Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-12-05
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Description : 05 décembre 1878 05 décembre 1878
Description : 1878/12/05. 1878/12/05.
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ÉDITION DE PARIS.
JEUMSMCEMÈ
~i~8_, ..< i
QN.S'ABONDE
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.fRtX SE '&'Am<6~IVEMEKfT
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)86, Strand, w. C. Loudon.
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ques de gares de chemins de fer belges. .j!'
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jmgBMm
~878
ON S'ABONNE
en Beigique, en Italie,
dans te Luxembourg, en Turquie,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans les
régences du Maroc et de la. Tunisie,
en Chine et au Japon,
au moyen d'une vateur payable à Paris ou de
mandats-poste. soit internationaux, soit français,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
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8, place de la Bourse,
et au bureau du .MKMtMfAJL!
elles doivent toujours être agréées par la rédaction.
JvH~iAL Ki~S BM!AtS
1DAt tTt~tIt70 t~~ W~~ft~B tft~ 17 6!
FvLiii~~ii~ iii LiiiiiKAiKiiO
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PAMS
MERCREDI 4 DECEMBRE
La Chambre des Députés a terminé hier
le vote du budget de l'exercice 1879 par
l'adoption à l'unanimité du projet de loi
portant fixation des recettes de cet exer-
cice. Le Sénat en sera saisi demain, et sa
commission des finances pourra en pour-
suivre l'examen et préparer son rapport
en attendant que s'ouvre la discussion
du budget des dépenses. Il est donc
permis d'espérer que le débat qui
doit commencer le 12 décembre sera
continué sans interruption, et que quel-
ques jours suffiront pour mener à bonne
fin le vote du dernier budget que dis-
cutera. le premier Sénat de la répu-
blique française. On a dit, il est vrai, que
la majorité du Sénat avait l'intention de
saisir ce prétexte pour harceler le gou-
vernement et pour faire ce qu'on pour-
rait appeler des interpellations sans
responsabilité. Les chefs de cette majorité
devaient s'engager eux-mêmes dans cette
dernière lutte et ne pas en laisser le péril
à leurs lieutenans ou à des irréguliers. Il
semble plus probable aujourd'hui que la
prudence suprême dont ils ont fait preuve
jusqu'ici ne les abandonnera pas aux der-
niers jours de la session. S'ils voulaient
ai tard partir en guerre, ils n'auraient que
bien peu de temps pour mener leur cam-
pagne et pour en tirer un avantage quel-
conque. Il faut compter, tout le monde le
sait, avec la fougue de M. Chesnelong, avec
l'ardeur de M. de Larcy, avec la passion
de M. Baragnon; mais ces diverses mani-
festations du tempérament de ces hono-
rables sénateurs ont été depuis plus d'un
mois si bien contenues, qu'il ne sem-
ble pas que l'effort nécessaire pour
les empêcher de faire explosion pen-
dant les quinze jours qui vont s'écou-
ler jusqu'à la séparation du Sénat soit
impossible à des. hommes aussi prudens
et aussi avisés. Ce sont ces raisons qui
font croire que la session du Sénat ne se
prolongera pas longtemps après le 12 dé-
cembre, et que sénateurs de droite et dépu-
tés de gauche pourront aller dans leurs
dépârtëmens mener leur campagne élec-
torale sans manquer à l'accomplis-
sement de leur mandat législatif. Et
cependant, il est impossible de ne pas
exprimer le regret qu'il doive presque
certainement en être ainsi. Quel plaisir
.c'eût été d'entendre le discours promis
par M. le président du conseil, et quel
effet n'eût-il pas produit dans le pays à la'
veille des élections sénatoriales Décidé-
ment, les droites du Sénat, en n'interpel-
lant pas et en ne prolongeant pas la dis-
cussion du budget, savent bien ce qu'elles
font.
Les négociations entre l'Autriche-Hon-
grie et la Porte, relativement à la conven-
tion d'occupation du sandjak de Novi-
Bazar, que le comte Andrassy annonçait
il y a quelques jours être en bonne voie,
seraient, d'après une dépêche de Constan-
tinople,suTle point d'aboutir. Les ministres
ottomans paraissent surtout tenir à la
reconnaissance formelle de la souverai-
neté du Sultan et au maintien de l'admi-
nistration turque. Le comte Andrassy doit
être plus désireux que jamais d'arriver à
une solution rapide de cette question;
toutes les probabilités sont donc en fa-
veur de la signature prochaine de la con-
vention.
Les discours prononcés par l'empereur
Alexandre à Moscou ont eu depuis trois
années trop d'importance et de retentis-
sement pour qu'on n'attache pas un véri-
table intérêt aux déclarations rassurantes
que contient l'allocution prononcée lundi
dernier au Kremlin « J'espère, a-t-
B il dit qu'une paix définitive sera
? bientôt conclue avec la Turquie. a
Les paroles du czar peuvent faire espérer
que les conditions proposées à la Tur-
quie ne sont pas inacceptables, et que ni
la Porte ni aucune autre puissance ne les
jugent telles. Ces conditions auraient
d'ailleurs été communiquées par le
comte Schouvaloir aux cabinets de
Vienne et de Londres et ce dernier
n'élèverait d'objections que sur un
seul point. De plus, le désir de l'empe-
reur Alexandre de voir la paix maintenue
et consolidée ef-t hors de doute. Mais il
n'en est pas moins prudent de se souvenir
des constantes pratiques de la diplomatie
russe et de ne pas oublier que si c'est le
ezar qui commande, ce sont des généraux
et des hommes d'Etat qui négocient.
Une crise ministérielle inattendue vient
de se produire à Constantinople. La chute
du grand-vizir, que le télégraphe nous
annonce et qui semble avoir entraîné
celle de tous les autres ministres, est. un
fait important. Safvet Pacha est remplacé
pa.r Khérédine Pacha, ancien ministre du
Bey de Tunis, devenu depuis quelque
temps le favori et le conseiller du Sultan.
Khérédine Pacha, comme on le voit, a
fait rapidement son chemin. Il est pos-
sible qu'il ait été entraîné plus vite qu'il
ne l'aurait toulu et que la méfiance
du Sultan à l'égard de quelques uns
de ?es ministres, méuance qui dans ces
derniers jours s'était accrue au point qu'il
a rappelé de Brousse son ancien conseil-
ler Snïd PH.cha, soif pour beaucoup dans
fé changement qui vient de se produire à
Constantinople.
<
BOURSE DE PARIS
CÎStHfè le 3 te 4 tNftmtoe. Ntttttse.
S <)'/?
Comptantes 80. 77.20.
Fin cour. 768a. 769!i.
sc/e
Amortissable.
Comptant. 79 M. '!940. S./
Fin cour. 79 42 1/2 79471/2 5.
A &/9 ?/?
ComptanttM 20 ~.10725. S , S ?/?
Comptante 30 112 30
Fincom.ll255.H2SO. H..
'PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt S 0/0. 112 fr. 47 1/2, 48 3/4.
Italien. 75 fr. 35.
5 0/0 turc. 11 fr.95, 921/2, 12fr.
Banque ottomane.. 482 fr., 483 fr. 12.
Egyptiennes 6 0/0.. 261 fr. 87, 262 fr.
Notre correspondant de Londres nous
adresse la dépêche suivante
Londres, le 4 décembre, midi.
L'ensemble des nouvelles sur la situation
continue à être satisfaisant. La convention
spéciale turco-russe ne tardera probablement
pas à être signée à Constantinople. Ce que
l'on ~a.it des dispositions conciliantes du ca-
binet anglais fait considérer comme possible
que la sortie de la ûntte de la mer de Marmara
sera suivie de près par la retraite des
Russes hors des territoires autres que ceux
qui sont indiqués dans le traité de Berlin.
Le discours du Trône est attendu avec
impatience. La presse commente l'attitude des
divers partis dans la session qui ouvre de-
main. Le 7) tualité d'une dissolution mesure qui serait
gardée en réserve comme une surprise con-
Mrme aux habitudes de lord Beaconsfield.
Tous les indécis croient au triomphe des
conservateurs, »
TTëtëgrapMe pftvëe.
(Service télégraphique de t'agence Havas.)
Constantinople, le 4 décembre.
Le grand-vizir Safvet Pacha est remplacé. Son
successeur n'est pas encore connu.
On assure que le cabinet va être complétement
changé.
Constantinople, le 4 décembre, 1 h. 4 m. soir.
On avait cru d'abord que la crise ministérielle
avait été provoquée par l'entrée de Saïd Pacha
(nommé récemment ministre de la liste civile)
dans le cabinet, avec voix délibérative dans les
conseils [<).
Saïd Pacha passe pour être l'ami de Mahmoud-
Damat Pacha, lequel a toujours suivi une politi-
que russophile.
Il semblerait, d'après les derniers renseigne-
mens, que la crise ministérielle a une portée
moins grave, puisqu'il est question de la nomina-
tion de Safvet Pacha comme ministre des aHaires
étrangères, et du général Khérédine comme
grand-vizir. Cependant, ces nouvelles montent
confirmation, et l'on ne sait rien encore d'officiel.
Les négociations pour le traité entre la Turquie
et la Russie sont commencées.
Constantinople, le 4 décembre, t h. 10 m. soir.
Khérédine Pacha est nommé grand-vizir en
remplacement de Safvet.
Le mini-tre de la guerre et le cheik-ul-islam
sont remplacés.
Constantinople, le 4 décembre.
(0/~ct~.) Khérédine Pacha a été nommé grand-
vizir, et Urian-Zade-Essad, cheik-ui-istam.
Le nouveau ministère est ainsi composé
Guerre, Ghazi-Osman Pacha.
Justice, Saïd Pacha.
Intérieur. Kadri Pacha.
Affaires étrangères, Carathéodory Pacha.
Travaux publics, Savas Pacha.
Commerce, Djevdet Pacha.
Le remplaçant de Reouf Pacha au ministère de
l'arLiDerie sera nommé ultérieurement.
Riza Bey, beau-frère de Ghazi-Osman Pacha,
est nommé premier secrétaire du Sultan.
Saïd Pacha fera l'intérim du ministère de l'inté-
rieur, en l'absence de Kadri Pacha, le nouveau
titulaire, qui se trouve a. Bagdad.
Savas Pacha dirigera le ministère des affaires
étrangères, en l'absence de Carathéodory Pacha,
en ce moment en Crète.
Lahore, le 3 décembre.
(0/~c~.) On ne signale aujourd'hui rien de nou-
veau dans le défilé de Khaïber.
D'après des informations authentiques, Jellalabad
a été évacué. Les troupes afghanes les plus pro-
ches sont à Caboul. Le général Stewart est à
Kirla.
Le général Roberts a campé, dans la nuit du
1" atl 2 décembre, à Peïvar-Kohtas pour faire re-
poser ses troupes et donner aux convois de
vivres le temps d'arriver. Ces convois avaient
été laissés en arriére par suite de la tentative
faite pour atteindra l'ennemi avant son arrivée
au détiié.
L'ennemi occupe une forte position sur la hau-
teur du dèûié. Il a une batterie a cheval et une
batterie à mulet.
La santé et l'esprit des troupes sont excellons.
Le temps est beau mais froid.
Le bruit court que les renforts de Kushi ont
reçu ordre de retourner à Caboul.
Lahore, le 4 décembre.
(0/7«'M~ Un rapport du général Browne con-
state que ia brigade sous les ordres du colonel
Mac-Pherson s'est avancée jusqu'à Bosava), au
delà du Kourd-Khaïber, pour faire une reconnais-
sance, rendre confiance aux habitans et obtenir
des vivres.
Tout est cahne à Dakka. Les communications
avec Ali-Musjid sont rétablies.
La route d'Achana a été explorée et améliorée.
On n'a aucune nouvelle du général Roberts.
Londres, le 4 décembre.
On télégraphie de Peshawer au .Da~y A~M
que la deuxième division, sous le commande-
ment du général Mande, est arrivée hier dans
cette ville.
Le général Mande commandera les troupes jus-
qu'à Ali-Musjid.
Londres, le 4 décembre.
Un conseil des ministres a été tenu aujourd'hui
au château de Windsor sous la présidence de la
reine.
Londres, le 4 décembre.
On mande de Vienne au S~M~ que te dé-
part des réserves de Bosnie et d'Herzégovine est
suspendu.
Un grand nombre d'autres soldats appartenant
à la réserve ont reçu l'ordre de rejoindre leurs
régimens.
Une dépêche de Pesth, publiée par le D .?f~M, assure, d'après un télégramme de Craco-
vie reçu par le .Moy~. que le ministre de la
guerre russe a donné ordre à ia division d'O-
dessa, forte de 10 000 hommes, de se rendre en
toute hâte à Bourgas.
(~ C'est par exception que Saïd Pacha avait
voix délibérative dans ie conseil. Le ministre de
la liste civile n'a pas ordinairement cette préro-
gative.
Le .TMMM publie la dépêche suivante de Pesth
« Le comte Schouvaloff a communiqué ici, de
mémo qu'à. Londres, le projet de convention dé-
finitive que la Russie propose à la Porte, relati-
vement aux clauses du traité de San-Stefano qui
n'ont pas été annulées par celui de Berlin.
» L'Angleterre n'est entièrement opposée qu'à
un seul point de cette convention, et, en générai,
son opposition porte moins sur la i'ormc que sur
la substance elle-même du projet. »
Londres, le 4 décembre.
La .P~J JMsM Gazette publie la dépêche sui-
vante
« Berlin, le 4 décembre.
» La corvette ZoM M a reçu l'ordre de se rendre
aux lies Samoa où unautre navire allemand sta-
tionne déjà. »
Bucharest, le 3 décembre, 4 h. 1S m. soir.
(0/~CMJ.) S. A. R. le prince vient de recevoir de
Toultcha une Adresse télégraphique et collective
des Comités roumains, bulgares, grecs, russes,
musulmans, arméniens et israélites de l'a Do-
brutscha et portant plus de 500 signatures.
Les signataires saluent avec amour et dé-
vouement le drapeau roumain, symbole de la
civilisation apportée dans la nouvelle province;
ils entrent avec joie et confiance dans la vie
nouvelle qui leur est ouverte et prient avec fer-
veur le Tout-Puissant d'accorder sa divine pro-
tection a l'oeuvre du roumanisme sur )a rive
droite du Danube, et de bénir les augustes per-
sonnes de leurs souverains et la vaillante et glo-
rieuse armée roumaine.
Constantinople, le 3 décembre, 6 h.
60 m. soir.
La commission chargée de la délimitation des
frontières sud de la Bulgarie est revenue à Con-
stantinople sans avoir pu accomplir sa mission,
par suite de l'opposition de la population.
La commission avait demandé des soldats au
général Totleben, qui répondit trois jours après
en offrant trois bataUlons. La commission a re-
fusé. par suite de la lenteur que le général
Totleben a mise à répondre à sa demande.
Constantinople, le 3 décembre, soir.
La Porte et le comte Zichy discutent de nou-
veau la question de l'occupation de Novi-Bazar.
Un accord sur les questions qui s'y rattachent
est convenu en principe.
Les Autrichiens n'entreront pas cet hiver dans
la ville, à moins que leur présence n'y soit recon-
nue nécessaire.
Les troupes turques qui y sont actuellement y
resteront la souveraineté du Sultan et l'admini-
stration turque y seront maintenues.
L'entente complète est subordonnée à l'applica-
tion de cette dernière clause.
Le conseil discutera la question demain et la
soumettra définitivement dimanche prochain à la
sanction du Sultan.
Philippopoli, le 3 décembre.
La commission européenne a tenu hier une
séance extraordinaire
L'élaboration du Statut organique est en bonne
voie.
La commission des finances a conclu, pour le
fermage des dîmes, un marché plus avantageux
que celui qui avait été conclu précédemment par
le général DondoukoH-Korsakofr.
Vienne, le 3 décembre.
La 6~M~c ï~MM (officielle) publie une let-
tre autographe de l'empereur au prince Auers-
perg, président du conseil; cette lettre convoque
te Reichsrath au 10 décembre, pour la reprise de
ses travaux législatifs.
Bude-Pesth, le 3 décembre.
La Délégation hongroise a terminé la discussion
du budget de la guerre. Etie a voté la proposition
d'après laquelle les capitaines seront dorénavant
montés, et la transformation des fusils système
Werndi.
La Délégation du Reichsrath, à propos du mi-
nistère de la marine, a maintenu, contrairement
au vote de la Détégation hongroise, qui dans la
plupart des chapitres avait augmenté le chiffre
des crédits, les chifl'res inférieurs qu'elle avait
précédemment adoptés.
Berlin, le 4 décembre.
Dans la séance d'aujourd'hui de la Cbambre
des Députés, M. Windthorst (centre) a proposé le
rétablissement des articles 1S, 16 et de la Con-
stitution prussienne, qui concernent les relations
de l'Etat avec l'Eglise.
Saint-Pétersbourg, le 4 décembre.
L'empereur est arrivé ici ce matin à dix heu-
res et a été reçu avec enthousiasme par la po-
pulation qui s'était portée en foule vers la gare,
et par les troupes qui formaient la haie sur son
passage.
La ville était richement pavoisée.
Rome, le 4 décembre.
CApeue le gouvernement sur ses intentions à ré-
gard des associations républicaines et interna-
tionalistes. Il demande que des mesures soient
prises, en repoussant toutefois toute idée de ré-
action.
M. Malacari appelle l'attention du ministère sur
les conditions de ta ville d'Osimo.
M. Romano Joseph repousse la responsabilité
que l'on voudrait attribuer au ministère pour les
faits qui ont eu lieu. L'orateur soutient que ces
faits se rattachent à la grave question sociale qui 1
s'agite partout, et que l'ëquitibre économique seul
pourra faire cesser graduellement cet état de
choses.
M. Bonacci interpelle sur les derniers désordres
de Jesi.
M. Mari parle des derniers faits de Florence et
s'attache à. démontrer que le devoir du gouver-
nement est de sévir contre les anarchistes.
La discussion continuera demain.
Lisbonne, le 4 décembre.
M. Monteiro a été nommé ministre de la
justice. Il appartient à la majorité gouvernemen-
tale de la Chambre des Pairs.
Berne, le 4 décembre.
Le président du Conseil national a annoncé que
M. Heer. conseiller fédéral sortant, déclinait toute
candidature.
Le p< ~K~ MO?M cherche un nom.
C'est son droit. Comment se présenter
aux élections du a janvier sans s'appeler
quelqu'un ou quelque chose ? On ne peut
pas dire aux électeurs Nos ennemis nous
appellent des réactionnaires nous le
sommes Il n'y a guère que le comte de
Mun qui ait arboré sans scrupule, suivant
le conseil du comte de Chambord, le dra-
peau de la contre-révolution. Lui seul ose
se qualifier contre-révolutionnaire. Cela ne
mène pas loin, même à cheval, par le
temps qui court. Clérical, c'est encore
pis. Le mérite de l'être s'accorde très
bien avec le soin de le cacher. Quoi donc?
Et quel nom prendre? Essayons de nous
qualifier par nos vertus, dit le ~a~ ~?M
?M~K. Si nous ne pouvons être le parti
conservateur, après qu'on nous a prouvé
que nous ne voulions rien conserver de
ce qui existe, soyons le parti modéré
Et en effet, depuis quelques jours, le mot
est à la mode. Il faut, disent les journaux
de la réaction, que les élections sénato-
riales soient modérées. Soyons modérés
Ne l'est pas qui veut. La meilleure lo-
gique, dit Condillac, c'est une langue bien
faite. Cela est vrai en politique comme en
dialectique. Il ne faut donc pas que les
mots soient travestis dans la lutte des
partis au gré de leurs intérêts ou de leurs
passions. Il faut que la langue dise bien ce
qu'elle veut dire, et que le vrai sens des
mots triomphe de leur sophistication et
de leur abus.
« Des élections sénatoriales modérées
rassureront l'opinion publique », disent
ceux qui évidemment préfèrent la modé-
ration des droites à celle de la gauche, la
modération des réactionnaires à celle des
partisans du régime actuel, la modération
des don Quichottes de la contre-révolution
à celle des sérieux fils de 89, la modéra-
tion des emportés à celle des politiques
de sens rassis. Il faut donc s'entendre
puisque avec un sens diflérent on emploie
de part et d'autre le même mot; car,
nous aussi nous voulons que les élec-
tions sénatoriales soient modérées. Mais
comment et à quelles conditions?
Nous n'irons pas, comme on dit fami-
lièrement, par quatre chemins, pour
nous'expliquer sur une question aussi
simple selon nous, la première et pres-
que l'unique condition pour être un
candidat modéré devant les électeurs du
Sénat, c'est d'être loyalement républicain.
Si on ne l'est pas, c'est qu'en se pré-
sentant aux électeurs pour faire partie
d'un des grands pouvoirs de l'Etat on a
i'arrière-pensée plus ou moins secrète de
les renverser tous les trois. Cela seul,
apparemment, vous ôte le droit de
vous appeler modérés. On n'est pas
modéré si l'on rêve, même en silence,
la destruction d'un ordre de choses qui a
l'assentiment du plus grand nombre, qui
garantit la paix publique et qui seul au-
jourd'hui peut assurer la prospérité du
pays. Le fait de vouloir se mêler à l'action
de ces pouvoirs pour les affaiblir et les
ébranler n'~st pas précisément la cir-
constance atténuante d'un tel dessein.
La modération est par trop facile, ainsi
comprise. Il suffit de cacher son jeu. On
passe pour un bon caractère et un sage
esprit avec des opinions factieuses et des
pensées subversives. On marche, avec un
air de candeur, à des extrémités redou-
tables.
Cela ne veut pas dire qu'il n'est pas
permis d'être l'adversaire ou même l'en-
nemi du gouvernement républicain, dans
tel ou tel des partis du passé qui
le harcèlent ou le combattent. Cha-
cun est libre de l'aimer ou de le
haïr. Mais, le jour d'une élection, ceux
qui par haine politique et sans être
ouvertement des factieux essaient de
s'introduire dans la place pour, à un jour
donné, la livrer à l'assiégeant, ceux-là
ont beau être dans la vie ordinaire les
plus doux des hommes, en politique
ce sont des violens, et leur modération
n'est que le sauf-conduit si ce n'est le
masque de leur violence.
La république est ouverte à tout le
monde, oui, sans doute, même à ceux qui
ne l'aiment pas. Elle ne propose à per-
sonne des mariages d'amour. El!e aime
mieux des alliances de raison et ceux
qui empruntent à la langue politique des
noms respectables pour obtenir son man-
dat ne seront pas admis les derniers;
mais à condition qu'ils s'expliquent
clairement. Modérés, vous voulez l'ê-
tre désormais; nous le croyons; mais
comment l'entendez-vous ? R Modérés
l'étiez-vous quand vous avez renversé
M. Thiers, lui'qui avait dit c< La républi-
que sera modérée, ou elle ne sera pas. »
L'étiez-vous quand vous avez voté
après le 16 mai, la dissolution qui a
précipité la crise et nous a mis au bord
du fossé? L'étiez-vous quand, après les
élections libérales d'où le ministère
du 14 i décembre est sorti, vous rê-
viez la continuation des hostilités contre
le &uSrage universel et la souverai-
neté parlementaire?. Modération, esprit
conservateur, tolérance chrétienne, dé-
vouement à la société, à la propriété, à la
religion, à la famille, ce sont là de
grandes qualités dont les affiches blan-
ches nous ont pendant deux mois,
étalé le programme. Au fond, qui a
pu croire sérieusement que la société ne
tût pas menacée dans son repos, l'Etat
dans sa prospérité renaissante, la Consti-
tution de 187 dans ses bases principales,
par cette levée de boucliers de la modé-
ration devenue furieuse, et par cet esprit
de conservation associé au désir et aux
espérances d'un bouleversement inévi-
table ?
Ah combien de vertus vous nous faites haïr
Les électeurs du 5 janvier exigeront de
leurs candidats d'autres preuves de leur
dévouement aux institutions du pays.
Il l&nr faudra montrer une modération
moins platonique en apparence, moins
destructive en réalité. Le~a?'~ ~o?M
abuse contre nous de cette confusion des
langues, trop facilement exploitée dans la
confusion des esprits. Pendant que les
groupes politiques qui ont pour chefs de
file M. Paul de Cassagnac et M. de Mun,
avec les journaux qui marchent à leur
suite, se promettent des élections séna-
toriales aussi « modérées M qu'ils le sont
eux-mêmes les républicains libéraux,
ceux de la veille ou du lendemain, ceux
qui ont vieilli dans le culte sérieux de la
foi républicaine ou qui sont devenus
croyans par raison, ne sont pourleur'? ad-
versaires des droites quedesintransigeans
ou des radicaux.Aleurpoint de vue ils ont
peut-être raison. « On est toujours le
jacobin de quelqu'un M, disait-on autre-
fois quand il était de mode, sous la Res-
tauration, de qualifier ainsi les plus sages
parmi les libéraux de l'époque. Aujour-
d'hui M. Dufaure, M. de Marcère,
M. Bardoux sont des radicaux, aussi
vrai que M. Royer-Collard, M. Casimir
Périer, M. Guizot étaient des jacobins
sous le roi Charles X. Nous tous, qui sou-
tenons avec conviction et confiance les
honorables ministres du 14 décembre,
nous sommes des intransigeans, aussi
vrai que les réactionnaires du jour sont
des modérés. Leur modération est le co-
rollaire de notre radicalisme. L'une vaut
l'autre.
Maintenant, quelqu'un croira-t-il qu'en
nous défiant de la modération quand elle
n'est qu'un maintien, nous n'ayons pas
une très grande estime pour celle qui
est au fond même des sentimens et des
opinions? A celle-là, non, nous ne fai-
sons pas de conditions préventives; aux
hommes éclairés, distingués, honnêtes
et patriotes, quelques uns éloquens, qui
sortent des rangs où nous avons longtemps
servi nous-mêmes, la plume à la main,
même si nous avons dû les quitter avant
eux, à ceux-là nous ne demandons ni
résipiscence, ni rétractation, ni démenti
de leur vie passée, ni oubli de leurs affec-
tions respectables. Nous leur demandons
seulement de regarder à l'état du pays,
de juger avec calme et impartialité le
bien qui a été fait, la tranquillité des
esprits, la facilité dans l'ordre public,
le bon vouloir de tous dans l'obéis-
sance nous les prions de se demander
aussi à eux-mêmes si de tels résultats
après si peu d'années remplies de tant
d'épreuves sont le fait d'un gouvernement
impossible, invraisemblable, antinational,
sans base solide et sans avenir sérieux,
comme il est chaque jour qualifié par ses
adversaires ou si, au contraire, un
tel gouvernement promet au patriotisme
des bons citoyens et à la K modération »
véritable des satisfactions que la violence,
même triomphant un jour par l'accord
fallacieux des partis, ne leur procurera
jamais
La discussion du budget a fait interrompre
à la Chambre des Députés l'examen de plu-
sieurs lois ou propositions relatives aux me-
sures à prendre pour combattre les ravages du
phylloxera et venir en aide aux propriétaires
des vignes ravagées. Cet examen n'aura été
retardé que de quelques jours, et peut-être
valait-il mieux que les diQ'erens votes deman-
dés a la Chambre ne fussent point émis le
même soir, à la suite des débats d'élections
qui l'avaient fatiguée, et sans qu'on lui eût
bien clairement fait voir quelles peuvent être
les conséquences de ces votes.
Les maladies de la vigne ne laissent per-
sonne indifférent. Elles atteignent direc-
tement dans leur fortune une foule de cul-
tivateurs. Elles nous touchent tous indi-
rectement, puisqu'elles menacent d'appau-
vrir ou même d'épuiser une source de
richesse qui alimente tant de consomma-
tions et d'échanges, avec les 1,SOO mil-
lions ou les 2 milliards qu'elie vaut, an-
née moyenne, dont 350 ou 400 millions en-
trent dans les caisses de l'Etat, 100 millions
dans celles des octrois municipaux, 200 mil-
lions dans celles des Compagnies de chemins
de fer. Si les finances publiques n'y étaient
pas si fortement intéressées, il en serait
sans doute de l'infortune des vignerons
comme de tous les mécomptes et de toutes
les mésaventures auxquels se trouva sujette
l'industrie des hommes. Prospère, on ne lui
demande pas de partager ses bénéfices;
malheureuse, il faut bien qu'elle en prenne
son parti, sans solliciter l'Etat de venir à
son secours. Mais lorsque tant de revenus
sont compromis à la fois, le fléau devient
une calamité générale, et il sembla qu'il
soit impossible de n'en pas chercher le re-
mède ou le soulagement dans quelque me-
sure d'exception.
Il ne faut pourtant pas se laisser entraîner
à sortir des règles. Avec le développement
extraordinaire qu'elle a pris dans ces der-
nières années et l'écoulement facile que ses
produits ont rencontré, la vigne a fait la for-
tune de ceux qui aujourd'hui voient s'en ta-
rir l'abondance, et ils ne sont certainement
pas tous dans l'impuissance de supporter
leur temps d'épreuve. La récolte a été amoin-
drie dans 39 départemens, puisqu'il y en a
39 maintenant d'atteints, et elle a même été
entièrement anéantie dans nombre de loca-
lités mais souvenons-nous des ravages de
l'oïdium qui,en 1888,nrentdescendre à 10 mil-
lions d'hectolitres la récolte générale de la
France. Nous sommes loin d'en être réduits à
cette extrémité. Nous pouvons même dire
que nous sommes à peu près sûrs de n'en pas
connaitre le retour. Lorsque l'oïdium sévis-
sait si cruellement, les vignobles étaient in-
finiment moins riches qu'ils ne le sont deve-
nus ils n'ont été alors que faiblement se-
courus par l'Etat, ils ont puisé en eux-mêmes
l'énergie de la résistance, et leur résistance a
été victorieuse.
Il a été fait tant de propositions diverses
depuis quelques années, qu'il régne quelque
confusion dans les esprits sur l'état de la
question ou phylloxéra, en tant qu'il a jus-
qu'ici dépendu des Chambres d'y intervenir.
A part la création d'un grand prix de
300,000 fr., déterminée par une résolution de
l'Assemblée Nationaie pour récompenser la
découverte d'un remède universellement ef-
ficace pour la destruction de l'msecte, il n'a-
vait pas encore été voté, jusqu'en 1878, de loi
généralisant soit un système de travaux de
régénération du soi planté en vignes, soit un
mode de secours à accorder aux victimes du
A.
fléau. Des encouragemens partiels ont seuls
été offerts aux personnes ou aux Sociétés
qui se sont vouées à l'étude de la nouvelle
maladie de nos vignobles.
La Chambre des Députés, qui avait nommé
une commission spéciale en 187G et qui l'a,
en 1878, remise en fonctions, avait a. déli-
bérer sur trois propositions différentes, lors-
que la discussion du budget est venue ré-
clamer exclusivement toute son attention.
Mais, avant de partir en vacances le 8 juin
dernier, elle avait adopté sans modification
un projet de loi voté par le Sénat qui, con-
forme aux vues de l'Académie des Sciences
et de la. Commission supérieure du phylloxéra,
règle les conditions dans lesquelles l'autorité
publique, en dehors des mesures de police sur
l'entrée en France et la circulation des plants,
fruits, feuilles, paniers, etc., peut ordonner
la destruction ou le traitement des vignes
infestées, & la charge de l'Etat. Le minis-
tre de l'agriculture hésitait à prendre là
responsabilité des actes que l'Académie
des Sciences recommandait surtout dans
l'incertitude où l'on était sur la sûreté
donnée aux vignobles par l'arrachage, de-
puis les expériences faites à Prégny, près
de Genève, et il avait besoin d'être appuyé
sur une loi. L'autorité publique, en effet, se
trouve avoir, dans la plupart des cas,
à lutter eontrel'ineftie des propriétaires, plus
effrayés de la dépense à faire pour soigner les
vignes que des pertes auxquelles les condamne
presque inévitablement leur incurie. Dans
d'autres cas, les propriétaires ont résisté,
même devant l'offre d'une indemnité suffi-
sante. Le prétexte est, dans le Midi notam-
ment, qu'il n'y a rien à faire, qu'il faut lais-
ser les champs périr, et que plus tard on les
replantera. Cette résignation, qui n'est ad-
missible que dans les vignes détruites, em-
pocherait de protéger celles qui ne sont pas
encore atteintes.
Parmi les trois projets ou propositions sou-
mises à la Chambre, il en est une qui a été
adoptée par le Sénat dès le mois de février
1877, plus d'un an avant celle dont il vient
d'être fait mention. Cette proposition déchar-
geait d'abord de l'impôt foncier tout vignoble
attaqué par le phylloxera. Il n'était pas pos-
sible d'accorder une telle indemnité, si con-
traire à la fixité de l'impôt foncier cadastral.
Elle a été convertie en secours à accorder
pendant quatre années de suite au maxi-
mum. et même pendant cinq années si le
vignoble a été reconstitué, sur le crédit de l'a-
griculture dit crédit de secours ~ctP~M Mf~-M~M <;< ~~M<'?M ~M~M~M~.
Cette loi a été combattue au Sénat môme.
comme n'établissant qu'une indemnité dé-
guisée, et aussi comme insuffisante. Le
crédit du ministère, auquel on s'adresse, est
en effet hors d'état de suffire aux demandes
qui seront présentées, et il n'a pas été institué
pour subvenir à des partes de revenu perma-
nentes. La commission de la Chambre des
Députés n'a pas cru qu'il fût bon d'encou-
rager des illusions, et elle a été d'avis de ne
pas proposer l'adoption de cette proposition.
Dût-on créer un ou plusieurs centimes spé-
ciaux de secours, le crédit resterait toujours
tMp au-dessous des maux à soulager, car il
ne serait jamais possible d'allouer que quel-
ques francs par hectare. La lutte contre le
phylloxera et la réparation des désastres dont
il est cause doivent être poursuivies par d'au-
tres moyens. Cédant aux mêmes considéra-
tions, la commission rejette également la pro-
position de M. Eschassériaux, qui affecterait
un crédit spécial de millions à accroître
annuellement le fonds de secours dont le
ministre de l'agriculture dispose. La répar-
tition de la somme, quelle qu'eMe pût être,
ne serait pas d'ailleurs sans présenter de très
grandes difficultés.
C'est à l'unanimité que la commission du
phylloxera a prononcé le rejet de la proposi-
tion votée par le Sénat, et celle de M. Echas-
sériaux, sur lesquelles la Chambre va avoir
à son tour à se prononcer.
La seule proposition votée il y a quinze
jours est celle que M. Devès, rapporteur de la.
commission, avait faite, de mettre à la dispo-
sition du ministre les ressources nécessaires
pour pourvoir, dans les départemens, à la
défense et à la reconstitution des vignobles
par l'initiative des particuliers. Des com-
missions régionales seront instituées à cet
effet et présidées par des inspecteurs gé-
néraux de l'agriculture. Elles pourront
jouir ainsi de l'autorité nécessaire, au milieu
de tant d'hésitations, pour diriger les travaux
des commissions locales et les approprier
aux besoins véritables du pays. M. Devès
demandait qu'un crédit de 500,000 fr. fût voté
par un article de la loi afin de doter les com-
missions. Pour l'exercice 1878, c'était bien
tard, et, pour l'exercice 1879, la proposition
n'avait pas été soumise à l'examen de la com-
mission du budget. La Chambre n'a voté qu'un
crédit provisoire de 50,000 fr. qui sera aug-
menté, par la voie de crédits supplémentai-
res, au fur et à mesure de l'organisation des
commissions régionales.
On nous écrit de Potsdam, le dé-
cembre
« A en juger d'après les préparatifs, la fête
qui va être donnée à Berlin pour célébrer le
retour de l'empereur promet d'avoir un éclat
exceptionnel. On compte sur une grande af-
fluence de visiteurs du dehors. A cette occa-
sion. les étrangers pourront bien certaine-
ment observer une manifestation des plus
imposantes de l'attachement d'un ptuple
pour son souverain. Il n'y a pas d'exagéra-
tion à dire que presque tous les habitans de
ia ville se sont mis en frais pour contribuer
à rehausser le coté décoratif de la solennité.
Dans les din'érens quartiers, il s'est formé des
comités qui se sont dontjé la mission de
rendre l'illumination générale en faisant cir-
culer de maison à maison des listes d'adhé-
sion.
» C'est dans un tel moment, alors que !a
pensée du retour de l'empereur réveillait dans
toutes les âmes un sentiment de zèle monar-
chique, que le décret dit « du petit état de
» siège » est venu éclater comme une bombe.
La stupéfaction a été générale. Au premier
abord, et faute d'avoir pu assigner un motif
JEUMSMCEMÈ
~i~8_, ..< i
QN.S'ABONDE
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en Allemagne, en Autriche, en Russie,
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Les annonces sont reçues
chez JMM. Fauchey, t.aMMe et C',
8, place de la Bourse,
et au bureau du .MKMtMfAJL!
elles doivent toujours être agréées par la rédaction.
JvH~iAL Ki~S BM!AtS
1DAt tTt~tIt70 t~~ W~~ft~B tft~ 17 6!
FvLiii~~ii~ iii LiiiiiKAiKiiO
'§
PAMS
MERCREDI 4 DECEMBRE
La Chambre des Députés a terminé hier
le vote du budget de l'exercice 1879 par
l'adoption à l'unanimité du projet de loi
portant fixation des recettes de cet exer-
cice. Le Sénat en sera saisi demain, et sa
commission des finances pourra en pour-
suivre l'examen et préparer son rapport
en attendant que s'ouvre la discussion
du budget des dépenses. Il est donc
permis d'espérer que le débat qui
doit commencer le 12 décembre sera
continué sans interruption, et que quel-
ques jours suffiront pour mener à bonne
fin le vote du dernier budget que dis-
cutera. le premier Sénat de la répu-
blique française. On a dit, il est vrai, que
la majorité du Sénat avait l'intention de
saisir ce prétexte pour harceler le gou-
vernement et pour faire ce qu'on pour-
rait appeler des interpellations sans
responsabilité. Les chefs de cette majorité
devaient s'engager eux-mêmes dans cette
dernière lutte et ne pas en laisser le péril
à leurs lieutenans ou à des irréguliers. Il
semble plus probable aujourd'hui que la
prudence suprême dont ils ont fait preuve
jusqu'ici ne les abandonnera pas aux der-
niers jours de la session. S'ils voulaient
ai tard partir en guerre, ils n'auraient que
bien peu de temps pour mener leur cam-
pagne et pour en tirer un avantage quel-
conque. Il faut compter, tout le monde le
sait, avec la fougue de M. Chesnelong, avec
l'ardeur de M. de Larcy, avec la passion
de M. Baragnon; mais ces diverses mani-
festations du tempérament de ces hono-
rables sénateurs ont été depuis plus d'un
mois si bien contenues, qu'il ne sem-
ble pas que l'effort nécessaire pour
les empêcher de faire explosion pen-
dant les quinze jours qui vont s'écou-
ler jusqu'à la séparation du Sénat soit
impossible à des. hommes aussi prudens
et aussi avisés. Ce sont ces raisons qui
font croire que la session du Sénat ne se
prolongera pas longtemps après le 12 dé-
cembre, et que sénateurs de droite et dépu-
tés de gauche pourront aller dans leurs
dépârtëmens mener leur campagne élec-
torale sans manquer à l'accomplis-
sement de leur mandat législatif. Et
cependant, il est impossible de ne pas
exprimer le regret qu'il doive presque
certainement en être ainsi. Quel plaisir
.c'eût été d'entendre le discours promis
par M. le président du conseil, et quel
effet n'eût-il pas produit dans le pays à la'
veille des élections sénatoriales Décidé-
ment, les droites du Sénat, en n'interpel-
lant pas et en ne prolongeant pas la dis-
cussion du budget, savent bien ce qu'elles
font.
Les négociations entre l'Autriche-Hon-
grie et la Porte, relativement à la conven-
tion d'occupation du sandjak de Novi-
Bazar, que le comte Andrassy annonçait
il y a quelques jours être en bonne voie,
seraient, d'après une dépêche de Constan-
tinople,suTle point d'aboutir. Les ministres
ottomans paraissent surtout tenir à la
reconnaissance formelle de la souverai-
neté du Sultan et au maintien de l'admi-
nistration turque. Le comte Andrassy doit
être plus désireux que jamais d'arriver à
une solution rapide de cette question;
toutes les probabilités sont donc en fa-
veur de la signature prochaine de la con-
vention.
Les discours prononcés par l'empereur
Alexandre à Moscou ont eu depuis trois
années trop d'importance et de retentis-
sement pour qu'on n'attache pas un véri-
table intérêt aux déclarations rassurantes
que contient l'allocution prononcée lundi
dernier au Kremlin « J'espère, a-t-
B il dit qu'une paix définitive sera
? bientôt conclue avec la Turquie. a
Les paroles du czar peuvent faire espérer
que les conditions proposées à la Tur-
quie ne sont pas inacceptables, et que ni
la Porte ni aucune autre puissance ne les
jugent telles. Ces conditions auraient
d'ailleurs été communiquées par le
comte Schouvaloir aux cabinets de
Vienne et de Londres et ce dernier
n'élèverait d'objections que sur un
seul point. De plus, le désir de l'empe-
reur Alexandre de voir la paix maintenue
et consolidée ef-t hors de doute. Mais il
n'en est pas moins prudent de se souvenir
des constantes pratiques de la diplomatie
russe et de ne pas oublier que si c'est le
ezar qui commande, ce sont des généraux
et des hommes d'Etat qui négocient.
Une crise ministérielle inattendue vient
de se produire à Constantinople. La chute
du grand-vizir, que le télégraphe nous
annonce et qui semble avoir entraîné
celle de tous les autres ministres, est. un
fait important. Safvet Pacha est remplacé
pa.r Khérédine Pacha, ancien ministre du
Bey de Tunis, devenu depuis quelque
temps le favori et le conseiller du Sultan.
Khérédine Pacha, comme on le voit, a
fait rapidement son chemin. Il est pos-
sible qu'il ait été entraîné plus vite qu'il
ne l'aurait toulu et que la méfiance
du Sultan à l'égard de quelques uns
de ?es ministres, méuance qui dans ces
derniers jours s'était accrue au point qu'il
a rappelé de Brousse son ancien conseil-
ler Snïd PH.cha, soif pour beaucoup dans
fé changement qui vient de se produire à
Constantinople.
<
BOURSE DE PARIS
CÎStHfè le 3 te 4 tNftmtoe. Ntttttse.
S <)'/?
Comptantes 80. 77.20.
Fin cour. 768a. 769!i.
sc/e
Amortissable.
Comptant. 79 M. '!940. S./
Fin cour. 79 42 1/2 79471/2 5.
A &/9 ?/?
ComptanttM 20 ~.10725. S ,
Comptante 30 112 30
Fincom.ll255.H2SO. H..
'PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt S 0/0. 112 fr. 47 1/2, 48 3/4.
Italien. 75 fr. 35.
5 0/0 turc. 11 fr.95, 921/2, 12fr.
Banque ottomane.. 482 fr., 483 fr. 12.
Egyptiennes 6 0/0.. 261 fr. 87, 262 fr.
Notre correspondant de Londres nous
adresse la dépêche suivante
Londres, le 4 décembre, midi.
L'ensemble des nouvelles sur la situation
continue à être satisfaisant. La convention
spéciale turco-russe ne tardera probablement
pas à être signée à Constantinople. Ce que
l'on ~a.it des dispositions conciliantes du ca-
binet anglais fait considérer comme possible
que la sortie de la ûntte de la mer de Marmara
sera suivie de près par la retraite des
Russes hors des territoires autres que ceux
qui sont indiqués dans le traité de Berlin.
Le discours du Trône est attendu avec
impatience. La presse commente l'attitude des
divers partis dans la session qui ouvre de-
main. Le 7)
gardée en réserve comme une surprise con-
Mrme aux habitudes de lord Beaconsfield.
Tous les indécis croient au triomphe des
conservateurs, »
TTëtëgrapMe pftvëe.
(Service télégraphique de t'agence Havas.)
Constantinople, le 4 décembre.
Le grand-vizir Safvet Pacha est remplacé. Son
successeur n'est pas encore connu.
On assure que le cabinet va être complétement
changé.
Constantinople, le 4 décembre, 1 h. 4 m. soir.
On avait cru d'abord que la crise ministérielle
avait été provoquée par l'entrée de Saïd Pacha
(nommé récemment ministre de la liste civile)
dans le cabinet, avec voix délibérative dans les
conseils [<).
Saïd Pacha passe pour être l'ami de Mahmoud-
Damat Pacha, lequel a toujours suivi une politi-
que russophile.
Il semblerait, d'après les derniers renseigne-
mens, que la crise ministérielle a une portée
moins grave, puisqu'il est question de la nomina-
tion de Safvet Pacha comme ministre des aHaires
étrangères, et du général Khérédine comme
grand-vizir. Cependant, ces nouvelles montent
confirmation, et l'on ne sait rien encore d'officiel.
Les négociations pour le traité entre la Turquie
et la Russie sont commencées.
Constantinople, le 4 décembre, t h. 10 m. soir.
Khérédine Pacha est nommé grand-vizir en
remplacement de Safvet.
Le mini-tre de la guerre et le cheik-ul-islam
sont remplacés.
Constantinople, le 4 décembre.
(0/~ct~.) Khérédine Pacha a été nommé grand-
vizir, et Urian-Zade-Essad, cheik-ui-istam.
Le nouveau ministère est ainsi composé
Guerre, Ghazi-Osman Pacha.
Justice, Saïd Pacha.
Intérieur. Kadri Pacha.
Affaires étrangères, Carathéodory Pacha.
Travaux publics, Savas Pacha.
Commerce, Djevdet Pacha.
Le remplaçant de Reouf Pacha au ministère de
l'arLiDerie sera nommé ultérieurement.
Riza Bey, beau-frère de Ghazi-Osman Pacha,
est nommé premier secrétaire du Sultan.
Saïd Pacha fera l'intérim du ministère de l'inté-
rieur, en l'absence de Kadri Pacha, le nouveau
titulaire, qui se trouve a. Bagdad.
Savas Pacha dirigera le ministère des affaires
étrangères, en l'absence de Carathéodory Pacha,
en ce moment en Crète.
Lahore, le 3 décembre.
(0/~c~.) On ne signale aujourd'hui rien de nou-
veau dans le défilé de Khaïber.
D'après des informations authentiques, Jellalabad
a été évacué. Les troupes afghanes les plus pro-
ches sont à Caboul. Le général Stewart est à
Kirla.
Le général Roberts a campé, dans la nuit du
1" atl 2 décembre, à Peïvar-Kohtas pour faire re-
poser ses troupes et donner aux convois de
vivres le temps d'arriver. Ces convois avaient
été laissés en arriére par suite de la tentative
faite pour atteindra l'ennemi avant son arrivée
au détiié.
L'ennemi occupe une forte position sur la hau-
teur du dèûié. Il a une batterie a cheval et une
batterie à mulet.
La santé et l'esprit des troupes sont excellons.
Le temps est beau mais froid.
Le bruit court que les renforts de Kushi ont
reçu ordre de retourner à Caboul.
Lahore, le 4 décembre.
(0/7«'M~ Un rapport du général Browne con-
state que ia brigade sous les ordres du colonel
Mac-Pherson s'est avancée jusqu'à Bosava), au
delà du Kourd-Khaïber, pour faire une reconnais-
sance, rendre confiance aux habitans et obtenir
des vivres.
Tout est cahne à Dakka. Les communications
avec Ali-Musjid sont rétablies.
La route d'Achana a été explorée et améliorée.
On n'a aucune nouvelle du général Roberts.
Londres, le 4 décembre.
On télégraphie de Peshawer au .Da~y A~M
que la deuxième division, sous le commande-
ment du général Mande, est arrivée hier dans
cette ville.
Le général Mande commandera les troupes jus-
qu'à Ali-Musjid.
Londres, le 4 décembre.
Un conseil des ministres a été tenu aujourd'hui
au château de Windsor sous la présidence de la
reine.
Londres, le 4 décembre.
On mande de Vienne au S~M~ que te dé-
part des réserves de Bosnie et d'Herzégovine est
suspendu.
Un grand nombre d'autres soldats appartenant
à la réserve ont reçu l'ordre de rejoindre leurs
régimens.
Une dépêche de Pesth, publiée par le D
vie reçu par le .Moy~. que le ministre de la
guerre russe a donné ordre à ia division d'O-
dessa, forte de 10 000 hommes, de se rendre en
toute hâte à Bourgas.
(~ C'est par exception que Saïd Pacha avait
voix délibérative dans ie conseil. Le ministre de
la liste civile n'a pas ordinairement cette préro-
gative.
Le .TMMM publie la dépêche suivante de Pesth
« Le comte Schouvaloff a communiqué ici, de
mémo qu'à. Londres, le projet de convention dé-
finitive que la Russie propose à la Porte, relati-
vement aux clauses du traité de San-Stefano qui
n'ont pas été annulées par celui de Berlin.
» L'Angleterre n'est entièrement opposée qu'à
un seul point de cette convention, et, en générai,
son opposition porte moins sur la i'ormc que sur
la substance elle-même du projet. »
Londres, le 4 décembre.
La .P~J JMsM Gazette publie la dépêche sui-
vante
« Berlin, le 4 décembre.
» La corvette ZoM M a reçu l'ordre de se rendre
aux lies Samoa où unautre navire allemand sta-
tionne déjà. »
Bucharest, le 3 décembre, 4 h. 1S m. soir.
(0/~CMJ.) S. A. R. le prince vient de recevoir de
Toultcha une Adresse télégraphique et collective
des Comités roumains, bulgares, grecs, russes,
musulmans, arméniens et israélites de l'a Do-
brutscha et portant plus de 500 signatures.
Les signataires saluent avec amour et dé-
vouement le drapeau roumain, symbole de la
civilisation apportée dans la nouvelle province;
ils entrent avec joie et confiance dans la vie
nouvelle qui leur est ouverte et prient avec fer-
veur le Tout-Puissant d'accorder sa divine pro-
tection a l'oeuvre du roumanisme sur )a rive
droite du Danube, et de bénir les augustes per-
sonnes de leurs souverains et la vaillante et glo-
rieuse armée roumaine.
Constantinople, le 3 décembre, 6 h.
60 m. soir.
La commission chargée de la délimitation des
frontières sud de la Bulgarie est revenue à Con-
stantinople sans avoir pu accomplir sa mission,
par suite de l'opposition de la population.
La commission avait demandé des soldats au
général Totleben, qui répondit trois jours après
en offrant trois bataUlons. La commission a re-
fusé. par suite de la lenteur que le général
Totleben a mise à répondre à sa demande.
Constantinople, le 3 décembre, soir.
La Porte et le comte Zichy discutent de nou-
veau la question de l'occupation de Novi-Bazar.
Un accord sur les questions qui s'y rattachent
est convenu en principe.
Les Autrichiens n'entreront pas cet hiver dans
la ville, à moins que leur présence n'y soit recon-
nue nécessaire.
Les troupes turques qui y sont actuellement y
resteront la souveraineté du Sultan et l'admini-
stration turque y seront maintenues.
L'entente complète est subordonnée à l'applica-
tion de cette dernière clause.
Le conseil discutera la question demain et la
soumettra définitivement dimanche prochain à la
sanction du Sultan.
Philippopoli, le 3 décembre.
La commission européenne a tenu hier une
séance extraordinaire
L'élaboration du Statut organique est en bonne
voie.
La commission des finances a conclu, pour le
fermage des dîmes, un marché plus avantageux
que celui qui avait été conclu précédemment par
le général DondoukoH-Korsakofr.
Vienne, le 3 décembre.
La 6~M~c ï~MM (officielle) publie une let-
tre autographe de l'empereur au prince Auers-
perg, président du conseil; cette lettre convoque
te Reichsrath au 10 décembre, pour la reprise de
ses travaux législatifs.
Bude-Pesth, le 3 décembre.
La Délégation hongroise a terminé la discussion
du budget de la guerre. Etie a voté la proposition
d'après laquelle les capitaines seront dorénavant
montés, et la transformation des fusils système
Werndi.
La Délégation du Reichsrath, à propos du mi-
nistère de la marine, a maintenu, contrairement
au vote de la Détégation hongroise, qui dans la
plupart des chapitres avait augmenté le chiffre
des crédits, les chifl'res inférieurs qu'elle avait
précédemment adoptés.
Berlin, le 4 décembre.
Dans la séance d'aujourd'hui de la Cbambre
des Députés, M. Windthorst (centre) a proposé le
rétablissement des articles 1S, 16 et de la Con-
stitution prussienne, qui concernent les relations
de l'Etat avec l'Eglise.
Saint-Pétersbourg, le 4 décembre.
L'empereur est arrivé ici ce matin à dix heu-
res et a été reçu avec enthousiasme par la po-
pulation qui s'était portée en foule vers la gare,
et par les troupes qui formaient la haie sur son
passage.
La ville était richement pavoisée.
Rome, le 4 décembre.
CA
gard des associations républicaines et interna-
tionalistes. Il demande que des mesures soient
prises, en repoussant toutefois toute idée de ré-
action.
M. Malacari appelle l'attention du ministère sur
les conditions de ta ville d'Osimo.
M. Romano Joseph repousse la responsabilité
que l'on voudrait attribuer au ministère pour les
faits qui ont eu lieu. L'orateur soutient que ces
faits se rattachent à la grave question sociale qui 1
s'agite partout, et que l'ëquitibre économique seul
pourra faire cesser graduellement cet état de
choses.
M. Bonacci interpelle sur les derniers désordres
de Jesi.
M. Mari parle des derniers faits de Florence et
s'attache à. démontrer que le devoir du gouver-
nement est de sévir contre les anarchistes.
La discussion continuera demain.
Lisbonne, le 4 décembre.
M. Monteiro a été nommé ministre de la
justice. Il appartient à la majorité gouvernemen-
tale de la Chambre des Pairs.
Berne, le 4 décembre.
Le président du Conseil national a annoncé que
M. Heer. conseiller fédéral sortant, déclinait toute
candidature.
Le p< ~K~ MO?M cherche un nom.
C'est son droit. Comment se présenter
aux élections du a janvier sans s'appeler
quelqu'un ou quelque chose ? On ne peut
pas dire aux électeurs Nos ennemis nous
appellent des réactionnaires nous le
sommes Il n'y a guère que le comte de
Mun qui ait arboré sans scrupule, suivant
le conseil du comte de Chambord, le dra-
peau de la contre-révolution. Lui seul ose
se qualifier contre-révolutionnaire. Cela ne
mène pas loin, même à cheval, par le
temps qui court. Clérical, c'est encore
pis. Le mérite de l'être s'accorde très
bien avec le soin de le cacher. Quoi donc?
Et quel nom prendre? Essayons de nous
qualifier par nos vertus, dit le ~a~ ~?M
?M~K. Si nous ne pouvons être le parti
conservateur, après qu'on nous a prouvé
que nous ne voulions rien conserver de
ce qui existe, soyons le parti modéré
Et en effet, depuis quelques jours, le mot
est à la mode. Il faut, disent les journaux
de la réaction, que les élections sénato-
riales soient modérées. Soyons modérés
Ne l'est pas qui veut. La meilleure lo-
gique, dit Condillac, c'est une langue bien
faite. Cela est vrai en politique comme en
dialectique. Il ne faut donc pas que les
mots soient travestis dans la lutte des
partis au gré de leurs intérêts ou de leurs
passions. Il faut que la langue dise bien ce
qu'elle veut dire, et que le vrai sens des
mots triomphe de leur sophistication et
de leur abus.
« Des élections sénatoriales modérées
rassureront l'opinion publique », disent
ceux qui évidemment préfèrent la modé-
ration des droites à celle de la gauche, la
modération des réactionnaires à celle des
partisans du régime actuel, la modération
des don Quichottes de la contre-révolution
à celle des sérieux fils de 89, la modéra-
tion des emportés à celle des politiques
de sens rassis. Il faut donc s'entendre
puisque avec un sens diflérent on emploie
de part et d'autre le même mot; car,
nous aussi nous voulons que les élec-
tions sénatoriales soient modérées. Mais
comment et à quelles conditions?
Nous n'irons pas, comme on dit fami-
lièrement, par quatre chemins, pour
nous'expliquer sur une question aussi
simple selon nous, la première et pres-
que l'unique condition pour être un
candidat modéré devant les électeurs du
Sénat, c'est d'être loyalement républicain.
Si on ne l'est pas, c'est qu'en se pré-
sentant aux électeurs pour faire partie
d'un des grands pouvoirs de l'Etat on a
i'arrière-pensée plus ou moins secrète de
les renverser tous les trois. Cela seul,
apparemment, vous ôte le droit de
vous appeler modérés. On n'est pas
modéré si l'on rêve, même en silence,
la destruction d'un ordre de choses qui a
l'assentiment du plus grand nombre, qui
garantit la paix publique et qui seul au-
jourd'hui peut assurer la prospérité du
pays. Le fait de vouloir se mêler à l'action
de ces pouvoirs pour les affaiblir et les
ébranler n'~st pas précisément la cir-
constance atténuante d'un tel dessein.
La modération est par trop facile, ainsi
comprise. Il suffit de cacher son jeu. On
passe pour un bon caractère et un sage
esprit avec des opinions factieuses et des
pensées subversives. On marche, avec un
air de candeur, à des extrémités redou-
tables.
Cela ne veut pas dire qu'il n'est pas
permis d'être l'adversaire ou même l'en-
nemi du gouvernement républicain, dans
tel ou tel des partis du passé qui
le harcèlent ou le combattent. Cha-
cun est libre de l'aimer ou de le
haïr. Mais, le jour d'une élection, ceux
qui par haine politique et sans être
ouvertement des factieux essaient de
s'introduire dans la place pour, à un jour
donné, la livrer à l'assiégeant, ceux-là
ont beau être dans la vie ordinaire les
plus doux des hommes, en politique
ce sont des violens, et leur modération
n'est que le sauf-conduit si ce n'est le
masque de leur violence.
La république est ouverte à tout le
monde, oui, sans doute, même à ceux qui
ne l'aiment pas. Elle ne propose à per-
sonne des mariages d'amour. El!e aime
mieux des alliances de raison et ceux
qui empruntent à la langue politique des
noms respectables pour obtenir son man-
dat ne seront pas admis les derniers;
mais à condition qu'ils s'expliquent
clairement. Modérés, vous voulez l'ê-
tre désormais; nous le croyons; mais
comment l'entendez-vous ? R Modérés
l'étiez-vous quand vous avez renversé
M. Thiers, lui'qui avait dit c< La républi-
que sera modérée, ou elle ne sera pas. »
L'étiez-vous quand vous avez voté
après le 16 mai, la dissolution qui a
précipité la crise et nous a mis au bord
du fossé? L'étiez-vous quand, après les
élections libérales d'où le ministère
du 14 i décembre est sorti, vous rê-
viez la continuation des hostilités contre
le &uSrage universel et la souverai-
neté parlementaire?. Modération, esprit
conservateur, tolérance chrétienne, dé-
vouement à la société, à la propriété, à la
religion, à la famille, ce sont là de
grandes qualités dont les affiches blan-
ches nous ont pendant deux mois,
étalé le programme. Au fond, qui a
pu croire sérieusement que la société ne
tût pas menacée dans son repos, l'Etat
dans sa prospérité renaissante, la Consti-
tution de 187 dans ses bases principales,
par cette levée de boucliers de la modé-
ration devenue furieuse, et par cet esprit
de conservation associé au désir et aux
espérances d'un bouleversement inévi-
table ?
Ah combien de vertus vous nous faites haïr
Les électeurs du 5 janvier exigeront de
leurs candidats d'autres preuves de leur
dévouement aux institutions du pays.
Il l&nr faudra montrer une modération
moins platonique en apparence, moins
destructive en réalité. Le~a?'~ ~o?M
abuse contre nous de cette confusion des
langues, trop facilement exploitée dans la
confusion des esprits. Pendant que les
groupes politiques qui ont pour chefs de
file M. Paul de Cassagnac et M. de Mun,
avec les journaux qui marchent à leur
suite, se promettent des élections séna-
toriales aussi « modérées M qu'ils le sont
eux-mêmes les républicains libéraux,
ceux de la veille ou du lendemain, ceux
qui ont vieilli dans le culte sérieux de la
foi républicaine ou qui sont devenus
croyans par raison, ne sont pourleur'? ad-
versaires des droites quedesintransigeans
ou des radicaux.Aleurpoint de vue ils ont
peut-être raison. « On est toujours le
jacobin de quelqu'un M, disait-on autre-
fois quand il était de mode, sous la Res-
tauration, de qualifier ainsi les plus sages
parmi les libéraux de l'époque. Aujour-
d'hui M. Dufaure, M. de Marcère,
M. Bardoux sont des radicaux, aussi
vrai que M. Royer-Collard, M. Casimir
Périer, M. Guizot étaient des jacobins
sous le roi Charles X. Nous tous, qui sou-
tenons avec conviction et confiance les
honorables ministres du 14 décembre,
nous sommes des intransigeans, aussi
vrai que les réactionnaires du jour sont
des modérés. Leur modération est le co-
rollaire de notre radicalisme. L'une vaut
l'autre.
Maintenant, quelqu'un croira-t-il qu'en
nous défiant de la modération quand elle
n'est qu'un maintien, nous n'ayons pas
une très grande estime pour celle qui
est au fond même des sentimens et des
opinions? A celle-là, non, nous ne fai-
sons pas de conditions préventives; aux
hommes éclairés, distingués, honnêtes
et patriotes, quelques uns éloquens, qui
sortent des rangs où nous avons longtemps
servi nous-mêmes, la plume à la main,
même si nous avons dû les quitter avant
eux, à ceux-là nous ne demandons ni
résipiscence, ni rétractation, ni démenti
de leur vie passée, ni oubli de leurs affec-
tions respectables. Nous leur demandons
seulement de regarder à l'état du pays,
de juger avec calme et impartialité le
bien qui a été fait, la tranquillité des
esprits, la facilité dans l'ordre public,
le bon vouloir de tous dans l'obéis-
sance nous les prions de se demander
aussi à eux-mêmes si de tels résultats
après si peu d'années remplies de tant
d'épreuves sont le fait d'un gouvernement
impossible, invraisemblable, antinational,
sans base solide et sans avenir sérieux,
comme il est chaque jour qualifié par ses
adversaires ou si, au contraire, un
tel gouvernement promet au patriotisme
des bons citoyens et à la K modération »
véritable des satisfactions que la violence,
même triomphant un jour par l'accord
fallacieux des partis, ne leur procurera
jamais
La discussion du budget a fait interrompre
à la Chambre des Députés l'examen de plu-
sieurs lois ou propositions relatives aux me-
sures à prendre pour combattre les ravages du
phylloxera et venir en aide aux propriétaires
des vignes ravagées. Cet examen n'aura été
retardé que de quelques jours, et peut-être
valait-il mieux que les diQ'erens votes deman-
dés a la Chambre ne fussent point émis le
même soir, à la suite des débats d'élections
qui l'avaient fatiguée, et sans qu'on lui eût
bien clairement fait voir quelles peuvent être
les conséquences de ces votes.
Les maladies de la vigne ne laissent per-
sonne indifférent. Elles atteignent direc-
tement dans leur fortune une foule de cul-
tivateurs. Elles nous touchent tous indi-
rectement, puisqu'elles menacent d'appau-
vrir ou même d'épuiser une source de
richesse qui alimente tant de consomma-
tions et d'échanges, avec les 1,SOO mil-
lions ou les 2 milliards qu'elie vaut, an-
née moyenne, dont 350 ou 400 millions en-
trent dans les caisses de l'Etat, 100 millions
dans celles des octrois municipaux, 200 mil-
lions dans celles des Compagnies de chemins
de fer. Si les finances publiques n'y étaient
pas si fortement intéressées, il en serait
sans doute de l'infortune des vignerons
comme de tous les mécomptes et de toutes
les mésaventures auxquels se trouva sujette
l'industrie des hommes. Prospère, on ne lui
demande pas de partager ses bénéfices;
malheureuse, il faut bien qu'elle en prenne
son parti, sans solliciter l'Etat de venir à
son secours. Mais lorsque tant de revenus
sont compromis à la fois, le fléau devient
une calamité générale, et il sembla qu'il
soit impossible de n'en pas chercher le re-
mède ou le soulagement dans quelque me-
sure d'exception.
Il ne faut pourtant pas se laisser entraîner
à sortir des règles. Avec le développement
extraordinaire qu'elle a pris dans ces der-
nières années et l'écoulement facile que ses
produits ont rencontré, la vigne a fait la for-
tune de ceux qui aujourd'hui voient s'en ta-
rir l'abondance, et ils ne sont certainement
pas tous dans l'impuissance de supporter
leur temps d'épreuve. La récolte a été amoin-
drie dans 39 départemens, puisqu'il y en a
39 maintenant d'atteints, et elle a même été
entièrement anéantie dans nombre de loca-
lités mais souvenons-nous des ravages de
l'oïdium qui,en 1888,nrentdescendre à 10 mil-
lions d'hectolitres la récolte générale de la
France. Nous sommes loin d'en être réduits à
cette extrémité. Nous pouvons même dire
que nous sommes à peu près sûrs de n'en pas
connaitre le retour. Lorsque l'oïdium sévis-
sait si cruellement, les vignobles étaient in-
finiment moins riches qu'ils ne le sont deve-
nus ils n'ont été alors que faiblement se-
courus par l'Etat, ils ont puisé en eux-mêmes
l'énergie de la résistance, et leur résistance a
été victorieuse.
Il a été fait tant de propositions diverses
depuis quelques années, qu'il régne quelque
confusion dans les esprits sur l'état de la
question ou phylloxéra, en tant qu'il a jus-
qu'ici dépendu des Chambres d'y intervenir.
A part la création d'un grand prix de
300,000 fr., déterminée par une résolution de
l'Assemblée Nationaie pour récompenser la
découverte d'un remède universellement ef-
ficace pour la destruction de l'msecte, il n'a-
vait pas encore été voté, jusqu'en 1878, de loi
généralisant soit un système de travaux de
régénération du soi planté en vignes, soit un
mode de secours à accorder aux victimes du
A.
fléau. Des encouragemens partiels ont seuls
été offerts aux personnes ou aux Sociétés
qui se sont vouées à l'étude de la nouvelle
maladie de nos vignobles.
La Chambre des Députés, qui avait nommé
une commission spéciale en 187G et qui l'a,
en 1878, remise en fonctions, avait a. déli-
bérer sur trois propositions différentes, lors-
que la discussion du budget est venue ré-
clamer exclusivement toute son attention.
Mais, avant de partir en vacances le 8 juin
dernier, elle avait adopté sans modification
un projet de loi voté par le Sénat qui, con-
forme aux vues de l'Académie des Sciences
et de la. Commission supérieure du phylloxéra,
règle les conditions dans lesquelles l'autorité
publique, en dehors des mesures de police sur
l'entrée en France et la circulation des plants,
fruits, feuilles, paniers, etc., peut ordonner
la destruction ou le traitement des vignes
infestées, & la charge de l'Etat. Le minis-
tre de l'agriculture hésitait à prendre là
responsabilité des actes que l'Académie
des Sciences recommandait surtout dans
l'incertitude où l'on était sur la sûreté
donnée aux vignobles par l'arrachage, de-
puis les expériences faites à Prégny, près
de Genève, et il avait besoin d'être appuyé
sur une loi. L'autorité publique, en effet, se
trouve avoir, dans la plupart des cas,
à lutter eontrel'ineftie des propriétaires, plus
effrayés de la dépense à faire pour soigner les
vignes que des pertes auxquelles les condamne
presque inévitablement leur incurie. Dans
d'autres cas, les propriétaires ont résisté,
même devant l'offre d'une indemnité suffi-
sante. Le prétexte est, dans le Midi notam-
ment, qu'il n'y a rien à faire, qu'il faut lais-
ser les champs périr, et que plus tard on les
replantera. Cette résignation, qui n'est ad-
missible que dans les vignes détruites, em-
pocherait de protéger celles qui ne sont pas
encore atteintes.
Parmi les trois projets ou propositions sou-
mises à la Chambre, il en est une qui a été
adoptée par le Sénat dès le mois de février
1877, plus d'un an avant celle dont il vient
d'être fait mention. Cette proposition déchar-
geait d'abord de l'impôt foncier tout vignoble
attaqué par le phylloxera. Il n'était pas pos-
sible d'accorder une telle indemnité, si con-
traire à la fixité de l'impôt foncier cadastral.
Elle a été convertie en secours à accorder
pendant quatre années de suite au maxi-
mum. et même pendant cinq années si le
vignoble a été reconstitué, sur le crédit de l'a-
griculture dit crédit de secours ~ct
Cette loi a été combattue au Sénat môme.
comme n'établissant qu'une indemnité dé-
guisée, et aussi comme insuffisante. Le
crédit du ministère, auquel on s'adresse, est
en effet hors d'état de suffire aux demandes
qui seront présentées, et il n'a pas été institué
pour subvenir à des partes de revenu perma-
nentes. La commission de la Chambre des
Députés n'a pas cru qu'il fût bon d'encou-
rager des illusions, et elle a été d'avis de ne
pas proposer l'adoption de cette proposition.
Dût-on créer un ou plusieurs centimes spé-
ciaux de secours, le crédit resterait toujours
tMp au-dessous des maux à soulager, car il
ne serait jamais possible d'allouer que quel-
ques francs par hectare. La lutte contre le
phylloxera et la réparation des désastres dont
il est cause doivent être poursuivies par d'au-
tres moyens. Cédant aux mêmes considéra-
tions, la commission rejette également la pro-
position de M. Eschassériaux, qui affecterait
un crédit spécial de millions à accroître
annuellement le fonds de secours dont le
ministre de l'agriculture dispose. La répar-
tition de la somme, quelle qu'eMe pût être,
ne serait pas d'ailleurs sans présenter de très
grandes difficultés.
C'est à l'unanimité que la commission du
phylloxera a prononcé le rejet de la proposi-
tion votée par le Sénat, et celle de M. Echas-
sériaux, sur lesquelles la Chambre va avoir
à son tour à se prononcer.
La seule proposition votée il y a quinze
jours est celle que M. Devès, rapporteur de la.
commission, avait faite, de mettre à la dispo-
sition du ministre les ressources nécessaires
pour pourvoir, dans les départemens, à la
défense et à la reconstitution des vignobles
par l'initiative des particuliers. Des com-
missions régionales seront instituées à cet
effet et présidées par des inspecteurs gé-
néraux de l'agriculture. Elles pourront
jouir ainsi de l'autorité nécessaire, au milieu
de tant d'hésitations, pour diriger les travaux
des commissions locales et les approprier
aux besoins véritables du pays. M. Devès
demandait qu'un crédit de 500,000 fr. fût voté
par un article de la loi afin de doter les com-
missions. Pour l'exercice 1878, c'était bien
tard, et, pour l'exercice 1879, la proposition
n'avait pas été soumise à l'examen de la com-
mission du budget. La Chambre n'a voté qu'un
crédit provisoire de 50,000 fr. qui sera aug-
menté, par la voie de crédits supplémentai-
res, au fur et à mesure de l'organisation des
commissions régionales.
On nous écrit de Potsdam, le dé-
cembre
« A en juger d'après les préparatifs, la fête
qui va être donnée à Berlin pour célébrer le
retour de l'empereur promet d'avoir un éclat
exceptionnel. On compte sur une grande af-
fluence de visiteurs du dehors. A cette occa-
sion. les étrangers pourront bien certaine-
ment observer une manifestation des plus
imposantes de l'attachement d'un ptuple
pour son souverain. Il n'y a pas d'exagéra-
tion à dire que presque tous les habitans de
ia ville se sont mis en frais pour contribuer
à rehausser le coté décoratif de la solennité.
Dans les din'érens quartiers, il s'est formé des
comités qui se sont dontjé la mission de
rendre l'illumination générale en faisant cir-
culer de maison à maison des listes d'adhé-
sion.
» C'est dans un tel moment, alors que !a
pensée du retour de l'empereur réveillait dans
toutes les âmes un sentiment de zèle monar-
chique, que le décret dit « du petit état de
» siège » est venu éclater comme une bombe.
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