Titre : Journal des artistes
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-01-15
Contributeur : Esmont, Henry. Rédacteur
Contributeur : Duprey, Paul. Rédacteur
Contributeur : Hamel, Henry (18..-18..? ; illustrateur). Directeur de publication
Contributeur : Revers, Henry. Collaborateur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32799190z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 janvier 1899 15 janvier 1899
Description : 1899/01/15 (N3). 1899/01/15 (N3).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4580156x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOA-504
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2018
Dix-huitième Annee. — 7V° 3 .
Le Numéro hebdomadaire
2 ç centimes.
Dimanche 15 Janvier 1899
JOURNAL
PEINTRES, SCULPTEURS, DESSINATEURS, GRAVEURS, ARCHITECTES, DÉCORATEURS
ABONNEMENTS :
France
Union postale
10 fr.
15 fr.
ET DES ASSOCIATIONS ARTISTIQUES
Directeur : HENRY HAMEL
Tout ce qui concerne l'Administration doit être envoyé
à l’Administrateur.
Bureaux du Journal :
Rue du -Dragon, — R a ris
Nos Etrennes
A l'occasion de la nouvelle année, nous offrons à tous nos abonnés,
deux bouteilles de Saint-Raphael Quinquina, le meilleur des vins
toniques.
Pour bénéficier de cette prime, envoyée franco à domicile à nos
abonnés de Paris et en gare à nos abonnés de province, il suffit
d’adrsser à l’administration du Journal clés Artistes i fr. 50 pour
le port et l’emballage.
Cette prime ne sera attribuée qu’une seule fois à chaque abonné
et jusqu a fin janvier seulement. ■
SH5HiïH5H5i5H5H5H5H5iEîaïE5H5ïï5ï5ïîaîH5ÏSrHÎHîHiïH5H5H5HÏESÏ5î^a5H*
fSfmm«K >. jUA
Les peintres-lithographes : Henry Hamel. — L’Exposition des peintres-
lithographes : A.-E. Guyon-Verax. — Les petits Salons : Les Femmes
artistes : Nicolas Manoff ; Exposition Mesdag : F.-IL de Plancoël. —
L’Art a l’Etranger : Jacques Bainville. — Petite Gazette. — Bulletin
des Expositions et Concours. — Le retour aux cathédrales : Fabre des
Essarts. — Pages a relire : Tlioré. — Bibliographie. — Théâtres et Con
certs. — Memento des Expositions et Concours.
Les Peintres-Lithographes
Mon distingué collaborateur Guyon-Verax vous parlera plus loin
de notre Exposition des Peintres-Lithographes qui se tient au
Figaro en ce moment et qui fermera ses portes le 24 courant.
L’année dernière, à propos de la première exposition de ce groupe
important qui tient à l’heure présente la première place dans la litho
graphie française, le journal le Temps parlait de la grande querelle
des lithographes ; je vois, cette année, qu’un journal reprend cette
thèse devenue banale. Il n’y a pas de querelle. Il y a simplement un
plaidoyer éloquent tenté par les artistes créateurs en faveur de l’art
véritable. C’est ce qu’ont très bien expliqué dans différents articles,
Arsène Alexandre et Roger Milès.
%
* *
Je suis bien placé pour savoir de quoi il retourne, puisque ayant
eu l’idée de ce groupement des peintres-lithographes, les premiers
fondateurs qui se sont joints à moi m’ont fait l’honneur de me choisir
pour leur président.
On s’est séparé, voilà tout. Les artistes se sont disjoints des ouvriers
qui, au Salon, étant les plus nombreux, font les élections, disposent
des médailles et réservent les brevets de capacité pour leurs seuls
frères.
Las artistes ont voulu rompre avec les copistes qui se rallient au
panache un peu flétri de celui que l’on désigne aujourd’hui sous l’ap
pellation ironique de copiste-réputé et qu’une ridicule faconde a
rendu populaire parmi les déshérités qui doivent se borner à copier
les œuvres d’autrui.
