Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-01-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 200316 Nombre total de vues : 200316
Description : 31 janvier 1878 31 janvier 1878
Description : 1878/01/31. 1878/01/31.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k460339m
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËHÏTÏON M PARÏP
~ONSiJMM
ON S'ABONNE
me des Pjreh'os-SainK~rmain-l'AnxerMiat n.
p&ax BB <<ÂNOiW!Ma«&art
oman. Sixmoia. Ttoiam~h
D~pattemene. M &. 40 &. ao &.
PMis. 72 ?. M Cf. M&.
Le9
chttqmemoiB.
~BéjpairteBaena, nM ttam~o. tS eeatt
& i.wn<4~t<, &pp!y to Cewte and C", foreig'n
Bewspapers omce, 17. Gresham street, G. P. 0.:
BtM. Beth:y, )t
E. C.. London; MUM. ~r<-M. Wtwtth M XecJ
«t, Smmd, W. C., London. et ne
A BraMUes, & rQ/WM <<< .~t$M~M, 4e, rue de t M&deteine, dans lea Nosques et dans tes M-
Miothèqnes dea t[Mes de caemtns de fer betfes.
A Valparaiso (ChUi), chez M. Orestes L. Tornero.
JCCMAL MES DEBATS
m Si JAMER
tm
0, ONSABOM!'Œ
.en Belgique, en Italie.
dans te Luxembourg, en Turquie,
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
m moyen d'une valeur payable a. Paris oa d<
mandats-poste, soit imtematfbnaux, soit trançàis;
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous ie's pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres paye,
~u' fenvoi d'une vaienr paystNe a P
POUTRES ET HTTËRAtRES
Les annonces sont resuM-
ttM.ant. tfMthey, t~Mtètt-O',
<, p!ace do ta Bourse,
tt M butean du J
6!Ies dotTent toujours être agréées par la TëdactiM,, 'i
.Lêâ souscripteurs dont l'abonnement
expire le 31 }a.nvicr sont priés de le
renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal.
PAMS
MERCREDI 50 JANVIER
Les journaux anglais nous apportent le
teitè complet de l'iinportant discours pro-
nonce par sir Staobrd Northcote à la
Chambre des Communes. Le résumé té-
légraphique que nous en avons déjà pubiié
en reproduit assez bien la physionomie.
La péroraison nous rappelle les belles
et éloquentes paroles par lesquelles lord
BeaconsSeld a terminé, lui aussi, son der"
nier discours; même Serté de langage;
inême ëonSance dans la force de l'Angle-
~re a do&t le bras n'est pas raccourci,
dont le cœur n'est pas refroidi c même
affirmation que l'Angleterre ne cherche
pas la guerre, mais qu'elle ne la craint pas.
Le chancelier de l'Ech~quier s'élève en
termes véhémens, indignés, contre ceux
j~ui disent que l'Angleterre est trop
Ïaible et trop divisée pour affronter
les champs de bataiMe et qu'elle en a
peur. Nous signalons ces bri!lans éclairs
d'éloquence parlementaire persuadés
qu'ils répondent aux sentimèns de quel-
ques âmes en Angleterre et que peut-être
its en éclaireront quelques autres. Mal-
heureusement, la partie narrative du dis-
cours de sir ëtaObrd Northcote ne ré-
pond pas tout à fait à la partie ora"
tpire, et les actes restent au-dessous
du langage. Le gouvernement a craint
pourtant que ces actes ne parussent trop
audacieux à la timidité cauteleuse de
r-Opposition) et il à eu soin de dire
<~ùe le vote des subsides qu'il demandait
ne signifiait pas l'approbation générale du
passé et qu'il était plutôt une marque de
confiance pour l'avenir c'est même
pour ce motif que l'apposition a demandé
!ë. remise de là discussion à demain
jeudi, a6n de méditer sur le degré de
jÈon6ance que mérité la politique du mi-
nistère. L'Opposition fera bien toutefois
de regarder non seulement du côté de
l'Angleterre et des partis qui la divisent,
mais du côté de l'Orient où la Russie, avec
nne parfaite unité de pensée, de stratégie
et de diplomatie, marche droit sur Con-
atanticople.
Nous avons résumé hier les événemens
et les documens principaux que sir
Sta.tffprd Northcote a énumérés dans
&on discours. Les événemens étaient eh
grande partie connus, mais ces docu-
mens y projettent une lumière nou-
velle. Nous rencontrons d'abord la Note
remise par lord Derby au comte Schou-
Taloffle 13 décembre, immédiatement
âprès~la chute de Plevna. Déjà, à cette
époque, lord Derby, avec une louabte
prévoyance, se préoccupait des consé-
quences extrêmes que là guerre pouvait
entraîner. L'occupation, même tempo-
raire, de Constantinople par les Russes
~erait.disait-il, un fait très regrettable,
qui aurait les plus fâcheux résultats,
~t qui d'abord retournerait en Angle-
terre l'opinion aujourd'hui portée à. la
paix. Lord Derby exprime l'espoir que
les Russes, après, avkans, ne feront aucune tentative, soit
sur Constantinople, soit sur les Dar-
danelles, et, dans le cas contraire, il se
réserve de prendre toutes les mesures né-
cessaires .pour protéger les intérêts an-
glais. On pense bien quelle a été la ré-
ponse du comte SchouvaloS'; elle est datée
du 16 décembre; elle répète qu'il n'est
pas dans l'intention du czar de pren-
dre Constantinople; que la destination
dernière de cette grande ville est un in-
térêt général et ne peut être déterminée
que par une entente commune entre les
puissances que te czar pense même
qu'elle ne doit appartenir à aucune des
grandes puissances de l'Europe mais
son devoir est de contraindre la Porte à
signer une paix vraiment solide, et, pour
atteindre ce but, les troupes russes con-
tinueront d'avancer. Si la Perte persiste
dans ses illusions obstinées, le czar se
réserve la pleine liberté d'action qui est le
droit de tout belligérant.
Cette réponse, a dit sir Staobrd North-
cote, est très claire, et elle a été faite
dans les termes les plus amicaux mais
~Ue ne contient aucun engagement pré-
cis eue laisse les choses en l'état; elle
augmente l'équivoque au lieu de la dissi-
per; et l'on va voir que tel a été conti-
nuellement la caractère des dépêches
échangées entre l'Angleterre et la Russie.
Puisqu'on, avait écrit des Notes après la
chute de Plevna, il était naturel d'en
rédiger après le passage des Balkans
et après la catastrophe de Schipka.
Lord Derby n'a pas manqué à son
devoir. Le i2 janvier, il a écrit à lord
Lo&u8, ambassadeur anglais & Saint-
Pétersbourg; et, cette fois, les préoccupa-
.tions du noble lord se sont portées sur
GaUipoli plutôt que sur Constantinople.
Les Russes marcheront ils sur Galiipoli?
Sir StaSord Northcote a fait connaître à la
Cha~nbre des Communes la réponse du
prince Gortchakoff. Le gouvernement
russe, a répondu celui-ci, n'a aucune in-
tention de diriger ses opérations militaires.
contre Gallinpii, à moins que. –ici la
Chambre n'a pas pu s'empêcher de sou-
rire à moins que les Turcs ne s'y con-
centrent. Le prince Gortchakoff a profité
de l'occasion pour interroger à son tour.
Le gouvernement de la reine, a-t-il de-
mandé, ss proposerait-il d'occuper Galli-
poli ? Cn pareil acte serait une déviation
de la neutralité qu'il a jusqu'à ce jour
observée. Voici la réponse un peu sèche
du cabinet anglais On est heureux d'ap-
prendre que les Russes n'ont aucune in-
tention au sujet de Gallipoli, et le gouver-
nement de la reine n'a pas en vue, dans
les circonstances actuelles, d'occuper la
position désignée. `
Après l'échange de ces billets diploma-
tiques, et pendant même qu'il s'opé-
rait, les Russes continuent leur mou-
vement et Gallipoli est sérieusement me-
nacé la panique éclate à Constantinople.
Ici se place un incident, ou pour mieux
dire un document nouveau. Le 23 janvier
au soir, l'amiral Hornby a reçu l'ordre
suivant, ordre « très secret « Fai-
') tes voile immédiatement pour les
a Dardanelles, et allez avec votre
H Sotte jusqu'à Constantinople. Abste-
a nez-vous de prendre parti dans la
M lutte entre la Russie etIaTurquie; mais
H assurez la liberté de la navigation dans
n les détroits, et, dans le cas où des trou-
B blés se produiraient à Constantino-
H pie, protégez la vie et les propriétés des
o sujets britanniques. Usez de votre
? discernement en détachant le nombre
') de navires que vous jugerez nécessaire
H pour préserver les communications par
-j les Dardanelles, mais ne dépassez pas
o Constantinople. Annoncez votre départ
M et restez en communication avec la baie
H de Besika. pour savoir s'il n'y aura pas
a d'ordres ultérieurs mais n'attendez pas
N s'il ne s'en trouve pa.a. Gardez votre
o destination absolument secrète, n
L'ordre ci-dessus a été envoyé à l'ami-
ral Hornby le 23. Le 24, le ministère a
annoncé une prochaine demande de sub-
sides Mais aussitôt, que se passe-t-il? Le
même jour, assez tard dans la soirée, le
gouvernement reçoit un télégramme qui
n'a pas, il est vrai, un caractère d'authenti-
cité absolu, mais qui, provenant de l'am-
bassadeur anglais à Constantinople, mérite
pourtant une grande attention. L'ambassa-
deur indique les conditions de paix dans la
mesure où il est parvenu à les connaître, et
il dit notamment que la question du Bos-
phore et des Dardanelles ne sera pas ré-
glée entre la Russie et la Turquie, mais
qu'elle sera arrangée plus tard entre
« un Congrès et l'empereur de Russie. »
Le cabinet se rassure. H croit l'armistice
imminent; il donne ordre à la flotte de
s'arrêter. Le lendemain, arrive un second
télégramme de M. Layard. Le premier était
incorrect au lieu de Montre un Congrès et
l'empereur a, il fallait lire entre le « Sultan
et l'empereurde Russie," A cette révélation
surprenante, la Chambre des Communes
n'a pas pu davantage s'empêcher de rire.
A coup sûr, le gouvernement a compris
aussitôt l'importance de la rectiGcation.
~'importe; il avait envoyé un contre-or-
dre à l'amiral Hornby; il ne l'a pas re-
tiré, et la flotte est retournée à la baie
de Besika. Si la Porte, comme le remar-
que judicieusement sir StaSbrd Northcote,
a déjà pris des engàgemens avec la Russie,
il est évident qu'elle ne sera plus libre
lorsqu'elle se présentera au Congrès, et
que l'avenir sera compromis. Si donc la
première dépêche de M. Layard a ar-
rêté la flotte, nous ne comprenons pas
pourquoi la seconde ne lui a pas rendu
le mouvement. C~<6H y a là un point obscur dans la po-
litique anglaise. H y en a un autre qui
touche plus personnellement lord Derby.
Nous avons rappelé les dépêches du chef
du Foreign-Ofiice lord Derby affir-
mait dans sa Note du 13 décembre qu'il
saurait protéger au besoin les intérêts
anglais quel était l'objet de la mis-.
aipn de l'amiral Hornby, sinon de
tenir cette promesse et d'en garantir
l'exécution ? H semble néanmoins que
lord Derby ait voulu se borner à
écrire des dépêches et qu'il ait désap-
prouvé le départ de la Qotte; il a
donné sa. démission. Depuis, il l'a retirée.
Connnent ? Pourquoi ? Nouveau mystère
qui explique peut-être le premier et qui
est expliqué par lui. C'est pour retenir
lord Derby que le ministère anglais a re-
tenu sa flotte.
Tels sont les faits principaux racontés
par sir StaSord Northcote. Il nous sufnt
maintenant de rapprocher les principales
nouvelles d'au}ourd'hui pour préciser
l'état de la question. On écrit de Vienne au
.Dont été rédigées et envoyées à la Russie
par l'Angleterre et l'Autriche. Les deux
puissances préviennent 1~. Russie que les
résultats de la guerre doivent être soumis
à un Congrès européen, et qu'aucune con-
dition de paix ne sera regardée comme
définitive si elle n'a pas été soumise à la
révision des puissances. L'Autriche refuse
d'annexer la Bosnie et l'Herzégovine,
ce qui donne à croire qu'on le lui a
formellement proposé, Le comte Au-
drassy insiste sur le maintien de la
Turquie comme puissance européenne, ce
qui permet de penser qu'il a été question
d'expulser la Turquie de l'Europe. EnSn
l'Autriche se déclare prête à recourir aux
mesures extrêmes si la Russie repousse.
l'ingérence de l'Europe. Voilà. l'Autri-
che bien en colère le gouvernement
russe ne s'en émeut pas; il n'y a. la qu'un
« petit malentendu. M L'ambassadeur
Tusse à Vienne, M. de Novikoff, était
absent; il vient de repartir pour Vienne,
et on ne doute pas que le « petit mal-
entendu » ne soit bientôt dissipé. « Tou-
tefois, dit ingénument Ttne dépêche de
Saint-Pétersbourg au ~M/MF, il y a de
bonnes raisons pour croire que les cobrts
de M. de NovikoiT n'ont pas obtenu l'ef-
fet instantané qu'on en attendait. Nous
avons parlé de l'Angleterre nous avons
parlé de l'Autriche voyons mainte-
nant les Russes à l'oeuvre. Une dépêche
de Constantinople assure qu'ils marchent
toujours en avant, que le grand-vizir lui-
même ignore encore le texte exact des
préliminaires, et qu'au surplus on craint
fort, vu l'attitude de l'Angleterre, que la
Russie n'ait déclaré les préliminaires
nuls et n'opère activement contre. Con-
stantinople.
~OURSE DE PARM
Ctatfure ~.29. t~3Q BhnMte.B&tMe.
<0/C
Comptant. 73 7H. 7340.3X.
Fin cour. 73'?0. 73M.M.
~t~e e/e
ComptantlOt2S.<03ro.6S.
ComphMim020.ne.20.
Fincour.~M15.if.l09B?.20.
PETrrE BOURSE DU SOIR.
Emprunt S 0/0. 109 fr. 90, 76 i/4, 78 3/4.
30/0. 73 ff. 421/2,3S,37i/2.
Italien. 73fr.S2i/2,4S.
Egyptiennes 6 0/0.. iMfr.,lSlfr.
Chemins égyptiens. 266 fr. 25, Z6!i tr., 26!) fr. 62.
5 0/0 turc.9 MO, OS, 071/2.
Florins (or). 6it/2,7/i6.
Russe. M 3~.
Hongrois60/0. 783/8.
Npua recevons de nos eorrespondans parti-
culiers les dépêches suivantes
« Vienne, le 30 janvier, soir.
J'apprends à l'instant de bonne source
que le cabinet de Vienne vient d'expédier à
Saint-Pétersbourg une Note dans laquelle il
déclare que, sans préjudicior ie droit de
la Turquie à conclure des arrangemens
touchant ses propres intérêts, il considère
comme non avenus les arrangemens qui se-
raient pris à Kesantyk dans les questions qui
touchent aux intérêts spéciaux de l'Autriche
et aux intérêts généraux de l'Europe, et qui
tendent ainsi à modiner les traités. Ces ques-
tions no pourront être résolues que d'accord
avec les puissances signataires et après avoir
obtenu leur sanction. c
a Vienne, le 30 janvier, 6 h. soir.
') Le JP~ Lloyd plaide pour l'entrée im-
médiate de l'armée autrichienne en Serbie et
en Roumanie.
)) L'idée d'un Congres européen gagne du
terrain.
B A Constantinople comme ici, incertitude
complète sur le résultat des négociations qui
ont lieu à Kesanjyk.
N L'armée russe avance toujours.
a Pesth, le 30 janvier, 8 h. soir.
e Tous les journaux da la Hongrie consi-
dèrent les conditions de paix dictées pay )a
Russie. eu égard aux explications don-
nées par les ministres anglais au Parle-
ment, comme ùn& déclaration de guerre
à l'Autriche. Us .s'accordent & dire que la
Russie, qui veut s'assurer Constantinople
par la création d'une Bulgarie tributaire,
et qui menace ainat nos intérêts vitaux par
là formation d'un Etat russe dans te sud de
l'Europe, fait un véritable abus de la force.
Contre cet abus, nous devons nous ar-
mer et nous préparer à une guerre dé-
cisive dont le comte Andrassy n'a jamais
entendu exclure la possibilité dans ce cas. a
a Berlin le 30 janvier, 8 h. soir.
e Les lettres, dépêches et autres rensei-
gnemens indiquent que la conclusion de l'ar-
mistice et des préliminaires de paix est mo-
mentanément suspendue par les objections
faites par le cabinet de Vienne à ceiui de Saint-
Pétersbourg ;ces objections auraient eu, dit-on,
l'assentiment de la troisième puissance. a
TMMgMpMe pfiv~e.
(ServiM MlégrapMqua de t'agence Havas.)
Semlin,lo30janvier.
D'après- des nouvelles omcielles du quartier
général russe, la conclusion des préliminaires de
paix et de l'armistice n'est pas attendue avant le
t9février.
Dansles préliminaires de paix proposés, la Ser-
bie demande le vilayet de Kossovo, le pachalyk
de Widdin, Nisch. SoSa, une rectification de la
frontière do la Drina, une indemnité de guerre,
l'indépendance absolue et l'administration de la
Bosnie.
Londres, le 30 janvier.
Une dépêche de Berlin, adressée auannonce que le comte Andrassy aurait informé
le prince Gortchakotf des objections de l'Autriche
aux conditions de la Russie.
L'Autriche aurait déclaré en môme temps
qu'elle ne consentirait jamais à l'extension de la
Bulgarie jusqu'à Philippopo!i ou Andrinople, ni
a l'occupation par les Russes du territoire turc,
pour une période de temps illimitée, sous pré-
texte de garantir le paiement do l'indemnité de
laguerre.
Le Ddépêche suivante
« Des Notes identiques ont été rédigées et en-
voyées à la Russie par l'Angleterre et l'Autriche.
Dans cette, double communication. les deux puis-
sances préviennent la Russie que les résultats de
la guerre doivent être soumis à un Congrès euro-
péen.
Aucune condition de paix ne saurait être
considérée comme dëunitivo si elle n'a pas été
soumise a la révision des puissances.
L'Autriche refuse d'annexer la Bosnie et
l'Herzégovine.
s Le comte Andrassy insiste sur le maintien
de la Turquie comme puissance européenne. Il
ne sanctionnera aucune mesure destinée à pro-
duire directement ou indirectement l'eubndre-
ment de la Turquie.
Si la Russie repoussait l'ingérence de l'Eu-
rope, l'Autriche aurait recours aux mesures'ex-
..trames.~ p 4'
On télégraphie de GaDipoli au ~<)!~y M~A
que l'ex-colonel anglais Baker Pacha, est arrivé
dans cette ville avec 3,000 Turcs.
Le 7'MM~ publie la dépêche suivante de Saint-
Pétersbourg, le 29 janvier:
élevé entre les deux cabinets do Saint-Péters-
bourg et de Vienne ce qu'on appelie ici un petit
malentendu.
» L'Autriche pensait que les conditions de paix
seraient soumises à un Congrès européen, ou
tout au moins communiquées a l'approbation des
autres membres de }a. triple alliance. Mais l'ex-
trême réserve de la Russie blessa ses susceptibi-
lités et fit naître ses soupçons.
? Lorsque le cabinet russe s'en aperçut, M. de
Novikoff. ambassadeur de Russie à Vienne, était
en congé. Il reçut l'ordre de retourner immédia-
tement à Vienne, emportant avec lui des explica-
tions et des assurances au moyen desquelles la
chancellerie russe espérait dissiper promptemem
le petit malentendu.
» Toutefois, il y a de bonnes raisons pour
croire que les efforts de M. de Novikoff n'ont
pas obtenu l'effet instantané qu'on en attendait. n
S'il faut en crore une dépêche de Constantino-
ple du 28, adressée-au 7'MSM. Odessa viendrait
(l'être désigné comme le lieu où les préliminaires
Ùe paix seront signés.
Le ~aM~Vienne, que l'Autriche p'étèvo aucune objection
.à un~. agrandissement territorial modéré de la
SerMe et du Monténégro.
Londro~, le 30 janvier.
Ij'~cAo dit. d'après un bruit qu'il croit fondé,
que l'Autriche refuse de s'aventurer dans les
ttaagers d'une action commune avec l'Angleterre.
à moins d'avoir l'assurance qu'eile ne serait pas
laissée dans une position d'isolement plus tard,
pn.r suite des attaques du Parlement contre le
ministère anglais.
On assure que le ministère donnera cette ga-
rantie pendant la prochaine discussion du Parle-
ment, et que, s'il parvient à obtenir une grande
majorité, une combinaison européenne très im-
portante sera révélée.
On croit que la majorité du gouvernement,
dans le vote des crédits, dépassera 100 voix.
Londres, le 30 janvier.
Les débats parlementaires sur la demande de
crédits dureront au moins quatre jours.
Le S~Mt~f~ dément le bruit que lord Sandon
ait été nommé ministre des colonies à la place
do lord Carnarvon.
Cologne, le 29 janvier, soir.
On télégraphie de Vienne, le 29, à la 6'Co~Me:
Une Note détaillée complétant la dépêche du
ministre des afi'aires étrangères de samedi et fai-
sant connaître les intérêts de l'Autriche en
Orient, en tant qu'i!s sont atteints, par les chan-
gemens que la Russie veut opérer dans la pres-
qu'île des Balkans, a été envoyée aujourd'hui à
Saint-Pétersbourg. Cette Note est rédigée, dit-on,
d'une façon tout a fait cordiale; mais le ton en
est très ferme.
? La marche des Russes sur Constantinople,
par Andrinople, est confirmée par des avis oul-~
ciels de Stamboul.
On annonce également que le grand-vizir a
déclaré hier qu'il ne connaissait pas te texte exact
des préliminaires.'Ce fait surprenant provient
de ce que le texte authentique des préliminaires
n'a pu encore arriver à Constantinople, les com-
munications par chemin de fer étant interrom-
pues.
On dit que quelques corps de troupes russes
doivent être embarques à Constantinople pour
regagner leur pays.
» On craint à Stamboul que la Russie, vu l'at-
titude do l'Angleterre, n'ait déclaré les prélimi-
naires nuls et n'opère centre Constantinople.
» On fait aussi remarquer maintenant que les
représentations de l'Angleterre et de l'Autriche
à Saint-Pétersbourg ont eu lieu après une en-
tente des deux puissances, mais séparément et
non pas collectivement. La Russie semble vou-
l"ir satisfaire largement l'Autriche, afin d'isoler
l'Angleterre, ce a. quoi elle parviendra proba-
blement, grâce à la médiation de l'Allemagne. »
Vienne, le 30 janvier.
La Note autrichienne remise lundi soir au prince
Gortchakofî par le baron de Langenau est con-
çue en termes très énergiques.
Le comte Andrassy conteste à la Turquie le
droit de décider des questions d'intérêt euro-
péen ou autrichien sans le concours des puissan-
ces dont la sanction est nécessaire pour valider
tout changement aux traités existans.
Un Congrès est désiré par les cabinets de
Vienne et de Londres, maïs il n'est pas encore
accepté par les cours de Berlin et de Saint-Pé-
tersbourg.
tersbourg. Bruxelles, le 30 janvier.
~YM~fN~aMee publie la dépêche sui-
vante, datée de Vienne le 30 janvier:
les conditions de paix. le cabinet de Vienne sau-
vegarde résolument les intérêts autrichiens et
euMpéëns.
Cette Note forme déjà l'objet do pourparlers
diplomatiques. ))
Athènes, le 30 janvier, S h. 30 m. matin.
Sur la proposition de M. Coumoundouros, di-
sant que tes circonstances actuelles étaient très
graves pour le pays, la Chambre a décidé que
ses délibérations se feraient à huis clos.
Un combat a eu lieu sur les frontières de Grèce,
près du village de Surpi. Les Turcs, poursuivis,
sô sont réfugiés dans un monastère où ils sont
assiégés.
Des manifestations en faveur de la guerre se
produisent dans toutes les villes de la Grèce.
Le cuirassé italien &'<:H-J~<:)'Pirée. D'autres navires italiens sont attendus.
Londres, le 29 janvier, soir.
La reine a exprimé le désir de conférer à lord
Beaconsneld la décoration de l'Ordre de la Jarre-
tière, devenue vacante par suite de la mort du
marquis d'Aiiesbury; mais. lord Beaconsfield a
décliné l'ofïrc de sa souveraine.
Rasnse, le 30 janvier.
Les garnisons turques d'Orosch et de Kasjuette
sont cernées par les Mirdites révoltés.
Germozun, sur le lac de Scutari, s'est soumis
aux Monténégrins.
Le fort de Lessendre, à moitié démoli par le
bombardement des Monténégrins, a été évacué
par les Turcs.
( Berlin, le 30 janvier.
La Co~OM~HCf p~MMCM~ dit que le retard
apporté jusqu'à présent à la signature de l'armis-
tice semble provenir surtout de ce que l'on hésite
à accepter les conditions militaires préalables.
On mande de Constantinople. le 28 ravier,
à. ia Co~o~SKM ~oH~Kg de Vienne
<~8 retard apporté à la signature des pré-
liminaires vient de ce que les plénipotentiai-
res turcs s'opposent à l'occupation deConstan-
tinople pa.r leg Russes. ? u..
Berlin, le 30 janvier.
La. lignes suivantes:
« M. le comte de Saint-Valiier, le nouvel am-
bassadeur de France, est arrivé avant-hier soir a
Berlin et a pris la direction des affaires de l'am-
bassade. M. le comte de Saint-Vallier, qui repré-
sente le nouveau régime politique de la France
près le gouvernement de l'empire allemand, a
déjà eu l'occasion de rendre do précieux services
a~ point de vue des rapports des deux nations.
En sa qualité de représentant d'un parti politique
qui met l'indépendance de la nation et le bon
accord avec les puissances voisines au-dessus de
la MenveiUance des cléricaux, M. le comte de
Saint-VaUier pourra compter sur une prévenance
empressée de la part, du gouvernement, allemand.
surtout si la France le met en état d'obtenir des
sympathies pour une politique française vraiment
~pacn}t[ue. ?.
On s'est beaucoup préoccupé en Angle-
terre, dans ces derniers mois, du mouve-
ment économique et social, des grèves
d'ouvriers, du ralentissement des exporta-
tions, de l'accroissement des importa-
tions, et de différens autres faits qui, pour
beaucoup de personnes, sont des symp-
tômes d'un affaiblissement de la puis-
sance industrielle et commerciale de la
Grande-Bretagne. Malgré l'intérêt presque
exclusif qui s'attache aujourd'hui aux
événemens d'Orient, on nous permettra
de présenter quelques observations et
d'entrer dans quelques détails sur des
phénomènes économiques qui sont de la
plus haute importance et qui peuvent
être l'objet, de la part d'esprits peu ex-
périmentés ou légers, de beaucoup de ju-
gemens faux ou exagérés.
Il n'est que trop vrai que les grèves ont
pris depuis quelque temps en Angleterre
une incroyable extension, et quelaplu-
party ont une durée jusqu'alors inusitée.
On a calculé qu'il n'y avait pas eu en 1877
moins de 191 grèves dans la Royaume-
Uni et ce ne sont pas là des explosions
fugitives, des escarmouches passagères
limitées à un terrain de peu d'étendue.
Sur ces 191 grèves, 134 ont attaqué ce
que l'on peut appeler les MM~~M-mO' de la Grande-Bretagne, c'est-à-dire l'in-
dustrie textile, celle de la construc-
tion des navires, la métallurgie. La
plupart, ou du moins un grand nom-
bre, ont duré de longues semaines,
plusieurs mois, parfois plusieurs trimes-
tres elles ont eu naturellement des for-
tunes diverses, mais presque toutes ont
échoué, n'ont abouti qu'au maintien du
~~M ~Mo, ou même à une situation plus
mauvaise qu'auparavant pour les ouvriers.
On cite la grève des menuisiers de Car-
lisle qui a duré vingt-six semaines, juste
une demi-année, dans l'espérance d'obte-
nir une augmentation de salaire, et qui a
cessé par lassitude, sur la simple pro-
messe d'une élévation d'un demi-penny
par heure, ou de 40 c. par jour, à dater du
1~ mars prochain. C'était là un résultat
presque heureux pour les ouvriers,
quoiqu'on puisse se deman.der si la
simple promesse, exécutable dans trois
mois, d'une augmentation de 40 c.,
compense suffisamment la dépense d'un
chômage de six mois. Les charpentiers de
Dar!aston eurent moins de bonheur, car,
après de longues semaines de grève, il
leur fallut accepter une réduction de sa-
laires. Les coalitions prolongées des con-
structeurs de navires de la Clyde et des
fileurs de Bolton n'aboutirent qu'à un
échec pour les ouvriers, quoique la dé-
pense des grévistes se soit élevée, dans
l'un et l'autre cas, à plusieurs millions de
francs.
L'une des grèves les plus intéressantes
qui se soient récemment produites en An-
gleterre est celle des maçons de Londres,
qui réclament un salaire de 10 pence ou
de 1 fr. par heure, au lieu de la rémuné-
ration jusqu'alors admise, de 9 pence. Le
caractère particulier de cette grève, ce
n'est pas tant sa durée, quoiqu'elle ait
commencé à la fin de l'été dernier, ce sont
les moyens auxquels recourent les pa-
trons et les ouvriers pour arriver à leurs
fins. Les patrons ont fait venir à Londres
des maçons d'Ecosse, puis des maçons
d'Allemagne, enfin des maçons d'Améri-
que. Les frais de transport de ces nouveaux
venus leur ont coûté naturellement fort
cher. C'est ainsi qu'en une seule fournée
on amena à Londres 250 maçons d'Alle-
magne puis, en une autre, 164 maçons
d'Amérique. Ces renforts, ou plutôt ces
suppléans, étaient singulièrement redou-
tables pour les grévistes; mais ceux-ci ne
se tinrent pas pour battus. Ils avaient des
fonds, eux aussi; ils en employèrent une
partie pour désintéresser les ouvriers
étrangers et les renvoyer dans leur pays.
C'est ainsi que le Comité central de la
grève a réexpédié en Amérique 130 envi-
ron des maçons américains que les pa-
trons avaient fait venir; il a fait de même
pour les maçons allemands, puis pour les
maçons de province.
Voilà assurément un genre de guerre
tout à fait nouveau, et un singulier em-
ploi des épargnes professionnelles. Les
patrons maçons de Londres et leurs ou-
vriers s'ingénient à faire voyager à leurs
frais, d'Allemagne en Angleterre et réci-
proquement, des Etats-Unis à Londres et
de Londres aux Etats-Unis, des centai-
nes d'ouvriers vagabonds. Le Comité
central des grévistes a, d'ailleurs, des
ressources importantes. Sur plus de 2,000
maçons qui sont af61iés à ce Comité,
1,400 environ ont trouvé de l'ouvrage
dans des maisons qui ont accepté après
plus ou moins de temps l'ultimatum des
ouvriers. Le nombre des grévistes secou-
rus par le Comité n'est que de 650, et
ce ne sont pas les plus malheureux
de la corporation, car ils reçoivent chaque
semaine un subside de grève (~~e ~~)
de 18 shellings, ou de 22 fr. 50 c. chacun,
plus 1 shelling pour les ouvriers mariés et
1 autre shelling par tête d'enfant. Beau-
coup de nos ouvriers parisiens, à coup
sûr, s'accoutumeraient à ce régime de
MMK~ passablement rétribué, et qui
est très supérieur à celui de la garde na-
tionale pendant le siège. Tant que le fonds
de grève pourra o&rir régulièrement de
pareils secours, il n'est pas vraisemblable
que les grévistes capitulent.
Ce serait évidemment perdre son temM
que de démontrer longuement les incon-
véniens et les dangers qu'un semblable
état de choses entraîne pour l'industrie
nationale, surtout dans un moment de
crise presque universelle et de ralentisse-
ment général de la consommation. Il est
clair que ces querelles intestines, prolon-
gées et envenimées entre patrons et ou-
vriers, sont un encouragement pour le?
concurrerts extérieurs. Les maîtres de
forges du "continent ou des Etats-Unis,
les niateurs de l'Europe occidentale ou
même de l'Inde anglaise ne peuvent que
tirer profit des dissidences sans cesse re-
naissantes dans le personnel de l'indus-f
trie britannique. La disparition déjà &n-~
cienne des chantiers de construction de
Londres, l'amoindrissement d'importance
de ceux de la Clyde, sont une démonstra-
tion de cette vérité. La fâcheuse influence
des grèves sur les débouchés de l'indus-
trie britannique est trop 'incontestable
pour que nous ayons besoin d'y insistec.
Quelques inconyéniens secondaires de
ces grèves si prolongées méritent au con-
traire d'être mis en lumière. Le ~MMM fait.
judicieusement remarquer que des sus-
pensions de travail qui durent souvent
six mois consécutifs doivent notablement
diminuer l'habileté professionnelle des
ouvriers. Cette habileté est, en effet, le
fruit de l'habitude dans les métiers qui
demandent quelque adresse de la main, U
ne se peut pas qu'un chômage complet
de six mois ne laisse pas quelques tra-
ces. Pour le moins, ce chômage diminue
? goût du travail et l'amour propre
professionnel il doit aussi amortir Ia~
stricte probité, la loyauté ouvrière, si
nous pouvons parler ainsi. Le~MM, dans
un ~s<~ïM~ article, adresse aux ouvriers
britanniques des reproches qui sont sévè-
res, quoiqu'ils ne semblent pas compléte-
ment immérités. Il y aurait, de l'autre
côté de la Manche, une sorte de coalition
instinctive, constante, occulte de tous les
ouvriers des différons corps d'état, non
seulement contre les patrons, mais con-
tre les consommateurs. Le sens du devoir
serait chez eux étrangement perverti
ils considéreraient comme une obligation
moralede procurer partous lesmoyenspos-
sibles de l'ouvrage aux ouvriers d'une cor-
poration étrangère. Ainsi, dit le 7'M~
qu'un ouvrier plombier aille sur ua
toit pour réparer une gouttière, il
ne manquera pas d'endommager à des-
sein quelques ardoises ou quelques tui-
les pour donner de l'ouvrage au cou-r
vreur et, de son côté, le couvreur
paiera à son confrère ses attentions eR
ayant bien soin, lorsqu'il remettra les ar~
doises ou les tuiles, d'endommager les
gouttières. Voilà un touchant exemple de
procédés confraternels aux dépens des
consommateurs, c'est-à-dire de l'ensem~
ble de la communauté. Nous laissons au
.Z'M~M la responsabilité de ces assertions.
Certes, elles nous montreraient que l'ou-
vrier anglais est moralement fort inférieur
à l'ouvrier français, qui a en général, sur-
tout à Paris, un grand amour-propre pro-
fessionnel, le goût d'une tâche bien fai.te,
et qui éprouverait une invincible répu-
gnance pour des expédiens aussi mes-
quins, aussi déloyaux.
Cette solidarité des diverses corpora-
tions se manifeste encore en Angleterre
par d'autres moyens moins répréhensi-
Mes et plus efficaces, notamment par les
secours que les divers corps d'état
croient devoir envoyer à un corpa de mé-
tier différent qui se trouve en grève. Nous
parlions tout à l'heure de l'opulente oisi-
veté des grévistes maçons c'est que leur
caisse est alimentée par des contribu-
tions de toutes sortes. Il y a huit jours,
par exemple, les menuisiers des quartiers
ouest de Londres envoyaient au Comité
central des maçons un secours de 50 liv. st.
(1.2SO ir.), en en promettant un sem-
blable dans quelques semaines au même
moment, les plâtriers de Birmingham
adressaient au même Comité une somme
égale de 50 liv. st. Ce sont là des exem-
ples de faits journaliers, et non pas des
exceptions.
Deux circonstances viennent en An-
gleterrs au secours de toutes les grèves:
d'abord la loi, des pauvres, l'assistance
légale obligatoire, qui fait que les grévis-
tes et leurs familles peuvent sentir la gêne,
mais non pas sounrir l'absolu dénû-
ment. C'est, en Qutre, l'habitude qu'ont
prise les ouvriers de confier la plus grande
partie de leurs épargnes aux ~~M-
P~M~M. Celles-ci ont rassemblé, dans les
dix annéesde prospérité de 1865 àl87S,
des ressources considérables. Actuelle-
ment, elles les emploient ou plutôt
elles les gaspillent. Si les vaches mai-
gres, comme il est assez probable,
succédaient aux vaches grasses, et que
les quelques prochaines années dussent
être marquées par un certain ralentisse-
ment de l'activité industrielle, il ne serait
pas étonnant que là plupart des ~~<
PKM~M fissent faillite, qu'elles ne pus-
sent tenir leurs engagemens, qu'elles fus-
sent incapables, par exemple, de payer les
pensions de retraite qu'elles ont promises
en échange des lourdes cotisations de
leurs membres. Si, au contraire les
~M~MMM par impossible conti-
nuaient & résister et qu'elles maintinssent
indéfiniment leur politique militante, il
y aurait une autre solution qui ren-
contrerait en Angleterre, beaucoup de-fa.-
~ONSiJMM
ON S'ABONNE
me des Pjreh'os-SainK~rmain-l'AnxerMiat n.
p&ax BB <<ÂNOiW!Ma«&art
oman. Sixmoia. Ttoiam~h
D~pattemene. M &. 40 &. ao &.
