Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-04-22
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Description : 22 avril 1878 22 avril 1878
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ÉDITION DE PARIS.
LIMII 22 ET MAàDI 23 \U!IL
1878. ̃
i ̃̃ T" ON S'AUONNË ̃ ;̃ >,
ta Belgique, en Italie..
4ans le Luxembourg, en Turquie, V
• en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans les
Wgëncës du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon*
«u moyen d'une valeur payable à Paris ou de •
«andats-poste, soit internationaux, soit français,
«à Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
pu l'envoi d'une valeur payable k ï* "i?.
Lés annonces sont reçue*
CbuSUf. F»«cl»ey, Kafllte •( ©>,
8, place de la Bourse,
et an bureau du £
«UsadoiTent toujourselreagrééespar la redacttoa.
M1DÎ ̃̃ ET MARK 25AÏR1L
ras-, v
4 • -ON, S' ABONNE
rue des Pr8tres-SàintrGermain-rAuxerrols, il..
$°~ ~'A®dINlI~BIYT
Un an. Six mois. Trois mois.
Dêpartèmens.' 80 £r. 40 fr. 20 tt.
Paris 72 fr. 36 ïr. 18 fr.
Les abonnemens partent des i« ot 18 d«
chaque mois.
PaiHlt, bb Bnméro.i. *• cent.
• Uépariefiaesis, ob màrnéro* Sfi cent»
laliéiMhtn, appîy to Cowle and C°, toreign aews-
papers office, 17, Gresham street, G. P. 0.;
Wï?. Stetizy, isaviea et G», i,Finch lane Comhill,
E. C., London; HK3. W.-M. Suilb et Son,
186. Strand, W. C. London.
̃ A. Bruxelles, a VOfflct d* publieiii, 46, rue de la
Madeleine, dans les kiosques fit dans les bi-
ftuothScftîes des gares S" chemins de fer beteés..
A Valparaiso {Ghilij, caéz Mi Orestes L. Torner».
~OIJ~R1111~L DES DEBATS
POLITiaUES ET LITTÉRAIRES
v PARIS
LUNDI 82 AVRIL
L'étonnement et l'émotion que l'affaire
dé Véra Zassoulitch a produits en Europe
ne sont pas encore sur le point de se cal-
mer. Les plus ardens comparent Véra
Zassoulitch à Charlotte Corday. C'est être
ttop sévère pour le général Trépof. Le
grand-maîtrè de la police n'est pas un
Marat, c'est un Russe comme il y en a
beaucoup, et qui ne mérite pas d'être traité
plus sévèrement qu'un grand nombre de
ses concitoyens. S'il a conservé de ses ori-
gines, de ses habitudes premières, des tra-
ditions de son pays et de sa charge une
brutalité instinctive qui se réveille à
chaque occasion, cela ne l'empêche
point d'-avoir acquis une certaine délica-
tesse de formes et d'idées qui se ma-
nifeste aussi bien souvent. Le général
Trépof n'était pas impopulaire en Russie.
Oa savait bien qu'il ne se gênait guère
pour inculquer fnanu propnâ* à ses sub-
ordonnés le respect de l'autorité mais,
s'il avait là main leste, personne ne lui
reprochait d'avoir le cœur foncièrement
mauvais. Les étrangers trouvaient en lui
un galant homme, fort avenant, de ma-
nières séduisantes, aimant les arts, lancé
dans le monde des théâtres, professant
une vive admiration pour les poésies d'Al-
fred de Musset, offrant, en un mot, tous
les dehors d'un Européen des plus civi-
lisés. Le général Trépof était d'ailleurs un
grand favori de l'empereur, qui le con-
sidérait comme le meilleur gardien de sa
sécurité personnelle. Aimé du ezar, suffi-
samment apprécié dans lé public russe,
très goûté des étrangers, le général Trépof
ne semblait pas destiné à devenir le héros
de la sanglante tragédie qui vient de se
dénouer par l'acquittement de Véra Zas-
aoulitch.
Comment' se fait-il donc qu'un g-ran'd-
maître de la police contre lequel on n'au-
rait pas songé à protester sous le règne
de Nicolas ait failli être victime d'un as-
sassinat *que -la Russie presque tout en-
tière et une partie de l'EUrope ont jugé
innocent? On connaît les incidens de la
scène qui a provoqué l'entreprise de Véra
Zassbulitch. Le général Trépof, visitant
une prison, rencontra non deux criminels
ordinaires, mais deux prisonniers préven-
tifs, poursuivis pour des motifs politiques,
qui se promenaient en causant. Aussitôt le
grand-maître de police s'emporte pour-
quoi ces prévenus se promènent-ils en-
semble ? L'Un des promeneurs veut ré-
pliquer Je ne te parle pas au
cachot! s'écrie le général. Les détenus
ne tiennent aucun compte de cet avertis-
sement et continuent leur .marche.
Chapeau bas! ajoute le général, et il fait
mine de frapper. En évitant le coup,
l'un des deux pré venus, Bogoluboff, laisse.
tomber sa casquette, puii la ramassé avec
indifférence et continue son chemin. Le
général, indigné, le soumet à la cruelle
épreuve dont on a lu les détails dans les
pièces du procès que nous avons publiées.
C'est de cette scène* que partout ailleurs
on eût trouvée horrible, mais qui dans
toute autre circonstance fût passée in-
aperçue en Russie, qu'est sorti le crime
de Véra Zassoulitch. On a cru générale-
ment en Europe que Ver a Zassoulilch con-
naissait Bogoluboff-; on a même fait à ce
sujet les suppositions les plus roma-
nesques. C'est se rendre un compte très
inexact de l'état d'esprit des nihilistes et
des révolutionnaires russes. Vérca Zassou-
litch n'avait jamais vu Bogoluboff. En
essayant d'assassiner le général Trépof,
'elle n'obéissait pas à ùu mouvement de
son coeur elle appliquait tout simplement
les principes de son parti. La première
loi des nihilistes consiste à déraciner
comme une indigne faiblesse tous les
sentimens tendres de l'àme humaine.
FIUILL1T0N D€ »Ai; M DIBATS
x Du .23 aykïï. 1878.
*LA. SEMAINE DRAMATIQUE- ;̃
Théâtre DE l'Ambigd la Brésilienne,
drame en cinq actes et un protogue, de
M. Paul Meurice. Théâtre mj Gym-
îiASB .:̃ Mademoiselle Geneviève, comédie
.en un acte, de M. Qualrelles; la Ciga-
4'elte, comèâie enun acte, de MU, Meilhac
.et Narrey; Ducanois chez sa cliente, mo^
nologueen vers libres, paj.M. Paul Fer-
fieti Le théâtre en province; lUierlè!
jirame historique en quatre actes et six
Itableaux, de M. Ernest Allard.
C'est une terrible commère que cette
Bfésiliénné'uOfet nous avons vu les" ex-
ploits à l'Ambigu; elle a fite fait de se dé-
barrasser des personnes qui la gênent, et
elle empoisonne les gens sans plus dé scru-
pules que si c'étaient des mouches. Cette
redoutable dame s'appelle Balda elle est
de race blàriclië, loâis ell- a. eu pour
amant Su Brésil un f eune « mulâtre qui a
été mis à mort sous ses yeux, en pumtton
de l'audàèé qà4il avait ?éue de lever les
yeux sur une blanche. C'est pourquoi
Les jeûnes filles russes fqlQïi -44. J&n*
cent dans cette secte ne\ dpweni pas-"
seulement couvrir leurs yeu\^JsjSè^air.è.t
de lunettes et couper leurs cùeve«564Jajîsâ^
sance du col; il faut encore qu'elles se dé-
pouillent des instincts les plus doux de
leur sexe. Un des maîtres de la doctrine,
Tcherniclieffsky, nous a peint dans son
roman Que faire ? un mariage suivant les
préceptes nihilistes. Les deux époux,
après s'être juré une fidélité mutuelle,
se retirent platoniquement chacun dans
leur chambre ils ne se réunissent que
dans la salle à manger, « terrain neu-
tre » ou il leur est permis de se commu-
niquer des idées, c'est-à-dire la seule
chose que le sacrement nihiliste les auto-
rise à échanger.
Véra Zassoulïtçh cédait donc à l'indi-
gnation la plus désintéressée, à une indi-
gnation purement dogmatique, en essayant
d'assassiner le général Trépof pour ven-
ger l'injure de Bogoluboff. Elle était ou
elle voulait être, comme on l'a dit de
Charlotte Corday « l'ange de l'assassinat. »
C'est sous cet" aspect; d'ailleurs, que le
jury, que la fleur de la société russe,
que la majorité de la presse se sont
plu à la considérer. Un vent général
de révolte semblait souffler sur le
tribunal qui l'a acquittée. Jurés, au-
diteurs, avocat, président ministère
public cédaient, chacun suivant la nature
de leur rôle, à la même impression. Nos
présidens de Cours d'assises, habitués à
mener les débats avec une vigueur quel-
quefois si excessive, seraient bien éton-
nés s'ils lisaient l'affaire Zassoulitch,
de la mollesse dont leur collègue de
Russie a fait preuve. Le procès a
changé de nature à l'àùdiénce. L'ac-
cusé n'était plus Véra Zassoulilch, c'é-
tait le général Trépof. Les témoins à
charge ont été entendus rapidement; les
témoins à décharge ont pu raconter tout
à loisir les incîdéns de la peine subie par
Bogoluboff. Lorque l'avocat de la prévenue
a pris là parole, non seulement le général
Tréppfj mais tout le système de la police
et de l'administration russes a comparu
devant le k-ibuteal. On a lu un court ré-
sume de cette habile et éloquente plaidoi-
rie. Arrivé au point culminant de son dis-
cours, l'avocat a raconté avec un art con-
sommé le supplice de Bogoluboff. « Le
» prisonnier criait sous l'insulte, non sous
» la..douleur, a-t-il dit. Enfin, tout se
» calme; la sainte action était accomplie!» »
Ces mois: d'une ironie vengeresse ont sou-
levé de tels applaudissemens que le prési-
dent, malgré sa faiblesse, a cru devoir me-
nacer les auditeurs d'une expulsion immé-
diate. Le ministère public, acceptant le
changement de rôle qui s'était produit dans
lés débats, n'a pas chargé outre mesure
Yéra Zassoulitch. Il a plutôt songé à dé-
montrer qu'en dépit de toutes les appa-
rences son action, était bien réellement
ifti çpme, « Je reconnais, a-t-il dit, que
>> l'aceusée pouvait avoir des sympathies
s» pour le malheur de Bogoluboff ;mais ce
» n'était pas un motif suffisait d'atten-
» tat. Le but ne saurait justifier les
»;. moyens pour atteindre un but moral, il
»' ne faut pas employer des moyens immo-
» râûx. » Singulière argumentation qui re-
connaissait l'innocence des intentions de la
prévenue « Tout homme, a ajouté le
» ministère public* est obligé de coopérer
» au développement* de la société et à la
» guéïison des maux dont elle souffre. »
N'était-ce pas proclamer que le motif qui
avait armé le bras de Véra Zassoulitch
était légitime? N'étâït-ee pas déclarer im-
plicitement que le général Trépof avait
îété coupable, et que la police, dans son
organisation actuelle; Stâît un mal dont
lout le monde avait le devoir de cher-
cher « par des moyens moraux » à guérir
la Russie?
Celte connivence de l'opinion publique
et des msgistrats dans une affaire où
Balda a juré de venger, son amant en
faisant aux blancs le plus de mal pôssir-^
ble, et d'enrichir du même coup sa fille
Àngelma qui passe pour sa nièce.
Elle vient én Europe et entreâchezJe
èomte etla comtesse de Sergy eti-qual^lé
d'institutricedé Lucie, leur fille.Son pre-
mier soin est d'enguirlander le comté, qui
à -toute la mine d'unimbécile prétentieux
et- solennel, et, ne voit bientôt plus que
par les yeux de Balda. La comtesse, for-
cée de reconnaître qu'elle n'est plus rien
dans la maison et que c'est l'institutrice
qui règne et gouverne, en conçoit un
cliagrin mortel. Elle est. déplus, fort tour-
mentée de l'absence dé son fils Lucien,
•embarqué comme ensèigûe sur Un vais-
seau de guerre, et dtint lé rétour, depuis
longtemps annoncé, est toujours vai-
nement attendu. Ajoutez à cela ira
anévrisme bien constaté, et vous aurez
4ne juste idée de l'état de santé de la com-
tbsse. Une émotion un peu vive peut
lui porter le dernier coup et la tuer sur,
place. Pour s'en assurer, la Brésilienne a
l'heureuse idée d'aller consulter un cer-
tain docteur Robert, à qui elle expose le
cas sansnommer personne, bien entendu,
e,t en ayant soin dé se couvrir, le. visage
d'une épaisse voilette pour n'être pas re-
connue plus tard. S'il y eut çjamais con-
sultation inutile et imprudente, c'est cer-
tainement celle-là.
Cette astucieuse personne, achève de
fâifé preuve d'habileté .«en affectant de
braver et d'outrager la comtesse devant
~i'|m des favoris de l'empereur et l'ins-
"tàtution fondamentale de l'empiré étaient
'en jeu est fort significative. Il est évident
que si la société russe est encore contenue
par des forces physiques et en quelque
sorte mécaniques, elle est dépourvue de ces
instincts, de ces principes, en un mot de
ce3 élémens conservateurs spontanés
sans lesquels les lois deviennent
bientôt impuissantes. Une révolution
profonde s'y est produite depuis, la
guerre de Crimée. Pendant les trente an-
nées du règne de Nicolas, la Russie avait
été comme une immense prison, hermé-
tiquement fermée à la lumière et où lés
prisonniers, conduits par des gardiens
allemands pour la plupart > avaient
pris l'habitude de marcher en aveu-
gles sous le commandement de chefs in-
contestés. La presse était étouffée, les li-
vres étrangers étaient bannis, le nombre
des élèves des Universités était soigneuse-
ment restreint. A l'avènement d'Alexan-
dre II, quelques fenêtres de la prison ont
été ouvertes; la censure s'est relâchée,
les idées étrangèrêé n'ont pltts été aussi
sévèrement arrêtées à la frontière, les
Universités et les écoles se sont remplies.
Dans l'enthousiasme de la liberté re-
conquise, la société russe, jusque-là à
demi barbare, s'est enivrée de civilisation.
Jamais, dans aucun pays, l'éducation
d'une classe ne s'est faite aussi rapide-
ment, et par contre aussi superficielle-
ment. On peut dire sans exagération
que les idées européennes ont produit
sur les Russes un effet analogue à
celui que l'eau-de-vie, « la liqueur de
feu », produit sur les indigènes de l'Amé-
rique. Elles ont été pour eux une cause
d'éblouissement, d'excitation et en même
temps de dissolution. Ajoutez à cela l'im-
mense ébranlement qui est résulté de l'é-
mancipation des paysans. Par un contre-
coup fatal, l'affranchissement des serfs a
réagi sur l'esprit et sur l'âme des classes
moyennes. La nation tout entière a ressenti
la secousse elle a pris le caractère violent,
intempérant, emporté des affranchis ce
caractère désordonné que le monde anti-
qUe a connu et qui n'a pas peu contribué
à, sa ruiné.
Si l'on tient compte de cette révolution
morale, t>n comprendra sans peine l'ac-
quittement de Véra Zassoulitch. Par la
plus grande quoique la moins surpre-
nante des anomalies, le despotisme russe
n'a pas disparu sous les créations li-
bérales d'Alexandre II. On a donné à la
Russie des tribunaux formés sur le mo-
dèle de ceux du reste de l'Europe, le jury,
des conseils municipaux^ des assemblées
provinciales, etc.; mais là chancellerie im-
périale n'en a pas moins conservé la puis-
sance absolue qu'ellepôssédait avant les ré-
formes. La 39 section en particulier, c'est-
à-dire la police secrète^ est restée in-
tacte elle a conservé cette autorité sans
limite et sans contrôlé qui la place au-des-
sus, de toutes les institutions de l'empire.
Peu lui importent les décisions des magis-
trats ou des jurés lorsque ces décisions sont
contraires à ses sentimens personnels 1
plusieurs inculpés acquittés par les tri-
bunaux n'en ont pas moins été envoyés
en Sibérie. Véra Zassoulitch, en faveur dé
laquelle avait été rendue une ordonnance
de non-lieu a été internée dans «ne
ville de province et placée sous une sé-
vère surveillance. Ces actes illégaux,
quoique accomplis avec une grande bru-
talité, ne provoquent pas la terreur qu'ils
inspiraient sous Nicolas. On ne respecte
plus la police, on ne la craint même plus;
pn l'a vue faiblir en plusieurs circonstances
on espère toujours l'ébranler en lui résis-
tant; De là ce progrès vraiment extraor-
dinaire des conspirations, des projets rë-
yolutionnairesi des crimes politiques. Tant
que le despotisme a été appuyé sur un
systèmede compression universelle et qu'il
a été exercé par des mains fermes, la Rus-
les domestiques de la maison qui aiment t
leur maîtresse autant qu'ils haïssent l'in^
stitutl'ice, et qui doivent être, par consé-
quent; très disposés à né pas laisser igno-
ter au comte îles scènes, dont ils sont té-e»
înoins. L'intérêt de Balda serait donc de ne
donner aucune prise sur elle et d'éviter
avec soin tout éclat qui pourrait ébranler
la confiance absolueque le bonhomme1 lui
témoigne mais elle ne semble pas s'en
douter. Ainsi on la voit s'installer pres-
que de force dans l'appartement de la
comtesse, et répondre par un dédaigneux
haussement.d'épaules à lafemme de cham-
bre qui lui fait observer à plusieurs re-
prises que sa maîtresse ne peut recevoir
personne. C'est, il est vrai, le moment
psychologique qu'elle a choisi pour frap^-
per le grand coup, en vertu dé la: consul--
fetion du docteur Robert. La comtesse,
pâle et mourante, vient, en se traînant, se
jeter sur un canapé, et s'endort en pen-
sant ;à son fils..Balda entre brusquement,
un journal à la main, eh s'écriànt II
est mort! Qui est mort? demande la
comtesse réveiMée en sursaut. « s Vôtre
fils Lucien; son -vaisseau a fait naufrage. »
L;e tour est joué; la malheureuse mère
tombe par terre tout de son long. Balda
là «remonte sur le canapé, rausculte quel-
que peu, et du ton solennel d'un huis-
sier annonçant un ambassadieur Mmo la
comtesse de Secgy est morte
Quelques mois se sont écoulés, Lucien,
dont Je vaisseau n'avait: point lait nau-
frage, est de retour. Balda est devenue la
sie s'y est soumise sans murmurer mais
un despotisme faible, étroit, inconséquent,
qui n'a plus de fondement et qui n'en im-
pose plus à personne, ne peut provo-
quer que des révoltes. Voilà pourquoi la
société russe tout entière applaudit Véra
Zassoulitch et place les droits de la dé-
fense personnelle au-dessus dès lois et du
salut de la société.
êi)-CRSK Ï>E PAMS-
CTgdtare le 20 le 22 Batâiâe. Kai«ae
i i~J®
Comptant. 72 80 s/. 32 88 .{.. 8 é/ J
Fin cour. 72 75 72 75 • «
4L 1/» ©/©
Comptant 102 50 102 SO
tto/û .;̃'
Comptant no 109 90 j. 10
Fin cour. HO 5 109 87 12.. »y.. 13 1/2
r .PKTITK BOUHSK DU SOI».
Emprunt 8: 0/0 109 fr. 85, 80, 81 i/4.
s~ Sans. affaires. ,< ^u.
ÉLECTION LÉGISLATIVE.
Scrutin de ballottage du 31 avril.
Tienne (Haute-).
Arrondissement de Bellac.
Labuze, rép 8. 620 élu
Lezaud, bonap. invalidé. 6.708
Au premier tour de scrutin, le 7 avril, les
voix s'étaient réparties ainsi
Labuze 6.834
Lezaud 6.340
Lavignère (363) 2.657
D'après des informations particulières, la
situation, bien que s'étant quelque peu dé-
tendue, n'en reste pas moins encore précaire.
Les négociations se poursuivent, mais il est
prématuré de vouloir dès à présent prévoir
quelle en sera l'issue.
Nous lisons dans le Journal de Saint- Pe-
ter sbowg du 19 avril
o Les informations que le télégraphe nous si-
gnale de î'étraDgersurlaquestiondu joum'ap-
pellent guère tes commentaires de notre part.
Elles consistent, pourainsi dire, en nuances,/ et
les nuances ne se commentent pas. Il résulte
de leur ensemble çue l'entente des puissances
en vue de la réunion du Congres ne manque
pas de chances, «t qu'à moins de quelque
incident imprévu on peut espérer devoir
aboutir les efforts qui se font pour aplanir les
^divergences d'opinions qui ont empêché jus-
qu'ici cette réunion. »
Un journal du soir a annoncé que des dépu-
tés avaient l'intention d'interpeller le minis-
tre des affaires étrangèresau sujet d'un voyage
que M. de Saint- Vallier aurait fait à Dussel-
dorf
Une interpellation basée sur un tel fait
n'aurait pas d'objet, attendu que M. de Saint-
Yallier n'a pas quitté Berlin;
Les bruits qui ont couru ces derniers jours
relativement à des ouvertures qu'aurait fai-
tes l'ambassadeur de France au gouverne-
ment allemand ne reposent sur aucun fait
plus exact que le voyage de M. de Saint-
Vallier à Dusseldorf. lCorres~oxdaxce Haro~2s.!
{Correspondance Havas.)
Télégraphie privée.
(Service télégraphique dé l'agence Havas.)
Londres le 22 avril.
On télégraphie de Saint-Pétersbourg au Times,
é. la date du 21
« Les cabinets de Saint-Pétersbourg et. de Lon-
dres consentènt à accepter en principe la réunion
du Congrès pour examiner les cliangemens qu'il
fest nécessaire d'apporter aux traités existans.
Mais l'Angleterre insiste sur une reconnais-
sance nette, formelle du principe général que
tous les grands changemens en Orient, tels que
les changemens proposés dans le traité de San-
Stefano, constituent des questions européennes
et ne sont pas purement des questions russo-
turques..
» L'acceptation de ce principe par la Russie
dépend beaucoup de la manière dont il sera for-
mulé. »
Constantinople. le 20 avril, soir.
Mouktar Pacha est nommé ministre de l'artil-
lerie.
« Le bruit court que Réouf Pacha et Osman Pa-
cha seraient nommés gouverneurs de provinces
asiatiques éloignées.
femme du comte de Sergy elle s'est dé-
barrassée de la comtesse par le procédé
ingénieux que l'on sait, il lui reste à se
débarrasser de Lucien et de Lucie, pour
tière de la- fortuîie dû comte. Comment
s'y preMra-t-elle? Eh! mon Dieu, les
moyens les plus simples sont toujours les
meilleurs, dit un vieux proverbe. Or, quoi
de plus simple que d'empoisonner Lucie
et de faire tuer Lucien dans 'un dufel par
Un certain spadassin du grand monde ap-
pelé le comte de Maugiron ? En sa qualité
d'étrangère, Balda s'imagine sans doute
que l'empoisonnement ne laisse pas de
traces, et que la€ouf d'assises a l'habi-
tude de ne jamais prendre au sérieux les
rapports des chimistes.
Voilà donc qui doit la rassurer complé-
tfement. Toute autre à sa place aurait ce-
pendant fait-cette réflexion que ce n'était
pas la peine de marcher sur les traces
de la Brinvilliers pour assurer la fortune
d'Angelina, attendu que le comte de
Sergy se serait empressé de doter riche-
ment la jeune tille pour peu que son
adorable et incomparable Brésilienne eût
daigné en manifester le désir. Mais
cette singulière créature a la monoma-
nie du mal; elle le fait, même contre
son intérêt, par amour de l'art; et
c'est ce qui la rend si peu intéressante
dans ses fureurs^ Si encore elle né pré-
tendait ss venger que des gens qui ont
pendu, son ancien amant, elle obéirait: à
un sentiment naturel, et l'on pourrait
Londres, le 22 avril.
Les journaux anglais discutent le compromis
militaire proposé par l'Allemagne ils ne se mon-
trent pas très favorables à ce compromis, parce
qu'à leurs yeux la Russie y gagnerait beaucoup
plus que l'Angleterre.
Le Times accueillerait volontiers tout véritable
compromis.
Le Daily Telegraph pense que le fond de la dif-
ficulté qui divise la Russie et l'Angleterre ne
serait pas atteint, même si l'arrangement pro-
posé par l'Allemagne était appliqué à la satis-
faction dès deux parties.
Le Standard doute, tant que le prince de Bis-
marck retient l'Autriche, ^ue la Russie consente
à retirer la main qui a saisi Stamboul.
L'amiral Hornby a reçu l'ordre d'exercer, au
moyen de ses bateaux de garde, une grande sur-
veillance tout autour de la flotte.
Le Standard annonce que cet ordre a été donné
parce qu'on craignait deux bateaux-torpilles qui
s'étaient placés en embuscade dans la mer de
Marmara. î
Lord Beàconsfield rendra aujourd'hui visite à j
lord Salisbury. Londres, le %1 avril. j
Le Times publie les dépêches suivantes:
Saint-Pétersbourg, le 21. Les négociations
entre les cabinets de Vienne et de Saint-Péters-
bourg continuent.
L'Autriche ne veut pas s'annexer de territoire,
mais elle désirS, étendre la sphère de ses intérêts
politiques, militaires e% commerciaux, jusqti au
éH&nnde fer de Mitrovitza à Sâloniqûe.
Calcutta, le 21. Tous les efforts, toute l'éner-
gie du gouvernement sont concentrés sur les
préparatifs de guerre.. j,
Les régimens indigènes ont reçu l'ordre de
porter immédiatement leurs effectifs au complet
sur le pied de guerre.
Les manufactures d'armes travaillent jour et
nuit, ainsi que les dimanches.
Les indigènes répondent avec entrain a rappel
qui leur a été fait pour le service à l'étranger.
Plusieurs régimens de volontaires sont orga-
nisés.
On télégraphie de Belgrade au ^Standard que
Martcovitch a été fusillé.
"Une dépêche de Gonstantinople annonce que
M. Layard, ambassadeur d'Angleterre, a fait des
démarches pour placer les sujets anglais habi-
tant Constantinople sous la protection du minis-
tre des Etats-Unis. Ce dernier a demandé le con-
sentement de son gouvernement.
Constantinople, le 20 avril, soir.
Les journaux considèrent le nouveau ministère
comme étant favorable à une politique de neutra-
lité.
M. Layard, ambassadeur d'Angleterre, est de
retour de sa visite à l'amiral Hornby dans .la baie
d'Ismjdt. •-
Le ministre de Russie à Athènes est arrivé à
Constantinople.
Hier, on â ressenti de fortes secousses de trem-
blement de terre. ·
Bucharest, le 22 avril.
Les Russes. ont donné l'ordre d'achever le pont t
de Skulen dans dix jours au plus tard.
Bombay, le 21 avril, soir.
Les préparatifs pour le transport des troupes à
Malte sont activement poussés.
La i" brigade s'embarquera le 29 avril.
On sait comment l'empire d'AUeniagne,
conçu depuis longtemps par les rêveurs
et les penseurs d'outre-Rhin, a été en-^
fanté sur les champs' de bataille des an^
nées 187(M1. Les princes allemands, qui
avaient l'esprit tout plein des périls af-
frontés en commun se laissèrent alors
imposer ou plutôt ilë s'imposèrent l'empire
dansiè même sentiment qui, par un temps
d'orage réunit des voisins sous le même
toit. Une ébauche de. Constitution im-i
périale rattacha par Je sommet toutes
les Constitutions des Etats particuliers, et
l'unité ainsi faite fut avant tout une satis-
faction donnée au besoin de sécurité res-
senti depuis des siècles. Cbmme la sëcU-
rité cependant n'est pas une fin et que
les peuples ne sauraient plus que les in-
dividus en tirer un idéal, bientôt, à côté
de l'entente dés princes. Un pacte supé-
rieur s'établit dans là conscience des
sujets; et en vertu de ce pacte moral
la nation entière- se sentit engagée
dans une entreprise de grandeur politique
et de civilisation, L'Allemagne de notre
temps n'existe et ne peut être comprise
que par le rapprochement de ces deux
contrats, qui se trouvent du reste fidèle-J
ment traduits dans sa Constitution en
effet, les princes régnans envoient au
IConseil fédéral {Bmidesrath) leurs pléni-
potentiaires qui continuent à défendre
l'intérêt particulariste dans les choses-
nationales et l'immobilité en politique;
la nation, de son côté, élit au suffrage
~_z-
comprendre la rage qui la possède mais
elle s'en prend à une honnête famille qui
n'est pour rien dans ses douleurs et qui
l'entoure d'égards et de respect Son cas
n'est guère plus intéressant que celui
d'un malade atteint de la fièvre chaude.
Après bien dés péripéties, il se trouve
que c'est sa propre fiile Angelina'qu'e là:
brésilienne à empoisonnée au lieu de Lu-
cie. Il est vrai que l'enfant y â mis dié
la complaisance et qu'elle à bu vblontai--
rément le poison préparé pour son amie.
5n< ne peut pas -dire Telle mère, telle
fille. Balda devient folle de désespoir,
laissant indécise la question de savoir si
elle est rééllemehtdétenuë folle parsuîfe
de cette Catastrophé, ou si elle Ta t^ti-
jpurs été. Je pencherais plutôt pour celte
dernière opinion.
<2e drame est aussi convenablement t
joué que peut l'être une pièce de ce genre,
dont la responsabilité, d'ailleurs, ne doit
pas peser entièrement sur M. Paul Mêti-
ricé. M110 Fargueil est bien la Brésilienne
rêvée par l'auteur, et elle ne pouvait pas
être autre chose malgré tout son talent,
iieshayes, Clément Jûstj Villerày, Eàbrè-
gué, M"6 Lody et M11* Laure Complètent
dignement rënsêniblë.
On dit maintenant que l' Ambigu va
changer encore ùné fois de direction.
Tant pis !.Ce malhëUréux théâtre a bien
delà peine à ressusciter, et il faut con-
venir que la fortune est vraiment contre
lui. Il est toujours sûr de perdre là partie,
même quand il a tous les atouts dans son
universel direct un Parlement [Reichstàg)
animé du souffle national unitaire et qui
"reçoit par sa large origine lès deux grands
courans de pensée libre et de compres-
sion religieuse dont le choc entretient le
tourbillonnement de la vie dans les masses
modernes. Ces deux corps politiques, Con-
seil fédéral et Parlement, si peu faits en
apparence pour s'entendre, doivent pour-
tant se mettre d'accord sur les lois d'em-
pire dé sorte que l'exercice de la
Compétence impériale ou le programme
de là vie unitaire est limité aux so-
lutions qui préparent l'avenir sans bri-
ser les formes utiles du présent. D'ail-
leurs, on comprend que ce n'est pas dans
ces deux Assemblées, malgré leur impor-
tance, que réside le principe actif et créa-
teur de l'Etat. En tant que milieu législa-
tif, elles représentent simplement le ré-
servoir des lumières et des forces natio-
nales où le gouvernement puise pour dé-
velopper les organes rudiinentaires du
jeune empire dont il est le tuteur.
Ainsi, ^Allemagne contemporaine offre
deux sujets à lâ^euitosité des Etats euro-
péens d'ancienne formation c'est, d'a-
bord, l'équilibre de son système législatif
établi sur l'antagonisme franchement &%
fortement constitué des idées de progrès
et des instincts de conservation historique
et politique, on sait, par exemple, que le
Conseil fédéral est plus puissant, comme
résistance, que toutes les Chambres hau-
tes connues c'est, ensuite, le Tôle du pou-
-Voir impérial. Ce rôle peut paraître insi-
gnifiant si on le mesure à l'étendue des at-
tributions administratives qui font le luxe
autoritaire des vieux gouvernera ens
mais il prend une importance et une no-
blesse singulières dès qu'on l'envisage
sous son aspect créateur, dans ses efforts
pour faire croître et fleurir, autour des ma-
chines politiques élémentaires que repré-
sentent les gouvernemens des Etats con-
fédérés, Une nouvelle organisation com-
plexe, plus résistante' et de nature supé-
rieure. Le spectacle d'un pouvoir qui non
content d'expédier la besogne courante du
présent s'applique à la^randeur future de
la nation et qui exhorte les générations, sur
lesquelles il pèse a ne pas le juger comme
s'il était obligé seulement envers elles,
un télspectacle est assez intéressant pour
qu'on puisse s'y arrêter. Nous cherche-
rons donc à indiquer, dans un prochain,
article, quelle a été depuis sept an,s l'ac-
tion du gouvernement impérial sur le <ïë-
yeloppement des récentes institutions poli-
tiques de l'Allemagne.
̃ ̃ AUGBSTE JiAiCQtJÔT.
Un,; -Français qui habite depuis- longtemps ^'E-
gypte et y possède de nombreux, intérêts iioùs
adresse des renseignemens fort intéressans au»
nous croyons devoir communiquer à nos lecteurs
On remarquera que ces renseignemétis concor-
dent avec nos précèdes tes informations.
A% Dû'eèteîir du Journal des Débats.
« L'enqùete décrétée par le khédive.- :le
4 février dernier va décidément avoir lieu, et
elle sera, présidée par deux persorinageï il-
lustres qui jouissent de la confiance générale
Le moment ih'a donc paru favorsible, ;pour vous
adresser quelques notesque j'ai îéuniès sur
l'Egypte, et qui aideront, je IWere, à ré-
pandre un peu de lumière sur. une situation
très confuse.
» La crise dans laquelle l'Egypte se débat
était prévue depuis plusieurs années Elle est
,la conséquence fatale des folies et des prodi-
galit es dupasse maïs elle a pris dans ces
derniers temps un caractère particulière-
ment alarmant, sôùs l'inÙUence dediirerses
icausësque je résume ainsi':
» Insuffisance de la crue du Nil-
» .Guerre d'Orient;
» Arrangemerit financier Goschen-J.çubert
et installation de. la commission euro- péenne
«L'insuffisance de la crue du liii qui
inspiré depuis le, mois de septembre- dernier
de si vives inquiétudes, n'a pas enopre pro-
duit des dommages bien sérieux. §i faible
qu'ellesoit, une crue du Nil amèrae touioars
assez d'eau pour les cultures d'hiver et ces
i™\?msl P9ur ?a réouverture il étailt
S– sur un.r^and sl''coè'3 avec Une
Cause célèbre. Mais qu a.sriv e t il? On lui
trf f ^T.fff^ Vj' lui 6te le pain
dé la bouche. L'Ani0ÏgV assemble à ce
malheureux âne' savr^soj,; maîlre
voulut habitua h vivre sans manger.
L expérience réw Jt complètement,, sauf
m}* m > j. avait pris en effet l'ha-
bitude de ne. p>iUs manger du tout le au_
Wô âp/è môtu.'ut de faim;
̃Le ?e a renpuvelé" son afficjie. Il
dohii^ maintenant ce qu'qn, appelle un
spectacle co upé c'est-à-dire composé ;de;
plusieurs pestites pièces en un acte* II ne-
faut;.pas s'en, plaindre,, car, ce serait tout
bénéfice si l'on pouvait échapper une-
bonne fpns au régime de ces interminables
comédies gui prennent toute une soirée,
et offrent pour Xa plupart JaHani'd'inté-
ré^'artistSqnfe que la façade JPung caserne,
Les trois- pièces du Gymnase Jspat'lQ§a
d'avoir -pne ^gaïe valeur. La preniièçefcênî
suivant l'ordre de l'affiche, est intitulée
Madeïtwipelle Geneviève.
j Cè-ite demoiselle Geneviève est. nm""fj &-
Ute fillette de. trois pu guatre ans qw/i sâ
mè*re la baronne de Sainte-Claudô • tient
loi> d'elle à la campagne etftu'Qllô? à*
fléje aux i(spins d'une ..gQuve; "*anté
M-f Meyerv Est-ce dpnq q^ i^j •£%£*
n'aime pas sa fille ? Non, cerfef .S»
?P^Mmt deSainte-CÏaudAeaf xuneSnë
iemme esclave de la mode, e< DSt
s'il faut en croire l'auteur M. «££ £
LIMII 22 ET MAàDI 23 \U!IL
1878. ̃
i ̃̃ T" ON S'AUONNË ̃ ;̃ >,
ta Belgique, en Italie..