11 y a plus de deux ans, un des maîtres de la peinture, me disait :
« Je crains que ce mouvement de Renaissance lithographique ne soi
plus apparent que réel, qu’il tienne bien plus à vos efforts personnels
qu’à un goût réel du public pour un art qui ne se présente pas à lui
sous la seule forme qui lui agrée, sous la forme d’œuvres originales.
L’élément copie domine trop. Vous l’avez écrit autrefois, prenez
garde de n’être pas obligé de l’écrire encore : « Cet art a péri ruiné
par les mauvais copistes. » Au surplus, jamais je suppose, vous 11’a-
vez pensé un seul instant que le rôle de la lithographie, son vrai rôle,
était dans la copie... »
Ainsi me parlait, un illustre ami. Dans une revue du i fr août 1896,
je reproduisais ces paroles et je les faisais suivre de commentaires
nécessaires. Mes idées snr cette question, disais-je, n’ont pas varié.
JeUes ai maintes fois et depuis longtemps exposées. Aux jours déjà
lointains où je me rappelle mes premiers enthousiasmes, où, avec
inqn regretté camarade Maurice Paillé, j’étudiais les maîtres litho
graphes, et où mon vieil ami, Camille de Sainte-Croix, qui m’a tou-
jô&rs suivi d’un œil attentif et bienveillant résumait en i 885 , dans la
Revue Indépendante de Félix Fénéon les résultats de mes premières
recherches et de mes premiers travaux, la lithographie ne m’est ap
parue que sous l’aspect de l’œuvre originale. J’en aurais rejeté et j’en
rejette absolument une autre conception.
C’étaient de superbes artistes, des artistes d’un âge héroïque, de
puissants créateurs qui m’avait subjugué, conquis. C’étaient des vir
tuoses exécutants et pensants qui m’avaient révélé les ressources
quasi magiques de la pierre et du crayon gras. La copie, si parfaite
qu’elle soit, même lorsqu’elle émane d’un Mouilleron, reste une ma
nifestation d’art d’ordre secondaire.
Il n’y a pas de doute à avoir sur ce point : ce sont les artistes origi
naux qui travaillent de la façon la plus elïicaee à la résurrection de
la lithographie car leurs œuvres sont les seules qui attirent et retien
nent vraiment l’attention.
Je disais encore dans cet article du I er août 1896, et c’était ma con
clusion, que tous nos efforts devaient tendre à amener à la Société de
lithographes, alors seule existante, les maîtres de la peinture, qu’ils
feraient plus à eux seuls en une saison que ladite Société n’avait fait
en de longues années, qu’eux seuls redonneraient à la lithographie
l’éclat qu elle eut seulement lorsque les créateurs s’en emparèrent.
Enfin, je m’élevais contre la composition du jury de lithographie au
Salon, composé de copistes, et émettant la prétention de juger des
œuvres d’artistes, disant qu’il faudrait au moins doubler le juré-
artisan d’un juré-artiste.
Toutes ces idées sont la logique même ; elles sont, je crois pouvoir
le dire,fortement fondées en raison. Mais la logique et la raison ne font
pas l’affaire de tout le monde. J’étais alors, depuis de longues années,
président de la seule Société de lithographes, laquelle se composait
d’une énorme majorité de copistes. Un langage aussi ferme qui m’é
tait dicté par le souci que j’avais d’une victoire définitive ne pouvait
convenir à cette majorité. On provoqua une assemblée générale, on
cria beaucoup, et immédiatement, j’eus l’idée de fonder une nouvelle
association en groupant autour de moi des forces qui ne demandaient
qu’à produire.
Le Comité des premiers fondateurs fut constitué et il me nomma
son président pour me remercier et me témoigner son estime.
C’est cette Société qui vient d’inaugurer sa seconde Exposition,
grâce au concours très précieux du Figaro , des imprimeries Lemer-
cier dont les intelligents administrateurs si dévoués à notre cause,
Le Numéro hebdomadaire
2 ç centimes.
Dimanche 15 Janvier 1899
JOURNAL
PEINTRES, SCULPTEURS, DESSINATEURS, GRAVEURS, ARCHITECTES, DÉCORATEURS
ABONNEMENTS :
France
Union postale
10 fr.
15 fr.
ET DES ASSOCIATIONS ARTISTIQUES
Directeur : HENRY HAMEL
Tout ce qui concerne l'Administration doit être envoyé
à l’Administrateur.
Bureaux du Journal :
Rue du -Dragon, — R a ris
Nos Etrennes
A l'occasion de la nouvelle année, nous offrons à tous nos abonnés,
deux bouteilles de Saint-Raphael Quinquina, le meilleur des vins
toniques.
Pour bénéficier de cette prime, envoyée franco à domicile à nos
abonnés de Paris et en gare à nos abonnés de province, il suffit
d’adrsser à l’administration du Journal clés Artistes i fr. 50 pour
le port et l’emballage.
Cette prime ne sera attribuée qu’une seule fois à chaque abonné
et jusqu a fin janvier seulement. ■
SH5HiïH5H5i5H5H5H5H5iEîaïE5H5ïï5ï5ïîaîH5ÏSrHÎHîHiïH5H5H5HÏESÏ5î^a5H*
fSfmm«K >. jUA
Les peintres-lithographes : Henry Hamel. — L’Exposition des peintres-
lithographes : A.-E. Guyon-Verax. — Les petits Salons : Les Femmes
artistes : Nicolas Manoff ; Exposition Mesdag : F.-IL de Plancoël. —
L’Art a l’Etranger : Jacques Bainville. — Petite Gazette. — Bulletin
des Expositions et Concours. — Le retour aux cathédrales : Fabre des
Essarts. — Pages a relire : Tlioré. — Bibliographie. — Théâtres et Con
certs. — Memento des Expositions et Concours.
Les Peintres-Lithographes
Mon distingué collaborateur Guyon-Verax vous parlera plus loin
de notre Exposition des Peintres-Lithographes qui se tient au
Figaro en ce moment et qui fermera ses portes le 24 courant.
L’année dernière, à propos de la première exposition de ce groupe
important qui tient à l’heure présente la première place dans la litho
graphie française, le journal le Temps parlait de la grande querelle
des lithographes ; je vois, cette année, qu’un journal reprend cette
thèse devenue banale. Il n’y a pas de querelle. Il y a simplement un
plaidoyer éloquent tenté par les artistes créateurs en faveur de l’art
véritable. C’est ce qu’ont très bien expliqué dans différents articles,
Arsène Alexandre et Roger Milès.
%
* *
Je suis bien placé pour savoir de quoi il retourne, puisque ayant
eu l’idée de ce groupement des peintres-lithographes, les premiers
fondateurs qui se sont joints à moi m’ont fait l’honneur de me choisir
pour leur président.
On s’est séparé, voilà tout. Les artistes se sont disjoints des ouvriers
qui, au Salon, étant les plus nombreux, font les élections, disposent
des médailles et réservent les brevets de capacité pour leurs seuls
frères.
Las artistes ont voulu rompre avec les copistes qui se rallient au
panache un peu flétri de celui que l’on désigne aujourd’hui sous l’ap
pellation ironique de copiste-réputé et qu’une ridicule faconde a
rendu populaire parmi les déshérités qui doivent se borner à copier
les œuvres d’autrui.
11 y a plus de deux ans, un des maîtres de la peinture, me disait :
« Je crains que ce mouvement de Renaissance lithographique ne soi
plus apparent que réel, qu’il tienne bien plus à vos efforts personnels
qu’à un goût réel du public pour un art qui ne se présente pas à lui
sous la seule forme qui lui agrée, sous la forme d’œuvres originales.
L’élément copie domine trop. Vous l’avez écrit autrefois, prenez
garde de n’être pas obligé de l’écrire encore : « Cet art a péri ruiné
par les mauvais copistes. » Au surplus, jamais je suppose, vous 11’a-
vez pensé un seul instant que le rôle de la lithographie, son vrai rôle,
était dans la copie... »
Ainsi me parlait, un illustre ami. Dans une revue du i fr août 1896,
je reproduisais ces paroles et je les faisais suivre de commentaires
nécessaires. Mes idées snr cette question, disais-je, n’ont pas varié.
JeUes ai maintes fois et depuis longtemps exposées. Aux jours déjà
lointains où je me rappelle mes premiers enthousiasmes, où, avec
inqn regretté camarade Maurice Paillé, j’étudiais les maîtres litho
graphes, et où mon vieil ami, Camille de Sainte-Croix, qui m’a tou-
jô&rs suivi d’un œil attentif et bienveillant résumait en i 885 , dans la
Revue Indépendante de Félix Fénéon les résultats de mes premières
recherches et de mes premiers travaux, la lithographie ne m’est ap
parue que sous l’aspect de l’œuvre originale. J’en aurais rejeté et j’en
rejette absolument une autre conception.
C’étaient de superbes artistes, des artistes d’un âge héroïque, de
puissants créateurs qui m’avait subjugué, conquis. C’étaient des vir
tuoses exécutants et pensants qui m’avaient révélé les ressources
quasi magiques de la pierre et du crayon gras. La copie, si parfaite
qu’elle soit, même lorsqu’elle émane d’un Mouilleron, reste une ma
nifestation d’art d’ordre secondaire.
Il n’y a pas de doute à avoir sur ce point : ce sont les artistes origi
naux qui travaillent de la façon la plus elïicaee à la résurrection de
la lithographie car leurs œuvres sont les seules qui attirent et retien
nent vraiment l’attention.
Je disais encore dans cet article du I er août 1896, et c’était ma con
clusion, que tous nos efforts devaient tendre à amener à la Société de
lithographes, alors seule existante, les maîtres de la peinture, qu’ils
feraient plus à eux seuls en une saison que ladite Société n’avait fait
en de longues années, qu’eux seuls redonneraient à la lithographie
l’éclat qu elle eut seulement lorsque les créateurs s’en emparèrent.
Enfin, je m’élevais contre la composition du jury de lithographie au
Salon, composé de copistes, et émettant la prétention de juger des
œuvres d’artistes, disant qu’il faudrait au moins doubler le juré-
artisan d’un juré-artiste.
Toutes ces idées sont la logique même ; elles sont, je crois pouvoir
le dire,fortement fondées en raison. Mais la logique et la raison ne font
pas l’affaire de tout le monde. J’étais alors, depuis de longues années,
président de la seule Société de lithographes, laquelle se composait
d’une énorme majorité de copistes. Un langage aussi ferme qui m’é
tait dicté par le souci que j’avais d’une victoire définitive ne pouvait
convenir à cette majorité. On provoqua une assemblée générale, on
cria beaucoup, et immédiatement, j’eus l’idée de fonder une nouvelle
association en groupant autour de moi des forces qui ne demandaient
qu’à produire.
Le Comité des premiers fondateurs fut constitué et il me nomma
son président pour me remercier et me témoigner son estime.
C’est cette Société qui vient d’inaugurer sa seconde Exposition,
grâce au concours très précieux du Figaro , des imprimeries Lemer-
cier dont les intelligents administrateurs si dévoués à notre cause,
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 87.92%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 87.92%.
- Auteurs similaires La Grande Collecte La Grande Collecte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GCGen1"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4580156x/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4580156x/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4580156x/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4580156x/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4580156x
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4580156x
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4580156x/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest