Presse et revues
8 pages
Titre : Journal des artistes
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1908-12-27
Contributeur : Esmont, Henry. Rédacteur
Contributeur : Duprey, Paul. Rédacteur
Contributeur : Hamel, Henry (18..-18..? ; illustrateur). Directeur de publication
Contributeur : Revers, Henry. Collaborateur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32799190z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 27 décembre 1908 27 décembre 1908
Description : 1908/12/27 (N42). 1908/12/27 (N42).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4580568h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOA-504
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/01/2018
DIMANCHE 27 DÉCEMBRE 1908
22, Rue Saint-Augustin, Paris, 2e arr*
N° 42 de la 26 e année de la 5 e série.
ABONNEMENT : 10 francs pour
Paris et les départements; 12 fr.
pour l’Alsace-Lorraine ; 20 francs
pour l’Etranger (Union postale) ;
payable par mandat-poste. Si l’abon
né n’a pas envoyé son mandat-poste
au 31 décembre de l’année courante,
il est procédé au recouvrement d’of-
lice par la poste (50 centimes de
frais). 11 n’est pas accepté d’abon
nement pour une durée moindre
d’une année. L’abonnement part
du 1 er janvier.
REVUE HEBDOMADAIRE
des PEINTRES, SCULPTEURS, DESSINATEURS, GRAVEURS, LITHOGRAPHES, ARCHITECTES
et DÉCORATEURS, des AMATEURS et des ASSOCIATIONS ARTISTIQUES
Bulletin des Revues d'Art illustrées et de tous documents à utiliser
Le plus ancien des journaux d'Art. Fondé en Prairial An III (mai 1795). — 1 re série : 1795 à 1827. —- 2 e série : 1827 à 1848.
3 e série : 1848 à 1870. — 4 e série : 1870 à 1882. — 5® série : 1882 à ce numéro.
JOURNAL D’ART FRANÇAIS DE RENSEIGNEMENTS ARTISTIQUES
Le Journal ne paraît pas du 2e
dimanche d’août au dernier diman
che de septembre. L’abonnement
est renouvelé de plein droit faute
de prévenir par lettre avant l’expi
ration. 11 ne peut être tenu compte
du refus du journal comme indica
tion de désabonnement à cause des
erreurs toujours possibles dans les
retours. Faculté est laissée à l’abon
né de se libérer en deux paiements,
époque à son gré, mais toujours
avant le 31 décembre.
DIRECTEUR :
Emile FRACNEL
Rédacteur en chef et Fondé de pouvoirs : Georges MEUSNIER.
SECRÉTAIRE DE RÉDACTION :
Georges battanchon
SOMMAIRE
Notule : Lithographie.
Causerie de la semaine : Aux Peintres-Lithographes.
Bulletin : Expositions ouvertes.
Mémento: Expositions annoncées et Concours.
Programmes, avis officiels et autres.
L’Art en Espagne : Quelques mots sur Madrid.
Petite gazette.
Les Artistes belges dans nos expositions.
Les Cadres: Questions d’art et questions de technique.
Exposition de peinture de M me Bret-Charbonnier.
L’Exposition de Cliciiy.
Variétés : Etudes sur les beaux-arts a Marseille au
XVIII e siècle.
Exposition Foley.
Prix atteints par les œuvres d’art dans les ventes
publiques : Atelier Charles Landelle.
iiimmiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMtiiimmmiiiiiiiiiimi
NOTULE
Lithographie.
L’avantage de la lithographie, dit Charles Blanc, c’est
de se prêter mieux peut-être que tout autre procédé, et
avec plus de souplesse, à mettre en lumière le génie, le
caractère et le tempérament de chaque maître, par la
raison qu’elle ne demande l’intervention d’aucune main
étrangère. Que Prud’hon y touche un moment, et aus
sitôt une exquise douceur succède aux touches franches
de Charlet, aux rudesses de Géricault. Le crayon caresse
la pierre et s’y attendrit. Si Ingres, à son tour, dessine
sur la pierre une odalisque, il y met l’empreinte du
style. Son crayon, conduit par une volonté émue et
contenue tout ensemble, précise non la volupté des
chairs, mais la volupté des formes, et il les modèle dis
crètement, d’un grain serré, ferme et pur.
Ch. Blanc...
Grammaire des Arts du Dessin.
NOTA. — Selon l’usage et par suite des
fêtes de Noël et du Jour de l’An, le “ Journal
des Artistes ” ne paraîtra pas le dimanche
3 janvier : le n« 1 de l’an 1909 qui ouvre la
27 m e année de la 5 me série de ce journal
est donc reporté au 10 janvier prochain.
CAUSERIE DE
f ma
Tout ce qu’on a dit du pastel s’applique
à la lithographie ; l’artiste, s’il est animé du
Dieu, y apportera le charme enveloppeur
d’un Latour, tel ici notre Léandre ; s’il est
Dethomas, il précisera en accents de vi
gueur, tel Chardin, les saillies de la forme
caractéristique du visage et de l’expression.
On a dit que la Société actuelle, qui est à
sa septième Exposition, avait été la cause
directe de la renaissance de cet art au dé
but du siècle, et cependant nulle interrup
tion ne s’était produite depuis la belle
école de 1830 qui l’illustra hautement, de
Charlet à Fantin-Latour, en passant par
Gavarni, E. Delacroix, Decamps, Gill et
Grévin, preuve évidente qu’il ne faiblit
jamais depuis son origine. Mais nos pein
tres-lithographes ont remis en faveur au
près du public cet art très prenant dont il
s’était quelque peu détaché à mesure que
se poursuivaient les progrès industriels de
la reproduction héliographique : nombre
d’artistes illustrateurs de talent, exonérés
de l’emploi du crayon gras, y trouvèrent
leur compte, oubliant que la résistance du
procédé qu’il emploie est un stimulant de
la conception et de l’exécution claire et
précise de la pensée. Puis survint la mort
de Lemercier, cet ouvrier-artiste si dévoué
à la lithographie, qui laissa un vide consi
dérable vers la fin du second Empire,
lequel s’effondra dans les désastres que
l’on sait.
Tout cela n’était point fait pour mainte
nir la lithographie à la hauteur du passé,
et si, dans l’ombre et le calme qu’il aimait
LA SEMAINE
PEINTRES- LITHOGRAPHES
tant, Fantin-Latour y consacra sans arrêt
de très belles heures, il fut en effet presque
un isolé lorsque survint Eugène Carrière,
qui, par son rêve voilé de mystère, fut
peut-être le promoteur latent du renouveau
que vient apporter aujourd’hui la Société
des Peintres-Lithographes, dont l’Exposi
tion sera, selon nous, de trop courte durée,
tant il y aurait profit pour tous les artistes
à aller voir chez Devambez tout ce que cet
art peut leur donner.
C’est Léandre qui, dès l’entrée, vous re
tient au seuil avec l’âme de Pierrot et sa
Colombinette du prince des poètes, cette
délicieuse affiche, dont il est coutumier
d’ailleurs ; mais vous allez le retrouver
tout à l’heure en une autre page, inou
bliable celle-ci, dont on a pu dire qu’elle
est une Gioconda parisienne, d’une indis
cutable maîtrise. Oui, le maître a rencon
tré sur la butte sacrée ce merveilleux type
de la femme moderne, parisienne de chair
et de rêve, telle l’admirable Florentine,
Mona-Lisa , de Léonard, et non content
d’un pastel original que nous admirâmes
l’an dernier, a voulu en populariser l’ef
figie par la lithographie et, ce faisant, nous
a donné une œuvre de tout premier ordre
par le style, le caractère, le charme le plus
troublant. D’autres pièces remarquables
accompagnent cette dominante, mais j’ose
dire que seule une pareille œuvre mérite
rait la visite au boulevard Malesherbes, si
l’ensemble de cette Exposition n’était aussi
fertile en enseignements divers.
Voici Fernand Gottlob qui a pénétré tout
22, Rue Saint-Augustin, Paris, 2e arr*
N° 42 de la 26 e année de la 5 e série.
ABONNEMENT : 10 francs pour
Paris et les départements; 12 fr.
pour l’Alsace-Lorraine ; 20 francs
pour l’Etranger (Union postale) ;
payable par mandat-poste. Si l’abon
né n’a pas envoyé son mandat-poste
au 31 décembre de l’année courante,
il est procédé au recouvrement d’of-
lice par la poste (50 centimes de
frais). 11 n’est pas accepté d’abon
nement pour une durée moindre
d’une année. L’abonnement part
du 1 er janvier.
REVUE HEBDOMADAIRE
des PEINTRES, SCULPTEURS, DESSINATEURS, GRAVEURS, LITHOGRAPHES, ARCHITECTES
et DÉCORATEURS, des AMATEURS et des ASSOCIATIONS ARTISTIQUES
Bulletin des Revues d'Art illustrées et de tous documents à utiliser
Le plus ancien des journaux d'Art. Fondé en Prairial An III (mai 1795). — 1 re série : 1795 à 1827. —- 2 e série : 1827 à 1848.
3 e série : 1848 à 1870. — 4 e série : 1870 à 1882. — 5® série : 1882 à ce numéro.
JOURNAL D’ART FRANÇAIS DE RENSEIGNEMENTS ARTISTIQUES
Le Journal ne paraît pas du 2e
dimanche d’août au dernier diman
che de septembre. L’abonnement
est renouvelé de plein droit faute
de prévenir par lettre avant l’expi
ration. 11 ne peut être tenu compte
du refus du journal comme indica
tion de désabonnement à cause des
erreurs toujours possibles dans les
retours. Faculté est laissée à l’abon
né de se libérer en deux paiements,
époque à son gré, mais toujours
avant le 31 décembre.
DIRECTEUR :
Emile FRACNEL
Rédacteur en chef et Fondé de pouvoirs : Georges MEUSNIER.
SECRÉTAIRE DE RÉDACTION :
Georges battanchon
SOMMAIRE
Notule : Lithographie.
Causerie de la semaine : Aux Peintres-Lithographes.
Bulletin : Expositions ouvertes.
Mémento: Expositions annoncées et Concours.
Programmes, avis officiels et autres.
L’Art en Espagne : Quelques mots sur Madrid.
Petite gazette.
Les Artistes belges dans nos expositions.
Les Cadres: Questions d’art et questions de technique.
Exposition de peinture de M me Bret-Charbonnier.
L’Exposition de Cliciiy.
Variétés : Etudes sur les beaux-arts a Marseille au
XVIII e siècle.
Exposition Foley.
Prix atteints par les œuvres d’art dans les ventes
publiques : Atelier Charles Landelle.
iiimmiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMtiiimmmiiiiiiiiiimi
NOTULE
Lithographie.
L’avantage de la lithographie, dit Charles Blanc, c’est
de se prêter mieux peut-être que tout autre procédé, et
avec plus de souplesse, à mettre en lumière le génie, le
caractère et le tempérament de chaque maître, par la
raison qu’elle ne demande l’intervention d’aucune main
étrangère. Que Prud’hon y touche un moment, et aus
sitôt une exquise douceur succède aux touches franches
de Charlet, aux rudesses de Géricault. Le crayon caresse
la pierre et s’y attendrit. Si Ingres, à son tour, dessine
sur la pierre une odalisque, il y met l’empreinte du
style. Son crayon, conduit par une volonté émue et
contenue tout ensemble, précise non la volupté des
chairs, mais la volupté des formes, et il les modèle dis
crètement, d’un grain serré, ferme et pur.
Ch. Blanc...
Grammaire des Arts du Dessin.
NOTA. — Selon l’usage et par suite des
fêtes de Noël et du Jour de l’An, le “ Journal
des Artistes ” ne paraîtra pas le dimanche
3 janvier : le n« 1 de l’an 1909 qui ouvre la
27 m e année de la 5 me série de ce journal
est donc reporté au 10 janvier prochain.
CAUSERIE DE
f ma
Tout ce qu’on a dit du pastel s’applique
à la lithographie ; l’artiste, s’il est animé du
Dieu, y apportera le charme enveloppeur
d’un Latour, tel ici notre Léandre ; s’il est
Dethomas, il précisera en accents de vi
gueur, tel Chardin, les saillies de la forme
caractéristique du visage et de l’expression.
On a dit que la Société actuelle, qui est à
sa septième Exposition, avait été la cause
directe de la renaissance de cet art au dé
but du siècle, et cependant nulle interrup
tion ne s’était produite depuis la belle
école de 1830 qui l’illustra hautement, de
Charlet à Fantin-Latour, en passant par
Gavarni, E. Delacroix, Decamps, Gill et
Grévin, preuve évidente qu’il ne faiblit
jamais depuis son origine. Mais nos pein
tres-lithographes ont remis en faveur au
près du public cet art très prenant dont il
s’était quelque peu détaché à mesure que
se poursuivaient les progrès industriels de
la reproduction héliographique : nombre
d’artistes illustrateurs de talent, exonérés
de l’emploi du crayon gras, y trouvèrent
leur compte, oubliant que la résistance du
procédé qu’il emploie est un stimulant de
la conception et de l’exécution claire et
précise de la pensée. Puis survint la mort
de Lemercier, cet ouvrier-artiste si dévoué
à la lithographie, qui laissa un vide consi
dérable vers la fin du second Empire,
lequel s’effondra dans les désastres que
l’on sait.
Tout cela n’était point fait pour mainte
nir la lithographie à la hauteur du passé,
et si, dans l’ombre et le calme qu’il aimait
LA SEMAINE
PEINTRES- LITHOGRAPHES
tant, Fantin-Latour y consacra sans arrêt
de très belles heures, il fut en effet presque
un isolé lorsque survint Eugène Carrière,
qui, par son rêve voilé de mystère, fut
peut-être le promoteur latent du renouveau
que vient apporter aujourd’hui la Société
des Peintres-Lithographes, dont l’Exposi
tion sera, selon nous, de trop courte durée,
tant il y aurait profit pour tous les artistes
à aller voir chez Devambez tout ce que cet
art peut leur donner.
C’est Léandre qui, dès l’entrée, vous re
tient au seuil avec l’âme de Pierrot et sa
Colombinette du prince des poètes, cette
délicieuse affiche, dont il est coutumier
d’ailleurs ; mais vous allez le retrouver
tout à l’heure en une autre page, inou
bliable celle-ci, dont on a pu dire qu’elle
est une Gioconda parisienne, d’une indis
cutable maîtrise. Oui, le maître a rencon
tré sur la butte sacrée ce merveilleux type
de la femme moderne, parisienne de chair
et de rêve, telle l’admirable Florentine,
Mona-Lisa , de Léonard, et non content
d’un pastel original que nous admirâmes
l’an dernier, a voulu en populariser l’ef
figie par la lithographie et, ce faisant, nous
a donné une œuvre de tout premier ordre
par le style, le caractère, le charme le plus
troublant. D’autres pièces remarquables
accompagnent cette dominante, mais j’ose
dire que seule une pareille œuvre mérite
rait la visite au boulevard Malesherbes, si
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