Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-07-20
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Description : 20 juillet 1858 20 juillet 1858
Description : 1858/07/20. 1858/07/20.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
POLITIQUES 'ET
MARDI 20 Wlllffl "] i
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à Rome, 9 f
chez îPiEïMSK MBSJ.E.E, place Colonne; t'
à Naples,
chez éiibub uviiitÊNB, rue Medlua, 61;. a
Pour l'Allemagne l'Autriche, la Prusse
et la Russie,
càez le directeur des Postes à Cologne (PrusBeJn
MARDI' 20 JUILLET.' •
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Advertising agent, 2, Catherine street, otrand:
to G©wmb and son foreiga newspaper office,
2, Saint-Ann's lane, G. P. 0.; and »«&hjbsI
»AVJiBfB et «*, 1 -Finch lane, Cornhill,
S. B. Le JOBJiaaAii »&s niiuT» ne répond
pas des manuscrits qui lui sont adressé et ne se
-«harge pas de les renvoyer,
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JLes annonces sont reçues •
na bureau du acdbnae! mess béhax»,
̃̃ ehez m* p&iïis, régisseur, ?
place de la Bourse, 10,
et chez mm» «aernc et c, place de la Bourse, 8. `
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PASÏS, 19 JUILLET.
Une dépèche publiée par le Moniteur an-
nonce que les troupes qui étaient sousies
ordres de Kemal-Effendi, en Herzégovine,
sont en partie rappelées à Constantinople et
en "partie envoyées en Bosnie. De son côté,
la Gazette d'Augsbourg donne d'affreux dé-
tails sur le traitement que les autorités tur-
ques auraient infligé .aux chrétiens de la
Bosnie. Bien que la Gazette d'Augsbourg
sache exactement le nombre des jeunes
filles enlevées et raconte avec une grande
précision de date et de lieu ces scènes de
massacre et de pillage, on peut soupçonner
ce journal de quelque exagération, et il faut
attendre la confirmation de ces tristes ré-
cits selon ce journal, plus de six mille
chrétiens de la Bosnie auraient franchi la
frontière autrichienne pour échapper à leurs
persécuteurs. V. ,̃̃-
La presse américaine est fort occupée à
discuter la portée des concessions faites par
l'Angleterre relativement au droit de visite.
Le gouvernement américain parait regar-
der la question comme résolue, parce que le
gouvernement anglais retire son escadre des
eaux de Cuba et s'excuse d'avoir jamais eu
l'intention d'insulter le pavillon des Etats-
Unis. Mais, selon les journaux américains,
ces démarches amicales ne dispensent pas
les deux gouvernemens de s'entendre d'une
manière définitive sur le droit si longtemps
revendiqué par l'Angleterre d'arrêter en
mer tout navire suspect, afin de vérifier sa
nationalité. Ce n'est, après tout, que l'exer-
cice immodéré de ce droit dans les eaux de
Cuba qui a causé une émotion si vive d'un
bout à l'autre des Etats-Unis. Quels que
soient les relâchemens que l'Angleterre soit
prête à admettre dans la pratique de ce
droit, elle ne parait pas disposée à le sa cri-
fier en principe et à prendre vis-à-vis du
gouvernement des Etats-Unis un engagement
formel qui pût désormais interdire à la ma-
rine anglaise d'aborder aucun navire portant
pavillon. américain. Un engagement sern-
blable établirait, selon l'Angleterre, l'impu- f
nité absolue de la traite, de la piraterie et de r
tous les méfaits qui peuvent se commettre
en mer. Comment vérifier la nationalité du l
navire le plus suspect, s'il lui suffit d'arborer
le pavillon américain pour qu'on ne puisse }
l'aborder sans courir le risque d'amener la }
guerre par une méprise? La police des mers
devient donc également impossible pour ï
toutes les puissances qui seraient également r
intéressées à la maintenir; une fois qu'il
sera bien établi que la vérification du pa-
villon est interdite, pleine licence sera don-
née à tous ceux qui voudront abuser d'un e
pavillon quelconque, et qui pourront les ar- -s
borer tous les uns après les autres, selon (
leurs besoins et leurs rencontres; on serait j,
Américain derant les Anglais, Anglais de- n
vaut les Américains, Français devant les Cl
deux autres, et l'on échapperait ainsi à tout j]:
le monde. p<
D'un autre côté, les Américains ne peu- a]
vent se contenter qu'on leur promette d'agir n!
avec discrétion si l'on retient en théorie p:
le droit d'aborder tous leurs navires et d'en cj
vérifier la nationalité. Selon les journaux m
américains, c'est un droit où l'abus touche de b;
trop près à l'usage pour qu'on le re- \>]
connaisse, même en principe, à une puis- et
sance étrangère. Les Etats-Unis doivent à
donc exiger qu'en s'excusant de l'abus ;J?r
on renonce formellement à l'usage et à
qu'il -n'y ait plus d'exception légitime a~
à l'inviolabilité générale et absolue d« m
FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS
DU 20 JUILLET 1858.
'• REVUE MUSICALE. ̃
Clôture du Théâtre-Lyrique. Représenta-
tions de sa troupe a Montmartre et à
Saint-Germain. Déboires des comé-
diens ambulans. Mme Lagrange.
Mmc Cliarton-Demeure. Fêtes de Bade.
Précautions prises par M. Bénazet
contre les cauchemars. Vivier à Lis-
bonne. Le concours de composition
musicale à l'Institut. Le Nègre dé ma-
dame, opérette en un acte, de BI. Th.
Ilitter. Engagement de Mme Carvalno à
l'Opéra. Le Pré Catelan. La bataille
de Pavie. Les fêtes équestres.
Revue musicale! c'est bientôt écrit, c'est
plus tôt dit encore! Mais cornaient justifier
ce titre placé en tête d'un feuilleton, quand
depuis un mois on n'a rien eu à subir,
quand l'Opéra n'a pas mis en scène la moin-
dre partition en cinq actes, quand l'Opéra
Comique est dévenu un lieu de refuge contre
la chaleur, quand le Théâtre-Lyrique lui-
même est fermé? Car il l'est, cabel éta-
blissement on ne peut plus y aller en-
tendre Maître Griffart ni Almanzor; les
amateur» du boulevard du Temple et de
3â rue Chariot ne savent à quel saint se
vouer, ia consternation des habitans du
Marais ne peut se dépeindre. Et ce-
pendant la troupe chantante du Théâtre-,
Lyrique est plus vaillante que jamais; et ne
pouvant plus chanter à Paris, la voilà qui j
pavillon. Nous ne savons pas encore si le
gouvernement américain est, sur cette af-
faire, de l'avis des journaux, et s'il est dé-
cidé à tirer des difficultés récentes qui sont
survenues entre l'Angleterre et les Etats-
s Unis un règlement explicite et définitif de
la question..
Le New-York Herald, qui n'est point, il
faut le dire, très scrupuleux en fait de nou-
velle et surtout de conjectures, prétend sa-
voir que la France serait aujourd'hui dis-
7 posée à souffrir volontiers l'annexion de
Cuba aux Etats-Unis, tandis qu'elle-même
mettrait la main sur Haïti et reprendrait
» possession de son ancienne colonie, de-
• venue stérile entre les mains de la race
t noire. Nous ne pouvons deviner ce qui
a pu donner lieu à ces bruits, qui, selon
le New-York Herald, auraient attiré l'at-
tention publique de l'autre côté de l'Océan.
D'un autre côté, le New-York Herald paraît
attacher beaucoup moins d'importance que
les journaux espagnols à la récente déclara-
tion de lord Malmesbury au sujet de, Cuba.
On se souvient peut-être qu'en se plaignant
de la négligence de l'Espagne à réprimer la
traité dans ces parages et sur son territoire,
lord Malmesbury a cru devoir dire que l'An-
gleterre n'aurait plus dorénavant les mêmes
motifs ni le même zèle pour empêcher les
Etats-Unis d'en finir avec leur ancien projet
de conquête. Le New-York Herald trouve
cette menace ridicule, et ne pense pas que
les Etats-Unis aient rien à en espérer.
On signé avec empressement, dans nos
principaux ports de commerce, une pétition
ayant pour but d'affranchir le cabotage des
formalités administratives qui en gênent le
développement et en préviennent la pros-
périté. On demande la suppression des per-
mis, des visites, des acquits-à-caution, du pe-
sage, du mesurage et d'autres formalités en-
core, parfaitement inconnues, à ce qu'il sem-
ble, en Amérique et en Angleterre. Selon les
pétitionnaires, les retards apportés à chaque
voyage par l'accomplissement des formalités
requises par la douane accroissent déme-
surément les dépenses, sans utilité pour per-
sonne, et la longue expérience de nos granr
des cités maritimes tendrait à prouver que
la plupart des maisons qui ont été entraînées
a prendre quelque intérêt dans les navires
faisant le cabotage ont eu le plussouvent
lieu de s'en repentir. Les journaux du Ha-
vre, de Bordeaux et de Marseille appuient J
vivement les conclusions de cette pétition et <
insistent sur l'urgence des réformes qu'elle J
réclame. mhstost-pahadol. <
Le Bombay Standard du 19 juin rapporte
en ces. termes le retour du contingent in-
surgé de Gwalior dans cette ville et la dé-
faite de Scindiah
(e On se rappellera qu'au mois de juillet de
I année derniere toute l'aririée de Scindiah con-
nue sous le nom de contingent de Gwalior et
comptant 12,000 hommes bien armés et disci-
plinés est allée grossir l'insurrection, et que de-
puis cette époque elle a constitué l'un des
corps d'armée les plus formidables que nous
ayons eu à combattre. Ce sont ces troupes qui
otit cerné Windham à Cawnpore au mois de
novembre, et qui ont été dispersées plus tard
par sir Colin Campbell. Un grand nombre de
ces cipayes avait rejoint les garnisons de Ihansi
et de Calpee, qui semblaient se prêter facile-
ment à une résistance prolongée. 3 ou 4,000
.hommes étaient restés fidèles à Scindiah; ils
viennent seulement maintenant de passer à
l'ennemi. Dépuis leur défaite de Kooneh, il
était évident que ces troupes se réfugieraient
à Gwalior. C'est ce qui a eu lieu en effet. Bian
que Scindiah eût de bonnes raisons de soup-
çonner ses soldats, il n'avait pas autre chose
à faire que se fier à eux.
