Titre : Journal des artistes
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1901-06-16
Contributeur : Esmont, Henry. Rédacteur
Contributeur : Duprey, Paul. Rédacteur
Contributeur : Hamel, Henry (18..-18..? ; illustrateur). Directeur de publication
Contributeur : Revers, Henry. Collaborateur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32799190z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 16 juin 1901 16 juin 1901
Description : 1901/06/16 (N20). 1901/06/16 (N20).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4580268g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOA-504
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2018
DIMANCHE 16 JUIN 1901
N‘ J 20 de la 26 ° année , rf série
41, rue de La Tour d'Auvergne , Paris, g'
ET
JOURNAL
LA REVUE POPULAIRE DES
“ LA REVUE DES BEAUX-ARTS ET
BEAUX-ARTS ” “ LE MONITEUR DES ARTS
DES LETTRES” “LA REVUE D'ART” RÉUNIS
11
ABONNEMENT : 20 francs par an,
payables à volonté par trimestre, 5 francs par
un mandat poste. Si l’abonné n'envoie pas un
mandat à l’écheance exacte, le recouvrement
est fait d’office pai la poste (5o centimes de
frais). Il n’est pas accepté d’abonnement pour
une durée moindre d’une année.— Etranger
30 francs.
Administrateur : Henri VERNET
Gazette hebdomadaire des Peintres, Sculpteurs, Dessinateurs, Graveurs, Lithographes, Architectes
et Décorateurs, des Amateurs-Collectionneurs et des Associations Artistiques
Le plus ancien des journaux d’Àrt. Fondé en Prairial An III (mai 1795) l re série: 1795 à 1827.
2 e série : 1827 à 1818. — 3 e série : 1818 à 1870. — 4 e série ; 1870 à 1882. —5 e série : 1832 à ce numéro
SEUL JOURNAL D’ART FRANÇAIS DE RENSEIGNEMENTS ARTISTIQUES
Directe u r-Rédacteur en Chef: HENRY HAMEL
Le Journal ne paraît pas du 2 ° Dimanche
d’A ût au dernier Dimanche de Septembre.
L'abo.mement est renouvelé de plein droit faute
de prévenir par lettre avant l’expiration. Il ne
peut être tenu compte du refut du journal
comme indication de désabonnement à cause des
erreurs dans les retours. — Etranger : 3 O fr.
Téléphone 262-10
Secrétaire général : Henry REVERS
NOS PORTRAITS
Au moment de mettre sous presse nous avons
constaté que le cliché qui accompagnait
cet article se trouvait détérioré par un
accident. L'imprimeur se trouve donc
contraint de tirer en supprimant le por
trait qui devait accompagner l'article.
L’Imprimeur: Colin.
Le peintre D. MAILLART.
Le peintre D. Maillart est un franc picard. Il est
ne le 28 octobre 1840 à la Chaussée du Bois de l’Ecu,
petite commune de l’Oise, située sur les confins de
Llle de France et de la Picardie. Ses parents, mo
destes cultivateurs, se décidèrent, après de longues
hésitations, à le laisser suivre sa vocation et le con
duisis ent à Paris à la fin de 1859. Admis à l’Ecole de
dessin de la rue de l’Ecole de Médecine, qu’on appe
lait alors la petite école, parce qu’elle préparait à la
Grande . l’école des Beaux-Arts, il est bientôt reçu
à cette dernière dans un bon rang avec le n° 2; il
remporte successivement les principaux prix de des
sin et de peinture, et remarqué sur les bancs par
Léon Cogniet, le maître de tant de peintres renom
més, celui-ci l’engage à entrer dans son atelier afin
de s’y préparer par l’étude de la figure peinte à
monter en loge : ce qui eut iieu un an apres en
1803.
Il obtient pour ses débuts un second grand Prix,
et tant de succès rapidement remportés lui valent
l’honneur d’être invité par le Maréchal Vaillant com
me l’élève le plus récompensé de l’année dans la
section de peinture. Reçu de nouveau en loges, l’an
née suivante 1864, il obtient le premier Grand Prix
de Rome à l’unanimité, vote ratifiant le choix una
nime de ses camarades : le sujet était tiré d’une
idylle d’André Chénier : I-Iomère et les bergers.
L’avenir du jeune homme ôtait assuré, car jusque-
là il n’avait d’autres ressources que la modique pen
sion ue cinq cents francs que lui allouait son dépar
tement. A Rome et en Italie il étudia passionnément
les Grands maîtres et négligea le Salon. La première
année il envoya Samson attaché à la meule , la
seconde la Néréide, du musée de Beauvais, et plu
sieurs esquisses et cartons, la troisième la Copie du
Saint Jérome du Corrège, actuellement à l’Ecole des
Beaux-Arts salle- Melpomène. Son dernier envoi, le
seul qui fut exposé au Salon (1870) et lui valut sa
première médaille était une grande page : Moïse et
le serpent d'airain : acheté par l’Etat et placé dans
la Chapelle des Tuileries, ce tableau fut brûlé avec
le monument pendant la Commune; après la guerre
pendant laquelle il s’engagea pour la défense de la
patrie, il expose (Salon de 18/2) l 'Ilote (musée de
Carcassonne), et, en 1873, le Héros tueur de mons
tres (musée de Lille) et le portrait de Madame Mail
lart qui le met Hors Concours, et consacre son Lient
de peintre d’histoire et de portraitiste. Depuis il
exposa chaque année; ses principaux tableaux furent:
BS ϾmmSlBSBBSEFB
Thèlis armant Achille ; l'Amour berger ; l'Amour
voilier; le Jugement de Pâris, Promethée enchaî
né ; Galathée; Rimenbranza ; Hector et Pâris ;
l'Esclave ; Jeanne d'Arc et les voix ; Jeanne d'Arc
et la grande douleur au Royaume de France,
grande œuvre synthétique qui eut un grand succès
au Salon de 1889 et qui fut désignée par beaucoup
de peintres pour la médaille d’honneur.
M. Maillart a exécuté de grandes peintures murales
décoratives : le Baptême de Saint Augustin (1874)
et la Mort de Sainte Monique (1878) pour F église
Saint Augustin ; lamort de Corrèus, Vaffranchisse
ment de la Commune de Beauvais ; L'investiture
du maire au XiV‘ siècle, la Délivrance de Beau
vais par Jeanne Hachette ; Louis X[ à Beauvais,
grands panneaux décoratifs pour la grande salle de
l’Hôtel de Ville de Beauvais. La décoration du grand
Salon de Nendeok, la Chasse de Diane, toile mesu
rant plus de 1 80 m. superficiels ; puis le plafond du
grand escalier d’honneur du château de Chaulilly :
l'Espérance ; Dans la peinture religieuse outre les
œuvres de Saint Augustin, Maillart s’est acquis un
nom par sa Maternité divine (1886), la Madone
des Flots (1889), le Néophyte : la Madone du bon
Conseil, etc... Comme peintre de genre il a expose
Manon Lescaut (1876), La jeune sœur. Les Enfants
aux poussins: La pâtée : Le nid, etc : Il est un de
nos portraitistes le plus en vogue, et nombreux sont
les portraits qu’il a exécutés : citons parmi les plus
connus : ceux des docteurs Depaul et Béelard de
l’Académie de Médecine, de la Comtesse Curial, de
Mme Léon, de Mme la princesse Bonaparte, du
général comte de Clermont-Tonnerre, de M. et de
Mme de Souluce, de Mme la duchesse Douairière de
l’Esparré ; de l’archevêque de Tyr et de Sidon. Au
Salon de cette année deux portraits de cet artiste de
goût et de science ont obtenu un vif et très mérité
succès ; celui du cardinal Langénieux et celui de sa
fille, Mlle Jeanne Maillart, délicate arfste elle-même
et justement appréciée. Ces deux portraits, tous deux
en pied, sont très differents d’effet et de facture et
ils ont obtenu les applaudissements et des artistes
et du public. Entre temps Maillart s’est exercé avec
un talent de premier ordre à la peinture sur verre
dont il connaît tous les secrets et qu’il voudrait
rélever. On a de lui en ce genre plusieurs ver
rières entre autres le grand tympan du portail sud
de la cathédrale de Senlis ; les quatre grands pro
phètes dont les cartons sont conservés au Musée
d’Angers.
Cet éminent artiste a fait aussi une grande quan
tité d’illustrations pour les maisons Didot, Hachette,
Garnier, etc.
Professeur très apprécié il a formé de nombreux
élèves comme professeur libre, et comme processeur
de cours supérieur des Gobelins il a étudié spéciale
ment avecGhevreul do it il était l’ami la question des
couleurs au point de vue chimique. De 1873 à 1878
il remplit les fonctions d’inspecteur d’Art de la ma
nufacture des Gobelins, de juré adjoint à l’Institut.
