Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-09-03
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 septembre 1906 03 septembre 1906
Description : 1906/09/03 (A7,N2148). 1906/09/03 (A7,N2148).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4623242r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/10/2016
L'Auto
S ee. — No 2148. — QUOTIDIEN ; ' ; * Le Numéro ? i5 Centimes FE LUNDI 3 SEPTEMBRE"I9OS /./
r
FACTION, ADMINISTRATION
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I line du Faubourg-Montmartre, 10
PARIS (9E Arrt)
. NTMNT7 $ RÉDACTION..... 227-68
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Directeur-Rédacteur en Chef :
HENRI DESGRANGE
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On s'abonne sans frais dans tous les
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OYEUX PIÉTON
L'automobile a un grave inconvénient;
IB nous fait connaître une tristesse que
jus ignorions : la souffrance d'en être
fivé tout à coup.
On est impuissant et penaud, comme
ut être, je pense, l'ogre de la légende
land il se réveilla tout à coup sans ses
rites de sept lieues, grâce auxquelles
IÏ quarante ou cinquante enjambées il
jl couvert le parcours du Grand Prix
e la, Sarthe (mettons soixante, à cause
es tournants qui l'eussent obligé à raJC-
nrreir son pas). Et le voyez-vous s'en-
géant dans, le Tour de Paris !
J'étais donc, ces jours-ci, dans la si-
atio-J1 de ce personnage légendaire le
ur où on lui avait « fait » ses bottes,
ayant plus à ma disposition la 4Ltx qui égrène et sème les bornes kilo-
ésiriques et demi-kilométriques.
Et j'avais à faire, pour aller déjeuner
lez un ami, une lieue à pied, sans
ottes de sept lieues, avec de modestes |
ouliers de, bains de mer dei 70 cent,imè- j
ires.
' Une pente assez agréable me conseil-
tit d'aller là-bas à bicyclette, mais je
avais que ces bonnes dispositions de la
ouïe changeraient radicalement quel-
ues heures plus tard, quand je la re- j
rendrais en sens inverse.
Des routes sont ainsi. Il faut savoir les
rendre.
$
* #
! Ma première impression fut que pen-
dant la nuit quelqu'un avait volé les bor-
bs, car même la première, une de 500
mètres, n'arrivait pas.
J'essayai de me faire croire qu'une
certaine pierre enfoncée en terre était
lette borne, qu'un accident quelconque
~vait défériorée ; mais je vis bien tout de
nême que c'était la simple limite d'un
;ha,mp. Elle était grise et sale et ne rem-
plissait certainement aucune fonction
'fficiolle.
! J'aperçus enfin, de l'autre côté d'une
rès large bande de .soleil, une pierre
>lanche taillée, insolemment immobile,
L qui ne, lisait aucun effort pour venir
, ma rencontre, elle qui d'ordinaire se
Irécipitait servilement au-devant de l'au-
omobile.
J'eus la tentation, en arrivant près
'elle, de l'humilier et de m'asseoir des-
us... Elle avait tout prévu et présentait
son sommet une arête vive, et peu enga-
eante. •
La route était bordée par un petit mur
ui me fournissait un peu d'ombre pour
nés jambes. J'avais la tête sous un soleil
lupide, d'une férocité sans exemple,
ui en mettait tant qu'il eu pouvait, sans
avoir pourquoi, pour chauffer...
Le grand avantage de la passion" c'est
R'elle nous fait passer le temps; mon
ndignation contre le soleil m'amena plus
i que je n'aurais cru à la borne kilo-
iifitrique, arrondie et plus hospitalière.
Hais ce soleil, qui m'en voulait décidé-
nent, s'en était emparé ; elle était ina-
ordable... •
Cependant une sueur abondante s'était
nise à couler tranquillement sur mon
font et le long de mes joues. J'en éprou-
vai un certain soulagement et une sorte
l'orgueil.. /
J'avais en somme couvert' près de
ouze cents mètres. Ma satisfaction était
)âtée cependant par l'idée qu'il y en
tiVaAt encore quelque chose comme deux
nille huit cents...
Je rne mis à compter mes pas ; je m'ar-
etai découragé au chiffre de quarante...
| valait mieux marcher sans penser à
ien... Et je ne pouvais m'empêcher de
enser au soleil et à la route.
Je fermai les yeux... C'était encore un
j'stème. Mais il ne m'offrait qu'une
l\ance d'abréger mon voyage, en le ter-
minant brusquement au fond d'un fossé.
**..
Tout, arrive, même la borne du deuxième
llomètre. J'étais parvenu à la moitié de
toa. route. J'esisayais de me figurer ce
représentaient, à Paris, ces deux ki-
lomètres restant à parcourir. C'était un
plus que l'avenue des Champs-Ely-
Sf-&s. Elle est bien longue.
parvins à une ferme qui correspon-
du peu près au Grand Palais ; puis à
bouquet d'arbres... le carré Marigny.
5 .J'étais en vue du rond-point et du
•r°ïsième kilomètre quand j'entendis un
règlement d'auto. J'affectai de, ne pas
m'ces chauffeurs, dont je craignais la
J'ue narquoise. Mais, quand elle m'eut
passé, la voiture freina bruyamment...
Q m'appelait par mon nom.... Ces gens
paient- déjeuner précisément chez l'ami
ta m'attendait.
Ils m invitèrent à prendre une place
ue, que je fus sur le point de refuser,
Étais un peu déçu, du moment que
vais laIt les trois kilomètres, de ne pas
e payer la gloire complète d'avoir cou-
la route en entier.
Je ne savais pas quel aspect j'avais en
- moment-là. Toujours est-il que ces
jauffeurs s'occupaient de moi comme
• je m'étais trouvé dans une ambulance
Jaine. Je prenais un ton dégagé, je di-
'J que j'aimais assez la marche. Mais
ïik p1 ne s'arrêtait pas... Et je n'arri-
(;p pas à empêcher ma sueur de cou-
n'osais sortir, pour m'éponger,
,lis i'k X n?Quch°,irs trempés dont je sen-
t:f'mailUmidlt6 dans ma Poche. -Plus j'af-
^iqupc ^P11 gout pour Les exercices phy-
4* ; • on ma prodiguait des pa-
reconforL ' 011 me conseillait de
cor,dial et de me faine fric-
nier à. l eau de Cologne.
wais projeté, à l'arrivée devant le
perron, de sauter de la voiture avec, légè- 1
reté, pour attester mon état de fraîcheur.
Mais le mécanicien et le propriétaire, de
l'auto étaient descendus avant moi, et,
me prenant chacun par un bras, sous les
regards attendris de vingt-cinq person-
nes, me faisaient toucher terre avec d'in-
finies précautions 1 •
TRISTAN BERNARD.
Le Circuit des Ardennes (Motocyclettes)
(9 septembre)
Une catégorie tiers de litre
Neuf chdteau 1" septembre. — Afin do répon-
dre à un assez grand nombre de demandes, il est
créé, dans la. première catégorie^, une clause
spéciale pour moteurs d'une cylindrée maxima'
de 1/3 de litre. ,, x ..
A remarquer que, pour cette classe spéciale,
de même que pour les trois autres, classes de .la
catégorie 1, les motocyclettes devront être mu-
nies de leurs organes essentiels dont le détail
est connu. ,
D'autre part, comme les années précédentes, il
sera tbccordé une latitude d-a poids de 5 kilos
pour les motocyclettes munies d'une magnéto.
De nombreux objets d'art seront décernés
comme prix et entre autres ont déjà été offerts
par MM. E. de Beukelaer et J. Rosseels, etc.
L'organisation
L'organisation est en pleine activité. Elle sera,
espérons-nous, parfaite de tous points. Chacun
d'ailleurs y met du sien, les bourgmestres notam-
ment. Quant aux populations, elles sont enchan-
tées d'assister à une nouvelle épreuve automo-
bile.
Le service d'ordre sera assuré par les gendar-
mes, les cantonniers et un grand nombre de cy-
clistes.
Les contrôles volants seront tenus par les cy-
clistes des clubs de Florenville et de Bertrix.
Des drapeaux bleus indiqueront les endroits
dangereux où il conviendra de ralentir ; des
bandes bleu et jaune seront placées au tra-
vers de la route avant les descentes en lacets.
Le Circuit
Taveneaux et Lux, sur leur René Gillet, étu-
dient déjà le Circuit. Taveneaux trouve la route
idéale. 11 la déclare superbe comme roulement
et comme sol, « surtout pour qui a vu la Bo-
hème D, ajoute-tril.
Ce circuit de 75 kilomètres présente tantôt de
longues lignes droites de 10 kilomètres, tantôt
des parties accidentées (Herbeumont, Bertrix) où
les conducteurs pourront faire valoir leur
science et leur maestria.
Les routes viennent d'être nouvellement ma-
cadamisées et roulées au cylindre à vapeur.
C'est dire leur bon état.
| Nous aurons donc une magnifique épreuve,
d'autant plus intéressante que la France n'a
pas vu cette année de course semblable.
Les usines se préparent et les coureurs sont
impûlicnts de voir sortir leurs engins. Il y aura
un? belle lutte sur nos routes, le 9 septembre
prochain
— CAMPION.
LE BOL D'OR
Championnat du Monde des longues distances
13e année. — 8-9 septembre. — Vélodrome Buffalo
LES ENGAGEMENTS CLOS
Une sélection superbe. — Les huit cham-
pions aux prises. — Cadolle et Petit-
Breton partiront. — Un lot sans
précédent.
C'est sur un double autant que sensationnel
engagement que vient d'être close, suivant le
règlement, la liste des inscriptions pour le Bol
d'Ur 1U06.
Deux noms fameux sont en effet venus s'ajou-
ter à la liste publiée hier, complétant ainsi une
sélection extraordinaire. Ce sont ceux de Marcel
Cadolle, le brillant vainqueur du dernier Bor-
deaux-Paris,. et Petià-Breton, gagnant du Bol
d'Or en 190-4 et recordman de l'heure sans en-
traîneurs. Un simple examen des performances
de ces deux cracks de la spécialité suffit d'ail-
leurs à les classer parmi les candidats les plus
sérieux au classique trophée qui se discutera sa-
medi et dimanche prochains.
La liste des huit concurrents admis à l'hon-
neur de se présenter au départ du treizième Bol
d'Or (avec obligation de fournir chacun un sé-
rieux service d'entraînement) est donc la sui-
vante. Je la donne dans l'ordre alphabétique pour
ne froisser aucune susceptibilité de champions :
CADOLLE
CORNET
JAECK
* PETIT-BRETON
POTTIER
RINGEVAL
. SAMSON
TROUSSELIER
Il faudrait remonter loin, bien loin dans l'his-
toire de la grande course de fond sur piste pour
retrouver un champ pareil. Celui de 1000, qui
comprenait Billet, Cordang, Walters et Robl
pourrait seul lui être comparé, Et encore la
quintuplette formée de Pottier, Cadolle, Cornet,
Trousselier, Breton est-elle en tous points digne
de rivaliser avec ce quatuor célèbre.
Si le beau temps veut se maintenir une semaine
encore, la course annuelle de 24 heures est dé-
sormais assurée d'un succès certain.
Robert CO QU ELLE.
LE REPOS HEBDOMADAIRE
La situation des garages et le roulement
du personnel. — Dispositions légales.
Notre réunion du vendredi
7 septembre.
La. question du repos hebdomadaire du per-
sonnel des garages va être, comme nous l'avons
annoncé, particulièrement, à l'ordre du jour.
Elle préoccupe une quantité de gens, aussi bien
les intéressés directs : ouvriers,' employés, pa-
trons. que les intéressés indirects : clients et
propriétaires d'automobiles.
. Les garages, actuellement ouverts le diman-
che, devront-ils être fermés désormais, ou pour-
ra-t-on établir un roulement » dans le personnel
de service ? Dans cette éventualité, comment
s'établira ce roulement î
Poser la question n'est évidemment point la
résoudre, car une loi, si simple qu'elle appa-
raisse, est, lorsqu'on l'examine de près, la
« bouteille à l'encre » la plus opaque qu'il soit
possible, d'imaginer. Je n'oserai prétendis© inter-
préter ce texte, venu au monde le 13 juillet 1906,
mais simplement en signaler les passages qui
me paraissent propices à la cause des proprié-
taires de garages d'automobiles.
L'article 2 de la loi dit :
« Le repos. hebdomadaire doit être donné le
dimanche ».
Bien entendu, ce principe comporte des ex-
ceptions « lorsqu'il est établi que le repos simul-
tané, le dimanche, de tout le personnel d'un éta-
blissement, serait préjudiciable au public ou
compromettrait le fonctionnementmormal de cet
établissement ».
Ceci est évidemment clair, mais la loi tient à
mettre les points sur les i et énumère, dans l'ar-
ticle 3. les professions qui, par dérogation au
début de l'article 2, peuvent obtenir le repos heb-
domadaire par roulement.
Je ne vois que deux catégories dans lesquelles
les garages entreraient... et encore, grâce à une
licence très grande d'interprétation.
Ce sont ;
« 7° Entreprises de location de livres, de chai-
ses, de moyens de locomotion. »
(C 8' Entreprises d'éclairage et de distribution
d'eau ou de force moMce.
Avec un peu..., avec beaucoup de bonne vo-
lonté, voudra-t-on considérer les garages comme
étant des établissements de « location de moyens
de locomotion » et pourront-ils être ouverts le
dimanche dans un but autre que celui de louer
des engins locomoteurs ?
Estimera-t-on qu'un garage est un lieu normal
de « distribution de force motrice » sous prétexte
qu'on y vend des essences et des huilas ?
En tout cas, je ne vois aucunement sous quel
prétexte on pourra faire réparer ou même laver
sa voiture le dimanche, si cela est nécessaire.
• x.
Les choses sont en l'état, et ce rapide examen
ne nous dit. en somme, rien qui. vaille.
Peut-être aurons-nous une meilleure impres-
sion après la réunion des intéressés à l' Auto, ,
réunion qui se tiendra dans nos bureaux le
Vendredi 7 septembre
- à 4. heures de l'après-midi
Tous les directeurs, propiétaires, administra-
teurs de garages sont invités il venir à cette réu-
nion. y discuter de leurs intérêts.
Pierre SOUVESTRE
Voir en troisième pa,ge te VELODROME' fltJ
PARC DES PRINCES et la COURSE DE VINGT-
QUATRE HEURES A LA NAGE.
Allô ! Allô !
PROCÉDÉS D'OUTRE-RHIN
Nous sommes, en France, véritable-
ment de, bonnes têtes. C'est à peine si
les chauffeurs français sei sont aperçus
des droits exorbitants qu'il leur faut
payer maintenant pour entrer en Aile1-
magne. Ils les acquittent, pour ainsi
dire, le sourire sur les lèvres, en gens
qui ne se doutent guère que leurs billets
de banque s'en vont outre-Rhin permet-
tre à nos voisins de perfectionner un peu
plu,3 leur matériel de guerre.
Les entrées en Allemagne se débitant
comme des petits pains à tant par jour
sur des carnets spécialement préparés
et s'achètent absolument comme des bil-
lets circulaires.
Des âmes naïves s'imagineront peut-
être que 1'011 achète encore, avec ses
billets de banque, le droit d'être bien
traité ou tout au. moins de rie pas l'être
comme des sauvages. Quelle erreur ! De
tous côtés nous arrivent des plaintes de
chauffeurs français soumis à des vexa-
tions invraisemblables et qui rappellent
les systèmes de colonisation les plus ar-
bitraires. C'est bien juste si l'on n'y em-
ploie pas la violence, et je sais tel de nos
amis qui a dû choisir entre, payer immé-
diatement une amende colossale ou faire
connaissance avec la paille humide des
cachots. Le malheureux était d'une
santé si faible qu'il a payé l'amende pour
ne point s'exposer à trouver la mort en
prison.
Tout cela était causé par une préten-
due allure de 40 kilomètres à l'heure, et
notre ami ne fut jamais autorisé à établir
que son indicateur de vitesse, au mo-
ment de la contravention, marquait 12 à
l'heure.
Que diable ! direz-vous, vont faire,
dans. de semblables conditions, les
chauffeurs français en Allemagne ? C'est
précisément, ce que je me demandais, et
je songeais aussi que leur argent serait
nlus utilement dénen&é dans les limites
de notre territoire,
— H. DESGRANGE.
Chauffeurs et cyclistes, allumez vos lanternes a
7 heures 15.
Aujourd'hui, il 2 heures, courses à Saint-Cloud.
Nos pronostics :
Prix Kasbath. — Donizetti, Danseuse.
Prix de la Compagnie des -Chemnis fie Fer de
l'Ouest. — Bouquet, Hermine.
' Prix de Croix. — Ecurie Olry, Diamant.
Prix de Basly. — Cyclade, Champ d'Azur.
'Pn.T des Dahlnas. — Diamant, Dracœna.
Prix des Dagues. — Ecurie Olry, Dada.
T 'autre jour — dimanche soir — aux Sables-
d'Olonne (Casino des Pins), le Carmen
de Bizet avait reçu la distribution suivante :
Don José MM. Bourrillon
, E'scarmillo Lorec
Zuniga Béguin.
Le Dancaïre Darjac
Le Remendado Baudhuin.
Moralès ......................... Briant.
Déjà le nom de Bourrillon nous reporte
aux grands jours du Grand Prix de Paris. iviais
que direz-vous de Darjac, quand vous saurez
que Darjac c'est, Henri Fol, champion de
France :887 ?
Fol, qui n'a connu fadis, bien sûr, que les
pistes de bois, les a quittées sans les quitter.
Il est maintenant sur les planches, où il ten-
contre le succès, et parfois, comme on vient
d en juger, son brillant cadet Bourrillon. !
Henri Fol tient l'emploi de ténor d'opérette
et deuxième ténor d'opéra-comique.
Dans Mignon, jeudi, les deux ex-champions
se sont donné la. réplique, l'un dans le rôle
de "wilhelm Master et l'autre dans celui du
comédien Laërte.
"O ravo à l'A.C. de Salon.
Au centre de Salon, au grand croisement
des routes d'Arles, Avignon, Marseille, l'Au-
tomobile Club de Salon vient de faire poser
contre l'Hôtel de la Poste, de grandes plaques
émaillées bleu, lettres blanches, indiquant les
villes voisines et les distances qui les séparent
de Salon.
Ces plaques (elles ont 60 sur 30 et les lettres
sont hautes de 20 centimètres) rendent les plus
grands services aux touristes. L'Automobile
Club de Salon va en faire placer en d'autres
endroits, notamment au pont du Merle (dan-
gereux dos d'âne).
Les dépenses qu'occasionnent ces heureuses
innovations sont toutes supportées par le club,
qu'on ne saurait vraiment trop féliciter, et trop
remercier.
c hansonnier en panne ! 4
^ C'a été l'autre jour — et les suivants,
hélas! — le cas de l'aimable Montmartrois (et
1 Normand!) Paul Marinier, qui joua Mcem-
ment au Casino de la Baule sa spirituelle re"
vuette les Mabauleries de l'année.
Un de nos correspondants, qui villégiature
entre Saint-Nazaire et le Croisic, l'a aperçu et
secouru sur le vieux petit pont du Pouliguen.
La modeste 4-chevaux de l'auteur de la Fifille
à sa Mère ne voulait plus rien savoir... s
Paul Marinier, qui chauffe depuis quinze
jours à peine, très calme, la burette d'une
main, une pince de l'autre, cherchait en vain
une rime à « départ », quand, soudain, l'idée
lui vint de pousser sa voiture pour l'emmener
dans un endroit plus écarté
Où de graisser en paix on ait l'a liberté...
Les passants, bien entendu, faisaient cercle
autour du Montmartrois et de son rétif Pégase
automobile. Ils souriaient. Et moi, nous écrit
notre correspondant, je n'ai pas trouvé cela si
ridicule...
Bravo, Marinier !...
TTne raison de plus d'aimer l'auto.
On annonce que les moines du Mont
Saint-Bernard s'exercent au métier de chauf-
feur. Les bons pères ont décidé d'utiliser l'au-
tomobile pour transporter plus vite à l'hos-
pjc¿ les malheureux voyageurs qu'ils auront
la neige..
Six d'entre eux viennent de suivre, à Milan,
pendant plusieurs semaines, un cours pratique
de chauffeur, et ils viennent de faire leurs
premiers essais à l'hospice avec un véhicule
construit spécialement pour marcher dans la
neige et sur la glace.
Il ne reste plus au gamin désireux de faire
une belle et rare excursion qu'à se perdre
là-haut — et à souhaiter que les pères sauve-
teurs le retrouvent.
'b raiment, en ces périodes de soleil impla-
cable, on a des instants de jalousie.
— Que ne suis-je ce cheval que douche si
gentiment un cantonnier municipal apitoyé !
— Que ne suis-je pavé parisien pour rece-
voir cette douce pluie réglementaire, modérée,
un peu rare peut-être, mais tout de même ra-
fraîchissante !
Il y a cent cinquante ans qu'ainsi on asperge ,
les voies de la capitale :
Nous connaissen.s- la. date exacte de cette invention
grâce à une estampe de Gabriel de Saint-Aubin, qui est
à. la Bibliothèque N ation,ale.
O'est en 1760 qu'apparure-nt, pour -la première 'ois \
Paris, les tonneaux d'urrosage pour faire tomber un peu
la. poussière du jardin des Tuileries, où l'on s'en plai-
gnait bevuooup. Le concessionnaire do l'arrosa'g'e était
le concessionnaire des chaises, que l'on oommençait de
substituer aux bancs dans les promenades pub.L_ques.
Ce concessionnaire fit fortune.
Maintenant ce ne serait plus très pratique.
Voyez-vous la dame aux chaises obligée d'as-
surer le service hydrothérapique de la rue de
Rivoli par exemple, ou des Champs-Elysées.
0 n parle souvent des choses qui gravitent
autour de l'automobilisme triomphant ;
les garages notamment. L'un des plus beaux,
organisé d'une manière absolument pratique,
luxueuse même, est le bel établissement de
M. Roch-Brault et Degrais, place Saint-Fer-
dinand. On y trouve, en outre, toute la série
des Lorraine-Diétrich et c'est le rendez-vous
des chauffeurs en renom.
T e livre d'or des succès de course du pneu'
Hutchinson s'enrichit- de jour en jour.
Dans la Coupe du Matin, le Hutchinson, qui
n'a sollicité aucune marque, n'avait que peu
d.; représentants dans cette dure épreuve.
N'empêche qu'il est arrivé premier avec la
4-cylindres Cottereau, montée par Faguette et
qui n'a pas eu la moindre pénalisation.
/"Obtenir huit chevaux de force durant dix
heures, moyennant une dépense totale de
vingt à vingt-cinq sous, cela semblait impos-
sible, il y a dix ans, mais le progrès fait de
grands pas, et actuellement ce qui semblait
impossible il y a dix ans se trouve être une
réalité. Le petit gazogène bon marché pour
petites forces, que MM. Pierson, 47, rue La-
fayette, Paris, viennent de créer, réalise cette
chose vraiment merveilleuse.
LE TELEPHONISTE
LES MUSES AUTOMOBILES
LE MIRACLE DU RADIATEUR
Loin de touk habitation,
A des dizair..'Js de kilomètres,
Rien, rien que la plaine déserte,
Quand, pour comble d'affliction,
Un n'a, sous la dent, à se mettre,
Pas une épluchure de noisette,
Certes
Une panne, dans ces conditions,
Nous pouvons
L'affirmer sans nous compromettre,
Vous 2ette
Dans une fichue situation.
Deux chauffeurs, dans ces conjonctures,
Depuis douze heures s'acharnaient,
Atia7nés,
A tout réparer, combiner,
Pour faire repartir leur voiture,
Mais vainemenil ; ne tenant cas,
Pas plus de leurs efforts critiques,
Qu.e de leurs crampes d'estomac,
Le moteur, féroce, ironique,
Le moteur ne fonctionnait pas,
Mais, hélas !
Il n'en était pas
De même pour leur suc gas-
trique 1
Ce qu'il fonctionnait, celui-là !
Ils auraient digéré des briques.
Que faire ? L'homme qui a faim
Revient
A des instincts
De bête ;
L'automobiliste, peut-être,
Mangerait son mécanicien ?
Déjà, avec des regards torves,
Les pauvres,
S'épiaient, ainsi que des fauves ;
Car, tirer à la courte paille,
Quand on est deux, est un détail,
C'est le plus fort, vaille que vaille,
Qui, toujours, aura la vie sauve !..*
Donc, ici vous pouvez m'en croire,
Cette histoire
Menaçait de très mal finir ;
Allais-tu donc faire Un martyr,
Automobile
Peu comestible,
Insuffisante à les nourrir?
Quand, pour 1er s yeux, quelle
Sapeur :
Vous, en croirez-vous vos oreilles?
Quand ils trouvèrent, ô mervsille /
Un pain de miel
D'une blondeur,
Et d'une saveur
( Sans pareilles,
Lequel,
Etait dans leur
Radiateur,
TinrlinJpur ti nid d'abeilles...
FRANC-NOHAIN
LA COUPE D'AUVERGNE
Organisée par l'Automobile Club d'Auvergne avec le concours de l'Auto-
(3-8 Septembre)
LE PESAGE
Clermont-Ferrand, 2 septembre (par dépêche
de notre envoyé spécial). — L'épreuve de la
Coupe d'Auvergne a attiré une affluence consi-
dèrable à Clermont-Fenrand, et les opérations
pré.iminaires de pesage et de poinçonna.ge ra-
pidement conduites, ont été suivies avec le plus
grand intérêt.
Parmi les personnalités présentes, citons les
officiels de l'Automobile Club d'Auvergne, MM.,
Yberty, président ; Brassier, vice-président ;
Guyot, Verrier, Desson, docteur Dorel, Méri-
goux ; nos confrères locaux Ronserail et Mon-
tagne nos confrères parisiens Wimille, du Pe-
tit Parisien, venu de Paris sur son infatigable
Panhard ; Daniel Cousin, de la Presse et de la
Patrie, venu de Paris également par la route
pour suivre en amateur sur sa Lacoste-Batt-
mann, Mathieu, du Paris-Sport, Echalié, Simons,
Meurice. l'excellent opérateur de Branger, etc.
En somme, il est dès à présent permis de ta-
bler sur trente à trente-cinq partants, ce qui est
merveilleux, étant donnée la rapidité avec la-
quelle cette coupe fut mise sur pied.
Voici la liste des engagés. Nous indiquons le
poids de ceux qui sont déjà passés sur la bas-
cule :
Les Concurrents
Première catégorie
Motocyclettes dont le poids', à vide, ne sera
pas supérieur à 75 kilogrammes. Les machines
devront être munies de garde-boue, de silen-
cieux, en un .mot de tous les accessoires qui en
font une machine de tourisme. Elles devront
réaliser la vitesse moyenne de 25 kilomètres à
l'heure.
1. SOCIETE S.A.F. (X...).
2. BRUNEAU (Sindrie), 70 kilos.
3. ALCYON (EscanJCle), 70 kilos.
Deuxième catégorie
Tricars, quadricycles ou voituret'tes, dont le
poids à vide ne sera pas supérieur à 250 kilo-
grammes. Ces véhicules devront être à (îëux pla-
ces occupées, être munis de silencieux, et devront
réaliser sur le parcours la vitesse moyenne de
25 kilomètres à l'heure.
11. SOCIETE S.A.F. (X...).
12. LIBELLULE I (Canesse), 190 kilos.
13. LIBELLULE II (Miaugé), 175 kilos.
14. MOTOTRI CONTAL 1 (P. Pons), 230 kil.
15. RONTEIX (X...).
Troisième catégorie
Voitures à 1 cylindre, dont l'alésage maximum
sera de 120 m/m. Ces voitures devront être à
deux places occupées et réaliser sur le parcours
une vitesse moyenne de 25 kilomètres à l'heure.
Elles devront peser en ordre de marche, y com-
pris les voyageurs, un poids minimum de 80D ki-
logrammes, et recevront une décharge de 10 ki-
los par millimètre d'alésage e» moins.
21. LACOSTE ET BATTMANN 1 (Soullé).
22. LACOSTE ET BATTMANN II (D.Cousin).
23. LACOSTE et BA TIMANN III (Marin-
gue). 950 kilos.
24. SIZAIRE et NAUDIN (Sizaiæ), 800 kilos.
25. CHANON (Gaubert).
Quatrième catégorie
A. Voitures à 2. cytinctres, dont l'alésage maxi-
mum sera de 120 rn/m. Elles recevront une dé-
charge de 12 kil. 500 par millimètre d'alésage en
moins.
26. DARRACQ (Sire), 1,100 kilos.
35. BOYER 1 (Cachet), 1.100 kilos.
40. LANGE (Lange), 1,000 kilos.
B. Voitures à 4 cylindres dont l'alésage maxi-
mum sera de 90 m/m. Elles recevront une dé-
charge de 16 kilos 500 par millimètre d'alésage
en moins.
Toutes ces voitures devront être à deux ptaces'.
occupées, peser en ordre de marche, y compris
les voyageurs, un poids minimum de 1,500 kilo-
grammes, et devront réaliser, dans le parcours,-.
une vitesse moyenne de 30 kilomètres à l'hBure.\
30. DARRACQ (Siaud), 780 kilos. ;
31. BROUHOT 1 (Briand), 1.500 kilos.
32. GOBRON 1 (Dureste).
33. ROCHET-SCHNEIDER IV (Piercej*
34. AR1ES 1 (X...)
37. C.V.R. (Couverchel), 1,652 kilos.
38. DELAHAYE 1 (Mortiy).
39. DE DION-BOUTON (pélisson), 1,490 kil.
53. PEUGEOT (CTauve), 1,440 kilos.
'Cinquième catégorie
Voitures à 4 cylindres dont l'alésage maximum
sera de 140 .m/m. Elles recevront une décharge.
de 17 kilogrammes par millimètre d'alésage en'
moins. Ces voitures pourront être à deux pla-,
ces, devront peser en ordre de marche, y com-
pris les voyageurs, un poids minimum de 2,400.
kilogrammes, et devront réaliser, dans le par-
coift-s, une vitesse moyenne de 40 kilomètres à
l'heure.
41. BROUHOT II (Maréchal), 2,010 kilos.
BROUHOT III (Souchal), 2,005 kilos.
43. GUBHUN II (Rigoly). '
44. GOBRON III (J. Gobron).
45. ROCHET-SCHNEIDER III (Deleuze).
46. COTT1N-DESGOUTTES I (Fraignac).
47. LORRAINE-DIETRICH 1 (Bastide).
. 48. LORRAINE-DIETRICH Il (Gresse).
49. AR1ES II (Coquard).
50. ARIES III (Petiet).
51. HERALD I (J. Dubois), 1,650 kilos.
52. PEUGEOT 1 (Perrel) 1,780 kilos.
54. GOBRON V (baron Eynard), 2,000 kilos. :
55. MERCEDES II (Théry).
56. GOBRON V (Palmaro).
57. GOBRON VI (Faroux).
78. BERLIET (Plattier), 2,000 kilos.
Sixième calé
Voilures à 4 cylindres . dont l'alésage maxi- '
mum sera de 120 m/m. Elles recevront une dé- •
charge de 15 kil. 800 par millimètre d'alésage ■
en moins. Ces voitures devront être Ù. deux pla-.
ces occupées, peser en ordre de marche, y com-
pris les voyageurs, un poids minimum de 2,0u0
kilogrammes et devront réaliser, dans le par-
cours, une vitesse moyenne de 35 kilomètres à.
l'heure.
Nota. — En aucun cas, les bagages ne pour -
ront être acceptés pour former le poids prescri'.
71. BROUHOT IV (Feuillet), 2.004 kilos.
72. ROLFIE-I'---CHNEIDFR 1 (Vitalis).
73. ROCHET-SCHNEIDER II (Ainé). \
74. MERCEDES 1 (Paul Faure).
75. COTTIN - DESGOUTTES II (Deydier),
2,004 kilos.
76. ROCHET-SCHNEIDER IV (Chavane)
2,400 kilos.
77. ROCHET - SCHNEIDER V (Hamelin),
2,400 kilos.
Rigoly. Jean Gobron, Fraignac, Faroux, Du-
reste et la motocyclette S.A.F., seront pesés de..
main.
Auiourd'hui 3 septembre
PREMIERE JOURNEE (182 kilomètres)
Première étape. ClermontrFerrand, Riom,
Châtelguyon. Pontgifraud, Pontaumur, Saint.
Gervais, Châteaunef-les-Bains. — Déjeuner.
Deuxième étape. — Châteauneuf-les-Bains,
Saint-Gervais, Teilhet, La Boule, Ebreuil, Gan,
nat, Vichy. — Parc fermé.
Demain 4 septembre —
DEUXIEME JOURNEE : Exposition à Vichy
C. FAROUX
LE GRAND PRIX PEUGEOT
Comme il y a vingt ans. — Une fête nationale du cyclisme. —
Autour de l'Hippodrome de Longchamp. — Victoire du Niçois
Novo. — Parisiens contre provinciaux.
LE CLASSEMENT
Le classement de l'épreuve est le suivant :
1. NOVO, de Nice, en 3 h. 3 m. 53 s., gagne
une voiture légère automobile Peugeot.
2. Luguet, de Bordeaux, à trois longueurs,
gagne une motocyclette Peugeot.
3. Bardonnæu, de Paris, à une longueur,
gagne un tandem Peugeot.
4. Degeyter, de Bruxelles, gagne une bicyclette
de luxe Peugeot.
5. Février (Bordeauix), 6. Michelotti (Italie),
7. Gervais (Valence), 8. Laque t (Paris), 9. Chef-
deville (Chambéry), 10. Mugnier (Nevers),
' 11. Vast (Péris).
La Journée
'Le Grand Prix Peugeot me rajeunit exacte-
ment de vingt ans. C'était en 1886, je ne savais
monter, ni à biDycle,ni bien entendu à bicyclette,
puisque l'instrument aujourd'hui universellement
connu et apprécié, n'existait pas encore ; j'étais
juché sur un petit tricycle Trufi'ault, et pendant
de rares loisirs, ma, promenade favorite était la
LE DEPART %
route uu Bord de l'eau à Neuiliy-Saint-James ou
le Tour de Longcha.mp, où je savais que se don-
naient rendez-vous tous les champions d alors
Ces champions d àlors. Ces champions étaient
pour moi des êtres extraordinaires. Comme vous
le pensez, j'applaudis à la victoire de de Civry,
gagnant èn 1886 le Championnat deFrance.couru
! bicycle autour de Longchamp, et couvrant les
100 kil. en 4 h. 3 m. 3 s. 2/5. Le meilleur temps
sur 100 kil. pour bicycle fut effectué par Charles
Terront en 1888, réussissant à établir le record
local en 3 h. 28 m. 155 s. L'année suivante, en
1889, apparurent les bicyclettes. On continuait à
courir autour de Longchamp, mais le temps des-
bicycles ne fut pas babtu, puisque Charles Ter-
Iront encore vainqueur des championnats, lit,
les 100 kilomètres en 3 h. 40 m. 20 s.
Combien avez-vous aujourd'hui de cyclistes ca..
pables de battre à bicyclette le temps des cham-
pions du bicycle?
Nous savons bien que ce point d'interrogation
ne petit se poser pour les concurrents du Grand
Prix Peugeot,qui servis par l'admirable machine
sortant des usines de Valentigney, sont capables.
de faire les 100 Kilomètres en un temps moindre.
Comme il y a vingt ans, j'ai été hier à Long-
champ et, parce que, comme alors, j'étais cer-
tain d'assister à une belle course.
Tous les « vieux » n'étaient pas présents,mais
nous avons vu d'autres- champions, sans doute
moins célèbres, mais sûrement aussi vaillants
et aussi courageux. C'étaient ceux qui avaient
confié leur fortune sportive à la bicycleme Peu-
grot.
Une heure de moins qu'en 1886
Fait remarquable, constatation curieuse, le
vainqueur du Grand Prix Peugeot couru hier a
mis exactement 90 minutes de moins que n'en
mit de Civry en 1886 pour effectuer les 100 kilo-
métrés sur l'antique bicycle à caoutchouc plein.
Est-ce à dire que les champions d'aujourd'hui
ont"plu.s de qualité que ceux d'il y a vihgt-ans ?
Là n'est point notre idée. La comparaîsom n'est,
pas possible, mais le -rapprochement était eu-.
rieux à faire.
Le Soleil du Midi
Vers les 10 heures du matin, nous étions rôti*
par un de ces soleils comme ne peuvent en £up.
S ee. — No 2148. — QUOTIDIEN ; ' ; * Le Numéro ? i5 Centimes FE LUNDI 3 SEPTEMBRE"I9OS /./
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OYEUX PIÉTON
L'automobile a un grave inconvénient;
IB nous fait connaître une tristesse que
jus ignorions : la souffrance d'en être
fivé tout à coup.
On est impuissant et penaud, comme
ut être, je pense, l'ogre de la légende
land il se réveilla tout à coup sans ses
rites de sept lieues, grâce auxquelles
IÏ quarante ou cinquante enjambées il
jl couvert le parcours du Grand Prix
e la, Sarthe (mettons soixante, à cause
es tournants qui l'eussent obligé à raJC-
nrreir son pas). Et le voyez-vous s'en-
géant dans, le Tour de Paris !
J'étais donc, ces jours-ci, dans la si-
atio-J1 de ce personnage légendaire le
ur où on lui avait « fait » ses bottes,
ayant plus à ma disposition la 4
ésiriques et demi-kilométriques.
Et j'avais à faire, pour aller déjeuner
lez un ami, une lieue à pied, sans
ottes de sept lieues, avec de modestes |
ouliers de, bains de mer dei 70 cent,imè- j
ires.
' Une pente assez agréable me conseil-
tit d'aller là-bas à bicyclette, mais je
avais que ces bonnes dispositions de la
ouïe changeraient radicalement quel-
ues heures plus tard, quand je la re- j
rendrais en sens inverse.
Des routes sont ainsi. Il faut savoir les
rendre.
$
* #
! Ma première impression fut que pen-
dant la nuit quelqu'un avait volé les bor-
bs, car même la première, une de 500
mètres, n'arrivait pas.
J'essayai de me faire croire qu'une
certaine pierre enfoncée en terre était
lette borne, qu'un accident quelconque
~vait défériorée ; mais je vis bien tout de
nême que c'était la simple limite d'un
;ha,mp. Elle était grise et sale et ne rem-
plissait certainement aucune fonction
'fficiolle.
! J'aperçus enfin, de l'autre côté d'une
rès large bande de .soleil, une pierre
>lanche taillée, insolemment immobile,
L qui ne, lisait aucun effort pour venir
, ma rencontre, elle qui d'ordinaire se
Irécipitait servilement au-devant de l'au-
omobile.
J'eus la tentation, en arrivant près
'elle, de l'humilier et de m'asseoir des-
us... Elle avait tout prévu et présentait
son sommet une arête vive, et peu enga-
eante. •
La route était bordée par un petit mur
ui me fournissait un peu d'ombre pour
nés jambes. J'avais la tête sous un soleil
lupide, d'une férocité sans exemple,
ui en mettait tant qu'il eu pouvait, sans
avoir pourquoi, pour chauffer...
Le grand avantage de la passion" c'est
R'elle nous fait passer le temps; mon
ndignation contre le soleil m'amena plus
i que je n'aurais cru à la borne kilo-
iifitrique, arrondie et plus hospitalière.
Hais ce soleil, qui m'en voulait décidé-
nent, s'en était emparé ; elle était ina-
ordable... •
Cependant une sueur abondante s'était
nise à couler tranquillement sur mon
font et le long de mes joues. J'en éprou-
vai un certain soulagement et une sorte
l'orgueil.. /
J'avais en somme couvert' près de
ouze cents mètres. Ma satisfaction était
)âtée cependant par l'idée qu'il y en
tiVaAt encore quelque chose comme deux
nille huit cents...
Je rne mis à compter mes pas ; je m'ar-
etai découragé au chiffre de quarante...
| valait mieux marcher sans penser à
ien... Et je ne pouvais m'empêcher de
enser au soleil et à la route.
Je fermai les yeux... C'était encore un
j'stème. Mais il ne m'offrait qu'une
l\ance d'abréger mon voyage, en le ter-
minant brusquement au fond d'un fossé.
**..
Tout, arrive, même la borne du deuxième
llomètre. J'étais parvenu à la moitié de
toa. route. J'esisayais de me figurer ce
représentaient, à Paris, ces deux ki-
lomètres restant à parcourir. C'était un
plus que l'avenue des Champs-Ely-
Sf-&s. Elle est bien longue.
parvins à une ferme qui correspon-
du peu près au Grand Palais ; puis à
bouquet d'arbres... le carré Marigny.
5 .J'étais en vue du rond-point et du
•r°ïsième kilomètre quand j'entendis un
règlement d'auto. J'affectai de, ne pas
m'ces chauffeurs, dont je craignais la
J'ue narquoise. Mais, quand elle m'eut
passé, la voiture freina bruyamment...
Q m'appelait par mon nom.... Ces gens
paient- déjeuner précisément chez l'ami
ta m'attendait.
Ils m invitèrent à prendre une place
ue, que je fus sur le point de refuser,
Étais un peu déçu, du moment que
vais laIt les trois kilomètres, de ne pas
e payer la gloire complète d'avoir cou-
la route en entier.
Je ne savais pas quel aspect j'avais en
- moment-là. Toujours est-il que ces
jauffeurs s'occupaient de moi comme
• je m'étais trouvé dans une ambulance
Jaine. Je prenais un ton dégagé, je di-
'J que j'aimais assez la marche. Mais
ïik p1 ne s'arrêtait pas... Et je n'arri-
(;p pas à empêcher ma sueur de cou-
n'osais sortir, pour m'éponger,
,lis i'k X n?Quch°,irs trempés dont je sen-
t:f'mailUmidlt6 dans ma Poche. -Plus j'af-
^iqupc ^P11 gout pour Les exercices phy-
4* ; • on ma prodiguait des pa-
reconforL ' 011 me conseillait de
cor,dial et de me faine fric-
nier à. l eau de Cologne.
wais projeté, à l'arrivée devant le
perron, de sauter de la voiture avec, légè- 1
reté, pour attester mon état de fraîcheur.
Mais le mécanicien et le propriétaire, de
l'auto étaient descendus avant moi, et,
me prenant chacun par un bras, sous les
regards attendris de vingt-cinq person-
nes, me faisaient toucher terre avec d'in-
finies précautions 1 •
TRISTAN BERNARD.
Le Circuit des Ardennes (Motocyclettes)
(9 septembre)
Une catégorie tiers de litre
Neuf chdteau 1" septembre. — Afin do répon-
dre à un assez grand nombre de demandes, il est
créé, dans la. première catégorie^, une clause
spéciale pour moteurs d'une cylindrée maxima'
de 1/3 de litre. ,, x ..
A remarquer que, pour cette classe spéciale,
de même que pour les trois autres, classes de .la
catégorie 1, les motocyclettes devront être mu-
nies de leurs organes essentiels dont le détail
est connu. ,
D'autre part, comme les années précédentes, il
sera tbccordé une latitude d-a poids de 5 kilos
pour les motocyclettes munies d'une magnéto.
De nombreux objets d'art seront décernés
comme prix et entre autres ont déjà été offerts
par MM. E. de Beukelaer et J. Rosseels, etc.
L'organisation
L'organisation est en pleine activité. Elle sera,
espérons-nous, parfaite de tous points. Chacun
d'ailleurs y met du sien, les bourgmestres notam-
ment. Quant aux populations, elles sont enchan-
tées d'assister à une nouvelle épreuve automo-
bile.
Le service d'ordre sera assuré par les gendar-
mes, les cantonniers et un grand nombre de cy-
clistes.
Les contrôles volants seront tenus par les cy-
clistes des clubs de Florenville et de Bertrix.
Des drapeaux bleus indiqueront les endroits
dangereux où il conviendra de ralentir ; des
bandes bleu et jaune seront placées au tra-
vers de la route avant les descentes en lacets.
Le Circuit
Taveneaux et Lux, sur leur René Gillet, étu-
dient déjà le Circuit. Taveneaux trouve la route
idéale. 11 la déclare superbe comme roulement
et comme sol, « surtout pour qui a vu la Bo-
hème D, ajoute-tril.
Ce circuit de 75 kilomètres présente tantôt de
longues lignes droites de 10 kilomètres, tantôt
des parties accidentées (Herbeumont, Bertrix) où
les conducteurs pourront faire valoir leur
science et leur maestria.
Les routes viennent d'être nouvellement ma-
cadamisées et roulées au cylindre à vapeur.
C'est dire leur bon état.
| Nous aurons donc une magnifique épreuve,
d'autant plus intéressante que la France n'a
pas vu cette année de course semblable.
Les usines se préparent et les coureurs sont
impûlicnts de voir sortir leurs engins. Il y aura
un? belle lutte sur nos routes, le 9 septembre
prochain
— CAMPION.
LE BOL D'OR
Championnat du Monde des longues distances
13e année. — 8-9 septembre. — Vélodrome Buffalo
LES ENGAGEMENTS CLOS
Une sélection superbe. — Les huit cham-
pions aux prises. — Cadolle et Petit-
Breton partiront. — Un lot sans
précédent.
C'est sur un double autant que sensationnel
engagement que vient d'être close, suivant le
règlement, la liste des inscriptions pour le Bol
d'Ur 1U06.
Deux noms fameux sont en effet venus s'ajou-
ter à la liste publiée hier, complétant ainsi une
sélection extraordinaire. Ce sont ceux de Marcel
Cadolle, le brillant vainqueur du dernier Bor-
deaux-Paris,. et Petià-Breton, gagnant du Bol
d'Or en 190-4 et recordman de l'heure sans en-
traîneurs. Un simple examen des performances
de ces deux cracks de la spécialité suffit d'ail-
leurs à les classer parmi les candidats les plus
sérieux au classique trophée qui se discutera sa-
medi et dimanche prochains.
La liste des huit concurrents admis à l'hon-
neur de se présenter au départ du treizième Bol
d'Or (avec obligation de fournir chacun un sé-
rieux service d'entraînement) est donc la sui-
vante. Je la donne dans l'ordre alphabétique pour
ne froisser aucune susceptibilité de champions :
CADOLLE
CORNET
JAECK
* PETIT-BRETON
POTTIER
RINGEVAL
. SAMSON
TROUSSELIER
Il faudrait remonter loin, bien loin dans l'his-
toire de la grande course de fond sur piste pour
retrouver un champ pareil. Celui de 1000, qui
comprenait Billet, Cordang, Walters et Robl
pourrait seul lui être comparé, Et encore la
quintuplette formée de Pottier, Cadolle, Cornet,
Trousselier, Breton est-elle en tous points digne
de rivaliser avec ce quatuor célèbre.
Si le beau temps veut se maintenir une semaine
encore, la course annuelle de 24 heures est dé-
sormais assurée d'un succès certain.
Robert CO QU ELLE.
LE REPOS HEBDOMADAIRE
La situation des garages et le roulement
du personnel. — Dispositions légales.
Notre réunion du vendredi
7 septembre.
La. question du repos hebdomadaire du per-
sonnel des garages va être, comme nous l'avons
annoncé, particulièrement, à l'ordre du jour.
Elle préoccupe une quantité de gens, aussi bien
les intéressés directs : ouvriers,' employés, pa-
trons. que les intéressés indirects : clients et
propriétaires d'automobiles.
. Les garages, actuellement ouverts le diman-
che, devront-ils être fermés désormais, ou pour-
ra-t-on établir un roulement » dans le personnel
de service ? Dans cette éventualité, comment
s'établira ce roulement î
Poser la question n'est évidemment point la
résoudre, car une loi, si simple qu'elle appa-
raisse, est, lorsqu'on l'examine de près, la
« bouteille à l'encre » la plus opaque qu'il soit
possible, d'imaginer. Je n'oserai prétendis© inter-
préter ce texte, venu au monde le 13 juillet 1906,
mais simplement en signaler les passages qui
me paraissent propices à la cause des proprié-
taires de garages d'automobiles.
L'article 2 de la loi dit :
« Le repos. hebdomadaire doit être donné le
dimanche ».
Bien entendu, ce principe comporte des ex-
ceptions « lorsqu'il est établi que le repos simul-
tané, le dimanche, de tout le personnel d'un éta-
blissement, serait préjudiciable au public ou
compromettrait le fonctionnementmormal de cet
établissement ».
Ceci est évidemment clair, mais la loi tient à
mettre les points sur les i et énumère, dans l'ar-
ticle 3. les professions qui, par dérogation au
début de l'article 2, peuvent obtenir le repos heb-
domadaire par roulement.
Je ne vois que deux catégories dans lesquelles
les garages entreraient... et encore, grâce à une
licence très grande d'interprétation.
Ce sont ;
« 7° Entreprises de location de livres, de chai-
ses, de moyens de locomotion. »
(C 8' Entreprises d'éclairage et de distribution
d'eau ou de force moMce.
Avec un peu..., avec beaucoup de bonne vo-
lonté, voudra-t-on considérer les garages comme
étant des établissements de « location de moyens
de locomotion » et pourront-ils être ouverts le
dimanche dans un but autre que celui de louer
des engins locomoteurs ?
Estimera-t-on qu'un garage est un lieu normal
de « distribution de force motrice » sous prétexte
qu'on y vend des essences et des huilas ?
En tout cas, je ne vois aucunement sous quel
prétexte on pourra faire réparer ou même laver
sa voiture le dimanche, si cela est nécessaire.
• x.
Les choses sont en l'état, et ce rapide examen
ne nous dit. en somme, rien qui. vaille.
Peut-être aurons-nous une meilleure impres-
sion après la réunion des intéressés à l' Auto, ,
réunion qui se tiendra dans nos bureaux le
Vendredi 7 septembre
- à 4. heures de l'après-midi
Tous les directeurs, propiétaires, administra-
teurs de garages sont invités il venir à cette réu-
nion. y discuter de leurs intérêts.
Pierre SOUVESTRE
Voir en troisième pa,ge te VELODROME' fltJ
PARC DES PRINCES et la COURSE DE VINGT-
QUATRE HEURES A LA NAGE.
Allô ! Allô !
PROCÉDÉS D'OUTRE-RHIN
Nous sommes, en France, véritable-
ment de, bonnes têtes. C'est à peine si
les chauffeurs français sei sont aperçus
des droits exorbitants qu'il leur faut
payer maintenant pour entrer en Aile1-
magne. Ils les acquittent, pour ainsi
dire, le sourire sur les lèvres, en gens
qui ne se doutent guère que leurs billets
de banque s'en vont outre-Rhin permet-
tre à nos voisins de perfectionner un peu
plu,3 leur matériel de guerre.
Les entrées en Allemagne se débitant
comme des petits pains à tant par jour
sur des carnets spécialement préparés
et s'achètent absolument comme des bil-
lets circulaires.
Des âmes naïves s'imagineront peut-
être que 1'011 achète encore, avec ses
billets de banque, le droit d'être bien
traité ou tout au. moins de rie pas l'être
comme des sauvages. Quelle erreur ! De
tous côtés nous arrivent des plaintes de
chauffeurs français soumis à des vexa-
tions invraisemblables et qui rappellent
les systèmes de colonisation les plus ar-
bitraires. C'est bien juste si l'on n'y em-
ploie pas la violence, et je sais tel de nos
amis qui a dû choisir entre, payer immé-
diatement une amende colossale ou faire
connaissance avec la paille humide des
cachots. Le malheureux était d'une
santé si faible qu'il a payé l'amende pour
ne point s'exposer à trouver la mort en
prison.
Tout cela était causé par une préten-
due allure de 40 kilomètres à l'heure, et
notre ami ne fut jamais autorisé à établir
que son indicateur de vitesse, au mo-
ment de la contravention, marquait 12 à
l'heure.
Que diable ! direz-vous, vont faire,
dans. de semblables conditions, les
chauffeurs français en Allemagne ? C'est
précisément, ce que je me demandais, et
je songeais aussi que leur argent serait
nlus utilement dénen&é dans les limites
de notre territoire,
— H. DESGRANGE.
Chauffeurs et cyclistes, allumez vos lanternes a
7 heures 15.
Aujourd'hui, il 2 heures, courses à Saint-Cloud.
Nos pronostics :
Prix Kasbath. — Donizetti, Danseuse.
Prix de la Compagnie des -Chemnis fie Fer de
l'Ouest. — Bouquet, Hermine.
' Prix de Croix. — Ecurie Olry, Diamant.
Prix de Basly. — Cyclade, Champ d'Azur.
'Pn.T des Dahlnas. — Diamant, Dracœna.
Prix des Dagues. — Ecurie Olry, Dada.
T 'autre jour — dimanche soir — aux Sables-
d'Olonne (Casino des Pins), le Carmen
de Bizet avait reçu la distribution suivante :
Don José MM. Bourrillon
, E'scarmillo Lorec
Zuniga Béguin.
Le Dancaïre Darjac
Le Remendado Baudhuin.
Moralès ......................... Briant.
Déjà le nom de Bourrillon nous reporte
aux grands jours du Grand Prix de Paris. iviais
que direz-vous de Darjac, quand vous saurez
que Darjac c'est, Henri Fol, champion de
France :887 ?
Fol, qui n'a connu fadis, bien sûr, que les
pistes de bois, les a quittées sans les quitter.
Il est maintenant sur les planches, où il ten-
contre le succès, et parfois, comme on vient
d en juger, son brillant cadet Bourrillon. !
Henri Fol tient l'emploi de ténor d'opérette
et deuxième ténor d'opéra-comique.
Dans Mignon, jeudi, les deux ex-champions
se sont donné la. réplique, l'un dans le rôle
de "wilhelm Master et l'autre dans celui du
comédien Laërte.
"O ravo à l'A.C. de Salon.
Au centre de Salon, au grand croisement
des routes d'Arles, Avignon, Marseille, l'Au-
tomobile Club de Salon vient de faire poser
contre l'Hôtel de la Poste, de grandes plaques
émaillées bleu, lettres blanches, indiquant les
villes voisines et les distances qui les séparent
de Salon.
Ces plaques (elles ont 60 sur 30 et les lettres
sont hautes de 20 centimètres) rendent les plus
grands services aux touristes. L'Automobile
Club de Salon va en faire placer en d'autres
endroits, notamment au pont du Merle (dan-
gereux dos d'âne).
Les dépenses qu'occasionnent ces heureuses
innovations sont toutes supportées par le club,
qu'on ne saurait vraiment trop féliciter, et trop
remercier.
c hansonnier en panne ! 4
^ C'a été l'autre jour — et les suivants,
hélas! — le cas de l'aimable Montmartrois (et
1 Normand!) Paul Marinier, qui joua Mcem-
ment au Casino de la Baule sa spirituelle re"
vuette les Mabauleries de l'année.
Un de nos correspondants, qui villégiature
entre Saint-Nazaire et le Croisic, l'a aperçu et
secouru sur le vieux petit pont du Pouliguen.
La modeste 4-chevaux de l'auteur de la Fifille
à sa Mère ne voulait plus rien savoir... s
Paul Marinier, qui chauffe depuis quinze
jours à peine, très calme, la burette d'une
main, une pince de l'autre, cherchait en vain
une rime à « départ », quand, soudain, l'idée
lui vint de pousser sa voiture pour l'emmener
dans un endroit plus écarté
Où de graisser en paix on ait l'a liberté...
Les passants, bien entendu, faisaient cercle
autour du Montmartrois et de son rétif Pégase
automobile. Ils souriaient. Et moi, nous écrit
notre correspondant, je n'ai pas trouvé cela si
ridicule...
Bravo, Marinier !...
TTne raison de plus d'aimer l'auto.
On annonce que les moines du Mont
Saint-Bernard s'exercent au métier de chauf-
feur. Les bons pères ont décidé d'utiliser l'au-
tomobile pour transporter plus vite à l'hos-
pjc¿ les malheureux voyageurs qu'ils auront
la neige..
Six d'entre eux viennent de suivre, à Milan,
pendant plusieurs semaines, un cours pratique
de chauffeur, et ils viennent de faire leurs
premiers essais à l'hospice avec un véhicule
construit spécialement pour marcher dans la
neige et sur la glace.
Il ne reste plus au gamin désireux de faire
une belle et rare excursion qu'à se perdre
là-haut — et à souhaiter que les pères sauve-
teurs le retrouvent.
'b raiment, en ces périodes de soleil impla-
cable, on a des instants de jalousie.
— Que ne suis-je ce cheval que douche si
gentiment un cantonnier municipal apitoyé !
— Que ne suis-je pavé parisien pour rece-
voir cette douce pluie réglementaire, modérée,
un peu rare peut-être, mais tout de même ra-
fraîchissante !
Il y a cent cinquante ans qu'ainsi on asperge ,
les voies de la capitale :
Nous connaissen.s- la. date exacte de cette invention
grâce à une estampe de Gabriel de Saint-Aubin, qui est
à. la Bibliothèque N ation,ale.
O'est en 1760 qu'apparure-nt, pour -la première 'ois \
Paris, les tonneaux d'urrosage pour faire tomber un peu
la. poussière du jardin des Tuileries, où l'on s'en plai-
gnait bevuooup. Le concessionnaire do l'arrosa'g'e était
le concessionnaire des chaises, que l'on oommençait de
substituer aux bancs dans les promenades pub.L_ques.
Ce concessionnaire fit fortune.
Maintenant ce ne serait plus très pratique.
Voyez-vous la dame aux chaises obligée d'as-
surer le service hydrothérapique de la rue de
Rivoli par exemple, ou des Champs-Elysées.
0 n parle souvent des choses qui gravitent
autour de l'automobilisme triomphant ;
les garages notamment. L'un des plus beaux,
organisé d'une manière absolument pratique,
luxueuse même, est le bel établissement de
M. Roch-Brault et Degrais, place Saint-Fer-
dinand. On y trouve, en outre, toute la série
des Lorraine-Diétrich et c'est le rendez-vous
des chauffeurs en renom.
T e livre d'or des succès de course du pneu'
Hutchinson s'enrichit- de jour en jour.
Dans la Coupe du Matin, le Hutchinson, qui
n'a sollicité aucune marque, n'avait que peu
d.; représentants dans cette dure épreuve.
N'empêche qu'il est arrivé premier avec la
4-cylindres Cottereau, montée par Faguette et
qui n'a pas eu la moindre pénalisation.
/"Obtenir huit chevaux de force durant dix
heures, moyennant une dépense totale de
vingt à vingt-cinq sous, cela semblait impos-
sible, il y a dix ans, mais le progrès fait de
grands pas, et actuellement ce qui semblait
impossible il y a dix ans se trouve être une
réalité. Le petit gazogène bon marché pour
petites forces, que MM. Pierson, 47, rue La-
fayette, Paris, viennent de créer, réalise cette
chose vraiment merveilleuse.
LE TELEPHONISTE
LES MUSES AUTOMOBILES
LE MIRACLE DU RADIATEUR
Loin de touk habitation,
A des dizair..'Js de kilomètres,
Rien, rien que la plaine déserte,
Quand, pour comble d'affliction,
Un n'a, sous la dent, à se mettre,
Pas une épluchure de noisette,
Certes
Une panne, dans ces conditions,
Nous pouvons
L'affirmer sans nous compromettre,
Vous 2ette
Dans une fichue situation.
Deux chauffeurs, dans ces conjonctures,
Depuis douze heures s'acharnaient,
Atia7nés,
A tout réparer, combiner,
Pour faire repartir leur voiture,
Mais vainemenil ; ne tenant cas,
Pas plus de leurs efforts critiques,
Qu.e de leurs crampes d'estomac,
Le moteur, féroce, ironique,
Le moteur ne fonctionnait pas,
Mais, hélas !
Il n'en était pas
De même pour leur suc gas-
trique 1
Ce qu'il fonctionnait, celui-là !
Ils auraient digéré des briques.
Que faire ? L'homme qui a faim
Revient
A des instincts
De bête ;
L'automobiliste, peut-être,
Mangerait son mécanicien ?
Déjà, avec des regards torves,
Les pauvres,
S'épiaient, ainsi que des fauves ;
Car, tirer à la courte paille,
Quand on est deux, est un détail,
C'est le plus fort, vaille que vaille,
Qui, toujours, aura la vie sauve !..*
Donc, ici vous pouvez m'en croire,
Cette histoire
Menaçait de très mal finir ;
Allais-tu donc faire Un martyr,
Automobile
Peu comestible,
Insuffisante à les nourrir?
Quand, pour 1er s yeux, quelle
Sapeur :
Vous, en croirez-vous vos oreilles?
Quand ils trouvèrent, ô mervsille /
Un pain de miel
D'une blondeur,
Et d'une saveur
( Sans pareilles,
Lequel,
Etait dans leur
Radiateur,
TinrlinJpur ti nid d'abeilles...
FRANC-NOHAIN
LA COUPE D'AUVERGNE
Organisée par l'Automobile Club d'Auvergne avec le concours de l'Auto-
(3-8 Septembre)
LE PESAGE
Clermont-Ferrand, 2 septembre (par dépêche
de notre envoyé spécial). — L'épreuve de la
Coupe d'Auvergne a attiré une affluence consi-
dèrable à Clermont-Fenrand, et les opérations
pré.iminaires de pesage et de poinçonna.ge ra-
pidement conduites, ont été suivies avec le plus
grand intérêt.
Parmi les personnalités présentes, citons les
officiels de l'Automobile Club d'Auvergne, MM.,
Yberty, président ; Brassier, vice-président ;
Guyot, Verrier, Desson, docteur Dorel, Méri-
goux ; nos confrères locaux Ronserail et Mon-
tagne nos confrères parisiens Wimille, du Pe-
tit Parisien, venu de Paris sur son infatigable
Panhard ; Daniel Cousin, de la Presse et de la
Patrie, venu de Paris également par la route
pour suivre en amateur sur sa Lacoste-Batt-
mann, Mathieu, du Paris-Sport, Echalié, Simons,
Meurice. l'excellent opérateur de Branger, etc.
En somme, il est dès à présent permis de ta-
bler sur trente à trente-cinq partants, ce qui est
merveilleux, étant donnée la rapidité avec la-
quelle cette coupe fut mise sur pied.
Voici la liste des engagés. Nous indiquons le
poids de ceux qui sont déjà passés sur la bas-
cule :
Les Concurrents
Première catégorie
Motocyclettes dont le poids', à vide, ne sera
pas supérieur à 75 kilogrammes. Les machines
devront être munies de garde-boue, de silen-
cieux, en un .mot de tous les accessoires qui en
font une machine de tourisme. Elles devront
réaliser la vitesse moyenne de 25 kilomètres à
l'heure.
1. SOCIETE S.A.F. (X...).
2. BRUNEAU (Sindrie), 70 kilos.
3. ALCYON (EscanJCle), 70 kilos.
Deuxième catégorie
Tricars, quadricycles ou voituret'tes, dont le
poids à vide ne sera pas supérieur à 250 kilo-
grammes. Ces véhicules devront être à (îëux pla-
ces occupées, être munis de silencieux, et devront
réaliser sur le parcours la vitesse moyenne de
25 kilomètres à l'heure.