» Le 1er juin, on annonça que les rebelles
approchaient en grande force, venant directe-
ment du théâtre de leur dernier désastre. Les
chante tantôt à Montmartre, tantôt à Saint-
Germain
Sans chanter pent-on vivre un jour?
et la foule se,presse à ces représentations
extra muros. Malheureusement tout n'est
pas roses dans l'état de comédien ambu-
lant les plus grands artistes y trouvent quel-
quefois bien des déboires de véritables
mortifications. Ici ils sont servis par des
claqueurs sans talent, sans enthousiasme,
incapables de bien marquer une entrée ou
une sortie; là il n'y a pas de claqueurs du
tout; à Saint-Germain, l'autre jour, le croi-
rait on ? ni le maire ni le premier ad-
joint n'ont daigné descendre jusqu'au Pecq
pour recevoir la troupe du Théâtre-Lyrique,
la garnison, n'a pas pris les armes la soir
on n'a pas illuminé; enfin, autre exemple
frappant des misères qui accompagnent les
artistes dramatiques dès- qu'ils s'avisent de
quitter Paris, Mme Lagrange, !a célèbre
/cantatrice à la voix agile comme la flûte de
Dorus, vient de s'en aller au Brésil où elle
devra chanter pendant trois ans entiers
pour la somme d'un misérable million un
million!! un seul! •
Vous me direz Pourquoi y va-t-elie ? pour-
quoi ne pas rester à Paris? Que voilez-
vous ? un moment de dépit elle désespérait t
d'entrer au Théâtre-Lyrique! La même
raison fit prendre le même parti, il y a deux-
ou trois ans, à Mmc Charton-Demeur, dont
le talent est si distingué, si riche, si ori-
ginal. Elle se résigna à accepter les offres
du directeur de Rio-Janeiro elle obtint
au Brésil de brillans succès de "fabaleux
diamans, mais voilà à peu près tout. Le
proverbe n'a -pas tort « pierre qui roule
n'amasse pas mousse », et Mme Charton-De-
meur vient d'acheter à Ville-d'Avray, près
e troupes de Gwalior furent envoyées à leur ren-
contre. Elles se composaient de 600 gardes du
corps, de quelque cavalerie, de 6,000 soldats
et de 8 canons. L'ennemi avait 4,000 hommes
t de cavalerie, 7,000 fantassins et 12 canons. La
rencontre, eut lieu au point du jour. Les re-
r belles étaient commandés par Tantia-Topi,
e chef de Bandah, par Rao-Saheb, Ram-Row-Go-
vind et la ranee de Ihansi. Aussitôt que la
batterie de Scindiah eut couvert le feu, environ
2,000 cavaliers ennemis s'emparèrent des ca-
nons à ce moment, 2,000 hommes des troupes
de Gwalior restés inactifs jusqu'alors pas-
sèrent à l'ennemi. Les gardes du corps se bat-
tirent avec courage et perdirent plus de
200 hommes. Le reste de l'armée ne prit au-
e cune part à la lutte, et ne tarda pas à se join-
e dre à l'ennemi. Il était inutile de prolonger le
combat; aussi les gardes du corps se reti-
1 rerent-ilsrapidement. Scindiaii, vovant sa cause
désespérée, se retira sur Agra, poursuivi par la
cavalerie de l'ennemi. Pendant ce temps, la
Baeza-Baec (veuve du souverain précédent, à
i laquelle on avait permis trois fois depuis 1821
d'adopter un héritier au trône ide Gwalior)
s'était enfuie avec la famille de Scindiah vers
Sepri.
» Le fort de Gwalior est bâti sur un ro-
l cher abrupt qui s'élève à 300 pieds au-
dessus de la plaine. L'accès en est difficile
même du côté de la porte d'entrée, et de tous
les autres côtés il est à pic et quelquefois même
il surplombe. Il a environ 300 yards et un mille
et demi de long. Il serait malaisé de le prendre
d'assaut, mais il peut être facilement bom-
barde, les canons du fort ne pouvant être in-
clinés suffisamment pour porter sur des batte-
ries qui seraient placées au-dessous. En outre
1 ennemi qui y aurait pénétré ne saurait plus
en sortir. Nous n'aurions qu'à surveiller l'en-
trée, et la garnison serait forcée de capituler
ou de périr par la famine, sans même pouvoir
tenter une sortie. On dit que les rebelles ont
augmenté la garnison et ajouté des canons Ils
ont déjà pillé la ville et soulevé les habitans
contre eux. Les principaux indigènes se ren-
dent à Agra pour se mettre en sûreté et nous
offrir leurs services. Sous ce rapport, la mar-
che des rebelles sur Gwalior peut être consi-
dérée comme un événement heureux, parce
qu elle donne lieu à des querelles constantes
entre la population et les insurgés. »
Le même journal annonce en ces termes
le départ de sir H. Rose à la poursuite des
rebelles
« Après la prise de Calpee, le 23, la force de
sir Hugh Rose, qui a traversé l'Inde entière
dans toute sa largeur et dont une partie était
sous les armes depuis le. mois d'octobre, avait
bien le droit de' compter sur quelque repos.
liais il en a été autrement. Les rebelles, chas-
ses de leur dernier abri, tournaient leurs re-
p-ds vers Gwalior, où ils avaient pour eux
l'armée de Scindiah qui leur avait déjà fourni
de si nombreux contingens. Le 24, une troupe
ait envoyée à la poursuite des fugitifs. Elle
consistait en un régiment de cavalerie d'Hy-
derabad, en quelque peu d'infanterie et une
aile du 23° de Bombay.
» Les rebelles semblèrent d'abord marcher
.sur Jaloun, forteresse située au nord-ouest ue
Calpee. Ils changèrent bientôt d'avis et se
tournèrent vers le nord. Le troisième jour, ils
parurent vouloir livrer combat. La colonne de
poursuite s'arrêta alors pour attendre quelques
renforts, et pendant ce temps l'ennemi s'é-
chappa; il arriva à Gwalior le l«jufn. Sir If
Rosé, laissant une garnison à Calpee, partit
avec sir R. Hamilton pour Gwalior, le juin.
Le 5, il a été suivi par la dernière division de
sa force. Le 8, il était à Indurki, aux deux tiers J
de la route. La seconde brigade de Ihansi a i
reçu 1 ordre de le rejoindre. On sait que le bri- <
gadier Smith était arrivé à Sepri le 10. Il en 1
est reparti pour Gwalior. Les communications
étant interrompues au nord-ouest, nous igno- (
rons si l'on attend quelques renforts d'Agra, c
où Scindiah est arrivé le 2. Il est probable que <
toutes ces forces seront réunies vers le 15 Les 'i
dispositions que l'on prendra ultérieurement 1
dépendront de ce que fera l'ennemi. Quanta I 1
nous nous pensons qu'il se dispersera. Ce
n'est qu'en fuyant qu'il devient dangereux pour
nous. C'est là sa seule ressource. » v )
Le Moniteur publie, sous la date de Con-
slanlinople,. le 16 juillet, la dépèche télégra-
phique suivante
« Kemal-Effendi a reçu la soumission des in-
surges, et'on lui expédie l'ordre de retirer les
troupes. Deux bataillons reviendront par mer à
Constantinople; le reste ira en Bosnie.
» Un commissaire de la Porte part pour
Djeddah avec pleinjs pouvoirs pour le-jugement
et l'exécution des coupables. »
Nous trouvons dans la' Gazette d'dgram
et dans la Gazette d'Augsbourg des détails
sur les récens engagemens des Turcs et des
de Paris, un pauvre petit château dont je ne
donnerais certainement pas quatre cent
mille francs. Heureusement, après ses récens
triomphes au Théâtre-Italien de Vienne
l'empereur d'Autriche l'a nommée cantatrice
de sa chambre, et M. Bénazet vient de l'en-
gager pour le festival qui aura lieu à Bade le
27" août. De telles distinctions sont faites
pour consoler de bien des peines.
La saison de Bade sera splendide cette
année il y aura des fêtes de jour et de nuit,
des bals, des concerts, des courses de che-
vaux arabes. La plupart des hommes célè-
bres et des. beautés illustres de l'Europe s'y
sont donné rendez-vous; on a déjà annoncé
(la présence réelle d'une fouis de princes et
de princesses de toutes les nations. Bade va
devenir Paris, plus Berlin, Londres, Vienne
et Saint-Pétersbourg. Mais ce qu'on n'a pas
encore annoncé et ce qui pourtant doit faire
cette année de Bade un séjour à nul autre
comparable, je vais vous le dire.
Tout n'est pas fait quand, pour chai'mer
le public élégant, on est parvenu à le met-
tre en contact avec les hommes qui ont le
plus d'esprit, avec les femmes les plus ravis-
su n tes," avee les plus grands artistes, à lui
donner des bals* délicieux de magnifiques
concerts; il faut encore garantir cette fleur
de la fashion de l'approche des individus
désagréables à voir et à entendre, 'dont la
présence seule suffit à troubler une fête, 'à -à
ternir un bal.àrendre un eoncertfliscordant
il faut écarter les femmes laides, les hommes
les sottes et les-sois, les imbéciles,
fcn un mot les cauchemars. C'est ce dont
nul impresario avant M. Bénazet ne s'était
encore avisé. Or il paraît certain que
Mmo si sotte et si laide, M"e dont les
allures sont si excentriquement ridicules,
i- chrétiens en Bosnie; nous les reproduisons
̃^ sans en garantir l'exactitude.
3S On lit dans la Gazette d'Agram
,a « Les nouveaux combats qui ont eu lieu de-
puis le 29 juin dans les nahils (districts) de Ko-
i, zarae et de .Novlia ont été provoqués directe-
)- ment par les mahométans. Le 29 juin, les fer-
a miers des dimes ont paru dans le village de
n Pctrina avec une suite nombreuse de Turcs pour
i- lever la dîme.
is » L'affaire a procédé d'abord avec calme,
i-, malgré les façons impérieuses des Turcs; mais
ceux-ci n'ont pas tardé à commettre toutes
e sortes d'actes arbitraires, et les chrétiens ayant
voulu s'y opposer, les mahométans ont eu re-
i- cours aux voies de fait. Plusieurs chrétiens ont
e eié maltraités d'une manière barbare et quel-
ques uns même menacés de mort. Ce fait a été
e le signal de la fuite de tous les habitans aux-
a quels il était possible de s'enfuir sans danger.
a » La nouvelle s'est répandue immédiatement
a dans toute la contrée, et des hommes armés
i sont accourus de toutes parts au secours de
,) leurs coreligionnaires. Les Turcs, se voyant
s entourés d'une foule considérable, ont-ouvert
le feu; un chrétien et un Turc ont été tués,
deux Turcs blessés. Le combat s'est étendu du
côté de Hau, où il s'est terminé. Il s'est renou-
e vêlé près du .fflôme village le 2 juillet.
s » Les béys se sont retirés sur Novi, après
e avoir eu deux hommes tués, et les rayas, au
3 nombre de 600, les y ont suivis avec la ferme
intention de mettre fin une bonne fois à toutes
ces tracasseries par une attaque sur Novi. On
dit que les chrétiens sont conduits par un cer-
tain Costic.
» Toutes relations ont cessé entre les Turcs
i et les chrétiens, et on n'entend parler que de
bandes nouvelles 'qui se forment sur tous les
points du pays. Cependant tout ce mouvement
1 manque de lien jusqu'ici,- de même que les
t combats partiels qui se sont renouvelés de-
puis et qui ont duré jusqu'au 6. »
On écrit de la frontière de Bosnie à la
Gazette d'Âugsbourg
« On ëisait déjà, il y a quinze jours, que les
beys de l'Onna* de Verbas et de la Bosna pré-
paraient un coup contre les chrétiens qui ose-
raient envoyer 'une députation à Vienne. Les
pachas de Bihacz, de Banyalaka et de Strebnik
l'ont fait savoir à Vienne, et le commissaire de
la Porte, Kiami-Pacha, s'est rendu il y a dix
jours à Trawnik pour tâcher d'opérer un arran-
gement entre lès chrétiens et les beys.
«Malheureusement les efforts des fonction-
naires turcs ont été sans succès. On se rap-
pelle qu'une levée générale fut opérée il y a
six semaines. 12,000 Bosniaques musulmans
éhiient depuis ce temps sous les armes, furieux
de la défaite de Grahovo, désireux de la ven-
grr et attendant vainement l'ordre de marcher
e;i avant. Dans ces circonstances l'irritation
exalta aa «Jus., haut poiat le fanatisme reli-
gieux qui agit comme une étincelle électrique.
» Les chrétiens de Bosnie sont sans armes •
leï beys résolurent, de châtier les rayas. Les
20, 27 et 28 juin, ils opérèrent donc une razzia
sur toutes les jeunes filles des villages chré-
tiens de leurs districts, et s'emparèrent dans
l'espace de quarante-huit heures de 180 jeunes
fi: les de l'âge de douze à seize ans, Les 30 juin
et 2 juillet, eurent lieu des scènes de pillage des
n:aisons et des églises chrétiennes, de mas-
sucre de vieillards, de femmes et d'enfans. Les
chrétiens se défendirent en désespérés, mais
poursuivis par le fer et le feu, ils sont venus
chercher asile sur le territoire autrichien.
» Ayant mis en sûreté le 4 et le 6 près de
Kostanicia et Topola leurs femmes et leurs en-
S:\ns au nombre de 4,700, ils se sont armés de
fourches et d'autres instrumens aratoires,, ont e
s irpris dans la nuit du 6 au 7 les Turcs cam- <
pis en rase campagne, se sont emparés de
700 fusils et pistolets, et ont recommencé le 1
combat le 8. Malheureusement les rayas ont été i
défaits sur tous les points, et il est probable 1
que le 9 plus de 6,000 chrétiens de Bosnie 5
mourant de faim avaient passé la frontière au- (
trichienne. On a envoyé ici des ordres pour s
loger des fugitifs et leur donner des vivres. » (
On écrit de Berlin, le 16 juillet, à la t
Nouvelle Gazette de Hanovre e
« On se tient ici sur une certaine réserve en l
.-ce qui concerne la question danoise, et il est v
malheureusement probable que des empêche- >
,mens de toute sorte s'opposeront à ce que la t
'Diète procède d'une manière énergique. 1 !j,
» La Prusse n'a pas fait connaître encore son
avis sur la dernière phase de la question, et r
déjà de toutes parts, comme nous l'apprenons i
d3 très bonne source, on veut faire un accueil s
favorable aux dernières offres danoises. Des 5
représentations de ce genre ont été faites par les
puissances européennes, et des gouvernemens t
a ilemands même se sont prononcés dans ce y
sens. » {
On écrit de Berlin, le 16 juillet, à la Ga- n
zelte de Cologne P
« Les appréhensions qu'on a conçues sur p
;M. si mortellement ennuyeux, M*
son digne émule, et beaucoup d'autres non
moins dangereux, ne paraîtront pas à Bade
cet été. Après des négociations longues et
difficiles, et au moyen de sacrifices considé-
rables, M. Bénazet s'est assuré pour trois
mois de leur absence.
Si ce bel .exemple est. suivi, et il le sera,
n'en doutons pas, je connais des gens qui
vont gagner bien de l'argent.
Vivier, le chanteur spirituel l'homme
d'esprit qui chante, le virtuose qui charme et
éionne, désireux d'acquérir, lui aussi, son
p^tit palais, est allé dernièrement en Portu-
gal, ce Brésil d'Europe, en attendant qu'il
̃puisse visiter le Brésil ce Portugal d'Amé-
rique. Il n'y est resté que trois jours, il n'a
joué que quelques notes, il n'a gagaé en
conséquence que mille louis. Mais de quelle
façon originale il vous les a gagnés et
comme son succès a retenti! Vivier, en outre,
a été invité Il se faire entendre à la cour; il
a fait de la musique avec le roi, dont la voix
est, dit-on, des plus belles et le sentiment
musical des plus fins et des plus distingués.
On conçoit les regrets du channant.humo-
riste en quittant cette contrée où fleurit l'o-
ranger, et dont les habitans savent si vite et
si bien apprécier les vrais artistes. Ou
jpnrle déjà beaucoup dans les salons de Paris
'd'une romance délicieuse dont Vivier, sous
l'empire de ce sentiment bien naturel, au-
rait composé les paroles et la musique,
et qui ne peut manquer d'obtenir bientôt
une popularité immense. La mélodie en est
simple et touchante; en voici les premiers
vers
Fleuve du Tag'e,
Je fuis tes bords heureux,
A ton rivage
J'adresse mes adieux.
l'état des récoltes ne sont pas fondées. Il est
de fait que la longue sécheresse a fait du tort
aux récoltes de quelques contrées, mais nulle
part le mal n'a été de nature à justifier des in-
quiétudes sérieuses. En général, le seigle, les
pommes déterre et même le froment se sont
très bien tenus; mais on craint un déficit pour
l'avoine et pour l'orge, et les fourrages parais-
sent avoir manqué presque complétement. »
On nous écrit de Stockholm, le 15 juillet
« D'après de récentes nouvelles du château
de Drottingholm, où le roi continue de résider
avec la famille royale, les forces physiques si
affaiblies de notre souverain commençaient à
reprendre quelque vigueur. Cette heureuse cir-
constance permettait parfois au roi de se pro-
mener dans le parc saris recourir à l'appui
d'une et souvent de deux personnes, comme
c'était malheureusement le cas depuis plus d'un
an.
» Les actions du dernier emprunt de près de
30 millions de francs, contracté avec la mai-
son de banque S. Heine, à Hambourg, se pla-
cent assez facilement en Suède au cours de
leur émission, c'est-à-dire à 88, portant un in-
térêt de 4 pour 100; cet emprunt a été con-
tracté, le 18 juin dernier, à Hainhourg-, d'après
l'autorisation spéciale du gouvernement. »
Pour extrait F. Gainu».
j~omvejle~ ~tr3ngère~"
PRUSSE.
Berlin 17 juillet.
Le's journaux du gouvernement continuent à
garder le silence sur la teneur de la réponse
danoise, et se bornent à en annoncer le renvoi.
à la commission des duchés. Quelque diverses
que soient les conjectures sur cette réponse, on
pense généralement du moins qu'elle est de
nature à éloigner toute idée d'une exécution fé-
dérale.
La Confédération germaniqne est obligée à
la plus grande prudence, d'une part pour ne
pas blesser les puissances européennes, de
l'autre pour ne pas donner de prétexte au Da-
nemark de se plaindre d'une violation des
traités; d'ailleurs l'Autriche a toujours été as-
sez peu disposée, quoi qu'en aient dit ses jour-
naux, à procéder par des mesures énergiques.
Suivant les lois prussiennes, les étrangers
qui ont été expulsés de Prusse et qui y revien-
nent sans permission sont passibles d'un em-
prisonnement de trois mois à deux ans. D'a-
pi es un arrêt de la Cour suprême, cette dispo-
sition est applicable non seulement aux indi-
vidus expulsés par jugement du tribunal, mais
a^ssi à ceux qui ont été expulsés par'voie ad-
ninistrative.
Le comte Silvius Puckler, maréchal de la
ciur de Prusse, est de retour à Berlin pour di-
riger les préparatifs de la réception de là reine
V ctoria. Bien que cette visite ne soit qu'une
affaire de famille, on ne doute pas que Berlin
n,i fasse une réception très brillante à la reine
d'Angleterre. (Correspondance Havas.)
ALLEMAGNE.
Butzow (Mecklenbourg-Schwerin), léjuillet.
Le tribunal criminel de Butzow vient de faire
connaître d'une manière sommaire l'étendue
et les tendances du procès de haute trahison
d-; Rostock. L'instruction a été commencée le
3; mars 1833 et suivie contre quinze habitans
d) Rostock. Mais les pièces n'ont été renvoyées
ai tribunal qu'en octobre 1853.