Pendant de longues années il fut membre du jury de
l’Ecole des Beaux-Arls. Membre du jury du Salon en
1892, membre du comité démissionnaire de la Société
des Artistes français, il fit partie du jury d’admission
de l’Exposition Universelle de 1900.
Maillart est membre du Comité des Amis des Mo
numents parisiens, vice-président de la Société
libre des Artistes français, chevalier de la Légion
d’honneur.
- — smon
La Médaille d Honneur
L’AVIS DU PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ
DES ARTISTES FRANÇAIS
M. Bouguereau et le vote des artistes.
— L’échec. — MM. Ferrier et Soû
lés. — Regrets du president. —- La
campagne contre le comité. — Une
circulaire. — Les deux sociétés riva
les. — Un point délicat.
A T atelier de M. BOUGUEREAU
Dans le silence quasi-monacal de cette rue
de province qu’est la rue Notre-Daine-des-
Cliamps, au-delà du Luxembourg, non loin
de Saint-Sulpice, le vieux maître travaille
dans un clair atelier, tout riant et pimpant,
chatoyant et coloré comme ces nymphes
dont il a fixé les carnations si tendres.
M. W. Bonguereau, palette en main, assis
devant son chevalet, brosse une toile à demi
terminée : le Printemps, adolescente Iutinée
par deux Amours. Sur la table à modèle,
une jeune fille, drapée dans une transpa
rente étoffe d’un bien pâle, garde la pose,
tandis que, craignant de déranger le maître,
je hasarde le but et l’objet de ma visite.
C’est au président de la Société des Artis
tes français, en tant que président, que je
m’adresse ; M. Bouguereau écoute, sans in
terrompre la séance, les raisons développées
ici même par MM. G. Ferrier, Soulès, Bec-
quet et Sansc-n.
M. Bouguereau ne répond pas et son pin
ceau rapide jette de-ci de-Ià telle ombre qui
renforce le doux contour du visage ou telle
autre qui affirme la transparence de l’étoffe.
Mais le modèle s’étire, le modèle est las.
N‘ J 20 de la 26 ° année , rf série
41, rue de La Tour d'Auvergne , Paris, g'
ET
JOURNAL
LA REVUE POPULAIRE DES
“ LA REVUE DES BEAUX-ARTS ET
BEAUX-ARTS ” “ LE MONITEUR DES ARTS
DES LETTRES” “LA REVUE D'ART” RÉUNIS
11
ABONNEMENT : 20 francs par an,
payables à volonté par trimestre, 5 francs par
un mandat poste. Si l’abonné n'envoie pas un
mandat à l’écheance exacte, le recouvrement
est fait d’office pai la poste (5o centimes de
frais). Il n’est pas accepté d’abonnement pour
une durée moindre d’une année.— Etranger
30 francs.
Administrateur : Henri VERNET
Gazette hebdomadaire des Peintres, Sculpteurs, Dessinateurs, Graveurs, Lithographes, Architectes
et Décorateurs, des Amateurs-Collectionneurs et des Associations Artistiques
Le plus ancien des journaux d’Àrt. Fondé en Prairial An III (mai 1795) l re série: 1795 à 1827.
2 e série : 1827 à 1818. — 3 e série : 1818 à 1870. — 4 e série ; 1870 à 1882. —5 e série : 1832 à ce numéro
SEUL JOURNAL D’ART FRANÇAIS DE RENSEIGNEMENTS ARTISTIQUES
Directe u r-Rédacteur en Chef: HENRY HAMEL
Le Journal ne paraît pas du 2 ° Dimanche
d’A ût au dernier Dimanche de Septembre.
L'abo.mement est renouvelé de plein droit faute
de prévenir par lettre avant l’expiration. Il ne
peut être tenu compte du refut du journal
comme indication de désabonnement à cause des
erreurs dans les retours. — Etranger : 3 O fr.
Téléphone 262-10
Secrétaire général : Henry REVERS
NOS PORTRAITS
Au moment de mettre sous presse nous avons
constaté que le cliché qui accompagnait
cet article se trouvait détérioré par un
accident. L'imprimeur se trouve donc
contraint de tirer en supprimant le por
trait qui devait accompagner l'article.
L’Imprimeur: Colin.
Le peintre D. MAILLART.
Le peintre D. Maillart est un franc picard. Il est
ne le 28 octobre 1840 à la Chaussée du Bois de l’Ecu,
petite commune de l’Oise, située sur les confins de
Llle de France et de la Picardie. Ses parents, mo
destes cultivateurs, se décidèrent, après de longues
hésitations, à le laisser suivre sa vocation et le con
duisis ent à Paris à la fin de 1859. Admis à l’Ecole de
dessin de la rue de l’Ecole de Médecine, qu’on appe
lait alors la petite école, parce qu’elle préparait à la
Grande . l’école des Beaux-Arts, il est bientôt reçu
à cette dernière dans un bon rang avec le n° 2; il
remporte successivement les principaux prix de des
sin et de peinture, et remarqué sur les bancs par
Léon Cogniet, le maître de tant de peintres renom
més, celui-ci l’engage à entrer dans son atelier afin
de s’y préparer par l’étude de la figure peinte à
monter en loge : ce qui eut iieu un an apres en
1803.
Il obtient pour ses débuts un second grand Prix,
et tant de succès rapidement remportés lui valent
l’honneur d’être invité par le Maréchal Vaillant com
me l’élève le plus récompensé de l’année dans la
section de peinture. Reçu de nouveau en loges, l’an
née suivante 1864, il obtient le premier Grand Prix
de Rome à l’unanimité, vote ratifiant le choix una
nime de ses camarades : le sujet était tiré d’une
idylle d’André Chénier : I-Iomère et les bergers.
L’avenir du jeune homme ôtait assuré, car jusque-
là il n’avait d’autres ressources que la modique pen
sion ue cinq cents francs que lui allouait son dépar
tement. A Rome et en Italie il étudia passionnément
les Grands maîtres et négligea le Salon. La première
année il envoya Samson attaché à la meule , la
seconde la Néréide, du musée de Beauvais, et plu
sieurs esquisses et cartons, la troisième la Copie du
Saint Jérome du Corrège, actuellement à l’Ecole des
Beaux-Arts salle- Melpomène. Son dernier envoi, le
seul qui fut exposé au Salon (1870) et lui valut sa
première médaille était une grande page : Moïse et
le serpent d'airain : acheté par l’Etat et placé dans
la Chapelle des Tuileries, ce tableau fut brûlé avec
le monument pendant la Commune; après la guerre
pendant laquelle il s’engagea pour la défense de la
patrie, il expose (Salon de 18/2) l 'Ilote (musée de
Carcassonne), et, en 1873, le Héros tueur de mons
tres (musée de Lille) et le portrait de Madame Mail
lart qui le met Hors Concours, et consacre son Lient
de peintre d’histoire et de portraitiste. Depuis il
exposa chaque année; ses principaux tableaux furent:
BS ϾmmSlBSBBSEFB
Thèlis armant Achille ; l'Amour berger ; l'Amour
voilier; le Jugement de Pâris, Promethée enchaî
né ; Galathée; Rimenbranza ; Hector et Pâris ;
l'Esclave ; Jeanne d'Arc et les voix ; Jeanne d'Arc
et la grande douleur au Royaume de France,
grande œuvre synthétique qui eut un grand succès
au Salon de 1889 et qui fut désignée par beaucoup
de peintres pour la médaille d’honneur.
M. Maillart a exécuté de grandes peintures murales
décoratives : le Baptême de Saint Augustin (1874)
et la Mort de Sainte Monique (1878) pour F église
Saint Augustin ; lamort de Corrèus, Vaffranchisse
ment de la Commune de Beauvais ; L'investiture
du maire au XiV‘ siècle, la Délivrance de Beau
vais par Jeanne Hachette ; Louis X[ à Beauvais,
grands panneaux décoratifs pour la grande salle de
l’Hôtel de Ville de Beauvais. La décoration du grand
Salon de Nendeok, la Chasse de Diane, toile mesu
rant plus de 1 80 m. superficiels ; puis le plafond du
grand escalier d’honneur du château de Chaulilly :
l'Espérance ; Dans la peinture religieuse outre les
œuvres de Saint Augustin, Maillart s’est acquis un
nom par sa Maternité divine (1886), la Madone
des Flots (1889), le Néophyte : la Madone du bon
Conseil, etc... Comme peintre de genre il a expose
Manon Lescaut (1876), La jeune sœur. Les Enfants
aux poussins: La pâtée : Le nid, etc : Il est un de
nos portraitistes le plus en vogue, et nombreux sont
les portraits qu’il a exécutés : citons parmi les plus
connus : ceux des docteurs Depaul et Béelard de
l’Académie de Médecine, de la Comtesse Curial, de
Mme Léon, de Mme la princesse Bonaparte, du
général comte de Clermont-Tonnerre, de M. et de
Mme de Souluce, de Mme la duchesse Douairière de
l’Esparré ; de l’archevêque de Tyr et de Sidon. Au
Salon de cette année deux portraits de cet artiste de
goût et de science ont obtenu un vif et très mérité
succès ; celui du cardinal Langénieux et celui de sa
fille, Mlle Jeanne Maillart, délicate arfste elle-même
et justement appréciée. Ces deux portraits, tous deux
en pied, sont très differents d’effet et de facture et
ils ont obtenu les applaudissements et des artistes
et du public. Entre temps Maillart s’est exercé avec
un talent de premier ordre à la peinture sur verre
dont il connaît tous les secrets et qu’il voudrait
rélever. On a de lui en ce genre plusieurs ver
rières entre autres le grand tympan du portail sud
de la cathédrale de Senlis ; les quatre grands pro
phètes dont les cartons sont conservés au Musée
d’Angers.
Cet éminent artiste a fait aussi une grande quan
tité d’illustrations pour les maisons Didot, Hachette,
Garnier, etc.
Professeur très apprécié il a formé de nombreux
élèves comme professeur libre, et comme processeur
de cours supérieur des Gobelins il a étudié spéciale
ment avecGhevreul do it il était l’ami la question des
couleurs au point de vue chimique. De 1873 à 1878
il remplit les fonctions d’inspecteur d’Art de la ma
nufacture des Gobelins, de juré adjoint à l’Institut.
Pendant de longues années il fut membre du jury de
l’Ecole des Beaux-Arls. Membre du jury du Salon en
1892, membre du comité démissionnaire de la Société
des Artistes français, il fit partie du jury d’admission
de l’Exposition Universelle de 1900.
Maillart est membre du Comité des Amis des Mo
numents parisiens, vice-président de la Société
libre des Artistes français, chevalier de la Légion
d’honneur.
- — smon
La Médaille d Honneur
L’AVIS DU PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ
DES ARTISTES FRANÇAIS
M. Bouguereau et le vote des artistes.
— L’échec. — MM. Ferrier et Soû
lés. — Regrets du president. —- La
campagne contre le comité. — Une
circulaire. — Les deux sociétés riva
les. — Un point délicat.
A T atelier de M. BOUGUEREAU
Dans le silence quasi-monacal de cette rue
de province qu’est la rue Notre-Daine-des-
Cliamps, au-delà du Luxembourg, non loin
de Saint-Sulpice, le vieux maître travaille
dans un clair atelier, tout riant et pimpant,
chatoyant et coloré comme ces nymphes
dont il a fixé les carnations si tendres.
M. W. Bonguereau, palette en main, assis
devant son chevalet, brosse une toile à demi
terminée : le Printemps, adolescente Iutinée
par deux Amours. Sur la table à modèle,
une jeune fille, drapée dans une transpa
rente étoffe d’un bien pâle, garde la pose,
tandis que, craignant de déranger le maître,
je hasarde le but et l’objet de ma visite.
C’est au président de la Société des Artis
tes français, en tant que président, que je
m’adresse ; M. Bouguereau écoute, sans in
terrompre la séance, les raisons développées
ici même par MM. G. Ferrier, Soulès, Bec-
quet et Sansc-n.
M. Bouguereau ne répond pas et son pin
ceau rapide jette de-ci de-Ià telle ombre qui
renforce le doux contour du visage ou telle
autre qui affirme la transparence de l’étoffe.
Mais le modèle s’étire, le modèle est las.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 87.88%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 87.88%.
- Auteurs similaires Hamel Henry Hamel Henry /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Hamel Henry" or dc.contributor adj "Hamel Henry")La Revue des beaux-arts (1889) /ark:/12148/bpt6k70549768.highres [Collection Jaquet]. Dessinateurs et humoristes. Louis Anquetin. Eugène Béjot. Maurice Dumont. Norbert Goeneutte. Faverot. Georges de Feure. Henry Hamel. Richard Ranft. Tilly. Desaille. Tome 8 : [défets d'illustrations de périodiques] /ark:/12148/btv1b53125504h.highresRevers Henry Revers Henry /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Revers Henry" or dc.contributor adj "Revers Henry")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4580268g/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4580268g/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4580268g/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4580268g/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4580268g
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4580268g
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4580268g/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest