Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-10-03
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 octobre 1925 03 octobre 1925
Description : 1925/10/03 (A16,N5409). 1925/10/03 (A16,N5409).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46037774
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
e L'homme fait partie d'un
tout, à l'harmonie duquel il
doit concourir librement.
LAMENNAIS. 1
4
16me Année. - NI 5,409. — Pierre Lafitte, fondateur.
AAC. Paris, Seine, S.-et-Oise
JL U et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
Départements IJPC. --
et Colonies 25
VOIR
EN PAGE 4
.......... NOS
ILLUSTRATIONS
3SÈQUES
nf BOURGEOIS
Uut.
tmmummm *»»aa«v*> =
Sa^fHuste =
Adt.' télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, ~,
LA DELEGATION FRANÇAISE
A QUITTÉ HIER WASHINGTON
Le gouvernement ne se prononcera sur l'accord
provisoire qui vient d'être conclu qu'après avoir
pris connaissance du rapport que le ministre des
Finances fera dès son retour.
L'OPINION AMÉRICAINE REND HOMMAGE AUX EFFORTS DÉPLOYÉS,
PENDANT SON SEJOUR, PAR M. CAILLAUX
Au ministère des Affaires étrangè-
res, pas plus d'ailleurs, qu'au minis-
tère des Finances, l'oh n'a reçu hier,
aucune comunicaLion directe de M.
Caillaux, autre que l'annonce de son
embarquement à destination de la
France.
Quelle sera l'attitude du gouverne-
ment français à l'égard de l'accord
provisoire, suggéré par la commis-
sion américaine des dettes ?
Nous avons à ce sujet interrogé le
président du Conseil, qui nous a ré-
pondu que le gouvernement ne pou-
vait point prendre position avant le
retour de M. Caillaux et l'étude du
rapport que le ministre dès Finances
ne manquera pas de faire à ses col-
lègues sur les négociations et leur
conclusion inattendue.
Au ministère des Finances, on fai-
sait -fsesr&or-t-ir rimpoptança^des. deux
points acquis :
Le premier, c'est l'unification de la
delte politique et de la dette com-
merciale des stocks.
Le deuxième point, c'est que la
capacité de paiement de la France
esria condition sine qua non du rè-
glement de notre dette, et que les
Etats-Unis admettent l'éventualité
de la revision de cette capacité de
paiement au cas où les circonstances
l'exigeraient.
On faisait enfin remarquer que les
déclarations de M. Mellon laissent
supposer que ce ne sera pas en cinq
ans qu'on pourra arriver à un accord
définitif, mais que ce peut être d'un
moment à l'autre.
LA MISSION A NEW-YORK
NEW-YORK, 2 octobre. — A 7 h. 30,
M. Caillaux et la délégation ont quitté
Washington, salués à la gare par M.
Butler-Wright, représentant le gou-
vernement américain. ;i
A leur arrivée à New-York, M.
Caillaux et la délégation ont été les
hôtes du comité des Affaires étran-
gères. Un déjeuner intime a été servi
au Knickerbocker Club auquel assis-
tait M. Dwen Young.
A 16 h. 30, M. Caillaux a reçu la
colonie française au Ritz, puis, à
l |j h. 30, a assisté au Lotus Club, à
uft dîner de 400 couverts.
UN DISCOURS DE M. PAUL DUPUY
A L' "ADVERTISING CLUB"
NEW-YORK. 2 octobre (dépeche
« Petit Parisien »). —> L'Advertising
Club de New-York avait invité M.
Paul Dupuy à un grand déjeuner
offert dans son magnifique hôtel de
Park Avenue. Plusieurs membres de
la mission française étaient présents.
A l'issue de ce déjeuner et en ré-
ponse aux paroles qui lui étaient
adressées par le président, M. Paul
Dupuy répliqua en langue anglaise,
faisant ressortir la t che ardue que
fut celle des négociateurs pour join-
dre deux opinions publiques aussi
divergentes.
Des bases ont été néanmoins éta-
&/ ies, ajouta M. Peul Dupuy, sur les-
quelles un règlement pourra à l'ave-
nir- se faire. Nous quittons les Elats-
Unis avec un sentiment profond
d'estime et de sympathie pour les
hommes avec lesquels nous poursui-
n'ons les négociations. La discussion,
d'ailleurs, n'est pas close ; elle n'est
même pas interrompue, et je ne doute
pas qu'un jour ou l'autre nous tom-
berons d'accord sur une solution sa-
tisfaisante pour les deux pays.
L'OPINION AMÉRICAINE
WASHINGTON, 2 octobre. — La
presse américaine dans son ensemble,
à, l'exception toutefois de la presse de
•liearst. rend hommage à la sincérité
de la France et loue les efforts ac-
complis.par M. Caillaux pour régler
loyalement le remboursement de !a
dette française.
Plusieurs organes s'en prennent de
l'échec des négociations aux chauvins
et il l'opinion publique mal conduite
des deux côtés de l'Atlantique.
Le Ne te York World aU laque vive-
ment ce qu'il appelle « 1.1 maladresse
du président Coolidge et de M. Mel-
ion n, déclarant que ces deux person-
nalités se sont montrées des diplo-
mates pires que ce que l'on pouvait
attendre.
Le New York Herald et la Tribune
disent notamment :
Il est dommage que M. Caillaux n'ait
pas pu apposer sa signature sur l'accord
temporaire. La proposition américaine a
montré clairement le désir du pays de
traiter loyalement, généreusement avec la
France. -- •
Le New York Times écrit de son
côté :
Durant toutes les négociations, on
pensa que le, Congrès insisterait sur des
conditions plus sévères. Personne ce-
pendant n'a positivement déclaré que le
Congrès refuserait de ratifier un accord
raisonnable. Bien qu'il semble que l'is-
sue des négociations subisse un retard et
qu'une certaine déception en soit éprou-
vée, la plupart des Américains espèrent
que le Congrès aura l'esprit assez large
pour ne pas rendre la situation- plus
confuse et tout au moins pour ne pas
la troubler.
Le Irew York llerald qualifie le
moratorium partiel de cinq années
comme la pire chose : -
Le trait saillant de l'arrangement, ce
n'est pas, ajoute le journal, la mesqui-
nerie de la somme, mais l'échec dans Je
règlement d'une misérable question. Pen-
dant cinq ans, cette affaire irritante con-
tinuera à tourmenter, nos relations avec
la France en procurant ainsi des argu-
ments au chauvinisme dans les deux
pays.
L'IMPRESSION EN ANGLETERRE
LONDRES, 2 octobre. — Dans les
milieux de la Cité, on regrette que
les négociations de Washington sur
la deU/o-française n'aient a'bouti
qu'à un arrangement non seulement
L&mporaire, mais encore provisoire,
puisqu'il n'a pas été signé et qu'il
faut, pour qu il soit valable, en ré-
férer à l'opinion publique. Au sur-
plus, on prévoit que, même s'il est
accepté par les Parlements français
et américain, cet arrangement, du
fait de son caractère aura deux in-
convénients sérieux : l'un pour la
France, puisqu'il via lui coûter très
cher ; l'autre pour le monde, parce
qu'il ne débarrassera pa.s les diver-
ses scènes politiques des lourdes in-
quiétudes financières ent.rete.nues
depuis la guerre pair l'impossibilité
de liquider la question des dettes.
Les milieux financiers, cependant,
considèrent, que 'la solution trou-
vée à Washington, en dépit de son
insuffisance, est préférable à une
rupture complète. Dans leur esprit,
cette'solution autorise l'espoir qu'en,
conservant le contact, les deux gou-
vernements pourront reprendre les
négociations.
Bien que l'on ait encore aucune
information de source autorisée, on
semble comprendre ici que M. Cail-
laux a dû aller presque au delà des
limites que le gouvernement français
avait fixées.
Dans les miiieux de presse et dans
les milieux officiels, la première im-
pression a été assez vive. On s'y de-
mande si l'éc,hec de Washington ne
risque d'avoir une répercussion sur
le projet d'accord de MM. Churchill
et Caillaux.
La presse financière s'accorde en
général à trouver que l'arrangement
provisoire de Washington n'est pas,
somme toute,défavorable à la France.
(Suite en Dernière Heure)
LES FUNÉRAILLES DE M. LÉON BOURGEOIS
LES MEMBRES DU GOUVERNEMENT SORTANT DU COLOMBARIUM
Les obsèques de M. Léon Bourgeois ont été célébrées, hier matin, au cime-
tière du Père-Lachaise. On voit ici, sortant du colombarium : le général Las-
son, qui représentait le président de la République ; M. Painlevé,, président du
Conseil ; M. Chaumet, ministre du Commerce, et M. Steeg, garde des Sceaux.
(Lire l'article en page 3.)
PREMIÈRES PHOTOGRAPHIES DE L'ARRIVÉE A NEW-YORK
DE M. CAILLAUX ET DES MEMBRES DE LA DÉLÉGATION FINANCIÈRE
M, M. T. HERRICK, AMBASSADEUR DES ETATS-UNIS, SOUHAITE LA BIENVENUE A M. CAILLAUX
LE MINISTRE DES FINANCES SOUS LE FEU DES APPAREILS PHOTOGRAPHIQUES"
* - ~. -,~ ET CINEMATOGRAPHIQUES
LES DELEGUES FRANÇAIS SUR LE PONT DU « PARIS ». De gauche à droite : MM. DE CHÀMBRUN,!
PAUL DUPUY, VINCENT AURIOL, DAUSSET, CAILLAUX, LAMOUREUX; CHAPSAL ET BOKANOWSKI
(Expédiées par le transatlantique « Rochambeau », qui quitta New-York quelques instants après l'arrivée
" r" du « Paris », ces photographies nous sont parvenues hier soir.) :
CE SOIR RETOUR
A L'HEURE NORMALE
A MINUIT
retardez
d'une heure
vos montres
et pendules.,
AU JAPON
VINGT PERSONNES SONT TUÉES
PAR LES EFFETS DE L'ORAGE
l'OKIO, 2 octobre. — Après un grand
orage qui sévit mercredi soir, vingt
personnes trouvèrent la mort à Yo-
kohama et Yokosuka par suite de
glissement de terrain.
Qurante-deux mille maisons fu-
rent partiellement envahies par les
eaux à Tokio. mais il n'y a pas eu
de dommages sérieux.
LA COMMISSION DES RÉGIONS LIBÉRÉES
EST ÉMUE PAR LES DISPOSITIONS
PREVUES DANS LE BUDGET DE 1926
La commission des régions libé-
rées de la Chambre a tenu hier une
réunion de rentrée,'au cours de la-
quelle elle a ei/iminé les disposi-
tions du projet de budget de 1926
qui concernent- les régions libérées.
Ses membres .^e sont montrés par-
Iiculièremenl •émus par les mesures
envisagées, notamment en ce qui
concerne la révision de certains
dommages de guerre. La commission
a ainsi .prié M. Jàmmy Schmidtf.
sous-.secrefaire d'Elat, de venir lui
donner des explications il leur sujet.
ON ARRÊTE UNE BANDE
DE VOLEURS D'AUTOS
Les autos volées étaient expé-
diées en Belgique, où elles
étaient revendues.
Sur mandat de M. BIanchet, juge
d'instruction à Compiègne, la" pre-
mière brigade mobile était chargée
de rechercher une bande internatio-
nale de voleurs d'automobiles. L'en-
quêle'confiée'au commissaire GaSnier,
amena rapidement.la découverte dans.
un hôtel de l'avenue Daumesnil, à
Paris, du chef de l'assbci'atiop-, Emile
Grosse, "ex-chauffeur de taxi, et de
trois de ses complices. Ces malfai-
Leurs avaient en 'd,erni,ci' lieu,'volé
',l'lie de; la Chalissée. d'Anlm,{une su-
peHpe voiture qu'ils avaient abün-
donnée, par suite d'une panne, dans
une ferme, à Grisolles' (Oîsè), après
s'en être 'scrvis quelques jours ' seu-
lemènL. s:; .... •< ■/ :,
Les compagnons de Grosse, un ga-
ragiste de Montreuil-sous-Bois, Gas-
ton L... et un représentant, de com-
merce René D..., également domicilié
à Montreuil, furent inculpés en même
temps que lui, mais laissés en liberté
provisoire après interrogatoire; Tous
deux fabriquaient de faux-papiers
permettant aux automobiles soigneu-
sement maquillées de gagner tout
d'abord Saint-Quentin où elles sé-
journaient. quelque temps dans un
garage de la rue 6le Guise, lieu de
r endez-vous de la bande, puis ta Bel-
gique ou un autre chauffeur, Georges
Godefrmd, en prenait livraison à la,
Louvière, avec mission de les reven-
dis. Godefroid a: fait des aveux com-
rilets, il est allé rejoindre Grosse à la
prison de Compiègne. Deux" autres
individus, dont on possède le signa-
lement, sont recherchés par M. Gas-
nier.
Godefroid, un'garagiste de Saint-
Quentin et un personnage que l'on ne
connaît" encore que sous le prénom
d'Alfred, seraient les auteurs du
meurt re convois, en 1922, de deux
douaniers belges qui refusaient de-
leur laisser passer avec une voiture
suspecte la frontière, près de Quièvy.
;L'enquéte se poursuit et d'autres
arrestations sont imminentes.
LE DOLLAR ET LA LIVRE
ONT MONTÉ HIER
Vendredi 2 octobre
; Livre Dollar
9 h 5. 102 45 21 15
9 h..15...102 40 21 14
9 h. 45...... 102 38 21 13 1f2
13h.30 103 26 21 35
t i heures 403 23 21 33
14 h. 30........... 103 -33 21 33
14 il. 45 103 50 21 39
1C heures........ 403 65 21 41
16 h. 15 103 95 .'21 47
16 h. 25.:.....:... 104 15 21 53
16 h. 40.::..;...... 104 40 21 57
17 Il. 30...'.....;..' 104; 27 /2I 54 JI:!
18'heures 104 05 21 50
M. SADOUL
DEMANDE SA RÉINTEGRATION
A L'ORDRE DES AVOCATS
Me Maurice Flach a présenté, hier,
au èonseil de l'ordre des avocats, la
demande de M. Jacques Sadoul ten-
dant à sa réintégration au tableau de
l'ordre. ' V
M. Jacques Sadoul rappelle qu'il
fut condamne à mort par contumace
en 1919 par le conseil de guerre de
Paris pour désertion et, intelligences
avec l'ennemi. De-puis son retour en
France, il a été acquitté du chef de
désertion par le conseil ,de guerre
d?Qrléàns,-3et jJ ,a bënenc'é d'un non-
lieu sur l'autre chef d'accusation.
Jja demande de M. Jacques Sadoul
sera examinée dans .une des prochai-
nes réunions du conseil de !'ordre.
LES OPÉRATIONS EN SYRIE
BEYROUTH, 2 octobre. — Le déta-
chement principal de la colonne fran-
çaise opérant, dans le Djebel Drusë
a atteint Kharava; à 10 heures du
matin, sans combat. ...
EN DERNIERE HEURE :
La question de Mossoul.
Un traité de commerce ger-
mano-soviétique. - , -,,
LES ESPAGNOLS
SONT ENTRÉS
A AJDIR
La chute de la capitale du Rif
contribuera à abattre les espé-
rances des partisans d'Abd-el-
Krim et à faire perdre le pres-
tige de celui-ci.
CALME SUR NOTRE FRONT
MADIÜD, 2 octobre. -Un commu-
niqué officiel annonce que les Espa-
gnols sont entrés ce matin à 11 h. 30
à A.i(liî-, ancienne résidence. d'Abd-el-
Krim, *
Les troupes" ont parcouru le 'terri-
toire, et les kasbuhs, reconnaissant les
lieux dans toute leur étendue. Des
terrains fertiles, situés sur la rive
qauchc du Guis et des' hauteurs do-
minant toutes les nouvelles positions
ont été également occupés.
Un abondant matériel de guerre
abandonné par l'ennemi ail moment
où il était délogé de ses positions, est
tombé ail pouvoir des Espagnols.
L'ennemi, qui a souffert des pertes
matérielles considérables, a été pro-
fon(l(,;iticiitc ébr/inlé et éprouvé de fa-
çon it-i-épa?,fible.
A Madrid, toutes les fenêtres sont
pavoisées. Alphonse XIII a paru au.
balcon du Palais- Royal et a été cha-
leur eu sentent acclamé par la foule.
Le roi et les membres du directoire
ont envoyé des télégrammes de féli-
citations au général Primo de Rivera.
[La ville d'Ajdir peut être considérée
comme la capitale d'Abd-el-Krim ; située
sur la rive droite de la rivière Guis, dans
le territoire des Beni Ouriagel, elle est à
proximité de la mer, au fond de la baie
d'Alliucemas.
Il est certain que ]a chute d'Ajdir, en-
tre les mains des Espagnols, contribuera
à abattre les espérances des partisans
d'Abd-el-Krim et à faire perdre à celui-ci
une partie de son prestige.
En effet, des opérations auxquelles le
général Primo de Rivera al tribuait une
grande importance se déroulaient depuis
plusieurs jours au nord d'Ajdir, où Abd-
el-Krim avait concentré de grandes
forces.
Dès hier, Ajdir était sous le feu des
mitrailleuses espagnoles.
Le général Primo de Rivera, à bord du
croiseur Alphonse-XIII, avait suivi les
phases de l'opération entamée et dans la-
quelle le " Rif tout entier » s'était en-
gagé pour défendre la capilale.]
Le matériel capturé
MADRID, 2 octobre. — Le général
Primo de Rivera annonce qu'il a vi-
sité, dans la matinée d'aujourd'hui,
Cela delg Qucmado, Gala.Bonita, Es-
pal made^ot et l'île Alhucemas. 'La
population lui a réservé le plus, cha-
leureux accuei}.
Une barka amie, commandée par
Soliman El-Jatabi, cousin d'Abd-cl-
Krim, chef rifain jouissant d'un
grand prestige et .propriétaire de la
plupart des territoires d'Ajdir, a
débarqué sur la " plage de Sfiha, où
Soliman EI-Jatabi .s'étabtira dans le
but de développer une action politi-
que. Parmi le matériel capturé, figu-
rent deux canons abondamment pour-
vus d'obus, des mitrailleuses, des
fusils-mitrailleurs et une énorme
quantité .de vivres.
SOUMISSIONS SUR NOTRE FRONT
FEZ, 2 oelobre. '- Un groupe de
dissidents qui s'était infiltré dans
les pentes ouest et sud-ouest d'As-
tar, a été repoussé facilement. Le
ravitaillement des postes d'Astar
et de Sker s'est effectué hier sans
incident. Le bombardement exécuté
le 29 septembre dernier contre les
Beni-Oulid a causé cinquante morts.
