Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1910-05-30
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 mai 1910 30 mai 1910
Description : 1910/05/30 (A11,N3514). 1910/05/30 (A11,N3514).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4625720h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/11/2016
L'Auto
- He ANNEE. — 3-514. — QUOTIDIEN -
Le Numéro : 5 Centimes
LUNDI 30 MA 1
: ■ ■ — -
Rédaction, Administration, Publicité:'
fO, Es3 ilii f2R)]Mr9-M&tMtr8, Paris (9'1
{ )* I" LIGNE . rtoZ"?®
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Adresse Télégraphique • VÉLAUTo-PARIS
Directeur-Rédacteur en chef ï
HENRI DESGRANGE
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Directeur-Rédacteur en chef :
HENRI DESGRANGE
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On s'abonna sans frais darns tous la»
Bureaux de poste.
NICOLAS BERGÈRE A PARIS
LE GUET-APENS
Voiici ce qui 'fut décidé entre Nicolas,
Kid Arthur, Ambroise-Adolphe Thomas
et un vieillard anonyme amené là pour
servir d'interprète. Le conciliabule eut
lieu dans un restaurant de. la place du
Havre, avant de prendre le train de
Saint-Germain.
Nicolas ayant enfin raconté l'histoire
complète des menées de M. Caperlon,
A.-A. Thomas, qui tenait absolument à
sa chasse à l'homme, décida qu'il fallait
faire revenir de Rouen Mlle Van Stoole
et sa tante. Qu'arriverait-il, en effet, si
M. Ca,perlon envoyait ses ^ séides à
Rouen ? Non seulement, la sécurité des
deux femmes serait menacée, mais
\.-A. Thomas, Nicolas, Kid Arthur et
les deux boxeurs, qui s'attendaient à
être attaqués, seraient d-éçus dans leur
espoir. Nicolas, à l'idée de se rappro-
cher de jsa bien-aimée, se sentit gonflé
d'une joie qu'il dissimula tant qu'il put
devant son sévère entraîneur. Il parla
négligemment de s'en aller le plus tôt
possible à Rouen pour ramener ces da-
mes. Mais A.-A. Thomas fit remarquer
très justement que la présence de Ni-
colas auprès d'elles pouva'it inspirer :
quelques craintes aux personnes que J
M. Caperlon avait sans doute envoyées j
à Rouen, afin d'épier les allées et venues j
di* Mlle Van StoÕle et de sa tante. !
On pensa à envoyer à ces dames le
vieil interprète porteur d'une lettre de 1
Nicolas l'accréditant auprès, de Mlle Van
Stoole. Mais il n'y avait pas de combi-
naison de trains permettant d'aller là-
bas, de se rendre au domicile de ces '
dames et de reprendre un autre train '
pour être de retour à Paris avant la
nuit. Nicolas s'était plongé dans un in- j
dicateur et n'en sortait pas. Le, vieil in- j
terprète prit à son tour la vaste bro- j
-chure, mais en dépit de son expérience
de la vie, il s'avoua vaincu au bout de
quelques instants. Il s'agissait simple- !
ment, de l'expédier sur la ligne de Rouen
olt conduisent, des trains fréquents et
directs ! A.-À. Thomas, plus pratique, ■
décida que l'on enverrait une dépêche
très détaillée.
**$ .
Ces dames arrivèrent un peu avant ]
sept heures. Nicolas les attendait sur ■
le quai. Elles étaient venues tout de i
suite, aussitôt la dépêche reçue...
Avaient-elles été suivies ? Elles n'avaient <
remarqué personne... Ce fut pour Nico- 1
las une petite déception. Ma'is peut-être 1
avaient-elles mal regardé autour d'el- ^
les... dispositions y i
Selon . les * dispositions établies, un J
taxi-auto conduisit ces dames à Saint-
Germain. Elles étaiient accompagnées de
Nicolas. Et celui-ci, en arrivant auprès
de la villa de la Côte, du Pecq, eut la
satisfaction de voir en faction, à cin-
quante pas de la grille, deux individus
en qui il crut reconnaître les deux per-
sonnages suspects qu'il ava'it aperçus
l'avant-veille.
Devant la grille, Nicolas prit ostensi- 1
blement congé de ces dames. Puis il
reprit avec son taxi-auto la route de
Paris.
L'auto traversa à nouveau le pont du
Pecq et gagna le Vésinet. Mais Nicolas
ne tarda pas à l'arrêter, régla le. prix
convenu et revint à pied, dans le jour
finissant, jusqu'aux environs de la villa,
? qui possédait deux entrées : l'une don-
nait sur un petit sentier. C'est par là
qu'avec d'infinies précautions s'étaient
introduits, au cours de l'après-midi,
Kid Arthur, A.-A. Thomas et les deux
boxeurs Taunelet et Samuel. Nicolas
Bergère les retrouva tous dans une pe-
tite .salle à manger d'hiver, installée
dans le sous-sol de la maison. Cette
saH'é était très dissimulée ; elle ne pre-
nait jour que par des soupiraux; les
cinq hommes étaient assis dans une
demi-obscurité, pendant qu'au rez-de-
chaussée, dans la salle à manger ordi-
naire, Mlle Van Stoole et sa tante, les
fenêtres ouvertes et toutes lumières al-
lumées, prenaient leur repas du soir...
à:'*
pn nouvel arrivant vint se joindre au
groupe du sous-sol. C'était le, vieil in-
terprète quli, de son côté, n'avait pas
perdu son temps. Il avait, flâné tout l'a-
près-midi dans le pays, avait suivi d'un
air distrait les manœuvres de la bande
Capérlon, et apportait les « tuyaux » de
la dernière heur,e.' Deux hommes, de-
vant la grille d'entrée, 'étaient toujours
en expectative. Quatre autres hommes
étaient restés attablés tout l'après-midi
^ dans un cabaret du fcecq, de l'autre
côté du fleuve. Vers trois heures, un
grand monsieur blond. dont le signale-
ment correspondait à ' celu!i de M. Ca-
perlon lui-même, était venu à ce caba-
rp^ et avait donné des instructions.
• Pn était en plein roman. Ambroise-
Adolphe Thomas ne ressemblant plus au
gros homme endormi de 1:1 veille. Les
coudes sur la table, ses petits yeux tout
luisants, il suivait avec passion le récit
du vieil interprète, que celui-ci avait dû
faire deux fois, en français d'abord, puis
en anglais.
Cependant, on avait tiré d'une armoi-
re des bouteilles de vin et des paniers
de provisions, et les six hommes com-
mencèrent à dîner dans l'obscurité,
A quelle heure se produirait le « coup
de chien » ? Probablement après une
heure. Car, jusqu'à une heure, la route
i
présente encore une certaine animation.
Les derisiers train 5 des théâtres amè-
nent du monde à Saint-Germain et au
Pecq... Les bandits savai,ent cela et at-
tendraient le moment où les chemins
seraient complètement déserts... C'était.
une nuit blanche en perspective... Les
nuits blanches ne sont pas , indiquées
dans le programme d'entraînement des
boxeurs. Mais le vieux trappeur Kid
Arthur avait tout oublié. L'imminent,
combat de Battling-Nicolas était relégué
au troisième plan de ses préoccupations.
La vie offrait brusquement à ce vieux
sportsman un divertissement plus pas-
sionnant.
A m b roi s'e-A d ol p h e, Thomas, chef na-
turel de la place, distribua les rôles à
toute son armée... Ces dames avaient
fini de dîner. On les avait entendues
qui montaient dans leur chambre. Ni-
colas, Samuel et Taunelet furent ins-
tallés sous l'escalier, dans un petit re-
coin où l'on pouvait s'asseoir à condi-
tion de baisser un peu la tête... A.-A.
Thomas et Kid Arthur disparurent,
comme des Sioux agiles, dans les mas-
sifs du jardin. Quant au- vieillard, on
l'avait envoyé tout en haut de la maison,
soi-disant en vigie. En réalité, on cher-
chait à se débarrasser de lui. Car il
persistait, en dépit de son âge et de son
aspect chétif, à vouloir jouer un rôle
actif dans l'expédition.
A deux heures du malin, r>ien ne
s'était encore passé. Nicolas était depuis
plus de quatre heures dans une posi-
tion, fort incommode. Ses deux compa-
gnons, qui s'étaient étendus sur le sol,
sommeillaient de temps en temps, et se
réveillaient chaque fois en sursaut. Une
pendule, complaisamment, sonnait tou-
tes les trente minutes. Mais il était vrai-
ment temps qu'elle sonnât deux heures,
car, avec le coup unique de la demie
de minuit, celui d'une heure, et celui
d'une heure et demie, c'était une véri-
table source de confusion pour des hom-
mes fiévreux, fategués, et qui trouvaient
le temps très long. Il leur sembla qu'ils
avaient laissé passer la demie de' deux
heures, tant elle fut longue à venir. Très
langtemps après trois heures, la nuit
commença à blanchir... Qu'est-ce qu'at-
tendait donc la bande Caperlon ?
Le gros Samuel et le, petit Taunelet
s'étaient endormis carrément, laissant
Daniel seul avec sa, déception...
Au faiit, quel intérêt la bande Caper-
Ion avait-elle à se livrer à des actes de
violence sur cette jeune fille ? M. Ca-
perlon essayait de lui extorquer des
sommes ; mais quel profit 'tireradt-il à la
faire assassiner ?
Voila ge qu'il aurait peut-être fallu se
demander plus tôt. Le matin s'éclairait
peu à peu, de plus en plus désagréable.
Et Nicolas pensait à A.-A. Thomas, à
K.id Arthur, à leur attente' inutile dans
le jardin, et aussi à la nuit d'insomnie
de Mlle Van Stoole... -
TRISTAN BERNARD
Allô ! Allô !
AUJOURD'HUI :
Chaleurs et cyclistes, allumez vca lanterne
il 8 heures.
x
' A 2 heures, courses à Saint-Cloud.
Nos pronostics : * '
Prix des Myosotis. — Lhassa, Karmel.
Prix d'Herbeville. — Meriida, Pistole.
Prix du Plaisir. — Orme du Mail, Orfroi.
Prix de çhâleaufort. — Ipéca, Cordon Rouge.
Prix des Bouleaux. — Bijou Royal, Spring
Night. ■ - ■
Prix de Guyancourt. — Le Charmeur, Tambour
Ma or or II.
F e jeune roi des Belges est un automobi
liste fervent, qui connaît le. fin du fin
des randonnées en voiture, où il y a de l'heur
et_ du malheur, suivant les caprices de la
saison, sans parler de ceux du moteur.
Mais ces joies qui étaient celles du prince
Albert, ne sont plus guère: possibles avant
longtemps pour le roi Albert Ifir, fort occupé
des affaires de sa charge.
^ Aussi Sa Majesté remplace-t-elle le tou-
risme en automobile par un footing métho-
dique aux environs du domaine royal de
Laeken.
Accompagné de ses officiers d'ordonnance
et en petite tenue de lieu te nan t-g éné ral, le
ro,i des Belges marche chaque jour le. plus
qu'il peut, non point en un parc clos, mais
sur la route, le seul endroit du monde où
la marche soit compatible avec la méthode.
Un jour viendra bien, pourtant, où le jeu-
ne souverain délaissera quelques jours le vo-
lant du char de l'Etat pour reprendre celui
de sa bonne voiture d'excursion.
Un groupe d'officiels du Prix Blanchet, épreuve
classique de course à pied, disputée hier, sur
la piste du Racing Club de France, à la
Croix-Catelan.
M. Me'iers M. Lejeune M.Belo'n
TTn qui ne marche plus, mais qui a bien
w marché.
C'est un de nos lecteurs qui nous signale
l'existence que fut l,a sienne. Bahuaud, fac-
teur de son état, exerçait depuis 1878 quand,
cette année, le içr ma'i, il], put prendre sa re-
traite. , • .
Notre lecteur a calculé : sa tournée quoti-
dienne était de 30 kilomètres; il avait un
jour de congé par mois ; eh bien ! il a par-
couru environ 307.200 kil., soit plus de sept
fois le méridien terrestre.
Ajoutez que M. Bahuaud fut volontaire en
1870 et qu'il a élevé douze enfants. Voms'
me direz après s'ill ne mérite pas plus que
beaucoup le rouge ruban de la Légion d'hon-
neur.. ' • »■
La, comète de Halley n'est déjà plus qu'un
souvenir, souvenir d'effroi mystérieux.
Aujourd'hui nous rions de nos craintes. Que
le danger passé ne nous fasse pas oublier que
mille autres 'dangers nous menacent. Les
chatiiïeurs, par exemple, ne risquent-ils pas
tous les jours leur vie sur le pavé gras. Pour-
tant Cf; danger disparaît dès qu'on munit sa
,voiture des excellents pneus ferrés Dunlop,
les antidérapants les plus parfaits que l'on
connaisse.
MM Weiser, de Vienne. (Autriche), ont
* repris l'agence que la Société Lor-
raine des A.E. de Diétrich et Cie a fondé
dans cette ville.
Le Téléphoniste
LA CONQUETE DE L'AIR
Glen H. Curtiss vole
de New-York à Albany
New-York, 29 mai (par câble). — Glen H. Cur-
ti&s, gagnant de la Coupe Gordon-Bennett d'A-
viation, l'an dernier à Reims, a accompli au-
jourd'hui un exploit remarquable.
Curtiss a voilé de New-York ë Albany, soit
une distance de 240 kilomètres, qu'il a couverte,
en suivant' l'Hudson, en 2 heures 43 minutes,
soit à une moyenne magn'ftque de 87 kilomètres
272 mètres à l'heure, vol sans escale.
L'aviateur américain, grand rival des Wright,
s'est adjugé de ce fait le prix d.e 10,000 dollars
offert par le journal The World.
— A. G. B.
FANTAISIE
UN INVENTEUR
J'ai trouvé la présente lettre d'a,ns le jardin
d'un asile d'aliénés, très connu :
Monsieuf le ministre,
Je viens de trouver un nouveau bois qui est
appelé à rendre les plus grands services à l'a-
viation. Il est aussi dur que le 1er et a le grand
avantage d'être flexible comme l'acier.
Jusqu'à ce jour, aucun bois semblable n'était
connu, et le buis qu'on prétend très solide n'est
qu'un fromage blanc sculpté auprès de la dé-
couverte quron doit à mes patientes recherches.
Je puis parler en connaissance de cause, ayant
été marchand de buis le jour des Rameaux.
Je ne suis d'ailleurs pas le premier venu, I
monsieur le ministre; fai été sous-officier au
669' de ligne. Un accident bizarre m'a obligé à
quitter l'armée. Après cinq ans de service, la
crosse du fusil m'a fait pousser dans la main
un poil si épais et si raide que je n'ai jamais
pu m'en défaire.
J'ai été successivement caissier chez un mar-
chand de plantin et de 1nourron en gros ; suceur
de dragées manquées chez Marquis, et je suis
républicain, monsieur le ministre.
Alphonse Allais a songé à moi en parlant
d'un individu allumeur de girandoles le 14 Juil-
let, car j'ai exercé cette noble profession.
Je puis donc vous dire, maintenant que ie
compte sur votre haute protection pour la fabri-
cation de mes hélices en racine de fraisiers
po,ur aéi-oplanes. ■
Dès que mes essais seront terminés, je passe-
rai vous voir.'
Croyez, monsieur le ministre, que je suis l'in-
venteur le plus respectueux.
G. LAPANNE.
Pour copie conforme : .,
André de Brisons
La deuxième Traversée de la Manche
par le comte J. de Lesseps
sur monoplan TELLIER
a été effectuée sur FORTES TOILES
CONTINENTAL
de la même marque que les célèbres Pneus
Paris, 146, avenue Malakoff.
La Traversée de Paris à la Nage
6e année. — Organisée par l'AUTO. — Dimanche 26 juin.
LE PRIX DUBONNET
Le sixième Championnat du Monde s'annonce sous d'excellents
auspices. — La Maison Dubonnet offre un objet d'art
Les premières inscriptions. — L'épreuve éliminatoire
Le Cercle Nautique de France offre son hospitalité
PRÉSAGES DE SUCCÈS
L'annonce de la 6' traversée de Paris à la
nage était attendue anxieusement par les milr
liiers de sportsmen qui s'intéressent à ce. cham-,
CARDINAL CI. Rapui '
pionnat du monde de grand fond, .et, mainte-
nant que nous avons pris position, maintenant
que nous avons annoncé notre sixième épreuve
et sa date définitive, nous recevons grand nom-
bre de félicitations et grand nombre d'inscrip-
tions. D'ores et çléjà, ce sixième championnat
du monde s'annonce bien comme la grande
épreuve .populaire de l'année.
Le Prix Dubonnet
Parmi les nombreuses lettres que nous avons
reçues, il en est une qui mérite d'être signalée
d'une façon toute particulière, elle émane de
la maison Dubonnet. La voici :
Paris, 27 ma.i 1910.
Monsieur,
Enfin! TOUS annoncez ta traversée de Paris à la, na^E ;
de toutes parts oa nous écrivait à ce sujet, certains
croyaient s-ans doute que vous aviez abandonné la belle
œuvre eatreprise, mais nous n'avons pas nianqué, vouis
pensez bien, de rassurer les enragés nageurs qui s'éta.il6IJ:t
adressés à nous pour avoir des l"ens.eignJ(>1Jlents, et puis-
que vous voulez donner encoi-e un nouvel éclat 11 votre
beïlie épreuve populaire nous ne voulons pas, rester ia-
différwits à l'effort que vous fournissez une fais (Le
plus et nous vous prions d'anii,,oue-er que ]\8, maison Du-
bonnet offre un Objet d'art à l',un des laui-,C-ats.
En vous souhaitant l'iiabituel succès, reoe>v--z, etc.
E. DUBONNET et LALOU.
C'est avec plaisir que nous acceptons ce don
magnifique, qui va emplir d'aise les cœurs de
nos" courageux nageurs.
Au Neptune de Vitry Port
l Tous les clubs sont également en fête. VÕiC;
ce que nous écrivent les dirigeants du Neptune
de Vitry Port.:
.. Hoittsienir,
C'est avec un vif plaisir que nous lisons aujourd'hui
dans _ l'Auto 1 1annoaoe de votre sixième tray-emsée de
P-airiiis. 1 -
Nous désespérions en voyant que tous les jouira lia
:p1],:J,oe réservée à la iiatatdon, dens, votre jorarneJl», ne
oonteaaiit rien à ce slUjet. Nous sommes oom.soilés, autw&i
noua aillons Meure Sur pied une équipe de nageurs en-
core plus formidable que les années préoédieinteSi oair
nous voulons à tout prix que l'un des llôtre,,, inscrive
son noin ,au palmarès die la fameuse oouxtse. soutire
Ca,rdino,l et Semence pour ne citer quie les I)irineilpatix,
noua aillions von® sortir dams l'éliJ;ninatoil'e unie pléiade
de jeunes cliampicn,s qui seront autant de révélatibns,
ill y en a un tre autre que je crois capable de battr®
Bi'llington, vu le hand,iCIa'p.
Je vous prie de erdire, monsieur Marnaud, que vous
.pouvez compter sur le Neptune de Vitry-Port, cette,
,&nuée, aussi bien en fond qu'en vitesse et water-polto.
Espérant que vous voudrez bien accepter l'inscription
de nos champions qualifiés d'office : Cardinal et Se-
mence, nous vous prions d'agréer, etc.
Cardinal et Semence
Cardinal est le triomphateur de l'épreuve éli-
minatoire de l'an dernier. C'est 1111 nageur de
tout, premier ordre, tout jeune encore, qui' a ac-
compli beaucoup de progrès.
Le comité d'organisation ne manquera certai-
nement pas d'accepter les inscriptions de ces
dieux excellents champions.
Charles Hanouet
qui a déjà participé quatre fois avec un certain
succès à la Traversée de Paris, nous supplie, lui
aussi, d'être agréé à participer à l'épreuve.
C'est un excellent nageur ; peut-être sera-t-il
exempt de I'élimTina,toire.
Au Cercle Nautique de France
L'épreuve éliminatoire se disputera, rappelons-
le, le 19 juin, à 2 heures de l'après-midi, dans
lIe bassin d'Asnières-Courbevoie.
A ce sujet, M. Fleuret, président du Cercle
Nautique de France, nous a informé hier que le
comité de son club mettait, une fois de plus, son
magnifique garage à notre disposition pour cètte
épreuve.
Nous ne saurions trop remercier, en cette cir-
constance, les sympathiques dirigeants du C.N.F.
Les premières inscriptions
Voici les premières inscriptions pour' les. éli-
minatoires
1. Victor Hassot, C.A. de Joinville; 2. Gaibrie] Gallon,
Paris; 3. J. Rédiarés, Paris; 4. Henri Fleuryi, PtamiJ¡¡ ;
5. Emile Pelletier, Paris Ath:létio Olub ; 6. Henri Pol-
lis, Oliohy, champion de l'eam-é-e d'Ita'Ke.
Le règlement
Le règlement de ces deux épreuves sera pu-
blié très prochainement, ainsi que la liste des
prix.
Mais, dès maintenant, nous pouvons annoncer
que l'éliminatoire se disputera sur 5 kilomètres
et que la Traversée de Paris sera réglementée
de telle façon que les jeunes débutants, les vé-
térans seront avantagés par un handicap 'limité.
Ce système, que nous avons appliqué pour 'a.
première fois l'an dernier, a du reste donné un
excellent résultat, et on se souviendra long-
temps d.e l'arrivée si, disputée qui eut lieu entre
le célèbre champion du monde BiHiogton et' no-
tre jeune et courageux champion de France de
errand fond Estrade.
Pour s'inscrire
Dès maintenant, la liste des inscriptions est
ouverte; les adresser à l'Auto, accompagnées du
droit d'inscription : 50 centimes.
L. Manaud
OISEAUX ARTIFICIELS
LE MEETING DE L'ANJOU
(3-7 JUIN)
Organisé par le Comité d'Aviation de l'Anjou, sous le patronage de l'Aéro Club
de France, avec le concours de l'Auto.
LeMeeting pourrait commencer demain. — La Coupe
de l'AUTO est exposée aujourd'hui à Angers.
TOUT EST PRÊT
Angers, 29 niai (par dépêchej. — AUjO;u,Td'hui
dimanche,ces t en foule que le public s'est porté
profitant du beau temps, vers l'aérodrome
d'Avrillé. Chacun se, plaît à reconnaître combien
ont été judicieusement agencés tous les services
jusque dans le,# moindres détails. Si le, soleil se
met 'de la partie, ootre., région angevine assistera
à la plus belle manifestation 'sportive qui lui a
été donné de voir. - • -
Le Comité me prie d'informer les aviateurs et
les mécaniciens qu'ils ont à ,se rendre, en arri-
valnt à Angers, au secrétariat du Comité d'Avia-
tion de l'A'TIJj.ou, situé, leur arrivée, je, le répète.
La Coupe olferte par l' « Auto »
Au sujet du ciross-oountry Angers-Saumur, qui
sera couru le mardi 7 ju.in, j'ai appris que des
camions automobiles suivraient les akropl8Jnels
et serviraient au rapatriement, des appareils des
pilotes de Saumur à Angers. Des canots auto-
mobiiles du service des Ponts et Chaussées &e-
rorfc gracieusement mis à la disposition du Co-
mité. L'atterrissage aura lieu dans la vaste pra.i-
rie de Bueil, presqu'île située dans la riante val,
lée de la Loire, dont les coteaux merveilleux,
sont égayés par de nombreux, châteaux et déco-
rés par divers monuments hi.s'toriques, tels que
la tour de Trêves, l'abbaye de Curihot, chK'-
d'oeuvre du XIe siècle.
La tirés belle Coupe offerte par l'Auto au cons-
tructeur de l'appareil qui gagnera le ■ premier
prix du raid Angers-Saumur représente, je le
rappelle (c L'Aviation triomphe de l'Air ». du au
cisea'u de notre compatriote, M. Eugène L'Boe -..
sculpteur de grand talen.t. -■ - .- ■ '
En offrant cette Coupe artistique, véritable ob-
jet.' d'art, tant-à cause de la beauté'du sujet qu a
cause de son exécution, et de tout son en se m h' ,
l'Auta a fait preuve d'une sportivité-dont ie Co-
mité lui sait un gré infini. 'Il y a lieu de notoT
que c'est, la première fois qu'un meeting d'ayi.j-
tion est honoré d'une semblable faveur de l'a
part de l'Aul(l et j'ose- conclure que ce.. patr'!)-
nage du grand organe sportif, est un gage', assu- '
ré 'du succès qu'ici, tous, sans exception, souhai-
tent aux organisateurs dont le dévouement a été
l'égal de désintéressement, et. aux hommes-oi
seaux dontAes appareils aux ailes de formes di-
verses. vont, dans cinq jours, émerveiller pour
la première fois, les populations, de l'Ouest de
la France. — DAUPHIN. ^
AUTOMOBILE
LA COUPE DE CATALOGNE
Troisième année. — 29 mai
Victoire de GOUX sur LION
Pour la troisième fois, LION gagne la Coupe de Catalogne.
Pour la deuxième fois, GOUX est vainqueur. — GIUPPONE
est second. — Les HISPANO-SUIZA sont à craindre.
GOUX
GdQïKMfii de la Coupe ■ de Catalogne, sur voiturette. LION, magnéto U. Il.
UN TRIOMPHE DE LION
Tout comme en Sicile, Uon a coutume de
gagner chaque année la Coupe de Catalogne.
Pour ne pas faillir à cette habitude, la marque
de Valentigney a gagné, hier,
fois, La grande course Mpagnole, devenant défi-
nitivement, détentrice de la Coupe et prenant les
deux premières places....
La double victoire de Lion n'a rien qui doive
nous étonner. On sait fort bien que l'an dernier
lors de Jia Coupe des Voiturettes Lion avait
nrésetnté des voitures qui, pour être des mons-
tres, n'en aient pas moins toutes les qualités
qu'on s'accorda à reconnaître aux voitures cons-
truites dans les célèbres usines. C est la même
vSure. qui fut première l'an dernier à Barce-
lone, qui fut premièir1e à Barcelone hier, triom-
phant, d'un adversaire très dangereux, la Hispa-
no-Suiiza, qu* avait prêpar.é des ^ltu^sJg^ies
fait bien. La voiture.de Goux est une ~-^7lin^s
en V de 80 d'alésage et) 200 de, course. Son mo-
teur est, en plus fort, semblable aux 2-cylmdres
îf?é de Lion, qui, nés. hier jouissent déjà
de là réputation la meilleure. Quan t au
crueur Goux, c'est un. garçon modest.e et adroit,
Scellent conducteur et metteur au point ülncom-
narablî flW1J des dignes membres du trio de
SScteurs qui a su faire triompher partout
'leL^0^spaino^sSzinont fait une be'He course et
ont frisé de près la victoire. Je me doute pas
Sïï'un jour prochain, un beau triomphe ne
vienne récompenser de ses efforts cette marque
dont les dirigeants font preuve d un bel esprit
La course
Barcelone, 29 mai (par dépêche). — Les tribu,
ines élevées à Mataro et a Vilarar étaient trop
petites pour contenir ce matin la foule énorme
de ceux qui étaient venus assister à la Coupe de
•Catalogne Le temps était admirable et le duel
.00ta1og:I1Ie. Lion..H1spam.-o-Suiza intéressait considérablement
la; foule. A 10 heures le départ est donne à .
1. Zuoca.reUi (Hispano-Sutza). - •
2. Pilliverdi (Hispano-Su/iza).
3. Chassagine (Hispano-Suim).
4. Guippone -{Lion).
5. Goux (Lion).
6. D AvaïraY .(Crespelle).
7. Chutssagne: (X...).
Dès ie début, Gudppone prend- la .tête ga-
gnant au 4" tour la Coupe du Cercle des Voya-
Seurs puis Zu-ccarelli mène jusqu'au 120 tour,
ga:gINlJlt la Coupe du Roi. C'est al ors que Goux
nrend le commandement qu'il conserve jusqu'à
la fin Voici d'ailleurs les temps des trois pre-
mietI's à chaque tour de 16 kilo-mètres :
Premier tour. — Guippone, 11 m. 19 s. ; Zuc-
carelli 11 m. M s. ; Pilleverdi, 11 m. 25 s.
Deuxième tour. — Guippone, 22 m. 19 ; Zuc-
[ ca-relli 22 m. 29 s. ; Pillewrdie, 22 m. 47 s.
Troisième tour. — Guippone, 33 m. 18 s. •
ZuccarelU. 33 m. 52 s. : Pilleverdie, 39 m. 8 s.
Quatrième tour. — Guippone, 44 m. 24 s. ;
Zuccarelli, 4,5 m. 7 s. ; Pilleverdie. 45 m. 31 s.
•Cinquième tour. - Zuccarelli, 56...m. 11. s.
Pilleverdiie, 56 m. 56 s. ; Goux, 57 m. 16 s.
Sixième tour. — Zuccarelli, 1 h.' 7 m. 18 s. ;
Pilleverdie, 1 h. 8 m. 15 s. ; Goux, 1 h. 8 m.
31 sec.
Septième tour. — ZuccarelH, 1 h. 18 m. 26 s.;
Pilleverdie, 1 h..19 m. 21 s. ; Goux, 1 h. 18 m.
47 sec.
Huitième tour. — Zuccarelli, 1 h. 29 m. 39 s.;
iPidleverdie, 1 h. 30 m. 39 s. ; Goux, 1 h. 31 m.
7 secondes.
Neuvième tbour. — Zuccarelli, 1 h. 40 m. 56 s. ;
Pilleverdie, 1 h. 41 m. 49 s. ; Goux, 1 h. 42 m.
33 secondes.
Dixième tour. — ZuccareUi, 1 h. 52 m. 14 s. ;
Pûleverdi, 1 h. 53 m. 5 s. ; Goux, 1 h.
53 m. 39 s.
Onzième tour. — ZucGareUi, 2 It 32 m. 4 s. ; -
Pilleverdie, 2 h. 4 m. 26 s. ; Goux, 2 h, 4 m.
50 secandes. ' . :
' Douzième 'tour. — Zuccarelli, 2 h. 14 m. 47 s.;
Pilleverdie, 2 h. 15 m. 50 s. ; Goux, 2 h. 16 m.
06 secondes.
Treizième tour. — Goux, 2 h. 27 m. 29 s.; Zuc- •
carollii, 2 h. 28 m. 08 s. ; Pilleverdie, 2 h. 29 m.
25 secondes.
Quatorzième tour. — Goux, 2 h. 38 m. 50 s.; •
Zuccarelli, 2 h. 39 m. 35 s.; Pilleverdie, 2 h. „
40 min. 48 sec.
'Quinzième tour. — Goux, 2 h. 50 m. 18 s. ;
Zuccam,llà, 2 h. 53 m. 17 s.; Pilleverdie, 2 h.
54 m. 21 s.
Seizième tour. — Goux, 3 h. 12 npu 1 s.; Pille-
verdie, 3 h. 11 m. 25 s.; Giuppcmle, 3 h. 13 m.
14 sec.
Dix-septième tour. — Goux, 3 h. 12 m. 47 s.;
Pilleverdie, 3 h. 25 m. 5 s.; Guippone, 3 h. 25 m.
16 secondes. *. ■
.Dix-huitième tour. — Goux, 3 h. 25 m. 32 s. ;
Guippone. 3 h. 37 m. 21 s.; Carreras, 3 h. 41 m.
23 secondes.
Dix-ne,uvième tour. — Goux, 3 h. 36 m. 58 s.; .
Giuppone, 3 h. 40 m. 25 s.; Carreras, 3 h.53 m.
35 secondes.
Vingtième 'tour. — Goux, 3 h. 48 m. 27 sec.;
Giuppone, 4 h. 13 m. 4 s.; Carreras, 4 h. 54 m.
1 seconde: •
V.mgt-utmèmef tour. — Gúux, 4 h. 54 m. 5 sec.;'
Giuppone, 4 h. 13 m. 35 sec.; Carreras, 4 h.
18 m. 17 sec.
Le classement
Au vingt-deuxième to'nr. à l'arrivée, le classe-
ment s'établit ainsi :
1. GOUX (.Lion), en 4 h. 12 m. 26 s. 2/5.
2. GUIPPONE (Lion), en 4 h. 25 m. 40 s.
3. CARRERAS (X.), en 4 h. 31 m. 12 s.
4. Chassagne (Hispano-Suiza), en 4 h. 39 m.
13 secondes.. ;
Le public a fiait à Goux et à Guippone une vé-
ritable ovation.
Grau
- He ANNEE. — 3-514. — QUOTIDIEN -
Le Numéro : 5 Centimes
LUNDI 30 MA 1
: ■ ■ — -
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NICOLAS BERGÈRE A PARIS
LE GUET-APENS
Voiici ce qui 'fut décidé entre Nicolas,
Kid Arthur, Ambroise-Adolphe Thomas
et un vieillard anonyme amené là pour
servir d'interprète. Le conciliabule eut
lieu dans un restaurant de. la place du
Havre, avant de prendre le train de
Saint-Germain.
Nicolas ayant enfin raconté l'histoire
complète des menées de M. Caperlon,
A.-A. Thomas, qui tenait absolument à
sa chasse à l'homme, décida qu'il fallait
faire revenir de Rouen Mlle Van Stoole
et sa tante. Qu'arriverait-il, en effet, si
M. Ca,perlon envoyait ses ^ séides à
Rouen ? Non seulement, la sécurité des
deux femmes serait menacée, mais
\.-A. Thomas, Nicolas, Kid Arthur et
les deux boxeurs, qui s'attendaient à
être attaqués, seraient d-éçus dans leur
espoir. Nicolas, à l'idée de se rappro-
cher de jsa bien-aimée, se sentit gonflé
d'une joie qu'il dissimula tant qu'il put
devant son sévère entraîneur. Il parla
négligemment de s'en aller le plus tôt
possible à Rouen pour ramener ces da-
mes. Mais A.-A. Thomas fit remarquer
très justement que la présence de Ni-
colas auprès d'elles pouva'it inspirer :
quelques craintes aux personnes que J
M. Caperlon avait sans doute envoyées j
à Rouen, afin d'épier les allées et venues j
di* Mlle Van StoÕle et de sa tante. !
On pensa à envoyer à ces dames le
vieil interprète porteur d'une lettre de 1
Nicolas l'accréditant auprès, de Mlle Van
Stoole. Mais il n'y avait pas de combi-
naison de trains permettant d'aller là-
bas, de se rendre au domicile de ces '
dames et de reprendre un autre train '
pour être de retour à Paris avant la
nuit. Nicolas s'était plongé dans un in- j
dicateur et n'en sortait pas. Le, vieil in- j
terprète prit à son tour la vaste bro- j
-chure, mais en dépit de son expérience
de la vie, il s'avoua vaincu au bout de
quelques instants. Il s'agissait simple- !
ment, de l'expédier sur la ligne de Rouen
olt conduisent, des trains fréquents et
directs ! A.-À. Thomas, plus pratique, ■
décida que l'on enverrait une dépêche
très détaillée.
**$ .
Ces dames arrivèrent un peu avant ]
sept heures. Nicolas les attendait sur ■
le quai. Elles étaient venues tout de i
suite, aussitôt la dépêche reçue...
Avaient-elles été suivies ? Elles n'avaient <
remarqué personne... Ce fut pour Nico- 1
las une petite déception. Ma'is peut-être 1
avaient-elles mal regardé autour d'el- ^
les... dispositions y i
Selon . les * dispositions établies, un J
taxi-auto conduisit ces dames à Saint-
Germain. Elles étaiient accompagnées de
Nicolas. Et celui-ci, en arrivant auprès
de la villa de la Côte, du Pecq, eut la
satisfaction de voir en faction, à cin-
quante pas de la grille, deux individus
en qui il crut reconnaître les deux per-
sonnages suspects qu'il ava'it aperçus
l'avant-veille.
Devant la grille, Nicolas prit ostensi- 1
blement congé de ces dames. Puis il
reprit avec son taxi-auto la route de
Paris.
L'auto traversa à nouveau le pont du
Pecq et gagna le Vésinet. Mais Nicolas
ne tarda pas à l'arrêter, régla le. prix
convenu et revint à pied, dans le jour
finissant, jusqu'aux environs de la villa,
? qui possédait deux entrées : l'une don-
nait sur un petit sentier. C'est par là
qu'avec d'infinies précautions s'étaient
introduits, au cours de l'après-midi,
Kid Arthur, A.-A. Thomas et les deux
boxeurs Taunelet et Samuel. Nicolas
Bergère les retrouva tous dans une pe-
tite .salle à manger d'hiver, installée
dans le sous-sol de la maison. Cette
saH'é était très dissimulée ; elle ne pre-
nait jour que par des soupiraux; les
cinq hommes étaient assis dans une
demi-obscurité, pendant qu'au rez-de-
chaussée, dans la salle à manger ordi-
naire, Mlle Van Stoole et sa tante, les
fenêtres ouvertes et toutes lumières al-
lumées, prenaient leur repas du soir...
à:'*
pn nouvel arrivant vint se joindre au
groupe du sous-sol. C'était le, vieil in-
terprète quli, de son côté, n'avait pas
perdu son temps. Il avait, flâné tout l'a-
près-midi dans le pays, avait suivi d'un
air distrait les manœuvres de la bande
Capérlon, et apportait les « tuyaux » de
la dernière heur,e.' Deux hommes, de-
vant la grille d'entrée, 'étaient toujours
en expectative. Quatre autres hommes
étaient restés attablés tout l'après-midi
^ dans un cabaret du fcecq, de l'autre
côté du fleuve. Vers trois heures, un
grand monsieur blond. dont le signale-
ment correspondait à ' celu!i de M. Ca-
perlon lui-même, était venu à ce caba-
rp^ et avait donné des instructions.
• Pn était en plein roman. Ambroise-
Adolphe Thomas ne ressemblant plus au
gros homme endormi de 1:1 veille. Les
coudes sur la table, ses petits yeux tout
luisants, il suivait avec passion le récit
du vieil interprète, que celui-ci avait dû
faire deux fois, en français d'abord, puis
en anglais.
Cependant, on avait tiré d'une armoi-
re des bouteilles de vin et des paniers
de provisions, et les six hommes com-
mencèrent à dîner dans l'obscurité,
A quelle heure se produirait le « coup
de chien » ? Probablement après une
heure. Car, jusqu'à une heure, la route
i
présente encore une certaine animation.
Les derisiers train 5 des théâtres amè-
nent du monde à Saint-Germain et au
Pecq... Les bandits savai,ent cela et at-
tendraient le moment où les chemins
seraient complètement déserts... C'était.
une nuit blanche en perspective... Les
nuits blanches ne sont pas , indiquées
dans le programme d'entraînement des
boxeurs. Mais le vieux trappeur Kid
Arthur avait tout oublié. L'imminent,
combat de Battling-Nicolas était relégué
au troisième plan de ses préoccupations.
La vie offrait brusquement à ce vieux
sportsman un divertissement plus pas-
sionnant.
A m b roi s'e-A d ol p h e, Thomas, chef na-
turel de la place, distribua les rôles à
toute son armée... Ces dames avaient
fini de dîner. On les avait entendues
qui montaient dans leur chambre. Ni-
colas, Samuel et Taunelet furent ins-
tallés sous l'escalier, dans un petit re-
coin où l'on pouvait s'asseoir à condi-
tion de baisser un peu la tête... A.-A.
Thomas et Kid Arthur disparurent,
comme des Sioux agiles, dans les mas-
sifs du jardin. Quant au- vieillard, on
l'avait envoyé tout en haut de la maison,
soi-disant en vigie. En réalité, on cher-
chait à se débarrasser de lui. Car il
persistait, en dépit de son âge et de son
aspect chétif, à vouloir jouer un rôle
actif dans l'expédition.
A deux heures du malin, r>ien ne
s'était encore passé. Nicolas était depuis
plus de quatre heures dans une posi-
tion, fort incommode. Ses deux compa-
gnons, qui s'étaient étendus sur le sol,
sommeillaient de temps en temps, et se
réveillaient chaque fois en sursaut. Une
pendule, complaisamment, sonnait tou-
tes les trente minutes. Mais il était vrai-
ment temps qu'elle sonnât deux heures,
car, avec le coup unique de la demie
de minuit, celui d'une heure, et celui
d'une heure et demie, c'était une véri-
table source de confusion pour des hom-
mes fiévreux, fategués, et qui trouvaient
le temps très long. Il leur sembla qu'ils
avaient laissé passer la demie de' deux
heures, tant elle fut longue à venir. Très
langtemps après trois heures, la nuit
commença à blanchir... Qu'est-ce qu'at-
tendait donc la bande Caperlon ?
Le gros Samuel et le, petit Taunelet
s'étaient endormis carrément, laissant
Daniel seul avec sa, déception...
Au faiit, quel intérêt la bande Caper-
Ion avait-elle à se livrer à des actes de
violence sur cette jeune fille ? M. Ca-
perlon essayait de lui extorquer des
sommes ; mais quel profit 'tireradt-il à la
faire assassiner ?
Voila ge qu'il aurait peut-être fallu se
demander plus tôt. Le matin s'éclairait
peu à peu, de plus en plus désagréable.
Et Nicolas pensait à A.-A. Thomas, à
K.id Arthur, à leur attente' inutile dans
le jardin, et aussi à la nuit d'insomnie
de Mlle Van Stoole... -
TRISTAN BERNARD
Allô ! Allô !
AUJOURD'HUI :
Chaleurs et cyclistes, allumez vca lanterne
il 8 heures.
x
' A 2 heures, courses à Saint-Cloud.
Nos pronostics : * '
Prix des Myosotis. — Lhassa, Karmel.
Prix d'Herbeville. — Meriida, Pistole.
Prix du Plaisir. — Orme du Mail, Orfroi.
Prix de çhâleaufort. — Ipéca, Cordon Rouge.
Prix des Bouleaux. — Bijou Royal, Spring
Night. ■ - ■
Prix de Guyancourt. — Le Charmeur, Tambour
Ma or or II.
F e jeune roi des Belges est un automobi
liste fervent, qui connaît le. fin du fin
des randonnées en voiture, où il y a de l'heur
et_ du malheur, suivant les caprices de la
saison, sans parler de ceux du moteur.
Mais ces joies qui étaient celles du prince
Albert, ne sont plus guère: possibles avant
longtemps pour le roi Albert Ifir, fort occupé
des affaires de sa charge.
^ Aussi Sa Majesté remplace-t-elle le tou-
risme en automobile par un footing métho-
dique aux environs du domaine royal de
Laeken.
Accompagné de ses officiers d'ordonnance
et en petite tenue de lieu te nan t-g éné ral, le
ro,i des Belges marche chaque jour le. plus
qu'il peut, non point en un parc clos, mais
sur la route, le seul endroit du monde où
la marche soit compatible avec la méthode.
Un jour viendra bien, pourtant, où le jeu-
ne souverain délaissera quelques jours le vo-
lant du char de l'Etat pour reprendre celui
de sa bonne voiture d'excursion.
Un groupe d'officiels du Prix Blanchet, épreuve
classique de course à pied, disputée hier, sur
la piste du Racing Club de France, à la
Croix-Catelan.
M. Me'iers M. Lejeune M.Belo'n
TTn qui ne marche plus, mais qui a bien
w marché.
C'est un de nos lecteurs qui nous signale
l'existence que fut l,a sienne. Bahuaud, fac-
teur de son état, exerçait depuis 1878 quand,
cette année, le içr ma'i, il], put prendre sa re-
traite. , • .
Notre lecteur a calculé : sa tournée quoti-
dienne était de 30 kilomètres; il avait un
jour de congé par mois ; eh bien ! il a par-
couru environ 307.200 kil., soit plus de sept
fois le méridien terrestre.
Ajoutez que M. Bahuaud fut volontaire en
1870 et qu'il a élevé douze enfants. Voms'
me direz après s'ill ne mérite pas plus que
beaucoup le rouge ruban de la Légion d'hon-
neur.. ' • »■
La, comète de Halley n'est déjà plus qu'un
souvenir, souvenir d'effroi mystérieux.
Aujourd'hui nous rions de nos craintes. Que
le danger passé ne nous fasse pas oublier que
mille autres 'dangers nous menacent. Les
chatiiïeurs, par exemple, ne risquent-ils pas
tous les jours leur vie sur le pavé gras. Pour-
tant Cf; danger disparaît dès qu'on munit sa
,voiture des excellents pneus ferrés Dunlop,
les antidérapants les plus parfaits que l'on
connaisse.
MM Weiser, de Vienne. (Autriche), ont
* repris l'agence que la Société Lor-
raine des A.E. de Diétrich et Cie a fondé
dans cette ville.
Le Téléphoniste
LA CONQUETE DE L'AIR
Glen H. Curtiss vole
de New-York à Albany
New-York, 29 mai (par câble). — Glen H. Cur-
ti&s, gagnant de la Coupe Gordon-Bennett d'A-
viation, l'an dernier à Reims, a accompli au-
jourd'hui un exploit remarquable.
Curtiss a voilé de New-York ë Albany, soit
une distance de 240 kilomètres, qu'il a couverte,
en suivant' l'Hudson, en 2 heures 43 minutes,
soit à une moyenne magn'ftque de 87 kilomètres
272 mètres à l'heure, vol sans escale.
L'aviateur américain, grand rival des Wright,
s'est adjugé de ce fait le prix d.e 10,000 dollars
offert par le journal The World.
— A. G. B.
FANTAISIE
UN INVENTEUR
J'ai trouvé la présente lettre d'a,ns le jardin
d'un asile d'aliénés, très connu :
Monsieuf le ministre,
Je viens de trouver un nouveau bois qui est
appelé à rendre les plus grands services à l'a-
viation. Il est aussi dur que le 1er et a le grand
avantage d'être flexible comme l'acier.
Jusqu'à ce jour, aucun bois semblable n'était
connu, et le buis qu'on prétend très solide n'est
qu'un fromage blanc sculpté auprès de la dé-
couverte quron doit à mes patientes recherches.
Je puis parler en connaissance de cause, ayant
été marchand de buis le jour des Rameaux.
Je ne suis d'ailleurs pas le premier venu, I
monsieur le ministre; fai été sous-officier au
669' de ligne. Un accident bizarre m'a obligé à
quitter l'armée. Après cinq ans de service, la
crosse du fusil m'a fait pousser dans la main
un poil si épais et si raide que je n'ai jamais
pu m'en défaire.
J'ai été successivement caissier chez un mar-
chand de plantin et de 1nourron en gros ; suceur
de dragées manquées chez Marquis, et je suis
républicain, monsieur le ministre.
Alphonse Allais a songé à moi en parlant
d'un individu allumeur de girandoles le 14 Juil-
let, car j'ai exercé cette noble profession.
Je puis donc vous dire, maintenant que ie
compte sur votre haute protection pour la fabri-
cation de mes hélices en racine de fraisiers
po,ur aéi-oplanes. ■
Dès que mes essais seront terminés, je passe-
rai vous voir.'
Croyez, monsieur le ministre, que je suis l'in-
venteur le plus respectueux.
G. LAPANNE.
Pour copie conforme : .,
André de Brisons
La deuxième Traversée de la Manche
par le comte J. de Lesseps
sur monoplan TELLIER
a été effectuée sur FORTES TOILES
CONTINENTAL
de la même marque que les célèbres Pneus
Paris, 146, avenue Malakoff.
La Traversée de Paris à la Nage
6e année. — Organisée par l'AUTO. — Dimanche 26 juin.
LE PRIX DUBONNET
Le sixième Championnat du Monde s'annonce sous d'excellents
auspices. — La Maison Dubonnet offre un objet d'art
Les premières inscriptions. — L'épreuve éliminatoire
Le Cercle Nautique de France offre son hospitalité
PRÉSAGES DE SUCCÈS
L'annonce de la 6' traversée de Paris à la
nage était attendue anxieusement par les milr
liiers de sportsmen qui s'intéressent à ce. cham-,
CARDINAL CI. Rapui '
pionnat du monde de grand fond, .et, mainte-
nant que nous avons pris position, maintenant
que nous avons annoncé notre sixième épreuve
et sa date définitive, nous recevons grand nom-
bre de félicitations et grand nombre d'inscrip-
tions. D'ores et çléjà, ce sixième championnat
du monde s'annonce bien comme la grande
épreuve .populaire de l'année.
Le Prix Dubonnet
Parmi les nombreuses lettres que nous avons
reçues, il en est une qui mérite d'être signalée
d'une façon toute particulière, elle émane de
la maison Dubonnet. La voici :
Paris, 27 ma.i 1910.
Monsieur,
Enfin! TOUS annoncez ta traversée de Paris à la, na^E ;
de toutes parts oa nous écrivait à ce sujet, certains
croyaient s-ans doute que vous aviez abandonné la belle
œuvre eatreprise, mais nous n'avons pas nianqué, vouis
pensez bien, de rassurer les enragés nageurs qui s'éta.il6IJ:t
adressés à nous pour avoir des l"ens.eignJ(>1Jlents, et puis-
que vous voulez donner encoi-e un nouvel éclat 11 votre
beïlie épreuve populaire nous ne voulons pas, rester ia-
différwits à l'effort que vous fournissez une fais (Le
plus et nous vous prions d'anii,,oue-er que ]\8, maison Du-
bonnet offre un Objet d'art à l',un des laui-,C-ats.
En vous souhaitant l'iiabituel succès, reoe>v--z, etc.
E. DUBONNET et LALOU.
C'est avec plaisir que nous acceptons ce don
magnifique, qui va emplir d'aise les cœurs de
nos" courageux nageurs.
Au Neptune de Vitry Port
l Tous les clubs sont également en fête. VÕiC;
ce que nous écrivent les dirigeants du Neptune
de Vitry Port.:
.. Hoittsienir,
C'est avec un vif plaisir que nous lisons aujourd'hui
dans _ l'Auto 1 1annoaoe de votre sixième tray-emsée de
P-airiiis. 1 -
Nous désespérions en voyant que tous les jouira lia
:p1],:J,oe réservée à la iiatatdon, dens, votre jorarneJl», ne
oonteaaiit rien à ce slUjet. Nous sommes oom.soilés, autw&i
noua aillons Meure Sur pied une équipe de nageurs en-
core plus formidable que les années préoédieinteSi oair
nous voulons à tout prix que l'un des llôtre,,, inscrive
son noin ,au palmarès die la fameuse oouxtse. soutire
Ca,rdino,l et Semence pour ne citer quie les I)irineilpatix,
noua aillions von® sortir dams l'éliJ;ninatoil'e unie pléiade
de jeunes cliampicn,s qui seront autant de révélatibns,
ill y en a un tre autre que je crois capable de battr®
Bi'llington, vu le hand,iCIa'p.
Je vous prie de erdire, monsieur Marnaud, que vous
.pouvez compter sur le Neptune de Vitry-Port, cette,
,&nuée, aussi bien en fond qu'en vitesse et water-polto.
Espérant que vous voudrez bien accepter l'inscription
de nos champions qualifiés d'office : Cardinal et Se-
mence, nous vous prions d'agréer, etc.
Cardinal et Semence
Cardinal est le triomphateur de l'épreuve éli-
minatoire de l'an dernier. C'est 1111 nageur de
tout, premier ordre, tout jeune encore, qui' a ac-
compli beaucoup de progrès.
Le comité d'organisation ne manquera certai-
nement pas d'accepter les inscriptions de ces
dieux excellents champions.
Charles Hanouet
qui a déjà participé quatre fois avec un certain
succès à la Traversée de Paris, nous supplie, lui
aussi, d'être agréé à participer à l'épreuve.
C'est un excellent nageur ; peut-être sera-t-il
exempt de I'élimTina,toire.
Au Cercle Nautique de France
L'épreuve éliminatoire se disputera, rappelons-
le, le 19 juin, à 2 heures de l'après-midi, dans
lIe bassin d'Asnières-Courbevoie.
A ce sujet, M. Fleuret, président du Cercle
Nautique de France, nous a informé hier que le
comité de son club mettait, une fois de plus, son
magnifique garage à notre disposition pour cètte
épreuve.
Nous ne saurions trop remercier, en cette cir-
constance, les sympathiques dirigeants du C.N.F.
Les premières inscriptions
Voici les premières inscriptions pour' les. éli-
minatoires
1. Victor Hassot, C.A. de Joinville; 2. Gaibrie] Gallon,
Paris; 3. J. Rédiarés, Paris; 4. Henri Fleuryi, PtamiJ¡¡ ;
5. Emile Pelletier, Paris Ath:létio Olub ; 6. Henri Pol-
lis, Oliohy, champion de l'eam-é-e d'Ita'Ke.
Le règlement
Le règlement de ces deux épreuves sera pu-
blié très prochainement, ainsi que la liste des
prix.
Mais, dès maintenant, nous pouvons annoncer
que l'éliminatoire se disputera sur 5 kilomètres
et que la Traversée de Paris sera réglementée
de telle façon que les jeunes débutants, les vé-
térans seront avantagés par un handicap 'limité.
Ce système, que nous avons appliqué pour 'a.
première fois l'an dernier, a du reste donné un
excellent résultat, et on se souviendra long-
temps d.e l'arrivée si, disputée qui eut lieu entre
le célèbre champion du monde BiHiogton et' no-
tre jeune et courageux champion de France de
errand fond Estrade.
Pour s'inscrire
Dès maintenant, la liste des inscriptions est
ouverte; les adresser à l'Auto, accompagnées du
droit d'inscription : 50 centimes.
L. Manaud
OISEAUX ARTIFICIELS
LE MEETING DE L'ANJOU
(3-7 JUIN)
Organisé par le Comité d'Aviation de l'Anjou, sous le patronage de l'Aéro Club
de France, avec le concours de l'Auto.
LeMeeting pourrait commencer demain. — La Coupe
de l'AUTO est exposée aujourd'hui à Angers.
TOUT EST PRÊT
Angers, 29 niai (par dépêchej. — AUjO;u,Td'hui
dimanche,ces t en foule que le public s'est porté
profitant du beau temps, vers l'aérodrome
d'Avrillé. Chacun se, plaît à reconnaître combien
ont été judicieusement agencés tous les services
jusque dans le,# moindres détails. Si le, soleil se
met 'de la partie, ootre., région angevine assistera
à la plus belle manifestation 'sportive qui lui a
été donné de voir. - • -
Le Comité me prie d'informer les aviateurs et
les mécaniciens qu'ils ont à ,se rendre, en arri-
valnt à Angers, au secrétariat du Comité d'Avia-
tion de l'A'TIJj.ou, situé,
La Coupe olferte par l' « Auto »
Au sujet du ciross-oountry Angers-Saumur, qui
sera couru le mardi 7 ju.in, j'ai appris que des
camions automobiles suivraient les akropl8Jnels
et serviraient au rapatriement, des appareils des
pilotes de Saumur à Angers. Des canots auto-
mobiiles du service des Ponts et Chaussées &e-
rorfc gracieusement mis à la disposition du Co-
mité. L'atterrissage aura lieu dans la vaste pra.i-
rie de Bueil, presqu'île située dans la riante val,
lée de la Loire, dont les coteaux merveilleux,
sont égayés par de nombreux, châteaux et déco-
rés par divers monuments hi.s'toriques, tels que
la tour de Trêves, l'abbaye de Curihot, chK'-
d'oeuvre du XIe siècle.
La tirés belle Coupe offerte par l'Auto au cons-
tructeur de l'appareil qui gagnera le ■ premier
prix du raid Angers-Saumur représente, je le
rappelle (c L'Aviation triomphe de l'Air ». du au
cisea'u de notre compatriote, M. Eugène L'Boe -..
sculpteur de grand talen.t. -■ - .- ■ '
En offrant cette Coupe artistique, véritable ob-
jet.' d'art, tant-à cause de la beauté'du sujet qu a
cause de son exécution, et de tout son en se m h' ,
l'Auta a fait preuve d'une sportivité-dont ie Co-
mité lui sait un gré infini. 'Il y a lieu de notoT
que c'est, la première fois qu'un meeting d'ayi.j-
tion est honoré d'une semblable faveur de l'a
part de l'Aul(l et j'ose- conclure que ce.. patr'!)-
nage du grand organe sportif, est un gage', assu- '
ré 'du succès qu'ici, tous, sans exception, souhai-
tent aux organisateurs dont le dévouement a été
l'égal de désintéressement, et. aux hommes-oi
seaux dontAes appareils aux ailes de formes di-
verses. vont, dans cinq jours, émerveiller pour
la première fois, les populations, de l'Ouest de
la France. — DAUPHIN. ^
AUTOMOBILE
LA COUPE DE CATALOGNE
Troisième année. — 29 mai
Victoire de GOUX sur LION
Pour la troisième fois, LION gagne la Coupe de Catalogne.