4ans le Luxembourg, en Turquie, V
• en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans les
Wgëncës du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon*
«u moyen d'une valeur payable à Paris ou de •
«andats-poste, soit internationaux, soit français,
«à Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
pu l'envoi d'une valeur payable k ï* "i?.
Lés annonces sont reçue*
CbuSUf. F»«cl»ey, Kafllte •( ©>,
8, place de la Bourse,
et an bureau du £
«UsadoiTent toujourselreagrééespar la redacttoa.
M1DÎ ̃̃ ET MARK 25AÏR1L
ras-, v
4 • -ON, S' ABONNE
rue des Pr8tres-SàintrGermain-rAuxerrols, il..
$°~ ~'A®dINlI~BIYT
Un an. Six mois. Trois mois.
Dêpartèmens.' 80 £r. 40 fr. 20 tt.
Paris 72 fr. 36 ïr. 18 fr.
Les abonnemens partent des i« ot 18 d«
chaque mois.
PaiHlt, bb Bnméro.i. *• cent.
• Uépariefiaesis, ob màrnéro* Sfi cent»
laliéiMhtn, appîy to Cowle and C°, toreign aews-
papers office, 17, Gresham street, G. P. 0.;
Wï?. Stetizy, isaviea et G», i,Finch lane Comhill,
E. C., London; HK3. W.-M. Suilb et Son,
186. Strand, W. C. London.
̃ A. Bruxelles, a VOfflct d* publieiii, 46, rue de la
Madeleine, dans les kiosques fit dans les bi-
ftuothScftîes des gares S" chemins de fer beteés..
A Valparaiso {Ghilij, caéz Mi Orestes L. Torner».
~OIJ~R1111~L DES DEBATS
POLITiaUES ET LITTÉRAIRES
v PARIS
LUNDI 82 AVRIL
L'étonnement et l'émotion que l'affaire
dé Véra Zassoulitch a produits en Europe
ne sont pas encore sur le point de se cal-
mer. Les plus ardens comparent Véra
Zassoulitch à Charlotte Corday. C'est être
ttop sévère pour le général Trépof. Le
grand-maîtrè de la police n'est pas un
Marat, c'est un Russe comme il y en a
beaucoup, et qui ne mérite pas d'être traité
plus sévèrement qu'un grand nombre de
ses concitoyens. S'il a conservé de ses ori-
gines, de ses habitudes premières, des tra-
ditions de son pays et de sa charge une
brutalité instinctive qui se réveille à
chaque occasion, cela ne l'empêche
point d'-avoir acquis une certaine délica-
tesse de formes et d'idées qui se ma-
nifeste aussi bien souvent. Le général
Trépof n'était pas impopulaire en Russie.
Oa savait bien qu'il ne se gênait guère
pour inculquer fnanu propnâ* à ses sub-
ordonnés le respect de l'autorité mais,
s'il avait là main leste, personne ne lui
reprochait d'avoir le cœur foncièrement
mauvais. Les étrangers trouvaient en lui
un galant homme, fort avenant, de ma-
nières séduisantes, aimant les arts, lancé
dans le monde des théâtres, professant
une vive admiration pour les poésies d'Al-
fred de Musset, offrant, en un mot, tous
les dehors d'un Européen des plus civi-
lisés. Le général Trépof était d'ailleurs un
grand favori de l'empereur, qui le con-
sidérait comme le meilleur gardien de sa
sécurité personnelle. Aimé du ezar, suffi-
samment apprécié dans lé public russe,
très goûté des étrangers, le général Trépof
ne semblait pas destiné à devenir le héros
de la sanglante tragédie qui vient de se
dénouer par l'acquittement de Véra Zas-
aoulitch.
Comment' se fait-il donc qu'un g-ran'd-
maître de la police contre lequel on n'au-
rait pas songé à protester sous le règne
de Nicolas ait failli être victime d'un as-
sassinat *que -la Russie presque tout en-
tière et une partie de l'EUrope ont jugé
innocent? On connaît les incidens de la
scène qui a provoqué l'entreprise de Véra
Zassbulitch. Le général Trépof, visitant
une prison, rencontra non deux criminels
ordinaires, mais deux prisonniers préven-
tifs, poursuivis pour des motifs politiques,
qui se promenaient en causant. Aussitôt le
grand-maître de police s'emporte pour-
quoi ces prévenus se promènent-ils en-
semble ? L'Un des promeneurs veut ré-
pliquer Je ne te parle pas au
cachot! s'écrie le général. Les détenus
ne tiennent aucun compte de cet avertis-
sement et continuent leur .marche.
Chapeau bas! ajoute le général, et il fait
mine de frapper. En évitant le coup,
l'un des deux pré venus, Bogoluboff, laisse.
tomber sa casquette, puii la ramassé avec
indifférence et continue son chemin. Le
général, indigné, le soumet à la cruelle
épreuve dont on a lu les détails dans les
pièces du procès que nous avons publiées.
C'est de cette scène* que partout ailleurs
on eût trouvée horrible, mais qui dans
toute autre circonstance fût passée in-
aperçue en Russie, qu'est sorti le crime
de Véra Zassoulitch. On a cru générale-
ment en Europe que Ver a Zassoulilch con-
naissait Bogoluboff-; on a même fait à ce
sujet les suppositions les plus roma-
nesques. C'est se rendre un compte très
inexact de l'état d'esprit des nihilistes et
des révolutionnaires russes. Vérca Zassou-
litch n'avait jamais vu Bogoluboff. En
essayant d'assassiner le général Trépof,
'elle n'obéissait pas à ùu mouvement de
son coeur elle appliquait tout simplement
les principes de son parti. La première
loi des nihilistes consiste à déraciner
comme une indigne faiblesse tous les
sentimens tendres de l'àme humaine.
FIUILL1T0N D€ »Ai; M DIBATS
x Du .23 aykïï. 1878.
*LA. SEMAINE DRAMATIQUE- ;̃
Théâtre DE l'Ambigd la Brésilienne,
drame en cinq actes et un protogue, de
M. Paul Meurice. Théâtre mj Gym-
îiASB .:̃ Mademoiselle Geneviève, comédie
.en un acte, de M. Qualrelles; la Ciga-
4'elte, comèâie enun acte, de MU, Meilhac
.et Narrey; Ducanois chez sa cliente, mo^
nologueen vers libres, paj.M. Paul Fer-
fieti Le théâtre en province; lUierlè!
jirame historique en quatre actes et six
Itableaux, de M. Ernest Allard.
C'est une terrible commère que cette
Bfésiliénné'uOfet nous avons vu les" ex-
ploits à l'Ambigu; elle a fite fait de se dé-
barrasser des personnes qui la gênent, et
elle empoisonne les gens sans plus dé scru-
pules que si c'étaient des mouches. Cette
redoutable dame s'appelle Balda elle est
de race blàriclië, loâis ell- a. eu pour
amant Su Brésil un f eune « mulâtre qui a
été mis à mort sous ses yeux, en pumtton
de l'audàèé qà4il avait ?éue de lever les
yeux sur une blanche. C'est pourquoi
Les jeûnes filles russes fqlQïi -44. J&n*
cent dans cette secte ne\ dpweni pas-"
seulement couvrir leurs yeu\^JsjSè^air.è.t
de lunettes et couper leurs cùeve«564Jajîsâ^
sance du col; il faut encore qu'elles se dé-
pouillent des instincts les plus doux de
leur sexe. Un des maîtres de la doctrine,
Tcherniclieffsky, nous a peint dans son
roman Que faire ? un mariage suivant les
préceptes nihilistes. Les deux époux,
après s'être juré une fidélité mutuelle,
se retirent platoniquement chacun dans
leur chambre ils ne se réunissent que
dans la salle à manger, « terrain neu-
tre » ou il leur est permis de se commu-
niquer des idées, c'est-à-dire la seule
chose que le sacrement nihiliste les auto-
rise à échanger.
Véra Zassoulïtçh cédait donc à l'indi-
gnation la plus désintéressée, à une indi-
gnation purement dogmatique, en essayant
d'assassiner le général Trépof pour ven-
ger l'injure de Bogoluboff. Elle était ou
elle voulait être, comme on l'a dit de
Charlotte Corday « l'ange de l'assassinat. »
C'est sous cet" aspect; d'ailleurs, que le
jury, que la fleur de la société russe,
que la majorité de la presse se sont
plu à la considérer. Un vent général
de révolte semblait souffler sur le
tribunal qui l'a acquittée. Jurés, au-
diteurs, avocat, président ministère
public cédaient, chacun suivant la nature
de leur rôle, à la même impression. Nos
présidens de Cours d'assises, habitués à
mener les débats avec une vigueur quel-
quefois si excessive, seraient bien éton-
nés s'ils lisaient l'affaire Zassoulitch,
de la mollesse dont leur collègue de
Russie a fait preuve. Le procès a
changé de nature à l'àùdiénce. L'ac-
cusé n'était plus Véra Zassoulilch, c'é-
tait le général Trépof. Les témoins à
charge ont été entendus rapidement; les
témoins à décharge ont pu raconter tout
à loisir les incîdéns de la peine subie par
Bogoluboff. Lorque l'avocat de la prévenue
a pris là parole, non seulement le général
Tréppfj mais tout le système de la police
et de l'administration russes a comparu
devant le k-ibuteal. On a lu un court ré-
sume de cette habile et éloquente plaidoi-
rie. Arrivé au point culminant de son dis-
cours, l'avocat a raconté avec un art con-
sommé le supplice de Bogoluboff. « Le
» prisonnier criait sous l'insulte, non sous
» la..douleur, a-t-il dit. Enfin, tout se
» calme; la sainte action était accomplie!» »
Ces mois: d'une ironie vengeresse ont sou-
levé de tels applaudissemens que le prési-
dent, malgré sa faiblesse, a cru devoir me-
nacer les auditeurs d'une expulsion immé-
diate. Le ministère public, acceptant le
changement de rôle qui s'était produit dans
lés débats, n'a pas chargé outre mesure
Yéra Zassoulitch. Il a plutôt songé à dé-
montrer qu'en dépit de toutes les appa-
rences son action, était bien réellement
ifti çpme, « Je reconnais, a-t-il dit, que
>> l'aceusée pouvait avoir des sympathies
s» pour le malheur de Bogoluboff ;mais ce
» n'était pas un motif suffisait d'atten-
» tat. Le but ne saurait justifier les
»;. moyens pour atteindre un but moral, il
»' ne faut pas employer des moyens immo-
» râûx. » Singulière argumentation qui re-
connaissait l'innocence des intentions de la
prévenue « Tout homme, a ajouté le
» ministère public* est obligé de coopérer
» au développement* de la société et à la
» guéïison des maux dont elle souffre. »
N'était-ce pas proclamer que le motif qui
avait armé le bras de Véra Zassoulitch
était légitime? N'étâït-ee pas déclarer im-
plicitement que le général Trépof avait
îété coupable, et que la police, dans son
organisation actuelle; Stâît un mal dont
lout le monde avait le devoir de cher-
cher « par des moyens moraux » à guérir
la Russie?
Celte connivence de l'opinion publique
et des msgistrats dans une affaire où
Balda a juré de venger, son amant en
faisant aux blancs le plus de mal pôssir-^
ble, et d'enrichir du même coup sa fille
Àngelma qui passe pour sa nièce.
Elle vient én Europe et entreâchezJe
èomte etla comtesse de Sergy eti-qual^lé
d'institutricedé Lucie, leur fille.Son pre-
mier soin est d'enguirlander le comté, qui
à -toute la mine d'unimbécile prétentieux
et- solennel, et, ne voit bientôt plus que
par les yeux de Balda. La comtesse, for-
cée de reconnaître qu'elle n'est plus rien
dans la maison et que c'est l'institutrice
qui règne et gouverne, en conçoit un
cliagrin mortel. Elle est. déplus, fort tour-
mentée de l'absence dé son fils Lucien,
•embarqué comme ensèigûe sur Un vais-
seau de guerre, et dtint lé rétour, depuis
longtemps annoncé, est toujours vai-
nement attendu. Ajoutez à cela ira
anévrisme bien constaté, et vous aurez
4ne juste idée de l'état de santé de la com-
tbsse. Une émotion un peu vive peut
lui porter le dernier coup et la tuer sur,
place. Pour s'en assurer, la Brésilienne a
l'heureuse idée d'aller consulter un cer-
tain docteur Robert, à qui elle expose le
cas sansnommer personne, bien entendu,
e,t en ayant soin dé se couvrir, le. visage
d'une épaisse voilette pour n'être pas re-
connue plus tard. S'il y eut çjamais con-
sultation inutile et imprudente, c'est cer-
tainement celle-là.
Cette astucieuse personne, achève de
fâifé preuve d'habileté .«en affectant de
braver et d'outrager la comtesse devant
~i'|m des favoris de l'empereur et l'ins-
"tàtution fondamentale de l'empiré étaient
'en jeu est fort significative. Il est évident
que si la société russe est encore contenue
par des forces physiques et en quelque
sorte mécaniques, elle est dépourvue de ces
instincts, de ces principes, en un mot de
ce3 élémens conservateurs spontanés
sans lesquels les lois deviennent
bientôt impuissantes. Une révolution
profonde s'y est produite depuis, la
guerre de Crimée. Pendant les trente an-
nées du règne de Nicolas, la Russie avait
été comme une immense prison, hermé-
tiquement fermée à la lumière et où lés
prisonniers, conduits par des gardiens
allemands pour la plupart > avaient
pris l'habitude de marcher en aveu-
gles sous le commandement de chefs in-
contestés. La presse était étouffée, les li-
vres étrangers étaient bannis, le nombre
des élèves des Universités était soigneuse-
ment restreint. A l'avènement d'Alexan-
dre II, quelques fenêtres de la prison ont
été ouvertes; la censure s'est relâchée,
les idées étrangèrêé n'ont pltts été aussi
sévèrement arrêtées à la frontière, les
Universités et les écoles se sont remplies.
Dans l'enthousiasme de la liberté re-
conquise, la société russe, jusque-là à
demi barbare, s'est enivrée de civilisation.
Jamais, dans aucun pays, l'éducation
d'une classe ne s'est faite aussi rapide-
ment, et par contre aussi superficielle-
ment. On peut dire sans exagération
que les idées européennes ont produit
sur les Russes un effet analogue à
celui que l'eau-de-vie, « la liqueur de
feu », produit sur les indigènes de l'Amé-
rique. Elles ont été pour eux une cause
d'éblouissement, d'excitation et en même
temps de dissolution. Ajoutez à cela l'im-
mense ébranlement qui est résulté de l'é-
mancipation des paysans. Par un contre-
coup fatal, l'affranchissement des serfs a
réagi sur l'esprit et sur l'âme des classes
moyennes. La nation tout entière a ressenti
la secousse elle a pris le caractère violent,
intempérant, emporté des affranchis ce
caractère désordonné que le monde anti-
qUe a connu et qui n'a pas peu contribué
à, sa ruiné.
Si l'on tient compte de cette révolution
morale, t>n comprendra sans peine l'ac-
quittement de Véra Zassoulitch. Par la
plus grande quoique la moins surpre-
nante des anomalies, le despotisme russe
n'a pas disparu sous les créations li-
bérales d'Alexandre II. On a donné à la
Russie des tribunaux formés sur le mo-
dèle de ceux du reste de l'Europe, le jury,
des conseils municipaux^ des assemblées
provinciales, etc.; mais là chancellerie im-
périale n'en a pas moins conservé la puis-
sance absolue qu'ellepôssédait avant les ré-
formes. La 39 section en particulier, c'est-
à-dire la police secrète^ est restée in-
tacte elle a conservé cette autorité sans
limite et sans contrôlé qui la place au-des-
sus, de toutes les institutions de l'empire.
Peu lui importent les décisions des magis-
trats ou des jurés lorsque ces décisions sont
contraires à ses sentimens personnels 1
plusieurs inculpés acquittés par les tri-
bunaux n'en ont pas moins été envoyés
en Sibérie. Véra Zassoulitch, en faveur dé
laquelle avait été rendue une ordonnance
de non-lieu a été internée dans «ne
ville de province et placée sous une sé-
vère surveillance. Ces actes illégaux,
quoique accomplis avec une grande bru-
talité, ne provoquent pas la terreur qu'ils
inspiraient sous Nicolas. On ne respecte
plus la police, on ne la craint même plus;
pn l'a vue faiblir en plusieurs circonstances
on espère toujours l'ébranler en lui résis-
tant; De là ce progrès vraiment extraor-
dinaire des conspirations, des projets rë-
yolutionnairesi des crimes politiques. Tant
que le despotisme a été appuyé sur un
systèmede compression universelle et qu'il
a été exercé par des mains fermes, la Rus-
les domestiques de la maison qui aiment t
leur maîtresse autant qu'ils haïssent l'in^
stitutl'ice, et qui doivent être, par consé-
quent; très disposés à né pas laisser igno-
ter au comte îles scènes, dont ils sont té-e»
înoins. L'intérêt de Balda serait donc de ne
donner aucune prise sur elle et d'éviter
avec soin tout éclat qui pourrait ébranler
la confiance absolueque le bonhomme1 lui
témoigne mais elle ne semble pas s'en
douter. Ainsi on la voit s'installer pres-
que de force dans l'appartement de la
comtesse, et répondre par un dédaigneux
haussement.d'épaules à lafemme de cham-
bre qui lui fait observer à plusieurs re-
prises que sa maîtresse ne peut recevoir
personne. C'est, il est vrai, le moment
psychologique qu'elle a choisi pour frap^-
per le grand coup, en vertu dé la: consul--
fetion du docteur Robert. La comtesse,
pâle et mourante, vient, en se traînant, se
jeter sur un canapé, et s'endort en pen-
sant ;à son fils..Balda entre brusquement,
un journal à la main, eh s'écriànt II
est mort! Qui est mort? demande la
comtesse réveiMée en sursaut. « s Vôtre
fils Lucien; son -vaisseau a fait naufrage. »
L;e tour est joué; la malheureuse mère
tombe par terre tout de son long. Balda
là «remonte sur le canapé, rausculte quel-
que peu, et du ton solennel d'un huis-
sier annonçant un ambassadieur Mmo la
comtesse de Secgy est morte
Quelques mois se sont écoulés, Lucien,
dont Je vaisseau n'avait: point lait nau-
frage, est de retour. Balda est devenue la
sie s'y est soumise sans murmurer mais
un despotisme faible, étroit, inconséquent,
qui n'a plus de fondement et qui n'en im-
pose plus à personne, ne peut provo-
quer que des révoltes. Voilà pourquoi la
société russe tout entière applaudit Véra
Zassoulitch et place les droits de la dé-
fense personnelle au-dessus dès lois et du
salut de la société.
