Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-06-21
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Type : texte texte
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Langue : français
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Description : 21 juin 1878 21 juin 1878
Description : 1878/06/21. 1878/06/21.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDITÏON DE PARIS.
mmEM m
im.
mm! ~i m
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.t.
ON S'ABONNE
me des Pratres-Samt-Germam-FAmen'ot.t, t'h
MHX mE' ~'ABCNMENBait
1 Unam. Sm-mots. TtOismoM
DêpMtemeM. 80 tr. 40 &. Mtr..
PaM. Mtr. ~6&. iStï.
Les tbannemaM partent ces t" m le chaque mois.
tPM'M, B<~<~eB!MM,
tn tendon, apply to Ce~te and C- fMeigm
BeWBpa~~ ontee, M, Gresham street, 6. P.O.;
MM. B~thy, ttmvtett etC', !_Ftï~ ~Cot~m,
E. G., Londqn: MB!. ~V.-tt. SmKh tM< Str
A Bm~eMM, & rO~«~?!Madeleine, daas tef Mosques Miothê A VtJpMatso (ChHS, chez M~ Orestes L. Toniero.
ON S'ABONNE..
en Belgique, on Itatie,
dans le Lnxemboarg, en Turquie,
M Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans t«t
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
M mtoyen d'une valeur payable à Paris on de
!tMndats-poste, soit internationaux. Boit fr&ncttit;
en AUemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
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~P 0 11 Tt 0 M E ? ET L !TT E A t SES
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LM Mmoncos sent feepM a
<à!t,pIacsdot&Boc.rEte, i
et an buteau du JfeCRMA~t
tUM dolTenttoujours être agrées paî !à rMacMe~.
PAMS
JTEUMSO JUÏK
« Comme le Journal 23~~ a raison
ce matin, s'écrie 7~<ïMMM, de laisser
? la. question de politique étrangère! 1
M L'humiliation qu'il a essuyée en vou-
)) lant les (~M) traiter l'a sans doute averti.
B Aussi, ne s'occupant plus ni de lord
a Beaconsfield ni de M, Andrassy, sejette-
? t-iisur MM. deChesnelonget de Mun. »
En vérité,7c~'<ï~Mnousétonne, etilfaut
qu'il nous ait lus avec la même rapidité et
la môme distraction qu'il a mises à écrire
ta phrase peu grammaticale que nous ve-
nons de reproduire. Nous avons consacré
hier un long article auMemorandum anglo-
russe et à lard. Beaconsneld; seulement,
cet article n'était pas tout à fait en tête
du journal, et comme il suffit au Fran-
~M délire notre première ligne pour nous
juger, nous condamne! nous exécuter, il
a fait tout cela sans prendre la peine de
nous entendre. Nous sommes plus res-
pectueux po~r nos adversaires, et nous
ne parlons jamais du F~K~M sans l'avoir
lu d'un bout à l'autre, non seulement par
plaisir et par intérêt, quoique nous en
trouvions énormément, mais parce que
c'est l'habitude de la presse pari-
sienne de traiter des anaires couran-
tes dans le Bulletin quotidien et
de réserver pour les articles les ques-
tions qui méritent une étude particulière
etdesdéveloppemens plus étendus. Le
jp*~MMM nous permet-il de lui recom-
mander notre article de l'autre jour ? Il y
verra que si nous avons éprouvé quelque
surprise de la. nouvelle attitude du gou-
vernement anglais, nous n'avons ressenti
aucune « humiliation. Et de quoi se-
rions-nous humiliés? Est-il vrai que nous
ayons montré dans nos polémiques la
K légèreté r«étourderie M, l' « inexpé-
rience ?.que no~s reproche notre con-
frère si peu léger pour son propre compte?
Aurions-nous péché, comme il nous en ac-
cuse, par défaut d'attention,' en lisant la
circulaire du marquis de Salisburyet lé
Mémorandum du M mai ? Il faut le croire
puisque~ F~M~M nous conseille de
recommencer cette lecture avec un peu
plus d'application. Mais ce conseil, de sa
part, n'e&t-iLpasitnuEud.enH Qu'on en
juge.
MM, critiquait comme particulièrement
~rave dans le traité de San-Stefano la
~stipulation qui, divisant en deux la
~Bulgarie, donnait accès sur laMéditer-
rànee aune principauté, etc. Voilà qui
fait rêver, et, lorsqu'il écrit de pareilles
e~osea, ~J~a~M peut se dispenser de
nous renvoyer aux textes; nous ycou-
'rons de nous-mêmes..Quoi! le traité de
San-Stëfanodivisaitendeux la. Bulgarie, et
la circulaire du marquis de Salisbury cri-
tiquait cette stipulation? Malgré la vé-
racité si connue et l'exactitude si sou-
vent constatée de notre confrère, on nous
permettra d'en douter. En tout cas, nous
lui serions reconnaissans de nous indi-
quer l'article ou les articles du traité
auxquets'il fait a~usion et le passage visé
de- la circulaire. Nous avions cru .jus-
~'iei~que le traité de San-Stefano, bien
K~n'de pert6E sur la Bulgarie le juge-
ment de Salomon qui est celui de la sa-
«-a~se et de la couper en deux parties,
faisait qu'un.seul bloc et soumettait
à un même gouvernement ime prinoipauM
qui s'étendait depuis -le Danube jusqu à
l'~cMpel~Nou6=.sommes-npus trpmRés?
Avons-nowmHl lu? Avons-nous été .lé-
gers, étourdis, inexpérimentés ? Ou bien
F~M~, disposant souverainement dTt
traité, a-t-il « cnauge-tout-cela », comme
l~~hédecinde~Molière qui mettait le cœur
a 'droite? C'est ce dont peuvent facile-
ment s'assurer tous ceux qui savent lire,,
ebJ~ F~K~estdu nombre, bien qu'il.
lui faille dans certains cas s'y reprendre'
~deuxfois.
0~ F~~ a. raison, rç'estflorsqu'il
démontre que le Mémorandum du 30 mai,
considéré au point de vue des intérêts an-
glais, n'est pas en contradiction avec l~
(Mculaire du' marquis de Salisbury. Ici,
nous ne lui ferons qu'un, reproche: il a
raison, mais à notre avis pas assez, et s'il
lui plaît de nous lire au premier jour dans
la colonne où il nous plaira d'écrié, nous
ne désespérons pas d'apporter à sa thèse
des preuves plus nombreuses et plus fortes
(pt~essi'enres.Oui,certe?,leMemoranduHi
e~E compto'me~ et iia bandonne en'
du 30 mai-ne compromet et n'abandonne en
rien les intérêts purement anglais.; il les
g~antit, au contrau-e, très solidement.
après les avoir distingués très nettement.
L'égoïsme anglais peut- être satisfit
par la politique de ses ministres. Mais
aiurprendrons-noua beaucoup un journal
Qtti s'appelle F~~M en lui disant
due, depuis l'origine de là crise d'Onent,
]MUS avons cru ne devoir nous placer
jMaais ni au point de vue anglais, m
au point de~voe russe, ni au point
<ïe vue autrichien, ni au point de vue al-
~emand? L'état actuel de la France et le
désintéressement relatif qu'elle peut ap-
porter au règlement de ces questions loin-
taines nous ont permis de nous placer
exclusivement au point de vue de l'Eu-
TOpe et de son droit public, et nous nous
sommes intéressés aux diverses puissan-
ces suivant qu'elles se trouvaient êtr~,
par leur situation naturelle, comme la
Turquie, ou par leur poétique malheu-
reusement trop mobile, comme l'An-
gleterre et l'Autriche les cham-
pions et les représenfans de l'équi-
libre européen et, des traités sur lesquels
il repose. Nous n'avons eu et nous n'a-
vons aucune préférence s j~'o~, aucune
inclination ingénue pour la Turquie, pour
l'Angleterre ou pour la Russie. L'intérêt
de tous et le droit de chacun, voilà quelle
a été notre règle. Aussi avons-nous vive-
ment applaudi lord Beaconsfield lorsque
par le plus fier et le plus noble lan-
gage, par l'attitude la plus ferme et la
plus résolue il a déclaré, an nom de la
Grande-Bretagne, qu'il prenait en main
cette cause sacrée. Cette cause,, nous
ne disons pas qu'il l'ait « trahie
c'est F?*sorte; mais certainement il l'a quelque
peu abandonnée. Entre la circulaire du
marquis de Salisbury et le Mémorandum
du 30 mai il y ~a conformité si l'on ne
songe qu'aux intérêts britanniques; il
y a divergence si l'on songe aux intérêts
européens, vaillamment exposes et sou-
tenus dans le premier de ces documens,
négligés dans le second. L'Europe ne s'y
est pas trompée, et l'émotion que tout le
monde a éprouvée en présence des révé-
lations du 6"~° est de celles que les dis-
tinctions subtiles et les arguties raffinées
n'effacent pas. L'Angleterre avait pris une
position magnifique il est incontestable
qu'elle ne s'y est pas tenue avec la persé-
vérance qu'on attendait d'elle; mais elle
peut y revenir.
Zc .F~McaM nous prodigue cette ironie
dont nous connaissons la pointe acérée.
« Les rédacteurs du ./OM?'M<~ des Z)~a~
') ont poussé vraiment trop loin lanaï-
vête, dit-il, quand ils ont cru que le
B prince Gortchakoff laisserait mettre sur
)) le tapis du Congrès le traité de San-
H Stefano sans être assuré d'avoir, pour
a jouer la partie ouverte à Berlin, quel-
a ques atouts dans la main Il- était clair
M que la Russie victorieuse ne capitule-
a rait point, etc. » Tout naïfs que nous
sommes, nous admirons autant que per-
sonne la souplesse et l'habileté de la
diplomatie russe. Nous ne voyons pour-
tant pas très bien l'intérêt qu'a eu la
« Russie victorieuse a & capituler devant
~Angleterre seule plutôt que devant
l'Europe. Les K atouts H que, suivant le
LF~KC~M, elle à retirés de ses concessions
ne sont pas de ceux avec lesquels on
,gagse à coup sûr, et il ne serait pas im-
possible.qu'it& se changeassent en billets
de La Châtre. Les habiletés russes ont un
singulier caractère: après avoir produit
l'effet calculé contre l'adversaire, elles se
retournent subitement contre celui qui
s'en est servi. On a cru faire un coup de
maître en amenant les mmistres anglais
à signer en secret le Mémorandum du
30 mai; un coup plus habile encore en
divulguant ce document. La publication
du 6?o~* a créé, en effet, des em-
barras à lord Beaconsfield à Lon-
dres et à Berlin. Son prestige a. été
~diminué., M~ais il. est ,à craindre, que
les Anglais, piqués au. jeu, -ne pren-
nent leur revanche et ne montrent au
Congrès plus de. roijdeur que jamais.
Peut-être aussi, compromis envers l'Au-
triche, ils s'empresseront d'autant plus de
se rapprocher d'elle. Une dépêche adressée
auJTMKM annoncé déjà que l'Angleterre de-
mandera-pour la Turquie le droit de mettre
des garnisons dans les Balkans et de for-
tiBer Tes défilés,a6n de garder la fron-
tière entre la Bulgarie nord et la Bulgarie
sud. La Russie, ajoute la dépêche, s'op-
pose ace projet. Rien de plus naturel.
Mais, si le renseignement est exact, voità
déjà un désaccord entre les signataires du
Mémorandum du 30 mai. Qui sait ce que
l'avenir réserve!
Pour en finir avec Zë F~M~M, on nous
permettra de dire que si notre confrère
s'étonne de certaines tendances de notre
.politique, nous ne sommés pas moins
~surpris des tendances de la sienne.
Zë'MC~M parle sans cesse de notre
«inexpérience, a Nous ne savions pas qu'il
fut lui-même si' expérimenté, et il fait
bien de le déclarer aussi haut que pos-
sible ~inon, personne ne s'en doute-
rait OU connaît ses états de service
à; l'intérieur, mais ses campagnes di-
plomatiques sont jusqu'ici complètement
ignorées du public. La chronique, il est
vrai, attribue quelque influence sur sa
rédaction .à un noble~ duc qui a été am-
bassadeur en Angleterre; mais, alors
même, l'inspirateur du jF~Mp~ habitait
plus souvent Versailles que Londres, et
il y revenait sans cesse pour nouer des
coalitions contré !e chef du pouvoir qu'il
représentait. Il n'a pas tardé, d'ailleurs,
à donner sa démission pour se livrer~
avec plus de liberté & ses expériences
favorites. Mais peut-être F~MC~M
veut-il dire qu'il emploie à l'extérieur
1' « expérience » qu'il a acquise à l'in-
térieur. Et en effet, soit qu'il s~occupe
de politique étrangère, soit qu'il se livre à
des intrigues parlementaires, ses procédés
sont les mêmes. De principes, point ne lui
en demandez pas. Tout son art consiste à
chercher des alliances absolument quelcon-
ques et à. se donner ainsi l'apparence de la
force. II. servira de trait d'union aux légi-
timistes et aux bonapartistes, et ne s'a-
percevra pas que sea aIHés éphémères
profitefaieBt. du triomphe .non seulement
pour l'abandonner, mais pouc l'accabler.
'Qu'importe! il vit au jour le jour et prend
de toutes mains, sans se douter qu'il
s'abandonne et se livre à ses pires
ennemis. Les alliances naturelles, les seu-
les qui soient solides parce qu'eues re-
posent à l'intérieur sur des principes
fixes, au dehors sur des intérêts con-
stans, ne sont pas de son domaine.
Faut il donc s'étonner qu'il ait été
longtemps l'auxiliaire de la politique
de M. le duc Decazes et qu'il en soit
resté le dernier défenseur? On sait où
ses compromissions continuelles ont
conduit .F~M~M dans sa politique in-
térieure. Veut-on savoir où le conduirait
sa politique extérieure ? Qu'on regarde la
Roumanie elle a fait l'expérience.
Au moment de l'ouverture du Congrès,
quelques nouvellistes sont allés, dans
leur optimisme, jusqu'à nous annoncer
que tout serait 6ni en dix ou quinze jours.
On semblait croire que tout était arrangé
d'avance entre les divers cabinets et qu'il
s'agirait seulement de sanctionner en
commun ces arrangemens particuliers. On
est loin aujourd'hui de cet optimisme
exagéré. La tâche est plus ardue, plus
compliquée qu'on ne se l'imaginait, et jus-
qu'à présent les travaux du Congrès ne
paraissent pas avoir beaucoup avancé. Il
y a eu trois séances. Ce qui frappe, c'est
leur courte durée. La troisième n'a duré
qu'une heure un quart. Au moment où
après tel ou tel discours la discussion
s'engage et devient vive, le prince de Bis-
marck lève la séance, ce. qui prouve
que les choses ne sont pas encore
bien mûres pour les séances solennelles,
et que le chancelier, en bon président,
se fie plus aux discussions en petit co-
mité qui doivent mettre d'accord les vues
discordantes et préparer les décisions. Du
reste, le plus profond secret entoure le
Congrès. Tout ce qu'on sait, c'est que
jusqu'ici aucune résolution n'a été prise,
aucune question tranchée. Ce mystère
exaspère les correspondans qui se voient
réduits à rapporter des bagatelles de la
porte et des anecdotes. Ainsi le corres-
pondant du 7'~MM nous régale de l'histo-
riette suivante Le prince Gortcha-
kp~, en faisant une visite au prince de
Bismarck, a été soudainement assailli
par un gros dogue danois qu'on appelle
~ïcA~~M~ (chien de l'empire), et qui est
le compagnon inséparable du chancelier
de l'empire. Le prince de Bismarck
s'est jeté sur l'énorme animal qui jus-
qu'ici n'avait jamais encore commis une
pareille incartade; mais, le dogue refusant
de lâcher prise, il s'en est suivi une
scène plus facile à imaginer qu'à décrire.
Grâce à la force herculéenne du chance-
lier allemand, le prince GortchakoS' a pu
enfin être délivré. Ce chien danois n'a-t-il
pas été poussé à cette inconvenance
par des rancunes patriotiques? On est
souvent plus acharné contré l'ami qur
vous abandonne que contre l'ennemi qui
vous combat ouvertement.
BOURSE DE PARIS
C~tnre le 19. le 20. MtMMSc. Battre
se/o
Comptant. 60. T840.20.
Fin cour. 7SM. ~55~1,2 .12~2 2
A't/se/e
Comptantt05.10S2!!J..23.~ 7.
50/0
Comptant <12 60 H~~2 1 '? t 2
Fincour.U2~H2M.1S.
~STITK BOURSE DU SOtN.
Emprunt S 0/8. 112&.5S, S6 1/4, 4S, 50.
ÏO/0. ':5fr.SS,4'!l/2,50.
0/0 turc. Mfr.87~2,90,30.
Banque ottomane.. <~7 fr. 50, 43SFlorins [or). 637/8
Hongrois 6 0/0. 791/2.
Egyptiennes 6 0/0.. 257lr.50,282ir.SO.
Chemins égyptiens. 345 ff., 343 fr. 7S.
;7~ w. ua., ..v
Un de nos correapondans particuliers nous
scT~sse la dépêche suivante:
(( Berlin, Le 20 juin, 8 h. 30 m. soir.
BDanslaséanee~d'Mer,–je suisen mesure de
vous le confirmer,–ons'estoccupé de la Bul-
garie et de l'admission de la Grèce; el!e sera
admise de droit au Congres lorsqu'on arrivera à
traiter la question dos provinces helléniques
dont eile demande l'annexion au royaume; c'est
en effet, db-en t tes ministres grecs, la seule ma-
nière de mettre fin au mécontentement qui
s'est manifesté en ces dorniera temps, et
de donnfr satisfaction aux populations hel-
léniques. Le cabinet d'Athènes n'a'rien.
fait pour provoquer le mouvemant qui a
pris naissance dans tes provinces soumi-
ses aux Turcs; maïs II doit reconnaître
que l'Epu'e, ~a Thesssdie, la Macédoln'e
et l'Ile de Candie sont des provinces hel-
léniques qui désirent très légitimement
faire retour à la mère-patrie. SI le Congrès ne
les soutient pas, U aliénera les sympathies si
chaleureusoequ'. liss manifestent aujourd'hui.
Aucune demi-mesure n~ serait en état de les
satisfaire. Il doit de toute nécesNté demander
leurreumon pure et simpte au royaume de
Grèce, et protester contre l'Idée russe de les
constituer d'une façon indépendante; ce se-
rait jeter des germes de desordre et de mé-
contentement pour l'avenir.. a
B Quant a la Bulgarie, M de Bismarck a eu
l'heureuse Id~e de commencer par cette ques-
tion, 1~ plus grande de toutes, celte qui
domine toutes les autres et qui, par son
élasticité même,onrt) le plus de mangea il
ufie entente entre les diverses puissance-
IL. semble déjà décidé en principe qu'rl;y
aura d&'jxpï'incipa't.és do Bulgarie :Tua&a.'i
uord, l'autre, au tMdt desBaika.M; mais cette
demièi'e n'auru nut!cmeat l'étendue que iui
attribuait le tra.ité de San-StefanO. La ques-
tion aé la déllmitatioù précise et de Tor~aBi-
saiion de ces deux provinces D'est pas encore
résolue. Si l'accord peut se faire entre les
puissances intéressées, la Russie, l'Angle-
terre et l'Autriche, il y aura séance demain
sinon, la réunion sera ajournée à samedi. On
nevoudtait plus tenirdeséanCësanxètre assuré
à l'avance d'aboutir à un résultat positif. En
principe. l'entente peut être actuellement
cons'dérée comme faite. Quand on aura der-
rière soi une solution relativement à ce pre-
mier point, il deviendra plus iacile d'aborder
et de répondre les autres questions, plus
petites en appar';nco mais plus épineuses,
celles de la Grée' de la Roumanie et du
Monténégro. En ce qui concerne la Bosnie
et l'Herzégovine, la combinaison suivante est
presque certaine La Serbie et le Monté-
negro ne ree&vraient pas les accroisse-
mens qu'ils demandaient a l'est et à l'ouest,
et qui les auraient fait presque se toucher.
La Serbie sera dédommagée parNisch et s'en-
gagera à continuer la ligne ferrée par Sa-
renbey, Alexinatz, Semlin. Le Monténégro ob-
tiendrait Antivari, mais seulement comme port
commercial, et l'Autriche ferait la police de
façon qu'il ne puisse pas devenir un port
muitaire à l'usage d'une autre puissance.
Dans. l'intervaDe laissé libre entre les
deux principautés, la ligne de Salonique,
de Pristina à la frontière autrichienne, se-
rait tracée à travers la Bosnie. N.
TTéMgpapMe privée
{Servico télégraphique de t'avance H&vM.)
Berlin.leZOjuin.
Lo Congrès, dans sa séance d'hier, après une
discussion suivie de vote, a décidé que la Grèce
serait admise de droit à titre consultatif lorsque
io Congrès traiterait les questions se rapportant
aux provinces limitrophes.
La Grèce pourrait être admise également lors-
que le Congrès, dans la discussion d'autres
points, déciderait par une résolution spéciale qu'il
y a utilité à l'entendre.
Le Congrès a continué ensuite l'examen de la
question bulgare. Toutefois, comme des pourpar-
lers entre l'Angleterre, la Russie et l'Autriche se
poursuivent sur cette question dans des condi-
tions favorables, le Congtès s'est ajourné à ven-
dredi, pour le cas où les pourparlers entre ces
trois puissances seraient, d'ici là, assez avancés
pour que le Congrès se trouvât aiors en présence
d'un accord préalable et de propositions concer-
tées entre les plénipotentiaires anglais, russes et
autrichiens. Si cet accord n'était pas parfait, et
si un nouveau délai était nécessaire pour faire
aboutir les négociations, le Congrès ne se réuni-
rait que samedi.
Il est acquis maintenant que la Bulgarie sera
divisée en deux provinces. Quant au nom de ces
provinces, il n'est pas arrêté. Mais on est d'ac-
cord pour laisser à la province au nord des Bal-
kans le nom de Bulgarie, et à la province au sud
le nom de Roumélie.
Les négociations qui se poursuivent actuelle-
ment portent sur le régime administratif et poli-
tique de ces provinces, et sur la délimitation de
leurs frontières. Ma)gré tous les bruits alarmans,
ces négociations se poursuivent dans un esprit
d'entente et dans une voie qui permet de présa-
ger un accord sur la question bulgare.
Berlin, le 20 juin.
Les travaux du Congrès avancent lentement.
Le prince de Bismarck se montre très contrarié
de ces lenteurs et fait tout son possible pour
activer les travaux.
Il est certain qu'aucun incident fâcheux n'est
survenu; mais les points en discussion sont
nombreux; chaque délégué veut parler sur cha-
que point, et les séances durent moins de deux
heures.
Dans la séance d'hier, aucune décision n'a été
prise sur les frontières de la-Bulgarie méridio-
nale.
L'admission de la Grèce a été acceptée en prin-
cipe, mais avec des conditions restrictives encore
inconnues.
Les délégués helléniques accepteront ces condi-
tions si elles répondent à ta dignité de la Grèce,
Etat indépendant, et si le rôle offert aux délè-
gues dans le Congrès leur permet de défendre
îes intérêts helléniques. S'ils sont appelés à la
barre du Congrès pour donner simplement des
explications et se retirer immédiatement après,
on croit savoir qu'ils n'accepteraient pas.
La question de la Bessarabie n'est pas encore
venue devant le Congrès, mais elle a été l'objet
de discussions particulières.
Un point est à peu près arrêté, c'est que la
Roumanie conservera la partie de la-Bessarabie
longeant le Danube, depuis Reni jusqu'à la
mer, afin que la Russie ne commande pas le
Danube. Mais les Roumains paraissent toujours
disposés a repousser tout échange. Le bruit a
couru que nîM. Bratiano et Cogalniceano devaient
quitter~Berlin. C'est inexact. Ils comptent rester à
Berlin jusqu'à la fin du Congrès. Le Congrès ne
s'est pas encore occupé de l'annexion d'autres
Etats que la Grèce.
Saint-Pétersbourg, le 20 juin.
La courte durée des dernières séances du Con-
grès s'explique par la crainte où l'on est des com-
plications que pourrait entraîner la discussion of-
ficielle de questions importantes avant qu'elles
soient résolues dans leseonversations officieuses.
La principale difficulté provient du refus de la
Porte d'évacuer Varna et Choumta avant que les
Russes évacuent la Roumélie. La Russie répond
qu'elle ne pourra rappeler ses troupes que quand
les Turcs, entre autres engagemens accomphs, au-
ront effectué cette évacuation sans laqueUe les
Russes déclarent que l'autonomie de la Bulgarie
est impossible.
C'est là le cercle vicieux dans lequel on e dé-
bat actuellement.
Il provient, comme on voit, de la divergence
des points de vue russe et turc
Si difficile que soit la solution du dilemme
« Sans la guerre pas d'évacuation. Avec la
guerre pas de Congrès! i les grandes puissances
sont tellement unanimes et sincères dans leur
désir pacifique, que l'on compte sur une issue
favorable des questions pendantes.
Le Congrès de la propriété littéraire dis-
cutera. demain les conclusions du rapport
de sa première commission, relatives à la
nature même de cette propriété et à la
durée qu'il convient de !ui assigner. Tout
le monde a été d'accord au sein de la com-
mission pour adopter la définition simple
et judicieuse qu'avait proposée autrefois
M. Alphonse Karr, savoir que « la pro-
priété littéraire est une propriété. » Mais
est-ce une propriété comme une autre? Ne
convient-il pas de la soumettre à un ré-
gime spécial? Le gouvernement ne la crée
pas, soit mais peut-on lui demander de
la garantir à perpétuité comme il garantit
la propriété ioncière ou mobitière ? La
société n'a-t-elle pas un droit sur les
œuvres des écrivains, et ne faut-il pas
accorder une part à ce droit, en faisant
tomber au bout d'un délai, plus ou moins
long la proprié té littéraire dans le domaine
public? C'est ainsi, iL faut bien le remar-
quer, quel a question aété envisagée et réso-
lue jusqu'à présent. Sauf le Mexique, toutes
les nalions limitent'la durée du droit de
~écrivain sur ses œuvres. Seulement,
chacune a posé la limite suivant la.fau-
taisie de ses législateurs. En Grèce, elle
est fixée aie années seulement après la j
mort de l'auteur; en Russie, à 25 ans en
France, à 50 en Espagne enfin, elle vient
de l'être à 80. Pourquoi 10 plutôt que 80,
ou 80 plutôt que 10 ? On n'a jamais pu le
savoir. C'est un mystère, et l'on peut
ajouter que c'est un mystère assez inquié-
tant pour le principe même de la pro-
priété littéraire. On conçoit que des légis-
lateurs limitent la durée d'un privilége
qu'ils créent; mais ont-ils le droit de li-
miter la durée d'une propriété qu'ils n'ont
pas créée ? Si la propriété littéraire est
une propriété, ne doit-elle pas être garan-
tie a. perpétuité, c'est-à-dire aussi long-
temps qu'elle subsiste, comme une terre,
une maison, ou bien encore un titre de
rente ou une créance quelconque?
La commission du Congrès a parfaite-
ment compris qu'elle ne pouvait, sans in-
firmer le principe même qu'elle venait de
proclamer, accorder au législateur le droit
de raccourcir ou d'allonger à sa fantaisie
la durée de la propriété littéraire, et elle
a déclaré que le droit de l'auteur sur ses
œuvres e~t perpétuel. Elle aurait pu se
servir d'une expression moins ambitieuse,
car les œuvres de l'homme, y compris
même celles de l'homme de lettres, sont
généralement mortelles comme leurs au-
teurs elle aurait pu dire, par exemple,
que le droit de l'écrivain sur son œuvre
est illimité dans sa durée mais, après tout,
l'expression importe peu, et on doit louer
la commission du Congrès de n'avoir pas
reculé devant les conséquences de sa dé-
finition de la propriété littéraire.
Seulement, il faut bien le dire, la com-
mission n'a pas eu le courage d'aller jus-
qu'au bout. Après avoir assuré à per-
pétuité le droit des auteurs, elle s'est
aperçue, non sans effroi, qu'elle venait de
supprimer le domaine public. N'est-il pas
clair en effet que si le droit des auteurs
est déclaré perpétuel, aucune œuvre ne
tombera plus dans le domaine: pu-
blic, et par conséquent qu'il n'y aura
plus de domaine public? Est-ce ad-
missible? La communauté n'a-t-ellë pas,
elle aussi, des droits imprescriptibles qu'il
faut respecter? Peut-on lui dérober à per-
pétuité les œuvres qui ont été conçues
dans son sein? Après avoir fait la part de
Fauteur, n'est-il pas juste et raisonnable
de faire celle du domaine public?
Ces considérations ont vivement ému
la commission. Aussi, à peine venait-elle
de supprimer le domaine public qu'elle
s'est empressée de le ressusciter, avec la
simple addition du mot « payant. M Le
droit des auteurs sera perpétuel, c'est
bien entendu. Seulement, au bout du
terme assigné dans chaque pays à la pro-
priété littéraire, 10 ans, 25 ans, 80 ans,
les livres tomberont dans le domaine pu-
blic, à charge pour ceux qui les réimpri-
meront de payer une redevance aux hé-
ritiers de l'auteur. Ce sera une perpétuité
temporaire et un domaine public payant.
Les promoteurs de .cesystème concilia-
teur ont eu: assurément d'excellentes in-
tentions. Us ont voulu, d'une part, sauve-'
garder les'droits du domame public d'une
autre part, mettre à l'abri de la. misère les
descenda.ns des écrivains illustres mais
cette pensée généreuse est-elle réalisable?
D'abord, à quel taux~Sxera-t-on la rede-,
vanc.e dont le domaine public sera grevé?
Ensuite, quelle sera la condition légale
de cette redevance? De deux choses
l'une ou elle sera soumise au droit com-
mun, ou elle pourra être cédée, vendue'
par ceux qui en jouissent, et dans ce cas,
[e but philanthropique en vue duquel elle
a été établie ne sera-t-il pas manqué? Vous
êtes je suppose, l'héritier d'un, grand
écrivain mort*il y a cinquante ans. Ses
œuvres tombent à ce moment dans le do-
maine,'public, mais vous conservez le
droit & la redevance. Ayant besoin d'argent,
vous cédez ce droit a. Un tiers, puis vous
eh dissipez le prix. Etes-vous encore,
vous et les vôtres, à l'abri de la misère ?
Ce n'est pas ainsi que nous l'entendons,
disent les partisans du domaine public
payant. Il faut que le droit à la redevance
soit rendu incessible, qu'il demeure à
perpétuité le domaine des héritiers de
l'écrivain. Soit mais en ce cas
savez-vousce que vous faites?,M. Prou-
dhon l'a dit à vos devanciers du Con-
grès de 1858 vous faites des ~M~'o'a~
~e~M~au profit des familles des écrivains dont
les œuvres ont résisté au temps. C'est
une classe privilégiée que vous instituez,
une classe dont les membres jouiront
d'un revenu assuré, quels que soient
d'ailleurs leur conduite et leurs mérites,
uniquement parce qu'ils portent un'nom
littéraire? Est-ce bien moral? Est-ce sur-
font parfaitement démocratique?
Nous n'insisterons pas davantage sur les
impossibilités de ce système plus philan-
thropique que pratique. En fait, il n'y a
pas de conciliation possible entre la pro-
priété littéraire et le domaine pub'ic. Si
le droit de l'écrivain sur ses œuvres est
unepropriété, cette propriété doit être
garantie aussi longtemps qu'elle dure,
et il n'y a plus de domaine'public.
Si le législateur peut lui assigner une
limite de durée, c'est une simple con-
cession, un privilège, et l'on se demande
pourquoi cette concession ou ce pri-
vilège serait étendu à 50 ans ou à 80 ans
au lieu d'être restreint à 10 ans; à moins
encore. Les intérêts des écrivains sont
respectables sans doute mais ceux du
public ne le sont-ils pas encore davan-
tage ? N'est-ce pas un principe de droit
public que la majorité doit avoir le pas
sur la minorité, et n'est-ce pas un principe
économique que les intérêts du consom-
mateur sont innniment plus recomman-
dables que ceux du producteur ?
On arriverait ainsi à cette conclusion
logique et inévitable que la propriété lit-
téraire n'existe pas, et qu'il faut abréger
et même supprimer, si la chose est possi-
ble, le privilége des écrivains au profit du.
domaine public, afin de procurer aux con-
sommateurs des œuvres de l'esprit « la:
vie intelfeetuelle à bon marché. »
Cependant, hâtons-nous de le dire, cette
conclusion serait fausse. L'erreur des
adversaires de la propriété littéraire et
des « conciliateurs » vient de ce qu'ils at-
tribuent au régime du domaine public des
vertus économiaues nu'ii~'a n~s..n'Mt.
une vérité d'observation que les pro-
priétés publiques sont partout et tou-
jours plus mal exploitées que les
propriétés privées le domaine public
littéraire ne fait pas exception à cette
règle. Il semblerait au premier abord
que les ouvrages tombés dans le domaine
public, pour lesquels on ne paie plus au-
cune redevance à leurs auteurs, dussent se
vendre à meilleur marché que les autres. En
fait, ils se vendent aussi cher, parfois même
plus cher. A quoi tient cette anomalie
apparente? EMe tient aux conditions
mêmes dans Jesquelles se publient les
livres appropriés et les ouvrages tombes
dans le domaine public. Sans doute, l'é-
diteur d'un ouvrage grevé d'un de
propriété est obligé d'augmenter ses irais
de production et de vente de la redevance'
qu'il paie à l'auteur, c'est-à-dire d'un
dixième à un cinquième de la valeur du
livre en revanche, il est assuré contre
tout risque de concurrence, jll possède
seul le droit d'exploiter l'ouvrage pour
lequel il paie une redevance, et, s'il s'agît
de l'œuvre d'un auteur quelque peu en
vogue, il est certain d'écouler son édition
au bout d'un temps plus ou moins long.
Telle n'est pas la situation de l'éditeur
qui réimprime un ouvrage tombé dans le
domaine public. S'il s'agit d'un ouvrage'
classique, sans doute il nnira par s'en
débarrasser à la longue, quel que soit le
nombre de ses concurrens, quoique, en
ce cas, son édition puisse passer démode
avant d'être épuisée; mais supposons qu'il
retire de l'immense ossuaire littéraire du
passé quelque ouvrage oublié. S'il n'a pas
eu la main heureuse, il en sera pour
ses frais de réimpression; s'il a bien
choisi au contraire, si l'ouvrage qu'il a
exhumé retrouve un regain de popularité,
~aussitôt une foule de concurrena
~viendront lui enlever une bonne
part des bénéfices de sa trouvaille.'
C'est un risque contre lequel il est obligé
de se prémunir, en augmentant son prix
de vente d'une ~M~ qui égale, si elle
ne la dépasse point, la redevance
~qu'il paie pour exploiter les oeuvres ap-\
~propriécs. Ce risque est tel, au surplus,
;que bien peu d'éditeurs s'avisent de l'af-
jfronter, à moins qu'il ne s'agisse d'ou-
vrages tout à fait consacres, et c'est ainsi
qu'une foule d'œuvresde mérite 'de-'
meurent à jamais enfouies dans les
catacombes du domaine public. On .en
réimprimerait si elles étaient' appro-
priées on les réimprimerait non seu-
lement pour le plus grand avantage des
héritiers ou cessionnaires des auteurs,
mais encore pour le plus grand pront des
éditeurs et du public.
Le domaine public ne contribue donc
pas, comme on le croit généralement, &
rendre les matériaux de l'alimentation in-
tellectuelle plus abondans et à meille.ur
marché il contribue a les rendre plus
rares et plus chers. En un mot,
le domaine public est un simple préjugé
communiste à la vérité, c'est un préjugé
universellement répandu, et nous avons
peur que le Congrès ne veuille point
risquer sa popularité en le bravant. Mais,
s'il n'ose point prendre sur lui de voter
la suppression du communisme littéraire,
qu'il se garde au moins d~essayer de con-
cilier ce qui est inconciliable, en procla-
mant d'une part la perpétuité des droits
des auteurs, et, d'une autre part, la non
moins perpétuité du domaine public.
G. DE MOUNAÎU.
Les Parisiens, les provinciaux et les étran-
gers qui se sont déranges pour assister à la
grande revue du Bois de Boulogne ne regret-
teront passeur journée un temps magnifique
a favorisé cette solennité militaire, et le spec-
tacle a été satisfaisant non seulement pour la
foule des curieux, mais aussi pour ceux qui
étaient venus avec l'intention de chercher à
travers l'éclat de cette fôte la trace des progrès
accomplis dans l'organisation de notre armée.
Dès une heure de l'après-midi, 48,000 per-
sonnes munies de cartes se pressaient dans
les tribunes de Longchamps et plus de 200,000
entouraient le champ de courses.
Les troupes, sous le commandement du gé-
néral baron Aymard, gouverneur de Paris,
étaient formées sur quatre lignes. En pre-
mière ligne, le bataillon de Saint-Cyr, la bri-
gade de la Seine comprenant la garde ré-
publicaine, les sapeurs-pompiers, Ie6° batail-
lon de chasseurs, etiabrigadede Seine-et-Oise
formée de la gendarmerie mobile, du 1~ ré-
giment du génie et du 20" escadron du train.
En deuxième ligne, la 6~ division d'infante-
rie commandée par le général deBrauer,et
la T" division commandée parlegénér&t L<~
mmEM m
im.
mm! ~i m
im
.t.
ON S'ABONNE
me des Pratres-Samt-Germam-FAmen'ot.t, t'h
MHX mE' ~'ABCNMENBait
1 Unam. Sm-mots. TtOismoM
DêpMtemeM. 80 tr. 40 &. Mtr..
PaM. Mtr. ~6&. iStï.
Les tbannemaM partent ces t" m le
tPM'M,
tn tendon, apply to Ce~te and C- fMeigm
BeWBpa~~ ontee, M, Gresham street, 6. P.O.;
MM. B~thy, ttmvtett etC', !_Ftï~ ~Cot~m,
E. G., Londqn: MB!. ~V.-tt. SmKh
A Bm~eMM, & rO~«~?!
ON S'ABONNE..
en Belgique, on Itatie,
dans le Lnxemboarg, en Turquie,
M Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans t«t
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
M mtoyen d'une valeur payable à Paris on de
!tMndats-poste, soit internationaux. Boit fr&ncttit;
en AUemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
t
~P 0 11 Tt 0 M E ? ET L !TT E A t SES
t7 B~it M it'~L
y
~M
LM Mmoncos sent feepM a
<à
et an buteau du JfeCRMA~t
tUM dolTenttoujours être agrées paî !à rMacMe~.
PAMS
JTEUMSO JUÏK
« Comme le Journal 23~~ a raison
ce matin, s'écrie 7~<ïMMM, de laisser
? la. question de politique étrangère! 1
M L'humiliation qu'il a essuyée en vou-
)) lant les (~M) traiter l'a sans doute averti.
B Aussi, ne s'occupant plus ni de lord
a Beaconsfield ni de M, Andrassy, sejette-
? t-iisur MM. deChesnelonget de Mun. »
En vérité,7c~'<ï~Mnousétonne, etilfaut
qu'il nous ait lus avec la même rapidité et
la môme distraction qu'il a mises à écrire
ta phrase peu grammaticale que nous ve-
nons de reproduire. Nous avons consacré
hier un long article auMemorandum anglo-
russe et à lard. Beaconsneld; seulement,
cet article n'était pas tout à fait en tête
du journal, et comme il suffit au Fran-
~M délire notre première ligne pour nous
juger, nous condamne! nous exécuter, il
a fait tout cela sans prendre la peine de
nous entendre. Nous sommes plus res-
pectueux po~r nos adversaires, et nous
ne parlons jamais du F~K~M sans l'avoir
lu d'un bout à l'autre, non seulement par
plaisir et par intérêt, quoique nous en
trouvions énormément, mais parce que
c'est l'habitude de la presse pari-
sienne de traiter des anaires couran-
tes dans le Bulletin quotidien et
de réserver pour les articles les ques-
tions qui méritent une étude particulière
etdesdéveloppemens plus étendus. Le
jp*~MMM nous permet-il de lui recom-
mander notre article de l'autre jour ? Il y
verra que si nous avons éprouvé quelque
surprise de la. nouvelle attitude du gou-
vernement anglais, nous n'avons ressenti
aucune « humiliation. Et de quoi se-
rions-nous humiliés? Est-il vrai que nous
ayons montré dans nos polémiques la
K légèreté r«étourderie M, l' « inexpé-
rience ?.que no~s reproche notre con-
frère si peu léger pour son propre compte?
Aurions-nous péché, comme il nous en ac-
cuse, par défaut d'attention,' en lisant la
circulaire du marquis de Salisburyet lé
Mémorandum du M mai ? Il faut le croire
puisque~ F~M~M nous conseille de
recommencer cette lecture avec un peu
plus d'application. Mais ce conseil, de sa
part, n'e&t-iLpasitnuEud.enH Qu'on en
juge.
~rave dans le traité de San-Stefano la
~stipulation qui, divisant en deux la
~Bulgarie, donnait accès sur laMéditer-
rànee aune principauté, etc. Voilà qui
fait rêver, et, lorsqu'il écrit de pareilles
e~osea, ~J~a~M peut se dispenser de
nous renvoyer aux textes; nous ycou-
'rons de nous-mêmes..Quoi! le traité de
San-Stëfanodivisaitendeux la. Bulgarie, et
la circulaire du marquis de Salisbury cri-
tiquait cette stipulation? Malgré la vé-
racité si connue et l'exactitude si sou-
vent constatée de notre confrère, on nous
permettra d'en douter. En tout cas, nous
lui serions reconnaissans de nous indi-
quer l'article ou les articles du traité
auxquets'il fait a~usion et le passage visé
de- la circulaire. Nous avions cru .jus-
~'iei~que le traité de San-Stefano, bien
K~n'de pert6E sur la Bulgarie le juge-
ment de Salomon qui est celui de la sa-
«-a~se et de la couper en deux parties,
faisait qu'un.seul bloc et soumettait
à un même gouvernement ime prinoipauM
qui s'étendait depuis -le Danube jusqu à
l'~cMpel~Nou6=.sommes-npus trpmRés?
Avons-nowmHl lu? Avons-nous été .lé-
gers, étourdis, inexpérimentés ? Ou bien
F~M~, disposant souverainement dTt
traité, a-t-il « cnauge-tout-cela », comme
l~~hédecinde~Molière qui mettait le cœur
a 'droite? C'est ce dont peuvent facile-
ment s'assurer tous ceux qui savent lire,,
ebJ~ F~K~estdu nombre, bien qu'il.
lui faille dans certains cas s'y reprendre'
~deuxfois.
0~ F~~ a. raison, rç'estflorsqu'il
démontre que le Mémorandum du 30 mai,
considéré au point de vue des intérêts an-
glais, n'est pas en contradiction avec l~
(Mculaire du' marquis de Salisbury. Ici,
nous ne lui ferons qu'un, reproche: il a
raison, mais à notre avis pas assez, et s'il
lui plaît de nous lire au premier jour dans
la colonne où il nous plaira d'écrié, nous
ne désespérons pas d'apporter à sa thèse
des preuves plus nombreuses et plus fortes
(pt~essi'enres.Oui,certe?,leMemoranduHi
e~E compto'me~ et iia bandonne en'
du 30 mai-ne compromet et n'abandonne en
rien les intérêts purement anglais.; il les
g~antit, au contrau-e, très solidement.
après les avoir distingués très nettement.
L'égoïsme anglais peut- être satisfit
par la politique de ses ministres. Mais
aiurprendrons-noua beaucoup un journal
Qtti s'appelle F~~M en lui disant
due, depuis l'origine de là crise d'Onent,
]MUS avons cru ne devoir nous placer
jMaais ni au point de vue anglais, m
au point de~voe russe, ni au point
<ïe vue autrichien, ni au point de vue al-
~emand? L'état actuel de la France et le
désintéressement relatif qu'elle peut ap-
porter au règlement de ces questions loin-
taines nous ont permis de nous placer
exclusivement au point de vue de l'Eu-
TOpe et de son droit public, et nous nous
sommes intéressés aux diverses puissan-
ces suivant qu'elles se trouvaient êtr~,
par leur situation naturelle, comme la
Turquie, ou par leur poétique malheu-
reusement trop mobile, comme l'An-
gleterre et l'Autriche les cham-
pions et les représenfans de l'équi-
libre européen et, des traités sur lesquels
il repose. Nous n'avons eu et nous n'a-
vons aucune préférence s j~'o~, aucune
inclination ingénue pour la Turquie, pour
l'Angleterre ou pour la Russie. L'intérêt
de tous et le droit de chacun, voilà quelle
a été notre règle. Aussi avons-nous vive-
ment applaudi lord Beaconsfield lorsque
par le plus fier et le plus noble lan-
gage, par l'attitude la plus ferme et la
plus résolue il a déclaré, an nom de la
Grande-Bretagne, qu'il prenait en main
cette cause sacrée. Cette cause,, nous
ne disons pas qu'il l'ait « trahie
c'est F?*
peu abandonnée. Entre la circulaire du
marquis de Salisbury et le Mémorandum
du 30 mai il y ~a conformité si l'on ne
songe qu'aux intérêts britanniques; il
y a divergence si l'on songe aux intérêts
européens, vaillamment exposes et sou-
tenus dans le premier de ces documens,
négligés dans le second. L'Europe ne s'y
est pas trompée, et l'émotion que tout le
monde a éprouvée en présence des révé-
lations du 6"~° est de celles que les dis-
tinctions subtiles et les arguties raffinées
n'effacent pas. L'Angleterre avait pris une
position magnifique il est incontestable
qu'elle ne s'y est pas tenue avec la persé-
vérance qu'on attendait d'elle; mais elle
peut y revenir.
Zc .F~McaM nous prodigue cette ironie
dont nous connaissons la pointe acérée.
« Les rédacteurs du ./OM?'M<~ des Z)~a~
') ont poussé vraiment trop loin lanaï-
vête, dit-il, quand ils ont cru que le
B prince Gortchakoff laisserait mettre sur
)) le tapis du Congrès le traité de San-
H Stefano sans être assuré d'avoir, pour
a jouer la partie ouverte à Berlin, quel-
a ques atouts dans la main Il- était clair
M que la Russie victorieuse ne capitule-
a rait point, etc. » Tout naïfs que nous
sommes, nous admirons autant que per-
sonne la souplesse et l'habileté de la
diplomatie russe. Nous ne voyons pour-
tant pas très bien l'intérêt qu'a eu la
« Russie victorieuse a & capituler devant
~Angleterre seule plutôt que devant
l'Europe. Les K atouts H que, suivant le
LF~KC~M, elle à retirés de ses concessions
ne sont pas de ceux avec lesquels on
,gagse à coup sûr, et il ne serait pas im-
possible.qu'it& se changeassent en billets
de La Châtre. Les habiletés russes ont un
singulier caractère: après avoir produit
l'effet calculé contre l'adversaire, elles se
retournent subitement contre celui qui
s'en est servi. On a cru faire un coup de
maître en amenant les mmistres anglais
à signer en secret le Mémorandum du
30 mai; un coup plus habile encore en
divulguant ce document. La publication
du 6?o~* a créé, en effet, des em-
barras à lord Beaconsfield à Lon-
dres et à Berlin. Son prestige a. été
~diminué., M~ais il. est ,à craindre, que
les Anglais, piqués au. jeu, -ne pren-
nent leur revanche et ne montrent au
Congrès plus de. roijdeur que jamais.
Peut-être aussi, compromis envers l'Au-
triche, ils s'empresseront d'autant plus de
se rapprocher d'elle. Une dépêche adressée
auJTMKM annoncé déjà que l'Angleterre de-
mandera-pour la Turquie le droit de mettre
des garnisons dans les Balkans et de for-
tiBer Tes défilés,a6n de garder la fron-
tière entre la Bulgarie nord et la Bulgarie
sud. La Russie, ajoute la dépêche, s'op-
pose ace projet. Rien de plus naturel.
Mais, si le renseignement est exact, voità
déjà un désaccord entre les signataires du
Mémorandum du 30 mai. Qui sait ce que
l'avenir réserve!
Pour en finir avec Zë F~M~M, on nous
permettra de dire que si notre confrère
s'étonne de certaines tendances de notre
.politique, nous ne sommés pas moins
~surpris des tendances de la sienne.
Zë'MC~M parle sans cesse de notre
«inexpérience, a Nous ne savions pas qu'il
fut lui-même si' expérimenté, et il fait
bien de le déclarer aussi haut que pos-
sible ~inon, personne ne s'en doute-
rait OU connaît ses états de service
à; l'intérieur, mais ses campagnes di-
plomatiques sont jusqu'ici complètement
ignorées du public. La chronique, il est
vrai, attribue quelque influence sur sa
rédaction .à un noble~ duc qui a été am-
bassadeur en Angleterre; mais, alors
même, l'inspirateur du jF~Mp~ habitait
plus souvent Versailles que Londres, et
il y revenait sans cesse pour nouer des
coalitions contré !e chef du pouvoir qu'il
représentait. Il n'a pas tardé, d'ailleurs,
à donner sa démission pour se livrer~
avec plus de liberté & ses expériences
favorites. Mais peut-être F~MC~M
veut-il dire qu'il emploie à l'extérieur
1' « expérience » qu'il a acquise à l'in-
térieur. Et en effet, soit qu'il s~occupe
de politique étrangère, soit qu'il se livre à
des intrigues parlementaires, ses procédés
sont les mêmes. De principes, point ne lui
en demandez pas. Tout son art consiste à
chercher des alliances absolument quelcon-
ques et à. se donner ainsi l'apparence de la
force. II. servira de trait d'union aux légi-
timistes et aux bonapartistes, et ne s'a-
percevra pas que sea aIHés éphémères
profitefaieBt. du triomphe .non seulement
pour l'abandonner, mais pouc l'accabler.
'Qu'importe! il vit au jour le jour et prend
de toutes mains, sans se douter qu'il
s'abandonne et se livre à ses pires
ennemis. Les alliances naturelles, les seu-
les qui soient solides parce qu'eues re-
posent à l'intérieur sur des principes
fixes, au dehors sur des intérêts con-
stans, ne sont pas de son domaine.
Faut il donc s'étonner qu'il ait été
longtemps l'auxiliaire de la politique
de M. le duc Decazes et qu'il en soit
resté le dernier défenseur? On sait où
ses compromissions continuelles ont
conduit .F~M~M dans sa politique in-
térieure. Veut-on savoir où le conduirait
sa politique extérieure ? Qu'on regarde la
Roumanie elle a fait l'expérience.
Au moment de l'ouverture du Congrès,
quelques nouvellistes sont allés, dans
leur optimisme, jusqu'à nous annoncer
que tout serait 6ni en dix ou quinze jours.
On semblait croire que tout était arrangé
d'avance entre les divers cabinets et qu'il
s'agirait seulement de sanctionner en
commun ces arrangemens particuliers. On
est loin aujourd'hui de cet optimisme
exagéré. La tâche est plus ardue, plus
compliquée qu'on ne se l'imaginait, et jus-
qu'à présent les travaux du Congrès ne
paraissent pas avoir beaucoup avancé. Il
y a eu trois séances. Ce qui frappe, c'est
leur courte durée. La troisième n'a duré
qu'une heure un quart. Au moment où
après tel ou tel discours la discussion
s'engage et devient vive, le prince de Bis-
marck lève la séance, ce. qui prouve
que les choses ne sont pas encore
bien mûres pour les séances solennelles,
et que le chancelier, en bon président,
se fie plus aux discussions en petit co-
mité qui doivent mettre d'accord les vues
discordantes et préparer les décisions. Du
reste, le plus profond secret entoure le
Congrès. Tout ce qu'on sait, c'est que
jusqu'ici aucune résolution n'a été prise,
aucune question tranchée. Ce mystère
exaspère les correspondans qui se voient
réduits à rapporter des bagatelles de la
porte et des anecdotes. Ainsi le corres-
pondant du 7'~MM nous régale de l'histo-
riette suivante Le prince Gortcha-
kp~, en faisant une visite au prince de
Bismarck, a été soudainement assailli
par un gros dogue danois qu'on appelle
~ïcA~~M~ (chien de l'empire), et qui est
le compagnon inséparable du chancelier
de l'empire. Le prince de Bismarck
s'est jeté sur l'énorme animal qui jus-
qu'ici n'avait jamais encore commis une
pareille incartade; mais, le dogue refusant
de lâcher prise, il s'en est suivi une
scène plus facile à imaginer qu'à décrire.
Grâce à la force herculéenne du chance-
lier allemand, le prince GortchakoS' a pu
enfin être délivré. Ce chien danois n'a-t-il
pas été poussé à cette inconvenance
par des rancunes patriotiques? On est
souvent plus acharné contré l'ami qur
vous abandonne que contre l'ennemi qui
vous combat ouvertement.
BOURSE DE PARIS
C~tnre le 19. le 20. MtMMSc. Battre
se/o
Comptant. 60. T840.20.
Fin cour. 7SM. ~55~1,2 .12~2 2
A't/se/e
Comptantt05.10S2!!J..23.~ 7.
50/0
Comptant <12 60 H~~2 1 '? t 2
Fincour.U2~H2M.1S.
~STITK BOURSE DU SOtN.
Emprunt S 0/8. 112&.5S, S6 1/4, 4S, 50.
ÏO/0. ':5fr.SS,4'!l/2,50.
0/0 turc. Mfr.87~2,90,30.
Banque ottomane.. <~7 fr. 50, 43S
Hongrois 6 0/0. 791/2.
Egyptiennes 6 0/0.. 257lr.50,282ir.SO.
Chemins égyptiens. 345 ff., 343 fr. 7S.
;7~ w. ua., ..v
Un de nos correapondans particuliers nous
scT~sse la dépêche suivante:
(( Berlin, Le 20 juin, 8 h. 30 m. soir.
BDanslaséanee~d'Mer,–je suisen mesure de
vous le confirmer,–ons'estoccupé de la Bul-
garie et de l'admission de la Grèce; el!e sera
admise de droit au Congres lorsqu'on arrivera à
traiter la question dos provinces helléniques
dont eile demande l'annexion au royaume; c'est
en effet, db-en t tes ministres grecs, la seule ma-
nière de mettre fin au mécontentement qui
s'est manifesté en ces dorniera temps, et
de donnfr satisfaction aux populations hel-
léniques. Le cabinet d'Athènes n'a'rien.
fait pour provoquer le mouvemant qui a
pris naissance dans tes provinces soumi-
ses aux Turcs; maïs II doit reconnaître
que l'Epu'e, ~a Thesssdie, la Macédoln'e
et l'Ile de Candie sont des provinces hel-
léniques qui désirent très légitimement
faire retour à la mère-patrie. SI le Congrès ne
les soutient pas, U aliénera les sympathies si
chaleureusoequ'. liss manifestent aujourd'hui.
Aucune demi-mesure n~ serait en état de les
satisfaire. Il doit de toute nécesNté demander
leurreumon pure et simpte au royaume de
Grèce, et protester contre l'Idée russe de les
constituer d'une façon indépendante; ce se-
rait jeter des germes de desordre et de mé-
contentement pour l'avenir.. a
B Quant a la Bulgarie, M de Bismarck a eu
l'heureuse Id~e de commencer par cette ques-
tion, 1~ plus grande de toutes, celte qui
domine toutes les autres et qui, par son
élasticité même,onrt) le plus de mangea il
ufie entente entre les diverses puissance-
IL. semble déjà décidé en principe qu'rl;y
aura d&'jxpï'incipa't.és do Bulgarie :Tua&a.'i
uord, l'autre, au tMdt desBaika.M; mais cette
demièi'e n'auru nut!cmeat l'étendue que iui
attribuait le tra.ité de San-StefanO. La ques-
tion aé la déllmitatioù précise et de Tor~aBi-
saiion de ces deux provinces D'est pas encore
résolue. Si l'accord peut se faire entre les
puissances intéressées, la Russie, l'Angle-
terre et l'Autriche, il y aura séance demain
sinon, la réunion sera ajournée à samedi. On
nevoudtait plus tenirdeséanCësanxètre assuré
à l'avance d'aboutir à un résultat positif. En
principe. l'entente peut être actuellement
cons'dérée comme faite. Quand on aura der-
rière soi une solution relativement à ce pre-
mier point, il deviendra plus iacile d'aborder
et de répondre les autres questions, plus
petites en appar';nco mais plus épineuses,
celles de la Grée' de la Roumanie et du
Monténégro. En ce qui concerne la Bosnie
et l'Herzégovine, la combinaison suivante est
presque certaine La Serbie et le Monté-
negro ne ree&vraient pas les accroisse-
mens qu'ils demandaient a l'est et à l'ouest,
et qui les auraient fait presque se toucher.
La Serbie sera dédommagée parNisch et s'en-
gagera à continuer la ligne ferrée par Sa-
renbey, Alexinatz, Semlin. Le Monténégro ob-
tiendrait Antivari, mais seulement comme port
commercial, et l'Autriche ferait la police de
façon qu'il ne puisse pas devenir un port
muitaire à l'usage d'une autre puissance.
Dans. l'intervaDe laissé libre entre les
deux principautés, la ligne de Salonique,
de Pristina à la frontière autrichienne, se-
rait tracée à travers la Bosnie. N.
TTéMgpapMe privée
{Servico télégraphique de t'avance H&vM.)
Berlin.leZOjuin.
Lo Congrès, dans sa séance d'hier, après une
discussion suivie de vote, a décidé que la Grèce
serait admise de droit à titre consultatif lorsque
io Congrès traiterait les questions se rapportant
aux provinces limitrophes.
La Grèce pourrait être admise également lors-
que le Congrès, dans la discussion d'autres
points, déciderait par une résolution spéciale qu'il
y a utilité à l'entendre.
Le Congrès a continué ensuite l'examen de la
question bulgare. Toutefois, comme des pourpar-
lers entre l'Angleterre, la Russie et l'Autriche se
poursuivent sur cette question dans des condi-
tions favorables, le Congtès s'est ajourné à ven-
dredi, pour le cas où les pourparlers entre ces
trois puissances seraient, d'ici là, assez avancés
pour que le Congrès se trouvât aiors en présence
d'un accord préalable et de propositions concer-
tées entre les plénipotentiaires anglais, russes et
autrichiens. Si cet accord n'était pas parfait, et
si un nouveau délai était nécessaire pour faire
aboutir les négociations, le Congrès ne se réuni-
rait que samedi.
Il est acquis maintenant que la Bulgarie sera
divisée en deux provinces. Quant au nom de ces
provinces, il n'est pas arrêté. Mais on est d'ac-
cord pour laisser à la province au nord des Bal-
kans le nom de Bulgarie, et à la province au sud
le nom de Roumélie.
Les négociations qui se poursuivent actuelle-
ment portent sur le régime administratif et poli-
tique de ces provinces, et sur la délimitation de
leurs frontières. Ma)gré tous les bruits alarmans,
ces négociations se poursuivent dans un esprit
d'entente et dans une voie qui permet de présa-
ger un accord sur la question bulgare.
Berlin, le 20 juin.
Les travaux du Congrès avancent lentement.
Le prince de Bismarck se montre très contrarié
de ces lenteurs et fait tout son possible pour
activer les travaux.
Il est certain qu'aucun incident fâcheux n'est
survenu; mais les points en discussion sont
nombreux; chaque délégué veut parler sur cha-
que point, et les séances durent moins de deux
heures.
Dans la séance d'hier, aucune décision n'a été
prise sur les frontières de la-Bulgarie méridio-
nale.
L'admission de la Grèce a été acceptée en prin-
cipe, mais avec des conditions restrictives encore
inconnues.
Les délégués helléniques accepteront ces condi-
tions si elles répondent à ta dignité de la Grèce,
Etat indépendant, et si le rôle offert aux délè-
gues dans le Congrès leur permet de défendre
îes intérêts helléniques. S'ils sont appelés à la
barre du Congrès pour donner simplement des
explications et se retirer immédiatement après,
on croit savoir qu'ils n'accepteraient pas.
La question de la Bessarabie n'est pas encore
venue devant le Congrès, mais elle a été l'objet
de discussions particulières.
Un point est à peu près arrêté, c'est que la
Roumanie conservera la partie de la-Bessarabie
longeant le Danube, depuis Reni jusqu'à la
mer, afin que la Russie ne commande pas le
Danube. Mais les Roumains paraissent toujours
disposés a repousser tout échange. Le bruit a
couru que nîM. Bratiano et Cogalniceano devaient
quitter~Berlin. C'est inexact. Ils comptent rester à
Berlin jusqu'à la fin du Congrès. Le Congrès ne
s'est pas encore occupé de l'annexion d'autres
Etats que la Grèce.
Saint-Pétersbourg, le 20 juin.
La courte durée des dernières séances du Con-
grès s'explique par la crainte où l'on est des com-
plications que pourrait entraîner la discussion of-
ficielle de questions importantes avant qu'elles
soient résolues dans leseonversations officieuses.
La principale difficulté provient du refus de la
Porte d'évacuer Varna et Choumta avant que les
Russes évacuent la Roumélie. La Russie répond
qu'elle ne pourra rappeler ses troupes que quand
les Turcs, entre autres engagemens accomphs, au-
ront effectué cette évacuation sans laqueUe les
Russes déclarent que l'autonomie de la Bulgarie
est impossible.
C'est là le cercle vicieux dans lequel on e dé-
bat actuellement.
Il provient, comme on voit, de la divergence
des points de vue russe et turc
Si difficile que soit la solution du dilemme
« Sans la guerre pas d'évacuation. Avec la
guerre pas de Congrès! i les grandes puissances
sont tellement unanimes et sincères dans leur
désir pacifique, que l'on compte sur une issue
favorable des questions pendantes.
Le Congrès de la propriété littéraire dis-
cutera. demain les conclusions du rapport
de sa première commission, relatives à la
nature même de cette propriété et à la
durée qu'il convient de !ui assigner. Tout
le monde a été d'accord au sein de la com-
mission pour adopter la définition simple
et judicieuse qu'avait proposée autrefois
M. Alphonse Karr, savoir que « la pro-
priété littéraire est une propriété. » Mais
est-ce une propriété comme une autre? Ne
convient-il pas de la soumettre à un ré-
gime spécial? Le gouvernement ne la crée
pas, soit mais peut-on lui demander de
la garantir à perpétuité comme il garantit
la propriété ioncière ou mobitière ? La
société n'a-t-elle pas un droit sur les
œuvres des écrivains, et ne faut-il pas
accorder une part à ce droit, en faisant
tomber au bout d'un délai, plus ou moins
long la proprié té littéraire dans le domaine
public? C'est ainsi, iL faut bien le remar-
quer, quel a question aété envisagée et réso-
lue jusqu'à présent. Sauf le Mexique, toutes
les nalions limitent'la durée du droit de
~écrivain sur ses œuvres. Seulement,
chacune a posé la limite suivant la.fau-
taisie de ses législateurs. En Grèce, elle
est fixée aie années seulement après la j
mort de l'auteur; en Russie, à 25 ans en
France, à 50 en Espagne enfin, elle vient
de l'être à 80. Pourquoi 10 plutôt que 80,
ou 80 plutôt que 10 ? On n'a jamais pu le
savoir. C'est un mystère, et l'on peut
ajouter que c'est un mystère assez inquié-
tant pour le principe même de la pro-
priété littéraire. On conçoit que des légis-
lateurs limitent la durée d'un privilége
qu'ils créent; mais ont-ils le droit de li-
miter la durée d'une propriété qu'ils n'ont
pas créée ? Si la propriété littéraire est
une propriété, ne doit-elle pas être garan-
tie a. perpétuité, c'est-à-dire aussi long-
temps qu'elle subsiste, comme une terre,
une maison, ou bien encore un titre de
rente ou une créance quelconque?
La commission du Congrès a parfaite-
ment compris qu'elle ne pouvait, sans in-
firmer le principe même qu'elle venait de
proclamer, accorder au législateur le droit
de raccourcir ou d'allonger à sa fantaisie
la durée de la propriété littéraire, et elle
a déclaré que le droit de l'auteur sur ses
œuvres e~t perpétuel. Elle aurait pu se
servir d'une expression moins ambitieuse,
car les œuvres de l'homme, y compris
même celles de l'homme de lettres, sont
généralement mortelles comme leurs au-
teurs elle aurait pu dire, par exemple,
que le droit de l'écrivain sur son œuvre
est illimité dans sa durée mais, après tout,
l'expression importe peu, et on doit louer
la commission du Congrès de n'avoir pas
reculé devant les conséquences de sa dé-
finition de la propriété littéraire.
Seulement, il faut bien le dire, la com-
mission n'a pas eu le courage d'aller jus-
qu'au bout. Après avoir assuré à per-
pétuité le droit des auteurs, elle s'est
aperçue, non sans effroi, qu'elle venait de
supprimer le domaine public. N'est-il pas
clair en effet que si le droit des auteurs
est déclaré perpétuel, aucune œuvre ne
tombera plus dans le domaine: pu-
blic, et par conséquent qu'il n'y aura
plus de domaine public? Est-ce ad-
missible? La communauté n'a-t-ellë pas,
elle aussi, des droits imprescriptibles qu'il
faut respecter? Peut-on lui dérober à per-
pétuité les œuvres qui ont été conçues
dans son sein? Après avoir fait la part de
Fauteur, n'est-il pas juste et raisonnable
de faire celle du domaine public?
Ces considérations ont vivement ému
la commission. Aussi, à peine venait-elle
de supprimer le domaine public qu'elle
s'est empressée de le ressusciter, avec la
simple addition du mot « payant. M Le
droit des auteurs sera perpétuel, c'est
bien entendu. Seulement, au bout du
terme assigné dans chaque pays à la pro-
priété littéraire, 10 ans, 25 ans, 80 ans,
les livres tomberont dans le domaine pu-
blic, à charge pour ceux qui les réimpri-
meront de payer une redevance aux hé-
ritiers de l'auteur. Ce sera une perpétuité
temporaire et un domaine public payant.
Les promoteurs de .cesystème concilia-
teur ont eu: assurément d'excellentes in-
tentions. Us ont voulu, d'une part, sauve-'
garder les'droits du domame public d'une
autre part, mettre à l'abri de la. misère les
descenda.ns des écrivains illustres mais
cette pensée généreuse est-elle réalisable?
D'abord, à quel taux~Sxera-t-on la rede-,
vanc.e dont le domaine public sera grevé?
Ensuite, quelle sera la condition légale
de cette redevance? De deux choses
l'une ou elle sera soumise au droit com-
mun, ou elle pourra être cédée, vendue'
par ceux qui en jouissent, et dans ce cas,
[e but philanthropique en vue duquel elle
a été établie ne sera-t-il pas manqué? Vous
êtes je suppose, l'héritier d'un, grand
écrivain mort*il y a cinquante ans. Ses
œuvres tombent à ce moment dans le do-
maine,'public, mais vous conservez le
droit & la redevance. Ayant besoin d'argent,
vous cédez ce droit a. Un tiers, puis vous
eh dissipez le prix. Etes-vous encore,
vous et les vôtres, à l'abri de la misère ?
Ce n'est pas ainsi que nous l'entendons,
disent les partisans du domaine public
payant. Il faut que le droit à la redevance
soit rendu incessible, qu'il demeure à
perpétuité le domaine des héritiers de
l'écrivain. Soit mais en ce cas
savez-vousce que vous faites?,M. Prou-
dhon l'a dit à vos devanciers du Con-
grès de 1858 vous faites des ~M~'o'a~
~e~M~
les œuvres ont résisté au temps. C'est
une classe privilégiée que vous instituez,
une classe dont les membres jouiront
d'un revenu assuré, quels que soient
d'ailleurs leur conduite et leurs mérites,
uniquement parce qu'ils portent un'nom
littéraire? Est-ce bien moral? Est-ce sur-
font parfaitement démocratique?
Nous n'insisterons pas davantage sur les
impossibilités de ce système plus philan-
thropique que pratique. En fait, il n'y a
pas de conciliation possible entre la pro-
priété littéraire et le domaine pub'ic. Si
le droit de l'écrivain sur ses œuvres est
unepropriété, cette propriété doit être
garantie aussi longtemps qu'elle dure,
et il n'y a plus de domaine'public.
Si le législateur peut lui assigner une
limite de durée, c'est une simple con-
cession, un privilège, et l'on se demande
pourquoi cette concession ou ce pri-
vilège serait étendu à 50 ans ou à 80 ans
au lieu d'être restreint à 10 ans; à moins
encore. Les intérêts des écrivains sont
respectables sans doute mais ceux du
public ne le sont-ils pas encore davan-
tage ? N'est-ce pas un principe de droit
public que la majorité doit avoir le pas
sur la minorité, et n'est-ce pas un principe
économique que les intérêts du consom-
mateur sont innniment plus recomman-
dables que ceux du producteur ?
On arriverait ainsi à cette conclusion
logique et inévitable que la propriété lit-
téraire n'existe pas, et qu'il faut abréger
et même supprimer, si la chose est possi-
ble, le privilége des écrivains au profit du.
domaine public, afin de procurer aux con-
sommateurs des œuvres de l'esprit « la:
vie intelfeetuelle à bon marché. »
Cependant, hâtons-nous de le dire, cette
conclusion serait fausse. L'erreur des
adversaires de la propriété littéraire et
des « conciliateurs » vient de ce qu'ils at-
tribuent au régime du domaine public des
vertus économiaues nu'ii~'a n~s..n'Mt.
une vérité d'observation que les pro-
priétés publiques sont partout et tou-
jours plus mal exploitées que les
propriétés privées le domaine public
littéraire ne fait pas exception à cette
règle. Il semblerait au premier abord
que les ouvrages tombés dans le domaine
public, pour lesquels on ne paie plus au-
cune redevance à leurs auteurs, dussent se
vendre à meilleur marché que les autres. En
fait, ils se vendent aussi cher, parfois même
plus cher. A quoi tient cette anomalie
apparente? EMe tient aux conditions
mêmes dans Jesquelles se publient les
livres appropriés et les ouvrages tombes
dans le domaine public. Sans doute, l'é-
diteur d'un ouvrage grevé d'un de
propriété est obligé d'augmenter ses irais
de production et de vente de la redevance'
qu'il paie à l'auteur, c'est-à-dire d'un
dixième à un cinquième de la valeur du
livre en revanche, il est assuré contre
tout risque de concurrence, jll possède
seul le droit d'exploiter l'ouvrage pour
lequel il paie une redevance, et, s'il s'agît
de l'œuvre d'un auteur quelque peu en
vogue, il est certain d'écouler son édition
au bout d'un temps plus ou moins long.
Telle n'est pas la situation de l'éditeur
qui réimprime un ouvrage tombé dans le
domaine public. S'il s'agit d'un ouvrage'
classique, sans doute il nnira par s'en
débarrasser à la longue, quel que soit le
nombre de ses concurrens, quoique, en
ce cas, son édition puisse passer démode
avant d'être épuisée; mais supposons qu'il
retire de l'immense ossuaire littéraire du
passé quelque ouvrage oublié. S'il n'a pas
eu la main heureuse, il en sera pour
ses frais de réimpression; s'il a bien
choisi au contraire, si l'ouvrage qu'il a
exhumé retrouve un regain de popularité,
~aussitôt une foule de concurrena
~viendront lui enlever une bonne
part des bénéfices de sa trouvaille.'
C'est un risque contre lequel il est obligé
de se prémunir, en augmentant son prix
de vente d'une ~M~ qui égale, si elle
ne la dépasse point, la redevance
~qu'il paie pour exploiter les oeuvres ap-\
~propriécs. Ce risque est tel, au surplus,
;que bien peu d'éditeurs s'avisent de l'af-
jfronter, à moins qu'il ne s'agisse d'ou-
vrages tout à fait consacres, et c'est ainsi
qu'une foule d'œuvresde mérite 'de-'
meurent à jamais enfouies dans les
catacombes du domaine public. On .en
réimprimerait si elles étaient' appro-
priées on les réimprimerait non seu-
lement pour le plus grand avantage des
héritiers ou cessionnaires des auteurs,
mais encore pour le plus grand pront des
éditeurs et du public.
Le domaine public ne contribue donc
pas, comme on le croit généralement, &
rendre les matériaux de l'alimentation in-
tellectuelle plus abondans et à meille.ur
marché il contribue a les rendre plus
rares et plus chers. En un mot,
le domaine public est un simple préjugé
communiste à la vérité, c'est un préjugé
universellement répandu, et nous avons
peur que le Congrès ne veuille point
risquer sa popularité en le bravant. Mais,
s'il n'ose point prendre sur lui de voter
la suppression du communisme littéraire,
qu'il se garde au moins d~essayer de con-
cilier ce qui est inconciliable, en procla-
mant d'une part la perpétuité des droits
des auteurs, et, d'une autre part, la non
moins perpétuité du domaine public.
G. DE MOUNAÎU.
Les Parisiens, les provinciaux et les étran-
gers qui se sont déranges pour assister à la
grande revue du Bois de Boulogne ne regret-
teront passeur journée un temps magnifique
a favorisé cette solennité militaire, et le spec-
tacle a été satisfaisant non seulement pour la
foule des curieux, mais aussi pour ceux qui
étaient venus avec l'intention de chercher à
travers l'éclat de cette fôte la trace des progrès
accomplis dans l'organisation de notre armée.
Dès une heure de l'après-midi, 48,000 per-
sonnes munies de cartes se pressaient dans
les tribunes de Longchamps et plus de 200,000
entouraient le champ de courses.
Les troupes, sous le commandement du gé-
néral baron Aymard, gouverneur de Paris,
étaient formées sur quatre lignes. En pre-
mière ligne, le bataillon de Saint-Cyr, la bri-
gade de la Seine comprenant la garde ré-
publicaine, les sapeurs-pompiers, Ie6° batail-
lon de chasseurs, etiabrigadede Seine-et-Oise
formée de la gendarmerie mobile, du 1~ ré-
giment du génie et du 20" escadron du train.
En deuxième ligne, la 6~ division d'infante-
rie commandée par le général deBrauer,et
la T" division commandée parlegénér&t L<~
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