Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-06-19
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Description : 19 juin 1856 19 juin 1856
Description : 1856/06/19. 1856/06/19.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
JEt~ bl'l 9 JUIN,
̃'̃̃-̃;̃. 1886,
•' ON S'ABONDE
me des Prêtrés-St-G.-1'Auxerrois, 17.
PAR TRIMESTRE
Départeineâs. 20 fr.
Paris. 18 fr.
In tosnoar.aprJy to s. tu.uk as,
général advertisingagful, 2, Çalhc-iinesireet,
Strarid;.ïo e««"«u and somv
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Strand, and, .1 Fiiidi lune, Comhill,
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JEUDI Î9 JUm
V. ̃ 1886- '̃;•̃̃;•̃.̃̃̃:̃;
> QU S'ABOMME
• à Rome,
chez pïkbke srnîâï-K, place Colonne j a
àflaples, • i
etez éxibshb »sjï»ÊMB,raeMeduia, 61$ i
Pour l'Allemagne l'Autrielie, la Prusse -̃ t
et la Russie • >
chez le directeur des postes i. Cologne (PrusseJ»
•i tes annonces sont reçues K
au bureau du *ob»s ar bks »&&*«̃*¥£
chez m. uiih, régisseur, V
place de la Bourse < 10. ̃
et eaezsud »s«exetc*, pi. de la Bourse, 8.
aasasas ̃
FMAKCE.
PARIS, 18 JUIN.
Le président du Conseil d'Etat a donné- lecture
au Sénat d'un projet de sénatus-consulte ayant
pour objet d'organiser la régence. v
Un journal contient ce matin des considérations
assez développées* en faveur de la régence des
femmes.
Le Sénat, à la majorité de 60 voix contre 56, a
déclaré s'opposer à la promulgation de la loi qui
établissait une taxe sur les voitures et les chevaux
circulant dans Paris.
La reine d'Angleterre a souscrit pour'2B,000 fr.
en faveur des inondés de France, et le prince AI-
bert pour 12,500 fr..
Le glorieux défenseur de Kars, le général Wil-
liams, vient d'arriver en Angleterrg. La municipa-
lité et les habitans de Douvres lui ont fàit une ré-
ception triomphale. Dans Y allocution qu'il a pro-
noncée, le général a mentionné une circonstance
intéressante. Il était déjà commandeur de la Lé-
gion-d' Honneur, et dans l'audience qu'il avait
eue de l'Empereur en passant l'autre jour par
Paris, il avait exprimé le regret de n'avoir point sa
décoration qu'il avait envoyée en Angleterre.
L'Empereur s'est levé en lui disant « Je vais, vous
en donner une autre », et un instant après lui a
rapporté la grand' croix de l'Ordre.
On a vu par les débats du Parlement que le
gouvernement anglais avait pris la détermination
de ne point répondre au renvoi de son ministre
par celui du ministre américain. Un des points du
différend entre les deux pays se trouve ainsi réglé,
et le gouvernement anglais porte jusqu'au bout la
peine de cette malencontreuse loi de recrutement,
qui lui avait déjà attiré tant de désagrémens. Mais
il a été dit avec raison dans le Parlement que
ce n'était là qu'un côté secondaire des rapports
entre l'Angleterre et les Etats-Unis. Les Améri-
cains ont une idée nationale que rien ne leur fera
abandonner, celle que le continent américain leur
apparti.ent de droit et leur appartiendra de fait; et
là est la source d'un antagonisme dont la crise ac-
tuelle n'est qu'un des nombreux symptômes.
JOHN LBMOIKBB.
£" 'fféléflpapUio privée.
Marseille, mardi soir 17 juin.
L'Inclus arrive avec des nouvelles de Cpnstantinople
du 9 juin. avee (les nouvellts.de Coilstaniinopl(,~
Une. dépêche-de Galatz annonce que les conférences
avec les Russes sont commencées pour la rectification
des frontières do Bessarabie.
Le Journal de Constantinople dit, sans toutefois. ga-
rantir le fait, que les liasses ont détruit les fortifica-
tions de Bayazid avant de restituer' cette place.;
Le Conseil d'Etat insiste, à propos du recrutement
des chrétiens, pour que le recrutemeat soit remplacé
par un inipôt en argent, à cause embarras du
Trésor.. ̃•
Le jeune fils du consul de France à-Ténédos a été
assassiné par plusieurs habituas.
Balaclava devait être évacue !e 1 juin. •̃̃'
Une commission mixte s'occupe des moyens d'assu-
rer un passage gratuit aux négocians s ruinés, mais elle
s'opposera à leur fuite.
Les nouvelles d'Athènes sont du il. Le Moniteur
grec dit qu'il n'est pas vrai que lorflPalmerston ait été
brûlé en effigie. Le Morning Post a encore une fois, en
cette occasion, été trompé par son correspondant.
• s Hambourg, le 18 juin.
Depuis que le traité est expiré, le Sarah-Bryant qui
,est le premier navire américain arrivé do la Baltique a
Elseneur pour se rendre à New-York, a été forcé de
payer les droits du Sund.
Le capitaine Cellérson a officiellement protesté.
Londres, le 18 juin.
Le Times annonce dans sa troisième édition que la
'convention démocratique réunie à Cincinnati (Etats
Unis) a désigné comme ses candidats à la présidence et à
la •vice-présidence, de l'Union américaine, en rempla-
cement du général Pierce et du vice-iirésident actuei,
MM. Buchanan et Breckeuridge.
(Correspondance Bavas.)
Marseille, mardi 17 juin.
Le paquebot dea Messageries impériales Indus vient
d'arriver, apportant des nouvelles de Constantinople
du 9 juin.
Moukhlia-Pacha, fils du prince Stourdza, a été défini-
tivement admis comme membre de la commission
chargée de fixer la nouvelle délimitation des frontières
de Bessarabie. •
Les nouvelles de Crimée du 7 posent que le général
Gough a distribua'; aux généraux et chefs des armée»
française et anglaise les décorations de l'Ordre du Bain
qui leur ont été octroyer par la reine' Victoria.
Le 1er corps de l'as-méd- française est complètement
embarqué, le 3" fait ses préparatifs de départ. Un
agent coDsuïaire-français a été laissé à Eupatorh.
Les nouvelles d'Asi-j nous apprennent que dans les
environ Je. Brousse ia récolte, d^s c-Vrrfalfls se .présent,
sous les plus belles apparences, colle delà soie égale-
ment.
Les nouvelles do Tén^dos portent que lo fils de P.>
geut'de !a France en ce pays a été assassiné.
• ̃ Athènes, le H juin.
A la suite des brigandages commis sur la route du
Pire. le gouvernement a ordonné une enquête qui a
mia t'auîoritésur la iraca • du relations qui paraissant
exister entre les brigands d'AthèneE. Ls rainihtère, indigné, est biea décide à
punir les coupables.
Hambourg, mardi soir 17 juin.
L'arcnlJiîc d'Autriche Miximi]ien-Fercltua'.id est ar-
rivé ici dans le p!u3 î-îrset incognito; l! est descendu à
l'hùtd du l'Europe, eu il compte rester jusqu'à npfes-
demain jeudi. {Correspondance L. l'eijtral.)
Le Canada, arrivé le io juin ù Liverpool, ap-
porte des nouvelles duo jtiiu pour New- York et tin
4 pour .Boston. Eu voici l'extrait
a Lo renvoi d M. Ganirjfon continu v à oecopir n;i-
turellemHnt l'attauii^u puWi'iuo, et les journaux unie
ricains sont rempiss d'aj'prôciasions pluso-a :no-n;> jni-
tioiiïiuh; Me'Oii ,1'opiYiion dr; l'ôcrlvïiïi, sur l'iS.ne d-j
cette rupture diplomrittqup, dont la réponse 'ta l'An-
gleterre pourra seule dolmer le démit r mot.
-» Dan» ic Séaat, It.eiure a étfi dôuiié. d'une lettre Je
M. jYe&ioaS. Brobk-ii, .daos iaqutli;; le représenter; de 'a
Garoii'ie du S il prot!£tt; Goatro.' toute inù'uto-a d'in-
eïtlter aox pnviii'ges cnatoriaiix par soa ai'aq^
eôûtre M. S :m>K'r.
«IHnsiu Chambre, la comité û'cncjuô'e n-ojcni'.}
pour informer sur celle lamentable affaire a prémile
son [rapport. Il conclut à ce que M. Piston S. Hnxks
Boit txpulsô de toj si-!g3 de n^réëeiïUfif. Ço rapport t
n'est toutefois revêtu que de la signature de trois des
commissaires. Le quatrième, M. Howoll Cbbb s'est se
s paru de ses collègues, et présente un rapport de mino
rite dans lequel il maintient qu'il n'a été commis au
,cune violation de privilège définie par la Constitution,
et que la Chambre n'a aucun pouvoir pour connaître
des faits dans l'espèce.
» Les dépêches télégraphiques parvenues de Cin-
cinnati à New-York oaf annoncé l'ouverture dans la
première de ces deux villes de la convention prési-
dehtielle du parti démocratique.
» Le 2 juio, à midi moins un quart, un coup, de ca-
«on a annonce le commencement de la séance qui
tout d'abord .a; été des plus tumultueuses. w
» Un parti de Missouriens, dont on avait refusé de
reconnaître les pouvoirs, s'est frayé de vive force un
passage jusque dans la salle. Il s'en est suivi une scène
ide confusion qui a menacé un moiuent de dégénérer
̃en. mêlée générale.
» Les délégués hards {durs, partisans de l'esclavage}
et softs (mous, abolilionistes) de l'Etat de New -York ne
paraissaient pas disposés à s'entendre.
Les premiers ont formellement répudié toute com-
plicité avec le know-nothingisme, l'abolitionisme et
tous les autres ismes..Les seconds ont proposé à leurs
adversaires de se partager la délégation par moitié;
mais l'ouverture a été repoiisséa. Les rumeurs se croi-
saient sur les chances des divers candidats. Les amis
de M. Bucliaoan étaient pteina de confiance. On parlait
de retirer le nom de M. Douglass.
» L'aflluence attirée par cette grande réunion poli.
tique a été immense. On n'évaluait pas à moins dp
20,000 les étrangers déjà arrivés. Un seul hôtel, le
Burnett House, a fait, installer S,000 lits de sangle
dans un grand magasin attenant.
» Le comité d'organisation a nommé, d'un commun
accord, le général John E. Ward président de la con-
vention. Le comité chargé de la révision des pouvoirs
s'efforçait d'accorder les New-Yorkers, mais les hards
repoussaient le compromis offert par les softs. La con-
fiance des amis de M. Buchanan s'augmentait à chaque
instant.
» La guerre civile continue au Kansas.
» Un extrait du Kansas Herald confirme le meurtre
de huit partisans de l'esclavage à Powataraie-Kreek,
par des free Mate men. Les victimes avaient été horri-
blement mutilées. Les familles des partisans de l'escla-
vage de Hickory-Point ont été chassées a la pointe de
la baïonnette'. Cl-ievaux et provisions sont devenus le
butin des free state men.
» D'après les dernières nouvelles apportées par le
Canada, et qui ont été transmises à en steamer à
Halifax, SI. Patricio Rivas aurait éiô nommé Président
de la République hispano-américaine.
» Les dernières nouvelles du Mexique, sont du
23 mai.
» Plusieurs journaux mexicains ont demandé la
formation d'un Congrès des républiques hispano-
américaines pour délibérer sur Jes intérêts communs
de ces Etats et aviser au moyen de faire avorter les
vues ambitieuses et lès projets d'annexion des Etats-
Unis.
» L'évêque de Puebla a été exilé parle- gouverne-
ment et a dû quitter la république. Il était accusé
«'avoir cherché, par ses prédications, à soulever le
peuple et à provoquer une insurrection. Le prélat a
été traité avec la plus haute considération par les au-
torités et s'est embarqué le 18 au soir sur un des
steamers nationaux pour se rendre à la Havane.
» Voici, d'après les journaux de Puebla, dans quelles
circonstances eu lieu le départ de S. G. Ui 11 mai, i,
l'évêque, dédaignant les conseils qui lui avalent été
donnés, s'éleva avec une certaine violence contre
les actes du gouvernement. Le 12, le décret de baiu-
nissement rendu contre le prélat Jui fut communiqué.
A deux heures, le gouverneur lui envoya deux de ses
aides de camp pour lui rappeler qu'à quatre heures il
devait quitterPuebla, conformément aux ordres trans-
mis de Mexico. S. G. ne savait pas en quoi devait
consister son exil, ou lui dit qu'elle était bannie de
la république.
«Cinq prêtres avaient été arrêtés avant les événe
mens que nous venons de relater; le successeur de
i'évêque de Puebla demanda leur mise en liberté, m«3
le gouverneurlui répondifque ces ecclésiastiques étant
prévenus de délits politiques, comparaltraient devant
les tribunaux civils.
» Un léger tremblement de terre a été ressenti
Vera-Cruz le 17 mai, entre trois et quatre heures de
l'après-midi. L'oscillation, du sol a duré environ quinze
secondes et s'étendait du nord au sud. »
Des nouvelles directes de l'Amériqu centrale,
en date du 24 mai, apportent quelques lumières
sur la situation de ce malheureux pays. Elles sont
ainsi résumées par le Courrier des Etats-Unis
« Les renseistnemena qui nous montraient, il y a
trois jours Walker comme ayant abandonné Gra-
nada pour se retirer dans le* montagnes- étaient
exagéra, bien qu'en partie exacts. GranaJa a cessé'
en -effet d'être le chef lieu du gouvernement des tli-
bustiers, transportés maintenant à Léon, dans l'in-
térieur et vers le nord du l'Etat. Cette translation a
été motivée par la crainte un moment trôa sérieuse de
voiries Costa-Ricains poursuivre leurs avantages à, la
suite du combat de Rivas, et aussi par la nécessité de
chercher un terrain moins épuisé aux emprunta et
aux impôts forcés, au moyen desquels les prétendus
libérateurs du Nicaragua y implantent la liberté.
» II a fallu d'un autre côté diriger des forces sur
divers points de l'intérieur où avaient éclaté des
moaycmens destinés à seconder l'action des Costa-
Rtcains.
» Si du reste la situation de Walker n'en est pas
-arrivés au point extrftma d'une retraite forcée elle
est loin d'être telle que la représentent ses amis, il
s'en faut quo les bandes réunies sous ses ordres at-
teignent le chiffre auquel ou les a portées. C'est tout
au plus s'il compte 400 hommes sous ses ordres;
encore la plupart .sonMls dénués de tout. D;i soldn
il n'en est même plus question. Quelques unis de
ces aventuriers, qui ont renoncé à la partie et ont
été ramenés à New-York par le steamer Qrizabn
présentent le .plus pitoyable spectacle, et donnent
tes plus lamentables descriptions.. A ce!a vient se
joifjdre que le choléra, qui a chassé les Costa- Ricai us
et ainsi sauvé momentanément Walker, sévit parmi
les siens avec tout autant de rigueur que parmi s^s s
adversaires. L'isthme entier est, par \a fait, en proie
à l'épidémie. Lss passagers californiens qui viennent
do le traverser y ont laissé en quelques jours quatre-
vingt-sept nions douze autres ont succombe ciaas la
traveréée de San-J.uan-del-Norte à NtwYork. Flibuà-
th r.-î aussi bien que'simplea voyageurs affrontant une
mort presque certaine en s'aveniurant sous ca ciel
meurtrier.
•» Un fait matériel fort simple prouve d'ai ju<-
.qu'à l'évidence, combien Waiki'.r est loin delà position
victorieuse ut florissante où le montrent certains
.vcbj. C* fait, c'est qu'il i'a p;is môme été en mesure
d'inquiéier J&* Çustàa ilknihis ilaos-'leur retraite,
» Ii- est iiuiiiie u'ajoc'.tjf qiw. oatte detresie dis fit
bu-iiiirci su.tfd-iuil pour ie pays en exactions 'nouvelles,
i;D pilla^v, eu vi'j;e.uc--£ de toutes 3orU:s.
» La source où nous puiïiona ces renseigaernens
compléie;nt'.at authentiques nous apprend eii outre
q.so :'>n';nic de; rti!)u.iars a compte ua luomauî
3à Français dasis siss ran^j Sur ce nombre, 24 tie aoal
fa.it intrépidement tuer à Rivas et les 8 antres ont pris
congé, le l'e^né litioxi. a
Grâce à la publication que vient de faire la Di-
reciioa de i'Àlgérie nous pouvons donner aujour-
d'hui uu aperçu. du commerce extérieur' de notre
colonie africaine en 1855, tabt avec la métro-
pole qu'avec l'êiraiiger. Comme tout. chiffre. isolé
est de soi assez insignifiant nous nous reporte-
rons parfois à ceux du passé on pourra mieux
juger ainsi du progrès accompli.
Malgré les circonstances défavorables qui l'ont
marquée, l'année 1855 a vu se développer d'une
manière très sensible les transactions de l'Algérie.
La valeur totale s'en est élevée, en nombres ronds,
à 135 millions, savoir 105 millions et demi à
l'importation et 49 millions et demi à l'exporta-
tion. C'est 51 millions de plus qu'en 1854, et si
l'on se reporte à douze ou treize ans en arrière,
c'est 70 millions car 1842 portait à 85 millions la
somme générale des échauges, lesquels, on le voit,
ne sont pas bien loin d'avoir doublé dans ce pé-
riode de, temps.
La part spéciale à la France, c'est-h-dire les
échanges qui s'effectuent directement entre la colo-
nie et la mère-patrie, compte dans ce total général
do 1855 pour les quatre-cinquièmes, environ 119
millions, le reste se partageant principalement entre
l'Angleterre', l'Espagne, les Régences africaines et
les ports d'Italie. En 1842, nos échanges directs
avec l'Algérie n'atteignaient pas 50 millions. Ils
ont donc beaucoup plus que doublé, depuis lors. Les
produits de nos fabriques y troâ#ht aujourd'hui
ira débouché croissant sur 25 millions 508,000 fr.
de tissus de coton qu'a reçus la colonie, ceux de
nos manufactures entraient pour plus de 18 mil-
lions, et la proportion était plus favorable encore
pour nos toiles, nos draps et nos soieries. Beau-
coup de sucre, beaucoup de café, de savon,
de fer de peaux ouvrées de verreries de
papier, etc. témoignent, à l'importation d'un
certain avancement dans l'oeuvre de la colonisa-
tion et si deux branches se trouvent, sous ce chef,
en décroissance, à savoir la farine et les matériaux
de bâtisse, il est satisfaisant de pouvoir remarquer
que ce double résultat tient au développement
qu'ont pris dans la colonie l'industrie minotière et
l'établissement des tours chaux et briqueteries.
Avec l'accroissement des importations a naturelle-
ment grandi le mouvement maritime, qui, en 1855,
a employé 6,206 navires d'une capacité collective de
692,000 tonneaux, soit 55 navires seulement, mais
150,000 tonneaux de plus qu'en 1854. Les résul-
tats correspondans de 1842 donnaient 5,707 bâti-
mens et 408,000 tonnes. L'accroissement du ton-
nage excède considérablement, on le voit, celui du
nombre des navires;' c'est une preuve qu'on em-
ploie aujourd'hui beaucoup plus de bâtimens de
forte contenance.
Les exportations de l'Algérie justifient à beau-
coup d'égards les espérances qu'on a fondées sur
la fertilité de ce sol nourricier. On a vu plus haut t
(ju' elles avaient, en 1855, dépassé 49 millions; en
1842, c'était 24 1/2 seulement, juste la moitié. La
culture des céréales en Algérie est devenue depuis
trois ans, pour la métropole, une question de haut
intérêt la colonie, qui, il y a quelque dix ans,
ne produisait pas le grain nécessaire à sa consom-
mation, a pu expédier au dehors, en 1855, 1 mil-
lion 779,000 hectolitres de blé et d'orge, et
41,580 quintaux de farine, c'est-à-dire plus du
quârt de ce que la France a dû importer de grains
de l'étranger pour combler le déficit de sa ré-
colte. L'Algérie a en outre livré à notre ar-
mée de Crimée de fortes quantités de fourra-
ges, dont elle a exporté en tout 19 millions
(542,000 kilogrammes. Les exportations de tabac
et de coton montrent. aussi que la culture de
ces végétaux est en progrès marqué; enfin l'ex-
ploitation des mines paraît acquérir beaucoup
d'importance. surtout celle du plomb dont la
colonie a exporté 54,715 quintaux, soit 19,716 de
plus qu'en 1854. On sait par les remarquables tra-
vaux de M. Fournel combien les mines de plomb,
de cuivre, de fer et d'antimoine abondent en
Algérie, dont plusieurs districts possèdent en outre
des carrières de marbres qui ne le cèdent en rien,
dit-on, aux plus beaux marbres d'Italie. Un inté-
ressant article d'exportation encore, ce sont les
légumes verts et les fruits frais, dont là colonie, en
1855, a expédié 487,095 kil. (le double de 1854). Le
bourgeois parisien commence à consommer des
pois, des fèves, des artichauts, des oranges cultivés
parla main des colons d'Oran ou de Sétif; mais
combien deviendrait abondante cette source d'a-
iimentation si l'Algérie possédait des communica-
tions faciles, des routes nombreuses, voire même
des chemins de fer, et surtout une grande popula-
tion agricole! Les bras, c'est ce qui relativement
manque le plus à l'Algérie. Nous lisions derniè-
rement dans l'Alûibar, journal de la colonie 1
« En Algérie, il est constaté que chaque année un
tiers environ de la récolte reste sur pied, abandonné
aux oueaux et au vent du ciel faute de bras pour
les travaux de la moisson. » Si cet aflligeant calcul
est exact, qu'on juge de la perte subie annuelle-
ment par l'agriculture algérienne En céréales
seulement, elle produit, dit-on 8 à 9 millions
d'hectolitres à coup sûr du moins elle en récolte
6, dont elle consomme 4 et exporte 2. Ce seraitdonc
près de 5 millions d'hectolitres de perdus, soit, au
prix minimum de 20 fr., une valeur de 60 mil-'
lions. Que d'améliorations ne pourrait-on pas
réaliser avec une telle somme
Ceci nous amène à examiner ce qu'est actuelle-
ment la population de notre colonie. Au 51 dé-
cémbre 1855, elle atteignait (nous ne parlons ici
que de la population civile européenne) le chiffre
de 155,607 habitans, soit 12,220 de plus qu'au
51 décembre 1854. C'est, on le voit, un accroisse-
ment, bien faible, et encore sur ce dernier nombre
comptait-on 4,828 étrangers. Si l'on se reporte à
1842, on trouve, il est vrai, que la population
civile n'excédait pas alors 46,098 habitans le
nombre a donc triplé en treize ans; mais cela
n'empêche pas que, considéré dans sa- valeur
absolue, il paraisse- d'une remarquable faiblesse.
Quelle différence avec la rapide augmentation de
certaines cités américaines Et c'est peine
si, en tant que population civile, nous sommes
en majorité sur le territoire algérien nos na-
tionaux y comptent pour 86,969 habitans et les
étrangers pour 78,648, savoir 42,569 Espagnols,
9,082 Italiens, 6,040 Allemands, 1 0o' Suisses, etc.
ce dont après tout on n'a pas à se plaindre, ces
étrangers, les Suisses et les Allemands surtout,
| n'étant pas les moins bons colons agricoles. Un
fait regrettable au reste, c'est que la population
féminine est assez loin d'y balancer celle des
hommes cette dernière a 56 pour 100, la pre-
mière n'a que 44. 1 1 1'-
Il se prépare dit-on, dans les conseils du gou-
vernement de grandes et importantes mesures en
vue de la colonisation algérienne. On ne saurait
trop s'en applaudir l'Algérie est l'un des plus fé-
conds élémens de prospérité pour l'avenir de notre
pays. La première, l'indispensable condition du
succès, c'est sans contredit l'immigration, qu'il
importe d'appeler d'encourager. Peut être en
trouverait-on le moyen dans la pratique du système
qui a si remarquablement réussi aux Etats-Unis
nous voulons parler de la' mise en vente publique
des terres du domaine national. On a cal-
culé qu'il pourrait être ainsi vendu en Algérie
près de 50 millions d'hectares. Réduisons, de
peur d'exagération ce chiffre ,à 20 millions
et supposons qu'il faille quarante ans pour ef-
fectuer la concession totale de cette immense
étendue de terres. Au prix minimum de 20 fr. seu-
lement l'hectare, ce serait par an pour la colonie
un revenu de 10 millions; et que de forces, que de
capitaux, que.d'induBti-i«?s npoelés, fixés sur son sol!
En 1855, la vente des terres publiques aux Etats-
Unis a porté sur 15 millions 729,000 acres (6 mil-
lions 570,000 hectares), qui ont produit à l'Etat
près de 63 millions de francs. En outre, il a été
concédé gratuitement soit aux Etats, soit à des
Compagnies de chemins de fer, soit à des mili-
taires, 8 millions 828,000 acres, ce qui porte la
quantité totale de terres sortie, en 1845, du do-
maine public à 24 millions 557,000 acres (près de
10 millions d'hectares). Nous savons très bien qu'à h
une foula de points de vue il existe de grandes dis-
semblances entre l'Algérie et les Etats-Unis, et
qu'on ne saurait espérer de voir le système de
l'aliénation des terres obtenir dans notre colonie
un aussi remarquable succès que celui qu'il a
eu dans l'Union américaine. Il ne s'en recom-
mande pas moins d'une manière spéciale à l'atten-
tion du gouvernement, puisqu'il a si puissam-
ment contribué au peuplement et à la mise en va-
leur des terres incultes du Nouveau-Monde.
CHSMUt-DUPONTËS.
**m= ̃« iCa«CEWwa(r*K^iJg53»:as-5^v~3uaj«.-j »
iiouvelles étrangère®*
PIÉMONT.
Turin, 16 juin.
SÉNAT. Suite et fin de la séance duU juin.
LE comte ciïoib Je me permettrai de qualifier
d'exagérées les assertions de M. de Slontezemola touchant t
l'effervescence prétendue des esprits dans notre pays, qui se
dislingue au contraire par son bon sens. Personne ne croit à
un péril imminent, quoique nous soyons dans une situa-
tion qui peut devenir grave, suivant les événemens.
Si l'effervescence et l'agitation existaient réellement, ce
n'est pas une discussion sur notre condition politique qui
rétabliraitle calme dans les esprits. Ceux qui craigneu t ou qui
espèrent donnent toujours aux paroles une signification plus
large ou différente de celle qu'elles ont; aussi convient-il en
général d'éviter de semblables discussions-
Dans le Parlement anglais, le ministre des affaires étran-
gères s'est refusé, à diverses reprises, à entamer une discus-
sion sur les affaires d'Italie, parce que ces affaires sont en-
core l'ohjet de négociations qui peuvent amener des résul-
tats différens. Mais une interpellation m'ayant été adressée,
je ne veux pas me prévaloir de l'exemple du ministre anglais
pour me soustraire au soin d'y répondre.
Je ne présenterai pas de développemens qui me paraissent
un peu périlleux si un langage précis et mathématique
peut quelquefois donner lieu des interprétations diverses,
que sera-ce donc des aperçus et des observations? De retour
de Paris, je me suis livré- aux plus amples explications sur
les faits auxquels j'avais pris part et sur les conséquences
qui en pouvaient dériver. Rien n'est survenu depuis qui soit
(le nature a modifier mes explications ou mes prévisions.
Les plénipotentiaires sardes ont cru devoir appeler l'atten-
tion de l'Europe sur la condition anormale de l'Italié; les
faits cités par eux u'ont pas été contestés dans le Congrès,
après la clôture duquel ils ont été reconnus exacts par une
puissance qui avait refusé la discussion à ce sujet; de telle
manière qu'aujourd'hui il n'est pas un gouvernement qui ne
reconnaisse que la condition de l'Italie est anormale et qu'il
est besoin d'y porter remède.
Ton Ile monde s'accorde sur l'existence du mal, mais non
sur la nature du remède; toutefois c'est deyk Ii un grand fa
ce fait qui ne saurait rester sans conséquence, k savoir que
toutes les puissances, tout, en professant des principes diffé-
rens, reconnaissent la nécessité de remédier à l'anomalie de
la condition de Fllalie. Il est impossible, quant à présent, de
prévoir et les remèdes qui seront appliqués et les consé-
quences qui en résulteront.
Je crois devoir me résumer en peu de mots qui ne font que
confirmer ce que j'ai déjà dit. Si mes paroles ne suffisent pas
pour dissiper des craintes ou des espérances exagérées, elles
prouveront du moins un Sénat que le ministère ne s'est pas
fait d'illusions superflues et qu'il ne s'est pas laissé aller à
des espérances mal fondées lorsqu'il a pour la première fois
expose, les motifs de sa politique.
M. de MOKTEZtisioiiA. reconnaît que des discussions
de cette nature présentent du danger; c'est pour cette raison
qu'il a fait son interpellation dans des lermes vagues il re-
mercie le président du conseil de sa réponse, qui prouvera
qu'il n'y a aujourd'hui à s'arrêter ni k des craintes ni à des
espérances excessives. (Opinions)
AUTRICHE.
Gallicie, 9 juin.
On prétend ici qu'il a surgi des divergences si considéra-
bles entre l'assemblée des évoques réunis k Vienne et le
gouvernement autrichien sur l'interprétation du Concordat,
que les deux parties se sont vues obligés d'avoir recours au
Saint-Siège. Dans le cas où celui ci se déclarerait en.faveur de
l'interprétation des prélats, le ministère est décidé à ajourner
indéfiniment l'assemblée. [Gazette de V Empire allemand.)
ESPAGNE.. ̃
Madrid, 13 juin.
Les Cortès, dans leur séance d'aujourd'hui, ont approuvé
sans discussion un projet'de loi autorisant la reine à ac-
corder son consentement au mariage de l'infante dona
Amalia avec le prince Adalbert de Bavière.
La discussion des bases de la loi de la garde nationale a
ensuite continué.
On lit dans la Epoca du 13 juin
« On a déposé hier sur le bureau du Congrès la proposition
suivante, qui sera probablement disculée aujourd'hui
« Nous demandons aux Corlès qu'elles veuillent bien dé-
clarer que le ministère de la guerre n'a pas rempli les condi-
tions de la loi du août dernier.
» Palais des Cortès, le 1 juin 1856.
)' KT'etKXBft ttAKCXAS Kt:t;S,
)E. EICiEEBiB, OlC. »
(Par la télégraphie privée Ilavas.)
Madrid, 16 juin.
Les Corlès ent rejeté à la majorité de 147 voix contre 11 le
vote de censure qiiek-s démocrates avaient proposé 'contre
le général O'Donuelt.
Les défenseurs de la reine Marie-Christine ont résolu d'at-
tendre des instructions.
Madrid, 17 juin.
A la fin du mois seront émises des actions du Crédit mobi-
lier.
On espère des récoltes meilleures qu'on ne l'avait pensé.
Il n'est pas question de crise ministérielle.
GRANDE-BRETAGNE.
Londres, 16 juin.
Cité, midi. Les Consolidés ont ouvert à 94 1/2 5/8 pour
compte, coupon détaché. Trois pour 100 réduit, 94 5/8;
nouveau Trois pour 100, 95 1/8; Fonds espagnols i trois
pour 100, 47; nouveau Différé., 25 1/2.
Cité, deux heures. 11 y a de la fermeté à la Bourse et
dans la Cité. Consolidés, 94 3/8 i/î; nouveau Trois pour 100,
95 1/8; Mexicains, 22 7/8 Différé espagnol, 25 1/8. (Globe.)
Aujourd'hui a eu lieu une nouvelle hausse de 3 sh. par
quarlcr sur le blé anglais et étranger, et de 3 sh. par sac de
farine. Les prix sont en hausse. Cette hausse tient Il ce qu'il
y a peu d'approvisionnemens. Il résulte des nouvelles de la
mer Noire que plusieurs centaines de navires cherchent vai-
nement des cargaisons; la Russie ne peut pas nous fournir"
de grains, ayant à peine ce qu'il faut pour ses besoins. Il est:
évident que les prix monteront encore.
La semaine dernière les arrivages de grains de tous les
cô lés à Londres étaient insufûsans pour les besoins du com-
merce. A Liverpool les demandes oat été nombreuses et la
hausse a <5iô de '2 k 3 sh. par quarter do blé. Ce matin, à
Marklane, il est arrivé beaucoup de blé des comtés de l'in-
térieur. L'orge a monté de 1 h 2 sh.; l'avoine de l fh. a 1 sh.
60; les fèves et. les pois de 1 sh. (Morning Chronicle.)
CHAMBRE JBES COMMUNES.
Suite et'fitfde la séance du 16 juin.
iobd pauigbstos Lord John Russell a exprimé
l'espoir que les instructions données par le gouvernement
aux forces navales récemment envoyées sur la côte d'Amé-
rique ne seraient pas de nature à amener une collision entre
les escadres américaine et anglaise. (Bien!) Je puis donner
l'assurance à la Chambre que le gouvernement désire éviter
toute occasion qui pourrait amener une collision de cette na-
ture.
Les instructions, données au commandant de cette force
ont trait à la protection des intérêts anglais, des sujets an-
jçlaip, et dca bicil^ don Anglaio muicî il n-'j cl ricll tlan.o kut
teneur qui tende à amener une collision entre les forces an-
glaises et américaines. (Bien!) !)
Assurément, en considérant la condition incertaine de nos
relations avec cette puissance navale, nous avons cru devoir
mettre nos forces en ces mers dans uue position qui ne prêtât
pas au moindre malentendu nous avons cru devoir être
forts, mais tout en étant torls, ne pas nous constituer agres-
seurs. (Très bien!)
Je puis maintenant à assurer la Chambre que je ne veux
entrer dans aucune discussion sur la question de l'Amérique
centrale. Je partage l'opinion si bien exprimée par lord John
Russell, et que j'ai moi-même exprimée précédemment, qu'il
serait déplorable que deux grands pays ayant lant d'intérêts
communs fussent, amenés à des hostilités sur les instances
de quelques hommes.
Eu ce qui touche la conduite du gouvernement, on me per-
mettra de déclarer que l'Angleterre n'ayant jamais été dans
une meilleure position pour faire la guerre, s'il devait y avoir
guerre, cette force même et cette position sont pour nous
une raison de plus qui nous autorisera, sans déroger, à agir
avec cajme et modération dans une matière aussi impor-
tante que celle qui affecte les relations mutuelles entre
l'Angleterre et tout autre gouvernement, et plus spéciale-
ment lors qu'il s'agit d'un pays h l'égard duquel existent
tant de causes d'union et tant d'intérêts mutuels! (Applau-
dissemens.)
m. msBAKfcK est charmé d'apprendre que les ministres
ne suivront pas à l'égard de M. Dallas l'exemple du gouver-
nement américain; mais il se gardera bien, ainsi que ses
amis, d'adhérer à cette doctrine qui préteud qu'on peut en-
visager les actes de M. Crampton en dehors de la conduite
du ministre qui l'a employé.
Il veut, quant à présent, s'abstenir d'émettre une opinion'
sur la question de l'enrôlement; néanmoins, si l'on a eu
tort envers les Etats-Unis, il ne faut pas que M. Crampton
soit le bouc émissaire. L'honorable membre est aussi d'avis
qu'il faudrait en temps opportun procéder à une enquête
sur la cause de ces désaccords, qui paraissent être perpétuels
entre les deux pays.
La Chambre se forme ensuite en comité des subsides sur
le budget supplémentaire de l'armée.
Dans le cours de la discussion, si» nu ï>ict evans
compare la libéralité qu'on a montrée envers les corps étran-
gers avec les pensions faites à la milice.Il signale l'influence
allemande comme s'étant exercée en faveur de l'étranger.
m. pebii explique et démontre que les pensions aux-
quelles les corps étrangers avaient droit lors de leur licencie-
ment avaient été réglées en vertu d'un traité.
La Chambre continue de délibérer en comité pendant plu-
sieurs heures.
L'ordre du jour est épuisé.
La séance est levée à deux heures, et renvoyée à aujour-
d'hui k midi, ̃̃'̃̃•
Paris.
Par décret impérial, ont été promus ou nommés
dans la Légion-d'Honneur
An grade de commandeur SI. le duc de Trévise sénateur.
Au grade d'officier: MM. le marquis de La Rochejaquelein,
sénateur; le marquis de Bois^y, sénateur; le comte Le Ala-
rois, sénateur; le comte de Kergorlay, député au Corps-Lé-
sislalif Boinvilliers, président de section ;au conseil d'Elal
Montaud, conseiller d'Etat!; le duc de Tarente, chambellan
do l'Empereur; le comte A. de Vigny, membre de l'Académie
Française; Simart, membre de l'Institut de Saint-Georges,
auteur dramatique; Meissonier, peintre.
Au grade de chevalier MM. de Lezay-Marnesia, Ichambol-
lan de l'Impératrice; de Pierres, écuyer de l'Impératrice;
Debrotonne membre du Corps Législatif; Chauchard
membre du Corps Législatif Riche, membre du Corps-
Législatif; de Léuardiere membre du Corps-Législatif;
Morin, membre du Corps-Législatif; le marquis de Mor-
temart, député au Corps-Législatif; Nonbel, député au Corps-
Législatit; Po'taiis, maître des requêtes au Conseil d'Etat;
lïudault, auditeur de Ire classe, chef du cabinet du président.
du Conseil d'Etat; deBcauplan, auteur dramatique, commis-*
saire impérial près le théâtre de l'Odéon Planté, inspecteur
des théâtres; Massé, compositeur de musique; Joly-Leterme,
architecte des monumens historiques; Perignon, peintre;
Sauvageot, conservateur honoraire au Musée du Louvre; Gil-
bert, sculpteur; Reynart, directeur du Musée de Lille; Adol-
phe Moreau Pollet, sculpteur, Maillart, attaché an servict"
du grand chambellan.
Par décret du 16 juin, ont été promus dans la Lé-
gion-d'Honneur les ofliciers généraux dont les noms
suivent, savoir
Grand-croix M. Herbillon général de division,
membre du comité (l'infanterie.
Grands-officiers: MM. Tliiry, général de division »
membre du comité de l'artillerie;
De Clialendar, général de division, membre du co-
mité de la cavalerie;
Bouat, général de division, commandant la 4° divi-
sion d'infanterie du 1er corps de l'armée d'Orient;
Mclliriet, général de division, commandant la 1" di-
visjou d'infanterie de la garde impériale.
Corrtrnanderars MM. Le Puilion de Boblaye, général
de brigade, commandant l'Ecole d'application de l'ar-
tillerie et du génie;
De Beaufort d'Hautpoul, général de brigade;
Bouteilloux, .général de brigade, membre du comité
des fortifications;
Labadie, général de brigade, commandant la 1re brih
gade de la 3° division d'iufanterie du 2° corps da
l'armée d'Orient.
Officier M. Latrille de Lorencez, général de brigade,
commandant la lle brigade de la 3° division d'infan-
terîe de l'armée de Paris.
Par décrets en date du 16 juin,,ont été promus ~y
dans !a Légion-d'Honneur, savoir
Au grade de commandeur M. Moysen de Codrosy, inspec-
teur des finances.
Au grade d'officier MM. Budin, payeur général de l'armée
d'Orient; Justin-Félix Passy, conseiller-maître à la Cour des
comptes; d'Elsberg, sous-directeur au ministère des finan-
ces Denériez, chef de la division du personnel des douanes-
et des contributions indirectes; Durand, commissaire géné-
ral des monnaies et médailles.
Par ordre de l'Empereur, des médailles eomméi
moratives du baptême du prince impérial seront dis-
tribuées aux gardes nationales de la Seine. (Moniteur.)
Mgr l'Evêque de Nancy, premier aumônier de l'Em-
pereur, entouré du clergô de la grande aumônerie, a
eu l'honneur d'être reçu le 14 juin par le cardinal-
légat.
Voici le discours que Mgr a adressé à S. Em.
« Eminence,
» Le clergé de la grande-aumônerie a l'honneur de déposer
aux pieds de S. S., dans la personne d'un de ses plus illustres
représentans, l'hommage de son profond respect et de son
filial dévouement.
» Monseigneur,
» Votre présence à la solennité, du baptême du prince im-
périal ajoutera un titre de plus à la reconnaissance de la
France envers le père commun des fidèles, et sera un gage
àe bonheur pour. l'enfant et pour le pays auquel sont unies
̃'̃̃-̃;̃. 1886,
•' ON S'ABONDE
me des Prêtrés-St-G.-1'Auxerrois, 17.
PAR TRIMESTRE
Départeineâs. 20 fr.
Paris. 18 fr.
In tosnoar.aprJy to s. tu.uk as,
général advertisingagful, 2, Çalhc-iinesireet,
Strarid;.ïo e««"«u and somv
foreicnncfl-spaperofûce:
5?Samt-Amn's Une, G.P."O\:
hnû Biutt fl&vi';H cl e%- 1,- Norfolk sU
Strand, and, .1 Fiiidi lune, Comhill,
'• ;->'< • .381
'i'
s l ~s. ~tt · i v: 1 ~'°'~ LITTÊRAI11]~~S~ r
~tŸl~!1~ --H .i. !i
JEUDI Î9 JUm
V. ̃ 1886- '̃;•̃̃;•̃.̃̃̃:̃;
> QU S'ABOMME
• à Rome,
chez pïkbke srnîâï-K, place Colonne j a
àflaples, • i
etez éxibshb »sjï»ÊMB,raeMeduia, 61$ i
Pour l'Allemagne l'Autrielie, la Prusse -̃ t
et la Russie • >
chez le directeur des postes i. Cologne (PrusseJ»
•i tes annonces sont reçues K
au bureau du *ob»s ar bks »&&*«̃*¥£
chez m. uiih, régisseur, V
place de la Bourse < 10. ̃
et eaezsud »s«exetc*, pi. de la Bourse, 8.
aasasas ̃
FMAKCE.
PARIS, 18 JUIN.
Le président du Conseil d'Etat a donné- lecture
au Sénat d'un projet de sénatus-consulte ayant
pour objet d'organiser la régence. v
Un journal contient ce matin des considérations
assez développées* en faveur de la régence des
femmes.
Le Sénat, à la majorité de 60 voix contre 56, a
déclaré s'opposer à la promulgation de la loi qui
établissait une taxe sur les voitures et les chevaux
circulant dans Paris.
La reine d'Angleterre a souscrit pour'2B,000 fr.
en faveur des inondés de France, et le prince AI-
bert pour 12,500 fr..
Le glorieux défenseur de Kars, le général Wil-
liams, vient d'arriver en Angleterrg. La municipa-
lité et les habitans de Douvres lui ont fàit une ré-
ception triomphale. Dans Y allocution qu'il a pro-
noncée, le général a mentionné une circonstance
intéressante. Il était déjà commandeur de la Lé-
gion-d' Honneur, et dans l'audience qu'il avait
eue de l'Empereur en passant l'autre jour par
Paris, il avait exprimé le regret de n'avoir point sa
décoration qu'il avait envoyée en Angleterre.
L'Empereur s'est levé en lui disant « Je vais, vous
en donner une autre », et un instant après lui a
rapporté la grand' croix de l'Ordre.
On a vu par les débats du Parlement que le
gouvernement anglais avait pris la détermination
de ne point répondre au renvoi de son ministre
par celui du ministre américain. Un des points du
différend entre les deux pays se trouve ainsi réglé,
et le gouvernement anglais porte jusqu'au bout la
peine de cette malencontreuse loi de recrutement,
qui lui avait déjà attiré tant de désagrémens. Mais
il a été dit avec raison dans le Parlement que
ce n'était là qu'un côté secondaire des rapports
entre l'Angleterre et les Etats-Unis. Les Améri-
cains ont une idée nationale que rien ne leur fera
abandonner, celle que le continent américain leur
apparti.ent de droit et leur appartiendra de fait; et
là est la source d'un antagonisme dont la crise ac-
tuelle n'est qu'un des nombreux symptômes.
JOHN LBMOIKBB.
£" 'fféléflpapUio privée.
Marseille, mardi soir 17 juin.
L'Inclus arrive avec des nouvelles de Cpnstantinople
du 9 juin. avee (les nouvellts.de Coilstaniinopl(,~
Une. dépêche-de Galatz annonce que les conférences
avec les Russes sont commencées pour la rectification
des frontières do Bessarabie.
Le Journal de Constantinople dit, sans toutefois. ga-
rantir le fait, que les liasses ont détruit les fortifica-
tions de Bayazid avant de restituer' cette place.;
Le Conseil d'Etat insiste, à propos du recrutement
des chrétiens, pour que le recrutemeat soit remplacé
par un inipôt en argent, à cause embarras du
Trésor.. ̃•
Le jeune fils du consul de France à-Ténédos a été
assassiné par plusieurs habituas.
Balaclava devait être évacue !e 1 juin. •̃̃'
Une commission mixte s'occupe des moyens d'assu-
rer un passage gratuit aux négocians s ruinés, mais elle
s'opposera à leur fuite.
Les nouvelles d'Athènes sont du il. Le Moniteur
grec dit qu'il n'est pas vrai que lorflPalmerston ait été
brûlé en effigie. Le Morning Post a encore une fois, en
cette occasion, été trompé par son correspondant.
• s Hambourg, le 18 juin.
Depuis que le traité est expiré, le Sarah-Bryant qui
,est le premier navire américain arrivé do la Baltique a
Elseneur pour se rendre à New-York, a été forcé de
payer les droits du Sund.
Le capitaine Cellérson a officiellement protesté.
Londres, le 18 juin.
Le Times annonce dans sa troisième édition que la
'convention démocratique réunie à Cincinnati (Etats
Unis) a désigné comme ses candidats à la présidence et à
la •vice-présidence, de l'Union américaine, en rempla-
cement du général Pierce et du vice-iirésident actuei,
MM. Buchanan et Breckeuridge.
(Correspondance Bavas.)
Marseille, mardi 17 juin.
Le paquebot dea Messageries impériales Indus vient
d'arriver, apportant des nouvelles de Constantinople
du 9 juin.
Moukhlia-Pacha, fils du prince Stourdza, a été défini-
tivement admis comme membre de la commission
chargée de fixer la nouvelle délimitation des frontières
de Bessarabie. •
Les nouvelles de Crimée du 7 posent que le général
Gough a distribua'; aux généraux et chefs des armée»
française et anglaise les décorations de l'Ordre du Bain
qui leur ont été octroyer par la reine' Victoria.
Le 1er corps de l'as-méd- française est complètement
embarqué, le 3" fait ses préparatifs de départ. Un
agent coDsuïaire-français a été laissé à Eupatorh.
Les nouvelles d'Asi-j nous apprennent que dans les
environ Je. Brousse ia récolte, d^s c-Vrrfalfls se .présent,
sous les plus belles apparences, colle delà soie égale-
ment.
Les nouvelles do Tén^dos portent que lo fils de P.>
geut'de !a France en ce pays a été assassiné.
• ̃ Athènes, le H juin.
A la suite des brigandages commis sur la route du
Pire. le gouvernement a ordonné une enquête qui a
mia t'auîoritésur la iraca • du relations qui paraissant
exister entre les brigands
punir les coupables.
Hambourg, mardi soir 17 juin.
L'arcnlJiîc d'Autriche Miximi]ien-Fercltua'.id est ar-
rivé ici dans le p!u3 î-îrset incognito; l! est descendu à
l'hùtd du l'Europe, eu il compte rester jusqu'à npfes-
demain jeudi. {Correspondance L. l'eijtral.)
Le Canada, arrivé le io juin ù Liverpool, ap-
porte des nouvelles duo jtiiu pour New- York et tin
4 pour .Boston. Eu voici l'extrait
a Lo renvoi d M. Ganirjfon continu v à oecopir n;i-
turellemHnt l'attauii^u puWi'iuo, et les journaux unie
ricains sont rempiss d'aj'prôciasions pluso-a :no-n;> jni-
tioiiïiuh; Me'Oii ,1'opiYiion dr; l'ôcrlvïiïi, sur l'iS.ne d-j
cette rupture diplomrittqup, dont la réponse 'ta l'An-
gleterre pourra seule dolmer le démit r mot.
-» Dan» ic Séaat, It.eiure a étfi dôuiié. d'une lettre Je
M. jYe&ioaS. Brobk-ii, .daos iaqutli;; le représenter; de 'a
Garoii'ie du S il prot!£tt; Goatro.' toute inù'uto-a d'in-
eïtlter aox pnviii'ges cnatoriaiix par soa ai'aq^
eôûtre M. S :m>K'r.
«IHnsiu Chambre, la comité û'cncjuô'e n-ojcni'.}
pour informer sur celle lamentable affaire a prémile
son [rapport. Il conclut à ce que M. Piston S. Hnxks
Boit txpulsô de toj si-!g3 de n^réëeiïUfif. Ço rapport t
n'est toutefois revêtu que de la signature de trois des
commissaires. Le quatrième, M. Howoll Cbbb s'est se
s paru de ses collègues, et présente un rapport de mino
rite dans lequel il maintient qu'il n'a été commis au
,cune violation de privilège définie par la Constitution,
et que la Chambre n'a aucun pouvoir pour connaître
des faits dans l'espèce.
» Les dépêches télégraphiques parvenues de Cin-
cinnati à New-York oaf annoncé l'ouverture dans la
première de ces deux villes de la convention prési-
dehtielle du parti démocratique.
» Le 2 juio, à midi moins un quart, un coup, de ca-
«on a annonce le commencement de la séance qui
tout d'abord .a; été des plus tumultueuses. w
» Un parti de Missouriens, dont on avait refusé de
reconnaître les pouvoirs, s'est frayé de vive force un
passage jusque dans la salle. Il s'en est suivi une scène
ide confusion qui a menacé un moiuent de dégénérer
̃en. mêlée générale.
» Les délégués hards {durs, partisans de l'esclavage}
et softs (mous, abolilionistes) de l'Etat de New -York ne
paraissaient pas disposés à s'entendre.
Les premiers ont formellement répudié toute com-
plicité avec le know-nothingisme, l'abolitionisme et
tous les autres ismes..Les seconds ont proposé à leurs
adversaires de se partager la délégation par moitié;
mais l'ouverture a été repoiisséa. Les rumeurs se croi-
saient sur les chances des divers candidats. Les amis
de M. Bucliaoan étaient pteina de confiance. On parlait
de retirer le nom de M. Douglass.
» L'aflluence attirée par cette grande réunion poli.
tique a été immense. On n'évaluait pas à moins dp
20,000 les étrangers déjà arrivés. Un seul hôtel, le
Burnett House, a fait, installer S,000 lits de sangle
dans un grand magasin attenant.
» Le comité d'organisation a nommé, d'un commun
accord, le général John E. Ward président de la con-
vention. Le comité chargé de la révision des pouvoirs
s'efforçait d'accorder les New-Yorkers, mais les hards
repoussaient le compromis offert par les softs. La con-
fiance des amis de M. Buchanan s'augmentait à chaque
instant.
» La guerre civile continue au Kansas.
» Un extrait du Kansas Herald confirme le meurtre
de huit partisans de l'esclavage à Powataraie-Kreek,
par des free Mate men. Les victimes avaient été horri-
blement mutilées. Les familles des partisans de l'escla-
vage de Hickory-Point ont été chassées a la pointe de
la baïonnette'. Cl-ievaux et provisions sont devenus le
butin des free state men.
» D'après les dernières nouvelles apportées par le
Canada, et qui ont été transmises à en steamer à
Halifax, SI. Patricio Rivas aurait éiô nommé Président
de la République hispano-américaine.
» Les dernières nouvelles du Mexique, sont du
23 mai.
» Plusieurs journaux mexicains ont demandé la
formation d'un Congrès des républiques hispano-
américaines pour délibérer sur Jes intérêts communs
de ces Etats et aviser au moyen de faire avorter les
vues ambitieuses et lès projets d'annexion des Etats-
Unis.
» L'évêque de Puebla a été exilé parle- gouverne-
ment et a dû quitter la république. Il était accusé
«'avoir cherché, par ses prédications, à soulever le
peuple et à provoquer une insurrection. Le prélat a
été traité avec la plus haute considération par les au-
torités et s'est embarqué le 18 au soir sur un des
steamers nationaux pour se rendre à la Havane.
» Voici, d'après les journaux de Puebla, dans quelles
circonstances eu lieu le départ de S. G. Ui 11 mai, i,
l'évêque, dédaignant les conseils qui lui avalent été
donnés, s'éleva avec une certaine violence contre
les actes du gouvernement. Le 12, le décret de baiu-
nissement rendu contre le prélat Jui fut communiqué.
A deux heures, le gouverneur lui envoya deux de ses
aides de camp pour lui rappeler qu'à quatre heures il
devait quitterPuebla, conformément aux ordres trans-
mis de Mexico. S. G. ne savait pas en quoi devait
consister son exil, ou lui dit qu'elle était bannie de
la république.
«Cinq prêtres avaient été arrêtés avant les événe
mens que nous venons de relater; le successeur de
i'évêque de Puebla demanda leur mise en liberté, m«3
le gouverneurlui répondifque ces ecclésiastiques étant
prévenus de délits politiques, comparaltraient devant
les tribunaux civils.
» Un léger tremblement de terre a été ressenti
Vera-Cruz le 17 mai, entre trois et quatre heures de
l'après-midi. L'oscillation, du sol a duré environ quinze
secondes et s'étendait du nord au sud. »
Des nouvelles directes de l'Amériqu centrale,
en date du 24 mai, apportent quelques lumières
sur la situation de ce malheureux pays. Elles sont
ainsi résumées par le Courrier des Etats-Unis
« Les renseistnemena qui nous montraient, il y a
trois jours Walker comme ayant abandonné Gra-
nada pour se retirer dans le* montagnes- étaient
exagéra, bien qu'en partie exacts. GranaJa a cessé'
en -effet d'être le chef lieu du gouvernement des tli-
bustiers, transportés maintenant à Léon, dans l'in-
térieur et vers le nord du l'Etat. Cette translation a
été motivée par la crainte un moment trôa sérieuse de
voiries Costa-Ricains poursuivre leurs avantages à, la
suite du combat de Rivas, et aussi par la nécessité de
chercher un terrain moins épuisé aux emprunta et
aux impôts forcés, au moyen desquels les prétendus
libérateurs du Nicaragua y implantent la liberté.
» II a fallu d'un autre côté diriger des forces sur
divers points de l'intérieur où avaient éclaté des
moaycmens destinés à seconder l'action des Costa-
Rtcains.
» Si du reste la situation de Walker n'en est pas
-arrivés au point extrftma d'une retraite forcée elle
est loin d'être telle que la représentent ses amis, il
s'en faut quo les bandes réunies sous ses ordres at-
teignent le chiffre auquel ou les a portées. C'est tout
au plus s'il compte 400 hommes sous ses ordres;
encore la plupart .sonMls dénués de tout. D;i soldn
il n'en est même plus question. Quelques unis de
ces aventuriers, qui ont renoncé à la partie et ont
été ramenés à New-York par le steamer Qrizabn
présentent le .plus pitoyable spectacle, et donnent
tes plus lamentables descriptions.. A ce!a vient se
joifjdre que le choléra, qui a chassé les Costa- Ricai us
et ainsi sauvé momentanément Walker, sévit parmi
les siens avec tout autant de rigueur que parmi s^s s
adversaires. L'isthme entier est, par \a fait, en proie
à l'épidémie. Lss passagers californiens qui viennent
do le traverser y ont laissé en quelques jours quatre-
vingt-sept nions douze autres ont succombe ciaas la
traveréée de San-J.uan-del-Norte à NtwYork. Flibuà-
th r.-î aussi bien que'simplea voyageurs affrontant une
mort presque certaine en s'aveniurant sous ca ciel
meurtrier.
•» Un fait matériel fort simple prouve d'ai ju<-
.qu'à l'évidence, combien Waiki'.r est loin delà position
victorieuse ut florissante où le montrent certains
.vcbj. C* fait, c'est qu'il i'a p;is môme été en mesure
d'inquiéier J&* Çustàa ilknihis ilaos-'leur retraite,
» Ii- est iiuiiiie u'ajoc'.tjf qiw. oatte detresie dis fit
bu-iiiirci su.tfd-iuil pour ie pays en exactions 'nouvelles,
i;D pilla^v, eu vi'j;e.uc--£ de toutes 3orU:s.
» La source où nous puiïiona ces renseigaernens
compléie;nt'.at authentiques nous apprend eii outre
q.so :'>n';nic de; rti!)u.iars a compte ua luomauî
3à Français dasis siss ran^j Sur ce nombre, 24 tie aoal
fa.it intrépidement tuer à Rivas et les 8 antres ont pris
congé, le l'e^né litioxi. a
Grâce à la publication que vient de faire la Di-
reciioa de i'Àlgérie nous pouvons donner aujour-
d'hui uu aperçu. du commerce extérieur' de notre
colonie africaine en 1855, tabt avec la métro-
pole qu'avec l'êiraiiger. Comme tout. chiffre. isolé
est de soi assez insignifiant nous nous reporte-
rons parfois à ceux du passé on pourra mieux
juger ainsi du progrès accompli.
Malgré les circonstances défavorables qui l'ont
marquée, l'année 1855 a vu se développer d'une
manière très sensible les transactions de l'Algérie.
La valeur totale s'en est élevée, en nombres ronds,
à 135 millions, savoir 105 millions et demi à
l'importation et 49 millions et demi à l'exporta-
tion. C'est 51 millions de plus qu'en 1854, et si
l'on se reporte à douze ou treize ans en arrière,
c'est 70 millions car 1842 portait à 85 millions la
somme générale des échauges, lesquels, on le voit,
ne sont pas bien loin d'avoir doublé dans ce pé-
riode de, temps.
La part spéciale à la France, c'est-h-dire les
échanges qui s'effectuent directement entre la colo-
nie et la mère-patrie, compte dans ce total général
do 1855 pour les quatre-cinquièmes, environ 119
millions, le reste se partageant principalement entre
l'Angleterre', l'Espagne, les Régences africaines et
les ports d'Italie. En 1842, nos échanges directs
avec l'Algérie n'atteignaient pas 50 millions. Ils
ont donc beaucoup plus que doublé, depuis lors. Les
produits de nos fabriques y troâ#ht aujourd'hui
ira débouché croissant sur 25 millions 508,000 fr.
de tissus de coton qu'a reçus la colonie, ceux de
nos manufactures entraient pour plus de 18 mil-
lions, et la proportion était plus favorable encore
pour nos toiles, nos draps et nos soieries. Beau-
coup de sucre, beaucoup de café, de savon,
de fer de peaux ouvrées de verreries de
papier, etc. témoignent, à l'importation d'un
certain avancement dans l'oeuvre de la colonisa-
tion et si deux branches se trouvent, sous ce chef,
en décroissance, à savoir la farine et les matériaux
de bâtisse, il est satisfaisant de pouvoir remarquer
que ce double résultat tient au développement
qu'ont pris dans la colonie l'industrie minotière et
l'établissement des tours chaux et briqueteries.
Avec l'accroissement des importations a naturelle-
ment grandi le mouvement maritime, qui, en 1855,
a employé 6,206 navires d'une capacité collective de
692,000 tonneaux, soit 55 navires seulement, mais
150,000 tonneaux de plus qu'en 1854. Les résul-
tats correspondans de 1842 donnaient 5,707 bâti-
mens et 408,000 tonnes. L'accroissement du ton-
nage excède considérablement, on le voit, celui du
nombre des navires;' c'est une preuve qu'on em-
ploie aujourd'hui beaucoup plus de bâtimens de
forte contenance.
Les exportations de l'Algérie justifient à beau-
coup d'égards les espérances qu'on a fondées sur
la fertilité de ce sol nourricier. On a vu plus haut t
(ju' elles avaient, en 1855, dépassé 49 millions; en
1842, c'était 24 1/2 seulement, juste la moitié. La
culture des céréales en Algérie est devenue depuis
trois ans, pour la métropole, une question de haut
intérêt la colonie, qui, il y a quelque dix ans,
ne produisait pas le grain nécessaire à sa consom-
mation, a pu expédier au dehors, en 1855, 1 mil-
lion 779,000 hectolitres de blé et d'orge, et
41,580 quintaux de farine, c'est-à-dire plus du
quârt de ce que la France a dû importer de grains
de l'étranger pour combler le déficit de sa ré-
colte. L'Algérie a en outre livré à notre ar-
mée de Crimée de fortes quantités de fourra-
ges, dont elle a exporté en tout 19 millions
(542,000 kilogrammes. Les exportations de tabac
et de coton montrent. aussi que la culture de
ces végétaux est en progrès marqué; enfin l'ex-
ploitation des mines paraît acquérir beaucoup
d'importance. surtout celle du plomb dont la
colonie a exporté 54,715 quintaux, soit 19,716 de
plus qu'en 1854. On sait par les remarquables tra-
vaux de M. Fournel combien les mines de plomb,
de cuivre, de fer et d'antimoine abondent en
Algérie, dont plusieurs districts possèdent en outre
des carrières de marbres qui ne le cèdent en rien,
dit-on, aux plus beaux marbres d'Italie. Un inté-
ressant article d'exportation encore, ce sont les
légumes verts et les fruits frais, dont là colonie, en
1855, a expédié 487,095 kil. (le double de 1854). Le
bourgeois parisien commence à consommer des
pois, des fèves, des artichauts, des oranges cultivés
parla main des colons d'Oran ou de Sétif; mais
combien deviendrait abondante cette source d'a-
iimentation si l'Algérie possédait des communica-
tions faciles, des routes nombreuses, voire même
des chemins de fer, et surtout une grande popula-
tion agricole! Les bras, c'est ce qui relativement
manque le plus à l'Algérie. Nous lisions derniè-
rement dans l'Alûibar, journal de la colonie 1
« En Algérie, il est constaté que chaque année un
tiers environ de la récolte reste sur pied, abandonné
aux oueaux et au vent du ciel faute de bras pour
les travaux de la moisson. » Si cet aflligeant calcul
est exact, qu'on juge de la perte subie annuelle-
ment par l'agriculture algérienne En céréales
seulement, elle produit, dit-on 8 à 9 millions
d'hectolitres à coup sûr du moins elle en récolte
6, dont elle consomme 4 et exporte 2. Ce seraitdonc
près de 5 millions d'hectolitres de perdus, soit, au
prix minimum de 20 fr., une valeur de 60 mil-'
lions. Que d'améliorations ne pourrait-on pas
réaliser avec une telle somme
Ceci nous amène à examiner ce qu'est actuelle-
ment la population de notre colonie. Au 51 dé-
cémbre 1855, elle atteignait (nous ne parlons ici
que de la population civile européenne) le chiffre
de 155,607 habitans, soit 12,220 de plus qu'au
51 décembre 1854. C'est, on le voit, un accroisse-
ment, bien faible, et encore sur ce dernier nombre
comptait-on 4,828 étrangers. Si l'on se reporte à
1842, on trouve, il est vrai, que la population
civile n'excédait pas alors 46,098 habitans le
nombre a donc triplé en treize ans; mais cela
n'empêche pas que, considéré dans sa- valeur
absolue, il paraisse- d'une remarquable faiblesse.
Quelle différence avec la rapide augmentation de
certaines cités américaines Et c'est peine
si, en tant que population civile, nous sommes
en majorité sur le territoire algérien nos na-
tionaux y comptent pour 86,969 habitans et les
étrangers pour 78,648, savoir 42,569 Espagnols,
9,082 Italiens, 6,040 Allemands, 1 0o' Suisses, etc.
ce dont après tout on n'a pas à se plaindre, ces
étrangers, les Suisses et les Allemands surtout,
| n'étant pas les moins bons colons agricoles. Un
fait regrettable au reste, c'est que la population
féminine est assez loin d'y balancer celle des
hommes cette dernière a 56 pour 100, la pre-
mière n'a que 44. 1 1 1'-
Il se prépare dit-on, dans les conseils du gou-
vernement de grandes et importantes mesures en
vue de la colonisation algérienne. On ne saurait
trop s'en applaudir l'Algérie est l'un des plus fé-
conds élémens de prospérité pour l'avenir de notre
pays. La première, l'indispensable condition du
succès, c'est sans contredit l'immigration, qu'il
importe d'appeler d'encourager. Peut être en
trouverait-on le moyen dans la pratique du système
qui a si remarquablement réussi aux Etats-Unis
nous voulons parler de la' mise en vente publique
des terres du domaine national. On a cal-
culé qu'il pourrait être ainsi vendu en Algérie
près de 50 millions d'hectares. Réduisons, de
peur d'exagération ce chiffre ,à 20 millions
et supposons qu'il faille quarante ans pour ef-
fectuer la concession totale de cette immense
étendue de terres. Au prix minimum de 20 fr. seu-
lement l'hectare, ce serait par an pour la colonie
un revenu de 10 millions; et que de forces, que de
capitaux, que.d'induBti-i«?s npoelés, fixés sur son sol!
En 1855, la vente des terres publiques aux Etats-
Unis a porté sur 15 millions 729,000 acres (6 mil-
lions 570,000 hectares), qui ont produit à l'Etat
près de 63 millions de francs. En outre, il a été
concédé gratuitement soit aux Etats, soit à des
Compagnies de chemins de fer, soit à des mili-
taires, 8 millions 828,000 acres, ce qui porte la
quantité totale de terres sortie, en 1845, du do-
maine public à 24 millions 557,000 acres (près de
10 millions d'hectares). Nous savons très bien qu'à h
une foula de points de vue il existe de grandes dis-
semblances entre l'Algérie et les Etats-Unis, et
qu'on ne saurait espérer de voir le système de
l'aliénation des terres obtenir dans notre colonie
un aussi remarquable succès que celui qu'il a
eu dans l'Union américaine. Il ne s'en recom-
mande pas moins d'une manière spéciale à l'atten-
tion du gouvernement, puisqu'il a si puissam-
ment contribué au peuplement et à la mise en va-
leur des terres incultes du Nouveau-Monde.
CHSMUt-DUPONTËS.
**m= ̃« iCa«CEWwa(r*K^iJg53»:as-5^v~3uaj«.-j »
iiouvelles étrangère®*
PIÉMONT.
Turin, 16 juin.
SÉNAT. Suite et fin de la séance duU juin.
LE comte ciïoib Je me permettrai de qualifier
d'exagérées les assertions de M. de Slontezemola touchant t
l'effervescence prétendue des esprits dans notre pays, qui se
dislingue au contraire par son bon sens. Personne ne croit à
un péril imminent, quoique nous soyons dans une situa-
tion qui peut devenir grave, suivant les événemens.
Si l'effervescence et l'agitation existaient réellement, ce
n'est pas une discussion sur notre condition politique qui
rétabliraitle calme dans les esprits. Ceux qui craigneu t ou qui
espèrent donnent toujours aux paroles une signification plus
large ou différente de celle qu'elles ont; aussi convient-il en
général d'éviter de semblables discussions-
Dans le Parlement anglais, le ministre des affaires étran-
gères s'est refusé, à diverses reprises, à entamer une discus-
sion sur les affaires d'Italie, parce que ces affaires sont en-
core l'ohjet de négociations qui peuvent amener des résul-
tats différens. Mais une interpellation m'ayant été adressée,
je ne veux pas me prévaloir de l'exemple du ministre anglais
pour me soustraire au soin d'y répondre.
Je ne présenterai pas de développemens qui me paraissent
un peu périlleux si un langage précis et mathématique
peut quelquefois donner lieu des interprétations diverses,
que sera-ce donc des aperçus et des observations? De retour
de Paris, je me suis livré- aux plus amples explications sur
les faits auxquels j'avais pris part et sur les conséquences
qui en pouvaient dériver. Rien n'est survenu depuis qui soit
(le nature a modifier mes explications ou mes prévisions.
Les plénipotentiaires sardes ont cru devoir appeler l'atten-
tion de l'Europe sur la condition anormale de l'Italié; les
faits cités par eux u'ont pas été contestés dans le Congrès,
après la clôture duquel ils ont été reconnus exacts par une
puissance qui avait refusé la discussion à ce sujet; de telle
manière qu'aujourd'hui il n'est pas un gouvernement qui ne
reconnaisse que la condition de l'Italie est anormale et qu'il
est besoin d'y porter remède.
Ton Ile monde s'accorde sur l'existence du mal, mais non
sur la nature du remède; toutefois c'est deyk Ii un grand fa
ce fait qui ne saurait rester sans conséquence, k savoir que
toutes les puissances, tout, en professant des principes diffé-
rens, reconnaissent la nécessité de remédier à l'anomalie de
la condition de Fllalie. Il est impossible, quant à présent, de
prévoir et les remèdes qui seront appliqués et les consé-
quences qui en résulteront.
Je crois devoir me résumer en peu de mots qui ne font que
confirmer ce que j'ai déjà dit. Si mes paroles ne suffisent pas
pour dissiper des craintes ou des espérances exagérées, elles
prouveront du moins un Sénat que le ministère ne s'est pas
fait d'illusions superflues et qu'il ne s'est pas laissé aller à
des espérances mal fondées lorsqu'il a pour la première fois
expose, les motifs de sa politique.
M. de MOKTEZtisioiiA. reconnaît que des discussions
de cette nature présentent du danger; c'est pour cette raison
qu'il a fait son interpellation dans des lermes vagues il re-
mercie le président du conseil de sa réponse, qui prouvera
qu'il n'y a aujourd'hui à s'arrêter ni k des craintes ni à des
espérances excessives. (Opinions)
AUTRICHE.
Gallicie, 9 juin.
On prétend ici qu'il a surgi des divergences si considéra-
bles entre l'assemblée des évoques réunis k Vienne et le
gouvernement autrichien sur l'interprétation du Concordat,
que les deux parties se sont vues obligés d'avoir recours au
Saint-Siège. Dans le cas où celui ci se déclarerait en.faveur de
l'interprétation des prélats, le ministère est décidé à ajourner
indéfiniment l'assemblée. [Gazette de V Empire allemand.)
ESPAGNE.. ̃
Madrid, 13 juin.
Les Cortès, dans leur séance d'aujourd'hui, ont approuvé
sans discussion un projet'de loi autorisant la reine à ac-
corder son consentement au mariage de l'infante dona
Amalia avec le prince Adalbert de Bavière.
La discussion des bases de la loi de la garde nationale a
ensuite continué.
On lit dans la Epoca du 13 juin
« On a déposé hier sur le bureau du Congrès la proposition
suivante, qui sera probablement disculée aujourd'hui
« Nous demandons aux Corlès qu'elles veuillent bien dé-
clarer que le ministère de la guerre n'a pas rempli les condi-
tions de la loi du août dernier.
» Palais des Cortès, le 1 juin 1856.
)' KT'etKXBft ttAKCXAS Kt:t;S,
)E. EICiEEBiB, OlC. »
(Par la télégraphie privée Ilavas.)
Madrid, 16 juin.
Les Corlès ent rejeté à la majorité de 147 voix contre 11 le
vote de censure qiiek-s démocrates avaient proposé 'contre
le général O'Donuelt.
Les défenseurs de la reine Marie-Christine ont résolu d'at-
tendre des instructions.
Madrid, 17 juin.
A la fin du mois seront émises des actions du Crédit mobi-
lier.
On espère des récoltes meilleures qu'on ne l'avait pensé.
Il n'est pas question de crise ministérielle.
GRANDE-BRETAGNE.
Londres, 16 juin.
Cité, midi. Les Consolidés ont ouvert à 94 1/2 5/8 pour
compte, coupon détaché. Trois pour 100 réduit, 94 5/8;
nouveau Trois pour 100, 95 1/8; Fonds espagnols i trois
pour 100, 47; nouveau Différé., 25 1/2.
Cité, deux heures. 11 y a de la fermeté à la Bourse et
dans la Cité. Consolidés, 94 3/8 i/î; nouveau Trois pour 100,
95 1/8; Mexicains, 22 7/8 Différé espagnol, 25 1/8. (Globe.)
Aujourd'hui a eu lieu une nouvelle hausse de 3 sh. par
quarlcr sur le blé anglais et étranger, et de 3 sh. par sac de
farine. Les prix sont en hausse. Cette hausse tient Il ce qu'il
y a peu d'approvisionnemens. Il résulte des nouvelles de la
mer Noire que plusieurs centaines de navires cherchent vai-
nement des cargaisons; la Russie ne peut pas nous fournir"
de grains, ayant à peine ce qu'il faut pour ses besoins. Il est:
évident que les prix monteront encore.
La semaine dernière les arrivages de grains de tous les
cô lés à Londres étaient insufûsans pour les besoins du com-
merce. A Liverpool les demandes oat été nombreuses et la
hausse a <5iô de '2 k 3 sh. par quarter do blé. Ce matin, à
Marklane, il est arrivé beaucoup de blé des comtés de l'in-
térieur. L'orge a monté de 1 h 2 sh.; l'avoine de l fh. a 1 sh.
60; les fèves et. les pois de 1 sh. (Morning Chronicle.)
CHAMBRE JBES COMMUNES.
Suite et'fitfde la séance du 16 juin.
iobd pauigbstos Lord John Russell a exprimé
l'espoir que les instructions données par le gouvernement
aux forces navales récemment envoyées sur la côte d'Amé-
rique ne seraient pas de nature à amener une collision entre
les escadres américaine et anglaise. (Bien!) Je puis donner
l'assurance à la Chambre que le gouvernement désire éviter
toute occasion qui pourrait amener une collision de cette na-
ture.
Les instructions, données au commandant de cette force
ont trait à la protection des intérêts anglais, des sujets an-
jçlaip, et dca bicil^ don Anglaio muicî il n-'j cl ricll tlan.o kut
teneur qui tende à amener une collision entre les forces an-
glaises et américaines. (Bien!) !)
Assurément, en considérant la condition incertaine de nos
relations avec cette puissance navale, nous avons cru devoir
mettre nos forces en ces mers dans uue position qui ne prêtât
pas au moindre malentendu nous avons cru devoir être
forts, mais tout en étant torls, ne pas nous constituer agres-
seurs. (Très bien!)
Je puis maintenant à assurer la Chambre que je ne veux
entrer dans aucune discussion sur la question de l'Amérique
centrale. Je partage l'opinion si bien exprimée par lord John
Russell, et que j'ai moi-même exprimée précédemment, qu'il
serait déplorable que deux grands pays ayant lant d'intérêts
communs fussent, amenés à des hostilités sur les instances
de quelques hommes.
Eu ce qui touche la conduite du gouvernement, on me per-
mettra de déclarer que l'Angleterre n'ayant jamais été dans
une meilleure position pour faire la guerre, s'il devait y avoir
guerre, cette force même et cette position sont pour nous
une raison de plus qui nous autorisera, sans déroger, à agir
avec cajme et modération dans une matière aussi impor-
tante que celle qui affecte les relations mutuelles entre
l'Angleterre et tout autre gouvernement, et plus spéciale-
ment lors qu'il s'agit d'un pays h l'égard duquel existent
tant de causes d'union et tant d'intérêts mutuels! (Applau-
dissemens.)
m. msBAKfcK est charmé d'apprendre que les ministres
ne suivront pas à l'égard de M. Dallas l'exemple du gouver-
nement américain; mais il se gardera bien, ainsi que ses
amis, d'adhérer à cette doctrine qui préteud qu'on peut en-
visager les actes de M. Crampton en dehors de la conduite
du ministre qui l'a employé.
Il veut, quant à présent, s'abstenir d'émettre une opinion'
sur la question de l'enrôlement; néanmoins, si l'on a eu
tort envers les Etats-Unis, il ne faut pas que M. Crampton
soit le bouc émissaire. L'honorable membre est aussi d'avis
qu'il faudrait en temps opportun procéder à une enquête
sur la cause de ces désaccords, qui paraissent être perpétuels
entre les deux pays.
La Chambre se forme ensuite en comité des subsides sur
le budget supplémentaire de l'armée.
Dans le cours de la discussion, si» nu ï>ict evans
compare la libéralité qu'on a montrée envers les corps étran-
gers avec les pensions faites à la milice.Il signale l'influence
allemande comme s'étant exercée en faveur de l'étranger.
m. pebii explique et démontre que les pensions aux-
quelles les corps étrangers avaient droit lors de leur licencie-
ment avaient été réglées en vertu d'un traité.
La Chambre continue de délibérer en comité pendant plu-
sieurs heures.
L'ordre du jour est épuisé.
La séance est levée à deux heures, et renvoyée à aujour-
d'hui k midi, ̃̃'̃̃•
Paris.
Par décret impérial, ont été promus ou nommés
dans la Légion-d'Honneur
An grade de commandeur SI. le duc de Trévise sénateur.
Au grade d'officier: MM. le marquis de La Rochejaquelein,
sénateur; le marquis de Bois^y, sénateur; le comte Le Ala-
rois, sénateur; le comte de Kergorlay, député au Corps-Lé-
sislalif Boinvilliers, président de section ;au conseil d'Elal
Montaud, conseiller d'Etat!; le duc de Tarente, chambellan
do l'Empereur; le comte A. de Vigny, membre de l'Académie
Française; Simart, membre de l'Institut de Saint-Georges,
auteur dramatique; Meissonier, peintre.
Au grade de chevalier MM. de Lezay-Marnesia, Ichambol-
lan de l'Impératrice; de Pierres, écuyer de l'Impératrice;
Debrotonne membre du Corps Législatif; Chauchard
membre du Corps Législatif Riche, membre du Corps-
Législatif; de Léuardiere membre du Corps-Législatif;
Morin, membre du Corps-Législatif; le marquis de Mor-
temart, député au Corps-Législatif; Nonbel, député au Corps-
Législatit; Po'taiis, maître des requêtes au Conseil d'Etat;
lïudault, auditeur de Ire classe, chef du cabinet du président.
du Conseil d'Etat; deBcauplan, auteur dramatique, commis-*
saire impérial près le théâtre de l'Odéon Planté, inspecteur
des théâtres; Massé, compositeur de musique; Joly-Leterme,
architecte des monumens historiques; Perignon, peintre;
Sauvageot, conservateur honoraire au Musée du Louvre; Gil-
bert, sculpteur; Reynart, directeur du Musée de Lille; Adol-
phe Moreau Pollet, sculpteur, Maillart, attaché an servict"
du grand chambellan.
Par décret du 16 juin, ont été promus dans la Lé-
gion-d'Honneur les ofliciers généraux dont les noms
suivent, savoir
Grand-croix M. Herbillon général de division,
membre du comité (l'infanterie.
Grands-officiers: MM. Tliiry, général de division »
membre du comité de l'artillerie;
De Clialendar, général de division, membre du co-
mité de la cavalerie;
Bouat, général de division, commandant la 4° divi-
sion d'infanterie du 1er corps de l'armée d'Orient;
Mclliriet, général de division, commandant la 1" di-
visjou d'infanterie de la garde impériale.
Corrtrnanderars MM. Le Puilion de Boblaye, général
de brigade, commandant l'Ecole d'application de l'ar-
tillerie et du génie;
De Beaufort d'Hautpoul, général de brigade;
Bouteilloux, .général de brigade, membre du comité
des fortifications;
Labadie, général de brigade, commandant la 1re brih
gade de la 3° division d'iufanterie du 2° corps da
l'armée d'Orient.
Officier M. Latrille de Lorencez, général de brigade,
commandant la lle brigade de la 3° division d'infan-
terîe de l'armée de Paris.
Par décrets en date du 16 juin,,ont été promus ~y
dans !a Légion-d'Honneur, savoir
Au grade de commandeur M. Moysen de Codrosy, inspec-
teur des finances.
Au grade d'officier MM. Budin, payeur général de l'armée
d'Orient; Justin-Félix Passy, conseiller-maître à la Cour des
comptes; d'Elsberg, sous-directeur au ministère des finan-
ces Denériez, chef de la division du personnel des douanes-
et des contributions indirectes; Durand, commissaire géné-
ral des monnaies et médailles.
Par ordre de l'Empereur, des médailles eomméi
moratives du baptême du prince impérial seront dis-
tribuées aux gardes nationales de la Seine. (Moniteur.)
Mgr l'Evêque de Nancy, premier aumônier de l'Em-
pereur, entouré du clergô de la grande aumônerie, a
eu l'honneur d'être reçu le 14 juin par le cardinal-
légat.
Voici le discours que Mgr a adressé à S. Em.
« Eminence,
» Le clergé de la grande-aumônerie a l'honneur de déposer
aux pieds de S. S., dans la personne d'un de ses plus illustres
représentans, l'hommage de son profond respect et de son
filial dévouement.
» Monseigneur,
» Votre présence à la solennité, du baptême du prince im-
périal ajoutera un titre de plus à la reconnaissance de la
France envers le père commun des fidèles, et sera un gage
àe bonheur pour. l'enfant et pour le pays auquel sont unies
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