Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-12-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 200316 Nombre total de vues : 200316
Description : 14 décembre 1878 14 décembre 1878
Description : 1878/12/14. 1878/12/14.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4606516
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDITION DE PARIS.
~iMM~CEMM~~
ON S'ABOIE
Nu des Prêtres-Samt-Gërmain-i'Auxerroîs, 17.
JPZHX ;Ct& tL'AM~EME~'f
Trois-mois. Six mois. Unaa.
Paris.i8 fr. 36 fr. 72 fr.
Dépa.rtemens. 20 fr. 40 fr. 80fr.
Dmoa postata
etiropeenne. 21 fr. 42 fr. 84 &.
–-d'outre-mer. 24 fr. '48 fr. 96 ?.
Les abonnemens partent des 1" et 16 de
chaque mois.
Paf:a, mn nmemëpo 30 ceMt.
BeptutennemK, Mn mmimé~e S5 eemt.
în t.oMden, apply to newspapers omce, t7, Gresham street, G. P. 6,;
BSaB. BtcMxy. )aE. C. London- MM. W.-BL SmMh et Sofa,
186,Strand,W.C.Loudon. t
ApruYelles, aro,~ee~<'F«M!CtM.46,ruedetaNade-
ieine, dans te& kiosques et dans tes bibtiothè-
ques de.gare~ ~le chemms~le ter beiges.
l'el'
Mmrt~MmE
1878
JMJMA~ DES DEBATS
ON S'ABONNE a
enBe!t.!ique.fntta)ie,
dans te Luxembourg, en Turquie,
en Smssf. en Syrie, ex Roumanie et dans tes
régences du Maroc de la Tunisio,
en Chine et ap Jauon,
au moyen d'une vateur payabie à Paris ou de
mandats-poste soit internaUM'aux, sei) nrançàiz,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
.et dans tous les pays du Kord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous tes autres pays.
par l'envoi d'une valeur payable à PMi&.
D~ï tTt~tIfC t7~ tf ITTt!' R A tR 17 C
rvLiii~LJii~ iii i
Les annonces sont fpçues
chez MM. ~chey, jt~ntte et C*,
8-pta.cedetaBourse.
et au bureau du JMfM~'A~;
~}es doivent, toujours 6tr~ agréëes par tarëdactioa.
J~ PAMS
?t!E~DREDI 13 DÉCEMBRE
La Chambre des Députés s'est prorogée
Lier jusqu'à nouvel ordre. La courte ses-
sion qu'elle vieot de tenir aura été bien
remplie. La Chambre a presque terminé
ce travail de validations et d'invalidations
qui a encombré tant de séances, et qui
est un dernier et triste legs dn 16 mu. De
plus, elle a voté le budget assez à temps
po~rque te Sénat à son tour pût te dis-
cuter avec tous les dévetoppfmens conve-
'nables et le voter en parfaite connais-
sance de cause. Le croirait-on ? Quelques
journaux de la droite ont reproché à la
Chambre la prétendue rapidité avec la-
quelle le budget a été, comme ils disent,
'entêté au pas de course. Ils oublient sans
'do'Jteq'ie ce budget, déposé depuis les
premières semaines de 1878, a été l'objet,
dans la commission, des ptus longues et.
des plus gêneuses études. Tous les points
en ont été exactement scruputeuse-
Tnent examiné. les ministres ont dû
être souvent entendus l'accord entre la
commission et le gouvernement a été
parfois assez long à se produire. Ce tra-
vail consciencieux n'a pas été fut en
secret, et la presse a dit au jour le jour
tout ce qui se passait. Les députés
et les sénateurs ont pu suivre les
détails de cette étude préliminaire.
Qu'y a-t-il donc de surprenant a ce
que la discussion publique et solen-
nelle du budget n'ait duré que peu de
jours et n'ait porté que sur un petit nom-
bre de points contestés? Le reproche, en
tout cas, ne devrait pas s'adresser à la
majorité qui était d'accord avec la com-
mission et le ministère, mais à la mino-
x~té. Pourquoi les orateurs et les finan-
ciers de la droite n'ont-ils pas pris plus sou-
vent et n'ont-ils pas gardé plus long-.
iemps la parole~ Qui les en empêchait?
Si la critique de leurs journaux est fon-
dée, c'est sur eux qu'elle retombe et non
pas sur nos amis. M. Haemjens a été le
seul orateur qui soit intervenu dans la dis-
cussion générale est-ce la faute de 'là
Chambre qui aurait ceMainement écouté
Avec attention M. Rouher ou tout au-
trp, de même que le Sénat écoute
M. Chesnelong ou M. Bocher? La vérité
est que le budget était connu, discuté et
approuvé par avance. Les amateurs des
grandes parades par!eim'ntaires ne s'en
consolent pas'; ils croient que l'essence
même de notre gouvernement con-
siste dans les joutes oratoires où les
question sont traitées pour le plaisir de
la galerie aussi bien que pour l'intérêt
même des anHires. Ce n'est pas ainsi
que les choses se passent en Ann)e-
terte. la terre c)assique du partementa-
yisme, et il est rare que les discussions du
bndëet s'y prolongent aussi longtemps
-qu'en France. On y discute pour s'entendre
en vue du vote, mais on ne perd pas ~ou
temps à discuter lorsqu'on s'est entendu
&H préalable et que le vote est tout prêt.
No re Chambre des Députés avait en-
core une raison de convenance po"r
ne pas retenir le budget un jour de
plus qu'il n'était nécessaire. Combien
de fois ne s'est-on pas plaint de ce
que les lenteurs de ia Chambre obli-
geaient ensuite le Sénat à une rapidité voi-
sine de la précipitation! On voyait même
dans ces lenteurs un calcul etprei-qne un
empiétement, un accaparement. La Cham-
bre n'a pas voulu mériter ce reproche on
lui en adresse un autre. Quoi qu'elle fasse
et soit qu'elle ai)le vite, soit qu'elle auie
lentement, elle n'échappera pas aux ob-
jections systématiques qu'on est bien
résolu a lui adresser. Il y avait pour-
tant, dans les circonstances actuelles, un
motif de plus à l'activité de la Chambre des j
Députés. Le Sénat est à la veille de son
renouvellement partie!; un très grand
nombre de ses membres ont déjà quitté i
Paris et Versailles, et ta plupart des autres
aspirent à suivre cet exemple. Ne sait-on
pas les embarras que l'absence de ses
amis a causés à M. de Larcy? La Chambre I
n'a pas voulu mettre obstacle au désir té-
gitime qu'avaient les sénateurs d'aller le
p]us tôt. pos'-ible préparer leurs élections
en province. Si elle avait agi autre- n
ment, que n'aurait-on pas dit sur son
esprit de parti, sur ses manœuvres élec-
torales ? Grâce à la conduite de la Cham- ]
bre, le Sénat peut donner à la discussion i
du budget toute l'étendue, toute la pro- i
iondeur, toute l'éloquence qu'elle mérite, j
et terminer assez tôt sa session pour que j J
les candidats du 5 janvier arrivent che:!
eux en temps opportun. Quant à la dis- 1
cussion elle-même elle sera peut-être f
ua peu plus théâtrale au Sénat mm'g e
sous ne croyons pas qu'etle y soit plu~s Il t
sérieuse qu'à la Chambre. Il faut sou-
haiter que le Sénat adopte le budget sans r
v introduire d'amendemens. Ces amen'y
démens rendraieot nécessaire le retour de
la Chambre, et le retour de la Chambra
retiendrait le Sénat à son poste de Versai!~
lea. Jusqu'ici, d'ailleurs, la discussion
générale a eu eeuiemeDt pour objet d
moDtter, de signaler, d'exagérer des pé-
rils d'avenir, périls qui tiennent à de~
préoccupation'- politiques plus encore qu'à
l'état de noa finances. On peut dire en
coa~équenceque,pcnr !e ~sent, raccord
exifte entre les deux Chambres et le mi
cistèr~, et que, pi Sénat introduit, dans
je budget des &meQd~OM?a&, ce aéra.
S'euTem~m. sur quelques points d'une im-
portance restreinte. On parle, par exem-
ple, d'un amendement qui aurait pour
objet d'augmenter le traitement des des-
servans. Nous avons soutenu et. nous se-
rions bien aises de voir se réaliser cette
réforme. Mais ie vote de la Chambre ne
nous laisse que peu d'espoir, au moin';
pour cette année, et le Sénat fera peut-
être bien de remettre à ptus tard l'ex-
pression de son vœu qui est aus-d le
nôtre. La Chambre se tient, d'ailleurs, à
la disposition du Sénat. Elle a suspendu
ses séances, mais elle les reprendra, s'il
le faut, à l'appel de son président.
Les nouvelles étrangères font aujour-
d'hui presque défaut. Les dépêches de
Londres annoncent qu'une insurrection
générale a éclaté contre l'émir de l'Af-
ghaniftan, et que le malheureux Sheere-
Ali implore la paix sans conditions; mais
elles ajoutent prudemment que cbruits demandent confirmation. -Naus
attendrons donc qu'ils soient con-
firmés. La guerre se poursuit saos inci-
dens nouveaux, et la discussion se pour-
suit aussi dan& la Chambre des Commu-
nes sans produire la moiudre lumière.
Les orateurs tournent dans le même cer-
cle avccune patience vraiment aagë'ique.
Débat purement académique, car h's mem-
bres de l'Opposition la plus ava'jcée, après
avoir déclaré la guerre injuste, immorale,
déplorable, déctarent en manière de con-
clusion qu'ils voteront tout ce que le
gouvernement voudra pour la soutenir.
En Italie, la situation reste la même. Le
ministère n'a pas donné sa demissiou, et
on assure qu'il a demandé au roi, par
7 voix contre 2 la dissolution de la
Chambre. Le roi a consulté M. Tec-
chio, président du Sénat, et M. Farini,
président de la Chambre de? Députés: l'un
a dit oui et l'autre non. La dissolution se-
rait peut-être un moyen de sortir des dif-
ncnités actueUes, mais un moyen qui. dans
l'état des esprit?, n'est pas sans périt,
et l'on comprend les hésitations du
roi Humbcjt. D'un autre côté, l'im-
posstbitité où l'on se trouvera peut-
être de composer un ministère n'oblig~ra-
t-elle pas de recourir à un apptd au pays?
Le seul runède à une situation si grave
serait que les diverses fractions de ]a gau-
che, représentées par leurs chefs de ilte,
oubliassent leura divisions et leurs que-
reUes et s'~ni~sent. pour traverser cette
crise. Le feront-ils?
M
Ct~tM~e te.12 .le 13 M&ueae.Bmtsttc.
SO~
CotRpt&nt.719.. '?!f).
FiDCOur. T! 71,2 7710. 212
S
Amortissable.
Comptant. M 6S. '96!
Pinceur. 79 62 1,2 ~9671f2 S.
a e/e ~/s
Comptant !)7.10710.10.
Comptant 19~ R6 ,.1: z~2 7~ !0
Comptant.~ «27K. 10 2
Fin cour. 1)2 971/20290. 712
'M5TITK BOUR~K DU SOIR.
Emprunt 5 0/0. ~2fr.86,88.
5 0/u turc. tlt')-82,87.
Baoqu~ot.tama.ne.. ~8fr. 1,
Ftorms (or). 623/4.
RKypttennes 6 0/0.. 245 f' 246 fr. 23.
Ht)!i~roi~€0/0. 743/~
Nous recevons de notre correspondant
le té'tégrsLmme suivant
K Londres, le 13 décembre, < h. soir.
La réponse que sir Stanbrd Northcote a
faite hier a la question posée par sir WiOiam
Harcourt concernant la. présence de l'ambas-
sade russe à Cahou) donne lieu à des atta-
ques de la presse anglais" contre la Russie.
La déclarauon antérieure du chauceHet' de
l'Echiquier sur ce point avait produit une
confusion; il avait dit. "eutementque t'en-
voyé russe, générât Stoli~ ton', était revenu, et
ie public avait compris que la mission tout
entière était de retour. Les paroie-t «e t~'
S afrori Northcote déctarant que !'Ang!et.et're
n'acquietcera pas à i'étabussemfm 'le l'in-
flueuce ruase sur l'Afghanistan ont été vive-
ment applaudies.
t Lf) troisième séance a été marquée p~r
une attaque de M. Grant Dun, libéral, contre
le marquis de Satibbury, et par ta réptiqu'
de M. Bourke. M Gosch~u a ))roaon''é un dis-
cours remarquab'e;abandoni)aut tes argu
meos cmptoyés jusque-là par l'Oppositio!
l'orateur s'est él-.vé à des considéra' oas de
politique ~énérate. et au li~udes'ent'-n'r
eux jMM.&'o'~ sur rAfgh-inistan il a discute
les documens relatifs à l'Asie centra et aux
relations de l'Ang!eterre avec la Russie.
M. Gosch~n r~~r'-tte que la poiitique ~u ça
itiHet à l'égard de la Russie n ait ~'as ét<; as-
6ez f''rme dans r~uaire de l'Af~han~stau.
t On remarque en somm~ que l'Opposition
a chMigé de langage et se mu~tre })tiaucoup
plus patrio'iquf.
B Onespèrt-que le débat sera clos cette
nuit. Le Parlemeut serait prorogé verci le
milieu de la eemaute pfOt haine.
TFét~s~apttBe pf!wée.
(Service télégraphique de t'agence Havas.)
Londres. le 13 décembre.
On télégraphie de Bombay au .J/o~Mt~ ~t~-
o~talitbad au camp anglais pour inviter le général
aD~lais à avancpr sur Caboui atin d'y étaMif un
nouveau gouvprnemcnt. par suite df t'insurrec-
tion ~én~ra.ie qui a ecla.t.e contre l'autorité de
Sheere-Au.
Londres, le 3 décembre.
Oo mande de Quettah au ?'M
< L& garnison de Candahar a été renforcef par
des troupes venant de Hérat. EDes sont acoojn-
jMgaëos do Nombreux o&va~oM tur<~m
~iMM~CEMM~~
ON S'ABOIE
Nu des Prêtres-Samt-Gërmain-i'Auxerroîs, 17.
JPZHX ;Ct& tL'AM~EME~'f
Trois-mois. Six mois. Unaa.
Paris.i8 fr. 36 fr. 72 fr.
Dépa.rtemens. 20 fr. 40 fr. 80fr.
Dmoa postata
etiropeenne. 21 fr. 42 fr. 84 &.
–-d'outre-mer. 24 fr. '48 fr. 96 ?.
Les abonnemens partent des 1" et 16 de
chaque mois.
Paf:a, mn nmemëpo 30 ceMt.
BeptutennemK, Mn mmimé~e S5 eemt.
în t.oMden, apply to
BSaB. BtcMxy. )a
186,Strand,W.C.Loudon. t
ApruYelles, aro,~ee~<'F«M!CtM.46,ruedetaNade-
ieine, dans te& kiosques et dans tes bibtiothè-
ques de.gare~ ~le chemms~le ter beiges.
l'el'
Mmrt~MmE
1878
JMJMA~ DES DEBATS
ON S'ABONNE a
enBe!t.!ique.fntta)ie,
dans te Luxembourg, en Turquie,
en Smssf. en Syrie, ex Roumanie et dans tes
régences du Maroc de la Tunisio,
en Chine et ap Jauon,
au moyen d'une vateur payabie à Paris ou de
mandats-poste soit internaUM'aux, sei) nrançàiz,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
.et dans tous les pays du Kord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous tes autres pays.
par l'envoi d'une valeur payable à PMi&.
D~ï tTt~tIfC t7~ tf ITTt!' R A tR 17 C
rvLiii~LJii~ iii i
Les annonces sont fpçues
chez MM. ~chey, jt~ntte et C*,
8-pta.cedetaBourse.
et au bureau du JMfM~'A~;
~}es doivent, toujours 6tr~ agréëes par tarëdactioa.
J~ PAMS
?t!E~DREDI 13 DÉCEMBRE
La Chambre des Députés s'est prorogée
Lier jusqu'à nouvel ordre. La courte ses-
sion qu'elle vieot de tenir aura été bien
remplie. La Chambre a presque terminé
ce travail de validations et d'invalidations
qui a encombré tant de séances, et qui
est un dernier et triste legs dn 16 mu. De
plus, elle a voté le budget assez à temps
po~rque te Sénat à son tour pût te dis-
cuter avec tous les dévetoppfmens conve-
'nables et le voter en parfaite connais-
sance de cause. Le croirait-on ? Quelques
journaux de la droite ont reproché à la
Chambre la prétendue rapidité avec la-
quelle le budget a été, comme ils disent,
'entêté au pas de course. Ils oublient sans
'do'Jteq'ie ce budget, déposé depuis les
premières semaines de 1878, a été l'objet,
dans la commission, des ptus longues et.
des plus gêneuses études. Tous les points
en ont été exactement scruputeuse-
Tnent examiné. les ministres ont dû
être souvent entendus l'accord entre la
commission et le gouvernement a été
parfois assez long à se produire. Ce tra-
vail consciencieux n'a pas été fut en
secret, et la presse a dit au jour le jour
tout ce qui se passait. Les députés
et les sénateurs ont pu suivre les
détails de cette étude préliminaire.
Qu'y a-t-il donc de surprenant a ce
que la discussion publique et solen-
nelle du budget n'ait duré que peu de
jours et n'ait porté que sur un petit nom-
bre de points contestés? Le reproche, en
tout cas, ne devrait pas s'adresser à la
majorité qui était d'accord avec la com-
mission et le ministère, mais à la mino-
x~té. Pourquoi les orateurs et les finan-
ciers de la droite n'ont-ils pas pris plus sou-
vent et n'ont-ils pas gardé plus long-.
iemps la parole~ Qui les en empêchait?
Si la critique de leurs journaux est fon-
dée, c'est sur eux qu'elle retombe et non
pas sur nos amis. M. Haemjens a été le
seul orateur qui soit intervenu dans la dis-
cussion générale est-ce la faute de 'là
Chambre qui aurait ceMainement écouté
Avec attention M. Rouher ou tout au-
trp, de même que le Sénat écoute
M. Chesnelong ou M. Bocher? La vérité
est que le budget était connu, discuté et
approuvé par avance. Les amateurs des
grandes parades par!eim'ntaires ne s'en
consolent pas'; ils croient que l'essence
même de notre gouvernement con-
siste dans les joutes oratoires où les
question sont traitées pour le plaisir de
la galerie aussi bien que pour l'intérêt
même des anHires. Ce n'est pas ainsi
que les choses se passent en Ann)e-
terte. la terre c)assique du partementa-
yisme, et il est rare que les discussions du
bndëet s'y prolongent aussi longtemps
-qu'en France. On y discute pour s'entendre
en vue du vote, mais on ne perd pas ~ou
temps à discuter lorsqu'on s'est entendu
&H préalable et que le vote est tout prêt.
No re Chambre des Députés avait en-
core une raison de convenance po"r
ne pas retenir le budget un jour de
plus qu'il n'était nécessaire. Combien
de fois ne s'est-on pas plaint de ce
que les lenteurs de ia Chambre obli-
geaient ensuite le Sénat à une rapidité voi-
sine de la précipitation! On voyait même
dans ces lenteurs un calcul etprei-qne un
empiétement, un accaparement. La Cham-
bre n'a pas voulu mériter ce reproche on
lui en adresse un autre. Quoi qu'elle fasse
et soit qu'elle ai)le vite, soit qu'elle auie
lentement, elle n'échappera pas aux ob-
jections systématiques qu'on est bien
résolu a lui adresser. Il y avait pour-
tant, dans les circonstances actuelles, un
motif de plus à l'activité de la Chambre des j
Députés. Le Sénat est à la veille de son
renouvellement partie!; un très grand
nombre de ses membres ont déjà quitté i
Paris et Versailles, et ta plupart des autres
aspirent à suivre cet exemple. Ne sait-on
pas les embarras que l'absence de ses
amis a causés à M. de Larcy? La Chambre I
n'a pas voulu mettre obstacle au désir té-
gitime qu'avaient les sénateurs d'aller le
p]us tôt. pos'-ible préparer leurs élections
en province. Si elle avait agi autre- n
ment, que n'aurait-on pas dit sur son
esprit de parti, sur ses manœuvres élec-
torales ? Grâce à la conduite de la Cham- ]
bre, le Sénat peut donner à la discussion i
du budget toute l'étendue, toute la pro- i
iondeur, toute l'éloquence qu'elle mérite, j
et terminer assez tôt sa session pour que j J
les candidats du 5 janvier arrivent che:!
eux en temps opportun. Quant à la dis- 1
cussion elle-même elle sera peut-être f
ua peu plus théâtrale au Sénat mm'g e
sous ne croyons pas qu'etle y soit plu~s Il t
sérieuse qu'à la Chambre. Il faut sou-
haiter que le Sénat adopte le budget sans r
v introduire d'amendemens. Ces amen'y
démens rendraieot nécessaire le retour de
la Chambre, et le retour de la Chambra
retiendrait le Sénat à son poste de Versai!~
lea. Jusqu'ici, d'ailleurs, la discussion
générale a eu eeuiemeDt pour objet d
moDtter, de signaler, d'exagérer des pé-
rils d'avenir, périls qui tiennent à de~
préoccupation'- politiques plus encore qu'à
l'état de noa finances. On peut dire en
coa~équenceque,pcnr !e ~sent, raccord
exifte entre les deux Chambres et le mi
cistèr~, et que, pi Sénat introduit, dans
je budget des &meQd~OM?a&, ce aéra.
S'euTem~m. sur quelques points d'une im-
portance restreinte. On parle, par exem-
ple, d'un amendement qui aurait pour
objet d'augmenter le traitement des des-
servans. Nous avons soutenu et. nous se-
rions bien aises de voir se réaliser cette
réforme. Mais ie vote de la Chambre ne
nous laisse que peu d'espoir, au moin';
pour cette année, et le Sénat fera peut-
être bien de remettre à ptus tard l'ex-
pression de son vœu qui est aus-d le
nôtre. La Chambre se tient, d'ailleurs, à
la disposition du Sénat. Elle a suspendu
ses séances, mais elle les reprendra, s'il
le faut, à l'appel de son président.
Les nouvelles étrangères font aujour-
d'hui presque défaut. Les dépêches de
Londres annoncent qu'une insurrection
générale a éclaté contre l'émir de l'Af-
ghaniftan, et que le malheureux Sheere-
Ali implore la paix sans conditions; mais
elles ajoutent prudemment que c
attendrons donc qu'ils soient con-
firmés. La guerre se poursuit saos inci-
dens nouveaux, et la discussion se pour-
suit aussi dan& la Chambre des Commu-
nes sans produire la moiudre lumière.
Les orateurs tournent dans le même cer-
cle avccune patience vraiment aagë'ique.
Débat purement académique, car h's mem-
bres de l'Opposition la plus ava'jcée, après
avoir déclaré la guerre injuste, immorale,
déplorable, déctarent en manière de con-
clusion qu'ils voteront tout ce que le
gouvernement voudra pour la soutenir.
En Italie, la situation reste la même. Le
ministère n'a pas donné sa demissiou, et
on assure qu'il a demandé au roi, par
7 voix contre 2 la dissolution de la
Chambre. Le roi a consulté M. Tec-
chio, président du Sénat, et M. Farini,
président de la Chambre de? Députés: l'un
a dit oui et l'autre non. La dissolution se-
rait peut-être un moyen de sortir des dif-
ncnités actueUes, mais un moyen qui. dans
l'état des esprit?, n'est pas sans périt,
et l'on comprend les hésitations du
roi Humbcjt. D'un autre côté, l'im-
posstbitité où l'on se trouvera peut-
être de composer un ministère n'oblig~ra-
t-elle pas de recourir à un apptd au pays?
Le seul runède à une situation si grave
serait que les diverses fractions de ]a gau-
che, représentées par leurs chefs de ilte,
oubliassent leura divisions et leurs que-
reUes et s'~ni~sent. pour traverser cette
crise. Le feront-ils?
M
Ct~tM~e te.12 .le 13 M&ueae.Bmtsttc.
SO~
CotRpt&nt.719.. '?!f).
FiDCOur. T! 71,2 7710. 212
S
Amortissable.
Comptant. M 6S. '96!
Pinceur. 79 62 1,2 ~9671f2 S.
a e/e ~/s
Comptant !)7.10710.10.
Comptant 19~ R6 ,.1: z~2 7~ !0
Comptant.~ «27K. 10 2
Fin cour. 1)2 971/20290. 712
'M5TITK BOUR~K DU SOIR.
Emprunt 5 0/0. ~2fr.86,88.
5 0/u turc. tlt')-82,87.
Baoqu~ot.tama.ne.. ~8fr. 1,
Ftorms (or). 623/4.
RKypttennes 6 0/0.. 245 f' 246 fr. 23.
Ht)!i~roi~€0/0. 743/~
Nous recevons de notre correspondant
le té'tégrsLmme suivant
K Londres, le 13 décembre, < h. soir.
La réponse que sir Stanbrd Northcote a
faite hier a la question posée par sir WiOiam
Harcourt concernant la. présence de l'ambas-
sade russe à Cahou) donne lieu à des atta-
ques de la presse anglais" contre la Russie.
La déclarauon antérieure du chauceHet' de
l'Echiquier sur ce point avait produit une
confusion; il avait dit. "eutementque t'en-
voyé russe, générât Stoli~ ton', était revenu, et
ie public avait compris que la mission tout
entière était de retour. Les paroie-t «e t~'
S afrori Northcote déctarant que !'Ang!et.et're
n'acquietcera pas à i'étabussemfm 'le l'in-
flueuce ruase sur l'Afghanistan ont été vive-
ment applaudies.
t Lf) troisième séance a été marquée p~r
une attaque de M. Grant Dun, libéral, contre
le marquis de Satibbury, et par ta réptiqu'
de M. Bourke. M Gosch~u a ))roaon''é un dis-
cours remarquab'e;abandoni)aut tes argu
meos cmptoyés jusque-là par l'Oppositio!
l'orateur s'est él-.vé à des considéra' oas de
politique ~énérate. et au li~udes'ent'-n'r
eux jMM.&'o'~ sur rAfgh-inistan il a discute
les documens relatifs à l'Asie centra et aux
relations de l'Ang!eterre avec la Russie.
M. Gosch~n r~~r'-tte que la poiitique ~u ça
itiHet à l'égard de la Russie n ait ~'as ét<; as-
6ez f''rme dans r~uaire de l'Af~han~stau.
t On remarque en somm~ que l'Opposition
a chMigé de langage et se mu~tre })tiaucoup
plus patrio'iquf.
B Onespèrt-que le débat sera clos cette
nuit. Le Parlemeut serait prorogé verci le
milieu de la eemaute pfOt haine.
TFét~s~apttBe pf!wée.
(Service télégraphique de t'agence Havas.)
Londres. le 13 décembre.
On télégraphie de Bombay au .J/o~Mt~ ~t~-
o~
aD~lais à avancpr sur Caboui atin d'y étaMif un
nouveau gouvprnemcnt. par suite df t'insurrec-
tion ~én~ra.ie qui a ecla.t.e contre l'autorité de
Sheere-Au.
Londres, le 3 décembre.
Oo mande de Quettah au ?'M
< L& garnison de Candahar a été renforcef par
des troupes venant de Hérat. EDes sont acoojn-
jMgaëos do Nombreux o&va~oM tur<~m
D'âp''ës un télégramme de ~awulpendi. puNié
par le Daily ~M; le gouvernement aurait r''cu
avis que Sheere-Ati a emoyé au major Cavagnari
un haut dignitaire, son- propre parent, avec la
mission d'offrir ta paix sans conditions.
Cette nouvéite, ajoute le corre"pondant du
journal angtais. a besoin de confirmation.
On télég'aphie de Dakka au'Z)~~ TW~n~A
que l'ancien comm''ndan~ d'A'i-Musjid a été
attaché a. la bouche d'un canon et exécute par
or re de l'émir.
Lahore. le 13 décembre.
Le général Roberts télégraphie a )a date du
9 decemure qu'd espère ce jour-tà même a tein-
dre te.'omne du Sliatuigardan; il reviendrait
ensuite a Ati-Khit'l
Lfs nouvelle!- de Caboul constatant que hnit
régimens d'infanterie afghane stationnés a Ça
bout manitéNtent de la répugnance pour atler
combat tre.
La. tribu des Ghilzais. au sud du Shaturgardan
mon're des dispositions amicales en faveur de&
Anglais.
Lahore, le 13 décembre.
Les autorité'! et tes notâmes dé Jetia ab: arrivés à Dakka pour faire leur soumission et
on'rir )eur;i services aux Anglais.
Une expédition a été envoyée contre la tribu
de~ Kerjankett q!)i ava)t coupé tar~r.tHf aqm-1-
ques suidais anglais et détruit le fort de Chian.
'Londres, le 13 décembre.
Une dépêche officielte de Lahore annonce que
l'émir d'Afghanistan a demande des secours à
B.~kh. Il cherche vamement à ont ramer (es po-
pulations pour leur faire pt'endre lus armes.
Rome, le ~3 décembre.
On assure que dans entretien qu'ont eu hier
soir avt'c le roi' M. Tecctiio, pré.-iden uu S~nat.
et M. Farmi. président de la Chambn'. le pre-
mier se serait xprimé ep faveur de l'idée de
la dtssotution df la chambre, et le secoud s~ s
rait. prononcé centre.
On a-sure aussi que le conseil 'tes ministres
aurait déodé par 7 'oix. coutre ia dissotuttou
de la Chambre des'Députés si la Couronne y
consentait. Mais jusqu'à présent aucune décision
détinitive n'a été prise.
Rome, le 13 décembre.
Le rot a eu aujourd'hui deux très longues con-
férences avec M. Catroti.
Quelques journaux annoncent que le roi a de-
mandé a M. Cairoti s'it se chargerait de consti-
tuer un nouvt au cabinet.
M. Uairoti se serait réservé de répondre après
réflexion.
Bude-Pes'h, le 13 décembre.
Le ministre des ilnanc'*s a déposé sur le bureau
de la Chambre des Députés de Hongrie un pro
jet de toidomandantt'autorisaUondevendMpour
~U mittions de florins de rente en or, pour 1.; ra-
chat des bous du Trésor, jusqu'à concurrence de
20 à 21 mitiions de uorins.
Berne, le 13 décembre.
Il n'est pas exact do dire que le Conseil fédéra)
aurait reçu des puissances des « Hôtes a rotatives
au journat t'/tctans de ta Suisse qui ont adres&é des communi-
cations dans le sens indiqué.
Berne, le 13 décembre.
On assure que la France et ta Suisse sont d'ac-
cord pour proroger le H'aité de commerce d'un
an a partir du )" janvier prochain.
Constantinople, le H décembre, soir.
Le conseil des ministres a approuvé ta déci-ion
du précédant mimstert' rdativu à ta nomination
de la commi sion de déiim~tation. des frontières
grecques et a soumis cette décision à la sanc-
tion du Suttan.
Le ministre de la guerre s'occupe du tracé des
cartes, et des instructions à remettre aux com-
missaires qui seront désignés à cet effet.
Madrid, le 12 décembre, soir.
CoM~t' Le ministre d 's colonies donne lec-
ture d'un projft de l.o tendant à a~to'iser )e
gouvernement a faire une nouveue émission d'o-
bti~ations pour pouvoir annuler le ''outrât d~-
12!i mittions d' pcst-tas. passé entre la Uanque
hispauo-cotoniale et le Trésor pubbc.
Alexandrie, le '2 décemb-e, soir.
Deux décrets du khédive viennent d'être pu-
btiés. Us règlent 1~ s attribut ions des nouveaux mi-
nistrrs, et notamment celles de MM. Rivers Wd-
son et de Uiignieres.
La politique du gouvemeim'nt anglai;-
dan-. te ce: fl)t survenu avec )*A!'gl)au~tan
a obtenu dans les deux Chambres du Pat-
iement un triomphe compiet. Cepe)'d;u)t.
depuis plus de deux mois l'Opposition
avait mu))] plié ses attaques et tait une
campagne des pl"s actives contre le mi-
nistère. EUe avait ver'e dans la presse
des flots de lettres acrimonieuses et vio-
lentes où l'on reprochatt à lord Beacons-
Setd ~t à ses collègues d'avoir attenté à )a
Constitution et aux privUéges du Parie-
ment. On les accablait dans les journaux
et dans les revues sous l'accusation d'~t-
~MKM, un de ces mots habi)ement et
pe' ndement choisis pour désigner les ty-
rans à la haine populaire, ~~M/~ MpM'M
T~MM. Un peu plus, et l'on faisait du
premier ministre une sorte de M~ntins
aspirant à la royauté, ou quelque nouveau
StraSbrd cherchant à établir l'autorité
despotique et absoiue de la Couronne S))r
les ruines des libertés publiques. Quanta à
la guerre contre t'Atghanistan, on la dé-
clarait inique, iujnstifiabie, impotitiqne.
Ainsi parlaient les organisateurs du Co-
mité afghan et à leur tête deux ancien.-
viee-ruis de l'Inde, lord Northbrook et
lord Lawrence, grands prôneursde la poli-
tique « d'inactivité magistrale (wMac~~y) K, c'est-à-dire d'une superbe et
placide indin'érence à l'égard des pré-
tendus envahissemens de la Russie;
et cependant cette potitique, ils ne rout
pas toujours conseinée à ieur gouverne-
ment quand ils trônaient à Catcutta. Ainsi,
il y a dix ans, lord Lawrence, qui n'était
encore que sir John Lawrence, écrivait
ce qui suit au secrétaire d'Etat pour le
département de l'Inde–c'était ators le
duc d'A)gy!t. aujourd'hui l'un des cory-
phées de l'Opposition « Personne ne
saurait douter que l'approche de la Rus-
sie vers notre frontière du nord-ouest de
l'Inde ne pnisse nous engager dans de sé-
rieuses difficultés. B
En même te.nps que ces deux person-
nages émicens, quetques hommes d'Etat,
de~- savans, des c'ergymen et des philan-
thropes à outrance fatsaient résonner con-
tre ~e ministère un concert de récrinlina-
tioos à ébranter Downing street. An pre-
mier rang, M. Gtadstone, qui ferait bien
décidément de se consacrer tout cn-
Uer & la. théologie où M ex.oeU~, se &n-
sait. remarquer par l'ardeur de ses
j'hiiippiques. Puisqu'on voulait abso-
) muent, faire la guerre, disait-il dans pou
discours à Greenwich le 30 novembre
dernier, c'était à la Ru-pie, pour être lo-
g'que et loyal, qu'on devait, la déclarer.
'< Le coupable, ajontait-i), ce n'es't pas
ce pauvre et tremblant, émir, avec sa
petite armée sur laquelle il n'exerce
qu'une autorité précaire, c'est !e puissant
empereur du Nord, appuyé mr ses quatre-
vingts misions de suj' ts, ses qunt r'ze ou
quinze c~nt mille sotdats cl, tout enivré
'te ses récentes victoires. » M. G~dt-tone
est vraiment impitoyable. Nous pensons,
dût-on nous trouver peu chariti'bte",
qu'il vaut encore mieux que l'Angh'terre
et. la Russie se battent sur le dos de
l'émir que de se prendre corps à corps.
Et comment d'ailh'urs pourront-elles ie
taire en Asie où eth's n'ont aucun point
de contact immédiat?
.Tout ce tracas n'a d'ahord produit au-
Ctiif~efret sérieux. Dans la séance d'ou-
verture du ParSement, lord Ravens-
woth, qui a eu t'honneur de présen-
ter à la haute Chambre l'Adresse en
réponse au discours royal et d'en ~éve-
iopper les motif- a retracé dans un
discours concis et énergique, et, qui
commande la conviction, l'historique
des !'t'i: t'Afghauistan depuis l'avènement de
Sheere-A~i. et fa~t ressortir ta nécessité
de la politique actuelie du gouvernement.
Sur la quei-~ion constitutionneUe, le duc
de Someri-et n'a pas eu de pfine à dé-
montrer, l'histoire en main, que le droit
de faire la guerre et la paix est inhérent
à la prérogative royale, et que l'ext-rcice
de ce droit peut seul rendre la respon-a-
bitité ministérieDe efficace et pot-itive.
A la Chambre des Communes, l'Op-
position a égUemeut battu en re-
traite, réservant ses forces pour la
discussion qui s'est t ouverte lundi
dernier sur la motion de lord Cran-
b''ook, secrétaire de l'Inde, tendante à
imputer au budget co)oniat )e~ frais de la
guerre; mais dans cette discussion qui
'~st d'jà close à la Chambre des Lord~
et qui p'achève eu ce moment dans
celle des Communes, le bon sens public
trionij'hc'ra des exagérations et des s"-
phismes de l'Opposition. Aussi bien
la plus éc'ataute justincation de la po-
titique minictérielto s': trouve-t-et~
et c'est là que nous en voûtions
arriver dan-< le ~/Më j9ooA pu-
h!ié le 30 novembre dernier, cinq jours
avant i'ouveriure du P.u'tem.t'nt. Ce vo-
hjme, de plus de 200 pages, contient I;t
correspondance échangée entre les gou-
vernemens d'Angleterre et d~ Russ)e de-
puis le mois de 'iécembre 1873 jusqu'au
39 septembre 1878. Deux appendict's y
sont annexés l'un contenant les dépê-
ches re-pectives de ces deux gouver-
na mens durant l'année "1873; l'autre,
celtes que le général Kauffnann f't
t'émir de Cabout se sont mutuetiement
adressées entre les années 1870 et 1873.
ainsi que I~s vues exprimées à ('égard 'fe
Cf)te dernière correspondance par le gou-
verneme!)t de l'Inde à cette époque.
It suffit, de j' ter un coup d'œil rapide
s'~r Ct-t i~tére-sant recuei! pourê're com-
ptétetnent édifié sur la conduite de Sheere-
Ali et sur ta potittque cauteleuse et enva-
hissaute de la Russie. Le point, de départ
de nette longue correspondance diplo-
matique. lequel e-t au-~i le point de
départ, ducoufli). actuel, c'est !a conquête
de Kbiva par la Ru-sie et le traité de
paix conclu par celle-ci avec le chef de
ce kbanat. Dè' le mois de déc''mb)'e 1873,
)')rd Lof'us. ambassadeu!' d'Angtet~rre à
Saint.-Pét.frsbourK, signa.taitàson~ouver-
nement rimportauce exceptiofmeUe df
cet événement, et s'empressait, d'entrer en
pourparters à ce sujet, av~c le prince
Gottchakon*. Ceiui-ci lui donnait, l'assu-
rance que la Russie n'occuperait pas Khiva
d'une manière définit.ive, bien qu'elte
en fût priée par le khan lui-même
dans l'intérêt de la sécurité de ce der-
nier, et que d'ailleurs elle considérait
t'Af~hauistan c~mme placé en dehors de
sa sphère d'action. Avant son entrevue
avec le prince Gortchakon', lord Luftus
avait eu occasion de s'exptiquer avec le
czar )ui-même sur If projet, que l'on prê-
tait. au gouvernement ru~se d'cutrppren-
dre une expédition contre les tribus tur-
comanes indépendantes. Cette expédition,
disait l'ambassadeur at'gtais, en forçant
ces tribus de se réfugi' sur le terri-
toire de Caboul ou sur celui de Hérat,
pourrait amener avec l'émir des com-
pticaiiohs très inquiétantes pour le gou-
verDem'nt de l'lude. Le czar lui af-
firma qu'il n'avait aucune intention de
ce genre, mais que si les Torcomans
venaient à attaquer les ftablis-emfns
russes ou à molester ses sujets dans teur
commerce, il leur ferait subir les censé-
quences de leurs actes. Dans une confé-
rence qu'il eut avec tord Loftus le 27 jan-
vier, le prince Gorichakon' tint. le même
tangage. M ajouta même qu'il y avait cer
tainement en Russie uu parti militaire <
animé d'un esprit d'entreprise qui pour-
rait cr~er de sérieuses difucu'tés aux
deux gouv~rnemens, et que les chefs j i
chargés du commandement dans ces
contrées lointaines étaient-volontiers dis- <
posés à n'agir qne soog leur propre res-
ponsabitité, mais qu'il se croyait fort de
rc~ner oos ambinocs taat qu/U serant au <
pouvoir. (Dépêches du 19 et du 28 janvier
1873.)
Sur ces entrefaites, le gênerai russe
L'amnkin adressait aux chefs du Tur-
kestan une prociatnation 01 circulaire
dans taquette il réclamait. au nom de son
gouvernement, l'autot'ifé suprême sur
to~s les districts compris entre l'Attrek
et le Goorgan. Lord Derby s'empressa de
déclarer an gouvernement. russe que
ces districts étaient incontestablement
une dépendance de la Perse, et d''x-
pruner l'espoir que le cabinet de Péters-
nourg donnerait au général Damakin
dt~s instructions qui lui interdiraient
toute action sur tcs'ribus habitant au sud
de l'Attr.k. L'An~~terre tenait ab-otu-
ment à ce que cette rivière marqua' la li-
mite extrême des progrès de la Russie sur r
t' s rotes de la m~r Caspienne. Le gouver-
nt-ment russe n'hés'ita pas à dé'avouer la
circulaire du général, qu'il qualifia de
matcntendu; mais en même temps il Gt
observer avec une certaine aigreur q')e
l'intervention du gouvernement anglais
dans ur~e afTaire qni concernait exctusiv~-
ment la Russie et ta Perse lui avait causé
quelque surpri- « Ce n'était pas la cou-
tume, disait le chance!imperia). d'inter-
venir dans tesr~tations internat ionatt's d~
deux Etats in'tépendans, et d ne pouvait
comprendrf en quoi l~dit incide:)t pouvait
afh'cter la Grande-Bretagne. » La r'~pOt'se
de tord Loftus a cette critique du prince
GortcbakofT mérite d'être reproduite en
entier. Il ne fattait pas ouhtier, dis~it-it,
que la Grande-Bretagne était, comme la
Russie, une puissance asiatique étendant
!-a dominatiun sur un emp're de 2't0 mit-
tions d'hahitans, et que le gnuvrrne-
meut de l'Inde avait, pour devoir de
veiller à la sauvegarde des intérêts de
cet empire. « Les intérêts des Etats
voisins, ajoutait-i), se confond~ot p'us
"u moins avec ceux de notre empire
iu'iicn et la Per~e, aussi bi~'n que t'Af
ghanistan, pentêtre considérée comme un
de nos Etats )imitro{'hes. Les progrès ac-
comp!is par la Russie dans l'Asie cen-
trale en ces dernières années oui ap-
pelé nécessairement l'attention vigilante
da gouvernement de finie, bien qu'it
n'en ait conçu ni jalousie ni crainte.
Il est une large étendue de pays, ha-
bitue par d's tribus turcomanes indé-
pendantes, d~pui- Khojah-Salehsur FOxns
ju-q~'à la frontière persane, dont Mer~
marque le point centrât. Toute influence
étrangère qui chercherait à agir sor ces
tribus attne~fu). naturellement t'attention
du gouvernement de rAfgh~nistan, et.
t'ar conséquent, le cabinet deS'iut'Pé-
ter'-bourg ne saurait méconnaître que t'~
gouvernement de t'Inde ne soit légitime-
ment auturi-é à porter son atten'iou sur
une question qui touche de si prèsa~x
intérêts de l'émir son alfié. ? (Dépêches de
novembre 1874.)
La Russie à son tour manifeFta quel-
que inquiétude lorsqu'elle con~nt le des-
s~ in forfné par le gouvernement angtais
d'occuper Qoettah. première étape ver-
la conquête de Hérat. Lord L"ftns nt
part de ces appréhensions au Foreign-
Oftice dont il )eç')t pour répoot-e « qu'.
le dr~it de faire stationner des trou-
pes sur un p dut qu'oire de E(~)at, dans If quel la ville de
Q~'ettah était comprise, avait été garanti
au gouvernement anglais par le traité
qu'il avait conclu en 1864 avec le khan
d'- Kéiat. M (Dépêches de mars et avril
1875.) Q~'ettah ne fut d'aitteur-! occupé
qu'au mois de novembre 1876. Dans l'in-
tervalle, )e prince Gortchakoff avait re-
nouvelé l'assurance que la Russie ne son
gsait à s'étendre ni du côté de Boukhara,
ni du côté de Krasnovod-k (n mai 1875).
A la dépêche importante qui porte cette
dernière date, le chancelier avait annexé
uu to))g Mémorandum où se trouvaient
exposées en détad tontes tes négociations
antéri'ures potirsnivies entre les deux
gouvernemens au sojet de )eur po-ition
respective dans l'Asie centratf. H termi-
nait en rappelant et en résumant avec
une grande précision dans les termes que
nous reproduisons ci-dessous les arrangt'-
imns consentis de part et d'autre en
1869 torsque fut mis en avant pour ta
première fois l'établissement d'une zone
neutre destinée à prévenir le contact et
le choc des deux puissances.
a Il est expressément reconnu que dans le
présent état df) ehoi-ea il t~t imposable de
considérer tes frontières de t'Angiet'rr' et de
la Russie dacs FAH e ct'ntra'e eottimf n'é'a"t
susc' pdbtes d'aucun t hautement ultérieur; et.
par couSt'qufnt, un an'Augement. iuternoat nur ce point serait t-au~ effi.af'~é. Ma's, à
ô'é d c'-t.t.t; tati'ude r~s rv6 aux d ux p'!)s
-au'fS daus u~e pensée d sage-se p"tith.)uc,
tes points a' ivans out été établis d'un com-
mun a cord
1° U~'un antagonisme entre eUe~dans les-
di'f~c~ut.rées st-rait. coutraireà letns inté-
rêts commuos et àl~ m)8'-)oacv)i~tr'ceà à
Jaquette eties ~nt etô appetees cha.~)" e d))~
)a. sphère de ie'r nn~eaceuaturett~;qu'd
serait gra'td~m~ut avantugeux qu ette" se pré
tas-'(*Dt nn mu'uel appu) ~u vue df m~iu'e'ur
ua 6t t dM p:tr~te et de ne pas permettra qu~ te' de ceM fhefs missent en coLmt las intetôts dr
deu)! gr
2" Q 'f, p<'ur atteindre re but. i! 4tait d6.r.'bte de ~ésfrv'r entre cttes une zone inter-
môd~air~ qui tts garantirait d'uu coutact
iijfmedia.t;
3° Qu~ t'Afghanstan pourrait con~ti'uer
cett~zonasisfa mdéppndauœ était a'eurée
c nt'e tout empie'emftit de l'ULe ou de
t'a~tfH p ~ssauce;
< 0 'a i oept6t)6 teiiôe qu'elles aviu~tt été tmceos
conformément A la !!gne à laqucHe OU s'était
arte'é après de )of)gu~s Dé~odaHon-;
S" Que les d~x go]vru~mt;t s. ehactin
darts sa sphère d'~tl~~uee, i'A.ugte'errc VM-
*V)S de rémir de i'At~h~'nMtKD, la Russie
~i-A-v s des khans d" Boukhâra t de Kho-
Int'd. s'~mph'i'rai'nt rfop~oquem nt à p)ë-
v''n'rl'a~res'-innd«)'~u décès <'heh contre
.'iDdi-p~ndance ou la sécurité de tel &u têt
auo'e. ')
TëHe était, cette rpmarqnaMe convea-
tiuH qui devait, pervit- de base a."x re)a-
Uons df c~s deux grandes puispances
a-iatiquei- Nous verrous dans on pro-
chain artic!e coft)m''nt e)!e a ét,~ comprime
et cxéoutëe de part et d'autre, ~t nous
pourrons ain'i étabitr par comparaison
ta rcsp 'nsabilUé do charune d'fl'e- dans
le couQit qui trouble en ce moment l'Asie
centrale.
ERNEST DOTTAIN.
On nous écrit, de'Versâmes (Sënaf.)
En r'prenant a''jt'utd'hui possession du
faute il, M. dm- dAu !iS'ret-P'q"!er a'ait.
!e t'i-te dt-voir d'annouc'rau Séu.~tta )erte a
ju'ii avait fa.)te la v itte t'a la p~rs~une de
Routant, gouvern-ur de t~ Banque de
F a' ce, sfuifte jr dt ta S ine fnférteurf. M. !e
féidcnt du Sé a'ar tr~cé bive)n<'ut ta.
'rrierfde M. Ho Jand. tn nie'~nt'e. end;.nt
.n iufu.iere deux tra.ts de t.M ton~u" vif e~a
.sa~f au ministère de )'~nstru<'t)ou pubi)que
ù h a suivi la voi-~ ira 'ée pHr la gr~ude tf'a-
~istra urf f anç.i~-a ta (ois s~ r t~i'useet st
't)~ r. 1. en nrperme~'an'p~s ta sunordi'ja'ion
d'-s droits de i'E~at aux dm.t.ntetjant la 'ratitiou de i'E.~I~s'I icaof;
et lu psrt qu'ti a prise commf gouve: n ur de
ta B~nqu- d'; Ffaoceaux ujf.~ure- iSnancifr~s
t')i o~t aidé à in défense Ea'jonale et a !& ti-
t'é~atDn f]u territoire.
o Le Sénat a repris entu huf~et. M. je cotouel d'Atjd~a.t etatt te
'remi-'r inscrit, mais il s'est emp~ssé de
cède)' 1~ parote à M Boch~r qui l' vait de-
'~t.dée h)er âpres le di-<-ours de M.Var-
''ny. C'est t<)ujt)U)g pour ]e SÉast une bonne
fortune lorsque l'h.nor.ib~e sëiMtetir du
a)\a~o~ fron devoir preLdre part & ~es
discui-si')Q<. On peut, en efr~t. êr} as-
suré d'eu'endre alors )<~s acceus d'une cou-
viction :-it)cère appuyée sur d s études
erieust-settoy~.s. P'iisM.B httu~ebieu Mre d'ammerte-questousde
c)ju'œ~ et de leur douucr la vie q)fi tt-ur
~nque ?i souvent iotsqu'~Hes sont trai-
tées par d'autres orateurs. Tontes cesq'a-
htes font de t'houorabe s'aateur un-ad-
ver.-aire de' p)us icd~~abks, et on com-
r.nd a.)sefneut le mouvfme'tt df satis-
t'action qui s'<-st manite-t'é pur tous tea
bancs de ta droite du Sénat lorsqu'à i'ap-
pe) de .eon oom on l'a vu Fe di'i~frvers
la tribune. Il ne s'y est point décidé ce–
p'-udaut sar~ quei.ffie hésita'i~D. IDer, iors-
[n'U avait dem-ndéta pa'o)e,i. avait cédé
< un eu'rhiu.n~ut un peu vif p~utôtre,
-t il a 'frtainemfD' f~Hu q'~e ses amis le tuf
ait-at rappe 6 comme un en~agempnt formel
p~rqu'Hse.~oit. cru oblige de Be pas s'y
ou-n'~ire. M Borher .-emb)ait d'a'U'ura
~s'.ez fat gué, et à 1~ Ho de )-oa dis. o't's la
force et la vox lui manquaitut presque en-
'ier~meut.
B Le Sénat n'a pas été Ino~temps A s'appr-"
ce~-oir que c'é aiect les ar~um.ns nouvcaox
qm mao~u~ie~t te p'us à t'ora~e~r.Hétaittm-
osbfe de retrouver dni.s le dveoppa-
ojt de sa p nsee ta nettfM et la io~i-
Tequi lui ~nt ordinir~. Comme il l'a.
t~nonce lui-même eu commençant, H s'est
norué à deveopper ft & commenter ta
.ligcouM df- M. Chesuclong; m i o~ ne r. mar-
quait ni cesd m''nst'a'ious pt6<'])-esptser-
rfes, ui ces ded~'ctious brèves et impérattv~s
(Ui d'à' très fois lui ont v:))!j de teg~times suc-
cès. Le Sénat a pu re<'o' naître 'ous les argu-
revenir pour car.tCtéri~r te syr-teme d bud-
get de 1K79 cett. mëm" formute dim.a''t[oa
iesre.ettes et a''gm<.n!atiou des déposes;
.mis t'ét.~e obligé de ta M~esse Snatjci~ede
M. Thiers. etugeau~uet personne n- contre-
dit apurement, mais q'i'o') a )edr<.itde trou-
ver siuguli.'r. méat p a<-é dans ia bo) che de
ceux qui out fait le ma~ puis en oœ nne
ompassion plus ou moiu- sifjrère pour M. te
ministre des Hu"nc~s.n)'onr~pfeseate comme
unevitimedelacommi-sion du budget de
aChatubre des Uepués et quined<-maa-
der.tit pa-t mieux quf d<- s'arracher A 1~ ty- `
rannie qui m.t. en p.è-es s~s projets et
yst.bsotue des pians pour )emn)ns témé-
raires. Tout ceia ne pouvait pas beaucoup
émouvoir Sénat. Au.s~i M. Bu. her a t'ou~u
al er ptus io.n et. frapper ptus fort. e', non con- »
tMt de critiquer le budget de )879. i: a abordé
!'exame!) dtr budget de )88')en tss;y. démontrer que le fos~-é qui existe dans le
prcmit-r entre l's recet'es et les dépeuses
deviendra un abîme dans le f-ecoBd. L'hono-
rabie -énateor. avec une a'deursans p~feiiip,
s'fS'eHtout au foud duquei il a moctré d'abord les
S miLia'ds qui devront être consacrés aux
grands travaux pubtit s. puis tes augm"D tations
uormates des b !fgfts rar t'aecr. is ement des >
traitemeusdes functionnaire- e' partfs d"pen.
s~Bt-aosce sedemaDdé sp~rt'~us es ministè-
res, dépfnsesquinesont point prévues dans tes
programmes, et auxquels il faudra pourtant `
de tou'e nécessité pourvoir un jour ou l'HUtre.
Apres ce sombre tabte~u. M Bo< h~-r a tfrmiDé
son discours par un~ abjuration a la majorité
rép biicain" qui le S jiuvi.r sera d ve ue )a
majontf du S nat. Il l'a snpptiéf d être une
majorité de résistance et d'tmpë~'hfr qu'une
des Cbamb'esab~frne tes droits de t'a~Ueet
di-if~o-fd'sBaancesde ta F~a'~ce pour des
en'repdses téméraires, et conuromette ainsi
Rapo~-périté ~t peut-6tM même son indé-
pendance.
Après que!ques minutfs d'iDtfrrupt'on
de !a séance pendant iesqueles M. Bo her
a reçu tt-s fftidt~ttons de la droite du Séo~t
suns distinction de !~nce~,M. te mia~tfe
det nnan'-eR f'gt mouté a ia tribunf. Il
e t fn'ré t~ u' de suite et ~ans s'arrêtera au-
cun p'éambuie dans ie vif de i& question
9t &bord~ de tront den~ les teraMa mômes
D'âp''ës un télégramme de ~awulpendi. puNié
par le Daily ~M; le gouvernement aurait r''cu
avis que Sheere-Ati a emoyé au major Cavagnari
un haut dignitaire, son- propre parent, avec la
mission d'offrir ta paix sans conditions.
Cette nouvéite, ajoute le corre"pondant du
journal angtais. a besoin de confirmation.
On télég'aphie de Dakka au'Z)~~ TW~n~A
que l'ancien comm''ndan~ d'A'i-Musjid a été
attaché a. la bouche d'un canon et exécute par
or re de l'émir.
Lahore. le 13 décembre.
Le général Roberts télégraphie a )a date du
9 decemure qu'd espère ce jour-tà même a tein-
dre te.'omne du Sliatuigardan; il reviendrait
ensuite a Ati-Khit'l
Lfs nouvelle!- de Caboul constatant que hnit
régimens d'infanterie afghane stationnés a Ça
bout manitéNtent de la répugnance pour atler
combat tre.
La. tribu des Ghilzais. au sud du Shaturgardan
mon're des dispositions amicales en faveur de&
Anglais.
Lahore, le 13 décembre.
Les autorité'! et tes notâmes dé Jetia ab:
on'rir )eur;i services aux Anglais.
Une expédition a été envoyée contre la tribu
de~ Kerjankett q!)i ava)t coupé tar~r.tHf aqm-1-
ques suidais anglais et détruit le fort de Chian.
'Londres, le 13 décembre.
Une dépêche officielte de Lahore annonce que
l'émir d'Afghanistan a demande des secours à
B.~kh. Il cherche vamement à ont ramer (es po-
pulations pour leur faire pt'endre lus armes.
Rome, le ~3 décembre.
On assure que dans entretien qu'ont eu hier
soir avt'c le roi' M. Tecctiio, pré.-iden uu S~nat.
et M. Farmi. président de la Chambn'. le pre-
mier se serait xprimé ep faveur de l'idée de
la dtssotution df la chambre, et le secoud s~ s
rait. prononcé centre.
On a-sure aussi que le conseil 'tes ministres
aurait déodé par 7 'oix. coutre ia dissotuttou
de la Chambre des'Députés si la Couronne y
consentait. Mais jusqu'à présent aucune décision
détinitive n'a été prise.
Rome, le 13 décembre.
Le rot a eu aujourd'hui deux très longues con-
férences avec M. Catroti.
Quelques journaux annoncent que le roi a de-
mandé a M. Cairoti s'it se chargerait de consti-
tuer un nouvt au cabinet.
M. Uairoti se serait réservé de répondre après
réflexion.
Bude-Pes'h, le 13 décembre.
Le ministre des ilnanc'*s a déposé sur le bureau
de la Chambre des Députés de Hongrie un pro
jet de toidomandantt'autorisaUondevendMpour
~U mittions de florins de rente en or, pour 1.; ra-
chat des bous du Trésor, jusqu'à concurrence de
20 à 21 mitiions de uorins.
Berne, le 13 décembre.
Il n'est pas exact do dire que le Conseil fédéra)
aurait reçu des puissances des « Hôtes a rotatives
au journat t'/tc
cations dans le sens indiqué.
Berne, le 13 décembre.
On assure que la France et ta Suisse sont d'ac-
cord pour proroger le H'aité de commerce d'un
an a partir du )" janvier prochain.
Constantinople, le H décembre, soir.
Le conseil des ministres a approuvé ta déci-ion
du précédant mimstert' rdativu à ta nomination
de la commi sion de déiim~tation. des frontières
grecques et a soumis cette décision à la sanc-
tion du Suttan.
Le ministre de la guerre s'occupe du tracé des
cartes, et des instructions à remettre aux com-
missaires qui seront désignés à cet effet.
Madrid, le 12 décembre, soir.
CoM~t' Le ministre d 's colonies donne lec-
ture d'un projft de l.o tendant à a~to'iser )e
gouvernement a faire une nouveue émission d'o-
bti~ations pour pouvoir annuler le ''outrât d~-
12!i mittions d' pcst-tas. passé entre la Uanque
hispauo-cotoniale et le Trésor pubbc.
Alexandrie, le '2 décemb-e, soir.
Deux décrets du khédive viennent d'être pu-
btiés. Us règlent 1~ s attribut ions des nouveaux mi-
nistrrs, et notamment celles de MM. Rivers Wd-
son et de Uiignieres.
La politique du gouvemeim'nt anglai;-
dan-. te ce: fl)t survenu avec )*A!'gl)au~tan
a obtenu dans les deux Chambres du Pat-
iement un triomphe compiet. Cepe)'d;u)t.
depuis plus de deux mois l'Opposition
avait mu))] plié ses attaques et tait une
campagne des pl"s actives contre le mi-
nistère. EUe avait ver'e dans la presse
des flots de lettres acrimonieuses et vio-
lentes où l'on reprochatt à lord Beacons-
Setd ~t à ses collègues d'avoir attenté à )a
Constitution et aux privUéges du Parie-
ment. On les accablait dans les journaux
et dans les revues sous l'accusation d'~t-
~MKM, un de ces mots habi)ement et
pe' ndement choisis pour désigner les ty-
rans à la haine populaire, ~~M/~ MpM'M
T~MM. Un peu plus, et l'on faisait du
premier ministre une sorte de M~ntins
aspirant à la royauté, ou quelque nouveau
StraSbrd cherchant à établir l'autorité
despotique et absoiue de la Couronne S))r
les ruines des libertés publiques. Quanta à
la guerre contre t'Atghanistan, on la dé-
clarait inique, iujnstifiabie, impotitiqne.
Ainsi parlaient les organisateurs du Co-
mité afghan et à leur tête deux ancien.-
viee-ruis de l'Inde, lord Northbrook et
lord Lawrence, grands prôneursde la poli-
tique « d'inactivité magistrale (w
placide indin'érence à l'égard des pré-
tendus envahissemens de la Russie;
et cependant cette potitique, ils ne rout
pas toujours conseinée à ieur gouverne-
ment quand ils trônaient à Catcutta. Ainsi,
il y a dix ans, lord Lawrence, qui n'était
encore que sir John Lawrence, écrivait
ce qui suit au secrétaire d'Etat pour le
département de l'Inde–c'était ators le
duc d'A)gy!t. aujourd'hui l'un des cory-
phées de l'Opposition « Personne ne
saurait douter que l'approche de la Rus-
sie vers notre frontière du nord-ouest de
l'Inde ne pnisse nous engager dans de sé-
rieuses difficultés. B
En même te.nps que ces deux person-
nages émicens, quetques hommes d'Etat,
de~- savans, des c'ergymen et des philan-
thropes à outrance fatsaient résonner con-
tre ~e ministère un concert de récrinlina-
tioos à ébranter Downing street. An pre-
mier rang, M. Gtadstone, qui ferait bien
décidément de se consacrer tout cn-
Uer & la. théologie où M ex.oeU~, se &n-
sait. remarquer par l'ardeur de ses
j'hiiippiques. Puisqu'on voulait abso-
) muent, faire la guerre, disait-il dans pou
discours à Greenwich le 30 novembre
dernier, c'était à la Ru-pie, pour être lo-
g'que et loyal, qu'on devait, la déclarer.
'< Le coupable, ajontait-i), ce n'es't pas
ce pauvre et tremblant, émir, avec sa
petite armée sur laquelle il n'exerce
qu'une autorité précaire, c'est !e puissant
empereur du Nord, appuyé mr ses quatre-
vingts misions de suj' ts, ses qunt r'ze ou
quinze c~nt mille sotdats cl, tout enivré
'te ses récentes victoires. » M. G~dt-tone
est vraiment impitoyable. Nous pensons,
dût-on nous trouver peu chariti'bte",
qu'il vaut encore mieux que l'Angh'terre
et. la Russie se battent sur le dos de
l'émir que de se prendre corps à corps.
Et comment d'ailh'urs pourront-elles ie
taire en Asie où eth's n'ont aucun point
de contact immédiat?
.Tout ce tracas n'a d'ahord produit au-
Ctiif~efret sérieux. Dans la séance d'ou-
verture du ParSement, lord Ravens-
woth, qui a eu t'honneur de présen-
ter à la haute Chambre l'Adresse en
réponse au discours royal et d'en ~éve-
iopper les motif- a retracé dans un
discours concis et énergique, et, qui
commande la conviction, l'historique
des !'t'i:
Sheere-A~i. et fa~t ressortir ta nécessité
de la politique actuelie du gouvernement.
Sur la quei-~ion constitutionneUe, le duc
de Someri-et n'a pas eu de pfine à dé-
montrer, l'histoire en main, que le droit
de faire la guerre et la paix est inhérent
à la prérogative royale, et que l'ext-rcice
de ce droit peut seul rendre la respon-a-
bitité ministérieDe efficace et pot-itive.
A la Chambre des Communes, l'Op-
position a égUemeut battu en re-
traite, réservant ses forces pour la
discussion qui s'est t ouverte lundi
dernier sur la motion de lord Cran-
b''ook, secrétaire de l'Inde, tendante à
imputer au budget co)oniat )e~ frais de la
guerre; mais dans cette discussion qui
'~st d'jà close à la Chambre des Lord~
et qui p'achève eu ce moment dans
celle des Communes, le bon sens public
trionij'hc'ra des exagérations et des s"-
phismes de l'Opposition. Aussi bien
la plus éc'ataute justincation de la po-
titique minictérielto s': trouve-t-et~
et c'est là que nous en voûtions
arriver dan-< le ~/Më j9ooA pu-
h!ié le 30 novembre dernier, cinq jours
avant i'ouveriure du P.u'tem.t'nt. Ce vo-
hjme, de plus de 200 pages, contient I;t
correspondance échangée entre les gou-
vernemens d'Angleterre et d~ Russ)e de-
puis le mois de 'iécembre 1873 jusqu'au
39 septembre 1878. Deux appendict's y
sont annexés l'un contenant les dépê-
ches re-pectives de ces deux gouver-
na mens durant l'année "1873; l'autre,
celtes que le général Kauffnann f't
t'émir de Cabout se sont mutuetiement
adressées entre les années 1870 et 1873.
ainsi que I~s vues exprimées à ('égard 'fe
Cf)te dernière correspondance par le gou-
verneme!)t de l'Inde à cette époque.
It suffit, de j' ter un coup d'œil rapide
s'~r Ct-t i~tére-sant recuei! pourê're com-
ptétetnent édifié sur la conduite de Sheere-
Ali et sur ta potittque cauteleuse et enva-
hissaute de la Russie. Le point, de départ
de nette longue correspondance diplo-
matique. lequel e-t au-~i le point de
départ, ducoufli). actuel, c'est !a conquête
de Kbiva par la Ru-sie et le traité de
paix conclu par celle-ci avec le chef de
ce kbanat. Dè' le mois de déc''mb)'e 1873,
)')rd Lof'us. ambassadeu!' d'Angtet~rre à
Saint.-Pét.frsbourK, signa.taitàson~ouver-
nement rimportauce exceptiofmeUe df
cet événement, et s'empressait, d'entrer en
pourparters à ce sujet, av~c le prince
Gottchakon*. Ceiui-ci lui donnait, l'assu-
rance que la Russie n'occuperait pas Khiva
d'une manière définit.ive, bien qu'elte
en fût priée par le khan lui-même
dans l'intérêt de la sécurité de ce der-
nier, et que d'ailleurs elle considérait
t'Af~hauistan c~mme placé en dehors de
sa sphère d'action. Avant son entrevue
avec le prince Gortchakon', lord Luftus
avait eu occasion de s'exptiquer avec le
czar )ui-même sur If projet, que l'on prê-
tait. au gouvernement ru~se d'cutrppren-
dre une expédition contre les tribus tur-
comanes indépendantes. Cette expédition,
disait l'ambassadeur at'gtais, en forçant
ces tribus de se réfugi' sur le terri-
toire de Caboul ou sur celui de Hérat,
pourrait amener avec l'émir des com-
pticaiiohs très inquiétantes pour le gou-
verDem'nt de l'lude. Le czar lui af-
firma qu'il n'avait aucune intention de
ce genre, mais que si les Torcomans
venaient à attaquer les ftablis-emfns
russes ou à molester ses sujets dans teur
commerce, il leur ferait subir les censé-
quences de leurs actes. Dans une confé-
rence qu'il eut avec tord Loftus le 27 jan-
vier, le prince Gorichakon' tint. le même
tangage. M ajouta même qu'il y avait cer
tainement en Russie uu parti militaire <
animé d'un esprit d'entreprise qui pour-
rait cr~er de sérieuses difucu'tés aux
deux gouv~rnemens, et que les chefs j i
chargés du commandement dans ces
contrées lointaines étaient-volontiers dis- <
posés à n'agir qne soog leur propre res-
ponsabitité, mais qu'il se croyait fort de
rc~ner oos ambinocs taat qu/U serant au <
pouvoir. (Dépêches du 19 et du 28 janvier
1873.)
Sur ces entrefaites, le gênerai russe
L'amnkin adressait aux chefs du Tur-
kestan une prociatnation 01 circulaire
dans taquette il réclamait. au nom de son
gouvernement, l'autot'ifé suprême sur
to~s les districts compris entre l'Attrek
et le Goorgan. Lord Derby s'empressa de
déclarer an gouvernement. russe que
ces districts étaient incontestablement
une dépendance de la Perse, et d''x-
pruner l'espoir que le cabinet de Péters-
nourg donnerait au général Damakin
dt~s instructions qui lui interdiraient
toute action sur tcs'ribus habitant au sud
de l'Attr.k. L'An~~terre tenait ab-otu-
ment à ce que cette rivière marqua' la li-
mite extrême des progrès de la Russie sur r
t' s rotes de la m~r Caspienne. Le gouver-
nt-ment russe n'hés'ita pas à dé'avouer la
circulaire du général, qu'il qualifia de
matcntendu; mais en même temps il Gt
observer avec une certaine aigreur q')e
l'intervention du gouvernement anglais
dans ur~e afTaire qni concernait exctusiv~-
ment la Russie et ta Perse lui avait causé
quelque surpri- « Ce n'était pas la cou-
tume, disait le chance!imperia). d'inter-
venir dans tesr~tations internat ionatt's d~
deux Etats in'tépendans, et d ne pouvait
comprendrf en quoi l~dit incide:)t pouvait
afh'cter la Grande-Bretagne. » La r'~pOt'se
de tord Loftus a cette critique du prince
GortcbakofT mérite d'être reproduite en
entier. Il ne fattait pas ouhtier, dis~it-it,
que la Grande-Bretagne était, comme la
Russie, une puissance asiatique étendant
!-a dominatiun sur un emp're de 2't0 mit-
tions d'hahitans, et que le gnuvrrne-
meut de l'Inde avait, pour devoir de
veiller à la sauvegarde des intérêts de
cet empire. « Les intérêts des Etats
voisins, ajoutait-i), se confond~ot p'us
"u moins avec ceux de notre empire
iu'iicn et la Per~e, aussi bi~'n que t'Af
ghanistan, pentêtre considérée comme un
de nos Etats )imitro{'hes. Les progrès ac-
comp!is par la Russie dans l'Asie cen-
trale en ces dernières années oui ap-
pelé nécessairement l'attention vigilante
da gouvernement de finie, bien qu'it
n'en ait conçu ni jalousie ni crainte.
Il est une large étendue de pays, ha-
bitue par d's tribus turcomanes indé-
pendantes, d~pui- Khojah-Salehsur FOxns
ju-q~'à la frontière persane, dont Mer~
marque le point centrât. Toute influence
étrangère qui chercherait à agir sor ces
tribus attne~fu). naturellement t'attention
du gouvernement de rAfgh~nistan, et.
t'ar conséquent, le cabinet deS'iut'Pé-
ter'-bourg ne saurait méconnaître que t'~
gouvernement de t'Inde ne soit légitime-
ment auturi-é à porter son atten'iou sur
une question qui touche de si prèsa~x
intérêts de l'émir son alfié. ? (Dépêches de
novembre 1874.)
La Russie à son tour manifeFta quel-
que inquiétude lorsqu'elle con~nt le des-
s~ in forfné par le gouvernement angtais
d'occuper Qoettah. première étape ver-
la conquête de Hérat. Lord L"ftns nt
part de ces appréhensions au Foreign-
Oftice dont il )eç')t pour répoot-e « qu'.
le dr~it de faire stationner des trou-
pes sur un p dut qu'oire de E(~)at, dans If quel la ville de
Q~'ettah était comprise, avait été garanti
au gouvernement anglais par le traité
qu'il avait conclu en 1864 avec le khan
d'- Kéiat. M (Dépêches de mars et avril
1875.) Q~'ettah ne fut d'aitteur-! occupé
qu'au mois de novembre 1876. Dans l'in-
tervalle, )e prince Gortchakoff avait re-
nouvelé l'assurance que la Russie ne son
gsait à s'étendre ni du côté de Boukhara,
ni du côté de Krasnovod-k (n mai 1875).
A la dépêche importante qui porte cette
dernière date, le chancelier avait annexé
uu to))g Mémorandum où se trouvaient
exposées en détad tontes tes négociations
antéri'ures potirsnivies entre les deux
gouvernemens au sojet de )eur po-ition
respective dans l'Asie centratf. H termi-
nait en rappelant et en résumant avec
une grande précision dans les termes que
nous reproduisons ci-dessous les arrangt'-
imns consentis de part et d'autre en
1869 torsque fut mis en avant pour ta
première fois l'établissement d'une zone
neutre destinée à prévenir le contact et
le choc des deux puissances.
a Il est expressément reconnu que dans le
présent état df) ehoi-ea il t~t imposable de
considérer tes frontières de t'Angiet'rr' et de
la Russie dacs FAH e ct'ntra'e eottimf n'é'a"t
susc' pdbtes d'aucun t hautement ultérieur; et.
par couSt'qufnt, un an'Augement. iutern
ô'é d c'-t.t.t; tati'ude r~s rv6 aux d ux p'!)s
-au'fS daus u~e pensée d sage-se p"tith.)uc,
tes points a' ivans out été établis d'un com-
mun a cord
1° U~'un antagonisme entre eUe~dans les-
di'f~c~ut.rées st-rait. coutraireà letns inté-
rêts commuos et àl~ m)8'-)oacv)i~tr'ceà à
Jaquette eties ~nt etô appetees cha.~)" e d))~
)a. sphère de ie'r nn~eaceuaturett~;qu'd
serait gra'td~m~ut avantugeux qu ette" se pré
tas-'(*Dt nn mu'uel appu) ~u vue df m~iu'e'ur
ua 6t t dM p:tr~te et de ne pas permettra qu~ te'
deu)! gr
2" Q 'f, p<'ur atteindre re but. i! 4tait d6.
môd~air~ qui tts garantirait d'uu coutact
iijfmedia.t;
3° Qu~ t'Afghanstan pourrait con~ti'uer
cett~zonasisfa mdéppndauœ était a'eurée
c nt'e tout empie'emftit de l'ULe ou de
t'a~tfH p ~ssauce;
< 0 'a i
conformément A la !!gne à laqucHe OU s'était
arte'é après de )of)gu~s Dé~odaHon-;
S" Que les d~x go]vru~mt;t s. ehactin
darts sa sphère d'~tl~~uee, i'A.ugte'errc VM-
*V)S de rémir de i'At~h~'nMtKD, la Russie
~i-A-v s des khans d" Boukhâra t de Kho-
Int'd. s'~mph'i'rai'nt rfop~oquem nt à p)ë-
v''n'rl'a~res'-innd«)'~u décès <'heh contre
.'iDdi-p~ndance ou la sécurité de tel &u têt
auo'e. ')
TëHe était, cette rpmarqnaMe convea-
tiuH qui devait, pervit- de base a."x re)a-
Uons df c~s deux grandes puispances
a-iatiquei- Nous verrous dans on pro-
chain artic!e coft)m''nt e)!e a ét,~ comprime
et cxéoutëe de part et d'autre, ~t nous
pourrons ain'i étabitr par comparaison
ta rcsp 'nsabilUé do charune d'fl'e- dans
le couQit qui trouble en ce moment l'Asie
centrale.
ERNEST DOTTAIN.
On nous écrit, de'Versâmes (Sënaf.)
En r'prenant a''jt'utd'hui possession du
faute il, M. dm- dAu !iS'ret-P'q"!er a'ait.
!e t'i-te dt-voir d'annouc'rau Séu.~tta )erte a
ju'ii avait fa.)te la v itte t'a la p~rs~une de
Routant, gouvern-ur de t~ Banque de
F a' ce, sfuifte jr dt ta S ine fnférteurf. M. !e
féidcnt du Sé a'ar tr~cé bive)n<'ut ta.
'rrierfde M. Ho Jand. tn nie'~nt'e. end;.nt
.n iufu.iere deux tra.ts de t.M ton~u" vif e~a
.sa~f au ministère de )'~nstru<'t)ou pubi)que
ù h a suivi la voi-~ ira 'ée pHr la gr~ude tf'a-
~istra urf f anç.i~-a ta (ois s~ r t~i'useet st
't)~ r. 1. en nrperme~'an'p~s ta sunordi'ja'ion
d'-s droits de i'E~at aux d
et lu psrt qu'ti a prise commf gouve: n ur de
ta B~nqu- d'; Ffaoceaux ujf.~ure- iSnancifr~s
t')i o~t aidé à in défense Ea'jonale et a !& ti-
t'é~atDn f]u territoire.
o Le Sénat a repris en
'remi-'r inscrit, mais il s'est emp~ssé de
cède)' 1~ parote à M Boch~r qui l' vait de-
'~t.dée h)er âpres le di-<-ours de M.Var-
''ny. C'est t<)ujt)U)g pour ]e SÉast une bonne
fortune lorsque l'h.nor.ib~e sëiMtetir du
a)\a~o~ fron devoir preLdre part & ~es
discui-si')Q<. On peut, en efr~t. êr} as-
suré d'eu'endre alors )<~s acceus d'une cou-
viction :-it)cère appuyée sur d s études
erieust-settoy~.s. P'iisM.B
c)ju'œ~ et de leur douucr la vie q)fi tt-ur
~nque ?i souvent iotsqu'~Hes sont trai-
tées par d'autres orateurs. Tontes cesq'a-
htes font de t'houorabe s'aateur un-ad-
ver.-aire de' p)us icd~~abks, et on com-
r.nd a.)sefneut le mouvfme'tt df satis-
t'action qui s'<-st manite-t'é pur tous tea
bancs de ta droite du Sénat lorsqu'à i'ap-
pe) de .eon oom on l'a vu Fe di'i~frvers
la tribune. Il ne s'y est point décidé ce–
p'-udaut sar~ quei.ffie hésita'i~D. IDer, iors-
[n'U avait dem-ndéta pa'o)e,i. avait cédé
< un eu'rhiu.n~ut un peu vif p~utôtre,
-t il a 'frtainemfD' f~Hu q'~e ses amis le tuf
ait-at rappe 6 comme un en~agempnt formel
p~rqu'Hse.~oit. cru oblige de Be pas s'y
ou-n'~ire. M Borher .-emb)ait d'a'U'ura
~s'.ez fat gué, et à 1~ Ho de )-oa dis. o't's la
force et la vox lui manquaitut presque en-
'ier~meut.
B Le Sénat n'a pas été Ino~temps A s'appr-"
ce~-oir que c'é aiect les ar~um.ns nouvcaox
qm mao~u~ie~t te p'us à t'ora~e~r.Hétaittm-
osbfe de retrouver dni.s le dveoppa-
ojt de sa p nsee ta nettfM et la io~i-
Tequi lui ~nt ordinir~. Comme il l'a.
t~nonce lui-même eu commençant, H s'est
norué à deveopper ft & commenter ta
.ligcouM df- M. Chesuclong; m i o~ ne r. mar-
quait ni cesd m''nst'a'ious pt6<'])-esptser-
rfes, ui ces ded~'ctious brèves et impérattv~s
(Ui d'à' très fois lui ont v:))!j de teg~times suc-
cès. Le Sénat a pu re<'o' naître 'ous les argu-
get de 1K79 cett. mëm" formute dim.a''t[oa
iesre.ettes et a''gm<.n!atiou des déposes;
.mis t'ét.~e obligé de ta M~esse Snatjci~ede
M. Thiers. etugeau~uet personne n- contre-
dit apurement, mais q'i'o') a )edr<.itde trou-
ver siuguli.'r. méat p a<-é dans ia bo) che de
ceux qui out fait le ma~ puis en oœ nne
ompassion plus ou moiu- sifjrère pour M. te
ministre des Hu"nc~s.n)'onr~pfeseate comme
unevitimedelacommi-sion du budget de
aChatubre des Uepués et quined<-maa-
der.tit pa-t mieux quf d<- s'arracher A 1~ ty- `
rannie qui m.t. en p.è-es s~s projets et
yst.bsotue des pians pour )emn)ns témé-
raires. Tout ceia ne pouvait pas beaucoup
émouvoir Sénat. Au.s~i M. Bu. her a t'ou~u
al er ptus io.n et. frapper ptus fort. e', non con- »
tMt de critiquer le budget de )879. i: a abordé
!'exame!) dtr budget de )88')en tss;y.
prcmit-r entre l's recet'es et les dépeuses
deviendra un abîme dans le f-ecoBd. L'hono-
rabie -énateor. avec une a'deursans p~feiiip,
s'fS'eH
S miLia'ds qui devront être consacrés aux
grands travaux pubtit s. puis tes augm"D tations
uormates des b !fgfts rar t'aecr. is ement des >
traitemeusdes functionnaire- e' partfs d"pen.
s~Bt-aosce sedemaDdé sp~rt'~us es ministè-
res, dépfnsesquinesont point prévues dans tes
programmes, et auxquels il faudra pourtant `
de tou'e nécessité pourvoir un jour ou l'HUtre.
Apres ce sombre tabte~u. M Bo< h~-r a tfrmiDé
son discours par un~ abjuration a la majorité
rép biicain" qui le S jiuvi.r sera d ve ue )a
majontf du S nat. Il l'a snpptiéf d être une
majorité de résistance et d'tmpë~'hfr qu'une
des Cbamb'esab~frne tes droits de t'a~Ueet
di-if~o-fd'sBaancesde ta F~a'~ce pour des
en'repdses téméraires, et conuromette ainsi
Rapo~-périté ~t peut-6tM même son indé-
pendance.
Après que!ques minutfs d'iDtfrrupt'on
de !a séance pendant iesqueles M. Bo her
a reçu tt-s fftidt~ttons de la droite du Séo~t
suns distinction de !~nce~,M. te mia~tfe
det nnan'-eR f'gt mouté a ia tribunf. Il
e t fn'ré t~ u' de suite et ~ans s'arrêtera au-
cun p'éambuie dans ie vif de i& question
9t &bord~ de tront den~ les teraMa mômes
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