Un très important mouvement de
soumission continue chez les Bra-
nes, cent familles Djeiaua et qua-
t.re-vingts familles Traiba ont fait
leur soumission. A la suite-des opé-
rations au nord de Kifa.ne, d.Hix
cent trente farnillels Ah! Ma'!a'. et
Ahl Reghour, des Gueznaia, ont en-
voyé une délégation à Kifane éga-
lement en vue de leur soumission.
Dans, le secteur nord de Kifane,
nous aménagons avec la plus grande
activité la base conquise, l'établis-
sement des communications étant
un problème difficile dans ce pays
chaotique et raviné par les pluies
récentes. Le ravitaillement parvient
déjà jusqu'aux premières lignes et
tous les approvisionnements néces-
saires seront constitués à brève
échéance.
IL FAUT AIDER
LES FAMILLES
NOMBREUSES
" Avoir trois gosses à la fois,
ça fait très bien sur le journal,
mais, pour des ouvriers, c'est
un coup dur ", nous
dit M. Nivelle.
75 FRANCS DE DONS !
— Avoir trois gosses à la fois, quand
on neji attendait qu'un, ça fait très
bien sur le journal, mèlis, on peut le
dire, pour des ouvriers, c est un epup
dur surtout quand on a déjà deux
petits et que, comme noirs, o'n gagne
tout juste vingt-cinq francs par jour.
-Je res'arde autour de moi; la pièce
.où me reçoit M. Ni veiCe, « l'heureux
père est ' spacieuse et bien hfti^ée.
Rien n'y traîne, on y respire presque
l'aisance: de faux biscuits voisinent avec
des plâtres dores, et si le buffet Henri JI,
la console Empire, la table J'olnde com-
posent un ensemble un peu hét.éro.cl-t'?.
ils témoignent du soin de la ménagère
pour son modeste intérieur. Ce
point ainsi, certes, que je me fhrltrais, à
Saint-Ouen, un logis de chiffonniers c-t
j'imagine ce que peuvent, ici, coûter
d'efforts cet ordre et cette propreté.
Dans la chambre voisine, une jeune
femme repose; des pi ii,illie,,,-neiits, arrivent
jusqu'à nous, comme étouffés. Encore
sous l'édredon qui leur sert 03 couveuse,
,Renée, Louise et Solainge :— sept
jours moiitre - 1 1 ït, 1 " Li ïns 'des fa.cea mi-
nuscules et plis^ées, des yeux clairs et
des petites bouches avides. Emmaillo-
tées. côte à côte, elles ont l'air de trois
petits polochons blancs. Hélas! la iri pie
naissance N*ti,ut au pauvre ménage bien
des soucis.
— Avez-vous touché des secours'? ,
— Jusqu'ici, nous n'avons «touché nue
50 fran(,.s de la mairie et deuv dlais
anonymes, 11In de 20 francs, un de
5 francs. Nous n'étions pas in-erits
comme indigents, mon gain nous su ffi-
sait, tant bien que mal. Seulement, on
n'a pas d'avance, on vivait au jour le
jou'r...
» Si nous n'avions eu qu'un enfant,
bien sur, nous n'aurions rien demande,
mais trois!... Nous n'avons pas assez de i
linge pour couvrir toutes ces petites.
layette manque; on avait juste ce Qu'il
fallait pour un. A présent, on les couche
dans le l,it des grandes — quatre et sept
ans — et on met, pour ceDes-ci. une
co'uvcrture sur le plancher. Ça va de-
venir, dès qu'il fera froi,d, insuffisant.
Il faudrait un lit, des- brassières, des
couches, du linge, quoi...
Prix de gros
— Votre femme travaillait, eUe aust i ?
— Effie « chiffonnait » avec moi do
4 heures- d'u matin à midi-, Maintcr mt,
ce no sera plus possible; ollé ';c,ût"\:,.u',,,
rir, et pour soigner toute cette ni( hec...
actiLie,l'leinetit, ce qui nous pn'occi: >e le
p,l us ce sont les frais de médecin. Vu
le cas, bien sur, le docteur nous fait, un
prix réduit : BOn francs les trois, au lieu
de )50 francs pièce. Plus 200 francs
pour la sasre-fcmme. qui vient ici lon-s
les jours, où les tJ'ouvcd Est-ce c'"' la,
commune ne pourrait pas nous aider?
Faut Qu'ellJes vivent, ces mioches, puis-
qu'elles sont là...
Comme si celles devinaient que l'on
parle d'eMes, les jumelles, s'agitent.
Dressée sur son coude, la mère dit :
— Passe-les-moi !
Avec l'émouvante gaucherie des hom-
mes près des. berceaux, le père se pen-
che et, doucement, pose sur le lit les
frêles oisillons gémissants.
La mère tourne vers moi un beau vi-
sage rasscrcne. écoute un instant les cria
inarticulés et affirme :
— Je les reconnais bien — rien nu'à
la voix.
— HUGUETTE GARNIER.
LE DÉPART DE M. PAINLEVÉ POUR NIMES
lU. Painlevé est parti, hier soir. h
19 h. 55. pour rîmes, où' il assis-
tera à l'inauguration du monument
d'F.rnest Denis, le célèbre historien
tchécoslovaque.
Le président du Conseil est accom-
pagne dans son voyage par MM. de
Monzie, ministre de l'Instruction pu-
blique; Jules Michel, secrétaire gé-
néral de la présidence de la Répu-
blique, représentant M. Do u m orgue ;
Ripanlt, chef de cabinet de M. Her-
riot; Appell, chef de cabinet du pré-
sident du Conseil; Mlle Salmon, chef
adjoint, et de MM. Prudhon et Mu-
gniot, inspecteur principa! et chef
d'exploitation du P.L.M.
L'AVIATEUR COSTES EST ARRIVÉ A PARIS
INSTANTANE PRIS HIER A LA GARE.DE L'EST
L'aviateur Coste,s est arrivé hier à Paris, venant de Saint-Mihiel, où, ainsi
que nous l'avons dit, il tint a saluer la tombe de son malheureux cama-
rade Thiéry. Sur cet instantané figurent : au centre, Costes ; à, gauche, le lieu-
tenant-colonel Rimbert, du sous-secrétariat de 1 Aéronautique ; à droite, Io
mécanicien des deùx aviateurs, M. Menu. — (Lire 1 article en page 3.)
e L'homme fait partie d'un
tout, à l'harmonie duquel il
doit concourir librement.
LAMENNAIS. 1
4
16me Année. - NI 5,409. — Pierre Lafitte, fondateur.
AAC. Paris, Seine, S.-et-Oise
JL U et Seine-et-Marne.
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
Départements IJPC. --
et Colonies 25
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EN PAGE 4
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ILLUSTRATIONS
3SÈQUES
nf BOURGEOIS
Uut.
tmmummm *»»aa«v*> =
Sa^fHuste =
Adt.' télégr. : Excel.-Paris. — Tél. : Gut. 02-73, 02-75, ~,
LA DELEGATION FRANÇAISE
A QUITTÉ HIER WASHINGTON
Le gouvernement ne se prononcera sur l'accord
provisoire qui vient d'être conclu qu'après avoir
pris connaissance du rapport que le ministre des
Finances fera dès son retour.
L'OPINION AMÉRICAINE REND HOMMAGE AUX EFFORTS DÉPLOYÉS,
PENDANT SON SEJOUR, PAR M. CAILLAUX
Au ministère des Affaires étrangè-
res, pas plus d'ailleurs, qu'au minis-
tère des Finances, l'oh n'a reçu hier,
aucune comunicaLion directe de M.
Caillaux, autre que l'annonce de son
embarquement à destination de la
France.
Quelle sera l'attitude du gouverne-
ment français à l'égard de l'accord
provisoire, suggéré par la commis-
sion américaine des dettes ?
Nous avons à ce sujet interrogé le
président du Conseil, qui nous a ré-
pondu que le gouvernement ne pou-
vait point prendre position avant le
retour de M. Caillaux et l'étude du
rapport que le ministre dès Finances
ne manquera pas de faire à ses col-
lègues sur les négociations et leur
conclusion inattendue.
Au ministère des Finances, on fai-
sait -fsesr&or-t-ir rimpoptança^des. deux
points acquis :
Le premier, c'est l'unification de la
delte politique et de la dette com-
merciale des stocks.
Le deuxième point, c'est que la
capacité de paiement de la France
esria condition sine qua non du rè-
glement de notre dette, et que les
Etats-Unis admettent l'éventualité
de la revision de cette capacité de
paiement au cas où les circonstances
l'exigeraient.
On faisait enfin remarquer que les
déclarations de M. Mellon laissent
supposer que ce ne sera pas en cinq
ans qu'on pourra arriver à un accord
définitif, mais que ce peut être d'un
moment à l'autre.
LA MISSION A NEW-YORK
NEW-YORK, 2 octobre. — A 7 h. 30,
M. Caillaux et la délégation ont quitté
Washington, salués à la gare par M.
Butler-Wright, représentant le gou-
vernement américain. ;i
A leur arrivée à New-York, M.
Caillaux et la délégation ont été les
hôtes du comité des Affaires étran-
gères. Un déjeuner intime a été servi
au Knickerbocker Club auquel assis-
tait M. Dwen Young.
A 16 h. 30, M. Caillaux a reçu la
colonie française au Ritz, puis, à
l |j h. 30, a assisté au Lotus Club, à
uft dîner de 400 couverts.
UN DISCOURS DE M. PAUL DUPUY
A L' "ADVERTISING CLUB"
NEW-YORK. 2 octobre (dépeche
« Petit Parisien »). —> L'Advertising
Club de New-York avait invité M.
Paul Dupuy à un grand déjeuner
offert dans son magnifique hôtel de
Park Avenue. Plusieurs membres de
la mission française étaient présents.
A l'issue de ce déjeuner et en ré-
ponse aux paroles qui lui étaient
adressées par le président, M. Paul
Dupuy répliqua en langue anglaise,
faisant ressortir la t che ardue que
fut celle des négociateurs pour join-
dre deux opinions publiques aussi
divergentes.
Des bases ont été néanmoins éta-
&/ ies, ajouta M. Peul Dupuy, sur les-
quelles un règlement pourra à l'ave-
nir- se faire. Nous quittons les Elats-
Unis avec un sentiment profond
d'estime et de sympathie pour les
hommes avec lesquels nous poursui-
n'ons les négociations. La discussion,
d'ailleurs, n'est pas close ; elle n'est
même pas interrompue, et je ne doute
pas qu'un jour ou l'autre nous tom-
berons d'accord sur une solution sa-
tisfaisante pour les deux pays.
L'OPINION AMÉRICAINE
WASHINGTON, 2 octobre. — La
presse américaine dans son ensemble,
à, l'exception toutefois de la presse de
•liearst. rend hommage à la sincérité
de la France et loue les efforts ac-
complis.par M. Caillaux pour régler
loyalement le remboursement de !a
dette française.
Plusieurs organes s'en prennent de
l'échec des négociations aux chauvins
et il l'opinion publique mal conduite
des deux côtés de l'Atlantique.
Le Ne te York World aU laque vive-
ment ce qu'il appelle « 1.1 maladresse
du président Coolidge et de M. Mel-
ion n, déclarant que ces deux person-
nalités se sont montrées des diplo-
mates pires que ce que l'on pouvait
attendre.
Le New York Herald et la Tribune
disent notamment :
Il est dommage que M. Caillaux n'ait
pas pu apposer sa signature sur l'accord
temporaire. La proposition américaine a
montré clairement le désir du pays de
traiter loyalement, généreusement avec la
France. -- •
Le New York Times écrit de son
côté :
Durant toutes les négociations, on
pensa que le, Congrès insisterait sur des
conditions plus sévères. Personne ce-
pendant n'a positivement déclaré que le
Congrès refuserait de ratifier un accord
raisonnable. Bien qu'il semble que l'is-
sue des négociations subisse un retard et
qu'une certaine déception en soit éprou-
vée, la plupart des Américains espèrent
que le Congrès aura l'esprit assez large
pour ne pas rendre la situation- plus
confuse et tout au moins pour ne pas
la troubler.
Le Irew York llerald qualifie le
moratorium partiel de cinq années
comme la pire chose : -
Le trait saillant de l'arrangement, ce
n'est pas, ajoute le journal, la mesqui-
nerie de la somme, mais l'échec dans Je
règlement d'une misérable question. Pen-
dant cinq ans, cette affaire irritante con-
tinuera à tourmenter, nos relations avec
la France en procurant ainsi des argu-
ments au chauvinisme dans les deux
pays.
L'IMPRESSION EN ANGLETERRE
LONDRES, 2 octobre. — Dans les
milieux de la Cité, on regrette que
les négociations de Washington sur
la deU/o-française n'aient a'bouti
qu'à un arrangement non seulement
L&mporaire, mais encore provisoire,
puisqu'il n'a pas été signé et qu'il
faut, pour qu il soit valable, en ré-
férer à l'opinion publique. Au sur-
plus, on prévoit que, même s'il est
accepté par les Parlements français
et américain, cet arrangement, du
fait de son caractère aura deux in-
convénients sérieux : l'un pour la
France, puisqu'il via lui coûter très
cher ; l'autre pour le monde, parce
qu'il ne débarrassera pa.s les diver-
ses scènes politiques des lourdes in-
quiétudes financières ent.rete.nues
depuis la guerre pair l'impossibilité
de liquider la question des dettes.
Les milieux financiers, cependant,
considèrent, que 'la solution trou-
vée à Washington, en dépit de son
insuffisance, est préférable à une
rupture complète. Dans leur esprit,
cette'solution autorise l'espoir qu'en,
conservant le contact, les deux gou-
vernements pourront reprendre les
négociations.
Bien que l'on ait encore aucune
information de source autorisée, on
semble comprendre ici que M. Cail-
laux a dû aller presque au delà des
limites que le gouvernement français
avait fixées.
Dans les miiieux de presse et dans
les milieux officiels, la première im-
pression a été assez vive. On s'y de-
mande si l'éc,hec de Washington ne
risque d'avoir une répercussion sur
le projet d'accord de MM. Churchill
et Caillaux.
La presse financière s'accorde en
général à trouver que l'arrangement
provisoire de Washington n'est pas,
somme toute,défavorable à la France.
(Suite en Dernière Heure)
LES FUNÉRAILLES DE M. LÉON BOURGEOIS
LES MEMBRES DU GOUVERNEMENT SORTANT DU COLOMBARIUM
Les obsèques de M. Léon Bourgeois ont été célébrées, hier matin, au cime-
tière du Père-Lachaise. On voit ici, sortant du colombarium : le général Las-
son, qui représentait le président de la République ; M. Painlevé,, président du
Conseil ; M. Chaumet, ministre du Commerce, et M. Steeg, garde des Sceaux.
(Lire l'article en page 3.)
PREMIÈRES PHOTOGRAPHIES DE L'ARRIVÉE A NEW-YORK
DE M. CAILLAUX ET DES MEMBRES DE LA DÉLÉGATION FINANCIÈRE
M, M. T. HERRICK, AMBASSADEUR DES ETATS-UNIS, SOUHAITE LA BIENVENUE A M. CAILLAUX
LE MINISTRE DES FINANCES SOUS LE FEU DES APPAREILS PHOTOGRAPHIQUES"
* - ~. -,~ ET CINEMATOGRAPHIQUES
LES DELEGUES FRANÇAIS SUR LE PONT DU « PARIS ». De gauche à droite : MM. DE CHÀMBRUN,!
PAUL DUPUY, VINCENT AURIOL, DAUSSET, CAILLAUX, LAMOUREUX; CHAPSAL ET BOKANOWSKI
(Expédiées par le transatlantique « Rochambeau », qui quitta New-York quelques instants après l'arrivée
" r" du « Paris », ces photographies nous sont parvenues hier soir.) :
CE SOIR RETOUR
A L'HEURE NORMALE
A MINUIT
retardez
d'une heure
vos montres
et pendules.,
AU JAPON
VINGT PERSONNES SONT TUÉES
PAR LES EFFETS DE L'ORAGE
l'OKIO, 2 octobre. — Après un grand
orage qui sévit mercredi soir, vingt
personnes trouvèrent la mort à Yo-
kohama et Yokosuka par suite de
glissement de terrain.
Qurante-deux mille maisons fu-
rent partiellement envahies par les
eaux à Tokio. mais il n'y a pas eu
de dommages sérieux.
LA COMMISSION DES RÉGIONS LIBÉRÉES
EST ÉMUE PAR LES DISPOSITIONS
PREVUES DANS LE BUDGET DE 1926
La commission des régions libé-
rées de la Chambre a tenu hier une
réunion de rentrée,'au cours de la-
quelle elle a ei/iminé les disposi-
tions du projet de budget de 1926
qui concernent- les régions libérées.
Ses membres .^e sont montrés par-
Iiculièremenl •émus par les mesures
envisagées, notamment en ce qui
concerne la révision de certains
dommages de guerre. La commission
a ainsi .prié M. Jàmmy Schmidtf.
sous-.secrefaire d'Elat, de venir lui
donner des explications il leur sujet.
ON ARRÊTE UNE BANDE
DE VOLEURS D'AUTOS
Les autos volées étaient expé-
diées en Belgique, où elles
étaient revendues.
Sur mandat de M. BIanchet, juge
d'instruction à Compiègne, la" pre-
mière brigade mobile était chargée
de rechercher une bande internatio-
nale de voleurs d'automobiles. L'en-
quêle'confiée'au commissaire GaSnier,
amena rapidement.la découverte dans.
un hôtel de l'avenue Daumesnil, à
Paris, du chef de l'assbci'atiop-, Emile
Grosse, "ex-chauffeur de taxi, et de
trois de ses complices. Ces malfai-
Leurs avaient en 'd,erni,ci' lieu,'volé
',l'lie de; la Chalissée. d'Anlm,{une su-
peHpe voiture qu'ils avaient abün-
donnée, par suite d'une panne, dans
une ferme, à Grisolles' (Oîsè), après
s'en être 'scrvis quelques jours ' seu-
lemènL. s:; .... •< ■/ :,
Les compagnons de Grosse, un ga-
ragiste de Montreuil-sous-Bois, Gas-
ton L... et un représentant, de com-
merce René D..., également domicilié
à Montreuil, furent inculpés en même
temps que lui, mais laissés en liberté
provisoire après interrogatoire; Tous
deux fabriquaient de faux-papiers
permettant aux automobiles soigneu-
sement maquillées de gagner tout
d'abord Saint-Quentin où elles sé-
journaient. quelque temps dans un
garage de la rue 6le Guise, lieu de
r endez-vous de la bande, puis ta Bel-
gique ou un autre chauffeur, Georges
Godefrmd, en prenait livraison à la,
Louvière, avec mission de les reven-
dis. Godefroid a: fait des aveux com-
rilets, il est allé rejoindre Grosse à la
prison de Compiègne. Deux" autres
individus, dont on possède le signa-
lement, sont recherchés par M. Gas-
nier.
