Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-12-04
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 décembre 1925 04 décembre 1925
Description : 1925/12/04 (A16,N5471). 1925/12/04 (A16,N5471).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4603839s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
Le travail est l'école
du caractère.
ED. laboulaye.
~ 16me Année. — N- • 5,471. — Pierre Liafitte,- fondateur.
ZU AAC. Paris, Seine, S.-et-Oise
et Seine-et-Marne
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (XIDe)
départements nrc.
et Colonies 25
VOIR
~ EN PAGE 4
........,, NOS
! ILLUSTRATIONS
VENDREDI
4
DÉCEMBRE 1925
Sainte Barbe
Adr. télé.-r. : Excel-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
LA CHAMBRE A VOTÉ LE PROJET FINANCIER
DU GOUVERNEMENT AU COURS D'UNE SÉANCE
QUI, COMMENCÉE MERCREDI SOIR A 22 H. 40,
A PRIS FIN HIER MATIN A 11 HEURES 50
M. ARISTIDE BRIAND
adressa à la Chambre et au pays des appels pathétiques.
" Pour la première fois de ma vie je me cramponne
au pouvoir. Je sais que si ce soir les représentants du
pays me renversent, ils auront commis quelque chose
de grave contre le pays. "
" Je dis au pays : " Tout cela c'est de la politique.
"Ton salut est dans tes mains et tu dois puiser en
" toi-même les forces de ta propre régénération. Aie
" confiance et tu retrouveras ta prospérité. "
ONT ÉTÉ VOTÉS :
PAR 298 VOIX CONTRE 113
le passage à la discussion des articles. ,
PAR 243 VOIX CONTRE 185
le principe de la majoration des impôts.
PAR 245 VOIX CONTRE 239
l'avance de 6' milliards à l'État.
PAR 257 VOIX CONTRE 229
le n s e m b I e d u projet financier.
LA COMMISSION DES FINANCES DU SÉNAT, APRÈS UNE INTERVENTION PRESSANTE DU PRÉSIDENT DU
CONSEIL ET DU MINISTRE DES FINANCES, A ADOPTÉ LE PROJET A L'UNANIMITÉ MOINS TROIS VOIX.
CET APRÈS-MIDI, AU LUXEMBOURG, DISCUSSION EN SÉANCE PUBLIQUE
La. Chambre a voté, hier matin, à
11 h. 50, après une séance mouve-
mentée qui avail duré près de qua-
torze !uJw'es, le projet déposé par
M. Loueheur à l'effet d'instituer des
mesures exceptionnelles destinées à
assurer l'éqîiilibre dé la Trésorerie.
Le projet a été aussitôt déposé au Sé-
nat, qui ['11 renvoyé à l'examen de sa
commission des' finances. CeUe^d,
tout d'abord, modifia le texte voté
par lu. Chambre. Puis, sur l'interven-
lion pressante du président du Con-
seil et du ministre des Finances, elle
adopta, à l'unanimité, moins trois
voix, le projet du gouvernement. Cet
lipl'ès-midi, à 14 heures, au Luxem-
bourg, discussion du projet en séance
publique.
Fait exceptionnel dans les annales
parlementaires : après quatorze heu-
res de débat, quatre cents députés
l iaient encore en séance. Et l'on vit
le président de la Chambre apporter
Aa voix au gouvernement.
M. HENRY BERE:\GER
(Phot. G.-L. Manuel.)
UN DEBAT PATHÉTIQUE AU PALAIS-BOURBON
■ -Au Palais-Bourbon, M. Loueheur,
ministre des Finances, et M. Aritsticie
Briancly président du .Côàseil, prirent
• la parole t\ la fin de la discussion
générale pour adjurer la Chambre
do voter le passage à la discussion
des articles. Le ministre des Finan-
ces, répondant au discours de M. Bo-
kanowski qui avai't fait impression
sur la Chambre, supplia surtout ses
coliègues de réfléchir aux-conséquen-
ces que pourrait avoir leur vote :
— Il est peut-être fâcheux de s'adres-
ser encore une fois à ceux qui payent
des impôts, disait M. Loueheur, mais la
France a toujours été sauvée par les
braves gens.
Discours de M. Briand
Après M. Blum, qui annonça que
les socialistes refuseraient les 6 mil-
liards de billets nouveaux que le
gouvernement demandait, M. Aris-
tide Briand monta a la. tribune :
— Jamais gouvernement, à sa. nais-
sance, ne s'est trouvé aux prises avec
une situation si redoutable, dit le prési-
dent du Conseil.
Demander de l'inflation et des impôts
nouveaux comme don de joyeux avène-
ment, c'est, pour un .gouvernement, un
Iriste sort ! Mais je fais à mon pays
l'honneur de croire qu'il remerciera ses
représentants si, pour redresser une si-
tuation grave, ils votent ces sacrifices.
'Repousser l'inflation après la con-
solidation, c'est trop facile ! Le danger
presse x cc n'est plus le. moment des
jeux d'esprit !
Il faut payer : oui, mais la caisse est
vide. Si l'on a confiance dans le gouver-
nelIHmt, il faut lui donner les moyens
de la remplir.
Certaines exigences (to reniboursement,
provoquées par certaines paroles, ont
épuise le produit de l'inflation récente.
Si .L'on augmente l'inquiétude, quelles
exigences battront demain les caisses
publiques ?
Qu'aurcz-vous fait de votre pays ?
Pute, comme, certaines hésitations
manifestaient :
—- Pour la première.fois de ma vie po-
litique, je me cramponne au pouvoir.
, Ce soir, j'ai le creur troublé. Je sens que
si les représentants du pays me renver-
sent ce soir, ils auront commis quelque
chose de grave contre leur patrie. Je le
leur dis I
. Une partie du centre joignit, cette
fois, ses applaudissements à ceux de
la gauche.
Déclaration de M. Bokanowski
M. Bokanowski répliqua, déclarant
que ses anus ne pouvaient, sans plan
.. financier, accepter une inflation su-
per ieifre à 3 milliards et demi :
— D'où vient le malaise du pays,
poiirsuiN,,it-il ? De l'impuissance des gou-
vernements à apporter des textes qui
"puissent faire le redressement financier.
L'inflation jusqu'au 31 mars? Non.
D'abord « nous voulons voir H.
Alors commença la sérte des votes
avec pointage/
Les votes
Le passage à la discussion, des ar-
ticles fut adopté par 298 voix
contre 113.
Un contre-projet, de M. Bokanowski
tendant à limiter à 3, milliards et
demi l'augmentation des avances de
la Banque de France à l'Etat, et
centre lequel le président du Conseil
•avait également posé la question de
confiance, fut- repoussé par 382 voix
contre 186.
!L'article premier, relatif à l'exigi-
bilité des contributions directes dues
sur les rôles déjà p'ubliés et aux ma-
jorations pour les paiements tardifs,
"fut alors adopté. M. de Tinguy du
JPouët lit accepter la date du 15 jan- '
vier comme date limité extrême à la-
quelle. aucune majoration ne sera ap..
pliquée. 'M. Desjardins fit exonérer
de tout.e pénalité, par 242 vo-ix contre
202, les créanciers, de l'Etat. M. Paga-
non fit étendre l'effet de la loi à la
contribution extraordinaire sur les
bénéfices de .guerre:
Les majorations d'impôts
L'article 2 prévoyait. diverses ma-
jorations d'impôts. M. Evain - le cQm-
batt.it. ..
— On ne peut, dit-il, demander aux
contribuabtes un supplément à des im-
pôts déjà paves.,
Combattue par le gouvernement,
qui posait la question de confiance,
la suppression de l'article. fut repous-
sée par 213 voix contre 185,
Et on vota les diverses majorations.
On décida, toutefois de ne majorer ni
l'impôt sur les bénéfices agricoles ni
l'impôt sur les traitements et sa-
laires. L'ensemble cie l'article ' fut
adopté par 228 voix contre 174.
.L'article 3 fut voté par 290 voix
contre 190.
11 majore de 50 0/0 pour l'année 1925 1
l'impôt établi par les lois en vigueur
sur les revenus des valeurs mobilières
françaises et des valeurs mobilières
étrangères abonnées ; sur les lots et les
primes de remboursement ; sur les tan-
tièmes des administrateurs.
L'article 3 majore également de 50 0/0,
pour l'année 1925, le droit, de transmis-
sion auquel sont assujettis :
Il Les titres au porteur d'actions et
d'obligations françaises ; 2° les titres no-
minatifs ou au porteur étrangers abon-
nés ; 3" les droits incorporels visés à
l'article 2i de la loi du 28 décembre
1922.
A titre exceptionnel, pendant l'année
1926, la taxe de 18 0/0 établie par l'ar-
ticle 77 de la loi du 13 juillet 1925 sur
le revenu des valeurs étrangères non
abonnées, ainsi que des titres de rente,
emprunts et autres effets publics des
gouvernements étrangers, est fixée à
25 0/0, san's'décim&s^— h-
L'augmentation des avances
de la Banque à l'Etat
I On arrivait à l'article 4, qui au- '
| torise le ministre des Finances à pas-
ser avec le- gouverneur de la Banque
de France une convention aux ter-
mes de laquelle cet établissement
consentira une avance supplémen-
taire à l'Etat de G milliards de
francs".
C'était le fond du projet, l'inflation
gagée par les impôts qui venaient
d'être votés. M. Arist ilde Briand fit
cette 'brève déclaration :
— Le gouvernement espère fermement
n'avoir plus besoin de recourir à ce
moyen.
Le gouvernement apportera dans
quelques jours un projet d'assainisse-
ment complet. On lui a proposé de ré-
duire sa demande d'inflation. II a ré-
pondu qu'il ne pouvait l'accepter. La
Chambre s'est prononcée ! Les opinions
doivent être faites. ':\Iais, comme des
mobilités d'opinion sont possibles après
une nuit de discussion, le gouvernement
prie la Chambre de voter l'article pro-
pose en posant, la question de confiance.
Par 245 voix contre 239 -— c'est-à-
dire à 6 voix de majorité — l'article 4
fut adopté. De même que lors du
scrutin sur le passage aux articles,
M. Herriot. qui présidait, prit part
au vote et donna son bulletin au gou-
Verllenwnt.
Il restait à voter l'article 5 qui dit
que le montant maximum des émis-
.sions de billets de la Banque de
France et de ses succursales, fixé à
cinquante et un milliards de francs
par la loi du 27 juin 1925, est porté
à cinquante-huit milliards et demi
de francs.
C'était la conséquence inévitable
de l'àticle 4. On adopta à main levée.
EN ESPAGNE, LE DIRECTOIRE MILITAIRE
EST REMPLACÉ PAR UN CABINET CIVIL
A. gauche : LE DUC DE TETQUAN ; au centre : L'AMIRAL CORNEJO
DECORANT LE GENERAL PRIMO DE RIVERA ; à droite : LE GENE-
RAL MARTINEZ ANIDO
Le roi a accepté que le directoire militaire espagnol cède la place à un cabi-
net ministériel, et a chargé le général Primo de Rivera de former le nouveau
ministère. Le cabinet est constitué de la façon suivante : Guerre : duc de
Tetouan ; Marine : M. Cornejo ; Intérieur : M. Martinez Anido ; Affaires
étrangères : M. Yanguas ; Finances : M. Calvo Sotelo ; Justice : M. Galo-
Ponte ; Instruction publique : M. Callejo; Travaux publics : mis Guadalhorce.
POUR QUE LES REFUGES SOIENT VISIBLES LE SOIR
L'ESSAI QUI EST TENTE AVENUE DES CHAMPS-ELYSEES
Aux Champs-Elysées on vient d'installer, sur les refuges que n'éclaire au-
cun lampadaire, des « voyants » faits de glaces convexes qui, le soir, reflètent
les lumières de l'avenue. On parle déjà de les remplacer par des « voyants »
nickelés, les graviers projetés parles autos ayant brisé la plupart des glaces.
L'INAUGURATION DU MONUMENT A ROLAND GARROS
LES PARENTS DU CELEBRE AVIATEUR ET LES PERSONNALITES
OFFICIELLES A LA CEREMONIE
Sur le terre-plein des Champs-Elysées, en face de l'avenue Alexandre-III, a
été inauguré, hier matin, le monument élevé à la mémoire de Roland Garros,
le célèbre, aviateur, mort au champ d'honneur. Les,trois instantanés ci-dessus
représentent : A) pendant le discours du docteur Aubert, sénateur de La
Réunion, qu'on voit de dos, à droite : i. le comte de La Vaulx ; 2. le père
de Garros ; 3. M. Laurent Eynac, sous-secrétaire d'Etat à l'Aéronautique ;
4. le général Niessel ; 5. le général Gouraud ; 6. M. Brunei, et 7. M. Gaspar-
rint députés de La Réunion ; 8. M. Blériot ; B) le colonel Renard saluant la
mère de Garros ; C) M. Laurent Eynac, prononçant son discours.
UN LIVREUR ATTAQUÉ
A ALFORTVILLE
PAR TROIS INDIVIDUS
QUI TENTENT
DE LUI ARRACHER
SA SACOCHE
Un coup de feu abat le malheureux
qui était parvenu à se dégager de
l'étreinte de ses agresseurs.
Ces derniers s'enfuient en auto vers
Joinville.
Hier soir, à 19 h. 45, Grande-Rue,
a Saint-Maurice, en face du n° 77, un
cocher livreur a été attaqué par trois
individus, qui ont- tenté de lui déro-
ber sa sacoche contenant, 4,000 francs
et après lui avoir tiré un coup de
revolver dans le dos, se sont enfuis
en auto.
Les circonstances de cette agres-
sion ont été les suivantes : le livreur
André Billemont, vingt-neuf ans,
97, rue Véron, a Alfortville, avait
laisse sa voiture, appartenant à une
grande épicerie de Charenton, pour
ailer prendre une consommation dans
un débit, 67, Grande-Rue,, à Saint-.
Maurice. Il en sortit et déchaînait
une roue de son véhicule. lorsqu'il
senti t qu'on cherchait à lu il arracher
sa sacoche.
Il se débattit, et pour se mettre à
l'abri de ses agresseurs tenta de se
diriger vers le débit. Un coup de feu
retentit. Le livreur s'affaissa. Les
trois individus sautèrent alors dans
une auto et prirent la fuite dans la
direction de Joinvilie.
Grièvement blessé M. André Bille-
mont fut transporté à la Salpêtrière.
La balle qui l'a touché a atteint la
base du poumon droit.
Il a pu donner quelques renseigne-
ments sur .l'attentat dont il fut vic-
time. L'auto dont se sont servis ses
agresseurs est du gende normande,
non éclairée à l'arrière. L'individu
qui tira le coup de revo'ivcr. parais-
sant âgé d'une vingtaine d'années,
avait, la figure à demi cachée par un •
niotielioir.
• M. Soliicr" commissaire de police,
a ouvert une enquête avec la police
judiciaire. ,
La santé de Rudyard Kipling
LONDRES, 3 décembre. — Bien que
restant grave, l'état de Rudyard Kir-
pli ng, le gran,d écrivain, s'est légè-"
rement amélioré dans la matinée.
L'amélioration s'es,t maintenue au
cours de la journée.
LES CHANGES TENDUS
Jeudi 3 décembre
' Livre Dollar
9 h. 15 ! 1Z7 80 26 38
9 11. il.ilo ................ 127 70 26 36
12 heures 126 70 26 14
13 h. 30. 126 60 26 10
14 heures 126 73 26 19
14 h. 30. 1'27 JI 26 2 t
1 f h. 45... , 127 50 26 35
t6 heures *. 128 05 '26 43
16 h. 40* »-. 127 70 26 36
17 h. 30.ï 127 62 26 34
17 h. - Ah' ........ 127 32 26 29
L
LIRE EN DERNIERE HEURE :
Les événements de Syrie.
Le nouveau régime espagnol.
IL S'EN EST FALLU
D'UNE HEURE ET DEMIE
QUE LA GUERRE ECLATAT
ENTRE LA GRÈCE
ET LA BULGARIE
La commission d'enquête de la So-
ciété des nations déclare injustifiées
les opérations grecques et fixe à
26 millions de levas (environ 45,000
livres sterling) l'indemnité que la
Grèce devra payer à la Bulgarie.
La commission d',eriqtiête de la So-
ciété des nations, chargée d'établir
les responsabilités de l'incident gré-
co-bulgare qui manqua bien de pro-
voquer une nouvelle guerre dans les
Balkans et permit au conseil de la
Société des nations d'affirmer . son
autorité, virent de remettre son rap-
port à l'organisme de Genève. Ce
rnpnort révèle que la guerre ne fut
évitée qu'à la toute dernière mi-
nute. Li s troupes grecques, massées
sur la frontière bulgare et appuyées
par une importante art,illc.rie, avaient
reçu l'ordre de commencer leur of-
fensive le 24 octobre, à 6 heures
du matin. Or. le- télégramme de
M. 'Briand, président du Conseil de
la Société,des nations, enjoignant au
gouvernement grec d'arrêter toute
offensive avant la. réunion-du conseil,
fut reçu à Athènes le 23 octobre, à
6 heures du soir. Quelques instants
après le général Pangaloss, président
du Conseil grec, ordonnait au géné-
ral, qui eommandait les troupes à !a
frontière d'arrêter l'offensive. Ce
.télégramme n'arriva qu'a 6 h. 30 du
matin, une heure et demi'e avant
l'heure H ! !
Et c'est ainsi qu'une guerre fut.
de juste'ssc, évitée..
La commission, dans son rapport,
fait. remarquér qu'à l'endroit où s'est
produit l'incident, les sentinelles ne
sont séparées que par 40 mètres. Par-
fois, dit-elle ces soldats jouent aux
cartes entre eux, d'autres fois de vio-
lentes rixes se produisent, et mal-
heureusement le 19 octobre deux
Grecs furent tués, le premier au
cours d'une fusillade nourrie partant
de chaque côté de la frontière; l'au-
tre, un capitaine, par accident. Elle
conclut en infligeant une amende de
'20 millions de levas à titre d'indem-
nité pour les dommages causés par
l'entrée des troupes grecques sur le
territoire bulgare et propose une in-
demnité de 1.0 millions de levas, pour
les. familles des victimes bulgares.
„ Ajoutons que la commission de-
mande qu'à l'avenir, des- mesures
soient prises par tous les gouverne-
ments pour assurer l'expédition et la
tran'smission rapide avec priorité de
tous les télégrammes émanant du se-
crétaire général de ]a Société des
nations.
— MAURICE RAYMONDE.
La Banque d'Angleterre relève
le taux de son escompte
LONDRES, 3 décembre. — Les di-
recteurs de la Banque d'Angleterre
ont décidé, aujourd'hui, d-e relever
le taux de l'escompte de 4 à 5 0/0.
Cette mesure a pour but de refréner ,
les exportations d'or.
Depuis que le taux de l'escompte
avait été abaissé à 4 0/0, 19 millions
de livres sterling d'or ont quitté
l'Angleterre. La décision prise par
les directeurs de la Banque d'Angle-
terre ' a jeté un c.ertain malaise
dans les milieux industriels, où l'on
fait ressortir que la cherté de l'ar-
gent ne peut qu'aggraver le ma-
rasme ides ,ail'aires.
CENT MILLE FRANCS
DE BIJOUX
ONT ÉTÉ DÉROBÉS
HIER MATIN
PAR UN HABILE
ESCROC
Se faisant passer pour le comte de
Belonnet, il avait capté la confiance
d'une riche Américaine.
C'est un repris de justice dont le
signalement est connu.
Mme S... M..., dont le mari est ban-
quier à New-York, était descendue, il
y a un mois environ, dans un hôtel
de. la place de la Concorde, où Plie
attendait le retour de son mari. Elle
avait fait la connaissance, au thé
d'un somptueux hôtel de la place de
l'Etoile*,; d'un gentleman disant se
nommer iç comte de Belonnet.
Le ,c*vmle et l'Américaine se revi-
rent par là suite et Mme S... accepta
pour- hier matin une promenade en
automobile à Chantilly.
— Je viendrai vous prendre avec ma
80 HP chez votre ami Je docteur A.."
rue Coysevox, jeudi malin, lui avait-il
dit:
Hier matin, le comte de Belonnet
était exact au rendez-vous. Il trouva
Mme S... chez le docteur, où cette
dernière s'aipprêtait à mettre son |
manteau.