êi)-CRSK Ï>E PAMS-
CTgdtare le 20 le 22 Batâiâe. Kai«ae
i i~J®
Comptant. 72 80 s/. 32 88 .{.. 8 é/ J
Fin cour. 72 75 72 75 • «
4L 1/» ©/©
Comptant 102 50 102 SO
tto/û .;̃'
Comptant no 109 90 j. 10
Fin cour. HO 5 109 87 12.. »y.. 13 1/2
r .PKTITK BOUHSK DU SOI».
Emprunt 8: 0/0 109 fr. 85, 80, 81 i/4.
s~ Sans. affaires. ,< ^u.
ÉLECTION LÉGISLATIVE.
Scrutin de ballottage du 31 avril.
Tienne (Haute-).
Arrondissement de Bellac.
Labuze, rép 8. 620 élu
Lezaud, bonap. invalidé. 6.708
Au premier tour de scrutin, le 7 avril, les
voix s'étaient réparties ainsi
Labuze 6.834
Lezaud 6.340
Lavignère (363) 2.657
D'après des informations particulières, la
situation, bien que s'étant quelque peu dé-
tendue, n'en reste pas moins encore précaire.
Les négociations se poursuivent, mais il est
prématuré de vouloir dès à présent prévoir
quelle en sera l'issue.
Nous lisons dans le Journal de Saint- Pe-
ter sbowg du 19 avril
o Les informations que le télégraphe nous si-
gnale de î'étraDgersurlaquestiondu joum'ap-
pellent guère tes commentaires de notre part.
Elles consistent, pourainsi dire, en nuances,/ et
les nuances ne se commentent pas. Il résulte
de leur ensemble çue l'entente des puissances
en vue de la réunion du Congres ne manque
pas de chances, «t qu'à moins de quelque
incident imprévu on peut espérer devoir
aboutir les efforts qui se font pour aplanir les
^divergences d'opinions qui ont empêché jus-
qu'ici cette réunion. »
Un journal du soir a annoncé que des dépu-
tés avaient l'intention d'interpeller le minis-
tre des affaires étrangèresau sujet d'un voyage
que M. de Saint- Vallier aurait fait à Dussel-
dorf
Une interpellation basée sur un tel fait
n'aurait pas d'objet, attendu que M. de Saint-
Yallier n'a pas quitté Berlin;
Les bruits qui ont couru ces derniers jours
relativement à des ouvertures qu'aurait fai-
tes l'ambassadeur de France au gouverne-
ment allemand ne reposent sur aucun fait
plus exact que le voyage de M. de Saint-
Vallier à Dusseldorf. lCorres~oxdaxce Haro~2s.!
{Correspondance Havas.)
Télégraphie privée.
(Service télégraphique dé l'agence Havas.)
Londres le 22 avril.
On télégraphie de Saint-Pétersbourg au Times,
é. la date du 21
« Les cabinets de Saint-Pétersbourg et. de Lon-
dres consentènt à accepter en principe la réunion
du Congrès pour examiner les cliangemens qu'il
fest nécessaire d'apporter aux traités existans.
Mais l'Angleterre insiste sur une reconnais-
sance nette, formelle du principe général que
tous les grands changemens en Orient, tels que
les changemens proposés dans le traité de San-
Stefano, constituent des questions européennes
et ne sont pas purement des questions russo-
turques..
» L'acceptation de ce principe par la Russie
dépend beaucoup de la manière dont il sera for-
mulé. »
Constantinople. le 20 avril, soir.
Mouktar Pacha est nommé ministre de l'artil-
lerie.
« Le bruit court que Réouf Pacha et Osman Pa-
cha seraient nommés gouverneurs de provinces
asiatiques éloignées.
femme du comte de Sergy elle s'est dé-
barrassée de la comtesse par le procédé
ingénieux que l'on sait, il lui reste à se
débarrasser de Lucien et de Lucie, pour
s'y preMra-t-elle? Eh! mon Dieu, les
moyens les plus simples sont toujours les
meilleurs, dit un vieux proverbe. Or, quoi
de plus simple que d'empoisonner Lucie
et de faire tuer Lucien dans 'un dufel par
Un certain spadassin du grand monde ap-
pelé le comte de Maugiron ? En sa qualité
d'étrangère, Balda s'imagine sans doute
que l'empoisonnement ne laisse pas de
traces, et que la€ouf d'assises a l'habi-
tude de ne jamais prendre au sérieux les
rapports des chimistes.
Voilà donc qui doit la rassurer complé-
tfement. Toute autre à sa place aurait ce-
pendant fait-cette réflexion que ce n'était
pas la peine de marcher sur les traces
de la Brinvilliers pour assurer la fortune
d'Angelina, attendu que le comte de
Sergy se serait empressé de doter riche-
ment la jeune tille pour peu que son
adorable et incomparable Brésilienne eût
daigné en manifester le désir. Mais
cette singulière créature a la monoma-
nie du mal; elle le fait, même contre
son intérêt, par amour de l'art; et
c'est ce qui la rend si peu intéressante
dans ses fureurs^ Si encore elle né pré-
tendait ss venger que des gens qui ont
pendu, son ancien amant, elle obéirait: à
un sentiment naturel, et l'on pourrait
Londres, le 22 avril.
Les journaux anglais discutent le compromis
militaire proposé par l'Allemagne ils ne se mon-
trent pas très favorables à ce compromis, parce
qu'à leurs yeux la Russie y gagnerait beaucoup
plus que l'Angleterre.
Le Times accueillerait volontiers tout véritable
compromis.
Le Daily Telegraph pense que le fond de la dif-
ficulté qui divise la Russie et l'Angleterre ne
serait pas atteint, même si l'arrangement pro-
posé par l'Allemagne était appliqué à la satis-
faction dès deux parties.
Le Standard doute, tant que le prince de Bis-
marck retient l'Autriche, ^ue la Russie consente
à retirer la main qui a saisi Stamboul.
L'amiral Hornby a reçu l'ordre d'exercer, au
moyen de ses bateaux de garde, une grande sur-
veillance tout autour de la flotte.
Le Standard annonce que cet ordre a été donné
parce qu'on craignait deux bateaux-torpilles qui
s'étaient placés en embuscade dans la mer de
Marmara. î
Lord Beàconsfield rendra aujourd'hui visite à j
lord Salisbury. Londres, le %1 avril. j
Le Times publie les dépêches suivantes:
Saint-Pétersbourg, le 21. Les négociations
entre les cabinets de Vienne et de Saint-Péters-
bourg continuent.
L'Autriche ne veut pas s'annexer de territoire,
mais elle désirS, étendre la sphère de ses intérêts
politiques, militaires e% commerciaux, jusqti au
éH&nnde fer de Mitrovitza à Sâloniqûe.
Calcutta, le 21. Tous les efforts, toute l'éner-
gie du gouvernement sont concentrés sur les
préparatifs de guerre.. j,
Les régimens indigènes ont reçu l'ordre de
porter immédiatement leurs effectifs au complet
sur le pied de guerre.
Les manufactures d'armes travaillent jour et
nuit, ainsi que les dimanches.
Les indigènes répondent avec entrain a rappel
qui leur a été fait pour le service à l'étranger.
Plusieurs régimens de volontaires sont orga-
nisés.
On télégraphie de Belgrade au ^Standard que
Martcovitch a été fusillé.
"Une dépêche de Gonstantinople annonce que
M. Layard, ambassadeur d'Angleterre, a fait des
démarches pour placer les sujets anglais habi-
tant Constantinople sous la protection du minis-
tre des Etats-Unis. Ce dernier a demandé le con-
sentement de son gouvernement.
Constantinople, le 20 avril, soir.
Les journaux considèrent le nouveau ministère
comme étant favorable à une politique de neutra-
lité.
M. Layard, ambassadeur d'Angleterre, est de
retour de sa visite à l'amiral Hornby dans .la baie
d'Ismjdt. •-
Le ministre de Russie à Athènes est arrivé à
Constantinople.
Hier, on â ressenti de fortes secousses de trem-
blement de terre. ·
Bucharest, le 22 avril.
Les Russes. ont donné l'ordre d'achever le pont t
de Skulen dans dix jours au plus tard.
Bombay, le 21 avril, soir.
Les préparatifs pour le transport des troupes à
Malte sont activement poussés.
La i" brigade s'embarquera le 29 avril.
On sait comment l'empire d'AUeniagne,
conçu depuis longtemps par les rêveurs
et les penseurs d'outre-Rhin, a été en-^
fanté sur les champs' de bataille des an^
nées 187(M1. Les princes allemands, qui
avaient l'esprit tout plein des périls af-
frontés en commun se laissèrent alors
imposer ou plutôt ilë s'imposèrent l'empire
dansiè même sentiment qui, par un temps
d'orage réunit des voisins sous le même
toit. Une ébauche de. Constitution im-i
périale rattacha par Je sommet toutes
les Constitutions des Etats particuliers, et
l'unité ainsi faite fut avant tout une satis-
faction donnée au besoin de sécurité res-
senti depuis des siècles. Cbmme la sëcU-
rité cependant n'est pas une fin et que
les peuples ne sauraient plus que les in-
dividus en tirer un idéal, bientôt, à côté
de l'entente dés princes. Un pacte supé-
rieur s'établit dans là conscience des
sujets; et en vertu de ce pacte moral
la nation entière- se sentit engagée
dans une entreprise de grandeur politique
et de civilisation, L'Allemagne de notre
temps n'existe et ne peut être comprise
que par le rapprochement de ces deux
contrats, qui se trouvent du reste fidèle-J
ment traduits dans sa Constitution en
effet, les princes régnans envoient au
IConseil fédéral {Bmidesrath) leurs pléni-
potentiaires qui continuent à défendre
l'intérêt particulariste dans les choses-
nationales et l'immobilité en politique;
la nation, de son côté, élit au suffrage
~_z-
comprendre la rage qui la possède mais
elle s'en prend à une honnête famille qui
n'est pour rien dans ses douleurs et qui
l'entoure d'égards et de respect Son cas
n'est guère plus intéressant que celui
d'un malade atteint de la fièvre chaude.
Après bien dés péripéties, il se trouve
que c'est sa propre fiile Angelina'qu'e là:
brésilienne à empoisonnée au lieu de Lu-
cie. Il est vrai que l'enfant y â mis dié
la complaisance et qu'elle à bu vblontai--
rément le poison préparé pour son amie.
5n< ne peut pas -dire Telle mère, telle
fille. Balda devient folle de désespoir,
laissant indécise la question de savoir si
elle est rééllemehtdétenuë folle parsuîfe
de cette Catastrophé, ou si elle Ta t^ti-
jpurs été. Je pencherais plutôt pour celte
dernière opinion.
<2e drame est aussi convenablement t
joué que peut l'être une pièce de ce genre,
dont la responsabilité, d'ailleurs, ne doit
pas peser entièrement sur M. Paul Mêti-
ricé. M110 Fargueil est bien la Brésilienne
rêvée par l'auteur, et elle ne pouvait pas
être autre chose malgré tout son talent,
iieshayes, Clément Jûstj Villerày, Eàbrè-
gué, M"6 Lody et M11* Laure Complètent
dignement rënsêniblë.
On dit maintenant que l' Ambigu va
changer encore ùné fois de direction.
Tant pis !.Ce malhëUréux théâtre a bien
delà peine à ressusciter, et il faut con-
venir que la fortune est vraiment contre
lui. Il est toujours sûr de perdre là partie,
même quand il a tous les atouts dans son
universel direct un Parlement [Reichstàg)
animé du souffle national unitaire et qui
"reçoit par sa large origine lès deux grands
courans de pensée libre et de compres-
sion religieuse dont le choc entretient le
tourbillonnement de la vie dans les masses
modernes. Ces deux corps politiques, Con-
seil fédéral et Parlement, si peu faits en
apparence pour s'entendre, doivent pour-
tant se mettre d'accord sur les lois d'em-
pire dé sorte que l'exercice de la
Compétence impériale ou le programme
de là vie unitaire est limité aux so-
lutions qui préparent l'avenir sans bri-
ser les formes utiles du présent. D'ail-
leurs, on comprend que ce n'est pas dans
ces deux Assemblées, malgré leur impor-
tance, que réside le principe actif et créa-
teur de l'Etat. En tant que milieu législa-
tif, elles représentent simplement le ré-
servoir des lumières et des forces natio-
nales où le gouvernement puise pour dé-
velopper les organes rudiinentaires du
jeune empire dont il est le tuteur.
Ainsi, ^Allemagne contemporaine offre
deux sujets à lâ^euitosité des Etats euro-
péens d'ancienne formation c'est, d'a-
bord, l'équilibre de son système législatif
établi sur l'antagonisme franchement &%
fortement constitué des idées de progrès
et des instincts de conservation historique
et politique, on sait, par exemple, que le
Conseil fédéral est plus puissant, comme
résistance, que toutes les Chambres hau-
tes connues c'est, ensuite, le Tôle du pou-
-Voir impérial. Ce rôle peut paraître insi-
gnifiant si on le mesure à l'étendue des at-
tributions administratives qui font le luxe
autoritaire des vieux gouvernera ens
mais il prend une importance et une no-
blesse singulières dès qu'on l'envisage
sous son aspect créateur, dans ses efforts
pour faire croître et fleurir, autour des ma-
chines politiques élémentaires que repré-
sentent les gouvernemens des Etats con-
fédérés, Une nouvelle organisation com-
plexe, plus résistante' et de nature supé-
rieure. Le spectacle d'un pouvoir qui non
content d'expédier la besogne courante du
présent s'applique à la^randeur future de
la nation et qui exhorte les générations, sur
lesquelles il pèse a ne pas le juger comme
s'il était obligé seulement envers elles,
un télspectacle est assez intéressant pour
qu'on puisse s'y arrêter. Nous cherche-
rons donc à indiquer, dans un prochain,
article, quelle a été depuis sept an,s l'ac-
tion du gouvernement impérial sur le <ïë-
yeloppement des récentes institutions poli-
tiques de l'Allemagne.
̃ ̃ AUGBSTE JiAiCQtJÔT.
Un,; -Français qui habite depuis- longtemps ^'E-
gypte et y possède de nombreux, intérêts iioùs
adresse des renseignemens fort intéressans au»
nous croyons devoir communiquer à nos lecteurs
On remarquera que ces renseignemétis concor-
dent avec nos précèdes tes informations.
A% Dû'eèteîir du Journal des Débats.
« L'enqùete décrétée par le khédive.- :le
4 février dernier va décidément avoir lieu, et
elle sera, présidée par deux persorinageï il-
lustres qui jouissent de la confiance générale
Le moment ih'a donc paru favorsible, ;pour vous
adresser quelques notesque j'ai îéuniès sur
l'Egypte, et qui aideront, je IWere, à ré-
pandre un peu de lumière sur. une situation
très confuse.
» La crise dans laquelle l'Egypte se débat
était prévue depuis plusieurs années Elle est
,la conséquence fatale des folies et des prodi-
galit es dupasse maïs elle a pris dans ces
derniers temps un caractère particulière-
ment alarmant, sôùs l'inÙUence dediirerses
icausësque je résume ainsi':
» Insuffisance de la crue du Nil-
» .Guerre d'Orient;
» Arrangemerit financier Goschen-J.çubert
et installation de. la commission euro- péenne
«L'insuffisance de la crue du liii qui
inspiré depuis le, mois de septembre- dernier
de si vives inquiétudes, n'a pas enopre pro-
duit des dommages bien sérieux. §i faible
qu'ellesoit, une crue du Nil amèrae touioars
assez d'eau pour les cultures d'hiver et ces
i™\?msl P9ur ?a réouverture il étailt
S– sur un.r^and sl''coè'3 avec Une
Cause célèbre. Mais qu a.sriv e t il? On lui
trf f ^T.fff^ Vj' lui 6te le pain
dé la bouche. L'Ani0ÏgV assemble à ce
malheureux âne' savr^soj,; maîlre
voulut habitua h vivre sans manger.
L expérience réw Jt complètement,, sauf
m}* m > j. avait pris en effet l'ha-
bitude de ne. p>iUs manger du tout le au_
Wô âp/è môtu.'ut de faim;
̃Le ?e a renpuvelé" son afficjie. Il
dohii^ maintenant ce qu'qn, appelle un
spectacle co upé c'est-à-dire composé ;de;
plusieurs pestites pièces en un acte* II ne-
faut;.pas s'en, plaindre,, car, ce serait tout
bénéfice si l'on pouvait échapper une-
bonne fpns au régime de ces interminables
comédies gui prennent toute une soirée,
et offrent pour Xa plupart JaHani'd'inté-
ré^'artistSqnfe que la façade JPung caserne,
Les trois- pièces du Gymnase Jspat'lQ§a
d'avoir -pne ^gaïe valeur. La preniièçefcênî
suivant l'ordre de l'affiche, est intitulée
Madeïtwipelle Geneviève.
j Cè-ite demoiselle Geneviève est. nm""fj &-
Ute fillette de. trois pu guatre ans qw/i sâ
mè*re la baronne de Sainte-Claudô • tient
loi> d'elle à la campagne etftu'Qllô? à*
fléje aux i(spins d'une ..gQuve; "*anté
M-f Meyerv Est-ce dpnq q^ i^j •£%£*
n'aime pas sa fille ? Non, cerfef .S»
?P^Mmt deSainte-CÏaudAeaf xuneSnë
iemme esclave de la mode, e< DSt
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