PMis. 72 ?. M Cf. M&.
Le9
chttqmemoiB.
~
& i.wn<4~t<, &pp!y to Cewte and C", foreig'n
Bewspapers omce, 17. Gresham street, G. P. 0.:
BtM. Beth:y, )t
E. C.. London; MUM. ~r<-M. Wtwtth M XecJ
«t, Smmd, W. C., London. et ne
A BraMUes, & rQ/WM <<< .~t$M~M, 4e, rue de t
Miothèqnes dea t[Mes de caemtns de fer betfes.
A Valparaiso (ChUi), chez M. Orestes L. Tornero.
JCCMAL MES DEBATS
m Si JAMER
tm
0, ONSABOM!'Œ
.en Belgique, en Italie.
dans te Luxembourg, en Turquie,
en Chine et au Japon,
m moyen d'une valeur payable a. Paris oa d<
mandats-poste, soit imtematfbnaux, soit trançàis;
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous ie's pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres paye,
~u' fenvoi d'une vaienr paystNe a P
POUTRES ET HTTËRAtRES
Les annonces sont resuM-
ttM.ant. tfMthey, t~Mtètt-O',
<, p!ace do ta Bourse,
tt M butean du J
6!Ies dotTent toujours être agréées par la TëdactiM,, 'i
.Lêâ souscripteurs dont l'abonnement
expire le 31 }a.nvicr sont priés de le
renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal.
PAMS
MERCREDI 50 JANVIER
Les journaux anglais nous apportent le
teitè complet de l'iinportant discours pro-
nonce par sir Staobrd Northcote à la
Chambre des Communes. Le résumé té-
légraphique que nous en avons déjà pubiié
en reproduit assez bien la physionomie.
La péroraison nous rappelle les belles
et éloquentes paroles par lesquelles lord
BeaconsSeld a terminé, lui aussi, son der"
nier discours; même Serté de langage;
inême ëonSance dans la force de l'Angle-
~re a do&t le bras n'est pas raccourci,
dont le cœur n'est pas refroidi c même
affirmation que l'Angleterre ne cherche
pas la guerre, mais qu'elle ne la craint pas.
Le chancelier de l'Ech~quier s'élève en
termes véhémens, indignés, contre ceux
j~ui disent que l'Angleterre est trop
Ïaible et trop divisée pour affronter
les champs de bataiMe et qu'elle en a
peur. Nous signalons ces bri!lans éclairs
d'éloquence parlementaire persuadés
qu'ils répondent aux sentimèns de quel-
ques âmes en Angleterre et que peut-être
its en éclaireront quelques autres. Mal-
heureusement, la partie narrative du dis-
cours de sir ëtaObrd Northcote ne ré-
pond pas tout à fait à la partie ora"
tpire, et les actes restent au-dessous
du langage. Le gouvernement a craint
pourtant que ces actes ne parussent trop
audacieux à la timidité cauteleuse de
r-Opposition) et il à eu soin de dire
<~ùe le vote des subsides qu'il demandait
ne signifiait pas l'approbation générale du
passé et qu'il était plutôt une marque de
confiance pour l'avenir c'est même
pour ce motif que l'apposition a demandé
!ë. remise de là discussion à demain
jeudi, a6n de méditer sur le degré de
jÈon6ance que mérité la politique du mi-
nistère. L'Opposition fera bien toutefois
de regarder non seulement du côté de
l'Angleterre et des partis qui la divisent,
mais du côté de l'Orient où la Russie, avec
nne parfaite unité de pensée, de stratégie
et de diplomatie, marche droit sur Con-
atanticople.
Nous avons résumé hier les événemens
et les documens principaux que sir
Sta.tffprd Northcote a énumérés dans
&on discours. Les événemens étaient eh
grande partie connus, mais ces docu-
mens y projettent une lumière nou-
velle. Nous rencontrons d'abord la Note
remise par lord Derby au comte Schou-
Taloffle 13 décembre, immédiatement
âprès~la chute de Plevna. Déjà, à cette
époque, lord Derby, avec une louabte
prévoyance, se préoccupait des consé-
quences extrêmes que là guerre pouvait
entraîner. L'occupation, même tempo-
raire, de Constantinople par les Russes
~erait.disait-il, un fait très regrettable,
qui aurait les plus fâcheux résultats,
~t qui d'abord retournerait en Angle-
terre l'opinion aujourd'hui portée à. la
paix. Lord Derby exprime l'espoir que
les Russes, après, avkans, ne feront aucune tentative, soit
sur Constantinople, soit sur les Dar-
danelles, et, dans le cas contraire, il se
réserve de prendre toutes les mesures né-
cessaires .pour protéger les intérêts an-
glais. On pense bien quelle a été la ré-
ponse du comte SchouvaloS'; elle est datée
du 16 décembre; elle répète qu'il n'est
pas dans l'intention du czar de pren-
dre Constantinople; que la destination
dernière de cette grande ville est un in-
térêt général et ne peut être déterminée
que par une entente commune entre les
puissances que te czar pense même
qu'elle ne doit appartenir à aucune des
grandes puissances de l'Europe mais
son devoir est de contraindre la Porte à
signer une paix vraiment solide, et, pour
atteindre ce but, les troupes russes con-
tinueront d'avancer. Si la Perte persiste
dans ses illusions obstinées, le czar se
réserve la pleine liberté d'action qui est le
droit de tout belligérant.
Cette réponse, a dit sir Staobrd North-
cote, est très claire, et elle a été faite
dans les termes les plus amicaux mais
~Ue ne contient aucun engagement pré-
cis eue laisse les choses en l'état; elle
augmente l'équivoque au lieu de la dissi-
per; et l'on va voir que tel a été conti-
nuellement la caractère des dépêches
échangées entre l'Angleterre et la Russie.
Puisqu'on, avait écrit des Notes après la
chute de Plevna, il était naturel d'en
rédiger après le passage des Balkans
et après la catastrophe de Schipka.
Lord Derby n'a pas manqué à son
devoir. Le i2 janvier, il a écrit à lord
Lo&u8, ambassadeur anglais & Saint-
Pétersbourg; et, cette fois, les préoccupa-
.tions du noble lord se sont portées sur
GaUipoli plutôt que sur Constantinople.
Les Russes marcheront ils sur Galiipoli?
Sir StaSord Northcote a fait connaître à la
Cha~nbre des Communes la réponse du
prince Gortchakoff. Le gouvernement
russe, a répondu celui-ci, n'a aucune in-
tention de diriger ses opérations militaires.
contre Gallinpii, à moins que. –ici la
Chambre n'a pas pu s'empêcher de sou-
rire à moins que les Turcs ne s'y con-
centrent. Le prince Gortchakoff a profité
de l'occasion pour interroger à son tour.
Le gouvernement de la reine, a-t-il de-
mandé, ss proposerait-il d'occuper Galli-
poli ? Cn pareil acte serait une déviation
de la neutralité qu'il a jusqu'à ce jour
observée. Voici la réponse un peu sèche
du cabinet anglais On est heureux d'ap-
prendre que les Russes n'ont aucune in-
tention au sujet de Gallipoli, et le gouver-
nement de la reine n'a pas en vue, dans
les circonstances actuelles, d'occuper la
position désignée. `
Après l'échange de ces billets diploma-
tiques, et pendant même qu'il s'opé-
rait, les Russes continuent leur mou-
vement et Gallipoli est sérieusement me-
nacé la panique éclate à Constantinople.
Ici se place un incident, ou pour mieux
dire un document nouveau. Le 23 janvier
au soir, l'amiral Hornby a reçu l'ordre
suivant, ordre « très secret « Fai-
') tes voile immédiatement pour les
a Dardanelles, et allez avec votre
H Sotte jusqu'à Constantinople. Abste-
a nez-vous de prendre parti dans la
M lutte entre la Russie etIaTurquie; mais
H assurez la liberté de la navigation dans
n les détroits, et, dans le cas où des trou-
B blés se produiraient à Constantino-
H pie, protégez la vie et les propriétés des
o sujets britanniques. Usez de votre
? discernement en détachant le nombre
') de navires que vous jugerez nécessaire
H pour préserver les communications par
-j les Dardanelles, mais ne dépassez pas
o Constantinople. Annoncez votre départ
M et restez en communication avec la baie
H de Besika. pour savoir s'il n'y aura pas
a d'ordres ultérieurs mais n'attendez pas
N s'il ne s'en trouve pa.a. Gardez votre
o destination absolument secrète, n
L'ordre ci-dessus a été envoyé à l'ami-
ral Hornby le 23. Le 24, le ministère a
annoncé une prochaine demande de sub-
sides Mais aussitôt, que se passe-t-il? Le
même jour, assez tard dans la soirée, le
gouvernement reçoit un télégramme qui
n'a pas, il est vrai, un caractère d'authenti-
cité absolu, mais qui, provenant de l'am-
bassadeur anglais à Constantinople, mérite
pourtant une grande attention. L'ambassa-
deur indique les conditions de paix dans la
mesure où il est parvenu à les connaître, et
il dit notamment que la question du Bos-
phore et des Dardanelles ne sera pas ré-
glée entre la Russie et la Turquie, mais
qu'elle sera arrangée plus tard entre
« un Congrès et l'empereur de Russie. »
Le cabinet se rassure. H croit l'armistice
imminent; il donne ordre à la flotte de
s'arrêter. Le lendemain, arrive un second
télégramme de M. Layard. Le premier était
incorrect au lieu de Montre un Congrès et
l'empereur a, il fallait lire entre le « Sultan
et l'empereurde Russie," A cette révélation
surprenante, la Chambre des Communes
n'a pas pu davantage s'empêcher de rire.
A coup sûr, le gouvernement a compris
aussitôt l'importance de la rectiGcation.
~'importe; il avait envoyé un contre-or-
dre à l'amiral Hornby; il ne l'a pas re-
tiré, et la flotte est retournée à la baie
de Besika. Si la Porte, comme le remar-
que judicieusement sir StaSbrd Northcote,
a déjà pris des engàgemens avec la Russie,
il est évident qu'elle ne sera plus libre
lorsqu'elle se présentera au Congrès, et
que l'avenir sera compromis. Si donc la
première dépêche de M. Layard a ar-
rêté la flotte, nous ne comprenons pas
pourquoi la seconde ne lui a pas rendu
le mouvement. C~<6
litique anglaise. H y en a un autre qui
touche plus personnellement lord Derby.
Nous avons rappelé les dépêches du chef
du Foreign-Ofiice lord Derby affir-
mait dans sa Note du 13 décembre qu'il
saurait protéger au besoin les intérêts
anglais quel était l'objet de la mis-.
aipn de l'amiral Hornby, sinon de
tenir cette promesse et d'en garantir
l'exécution ? H semble néanmoins que
lord Derby ait voulu se borner à
écrire des dépêches et qu'il ait désap-
prouvé le départ de la Qotte; il a
donné sa. démission. Depuis, il l'a retirée.
Connnent ? Pourquoi ? Nouveau mystère
qui explique peut-être le premier et qui
est expliqué par lui. C'est pour retenir
lord Derby que le ministère anglais a re-
tenu sa flotte.
Tels sont les faits principaux racontés
par sir StaSord Northcote. Il nous sufnt
maintenant de rapprocher les principales
nouvelles d'au}ourd'hui pour préciser
l'état de la question. On écrit de Vienne au
.D
par l'Angleterre et l'Autriche. Les deux
puissances préviennent 1~. Russie que les
résultats de la guerre doivent être soumis
à un Congrès européen, et qu'aucune con-
dition de paix ne sera regardée comme
définitive si elle n'a pas été soumise à la
révision des puissances. L'Autriche refuse
d'annexer la Bosnie et l'Herzégovine,
ce qui donne à croire qu'on le lui a
formellement proposé, Le comte Au-
drassy insiste sur le maintien de la
Turquie comme puissance européenne, ce
qui permet de penser qu'il a été question
d'expulser la Turquie de l'Europe. EnSn
l'Autriche se déclare prête à recourir aux
mesures extrêmes si la Russie repousse.
l'ingérence de l'Europe. Voilà. l'Autri-
che bien en colère le gouvernement
russe ne s'en émeut pas; il n'y a. la qu'un
« petit malentendu. M L'ambassadeur
Tusse à Vienne, M. de Novikoff, était
absent; il vient de repartir pour Vienne,
et on ne doute pas que le « petit mal-
entendu » ne soit bientôt dissipé. « Tou-
tefois, dit ingénument Ttne dépêche de
Saint-Pétersbourg au ~M/MF, il y a de
bonnes raisons pour croire que les cobrts
de M. de NovikoiT n'ont pas obtenu l'ef-
fet instantané qu'on en attendait. Nous
avons parlé de l'Angleterre nous avons
parlé de l'Autriche voyons mainte-
nant les Russes à l'oeuvre. Une dépêche
de Constantinople assure qu'ils marchent
toujours en avant, que le grand-vizir lui-
même ignore encore le texte exact des
préliminaires, et qu'au surplus on craint
fort, vu l'attitude de l'Angleterre, que la
Russie n'ait déclaré les préliminaires
nuls et n'opère activement contre. Con-
stantinople.
~OURSE DE PARM
Ctatfure ~.29. t~3Q BhnMte.B&tMe.
<0/C
Comptant. 73 7H. 7340.3X.
Fin cour. 73'?0. 73M.M.
~t~e e/e
ComptantlOt2S.<03ro.6S.
ComphMim020.ne.20.
Fincour.~M15.if.l09B?.20.
PETrrE BOURSE DU SOIR.
Emprunt S 0/0. 109 fr. 90, 76 i/4, 78 3/4.
30/0. 73 ff. 421/2,3S,37i/2.
Italien. 73fr.S2i/2,4S.
Egyptiennes 6 0/0.. iMfr.,lSlfr.
Chemins égyptiens. 266 fr. 25, Z6!i tr., 26!) fr. 62.
5 0/0 turc.9 MO, OS, 071/2.
Florins (or). 6it/2,7/i6.
Russe. M 3~.
Hongrois60/0. 783/8.
Npua recevons de nos eorrespondans parti-
culiers les dépêches suivantes
« Vienne, le 30 janvier, soir.
J'apprends à l'instant de bonne source
que le cabinet de Vienne vient d'expédier à
Saint-Pétersbourg une Note dans laquelle il
déclare que, sans préjudicior ie droit de
la Turquie à conclure des arrangemens
touchant ses propres intérêts, il considère
comme non avenus les arrangemens qui se-
raient pris à Kesantyk dans les questions qui
touchent aux intérêts spéciaux de l'Autriche
et aux intérêts généraux de l'Europe, et qui
tendent ainsi à modiner les traités. Ces ques-
tions no pourront être résolues que d'accord
avec les puissances signataires et après avoir
obtenu leur sanction. c
a Vienne, le 30 janvier, 6 h. soir.
') Le JP~ Lloyd plaide pour l'entrée im-
médiate de l'armée autrichienne en Serbie et
en Roumanie.
)) L'idée d'un Congres européen gagne du
terrain.
B A Constantinople comme ici, incertitude
complète sur le résultat des négociations qui
ont lieu à Kesanjyk.
N L'armée russe avance toujours.
a Pesth, le 30 janvier, 8 h. soir.
e Tous les journaux da la Hongrie consi-
dèrent les conditions de paix dictées pay )a
Russie. eu égard aux explications don-
nées par les ministres anglais au Parle-
ment, comme ùn& déclaration de guerre
à l'Autriche. Us .s'accordent & dire que la
Russie, qui veut s'assurer Constantinople
par la création d'une Bulgarie tributaire,
et qui menace ainat nos intérêts vitaux par
là formation d'un Etat russe dans te sud de
l'Europe, fait un véritable abus de la force.
Contre cet abus, nous devons nous ar-
mer et nous préparer à une guerre dé-
cisive dont le comte Andrassy n'a jamais
entendu exclure la possibilité dans ce cas. a
a Berlin le 30 janvier, 8 h. soir.
e Les lettres, dépêches et autres rensei-
gnemens indiquent que la conclusion de l'ar-
mistice et des préliminaires de paix est mo-
mentanément suspendue par les objections
faites par le cabinet de Vienne à ceiui de Saint-
Pétersbourg ;ces objections auraient eu, dit-on,
l'assentiment de la troisième puissance. a
TMMgMpMe pfiv~e.
(ServiM MlégrapMqua de t'agence Havas.)
Semlin,lo30janvier.
D'après- des nouvelles omcielles du quartier
général russe, la conclusion des préliminaires de
paix et de l'armistice n'est pas attendue avant le
t9février.
Dansles préliminaires de paix proposés, la Ser-
bie demande le vilayet de Kossovo, le pachalyk
de Widdin, Nisch. SoSa, une rectification de la
frontière do la Drina, une indemnité de guerre,
l'indépendance absolue et l'administration de la
Bosnie.
Londres, le 30 janvier.
Une dépêche de Berlin, adressée au
le prince Gortchakotf des objections de l'Autriche
aux conditions de la Russie.
L'Autriche aurait déclaré en môme temps
qu'elle ne consentirait jamais à l'extension de la
Bulgarie jusqu'à Philippopo!i ou Andrinople, ni
a l'occupation par les Russes du territoire turc,
pour une période de temps illimitée, sous pré-
texte de garantir le paiement do l'indemnité de
laguerre.
Le D
« Des Notes identiques ont été rédigées et en-
voyées à la Russie par l'Angleterre et l'Autriche.
Dans cette, double communication. les deux puis-
sances préviennent la Russie que les résultats de
la guerre doivent être soumis à un Congrès euro-
péen.
Aucune condition de paix ne saurait être
considérée comme dëunitivo si elle n'a pas été
soumise a la révision des puissances.
L'Autriche refuse d'annexer la Bosnie et
l'Herzégovine.
s Le comte Andrassy insiste sur le maintien
de la Turquie comme puissance européenne. Il
ne sanctionnera aucune mesure destinée à pro-
duire directement ou indirectement l'eubndre-
ment de la Turquie.
Si la Russie repoussait l'ingérence de l'Eu-
rope, l'Autriche aurait recours aux mesures'ex-
..trames.~ p 4'
On télégraphie de GaDipoli au ~<)!~y M~A
que l'ex-colonel anglais Baker Pacha, est arrivé
dans cette ville avec 3,000 Turcs.
Le 7'MM~ publie la dépêche suivante de Saint-
Pétersbourg, le 29 janvier:
bourg et de Vienne ce qu'on appelie ici un petit
malentendu.
» L'Autriche pensait que les conditions de paix
seraient soumises à un Congrès européen, ou
tout au moins communiquées a l'approbation des
autres membres de }a. triple alliance. Mais l'ex-
trême réserve de la Russie blessa ses susceptibi-
lités et fit naître ses soupçons.
? Lorsque le cabinet russe s'en aperçut, M. de
Novikoff. ambassadeur de Russie à Vienne, était
en congé. Il reçut l'ordre de retourner immédia-
tement à Vienne, emportant avec lui des explica-
tions et des assurances au moyen desquelles la
chancellerie russe espérait dissiper promptemem
le petit malentendu.
» Toutefois, il y a de bonnes raisons pour
croire que les efforts de M. de Novikoff n'ont
pas obtenu l'effet instantané qu'on en attendait. n
S'il faut en crore une dépêche de Constantino-
ple du 28, adressée-au 7'MSM. Odessa viendrait
(l'être désigné comme le lieu où les préliminaires
Ùe paix seront signés.
Le ~aM~Vienne, que l'Autriche p'étèvo aucune objection
.à un~. agrandissement territorial modéré de la
SerMe et du Monténégro.
Londro~, le 30 janvier.
Ij'~cAo dit. d'après un bruit qu'il croit fondé,
que l'Autriche refuse de s'aventurer dans les
ttaagers d'une action commune avec l'Angleterre.
à moins d'avoir l'assurance qu'eile ne serait pas
laissée dans une position d'isolement plus tard,
pn.r suite des attaques du Parlement contre le
ministère anglais.
On assure que le ministère donnera cette ga-
rantie pendant la prochaine discussion du Parle-
ment, et que, s'il parvient à obtenir une grande
majorité, une combinaison européenne très im-
portante sera révélée.
On croit que la majorité du gouvernement,
dans le vote des crédits, dépassera 100 voix.
Londres, le 30 janvier.
Les débats parlementaires sur la demande de
crédits dureront au moins quatre jours.
Le S~Mt~f~ dément le bruit que lord Sandon
ait été nommé ministre des colonies à la place
do lord Carnarvon.
Cologne, le 29 janvier, soir.
On télégraphie de Vienne, le 29, à la 6'Co~Me:
Une Note détaillée complétant la dépêche du
ministre des afi'aires étrangères de samedi et fai-
sant connaître les intérêts de l'Autriche en
Orient, en tant qu'i!s sont atteints, par les chan-
gemens que la Russie veut opérer dans la pres-
qu'île des Balkans, a été envoyée aujourd'hui à
Saint-Pétersbourg. Cette Note est rédigée, dit-on,
d'une façon tout a fait cordiale; mais le ton en
est très ferme.
? La marche des Russes sur Constantinople,
par Andrinople, est confirmée par des avis oul-~
ciels de Stamboul.
On annonce également que le grand-vizir a
déclaré hier qu'il ne connaissait pas te texte exact
des préliminaires.'Ce fait surprenant provient
de ce que le texte authentique des préliminaires
n'a pu encore arriver à Constantinople, les com-
munications par chemin de fer étant interrom-
pues.
On dit que quelques corps de troupes russes
doivent être embarques à Constantinople pour
regagner leur pays.
» On craint à Stamboul que la Russie, vu l'at-
titude do l'Angleterre, n'ait déclaré les prélimi-
naires nuls et n'opère centre Constantinople.
» On fait aussi remarquer maintenant que les
représentations de l'Angleterre et de l'Autriche
à Saint-Pétersbourg ont eu lieu après une en-
tente des deux puissances, mais séparément et
non pas collectivement. La Russie semble vou-
l"ir satisfaire largement l'Autriche, afin d'isoler
l'Angleterre, ce a. quoi elle parviendra proba-
blement, grâce à la médiation de l'Allemagne. »
Vienne, le 30 janvier.
La Note autrichienne remise lundi soir au prince
Gortchakofî par le baron de Langenau est con-
çue en termes très énergiques.
Le comte Andrassy conteste à la Turquie le
droit de décider des questions d'intérêt euro-
péen ou autrichien sans le concours des puissan-
ces dont la sanction est nécessaire pour valider
tout changement aux traités existans.
Un Congrès est désiré par les cabinets de
Vienne et de Londres, maïs il n'est pas encore
accepté par les cours de Berlin et de Saint-Pé-
tersbourg.
tersbourg. Bruxelles, le 30 janvier.
~YM~fN~aMee publie la dépêche sui-
vante, datée de Vienne le 30 janvier:
les conditions de paix. le cabinet de Vienne sau-
vegarde résolument les intérêts autrichiens et
euMpéëns.
Cette Note forme déjà l'objet do pourparlers
diplomatiques. ))
Athènes, le 30 janvier, S h. 30 m. matin.
Sur la proposition de M. Coumoundouros, di-
sant que tes circonstances actuelles étaient très
graves pour le pays, la Chambre a décidé que
ses délibérations se feraient à huis clos.
Un combat a eu lieu sur les frontières de Grèce,
près du village de Surpi. Les Turcs, poursuivis,
sô sont réfugiés dans un monastère où ils sont
assiégés.
Des manifestations en faveur de la guerre se
produisent dans toutes les villes de la Grèce.
Le cuirassé italien &'<:H-J~<:)'Pirée. D'autres navires italiens sont attendus.
Londres, le 29 janvier, soir.
La reine a exprimé le désir de conférer à lord
Beaconsneld la décoration de l'Ordre de la Jarre-
tière, devenue vacante par suite de la mort du
marquis d'Aiiesbury; mais. lord Beaconsfield a
décliné l'ofïrc de sa souveraine.
Rasnse, le 30 janvier.
Les garnisons turques d'Orosch et de Kasjuette
sont cernées par les Mirdites révoltés.
Germozun, sur le lac de Scutari, s'est soumis
aux Monténégrins.
Le fort de Lessendre, à moitié démoli par le
bombardement des Monténégrins, a été évacué
par les Turcs.
( Berlin, le 30 janvier.
La Co~OM~HCf p~MMCM~ dit que le retard
apporté jusqu'à présent à la signature de l'armis-
tice semble provenir surtout de ce que l'on hésite
à accepter les conditions militaires préalables.
On mande de Constantinople. le 28 ravier,
à. ia Co~o~SKM ~oH~Kg de Vienne
<~8 retard apporté à la signature des pré-
liminaires vient de ce que les plénipotentiai-
res turcs s'opposent à l'occupation deConstan-
tinople pa.r leg Russes. ? u..
Berlin, le 30 janvier.
La. lignes suivantes:
« M. le comte de Saint-Valiier, le nouvel am-
bassadeur de France, est arrivé avant-hier soir a
Berlin et a pris la direction des affaires de l'am-
bassade. M. le comte de Saint-Vallier, qui repré-
sente le nouveau régime politique de la France
près le gouvernement de l'empire allemand, a
déjà eu l'occasion de rendre do précieux services
a~ point de vue des rapports des deux nations.
En sa qualité de représentant d'un parti politique
qui met l'indépendance de la nation et le bon
accord avec les puissances voisines au-dessus de
la MenveiUance des cléricaux, M. le comte de
Saint-VaUier pourra compter sur une prévenance
empressée de la part, du gouvernement, allemand.
surtout si la France le met en état d'obtenir des
sympathies pour une politique française vraiment
~pacn}t[ue. ?.
On s'est beaucoup préoccupé en Angle-
terre, dans ces derniers mois, du mouve-
ment économique et social, des grèves
d'ouvriers, du ralentissement des exporta-
tions, de l'accroissement des importa-
tions, et de différens autres faits qui, pour
beaucoup de personnes, sont des symp-
tômes d'un affaiblissement de la puis-
sance industrielle et commerciale de la
Grande-Bretagne. Malgré l'intérêt presque
exclusif qui s'attache aujourd'hui aux
événemens d'Orient, on nous permettra
de présenter quelques observations et
d'entrer dans quelques détails sur des
phénomènes économiques qui sont de la
plus haute importance et qui peuvent
être l'objet, de la part d'esprits peu ex-
périmentés ou légers, de beaucoup de ju-
gemens faux ou exagérés.
Il n'est que trop vrai que les grèves ont
pris depuis quelque temps en Angleterre
une incroyable extension, et quelaplu-
party ont une durée jusqu'alors inusitée.
On a calculé qu'il n'y avait pas eu en 1877
moins de 191 grèves dans la Royaume-
Uni et ce ne sont pas là des explosions
fugitives, des escarmouches passagères
limitées à un terrain de peu d'étendue.
Sur ces 191 grèves, 134 ont attaqué ce
que l'on peut appeler les MM~~M-mO'
dustrie textile, celle de la construc-
tion des navires, la métallurgie. La
plupart, ou du moins un grand nom-
bre, ont duré de longues semaines,
plusieurs mois, parfois plusieurs trimes-
tres elles ont eu naturellement des for-
tunes diverses, mais presque toutes ont
échoué, n'ont abouti qu'au maintien du
~~M ~Mo, ou même à une situation plus
mauvaise qu'auparavant pour les ouvriers.
On cite la grève des menuisiers de Car-
lisle qui a duré vingt-six semaines, juste
une demi-année, dans l'espérance d'obte-
nir une augmentation de salaire, et qui a
cessé par lassitude, sur la simple pro-
messe d'une élévation d'un demi-penny
par heure, ou de 40 c. par jour, à dater du
1~ mars prochain. C'était là un résultat
presque heureux pour les ouvriers,
quoiqu'on puisse se deman.der si la
simple promesse, exécutable dans trois
mois, d'une augmentation de 40 c.,
compense suffisamment la dépense d'un
chômage de six mois. Les charpentiers de
Dar!aston eurent moins de bonheur, car,
après de longues semaines de grève, il
leur fallut accepter une réduction de sa-
laires. Les coalitions prolongées des con-
structeurs de navires de la Clyde et des
fileurs de Bolton n'aboutirent qu'à un
échec pour les ouvriers, quoique la dé-
pense des grévistes se soit élevée, dans
l'un et l'autre cas, à plusieurs millions de
francs.
L'une des grèves les plus intéressantes
qui se soient récemment produites en An-
gleterre est celle des maçons de Londres,
qui réclament un salaire de 10 pence ou
de 1 fr. par heure, au lieu de la rémuné-
ration jusqu'alors admise, de 9 pence. Le
caractère particulier de cette grève, ce
n'est pas tant sa durée, quoiqu'elle ait
commencé à la fin de l'été dernier, ce sont
les moyens auxquels recourent les pa-
trons et les ouvriers pour arriver à leurs
fins. Les patrons ont fait venir à Londres
des maçons d'Ecosse, puis des maçons
d'Allemagne, enfin des maçons d'Améri-
que. Les frais de transport de ces nouveaux
venus leur ont coûté naturellement fort
cher. C'est ainsi qu'en une seule fournée
on amena à Londres 250 maçons d'Alle-
magne puis, en une autre, 164 maçons
d'Amérique. Ces renforts, ou plutôt ces
suppléans, étaient singulièrement redou-
tables pour les grévistes; mais ceux-ci ne
se tinrent pas pour battus. Ils avaient des
fonds, eux aussi; ils en employèrent une
partie pour désintéresser les ouvriers
étrangers et les renvoyer dans leur pays.
C'est ainsi que le Comité central de la
grève a réexpédié en Amérique 130 envi-
ron des maçons américains que les pa-
trons avaient fait venir; il a fait de même
pour les maçons allemands, puis pour les
maçons de province.
Voilà assurément un genre de guerre
tout à fait nouveau, et un singulier em-
ploi des épargnes professionnelles. Les
patrons maçons de Londres et leurs ou-
vriers s'ingénient à faire voyager à leurs
frais, d'Allemagne en Angleterre et réci-
proquement, des Etats-Unis à Londres et
de Londres aux Etats-Unis, des centai-
nes d'ouvriers vagabonds. Le Comité
central des grévistes a, d'ailleurs, des
ressources importantes. Sur plus de 2,000
maçons qui sont af61iés à ce Comité,
1,400 environ ont trouvé de l'ouvrage
dans des maisons qui ont accepté après
plus ou moins de temps l'ultimatum des
ouvriers. Le nombre des grévistes secou-
rus par le Comité n'est que de 650, et
ce ne sont pas les plus malheureux
de la corporation, car ils reçoivent chaque
semaine un subside de grève (~~e ~~)
de 18 shellings, ou de 22 fr. 50 c. chacun,
plus 1 shelling pour les ouvriers mariés et
1 autre shelling par tête d'enfant. Beau-
coup de nos ouvriers parisiens, à coup
sûr, s'accoutumeraient à ce régime de
MMK~ passablement rétribué, et qui
est très supérieur à celui de la garde na-
tionale pendant le siège. Tant que le fonds
de grève pourra o&rir régulièrement de
pareils secours, il n'est pas vraisemblable
que les grévistes capitulent.
Ce serait évidemment perdre son temM
que de démontrer longuement les incon-
véniens et les dangers qu'un semblable
état de choses entraîne pour l'industrie
nationale, surtout dans un moment de
crise presque universelle et de ralentisse-
ment général de la consommation. Il est
clair que ces querelles intestines, prolon-
gées et envenimées entre patrons et ou-
vriers, sont un encouragement pour le?
concurrerts extérieurs. Les maîtres de
forges du "continent ou des Etats-Unis,
les niateurs de l'Europe occidentale ou
même de l'Inde anglaise ne peuvent que
tirer profit des dissidences sans cesse re-
naissantes dans le personnel de l'indus-f
trie britannique. La disparition déjà &n-~
cienne des chantiers de construction de
Londres, l'amoindrissement d'importance
de ceux de la Clyde, sont une démonstra-
tion de cette vérité. La fâcheuse influence
des grèves sur les débouchés de l'indus-
trie britannique est trop 'incontestable
pour que nous ayons besoin d'y insistec.
Quelques inconyéniens secondaires de
ces grèves si prolongées méritent au con-
traire d'être mis en lumière. Le ~MMM fait.
judicieusement remarquer que des sus-
pensions de travail qui durent souvent
six mois consécutifs doivent notablement
diminuer l'habileté professionnelle des
ouvriers. Cette habileté est, en effet, le
fruit de l'habitude dans les métiers qui
demandent quelque adresse de la main, U
ne se peut pas qu'un chômage complet
de six mois ne laisse pas quelques tra-
ces. Pour le moins, ce chômage diminue
? goût du travail et l'amour propre
professionnel il doit aussi amortir Ia~
stricte probité, la loyauté ouvrière, si
nous pouvons parler ainsi. Le~MM, dans
un ~s<~ïM~ article, adresse aux ouvriers
britanniques des reproches qui sont sévè-
res, quoiqu'ils ne semblent pas compléte-
ment immérités. Il y aurait, de l'autre
côté de la Manche, une sorte de coalition
instinctive, constante, occulte de tous les
ouvriers des différons corps d'état, non
seulement contre les patrons, mais con-
tre les consommateurs. Le sens du devoir
serait chez eux étrangement perverti
ils considéreraient comme une obligation
moralede procurer partous lesmoyenspos-
sibles de l'ouvrage aux ouvriers d'une cor-
poration étrangère. Ainsi, dit le 7'M~
qu'un ouvrier plombier aille sur ua
toit pour réparer une gouttière, il
ne manquera pas d'endommager à des-
sein quelques ardoises ou quelques tui-
les pour donner de l'ouvrage au cou-r
vreur et, de son côté, le couvreur
paiera à son confrère ses attentions eR
ayant bien soin, lorsqu'il remettra les ar~
doises ou les tuiles, d'endommager les
gouttières. Voilà un touchant exemple de
procédés confraternels aux dépens des
consommateurs, c'est-à-dire de l'ensem~
ble de la communauté. Nous laissons au
.Z'M~M la responsabilité de ces assertions.
Certes, elles nous montreraient que l'ou-
vrier anglais est moralement fort inférieur
à l'ouvrier français, qui a en général, sur-
tout à Paris, un grand amour-propre pro-
fessionnel, le goût d'une tâche bien fai.te,
et qui éprouverait une invincible répu-
gnance pour des expédiens aussi mes-
quins, aussi déloyaux.
Cette solidarité des diverses corpora-
tions se manifeste encore en Angleterre
par d'autres moyens moins répréhensi-
Mes et plus efficaces, notamment par les
secours que les divers corps d'état
croient devoir envoyer à un corpa de mé-
tier différent qui se trouve en grève. Nous
parlions tout à l'heure de l'opulente oisi-
veté des grévistes maçons c'est que leur
caisse est alimentée par des contribu-
tions de toutes sortes. Il y a huit jours,
par exemple, les menuisiers des quartiers
ouest de Londres envoyaient au Comité
central des maçons un secours de 50 liv. st.
(1.2SO ir.), en en promettant un sem-
blable dans quelques semaines au même
moment, les plâtriers de Birmingham
adressaient au même Comité une somme
égale de 50 liv. st. Ce sont là des exem-
ples de faits journaliers, et non pas des
exceptions.
Deux circonstances viennent en An-
gleterrs au secours de toutes les grèves:
d'abord la loi, des pauvres, l'assistance
légale obligatoire, qui fait que les grévis-
tes et leurs familles peuvent sentir la gêne,
mais non pas sounrir l'absolu dénû-
ment. C'est, en Qutre, l'habitude qu'ont
prise les ouvriers de confier la plus grande
partie de leurs épargnes aux ~~M-
P~M~M. Celles-ci ont rassemblé, dans les
dix annéesde prospérité de 1865 àl87S,
des ressources considérables. Actuelle-
ment, elles les emploient ou plutôt
elles les gaspillent. Si les vaches mai-
gres, comme il est assez probable,
succédaient aux vaches grasses, et que
les quelques prochaines années dussent
être marquées par un certain ralentisse-
ment de l'activité industrielle, il ne serait
pas étonnant que là plupart des ~~<
PKM~M fissent faillite, qu'elles ne pus-
sent tenir leurs engagemens, qu'elles fus-
sent incapables, par exemple, de payer les
pensions de retraite qu'elles ont promises
en échange des lourdes cotisations de
leurs membres. Si, au contraire les
~M~MMM par impossible conti-
nuaient & résister et qu'elles maintinssent
indéfiniment leur politique militante, il
y aurait une autre solution qui ren-
contrerait en Angleterre, beaucoup de-fa.-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 77.03%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 77.03%.
- Collections numériques similaires Robe Eugène Robe Eugène /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Robe Eugène" or dc.contributor adj "Robe Eugène")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k460339m/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k460339m/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k460339m/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k460339m/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k460339m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k460339m
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k460339m/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest