Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-11-01
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 novembre 1906 01 novembre 1906
Description : 1906/11/01 (A7,N2207). 1906/11/01 (A7,N2207).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4623117b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/10/2016
L'Auto
T 'ANNRE - NO 2207 - QUOTIDIEN
Le Numéro ; 6 Centimes
JEUDI 1er NOVEMBRE i906 , ,-
I RLDAG RFRN/IRTLON, ADMINISTRATION
PUBLICITÉ:
f t
! 10 Eue Faubourg-Hontmarire. 10
' PARIS (9e Arrt)
RÉDACTION 227-68
tÊLÉP^ ( ADMINISTRATION 228-12
edfd$io Télégraphique : Vélauto-Paris
p/recteur-Rédacteur en Chef :
! pNRl DES GRANGE
ABONNEMENTS :
I' Six Mois Un An
V/iflis et DÉPARTEMENTS... 10 » 20»
Ë I/SION POSTALE 18 » 35 »
JT On s'abonne sans frais dans tous les
§ Bureaux de poste.
^ AUTOMOBILE - CYCLISME #
ATHLETISME, YACHTING, AÉROSTATION, ESCRIME, POIDS ET HALTERES, HIPPISME, GYMNASTIQUE, ALPINISME
RÉDACTION, ADMINISTRATION
PUBLICITc.;
10. Rue du Faukurg-ïïûiilniartre, 10
PARIS (Q« Arrt)
TÉLÉPHONE ifDACTI0N— 227"68
\ ADMINISTRATION 228-4S
Adresse Télégraphique : VéIauto-paris
Directeur-Rédacteur en Chef ;
HE N'RI DESGRANGE
ABONNEMENTS!
f* • Six Mois SJo AD
PARIS et DÉPARTEMENTS ... 10 » 20 »
UNION POSTALE. 18 » 35 »
On s'abonne sans frais dans tous les
Bureaux de poste..
L'Entraînement à l'Escrime
Il L'escrime retarde sur beaucoup d'au-
Ires exercices. Non seulement on n'y a
pas toujours l'esprit sportif, mais alors
que tous les autres athlètes apprirent,
possèdent de plus en plus, la science de
l'entraînement, les escrimeurs ne se pré-
parent pas mieux à leurs assauts qu'il y
a trente ans. Pour eux, « s'entraîner »
signifie faire beaucoup d'escrime, et
c'est tout ; aucune méthode, aucune ré-
flexion. Pour leur excuse, il faut men-
tionner que l'escrime exige une force
beaucoup plus nerveuse que musculaire,
et que, si les muscles sont presque tous
de même nature, le système nerveux
varie à l'infini. On peut édicter des rè-
gles générales d'entraînement pour les
boxeurs, les rameurs, les cyclistes, etc.,
que chacun modifiera selon sa nature,
mais il faut à chaque escrimeur une mé-
ihode spéciale, strictement personnelle, j
Essayons pourtant d'esquisser quel- :
ques lois générales.
L'entraînement à l'escrime gagne à
être réparti sur un laps de temps aussi
considérable que possible. Trois mois
de préparation à un grand tournoi me
paraissent une moyenne, le plus chaud
de l'effort se trouvant placé dans le pre-
mier quart du troisième mois.
Avant tout le champion aura à Sie
: préoccuper du jeu qu'exige le genre
d'épreuve pour lequel, cette fois, il s'e
prépare. S'agit-il d'un tournoi en Italie ?
Il devra travailler surtout, sinon exclu-
sivement, les ooups d'allonge, les déro-
bements sur la marche, les ripostes bas-
ses, et entraîner son avant-bras à ne flé-
chir ni s'écarter sous les plus forts bat-
tements. S'agit-il d'un assaut sensation-
: nel contre non plus une collectivité,
' mais une personnalité ? Il lui faudra
f d'abord établir un plan précis de combat
I et lui confiormert l'entraînement}. Pini
est à cet égard merveilleux ; ses assauts
les moins bons, il les fit toujours contre
[ des tireurs qu'il ne connaissait pas ; s'il
| a. vu seulement tirer une fois son adver-
saire futur, celui-ci peut s'attendre à se
heurter au jeu absolument le mieux fait
L pour le gêner. Si les assauts du terrible
k 'è\ malin Livo-umais sont toujours pas- '
w sionnants, combien sa préparation à ces
1 assauts offre plus d'intérêt encore !
I L'entraînement doit avoir lieu quoti-
I diennement et autant que possible à
i l'heure où l'épreuve aura lieu ou dans
la même partie de la journée. L'escrime
est un sport très épuisant et la pratique
bi-quotidienne est contre-indiquée. Se-
riez-vous pris da court, n'auriez-vous
qu'une quinzaine de jours pour vous
préparer à un grand assaut, que je vous
déconseillerais encore vivement de tra-
vailler plus d'une fois par jour. D'autre
part, l'organisme s'habitue à fournir
mieux un effort à telle heure qu'à une
autre ; l'escrime ressemble beaucoup à
! un travail intellectuel, et chacun sait
combien le labeur cérébral gagne en fa-
cilité si l'on prend l'habitude de l'exé-
cuter à la même heure. Personnelle-
ment, j'ai presque toujours fréquenté ma
salle d'armes entre cinq et sept ; dans les
tournois qui durent toute la journée, je
me sens infiniment plus dispos, plus
combatif, plus lucide, et j'obtiens des
résultats meilleurs dans la dernière par-
ti-e de l'après-midi que dans la première,
| et surtout que le matin... Il faut encore
) se placer aussi exactement qu-e possible
{ dans les conditions du combat futur.
I Aujourd'hui que les concours d'escrime
! lieu exclusivement en plein air,
I fesque toutes les bonnes salles d'armes
ï un vrai terrain ; l'une d'elles, le Ger-
[ escrime Hoche, a même un terrain
découvert pour le beau temps, et un ter-
couvert pour la pluie et le froid :
ainsi, les élèves restent toujours dans les
conditions mêmes du combat à l'épée,
: courtois ou non. Bien entendu, ce se-
rait une grave faute que s'entraîner en
Plein air, pour un assaut de salle.
* *
L'alimentation doit être celle qui sou-
tient le système nerveux ; il sera même
bon d'y joindre quelque peu d'acide
phosphorique. Et si le tournoi ou l'assaut
vous tient profondément au cœur
abandonnez pendant l'entraînement tout
travail intellectuel ; menez une vie végé-
tative et facile. Le défaut de l'escrime,
j'entends de l'escrime poussée jusqu'à
1 entraînement et non celle que l'on fait
Par hygiène ou avec modération, est
d occasionner une fatigue trop cérébrale
et qui repose mal ceux qui exercent une
profession libérale...
j Le tabac, l'alcool, les veillées sont im-
pitoyablement à proscrire ; bien peu
3 escrimeurs s'en abstiennent mais ils
en tirent grand bénéfice. En cas' de
courbature, boire abondamment de l'eau
de Vittel.
La préparation de la main est beau-
coup moins fatigante et plus difficile
que celle des jambes ; elle devra occuper
itu moins deux tiers du temps ; qu'on ne
trouve pas la proportion exagérée :
cest avec la main que se gagnent les
grandes épreuves, et c'est la main qui
Prépare, qui loge les coups d'allonge...
fut plus extraordinaire tireur
d'allonge que l'escrime française ait
f,?nnu ; ses jambes n'avaient rien pour-
tant d extraordinaire ni comme longueur
ni comme vitesse de détente ; celles
IfS- maîtres, de Laurent par exem-
Ple, étaient largement, aussi bonnes,
mais la main de Riie — qu'on n'a jamais
^eaucoup célébré ! — était merveilleuse
Pour loger la pointe avec une lenteur
croate, sans inquiéter l'adversaire, pour
préparer des coups droits par des feintes - »
si harmonieusement faites qu'il ne res-
tait ensuite aux jambes qu'à se fendre à
peine pour que le coup portât... A l'épée
surtout la main et le jugement impor-
tent plus que les jambes.
Il est excellent d'adjoindre à l'exer-
cice régulier des promenades au grand
air, modérées, bien entendu, pour ne
pas ajouter une fatigue à une autre ;
elles fortifieront le souffle. A ce sujet il
convient de fuir plus encore que le ta-
bac les endroits où l'on fume, et lets
salles où beaucoup de personnes respi-
rent, comme par exemple les salles de
théâtre.
L'usage de moyens haltères, et sur-
tout des « massues », est excellent. N'a-
joutez pas foi à ceux qui affirment que
la pratique des poids — même des poids
lourds — nuit à l'escrime ; elle en est au
contraire le précieux complément. En
ce qui me concerne, j'en ai toujours
obtenu le plus heureux résultat ; je dois
beaucoup de mes humbles succès en
escrime à la vigueur que le maniement
quotidien des poids et haltères me don-
nait et entretenait en moi.
..-.
Faut-il, dans l'entraînement, accorder
plus d'importance au plastron qu'à l'as-
saut, ou réciproquement ?
Au début, plastronnez surtout, mais
que votre professeur ou votre entraîneur
vous donne des leçons appropriées à
l'épreuve qui motive votre entraînement.
Au point culminant de la préparation,
faites surtout de l'assaut, et, dans les
derniers jours, revenez au plastron.
