. arrêté
SflET (Alc,yon) arol, S m. t9 m. 1 h. 16 m. ; 2 h. 26 m. arrêté
i^'IAGNï ii 46 m. 47 m. 45 m. ( 45 m. 45 m.
•ABirrrl/™archand) ne passe pas i
\VILMES Antoine) 1 h. 3 m. arrêté /
jjNÈT (Ai[flSne) m. • - 43 m. 43 m. 1 h. 16 m. 4. h. 7 m.
VtnSCB AE,RT k .. 41 m. 43 m. 40 m. 1 h. 14 m. arrêté -
«AhRT (Sarolea) .. 1 h. 5 m. ! h. 7m, 58 ID. i 1 h. 12 m. 1 h. il m.
INSTANTANÉS
L'ODIEUSE VITESSE
— Et comme c'est en mains ...docile...
souple!... Voyez donc, Monsieur d'Hoc,
une manette sur le volant pour l'avance,
une autre pour le gaz... Tic ! notre voi-
ture s'élance comme un ballon délesté !...
Tic ! nous revoici à l'allure d'un homme
au pas...
— Gymnastique !... très gymnastique !
— Le trot d'une petite mule, si vous
voulez. Mais observez que je n'ai pas tou-
ché à mon levier de changement de vi-
tesse. Mes deux manettes frôlées du
doigt, c'est tout. Et pas un choc, pas un
bruit, rien !..., Te.nez, voici la première
rampe sérieuse de l'Estérel... Tic !...
Nous bondissons vers les cimes... Un vi-
rage... Tic !... Nous l'avons pris douce-
ment, doucement... et le raidillon s'ac-
centue... Mais tic ! Plus de raidillon !
Nous l'avons franchi comme on crèverait
un lambeau de ciel ! Voyons, Monsieur
d'Hoc, soyez de bonne foi ! Ne sont-elles
pas devenues merveilleuses, nos automo-
biles ? . '
— Que voulez-vous, mon bon ami...
Non ! non ! et non ! J'aime mieux mes
chevaux, mes beaux chevaux alezans,
bais et pommelés.
— Non ! non ! et non ! J'aime mieux
mes chevaux !... Quel argument merveil-
leux !... Moi aussi, je les aime, vos beaux
chevaux pommelés, et bais, et alezans et
les pies, et les impies ! Je les ai connus
au régiment... il y en a même un qui m'a
démoli la clavicule d'un gentil petit coup
de pied, une nuit que j'étais d'écurie... Si
je les aime !... Je les aime, mais je ne les
compare pas. Saprelotte ! ce n est pas eux
qui nous rendraient à Nice pour l'heure
du dîuwr, quand nous avons quitté Saint-
RaphVfèl aux environs du crépuscule !...
Enfin, qu'est-ce crue vous lui reprochez, à
mon auto ? Précisons ! Quoi ?
— Une chose, par-dessus tout !... Vos
manettes, pas de bruit, tic ! nous bondis-
sons, tic ! nous nous arrêtons, fort bien,
tout ça !... Mais vous bondissez toujours,
et vous ne vous arrêtez jamais. Voilà ce
que. je leur re-p-roche, à vos autos. Leur
vitesse, leur odieuse vitesse. Elle m'exas-
père, elle me dégoûte, votre vitesse. Est-
ce clair ?
— Très clair. Elle vous dégoûte, elle
vous exaspère. Mais pourquoi ?
— Vous êtes extraordinairement cu-
rieux. Pourquoi ? Parce que ! Voilà.
— Ça, au moi-ns, c'est raisonnable, lo-
gique et péremptoire. Parce que ! Cette
fois, j'ai compris.
— 0 ! ô ! que voilà de l'ironie bien mal
placée. Mes réponses ne vous suffisent
pas. Les vôtres seraient-elles plus bril-
lantes ? •
— Elles essayeraient, tout moins.
— Eh „ bien ! pourquo-i allez-vous si
vite ? A quo-i "sert-elle, votre vitesse ?
— D'abord, à gagner du temps, cher
Monsieur d'Hoc.
— La Palice l'aurait dit. Mais avez-
vous besoin de gagner du temps ? Vous
êtes en vacances, vous vous promenez,
'vous vous délassez. Je ne sache pas que,
ce soir, par exemple, aucune affaire ur-
gente vous appelle à Nice pour l'heure du
dîner ?
— Le dîner, en soi, n'est déjà pas une
affaire, si méprisable. Et puis j'aime aussi
la vitesse pour la dêlicieuse sensation
physique qu'elle me procure, pour l'auto-
rité momentanée que je lui dois, pour la
variété des paysages qu'elle m&fait admi-
rer, pour la fraîcheur... tenez, pour la
fraîcheur qu'elle nous prodigue en ce
moment, alors que l'air est étouffant...
Et puis, je: l'aime enfin, parce qu'elle est
la vitesse, c'est-à-dire l'expression même
de la vie !... Cela vous paraît-il accepta-
ble ? .
; >— Cela me paraît surtout inutile. Il y i
a beaucoup de mots dans vos explica-
tions, Des mots ! des mots !... « La vï-
tesse... expression même de la \ie! *
I Petit cliché pour journaux sportifs. En-
fin ! résumons-nous. Le jour où vos au-
j tos deviendront des choses très conforta-
bles, incapables de dépasser 20 kilomè-
tres à l'heure... vingt-cinq,' soyons bon
prince!... ce jour-là j'y viendrai peut-
être. En attendant... Ouf!... vous ne
trouvez pas qu'il commence à faire suffo-
cant ici ?
— Oui ...j'en faisais précisément la. ré-
flexion... C'est bizarre !... Le vent nous
brûle, tout à coup.
— Mais... eh ! mais !... Dites donc !
— Quoi ?
■— Vous ne sentez rien ?
— Une odeur de roussi...
— De sarments en cendres... Je n'aime
pas beaucoup ça ! Je suis du pays !
— Et alors ?
— Alors, l'été, par de telles canicules, •
les forêts flambent ici comme des pa-
quets d'allumettes.
— Vous êtes gai... Espérons que ce
n'est pas le cas... Oh !... cette lueur !...
— Oui, oui, je viens de la voir avant
vous... Ça y est ! Il n'y a plus une minute
à perdre!... L'Estérel flambe!... Tour-
nez-vous... Vous voyez!... Et le mistral
qui s'est levé ! Filons ! La flamme nous
gagne !
— Filer ! c'est ce que nous faisons !...
Je file tant que ça peut !
— Plus vite !
— Ça monte !...
— Plus vite ! Plus vite donc !... Voilà
les broussailles qui crépitent à gauche !
Vous ne m'entendez donc pas ?... Nous
allons être cernés !... Vous vous traînez !
— Nous faisons plus de cinquante à
l'heure, et nous sommes en pleine côte !
* — Eh bien ! faisons du soixante-dix !...
du cent !... Mais, pour Dieu ! sortons de
là, nous allons être grillés vifs !
— Je donne tout !... n... de D... ! tout !
— Non !... Ce n'est pas possible !...
Vous ne donnez pas tout !... Le feu court!
Ça doit pouvoir aller plus vite !... Il le
faut!... -
— Je ne peux pas... je ne peux pas !
— Ah ! sale machine de malheur !...
Nous sommes perdus !... Sale machine
de malheur qui rampe comme un escar-
got !... J'étouffe !... Plus vite ! ...je vous
en supplie !... plus vite !... plus vite !...
plus viteL.. Ah! misère ! Vous pouvez
vous vanter d'avoir un fameux clou !
— Eh ! Monsieur d'Hoc ! allons cher-
cher vos chevaux pommelés ! Ce sera le
salut !
Henry KISTEMAECKERS.
LA PELOTE BASQUE A PARIS
Joseito bat Munita
Le match annoncé Faprès-midi au Fronton
Basque n'a pu avoir lieu, un orage épouvantable
s'étant abattu au moment de commencer la par-
tie. ■ '
Menor et Melchior sont donc partis hier soir
par le rapide pour le pays basque. Landa par-
tira demain.
La. soirée à été très intéressante. Tout d'abord,
nous avons assisté à un très joli match -au cadre
espagnol entre Arrué, Etcheverria contre Go-
gorsa-Goni.
Notre champion national tenait la place de
zaguero et a admirablement joué ; il a d'ailleurs
été très applaudi, et, avec Etcheverria. il a battu
l'équipe de Gogorsa-Goni par 20 points à 18.
Joseito bat Munita.
Après une lutte très vive, Joselto, Arruty et
Ramuntcho, lui aussi, a été excellent; quant à
par 40 points à 31, soit 9 points d'écart.
Munita s'est défendu avec l'énergie du déses-
poir ; le grand joueur est toujours merveilleux,
mais il ne paraît pas s'accorder au mieux avec
Irun. Quant à Potonito, il a joué mieux que
jamais et n'a pas fait une faute reprenant toutes
les balles du terrible Joseito. Bravo Potonito,
joueur sérieux et modeste, il a été très «.pplaudi.
Ramuntcho, lui aussi, a èfcé excellent ; quant à
Joseito et Arruty, les deux compères s'entendent
admirablement et seront difficilement battus.
La Fête de demain mardi
Le Cercle Saint-James organise une grande
fête de gala à laquelle tous les aficionados sont
conviés et où le public sera admis. Ce sera très
probablement, l'une des dernières grandes fêtes
estivales du Cercle Saint-James et tous nos club-
men vont se retrouver une dernière fois avant
de partir en ~ villégiature.
V. Laborde.
LES MUSES AUTOMOBILES
Terrible vengeance d'une Bicyclette
Voilà les héros de retour,
Qui, de la France, ont (ait le tour ;
La journée est aux bicyclettes :
A l'automobile, infidèle,
0 ma Muse, parle-nous d'elles,
Et narre un peu Les faits et gestes
Des bicyclistes et de leurs bicyclettes.
Avec tes rimes les plus belles,
Consacre-leur ion chant de fête :
La journée est aux bicyclettes.
Un bicycliste, sur la route,
Etablissait quelque record fameux;
Il s'en allait, courbé tn deux,
Soufflant, suant à grosses gouttes;
Mais, n'importe, il était heureux,
Filant — c'est ainsi que s'expliquent
Les gens du métier aquatique *—
Filant un nombre fabuleux
De noeuds, "
Sur l'aile de ses pneumatiques.
Soudain, quel est ce bruit sinistre?
Qu'arrive-t-il? Qu'est-il donc arrivé?
Les deux pneus viennent de crever .*
— N. de D.! citle le bicycliste;
Il saute à terre
Et considère
Le désastre avec désespoir :
Le pneu d'avant est comme une passoire,
Et quant à son pneu de derrière,
Il est, ce qui n'est pas peu dire,
Pareil à une poêle à frire.
Semblable mal
N'est pas normal,
Et la raison de tous ces trous,
. Il la découvre tout à coup :
C'est bien malin,
Dans le chemin,
" — Est-ce un malandrin ?
Est-ce un fou? —
On a semé des clous
Pa 7'lout.
— Le salaud qui a fait le coup,
Si je le tenais dans un coin,
Dit le bicycliste, ah! malheur!
Sur l'honneur,
Il passerait un mauvais quart d'heure! —
Or, voici qu'entre les broussailles,
Caché, un homme est là, qui raille;
Le cycliste a bondi
Vers lui *
...... C'est toi, mon marchand de ferrailles ?
— C'est moi, dit l'autre, et je m'en vante! ...
Alors, sans un mot superflu,
Le bicycliste saute dessus,
Et renverse le malotru ;
Il lui entre
Son couteau en plein dans le ventile :
Ce sont ses entrailles fumantes
Qu'il veut avoir et qu'il extirpe ;
Pour tout le reste il l'a jeté
Dédaigneusement de côté,
Puis, comme si de rien n'était,
i Se mit à rouler sur les tripes.
Franc-Nohain.