L'instruction établit 1° qu'il existait depuis
1.51 à Rostock une société secrète dont le but
éait, avec une société du même genre à Ber- <
i: a, d'amener une révolution tendante à ren- J
v :rser par la violence toutes les Constitutions
3 demandes, et notamment celle du Mecklen- i
bourg, et d'établir la souveraineté du peuple; i
ï que cette société a agi assez longtemps dans i
:s but en réunissant des fonds, en envoyant des
secours en argent à ses complices de Berlin, en-
îiierchant à .établir, au moyen d'émissaires en J
royés à Londres, des rapports avec les révolu- l
tionnaires allemands qui sont dans cette ville, 1
et à s'y procurer des ressources pécuniaires en r
préparant un emprunt révolutionnaire et en
3oiettant provisoirement des bons de la caisse
le la république allemande, enfin en envoyant î
le ses membres à Berlin pour s'y procurer des J
irmes et en achetant effectivement des armes t
:t des munitions. t
En conséquence, neuf des aecusés, dont deux s
)rofesseurs, quatre avocats, un médecin et deux s
ïommerçans, ont été condamnés à un empri-
ionnement de un an neuf mois à trois ans; d
leux accusés, un avocat et un négociant, ont 1
ité condamnés à quatre mois de prison pour ji
simplicité. Un des accusés est mort pendant L
'instruction, les autres ont été acquittés. Tous
es condamnés, sauf un, sont en liberté en ce 1
uoment, soit parce qu'on les a graciés, soit 1,
>arce qu'on leur a compté'le temps qu'ils ont
lassé en prison comme prévenus. L
(Correspondance de Nuremberg.) e
'nnmc-J.t~9nt~Mt!
Vivier est en ce moment à Plombières,
d'où il partira pour Montevideo.
Mon Dieu qu'on est malheureux d'être
triste On ne peut alors écrire que des
bouffonneries, et l'on s'expose ainsi à bles-
ser ses meilleurs amis. Mais Vivier doit être
philosophe, il est si gai
L'Académie des Beaux-Arts vient de dé-
̃cerner le premier grand prix de composition
;musicale à bi. David, élève de M. Halévy.
Sur vingt-cinq voix, le lauréat en a obtenu
'vingt. C'est un succès très honorable et, à
mon sens, très mérité. L'Académie a trouvé
le concours musical de cette année bien su-
périeur dans son ensemble à celui de l'année
•dernière. Il y avait six candidats et par con-
séquent six cantates à entendre en 1857;
nous n'en avons compté que quatre en 1858.
Pendant que ces nouvelles oeuvres se
chantaient au palais des Beàux-Arts et à
l'institut, un très jeune compositeur, qui ne
veut pas s'exposer à être envoyé à Rome
.Théodore Ritter, faisait représenter un petit
̃opéra en un acle de sa façon, sur un petit
théâtre construit ad hoc dans la saile Bee-
thoven. Le Nègre de madame, tel est le titre
de cette opérette pour trois personnages,
écrite par un neveu de notre grand ténor
Duprez; car dans la maison et dans la
famille de Duprez oh tient tout ce qui
concerne l'état lyrique on compose, de
la musique, on fait des vers, on professe
le chant, on chante même. Le Nègre, de
madame a obtenu un véritable succès, les
couplets du Nègre, ceux de la prima donna
et le duo d'amour sont des morceaux
charmans, bien dessinés et bien écrits d'ail-
leurs pour les voix, qu'on a chaleureusement
applaudis. Les rôles étaient chantés avec
i PORTUGAL.
Lisbonne, M juillet..
Hier, contre toute attente, les deux députés
miguélistes se sont présentés à la Chambre des
Députés et ont prêté serment purement et sim
plement comme tous leurs collègues.
Il parait que dans un conciliabule migué-
liste leur présentation a été décidée à une
grande majorité. (Indépendance espagnole.)
«SAN DÏÏ-3B.ETÀ&N S.
Londres 17 juillet.
Sir C.-G. Young, premier roi d'armes de
l'Ordre de la Jarretière, a été, jeudi dernier,
occupé avec ses aides à enlever dans la cha-
pelle royale de Saint-Georges les bannières,
les épées et autres insignes des chevaliers dé-
funts de cetOrdre, et à y placer ceux des cheva-
liers nouvellement élus, le duc de Welling-
ton et le duc de Devonshire. Voici dans quel
ordre s'est fait le nouvel arrangement la
reine, le prince-époux, le duc de Cambridge, le
roi des Belges, le roi de Prusse, le roi de Sar-
daigne, le duc de Saxe-Meiningen, le duc
de Saxe-Cobourg-Gotha, le marquis d'Exeter,
le duc de Buccleugh le marquis de Lans-
downe, le due de Buckingham, le duc de Cle-
veland, le marquis d'Abercorn, le marquis de
Hertford, le comte de Clarendon, le duc de
Northumberland, le comte d'Aberdeen, le vi-
comte Palmerston, le marquis de Westmins-
ter, le.duc de Devonshire, le prince de Galles,
le roi de Wurtemberg, l'Empereur Napoléon III,
le Sultan Abdul-Medjid, le duc de Brunswick,
le prince Frédéric-Guillauine de Prusse, le duc
de Richmond, le duc de Sutherland, le marquis
de Salisbury, le comte Grey, le marquis de
Campden, le duc de Bedford, le marquis de
Normanby, le comte de Carlisle, le comte For-
tescue, le vicomte Granville, le duc de Wel-
lington. La bannière et autres insignes royaux
du roi- de Portugal ne sont pas encore arrivés.
Le marquis d'Exeter est le plus ancien cheva-
lier du très noble Ordre de la Jarretière.
(Daily News.)
On lit dans le Morninq Advertiser du
17 juillet
« De nombreux spectateurs ont assisté lundi
soir à des exp*érieuces très intéressantes faites
par le corps royal du génie, à Chatliam, sur la ̃
partie qui reste du vieux pont de Rochester, et
qui se compose de deux aboutissans de terre
très considérables, dont chacun a 45 pieds de
longueur et 35 de largeur.
» Ces opérations avaient pour objet de dé-
truire cette épaisse maçonnerie, et comme
cha-iue aboutissant" est bien assuré des deux
cotés par des éperons; il fallait, quelque puis-
sant moteur pour renverser ces énormes con-
siruciions; on a pratiqué p!usi'eurs larges trous,
dans lesquejs il a été introduit des charges
fl,î poudre à canon de divers calibres, depuis
cinq jusqu'à dix livres. On a employé la fusée'
de Pukford, pour' mettre successivement le feu
a
Les explosions ont été formidables et ont
fait sauter en l'air plusieurs tonneaux pesans
d j cette massive construction, dont les frag-
niens sont tombés dans la rivière. Il ne reste
plus maintenant que quelques débris du vieux
pont. La 30e compagnie du corps royal du gé-
nie sera employée à détruire les fondations des
éperons. »
Faits divers.
Par décret en date du 16 de ce mois, le jeune
Anlonin Eveillard, fils du consul français as-
s issiné par les Arabes de Djeddah, a été nommé
é ave de l'Etat à bourse entière au lycée Saint-
Louis.
M. Bégayer de Chancourtois, ingénieur des
mines, secrétaire des commandemens du prince
Napoléon, est chargé de la direction du cabinet
a ministère de l'Algérie et des colonies.
Une décision du ministre des travaux pu-
blics et du commerce vient de prescrire que le
transport des aliénés et de leurs infirmiers
pur la voie des chemins de fer aura lieu de la
manière suivante
Ils ne seront jamais placés avec d'autres
voyageurs, mais dans des wagons particuliers
(],; 2» classe, que les chefs de gare mettront à
leur disposition.
Les compartimens de ces wagons seront dis-
Uacts de ceux qui servent au transfert des pri-
sonniers et prevenus à quelque titre que ce
s >it.
Un arrêté du préfet de la Seine,' en date
du 15 de ce mois, annonce pour aujourd'hui
hindi l'ouverture d'une enquête de quinze
jours à la mairie du 1er arrondissement sur
les projets
1° D'ouvrir une rue de 20 mètres, dite du
Loi-de-Rom-e, entre les rues Saint-Lazare et de
la Pépinière et le chemin de ronde de Clichy;
2° De prolonger la rue de Madrid, avec em->
branchement jusqu'à la rue de la Bienfaisance
et au futur boulevard Malesherbes
soin et talent par MIle Claire Grangé, une
très jeune personne dont la voix juste et
fiaîche ne chevrote pas; par Legrand, un
délicieux ténor, non chevrotant aussi, qui
pourtant appartient à la troupe du Théâtre-
Lyrique* où il se fût fait remarquer sans
daute s'il n'eûtété tenu dans J'ombre jusqu'à
présent. Legrand est d'ailleurs un musicien
excellent, ce qui ne gâte rien chez un chan-
teuT, quoi qu'on en dise. M. 'Fauvre jouait'
d'une façon originale le rôle du Nègre.
L'orchestre était remplacé par un piano
vif et animé, tenu (c'est le terme con-
sacré) par l'auteur. Ritter vient' en outre de
publier. une fort belle sonate pour deux
pianos qu'avait fait valoir déjà dans plusieurs
soirées, l'hiver dernier, l'exécution brillante
e.l ferme de l'auteur et de M'ne Tardieu, une
pianiste de l'école du bon style et du bon
sens.
Il paraît certain que Mme Miolan-Carvaiho
sera prochainement engagée à l'Opéra. Elle
débuterait, dit-on, par le rôle de la reine de
Babylone dans l'opéra de Sémiramis. On >,
parle de renforcer l'orchestre à cette occa-
sion.
Tout le monde se demandait depuis quel-
ques jours pourquoi on ne voit plus dans les
rues de Paris que de vieux chevaux éreintés •
c'est que M. Ber, l'habile directeur du Pré
Catelan, a mis la main sur les beaux che-
vau'x; ils sont tous engagés ces nobles ac
teurs, pour les fameuses représentations
équestres qui attirent la foule au bois de
Boulogne. Tournois cortège passes d'ar-
mes, Charles-Quint François Ier, Bayard
on y voit tout, même la bataille de Pavie,
mais cette fois c'est le roi de France qui la
gagne.