Pour la deuxième fois, GOUX est vainqueur. — GIUPPONE
est second. — Les HISPANO-SUIZA sont à craindre.
GOUX
GdQïKMfii de la Coupe ■ de Catalogne, sur voiturette. LION, magnéto U. Il.
UN TRIOMPHE DE LION
Tout comme en Sicile, Uon a coutume de
gagner chaque année la Coupe de Catalogne.
Pour ne pas faillir à cette habitude, la marque
de Valentigney a gagné, hier,
fois, La grande course Mpagnole, devenant défi-
nitivement, détentrice de la Coupe et prenant les
deux premières places....
La double victoire de Lion n'a rien qui doive
nous étonner. On sait fort bien que l'an dernier
lors de Jia Coupe des Voiturettes Lion avait
nrésetnté des voitures qui, pour être des mons-
tres, n'en aient pas moins toutes les qualités
qu'on s'accorda à reconnaître aux voitures cons-
truites dans les célèbres usines. C est la même
vSure. qui fut première l'an dernier à Barce-
lone, qui fut premièir1e à Barcelone hier, triom-
phant, d'un adversaire très dangereux, la Hispa-
no-Suiiza, qu* avait prêpar.é des ^ltu^sJg^ies
fait bien. La voiture.de Goux est une ~-^7lin^s
en V de 80 d'alésage et) 200 de, course. Son mo-
teur est, en plus fort, semblable aux 2-cylmdres
îf?é de Lion, qui, nés. hier jouissent déjà
de là réputation la meilleure. Quan t au
crueur Goux, c'est un. garçon modest.e et adroit,
Scellent conducteur et metteur au point ülncom-
narablî flW1J des dignes membres du trio de
SScteurs qui a su faire triompher partout
'leL^0^spaino^sSzinont fait une be'He course et
ont frisé de près la victoire. Je me doute pas
Sïï'un jour prochain, un beau triomphe ne
vienne récompenser de ses efforts cette marque
dont les dirigeants font preuve d un bel esprit
La course
Barcelone, 29 mai (par dépêche). — Les tribu,
ines élevées à Mataro et a Vilarar étaient trop
petites pour contenir ce matin la foule énorme
de ceux qui étaient venus assister à la Coupe de
•Catalogne Le temps était admirable et le duel
.00ta1og:I1Ie. Lion..H1spam.-o-Suiza intéressait considérablement
la; foule. A 10 heures le départ est donne à .
1. Zuoca.reUi (Hispano-Sutza). - •
2. Pilliverdi (Hispano-Su/iza).
3. Chassagine (Hispano-Suim).
4. Guippone -{Lion).
5. Goux (Lion).
6. D AvaïraY .(Crespelle).
7. Chutssagne: (X...).
Dès ie début, Gudppone prend- la .tête ga-
gnant au 4" tour la Coupe du Cercle des Voya-
Seurs puis Zu-ccarelli mène jusqu'au 120 tour,
ga:gINlJlt la Coupe du Roi. C'est al ors que Goux
nrend le commandement qu'il conserve jusqu'à
la fin Voici d'ailleurs les temps des trois pre-
mietI's à chaque tour de 16 kilo-mètres :
Premier tour. — Guippone, 11 m. 19 s. ; Zuc-
carelli 11 m. M s. ; Pilleverdi, 11 m. 25 s.
Deuxième tour. — Guippone, 22 m. 19 ; Zuc-
[ ca-relli 22 m. 29 s. ; Pillewrdie, 22 m. 47 s.
Troisième tour. — Guippone, 33 m. 18 s. •
ZuccarelU. 33 m. 52 s. : Pilleverdie, 39 m. 8 s.
Quatrième tour. — Guippone, 44 m. 24 s. ;
Zuccarelli, 4,5 m. 7 s. ; Pilleverdie. 45 m. 31 s.
•Cinquième tour. - Zuccarelli, 56...m. 11. s.
Pilleverdiie, 56 m. 56 s. ; Goux, 57 m. 16 s.
Sixième tour. — Zuccarelli, 1 h.' 7 m. 18 s. ;
Pilleverdie, 1 h. 8 m. 15 s. ; Goux, 1 h. 8 m.
31 sec.
Septième tour. — ZuccarelH, 1 h. 18 m. 26 s.;
Pilleverdie, 1 h..19 m. 21 s. ; Goux, 1 h. 18 m.
47 sec.
Huitième tour. — Zuccarelli, 1 h. 29 m. 39 s.;
iPidleverdie, 1 h. 30 m. 39 s. ; Goux, 1 h. 31 m.
7 secondes.
Neuvième tbour. — Zuccarelli, 1 h. 40 m. 56 s. ;
Pilleverdie, 1 h. 41 m. 49 s. ; Goux, 1 h. 42 m.
33 secondes.
Dixième tour. — ZuccareUi, 1 h. 52 m. 14 s. ;
Pûleverdi, 1 h. 53 m. 5 s. ; Goux, 1 h.
53 m. 39 s.
Onzième tour. — ZucGareUi, 2 It 32 m. 4 s. ; -
Pilleverdie, 2 h. 4 m. 26 s. ; Goux, 2 h, 4 m.
50 secandes. ' . :
' Douzième 'tour. — Zuccarelli, 2 h. 14 m. 47 s.;
Pilleverdie, 2 h. 15 m. 50 s. ; Goux, 2 h. 16 m.
06 secondes.
Treizième tour. — Goux, 2 h. 27 m. 29 s.; Zuc- •
carollii, 2 h. 28 m. 08 s. ; Pilleverdie, 2 h. 29 m.
25 secondes.
Quatorzième tour. — Goux, 2 h. 38 m. 50 s.; •
Zuccarelli, 2 h. 39 m. 35 s.; Pilleverdie, 2 h. „
40 min. 48 sec.
'Quinzième tour. — Goux, 2 h. 50 m. 18 s. ;
Zuccam,llà, 2 h. 53 m. 17 s.; Pilleverdie, 2 h.
54 m. 21 s.
Seizième tour. — Goux, 3 h. 12 npu 1 s.; Pille-
verdie, 3 h. 11 m. 25 s.; Giuppcmle, 3 h. 13 m.
14 sec.
Dix-septième tour. — Goux, 3 h. 12 m. 47 s.;
Pilleverdie, 3 h. 25 m. 5 s.; Guippone, 3 h. 25 m.
16 secondes. *. ■
.Dix-huitième tour. — Goux, 3 h. 25 m. 32 s. ;
Guippone. 3 h. 37 m. 21 s.; Carreras, 3 h. 41 m.
23 secondes.
Dix-ne,uvième tour. — Goux, 3 h. 36 m. 58 s.; .
Giuppone, 3 h. 40 m. 25 s.; Carreras, 3 h.53 m.
35 secondes.
Vingtième 'tour. — Goux, 3 h. 48 m. 27 sec.;
Giuppone, 4 h. 13 m. 4 s.; Carreras, 4 h. 54 m.
1 seconde: •
V.mgt-utmèmef tour. — Gúux, 4 h. 54 m. 5 sec.;'
Giuppone, 4 h. 13 m. 35 sec.; Carreras, 4 h.
18 m. 17 sec.
Le classement
Au vingt-deuxième to'nr. à l'arrivée, le classe-
ment s'établit ainsi :
1. GOUX (.Lion), en 4 h. 12 m. 26 s. 2/5.
2. GUIPPONE (Lion), en 4 h. 25 m. 40 s.
3. CARRERAS (X.), en 4 h. 31 m. 12 s.
4. Chassagne (Hispano-Suiza), en 4 h. 39 m.
13 secondes.. ;
Le public a fiait à Goux et à Guippone une vé-
ritable ovation.
Grau
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