Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-08-30
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Description : 30 août 1878 30 août 1878
Description : 1878/08/30. 1878/08/30.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDïTÏON DE PARIS.
YEmMMMAW
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?ae des PFëtrès-àaim-Germftm-t'Anxerj'oia. i7.
)MMXSB)~ABCMMmMKWt:
Un an. Six mois. Trois moMt.
DépM'teïnens. sotr. <0&. Mff.
Fatis. MB. ~6tr.. Mfc.
Les'tRbBhemens partent des i" a: !6 d<
chaque otois,
Pa~to, Mm aEnaBê!M, o s~ee~
Bé~!& K.en_MWspK.p~M oTHce, t'?, Gi-eshâm street. G. P. 0
'S" at 0\'<, F~ctt taae GorBhii"'
E. C; L ndon; ~M. W.-B. ~Kh et SèN
t86.Str&nd.W.CJLonâo&: e~
& Bra~ilas, & i'O/~M ~Mt~,
~&aeletne, dass iea .kiosques et dama tes' M. j
MtotJtà~es des ~res de chemins de fer bettres. t
t. V~&Miao (ChU}). ~z Qr~te* JL. Tometo.
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~AB~Ë..
an Belgique, <
dans le LuxembOn~g, en Turquie,
M Suisse, en Syrie, en Roumanie et dant t régences du Maroc et de iaTunisif
en Clune et au Japon,
Paa moyen d'une yaieur payable & Patt~ oa del
MNtda~poste, soit internattonaux, soit franco
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
Mdans tous ies pays du Nord
chet tous tes directeur!) de postée;
'et dans tous tes autres paya, `
~M t'onvei d'une ~atea? payaMe t PMt'r
ifM MUioncM aorn Mpnet
t.pl&cedataBottfSt), c ?
at a~ bureau du jKUDMMAJttt
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JMJMAL BES DEMTS
POUTRES ET LITTERAIRES
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renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal.
.r. .y. u,u,
pAms
JEUDI S9 AOUT
Les nouvelles d'Orient continuent à
nous présenter ce caractère d'obscurité
qu'elles ont eu régulièrement depuis quel-
ques semaines. Là plus grouse de toutes
est la chute du cabinet serbe. Une dépêche
de Semlin nous annonce que tous les mi-
nistres ont donné leur démission '< à cause
a de la politique extérieure du prince
M Milan. ? Quetle est la politique exté-
rieure du prince Mtlan? Le télégraphe
ce nous le dit pas, et nous l'ignorons
profondément. Quelques journaux suppo-
sentque le ministère Ristitch était~artisan
d'une politique d'action contre l'Autri-
che-Hongrie, qui n'aurait point été ap-
prouvée p~r le prince. Ils rappellent
qu'une démonstration avait été faite par
les troupes serbes au moment même où
les Autrichiens commençaient leur mou-
vement d'occupation et que de nombreux
indices de la connivence du gouverne-
ment de Belgrade avec les insurgés ont
êtë découverts depuis ~rs. Après la. prise
de Serajevo, le prince Milan a-t-il compris
la folie d'une pareille conduite et s'est-H
décidé à en faire tomber la responsabi-
lité sur ses ministres ? Nous ne saurions
le dire encore. Une dépèche prétend que
M. Ristitch serait chargé de former le nou-
veau cabinet, et, dans ce cas, lacrise mi-
nistérielle de Bê!grade serait tout à fait
inexplicable. Elle ne deviendrait intelli-
gible que si M. Marinovitch, comme
l'annonce une autre dépêche, était mis à
ia t~~è des'âffàtr~M:iâr,iriwitch 'est` lé
la tête des aH'âir~arinovitch est le
chef du parti conservateur. On pourrait
donc attfndre de lui une conduite plus
sage, plus modérée, p)us réservée sous
\tpus rapports que celle des hommes
qui ont risqué de compromettre la Ser-
bie dans une dernière aventure dont elle
ne se tirerait peut-être pas aussi aisément
~uë des précédentes. `' `
Signalons également la nouvelle que le
comte Andrai-sy serait parvenu à con-
vaincre ses coliègues de la nécessité de
signer une convention avec la Turquie.
Si cette nouveUe était exacte, le parti de
la bonne foi e~de la prudence l'emporte-
rait à 'vienne aussi bien qu'à Belgrade.
Nousavons assez insisté sur les dangers
qu'une politique de conquête au profit
des Slaves ferait courir àl'Autricbe. Nous
n'avons pas besoin d'y revenir. Il est
d'ailleurs certain que le Congrès de Berlin
imposait à l'empire austro-hongrois le
devoir de s'entendre avec la. Turquie
pnur l'occupation de la Bosnie et de
l'Herzégovine. On nous dira peut-être que
ce n'est pas la première prescription du
traité de Berlin qui eoit restée jusqu'ici à
l'état de lettre morte. Partout l'exécution
de ce traité pe heurte à de graves difficul-
tés. Chacun des intéressés entend respec-
ter les déci-ions du Congrès qui lui assu-
rent des avantages personnels, mais ne
tenir aucun compte de celles dont il pour-
rait être blessé. Le prince de Monté-
négro invite la Porte à lui céder au
plus vite les provinces auxquelles il a
droit, mais il s'empresse de lâcher les
Herzégoviniens réfugiés sur son territoire,
pour ailer empêcher l'Autriche de prendre
celles que les puissances lui ont conRées.
L'attitude des Serbes est pour le moins
des p!us louches. Les Albanais se soulè-
vent. Les Lazes continuent a garder Ba-
toum. La Turquie refuse de rectifier les
frontières grecques. Ces malheureux Crées
commencent à comprendre quel présent
trompeur leur a fait le Congrès. Nous ne
leur avons pas caché la vérité, parce que
mous avons pour eux une amitié sincère
et que nous ne voulons pas les bercer
d'illusions dangereuses. Les puissances,
nous n'en doutons pas, les soutiendront
de leur mieux auprès de la Turquie el-
les feront à la Porte des observations di-
plomatiques. Mais si cette dernière op-
pose à toutes les démarches la même En
denon-recevoir, nous cherchons en vain
qui pourrait la contraindre ?. changer de
ré.-olution. Les lettres d'Athènes pat lent des
arméniens qui entêté faits sur la. frontière.
E&t-ce à dire que la Grèce /~?*< da ~6 ? Le
jeu seraitbien dangereux, et housneseriona
pas étonnés si l'Epire et la Thessalie
devenaient pour ce petit royaume ce
que la Bosnie et l'Herzégovine sont en ce
moment pour le grand empire austro-
hongrois. Bienheureux ceux qui possè-
dent! a dit M. de Bismarck; on pourrait
ajouter Masheurcux ceux qui couvoiif-ut,
s'ils n'ont pas des forces considérables
pour appuyer leurs désirs! l'
TT~M~f~pMe privée
(Stufvtcw tè!Agmpluqne de t')~enc Raguse, le 28 août. soir.
Aujourd'hui les ingur~és se sont assemblés en
confit auprès de Trébigne. La majorité s'est
pron'oncee pour ta conUnuation de ia tutte..L~
Bomori)6 dcsirait qu'on se Boum!t spontaneme.nt
trux Autrichien!).
t<4 isotdats rëcuiters turcs prisonNiers. parmi
tesqnets .i officiers, sont arrives à Raguse~tsvont
être internés àPota.
Constantinopie, te 28 août. soii\
En réponse au. Mémorandum que ta Porte a
adressé aut puissances, relativement & la Grèce,
~Bs décès dernières.'outenreconnais-1
sant ta valedr desargumens de la Sublime-Porté,
ont envoyé des mstr'.ction.! àléur-~ représentans a
~onstanunople pour engager vivem~P~P~ avec la Grèce, coofor-
d~un~
d'éviter un~cutlilit. .1 1 H,
Constantmople. le 28 août.
Sur les instances pressantes de la Porte et de
t Angleterre, Ie~ Lazes ont renonce à défendre
Batoum.
Constantinople, le 27 août, soir.
(Dépêche arrivée seulement le 29. matin.)
Les consuls des puissances a Roustchouck se-
ront probablement nommés commissaires pour
i organisation de la Bulgarie.
,,M.ArHhe)-, ancien drôgman à l'ambassade
t~ ?"~ a.Cot~tantinopte, sera probablement
aetëg 6 autrichien dans la commission' de !a
Roumélie orietitaie.
Constantinople, le 26 août, soir.
(Dépêche arrivée seulement te 29, matin.)
Douze transports, ayant à bord une vingtaine
de 'N'He hommes delà garde impëria)e russe, ont
déjà passé lo Bosphore, retournant en Russie.
Les départs continuent,; mai-; de nouveUes
troupes russes sont arrivées de l'intérieur et ont
occupe les positions avancées.
Le prince Lobanoff a demandé à la Porte d'au-
toriser les transports de troupes à sortir du Bos-
phore pendant la nuit.
La date du départ de la Sotte anglaise n'est
pas fixée.
La reddition de Batoum aura lie~ seulement le
<7 septembre Les Russes refusent toutes tes
conditions demandées par les Lazes.
Les Russes commencent ~ine attaque générale
contre les insurgés des monts Rhodope.
Londres, le 29 août.
On télégraphie de Constantinop'e au ~t' s Le général Totleben presse instamment la
Porte d envoyer les troupes régulières du côté
des monts Rhodope, au-deià des'avant-postes
russes, afin d'empêcher Un conflit qui paran. pro-
bable. Quelques uns assurent même que le con-
nu aurait déjà éclaté. »
0& tciégraphie de Belgrade au même journal
e Le bruit court que M. Marinovitch a &é chargé
de .former un nouveau cabinet. »
Le .Pvantes <
"Berlin, le 28. Les puissances se sont déjà
accordées sur le principe d'une active et prompte
intervention en faveur de la Grèce.
Les négociations'se poursuivent encore et par-
tent sur la t.'rmo que doit revêtir l'action des
puissances. »
«Vienne~ le'28. Le brnit a circulé aujourd'hui
à Vienne que la division du général Szapary
avait été battue et faite prisonnière ;Boa& ce
bruit n a regn aucune confirmation. » i~
Le ~t~y .ZM~f~)~ annonce, dans une dépê-
che de Vienne, que le général PhiiipDO''itch'&
reçu, d~ la part des in~urcés.unecommunica–
~onparlaquelie ~s otTriraietit leur soumission
lioe.pa,,r laqu~lle., j\s.. OtT. r.ir. 'cn.t _uton ~nt~ 4ô~
st f qn vQuIa~t leur accorder' une! autonom~e très
far~é:
Rome, te 29 aqû~.
Le )ournal E'~ ~?{N0, de Venise, pubtie la dé-
pêche suivante de Belgrade, en date du 28 août
« Le pachamat de Novi-Bazar a proclamé l'in-
sufMction. `.
« Deux corps d'armée de chacun 90,000 hommes
sont en formation en Bosnie et en Herzégovine.
En outre-.2e.ow Albanais sont attendus.
Un sanglant combat a eu lieu le 26 août avec
la division Sz~pary. Lé-i Autrichiens ont été bat-
tus. Us ont perdu S canons et 2.5UO hommes. &
Rome, le 29 août.
M. Cairoli, président du conseil, est attendu
ici ce soir.
La Co:p<~pelé de Tunis.
Il se confirme que le ministère ne cherche pas
des aventures en Afrique.
Constantinople, le 26 août.
(Arrivée seulement le 29, à 7 h. 10 m. soir.)
Le conseil des ministres examinera, dans le
courant de la semaine, le projet soumis par l'An-
gleterre, concernant les réformes à introduire en
Asie sur la perception de-< impôts, l'organisation
des tribunaux et de la police.
Ce projet soulèvera probablement des objec-
tions..
Hendaye,le29août.
Le cercueil contenant les restes de la reine
Christine e~t arrivé ici. Il était escorté par les
autorités consulaires espagnoles et les autorités
françaises.
La cérémonie de la remise du corps aux Mon-
teros de Espinosa aura tie~ a h'un, en présence
des délégués du roi Alphonse.
Un train spécial emportera le convoi funèbre à
l'Escurial.
On télégraphie de Constantinople, le 28 août,
soir:
a M. Lay&rd a eu aujourd'hui une audience
du Sultan en présence de Safvet Pacha. Le
di{,I)mateang)ais aurait remis au Suttan le
projtit de réformes pour la Turquie d'Asie.
« Deux bateaux sont aSretés pour aller
chercher à Varna les fonctionnaires et les ar-
chives.
BOpRS~ DE PARIS
C~Mfe te 28 te 29 HMMe. tMsoo
Comptant. 76 9~ 7680. ,iS.
Fin cour. 7680. 767S. S..
se/o
Amortissable.
Comptant. 8n 2S. 802S.
Fin cour. 80 33 80M. S.
.4Lt/!BO/0
Comptanti0980. S 0/0
Comptanm265.H240. .25.
Fi.ncour.U2~1/2'[12M. 37~2 2
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 00. H2fr.33,30,27.
5 0/Uturc. i3fr.'?5,6ii.
Banque ottomane.. Si)fr.87,SUir.2S.
Ftonnsfo! 637/8.
Egyptiennes 6 0/0.. 286fr.,283tr.t2. y
Là Douve')e donnée par un journal que le
mnrechaI-Prestdent aurait eu, ces temps der-
ni'rs, des <-nt.revues avec M. )ë duc de Bro-
glie et M. Buffet est absol m-'nt inexacte.
(C'M~oa~a~M~t~)
On lit dans le ,/OM!'M~ 0/6!~
Au sujet des renseignemens fournis par
le consul de Sydney sur tes douloureux 6vé-
ne'Hfns dont 1& NouveUe-Caledouie \'Knt
d'e!e théâtre,ft qui ont été usures dans
I' J~M~M~ 0/cte~ du 27, piusie'tfs journaux
se sout livres a ds commentuit'ea infx&ctR.
~cn d'POx a yù v·pir, qûe ~e nombre do> ~ir,-
L'un d'eux a cru von que .te nombre des vic-
ti.R~se'att.supérieur de 37 à cetui qui a tou-
jours ~tn donné dans ]es documaps pubHes
p~ cejourn.a~, C'est l&uneerreuf qu'une Jec-
ture attentive des dernières communications
aurait évitée.
c Quant au souci qu'a dû avoir le giuverno-
mentdest'pM~cnrt-r tous l~srenSMgnem'ns
possibles sur t'insurrection, ce'a. ne peut être
l'objet d'un doute pour personne.'
B &f nfy en Nouvet)e-Catédonie, il n'y a pas de
câbte té~graphique et que les communica-
tions entre ces d-'ux point-! exigeât d-'s tra-
versées de six joxrs. La pénuri de nouvettes
doit être priaopàtement attribuée à de que
les tâtim~ns de la station tocate ont été em-
plôyés, sur la côte, la répression de Tinsur-
recuon.D p
L'avortement piteux de la coalition bo-
napartiste, royaliste et. constitution-
nelle ne doit point nous endormir, et ce
n'est pas le moment de nous mettre la
tête sous l'ai)e pour nous figurer que !e
danger n'existe pas. Il existera, ce danger,
aussi longtemps que la composition du
Sénat restera ce qu'elle est; il persistera
tantque leprincipemêmedu gouvernement t
pourra être remis en question et être
a la merci de que'ques voix. H ne faut
pas nous dire que personne ne songe à
de nouvelles expériences ou & des ten-
tatives qui désormais seraient des atten-
tats que dans les dernières élections gé-
nérales et dans toutes les élections par-
tielles- le pays a parlé assez clairement et
assez hautement pour qu'on Soit obligé é
de respecter son verdict. On dirait la
même chose il y a dix-huit mois la
position paraissait également assurée,
la majorité républicaine dans la Chambre
était aussi considérable nul né songeait,
le 15 mai, à une crise ministérielle cela
n'empêcha pas qu'un coup de surprise ne
vîat le lendemain matin éclater sur la
France et la jeter dans les violentes et
coupables ayen~ures d~nt nous sommes à
peine sortis.
Nous n'avons pas la moindre intention
de manifester aucune, inquiétude,'ni de
jeter le moindre cri d'alarme, ni même
de témoigner aucune déuance. Nous vou-
lons bien admettre que le ciel politique
est sans nuages et que l'harmonie règne
dans les~régions sidérales. Mais la tran-
quillité et la sécurité d'un grand pays
ne peuvent pas dépendre uniquement
de la bonne volonté ou de l'heureuse
disposition d'humeur de ceux qui le gou-
vernent. Il ne suffit pas qu'un gouverne-
ment n'abuse pas de ses pouvoirs, il faut
qu'il ne puisse pas en abuser. Or, tant
que le Sénat restera composé comme il
l'est, tant qu'un petit groupe de votes er-
rans et indécis y entretiendra une incer-
titude qui pèse sur tous les mouvemens
du pays, nous n'aurons aucune sécurité
contre les surprises, nous ne saurons ja-
mais si nous avons décidément une forme
de gouvernement.
C'est pourquoi nous attachons une si
grande importance aux futures élections
sénatoriales. Nous perdrons, nous dit-on,
le pouvoir modérateur. Nous avons déjà
répondu assez de fois à cet argument
spécieux. Nous ne craignons point
d'être entraînés plus loin que nous
ne voudrons aller, et quaud la ré-
publique sera sûre d'elte-même elle se;
modérera toute seule. On voudrait ef-
frayer les conservateurs qui se sont fran-
chement et résolument ralliés à la répu-
blique on leur dit qu'ils font alliance
avec des partis dont tout les sépare et qui
les dévoreront un jour. Ces prédictions
charitables n'ont pas le don de nous émou-
voir. Quelles.que soient les divergences qui
existent dans les diverses fractions du
parti républicain, toutes ont actuellement
un point de réunion, un but commun, la
fondation et la consolidation d'un gouver-
nement. L'alliance durera, et à l'état mi-
litant, aussi longtemps que ce but
n'aura pas été atteint.. Les répu-
blicains de la veiUe ont le droit
d'attendre des républicains du len-
demain qu'ils se montrent fidèles ce
signe de ralliement. Quand la république
sera hors de contestation, les conserva-
teurs recouvreront leur liberté d'action, et
ils l'exerceront régulièrement dans le cer-
de des institutions. Mais il y aura une
différence essentielle, fondamentale, entre
un parti modérateur composé dcconser-
vateurs voulant maintenir la république, )
et un parti de résistance composé de mo- I
narchistes et d'impérialistes qui veulent ]
renverser la république, et de constitu- 1
tionuels dont toute la politique consiste f
à dire 1
J'aurais mieux fait, je crois~ d'épouser Célimène.
Quand cette question première aura été
résolue, on s'organisera sur le terrain
commun, et alors nous tâcherons de ne
pas être dévorés En attendant, il faut
aller au fait du jour, du moment, et faire
des eobrts communs pour modifier la e
composition du Sénat, et ea cela la repu- c
blique doit être aidée par son gouverne- C
meut, c'est bien le moins.
Nous ne demandons pas que l'admi- e
nistration intervienne en aucune façon <
dans les affaires électorales tout au con- t~
traire, nous demandons que le gouverne- c
ment donne au pays des fonctionnaires s
qui assurent partout la liberté du vote. On c
a vu, par les dernières élections, quel 1
degré de pression pouvait exercer sur les f
votes une administration sans frein et é
sans scrupule. Par les élections invalidées
etp~r celtes qui lèvent remplacées. on a vu
à quel point cette pres'ion avait faussé le t
suffrage. Pour rétablir la vérité, il n'y a -c
pas eu besoin d'une pression contraire; il
a suf6 simplement de retirer le bâiUon
mis sur la bouche du pay- C'est tout ce
que nous demandons. Mais de ces fonc-
tionnaires qui s'étaient faits les instru-
mens cyniques et les âmes damnées de
!a dernière campagne électorale, la plupart
peuplent encore toutes les places et con-
tinuent à trouver que les traitemens n'ont
pas d'odeur. Le gouvernement n'a pas à
leur demander leur action, qui a déjà
servi; mais il a )e droit et le devoir de
surveiller leur inimitié et de leur inspirer
la crainte salutaire qui est le commence-
ment de la sagesse.
-ÏOHN LEMOINNE.
Oa nous écrit des environs de Rome, le
27 août:
On a beaucoup parlé d« Tunis depuis
quelques jours. Les bruits qui ont couru à ce
sujet oatt'unè'~douBle origine. En premier
lieu il a été dit que le Congrès deBertin avait
offert à la Francs )e protectorat de cette ré-
gence. En second lieu le gouvernement ita-
lien a. nommé un député, M. Mussi, consul
général à Tunis par intérim. Cette nomina-
tion étant contraire aux règles hiérarchiques.
on en a conclu que M. Mussi était chargé
d'.une mission spéciaie et importante.
D Les journaux de Vienne, qui ont sur le
cœur le bruit qui s'est fait pour l'/ ~M~, ont saisi l'occasion pour jeter entre
l'Italie et la France un germe de défiance. A
peine l'article de la ~Me ~retg Presse de
Vienne a-t-il été connu~Ie ministère s'est em-
pressé d'envoyer à ses journaux un démenti
net et catégorique, et le télégraphe a certai-
nement dû le transmettre partout.
"L'opinion publique est très peu favorable
à la conquête de Tunis. On croit que ce serait
une charge nouvelle pour les finances, déjà
suffisamment embarrassées. En môme temps
on verrait avec un grand déplaisir l'annexion
à la France d'un pays où la colonie italienne
eat nombrtus.e et-.influente. Il'n~ .faut pas
oubifr que Tunis n'est pas loin des ruines
de Cartha~e dontlesouvéair n'est pas perdu
à Rome; c'est en combinant ce doub e senti-
ment qu'on peut avoir l'explication de la
mission* de M."Mussi.
B Une conquête africaine ne serait nulle-
ment une diversion aux aspirations vers T7- 7
t-entiment national, bien ou mal compris,
plutôt que dans un désir d'agrandissement
territorial. Depuis l'aSaire d'Ârcidassi on se
plaint de toutes parts d'attentats contre la
pureté publique. Il n'est question que d'his-
toires de voleurs et de brigands, que Ion
grossit à plai:-ir. Ces plaintes, qui reposent
sur un certain nombre do faits réels, sont
inspirées surtout par l'esprit de parti.
)) Le ministère a un grand nombre d'adver-
saires. La gauche ne lui pardonne pas d'avoir
divisé le parti qui dominait depuis deux ans,
et la droite n'attend qu'une occasion favorable
pour se débarrasser de lui et prendre sa place.
Dans ces dispositions d'esprit, tous les inci-
dens sont bons à exploiter pour préparer la
campagne parlementaire qui s'ouvrira au mois
de novembre.
s Je vous parlais, dans ma dernière lettre,
de l'urgence qu'il y avait à donner de l'im-
pulsion aux travaux publics afin d'imprimer
aux afT~ires une activité qui leur fet de combattre une misère mameureusemfnt
trop réette. Si te ministère veut triompher de
s~s adversaires, il faut qu'il se décide à agir
et à faire autre chose que des enquêtes. La
commission parlementaire chargée d'étuiier
le medieur système d'exploitation des che-
mins de fer a choisi pour con président
M. Sacini. Ce sénateur est un homme fort
estimé et d'un très bon esprit. L'eh&embtede
ses opinions le fait considérer comme favora-
ble à l'industrie privée.
? Bien que l'exploitation de l'Etat sur le
réseau de la Haute-Italie soit récente, les
plaintes commencent. On dit que, lorsque la
Compagnie donnait lieu à quelques réclama-
tions, on avait un recours, on s'adressait à
l'Etat! Aujourd'hui on ne peut recourir à per-
sonne.
? Ce défaut de contrôle est en effet l'un des
argumens les meilleurs contre l'exploitation
de l'Etat, qui, étant souverain, ne peut être
contrôlé.
? On dit encore que les bureaux de Rome
cherchent à tout attirer,' et qu'its s'euorcent
de faire naître des procès,suivant leur iuva-
riable habitude. La bureaucratie italienne,
comme celle de tous les pays, y compris ta
Chine, a une double teodance concentrer
toutes les affaires et travailler le moins pos-
sible, d'où résuite une lenteur devenue lé-
gendaire. Si le ministre n'a pas l'énergie suf-
fisante pour combattre ces tendances des
bureaux, on peut prévoir que l'exploitation
par l'Etat ne donnera pas de bons résultats.
Mais une expérience d'3 deux mois est insuf-
fisante pour exprimer une opinion môme su-
perficielle.
H.-G. MONTFE~MER. n
On nous écrit de Consta.uHnop!e le
2taoût:
& Je vous annonçais dendèrfment tes ré-
gates qui devaient avo;r iieu à Prinlopo;
èHes ontëtf des plus bnl~ntes. Quel temp~!
quel théâtre! quettecette fou.e, que le pain même a man-
qué Vatel &'est tué pour moins que cela.
On ne rencontrait que des aS&mes. îi n'y
a pas eu moins de seize courtes; c'est
la barque du stationnaire autrichien-qui a
gagne l'un des principaux prix. Dans au-
cune des courses n'ont ngurô Ie~ barques des
stationnaires français. Ne pas gagner, passe
encore; mais ne pas se risquer; n'est-ce pas,
trop s'effacer, avouer sa faiblesse avec trop de
franchise? D'où vi'-nt cela? Est-ce que nos
équipag.s négligeraient des exercices qui, en
somme, ont du bo~? Je voulais en ~rr.vhr à
ceci c'est que le prix da la coursa des cut-
ters à douze rames allait é're remporté parla
barque d~l'OMMM~, un des gros çuira:sés
-oMomatM cejLte victoire veageait. 1& désas~e
de Navarin, et déjà Ahmed-Vessim Pacha, le
eapitan Pacha, l'avait télégraphie au Sultan
quand il fallut se démentir tel Mêlas à. Ma-
rengo. Que s'était-il donc pa~sé? La barque de
rO-MtiMtt~ cachait dans sea flancs deux rameurs
supplémentaires qui se substituèrent, & un
moment donne, à deux des plus fatigués
fraude et maladresse, cette devise de notre
monde officiel avait trouvé son application i
il ne s'agit-sait ici que d'une timbale de dix
livres et de la courte honte du eapitan Pacha.
Quand H s'agit d'une province, c'est exacte-
ment le même procédé voyez la Bosnie et
l'Herzégovine il se prépare même Nt&M~MBTC
du côté de la Grèce.
N Une première circulaire aux puissances.
en réponse au Mémorandum Detyannis, avait
été rédigée par Sawas Pacha; il aurait sery)
Suleymàn-)e-Magrjinque, et se serait sentf
soutenu par 800,000 janissaires qu'il De l'au-
rait pas pris de plus haut; il a fallu ed ra-
battre et lancer la réponse que voua connais-
sez, réponse qui, au fond, ne dinere
en rien de la première, mais au moins
est beaucoup plus mod'ste en lafurmf.
Quoi qu'il en poit, son auteur fait ressorti'
avec une certaine hahitetéles contradictions
renfermées dans le Mémorandum Detyannis;
suivant ce dernier, dit l'auteur do la note-
circulaire, donner l'Epire et la Thessalie a 1~
Grèce fermerait à tout jamais l'ère des conûitu
et des luttes entre l'empire ottomanetlaGrèce
et consoliderait l'oeuvre pacincatrice. Cepen-
dant M. Delyànnis ne dissimule pas « l'objet
des aspirations nationales de là Grèce)), et que
si eUe se borne à demander ~)OM~ le MMM~
l'annexion de quelques provinces, c'est par
égard pour la ferme résolution de l'Europe
"d'étabiit la paix en Orient sans trop ébranler
l'état de choses existant. Il en conclut
qu'en présence d'un tel aveu, la séduisante
perspective d'une paix durable entre les deux
Etats devient assez précaire. Il n'a pas tout à.
fait tort; mais il y a le vœu de l'Europe au-
quel la Sublime Porte a promis d'accéder la
cession de 1 Epire et de la Thessalie ne fer-
merait pas l'ère des conSits c'est présuma-
ble; la résistance la ferme-t-elle davantage?
Il serait dif6ci)e de répondre afSnnativement
à cet 'égâM, et au moins 'on gagnerait du
temps.
B Les Grecs semblent peu troublés de cette
fin de non-recevoir; ils se sèment appuya
semblent persuadés qu'on ,ne laissera pas
prescrire les vœux formulés par le Congrès.
Ils se sont beaucoup plus émus de la mort
de leur patriarche, Mgr Jfoachim II, qui.
malgré ses quatre-vingt-cinq ana, n'avait
pas renoncé à être un homme d'esprit et,
ajoute-t-on, un homme aimable, dans toutes
les acceptions du mot. Ses funérailles ont eu
lieu hier au Phanar où ses restes avaient été.
apportés de Halki, une des lies des Princes;
c'est là qu'il avait passé ses derniers jours.
Suivant l'usage, il n'avait pas été déposé
~ans un cercueil, mais il était assis sur un
trône et revêtu denses ornemens pontiucaux
les plus britlaos. Sa chasuble était retenue
par une seule agrafe en diamans, estimée
plus de 1.000 livrés, 23,000 fr:! 100 000 per-
sonnes au moins s'étaient portées au Phanar,
quartier de Stamboul, qui n'a rien perdu de
son ancienne physionomie, car il a conservé
ses maisons aux murailles épaisses, aux fe-
nêtres garnies de robustes barreaux, de vé-
ritables petites forteresses, et ses rues
étroites. 1 1.
a Ce patriarche était aimé, et pour les na-
tionalités qui composent le pays, nationali-
tés étant ptus encore des communautés, des
paroisses diverses que des peupies distincts,
le patriarche est une sorte de souverain.
Aussi quel zèle chez les innombrables Hdèles
qui se trouvaient là pour baiser la main du
vénéré défunt.) Quelques uns voulaient re-
venir à la charge pour la dixième fuis aussi
jugez du tumulte et du désordre dont furent
le théâtre les ruelles du Phanar.
N Lés ambassades et le gouvernement
avaient envoyé leurs personnages officiels,
des ministres, de la trouve, voire même de la
musique. De la musique aux funérailles
grecques, c'est contre tous les usages, et
quand celle-ci a voulu jouer l'air qu'on
entend sans cesse ici, qu'il s'agisse de marche
triompha'e ou de départ de régimens pour la
guerre j'ai nommé l'air de ~K~, il y
eut unpas mauvaise, mais population et populace, la
populace grecque vaut peut-être un peu
moins que toute autre, bien que fort amou-
reuses de musique, ne voulurent point de
celle-ci les zapties furent alors vigoureuse-
ment bouscuiés, et quelques uns foulés aux
pieds. Fort heureusement, notre police ne
joue pas du casse- tête eue se 'dérobe
avec les horions reçus sans chercher à les
rendre.
B Mgr Joachim laisse une assez grosse for-
tune, 300,000 livres environ; ce sont les écoles
grecques qui, d'après la volonté du défunt,
vont bénéScier de cette somme. Honorfr et
s'occuper des éco!es, rien n'est plus agréable
aux Grecs. Ils viennent d'avoir leurs distri-
butions de prix dans les écoles et dans les
famines. Dans les unes comme dans les au-
tres, des examens publics ont lieu en même
temps, et tous les parons sont conviés à
cette cérémonie, qui a, sans contredit, son
importance vitale et sa grandeur. Seule-
ment qu'on ne néglige pas d'enseigner à nos
Grecs de l'avenir uue qualité qui a égale-
ment son prix, la modestie répondre da.us.un
examen à la satisfaction des tantes et des
cousins ne prouve pas qu'on sera un Socrate
ou un Démosthëne. et, après s'être gârdé-4e
rignoranc< échapper a la pédanterie est t
d une indispensabte nécessité. Mais les Gjrecs,
à quelques exceptions près, n'~n sontcertai-
nement pas à prendre pareille précaution.
D Les commissaires du Rhodope sont reve-
nus après avoir accompli une mission des
plus pénibles et des plus fatigantes; s'ils
sont rentrés au port, ce n'est pas de la faute
du co!oupL russe qu'ils ont. trouvé à leur
dernière étape, à Oztakeuï: il les avait lo-
gésdans un hôpital où se trouYaient déjà. trois
cents malades atteints du typhus ils s'en poot
aperçusà temps et ont été. camper en plein
air sous leutS tentes. C'est notre consul,
M. ChaHet, seerét''ire de la commission, qui
a été cuiti'gé de rédiger le rapport à l'aide
des procès-verb&ux signés par
missaires, m6me ceux de Russie et d'Alle-
magne; ~a besogne n~a pas été des plus" fa~
cites: le commissaire russe s'est montré dea
p)usdif6ciles; il répondait par une menace
do démission, à la moindre observation,
quelquefois m&me à la moindre interrogation,
et rencontrait dans le commissaire allemand
un a~ ~o dont les dispositions favorable~
ne lui ont pas fait défaut un seul jour. Ceë
procès-verbaux ne sont pas encore revêtuS
de toutes les signatures et l'oeuvre d'oppo-
sition commence déjà contre 'l'enquête. Le
prince Dondoukon'-Korsak~ff est accouru ici et
veut commencer sanareiard une càmpagnecon-
tre le résumé des commisBaires.enyers lesqu~
il manifeste une mauvaise humeur accen-
tuée, et dont il traite l'oeuvre plus que cava-
lièrement. Que certaines gens atteints de but-
garomanie, noua en possédons plu-deur~,
approuvent avec ardeur ce projet de contrël
enquête, nous le comprenons, mais il en est
d'autres qui nous causent une certamf sur-
prise en épousant ce seutitt.eut d'opposition;
a II ne s'agissait pas d'enquête poétique <;
s'écrient-its avec une noblq indignation. Qu'&
donc décidé le Congrès de Berliu à ce~ égard ? t
quedescommissa~esserendraientauRhodopa
et rfans Ifs contrées vnisinfs ann de s'édiSer*
apress'etre renseignés sur l'étatdes populations
emigréHS dans ceue région, sur les moyen$
de remédier à la situation et sur la poss!bt-
Itté d'un rapatriement présentant des garan-
ties de sécurité. Ce qu'ont vu, ce qu'ont en-
tendu les commissaires, leur ont prouvé que
!ea Russes avaient un système préconçu,
arrêté empocher le rapatriement et fair~
disparaUre du pays les musulmans qui V
restejnt. Un général russe l'a dit à l'un d'en-
tre eux a Partout ojn l'on trouve un musul-
man devant soi, faut le tuer. «La cho~
prend ainsi, en eHet, un caractère poétique
et môme religieux, mais à qui la faute? LM
commissaires, ajoute-t-on, n'ont entende
qu'une cloche. Sans contredit, ils ont interroge
principalement les victimes. Ils auraient iB-
terrogé très volontiers aussi les Russes maia
ont-ils rencontré un seul général montrant ~e
moindre penchant les aider dans le comp~
ment d'interrogatoire, et le prince Doodoukoif
~'avait-il pas d&onéles ordres les plus ibrnMit
pour que ses ofnciers nerépotidissënt pas au~
commisRairos? Quant aux Bulgares, les Turca
ne s'en &&nt pas plaints beaucoup; Hs se sont
même'loues d'eux assez souvent, on n'a don$
eu~ que iort peu recours à eux. Et puts
qu'on se rappel!e donc l'enquête due à 1~
haute inspiration de M. Gladstone.. A-t-fl~
été faite avec des élénmns d'impartialité
aussi complets que celle du Rhodope? Ce-
pendant l'Europe l'a acceptée sans 'dtf&.
culte, et elle a été l'origine d~s terribles év6.-
hemens de ces di~-huit derniers in'.is. Pef-
sonno no réclame des conséquences sembla~.
blés pour l'enquête actuelle; mais oa r~plame
au "moins pour elle un pou de cette ind~.
gence qui n'a. certainement pas manque à It
première. d'"
f Je vous enverrai sous peu un résumé de
rapport de la commii-sion; c'est un long tra-
vail dont la bonne'foi ressort à chaque
ligne et qui renferme plus d'un détail triste-
ment 6di6an~ B T-
Mard,t 27 août a eu lieu à l'~otel-de Ville de
Laon un banquet offert aux trois sénat eursd~
i Aisne par )a (imputation, le-conseft général et&
mumctf'ahtédeLaoD. 'i.?''
M. Waddingtpn, ministre des aSaires étran-
gères, a prononcé te discours suivant: ;T'
Messieurs,
? Le 13 juin dernier, M. de Saint-Varier et
moi nous entnonsdans ta saile'du Cnngros
Berlio, un peu émus, un peu inquiets de la
grave responsabitité qui aHait nuus mcom-
ber.Le môme jour, notre cf'~ëgue et a Henri Martin entrait à rAcadénue fr~çaisë.
Cette nouvelle nous causa une véritahte joie
la joie de l'amitié satisfaite, et eHe fut pour
nous en quelque sorte uu encouragement
car eMe était de bon augure pour le succès
des sénateurs de l'Aisne.
B C'est un triple honneur échu & la repré-
sentation du département que vous avez
voulu célébrer aujourd'hui je vous en suis'
pour ma part, profondément reconnaissant*
et ce jour marquera parmi les plus thers e~
les plus précieux souvenirs de ma vie. Mais
i) y a dans la réunion d'aujourd'hui quelque
chose qui me touche plus encore: c'~st que
vous avez été unanimes, queiles que soient
vos origines ou vos tendances, et que'1~
Conseil général a repris sa véritable tradiL
tton. momentanément interrompue, ceUe de
n'avoir pour ainsi dire que des fêtes de fa-
mille. (
)) II y a quelques jours, je vous parlais (?
traité de Berlin et de ta part que la France'y
avait p'ise; je ne reviendrai pas aujourd'hui
sur ce sujet et je me bornerai & voua répéter
que, malgré quelques résistances et que~
ques difSeuttes en Orient, je coisidère t&
paix générale de l'Eutope comme ab-
sotument assurée.' Mais, que le pays Ba
s'y trompe pas: pour que le gouvernement
puisse exercer au dehors une iuuucn'-e conti-
nue et permanente dans les couseUs de t'Eu~
rope, pour qu'il puisse a'urmer etrendre du-
rable la contiance que lui témoignent d'aa*-
tres gouvernemens. il faut qu'à l'intérieur 1~
stabilité des institutions et le fonctionne-
ment régulier (-t sans secousses de la Con-
stitution soient absolument garantis. Faites-
moi de la bonne politique, a-t-on souvfnt
dit, et je vous ferai de bunnfs finances fai-
tes de la bonne politique à l'intérieur, vous
dirai-je à mon tour, et la bonne politioue
éxténeure vou! viendra par su'croît.
Ces considératious ont d'autant plus
d'importance que bientôt les électeurs sé-
natoriaux vont être appelés à renouve-
ler un tifrs du Séoat, et c'est d'eux que
vont dépendre l'établissement de l'harmonie
entre les pouvoirs publics, et ie fonc-
tionnement normal de la Constitution oui
nous régit. En effet, la Constitution a ét&-
Mi qu'à côté de la Chambre des Députes
issue directement du suurage universel et
composée en général d'elémens plus jeunes.
plus actifs, plus ardens, moins expérimentés,
il y aurait une Sfconde Assemblée formée
d'hommes plus â~és, ayant une plus longue
pratique des anatres, mons portés aux inno-
vations et aux réformes prématurées. Elle a.
voulu que le Sénat eût auprès deIaChamBr&
toujours lé iôie de frère aîné. de consetller
bienveillant et écouté, xnn de pouvoir quel-
q'iefos lui servir de frein eMa faire revenir
sur des décisions précipttees. Pour que 1&
Sénat pui se remplir cette fonction si essen-
tielle dana tout~ gouvenMOMmt régulier, 'H
YEmMMMAW
< n
i cMSi'ÂBom~
?ae des PFëtrès-àaim-Germftm-t'Anxerj'oia. i7.
)MMXSB)~ABCMMmMKWt:
Un an. Six mois. Trois moMt.
DépM'teïnens. sotr. <0&. Mff.
Fatis. MB. ~6tr.. Mfc.
Les'tRbBhemens partent des i" a: !6 d<
chaque otois,
Pa~to, Mm aEnaBê!M, o s~ee~
Bé~
'S" at 0\'<, F~ctt taae GorBhii"'
E. C; L ndon; ~M. W.-B. ~Kh et SèN
t86.Str&nd.W.CJLonâo&: e~
& Bra~ilas, & i'O/~M ~Mt~,
~&aeletne, dass iea .kiosques et dama tes' M. j
MtotJtà~es des ~res de chemins de fer bettres. t
t. V~&Miao (ChU}). ~z Qr~te* JL. Tometo.
mm 3$ AMT
~AB~Ë..
an Belgique, <
dans le LuxembOn~g, en Turquie,
M Suisse, en Syrie, en Roumanie et dant t
en Clune et au Japon,
Paa moyen d'une yaieur payable & Patt~ oa del
MNtda~poste, soit internattonaux, soit franco
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
Mdans tous ies pays du Nord
chet tous tes directeur!) de postée;
'et dans tous tes autres paya, `
~M t'onvei d'une ~atea? payaMe t PMt
ifM MUioncM aorn Mpnet
at a~ bureau du jKUDMMAJttt
<~
JMJMAL BES DEMTS
POUTRES ET LITTERAIRES
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renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal.
.r. .y. u,u,
pAms
JEUDI S9 AOUT
Les nouvelles d'Orient continuent à
nous présenter ce caractère d'obscurité
qu'elles ont eu régulièrement depuis quel-
ques semaines. Là plus grouse de toutes
est la chute du cabinet serbe. Une dépêche
de Semlin nous annonce que tous les mi-
nistres ont donné leur démission '< à cause
a de la politique extérieure du prince
M Milan. ? Quetle est la politique exté-
rieure du prince Mtlan? Le télégraphe
ce nous le dit pas, et nous l'ignorons
profondément. Quelques journaux suppo-
sentque le ministère Ristitch était~artisan
d'une politique d'action contre l'Autri-
che-Hongrie, qui n'aurait point été ap-
prouvée p~r le prince. Ils rappellent
qu'une démonstration avait été faite par
les troupes serbes au moment même où
les Autrichiens commençaient leur mou-
vement d'occupation et que de nombreux
indices de la connivence du gouverne-
ment de Belgrade avec les insurgés ont
êtë découverts depuis ~rs. Après la. prise
de Serajevo, le prince Milan a-t-il compris
la folie d'une pareille conduite et s'est-H
décidé à en faire tomber la responsabi-
lité sur ses ministres ? Nous ne saurions
le dire encore. Une dépèche prétend que
M. Ristitch serait chargé de former le nou-
veau cabinet, et, dans ce cas, lacrise mi-
nistérielle de Bê!grade serait tout à fait
inexplicable. Elle ne deviendrait intelli-
gible que si M. Marinovitch, comme
l'annonce une autre dépêche, était mis à
ia t~~è des'âffàtr~M:iâr,iriwitch 'est` lé
la tête des aH'âir~arinovitch est le
chef du parti conservateur. On pourrait
donc attfndre de lui une conduite plus
sage, plus modérée, p)us réservée sous
\tpus rapports que celle des hommes
qui ont risqué de compromettre la Ser-
bie dans une dernière aventure dont elle
ne se tirerait peut-être pas aussi aisément
~uë des précédentes. `' `
Signalons également la nouvelle que le
comte Andrai-sy serait parvenu à con-
vaincre ses coliègues de la nécessité de
signer une convention avec la Turquie.
Si cette nouveUe était exacte, le parti de
la bonne foi e~de la prudence l'emporte-
rait à 'vienne aussi bien qu'à Belgrade.
Nousavons assez insisté sur les dangers
qu'une politique de conquête au profit
des Slaves ferait courir àl'Autricbe. Nous
n'avons pas besoin d'y revenir. Il est
d'ailleurs certain que le Congrès de Berlin
imposait à l'empire austro-hongrois le
devoir de s'entendre avec la. Turquie
pnur l'occupation de la Bosnie et de
l'Herzégovine. On nous dira peut-être que
ce n'est pas la première prescription du
traité de Berlin qui eoit restée jusqu'ici à
l'état de lettre morte. Partout l'exécution
de ce traité pe heurte à de graves difficul-
tés. Chacun des intéressés entend respec-
ter les déci-ions du Congrès qui lui assu-
rent des avantages personnels, mais ne
tenir aucun compte de celles dont il pour-
rait être blessé. Le prince de Monté-
négro invite la Porte à lui céder au
plus vite les provinces auxquelles il a
droit, mais il s'empresse de lâcher les
Herzégoviniens réfugiés sur son territoire,
pour ailer empêcher l'Autriche de prendre
celles que les puissances lui ont conRées.
L'attitude des Serbes est pour le moins
des p!us louches. Les Albanais se soulè-
vent. Les Lazes continuent a garder Ba-
toum. La Turquie refuse de rectifier les
frontières grecques. Ces malheureux Crées
commencent à comprendre quel présent
trompeur leur a fait le Congrès. Nous ne
leur avons pas caché la vérité, parce que
mous avons pour eux une amitié sincère
et que nous ne voulons pas les bercer
d'illusions dangereuses. Les puissances,
nous n'en doutons pas, les soutiendront
de leur mieux auprès de la Turquie el-
les feront à la Porte des observations di-
plomatiques. Mais si cette dernière op-
pose à toutes les démarches la même En
denon-recevoir, nous cherchons en vain
qui pourrait la contraindre ?. changer de
ré.-olution. Les lettres d'Athènes pat lent des
arméniens qui entêté faits sur la. frontière.
E&t-ce à dire que la Grèce /~?*< da ~6 ? Le
jeu seraitbien dangereux, et housneseriona
pas étonnés si l'Epire et la Thessalie
devenaient pour ce petit royaume ce
que la Bosnie et l'Herzégovine sont en ce
moment pour le grand empire austro-
hongrois. Bienheureux ceux qui possè-
dent! a dit M. de Bismarck; on pourrait
ajouter Masheurcux ceux qui couvoiif-ut,
s'ils n'ont pas des forces considérables
pour appuyer leurs désirs! l'
TT~M~f~pMe privée
(Stufvtcw tè!Agmpluqne de t')~enc
Aujourd'hui les ingur~és se sont assemblés en
confit auprès de Trébigne. La majorité s'est
pron'oncee pour ta conUnuation de ia tutte..L~
Bomori)6 dcsirait qu'on se Boum!t spontaneme.nt
trux Autrichien!).
t<4 isotdats rëcuiters turcs prisonNiers. parmi
tesqnets .i officiers, sont arrives à Raguse~tsvont
être internés àPota.
Constantinopie, te 28 août. soii\
En réponse au. Mémorandum que ta Porte a
adressé aut puissances, relativement & la Grèce,
~Bs décès dernières.'outenreconnais-1
sant ta valedr desargumens de la Sublime-Porté,
ont envoyé des mstr'.ction.! àléur-~ représentans a
~onstanunople pour engager vive
d~un~
d'éviter un~cutlilit. .1 1 H,
Constantmople. le 28 août.
Sur les instances pressantes de la Porte et de
t Angleterre, Ie~ Lazes ont renonce à défendre
Batoum.
Constantinople, le 27 août, soir.
(Dépêche arrivée seulement le 29. matin.)
Les consuls des puissances a Roustchouck se-
ront probablement nommés commissaires pour
i organisation de la Bulgarie.
,,M.ArHhe)-, ancien drôgman à l'ambassade
t~ ?"~ a.Cot~tantinopte, sera probablement
aetëg 6 autrichien dans la commission' de !a
Roumélie orietitaie.
Constantinople, le 26 août, soir.
(Dépêche arrivée seulement te 29, matin.)
Douze transports, ayant à bord une vingtaine
de 'N'He hommes delà garde impëria)e russe, ont
déjà passé lo Bosphore, retournant en Russie.
Les départs continuent,; mai-; de nouveUes
troupes russes sont arrivées de l'intérieur et ont
occupe les positions avancées.
Le prince Lobanoff a demandé à la Porte d'au-
toriser les transports de troupes à sortir du Bos-
phore pendant la nuit.
La date du départ de la Sotte anglaise n'est
pas fixée.
La reddition de Batoum aura lie~ seulement le
<7 septembre Les Russes refusent toutes tes
conditions demandées par les Lazes.
Les Russes commencent ~ine attaque générale
contre les insurgés des monts Rhodope.
Londres, le 29 août.
On télégraphie de Constantinop'e au ~t'
Porte d envoyer les troupes régulières du côté
des monts Rhodope, au-deià des'avant-postes
russes, afin d'empêcher Un conflit qui paran. pro-
bable. Quelques uns assurent même que le con-
nu aurait déjà éclaté. »
0& tciégraphie de Belgrade au même journal
e Le bruit court que M. Marinovitch a &é chargé
de .former un nouveau cabinet. »
Le .P
"Berlin, le 28. Les puissances se sont déjà
accordées sur le principe d'une active et prompte
intervention en faveur de la Grèce.
Les négociations'se poursuivent encore et par-
tent sur la t.'rmo que doit revêtir l'action des
puissances. »
«Vienne~ le'28. Le brnit a circulé aujourd'hui
à Vienne que la division du général Szapary
avait été battue et faite prisonnière ;Boa& ce
bruit n a regn aucune confirmation. » i~
Le ~t~y .ZM~f~)~ annonce, dans une dépê-
che de Vienne, que le général PhiiipDO''itch'&
reçu, d~ la part des in~urcés.unecommunica–
~onparlaquelie ~s otTriraietit leur soumission
lioe.pa,,r laqu~lle., j\s.. OtT. r.ir. 'cn.t _uton ~nt~ 4ô~
st f qn vQuIa~t leur accorder' une! autonom~e très
far~é:
Rome, te 29 aqû~.
Le )ournal E'~ ~?{N0, de Venise, pubtie la dé-
pêche suivante de Belgrade, en date du 28 août
« Le pachamat de Novi-Bazar a proclamé l'in-
sufMction. `.
« Deux corps d'armée de chacun 90,000 hommes
sont en formation en Bosnie et en Herzégovine.
En outre-.2e.ow Albanais sont attendus.
Un sanglant combat a eu lieu le 26 août avec
la division Sz~pary. Lé-i Autrichiens ont été bat-
tus. Us ont perdu S canons et 2.5UO hommes. &
Rome, le 29 août.
M. Cairoli, président du conseil, est attendu
ici ce soir.
La Co:p<~pelé de Tunis.
Il se confirme que le ministère ne cherche pas
des aventures en Afrique.
Constantinople, le 26 août.
(Arrivée seulement le 29, à 7 h. 10 m. soir.)
Le conseil des ministres examinera, dans le
courant de la semaine, le projet soumis par l'An-
gleterre, concernant les réformes à introduire en
Asie sur la perception de-< impôts, l'organisation
des tribunaux et de la police.
Ce projet soulèvera probablement des objec-
tions..
Hendaye,le29août.
Le cercueil contenant les restes de la reine
Christine e~t arrivé ici. Il était escorté par les
autorités consulaires espagnoles et les autorités
françaises.
La cérémonie de la remise du corps aux Mon-
teros de Espinosa aura tie~ a h'un, en présence
des délégués du roi Alphonse.
Un train spécial emportera le convoi funèbre à
l'Escurial.
On télégraphie de Constantinople, le 28 août,
soir:
a M. Lay&rd a eu aujourd'hui une audience
du Sultan en présence de Safvet Pacha. Le
di{,I)mateang)ais aurait remis au Suttan le
projtit de réformes pour la Turquie d'Asie.
« Deux bateaux sont aSretés pour aller
chercher à Varna les fonctionnaires et les ar-
chives.
BOpRS~ DE PARIS
C~Mfe te 28 te 29 HMMe. tM
Comptant. 76 9~ 7680. ,iS.
Fin cour. 7680. 767S. S..
se/o
Amortissable.
Comptant. 8n 2S. 802S.
Fin cour. 80 33 80M. S.
.4Lt/!BO/0
Comptanti0980.
Comptanm265.H240. .25.
Fi.ncour.U2~1/2'[12M. 37~2 2
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 00. H2fr.33,30,27.
5 0/Uturc. i3fr.'?5,6ii.
Banque ottomane.. Si)fr.87,SUir.2S.
Ftonnsfo! 637/8.
Egyptiennes 6 0/0.. 286fr.,283tr.t2. y
Là Douve')e donnée par un journal que le
mnrechaI-Prestdent aurait eu, ces temps der-
ni'rs, des <-nt.revues avec M. )ë duc de Bro-
glie et M. Buffet est absol m-'nt inexacte.
(C'M~oa~a~M~t~)
On lit dans le ,/OM!'M~ 0/6!~
Au sujet des renseignemens fournis par
le consul de Sydney sur tes douloureux 6vé-
ne'Hfns dont 1& NouveUe-Caledouie \'Knt
d'e!e théâtre,ft qui ont été usures dans
I' J~M~M~ 0/cte~ du 27, piusie'tfs journaux
se sout livres a ds commentuit'ea infx&ctR.
~cn d'POx a yù v·pir, qûe ~e nombre do> ~ir,-
L'un d'eux a cru von que .te nombre des vic-
ti.R~se'att.supérieur de 37 à cetui qui a tou-
jours ~tn donné dans ]es documaps pubHes
p~ cejourn.a~, C'est l&uneerreuf qu'une Jec-
ture attentive des dernières communications
aurait évitée.
c Quant au souci qu'a dû avoir le giuverno-
mentdest'pM~cnrt-r tous l~srenSMgnem'ns
possibles sur t'insurrection, ce'a. ne peut être
l'objet d'un doute pour personne.'
B &f
câbte té~graphique et que les communica-
tions entre ces d-'ux point-! exigeât d-'s tra-
versées de six joxrs. La pénuri de nouvettes
doit être priaopàtement attribuée à de que
les tâtim~ns de la station tocate ont été em-
plôyés, sur la côte, la répression de Tinsur-
recuon.D p
L'avortement piteux de la coalition bo-
napartiste, royaliste et. constitution-
nelle ne doit point nous endormir, et ce
n'est pas le moment de nous mettre la
tête sous l'ai)e pour nous figurer que !e
danger n'existe pas. Il existera, ce danger,
aussi longtemps que la composition du
Sénat restera ce qu'elle est; il persistera
tantque leprincipemêmedu gouvernement t
pourra être remis en question et être
a la merci de que'ques voix. H ne faut
pas nous dire que personne ne songe à
de nouvelles expériences ou & des ten-
tatives qui désormais seraient des atten-
tats que dans les dernières élections gé-
nérales et dans toutes les élections par-
tielles- le pays a parlé assez clairement et
assez hautement pour qu'on Soit obligé é
de respecter son verdict. On dirait la
même chose il y a dix-huit mois la
position paraissait également assurée,
la majorité républicaine dans la Chambre
était aussi considérable nul né songeait,
le 15 mai, à une crise ministérielle cela
n'empêcha pas qu'un coup de surprise ne
vîat le lendemain matin éclater sur la
France et la jeter dans les violentes et
coupables ayen~ures d~nt nous sommes à
peine sortis.
Nous n'avons pas la moindre intention
de manifester aucune, inquiétude,'ni de
jeter le moindre cri d'alarme, ni même
de témoigner aucune déuance. Nous vou-
lons bien admettre que le ciel politique
est sans nuages et que l'harmonie règne
dans les~régions sidérales. Mais la tran-
quillité et la sécurité d'un grand pays
ne peuvent pas dépendre uniquement
de la bonne volonté ou de l'heureuse
disposition d'humeur de ceux qui le gou-
vernent. Il ne suffit pas qu'un gouverne-
ment n'abuse pas de ses pouvoirs, il faut
qu'il ne puisse pas en abuser. Or, tant
que le Sénat restera composé comme il
l'est, tant qu'un petit groupe de votes er-
rans et indécis y entretiendra une incer-
titude qui pèse sur tous les mouvemens
du pays, nous n'aurons aucune sécurité
contre les surprises, nous ne saurons ja-
mais si nous avons décidément une forme
de gouvernement.
C'est pourquoi nous attachons une si
grande importance aux futures élections
sénatoriales. Nous perdrons, nous dit-on,
le pouvoir modérateur. Nous avons déjà
répondu assez de fois à cet argument
spécieux. Nous ne craignons point
d'être entraînés plus loin que nous
ne voudrons aller, et quaud la ré-
publique sera sûre d'elte-même elle se;
modérera toute seule. On voudrait ef-
frayer les conservateurs qui se sont fran-
chement et résolument ralliés à la répu-
blique on leur dit qu'ils font alliance
avec des partis dont tout les sépare et qui
les dévoreront un jour. Ces prédictions
charitables n'ont pas le don de nous émou-
voir. Quelles.que soient les divergences qui
existent dans les diverses fractions du
parti républicain, toutes ont actuellement
un point de réunion, un but commun, la
fondation et la consolidation d'un gouver-
nement. L'alliance durera, et à l'état mi-
litant, aussi longtemps que ce but
n'aura pas été atteint.. Les répu-
blicains de la veiUe ont le droit
d'attendre des républicains du len-
demain qu'ils se montrent fidèles ce
signe de ralliement. Quand la république
sera hors de contestation, les conserva-
teurs recouvreront leur liberté d'action, et
ils l'exerceront régulièrement dans le cer-
de des institutions. Mais il y aura une
différence essentielle, fondamentale, entre
un parti modérateur composé dcconser-
vateurs voulant maintenir la république, )
et un parti de résistance composé de mo- I
narchistes et d'impérialistes qui veulent ]
renverser la république, et de constitu- 1
tionuels dont toute la politique consiste f
à dire 1
J'aurais mieux fait, je crois~ d'épouser Célimène.
Quand cette question première aura été
résolue, on s'organisera sur le terrain
commun, et alors nous tâcherons de ne
pas être dévorés En attendant, il faut
aller au fait du jour, du moment, et faire
des eobrts communs pour modifier la e
composition du Sénat, et ea cela la repu- c
blique doit être aidée par son gouverne- C
meut, c'est bien le moins.
Nous ne demandons pas que l'admi- e
nistration intervienne en aucune façon <
dans les affaires électorales tout au con- t~
traire, nous demandons que le gouverne- c
ment donne au pays des fonctionnaires s
qui assurent partout la liberté du vote. On c
a vu, par les dernières élections, quel 1
degré de pression pouvait exercer sur les f
votes une administration sans frein et é
sans scrupule. Par les élections invalidées
etp~r celtes qui lèvent remplacées. on a vu
à quel point cette pres'ion avait faussé le t
suffrage. Pour rétablir la vérité, il n'y a -c
pas eu besoin d'une pression contraire; il
a suf6 simplement de retirer le bâiUon
mis sur la bouche du pay- C'est tout ce
que nous demandons. Mais de ces fonc-
tionnaires qui s'étaient faits les instru-
mens cyniques et les âmes damnées de
!a dernière campagne électorale, la plupart
peuplent encore toutes les places et con-
tinuent à trouver que les traitemens n'ont
pas d'odeur. Le gouvernement n'a pas à
leur demander leur action, qui a déjà
servi; mais il a )e droit et le devoir de
surveiller leur inimitié et de leur inspirer
la crainte salutaire qui est le commence-
ment de la sagesse.
-ÏOHN LEMOINNE.
Oa nous écrit des environs de Rome, le
27 août:
On a beaucoup parlé d« Tunis depuis
quelques jours. Les bruits qui ont couru à ce
sujet oatt'unè'~douBle origine. En premier
lieu il a été dit que le Congrès deBertin avait
offert à la Francs )e protectorat de cette ré-
gence. En second lieu le gouvernement ita-
lien a. nommé un député, M. Mussi, consul
général à Tunis par intérim. Cette nomina-
tion étant contraire aux règles hiérarchiques.
on en a conclu que M. Mussi était chargé
d'.une mission spéciaie et importante.
D Les journaux de Vienne, qui ont sur le
cœur le bruit qui s'est fait pour l'/
l'Italie et la France un germe de défiance. A
peine l'article de la ~Me ~retg Presse de
Vienne a-t-il été connu~Ie ministère s'est em-
pressé d'envoyer à ses journaux un démenti
net et catégorique, et le télégraphe a certai-
nement dû le transmettre partout.
"L'opinion publique est très peu favorable
à la conquête de Tunis. On croit que ce serait
une charge nouvelle pour les finances, déjà
suffisamment embarrassées. En môme temps
on verrait avec un grand déplaisir l'annexion
à la France d'un pays où la colonie italienne
eat nombrtus.e et-.influente. Il'n~ .faut pas
oubifr que Tunis n'est pas loin des ruines
de Cartha~e dontlesouvéair n'est pas perdu
à Rome; c'est en combinant ce doub e senti-
ment qu'on peut avoir l'explication de la
mission* de M."Mussi.
B Une conquête africaine ne serait nulle-
ment une diversion aux aspirations vers T7- 7
plutôt que dans un désir d'agrandissement
territorial. Depuis l'aSaire d'Ârcidassi on se
plaint de toutes parts d'attentats contre la
pureté publique. Il n'est question que d'his-
toires de voleurs et de brigands, que Ion
grossit à plai:-ir. Ces plaintes, qui reposent
sur un certain nombre do faits réels, sont
inspirées surtout par l'esprit de parti.
)) Le ministère a un grand nombre d'adver-
saires. La gauche ne lui pardonne pas d'avoir
divisé le parti qui dominait depuis deux ans,
et la droite n'attend qu'une occasion favorable
pour se débarrasser de lui et prendre sa place.
Dans ces dispositions d'esprit, tous les inci-
dens sont bons à exploiter pour préparer la
campagne parlementaire qui s'ouvrira au mois
de novembre.
s Je vous parlais, dans ma dernière lettre,
de l'urgence qu'il y avait à donner de l'im-
pulsion aux travaux publics afin d'imprimer
aux afT~ires une activité qui leur fet de combattre une misère mameureusemfnt
trop réette. Si te ministère veut triompher de
s~s adversaires, il faut qu'il se décide à agir
et à faire autre chose que des enquêtes. La
commission parlementaire chargée d'étuiier
le medieur système d'exploitation des che-
mins de fer a choisi pour con président
M. Sacini. Ce sénateur est un homme fort
estimé et d'un très bon esprit. L'eh&embtede
ses opinions le fait considérer comme favora-
ble à l'industrie privée.
? Bien que l'exploitation de l'Etat sur le
réseau de la Haute-Italie soit récente, les
plaintes commencent. On dit que, lorsque la
Compagnie donnait lieu à quelques réclama-
tions, on avait un recours, on s'adressait à
l'Etat! Aujourd'hui on ne peut recourir à per-
sonne.
? Ce défaut de contrôle est en effet l'un des
argumens les meilleurs contre l'exploitation
de l'Etat, qui, étant souverain, ne peut être
contrôlé.
? On dit encore que les bureaux de Rome
cherchent à tout attirer,' et qu'its s'euorcent
de faire naître des procès,suivant leur iuva-
riable habitude. La bureaucratie italienne,
comme celle de tous les pays, y compris ta
Chine, a une double teodance concentrer
toutes les affaires et travailler le moins pos-
sible, d'où résuite une lenteur devenue lé-
gendaire. Si le ministre n'a pas l'énergie suf-
fisante pour combattre ces tendances des
bureaux, on peut prévoir que l'exploitation
par l'Etat ne donnera pas de bons résultats.
Mais une expérience d'3 deux mois est insuf-
fisante pour exprimer une opinion môme su-
perficielle.
H.-G. MONTFE~MER. n
On nous écrit de Consta.uHnop!e le
2taoût:
& Je vous annonçais dendèrfment tes ré-
gates qui devaient avo;r iieu à Prinlopo;
èHes ontëtf des plus bnl~ntes. Quel temp~!
quel théâtre! quette
qué Vatel &'est tué pour moins que cela.
On ne rencontrait que des aS&mes. îi n'y
a pas eu moins de seize courtes; c'est
la barque du stationnaire autrichien-qui a
gagne l'un des principaux prix. Dans au-
cune des courses n'ont ngurô Ie~ barques des
stationnaires français. Ne pas gagner, passe
encore; mais ne pas se risquer; n'est-ce pas,
trop s'effacer, avouer sa faiblesse avec trop de
franchise? D'où vi'-nt cela? Est-ce que nos
équipag.s négligeraient des exercices qui, en
somme, ont du bo~? Je voulais en ~rr.vhr à
ceci c'est que le prix da la coursa des cut-
ters à douze rames allait é're remporté parla
barque d~l'OMMM~, un des gros çuira:sés
-oMomatM cejLte victoire veageait. 1& désas~e
de Navarin, et déjà Ahmed-Vessim Pacha, le
eapitan Pacha, l'avait télégraphie au Sultan
quand il fallut se démentir tel Mêlas à. Ma-
rengo. Que s'était-il donc pa~sé? La barque de
rO-MtiMtt~ cachait dans sea flancs deux rameurs
supplémentaires qui se substituèrent, & un
moment donne, à deux des plus fatigués
fraude et maladresse, cette devise de notre
monde officiel avait trouvé son application i
il ne s'agit-sait ici que d'une timbale de dix
livres et de la courte honte du eapitan Pacha.
Quand H s'agit d'une province, c'est exacte-
ment le même procédé voyez la Bosnie et
l'Herzégovine il se prépare même Nt&M~MBTC
du côté de la Grèce.
N Une première circulaire aux puissances.
en réponse au Mémorandum Detyannis, avait
été rédigée par Sawas Pacha; il aurait sery)
Suleymàn-)e-Magrjinque, et se serait sentf
soutenu par 800,000 janissaires qu'il De l'au-
rait pas pris de plus haut; il a fallu ed ra-
battre et lancer la réponse que voua connais-
sez, réponse qui, au fond, ne dinere
en rien de la première, mais au moins
est beaucoup plus mod'ste en lafurmf.
Quoi qu'il en poit, son auteur fait ressorti'
avec une certaine hahitetéles contradictions
renfermées dans le Mémorandum Detyannis;
suivant ce dernier, dit l'auteur do la note-
circulaire, donner l'Epire et la Thessalie a 1~
Grèce fermerait à tout jamais l'ère des conûitu
et des luttes entre l'empire ottomanetlaGrèce
et consoliderait l'oeuvre pacincatrice. Cepen-
dant M. Delyànnis ne dissimule pas « l'objet
des aspirations nationales de là Grèce)), et que
si eUe se borne à demander ~)OM~ le MMM~
l'annexion de quelques provinces, c'est par
égard pour la ferme résolution de l'Europe
"d'étabiit la paix en Orient sans trop ébranler
l'état de choses existant. Il en conclut
qu'en présence d'un tel aveu, la séduisante
perspective d'une paix durable entre les deux
Etats devient assez précaire. Il n'a pas tout à.
fait tort; mais il y a le vœu de l'Europe au-
quel la Sublime Porte a promis d'accéder la
cession de 1 Epire et de la Thessalie ne fer-
merait pas l'ère des conSits c'est présuma-
ble; la résistance la ferme-t-elle davantage?
Il serait dif6ci)e de répondre afSnnativement
à cet 'égâM, et au moins 'on gagnerait du
temps.
B Les Grecs semblent peu troublés de cette
fin de non-recevoir; ils se sèment appuya
semblent persuadés qu'on ,ne laissera pas
prescrire les vœux formulés par le Congrès.
Ils se sont beaucoup plus émus de la mort
de leur patriarche, Mgr Jfoachim II, qui.
malgré ses quatre-vingt-cinq ana, n'avait
pas renoncé à être un homme d'esprit et,
ajoute-t-on, un homme aimable, dans toutes
les acceptions du mot. Ses funérailles ont eu
lieu hier au Phanar où ses restes avaient été.
apportés de Halki, une des lies des Princes;
c'est là qu'il avait passé ses derniers jours.
Suivant l'usage, il n'avait pas été déposé
~ans un cercueil, mais il était assis sur un
trône et revêtu denses ornemens pontiucaux
les plus britlaos. Sa chasuble était retenue
par une seule agrafe en diamans, estimée
plus de 1.000 livrés, 23,000 fr:! 100 000 per-
sonnes au moins s'étaient portées au Phanar,
quartier de Stamboul, qui n'a rien perdu de
son ancienne physionomie, car il a conservé
ses maisons aux murailles épaisses, aux fe-
nêtres garnies de robustes barreaux, de vé-
ritables petites forteresses, et ses rues
étroites. 1 1.
a Ce patriarche était aimé, et pour les na-
tionalités qui composent le pays, nationali-
tés étant ptus encore des communautés, des
paroisses diverses que des peupies distincts,
le patriarche est une sorte de souverain.
Aussi quel zèle chez les innombrables Hdèles
qui se trouvaient là pour baiser la main du
vénéré défunt.) Quelques uns voulaient re-
venir à la charge pour la dixième fuis aussi
jugez du tumulte et du désordre dont furent
le théâtre les ruelles du Phanar.
N Lés ambassades et le gouvernement
avaient envoyé leurs personnages officiels,
des ministres, de la trouve, voire même de la
musique. De la musique aux funérailles
grecques, c'est contre tous les usages, et
quand celle-ci a voulu jouer l'air qu'on
entend sans cesse ici, qu'il s'agisse de marche
triompha'e ou de départ de régimens pour la
guerre j'ai nommé l'air de ~K~, il y
eut un
populace grecque vaut peut-être un peu
moins que toute autre, bien que fort amou-
reuses de musique, ne voulurent point de
celle-ci les zapties furent alors vigoureuse-
ment bouscuiés, et quelques uns foulés aux
pieds. Fort heureusement, notre police ne
joue pas du casse- tête eue se 'dérobe
avec les horions reçus sans chercher à les
rendre.
B Mgr Joachim laisse une assez grosse for-
tune, 300,000 livres environ; ce sont les écoles
grecques qui, d'après la volonté du défunt,
vont bénéScier de cette somme. Honorfr et
s'occuper des éco!es, rien n'est plus agréable
aux Grecs. Ils viennent d'avoir leurs distri-
butions de prix dans les écoles et dans les
famines. Dans les unes comme dans les au-
tres, des examens publics ont lieu en même
temps, et tous les parons sont conviés à
cette cérémonie, qui a, sans contredit, son
importance vitale et sa grandeur. Seule-
ment qu'on ne néglige pas d'enseigner à nos
Grecs de l'avenir uue qualité qui a égale-
ment son prix, la modestie répondre da.us.un
examen à la satisfaction des tantes et des
cousins ne prouve pas qu'on sera un Socrate
ou un Démosthëne. et, après s'être gârdé-4e
rignoranc< échapper a la pédanterie est t
d une indispensabte nécessité. Mais les Gjrecs,
à quelques exceptions près, n'~n sontcertai-
nement pas à prendre pareille précaution.
D Les commissaires du Rhodope sont reve-
nus après avoir accompli une mission des
plus pénibles et des plus fatigantes; s'ils
sont rentrés au port, ce n'est pas de la faute
du co!oupL russe qu'ils ont. trouvé à leur
dernière étape, à Oztakeuï: il les avait lo-
gésdans un hôpital où se trouYaient déjà. trois
cents malades atteints du typhus ils s'en poot
aperçusà temps et ont été. camper en plein
air sous leutS tentes. C'est notre consul,
M. ChaHet, seerét''ire de la commission, qui
a été cuiti'gé de rédiger le rapport à l'aide
des procès-verb&ux signés par
missaires, m6me ceux de Russie et d'Alle-
magne; ~a besogne n~a pas été des plus" fa~
cites: le commissaire russe s'est montré dea
p)usdif6ciles; il répondait par une menace
do démission, à la moindre observation,
quelquefois m&me à la moindre interrogation,
et rencontrait dans le commissaire allemand
un a~ ~o dont les dispositions favorable~
ne lui ont pas fait défaut un seul jour. Ceë
procès-verbaux ne sont pas encore revêtuS
de toutes les signatures et l'oeuvre d'oppo-
sition commence déjà contre 'l'enquête. Le
prince Dondoukon'-Korsak~ff est accouru ici et
veut commencer sanareiard une càmpagnecon-
tre le résumé des commisBaires.enyers lesqu~
il manifeste une mauvaise humeur accen-
tuée, et dont il traite l'oeuvre plus que cava-
lièrement. Que certaines gens atteints de but-
garomanie, noua en possédons plu-deur~,
approuvent avec ardeur ce projet de contrël
enquête, nous le comprenons, mais il en est
d'autres qui nous causent une certamf sur-
prise en épousant ce seutitt.eut d'opposition;
a II ne s'agissait pas d'enquête poétique <;
s'écrient-its avec une noblq indignation. Qu'&
donc décidé le Congrès de Berliu à ce~ égard ? t
quedescommissa~esserendraientauRhodopa
et rfans Ifs contrées vnisinfs ann de s'édiSer*
apress'etre renseignés sur l'étatdes populations
emigréHS dans ceue région, sur les moyen$
de remédier à la situation et sur la poss!bt-
Itté d'un rapatriement présentant des garan-
ties de sécurité. Ce qu'ont vu, ce qu'ont en-
tendu les commissaires, leur ont prouvé que
!ea Russes avaient un système préconçu,
arrêté empocher le rapatriement et fair~
disparaUre du pays les musulmans qui V
restejnt. Un général russe l'a dit à l'un d'en-
tre eux a Partout ojn l'on trouve un musul-
man devant soi, faut le tuer. «La cho~
prend ainsi, en eHet, un caractère poétique
et môme religieux, mais à qui la faute? LM
commissaires, ajoute-t-on, n'ont entende
qu'une cloche. Sans contredit, ils ont interroge
principalement les victimes. Ils auraient iB-
terrogé très volontiers aussi les Russes maia
ont-ils rencontré un seul général montrant ~e
moindre penchant les aider dans le comp~
ment d'interrogatoire, et le prince Doodoukoif
~'avait-il pas d&onéles ordres les plus ibrnMit
pour que ses ofnciers nerépotidissënt pas au~
commisRairos? Quant aux Bulgares, les Turca
ne s'en &&nt pas plaints beaucoup; Hs se sont
même'loues d'eux assez souvent, on n'a don$
eu~ que iort peu recours à eux. Et puts
qu'on se rappel!e donc l'enquête due à 1~
haute inspiration de M. Gladstone.. A-t-fl~
été faite avec des élénmns d'impartialité
aussi complets que celle du Rhodope? Ce-
pendant l'Europe l'a acceptée sans 'dtf&.
culte, et elle a été l'origine d~s terribles év6.-
hemens de ces di~-huit derniers in'.is. Pef-
sonno no réclame des conséquences sembla~.
blés pour l'enquête actuelle; mais oa r~plame
au "moins pour elle un pou de cette ind~.
gence qui n'a. certainement pas manque à It
première. d'"
f Je vous enverrai sous peu un résumé de
rapport de la commii-sion; c'est un long tra-
vail dont la bonne'foi ressort à chaque
ligne et qui renferme plus d'un détail triste-
ment 6di6an~ B T-
Mard,t 27 août a eu lieu à l'~otel-de Ville de
Laon un banquet offert aux trois sénat eursd~
i Aisne par )a (imputation, le-conseft général et&
mumctf'ahtédeLaoD. 'i.?''
M. Waddingtpn, ministre des aSaires étran-
gères, a prononcé te discours suivant: ;T'
Messieurs,
? Le 13 juin dernier, M. de Saint-Varier et
moi nous entnonsdans ta saile'du Cnngros
Berlio, un peu émus, un peu inquiets de la
grave responsabitité qui aHait nuus mcom-
ber.Le môme jour, notre cf'~ëgue et a
Cette nouvelle nous causa une véritahte joie
la joie de l'amitié satisfaite, et eHe fut pour
nous en quelque sorte uu encouragement
car eMe était de bon augure pour le succès
des sénateurs de l'Aisne.
B C'est un triple honneur échu & la repré-
sentation du département que vous avez
voulu célébrer aujourd'hui je vous en suis'
pour ma part, profondément reconnaissant*
et ce jour marquera parmi les plus thers e~
les plus précieux souvenirs de ma vie. Mais
i) y a dans la réunion d'aujourd'hui quelque
chose qui me touche plus encore: c'~st que
vous avez été unanimes, queiles que soient
vos origines ou vos tendances, et que'1~
Conseil général a repris sa véritable tradiL
tton. momentanément interrompue, ceUe de
n'avoir pour ainsi dire que des fêtes de fa-
mille. (
)) II y a quelques jours, je vous parlais (?
traité de Berlin et de ta part que la France'y
avait p'ise; je ne reviendrai pas aujourd'hui
sur ce sujet et je me bornerai & voua répéter
que, malgré quelques résistances et que~
ques difSeuttes en Orient, je coisidère t&
paix générale de l'Eutope comme ab-
sotument assurée.' Mais, que le pays Ba
s'y trompe pas: pour que le gouvernement
puisse exercer au dehors une iuuucn'-e conti-
nue et permanente dans les couseUs de t'Eu~
rope, pour qu'il puisse a'urmer etrendre du-
rable la contiance que lui témoignent d'aa*-
tres gouvernemens. il faut qu'à l'intérieur 1~
stabilité des institutions et le fonctionne-
ment régulier (-t sans secousses de la Con-
stitution soient absolument garantis. Faites-
moi de la bonne politique, a-t-on souvfnt
dit, et je vous ferai de bunnfs finances fai-
tes de la bonne politique à l'intérieur, vous
dirai-je à mon tour, et la bonne politioue
éxténeure vou! viendra par su'croît.
Ces considératious ont d'autant plus
d'importance que bientôt les électeurs sé-
natoriaux vont être appelés à renouve-
ler un tifrs du Séoat, et c'est d'eux que
vont dépendre l'établissement de l'harmonie
entre les pouvoirs publics, et ie fonc-
tionnement normal de la Constitution oui
nous régit. En effet, la Constitution a ét&-
Mi qu'à côté de la Chambre des Députes
issue directement du suurage universel et
composée en général d'elémens plus jeunes.
plus actifs, plus ardens, moins expérimentés,
il y aurait une Sfconde Assemblée formée
d'hommes plus â~és, ayant une plus longue
pratique des anatres, mons portés aux inno-
vations et aux réformes prématurées. Elle a.
voulu que le Sénat eût auprès deIaChamBr&
toujours lé iôie de frère aîné. de consetller
bienveillant et écouté, xnn de pouvoir quel-
q'iefos lui servir de frein eMa faire revenir
sur des décisions précipttees. Pour que 1&
Sénat pui se remplir cette fonction si essen-
tielle dana tout~ gouvenMOMmt régulier, 'H
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