H. Bekuoz.
MARDI 20 Wlllffl "] i
Æ8f;ZO B .t 1
OKf S'ABOffiSK [
à Rome, 9 f
chez îPiEïMSK MBSJ.E.E, place Colonne; t'
à Naples,
chez éiibub uviiitÊNB, rue Medlua, 61;. a
Pour l'Allemagne l'Autriche, la Prusse
et la Russie,
càez le directeur des Postes à Cologne (PrusBeJn
MARDI' 20 JUILLET.' •
t 8Q8e
• ok s'Abonibe
*ae des Prêtres-Saint-Gêrmai'n-l'Àuxen-oïs, 17,
PAil TÎHMESTUE'
Departemens. ,• 20fr«
-Parte. I8fr.
tn wiaes, apply to xnonuMB, «eneral `
Advertising agent, 2, Catherine street, otrand:
to G©wmb and son foreiga newspaper office,
2, Saint-Ann's lane, G. P. 0.; and »«&hjbsI
»AVJiBfB et «*, 1 -Finch lane, Cornhill,
S. B. Le JOBJiaaAii »&s niiuT» ne répond
pas des manuscrits qui lui sont adressé et ne se
-«harge pas de les renvoyer,
Vy.. • f
JLes annonces sont reçues •
na bureau du acdbnae! mess béhax»,
̃̃ ehez m* p&iïis, régisseur, ?
place de la Bourse, 10,
et chez mm» «aernc et c, place de la Bourse, 8. `
~'jHJ~ & 'r,tS''i~~
PASÏS, 19 JUILLET.
Une dépèche publiée par le Moniteur an-
nonce que les troupes qui étaient sousies
ordres de Kemal-Effendi, en Herzégovine,
sont en partie rappelées à Constantinople et
en "partie envoyées en Bosnie. De son côté,
la Gazette d'Augsbourg donne d'affreux dé-
tails sur le traitement que les autorités tur-
ques auraient infligé .aux chrétiens de la
Bosnie. Bien que la Gazette d'Augsbourg
sache exactement le nombre des jeunes
filles enlevées et raconte avec une grande
précision de date et de lieu ces scènes de
massacre et de pillage, on peut soupçonner
ce journal de quelque exagération, et il faut
attendre la confirmation de ces tristes ré-
cits selon ce journal, plus de six mille
chrétiens de la Bosnie auraient franchi la
frontière autrichienne pour échapper à leurs
persécuteurs. V. ,̃̃-
La presse américaine est fort occupée à
discuter la portée des concessions faites par
l'Angleterre relativement au droit de visite.
Le gouvernement américain parait regar-
der la question comme résolue, parce que le
gouvernement anglais retire son escadre des
eaux de Cuba et s'excuse d'avoir jamais eu
l'intention d'insulter le pavillon des Etats-
Unis. Mais, selon les journaux américains,
ces démarches amicales ne dispensent pas
les deux gouvernemens de s'entendre d'une
manière définitive sur le droit si longtemps
revendiqué par l'Angleterre d'arrêter en
mer tout navire suspect, afin de vérifier sa
nationalité. Ce n'est, après tout, que l'exer-
cice immodéré de ce droit dans les eaux de
Cuba qui a causé une émotion si vive d'un
bout à l'autre des Etats-Unis. Quels que
soient les relâchemens que l'Angleterre soit
prête à admettre dans la pratique de ce
droit, elle ne parait pas disposée à le sa cri-
fier en principe et à prendre vis-à-vis du
gouvernement des Etats-Unis un engagement
formel qui pût désormais interdire à la ma-
rine anglaise d'aborder aucun navire portant
pavillon. américain. Un engagement sern-
blable établirait, selon l'Angleterre, l'impu- f
nité absolue de la traite, de la piraterie et de r
tous les méfaits qui peuvent se commettre
en mer. Comment vérifier la nationalité du l
navire le plus suspect, s'il lui suffit d'arborer
le pavillon américain pour qu'on ne puisse }
l'aborder sans courir le risque d'amener la }
guerre par une méprise? La police des mers
devient donc également impossible pour ï
toutes les puissances qui seraient également r
intéressées à la maintenir; une fois qu'il
sera bien établi que la vérification du pa-
villon est interdite, pleine licence sera don-
née à tous ceux qui voudront abuser d'un e
pavillon quelconque, et qui pourront les ar- -s
borer tous les uns après les autres, selon (
leurs besoins et leurs rencontres; on serait j,
Américain derant les Anglais, Anglais de- n
vaut les Américains, Français devant les Cl
deux autres, et l'on échapperait ainsi à tout j]:
le monde. p<
D'un autre côté, les Américains ne peu- a]
vent se contenter qu'on leur promette d'agir n!
avec discrétion si l'on retient en théorie p:
le droit d'aborder tous leurs navires et d'en cj
vérifier la nationalité. Selon les journaux m
américains, c'est un droit où l'abus touche de b;
trop près à l'usage pour qu'on le re- \>]
connaisse, même en principe, à une puis- et
sance étrangère. Les Etats-Unis doivent à
donc exiger qu'en s'excusant de l'abus ;J?r
on renonce formellement à l'usage et à
qu'il -n'y ait plus d'exception légitime a~
à l'inviolabilité générale et absolue d« m
FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS
DU 20 JUILLET 1858.
'• REVUE MUSICALE. ̃
Clôture du Théâtre-Lyrique. Représenta-
tions de sa troupe a Montmartre et à
Saint-Germain. Déboires des comé-
diens ambulans. Mme Lagrange.
Mmc Cliarton-Demeure. Fêtes de Bade.
Précautions prises par M. Bénazet
contre les cauchemars. Vivier à Lis-
bonne. Le concours de composition
musicale à l'Institut. Le Nègre dé ma-
dame, opérette en un acte, de BI. Th.
Ilitter. Engagement de Mme Carvalno à
l'Opéra. Le Pré Catelan. La bataille
de Pavie. Les fêtes équestres.
Revue musicale! c'est bientôt écrit, c'est
plus tôt dit encore! Mais cornaient justifier
ce titre placé en tête d'un feuilleton, quand
depuis un mois on n'a rien eu à subir,
quand l'Opéra n'a pas mis en scène la moin-
dre partition en cinq actes, quand l'Opéra
Comique est dévenu un lieu de refuge contre
la chaleur, quand le Théâtre-Lyrique lui-
même est fermé? Car il l'est, cabel éta-
blissement on ne peut plus y aller en-
tendre Maître Griffart ni Almanzor; les
amateur» du boulevard du Temple et de
3â rue Chariot ne savent à quel saint se
vouer, ia consternation des habitans du
Marais ne peut se dépeindre. Et ce-
pendant la troupe chantante du Théâtre-,
Lyrique est plus vaillante que jamais; et ne
pouvant plus chanter à Paris, la voilà qui j
pavillon. Nous ne savons pas encore si le
gouvernement américain est, sur cette af-
faire, de l'avis des journaux, et s'il est dé-
cidé à tirer des difficultés récentes qui sont
survenues entre l'Angleterre et les Etats-
s Unis un règlement explicite et définitif de
la question..
Le New-York Herald, qui n'est point, il
faut le dire, très scrupuleux en fait de nou-
velle et surtout de conjectures, prétend sa-
voir que la France serait aujourd'hui dis-
7 posée à souffrir volontiers l'annexion de
Cuba aux Etats-Unis, tandis qu'elle-même
mettrait la main sur Haïti et reprendrait
» possession de son ancienne colonie, de-
• venue stérile entre les mains de la race
t noire. Nous ne pouvons deviner ce qui
a pu donner lieu à ces bruits, qui, selon
le New-York Herald, auraient attiré l'at-
tention publique de l'autre côté de l'Océan.
D'un autre côté, le New-York Herald paraît
attacher beaucoup moins d'importance que
les journaux espagnols à la récente déclara-
tion de lord Malmesbury au sujet de, Cuba.
On se souvient peut-être qu'en se plaignant
de la négligence de l'Espagne à réprimer la
traité dans ces parages et sur son territoire,
lord Malmesbury a cru devoir dire que l'An-
gleterre n'aurait plus dorénavant les mêmes
motifs ni le même zèle pour empêcher les
Etats-Unis d'en finir avec leur ancien projet
de conquête. Le New-York Herald trouve
cette menace ridicule, et ne pense pas que
les Etats-Unis aient rien à en espérer.
On signé avec empressement, dans nos
principaux ports de commerce, une pétition
ayant pour but d'affranchir le cabotage des
formalités administratives qui en gênent le
développement et en préviennent la pros-
périté. On demande la suppression des per-
mis, des visites, des acquits-à-caution, du pe-
sage, du mesurage et d'autres formalités en-
core, parfaitement inconnues, à ce qu'il sem-
ble, en Amérique et en Angleterre. Selon les
pétitionnaires, les retards apportés à chaque
voyage par l'accomplissement des formalités
requises par la douane accroissent déme-
surément les dépenses, sans utilité pour per-
sonne, et la longue expérience de nos granr
des cités maritimes tendrait à prouver que
la plupart des maisons qui ont été entraînées
a prendre quelque intérêt dans les navires
faisant le cabotage ont eu le plussouvent
lieu de s'en repentir. Les journaux du Ha-
vre, de Bordeaux et de Marseille appuient J
vivement les conclusions de cette pétition et <
insistent sur l'urgence des réformes qu'elle J
réclame. mhstost-pahadol. <
Le Bombay Standard du 19 juin rapporte
en ces. termes le retour du contingent in-
surgé de Gwalior dans cette ville et la dé-
faite de Scindiah
(e On se rappellera qu'au mois de juillet de
I année derniere toute l'aririée de Scindiah con-
nue sous le nom de contingent de Gwalior et
comptant 12,000 hommes bien armés et disci-
plinés est allée grossir l'insurrection, et que de-
puis cette époque elle a constitué l'un des
corps d'armée les plus formidables que nous
ayons eu à combattre. Ce sont ces troupes qui
otit cerné Windham à Cawnpore au mois de
novembre, et qui ont été dispersées plus tard
par sir Colin Campbell. Un grand nombre de
ces cipayes avait rejoint les garnisons de Ihansi
et de Calpee, qui semblaient se prêter facile-
ment à une résistance prolongée. 3 ou 4,000
.hommes étaient restés fidèles à Scindiah; ils
viennent seulement maintenant de passer à
l'ennemi. Dépuis leur défaite de Kooneh, il
était évident que ces troupes se réfugieraient
à Gwalior. C'est ce qui a eu lieu en effet. Bian
que Scindiah eût de bonnes raisons de soup-
çonner ses soldats, il n'avait pas autre chose
à faire que se fier à eux.
» Le 1er juin, on annonça que les rebelles
approchaient en grande force, venant directe-
ment du théâtre de leur dernier désastre. Les
chante tantôt à Montmartre, tantôt à Saint-
Germain
Sans chanter pent-on vivre un jour?
et la foule se,presse à ces représentations
extra muros. Malheureusement tout n'est
pas roses dans l'état de comédien ambu-
lant les plus grands artistes y trouvent quel-
quefois bien des déboires de véritables
mortifications. Ici ils sont servis par des
claqueurs sans talent, sans enthousiasme,
incapables de bien marquer une entrée ou
une sortie; là il n'y a pas de claqueurs du
tout; à Saint-Germain, l'autre jour, le croi-
rait on ? ni le maire ni le premier ad-
joint n'ont daigné descendre jusqu'au Pecq
pour recevoir la troupe du Théâtre-Lyrique,
la garnison, n'a pas pris les armes la soir
on n'a pas illuminé; enfin, autre exemple
frappant des misères qui accompagnent les
artistes dramatiques dès- qu'ils s'avisent de
quitter Paris, Mme Lagrange, !a célèbre
/cantatrice à la voix agile comme la flûte de
Dorus, vient de s'en aller au Brésil où elle
devra chanter pendant trois ans entiers
pour la somme d'un misérable million un
million!! un seul! •
Vous me direz Pourquoi y va-t-elie ? pour-
quoi ne pas rester à Paris? Que voilez-
vous ? un moment de dépit elle désespérait t
d'entrer au Théâtre-Lyrique! La même
raison fit prendre le même parti, il y a deux-
ou trois ans, à Mmc Charton-Demeur, dont
le talent est si distingué, si riche, si ori-
ginal. Elle se résigna à accepter les offres
du directeur de Rio-Janeiro elle obtint
au Brésil de brillans succès de "fabaleux
diamans, mais voilà à peu près tout. Le
proverbe n'a -pas tort « pierre qui roule
n'amasse pas mousse », et Mme Charton-De-
meur vient d'acheter à Ville-d'Avray, près
e troupes de Gwalior furent envoyées à leur ren-
contre. Elles se composaient de 600 gardes du
corps, de quelque cavalerie, de 6,000 soldats
et de 8 canons. L'ennemi avait 4,000 hommes
t de cavalerie, 7,000 fantassins et 12 canons. La
rencontre, eut lieu au point du jour. Les re-
r belles étaient commandés par Tantia-Topi,
e chef de Bandah, par Rao-Saheb, Ram-Row-Go-
vind et la ranee de Ihansi. Aussitôt que la
batterie de Scindiah eut couvert le feu, environ
2,000 cavaliers ennemis s'emparèrent des ca-
nons à ce moment, 2,000 hommes des troupes
de Gwalior restés inactifs jusqu'alors pas-
sèrent à l'ennemi. Les gardes du corps se bat-
tirent avec courage et perdirent plus de
200 hommes. Le reste de l'armée ne prit au-
e cune part à la lutte, et ne tarda pas à se join-
e dre à l'ennemi. Il était inutile de prolonger le
combat; aussi les gardes du corps se reti-
1 rerent-ilsrapidement. Scindiaii, vovant sa cause
désespérée, se retira sur Agra, poursuivi par la
cavalerie de l'ennemi. Pendant ce temps, la
Baeza-Baec (veuve du souverain précédent, à
i laquelle on avait permis trois fois depuis 1821
d'adopter un héritier au trône ide Gwalior)
s'était enfuie avec la famille de Scindiah vers
Sepri.
» Le fort de Gwalior est bâti sur un ro-
l cher abrupt qui s'élève à 300 pieds au-
dessus de la plaine. L'accès en est difficile
même du côté de la porte d'entrée, et de tous
les autres côtés il est à pic et quelquefois même
il surplombe. Il a environ 300 yards et un mille
et demi de long. Il serait malaisé de le prendre
d'assaut, mais il peut être facilement bom-
barde, les canons du fort ne pouvant être in-
clinés suffisamment pour porter sur des batte-
ries qui seraient placées au-dessous. En outre
1 ennemi qui y aurait pénétré ne saurait plus
en sortir. Nous n'aurions qu'à surveiller l'en-
trée, et la garnison serait forcée de capituler
ou de périr par la famine, sans même pouvoir
tenter une sortie. On dit que les rebelles ont
augmenté la garnison et ajouté des canons Ils
ont déjà pillé la ville et soulevé les habitans
contre eux. Les principaux indigènes se ren-
dent à Agra pour se mettre en sûreté et nous
offrir leurs services. Sous ce rapport, la mar-
che des rebelles sur Gwalior peut être consi-
dérée comme un événement heureux, parce
qu elle donne lieu à des querelles constantes
entre la population et les insurgés. »
Le même journal annonce en ces termes
le départ de sir H. Rose à la poursuite des
rebelles
« Après la prise de Calpee, le 23, la force de
sir Hugh Rose, qui a traversé l'Inde entière
dans toute sa largeur et dont une partie était
sous les armes depuis le. mois d'octobre, avait
bien le droit de' compter sur quelque repos.
liais il en a été autrement. Les rebelles, chas-
ses de leur dernier abri, tournaient leurs re-
p-ds vers Gwalior, où ils avaient pour eux
l'armée de Scindiah qui leur avait déjà fourni
de si nombreux contingens. Le 24, une troupe
ait envoyée à la poursuite des fugitifs. Elle
consistait en un régiment de cavalerie d'Hy-
derabad, en quelque peu d'infanterie et une
aile du 23° de Bombay.
» Les rebelles semblèrent d'abord marcher
.sur Jaloun, forteresse située au nord-ouest ue
Calpee. Ils changèrent bientôt d'avis et se
tournèrent vers le nord. Le troisième jour, ils
parurent vouloir livrer combat. La colonne de
poursuite s'arrêta alors pour attendre quelques
renforts, et pendant ce temps l'ennemi s'é-
chappa; il arriva à Gwalior le l«jufn. Sir If
Rosé, laissant une garnison à Calpee, partit
avec sir R. Hamilton pour Gwalior, le juin.
Le 5, il a été suivi par la dernière division de
sa force. Le 8, il était à Indurki, aux deux tiers J
de la route. La seconde brigade de Ihansi a i
reçu 1 ordre de le rejoindre. On sait que le bri- <
gadier Smith était arrivé à Sepri le 10. Il en 1
est reparti pour Gwalior. Les communications
étant interrompues au nord-ouest, nous igno- (
rons si l'on attend quelques renforts d'Agra, c
où Scindiah est arrivé le 2. Il est probable que <
toutes ces forces seront réunies vers le 15 Les 'i
dispositions que l'on prendra ultérieurement 1
dépendront de ce que fera l'ennemi. Quanta I 1
nous nous pensons qu'il se dispersera. Ce
n'est qu'en fuyant qu'il devient dangereux pour
nous. C'est là sa seule ressource. » v )
Le Moniteur publie, sous la date de Con-
slanlinople,. le 16 juillet, la dépèche télégra-
phique suivante
« Kemal-Effendi a reçu la soumission des in-
surges, et'on lui expédie l'ordre de retirer les
troupes. Deux bataillons reviendront par mer à
Constantinople; le reste ira en Bosnie.
» Un commissaire de la Porte part pour
Djeddah avec pleinjs pouvoirs pour le-jugement
et l'exécution des coupables. »
Nous trouvons dans la' Gazette d'dgram
et dans la Gazette d'Augsbourg des détails
sur les récens engagemens des Turcs et des
de Paris, un pauvre petit château dont je ne
donnerais certainement pas quatre cent
mille francs. Heureusement, après ses récens
triomphes au Théâtre-Italien de Vienne
l'empereur d'Autriche l'a nommée cantatrice
de sa chambre, et M. Bénazet vient de l'en-
gager pour le festival qui aura lieu à Bade le
27" août. De telles distinctions sont faites
pour consoler de bien des peines.
La saison de Bade sera splendide cette
année il y aura des fêtes de jour et de nuit,
des bals, des concerts, des courses de che-
vaux arabes. La plupart des hommes célè-
bres et des. beautés illustres de l'Europe s'y
sont donné rendez-vous; on a déjà annoncé
(la présence réelle d'une fouis de princes et
de princesses de toutes les nations. Bade va
devenir Paris, plus Berlin, Londres, Vienne
et Saint-Pétersbourg. Mais ce qu'on n'a pas
encore annoncé et ce qui pourtant doit faire
cette année de Bade un séjour à nul autre
comparable, je vais vous le dire.
Tout n'est pas fait quand, pour chai'mer
le public élégant, on est parvenu à le met-
tre en contact avec les hommes qui ont le
plus d'esprit, avec les femmes les plus ravis-
su n tes," avee les plus grands artistes, à lui
donner des bals* délicieux de magnifiques
concerts; il faut encore garantir cette fleur
de la fashion de l'approche des individus
désagréables à voir et à entendre, 'dont la
présence seule suffit à troubler une fête, 'à -à
ternir un bal.àrendre un eoncertfliscordant
il faut écarter les femmes laides, les hommes
les sottes et les-sois, les imbéciles,
fcn un mot les cauchemars. C'est ce dont
nul impresario avant M. Bénazet ne s'était
encore avisé. Or il paraît certain que
Mmo si sotte et si laide, M"e dont les
allures sont si excentriquement ridicules,
i- chrétiens en Bosnie; nous les reproduisons
̃^ sans en garantir l'exactitude.
3S On lit dans la Gazette d'Agram
,a « Les nouveaux combats qui ont eu lieu de-
puis le 29 juin dans les nahils (districts) de Ko-
i, zarae et de .Novlia ont été provoqués directe-
)- ment par les mahométans. Le 29 juin, les fer-
a miers des dimes ont paru dans le village de
n Pctrina avec une suite nombreuse de Turcs pour
i- lever la dîme.
is » L'affaire a procédé d'abord avec calme,
i-, malgré les façons impérieuses des Turcs; mais
ceux-ci n'ont pas tardé à commettre toutes
e sortes d'actes arbitraires, et les chrétiens ayant
voulu s'y opposer, les mahométans ont eu re-
i- cours aux voies de fait. Plusieurs chrétiens ont
e eié maltraités d'une manière barbare et quel-
ques uns même menacés de mort. Ce fait a été
e le signal de la fuite de tous les habitans aux-
a quels il était possible de s'enfuir sans danger.
a » La nouvelle s'est répandue immédiatement
a dans toute la contrée, et des hommes armés
i sont accourus de toutes parts au secours de
,) leurs coreligionnaires. Les Turcs, se voyant
s entourés d'une foule considérable, ont-ouvert
le feu; un chrétien et un Turc ont été tués,
deux Turcs blessés. Le combat s'est étendu du
côté de Hau, où il s'est terminé. Il s'est renou-
e vêlé près du .fflôme village le 2 juillet.
s » Les béys se sont retirés sur Novi, après
e avoir eu deux hommes tués, et les rayas, au
3 nombre de 600, les y ont suivis avec la ferme
intention de mettre fin une bonne fois à toutes
ces tracasseries par une attaque sur Novi. On
dit que les chrétiens sont conduits par un cer-
tain Costic.
» Toutes relations ont cessé entre les Turcs
i et les chrétiens, et on n'entend parler que de
bandes nouvelles 'qui se forment sur tous les
points du pays. Cependant tout ce mouvement
1 manque de lien jusqu'ici,- de même que les
t combats partiels qui se sont renouvelés de-
puis et qui ont duré jusqu'au 6. »
On écrit de la frontière de Bosnie à la
Gazette d'Âugsbourg
« On ëisait déjà, il y a quinze jours, que les
beys de l'Onna* de Verbas et de la Bosna pré-
paraient un coup contre les chrétiens qui ose-
raient envoyer 'une députation à Vienne. Les
pachas de Bihacz, de Banyalaka et de Strebnik
l'ont fait savoir à Vienne, et le commissaire de
la Porte, Kiami-Pacha, s'est rendu il y a dix
jours à Trawnik pour tâcher d'opérer un arran-
gement entre lès chrétiens et les beys.
«Malheureusement les efforts des fonction-
naires turcs ont été sans succès. On se rap-
pelle qu'une levée générale fut opérée il y a
six semaines. 12,000 Bosniaques musulmans
éhiient depuis ce temps sous les armes, furieux
de la défaite de Grahovo, désireux de la ven-
grr et attendant vainement l'ordre de marcher
e;i avant. Dans ces circonstances l'irritation
exalta aa «Jus., haut poiat le fanatisme reli-
gieux qui agit comme une étincelle électrique.
» Les chrétiens de Bosnie sont sans armes •
leï beys résolurent, de châtier les rayas. Les
20, 27 et 28 juin, ils opérèrent donc une razzia
sur toutes les jeunes filles des villages chré-
tiens de leurs districts, et s'emparèrent dans
l'espace de quarante-huit heures de 180 jeunes
fi: les de l'âge de douze à seize ans, Les 30 juin
et 2 juillet, eurent lieu des scènes de pillage des
n:aisons et des églises chrétiennes, de mas-
sucre de vieillards, de femmes et d'enfans. Les
chrétiens se défendirent en désespérés, mais
poursuivis par le fer et le feu, ils sont venus
chercher asile sur le territoire autrichien.
» Ayant mis en sûreté le 4 et le 6 près de
Kostanicia et Topola leurs femmes et leurs en-
S:\ns au nombre de 4,700, ils se sont armés de
fourches et d'autres instrumens aratoires,, ont e
s irpris dans la nuit du 6 au 7 les Turcs cam- <
pis en rase campagne, se sont emparés de
700 fusils et pistolets, et ont recommencé le 1
combat le 8. Malheureusement les rayas ont été i
défaits sur tous les points, et il est probable 1
que le 9 plus de 6,000 chrétiens de Bosnie 5
mourant de faim avaient passé la frontière au- (
trichienne. On a envoyé ici des ordres pour s
loger des fugitifs et leur donner des vivres. » (
On écrit de Berlin, le 16 juillet, à la t
Nouvelle Gazette de Hanovre e
« On se tient ici sur une certaine réserve en l
.-ce qui concerne la question danoise, et il est v
malheureusement probable que des empêche- >
,mens de toute sorte s'opposeront à ce que la t
'Diète procède d'une manière énergique. 1 !j,
» La Prusse n'a pas fait connaître encore son
avis sur la dernière phase de la question, et r
déjà de toutes parts, comme nous l'apprenons i
d3 très bonne source, on veut faire un accueil s
favorable aux dernières offres danoises. Des 5
représentations de ce genre ont été faites par les
puissances européennes, et des gouvernemens t
a ilemands même se sont prononcés dans ce y
sens. » {
On écrit de Berlin, le 16 juillet, à la Ga- n
zelte de Cologne P
« Les appréhensions qu'on a conçues sur p
;M. si mortellement ennuyeux, M*
son digne émule, et beaucoup d'autres non
moins dangereux, ne paraîtront pas à Bade
cet été. Après des négociations longues et
difficiles, et au moyen de sacrifices considé-
rables, M. Bénazet s'est assuré pour trois
mois de leur absence.
Si ce bel .exemple est. suivi, et il le sera,
n'en doutons pas, je connais des gens qui
vont gagner bien de l'argent.
Vivier, le chanteur spirituel l'homme
d'esprit qui chante, le virtuose qui charme et
éionne, désireux d'acquérir, lui aussi, son
p^tit palais, est allé dernièrement en Portu-
gal, ce Brésil d'Europe, en attendant qu'il
̃puisse visiter le Brésil ce Portugal d'Amé-
rique. Il n'y est resté que trois jours, il n'a
joué que quelques notes, il n'a gagaé en
conséquence que mille louis. Mais de quelle
façon originale il vous les a gagnés et
comme son succès a retenti! Vivier, en outre,
a été invité Il se faire entendre à la cour; il
a fait de la musique avec le roi, dont la voix
est, dit-on, des plus belles et le sentiment
musical des plus fins et des plus distingués.
On conçoit les regrets du channant.humo-
riste en quittant cette contrée où fleurit l'o-
ranger, et dont les habitans savent si vite et
si bien apprécier les vrais artistes. Ou
jpnrle déjà beaucoup dans les salons de Paris
'd'une romance délicieuse dont Vivier, sous
l'empire de ce sentiment bien naturel, au-
rait composé les paroles et la musique,
et qui ne peut manquer d'obtenir bientôt
une popularité immense. La mélodie en est
simple et touchante; en voici les premiers
vers
Fleuve du Tag'e,
Je fuis tes bords heureux,
A ton rivage
J'adresse mes adieux.
l'état des récoltes ne sont pas fondées. Il est
de fait que la longue sécheresse a fait du tort
aux récoltes de quelques contrées, mais nulle
part le mal n'a été de nature à justifier des in-
quiétudes sérieuses. En général, le seigle, les
pommes déterre et même le froment se sont
très bien tenus; mais on craint un déficit pour
l'avoine et pour l'orge, et les fourrages parais-
sent avoir manqué presque complétement. »
On nous écrit de Stockholm, le 15 juillet
« D'après de récentes nouvelles du château
de Drottingholm, où le roi continue de résider
avec la famille royale, les forces physiques si
affaiblies de notre souverain commençaient à
reprendre quelque vigueur. Cette heureuse cir-
constance permettait parfois au roi de se pro-
mener dans le parc saris recourir à l'appui
d'une et souvent de deux personnes, comme
c'était malheureusement le cas depuis plus d'un
an.
» Les actions du dernier emprunt de près de
30 millions de francs, contracté avec la mai-
son de banque S. Heine, à Hambourg, se pla-
cent assez facilement en Suède au cours de
leur émission, c'est-à-dire à 88, portant un in-
térêt de 4 pour 100; cet emprunt a été con-
tracté, le 18 juin dernier, à Hainhourg-, d'après
l'autorisation spéciale du gouvernement. »
Pour extrait F. Gainu».
j~omvejle~ ~tr3ngère~"
PRUSSE.
Berlin 17 juillet.
Le's journaux du gouvernement continuent à
garder le silence sur la teneur de la réponse
danoise, et se bornent à en annoncer le renvoi.
à la commission des duchés. Quelque diverses
que soient les conjectures sur cette réponse, on
pense généralement du moins qu'elle est de
nature à éloigner toute idée d'une exécution fé-
dérale.
La Confédération germaniqne est obligée à
la plus grande prudence, d'une part pour ne
pas blesser les puissances européennes, de
l'autre pour ne pas donner de prétexte au Da-
nemark de se plaindre d'une violation des
traités; d'ailleurs l'Autriche a toujours été as-
sez peu disposée, quoi qu'en aient dit ses jour-
naux, à procéder par des mesures énergiques.
Suivant les lois prussiennes, les étrangers
qui ont été expulsés de Prusse et qui y revien-
nent sans permission sont passibles d'un em-
prisonnement de trois mois à deux ans. D'a-
pi es un arrêt de la Cour suprême, cette dispo-
sition est applicable non seulement aux indi-
vidus expulsés par jugement du tribunal, mais
a^ssi à ceux qui ont été expulsés par'voie ad-
ninistrative.
Le comte Silvius Puckler, maréchal de la
ciur de Prusse, est de retour à Berlin pour di-
riger les préparatifs de la réception de là reine
V ctoria. Bien que cette visite ne soit qu'une
affaire de famille, on ne doute pas que Berlin
n,i fasse une réception très brillante à la reine
d'Angleterre. (Correspondance Havas.)
ALLEMAGNE.
Butzow (Mecklenbourg-Schwerin), léjuillet.
Le tribunal criminel de Butzow vient de faire
connaître d'une manière sommaire l'étendue
et les tendances du procès de haute trahison
d-; Rostock. L'instruction a été commencée le
3; mars 1833 et suivie contre quinze habitans
d) Rostock. Mais les pièces n'ont été renvoyées
ai tribunal qu'en octobre 1853.
L'instruction établit 1° qu'il existait depuis
1.51 à Rostock une société secrète dont le but
éait, avec une société du même genre à Ber- <
i: a, d'amener une révolution tendante à ren- J
v :rser par la violence toutes les Constitutions
3 demandes, et notamment celle du Mecklen- i
bourg, et d'établir la souveraineté du peuple; i
ï que cette société a agi assez longtemps dans i
:s but en réunissant des fonds, en envoyant des
secours en argent à ses complices de Berlin, en-
îiierchant à .établir, au moyen d'émissaires en J
royés à Londres, des rapports avec les révolu- l
tionnaires allemands qui sont dans cette ville, 1
et à s'y procurer des ressources pécuniaires en r
préparant un emprunt révolutionnaire et en
3oiettant provisoirement des bons de la caisse
le la république allemande, enfin en envoyant î
le ses membres à Berlin pour s'y procurer des J
irmes et en achetant effectivement des armes t
:t des munitions. t
En conséquence, neuf des aecusés, dont deux s
)rofesseurs, quatre avocats, un médecin et deux s
ïommerçans, ont été condamnés à un empri-
ionnement de un an neuf mois à trois ans; d
leux accusés, un avocat et un négociant, ont 1
ité condamnés à quatre mois de prison pour ji
simplicité. Un des accusés est mort pendant L
'instruction, les autres ont été acquittés. Tous
es condamnés, sauf un, sont en liberté en ce 1
uoment, soit parce qu'on les a graciés, soit 1,
>arce qu'on leur a compté'le temps qu'ils ont
lassé en prison comme prévenus. L
(Correspondance de Nuremberg.) e
'nnmc-J.t~9nt~Mt!
Vivier est en ce moment à Plombières,
d'où il partira pour Montevideo.
Mon Dieu qu'on est malheureux d'être
triste On ne peut alors écrire que des
bouffonneries, et l'on s'expose ainsi à bles-
ser ses meilleurs amis. Mais Vivier doit être
philosophe, il est si gai
L'Académie des Beaux-Arts vient de dé-
̃cerner le premier grand prix de composition
;musicale à bi. David, élève de M. Halévy.
Sur vingt-cinq voix, le lauréat en a obtenu
'vingt. C'est un succès très honorable et, à
mon sens, très mérité. L'Académie a trouvé
le concours musical de cette année bien su-
périeur dans son ensemble à celui de l'année
•dernière. Il y avait six candidats et par con-
séquent six cantates à entendre en 1857;
nous n'en avons compté que quatre en 1858.
Pendant que ces nouvelles oeuvres se
chantaient au palais des Beàux-Arts et à
l'institut, un très jeune compositeur, qui ne
veut pas s'exposer à être envoyé à Rome
.Théodore Ritter, faisait représenter un petit
̃opéra en un acle de sa façon, sur un petit
théâtre construit ad hoc dans la saile Bee-
thoven. Le Nègre de madame, tel est le titre
de cette opérette pour trois personnages,
écrite par un neveu de notre grand ténor
Duprez; car dans la maison et dans la
famille de Duprez oh tient tout ce qui
concerne l'état lyrique on compose, de
la musique, on fait des vers, on professe
le chant, on chante même. Le Nègre, de
madame a obtenu un véritable succès, les
couplets du Nègre, ceux de la prima donna
et le duo d'amour sont des morceaux
charmans, bien dessinés et bien écrits d'ail-
leurs pour les voix, qu'on a chaleureusement
applaudis. Les rôles étaient chantés avec
i PORTUGAL.
Lisbonne, M juillet..
Hier, contre toute attente, les deux députés
miguélistes se sont présentés à la Chambre des
Députés et ont prêté serment purement et sim
plement comme tous leurs collègues.
Il parait que dans un conciliabule migué-
liste leur présentation a été décidée à une
grande majorité. (Indépendance espagnole.)
«SAN DÏÏ-3B.ETÀ&N S.
Londres 17 juillet.
Sir C.-G. Young, premier roi d'armes de
l'Ordre de la Jarretière, a été, jeudi dernier,
occupé avec ses aides à enlever dans la cha-
pelle royale de Saint-Georges les bannières,
les épées et autres insignes des chevaliers dé-
funts de cetOrdre, et à y placer ceux des cheva-
liers nouvellement élus, le duc de Welling-
ton et le duc de Devonshire. Voici dans quel
ordre s'est fait le nouvel arrangement la
reine, le prince-époux, le duc de Cambridge, le
roi des Belges, le roi de Prusse, le roi de Sar-
daigne, le duc de Saxe-Meiningen, le duc
de Saxe-Cobourg-Gotha, le marquis d'Exeter,
le duc de Buccleugh le marquis de Lans-
downe, le due de Buckingham, le duc de Cle-
veland, le marquis d'Abercorn, le marquis de
Hertford, le comte de Clarendon, le duc de
Northumberland, le comte d'Aberdeen, le vi-
comte Palmerston, le marquis de Westmins-
ter, le.duc de Devonshire, le prince de Galles,
le roi de Wurtemberg, l'Empereur Napoléon III,
le Sultan Abdul-Medjid, le duc de Brunswick,
le prince Frédéric-Guillauine de Prusse, le duc
de Richmond, le duc de Sutherland, le marquis
de Salisbury, le comte Grey, le marquis de
Campden, le duc de Bedford, le marquis de
Normanby, le comte de Carlisle, le comte For-
tescue, le vicomte Granville, le duc de Wel-
lington. La bannière et autres insignes royaux
du roi- de Portugal ne sont pas encore arrivés.
Le marquis d'Exeter est le plus ancien cheva-
lier du très noble Ordre de la Jarretière.
(Daily News.)
On lit dans le Morninq Advertiser du
17 juillet
« De nombreux spectateurs ont assisté lundi
soir à des exp*érieuces très intéressantes faites
par le corps royal du génie, à Chatliam, sur la ̃
partie qui reste du vieux pont de Rochester, et
qui se compose de deux aboutissans de terre
très considérables, dont chacun a 45 pieds de
longueur et 35 de largeur.
» Ces opérations avaient pour objet de dé-
truire cette épaisse maçonnerie, et comme
cha-iue aboutissant" est bien assuré des deux
cotés par des éperons; il fallait, quelque puis-
sant moteur pour renverser ces énormes con-
siruciions; on a pratiqué p!usi'eurs larges trous,
dans lesquejs il a été introduit des charges
fl,î poudre à canon de divers calibres, depuis
cinq jusqu'à dix livres. On a employé la fusée'
de Pukford, pour' mettre successivement le feu
a
Les explosions ont été formidables et ont
fait sauter en l'air plusieurs tonneaux pesans
d j cette massive construction, dont les frag-
niens sont tombés dans la rivière. Il ne reste
plus maintenant que quelques débris du vieux
pont. La 30e compagnie du corps royal du gé-
nie sera employée à détruire les fondations des
éperons. »
Faits divers.
Par décret en date du 16 de ce mois, le jeune
Anlonin Eveillard, fils du consul français as-
s issiné par les Arabes de Djeddah, a été nommé
é ave de l'Etat à bourse entière au lycée Saint-
Louis.
M. Bégayer de Chancourtois, ingénieur des
mines, secrétaire des commandemens du prince
Napoléon, est chargé de la direction du cabinet
a ministère de l'Algérie et des colonies.
Une décision du ministre des travaux pu-
blics et du commerce vient de prescrire que le
transport des aliénés et de leurs infirmiers
pur la voie des chemins de fer aura lieu de la
manière suivante
Ils ne seront jamais placés avec d'autres
voyageurs, mais dans des wagons particuliers
(],; 2» classe, que les chefs de gare mettront à
leur disposition.
Les compartimens de ces wagons seront dis-
Uacts de ceux qui servent au transfert des pri-
sonniers et prevenus à quelque titre que ce
s >it.
Un arrêté du préfet de la Seine,' en date
du 15 de ce mois, annonce pour aujourd'hui
hindi l'ouverture d'une enquête de quinze
jours à la mairie du 1er arrondissement sur
les projets
1° D'ouvrir une rue de 20 mètres, dite du
Loi-de-Rom-e, entre les rues Saint-Lazare et de
la Pépinière et le chemin de ronde de Clichy;
2° De prolonger la rue de Madrid, avec em->
branchement jusqu'à la rue de la Bienfaisance
et au futur boulevard Malesherbes
soin et talent par MIle Claire Grangé, une
très jeune personne dont la voix juste et
fiaîche ne chevrote pas; par Legrand, un
délicieux ténor, non chevrotant aussi, qui
pourtant appartient à la troupe du Théâtre-
Lyrique* où il se fût fait remarquer sans
daute s'il n'eûtété tenu dans J'ombre jusqu'à
présent. Legrand est d'ailleurs un musicien
excellent, ce qui ne gâte rien chez un chan-
teuT, quoi qu'on en dise. M. 'Fauvre jouait'
d'une façon originale le rôle du Nègre.
L'orchestre était remplacé par un piano
vif et animé, tenu (c'est le terme con-
sacré) par l'auteur. Ritter vient' en outre de
publier. une fort belle sonate pour deux
pianos qu'avait fait valoir déjà dans plusieurs
soirées, l'hiver dernier, l'exécution brillante
e.l ferme de l'auteur et de M'ne Tardieu, une
pianiste de l'école du bon style et du bon
sens.
Il paraît certain que Mme Miolan-Carvaiho
sera prochainement engagée à l'Opéra. Elle
débuterait, dit-on, par le rôle de la reine de
Babylone dans l'opéra de Sémiramis. On >,
parle de renforcer l'orchestre à cette occa-
sion.
Tout le monde se demandait depuis quel-
ques jours pourquoi on ne voit plus dans les
rues de Paris que de vieux chevaux éreintés •
c'est que M. Ber, l'habile directeur du Pré
Catelan, a mis la main sur les beaux che-
vau'x; ils sont tous engagés ces nobles ac
teurs, pour les fameuses représentations
équestres qui attirent la foule au bois de
Boulogne. Tournois cortège passes d'ar-
mes, Charles-Quint François Ier, Bayard
on y voit tout, même la bataille de Pavie,
mais cette fois c'est le roi de France qui la
gagne.
H. Bekuoz.
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