— Pendant que vous vous préparez,
je vais en profiter pour aller faire mon
plein d'esseiice, Je vais jusqu'à l'angle
de la rue Caulaincourt, où j'ai laissé
ma 80 IIP..
Le comte se retira, mais, non sans
s'emparer d'un petit sac de cuir dans
lequel, il le savait, Mime S... rangeait
ses'bracelet s. Le sac en contenait cinq
en or ornés de perles et de saphirs
d'une valeur de 00,000 francs.
La brigade spéciale de la police ju-
diciaire recherche l'auteur de ce vol,
qui n'est pas un inconnu pour elle.
En effet, .«le comte de Belonnet Jt
n'esl autre qu'un repris de justice du
nom de , Roch-Roubaud. 11 est' né à
Marseille eivl890, el. habitait la veille
encore dans un hôtel de la rue Beau-
jolais. ,
ARRIVÉE DE M. LOUNATCHARSKY
A PARIS
M. LOUNATCHARSKY
M. Anatole Lou-natcliarsky, com-
missaire du peuple à l'Instruction
publique de l'Union des républiques
soviétiques, venant de Berlin, est ar-
rivé hier à Pai-is.
POUR LA PREMIÈRE FOIS
CETTE ANNÉE L'IMPRIMERIE
NATIONALE ÉTAIT CHARGÉE
DE PUBLIER L'ANNUAIRE
DES TÉLÉPHONES
Son organisation ne lui
a pas permis de livrer
le travail à temps.
MAIS DES MESURES SONT PRISES POUR
QUE, DORÉNAVANT, L'ANNUAIRE SOIT
PRÊT AU 1er MAI ET DISTRIBUÉ DANS
LES TROIS SEMAINES SUIVANTES
Nous sommes au mois de décembre et
il y a encore des abonnés au téléphona
qui n'ont pas reçu l'Annuaire de 1925.
Ils se plaignent et,, tout naturellement,
ils font ^remonter à l'administration dea
P. T. T. la responsabilité de ce retard,
qui paraît bien battre tous les records.
Cependant, nous pouvons l'affirmer, les
bureaux de la rue de Grenelle n'y sont
peur rien.
Jusqu'à cette année, en effet, l'An-
nuaire des téléphones s'imprimait à
Maçon, par les soins de l'industrie pri-
vée. Mais d'une part, le contrat du
concessionnaire expirait l'an dernier et,
de l'autre, un décret prescrivait aux
administrations publiques de faire exé-
cuter leurs travaux d'impression par
l'Imprimerie nationale. C'est dans ces
conditions que celle-ci se vit confier
l'Annuaire. Mais en raison de son orga-
nisation, qui ne la préparait guère à
une besogne de ce genrp, elle se trouva
débordée. Le nombre de ses relieurs, n04
tamment, était insuffisant. Elle tint
s'adresser au dehors. On lui manqua de
parole. Instruite par l'expérience. la
direction a, depuis, formé des équipes de
relieurs, complété ses ateliers de bro-
chage et, enfin, d'une façon générale,
s'est préparée à exécuter les travaux da.
i Annuaire de 1926 dans les délais vou-
lus.
Tout se réduit, on le voit, à une ques-
tion d'organisation. Imprimer l'An-
nuaire des téléphones est chose relative.
ment facile si, par exejnple, on compare
l'entreprise à une autre qui offre avec
eile de grandes analogies: l'impre-'siou
des Bottins. Ils sont, on le sait, au nom-
bre de cinq : deux pour Paris, deux pour
les départements et un pour l'étranger.
Ils représentent, à eux cinq, plus cte
24,000 pages ^d'impression. Or, ils sont
Composés, tirés, brochés et reliés c . sis
mois, de fin août à fin janvier. les
annonces sont reçues jusqu'au 1'' dé-
cembre et, en mars, ils sont distribués.
La distribution demande un mois pont
Paris et autant pour les départements.
Pour l'étranger, elle est soumise aux cir-
constances variables du fret.
Si une publication aussi considérable
que celle du Bottin peut être régulière-
ment assurée, à plus forte raison dotL-il
être possible d'assurer - celle de 1" An-
nuaire des téléphones, qui est infiniment
moins importante. C'est d'ailleurs l'avis
de l'administration des P. T. T. Nous
pouvons annoncer qu'un retard comme
celui que nous déplorons sera le dernier.
Désormais, chaque année, à partir de
]926, l'Annuaire des téléphones sera
prêt pour le 1" mai et distribué ait
(.,urs des trois semaines qui suivront.
On espère même arriver peu à peu à
activer le travail de manière à être prêt
dans le courant d'avril. Répétons-le,
c'est une question d'organisation POl1t
l'Imprimerie nationale. Car maintenant
on ne pourra plus invoquer la vieille
excuse du manque de crédits en cas de
budget tardif: l'administration des
des P. T. T. est autorisée a disposer des
crédits nécessaires sans attendre la pro-
mulgation de la loi de finances.
VERS UNE CONFÉRENCE
DU DÉSARMEMENT
GENÈVE. 3 décembre. — Le comité
du conseil de la Société des nations,
précédant de cinq jours la réunion
du conseil lui-même, a tenu sonnet)
cet après-midi, sous la présidence de
M. Paul-Boficour.
Si le conseil de la Société des na-
tions ne considère pas que la cundi-
lion nécessaire pour la convocation
d'une conférence du désarmement est
complètement remplie par la "/In-
clusion d'un accord n'illlél'l:';wt
qu'une partie de l'Europe, il sei:i du
moins encouragé par la signaLu! qui
vient d'être échangée à Londres, à
poursuivre la préparation de ln con-
férence projetée. ,
Le premier soin de lord Habert C"-
cil en arrivant aujourd'hui à Genèvo
et avant même toute délibération du
comité, a été de conférer avnc M.
Paul-Boncour, afin d'adopter avec ie
représentant de la France une : -rue
de conduite aùssi commune que pos-
sible.
Le point de vue français
Le point de vue du gouvernement;
français et de son état-major est
connu. Bien loin de s'opposer pour
des uns poli tiques qui n'ont jamais
été les siennes, à une réduction des
armements, la France entend c01la-
borer demain comme hier au désar-i
moment, dans toute la mesure compa-
tible avec sa sécurité. Elle désire
seulement que le problème soit. exa-
miné dans toute son ampleur et que
notamment il soit tenu compte, pour
apprécier et la sécurité et la défense
nécessaire des Etats, de leurs poten-
tiels économique, chimique, finan-
ci:er, etc. A ses yeux, la réduction des
armements n'est pas seulement une
question d'effectifs, c'est un problème
qui touche à de nombreuses branches
de l'économie nationale.
A cette thëse, le gouvernement bri-j
tanniquc n'oppose pas d'objections
de principe.
Mais il craint qu'à vouloir trop
étendre le programme de la future
conférence on ne le complique h l'ex-
cès, on sorte que l'heure du désarme-:
ment serait retardée d'autant.
Le travail est l'école
du caractère.
ED. laboulaye.
~ 16me Année. — N- • 5,471. — Pierre Liafitte,- fondateur.
ZU AAC. Paris, Seine, S.-et-Oise
et Seine-et-Marne
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (XIDe)
départements nrc.
et Colonies 25
VOIR
~ EN PAGE 4
........,, NOS
! ILLUSTRATIONS
VENDREDI
4
DÉCEMBRE 1925
Sainte Barbe
Adr. télé.-r. : Excel-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, 15-00.
LA CHAMBRE A VOTÉ LE PROJET FINANCIER
DU GOUVERNEMENT AU COURS D'UNE SÉANCE
QUI, COMMENCÉE MERCREDI SOIR A 22 H. 40,
A PRIS FIN HIER MATIN A 11 HEURES 50
M. ARISTIDE BRIAND
adressa à la Chambre et au pays des appels pathétiques.
" Pour la première fois de ma vie je me cramponne
au pouvoir. Je sais que si ce soir les représentants du
pays me renversent, ils auront commis quelque chose
de grave contre le pays. "
" Je dis au pays : " Tout cela c'est de la politique.
"Ton salut est dans tes mains et tu dois puiser en
" toi-même les forces de ta propre régénération. Aie
" confiance et tu retrouveras ta prospérité. "
ONT ÉTÉ VOTÉS :
PAR 298 VOIX CONTRE 113
le passage à la discussion des articles. ,
PAR 243 VOIX CONTRE 185
le principe de la majoration des impôts.
PAR 245 VOIX CONTRE 239
l'avance de 6' milliards à l'État.
PAR 257 VOIX CONTRE 229
le n s e m b I e d u projet financier.
LA COMMISSION DES FINANCES DU SÉNAT, APRÈS UNE INTERVENTION PRESSANTE DU PRÉSIDENT DU
CONSEIL ET DU MINISTRE DES FINANCES, A ADOPTÉ LE PROJET A L'UNANIMITÉ MOINS TROIS VOIX.
CET APRÈS-MIDI, AU LUXEMBOURG, DISCUSSION EN SÉANCE PUBLIQUE
La. Chambre a voté, hier matin, à
11 h. 50, après une séance mouve-
mentée qui avail duré près de qua-
torze !uJw'es, le projet déposé par
M. Loueheur à l'effet d'instituer des
mesures exceptionnelles destinées à
assurer l'éqîiilibre dé la Trésorerie.
Le projet a été aussitôt déposé au Sé-
nat, qui ['11 renvoyé à l'examen de sa
commission des' finances. CeUe^d,
tout d'abord, modifia le texte voté
par lu. Chambre. Puis, sur l'interven-
lion pressante du président du Con-
seil et du ministre des Finances, elle
adopta, à l'unanimité, moins trois
voix, le projet du gouvernement. Cet
lipl'ès-midi, à 14 heures, au Luxem-
bourg, discussion du projet en séance
publique.
Fait exceptionnel dans les annales
parlementaires : après quatorze heu-
res de débat, quatre cents députés
l iaient encore en séance. Et l'on vit
le président de la Chambre apporter
Aa voix au gouvernement.
M. HENRY BERE:\GER
(Phot. G.-L. Manuel.)
UN DEBAT PATHÉTIQUE AU PALAIS-BOURBON
■ -Au Palais-Bourbon, M. Loueheur,
ministre des Finances, et M. Aritsticie
Briancly président du .Côàseil, prirent
• la parole t\ la fin de la discussion
générale pour adjurer la Chambre
do voter le passage à la discussion
des articles. Le ministre des Finan-
ces, répondant au discours de M. Bo-
kanowski qui avai't fait impression
sur la Chambre, supplia surtout ses
coliègues de réfléchir aux-conséquen-
ces que pourrait avoir leur vote :
— Il est peut-être fâcheux de s'adres-
ser encore une fois à ceux qui payent
des impôts, disait M. Loueheur, mais la
France a toujours été sauvée par les
braves gens.
Discours de M. Briand
Après M. Blum, qui annonça que
les socialistes refuseraient les 6 mil-
liards de billets nouveaux que le
gouvernement demandait, M. Aris-
tide Briand monta a la. tribune :
— Jamais gouvernement, à sa. nais-
sance, ne s'est trouvé aux prises avec
une situation si redoutable, dit le prési-
dent du Conseil.
Demander de l'inflation et des impôts
nouveaux comme don de joyeux avène-
ment, c'est, pour un .gouvernement, un
Iriste sort ! Mais je fais à mon pays
l'honneur de croire qu'il remerciera ses
représentants si, pour redresser une si-
tuation grave, ils votent ces sacrifices.
'Repousser l'inflation après la con-
solidation, c'est trop facile ! Le danger
presse x cc n'est plus le. moment des
jeux d'esprit !
Il faut payer : oui, mais la caisse est
vide. Si l'on a confiance dans le gouver-
nelIHmt, il faut lui donner les moyens
de la remplir.
Certaines exigences (to reniboursement,
provoquées par certaines paroles, ont
épuise le produit de l'inflation récente.
Si .L'on augmente l'inquiétude, quelles
exigences battront demain les caisses
publiques ?
Qu'aurcz-vous fait de votre pays ?
Pute, comme, certaines hésitations
manifestaient :
—- Pour la première.fois de ma vie po-
litique, je me cramponne au pouvoir.
, Ce soir, j'ai le creur troublé. Je sens que
si les représentants du pays me renver-
sent ce soir, ils auront commis quelque
chose de grave contre leur patrie. Je le
leur dis I
. Une partie du centre joignit, cette
fois, ses applaudissements à ceux de
la gauche.
Déclaration de M. Bokanowski
M. Bokanowski répliqua, déclarant
que ses anus ne pouvaient, sans plan
.. financier, accepter une inflation su-
per ieifre à 3 milliards et demi :
— D'où vient le malaise du pays,
poiirsuiN,,it-il ? De l'impuissance des gou-
vernements à apporter des textes qui
"puissent faire le redressement financier.
L'inflation jusqu'au 31 mars? Non.
D'abord « nous voulons voir H.
Alors commença la sérte des votes
avec pointage/
Les votes
Le passage à la discussion, des ar-
ticles fut adopté par 298 voix
contre 113.
Un contre-projet, de M. Bokanowski
tendant à limiter à 3, milliards et
demi l'augmentation des avances de
la Banque de France à l'Etat, et
centre lequel le président du Conseil
•avait également posé la question de
confiance, fut- repoussé par 382 voix
contre 186.
!L'article premier, relatif à l'exigi-
bilité des contributions directes dues
sur les rôles déjà p'ubliés et aux ma-
jorations pour les paiements tardifs,
"fut alors adopté. M. de Tinguy du
JPouët lit accepter la date du 15 jan- '
vier comme date limité extrême à la-
quelle. aucune majoration ne sera ap..
pliquée. 'M. Desjardins fit exonérer
de tout.e pénalité, par 242 vo-ix contre
202, les créanciers, de l'Etat. M. Paga-
non fit étendre l'effet de la loi à la
contribution extraordinaire sur les
bénéfices de .guerre:
Les majorations d'impôts
L'article 2 prévoyait. diverses ma-
jorations d'impôts. M. Evain - le cQm-
batt.it. ..
— On ne peut, dit-il, demander aux
contribuabtes un supplément à des im-
pôts déjà paves.,
Combattue par le gouvernement,
qui posait la question de confiance,
la suppression de l'article. fut repous-
sée par 213 voix contre 185,
Et on vota les diverses majorations.
On décida, toutefois de ne majorer ni
l'impôt sur les bénéfices agricoles ni
l'impôt sur les traitements et sa-
laires. L'ensemble cie l'article ' fut
adopté par 228 voix contre 174.
.L'article 3 fut voté par 290 voix
contre 190.
11 majore de 50 0/0 pour l'année 1925 1
l'impôt établi par les lois en vigueur
sur les revenus des valeurs mobilières
françaises et des valeurs mobilières
étrangères abonnées ; sur les lots et les
primes de remboursement ; sur les tan-
tièmes des administrateurs.
L'article 3 majore également de 50 0/0,
pour l'année 1925, le droit, de transmis-
sion auquel sont assujettis :
Il Les titres au porteur d'actions et
d'obligations françaises ; 2° les titres no-
minatifs ou au porteur étrangers abon-
nés ; 3" les droits incorporels visés à
l'article 2i de la loi du 28 décembre
1922.
A titre exceptionnel, pendant l'année
1926, la taxe de 18 0/0 établie par l'ar-
ticle 77 de la loi du 13 juillet 1925 sur
le revenu des valeurs étrangères non
abonnées, ainsi que des titres de rente,
emprunts et autres effets publics des
gouvernements étrangers, est fixée à
25 0/0, san's'décim&s^— h-
L'augmentation des avances
de la Banque à l'Etat
I On arrivait à l'article 4, qui au- '
| torise le ministre des Finances à pas-
ser avec le- gouverneur de la Banque
de France une convention aux ter-
mes de laquelle cet établissement
consentira une avance supplémen-
taire à l'Etat de G milliards de
francs".
C'était le fond du projet, l'inflation
gagée par les impôts qui venaient
d'être votés. M. Arist ilde Briand fit
cette 'brève déclaration :
— Le gouvernement espère fermement
n'avoir plus besoin de recourir à ce
moyen.
Le gouvernement apportera dans
quelques jours un projet d'assainisse-
ment complet. On lui a proposé de ré-
duire sa demande d'inflation. II a ré-
pondu qu'il ne pouvait l'accepter. La
Chambre s'est prononcée ! Les opinions
doivent être faites. ':\Iais, comme des
mobilités d'opinion sont possibles après
une nuit de discussion, le gouvernement
prie la Chambre de voter l'article pro-
pose en posant, la question de confiance.
Par 245 voix contre 239 -— c'est-à-
dire à 6 voix de majorité — l'article 4
fut adopté. De même que lors du
scrutin sur le passage aux articles,
M. Herriot. qui présidait, prit part
au vote et donna son bulletin au gou-
Verllenwnt.
Il restait à voter l'article 5 qui dit
que le montant maximum des émis-
.sions de billets de la Banque de
France et de ses succursales, fixé à
cinquante et un milliards de francs
par la loi du 27 juin 1925, est porté
à cinquante-huit milliards et demi
de francs.
C'était la conséquence inévitable
de l'àticle 4. On adopta à main levée.
EN ESPAGNE, LE DIRECTOIRE MILITAIRE
EST REMPLACÉ PAR UN CABINET CIVIL
A. gauche : LE DUC DE TETQUAN ; au centre : L'AMIRAL CORNEJO
DECORANT LE GENERAL PRIMO DE RIVERA ; à droite : LE GENE-
RAL MARTINEZ ANIDO
Le roi a accepté que le directoire militaire espagnol cède la place à un cabi-
net ministériel, et a chargé le général Primo de Rivera de former le nouveau
ministère. Le cabinet est constitué de la façon suivante : Guerre : duc de
Tetouan ; Marine : M. Cornejo ; Intérieur : M. Martinez Anido ; Affaires
étrangères : M. Yanguas ; Finances : M. Calvo Sotelo ; Justice : M. Galo-
Ponte ; Instruction publique : M. Callejo; Travaux publics : mis Guadalhorce.
POUR QUE LES REFUGES SOIENT VISIBLES LE SOIR
L'ESSAI QUI EST TENTE AVENUE DES CHAMPS-ELYSEES
Aux Champs-Elysées on vient d'installer, sur les refuges que n'éclaire au-
cun lampadaire, des « voyants » faits de glaces convexes qui, le soir, reflètent
les lumières de l'avenue. On parle déjà de les remplacer par des « voyants »
nickelés, les graviers projetés parles autos ayant brisé la plupart des glaces.
L'INAUGURATION DU MONUMENT A ROLAND GARROS
LES PARENTS DU CELEBRE AVIATEUR ET LES PERSONNALITES
OFFICIELLES A LA CEREMONIE
Sur le terre-plein des Champs-Elysées, en face de l'avenue Alexandre-III, a
été inauguré, hier matin, le monument élevé à la mémoire de Roland Garros,
le célèbre, aviateur, mort au champ d'honneur. Les,trois instantanés ci-dessus
représentent : A) pendant le discours du docteur Aubert, sénateur de La
Réunion, qu'on voit de dos, à droite : i. le comte de La Vaulx ; 2. le père
de Garros ; 3. M. Laurent Eynac, sous-secrétaire d'Etat à l'Aéronautique ;
4. le général Niessel ; 5. le général Gouraud ; 6. M. Brunei, et 7. M. Gaspar-
rint députés de La Réunion ; 8. M. Blériot ; B) le colonel Renard saluant la
mère de Garros ; C) M. Laurent Eynac, prononçant son discours.
UN LIVREUR ATTAQUÉ
A ALFORTVILLE
PAR TROIS INDIVIDUS
QUI TENTENT
DE LUI ARRACHER
SA SACOCHE
Un coup de feu abat le malheureux
qui était parvenu à se dégager de
l'étreinte de ses agresseurs.
Ces derniers s'enfuient en auto vers
Joinville.
Hier soir, à 19 h. 45, Grande-Rue,
a Saint-Maurice, en face du n° 77, un
cocher livreur a été attaqué par trois
individus, qui ont- tenté de lui déro-
ber sa sacoche contenant, 4,000 francs
et après lui avoir tiré un coup de
revolver dans le dos, se sont enfuis
en auto.
Les circonstances de cette agres-
sion ont été les suivantes : le livreur
André Billemont, vingt-neuf ans,
97, rue Véron, a Alfortville, avait
laisse sa voiture, appartenant à une
grande épicerie de Charenton, pour
ailer prendre une consommation dans
un débit, 67, Grande-Rue,, à Saint-.
Maurice. Il en sortit et déchaînait
une roue de son véhicule. lorsqu'il
senti t qu'on cherchait à lu il arracher
sa sacoche.
Il se débattit, et pour se mettre à
l'abri de ses agresseurs tenta de se
diriger vers le débit. Un coup de feu
retentit. Le livreur s'affaissa. Les
trois individus sautèrent alors dans
une auto et prirent la fuite dans la
direction de Joinvilie.
Grièvement blessé M. André Bille-
mont fut transporté à la Salpêtrière.
La balle qui l'a touché a atteint la
base du poumon droit.
Il a pu donner quelques renseigne-
ments sur .l'attentat dont il fut vic-
time. L'auto dont se sont servis ses
agresseurs est du gende normande,
non éclairée à l'arrière. L'individu
qui tira le coup de revo'ivcr. parais-
sant âgé d'une vingtaine d'années,
avait, la figure à demi cachée par un •
niotielioir.
• M. Soliicr" commissaire de police,
a ouvert une enquête avec la police
judiciaire. ,
La santé de Rudyard Kipling
LONDRES, 3 décembre. — Bien que
restant grave, l'état de Rudyard Kir-
pli ng, le gran,d écrivain, s'est légè-"
rement amélioré dans la matinée.
L'amélioration s'es,t maintenue au
cours de la journée.
LES CHANGES TENDUS
Jeudi 3 décembre
' Livre Dollar
9 h. 15 ! 1Z7 80 26 38
9 11. il.ilo ................ 127 70 26 36
12 heures 126 70 26 14
13 h. 30. 126 60 26 10
14 heures 126 73 26 19
14 h. 30. 1'27 JI 26 2 t
1 f h. 45... , 127 50 26 35
t6 heures *. 128 05 '26 43
16 h. 40* »-. 127 70 26 36
17 h. 30.ï 127 62 26 34
17 h. - Ah' ........ 127 32 26 29
L
LIRE EN DERNIERE HEURE :
Les événements de Syrie.
Le nouveau régime espagnol.
IL S'EN EST FALLU
D'UNE HEURE ET DEMIE
QUE LA GUERRE ECLATAT
ENTRE LA GRÈCE
ET LA BULGARIE
La commission d'enquête de la So-
ciété des nations déclare injustifiées
les opérations grecques et fixe à
26 millions de levas (environ 45,000
livres sterling) l'indemnité que la
Grèce devra payer à la Bulgarie.
La commission d',eriqtiête de la So-
ciété des nations, chargée d'établir
les responsabilités de l'incident gré-
co-bulgare qui manqua bien de pro-
voquer une nouvelle guerre dans les
Balkans et permit au conseil de la
Société des nations d'affirmer . son
autorité, virent de remettre son rap-
port à l'organisme de Genève. Ce
rnpnort révèle que la guerre ne fut
évitée qu'à la toute dernière mi-
nute. Li s troupes grecques, massées
sur la frontière bulgare et appuyées
par une importante art,illc.rie, avaient
reçu l'ordre de commencer leur of-
fensive le 24 octobre, à 6 heures
du matin. Or. le- télégramme de
M. 'Briand, président du Conseil de
la Société,des nations, enjoignant au
gouvernement grec d'arrêter toute
offensive avant la. réunion-du conseil,
fut reçu à Athènes le 23 octobre, à
6 heures du soir. Quelques instants
après le général Pangaloss, président
du Conseil grec, ordonnait au géné-
ral, qui eommandait les troupes à !a
frontière d'arrêter l'offensive. Ce
.télégramme n'arriva qu'a 6 h. 30 du
matin, une heure et demi'e avant
l'heure H ! !
Et c'est ainsi qu'une guerre fut.
de juste'ssc, évitée..
La commission, dans son rapport,
fait. remarquér qu'à l'endroit où s'est
produit l'incident, les sentinelles ne
sont séparées que par 40 mètres. Par-
fois, dit-elle ces soldats jouent aux
cartes entre eux, d'autres fois de vio-
lentes rixes se produisent, et mal-
heureusement le 19 octobre deux
Grecs furent tués, le premier au
cours d'une fusillade nourrie partant
de chaque côté de la frontière; l'au-
tre, un capitaine, par accident. Elle
conclut en infligeant une amende de
'20 millions de levas à titre d'indem-
nité pour les dommages causés par
l'entrée des troupes grecques sur le
territoire bulgare et propose une in-
demnité de 1.0 millions de levas, pour
les. familles des victimes bulgares.
„ Ajoutons que la commission de-
mande qu'à l'avenir, des- mesures
soient prises par tous les gouverne-
ments pour assurer l'expédition et la
tran'smission rapide avec priorité de
tous les télégrammes émanant du se-
crétaire général de ]a Société des
nations.
— MAURICE RAYMONDE.
La Banque d'Angleterre relève
le taux de son escompte
LONDRES, 3 décembre. — Les di-
recteurs de la Banque d'Angleterre
ont décidé, aujourd'hui, d-e relever
le taux de l'escompte de 4 à 5 0/0.
Cette mesure a pour but de refréner ,
les exportations d'or.
Depuis que le taux de l'escompte
avait été abaissé à 4 0/0, 19 millions
de livres sterling d'or ont quitté
l'Angleterre. La décision prise par
les directeurs de la Banque d'Angle-
terre ' a jeté un c.ertain malaise
dans les milieux industriels, où l'on
fait ressortir que la cherté de l'ar-
gent ne peut qu'aggraver le ma-
rasme ides ,ail'aires.
CENT MILLE FRANCS
DE BIJOUX
ONT ÉTÉ DÉROBÉS
HIER MATIN
PAR UN HABILE
ESCROC
Se faisant passer pour le comte de
Belonnet, il avait capté la confiance
d'une riche Américaine.
C'est un repris de justice dont le
signalement est connu.
Mme S... M..., dont le mari est ban-
quier à New-York, était descendue, il
y a un mois environ, dans un hôtel
de. la place de la Concorde, où Plie
attendait le retour de son mari. Elle
avait fait la connaissance, au thé
d'un somptueux hôtel de la place de
l'Etoile*,; d'un gentleman disant se
nommer iç comte de Belonnet.
Le ,c*vmle et l'Américaine se revi-
rent par là suite et Mme S... accepta
pour- hier matin une promenade en
automobile à Chantilly.
— Je viendrai vous prendre avec ma
80 HP chez votre ami Je docteur A.."
rue Coysevox, jeudi malin, lui avait-il
dit:
Hier matin, le comte de Belonnet
était exact au rendez-vous. Il trouva
Mme S... chez le docteur, où cette
dernière s'aipprêtait à mettre son |
manteau.
— Pendant que vous vous préparez,
je vais en profiter pour aller faire mon
plein d'esseiice, Je vais jusqu'à l'angle
de la rue Caulaincourt, où j'ai laissé
ma 80 IIP..
Le comte se retira, mais, non sans
s'emparer d'un petit sac de cuir dans
lequel, il le savait, Mime S... rangeait
ses'bracelet s. Le sac en contenait cinq
en or ornés de perles et de saphirs
d'une valeur de 00,000 francs.
La brigade spéciale de la police ju-
diciaire recherche l'auteur de ce vol,
qui n'est pas un inconnu pour elle.
En effet, .«le comte de Belonnet Jt
n'esl autre qu'un repris de justice du
nom de , Roch-Roubaud. 11 est' né à
Marseille eivl890, el. habitait la veille
encore dans un hôtel de la rue Beau-
jolais. ,
ARRIVÉE DE M. LOUNATCHARSKY
A PARIS
M. LOUNATCHARSKY
M. Anatole Lou-natcliarsky, com-
missaire du peuple à l'Instruction
publique de l'Union des républiques
soviétiques, venant de Berlin, est ar-
rivé hier à Pai-is.
POUR LA PREMIÈRE FOIS
CETTE ANNÉE L'IMPRIMERIE
NATIONALE ÉTAIT CHARGÉE
DE PUBLIER L'ANNUAIRE
DES TÉLÉPHONES
Son organisation ne lui
a pas permis de livrer
le travail à temps.
MAIS DES MESURES SONT PRISES POUR
QUE, DORÉNAVANT, L'ANNUAIRE SOIT
PRÊT AU 1er MAI ET DISTRIBUÉ DANS
LES TROIS SEMAINES SUIVANTES
Nous sommes au mois de décembre et
il y a encore des abonnés au téléphona
qui n'ont pas reçu l'Annuaire de 1925.
Ils se plaignent et,, tout naturellement,
ils font ^remonter à l'administration dea
P. T. T. la responsabilité de ce retard,
qui paraît bien battre tous les records.
Cependant, nous pouvons l'affirmer, les
bureaux de la rue de Grenelle n'y sont
peur rien.
Jusqu'à cette année, en effet, l'An-
nuaire des téléphones s'imprimait à
Maçon, par les soins de l'industrie pri-
vée. Mais d'une part, le contrat du
concessionnaire expirait l'an dernier et,
de l'autre, un décret prescrivait aux
administrations publiques de faire exé-
cuter leurs travaux d'impression par
l'Imprimerie nationale. C'est dans ces
conditions que celle-ci se vit confier
l'Annuaire. Mais en raison de son orga-
nisation, qui ne la préparait guère à
une besogne de ce genrp, elle se trouva
débordée. Le nombre de ses relieurs, n04
tamment, était insuffisant. Elle tint
s'adresser au dehors. On lui manqua de
parole. Instruite par l'expérience. la
direction a, depuis, formé des équipes de
relieurs, complété ses ateliers de bro-
chage et, enfin, d'une façon générale,
s'est préparée à exécuter les travaux da.
i Annuaire de 1926 dans les délais vou-
lus.
Tout se réduit, on le voit, à une ques-
tion d'organisation. Imprimer l'An-
nuaire des téléphones est chose relative.
ment facile si, par exejnple, on compare
l'entreprise à une autre qui offre avec
eile de grandes analogies: l'impre-'siou
des Bottins. Ils sont, on le sait, au nom-
bre de cinq : deux pour Paris, deux pour
les départements et un pour l'étranger.
Ils représentent, à eux cinq, plus cte
24,000 pages ^d'impression. Or, ils sont
Composés, tirés, brochés et reliés c . sis
mois, de fin août à fin janvier. les
annonces sont reçues jusqu'au 1'' dé-
cembre et, en mars, ils sont distribués.
La distribution demande un mois pont
Paris et autant pour les départements.
Pour l'étranger, elle est soumise aux cir-
constances variables du fret.
Si une publication aussi considérable
que celle du Bottin peut être régulière-
ment assurée, à plus forte raison dotL-il
être possible d'assurer - celle de 1" An-
nuaire des téléphones, qui est infiniment
moins importante. C'est d'ailleurs l'avis
de l'administration des P. T. T. Nous
pouvons annoncer qu'un retard comme
celui que nous déplorons sera le dernier.
Désormais, chaque année, à partir de
]926, l'Annuaire des téléphones sera
prêt pour le 1" mai et distribué ait
(.,urs des trois semaines qui suivront.
On espère même arriver peu à peu à
activer le travail de manière à être prêt
dans le courant d'avril. Répétons-le,
c'est une question d'organisation POl1t
l'Imprimerie nationale. Car maintenant
on ne pourra plus invoquer la vieille
excuse du manque de crédits en cas de
budget tardif: l'administration des
des P. T. T. est autorisée a disposer des
crédits nécessaires sans attendre la pro-
mulgation de la loi de finances.
VERS UNE CONFÉRENCE
DU DÉSARMEMENT
GENÈVE. 3 décembre. — Le comité
du conseil de la Société des nations,
précédant de cinq jours la réunion
du conseil lui-même, a tenu sonnet)
cet après-midi, sous la présidence de
M. Paul-Boficour.
Si le conseil de la Société des na-
tions ne considère pas que la cundi-
lion nécessaire pour la convocation
d'une conférence du désarmement est
complètement remplie par la "/In-
clusion d'un accord n'illlél'l:';wt
qu'une partie de l'Europe, il sei:i du
moins encouragé par la signaLu! qui
vient d'être échangée à Londres, à
poursuivre la préparation de ln con-
férence projetée. ,
Le premier soin de lord Habert C"-
cil en arrivant aujourd'hui à Genèvo
et avant même toute délibération du
comité, a été de conférer avnc M.
Paul-Boncour, afin d'adopter avec ie
représentant de la France une : -rue
de conduite aùssi commune que pos-
sible.
Le point de vue français
Le point de vue du gouvernement;
français et de son état-major est
connu. Bien loin de s'opposer pour
des uns poli tiques qui n'ont jamais
été les siennes, à une réduction des
armements, la France entend c01la-
borer demain comme hier au désar-i
moment, dans toute la mesure compa-
tible avec sa sécurité. Elle désire
seulement que le problème soit. exa-
miné dans toute son ampleur et que
notamment il soit tenu compte, pour
apprécier et la sécurité et la défense
nécessaire des Etats, de leurs poten-
tiels économique, chimique, finan-
ci:er, etc. A ses yeux, la réduction des
armements n'est pas seulement une
question d'effectifs, c'est un problème
qui touche à de nombreuses branches
de l'économie nationale.
A cette thëse, le gouvernement bri-j
tanniquc n'oppose pas d'objections
de principe.
Mais il craint qu'à vouloir trop
étendre le programme de la future
conférence on ne le complique h l'ex-
cès, on sorte que l'heure du désarme-:
ment serait retardée d'autant.
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