Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-05-01
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mai 1913 01 mai 1913
Description : 1913/05/01 (A14,N4581). 1913/05/01 (A14,N4581).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4626238s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/11/2016
L'Auto
'If El ANNEE. - -4.581. — QUOTIDIEN
Le Humêrô : tS Cènlimè's
1 t~ "--, j JEUDI tel' MAI 1913.
Réosction, Administration, Publicité :
{O, Rue foi Faubourg-Montmartre, Paris (ST.
( |re LIGNE
télÉPHONE \ 2. LIGNE 228-12
L S. UGNÏ 328-69
Adresse Télégraphique ■• VÉUUTQ-P4RIS.
Directeur-Rédacteur en chef ;
HENRI DESGRANGE
ABONNEMENTS Ï
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ttmE et sEimE-Ei-oisE 10.50 20 9
OÊPAPiTEMENTS et ALGERIE 12 M 21 0 *
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Gn t'abonne sans trait dans tous lté
Bureaux de co:
AUTOMOBILE'- AÉRONAUTIQUE - CYCLISME
ATHLÉTISME, YACHTING, ESCRIME, POIDS
Rédaction, Administration, Publicité :
10, Rüe fin fanbonrg-Montmartre. (9&).
( 1" LIGNE 237-68
TÉLÉPHONE \ a. LIGNE !!!!!!!" 228-12
( 9* LIGNE 228-50
Adresse Télégraphique : VÈLAUTo-PARIS
Directeur-Rédacteur en chef ;
HENRI DESGRANGE
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six mois UHJjJk
SEINE 4Ie SEIRE-ET-OISE 10.50 20 »
■ DÉPARTEMENTS et ALGÉRIE 12 e) 24 2
FRANGES (Oaion postale). 20 » 40 *
On t'abonne sans trait dani tous Itt
Bureaux de poste.
LA PETITE BANQUE
III
LA BELLE JUANITA
Le. programme avait été scrupuleuse;
ment suivi. Après l'allégro. militaire de
X..., -exécuté par l'orchestre de façon
impeccable, les clowns Tom et Tit dé-
sopiilèreiit .les, rates avec Leurs joyeuses j
cabrioles assaiisoininées de reparties im-
prévues. Puis vinrent les Bzing;'s, sym-
pnonic's excentric's, qui veirsiaient des
torrents clic mélodie avec leurs pieds,
leurs genoiux, leurs coudes, 0I. Jim Tho-
mas, Toi du trapèze volant. Ce fut -enfin
le tour de la belle Juanita, écuyère-gnm-
meuse andalous.e" . pour laquelle était
venue tonte la jeiunes&e de Técliu.
On disait ,en lefîe.t merveille de cette
acrobate. Un mystère planait, même, sur
sa perso nue. « C'est une duchesse a.u-
tJient.icjue », se confiaient les gens ren-
seignés. « Son défunt mari fut .alcade
à àéville », affirmaient- d'autres spec-
ta.teurs, non moins bien informés.
C'ét.ai.t l'étoile du Grand Cirque Int.er-
Ùat,ionail. Sa beauté ne souffrait^ point
,d,e comparaisons : il n'en fa.lla.it pas
plus pour piquer la curiosité des demi-
citadins à court de distractions, d'ordre
quelconque.
Elle fit .son entrée'sur un ai'r de valse
lente. -Bû, monture — un bel alezan dont
t.e chanfrein et les boulets étaient blancs
— semblait prendre plaisir eHe-mê,me
au rythme souple de la 'danse et ses
sa:bols frappaient le sol en cadence,
comme d'instinct.
En costume d'Espagnole, de haute
taille, le poing gauche sur la hanche et
.la main droite armée d'une fine cra-
vache, la belle J,ua.ni't,a tenait debout
sur La croupe, de son cheval. A chaque
« jeté », ses petits pieds :s,e dressaient
un peu sur les pointes et elle avait l'air
plus grande encore. Dans s.es cheveux
n:QiÏ;r.s, un œ-iUet rouge .saignait ; ses lè-
vres étaient muges aussi et faut' ce gre-
nat tout ce pourpre encadré dans la
. dentelle de, la mantille sombre faisait
paraître plus * pâle s'en visage et plus
profonds ses yeux.
Lorsqu'elle eut terminé ce premier
exercice, les applaudissements crépitè-
EBROD
!
1 Le cheval partit au galop, sans que le
maïtr
rent de .toutes parts et la rumeur admi-
raitiive ne s'était pas assourdie, alors
que, s.o'us la baguette experte, (je leur
chef, les. musiciens entamèrent un fan-
dang.o! éclatant iet .brutal.
&
Le cheval partit; au galop sans que
le maître écuyer eût besoin de faire
claquer sa chambrière. H « était juste »
— naturellement. « On doit y être com-
me sur un fauteuil », observa quelqu'un
à mes côtés. Effectivement, l'animal
semblait « galoper sur place », ainsi
qu'ülTh dit « dans la partie ».
Alors, jetant sa, cravache inutile dé-
sormais, la belle Juanita « chaussa »
des castagnettes qu'on, .lui envoya à la
volée et se mit à danser.
Un grand siLence régnait. Il n'était
pas .causé par l'angoisse, car tout le
monde se rendait compte qu'une chute
r1e pouvait être dangereuse à semblable
■ allure.. La piste abondamment sablée,
les barrières bien rembo'urrée.s rassu-
raient les esprits timorés...
Un se taisait, parce que l'on s'éton-
î riait.
La grâce des attitudes, la décence du
Pas, l'imprévu de 'cette exécution par-
1 faite ,ava,ie.nt conquis le public, qui ad-
mirait avec recueillement cet étrange
s spectacle.
? ,Ce;ux, qui ignoraient tout de la mu-
\ «ique — dIe: même que ceux pour les-
, MUels réquitatii'on était l'inconnu — s'ex-
piaient et comprenaient qu'ils assis-
l^n-l à « quelque chose » — quelque
tll(>se d'insoupçonné, de mag.n,ifiqu,e, et
ri 11.8 ne , ire verraient plus jamais. Il
; ®enU)laiit que chacun voulût décupler
^ force 'de ses yeux pour mieux pren-
; ^ toute la beauté des gestes, afin d'en
t ^n,server un souvenir plus fort et plus
wrai... ,
* Mon. ûme était l'âme de la foule...
Il me parut tout à coup que la danse
était moins sûre. Il y eut, chez la belle
Juanita, comme une hésitation — une
indisposition passagère — sans doute
la fatigue, peut-être...
Brusque ment, e.M.e' se laissa choir.
Un « Auguste » qui, durant le pre-
iÂer « repos. », l'avait poursuivie de
ses propos enthousiastes en jargon an-
glo-belge — et que, d'un, simple haus-
sement d'épaules, elle rendit plus ridi-
cure encore — la :reçut dans ses bras
robustes et 'l'emporta.
Le public des « réservés » et des,
lpiges s'engouffra à sa suite dans le cou-
loir de toile qui 'conduisait de la piste
aux .éctu.ries.
J'étais parmi les premiers et j'arrivai
juste pour voi'r l'écuyère reprendre ses
.sens. L'affreux Auguste, après l'avoir
déposée sur un sac. d'avoine, lui avait
versé sur la tête une carafe d'ea'u ap-
portée ;ell hâte dur buffe.t. Le fard dé-
faut ina.it en ruisselets gluants du front,
des joues et des yeux de la belle Jua-
nita."
— Mais quéqlll't;'.a,s eu, quéqu't'as donc
eu,. ban dieu d'boi.s ? disait le pitre.
— C'est pus fort que moi, Gugussel!
J'a,i pensé subitement- qu'j'avais oublié
'de donner la tétée à mon p'tit et. ça m'a
chaviré, tu parles. !... répondit la belle
Juan i ta, « é cuy è re - go m m©use - and a-
.lonsp, ».
ROBERT OUDOT.
AUTOMOBILE CLUB
DE FRANCE.
(Communiqués officiels)
COMMISSION SPORTIVE
Grand Prix de l'A.C.F. 1913
Grands Prix des Motocyclettes, Side-Cars
et Cyclecars
TRIBUNES OFFICIELLES
PRIX DES PLACES
12 juillet
Log.es. (6 places)
Tribunes (la place) tri
Enceinte d.es tribunes (par persoI',ne).., lu 11.
■13 .juillet .
Loges (6 LOftes(6pla.œls)........"...... ;.... ,:-;....,:; ..-,,;; 30 fr.
Tribunes (la place) 2
Enceinte des tribunes (pa.r persoh.ne)...
Journée du pesage : 11 juillet
Entrée par pe.r&on'ne ........................... 2 fI'.
Garage officiel
. Les 11 et 13 juillet., par voitu.re, 5 fr. ; par
moto, 2 fr. ^
Le 12 juillet, par .voiture, 10 fr. ; par moto,
3 fr.
Toutes les cartes (peuvent être délivrées à
l'avance, dès maintenant et sa.ns .augmentation_
de prix, ,(l¡U bureau de la Commission Sportive,
8, pl'aoe de la Concorde, Paris.
Grand Prix des Motocyclettes
Grand Prix des Side-Cars et Cyclecars
(Circuit de Picardie. — 13 juillet)
Hier 30 avril, à 6 heures du soir, ont été clos
les engagements à .droits simples pour le Grand
Prix des Motocyclettes et pour le Grand Prix
des Side-Cars et Cyclecars.
I La liste des engagements est la suivante :
GRAND PRIX DES MOTOCYCLETTES
Première catégorie (350 cmc.)
1. CLEMENT 1
2. GLADIATOR I -
3. PEUGEOT 1
4. PEUGEOT II
5. TERROT I
6. TERROT II
7. ALCYON 1
8. ALCYON II
9. ALCYON III
10. ALCYON IV
11. DOUGLAS I
12. DOUGLAS II
13. DOUGLAS III
14. MOTO SACOCHE . 1
15. MOTOSACOCHE II.
Deuxième catégorie (500 cmc.)
1. B.S.A. (Br. Bros Ltd) 1
2. B.S.A. (Br. Bros Ltd) II
3. B.S.A. (Br. Bros Ltd) 111
4. CLEMENT II
5. GLADIATOR II
6. PEUGEOT III
7. PEUGEOT IV
8. TERROT III
9. TERROT IV
10. TRIUMPH I
11. TRIUMPH II
12. TRIUMPH III.
13. MOTOSACOCHE III
14. MOTO SACOCHE IV
15. AUTOMOTO 1
16. René GILLET I
17. René GILLET II
18. ZENITH I
19. ZENITH II
20. ZENITH III
21. ZENITH - IV
22. PREMIER I
23. PREMIER II
24. RUDGE 1
2ô. RUDGE II ,
26. RUDGE III
27. N.S.U. 1
28. N.S.U. II
29. PREMIER III
GRAND PRIX DES SIDECARS ET CYCLECARS
SIDECARS
Première catégorie (600 cmc.)
1. B.S.A. (Brown Brothers Ltd) IV
1. REGAL GREEN I.
Deuxième catégorie (750 cmc)
1. CLYNO I.
Troisième catégorie (1,000 cmc.)
1. MORGAN I (Mac Minnies)
2. MOHGAN II (N.F. Holder).
3. MORGAN III
4. MORGAN IV
5. René GILLET III
6. N.S.U. III.
CYCLECARS
Deuxième catégorie (1.100 cmc.)
1. BEDELIA I
2. BEDELI II
3. BEDELIA III
4. VIOLET-BOGEY I
5. YIOLET-BOGEY II
6. MATHIS 1
7. RONTEIX 1
8. L. NOËL 1
9. DU GUESCLIN 1
10. AUTOMOBILETTE I
11. SUPER 1
12. VIOLET-BOGEY III.
13. LA ROULETTE 1
14. BOLTON-PRECISION 1
lô. G.N. I
16. G.N. II
17. DUO CARS 1
18. DUO CARS II
19 LA ROULETTE II
20. SPHINX GLOBE I
21. AUTOMOBILETTE II
22. MARLBOROUGH I
Les enigagiemenits, -acompagnés du. montant
des droits d'cntrôe, qui . parviendraient a la
Coimmiis-sion Sportive ipar lettre m.fee a la
pos-te le 30 avril .l'JKi avant. 6 heures du sOÍtr',
iSOFCJït ajouftL'g à ceitte liste et feront l objet
d'un ooirummiiqué spécial.
Le Secrétaire de la Commission Sportive,
Ch. FOURREAU.
Allô! Allô!
AUJOURD'HUI
Cyclistes, allumez vos lanternes à 7 h. 10.
x
A 2 heures, courses à Longchamp. - a
Nos pronostics :
Prix de Marnes. — Navailles, Gobernador.
Prix de Pontchartrain. — Raveyre, Leman.
' Prix de Marlinvast. — Wagram Il. Iluningue.
Prix du Cadran. — Prédicateur, IIouli,
Handicap. — Rouble, Kellermann. _ I
Prix de Louveciennes. — Albanais, Idéal IV.
Le regretté roi Georges de Grèce était,
commentons les Danois, un fervent des
sports, plus spécialement escrimeur et écuyer.
Il avait élevé tous. ses enfants dans les
goûts sportifs. Le Diadoque, devenu son suc-
cesseur sur le trône, présidait en aficionado
convaincu les Jeux Olympiques de 1896, lors
de la première résurrection de ces solennités
du muscle, et ses propres enfants sont d'en-
ragés cyclistes, footballeurs, etc.
Ti/T auvais débuts !
Un de nos plus importants confrères
sportifs de l'ancien continent vient de... dé-
:ouvrir le cyclisme. Et dans scq numéro de
lundi dernier, on pouvait lire parmi les
:omptes rendus des réunions vélodromesques
du dimanche les quelques lignes suivantes
que je vous traduis le plus fidèlement possi-
ble :
- Un couxeuT de race nègre, Germaitn, qui a qu ;:tté son
pays, la Martinique, depuis la dernière éruption vole-an 1-
que., il battu à Angrrs, dans n.n match derrière mQtocy-
clettes les stayers Simar et Lava.lade.
Voilà quelques précisions sur les origines
du brave Germain qui ne manquent pas de
saveur, surtout lorsque nos lecteurs ont pu
se rendre compte par l'Auto qu'il s'agissait
de... Germain, de la Flèche et qu'il avait
battu (c derrière tandems » le régional Du-
clair.
T es nouveaux modèles Darracq Ltd 1913-
^ 1914 viennent de paraîtret sur le marché
et on peut se rendre compte que les puissan-
tes usines de Suresnes ont tenu leur pro-
messe. Ce sont des châssis remarquables de
fini. Ajoutons que des agences parisiennes de
vente sont établies: 10, rue des Pyramides et
254, fcoulevard Saint-Germain. Catalogue et
essais aux usines, 33, quai de Suresnes, à
Suresnes,;
Le Téléphoniste.
GEORGES CARPENTIER
CONTRE
BOMBARDIER WELLS
Pour le titre de champion d'Europe
(toutes catégories)
Organisé par le Wonderland Français, le 1" juin
dans la Grande S dite des Fêtes de l'Exposi-
lion universelle de Gand.
L'Angleterre a une confiance absolue en
son champion
Les deux adversaires sont maintenant tous
deux dans lit période active ci,,- leur entr.ain.e-
ment, Carpentier à M anitot, Bombardier Wells
à Lei^h-sur-Mer.
Et dans un mois, ,alujÜ'u,rd'hlli, jour pour jour,
.ils seront en présence sur le ring qui sera
dressé en pays neutre, dans la Salle des Fêtes
de l'Exposition Universelle, de Ga.nd.
Quelle émotion -ne fiera pas la nôtre (à - ce
mOlm.ent, lot'squ.e, le premier coup de gong
ayant r'&ien.Li, Caj'pe.ntiier ira au-devant du blond
g'ôamt, .de do-uze kilos plus lourd que notre
grand crack national.
Mais nous aurons alors, pourt.a.nt, les plus
gr-a/nds espoirs d'enregistrer la quatrième vic-
toire'-consécutive-de Carpentier .sur lie cham-
pioll1 d'Angleterre d Ülns cos batailles successives
pour le titre de champion. d'Europe, t.a:nt. nous
savons les .resiaomrees illim'itces qui sont en
notre grand boxeur, si prodigieu.semen.t adroit,
si vite, et si magnifiquement vigoureux- depuis
qu'il peut combaittr-e à son poids maximum.
Cette fois, eraillolllrs, ce sera-la -bataille? déci-
sive dans ces combats successifs pour 1-e titre
européen, puisqu'il s'agit du championnat des
-pokls-teurdA,.(tires, du titiie qui décidera véritablement d.e la
suprématie .en -Europe, sans distinction de caté-
gories, ■
Les journaux .sportifs, et même la grande
presse quotidienne., 'en. 'Angleterre, publient déjà
des ciudes comparatives sur les deux hommes,
'ct de 'leur. lecture, il ressort que nos voisins
d'oufire-Manche ont l'absolue confiance que cette
fc1s Bombardier Wells vengera d'un seul coup
YDtin,g Joseph, Sullivan et Ban.d.sman Rice, qu;
furent les trois vaincus du championnat 'Cl-'F.'l-
rope poids mi-moyens, poids moyens et pplds t
mi-lourds, j
Las Anglais disent à peu près ceci : 1
« Bombardier Wells a les mêmes qualités ftf j
sci'ence et de vi'tesse que Ca.rpen.tder. Ce qu'on
pourrait lui reprocher, c'est un certain manque
de résistance aux coups. Mais cette fois, il
n'aura pas affaire à un frappeur effroyable,
mais à un poids lourd .léger don.E les coups
ioèsieronit -douze kilos de moins que les siens.
Le Bombardier tiendra Carpein:tier ,à distance
et. 'quand il 'atura. bien pris sa distance, "jJ v
nuira bien des cha'noes pour que son terrible
punch du droit ,cirtrive à destination. Et alors,
Car? entier descendra.. » '
Voilà, à 'peu près, l'opinion u.n.ani.me en An-
gleterre.
Laissons dire, et laissons travailler Car-
pentier. '■
Peur moi. invinciblement', ie me souviens d&
cette phrase du. Sporlina Lile : le Quand Fitz-
simmo.ns fut champion du monde, il ne pesait
pas plus lourd qUie Carpentier aujourd'hui. »
* Fighter.
N. H, — Il est dintéresisan-t de savoir que le
comba-t. 'Cairpenit-ier-Bombardier Wells à Gand,
le match le plus important qui ,f}¡it jamais été
encore orga.ni'se en -Europe, coûtera 'aux orga-
nisateurs la coq'uette somme de 150.000 francs,
tant .pour la bourse 'q'ue pour les frai's aicces-
jsoires. La -petite et si sportive Belgique peut
être Hère de voir a-i'nsi battre chez elle tou's
. Ses ,r,ecQrds en ce qui concerne -l'importance
; mùraTe -èt nmtôriellè d'un .grand -événement pu-
1 gilistiquû.
1
AU VÉLODROME BUFFALO
PERCHICOT, HOURLIER, FRIOL
et POUCHOIS en match de vitesse
A. VANDERSTUYFT, DIDIER, DARRAGON
sur une heure derrière motos
Un match .de vitesse comportant cinq man-
ches successives, et ,mettant en présence les
quatre sprinters français qu'on peut actuelle-
ment considérer comme les meilleurs, c'est-à-
dire n&tiiie oflicial champion national Perchicot,
et les (trois finalistes du Grand Prix de Buiialo
cou.ru, dimanche -dernier.
Une course d'une heure avec entraînement
par grosses motocyclettes devant nous per-
mettre d'applaudir un des meilleurs parmi les
cracks étna-ngei-s de la spécialité, ArHiur Van-
derstuyft, éloigné de nos pistes depuis fort
longtemps, e't quii, pouii- cette rentree, -se heur-
tera à deux de nos champions les plus en
•l'orme., Léon Didier et Louis Danragon. Telle
est la corn-position du splendide programme
élaboré ¡patI' -le Vélodrome 13ullaJù pour sa réu-
nion d'aujourd'hui. Il promet d'offrir un si I
gros attrait qu'on peut, sans la m oindre _ hési-
tation, pronostiquer .pour cette -apj,ès-iiiidi, au-
tour des 3UO nié tires fameux, une « salle com-
ble » -du gemme de .dimanche dernier. Il est de
lait qu'un seul des deux « cloue » figurant sur
l'affiche devaLt suffire à provoquer pareil ré-
sultat. Que sera-ce, puisque l'un et l'autre des
deux événements se déroulera dans .son entier
cette apres-mkh ?
Quatuor de champions
Il fait peu de doute .qu.e l'annonce d'une rera.
con-'re .entre le * vainqueur du, Cr.a.nd Prix ae
dimanche dernier, HO.llrlier, et le seul de nos
prarids cracks qui .ne figurât p&s dans 1g lot
de ceux qu'il a battus, Perchicot, eût, été ac-
cue.ilH'e avec enthousiasme. Cette circonstance
explique la sensation produite par la conclu-
sion d'une .epre'uve réunissant non .seulement
les deux « ténors » pr6citcs, mais également
Friol et. Pou,ch()is, qui figuraient, eu.x .a.ussj,
dans la finale. Sans vouloir amoindrir en rien
la très belle porfo'rm.an&e de Houdier, il est
bien permis d-e .r&g.rett.er le « flottement « qui
se manifesta à l'arrivL'e -de la course qu on
attendait avec une si grande impa.ttenee, et de
constater qu'elle jet.a. un doute sérieux sur S'a
fec'ut.a.rite.
. Ce -doute doit , être levé par la magnifique
rencontre d'.a.ujou.rd'hui. D'autant que le cLa'sse-
ment n'en .sema .pais. cette fois, ti la merci d'un
incident, puisqu'il slagira do ,se montrer M
.meilleur, n-oin une fois, mais ,d.ans l'ensemble
des cinq manches que comportent les clauses
de" ht batlliJ1,e. Autrement dit. on verra mtx
prises le quatuor dans quatre épreuves de trois
coureurs, comme suit. Perchicot-Hourlier-Friol.
Hourlier - Friol - Pouchois, Pou chois - Pe.rchicot
Houdie.r, Friol-PercIÜcot-P.oÚchois.
Après quoi, les qu.atre concurrents dispute-
ront une ultime manche, tous ensemble.
*
Vanderstuyft est favori
Pour la première .fois depuis sa sen9atiJon.
nelle victoire dans'le Bol d'Or de 1.905, la « co-
quette piste de Neuilly » va voir, à. l'œuvre
ci ans la spécialité où il est devenu un maitru,
c'est-à-dire derrière les mote'upion de Belgique, A.rUuu' Vanderstuyft. Il est
superflu de vanter aux spoa't.smcn parisiens lèt
haute valeur de notre hôte. C'est a coup sûr
un des hommes .possédant le plus de qualités
athlétiques .na.t.\,r.elles parm.I mu\ que l'effort
relativement facile de la course derrière moto-
cycLett.es , a conquis. -
Oue fera-t-il sur la distance forcément longue
qu'impUqllJe la durée de l,a course d'aujour-
d'hu'i. et contre deux des plus brillants de nos
spécialisl;E.'!s? Voilà ce que s'e demandent les
■plus grandes compétences du quartier des cou-
I reurs. Car Didier et Danragon s-emblent tous
deux dans une forme magnifique. Le premier
est sorti en' vainqueur d-e la course de 60 kilo-
mètres du Parc des Princes, voici quinze jours.
Quant au .second, tout à fait rem.arqu'able, et
plus rapide que jamais derrière les grosses mo-
tocyclettes (sa belle victoire du Meeting de Pâ-
ques 'l'atteste, il .a eu deux fois de suite la mal-
chance de .se trouver bru'taleme.n.t « transpor-
té » sous les fermes de la true Nélaton, et con-
traint de suivre :1e5 petits engins dont il, se
trouvait complètement désaccoutumé. Il compte
bien nous .prouver .aujourd'hui — .si dame Pluie
ne IJlli joue pas de même vilain tour — qu'il
est iredévenu Le grand stayer d'autrefois.
Impassible de faire un meilleur éloge de Van-
detfls'[¡uyft, et de sa condition .actuelle qu'en sou-
lignant le fait qlu,'opposé à pareil duo, il occu-
perait encore la place de favori .aujourd'hui,
M une cote était établie sur cette magnifique
course Ide l'heure.
Dix tours à 100 à l'heure
En outre des belles épreuves sur lesquelles
nous veinons -de commenter, le programme
comporte également deux courses de vitesse,
Il'e l'frix de l'Aven-ir, destiné à favoriser l'édo-
siein de .quelques « 1Comiugmen » parmi nos
jeunes sprinters, ot une amusante course d.e
tandems par 'eLi'm'Jn.atd'ûtns.
Plusieurs des cracks tenteront ensuite les
premiers essais d'e 1913 pour la conquête de
ja. Coupe Ari-ei, siur le tour d.c piste. Enfin,
comme IP:t'éJllldc." au match qui doit, dimanche
;p.roC'h[Ün, le mettre en présence d-e son vieux
\ri-val P}\1oif.oe.yc.liste, Moreau fera sur dix tour:, une
exhibition à motocyclette. Autrement dit : deux
minutes de terreur !
Le tarif ordinaire sera maintenu
Semblable affiche représente un sacri-
fice énorme. Oai apprendra avec plaisir que lie
tarif courant — déjà 'en vigueur pour la der-
rière pémliÏ1on, et, qui prévoit même une dmll-
nution. sur les prix de 1912 en ce qui concerne
les places chères — sera encore appliqué au-
jourd'hui, c'est-à-dire :
lJoges, 7 let 5 fr. ; pesage, 3 fr. (avec sup-
plément d'un f.nanc pour chaise réservée clans
la tribune): viT'hg'e de pesage, 2 fr. 50; pre-
mières., 2 fr. ; steccindles, 1. fr. 50, Tous ces prix,
Buffalo. s'entendent droit des pauvres com-
.pri.s.
Pour éviter tourte surprise, indiquons pour-
tant qn'e.n cals de 'llrun.sfert an Vélodrome d'ili-
ver, en vertu ¡(j'Ilme convention passée pour la
Raii-som. -le droit, de.s pauvres 8eea.tt prélevé en
plus des prix .ci-dessus.
En cas de pluie
Les conditions .at'mosphénqu&s paraissent de-
venues favorables poniir une réunion en P1^111
a-iq@. Aussi la direction de Buffalo est bi-e-n ae-
oidée à « jouer » sur les 300 .mètres de Neuu V.
Les diSl)Os.iU,o'ns suivantes ont cependant cte
'pri.scs. En cas de ma-uvais temps ma.n.i.ieste. dès
Je m.aLiin. la .réunion aurait lieu entièrement,^
Vélodrome .d'Uive;'. Si la plu-fe sin'venait après
le débutt des coures à Buffalo, le program .
serait terminé rue NéllaLon. une heure aj •
l'j¡nt'?ln'll,pt,ï.on. ti moins ql1 'il \l'Clste
que des épreuves .secondaires.
En aucun crus — qu'on se le dise ..
sera fait de :rcmbo'ur&emG;n.t. _ , . h„11irP
Ajoutons que les partes ouvriront a *■ -. , '
J-as courses devant oommeucer a « h. •>
'GxacttCmcn.L r re du
Qu'il fasse be.alu, -et .on refusera enco
monde aujourd'hur, à Buffalo 1
LE GRAND PRIX DE DE L'A.C.F.
et les Grands Prix des Motocyclettes et Cyclecars
Circuit de Picardie. — 12-13 juillet
Le plan général des tribunes et dépendances
ssy
-jai Une vue du Circuit Cl, Hacquart (Amiens)
Le virage de Domarl-sur-la-Luce: ■ .... L.
LA COUPE POMMERY
Guillaux détenteur pour le premier semestre 1913
Les cinq tentatives d'hier ont abouti à un échec. — Gilbert,
Védrines et Marty sont arrêtés par le vent; Schemmel,
comme espion, par les Allemands. — Grazzioli
tombe et se blesse.
LE RETOUR DU VAINQUEUR
La Coupe Pommery. Coupe affectée au plus
long vol en ligne droite, aura été l'occasion, a
son avant-dernier semestre, d'une compétition
tellement ardente que tous les records auront
ét.é pulvérisés.
En l'espace de quelques jours, nous aurons-
vu nos rois de l'air sillonner l'Europe centrale
CI. Rapî/J
GUILLAUX:
en tdus sens, accomplir des prodiges pour pou-
voir faire mieux le lendemain que la veille.
Avec eux il n'y a plus de frontières possibles.
Entre le lever et le coucher du soleil, ils traver-
Knt des nations, passèrent des chaînes de
montagnes, des fleuves, des capitales Rien ne
les ai-rèt,-', ni la pluie ni le vent, seulement les
• dtv la nuit..
Quand il y a une quinzaine de jours, Daucourt
vola de Paris à Berlin, ce fut une stupéfaction-
immense..Dix jours plus tard, un autre, Gilbert,
faisait encore mieux ; enfin, Guillaux pulvéri-
sait les deux records précédents dans un vol
qui restera comme un des actes les plus auda-
cieux nu'ait accomplis l'homme.
Ft l'on pourrait se demander jusqu ' ou ira
l'audace de nos rois de lair, si bientôt les ténè-
bres seront un obstacle pour eux.
De celle lutte titanesqiie il restera un exemple
pour les générations futures, celui de la merveil-
leuse endurance de notre race..
Car nous pouvons le dire bien haut et or-
queillensernent, avec Guillaux, avec Gilbert, avec
Boucourt. c'est la France qui triomphe.
Je dis la France, puisque ces trois noms sont
des noms bien français : ils ont fait triompher
l'industrie française et ont montre a trois na-
tions différentes ce qu'elle valu i t.
x
, Guillaux. le vainqueur du premier semestre
de la Coupe Pommery 1913, est rentré en Frar •
hier. Nos lecteurs verront plus loin quel enthou-
siasme suscita son arrivée. Ce n'était que l'ex-
pression d'une foule émue qui venait rena.ee
hommage à l'homme glorieux entre tous.
A ses côtés rayonnaient de joie les dévoués
collaborateurs du constructeur de l'appareil, M.
Clément.
Ils venaient recevoir et remercier celui qui a
démontré au monde entier les qualités extraor-
dinaires de l'appareil vainqueur. Ça devait être
aussi pour eux une grande joie que de pouvoir
se dire qu'ils auront été de ceux qui collaborè-
rent à l'œuvre impérissable. De toute sa force,
de toute son intelligence, M. ClénÍent a contri-
bué à donner à notre pays la première place
dans la locomotion terrestre et aérienne.
N'oublions pas aussi l'heureux constructeur
du moteur, M. Clerget.
Le retour de Guillaux
Quand le vainqueur du plus long vol de vif
à ville descendit, hier soir, du rapide de Hoi-
lande, à la gare' du Nord,, ce ne fut qu'une im-
mense acclamation. Embrassé et félicité, avani
de pouvoir se reconnaître, le sympathique ayia-
teur fut hissé sur de robustes épaules, qui le
portèrent du hall de la gare jusqu'au buffet, où
une réception avait été organisée par les soins
de la maison Clément-Bayard.
Nous avons noté au hasard : MM. Maurice
Clément, Guillelmon, directeur des usines de Le-
valiois ; Bentier, ingénieur ; Grandseigne, direc-
teur sportii et représentant officiel du général
Hirscliauer ; de Kotska, ingénieur chef des ate-
liers ; Clerget, Chambenoit, Blin, Rugère, Du-
breuil, Maistre, Serinet, Terront, le lieutenant;
Back, de l'armée roumaine ; Chauvière ; la délé-
gation de l'Aéro Club de France, dont IVf. Le-
blanc ; la délégation de la L.N.A. ; de l'A.G.Aé,
qui était représentée par MM. Brillier,- Gyesse et:
Peltier ; Bruyère, Mme Guillaux et les parents
de l'aviateur ; Maurice Martin, chronométreur
officiel, qui donna le départ à Guillaux, etc.,etc..
Au nom de M. Clément, absent de Paris en
ce moment, M. Guillelmon porta un toast au
courageux Guiliaux qui, tout ému d'une manifes-
tation aussi amicale, ne savait que répondre.
Et, quand nous lui avons demandé ce qu'il
pensait de son voyage, le sympathique aviateur
nous répondit :.
« Je ne puis que répéter ce que j'ai déjà
dit : merveilleusement servi par riion appareil et
mon moteur, j'ai accompli un raid qui a été très
dur à cause du vent, mais dont je ne veux con-
server maintenant qu'un très bon souvenir. Il y
a longtemps que je méditais de réaliser un aussi
long trajet. Je suis heureux d'avoir pu racgom»
« Quand ] aI atterri u. Kollum, j'étais dans line
contrée ne disposant pas de moyens de commun
nication bien faciles. Voilà pourquoi je n'ai pu
annoncer le jour même mon atterrissage., A
Amsterdam, j'ai reçu un très gentil accueil de
la part des autorités sportives, votre correspon-
dant, M. Coucive, a été très aimable pour lfloi.
« Je suis reconnaissant it l' Auto d'avoir bien
voulu s'occuper de moi comme il l'a fait.
« J'ai plusieurs projets en tête, mais je vais
avant me. reposer quelques jours. »
Ajoutons que les habitants de la Croix-Saint-
Lellfruy. dans l'Eure, auront dimanche la joie
de voir Guillaux arfriver sur le même monoplan
Clément-Bavard avec lequel il a gagné la Coupe
Pommery, car Guillaux tiendra la promesse qu'il
a faite à son ami le lieutenant Peralda, de l'état-
major de la. permanence militaire.
'If El ANNEE. - -4.581. — QUOTIDIEN
Le Humêrô : tS Cènlimè's
1 t~ "--, j JEUDI tel' MAI 1913.
Réosction, Administration, Publicité :
{O, Rue foi Faubourg-Montmartre, Paris (ST.
( |re LIGNE
télÉPHONE \ 2. LIGNE 228-12
L S. UGNÏ 328-69
Adresse Télégraphique ■• VÉUUTQ-P4RIS.
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ttmE et sEimE-Ei-oisE 10.50 20 9
OÊPAPiTEMENTS et ALGERIE 12 M 21 0 *
t1RANGER (Union postale) 20 a 40 0
Gn t'abonne sans trait dans tous lté
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AUTOMOBILE'- AÉRONAUTIQUE - CYCLISME
ATHLÉTISME, YACHTING, ESCRIME, POIDS
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10, Rüe fin fanbonrg-Montmartre. (9&).
( 1" LIGNE 237-68
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( 9* LIGNE 228-50
Adresse Télégraphique : VÈLAUTo-PARIS
Directeur-Rédacteur en chef ;
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six mois UHJjJk
SEINE 4Ie SEIRE-ET-OISE 10.50 20 »
■ DÉPARTEMENTS et ALGÉRIE 12 e) 24 2
FRANGES (Oaion postale). 20 » 40 *
On t'abonne sans trait dani tous Itt
Bureaux de poste.
LA PETITE BANQUE
III
LA BELLE JUANITA
Le. programme avait été scrupuleuse;
ment suivi. Après l'allégro. militaire de
X..., -exécuté par l'orchestre de façon
impeccable, les clowns Tom et Tit dé-
sopiilèreiit .les, rates avec Leurs joyeuses j
cabrioles assaiisoininées de reparties im-
prévues. Puis vinrent les Bzing;'s, sym-
pnonic's excentric's, qui veirsiaient des
torrents clic mélodie avec leurs pieds,
leurs genoiux, leurs coudes, 0I. Jim Tho-
mas, Toi du trapèze volant. Ce fut -enfin
le tour de la belle Juanita, écuyère-gnm-
meuse andalous.e" . pour laquelle était
venue tonte la jeiunes&e de Técliu.
On disait ,en lefîe.t merveille de cette
acrobate. Un mystère planait, même, sur
sa perso nue. « C'est une duchesse a.u-
tJient.icjue », se confiaient les gens ren-
seignés. « Son défunt mari fut .alcade
à àéville », affirmaient- d'autres spec-
ta.teurs, non moins bien informés.
C'ét.ai.t l'étoile du Grand Cirque Int.er-
Ùat,ionail. Sa beauté ne souffrait^ point
,d,e comparaisons : il n'en fa.lla.it pas
plus pour piquer la curiosité des demi-
citadins à court de distractions, d'ordre
quelconque.
Elle fit .son entrée'sur un ai'r de valse
lente. -Bû, monture — un bel alezan dont
t.e chanfrein et les boulets étaient blancs
— semblait prendre plaisir eHe-mê,me
au rythme souple de la 'danse et ses
sa:bols frappaient le sol en cadence,
comme d'instinct.
En costume d'Espagnole, de haute
taille, le poing gauche sur la hanche et
.la main droite armée d'une fine cra-
vache, la belle J,ua.ni't,a tenait debout
sur La croupe, de son cheval. A chaque
« jeté », ses petits pieds :s,e dressaient
un peu sur les pointes et elle avait l'air
plus grande encore. Dans s.es cheveux
n:QiÏ;r.s, un œ-iUet rouge .saignait ; ses lè-
vres étaient muges aussi et faut' ce gre-
nat tout ce pourpre encadré dans la
. dentelle de, la mantille sombre faisait
paraître plus * pâle s'en visage et plus
profonds ses yeux.
Lorsqu'elle eut terminé ce premier
exercice, les applaudissements crépitè-
EBROD
!
1 Le cheval partit au galop, sans que le
maïtr
rent de .toutes parts et la rumeur admi-
raitiive ne s'était pas assourdie, alors
que, s.o'us la baguette experte, (je leur
chef, les. musiciens entamèrent un fan-
dang.o! éclatant iet .brutal.
&
Le cheval partit; au galop sans que
le maître écuyer eût besoin de faire
claquer sa chambrière. H « était juste »
— naturellement. « On doit y être com-
me sur un fauteuil », observa quelqu'un
à mes côtés. Effectivement, l'animal
semblait « galoper sur place », ainsi
qu'ülTh dit « dans la partie ».
Alors, jetant sa, cravache inutile dé-
sormais, la belle Juanita « chaussa »
des castagnettes qu'on, .lui envoya à la
volée et se mit à danser.
Un grand siLence régnait. Il n'était
pas .causé par l'angoisse, car tout le
monde se rendait compte qu'une chute
r1e pouvait être dangereuse à semblable
■ allure.. La piste abondamment sablée,
les barrières bien rembo'urrée.s rassu-
raient les esprits timorés...
Un se taisait, parce que l'on s'éton-
î riait.
La grâce des attitudes, la décence du
Pas, l'imprévu de 'cette exécution par-
1 faite ,ava,ie.nt conquis le public, qui ad-
mirait avec recueillement cet étrange
s spectacle.
? ,Ce;ux, qui ignoraient tout de la mu-
\ «ique — dIe: même que ceux pour les-
, MUels réquitatii'on était l'inconnu — s'ex-
piaient et comprenaient qu'ils assis-
l^n-l à « quelque chose » — quelque
tll(>se d'insoupçonné, de mag.n,ifiqu,e, et
ri 11.8 ne , ire verraient plus jamais. Il
; ®enU)laiit que chacun voulût décupler
^ force 'de ses yeux pour mieux pren-
; ^ toute la beauté des gestes, afin d'en
t ^n,server un souvenir plus fort et plus
wrai... ,
* Mon. ûme était l'âme de la foule...
Il me parut tout à coup que la danse
était moins sûre. Il y eut, chez la belle
Juanita, comme une hésitation — une
indisposition passagère — sans doute
la fatigue, peut-être...
Brusque ment, e.M.e' se laissa choir.
Un « Auguste » qui, durant le pre-
iÂer « repos. », l'avait poursuivie de
ses propos enthousiastes en jargon an-
glo-belge — et que, d'un, simple haus-
sement d'épaules, elle rendit plus ridi-
cure encore — la :reçut dans ses bras
robustes et 'l'emporta.
Le public des « réservés » et des,
lpiges s'engouffra à sa suite dans le cou-
loir de toile qui 'conduisait de la piste
aux .éctu.ries.
J'étais parmi les premiers et j'arrivai
juste pour voi'r l'écuyère reprendre ses
.sens. L'affreux Auguste, après l'avoir
déposée sur un sac. d'avoine, lui avait
versé sur la tête une carafe d'ea'u ap-
portée ;ell hâte dur buffe.t. Le fard dé-
faut ina.it en ruisselets gluants du front,
des joues et des yeux de la belle Jua-
nita."
— Mais quéqlll't;'.a,s eu, quéqu't'as donc
eu,. ban dieu d'boi.s ? disait le pitre.
— C'est pus fort que moi, Gugussel!
J'a,i pensé subitement- qu'j'avais oublié
'de donner la tétée à mon p'tit et. ça m'a
chaviré, tu parles. !... répondit la belle
Juan i ta, « é cuy è re - go m m©use - and a-
.lonsp, ».
ROBERT OUDOT.
AUTOMOBILE CLUB
DE FRANCE.
(Communiqués officiels)
COMMISSION SPORTIVE
Grand Prix de l'A.C.F. 1913
Grands Prix des Motocyclettes, Side-Cars
et Cyclecars
TRIBUNES OFFICIELLES
PRIX DES PLACES
12 juillet
Log.es. (6 places)
Tribunes (la place) tri
Enceinte d.es tribunes (par persoI',ne).., lu 11.
■13 .juillet .
Loges (6 LOftes(6pla.œls)........"...... ;.... ,:-;....,:; ..-,,;; 30 fr.
Tribunes (la place) 2
Enceinte des tribunes (pa.r persoh.ne)...
Journée du pesage : 11 juillet
Entrée par pe.r&on'ne ........................... 2 fI'.
Garage officiel
. Les 11 et 13 juillet., par voitu.re, 5 fr. ; par
moto, 2 fr. ^
Le 12 juillet, par .voiture, 10 fr. ; par moto,
3 fr.
Toutes les cartes (peuvent être délivrées à
l'avance, dès maintenant et sa.ns .augmentation_
de prix, ,(l¡U bureau de la Commission Sportive,
8, pl'aoe de la Concorde, Paris.
Grand Prix des Motocyclettes
Grand Prix des Side-Cars et Cyclecars
(Circuit de Picardie. — 13 juillet)
Hier 30 avril, à 6 heures du soir, ont été clos
les engagements à .droits simples pour le Grand
Prix des Motocyclettes et pour le Grand Prix
des Side-Cars et Cyclecars.
I La liste des engagements est la suivante :
GRAND PRIX DES MOTOCYCLETTES
Première catégorie (350 cmc.)
1. CLEMENT 1
2. GLADIATOR I -
3. PEUGEOT 1
4. PEUGEOT II
5. TERROT I
6. TERROT II
7. ALCYON 1
8. ALCYON II
9. ALCYON III
10. ALCYON IV
11. DOUGLAS I
12. DOUGLAS II
13. DOUGLAS III
14. MOTO SACOCHE . 1
15. MOTOSACOCHE II.
Deuxième catégorie (500 cmc.)
1. B.S.A. (Br. Bros Ltd) 1
2. B.S.A. (Br. Bros Ltd) II
3. B.S.A. (Br. Bros Ltd) 111
4. CLEMENT II
5. GLADIATOR II
6. PEUGEOT III
7. PEUGEOT IV
8. TERROT III
9. TERROT IV
10. TRIUMPH I
11. TRIUMPH II
12. TRIUMPH III.
13. MOTOSACOCHE III
14. MOTO SACOCHE IV
15. AUTOMOTO 1
16. René GILLET I
17. René GILLET II
18. ZENITH I
19. ZENITH II
20. ZENITH III
21. ZENITH - IV
22. PREMIER I
23. PREMIER II
24. RUDGE 1
2ô. RUDGE II ,
26. RUDGE III
27. N.S.U. 1
28. N.S.U. II
29. PREMIER III
GRAND PRIX DES SIDECARS ET CYCLECARS
SIDECARS
Première catégorie (600 cmc.)
1. B.S.A. (Brown Brothers Ltd) IV
1. REGAL GREEN I.
Deuxième catégorie (750 cmc)
1. CLYNO I.
Troisième catégorie (1,000 cmc.)
1. MORGAN I (Mac Minnies)
2. MOHGAN II (N.F. Holder).
3. MORGAN III
4. MORGAN IV
5. René GILLET III
6. N.S.U. III.
CYCLECARS
Deuxième catégorie (1.100 cmc.)
1. BEDELIA I
2. BEDELI II
3. BEDELIA III
4. VIOLET-BOGEY I
5. YIOLET-BOGEY II
6. MATHIS 1
7. RONTEIX 1
8. L. NOËL 1
9. DU GUESCLIN 1
10. AUTOMOBILETTE I
11. SUPER 1
12. VIOLET-BOGEY III.
13. LA ROULETTE 1
14. BOLTON-PRECISION 1
lô. G.N. I
16. G.N. II
17. DUO CARS 1
18. DUO CARS II
19 LA ROULETTE II
20. SPHINX GLOBE I
21. AUTOMOBILETTE II
22. MARLBOROUGH I
Les enigagiemenits, -acompagnés du. montant
des droits d'cntrôe, qui . parviendraient a la
Coimmiis-sion Sportive ipar lettre m.fee a la
pos-te le 30 avril .l'JKi avant. 6 heures du sOÍtr',
iSOFCJït ajouftL'g à ceitte liste et feront l objet
d'un ooirummiiqué spécial.
Le Secrétaire de la Commission Sportive,
Ch. FOURREAU.
Allô! Allô!
AUJOURD'HUI
Cyclistes, allumez vos lanternes à 7 h. 10.
x
A 2 heures, courses à Longchamp. - a
Nos pronostics :
Prix de Marnes. — Navailles, Gobernador.
Prix de Pontchartrain. — Raveyre, Leman.
' Prix de Marlinvast. — Wagram Il. Iluningue.
Prix du Cadran. — Prédicateur, IIouli,
Handicap. — Rouble, Kellermann. _ I
Prix de Louveciennes. — Albanais, Idéal IV.
Le regretté roi Georges de Grèce était,
commentons les Danois, un fervent des
sports, plus spécialement escrimeur et écuyer.
Il avait élevé tous. ses enfants dans les
goûts sportifs. Le Diadoque, devenu son suc-
cesseur sur le trône, présidait en aficionado
convaincu les Jeux Olympiques de 1896, lors
de la première résurrection de ces solennités
du muscle, et ses propres enfants sont d'en-
ragés cyclistes, footballeurs, etc.
Ti/T auvais débuts !
Un de nos plus importants confrères
sportifs de l'ancien continent vient de... dé-
:ouvrir le cyclisme. Et dans scq numéro de
lundi dernier, on pouvait lire parmi les
:omptes rendus des réunions vélodromesques
du dimanche les quelques lignes suivantes
que je vous traduis le plus fidèlement possi-
ble :
- Un couxeuT de race nègre, Germaitn, qui a qu ;:tté son
pays, la Martinique, depuis la dernière éruption vole-an 1-
que., il battu à Angrrs, dans n.n match derrière mQtocy-
clettes les stayers Simar et Lava.lade.
Voilà quelques précisions sur les origines
du brave Germain qui ne manquent pas de
saveur, surtout lorsque nos lecteurs ont pu
se rendre compte par l'Auto qu'il s'agissait
de... Germain, de la Flèche et qu'il avait
battu (c derrière tandems » le régional Du-
clair.
T es nouveaux modèles Darracq Ltd 1913-
^ 1914 viennent de paraîtret sur le marché
et on peut se rendre compte que les puissan-
tes usines de Suresnes ont tenu leur pro-
messe. Ce sont des châssis remarquables de
fini. Ajoutons que des agences parisiennes de
vente sont établies: 10, rue des Pyramides et
254, fcoulevard Saint-Germain. Catalogue et
essais aux usines, 33, quai de Suresnes, à
Suresnes,;
Le Téléphoniste.
GEORGES CARPENTIER
CONTRE
BOMBARDIER WELLS
Pour le titre de champion d'Europe
(toutes catégories)
Organisé par le Wonderland Français, le 1" juin
dans la Grande S dite des Fêtes de l'Exposi-
lion universelle de Gand.
L'Angleterre a une confiance absolue en
son champion
Les deux adversaires sont maintenant tous
deux dans lit période active ci,,- leur entr.ain.e-
ment, Carpentier à M anitot, Bombardier Wells
à Lei^h-sur-Mer.
Et dans un mois, ,alujÜ'u,rd'hlli, jour pour jour,
.ils seront en présence sur le ring qui sera
dressé en pays neutre, dans la Salle des Fêtes
de l'Exposition Universelle, de Ga.nd.
Quelle émotion -ne fiera pas la nôtre (à - ce
mOlm.ent, lot'squ.e, le premier coup de gong
ayant r'&ien.Li, Caj'pe.ntiier ira au-devant du blond
g'ôamt, .de do-uze kilos plus lourd que notre
grand crack national.
Mais nous aurons alors, pourt.a.nt, les plus
gr-a/nds espoirs d'enregistrer la quatrième vic-
toire'-consécutive-de Carpentier .sur lie cham-
pioll1 d'Angleterre d Ülns cos batailles successives
pour le titre de champion. d'Europe, t.a:nt. nous
savons les .resiaomrees illim'itces qui sont en
notre grand boxeur, si prodigieu.semen.t adroit,
si vite, et si magnifiquement vigoureux- depuis
qu'il peut combaittr-e à son poids maximum.
Cette fois, eraillolllrs, ce sera-la -bataille? déci-
sive dans ces combats successifs pour 1-e titre
européen, puisqu'il s'agit du championnat des
-pokls-teurdA,.
suprématie .en -Europe, sans distinction de caté-
gories, ■
Les journaux .sportifs, et même la grande
presse quotidienne., 'en. 'Angleterre, publient déjà
des ciudes comparatives sur les deux hommes,
'ct de 'leur. lecture, il ressort que nos voisins
d'oufire-Manche ont l'absolue confiance que cette
fc1s Bombardier Wells vengera d'un seul coup
YDtin,g Joseph, Sullivan et Ban.d.sman Rice, qu;
furent les trois vaincus du championnat 'Cl-'F.'l-
rope poids mi-moyens, poids moyens et pplds t
mi-lourds, j
Las Anglais disent à peu près ceci : 1
« Bombardier Wells a les mêmes qualités ftf j
sci'ence et de vi'tesse que Ca.rpen.tder. Ce qu'on
pourrait lui reprocher, c'est un certain manque
de résistance aux coups. Mais cette fois, il
n'aura pas affaire à un frappeur effroyable,
mais à un poids lourd .léger don.E les coups
ioèsieronit -douze kilos de moins que les siens.
Le Bombardier tiendra Carpein:tier ,à distance
et. 'quand il 'atura. bien pris sa distance, "jJ v
nuira bien des cha'noes pour que son terrible
punch du droit ,cirtrive à destination. Et alors,
Car? entier descendra.. » '
Voilà, à 'peu près, l'opinion u.n.ani.me en An-
gleterre.
Laissons dire, et laissons travailler Car-
pentier. '■
Peur moi. invinciblement', ie me souviens d&
cette phrase du. Sporlina Lile : le Quand Fitz-
simmo.ns fut champion du monde, il ne pesait
pas plus lourd qUie Carpentier aujourd'hui. »
* Fighter.
N. H, — Il est dintéresisan-t de savoir que le
comba-t. 'Cairpenit-ier-Bombardier Wells à Gand,
le match le plus important qui ,f}¡it jamais été
encore orga.ni'se en -Europe, coûtera 'aux orga-
nisateurs la coq'uette somme de 150.000 francs,
tant .pour la bourse 'q'ue pour les frai's aicces-
jsoires. La -petite et si sportive Belgique peut
être Hère de voir a-i'nsi battre chez elle tou's
. Ses ,r,ecQrds en ce qui concerne -l'importance
; mùraTe -èt nmtôriellè d'un .grand -événement pu-
1 gilistiquû.
1
AU VÉLODROME BUFFALO
PERCHICOT, HOURLIER, FRIOL
et POUCHOIS en match de vitesse
A. VANDERSTUYFT, DIDIER, DARRAGON
sur une heure derrière motos
Un match .de vitesse comportant cinq man-
ches successives, et ,mettant en présence les
quatre sprinters français qu'on peut actuelle-
ment considérer comme les meilleurs, c'est-à-
dire n&tiiie oflicial champion national Perchicot,
et les (trois finalistes du Grand Prix de Buiialo
cou.ru, dimanche -dernier.
Une course d'une heure avec entraînement
par grosses motocyclettes devant nous per-
mettre d'applaudir un des meilleurs parmi les
cracks étna-ngei-s de la spécialité, ArHiur Van-
derstuyft, éloigné de nos pistes depuis fort
longtemps, e't quii, pouii- cette rentree, -se heur-
tera à deux de nos champions les plus en
•l'orme., Léon Didier et Louis Danragon. Telle
est la corn-position du splendide programme
élaboré ¡patI' -le Vélodrome 13ullaJù pour sa réu-
nion d'aujourd'hui. Il promet d'offrir un si I
gros attrait qu'on peut, sans la m oindre _ hési-
tation, pronostiquer .pour cette -apj,ès-iiiidi, au-
tour des 3UO nié tires fameux, une « salle com-
ble » -du gemme de .dimanche dernier. Il est de
lait qu'un seul des deux « cloue » figurant sur
l'affiche devaLt suffire à provoquer pareil ré-
sultat. Que sera-ce, puisque l'un et l'autre des
deux événements se déroulera dans .son entier
cette apres-mkh ?
Quatuor de champions
Il fait peu de doute .qu.e l'annonce d'une rera.
con-'re .entre le * vainqueur du, Cr.a.nd Prix ae
dimanche dernier, HO.llrlier, et le seul de nos
prarids cracks qui .ne figurât p&s dans 1g lot
de ceux qu'il a battus, Perchicot, eût, été ac-
cue.ilH'e avec enthousiasme. Cette circonstance
explique la sensation produite par la conclu-
sion d'une .epre'uve réunissant non .seulement
les deux « ténors » pr6citcs, mais également
Friol et. Pou,ch()is, qui figuraient, eu.x .a.ussj,
dans la finale. Sans vouloir amoindrir en rien
la très belle porfo'rm.an&e de Houdier, il est
bien permis d-e .r&g.rett.er le « flottement « qui
se manifesta à l'arrivL'e -de la course qu on
attendait avec une si grande impa.ttenee, et de
constater qu'elle jet.a. un doute sérieux sur S'a
fec'ut.a.rite.
. Ce -doute doit , être levé par la magnifique
rencontre d'.a.ujou.rd'hui. D'autant que le cLa'sse-
ment n'en .sema .pais. cette fois, ti la merci d'un
incident, puisqu'il slagira do ,se montrer M
.meilleur, n-oin une fois, mais ,d.ans l'ensemble
des cinq manches que comportent les clauses
de" ht batlliJ1,e. Autrement dit. on verra mtx
prises le quatuor dans quatre épreuves de trois
coureurs, comme suit. Perchicot-Hourlier-Friol.
Hourlier - Friol - Pouchois, Pou chois - Pe.rchicot
Houdie.r, Friol-PercIÜcot-P.oÚchois.
Après quoi, les qu.atre concurrents dispute-
ront une ultime manche, tous ensemble.
*
Vanderstuyft est favori
Pour la première .fois depuis sa sen9atiJon.
nelle victoire dans'le Bol d'Or de 1.905, la « co-
quette piste de Neuilly » va voir, à. l'œuvre
ci ans la spécialité où il est devenu un maitru,
c'est-à-dire derrière les mote'u
superflu de vanter aux spoa't.smcn parisiens lèt
haute valeur de notre hôte. C'est a coup sûr
un des hommes .possédant le plus de qualités
athlétiques .na.t.\,r.elles parm.I mu\ que l'effort
relativement facile de la course derrière moto-
cycLett.es , a conquis. -
Oue fera-t-il sur la distance forcément longue
qu'impUqllJe la durée de l,a course d'aujour-
d'hu'i. et contre deux des plus brillants de nos
spécialisl;E.'!s? Voilà ce que s'e demandent les
■plus grandes compétences du quartier des cou-
I reurs. Car Didier et Danragon s-emblent tous
deux dans une forme magnifique. Le premier
est sorti en' vainqueur d-e la course de 60 kilo-
mètres du Parc des Princes, voici quinze jours.
Quant au .second, tout à fait rem.arqu'able, et
plus rapide que jamais derrière les grosses mo-
tocyclettes (sa belle victoire du Meeting de Pâ-
ques 'l'atteste, il .a eu deux fois de suite la mal-
chance de .se trouver bru'taleme.n.t « transpor-
té » sous les fermes de la true Nélaton, et con-
traint de suivre :1e5 petits engins dont il, se
trouvait complètement désaccoutumé. Il compte
bien nous .prouver .aujourd'hui — .si dame Pluie
ne IJlli joue pas de même vilain tour — qu'il
est iredévenu Le grand stayer d'autrefois.
Impassible de faire un meilleur éloge de Van-
detfls'[¡uyft, et de sa condition .actuelle qu'en sou-
lignant le fait qlu,'opposé à pareil duo, il occu-
perait encore la place de favori .aujourd'hui,
M une cote était établie sur cette magnifique
course Ide l'heure.
Dix tours à 100 à l'heure
En outre des belles épreuves sur lesquelles
nous veinons -de commenter, le programme
comporte également deux courses de vitesse,
Il'e l'frix de l'Aven-ir, destiné à favoriser l'édo-
siein de .quelques « 1Comiugmen » parmi nos
jeunes sprinters, ot une amusante course d.e
tandems par 'eLi'm'Jn.atd'ûtns.
Plusieurs des cracks tenteront ensuite les
premiers essais d'e 1913 pour la conquête de
ja. Coupe Ari-ei, siur le tour d.c piste. Enfin,
comme IP:t'éJllldc." au match qui doit, dimanche
;p.roC'h[Ün, le mettre en présence d-e son vieux
\ri-val P
exhibition à motocyclette. Autrement dit : deux
minutes de terreur !