11. SOCIETE S.A.F. (X...).
12. LIBELLULE I (Canesse), 190 kilos.
13. LIBELLULE II (Miaugé), 175 kilos.
14. MOTOTRI CONTAL 1 (P. Pons), 230 kil.
15. RONTEIX (X...).
Troisième catégorie
Voitures à 1 cylindre, dont l'alésage maximum
sera de 120 m/m. Ces voitures devront être à
deux places occupées et réaliser sur le parcours
une vitesse moyenne de 25 kilomètres à l'heure.
Elles devront peser en ordre de marche, y com-
pris les voyageurs, un poids minimum de 80D ki-
logrammes, et recevront une décharge de 10 ki-
los par millimètre d'alésage e» moins.
21. LACOSTE ET BATTMANN 1 (Soullé).
22. LACOSTE ET BATTMANN II (D.Cousin).
23. LACOSTE et BA TIMANN III (Marin-
gue). 950 kilos.
24. SIZAIRE et NAUDIN (Sizaiæ), 800 kilos.
25. CHANON (Gaubert).
Quatrième catégorie
A. Voitures à 2. cytinctres, dont l'alésage maxi-
mum sera de 120 rn/m. Elles recevront une dé-
charge de 12 kil. 500 par millimètre d'alésage en
moins.
26. DARRACQ (Sire), 1,100 kilos.
35. BOYER 1 (Cachet), 1.100 kilos.
40. LANGE (Lange), 1,000 kilos.
B. Voitures à 4 cylindres dont l'alésage maxi-
mum sera de 90 m/m. Elles recevront une dé-
charge de 16 kilos 500 par millimètre d'alésage
en moins.
Toutes ces voitures devront être à deux ptaces'.
occupées, peser en ordre de marche, y compris
les voyageurs, un poids minimum de 1,500 kilo-
grammes, et devront réaliser, dans le parcours,-.
une vitesse moyenne de 30 kilomètres à l'hBure.\
30. DARRACQ (Siaud), 780 kilos. ;
31. BROUHOT 1 (Briand), 1.500 kilos.
32. GOBRON 1 (Dureste).
33. ROCHET-SCHNEIDER IV (Piercej*
34. AR1ES 1 (X...)
37. C.V.R. (Couverchel), 1,652 kilos.
38. DELAHAYE 1 (Mortiy).
39. DE DION-BOUTON (pélisson), 1,490 kil.
53. PEUGEOT (CTauve), 1,440 kilos.
'Cinquième catégorie
Voitures à 4 cylindres dont l'alésage maximum
sera de 140 .m/m. Elles recevront une décharge.
de 17 kilogrammes par millimètre d'alésage en'
moins. Ces voitures pourront être à deux pla-,
ces, devront peser en ordre de marche, y com-
pris les voyageurs, un poids minimum de 2,400.
kilogrammes, et devront réaliser, dans le par-
coift-s, une vitesse moyenne de 40 kilomètres à
l'heure.
41. BROUHOT II (Maréchal), 2,010 kilos.
BROUHOT III (Souchal), 2,005 kilos.
43. GUBHUN II (Rigoly). '
44. GOBRON III (J. Gobron).
45. ROCHET-SCHNEIDER III (Deleuze).
46. COTT1N-DESGOUTTES I (Fraignac).
47. LORRAINE-DIETRICH 1 (Bastide).
. 48. LORRAINE-DIETRICH Il (Gresse).
49. AR1ES II (Coquard).
50. ARIES III (Petiet).
51. HERALD I (J. Dubois), 1,650 kilos.
52. PEUGEOT 1 (Perrel) 1,780 kilos.
54. GOBRON V (baron Eynard), 2,000 kilos. :
55. MERCEDES II (Théry).
56. GOBRON V (Palmaro).
57. GOBRON VI (Faroux).
78. BERLIET (Plattier), 2,000 kilos.
Sixième calé
Voilures à 4 cylindres . dont l'alésage maxi- '
mum sera de 120 m/m. Elles recevront une dé- •
charge de 15 kil. 800 par millimètre d'alésage ■
en moins. Ces voitures devront être Ù. deux pla-.
ces occupées, peser en ordre de marche, y com-
pris les voyageurs, un poids minimum de 2,0u0
kilogrammes et devront réaliser, dans le par-
cours, une vitesse moyenne de 35 kilomètres à.
l'heure.
Nota. — En aucun cas, les bagages ne pour -
ront être acceptés pour former le poids prescri'.
71. BROUHOT IV (Feuillet), 2.004 kilos.
72. ROLFIE-I'---CHNEIDFR 1 (Vitalis).
73. ROCHET-SCHNEIDER II (Ainé). \
74. MERCEDES 1 (Paul Faure).
75. COTTIN - DESGOUTTES II (Deydier),
2,004 kilos.
76. ROCHET-SCHNEIDER IV (Chavane)
2,400 kilos.
77. ROCHET - SCHNEIDER V (Hamelin),
2,400 kilos.
Rigoly. Jean Gobron, Fraignac, Faroux, Du-
reste et la motocyclette S.A.F., seront pesés de..
main.
Auiourd'hui 3 septembre
PREMIERE JOURNEE (182 kilomètres)
Première étape. ClermontrFerrand, Riom,
Châtelguyon. Pontgifraud, Pontaumur, Saint.
Gervais, Châteaunef-les-Bains. — Déjeuner.
Deuxième étape. — Châteauneuf-les-Bains,
Saint-Gervais, Teilhet, La Boule, Ebreuil, Gan,
nat, Vichy. — Parc fermé.
Demain 4 septembre —
DEUXIEME JOURNEE : Exposition à Vichy
C. FAROUX
LE GRAND PRIX PEUGEOT
Comme il y a vingt ans. — Une fête nationale du cyclisme. —
Autour de l'Hippodrome de Longchamp. — Victoire du Niçois
Novo. — Parisiens contre provinciaux.
LE CLASSEMENT
Le classement de l'épreuve est le suivant :
1. NOVO, de Nice, en 3 h. 3 m. 53 s., gagne
une voiture légère automobile Peugeot.
2. Luguet, de Bordeaux, à trois longueurs,
gagne une motocyclette Peugeot.
3. Bardonnæu, de Paris, à une longueur,
gagne un tandem Peugeot.
4. Degeyter, de Bruxelles, gagne une bicyclette
de luxe Peugeot.
5. Février (Bordeauix), 6. Michelotti (Italie),
7. Gervais (Valence), 8. Laque t (Paris), 9. Chef-
deville (Chambéry), 10. Mugnier (Nevers),
' 11. Vast (Péris).
La Journée
'Le Grand Prix Peugeot me rajeunit exacte-
ment de vingt ans. C'était en 1886, je ne savais
monter, ni à biDycle,ni bien entendu à bicyclette,
puisque l'instrument aujourd'hui universellement
connu et apprécié, n'existait pas encore ; j'étais
juché sur un petit tricycle Trufi'ault, et pendant
de rares loisirs, ma, promenade favorite était la
LE DEPART %
route uu Bord de l'eau à Neuiliy-Saint-James ou
le Tour de Longcha.mp, où je savais que se don-
naient rendez-vous tous les champions d alors
Ces champions d àlors. Ces champions étaient
pour moi des êtres extraordinaires. Comme vous
le pensez, j'applaudis à la victoire de de Civry,
gagnant èn 1886 le Championnat deFrance.couru
! bicycle autour de Longchamp, et couvrant les
100 kil. en 4 h. 3 m. 3 s. 2/5. Le meilleur temps
sur 100 kil. pour bicycle fut effectué par Charles
Terront en 1888, réussissant à établir le record
local en 3 h. 28 m. 155 s. L'année suivante, en
1889, apparurent les bicyclettes. On continuait à
courir autour de Longchamp, mais le temps des-
bicycles ne fut pas babtu, puisque Charles Ter-
Iront encore vainqueur des championnats, lit,
les 100 kilomètres en 3 h. 40 m. 20 s.
Combien avez-vous aujourd'hui de cyclistes ca..
pables de battre à bicyclette le temps des cham-
pions du bicycle?
Nous savons bien que ce point d'interrogation
ne petit se poser pour les concurrents du Grand
Prix Peugeot,qui servis par l'admirable machine
sortant des usines de Valentigney, sont capables.
de faire les 100 Kilomètres en un temps moindre.
Comme il y a vingt ans, j'ai été hier à Long-
champ et, parce que, comme alors, j'étais cer-
tain d'assister à une belle course.
Tous les « vieux » n'étaient pas présents,mais
nous avons vu d'autres- champions, sans doute
moins célèbres, mais sûrement aussi vaillants
et aussi courageux. C'étaient ceux qui avaient
confié leur fortune sportive à la bicycleme Peu-
grot.
Une heure de moins qu'en 1886
Fait remarquable, constatation curieuse, le
vainqueur du Grand Prix Peugeot couru hier a
mis exactement 90 minutes de moins que n'en
mit de Civry en 1886 pour effectuer les 100 kilo-
métrés sur l'antique bicycle à caoutchouc plein.
Est-ce à dire que les champions d'aujourd'hui
ont"plu.s de qualité que ceux d'il y a vihgt-ans ?
Là n'est point notre idée. La comparaîsom n'est,
pas possible, mais le -rapprochement était eu-.
rieux à faire.
Le Soleil du Midi
Vers les 10 heures du matin, nous étions rôti*
par un de ces soleils comme ne peuvent en £up.
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