Godefroid, un'garagiste de Saint-
Quentin et un personnage que l'on ne
connaît" encore que sous le prénom
d'Alfred, seraient les auteurs du
meurt re convois, en 1922, de deux
douaniers belges qui refusaient de-
leur laisser passer avec une voiture
suspecte la frontière, près de Quièvy.
;L'enquéte se poursuit et d'autres
arrestations sont imminentes.
LE DOLLAR ET LA LIVRE
ONT MONTÉ HIER
Vendredi 2 octobre
; Livre Dollar
9 h 5. 102 45 21 15
9 h..15...102 40 21 14
9 h. 45...... 102 38 21 13 1f2
13h.30 103 26 21 35
t i heures 403 23 21 33
14 h. 30........... 103 -33 21 33
14 il. 45 103 50 21 39
1C heures........ 403 65 21 41
16 h. 15 103 95 .'21 47
16 h. 25.:.....:... 104 15 21 53
16 h. 40.::..;...... 104 40 21 57
17 Il. 30...'.....;..' 104; 27 /2I 54 JI:!
18'heures 104 05 21 50
M. SADOUL
DEMANDE SA RÉINTEGRATION
A L'ORDRE DES AVOCATS
Me Maurice Flach a présenté, hier,
au èonseil de l'ordre des avocats, la
demande de M. Jacques Sadoul ten-
dant à sa réintégration au tableau de
l'ordre. ' V
M. Jacques Sadoul rappelle qu'il
fut condamne à mort par contumace
en 1919 par le conseil de guerre de
Paris pour désertion et, intelligences
avec l'ennemi. De-puis son retour en
France, il a été acquitté du chef de
désertion par le conseil ,de guerre
d?Qrléàns,-3et jJ ,a bënenc'é d'un non-
lieu sur l'autre chef d'accusation.
Jja demande de M. Jacques Sadoul
sera examinée dans .une des prochai-
nes réunions du conseil de !'ordre.
LES OPÉRATIONS EN SYRIE
BEYROUTH, 2 octobre. — Le déta-
chement principal de la colonne fran-
çaise opérant, dans le Djebel Drusë
a atteint Kharava; à 10 heures du
matin, sans combat. ...
EN DERNIERE HEURE :
La question de Mossoul.
Un traité de commerce ger-
mano-soviétique. - , -,,
LES ESPAGNOLS
SONT ENTRÉS
A AJDIR
La chute de la capitale du Rif
contribuera à abattre les espé-
rances des partisans d'Abd-el-
Krim et à faire perdre le pres-
tige de celui-ci.
CALME SUR NOTRE FRONT
MADIÜD, 2 octobre. -Un commu-
niqué officiel annonce que les Espa-
gnols sont entrés ce matin à 11 h. 30
à A.i(liî-, ancienne résidence. d'Abd-el-
Krim, *
Les troupes" ont parcouru le 'terri-
toire, et les kasbuhs, reconnaissant les
lieux dans toute leur étendue. Des
terrains fertiles, situés sur la rive
qauchc du Guis et des' hauteurs do-
minant toutes les nouvelles positions
ont été également occupés.
Un abondant matériel de guerre
abandonné par l'ennemi ail moment
où il était délogé de ses positions, est
tombé ail pouvoir des Espagnols.
L'ennemi, qui a souffert des pertes
matérielles considérables, a été pro-
fon(l(,;iticiitc ébr/inlé et éprouvé de fa-
çon it-i-épa?,fible.
A Madrid, toutes les fenêtres sont
pavoisées. Alphonse XIII a paru au.
balcon du Palais- Royal et a été cha-
leur eu sentent acclamé par la foule.
Le roi et les membres du directoire
ont envoyé des télégrammes de féli-
citations au général Primo de Rivera.
[La ville d'Ajdir peut être considérée
comme la capitale d'Abd-el-Krim ; située
sur la rive droite de la rivière Guis, dans
le territoire des Beni Ouriagel, elle est à
proximité de la mer, au fond de la baie
d'Alliucemas.
Il est certain que ]a chute d'Ajdir, en-
tre les mains des Espagnols, contribuera
à abattre les espérances des partisans
d'Abd-el-Krim et à faire perdre à celui-ci
une partie de son prestige.
En effet, des opérations auxquelles le
général Primo de Rivera al tribuait une
grande importance se déroulaient depuis
plusieurs jours au nord d'Ajdir, où Abd-
el-Krim avait concentré de grandes
forces.
Dès hier, Ajdir était sous le feu des
mitrailleuses espagnoles.
Le général Primo de Rivera, à bord du
croiseur Alphonse-XIII, avait suivi les
phases de l'opération entamée et dans la-
quelle le " Rif tout entier » s'était en-
gagé pour défendre la capilale.]
Le matériel capturé
MADRID, 2 octobre. — Le général
Primo de Rivera annonce qu'il a vi-
sité, dans la matinée d'aujourd'hui,
Cela delg Qucmado, Gala.Bonita, Es-
pal made^ot et l'île Alhucemas. 'La
population lui a réservé le plus, cha-
leureux accuei}.
Une barka amie, commandée par
Soliman El-Jatabi, cousin d'Abd-cl-
Krim, chef rifain jouissant d'un
grand prestige et .propriétaire de la
plupart des territoires d'Ajdir, a
débarqué sur la " plage de Sfiha, où
Soliman EI-Jatabi .s'étabtira dans le
but de développer une action politi-
que. Parmi le matériel capturé, figu-
rent deux canons abondamment pour-
vus d'obus, des mitrailleuses, des
fusils-mitrailleurs et une énorme
quantité .de vivres.
SOUMISSIONS SUR NOTRE FRONT
FEZ, 2 oelobre. '- Un groupe de
dissidents qui s'était infiltré dans
les pentes ouest et sud-ouest d'As-
tar, a été repoussé facilement. Le
ravitaillement des postes d'Astar
et de Sker s'est effectué hier sans
incident. Le bombardement exécuté
le 29 septembre dernier contre les
Beni-Oulid a causé cinquante morts.
Un très important mouvement de
soumission continue chez les Bra-
nes, cent familles Djeiaua et qua-
t.re-vingts familles Traiba ont fait
leur soumission. A la suite-des opé-
rations au nord de Kifa.ne, d.Hix
cent trente farnillels Ah! Ma'!a'. et
Ahl Reghour, des Gueznaia, ont en-
voyé une délégation à Kifane éga-
lement en vue de leur soumission.
Dans, le secteur nord de Kifane,
nous aménagons avec la plus grande
activité la base conquise, l'établis-
sement des communications étant
un problème difficile dans ce pays
chaotique et raviné par les pluies
récentes. Le ravitaillement parvient
déjà jusqu'aux premières lignes et
tous les approvisionnements néces-
saires seront constitués à brève
échéance.
IL FAUT AIDER
LES FAMILLES
NOMBREUSES
" Avoir trois gosses à la fois,
ça fait très bien sur le journal,
mais, pour des ouvriers, c'est
un coup dur ", nous
dit M. Nivelle.
75 FRANCS DE DONS !
— Avoir trois gosses à la fois, quand
on neji attendait qu'un, ça fait très
bien sur le journal, mèlis, on peut le
dire, pour des ouvriers, c est un epup
dur surtout quand on a déjà deux
petits et que, comme noirs, o'n gagne
tout juste vingt-cinq francs par jour.
-Je res'arde autour de moi; la pièce
.où me reçoit M. Ni veiCe, « l'heureux
père est ' spacieuse et bien hfti^ée.
Rien n'y traîne, on y respire presque
l'aisance: de faux biscuits voisinent avec
des plâtres dores, et si le buffet Henri JI,
la console Empire, la table J'olnde com-
posent un ensemble un peu hét.éro.cl-t'?.
ils témoignent du soin de la ménagère
pour son modeste intérieur. Ce
point ainsi, certes, que je me fhrltrais, à
Saint-Ouen, un logis de chiffonniers c-t
j'imagine ce que peuvent, ici, coûter
d'efforts cet ordre et cette propreté.
Dans la chambre voisine, une jeune
femme repose; des pi ii,illie,,,-neiits, arrivent
jusqu'à nous, comme étouffés. Encore
sous l'édredon qui leur sert 03 couveuse,
,Renée, Louise et Solainge :— sept
jours moiitre - 1 1 ït, 1 " Li ïns 'des fa.cea mi-
nuscules et plis^ées, des yeux clairs et
des petites bouches avides. Emmaillo-
tées. côte à côte, elles ont l'air de trois
petits polochons blancs. Hélas! la iri pie
naissance N*ti,ut au pauvre ménage bien
des soucis.
— Avez-vous touché des secours'? ,
— Jusqu'ici, nous n'avons «touché nue
50 fran(,.s de la mairie et deuv dlais
anonymes, 11In de 20 francs, un de
5 francs. Nous n'étions pas in-erits
comme indigents, mon gain nous su ffi-
sait, tant bien que mal. Seulement, on
n'a pas d'avance, on vivait au jour le
jou'r...
» Si nous n'avions eu qu'un enfant,
bien sur, nous n'aurions rien demande,
mais trois!... Nous n'avons pas assez de i
linge pour couvrir toutes ces petites.
layette manque; on avait juste ce Qu'il
fallait pour un. A présent, on les couche
dans le l,it des grandes — quatre et sept
ans — et on met, pour ceDes-ci. une
co'uvcrture sur le plancher. Ça va de-
venir, dès qu'il fera froi,d, insuffisant.
Il faudrait un lit, des- brassières, des
couches, du linge, quoi...
Prix de gros
— Votre femme travaillait, eUe aust i ?
— Effie « chiffonnait » avec moi do
4 heures- d'u matin à midi-, Maintcr mt,
ce no sera plus possible; ollé ';c,ût"\:,.u',,,
rir, et pour soigner toute cette ni( hec...
actiLie,l'leinetit, ce qui nous pn'occi: >e le
p,l us ce sont les frais de médecin. Vu
le cas, bien sur, le docteur nous fait, un
prix réduit : BOn francs les trois, au lieu
de )50 francs pièce. Plus 200 francs
pour la sasre-fcmme. qui vient ici lon-s
les jours, où les tJ'ouvcd Est-ce c'"' la,
commune ne pourrait pas nous aider?
Faut Qu'ellJes vivent, ces mioches, puis-
qu'elles sont là...
Comme si celles devinaient que l'on
parle d'eMes, les jumelles, s'agitent.
Dressée sur son coude, la mère dit :
— Passe-les-moi !
Avec l'émouvante gaucherie des hom-
mes près des. berceaux, le père se pen-
che et, doucement, pose sur le lit les
frêles oisillons gémissants.
La mère tourne vers moi un beau vi-
sage rasscrcne. écoute un instant les cria
inarticulés et affirme :
— Je les reconnais bien — rien nu'à
la voix.
— HUGUETTE GARNIER.
LE DÉPART DE M. PAINLEVÉ POUR NIMES
lU. Painlevé est parti, hier soir. h
19 h. 55. pour rîmes, où' il assis-
tera à l'inauguration du monument
d'F.rnest Denis, le célèbre historien
tchécoslovaque.
Le président du Conseil est accom-
pagne dans son voyage par MM. de
Monzie, ministre de l'Instruction pu-
blique; Jules Michel, secrétaire gé-
néral de la présidence de la Répu-
blique, représentant M. Do u m orgue ;
Ripanlt, chef de cabinet de M. Her-
riot; Appell, chef de cabinet du pré-
sident du Conseil; Mlle Salmon, chef
adjoint, et de MM. Prudhon et Mu-
gniot, inspecteur principa! et chef
d'exploitation du P.L.M.
L'AVIATEUR COSTES EST ARRIVÉ A PARIS
INSTANTANE PRIS HIER A LA GARE.DE L'EST
L'aviateur Coste,s est arrivé hier à Paris, venant de Saint-Mihiel, où, ainsi
que nous l'avons dit, il tint a saluer la tombe de son malheureux cama-
rade Thiéry. Sur cet instantané figurent : au centre, Costes ; à, gauche, le lieu-
tenant-colonel Rimbert, du sous-secrétariat de 1 Aéronautique ; à droite, Io
mécanicien des deùx aviateurs, M. Menu. — (Lire 1 article en page 3.)
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