Le tarif ordinaire sera maintenu
Semblable affiche représente un sacri-
fice énorme. Oai apprendra avec plaisir que lie
tarif courant — déjà 'en vigueur pour la der-
rière pémliÏ1on, et, qui prévoit même une dmll-
nution. sur les prix de 1912 en ce qui concerne
les places chères — sera encore appliqué au-
jourd'hui, c'est-à-dire :
lJoges, 7 let 5 fr. ; pesage, 3 fr. (avec sup-
plément d'un f.nanc pour chaise réservée clans
la tribune): viT'hg'e de pesage, 2 fr. 50; pre-
mières., 2 fr. ; steccindles, 1. fr. 50, Tous ces prix,
Buffalo. s'entendent droit des pauvres com-
.pri.s.
Pour éviter tourte surprise, indiquons pour-
tant qn'e.n cals de 'llrun.sfert an Vélodrome d'ili-
ver, en vertu ¡(j'Ilme convention passée pour la
Raii-som. -le droit, de.s pauvres 8eea.tt prélevé en
plus des prix .ci-dessus.
En cas de pluie
Les conditions .at'mosphénqu&s paraissent de-
venues favorables poniir une réunion en P1^111
a-iq@. Aussi la direction de Buffalo est bi-e-n ae-
oidée à « jouer » sur les 300 .mètres de Neuu V.
Les diSl)Os.iU,o'ns suivantes ont cependant cte
'pri.scs. En cas de ma-uvais temps ma.n.i.ieste. dès
Je m.aLiin. la .réunion aurait lieu entièrement,^
Vélodrome .d'Uive;'. Si la plu-fe sin'venait après
le débutt des coures à Buffalo, le program .
serait terminé rue NéllaLon. une heure aj •
l'j¡nt'?ln'll,pt,ï.on. ti moins ql1 'il \l'Clste
que des épreuves .secondaires.
En aucun crus — qu'on se le dise ..
sera fait de :rcmbo'ur&emG;n.t. _ , . h„11irP
Ajoutons que les partes ouvriront a *■ -. , '
J-as courses devant oommeucer a « h. •>
'GxacttCmcn.L r re du
Qu'il fasse be.alu, -et .on refusera enco
monde aujourd'hur, à Buffalo 1
LE GRAND PRIX DE DE L'A.C.F.
et les Grands Prix des Motocyclettes et Cyclecars
Circuit de Picardie. — 12-13 juillet
Le plan général des tribunes et dépendances
ssy
-jai Une vue du Circuit Cl, Hacquart (Amiens)
Le virage de Domarl-sur-la-Luce: ■ .... L.
LA COUPE POMMERY
Guillaux détenteur pour le premier semestre 1913
Les cinq tentatives d'hier ont abouti à un échec. — Gilbert,
Védrines et Marty sont arrêtés par le vent; Schemmel,
comme espion, par les Allemands. — Grazzioli
tombe et se blesse.
LE RETOUR DU VAINQUEUR
La Coupe Pommery. Coupe affectée au plus
long vol en ligne droite, aura été l'occasion, a
son avant-dernier semestre, d'une compétition
tellement ardente que tous les records auront
ét.é pulvérisés.
En l'espace de quelques jours, nous aurons-
vu nos rois de l'air sillonner l'Europe centrale
CI. Rapî/J
GUILLAUX:
en tdus sens, accomplir des prodiges pour pou-
voir faire mieux le lendemain que la veille.
Avec eux il n'y a plus de frontières possibles.
Entre le lever et le coucher du soleil, ils traver-
Knt des nations, passèrent des chaînes de
montagnes, des fleuves, des capitales Rien ne
les ai-rèt,-', ni la pluie ni le vent, seulement les
• dtv la nuit..
Quand il y a une quinzaine de jours, Daucourt
vola de Paris à Berlin, ce fut une stupéfaction-
immense..Dix jours plus tard, un autre, Gilbert,
faisait encore mieux ; enfin, Guillaux pulvéri-
sait les deux records précédents dans un vol
qui restera comme un des actes les plus auda-
cieux nu'ait accomplis l'homme.
Ft l'on pourrait se demander jusqu ' ou ira
l'audace de nos rois de lair, si bientôt les ténè-
bres seront un obstacle pour eux.
De celle lutte titanesqiie il restera un exemple
pour les générations futures, celui de la merveil-
leuse endurance de notre race..
Car nous pouvons le dire bien haut et or-
queillensernent, avec Guillaux, avec Gilbert, avec
Boucourt. c'est la France qui triomphe.
Je dis la France, puisque ces trois noms sont
des noms bien français : ils ont fait triompher
l'industrie française et ont montre a trois na-
tions différentes ce qu'elle valu i t.
x
, Guillaux. le vainqueur du premier semestre
de la Coupe Pommery 1913, est rentré en Frar •
hier. Nos lecteurs verront plus loin quel enthou-
siasme suscita son arrivée. Ce n'était que l'ex-
pression d'une foule émue qui venait rena.ee
hommage à l'homme glorieux entre tous.
A ses côtés rayonnaient de joie les dévoués
collaborateurs du constructeur de l'appareil, M.
Clément.
Ils venaient recevoir et remercier celui qui a
démontré au monde entier les qualités extraor-
dinaires de l'appareil vainqueur. Ça devait être
aussi pour eux une grande joie que de pouvoir
se dire qu'ils auront été de ceux qui collaborè-
rent à l'œuvre impérissable. De toute sa force,
de toute son intelligence, M. ClénÍent a contri-
bué à donner à notre pays la première place
dans la locomotion terrestre et aérienne.
N'oublions pas aussi l'heureux constructeur
du moteur, M. Clerget.
Le retour de Guillaux
Quand le vainqueur du plus long vol de vif
à ville descendit, hier soir, du rapide de Hoi-
lande, à la gare' du Nord,, ce ne fut qu'une im-
mense acclamation. Embrassé et félicité, avani
de pouvoir se reconnaître, le sympathique ayia-
teur fut hissé sur de robustes épaules, qui le
portèrent du hall de la gare jusqu'au buffet, où
une réception avait été organisée par les soins
de la maison Clément-Bayard.
Nous avons noté au hasard : MM. Maurice
Clément, Guillelmon, directeur des usines de Le-
valiois ; Bentier, ingénieur ; Grandseigne, direc-
teur sportii et représentant officiel du général
Hirscliauer ; de Kotska, ingénieur chef des ate-
liers ; Clerget, Chambenoit, Blin, Rugère, Du-
breuil, Maistre, Serinet, Terront, le lieutenant;
Back, de l'armée roumaine ; Chauvière ; la délé-
gation de l'Aéro Club de France, dont IVf. Le-
blanc ; la délégation de la L.N.A. ; de l'A.G.Aé,
qui était représentée par MM. Brillier,- Gyesse et:
Peltier ; Bruyère, Mme Guillaux et les parents
de l'aviateur ; Maurice Martin, chronométreur
officiel, qui donna le départ à Guillaux, etc.,etc..
Au nom de M. Clément, absent de Paris en
ce moment, M. Guillelmon porta un toast au
courageux Guiliaux qui, tout ému d'une manifes-
tation aussi amicale, ne savait que répondre.
Et, quand nous lui avons demandé ce qu'il
pensait de son voyage, le sympathique aviateur
nous répondit :.
« Je ne puis que répéter ce que j'ai déjà
dit : merveilleusement servi par riion appareil et
mon moteur, j'ai accompli un raid qui a été très
dur à cause du vent, mais dont je ne veux con-
server maintenant qu'un très bon souvenir. Il y
a longtemps que je méditais de réaliser un aussi
long trajet. Je suis heureux d'avoir pu racgom»
« Quand ] aI atterri u. Kollum, j'étais dans line
contrée ne disposant pas de moyens de commun
nication bien faciles. Voilà pourquoi je n'ai pu
annoncer le jour même mon atterrissage., A
Amsterdam, j'ai reçu un très gentil accueil de
la part des autorités sportives, votre correspon-
dant, M. Coucive, a été très aimable pour lfloi.
« Je suis reconnaissant it l' Auto d'avoir bien
voulu s'occuper de moi comme il l'a fait.
« J'ai plusieurs projets en tête, mais je vais
avant me. reposer quelques jours. »
Ajoutons que les habitants de la Croix-Saint-
Lellfruy. dans l'Eure, auront dimanche la joie
de voir Guillaux arfriver sur le même monoplan
Clément-Bavard avec lequel il a gagné la Coupe
Pommery, car Guillaux tiendra la promesse qu'il
a faite à son ami le lieutenant Peralda, de l'état-
major de la. permanence militaire.
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