Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-05-21
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 mai 1909 21 mai 1909
Description : 1909/05/21 (A10,N3139). 1909/05/21 (A10,N3139).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4624147s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/10/2016
L'Auto
i(f ANNEr,,. — 3.139. - '5~~
te Numéro ; © Centimes
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VENDREDI 21 MAI îM /
l' .
Rédaction, Administration, Publicité:
19, Rue Ha Fanbonrg-Montmartre, Paris (9e).
( |n LIGNE-. 227-68
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Directeur-Rédacteur en chef : 1
HENRI DESGRANGE
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AUTOMOBILE^- CYCLISME
ATHLÉTISME, YACHTING, AÊROSTATIOfi, ESCRIME, POIDS ET HALTÈRES, HIPPISME, GYMNASTIQUE, ALPINISME
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Adresse Télégraphique : VELAUTO-PARIS
Directeur-Rédacteur en chef : .
HENRI DES GRANGE'
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SEINE et SEINE-ET-OISE.......... 10.50 20 1)
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Bureaux de poste. -i
LA COMEDIE SPORTIVE
L'AÉROBUS
En 1950. '
La scène se passe place de' la Concorde, au ter-
minus de la ligne Concorde-Himalaya : depuis
1945, en effet, grâce au **"ogrès de l'aviation,
av. a pu établir, entre Paris et les différents
points du globe, un réseau d'aérobus.
Il est exploité par la Compagnie générale des
Aérobus, qui fut successivement, naguère,
Compagnie des Omnibus, puis des Autobus.
Le contrôleur. — Passons les corres-
pondances, s'il vous plaît... (Il les re-
cueille à l'impériale et à Vintérieur et
les examine. A une dame :) Madame,
cette correspondance ne vaut rien.
La dame. — Comment ça, monsieur ?
Le contrôletir. — Elle vient de la ligne
Madeleine-Christiania, n'est-il pas vrai ?
La dame. — Oui, monsieur. Je suis
montée dans l'aérobus à Christiania.
Le contrôleur. A trois heures vingt-
neuf : c'est inscrit par le composteur.
Par conséquent, l'aérobus a dû arriver
à la Madeleine à quatre '. heures trente
environ : il en est maintenant cinq trois
quarts, vous avez dû quitter le bureau.
La dame. — Non monsieur ! D'abord,
l'aérobus n'a pas atterri avant cinq heu-
res trente.
Le contrôleur. — Je suis au regret de
vous contredire, madame, mais c'est
impossible !
La dame. — Comment, monsieur !
Le contrôleur. — Vous ne ferez croire
à personne qu'un aérobus ait mis deux
heures pour venir de la, Norvège aux
grands boulevards ! (Les voyageurs sou-
rient discrètement.) Vous le voyez, ma-
dame, vous faites sourire tout le monde.
La darne. — Monsieur, il y a eu une
panne.
Le contrôleur. — Il fallait la faire
constater. Ce ne sont pas les aéroplanes
de la Préfecture qui manquent !
La dame. — Je n'en ai pas aperçu un
seul. -
Le contrôleur. — Je vous en prie, ma-
dame, cessons cette discussion."..
Les :,voyageîtrs. — Oui... oui... Ça suf-
flt !
Un vieux monsieur, grincheux, ■— Il
y a déjà assez de retard sur la ligne !
Le contrôleur. — Allons, madame,
payez : c'est ce que vous avez de mieux
à faire... (La dame se résigne à débour-
ser le prix de sa place au contrôleur.)
Ouf ! ça n'a pas été sans peine... Main-
tenant, en route !
(Il quitte le véhicule.' — Le contrôleur
sonne les voyageurs ; att moment où
il va donner au pilote le signal du dé-
part, un monsieur arrive hors d'ha-
leine.)
Le monsieur (criant de loin). - Atten-
dez, atlendez. ! ...
Le contrôleur (grommelant). — Ça ne
pourrait pas patienter dix minutes pour
prendre, le suivant !
Le monsieur (au moment d'embar-
quer). — C'est bien ici l'aérobus du
Groenland ?
Le contrôleur. — Mais non, mon-
sieur : pour le Groënland, c'est à côté
des Tuileries... ; l'aérobus blanc.
Le monsieur. — Je vous demande
! pardon ! Je me trompais i
■ (Il s'éloigne. 'L'aéroplane s'envole.)
Le contrôleur (ronchonnant). — On
| dirait qu'ils ne savent pas lire ! Il y en
a tous les jours qui pour aller à Buda-
pest prennent, l'aérobus de Tombouc-
bu...
Le grincheux. — C'est de la faute de
la compagnie : elle s'obstine à mettre
les inscriptions utiles en caractères mi-
croscopiques !... Pour la publicité, par
exemple, c'est bien différent ! Il y en a
sur toutes les faces de vos aérobus... et
on la voit !
Le contrôleur. — Dame ! Ça rapporte !
\ Le grincheux. — Faut croire : on en
a collé aussi sur tous les nuages. De-
puis que le ciel est devenu carrossable,
il en est encombré !...
lJn monsieur qui, jusqu'à ce moment,
lisait son journal lève les yeux et
(7percoî.t une dame, assise en face de
lui. " ■ .
Le monsieur (saluant vivement la
dame). — Ah ! par exemple ! Madame
tHipont !
Mme Dupont. — Monsieur Durand !
La bonne surprise... -
M. Durand. — Excusez-moi de ne pas
vous avoir saluée de suite, chère mada-
me... J'étais plongé dans mon journal...
M y a un temps fou-que je n'ai eu le
plaisir de vous rencontrer...
Mme Dupont. — C'est que peut-être
nous n'habitons plus le même quartier.
!Il.' Durand. — Comment, vous avez
quitté Nice ?
Mme Dupont. — Mais oui, nous avons
déménagé. ,
M. Durand. — C'était pourtant com-
ftiode pour M. Dupont, : son domicile
de l'avenue Ma.sséna était à quelques
minutes de son bureau de la rue Vi-
vienne ! "
Mme Dupont. — Sans doute... Mais
que voulez-vous ? Nice, ce n'est pas le
vrai Midi ; c'est encore trop rapproché
du centre... C'est pourquoi, nous nous
gommes décides à louer à Bombay.
M. Dnrand. — Et vous vous plaisez
la-bas ?..
Mme Dupont. — Enormément. Nous
Ifie sommes pas dans la ville même, qui
Jst trop bruyante. Nous avons un petit
^Mel dans les environs. La campagne
es]jsuperbe.et le climat excellent...
M. Durand. — Cependant, M. Dupont
Pour aller à ses affaires ? ;
Mme Dupont. — Pour aller à ses affai-
ps ? Mais, avec l'aérobus, il va, tous
matins, de- Bombay à la place de la.
Bourse , en une cinquantaine de minu-
tes ! ■
■ M. Durand. — C'est juste... Ah ! nous
sommes à Marseille. Me voici arrivé.
? Mme Dupont. — En effet, vous n'avez
qu'à prendre la correspondance du petit
aéroplane qui fait le service de la Can-
nebière à Vintimille...
. M. Durant. — C'est cela même. Mes
compliments à M. Dupont ! (Il s'en va.)
: Le conducteur (embarquant les voya-
geurs). - Le un... le deux... le trois...
complet...
Le ,,qi,incheux. — Est-ce qu'on ne vas
pas partir ?
Le conducteur. —- Une minute, mon-
sieur... (Au contrôleur qui arrive) : J'ai
un militaire.
Le contrôleur (avisant un cipaye qui
vient de monter dans l'aérobus). — C'est
vous le militaire
5 Le cipaye. — Oui, moussu.
Le contrôleur. -— Merci. (Il s'en va.
L'aérobus s'envole à nouveavf.)
Le grincheux. — Ça devient embê-
tant. Depuis la création des aérobus, les
soldats de l'armée anglaise des Indes
sont tout le temps fourrés chez nous...
Un monsieur. — Nos petits pioupious
né vont-ils pas tous les dimanches se
promener sur les rives du Gaii-e ?
Le grincheux. — Si, mais enfin...
Le monsieu?, — Ne récriminez donc
pas : tout cela s'est la faute à l'Entente
cordiale... et au progrès !
Le grincheux. — Le progrès ? Vous
appelez les aérobus un progrès ?
Le monsieur. -. Ma foi, oui !
: Le grincheux. — Eh bien, vous n'êtes
pas difficile ! Mais ils ne marchent pas !
Il y a trois quarts d'heure que nous
avons quitté ..Paris : nous devrions avoir
déparé Suez .,et nous planons encore
au-dessus de la Corse ! Quelle sale com-
pagnie. !, Décidément, . on se moquera
toujours du public f...
(Il çontinue, pendant que l'autobus
poursuit son voyage.)
Gabriel TIMMORY
AU PARC DES PRINCES
LA FÊTE DES ARTISTES
(13 juin 1909)
Quoique fériée, la journée d'hier a vu la liste
des inscriptions pour le Challenge des Théâtres
et des Concerts, s'allonger de neuf nouveaux
noms, de sorte qu'elle apparaît comme suit :
' 1. CHARLES R AVET (Ocmédiie-Française).
2. OAZALIS ( Boit ffe 3-I'arrsieii'S ).
3. ZI.MMY( Cigale).
4. JEAN SERT AIN (N'cntparma.ssc).
5. GASTON It,EN AUD (Théâ.tpo MQlière).
6. HARRY ZELBO (Lia Cigale).
7. ll(ÎQ-EIt VINCENT (Vaudeville).
8. BARON FILS (Vaudeville).
9. CAMILiLE BERT (Vaudeville).
10. PIERRE JUVEN'ET (Vaudeville).
11. LACROIX ( Vaudeville).
12. L.Unu.NDIE (Vaudeville).
13. BERNARi) (Variétée).
14. HARRY BATJR (Théâtre Miohel).
]5. DAR,VILLE (Théâtre Michel). ,
16. DO MB REVAL (Grand GUIgnol).
A signaler que ce dernier est le vainqueur de
l'année dernière.
Comme les engagements semblent' devoir af-
fluer, nous croyons utile de dire, avant la pubili-
oation du règlement à l'élude :
1* Qu'en principe Îe ohailfcng-e des théâtres et le chaI.
leng-e des concerts so disputeront en- uno seule et même
épreuye. -
. 2° Néanmoins qu'au C,IM où les engageimenits seraient
très mxymbreux, nous ferions deux épreuves distinctes
qui se courraient sur une même d'stance.
31 Que la irarde du challenge des théâtres sera con-
fiée pendant -un an au théâtre auquel appartiendra le
gagnant.
4Q Que la garde du challenge des concerts sera confiée
rendant un an. à l'étab]ï's,sem.ent auquel appartiendra le
gagnant.
5, Que les prix seront d'une grande -valeur «Ttisti-
qrie, ainsi qu'il convient à des épreuves d'une telle
ienvergure.
Po'ur en terminer aujourd'hui, signalons l'ad-
jonction au programme du Championnat des
Petits Cabots que disputeront, sur 60 mètres, les
fox-terri ers, griffons ou cockers de nos grandes
artistes.
Rappelons aux engagés du Challenge des
Théâtres et Concerts qu'ils peuvent, dès le len-
demain de leur inscription, se familiariser" avec
la piste d'Auteuil, dans la matinée.
On s'engage, gratuitement, à l' Auto, contre
production d'une pièce d'identité justifiant la
qualité d'artiste.
Géo Caizac
Allô ! Allô !
AUJOURD'HUI :
Chauffeurs et cyclistes, allum-ez vos lanternes
à S heures.
x
A 2 heures : Courses à Maisons-Laffitte.
Nos pronostics :
Prix de. la Frelle. — Villanelle, Ficelle.
Prix Bocage. — Rebelle, Percy.
Prix de Verneuil. — Sea King, Gargantua.
Prix Consul. — Sea Sick, Mafia II.
• Prix Beauvau. — Lagadec, Troyen.
Prix Saldi Chouri. — Durfort, Bourdon.
s ur tous les points où une lutte sérieuse
s'engage, on est certain de trouver la
bicyclette Alcyon, et ce n'est pas sans plaisir
qu'on voit cette vaillante se charger de lau-
riers. Après Bordeaux-Paris, après Sedan-
Bruxelles, après le Championnat de France,
çlle vient encore de gagner Liége-Bastogne
et retour, amateurs, ainsi que le grand Prix
de la Seine-Inférieure. Le succès n'est pas
aveugle ; il va au meilleur !
f omine, il fallait s'y attendre, les nouvelles
bicyclettes de Dion-Bouton obtiennent
un succès prestigieux. Les qualités, bien con-
nues, d'élégance et de solidité incomparable
qui caractérisent les-Automobiles de Dion-
Bouton se retrouvent, à un égal degré, dans
les nouvelles petites « reines » de la route.
Catalogue illustré, sur demande, aux Usines
de Dion-Bouton, à Puteaux.
TTne carte postale illustrée que l'ancien ama-
teur sprinter Alciani, — depuis stayer
professionnel et qui fit partie du team de
l'ami Piard en Tunisie et en Algérie, — vient
d& nous adresser de Bucarest, nous fait savoir
que nombreux sont les chauffeurs français qui
résident en la capitale de la Roumanie.
Alciani lui-même y est chauffeur-conduc-
teur, et promène l'élite bucarestoise dans les
avenues- parisianisées de cette ville orien-
tale.
Je conseille à l'ami Alciani de faire l'acqui-
sition pour cet hiver d'un traîneau automobile,
pour ne .pas chômer pendant les mois où le sol
des chaussées sera transformé en patinoire.
Le Téléphoniste
AUTOMOBILE
LA VOITURETTE LION
gagne pour la deuxième fois
LA COUPE DE CATALOGNE
A la tâche et à l'honneur
Arrivé à un tournant aigu dies courses auto-
mobiles,.où l'on voit les marques qui doivent
leur notoriété à la course, déserter la c-ourse,
cette lutte génératrice .incontestable du progrès,
de la vente et de ce qui s'en suit, il est heureux
de . constater que le vieux sang français n'est
point encore complètement anémié.
Nous avons sous les yeux, en- ce moment, un
bel exemple de confiance en soi, qui vaut aux
Fils de Peugeoit frères honneur et profit. Les
grands industriels de l'Est, pour qui toute épreu-
ve est un moyen de prouver la sincérité de la
construction, n'ont pa.s hésité un- cinquième de
seconde à aller disputer dans la péninsule où
les routes sont aussi pauvres que les sportsmen
sont riches le laurier avec-cet engin de tourisme
étonnant qu'est la voiturette Lion qui se vend,
chaque jour de soleil, à la douzaine.
Cela coûte de l'argent, évidemment, de longer
tout un méridien pour défendre une inclustrie
qu'elle est presque la seule apparemment à re-
présenter.
Et qu'avons-nous vu ? La voiturette Lion, pour
la deuxième fois, gagner la Coupe de Catalogne,
grossissant sa belle gerbe, et démontrant que les
sacrifices, comme les bonnes actions, sont tou-
jours récompensées. r ' ' '.
Il existe en France une bonne voiturette, — la
Lion, — et il eût été vraiment dommage, en
effet, que cédant à un manque général de clair-
voyance, cette voiture-là n'allât prouver, une
fois de plus, aux nobles hildagos que le' pays
de l'automobile est toujours la France, repue et
inquiète de succès. — le prouver aux Espagnols,
comme elle l'a fait il y a quelques semaines il
peine aux Italiens, il la Targa Florio.
Bravo ! pour la vaillante Lion et son infati-
gable équipe Giuppone, Goux et Boillot ! Bravo !
tout particulièrement à Goux, le triomphateur
d'aujourd'hui. C'est mieux que courageux. C'est
asseoir notre renommée il l'étranger au moment
même ou on pourrait la discuter, et d'où émerge.
sous la forme de la voiturette Lion, la supério-
rité incontestable de nos mécaniciens.
L.-B. Fanor
LES GRANDS MATCHES DE BOXE
UN MATCH DE CHAMPIONS POIDS LOURDS
(Samedi 22 mai, au Cirque de Paris)
SANDY FERGUSON (102 kil. 500)
CONTRE
JOE JEANNETTE (83 Kil 500)
Demain soir, la grande bataille!
Une visite â FERGUSON. — L'homme est prêt. — JEANNETTE s'entraînera
aujourd'hui en public. — Derniers renseignements.
COMPARAISONS INSTRUCTIVES
Profitant de la splendide journée d'hier, toute
une caravane d'automobilistes, comprenant
MM. Victor Breyer, président, Rowland Janson,
vice-président, .Charles Bernât, membre du.
Comité de la Société de Propagation de la Boxe
Anglaise a été rendre visite è Sandy Fergusan
et assister à l'une de ses dernières séances
d'entraînement avant le grand match.
LA RETRAITE DE L'ERMITE
Maintenant que 24 heures seulement nous sé-
parent du match, il n'y a plus au-cuin inconvé-
nient à dévoiler Je lieu exact de la retraite de
Ferguson et de son excellent manager Mac
iLenu; C'est à l'hôtel Puissant, à y,erneuil-swr-
Së'in.e que les -deux Américains se, trouvent de-
puis deux semaines, en compagnie de Cœuille.
Situé non GGns la coquette .hjca.hte, mais en
plein bois, dans uin site ravissant, c'est un en-
droit idéal à tous les points de vue. Loin de
toute distraction, levé ù 6 heures et couché à 9
heures tous les jours, Ferguson a pu effectuer
une préparation cxlrao.rdina.ire. A en -croire son
manager, le colosse bostonien n'avait- jamais
travaillé avec un cœur et une ardeur sembla-
bles.
De fait., l'adversaire de Jeannette est resplen-
dissant de condition. Toute graisse inutile ayant
dsparu, entièrement en muscles et en chair, il
offre l'image d'un de ces athlètes géants de
l'antiquité. Devant les visiteurs, Ferguson a
successivement travaillé au punching-ball puis
avec-le pesa:nt ':sac de sable. -Enfin, il a mis les
gants pour trois rounds - contre Cœuille qui,
cependant très en forme, ne peut naturelle-
ment mieux .faire que. de lui donner honorable-
m.e'nt,,,Ia, réplique, et doit demander grâce; de
temps à autre. Les spectateurs de demain soir
[illisible]
SANDY FERGUSON
qui verront, Cœuille combattre Lacroix dans un
des maiches préliminaires pourront d'ailleurs
voir dans quel état, le. terrible Ferguson, tout en
s' amusant, a mis l'œil gauche de l'infortuné
boxeur.
En résumé, les visiteurs se sont retirés sur
une impression extraordinaire quant à la forme
et à la valeur du grand Américain. Et quant. à
la confiance de celui-ci, on ne peut e-n donner
une mineure idée qu'en relatant ce petit, fait.
En revenant à Paris, M. J&nson a rapporté la
somme de 2.500 francs comme enjeu d'un pari
personnel qu.e Ferguson et. Mac Lean proposent
à Jeannette et Mac Kel-ricke, ou <;\ leur défaut,
tout autre partisan du fameux nègre.
DEUX BEAUX ATHLETES
Il n'est pas sans intérêt de publier ici les men'
surations respectives des deux adversaires.
Elles permettent d'intéressantes comparaisons.
Jeannette Ferguson
Age 27 ans 29 ans 1/2
l'oids 83 500 102 k. 500
•aille 1m. 765 1 m. 87
Envergure 1 m. 92 1 m. 93
Poitrine (au repos) .... 107 107 .
Ceinture 84 90
Biceps allongé » *'«'» *' 315 32
Biceps replié 38 5 38
Avant-bras 32 . 31
Cuisse ...................... 62 5 00
Mollet ...................... 39 5 38
On voit, par ce qui-précède, que nettement-
désa¡va.nt,a.gé sous le rapport de la taille et du
poids, Jeannette est égal et parfois supérieur à
son rival pou.r tout le reste.
C'est un duo d'athlètes merveilleux que nous
allons voir demain soir dans le ring.
JOE S'ENTRAINE AUJOURD'HUI
EN PUBLIC
f.es deux hommes termineront leur travail
aujourd'hui, l'un à Verneuil, l'autre chez son
vieil ami, Jim Pratt, à NeuiiTy.
A cet effet, avec sa, complaisance et sa spor-
aiv.rté habituelles, l'excellent Jim a cansenti a
prêter son établissement pour une ultime séan-
ce d'entraînement public qui aura lieu aujour-
dhui: -vendredi,, à 3 heures. Entrée : 86, rue
Borghese. à Neuilly.
Tous les sportsmen désireux d'assister à ce
dernier galop de Jeannette et à se rendre comp-
te de sa, condition seront les bienvenus. -
Location et prix des places
Voici les renseignements .relatifs au prix des
places et à la location pour ce grand combat :
Ring, premier rang, 100 fr. ; ring, deuxième
rang, 75 fI'. ; ring, troisième rang (banquettes),
60 fr. ; estrade de ring, ,50 fr. : loges (5 places)
250 fr. ; loges (7 places), 350 fr. ; fauteuils, 40
francs ■; ctrculatmn, rez-de-chaussée, 15 fr -
premières (trois premiers -rangs), 25 fr. ; pre-
mières, quatrième et cinquième angs, 20 fr. •
secondes, 15 fr. ; promenoir, 10 fr. ; troisièmes
(assis ou debout, sans garanties), 5 francs.
10 0/0 en plus pour le droit des pauvres.'
En prévision de l'affluence, trois bureaux de
location fonctionnent simultanément. On trou-
veoo. un plan dans chaque endroit.
1. Au Wonderland Français (Grande Houe),
74, avenue de Suffren, de 10 heures du matin à
six heures du soir;
.2. Au Cirque de Paris, entrée 21, rue Duvi-
vier, de dix heures du matin à six heures du
soir;
3. A l'Auto (premierr étage), de neuf heures à
midi et de deux heures à sept heures.
Avis aux retardataires. Demain après midi. il
sera trop tard pour s'assurer des places à l'a-
vanee 1
JEANNETTE dit non,
mais FERGUSON accepte !
En réponse au défi lancé par Sam Mac Vea
a.u vainqueur, de samedi, nous avons reçu les
réponses suivantes des deux adversaires. "
De Joe Jeannette, cette déclaration : « juien
à faire ; vainqueur ou vaincu, je pars. Mais je
puis ajouter que si je suis vainqueur, Sam Mac
Vea peut compter me voir revenir à Paris dès
l'automne prochain. »
De Sandy Ferguson, ..ce simple mot : « J'ac-
cepte avec empressement de rencontrer Mac
Vea. »
Les Modèles légers " RENAULT ”
Il est un signe précurseur des beaux jours qui no peut. tromper : c'est
l'apparition sur les routes de ces fameux « Modèles légers », le dernier
succès de la Maison RENAULT, qu'avec justesse, on a surnommés .les Hiron-
delles de la, Rotite. - *
20/30 HP léger et 35/45 HP léger sont établis sur les mêmes principes :
l'allégement des organes principaux tels que le changement de vitesse et
l'essieu arrière, dans les limites permises par la haute qualité des aciers
employés, la. réduction des cotes du châssis, enfin, le remplacement de cer-
taines pièces de cuivre par les mêmes organes en aluminium.
Les Usines de Billancourt ont pu créer ainsi des modèles qui, tout en
gardant les dispositions si appréciées de leurs châssis ordinaires, permettent
à puissance égale des moyennes beaucoup plus élevées, avec une économie
notable en essence et surtout en pneumatiques.
Puissamment charpentées dans leur sveltesse athlétique, c'est un délice
que de les voir filer sur la route blanche, légères hirondelles dont elles ont
le vol souple et silencieux.!
Saint-Vallier
LA COPA CATALUNYA.
(2e année)
Jeudi 20 mai, à Barcelone
BELLE VICTOIRE DE GOUX
SUR « LION »
(Magnéto Nilmelior)
MAGNIFIQUE COURSE
DES HISPANO SUIZA
Sizaire, second! — Werner, troisième
Beau succès national.
MONOCYLINDRES ET POLYCYLINDRES
- Mon camarade Mirai vous dira d'autre '>
queUe su-perbe performance ont accompli, lue-.I',; ,
les voiturettes Lion sur le difficile Circuit de
Catalogne. It est véritablement prodigieux d,,-
songer à tout œ que nos constructeurs ont su.
tirer d'un unique cylindre de, 100 mi Him. d'alé-
sage. A ce prix il faut que les techniciens modi-
fient aujourd'hui leurs vues sur les -phénomènes
internes de combustion. Les progrès oo'nsta.tes
(Phot. RapidJ
- - - GOUX
vainqueur ~ de la Coupe de Catalogne au, volant
, 1 de sa voilurefte Lion
mettent en échec, il faut bien le dire, les, tl '
ries que l'on tenait j.ùsqu'à présent poure)'fl:c,
tes en ce qui concerne. particulièrement l'a et oi.
de paroi. Me sera-t-il permis de dire que je m'eu .
réjouis d'autant plus personnellement que 1
ce que j'avais prédit, il y a quatre a;ns. se ti
ve aujourd'hui confirmé. J'ai écri,t qu'on tire
4U chevaux d'un rnonocylindre de 1,00 miliin..,
vous verrez que nous y serons l'an prochain- ;
dans deux arns au plus tard. -
Que M. Michaut, f'ingenieur auteur du mot.- "
des nouvelles Lion me permette ici de le fellc,'\:.>
cllaJeureusemc:n 1.
Je m'en voudrais de ne pas associer à c 's
éloges le nom des frères Sizaire et N-a'udin ; eux
aussi ont beaucoup fait 'p'our l'amé.Jiora.tiQn du *,
rendement des moteurs à explosion.
Mais ce que j'ai surtout, en vue ici, c'est. ll'j
performance des Hispan-o-Suiza. Ces voitur-etles. '
es"pa.gnoles avalent des 4-cyIind-res de 65 mftrt:-
d'ulesabe et de 140 m/m de course ; consul lez
le tableau des temps, vous vérifierez qu'elles se
sont montrées ,à peu près égaies en vitesse eux
Lion et aux Sizaire.
Alors ? Songez que 65 + HO c'est notre cote
de la Coupe des Voiturettes. Quand j'ai fixé ces
chiffres on a protesté partout-, disant que pouffi
cette année les 4-cy Ii.ndtes seraient trop désa-
vantagés sur le ' circuit de Boulogne. Faut-il a
présent insister ? Qui avait .raison ? Nos cons-
tructeurs' s'avoue.raient-ils inférieurs : ou cons-
truc Leur espagnol. -
Quant, à ces HispQno-Suiza. elles doivent être
réellement excellentes : j'ai vu de cette usine
un châssis de tout premier ordre au Salon 'de
1907, un châssis où se retrouv.aieDt beaucoup-
des solutions de Saurer et c'est déjà en faire un
bel éloge.
Un dernier mot : les vainqueurs avaient l'al-
lumage Nilmelior qu'il faut hautement féliciter
pour avoir solutionné avec autant de maîtrise'
les problèmes si délicats soulevés sur ce chapi-
tre de l'allumage par les moteurs à allure ra-
pide.
C. Faroux
LES RÉSULTATS
1. GOUX (Lion j, en,6 h. 18 m. 6 s. (Magnéïo
Nilmol'ior). Moyenne à l'heure : 57 kilo 7:1,
2. SIZAIRE /Si-ra-it-e et Na.udin}, en 7 h. 37 tn,
46 s. 3/5.
3. SOYEZ (Werner!, en 7 h. 38 W. 5 s. 2/5.
4. Pileverdie (Hispano Suiza), 7 h. 55 m. 29 >',
*
* *
La-deuxième Coupe de Catalogne est cou!n)'.
Elle a été, de même que l'an dernier, l'occasic •'
d'une belle victoire pour Lion ; mais, alors q. •
l'année dernière, Giuppone s'était promené de-
vant le lot des concurrents, cette année, Goux •;
dû s'empfoycr à fond et n'a dû de triompher
qu'à la pleine confiance qu'il avait dans sa voi-
ture, une Lion du nouveau type ; à son courage
et aussi, reconnaissons-le, au courage de sum
mécanicien, le brave Duvernoy.
On verra plus loin, par le tableau des temp s
quelle a été la marche de Goux. comment, âpre.,
avoir tenu la tète, il se vit ravir la première
place par son camarade Boillot, puis par Zuav
relli ; comment il repris la tête, fut un instant
inquiété par d'Avârey, puis enfin, après avoir
semé tous ses adversaires, il fut premier.
La victoire de Lion est d'autant plus significa-
tive que la grande marque de Valentigney a eu
à combattre âprement pour la première place
elle avait amené ici trois. voitures admirables,
deux monocylindriques de cent d'alésage et deux
cent cinquante de oourse et une de deux cylin-
dres de quatre-vingt, d'alésage et. deux cents de
course, nouveau type. C'est cette dernière qui va
gagné, les deux autres, conduites par Giuppone
et Boillot étaient trop puissantes, dirai-je, pour
ce circuit, admirable comme sol, mais traître
par les virages et les embûches de la route. On
ne pouvait. demander à des conducteurs tels que
les leurs de conslamment retenir leurs voitures.
La vitesse devait prendre le dessus et le virage
était proche ! Ces à-coups répétés ont eu raison
non du moteur, ni de la voiture, mais des roues
elles-mêmesjfui ont fini par céder, mettant pour
la même raison deux voitures hors de course
Colle de Goux. d'un type, avons-nous dit, nou-
veau et perfectionné, devait résister, mais atz
prix de quels efforts ! Au troisième tour, une
piere crevait le radiateur et pendant dix tours
Goux dut, deux fois par tour, se ravitailler er.<
eau. Grâce à son sang-froid et aussi à la robus-
tesse de son moteur, il prit ia première plac.-,
raflant tout ce qu'on pouvait gagner dans la
* la Coupe du roi, la Coupe de Catalogne.,
le record du tour et le record du premier touir :
C'es' là réellement un beau succès pour Lion,
qui ajoute à sa couronne de victoires, un glÛ'"
i(f ANNEr,,. — 3.139. - '5~~
te Numéro ; © Centimes
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LA COMEDIE SPORTIVE
L'AÉROBUS
En 1950. '
La scène se passe place de' la Concorde, au ter-
minus de la ligne Concorde-Himalaya : depuis
1945, en effet, grâce au **"ogrès de l'aviation,
av. a pu établir, entre Paris et les différents
points du globe, un réseau d'aérobus.
Il est exploité par la Compagnie générale des
Aérobus, qui fut successivement, naguère,
Compagnie des Omnibus, puis des Autobus.
Le contrôleur. — Passons les corres-
pondances, s'il vous plaît... (Il les re-
cueille à l'impériale et à Vintérieur et
les examine. A une dame :) Madame,
cette correspondance ne vaut rien.
La dame. — Comment ça, monsieur ?
Le contrôletir. — Elle vient de la ligne
Madeleine-Christiania, n'est-il pas vrai ?
La dame. — Oui, monsieur. Je suis
montée dans l'aérobus à Christiania.
Le contrôleur. A trois heures vingt-
neuf : c'est inscrit par le composteur.
Par conséquent, l'aérobus a dû arriver
à la Madeleine à quatre '. heures trente
environ : il en est maintenant cinq trois
quarts, vous avez dû quitter le bureau.
La dame. — Non monsieur ! D'abord,
l'aérobus n'a pas atterri avant cinq heu-
res trente.
Le contrôleur. — Je suis au regret de
vous contredire, madame, mais c'est
impossible !
La dame. — Comment, monsieur !
Le contrôleur. — Vous ne ferez croire
à personne qu'un aérobus ait mis deux
heures pour venir de la, Norvège aux
grands boulevards ! (Les voyageurs sou-
rient discrètement.) Vous le voyez, ma-
dame, vous faites sourire tout le monde.
La darne. — Monsieur, il y a eu une
panne.
Le contrôleur. — Il fallait la faire
constater. Ce ne sont pas les aéroplanes
de la Préfecture qui manquent !
La dame. — Je n'en ai pas aperçu un
seul. -
Le contrôleur. — Je vous en prie, ma-
dame, cessons cette discussion."..
Les :,voyageîtrs. — Oui... oui... Ça suf-
flt !
Un vieux monsieur, grincheux, ■— Il
y a déjà assez de retard sur la ligne !
Le contrôleur. — Allons, madame,
payez : c'est ce que vous avez de mieux
à faire... (La dame se résigne à débour-
ser le prix de sa place au contrôleur.)
Ouf ! ça n'a pas été sans peine... Main-
tenant, en route !
(Il quitte le véhicule.' — Le contrôleur
sonne les voyageurs ; att moment où
il va donner au pilote le signal du dé-
part, un monsieur arrive hors d'ha-
leine.)
Le monsieur (criant de loin). - Atten-
dez, atlendez. ! ...
Le contrôleur (grommelant). — Ça ne
pourrait pas patienter dix minutes pour
prendre, le suivant !
Le monsieur (au moment d'embar-
quer). — C'est bien ici l'aérobus du
Groenland ?
Le contrôleur. — Mais non, mon-
sieur : pour le Groënland, c'est à côté
des Tuileries... ; l'aérobus blanc.
Le monsieur. — Je vous demande
! pardon ! Je me trompais i
■ (Il s'éloigne. 'L'aéroplane s'envole.)
Le contrôleur (ronchonnant). — On
| dirait qu'ils ne savent pas lire ! Il y en
a tous les jours qui pour aller à Buda-
pest prennent, l'aérobus de Tombouc-
bu...
Le grincheux. — C'est de la faute de
la compagnie : elle s'obstine à mettre
les inscriptions utiles en caractères mi-
croscopiques !... Pour la publicité, par
exemple, c'est bien différent ! Il y en a
sur toutes les faces de vos aérobus... et
on la voit !
Le contrôleur. — Dame ! Ça rapporte !
\ Le grincheux. — Faut croire : on en
a collé aussi sur tous les nuages. De-
puis que le ciel est devenu carrossable,
il en est encombré !...
lJn monsieur qui, jusqu'à ce moment,
lisait son journal lève les yeux et
(7percoî.t une dame, assise en face de
lui. " ■ .
Le monsieur (saluant vivement la
dame). — Ah ! par exemple ! Madame
tHipont !
Mme Dupont. — Monsieur Durand !
La bonne surprise... -
M. Durand. — Excusez-moi de ne pas
vous avoir saluée de suite, chère mada-
me... J'étais plongé dans mon journal...
M y a un temps fou-que je n'ai eu le
plaisir de vous rencontrer...
Mme Dupont. — C'est que peut-être
nous n'habitons plus le même quartier.
!Il.' Durand. — Comment, vous avez
quitté Nice ?
Mme Dupont. — Mais oui, nous avons
déménagé. ,
M. Durand. — C'était pourtant com-
ftiode pour M. Dupont, : son domicile
de l'avenue Ma.sséna était à quelques
minutes de son bureau de la rue Vi-
vienne ! "
Mme Dupont. — Sans doute... Mais
que voulez-vous ? Nice, ce n'est pas le
vrai Midi ; c'est encore trop rapproché
du centre... C'est pourquoi, nous nous
gommes décides à louer à Bombay.
M. Dnrand. — Et vous vous plaisez
la-bas ?..
Mme Dupont. — Enormément. Nous
Ifie sommes pas dans la ville même, qui
Jst trop bruyante. Nous avons un petit
^Mel dans les environs. La campagne
es]jsuperbe.et le climat excellent...
M. Durand. — Cependant, M. Dupont
Pour aller à ses affaires ? ;
Mme Dupont. — Pour aller à ses affai-
ps ? Mais, avec l'aérobus, il va, tous
matins, de- Bombay à la place de la.
Bourse , en une cinquantaine de minu-
tes ! ■
■ M. Durand. — C'est juste... Ah ! nous
sommes à Marseille. Me voici arrivé.
? Mme Dupont. — En effet, vous n'avez
qu'à prendre la correspondance du petit
aéroplane qui fait le service de la Can-
nebière à Vintimille...
. M. Durant. — C'est cela même. Mes
compliments à M. Dupont ! (Il s'en va.)
: Le conducteur (embarquant les voya-
geurs). - Le un... le deux... le trois...
complet...
Le ,,qi,incheux. — Est-ce qu'on ne vas
pas partir ?
Le conducteur. —- Une minute, mon-
sieur... (Au contrôleur qui arrive) : J'ai
un militaire.
Le contrôleur (avisant un cipaye qui
vient de monter dans l'aérobus). — C'est
vous le militaire
5 Le cipaye. — Oui, moussu.
Le contrôleur. -— Merci. (Il s'en va.
L'aérobus s'envole à nouveavf.)
Le grincheux. — Ça devient embê-
tant. Depuis la création des aérobus, les
soldats de l'armée anglaise des Indes
sont tout le temps fourrés chez nous...
Un monsieur. — Nos petits pioupious
né vont-ils pas tous les dimanches se
promener sur les rives du Gaii-e ?
Le grincheux. — Si, mais enfin...
Le monsieu?, — Ne récriminez donc
pas : tout cela s'est la faute à l'Entente
cordiale... et au progrès !
Le grincheux. — Le progrès ? Vous
appelez les aérobus un progrès ?
Le monsieur. -. Ma foi, oui !
: Le grincheux. — Eh bien, vous n'êtes
pas difficile ! Mais ils ne marchent pas !
Il y a trois quarts d'heure que nous
avons quitté ..Paris : nous devrions avoir
déparé Suez .,et nous planons encore
au-dessus de la Corse ! Quelle sale com-
pagnie. !, Décidément, . on se moquera
toujours du public f...
(Il çontinue, pendant que l'autobus
poursuit son voyage.)
Gabriel TIMMORY
AU PARC DES PRINCES
LA FÊTE DES ARTISTES
(13 juin 1909)
Quoique fériée, la journée d'hier a vu la liste
des inscriptions pour le Challenge des Théâtres
et des Concerts, s'allonger de neuf nouveaux
noms, de sorte qu'elle apparaît comme suit :
' 1. CHARLES R AVET (Ocmédiie-Française).
2. OAZALIS ( Boit ffe 3-I'arrsieii'S ).
3. ZI.MMY( Cigale).
4. JEAN SERT AIN (N'cntparma.ssc).
5. GASTON It,EN AUD (Théâ.tpo MQlière).
6. HARRY ZELBO (Lia Cigale).
7. ll(ÎQ-EIt VINCENT (Vaudeville).
8. BARON FILS (Vaudeville).
9. CAMILiLE BERT (Vaudeville).
10. PIERRE JUVEN'ET (Vaudeville).
11. LACROIX ( Vaudeville).
12. L.Unu.NDIE (Vaudeville).
13. BERNARi) (Variétée).
14. HARRY BATJR (Théâtre Miohel).
]5. DAR,VILLE (Théâtre Michel). ,
16. DO MB REVAL (Grand GUIgnol).
A signaler que ce dernier est le vainqueur de
l'année dernière.
Comme les engagements semblent' devoir af-
fluer, nous croyons utile de dire, avant la pubili-
oation du règlement à l'élude :
1* Qu'en principe Îe ohailfcng-e des théâtres et le chaI.
leng-e des concerts so disputeront en- uno seule et même
épreuye. -
. 2° Néanmoins qu'au C,IM où les engageimenits seraient
très mxymbreux, nous ferions deux épreuves distinctes
qui se courraient sur une même d'stance.
31 Que la irarde du challenge des théâtres sera con-
fiée pendant -un an au théâtre auquel appartiendra le
gagnant.
4Q Que la garde du challenge des concerts sera confiée
rendant un an. à l'étab]ï's,sem.ent auquel appartiendra le
gagnant.
5, Que les prix seront d'une grande -valeur «Ttisti-
qrie, ainsi qu'il convient à des épreuves d'une telle
ienvergure.
Po'ur en terminer aujourd'hui, signalons l'ad-
jonction au programme du Championnat des
Petits Cabots que disputeront, sur 60 mètres, les
fox-terri ers, griffons ou cockers de nos grandes
artistes.
Rappelons aux engagés du Challenge des
Théâtres et Concerts qu'ils peuvent, dès le len-
demain de leur inscription, se familiariser" avec
la piste d'Auteuil, dans la matinée.
On s'engage, gratuitement, à l' Auto, contre
production d'une pièce d'identité justifiant la
qualité d'artiste.
Géo Caizac
Allô ! Allô !
AUJOURD'HUI :
Chauffeurs et cyclistes, allum-ez vos lanternes
à S heures.
x
A 2 heures : Courses à Maisons-Laffitte.
Nos pronostics :
Prix de. la Frelle. — Villanelle, Ficelle.
Prix Bocage. — Rebelle, Percy.
Prix de Verneuil. — Sea King, Gargantua.
Prix Consul. — Sea Sick, Mafia II.
• Prix Beauvau. — Lagadec, Troyen.
Prix Saldi Chouri. — Durfort, Bourdon.
s ur tous les points où une lutte sérieuse
s'engage, on est certain de trouver la
bicyclette Alcyon, et ce n'est pas sans plaisir
qu'on voit cette vaillante se charger de lau-
riers. Après Bordeaux-Paris, après Sedan-
Bruxelles, après le Championnat de France,
çlle vient encore de gagner Liége-Bastogne
et retour, amateurs, ainsi que le grand Prix
de la Seine-Inférieure. Le succès n'est pas
aveugle ; il va au meilleur !
f omine, il fallait s'y attendre, les nouvelles
bicyclettes de Dion-Bouton obtiennent
un succès prestigieux. Les qualités, bien con-
nues, d'élégance et de solidité incomparable
qui caractérisent les-Automobiles de Dion-
Bouton se retrouvent, à un égal degré, dans
les nouvelles petites « reines » de la route.
Catalogue illustré, sur demande, aux Usines
de Dion-Bouton, à Puteaux.
TTne carte postale illustrée que l'ancien ama-
teur sprinter Alciani, — depuis stayer
professionnel et qui fit partie du team de
l'ami Piard en Tunisie et en Algérie, — vient
d& nous adresser de Bucarest, nous fait savoir
que nombreux sont les chauffeurs français qui
résident en la capitale de la Roumanie.
Alciani lui-même y est chauffeur-conduc-
teur, et promène l'élite bucarestoise dans les
avenues- parisianisées de cette ville orien-
tale.
Je conseille à l'ami Alciani de faire l'acqui-
sition pour cet hiver d'un traîneau automobile,
pour ne .pas chômer pendant les mois où le sol
des chaussées sera transformé en patinoire.
Le Téléphoniste
AUTOMOBILE
LA VOITURETTE LION
gagne pour la deuxième fois
LA COUPE DE CATALOGNE
A la tâche et à l'honneur
Arrivé à un tournant aigu dies courses auto-
mobiles,.où l'on voit les marques qui doivent
leur notoriété à la course, déserter la c-ourse,
cette lutte génératrice .incontestable du progrès,
de la vente et de ce qui s'en suit, il est heureux
de . constater que le vieux sang français n'est
point encore complètement anémié.
Nous avons sous les yeux, en- ce moment, un
bel exemple de confiance en soi, qui vaut aux
Fils de Peugeoit frères honneur et profit. Les
grands industriels de l'Est, pour qui toute épreu-
ve est un moyen de prouver la sincérité de la
construction, n'ont pa.s hésité un- cinquième de
seconde à aller disputer dans la péninsule où
les routes sont aussi pauvres que les sportsmen
sont riches le laurier avec-cet engin de tourisme
étonnant qu'est la voiturette Lion qui se vend,
chaque jour de soleil, à la douzaine.
Cela coûte de l'argent, évidemment, de longer
tout un méridien pour défendre une inclustrie
qu'elle est presque la seule apparemment à re-
présenter.
Et qu'avons-nous vu ? La voiturette Lion, pour
la deuxième fois, gagner la Coupe de Catalogne,
grossissant sa belle gerbe, et démontrant que les
sacrifices, comme les bonnes actions, sont tou-
jours récompensées. r ' ' '.
Il existe en France une bonne voiturette, — la
Lion, — et il eût été vraiment dommage, en
effet, que cédant à un manque général de clair-
voyance, cette voiture-là n'allât prouver, une
fois de plus, aux nobles hildagos que le' pays
de l'automobile est toujours la France, repue et
inquiète de succès. — le prouver aux Espagnols,
comme elle l'a fait il y a quelques semaines il
peine aux Italiens, il la Targa Florio.
Bravo ! pour la vaillante Lion et son infati-
gable équipe Giuppone, Goux et Boillot ! Bravo !
tout particulièrement à Goux, le triomphateur
d'aujourd'hui. C'est mieux que courageux. C'est
asseoir notre renommée il l'étranger au moment
même ou on pourrait la discuter, et d'où émerge.
sous la forme de la voiturette Lion, la supério-
rité incontestable de nos mécaniciens.
L.-B. Fanor
LES GRANDS MATCHES DE BOXE
UN MATCH DE CHAMPIONS POIDS LOURDS
(Samedi 22 mai, au Cirque de Paris)
SANDY FERGUSON (102 kil. 500)
CONTRE
JOE JEANNETTE (83 Kil 500)
Demain soir, la grande bataille!
Une visite â FERGUSON. — L'homme est prêt. — JEANNETTE s'entraînera
aujourd'hui en public. — Derniers renseignements.
COMPARAISONS INSTRUCTIVES
Profitant de la splendide journée d'hier, toute
une caravane d'automobilistes, comprenant
MM. Victor Breyer, président, Rowland Janson,
vice-président, .Charles Bernât, membre du.
Comité de la Société de Propagation de la Boxe
Anglaise a été rendre visite è Sandy Fergusan
et assister à l'une de ses dernières séances
d'entraînement avant le grand match.
LA RETRAITE DE L'ERMITE
Maintenant que 24 heures seulement nous sé-
parent du match, il n'y a plus au-cuin inconvé-
nient à dévoiler Je lieu exact de la retraite de
Ferguson et de son excellent manager Mac
iLenu; C'est à l'hôtel Puissant, à y,erneuil-swr-
Së'in.e que les -deux Américains se, trouvent de-
puis deux semaines, en compagnie de Cœuille.
Situé non GGns la coquette .hjca.hte, mais en
plein bois, dans uin site ravissant, c'est un en-
droit idéal à tous les points de vue. Loin de
toute distraction, levé ù 6 heures et couché à 9
heures tous les jours, Ferguson a pu effectuer
une préparation cxlrao.rdina.ire. A en -croire son
manager, le colosse bostonien n'avait- jamais
travaillé avec un cœur et une ardeur sembla-
bles.
De fait., l'adversaire de Jeannette est resplen-
dissant de condition. Toute graisse inutile ayant
dsparu, entièrement en muscles et en chair, il
offre l'image d'un de ces athlètes géants de
l'antiquité. Devant les visiteurs, Ferguson a
successivement travaillé au punching-ball puis
avec-le pesa:nt ':sac de sable. -Enfin, il a mis les
gants pour trois rounds - contre Cœuille qui,
cependant très en forme, ne peut naturelle-
ment mieux .faire que. de lui donner honorable-
m.e'nt,,,Ia, réplique, et doit demander grâce; de
temps à autre. Les spectateurs de demain soir
[illisible]
SANDY FERGUSON
qui verront, Cœuille combattre Lacroix dans un
des maiches préliminaires pourront d'ailleurs
voir dans quel état, le. terrible Ferguson, tout en
s' amusant, a mis l'œil gauche de l'infortuné
boxeur.
En résumé, les visiteurs se sont retirés sur
une impression extraordinaire quant à la forme
et à la valeur du grand Américain. Et quant. à
la confiance de celui-ci, on ne peut e-n donner
une mineure idée qu'en relatant ce petit, fait.
En revenant à Paris, M. J&nson a rapporté la
somme de 2.500 francs comme enjeu d'un pari
personnel qu.e Ferguson et. Mac Lean proposent
à Jeannette et Mac Kel-ricke, ou <;\ leur défaut,
tout autre partisan du fameux nègre.
DEUX BEAUX ATHLETES
Il n'est pas sans intérêt de publier ici les men'
surations respectives des deux adversaires.
Elles permettent d'intéressantes comparaisons.
Jeannette Ferguson
Age 27 ans 29 ans 1/2
l'oids 83 500 102 k. 500
•aille 1m. 765 1 m. 87
Envergure 1 m. 92 1 m. 93
Poitrine (au repos) .... 107 107 .
Ceinture 84 90
Biceps allongé » *'«'» *' 315 32
Biceps replié 38 5 38
Avant-bras 32 . 31
Cuisse ...................... 62 5 00
Mollet ...................... 39 5 38
On voit, par ce qui-précède, que nettement-
désa¡va.nt,a.gé sous le rapport de la taille et du
poids, Jeannette est égal et parfois supérieur à
son rival pou.r tout le reste.
C'est un duo d'athlètes merveilleux que nous
allons voir demain soir dans le ring.
JOE S'ENTRAINE AUJOURD'HUI
EN PUBLIC
f.es deux hommes termineront leur travail
aujourd'hui, l'un à Verneuil, l'autre chez son
vieil ami, Jim Pratt, à NeuiiTy.
A cet effet, avec sa, complaisance et sa spor-
aiv.rté habituelles, l'excellent Jim a cansenti a
prêter son établissement pour une ultime séan-
ce d'entraînement public qui aura lieu aujour-
dhui: -vendredi,, à 3 heures. Entrée : 86, rue
Borghese. à Neuilly.
Tous les sportsmen désireux d'assister à ce
dernier galop de Jeannette et à se rendre comp-
te de sa, condition seront les bienvenus. -
Location et prix des places
Voici les renseignements .relatifs au prix des
places et à la location pour ce grand combat :
Ring, premier rang, 100 fr. ; ring, deuxième
rang, 75 fI'. ; ring, troisième rang (banquettes),
60 fr. ; estrade de ring, ,50 fr. : loges (5 places)
250 fr. ; loges (7 places), 350 fr. ; fauteuils, 40
francs ■; ctrculatmn, rez-de-chaussée, 15 fr -
premières (trois premiers -rangs), 25 fr. ; pre-
mières, quatrième et cinquième angs, 20 fr. •
secondes, 15 fr. ; promenoir, 10 fr. ; troisièmes
(assis ou debout, sans garanties), 5 francs.
10 0/0 en plus pour le droit des pauvres.'
En prévision de l'affluence, trois bureaux de
location fonctionnent simultanément. On trou-
veoo. un plan dans chaque endroit.
1. Au Wonderland Français (Grande Houe),
74, avenue de Suffren, de 10 heures du matin à
six heures du soir;
.2. Au Cirque de Paris, entrée 21, rue Duvi-
vier, de dix heures du matin à six heures du
soir;
3. A l'Auto (premierr étage), de neuf heures à
midi et de deux heures à sept heures.
Avis aux retardataires. Demain après midi. il
sera trop tard pour s'assurer des places à l'a-
vanee 1
JEANNETTE dit non,
mais FERGUSON accepte !
En réponse au défi lancé par Sam Mac Vea
a.u vainqueur, de samedi, nous avons reçu les
réponses suivantes des deux adversaires. "
De Joe Jeannette, cette déclaration : « juien
à faire ; vainqueur ou vaincu, je pars. Mais je
puis ajouter que si je suis vainqueur, Sam Mac
Vea peut compter me voir revenir à Paris dès
l'automne prochain. »
De Sandy Ferguson, ..ce simple mot : « J'ac-
cepte avec empressement de rencontrer Mac
Vea. »
Les Modèles légers " RENAULT ”
Il est un signe précurseur des beaux jours qui no peut. tromper : c'est
l'apparition sur les routes de ces fameux « Modèles légers », le dernier
succès de la Maison RENAULT, qu'avec justesse, on a surnommés .les Hiron-
delles de la, Rotite. - *
20/30 HP léger et 35/45 HP léger sont établis sur les mêmes principes :
l'allégement des organes principaux tels que le changement de vitesse et
l'essieu arrière, dans les limites permises par la haute qualité des aciers
employés, la. réduction des cotes du châssis, enfin, le remplacement de cer-
taines pièces de cuivre par les mêmes organes en aluminium.
Les Usines de Billancourt ont pu créer ainsi des modèles qui, tout en
gardant les dispositions si appréciées de leurs châssis ordinaires, permettent
à puissance égale des moyennes beaucoup plus élevées, avec une économie
notable en essence et surtout en pneumatiques.
Puissamment charpentées dans leur sveltesse athlétique, c'est un délice
que de les voir filer sur la route blanche, légères hirondelles dont elles ont
le vol souple et silencieux.!
Saint-Vallier
LA COPA CATALUNYA.
(2e année)
Jeudi 20 mai, à Barcelone
BELLE VICTOIRE DE GOUX
SUR « LION »
(Magnéto Nilmelior)
MAGNIFIQUE COURSE
DES HISPANO SUIZA
Sizaire, second! — Werner, troisième
Beau succès national.
MONOCYLINDRES ET POLYCYLINDRES
- Mon camarade Mirai vous dira d'autre '>
queUe su-perbe performance ont accompli, lue-.I',; ,
les voiturettes Lion sur le difficile Circuit de
Catalogne. It est véritablement prodigieux d,,-
songer à tout œ que nos constructeurs ont su.
tirer d'un unique cylindre de, 100 mi Him. d'alé-
sage. A ce prix il faut que les techniciens modi-
fient aujourd'hui leurs vues sur les -phénomènes
internes de combustion. Les progrès oo'nsta.tes
(Phot. RapidJ
- - - GOUX
vainqueur ~ de la Coupe de Catalogne au, volant
, 1 de sa voilurefte Lion
mettent en échec, il faut bien le dire, les, tl '
ries que l'on tenait j.ùsqu'à présent poure)'fl:c,
tes en ce qui concerne. particulièrement l'a et oi.
de paroi. Me sera-t-il permis de dire que je m'eu .
réjouis d'autant plus personnellement que 1
ce que j'avais prédit, il y a quatre a;ns. se ti
ve aujourd'hui confirmé. J'ai écri,t qu'on tire
4U chevaux d'un rnonocylindre de 1,00 miliin..,
vous verrez que nous y serons l'an prochain- ;
dans deux arns au plus tard. -
Que M. Michaut, f'ingenieur auteur du mot.- "
des nouvelles Lion me permette ici de le fellc,'\:.>
cllaJeureusemc:n 1.
Je m'en voudrais de ne pas associer à c 's
éloges le nom des frères Sizaire et N-a'udin ; eux
aussi ont beaucoup fait 'p'our l'amé.Jiora.tiQn du *,
rendement des moteurs à explosion.
Mais ce que j'ai surtout, en vue ici, c'est. ll'j
performance des Hispan-o-Suiza. Ces voitur-etles. '
es"pa.gnoles avalent des 4-cyIind-res de 65 mftrt:-
d'ulesabe et de 140 m/m de course ; consul lez
le tableau des temps, vous vérifierez qu'elles se
sont montrées ,à peu près égaies en vitesse eux
Lion et aux Sizaire.
Alors ? Songez que 65 + HO c'est notre cote
de la Coupe des Voiturettes. Quand j'ai fixé ces
chiffres on a protesté partout-, disant que pouffi
cette année les 4-cy Ii.ndtes seraient trop désa-
vantagés sur le ' circuit de Boulogne. Faut-il a
présent insister ? Qui avait .raison ? Nos cons-
tructeurs' s'avoue.raient-ils inférieurs : ou cons-
truc Leur espagnol. -
Quant, à ces HispQno-Suiza. elles doivent être
réellement excellentes : j'ai vu de cette usine
un châssis de tout premier ordre au Salon 'de
1907, un châssis où se retrouv.aieDt beaucoup-
des solutions de Saurer et c'est déjà en faire un
bel éloge.
Un dernier mot : les vainqueurs avaient l'al-
lumage Nilmelior qu'il faut hautement féliciter
pour avoir solutionné avec autant de maîtrise'
les problèmes si délicats soulevés sur ce chapi-
tre de l'allumage par les moteurs à allure ra-
pide.
C. Faroux
LES RÉSULTATS
1. GOUX (Lion j, en,6 h. 18 m. 6 s. (Magnéïo
Nilmol'ior). Moyenne à l'heure : 57 kilo 7:1,
2. SIZAIRE /Si-ra-it-e et Na.udin}, en 7 h. 37 tn,
46 s. 3/5.
3. SOYEZ (Werner!, en 7 h. 38 W. 5 s. 2/5.
4. Pileverdie (Hispano Suiza), 7 h. 55 m. 29 >',
*
* *
La-deuxième Coupe de Catalogne est cou!n)'.
Elle a été, de même que l'an dernier, l'occasic •'
d'une belle victoire pour Lion ; mais, alors q. •
l'année dernière, Giuppone s'était promené de-
vant le lot des concurrents, cette année, Goux •;
dû s'empfoycr à fond et n'a dû de triompher
qu'à la pleine confiance qu'il avait dans sa voi-
ture, une Lion du nouveau type ; à son courage
et aussi, reconnaissons-le, au courage de sum
mécanicien, le brave Duvernoy.
On verra plus loin, par le tableau des temp s
quelle a été la marche de Goux. comment, âpre.,
avoir tenu la tète, il se vit ravir la première
place par son camarade Boillot, puis par Zuav
relli ; comment il repris la tête, fut un instant
inquiété par d'Avârey, puis enfin, après avoir
semé tous ses adversaires, il fut premier.
La victoire de Lion est d'autant plus significa-
tive que la grande marque de Valentigney a eu
à combattre âprement pour la première place
elle avait amené ici trois. voitures admirables,
deux monocylindriques de cent d'alésage et deux
cent cinquante de oourse et une de deux cylin-
dres de quatre-vingt, d'alésage et. deux cents de
course, nouveau type. C'est cette dernière qui va
gagné, les deux autres, conduites par Giuppone
et Boillot étaient trop puissantes, dirai-je, pour
ce circuit, admirable comme sol, mais traître
par les virages et les embûches de la route. On
ne pouvait. demander à des conducteurs tels que
les leurs de conslamment retenir leurs voitures.
La vitesse devait prendre le dessus et le virage
était proche ! Ces à-coups répétés ont eu raison
non du moteur, ni de la voiture, mais des roues
elles-mêmesjfui ont fini par céder, mettant pour
la même raison deux voitures hors de course
Colle de Goux. d'un type, avons-nous dit, nou-
veau et perfectionné, devait résister, mais atz
prix de quels efforts ! Au troisième tour, une
piere crevait le radiateur et pendant dix tours
Goux dut, deux fois par tour, se ravitailler er.<
eau. Grâce à son sang-froid et aussi à la robus-
tesse de son moteur, il prit ia première plac.-,
raflant tout ce qu'on pouvait gagner dans la
* la Coupe du roi, la Coupe de Catalogne.,
le record du tour et le record du premier touir :
C'es' là réellement un beau succès pour Lion,
qui ajoute à sa couronne de victoires, un glÛ'"
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