Le Tour de France 1904
2e ANNÉE — ORGANISÉ PAR L'AUTO — 2e ANNÉE
2 et 3, 9 et 10, 13 et 14, 16 et 17, 20 et 21, 23 et 24 Juillet
LA SIXIÈME ÉTAPE
LA FIN
Le « Tour de France » est terminé et
sa seconde édition aura, je le crains
bien, été aussi la dernière. Il sera mort
de son succès, des passions aveugles
qu'il aura déchaînées,' des' injures et
des sales soupçons qu'il nous aura va-
lus des ignorants ou des méchants. Et,
pourtant, il nous avait semblé et il nous
semble encore que nous avions édifié
avec cette grande épreuve le monument
le plus durable et le plus imposant du
sport cycliste. Nous avions l'espoir cha-
que année avec elle de faire à travers
la plus grande partie de la France un
peu de bien sportif. Les premiers résul-
tats de l'an passé étaient pour nous
montrer que nous pensions juste : et
nous voici à la fin du second « Tour de
France » &oeurés, découragés, ayant
vécu ces trois semaines au milieu des
pires calomnies et des pires injures..
Et de toutes celles qui ont rampé
jusqu'à nous, il n'en est peut-être pas
qui nous ait été plus sensible .et qui ait
affiché plus de puérilité et de sottise
que celle qui a voulu faire de nous les
associés, que dis-je ? les complices d'une
des maisons qui ont pris part à la cour-
se. Le plus simple bon sens et la plus
vulgaire dignité voulait q.ue nous gar-
dions notre indépendance dans une
course où nous convoquions tous les
constructeurs, que nous ne fassions
pas le jeu de l'un au détriment des au-
tres. Mais non ! rien n'y a fait - tous
nos actes ont été dénaturés : la même
punition infligée à un coureur a été
traitée et - comme une impitoyable ri-
gueur et comme la plus insigne des
faiblesses. Sévissions-nous: nous étions
,'des barbares, ne sévissions-nous pas,
nous fermions volontairement les yeux
pour ne rien voir.
(Puis le chauvinisme local s'en est
mêlé. Nous avons ourdi un vaste c-om-
plot contre Faure de Saint-Etienne:
j'ai personnellement et sciemment dé-
classé Dortignac à Marseille et son ma-
nager prétend que j'avais plus de mo-
tifs pour le déclasser, ne le connaissant
pas. qu'il ne saurait en avoir lui qui le
connaît pour l'avoir vu premier à une
arrivée a laquelle il n'assistait pas. A
Bordeaux, c'est M. Ferrer, un sports-
man cependant, qui ftftt abandonner la
course à Bea ugendre quatrième du
classement général, sous le prétexte
que son homme a été gêné au dernier
tour de piste et voici les esprits surex-
cités à Orléans et nous voici, nous obli-
gés de faire à nos amis d'Orléans la
peine de transformer le contrôle fixe de
cette ville en contrôle volant pour que
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J'allais oublier le scandale d Allais :
dès la seconde étape du Tour de Bran-
ce l',on in ion s'accrédita que Ion pou-
vait et même que l'on devait se faire
justice soi-même et nous avons vécu
ktsqu'à la fin de l'épreuve dans des
transes perpétuelles que quelques bru-
tes ne s'en prissent aux malheureux
coureurs bien innocents cependant des
prétendues injustices que l 'on persis- j
tait à nous attribuer.
Si bien que nous avons fini par no-us
dire que si le rôle d'un journal comme
le nôbre comprenait une part d'encou-
ragement au sport à côté de l'informa-
tion qui doit être notre objectif princi-
pal, notre dévouement n'était plus obli-
gatoire le jour ou la passion populaire
nous remerciait par l'injure et par la
calomnie d'une organisation qui de-
mande pendant plus de six mois d ellorts
persévérants et journaliers, le jour où
la sûreté des coureurs était me-
nacée par des énergumènes qui nous
accusaient seulement de ne pas
jugé selon leurs passions et leurs inté-
. rêts particuliers.
Nous laisserons donc à d'autres pro-
visoirement le soin d affronter des
aventures semblables au « Tour us
France » et nous étudierons pour 1 sn
prochain ce qu'il y a lieu de faire dans
d autres ordres d'idées. Aussi bien d'ici
là 1 opinion publique se modifiera-t-
elle : peut être le dégoût -qu"ont, inspiré
a tout le monde les fraudes des derniè-
res courses sur route fera-kil son œu-
salutaire ; peut-être prendr'a-t-on',
L habitude de se borner à voir la fraude
là ou elle est et non pas partout et sur-
tout là où elle n'est i)as. J'en aurai finj
avant de venir aux résultats de la c-ourl
se en affirmant que si nous n'avons pas
réprimé toutes les fraudes qui ont eu
lieu dans le « Tour de France », nous
avons puni toutes celles dont nous
avons eu la preuve évidente ; et par
preuve évidente j'entends non pas
l'accusation sans fondement d'un con-
current ou d'un tgnorant.-'ou d'un inté.,
ressé. J'ajouterai même qu'il est en-
core temps pour nous de punir toutes
colles dont on nous apporterait la preu-
ve, car le registre des réclamations est
ouvert encore pendant trois jours.
Ceci dit, je puis examiner les résul-
tats principaux de la course : Maurice
Garin gagne pour la seconde . fois le
« Tour de France » suivi à quelques
secondes par Pothier également second
l'a'n passé : le troisième est encore un
Garin, un jeiune frère de Maurice. On
sait de longue date avec quelle ardeur
la Société la Française dont ces trois
coureurs montent les machines dis-
pute les courses cyclistes et surtout les
grandes épreuves sur route. Il n'est pas
douteux que nous ne lui devions, à
une époque où tous les constructeurs
délaissaient les luttes de la route, que
nous ne lui devions de les avoir con-
servées et le succès est venu souvent.a,
L'ARRIVÉE DU TOUR DE FRANCE
Entrée sensationnelle de l'automobile de l'Auto. M. OUZOU, M. ABRAN, notre collabore,tau.
Géo LEFÈVRE
récompenser des sacrifices très nom-
breux qu'elle sut toujours s'imposer.
Tout en la .félicitant d'un si gros suc.,
cès que ses trois champions étaient par
faitement capables de remporter pa"
leur valeur, je veux lui adresser im re
proche tout amical : c'est celui a v\
confié l'organisation de leurs étapr d"
« Tour de France » à quelqu'un " "■*
mêlé précédemment aux événements > -
cheux qui accompagnaient toujours les
courses sur route, n'ayant pas le calme
ni l'indépendance de caractère, ni la
clairvoyance qu'il fallait pour compren-
dre qu'une nouvelle situation était née
du dégoût des fraudes dans les courses
sur route.
Ce mandataire, que je ne désigne pas
autrement, car tous ceux qui touchent
aux courses sur route le connaissent
parfaitement a été, je ne crains pas de
le dire, d'une insigne maladresse. Per-
suadé que les fraudes allaient recom-
mencer comme précédemment, il a pris
ses précautions non seulement pour
s'en défendre mais encore, je n'en jure-
rais pas, pour y répondre aussi. Il a,
tout le long de la route, cotoyé le régle-
ment, donné l'impression qu'il était par-
tisan de l'axiome qu'il n'est jamais dé-
fendu de mal faire, mais seulement de
se faire prendre. N'exagérons rien. il n'a
rien eu fI son actif, je n'ai pas reçu de
plainte sur lui et je ne crois pas qu'il
ait mal fait. Mais il a accumulé sur la
tête des coureurs qu'il avait mission de
défendre dans les contrôles toutes les
colères et toutes les haines et du public
et de leurs adversaires. C'est lui que
l'on voyait partout et, par une injustice
bien humaine, même où il ne pouvait
pas être. ,
Je lui ferai encore un autre reproche
et. à mon sens, plus grave : celui d'avoir
réservé ses faveurs à Maurice Garin,
d'avoir donné au jeune Garin et 'à Po-
thier l'impression qu'ils devaient s'effa-
cer devant l'ancêtre qu'était Maurice
Garin et les deux malheureux ont fait
toute la course en s'accrochant désespé-
rément à Maurice, c'est-à-dire l'à où
était le salut. En France, dans le sport
cycliste, nous n'aimons pas, > c'est peut-
être un manque d'habitude, la désigna-
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