Contrairement à ce qui se fait d'ordi-
naire, il est excellent. d'observer dans
chaque séance l'ordre suivant : 1° quel-
ques minutes de leçon pour « dégour-
dir » les muscles ; 2° de l'assaut ; 3° pour
terminer, une leçon sérieuse qui remet-
tra en place ce que les violences de l'as-
saut ont pu déranger dans votre jeu...
La durée de chaque séance sera tou-
jours la même, mais l'exercice devra
augmenter progressivement d'intensité.
Certains escrimeurs, et je suis de ceux-
là, se trouvent fort bien de cesser tout
entraînement pendant les quatre ou cinq
derniers jours. D'autres, au contraire, le
continuent presque jusqu'aux derniers
instants ; c'est là une question person-
nelle. Recherchez ce qui, en ceci, con-
fient le mieux à vqfre tempérament.
* Toutes les drogues excitantes, telles
que kola, coca, caféine, donnent les plus
mauvais résultats. A diverses reprises
j'y ai eu recours — mon labeur littéraire
m'obligeant souvent à affronter sans en-
traînement de redoutables adversaires —
et les résultats furent toujours médio-
cres ou déplorables.
L'escrime est toute de précision, de
calcul froid, de méthode ; les calmants
seraient préférables aux excitants ; je
recommanderais presque, la veille et
l'avant-veille de ces épreuves sérieuses,
un peu de bromure de potassium !
J. JOSEPH-RENAUD.
AUTOMOBILE CLUB
DE
FRANCE
(Communiqué officiel)
Commission des Concours
et des Fêtes Extérieures
Le Concours Militaire de Poids Lourds, organisé
par la Commission des Concours de l'Automobile
Club de France, sous le patronage du Ministre
de la Guerre, s'annonce comme un gros succès.
En effet, à peine le règlement paru, les premiè-
res maisons qui se sont fait une spécialité dans
les véhicules industriels automobiles ont mani-
festa le désir de participer à cette épreuve, et la
lise des inscrits s'établit, à ce jour, ainsi qu'il
;ui :
1. DARRACQ-SERPOLLET I.
2 DARRACQ-SERPOLLET II.
3. DARRACQ-SERPOLLET III.
4. SOCIETE ANONYME DES AUTOMOBILES
PEUGEOT.
5. A. COHENDET ET Cie.
6. A. COHENDET ET Cie.
7. TURGAN Limited.
8 TURGAN Limited.
9. SocIiété des AUTOMOBILES AftIES I.
10. Société des AUTOMOBILES ARlES II.
11. D'ESPINE, ACHARD et Cie.
Les Courses de Vitesse en 1906
Commentaires sur les courses de vitesse.
Le Circuit de la Sarthe. — Les jantes
démontables. — La meilleure
moyanne de l'année.
Après Dourdan et Gaillon on peut considérer
1 anné,e automobile — au double point de vue
industriel et sportif — comme terminée. L'impres-
sion qu'elle a laissée est intense et bien digne
de diffuser plus encore l'automobile, mais, toute
satisfaction et curiosité satisfaites, cette impres-
sion est encore imprécise. On a applaudi à l'au-
dace des conducteurs, au progrès réalisé par les
marques victorieuses, mais au-dessus de la sé-
duction exercée par les prouesses de la moderne
voiture à pétrole se placent des conclusions que
1 on n a pas encore tirées et qui présentent un
grand intérêt à mettre au crédit du progrès. De
même que l'ancienne coupe Gordon Bennett cons-
a principale course de vitesse, de même
en 1906, la grande course, la course de premier
plan, a été le Grand Prix de l'Automobile Club
de France au Circuit de la Sarthe et que, soit
dit en passant, les exigences impérieuses du rè-
ont transformé en une épreuve très
diifncultueuse pour nos constructeurs.
T3^Uei Pans-Madnd, Paris-Berlin, Paris-Vienne et au-
tres Coupes Gordon Bennett,aucune autre épreuve
en elfet jusqu ici n'avait autant provoqué le souci
chez les constructeurs des ultimes (prévoyances
Des semaines avant que la course se courut les
voitures étaient au point ; les concurrents
avaient des données comparatives sérieuses et
pouvaient espérer à l'arrivée des écarts d-e
temps insignifiants, les retards ne devant être
que la conséquence forcée des impedimenta de
la route.
En outre, les ravitaillements d'essence et de
pneumatiques étaient limités etj ne pouvaient
être faits que par les moyens du bord, en un
mot c'était laisser chaque voiture aux prises avec
ses propres ressources, avec les seuls moyens
que lui donnait sa propre qualité.
Dans ces conditions, la victoire était d'autant I
plus méritoire pour le vainqueur, mais les vain-
cus ont pu trouver une excuse à leur défaite en
arguant de la jante démontable.
Le temps et les derniers événements ont fait
justice de cette machiavéliqua jante démontable.
il n'est point nécessaire même aujourd'hui de
reprendre des chiffres ; tous les concurrents eus-
sent-ils employé la. jante démontable qu'aucun
n'aurait pu égaler le temps de Szisz. Et la
preuve en est si flagrante qu'au Circuit des Ar-
dermes le temps du vainqueur, dont la voiture
était munie de jantes démontables, est facile-
ment battu par Sisz pour les premiers 600 kilo-
mètres de son parcours, parcours qui coûres-
pond à l\étape du (Circiuit das Ardennes. En
outre, à la Sarthe, Sisz n'avait des jantes dé-
montables qu'aux deux roues arrière, alors
qu'aux Ardennes le gagnant en avait muni son
train en entier.
En résumé, s'il est incontestable que la jante
démontable a permis de gagner du temps, il (st
non moins incontestable que, toute dûfalcat'i.i>
rigoureusement établie, la meilleure ml. y"r..ne
de l'année a été réalisée sur 600 kilomètres au
moins par Sisz, et moyenne obtenue sur la
route la plus détestable qui fût comme valeur de
terrain. Sisz, en effet, a couvert les 619 kilomè-
tres des premiers six tours en 5 h. 40, ce qui
donne du 109 kil. 25 de moyenne.
Et la conclusion?
C'est que, en l'année 1906, la vraie meilleure
moyenne obtenue sur la route 11% été par Sisz
sur voiture Renault frères, ce à quoi, du reste,
personne ne trouvera à redire : la Renault se de-
vait bien cela à elle-même, et on peut même ajou-
ter qu'on lui doit bien aussi de le dire.
On pourrait même aller plus loin. : étant
données lea conditions des courses actuelles, où
des équipes spéciales sont postées à des, points
nombreux du parcours pour le remplissage dee
réservoirs, le changement des pneus ou jantes,
et qui permettent aux conducteurs de gagner du
temps et d'épargner une fatigue, l'épreuve du
Circuit de la Sarthe ne pouvait être gagnée que
par une voiture hors ligne ; c'est la Renault qui
a cueilli ce beau trophée. Après tout, cela est tout
naturel.
L.-B. FANOR.
UN CONCOURS D'AFFICHES
La Société des Automobiles Peugeot met
au concours son affiche 1907. — Un
premier prix de 2,000 francs.
L'affiche constitue depuis de longues années
le moyen d'attirer l'attention du public sur tout.
Ce moyen largement exploité frise la banalité
par le trop vu et l'industrie automobile dont
l'affiche a tant vécu cherche le moyen — si l'on
peut s'exprimer ainsi, — de la remorderniser par
l'esprit, la philosophie ou la nouveauté de l'in-
vention.
Fusains et palettes ont une belle occasion de
montrer leur imagination : la Société des Auto-
mobiles Peugeot met au concours une affiche et
les prix qui seront décernés aux lauréats sent
bien dignes de jeter une louable émulation par-
mi les PaJ, Tournon, Misti et autres O'Galop qui,
les uns et les autres, ont connu un succès que
n'aurait point dédaigné Gavarni.
Les gueuses vont certainement danger, car
l'initiateur du concours n'est point le premier
venu : la. Société des Automobiles est l'une des
plus riches maisons de notre industrie. Son suc-
cès est formidable, elle installe en ce moment un
splendide magasin d'exposition avenue des
Chàrtips-Elysées de ses voitures Si jolies ët si
souvent victorieuses et l'artiste primé a bien des
chances de voir se découvrir pour lui un hori-
zon doré.
Voici, au reste, les conditions du concours :
Au premier, 2,000 fr.; au deuxième, 1,000 fr.;
au troisième, 500 francs.
Le sujet est libre ; il devra pourtant compor-
ter une automobile Peugeot vue de trois-quarts
ou de face, exacte de lignes et de détails méca-
niques, et dont la carrosserie, pourvu qu'elle
soit latérale, est laissée au caprice de l'artiste.
Les maquettes, dont les dimensions devront
être de 100 sur 140, seront exposées au Figaro,
pendant Huit jours ; elles devront y être rendues
le 30 novembre au plus tard. Le public sera ad-
mis à en visiter l'exposition.
Les maquettes ne devront pas être signées;
appuyées d'une devise, elles devront être accom-
pagnées d'une enveloppe répétant la devise et
contenant le nom de l'artiste.
Les maquettes primées par le conseil d'admi-
nistration de la Société Peugeot,, qui s'inspirera
de la note d'art alliée à l'intention commerciale
de l'affiche, deviendront la propriété de la so-
ciété, qui se réserve le droit d'adopter pour l'é-
diter le sujet le plus approprié à ses intérêts.
Après les décisions du jur-y, les signatures se-
ront exigées pour les oeuvres primées.
Le concours ouvert à dater du 1" novembre,
sera clos le 30 du même mois à midi.
Pour tous renseignements. les artistes peu-
vent s'adresser à la Société des Automobiles
Peugeot, 83, boulevard Gouvion-Saint-Cvr.
L. B. F.
Allô ! Allô !
Aujourd'hui, à 1 h. 30, courses à Auteiul.
Nos pronostics :
Prix Saint-Hubert. — Vive la Classe, Tétuan,
Prix Châlet. — Le Falgas, Gamester.
Prix Finot. — Quinola, Tardets.
Prix de Montretout. — La Valeuse, Hipparque.
Steeple-Chase Militaire. — Debrudat, EcurIe
Fenwick.
Prix Marisc. — Escrimeur, Ecurie Liénart.
ovembre.
De quoi novembre sera-t-il fait ?
Le Vieux Major nous donne ses mensuelles
indications :
1" an 7, temps à éclaireies et à «verses avec tempéra.tnra
très douce ; 8 au 13, couvert ou très nuageux, refroidis-
sement ; 14 au 17, pluies, froid humide, brouillards ; 18 au
21. couvert; 23 au 28, pluies continues avec température
plus douce, brames, brouillards, quelques rares éclair-
oiaa ; 29-30, couvert et eeo.
Trop doux, trop doux.
T our des Morts.
i Cette journée est consacrée à ceux qui ne
sont plus parmi nous. Dans notre grande fa-
mille sportive, les deuils ne nous ont certes
pas été épargnés. Sachons réserver dans nos
souvenirs quelques pensées aux hommes que
nous avons jadis admirés, et sans qu'il soit utile
d'en faire ici l'énumération, l'Auto leur envoie
à tous, envoie aux leurs, qui les pleurent en-
core, le tribut de sa reconnaissance et de sa
sympathie.
Tt} ille kilomètres pour aider Y Auto.
Le comte H. Mortimer-Mégret vient de
donner cette preuve de l'intérêt qu'il porte à
notre industrie et à notre journal.
Le directeur de la Pratique Automobile se
trouvait à Fontaine-Chalendray (Charente-In-
férieure). Il n'hésita pas à venir de là-bas à
Gaillon et à faire 250 lieues pour nous prêter
son précieux concours.
Ne mérite-t-il pas de figurer au palmarès,
parmi de nombreux chauffeurs qui ont fait —
sur la côte — mille mètres, au lieu de mille
kilomètres ?
TT ne nomination qui réunira une unanime ap-
^ probation, c'est celle de M. Robert Peu-
geot à la vice-présidence de la Chambre Syn-
dicale du Cycle et de l'Automobile.
L'Auto s'associe tout particulièrement à cette
heureuse élection et adresse au nouveasu vice-
président ses plus sincères félicitations. ~
M. V. Thom, président de l'Automobile Club
de Pau, le sportsman bien connu, a com-
mandé un nouveau châssis Rossel 6-cylindres
55 ch. Les automobiles Rossei sont depuis plu-"
sieurs années déjà très appréciées, et on ne
doit pas être surpris de voir les connaisseurs en
automobile lui donner la préférence. ,
T a jante amovible Vinet a une vogue consi-
dérable et se répand de plus en plus. Nous
apprenons que M. Maurice Versein, le sports-
man bordelais bien connu, vient de prendre
l'agence générale de la jante Vinet amovible
pour la région du Sud-Ouest.
LE TELEPHONISTE
LA QUESTION DU JOUR
M. Charley donne aux lecteurs de L'AUTO
son opinion d'homme autorisé sur la
question des courses d'automo-
biles. Il estime que le « Dalenda
Carthago » doit être pro-
noncé contre elles.
Simple boutade
Il y a une quinzaine de jours, un grand organe
parisien était venu m'interviewer au sujet d'une
réunfon de l'A.C.F., dans laquelle la Commission
sports avait déclaré qu'il était indispensable,
voire d'intérêt national, de continuer à organiser
des courses de vitesse, mais qu'il était, hélas !
impossible à l'A.C.F. de faire face plus longtemps
aux dépenses occasionnées par ces courses ,1e Cir-
cuit de la Sarthe à lui tout seul ayant coûté près
de 450,000 francs.
« Ftuisque, d'une part, avais-je répondu non
sans ironie, l'A.C.F. ne veut plus payer l'addition,
et que, d'autre part, il me semble impossible de
demander de nouveaux sacrifices d'argent aux
constructeurs, pourquoi ne s'adresserait-on pas,
à cet effet, à ces grands sportsmen eux-mêmes,
amateurs des courses de vitesse? Les dirigeants
de la Commission sportive déclarént que les ad-
versaires des courses de vitesse sont les ennemis
de l'industrie française ; qu'ils, n'hésitent donc
pas, pour conserver leur sport favori et pour dé-
fendre une si noble cause, à délier un peu les
cordons de leur bourse 1 »
Ce n'était là qu'une simple boutade. Néanmoins,
l'A.C:F., dans sa dernière réunion, a examiné
fort sérieusement et fort gravement cette propo-
sition fantaisiste. La majorité n'a, toutefois, point
été d'avis de faire appel à des concours extérieurs.
Au reste, la Commission sportive de l'A.C.F.
a dû faire, dans cette même réunion, une autre
constatation en faveur de ma thèse. En effet, un
des principaux champions des courses de vitesse
et une grande maison parisienne, qui gagna,
elle aussi, de nombreuses courses, ont déclaré
ne plus vouloir prendre part à de semblables
épreuves, montrant ainsi que l'opinion des diri-
geants de la Commission sportive n'était pas la
leur. Et ils ont eu raison, mille fois raison. Ils
ne s'en porteront pas plus mal sans ces courses
ruineuses, dangereuses et vraiment trop aléa-
toires !
L'intérêt national
Les membres de la Commission Sportive de
l'A.C.F.' invoquant l'intérêt lïàtiôiïâl. A quoi je
réponds que la course de vitesse est un sport, et
pas autre chose ; c'est même un sport très dan-
gereux, si dangereux que le gouvernement italien
a refusé d'autonser la Coupe de Brescia'; qu'en
Amérique on ne sait pas combien il y a eu de
morts et de blessés dans la Coupe Vanderbilt,
et que le gouvernement américain vient d'inter-
dire formellement pour l'avenir toutes les courses
de vitesse !
S'il est vrai que ce sport a pu servir autrefois
à attirer l'attention du public sur une industrie
naissante, il est aussi incontestable que l'indus-
trie nationale n'à plus rien à espérer de lui.
Cette industrie est aujourd'hui classée définitive-
ment. Les acheteurs d'automobiles sont devenus
des gens tranquilles, sages, cherchant, ou plutôt
sachant parfaitement ce qu'il leur faut, c'est-à-
dire un châssis solide, une machine puissante et
à la fois silencieuse et maniable, des freins sé-
rieux et une carrosserie élégante et confortable.
Que peuvent bien rapporter les courses de vi-
tesse dans cet ordre d'idées ? Si la Société d'En-
couragement veut être utile à la cause de notre
industrie nationale, qu'elle organise des concours
d'endurance de voitures à pétrole et électriques,
de fiacres, de camions, d'omnibus, de voitures de
livraison, etc., etc. Voilà ce qui serait de la
belle et bonne besogne.
Sport et commerce
Qu'on ne considère pas tout ce qui précède
comme des conseils, que je ne suis pas qualifié
à donner, et qu'on veuille bien m'excuser de
m'être étendu si longuement sur cette question,
mais j'ai été attaqué de façon si terrible ces temps
derniers, lorsque j'ai poussé le premier cri d'a-
larmé contre les courses de vitesse, les journaux
français, anglais, allemands et italiens ont dis-
cuté mon opinion avec tant d'ardeur, que j'é-
prouve un certain plaisir à la discuter un peu
à mon tour et à. constater le chemin que mon
idée a parcouru depuis.
Un dernier mot sur la question a sport ». L'in-
dustrie automobile et le sport sont et doivent
être deux choses absolument distinctes. Un direc-
teur d'usine, ayant sous ses ordres des milliers
d'ouvriers, n'a pas le droit — en tant que direc-
teur — de faire du sport et de prendre part à des
courses 'de vitesse, dans lesquelles il risque de
compromettre l'existence même de son usine, car
chacun sait que, dans une course, ce n'est pas
la meilleure voiture qui remporte fatalement la
victoire.
Cependant, à l'envisager comme simple dis-
traction, et comme sport, la course de vitesse
n'est pas dépourvue d'un certain attrait. Que des
sportsmen se réunissent donc pour trouver un
moyen de conserver leur sport favori, qu'ils con-
sacrent au développement de celui-ci leur intelli-
gence et leur argent, qu'ils construisent des auto-
dromes, rien de mieux, et je serai le premier,
en tant que particulier, à me joindre à eux et à
les aider de toutes les manières. Mais, dans ce
cas, ma collaboration ne saurait être que rigou-
reusement personnelle et elle ne pourra jamais
engager l'avenir de la maison qui m'a confié ses
intérêts. Bientôt, j'en suis certain, tous mes col-
lègues sans exception me donneront raison eL.
ils feront comme moi.
C.-L. CHARLEY.
« GRIMPEUSES »
Gaillon aura. été cette année une cause de
confirmation des qualités des voitures «La Buire D
et aura prouvé une fois de plus que leur surnom
de Il grimpeuses de côtes » était bien approprié.
Cette course, comme Dourdan, comme la
Coupe de Béziers, où les voitures ci La Buire »
gagnent les cinquième et sixième catégories,vient
s'ajouter au palmarès de la grande marque lyon-
naise, palmarès déjà chargé.
Ces succès viennent donner raison à la pers-
picacité des dirigeants de l'Univers Automobile,
car ils se sont assuré l'exclusivité de cette mar-
que. Les commandes, du reste, n'ont pas tardé à
le leur prouver, les clients retenant déjà leur
numéro de châssis pour 1907.
Disons un mot, en passant, sur les différents
types qui sortiront des puissantes usines de
Lyon : 15 ch., 24 ch., 35 ch., et 50 ch., à cardan,
et 18 ch., 28 ch., et 40 ch., à chaîne ; en tout,
sept modèles. De quoi contenter les plus difficiles.
Les magasins de l'Univers Automobile, si-
tués 24, rue Boccador, Champs-Elysées, vont
d'ici peu être transférés dans un local plus spa-
cieux et plus central.
Terminons en disant que les dirigeants de
l'Univers Automobile ont eu la màin heureuse
encore une fois, en s'assurant la collaboration
de M. Paul Dumaine, bien connu dans les milieux
automobiles et dont la clientèle a su apprécier
l'aménité dans de nombreuses occasions. 1
H. L.
AU VELODROME D'HIVER
Une Réouverture Sensationnelle
Aujourd'hui à 2 heures et demie, le Vélodrome d'Hiver va faire
sa réouverture officielle. — La première d'un beau
Meeting. — Le Grand Prix (oitesse), le Prix Farman
Frères, le Prix Fournier. — Bruni contre Nat
Butler et Rugère sur 50 kilomètres.
La pjste du Champ-de-Mars va faire aujourd'hui
même sa réouverture officielle. C'est avec grand
plaisir, étant donnée la température actuelle que
nous allons nous retrouver autour des balustrades
du coquet Vélodrome d'Hiver. Et quand je dis co-
quet, je ne m'avance nullement, car cette année
de multiples transformations ont fait de la piste
de la Galerie des Machines un établissement
réellement magnifique où nous pourrons suivre
confortablement, installés, des programmes que
l'active direction du Vél' d'Hiv' se chargera de
faire intéressants.
Nous avons déjà signalé toutes les améliora-
tions apportées, tant à la piste qu'aux enceintes
réservées au public. Nous n'y reviendrons donc
pas. Mais en revanche nous allons insister sur
les épreuves appelées à se dérouler au cours de
la première journée du Meeting d'ouverture,mee-
ting devenu classique et ayant pris rang parmi
les plus imposants de chaque saison cycliste. Et
l'on verra que le programme de la sensationnelle
'
LES CINQ FAVORIS DU GRAND PRIX DE VITESSE
1. Otto Meyer; 2. Mayer ; 3. Rutt; 4. toulain; 5. Friol. ~<.-~,.
première Cie cette après-midi contient tous les
éléments propres à attirer au Champ-de-Mars
une foule considérable, la foule des innombra-
bles sportsmen qu'intéresseront toujours les gran-
des manifestations d'un sport qui nous est cher
entre tous.
Les séries du Grand Prix
En tout premier lieu, il convient de jeter un
coup d'oeil sur l'épreuve capitale du Meeting, le
classique Grand Prix d'Ouverture qui, depuis sa
création, remporta toujours un colossal succès,
grâce à la présence parmi les concurrents appelés
à le disputer des meilleurs sprinters du monde
entier.
Aujourd'hui, nous allons voir se disputer entre
les rois du sprint, les Poulain, Friol, Mayer, Rutt,
Otto Meyer et autres, les cinq séries de cette splen-
dide épreuve. Ces cinq séries, dont nous avons
publié hier la composition, sont excessivement
chargées et donneront lieu à de superbes luttes.
EUes contiennent toutes plusieurs hommes de
grande valeur. Elles causeront peut-être quelques
surprises. Néanmoins, Poulain, en triomphant de
Gardellin, d'Heller et de Nedela ; Friol, en se mé-
fiant de Rettich, d'Hellemann et d'Ingold ; Otto
Meyer, en battant Dupré, Delage. Comès ; Mayer,
en distançant Messori, Thuau et Hourlier, et Rutt,
en surveillant attentivement Broka. Verri, Piard
et Doerflinger, trouveront le moyen de se quali-
fier pour les demi-finales qui se courront le 11
novembre.
Le Prix Fournier
Après ces premières escarmouches et un Prix
d'Encouragement ayant réuni les inscriptions de
trente coureurs dont les meilleurs me semblent
être l'Alaisien Grégory, Tournadour, Thom, Stof.
fel, Martin et Lombret, viendra le Prix Fournie1
(10 kil. sans entraîneurs), réservé aux vingt cou-
reurs français dont les noms suivent : Poulain,
Friol, Dupré. Delage, Thuau, Comès, Seigneur,
Piard, Goven, Libeaud, Quessard, Bouteillier,
Hourlier, Deschamps, Labrousse, Martin, Rivière,
Lorrain, Thoin et Tournadour.
Cc m me l'an dernier, l'épreuve sera. menée sévè-
rement, et à mon avis, / -
POULAIN
pour la deuxième fois, inscrira son nom au pal-
mares du Prix Fournier.
L3s Tandems
Indépendamment du Prix Fournier, qui Sera,
j'en suis convaincu, un des numéros à succès de
la réunion d'aujourd'hui, nous verrons se courir
en entier, séries et finale, une autre épreuve désor-
mais classique : le Prix Farman frères. cect<
course de tandems verra s'aligner les meill > t:
équipes européennes : Poulain-Friol, Verri-Do,a se
Vanoni-Thuau, Mayer-Rutt Sehwab-Broka, .
gneur-Deschamps, Otto-Meyer-Ingold, D IDI*H
Doerflinger, Hourlier-Comès, etc., etc. Je prévo.
un combat fantastique dans l'épreuve déc r rtt
entre nos nationaux, Mayer-Rutt et Dupré-l*u •
flinger.
POULAIN-FRIOL
qui n'ont jamais été battus au Vél' d'Hiv' ctug,,
Ellegaard-Van den Born, devraient gagner.
Les 50 Kilomètres
Voilà pour la partie vitesse de la journée « • •
jourd'hui. Côté demi-fond, nous ne serons ■ ;
plus mal servis. En effet, une grande course i 1
50 kilomètres terminera la réunion, et « te
épreuve réunissant Nat Butler, qui se montra :;'.1
brillant dimanche dernier ; Bruni, en ce mon - vx
en très bonne condition, et Rugère, dont les M
grès accomplis depuis quelque temps r ont
échappé à personne, s'annonce comme de donner lieu à d'attrayantes péripéties.
Je n'hésite pas à faire de
NAT BUTLER
mon favori. Mais je suis sûr que Brtmi et Ru ère
feront, à ses côtés, une belle course, et qu'fi ge
défendront énergiquement contre le vieux et ' ex-
cellent stayer américain.
Telles sont les belles courses auxquelles J
assisterons cette après-midi. On voit que la a
nion d'ouverture du Vélodrome d'Hiver es t d 1 «
rare importance.
Ch. RAVAUD
LES SOUS-MARINS
Le premier sous-marin qui fonctionna convenablement est dû à Cornelius
Van Drebbel et fut lancé il y a un siècle et demi. — Les
travaux de Fulton. — Bauer et son « Diable Marin »
ou les déboires d'un inventeur.
. Le FARFADET
L'épouvantable malheur que fut la catastro-
phe du Lutin a ramené l'attention publique sur
la navigation sous-marine. Il n'y a peut-être
point de problème qui ait autant passionné les
inventeurs, et malgré que de nombreuses années
se soient écoulées depuis les premiers essais, on
ne saurait prétendre que la. question soit entiè-
rement résolue. excellent ' / ,
Nous emprunterons à l excellent ouvrage de
Forest et Noalhat les éléments d'un historique
rapide des sous-marins.
Sans remonter à la première cloche à plon-
geur, mentionnée par Aristote, et dont le premier
emploi fut fait au siège de Tyr en l'an 332 ayant
notre ère, il paraît légitime' de reconnaître à
Cornélius Van Drebbel, médecin hollandais, la.
priorité de l'invention du sous-marin. Son em..
barcation fonctionna parfaitement à une pro-
fondeur moyenne de 4 mètres, et ce durant plu-
sieurs heures. Après lui, quelques essais furent
faits par le Père Mersenne, ce jtouche-à-tout
scientifique, par Day, par Borelli et quelques au-
tres... Mais, en somme, il faut attendre à 1773
et à Bushnell, ouvrier américain, pour trouver le
premier sous-marin « ayant réellement navigué
dans des conditions sérieuses et donné dies résul-
tats incontestables. » .. ;
Le puissant génie de Robert Fulton s'intéressa
T 'ANNRE - NO 2207 - QUOTIDIEN
Le Numéro ; 6 Centimes
JEUDI 1er NOVEMBRE i906 , ,-
I RLDAG RFRN/IRTLON, ADMINISTRATION
PUBLICITÉ:
f t
! 10 Eue Faubourg-Hontmarire. 10
' PARIS (9e Arrt)
RÉDACTION 227-68
tÊLÉP^ ( ADMINISTRATION 228-12
edfd$io Télégraphique : Vélauto-Paris
p/recteur-Rédacteur en Chef :
! pNRl DES GRANGE
ABONNEMENTS :
I' Six Mois Un An
V/iflis et DÉPARTEMENTS... 10 » 20»
Ë I/SION POSTALE 18 » 35 »
JT On s'abonne sans frais dans tous les
§ Bureaux de poste.
^ AUTOMOBILE - CYCLISME #
ATHLETISME, YACHTING, AÉROSTATION, ESCRIME, POIDS ET HALTERES, HIPPISME, GYMNASTIQUE, ALPINISME
RÉDACTION, ADMINISTRATION
PUBLICITc.;
10. Rue du Faukurg-ïïûiilniartre, 10
PARIS (Q« Arrt)
TÉLÉPHONE ifDACTI0N— 227"68
\ ADMINISTRATION 228-4S
Adresse Télégraphique : VéIauto-paris
Directeur-Rédacteur en Chef ;
HE N'RI DESGRANGE
ABONNEMENTS!
f* • Six Mois SJo AD
PARIS et DÉPARTEMENTS ... 10 » 20 »
UNION POSTALE. 18 » 35 »
On s'abonne sans frais dans tous les
Bureaux de poste..
L'Entraînement à l'Escrime
Il L'escrime retarde sur beaucoup d'au-
Ires exercices. Non seulement on n'y a
pas toujours l'esprit sportif, mais alors
que tous les autres athlètes apprirent,
possèdent de plus en plus, la science de
l'entraînement, les escrimeurs ne se pré-
parent pas mieux à leurs assauts qu'il y
a trente ans. Pour eux, « s'entraîner »
signifie faire beaucoup d'escrime, et
c'est tout ; aucune méthode, aucune ré-
flexion. Pour leur excuse, il faut men-
tionner que l'escrime exige une force
beaucoup plus nerveuse que musculaire,
et que, si les muscles sont presque tous
de même nature, le système nerveux
varie à l'infini. On peut édicter des rè-
gles générales d'entraînement pour les
boxeurs, les rameurs, les cyclistes, etc.,
que chacun modifiera selon sa nature,
mais il faut à chaque escrimeur une mé-
ihode spéciale, strictement personnelle, j
Essayons pourtant d'esquisser quel- :
ques lois générales.
L'entraînement à l'escrime gagne à
être réparti sur un laps de temps aussi
considérable que possible. Trois mois
de préparation à un grand tournoi me
paraissent une moyenne, le plus chaud
de l'effort se trouvant placé dans le pre-
mier quart du troisième mois.
Avant tout le champion aura à Sie
: préoccuper du jeu qu'exige le genre
d'épreuve pour lequel, cette fois, il s'e
prépare. S'agit-il d'un tournoi en Italie ?
Il devra travailler surtout, sinon exclu-
sivement, les ooups d'allonge, les déro-
bements sur la marche, les ripostes bas-
ses, et entraîner son avant-bras à ne flé-
chir ni s'écarter sous les plus forts bat-
tements. S'agit-il d'un assaut sensation-
: nel contre non plus une collectivité,
' mais une personnalité ? Il lui faudra
f d'abord établir un plan précis de combat
I et lui confiormert l'entraînement}. Pini
est à cet égard merveilleux ; ses assauts
les moins bons, il les fit toujours contre
[ des tireurs qu'il ne connaissait pas ; s'il
| a. vu seulement tirer une fois son adver-
saire futur, celui-ci peut s'attendre à se
heurter au jeu absolument le mieux fait
L pour le gêner. Si les assauts du terrible
k 'è\ malin Livo-umais sont toujours pas- '
w sionnants, combien sa préparation à ces
1 assauts offre plus d'intérêt encore !
I L'entraînement doit avoir lieu quoti-
I diennement et autant que possible à
i l'heure où l'épreuve aura lieu ou dans
la même partie de la journée. L'escrime
est un sport très épuisant et la pratique
bi-quotidienne est contre-indiquée. Se-
riez-vous pris da court, n'auriez-vous
qu'une quinzaine de jours pour vous
préparer à un grand assaut, que je vous
déconseillerais encore vivement de tra-
vailler plus d'une fois par jour. D'autre
part, l'organisme s'habitue à fournir
mieux un effort à telle heure qu'à une
autre ; l'escrime ressemble beaucoup à
! un travail intellectuel, et chacun sait
combien le labeur cérébral gagne en fa-
cilité si l'on prend l'habitude de l'exé-
cuter à la même heure. Personnelle-
ment, j'ai presque toujours fréquenté ma
salle d'armes entre cinq et sept ; dans les
tournois qui durent toute la journée, je
me sens infiniment plus dispos, plus
combatif, plus lucide, et j'obtiens des
résultats meilleurs dans la dernière par-
ti-e de l'après-midi que dans la première,
| et surtout que le matin... Il faut encore
) se placer aussi exactement qu-e possible
{ dans les conditions du combat futur.
I Aujourd'hui que les concours d'escrime
! lieu exclusivement en plein air,
I fesque toutes les bonnes salles d'armes
ï un vrai terrain ; l'une d'elles, le Ger-
[ escrime Hoche, a même un terrain
découvert pour le beau temps, et un ter-
couvert pour la pluie et le froid :
ainsi, les élèves restent toujours dans les
conditions mêmes du combat à l'épée,
: courtois ou non. Bien entendu, ce se-
rait une grave faute que s'entraîner en
Plein air, pour un assaut de salle.
* *
L'alimentation doit être celle qui sou-
tient le système nerveux ; il sera même
bon d'y joindre quelque peu d'acide
phosphorique. Et si le tournoi ou l'assaut
vous tient profondément au cœur
abandonnez pendant l'entraînement tout
travail intellectuel ; menez une vie végé-
tative et facile. Le défaut de l'escrime,
j'entends de l'escrime poussée jusqu'à
1 entraînement et non celle que l'on fait
Par hygiène ou avec modération, est
d occasionner une fatigue trop cérébrale
et qui repose mal ceux qui exercent une
profession libérale...
j Le tabac, l'alcool, les veillées sont im-
pitoyablement à proscrire ; bien peu
3 escrimeurs s'en abstiennent mais ils
en tirent grand bénéfice. En cas' de
courbature, boire abondamment de l'eau
de Vittel.
La préparation de la main est beau-
coup moins fatigante et plus difficile
que celle des jambes ; elle devra occuper
itu moins deux tiers du temps ; qu'on ne
trouve pas la proportion exagérée :
cest avec la main que se gagnent les
grandes épreuves, et c'est la main qui
Prépare, qui loge les coups d'allonge...
fut plus extraordinaire tireur
d'allonge que l'escrime française ait
f,?nnu ; ses jambes n'avaient rien pour-
tant d extraordinaire ni comme longueur
ni comme vitesse de détente ; celles
IfS- maîtres, de Laurent par exem-
Ple, étaient largement, aussi bonnes,
mais la main de Riie — qu'on n'a jamais
^eaucoup célébré ! — était merveilleuse
Pour loger la pointe avec une lenteur
croate, sans inquiéter l'adversaire, pour
préparer des coups droits par des feintes - »
si harmonieusement faites qu'il ne res-
tait ensuite aux jambes qu'à se fendre à
peine pour que le coup portât... A l'épée
surtout la main et le jugement impor-
tent plus que les jambes.
Il est excellent d'adjoindre à l'exer-
cice régulier des promenades au grand
air, modérées, bien entendu, pour ne
pas ajouter une fatigue à une autre ;
elles fortifieront le souffle. A ce sujet il
convient de fuir plus encore que le ta-
bac les endroits où l'on fume, et lets
salles où beaucoup de personnes respi-
rent, comme par exemple les salles de
théâtre.
L'usage de moyens haltères, et sur-
tout des « massues », est excellent. N'a-
joutez pas foi à ceux qui affirment que
la pratique des poids — même des poids
lourds — nuit à l'escrime ; elle en est au
contraire le précieux complément. En
ce qui me concerne, j'en ai toujours
obtenu le plus heureux résultat ; je dois
beaucoup de mes humbles succès en
escrime à la vigueur que le maniement
quotidien des poids et haltères me don-
nait et entretenait en moi.
..-.
Faut-il, dans l'entraînement, accorder
plus d'importance au plastron qu'à l'as-
saut, ou réciproquement ?
Au début, plastronnez surtout, mais
que votre professeur ou votre entraîneur
vous donne des leçons appropriées à
l'épreuve qui motive votre entraînement.
Au point culminant de la préparation,
faites surtout de l'assaut, et, dans les
derniers jours, revenez au plastron.
Contrairement à ce qui se fait d'ordi-
naire, il est excellent. d'observer dans
chaque séance l'ordre suivant : 1° quel-
ques minutes de leçon pour « dégour-
dir » les muscles ; 2° de l'assaut ; 3° pour
terminer, une leçon sérieuse qui remet-
tra en place ce que les violences de l'as-
saut ont pu déranger dans votre jeu...
La durée de chaque séance sera tou-
jours la même, mais l'exercice devra
augmenter progressivement d'intensité.
Certains escrimeurs, et je suis de ceux-
là, se trouvent fort bien de cesser tout
entraînement pendant les quatre ou cinq
derniers jours. D'autres, au contraire, le
continuent presque jusqu'aux derniers
instants ; c'est là une question person-
nelle. Recherchez ce qui, en ceci, con-
fient le mieux à vqfre tempérament.
* Toutes les drogues excitantes, telles
que kola, coca, caféine, donnent les plus
mauvais résultats. A diverses reprises
j'y ai eu recours — mon labeur littéraire
m'obligeant souvent à affronter sans en-
traînement de redoutables adversaires —
et les résultats furent toujours médio-
cres ou déplorables.
L'escrime est toute de précision, de
calcul froid, de méthode ; les calmants
seraient préférables aux excitants ; je
recommanderais presque, la veille et
l'avant-veille de ces épreuves sérieuses,
un peu de bromure de potassium !
J. JOSEPH-RENAUD.
AUTOMOBILE CLUB
DE
FRANCE
(Communiqué officiel)
Commission des Concours
et des Fêtes Extérieures
Le Concours Militaire de Poids Lourds, organisé
par la Commission des Concours de l'Automobile
Club de France, sous le patronage du Ministre
de la Guerre, s'annonce comme un gros succès.
En effet, à peine le règlement paru, les premiè-
res maisons qui se sont fait une spécialité dans
les véhicules industriels automobiles ont mani-
festa le désir de participer à cette épreuve, et la
lise des inscrits s'établit, à ce jour, ainsi qu'il
;ui :
1. DARRACQ-SERPOLLET I.
2 DARRACQ-SERPOLLET II.
3. DARRACQ-SERPOLLET III.
4. SOCIETE ANONYME DES AUTOMOBILES
PEUGEOT.
5. A. COHENDET ET Cie.
6. A. COHENDET ET Cie.
7. TURGAN Limited.
8 TURGAN Limited.
9. SocIiété des AUTOMOBILES AftIES I.
10. Société des AUTOMOBILES ARlES II.
11. D'ESPINE, ACHARD et Cie.
Les Courses de Vitesse en 1906
Commentaires sur les courses de vitesse.
Le Circuit de la Sarthe. — Les jantes
démontables. — La meilleure
moyanne de l'année.
Après Dourdan et Gaillon on peut considérer
1 anné,e automobile — au double point de vue
industriel et sportif — comme terminée. L'impres-
sion qu'elle a laissée est intense et bien digne
de diffuser plus encore l'automobile, mais, toute
satisfaction et curiosité satisfaites, cette impres-
sion est encore imprécise. On a applaudi à l'au-
dace des conducteurs, au progrès réalisé par les
marques victorieuses, mais au-dessus de la sé-
duction exercée par les prouesses de la moderne
voiture à pétrole se placent des conclusions que
1 on n a pas encore tirées et qui présentent un
grand intérêt à mettre au crédit du progrès. De
même que l'ancienne coupe Gordon Bennett cons-
a principale course de vitesse, de même
en 1906, la grande course, la course de premier
plan, a été le Grand Prix de l'Automobile Club
de France au Circuit de la Sarthe et que, soit
dit en passant, les exigences impérieuses du rè-
ont transformé en une épreuve très
diifncultueuse pour nos constructeurs.
T3^Uei
tres Coupes Gordon Bennett,aucune autre épreuve
en elfet jusqu ici n'avait autant provoqué le souci
chez les constructeurs des ultimes (prévoyances
Des semaines avant que la course se courut les
voitures étaient au point ; les concurrents
avaient des données comparatives sérieuses et
pouvaient espérer à l'arrivée des écarts d-e
temps insignifiants, les retards ne devant être
que la conséquence forcée des impedimenta de
la route.
En outre, les ravitaillements d'essence et de
pneumatiques étaient limités etj ne pouvaient
être faits que par les moyens du bord, en un
mot c'était laisser chaque voiture aux prises avec
ses propres ressources, avec les seuls moyens
que lui donnait sa propre qualité.
Dans ces conditions, la victoire était d'autant I
plus méritoire pour le vainqueur, mais les vain-
cus ont pu trouver une excuse à leur défaite en
arguant de la jante démontable.
Le temps et les derniers événements ont fait
justice de cette machiavéliqua jante démontable.
il n'est point nécessaire même aujourd'hui de
reprendre des chiffres ; tous les concurrents eus-
sent-ils employé la. jante démontable qu'aucun
n'aurait pu égaler le temps de Szisz. Et la
preuve en est si flagrante qu'au Circuit des Ar-
dermes le temps du vainqueur, dont la voiture
était munie de jantes démontables, est facile-
ment battu par Sisz pour les premiers 600 kilo-
mètres de son parcours, parcours qui coûres-
pond à l\étape du (Circiuit das Ardennes. En
outre, à la Sarthe, Sisz n'avait des jantes dé-
montables qu'aux deux roues arrière, alors
qu'aux Ardennes le gagnant en avait muni son
train en entier.
En résumé, s'il est incontestable que la jante
démontable a permis de gagner du temps, il (st
non moins incontestable que, toute dûfalcat'i.i>
rigoureusement établie, la meilleure ml. y"r..ne
de l'année a été réalisée sur 600 kilomètres au
moins par Sisz, et moyenne obtenue sur la
route la plus détestable qui fût comme valeur de
terrain. Sisz, en effet, a couvert les 619 kilomè-
tres des premiers six tours en 5 h. 40, ce qui
donne du 109 kil. 25 de moyenne.
Et la conclusion?
C'est que, en l'année 1906, la vraie meilleure
moyenne obtenue sur la route 11% été par Sisz
sur voiture Renault frères, ce à quoi, du reste,
personne ne trouvera à redire : la Renault se de-
vait bien cela à elle-même, et on peut même ajou-
ter qu'on lui doit bien aussi de le dire.
On pourrait même aller plus loin. : étant
données lea conditions des courses actuelles, où
des équipes spéciales sont postées à des, points
nombreux du parcours pour le remplissage dee
réservoirs, le changement des pneus ou jantes,
et qui permettent aux conducteurs de gagner du
temps et d'épargner une fatigue, l'épreuve du
Circuit de la Sarthe ne pouvait être gagnée que
par une voiture hors ligne ; c'est la Renault qui
a cueilli ce beau trophée. Après tout, cela est tout
naturel.
L.-B. FANOR.
UN CONCOURS D'AFFICHES
La Société des Automobiles Peugeot met
au concours son affiche 1907. — Un
premier prix de 2,000 francs.
L'affiche constitue depuis de longues années
le moyen d'attirer l'attention du public sur tout.
Ce moyen largement exploité frise la banalité
par le trop vu et l'industrie automobile dont
l'affiche a tant vécu cherche le moyen — si l'on
peut s'exprimer ainsi, — de la remorderniser par
l'esprit, la philosophie ou la nouveauté de l'in-
vention.
Fusains et palettes ont une belle occasion de
montrer leur imagination : la Société des Auto-
mobiles Peugeot met au concours une affiche et
les prix qui seront décernés aux lauréats sent
bien dignes de jeter une louable émulation par-
mi les PaJ, Tournon, Misti et autres O'Galop qui,
les uns et les autres, ont connu un succès que
n'aurait point dédaigné Gavarni.
Les gueuses vont certainement danger, car
l'initiateur du concours n'est point le premier
venu : la. Société des Automobiles est l'une des
plus riches maisons de notre industrie. Son suc-
cès est formidable, elle installe en ce moment un
splendide magasin d'exposition avenue des
Chàrtips-Elysées de ses voitures Si jolies ët si
souvent victorieuses et l'artiste primé a bien des
chances de voir se découvrir pour lui un hori-
zon doré.
Voici, au reste, les conditions du concours :
Au premier, 2,000 fr.; au deuxième, 1,000 fr.;
au troisième, 500 francs.
Le sujet est libre ; il devra pourtant compor-
ter une automobile Peugeot vue de trois-quarts
ou de face, exacte de lignes et de détails méca-
niques, et dont la carrosserie, pourvu qu'elle
soit latérale, est laissée au caprice de l'artiste.
Les maquettes, dont les dimensions devront
être de 100 sur 140, seront exposées au Figaro,
pendant Huit jours ; elles devront y être rendues
le 30 novembre au plus tard. Le public sera ad-
mis à en visiter l'exposition.
Les maquettes ne devront pas être signées;
appuyées d'une devise, elles devront être accom-
pagnées d'une enveloppe répétant la devise et
contenant le nom de l'artiste.
Les maquettes primées par le conseil d'admi-
nistration de la Société Peugeot,, qui s'inspirera
de la note d'art alliée à l'intention commerciale
de l'affiche, deviendront la propriété de la so-
ciété, qui se réserve le droit d'adopter pour l'é-
diter le sujet le plus approprié à ses intérêts.
Après les décisions du jur-y, les signatures se-
ront exigées pour les oeuvres primées.
Le concours ouvert à dater du 1" novembre,
sera clos le 30 du même mois à midi.
Pour tous renseignements. les artistes peu-
vent s'adresser à la Société des Automobiles
Peugeot, 83, boulevard Gouvion-Saint-Cvr.
L. B. F.
Allô ! Allô !
Aujourd'hui, à 1 h. 30, courses à Auteiul.
Nos pronostics :
Prix Saint-Hubert. — Vive la Classe, Tétuan,
Prix Châlet. — Le Falgas, Gamester.
Prix Finot. — Quinola, Tardets.
Prix de Montretout. — La Valeuse, Hipparque.
Steeple-Chase Militaire. — Debrudat, EcurIe
Fenwick.
Prix Marisc. — Escrimeur, Ecurie Liénart.
ovembre.
De quoi novembre sera-t-il fait ?
Le Vieux Major nous donne ses mensuelles
indications :
1" an 7, temps à éclaireies et à «verses avec tempéra.tnra
très douce ; 8 au 13, couvert ou très nuageux, refroidis-
sement ; 14 au 17, pluies, froid humide, brouillards ; 18 au
21. couvert; 23 au 28, pluies continues avec température
plus douce, brames, brouillards, quelques rares éclair-
oiaa ; 29-30, couvert et eeo.
Trop doux, trop doux.
T our des Morts.
i Cette journée est consacrée à ceux qui ne
sont plus parmi nous. Dans notre grande fa-
mille sportive, les deuils ne nous ont certes
pas été épargnés. Sachons réserver dans nos
souvenirs quelques pensées aux hommes que
nous avons jadis admirés, et sans qu'il soit utile
d'en faire ici l'énumération, l'Auto leur envoie
à tous, envoie aux leurs, qui les pleurent en-
core, le tribut de sa reconnaissance et de sa
sympathie.
Tt} ille kilomètres pour aider Y Auto.
Le comte H. Mortimer-Mégret vient de
donner cette preuve de l'intérêt qu'il porte à
notre industrie et à notre journal.
Le directeur de la Pratique Automobile se
trouvait à Fontaine-Chalendray (Charente-In-
férieure). Il n'hésita pas à venir de là-bas à
Gaillon et à faire 250 lieues pour nous prêter
son précieux concours.
Ne mérite-t-il pas de figurer au palmarès,
parmi de nombreux chauffeurs qui ont fait —
sur la côte — mille mètres, au lieu de mille
kilomètres ?
TT ne nomination qui réunira une unanime ap-
^ probation, c'est celle de M. Robert Peu-
geot à la vice-présidence de la Chambre Syn-
dicale du Cycle et de l'Automobile.
L'Auto s'associe tout particulièrement à cette
heureuse élection et adresse au nouveasu vice-
président ses plus sincères félicitations. ~
M. V. Thom, président de l'Automobile Club
de Pau, le sportsman bien connu, a com-
mandé un nouveau châssis Rossel 6-cylindres
55 ch. Les automobiles Rossei sont depuis plu-"
sieurs années déjà très appréciées, et on ne
doit pas être surpris de voir les connaisseurs en
automobile lui donner la préférence. ,
T a jante amovible Vinet a une vogue consi-
dérable et se répand de plus en plus. Nous
apprenons que M. Maurice Versein, le sports-
man bordelais bien connu, vient de prendre
l'agence générale de la jante Vinet amovible
pour la région du Sud-Ouest.
LE TELEPHONISTE
LA QUESTION DU JOUR
M. Charley donne aux lecteurs de L'AUTO
son opinion d'homme autorisé sur la
question des courses d'automo-
biles. Il estime que le « Dalenda
Carthago » doit être pro-
noncé contre elles.
Simple boutade
Il y a une quinzaine de jours, un grand organe
parisien était venu m'interviewer au sujet d'une
réunfon de l'A.C.F., dans laquelle la Commission
sports avait déclaré qu'il était indispensable,
voire d'intérêt national, de continuer à organiser
des courses de vitesse, mais qu'il était, hélas !
impossible à l'A.C.F. de faire face plus longtemps
aux dépenses occasionnées par ces courses ,1e Cir-
cuit de la Sarthe à lui tout seul ayant coûté près
de 450,000 francs.
« Ftuisque, d'une part, avais-je répondu non
sans ironie, l'A.C.F. ne veut plus payer l'addition,
et que, d'autre part, il me semble impossible de
demander de nouveaux sacrifices d'argent aux
constructeurs, pourquoi ne s'adresserait-on pas,
à cet effet, à ces grands sportsmen eux-mêmes,
amateurs des courses de vitesse? Les dirigeants
de la Commission sportive déclarént que les ad-
versaires des courses de vitesse sont les ennemis
de l'industrie française ; qu'ils, n'hésitent donc
pas, pour conserver leur sport favori et pour dé-
fendre une si noble cause, à délier un peu les
cordons de leur bourse 1 »
Ce n'était là qu'une simple boutade. Néanmoins,
l'A.C:F., dans sa dernière réunion, a examiné
fort sérieusement et fort gravement cette propo-
sition fantaisiste. La majorité n'a, toutefois, point
été d'avis de faire appel à des concours extérieurs.
Au reste, la Commission sportive de l'A.C.F.
a dû faire, dans cette même réunion, une autre
constatation en faveur de ma thèse. En effet, un
des principaux champions des courses de vitesse
et une grande maison parisienne, qui gagna,
elle aussi, de nombreuses courses, ont déclaré
ne plus vouloir prendre part à de semblables
épreuves, montrant ainsi que l'opinion des diri-
geants de la Commission sportive n'était pas la
leur. Et ils ont eu raison, mille fois raison. Ils
ne s'en porteront pas plus mal sans ces courses
ruineuses, dangereuses et vraiment trop aléa-
toires !
L'intérêt national
Les membres de la Commission Sportive de
l'A.C.F.' invoquant l'intérêt lïàtiôiïâl. A quoi je
réponds que la course de vitesse est un sport, et
pas autre chose ; c'est même un sport très dan-
gereux, si dangereux que le gouvernement italien
a refusé d'autonser la Coupe de Brescia'; qu'en
Amérique on ne sait pas combien il y a eu de
morts et de blessés dans la Coupe Vanderbilt,
et que le gouvernement américain vient d'inter-
dire formellement pour l'avenir toutes les courses
de vitesse !
S'il est vrai que ce sport a pu servir autrefois
à attirer l'attention du public sur une industrie
naissante, il est aussi incontestable que l'indus-
trie nationale n'à plus rien à espérer de lui.
Cette industrie est aujourd'hui classée définitive-
ment. Les acheteurs d'automobiles sont devenus
des gens tranquilles, sages, cherchant, ou plutôt
sachant parfaitement ce qu'il leur faut, c'est-à-
dire un châssis solide, une machine puissante et
à la fois silencieuse et maniable, des freins sé-
rieux et une carrosserie élégante et confortable.
Que peuvent bien rapporter les courses de vi-
tesse dans cet ordre d'idées ? Si la Société d'En-
couragement veut être utile à la cause de notre
industrie nationale, qu'elle organise des concours
d'endurance de voitures à pétrole et électriques,
de fiacres, de camions, d'omnibus, de voitures de
livraison, etc., etc. Voilà ce qui serait de la
belle et bonne besogne.
Sport et commerce
Qu'on ne considère pas tout ce qui précède
comme des conseils, que je ne suis pas qualifié
à donner, et qu'on veuille bien m'excuser de
m'être étendu si longuement sur cette question,
mais j'ai été attaqué de façon si terrible ces temps
derniers, lorsque j'ai poussé le premier cri d'a-
larmé contre les courses de vitesse, les journaux
français, anglais, allemands et italiens ont dis-
cuté mon opinion avec tant d'ardeur, que j'é-
prouve un certain plaisir à la discuter un peu
à mon tour et à. constater le chemin que mon
idée a parcouru depuis.
Un dernier mot sur la question a sport ». L'in-
dustrie automobile et le sport sont et doivent
être deux choses absolument distinctes. Un direc-
teur d'usine, ayant sous ses ordres des milliers
d'ouvriers, n'a pas le droit — en tant que direc-
teur — de faire du sport et de prendre part à des
courses 'de vitesse, dans lesquelles il risque de
compromettre l'existence même de son usine, car
chacun sait que, dans une course, ce n'est pas
la meilleure voiture qui remporte fatalement la
victoire.
Cependant, à l'envisager comme simple dis-
traction, et comme sport, la course de vitesse
n'est pas dépourvue d'un certain attrait. Que des
sportsmen se réunissent donc pour trouver un
moyen de conserver leur sport favori, qu'ils con-
sacrent au développement de celui-ci leur intelli-
gence et leur argent, qu'ils construisent des auto-
dromes, rien de mieux, et je serai le premier,
en tant que particulier, à me joindre à eux et à
les aider de toutes les manières. Mais, dans ce
cas, ma collaboration ne saurait être que rigou-
reusement personnelle et elle ne pourra jamais
engager l'avenir de la maison qui m'a confié ses
intérêts. Bientôt, j'en suis certain, tous mes col-
lègues sans exception me donneront raison eL.
ils feront comme moi.
C.-L. CHARLEY.
« GRIMPEUSES »
Gaillon aura. été cette année une cause de
confirmation des qualités des voitures «La Buire D
et aura prouvé une fois de plus que leur surnom
de Il grimpeuses de côtes » était bien approprié.
Cette course, comme Dourdan, comme la
Coupe de Béziers, où les voitures ci La Buire »
gagnent les cinquième et sixième catégories,vient
s'ajouter au palmarès de la grande marque lyon-
naise, palmarès déjà chargé.
Ces succès viennent donner raison à la pers-
picacité des dirigeants de l'Univers Automobile,
car ils se sont assuré l'exclusivité de cette mar-
que. Les commandes, du reste, n'ont pas tardé à
le leur prouver, les clients retenant déjà leur
numéro de châssis pour 1907.
Disons un mot, en passant, sur les différents
types qui sortiront des puissantes usines de
Lyon : 15 ch., 24 ch., 35 ch., et 50 ch., à cardan,
et 18 ch., 28 ch., et 40 ch., à chaîne ; en tout,
sept modèles. De quoi contenter les plus difficiles.
Les magasins de l'Univers Automobile, si-
tués 24, rue Boccador, Champs-Elysées, vont
d'ici peu être transférés dans un local plus spa-
cieux et plus central.
Terminons en disant que les dirigeants de
l'Univers Automobile ont eu la màin heureuse
encore une fois, en s'assurant la collaboration
de M. Paul Dumaine, bien connu dans les milieux
automobiles et dont la clientèle a su apprécier
l'aménité dans de nombreuses occasions. 1
H. L.
AU VELODROME D'HIVER
Une Réouverture Sensationnelle
Aujourd'hui à 2 heures et demie, le Vélodrome d'Hiver va faire
sa réouverture officielle. — La première d'un beau
Meeting. — Le Grand Prix (oitesse), le Prix Farman
Frères, le Prix Fournier. — Bruni contre Nat
Butler et Rugère sur 50 kilomètres.
La pjste du Champ-de-Mars va faire aujourd'hui
même sa réouverture officielle. C'est avec grand
plaisir, étant donnée la température actuelle que
nous allons nous retrouver autour des balustrades
du coquet Vélodrome d'Hiver. Et quand je dis co-
quet, je ne m'avance nullement, car cette année
de multiples transformations ont fait de la piste
de la Galerie des Machines un établissement
réellement magnifique où nous pourrons suivre
confortablement, installés, des programmes que
l'active direction du Vél' d'Hiv' se chargera de
faire intéressants.
Nous avons déjà signalé toutes les améliora-
tions apportées, tant à la piste qu'aux enceintes
réservées au public. Nous n'y reviendrons donc
pas. Mais en revanche nous allons insister sur
les épreuves appelées à se dérouler au cours de
la première journée du Meeting d'ouverture,mee-
ting devenu classique et ayant pris rang parmi
les plus imposants de chaque saison cycliste. Et
l'on verra que le programme de la sensationnelle
'
LES CINQ FAVORIS DU GRAND PRIX DE VITESSE
1. Otto Meyer; 2. Mayer ; 3. Rutt; 4. toulain; 5. Friol. ~<.-~,.
première Cie cette après-midi contient tous les
éléments propres à attirer au Champ-de-Mars
une foule considérable, la foule des innombra-
bles sportsmen qu'intéresseront toujours les gran-
des manifestations d'un sport qui nous est cher
entre tous.
Les séries du Grand Prix
En tout premier lieu, il convient de jeter un
coup d'oeil sur l'épreuve capitale du Meeting, le
classique Grand Prix d'Ouverture qui, depuis sa
création, remporta toujours un colossal succès,
grâce à la présence parmi les concurrents appelés
à le disputer des meilleurs sprinters du monde
entier.
Aujourd'hui, nous allons voir se disputer entre
les rois du sprint, les Poulain, Friol, Mayer, Rutt,
Otto Meyer et autres, les cinq séries de cette splen-
dide épreuve. Ces cinq séries, dont nous avons
publié hier la composition, sont excessivement
chargées et donneront lieu à de superbes luttes.
EUes contiennent toutes plusieurs hommes de
grande valeur. Elles causeront peut-être quelques
surprises. Néanmoins, Poulain, en triomphant de
Gardellin, d'Heller et de Nedela ; Friol, en se mé-
fiant de Rettich, d'Hellemann et d'Ingold ; Otto
Meyer, en battant Dupré, Delage. Comès ; Mayer,
en distançant Messori, Thuau et Hourlier, et Rutt,
en surveillant attentivement Broka. Verri, Piard
et Doerflinger, trouveront le moyen de se quali-
fier pour les demi-finales qui se courront le 11
novembre.
Le Prix Fournier
Après ces premières escarmouches et un Prix
d'Encouragement ayant réuni les inscriptions de
trente coureurs dont les meilleurs me semblent
être l'Alaisien Grégory, Tournadour, Thom, Stof.
fel, Martin et Lombret, viendra le Prix Fournie1
(10 kil. sans entraîneurs), réservé aux vingt cou-
reurs français dont les noms suivent : Poulain,
Friol, Dupré. Delage, Thuau, Comès, Seigneur,
Piard, Goven, Libeaud, Quessard, Bouteillier,
Hourlier, Deschamps, Labrousse, Martin, Rivière,
Lorrain, Thoin et Tournadour.
Cc m me l'an dernier, l'épreuve sera. menée sévè-
rement, et à mon avis, / -
POULAIN
pour la deuxième fois, inscrira son nom au pal-
mares du Prix Fournier.
L3s Tandems
Indépendamment du Prix Fournier, qui Sera,
j'en suis convaincu, un des numéros à succès de
la réunion d'aujourd'hui, nous verrons se courir
en entier, séries et finale, une autre épreuve désor-
mais classique : le Prix Farman frères. cect<
course de tandems verra s'aligner les meill > t:
équipes européennes : Poulain-Friol, Verri-Do,a se
Vanoni-Thuau, Mayer-Rutt Sehwab-Broka, .
gneur-Deschamps, Otto-Meyer-Ingold, D IDI*H
Doerflinger, Hourlier-Comès, etc., etc. Je prévo.
un combat fantastique dans l'épreuve déc r rtt
entre nos nationaux, Mayer-Rutt et Dupré-l*u •
flinger.
POULAIN-FRIOL
qui n'ont jamais été battus au Vél' d'Hiv' ctug,,
Ellegaard-Van den Born, devraient gagner.
Les 50 Kilomètres
Voilà pour la partie vitesse de la journée « • •
jourd'hui. Côté demi-fond, nous ne serons ■ ;
plus mal servis. En effet, une grande course i 1
50 kilomètres terminera la réunion, et « te
épreuve réunissant Nat Butler, qui se montra :;'.1
brillant dimanche dernier ; Bruni, en ce mon - vx
en très bonne condition, et Rugère, dont les M
grès accomplis depuis quelque temps r ont
échappé à personne, s'annonce comme de donner lieu à d'attrayantes péripéties.
Je n'hésite pas à faire de
NAT BUTLER
mon favori. Mais je suis sûr que Brtmi et Ru ère
feront, à ses côtés, une belle course, et qu'fi ge
défendront énergiquement contre le vieux et ' ex-
cellent stayer américain.
Telles sont les belles courses auxquelles J
assisterons cette après-midi. On voit que la a
nion d'ouverture du Vélodrome d'Hiver es t d 1 «
rare importance.
Ch. RAVAUD
LES SOUS-MARINS
Le premier sous-marin qui fonctionna convenablement est dû à Cornelius
Van Drebbel et fut lancé il y a un siècle et demi. — Les
travaux de Fulton. — Bauer et son « Diable Marin »
ou les déboires d'un inventeur.
. Le FARFADET
L'épouvantable malheur que fut la catastro-
phe du Lutin a ramené l'attention publique sur
la navigation sous-marine. Il n'y a peut-être
point de problème qui ait autant passionné les
inventeurs, et malgré que de nombreuses années
se soient écoulées depuis les premiers essais, on
ne saurait prétendre que la. question soit entiè-
rement résolue. excellent ' / ,
Nous emprunterons à l excellent ouvrage de
Forest et Noalhat les éléments d'un historique
rapide des sous-marins.
Sans remonter à la première cloche à plon-
geur, mentionnée par Aristote, et dont le premier
emploi fut fait au siège de Tyr en l'an 332 ayant
notre ère, il paraît légitime' de reconnaître à
Cornélius Van Drebbel, médecin hollandais, la.
priorité de l'invention du sous-marin. Son em..
barcation fonctionna parfaitement à une pro-
fondeur moyenne de 4 mètres, et ce durant plu-
sieurs heures. Après lui, quelques essais furent
faits par le Père Mersenne, ce jtouche-à-tout
scientifique, par Day, par Borelli et quelques au-
tres... Mais, en somme, il faut attendre à 1773
et à Bushnell, ouvrier américain, pour trouver le
premier sous-marin « ayant réellement navigué
dans des conditions sérieuses et donné dies résul-
tats incontestables. » .. ;
Le puissant génie de Robert Fulton s'intéressa
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 81.22%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 81.22%.
- Collections numériques similaires Musée national du sport. Musée national du sport. /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MnS000"
- Auteurs similaires Desgrange Henri Desgrange Henri /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desgrange Henri" or dc.contributor adj "Desgrange Henri")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4623117b/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4623117b/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4623117b/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4623117b/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4623117b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4623117b
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4623117b/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest