Titre : La Croix
Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte
Éditeur : La Croix (Paris)
Date d'édition : 1938-02-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 février 1938 25 février 1938
Description : 1938/02/25 (Numéro 16885). 1938/02/25 (Numéro 16885).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4432621
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
Dans le monde contemporain, le meilleur
moyen de sauvegarder la paix, c'est d'être
en mesure de l'imposer à ceux qui seraient
tentés de la troubler; c'est, en un mot, d'être
fort, matériellement et moralement.
J. LE COUR CRANDMAISON.
IRANCE et i 6 pages: t« a 95 fr. 6 mu 48 fr. iw 25fr.
COLONIES ?4 » » 65 fr. » 33 fr. » 17 Ir.
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Pwr !a Po6fkkl, n'ddroiwr .17. ~M
Quotidien QUARANTE CENTIMES
R~DACTI02~ ADMINz9TRATIOiT
5, rue Bayard, Parts-Vtï! ~<
ADVENIAT REGNUM 1UUM
Vendredi 25 février. Saint Félix III.
Samedi 26 février. Saint Nestor.,
a~~c.W vra~tW cvr~~r~o.~
La Journée
Paris, le 24 février 1938.
M. Herbert Hover, ancien prési-
dent des Etats-Unis, a été reçu
jeudi après-midi à l'Université de
Lille, dont il est docteur « honoris
causa ».
Le grand discours que le chance-
lier Schu«chnigg doit prononcer ce
jeudi, devant la Diète fédérale, va
constituer, comme la séance elle-
même, assure-t'On de Vienne, une
manifestation imposante en faveur
de l'indépendance de l'Autriche.
Le plébiscite roumain pour la
nouvelle Constitution a commencé
jeudi matin.
La Chambre a commencé jeudi
matin l'examen du projet sur les
conventions collectives du travail.
La question
de l'unité irlandaise
8tefHtce d'interrompre
iC8r*conversations
entre l'Angleterre et l'Eire
les conversations anglo-irlamlafses
qtrl s«' sont poursuivies h Londres
semblent avoir abouti à une impasse
sur le problème de la réunion de l'L'ls-
ter à. rEire.
M. «Je "Val ont désirerait, avant de con-
clure toute entente, voir un accord se
jriaJiw sur ou point, fût-il seulement
le principe, tandis que les ministres
anglais réaffirment qu'ils ire peuvent
rien entreprendre sans l'assentiment de
l'Irlandt sort dfls dernières" élections générales,
ne viHit'pas d'une union.
Bien que -Jew négociations ne soient
m» encore interrompues, les ministres
ite l'un et l'autre parti désirent se con-
sulter avant de convoquer une réunion
plénière des délégations. On prévoit
toutefois qu'un accord commercial sera
annoncé incessamment.
Après la « Journée du Pape »
Bénédiction du Saint-Père
En réponse à l'adresse d'hommage
Bui 11» avait été télégraphiée au cours
de la « Journée du Pape » célébrée
mardi a Paris, le Samt-Pere a daigné
faire répondre par dépêche au directeur
national de la Liftiie Pro i'ontiflce et
Ecclcsia
dttà del Vatlcano,
23 [enfer, li heures.
Très sensible Iwmmaiits adressés oc-
rasion Journée études et irlè.rex en hon-
neur de la Papauté et os.se nblée Ligue Pro
Pontiflcf. Saint-Père ren\ercie de cœur
émin/entlxtfrne président, les deux ora-
trum, vous-même et tous présents et
envoie, comme gage des faveurs divines
au'it implore pour tm,s, très large Bé-
iièttictiDn apostolique.
Cardinal Pacemj.
URE EN PAGE 2
Le sacre
de S. Exc. Mgr Bornet
à Lyon
Une vue de l'Exposition mariale orientale organisée par le centre
dominicain d'études russes Istina et inaugurée dimanche par S. Exe.
M« ]Vy«ri, nonce apostolique,
I Féminisme
et chômage
par JEAN GUIRAUD
Pour résoudre le chômage intel-
lectuel, on propose un grand nombre
de remèdes pour chaque profession
plus ou moins intellectuelle et la
plupart d'entre eux sont des aides
matérielles fournies par l'Etat. Tour
ces moyens sont empiriques et ne
s'attaquent pas à la racine du mal
ils ont encore le défaut d'exiger, si
on veut sérieusement les employer,
de faire appel à un budget national
en désarroi, pour en obtenir de nou-
veaux milliards qui accéléreraient
la ruine do nos finances avec toutes
se.s répercussions économiques, so-
ciales ft politiques. Enlln. ces mul- j
tiples interventions de l'Etat accen-
tueraient encore la marche vers le
socialisme d'Etat qui lui-même con-
duit directement, au régime totali-
taire.
Une vraie politique consisle non
pas à soutenir la marche d'un pays
par une collection de béquilles, mais
à lui- rendre une vie normale car
tout désordre '.conduit à l'impuis-
sance et à la ruine.
S'il en est ainsi, on comprendra
facilement que le féminisme, en fai-
sant sortir la femme de son rôle na-
turel, a contribué pour une grande
part au développement du chômage
dans toutes les professions et en par-
ticulier dans les professions intellec-
tuelles.
Pendant la guerre, le dépaçt pour
l'armée de la plupart des hommes,
dont un grand nombre, hélas I n'en
sont pas revenus, a forcé les femmes
et les jeunes filles à les remplarer
dans les métiers et les professions.
Mais de ce qui était une nécessité
exceptionnelle, on a voulu faire une
rètfle générale pour l'avenir et l'on
a transformé en système et, en doc-
trine ce qui avait été un fait imposé
par les circonstance-
Parce que la mort pendant
quatre ans fauché une grande par-
tie de la jeunesse et que la France
avait « perdu son printemps »,
comme Athènes au temps de Péri-
clès, la fondation d'un loyer devint
difficile pour de nombreuses jeunes
fllles, et l'attention fut particulière-
ment attirée sur celles d'entre elles
qui, faute de *go marier, devaient
demander ir le xtt travail personnel
dans un métier" et une profession
leurs moyens d'existence.
Mais là aussi on généralisa, et
d'une anomalie, comme il y en aura
toujours dans la société humaine.
on fit une lui générale de l'huma-
nité en proclamant que la femme
étant l'égale de l'homme ne devait
plus être « l'éternelle mineure »
tenue,, par lui en tutelle et de-
vait remplir toutes les fonctions
et tous les emplois qu'il semblait
s'être réservés. Chaque fois que la
femme entrait dans un métier ou
une profession, on s'enthousiasmait
de ce fait comme d'un nouveau
progrès social, d'une nouvelle vic-
toire de la civilisation émancipant
la femme comme jadis avaient été
émancipés les serfs et les esclaves.
Le féminisme prit alors un tel dé-
veloppement que non contentes de
demeurer dans la plupart des ad-
ministrations qui en l'absence des
hommes avaient fait appel à leur
intelligence et à leur dévouement,
les femmes les envahirent preàrpia
toutes.
Ce fait généralisé eut une double
conséquence les foyers furent dé-
sertés en grand nombre par les
femmes qui ne pouvaient plus être
à la fois a l'usine, au bureau, au
magasin d'une part, et au foyer il>
l'autre et lorsque, ayant repris sa
vie normale, l'homme revint du tra-
vail, il n'y trouva plus sa femme.
Les enfants quand il y en avait,
nar le travail au dehors ne favorise
pas la maternité étaient à i'abar-
don ou confiés à des étrangers, ce
qui contribuait à la désagrégation
rapide de la famille, désorganisée
quand elle n'est pas solidement grou-
pée au foyer.
Tout cela a été vu enfin par beau-
coup de ceux qui, jadis, au nom du
progrès, chantaient l'accession de la
femme à tous les emplois, sans en
voir la contre-partie, sa désertion du
foyer; et maintenant ils prônent le
retour de la mère au foyer et pro-
posent. eux aussi toutes sortes de
remèdes, demandés toujours à nos
finances publiques en déroule et aux
industries en pleine crise écono-
mique et sociale, pour enrayer le
mal profond qu'a fait à la famille le
féminisme.
(Voir la suite page 2.)
UNE SÉANCE IMPOSANTE ET HISTORIQUE
A LA PIETE AUTRICHIENNE
Une proclamation officielle ft la popu-
laiinn iiutrichienuc a annoncé que le
chr'P'1'1'»'1'' 'i- !•̃ 'ii'-mirs qu'il a pro-
ii(i'. :iir 1rs écluireisse
nu h ̃ lus évënèintiits de
la sninuino «eouU-o, cl tracer les directives
de l'attitude de t'Autriche dan» l'avenir.
« La olarW est aujourd'hui indispen-
sable, ajoute la proclamation. Le Front
patriotique entend que la journée de
jeudi donne ù la population autrichienne
l'occasion de manifester so volonté. »
On s'attend à ce que la salle historique
du Reichsrat va être aujourd'hui le
théâtre d'une importante manifestation
de ta Diète fédérale en favenr de l'in-
dépendance de l'Autriche, dont le dis-
cours du chancelier Schuschnigg doit
constituer le couronnement.
La crise anglaise
et les prochaines négociations italo-britanniques
On ne se montre pas assuré,
à Londres,
d'un large succès de ces négociations
Sir John Simon, chancelier de l'Eehl-
quier,1frW8*t"arp«»le au Club conser-
vateur de Birmmgham, a commente la
crise ministérielle récente, exprimant
l'avis que la politique de M. Chamber-
lain ne trouvera pas forcément sa jus-
tification ou sa condamnation dans le
lésulUt des conversations anglo-ita-
liennes.
Il ne s'agit pas, a-t-il dit, de «avoir
si nous aboutirons à nu accord avec Rome,
mais de savoir si nous avons raison d eu-
LORD HALIFAX, lord-président du Con-
seil, qui dirigera les services du Foreign
Office pendant la durée des négociations
anglo-italiennes, a été reçu jeudi par le
roi George VI.
gager des pourparlers. Si cen.t-el aboutis-
sent à un accord éventuel dans des con-
ditions honorables, nous aurons là de quoi
nous féliciter. Mais, même si cela ne doit
pas se produire, cet échec na prouverait
pas que nous n'avions pas raison d'entrer
en conversation. Car ce n'est (ru'tn le (fai-
sant que nous pouvons nous assurer que
les inconvénients et les dangers de la situa-
tlon actuelle peuvent étre diminues par
d'autres moyens.
Cette déclaration montre la réserve
cu'on garde, même dans les milieux
gouvernementaux, sur l'incertitude qui
préside toujours à l'ouverture des con-
versations avec Rome.
Mais elle indique aussi que, en cas
d'échec éventuel, les milieux ortlciels
veulent garantir, à l'avance, te premier
ministre contre les conséquences, pour
lui, d'une constatation que c'est M. Eden
qui avait eu raison.
On espère, toutefois, dans ces mêmes
cercle que finalement M. Chamberlaia
aboutira à un résultat satisfaisant ceia,
u'ailleurs, dépend plus de Rome que de
Londres, plus de la sagesse que saura
manifester l'Italie que de l'esprit de
conciliation britannique, dont le chef du
gouvernement anglais a tracé lut-
liiême les limites en repoussant « tout
accord à n'importe quelle condition ».
Du reste, dans les milieux diploma-
tiques, on se demande si l'on ne devra
pas, "après tes premiers contacts, re-
noncer au projet ambitieux d'un accord
embrassant les différents aspects des
divers problèmes et se contenter plus
modestement d'un nouveau « gentle-
men's agreemerlt conçus en termes
généraux" et dont le principal mérite
ferait d'assurer une détente au moins
temporaire de la situation européenne.
M. Eden va prononcer un discours
vendredi
Le flisc-ours que M.' Eden doit pro-
noncer ̃ à Leamington, vendredi pro-
Dans le discours
qu'il y prononce ce jeudi
le chancelier
Schuschnigg
définit la position
de l'Autriche
et le caractère de
son indépendance
• .eue salie, qui contient i ZOO per-
sonnes, a reç-u une décoration exception-
nelle. Une énorme croix potencée, sur-
moafcée d^ l'aigle bicéphale, qui consu-
tuent les signes d»J^«ouveraineté autri-
chienne, so dresse, fare au publie, sur
un fond tapissé aux couleurs autri-
chiennes. Une étoffe rouge, blanc, rouge
court le long des tribunes et décrit dans
l'hémicycle un arc de cercle féparant les
députés du public au premier rang sté-
geront les dignitaires du Front patrio-
tique.
La population manifeste un vif inté-
rêt pour l'événement,' et tout le com-
merce a avancé l'heure de la clôture
pour permettre aifjf travailleurs de
s'épandre sur les gAn*es places où
seront installés des liaut-parleui-s.
chaln, est attendu avec un vif tntèXH
dans les milieux politiques. On prête à
l'ancien ministre l'intention non seule-
ment de démentir tous les brûlis qui
ont pu courir sur son état de santé,
mais aussi de faire, devant ses élec-
teurs, un exposti complet de son
< cas ».
5 Un manifeste
du parti travailliste
Dans une dik-laraMon qu'il a puMtée
,'1 Londres, le Conseil national du parti
travailliste accuse « Je premier ministre
rt la majorité du Gibinet, » d'avoir violé
les engagements qui avaient permis au
gouvernement national » de gagner la
confiance du pays lors des élections gë-
nérales.
Ils ont déserté la S. D. N., affirme ce
manifeste. Ils ont tourné le pacte en déri-
sion et abandonné les principes qui avaient"
jusqu'ici inspire le peuple anglais dans
ses relations internationales.
I.e sjouvernement refuse de faire preuve
fie fermeté dans la défense du droit inter-
national. Il a rapltu"U devant les entre-
prises des (]lclateur».i
La politique du gouvernement met en
danger la sécurité coWective des pays du
monde. Elle menace notre bonne entente
avec la France, dont le ministre des Affaires
étrangères a affirmé la tldélité de son pays
au système collectif me la S. 1>. N". Elle
nous a aliéné le peuple américain qui a
montré à plusieurs reprises sa sympathie
pour les nations démocratiques et paci-
fiques et sa haine Ut 'l'agression fasciste,
conclut le manifeste.
LE CONFLIT
SINO-JAPONAIS
Les milieux
militaires nippons
reconnaissent maintenant
la nécessité
de se montrer prudents
en Chine
L'Agence D&mel, de Tokio, rapporte
qu'interrogé paroles journalistes japo-
nais, auonoment ghaï, sup le point de savoir s'il serait
nécessaire 'd'élargir les opérations afin
de hâter la ùair-surtee d'un nouveau ré-
gime chinois, le général Matsui a ré-
pondu '̃* "JI
L'ne telle décision risquerait de
nous perdre les sympathies de ceux
qui seraient suscepttbles de collaborer
avec le Japon pour créer la nouvelle
administration. ;i >
Cette déclaration^ venant d'un offi-
cier qui représentait l'élément mili-
tariste officiel le plus extrémiste, et ne
tenant que le compte qu'il voulait bien
des directives gouvernementales, semble
indiquer qu'on reconnaît, dans ces mi-
lieux, qu'on a eu de trop vastes vi-
sées et que. le moment est venu de se
montrer prudent.
Lire en dernière page notre
BILLET DE LONDRES
Les explications
M. Herbert Hoover
a reçu jeudi
le diplôme de docteur
« honoris causa »
de l'Université de Lille
M. Herbert Hoover, ancien président
des Etats-Unis, après un bref séjour
en Belgique, où il fut l'objet de nom-
breuses manifestations de sympathie,
notamment à Louvain, est arrive jeudi
à Lille, à 10 h. 40.
A 11 heures, il a reçu les notabi-
lités et tes membres du corps consu-
laire.
Il a remercié les représentants des
régions libérées venus lui apporter
l'hommage de la reconnaissance des
populations du Nord pour l'activité
qu'il déploya dans leur ravitaillement
pendant la guerre.
A 11 h. 30, M. Hoovçr a visité l'hô-
pital Saint-Sauveur, où se trouve le
centre anticancéreux.
L'après-midi, il a été reçu solennel-
lement à l'Université de Lille qui lui
a décerné le titre de docteur honoris
canna, en reconnaissance des services
qu'il a renrlus aux populations du
Nord de la France.
« Normandie »
à Fort-de-France
Fort-de-France. 24 février. Le
paquebot Sormandie, venant de Rio de
Janeiro, et ayant, à bord 994 passagers,
a fait aujourd'hui escale à Fort-de-
France.
Le chômage augmente
dans le monde
A Washington, miss Perkins, secré-
taire au Travail, a déclaré que le nombre
de chômeurs aux, Etats-Unis a augmenté
de 2 800 ooo au cours des quatre derniers
mois, dont 800 ooo ont perdu leur emploi
pour des causes saisonnières.
Le ministre a ajouté qu'entre le 15 dé-
cembre et le 15 janvier, 1 300000 chô-
meurs ont été inscrits, sans compter les
chômeurs agricoles. ̃
On mande de Bruxelles $ue, au cours
de la semaine du 1 au i<} février, le
nombre de chômeurs a été de 213 504
contre iS7qi7 la semaine précédente. La
moyenne journalière pour les semaines
correspondantes de 1936 et 10,57 était
respectivement de 197 003 et 146 268.
Cette brusque augmentation du chô-
mage (13,62 pour 100) est provoquée par
h rigueur de la température, l'industrie
de la construction a et- particulièrement
atteinte, ainsi que les carrières à ciel
ouvert, les briqueteries et les entreprises
de travaux publics.
L'impossible
choix
De Londres, le centre des que-
relles de politique extérieure se
transporte provisoirement à Paris.
Au Palais-Bourbon, en effet, va avoir
lieu vendredi après-midi la séance,
d'un intérêt capital, au cours de
laquelle M. Y von Delbos répondra
aux attaques portées contre lui et
fera connaître les intentions du Quai
d'Orsay.
Si la journée promet d'être fort
importante, elle ne saurait, sem-
ble-t-tl, avoir des conséquences im-
médiates ni en ce qui concerne la
négociation avec Rome. ni en ce qui
concerne le sort du Cabinet.
Que peut faire, en effet, dans les
circonstances actuelles, le gouverne-
ment de la France ?
Prendre parti pour M. Eden et
refuser toutes conversations avec
M. Mussolini ? Impossible pour mille
raisons, et notamment parce que
notre collaboration permanente avec
la Grande-Bretagne doit être assurée
chaque jour par les hommes au pou-
voir ce jour-là dans les deux capi-
tales.
JI y aurait d'ailleurs grande im-
prudence ri contrecarrer les pro-
jets de M. Chamberlain. Mais
imagine-l-on que la France peut se
précipiter au devant de M. Musso-
lini pour dessaisir le Premier bri-
tannique d'une initiative « auda-
cieuse > juaqu'h la témérité ?
L'ne seule attitude possible rex-
pectative. Elle serait peu glorieuse ?
Et après Nos compatriotes les plus
pointilleux pourraient se déclarer
satisfaits et an delà de voir
leur pays tenir la vedelle militaire-
ment. « La paix de l'Europe repose
aujourd'hui sur la magnifique armée
française disait hier M. Winston
Churchill. Voilà beaucoup d'honneur
pour nous, et même trop. Peut-étre
la France pourra-t-elle se dispenser
de tenir la vedette diplomatiquement
et financièrement si l'union avec
l'Angleterre reste très étroite et si
la solidarité des deux nations amies,
spécialement en présence des pro-
blèmes d'Europe centrale, est affir-
mée à nouveau.
Du moment qu'il s'agit seulement
d'attendre 'attendre en travail-
lant^ d'arrache-pied pour la défense
nationale nos députés n'éprouve-
ront pas le besoin de renvoyer le mi-
nistère. Si au moins il pouvait n'être
prononcé, durant le débat, aucune
parole de nature à décourager la
résistance des patriotes autrichiens.
dont beaucoup montrent un courage
héroïque
P.L.
En, Roumanie, lé plébiscite
imposé au peuple
oblige les électeurs à approuver
la nouvelle Constitution
Jeudi matin, à 8 heures, ont com-
mencé, dans toute la Roumanie, le?
opérations du plébiscite pour la nouvelle
Constitution.
Celle-ci,, on le sait, a été pratique-
L'affiche de la proclamation du roi Carol dans les rues de Bucarest.
ment imposée au peuple, voici trois
jours, par le roi et te gouvernement.
En effet, si. ofilcieiUement, l'électeur
conserve la liberté de sou opinion, en
réalité, on lui a supprimé toute indé-
pendance.
D'une part, ailn do contrecarrer le
mot d'ordre des partis recommandant
l'abstention, la participation au plé-
biscite a. été déclarçe obligatoire. In
arrêté souligne, de plus que les élec-
teurs défaillante seront punié d'une
amende et immédiatement signalés au
percepteur. Or, la moyenne des abs-
tentions est généralement du 33 pour
100 des électeurs inscrits.
D'autre part, le vote n'est pas non
Les fêtes jubilaires 1
de Mgr Tissier,
Ivêqne de ChârOns-sur-Marne
Leq tntes jubilelre~s de 114gr 1
Les NUes jubilaires de Mgr Tiswier,
le vénéré évôijue de Chaions-sur-Marne,
se déroulent, jeudi et vendredi, dans
sa ville l'piscopale.
La calhédrale a revêtu sa toilette de!
fOto pour recevoir les cardinaux,
Cvéi|ues, prélats, clergé, dirigeants des
teuvrcti, et'1.
Voici quels sont les prélats qui as-
sistent, .'1 ces fêtes
S. Bin. le cardinal Baudriidart, de
l'Académie française S. Km. le car-
dinal Suuard, archevêque de Reims
LL. EE*c. NN. SS. de Llobet, arche-
vêque d'Avignon Ginisty, évoque de
Verdun Neveux, auxiliaire de Keirns
Holand-Ùoàselln, évéque de Versailles
Chaptal, auxiliaire de Paris Audollent,
évêque de Blois Ilars«oufl, évêque de
Chartres Courcoux, évêque d'Orléans
Me-nnechet, évêque de Solssons Mar-
inottm, évêque de Snlrtt-I)lé Gaudron,
évèque d'Mvrpux Heintz, évêque de
Troyes Fleury, évêque de Nancy
Martin, évêque d'Amiens Kvrard,
l'vêque de Meaux Roeder, évêque de
Heauvais Mgr I-indecker, protonotaire
apostolique, représentant le diocèse de
Lanirres.
Mgr Tlssier a célébré Jeudi matin une
messe pontificale, nu cours de laquelle
Mgr Marmottln, évêque de Salnt-Dié, a
prononcé un discours.
L'n banquet de plus de 500 cuverts
est ensuite servi au Grand ?>-miii;i;re.
Plusieurs tostes sont prononcés, notam-
ment par S. Em. le cardinal Su.hard.
Une séance artistique est donnée à la
salle municipale des fêtes, et le soir,
au cours d'une cérémonie solennelle.
Mgr Tisaier prend la parole.
Vendredi se dérouleront les cérémo-
nies réservées aux diocésains de Chi-
tons.
Un message de M. Ortiz
à M. Albert Lebrun
M. Ortiz, nouveau président de la Ré-
publique Argentine, a envoyé un mes-
sage au président Albert Lebrun pour
le remercier des voeux qu'il lui a adres-
sés l'occasion de son entrée en fonc-
tion.
Il déclaré notamment que l'un des
principaux soucis du gouvernement ar-
gentin sera de resserrer les liens unis-
sant les deux pays.
Commencée mercredi après-midi par t'examen des questions relevant du
ministère de l'Air, l'assemblée plénière des Commissions sénatoriales de la
défense nationale s'est poursuivie, jeudi, pour les questions concernant la
marine et l'armée. On voit ici les ministres intéressés qui ont été entendus
par les commissaires M. DALAD1ER, à gauche (Défense nationale et
Armée) au centre, M. Guy La CHAMBRE (Air) et à droite, M. WILLIAM
Bertrand (Marine). (Lire le* détail» plu* loin.)
plus secret, car l'électeur 'l'H se pré-
senter devant une Commission com-
posée de deux .fonctionnaires et di'
deux scrutateurs, décliner son non% et
exprimer verbalement. !•
non, son opinion sur le texte consti-
tulinnnel.
Miiis si lV'Vrli ur vol" cunlrn l;i
Cuiislitiilinn, on n-iève son adro-M' et.
i! doit signer une déclaration particu-
lière.
Or, combien auront le courage, dans
la situation politique actuelle qui se
présente sous la forme d'une dictature
royale, de braver les conséquences ma-
térielles que pourrait faire p>*s«;r .sw
l'élfclcur une iminifi:slation d'indépen-
dance
Pi l'un se reporlo aux chiffras <1u
2fl (Jmnil)re 1337. lu i.umiiiv drs cle<
Ipnrs inscrits !»'i\ijt fm iron de
4 6 50 000.
INSTANTANES
La ^g ra nde
et les petites patries
La kermesse normande qui aura liea
samedi et dimanche, 76, rue des Saints-
Pères, pour le 101e chantier du-cardinal,
en l'honneur de sainte Maiù-Madeleine
Foilel, a suscité un mouvement de pié:c
rcgionalisle très impressionnant
Des gens de la campagne n'ont pas été
Ira derniers à exhumer de leurs greniers
de véritables trésors d'art et d'antiquités,
pour faire honneur, devant les Pariiieni,
ù une de leurs saintes et à letu pays.
Le régionalisme, c'est peut-être l'une
des préoccupations les plus intéressantes
dz l'esprit contemporain. Malgré la me-
nace et les progrès d'un étatisme régreuif.
elles s'affirment tous les jours un peu plus
comme une convalescence nationale. Ce
n'est pas à dire, hélas que les campagnes
je repeuplent et que l'agriculture ne
manque plus de bras I Non, certes, de ce
point de vue le danger est loin d'être con-
juré.
Mais il y a dans l'opinion un réveil Je
sympathie et parfou même de tendresse à
l'égard de la prp.'ince. Elle n'est plus au-
tant l'objet des jades plaisanteriu dont les
Citadins l'ont si béatement et si bétement
accablée. Ceux qui l'ont quillée la rc
fiettent d'une manière trop platonique,
clas mais leur sincérité plutôt cérébrale
t'est pas douteuse.
Le Parisien d'aujourd'hui sent plus
qu'autrefois les barreaux de sa caçc,
fussent-ils dorés, et il épriun. la *aim de
la campagne et la soif de l'air libre.-
A présent qu'on a mis les vacances à la
portée de tous, ce mouvement vers la na-
ture pa se généraliser. A coup sér, c'est
un très grand bien et c'est la meilleure
façon que l'on puisse trouver d'organwer
Us loisirs, Ainsi ils s'organiseront d'eux-
mêmes.
Le plus beau des loisirs, c'est, en effet,
ce respirer à pleins poumons. et surtout à
pieine âme, la création de I)ieu.
Le tourisme bien compris et le scoutisme
on: préparé, depuit. longtemps déjà, cette
évasion vers la campagne. Nous sommes
heureux et fiers, nous autres ca'holiqucs.
de n'avoir pas été en retard dans cet
et ode libérateur.
Nos colonies de vacances avaient déjà
moyen de sauvegarder la paix, c'est d'être
en mesure de l'imposer à ceux qui seraient
tentés de la troubler; c'est, en un mot, d'être
fort, matériellement et moralement.
J. LE COUR CRANDMAISON.
IRANCE et i 6 pages: t« a 95 fr. 6 mu 48 fr. iw 25fr.
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Ttitoun«c D«mi»w lia» aO-73
TEUPHOUE j Tm«m lir». «»-̃*
( PaUcMetlaprinmi* }£**?*• *V$A
Pwr !a Po6fkkl, n'ddroiwr .17. ~M
Quotidien QUARANTE CENTIMES
R~DACTI02~ ADMINz9TRATIOiT
5, rue Bayard, Parts-Vtï! ~<
ADVENIAT REGNUM 1UUM
Vendredi 25 février. Saint Félix III.
Samedi 26 février. Saint Nestor.,
a~~c.W vra~tW cvr~~r~o.~
La Journée
Paris, le 24 février 1938.
M. Herbert Hover, ancien prési-
dent des Etats-Unis, a été reçu
jeudi après-midi à l'Université de
Lille, dont il est docteur « honoris
causa ».
Le grand discours que le chance-
lier Schu«chnigg doit prononcer ce
jeudi, devant la Diète fédérale, va
constituer, comme la séance elle-
même, assure-t'On de Vienne, une
manifestation imposante en faveur
de l'indépendance de l'Autriche.
Le plébiscite roumain pour la
nouvelle Constitution a commencé
jeudi matin.
La Chambre a commencé jeudi
matin l'examen du projet sur les
conventions collectives du travail.
La question
de l'unité irlandaise
8tefHtce d'interrompre
iC8r*conversations
entre l'Angleterre et l'Eire
les conversations anglo-irlamlafses
qtrl s«' sont poursuivies h Londres
semblent avoir abouti à une impasse
sur le problème de la réunion de l'L'ls-
ter à. rEire.
M. «Je "Val ont désirerait, avant de con-
clure toute entente, voir un accord se
jriaJiw sur ou point, fût-il seulement
le principe, tandis que les ministres
anglais réaffirment qu'ils ire peuvent
rien entreprendre sans l'assentiment de
l'Irlandt
ne viHit'pas d'une union.
Bien que -Jew négociations ne soient
m» encore interrompues, les ministres
ite l'un et l'autre parti désirent se con-
sulter avant de convoquer une réunion
plénière des délégations. On prévoit
toutefois qu'un accord commercial sera
annoncé incessamment.
Après la « Journée du Pape »
Bénédiction du Saint-Père
En réponse à l'adresse d'hommage
Bui 11» avait été télégraphiée au cours
de la « Journée du Pape » célébrée
mardi a Paris, le Samt-Pere a daigné
faire répondre par dépêche au directeur
national de la Liftiie Pro i'ontiflce et
Ecclcsia
dttà del Vatlcano,
23 [enfer, li heures.
Très sensible Iwmmaiits adressés oc-
rasion Journée études et irlè.rex en hon-
neur de la Papauté et os.se nblée Ligue Pro
Pontiflcf. Saint-Père ren\ercie de cœur
émin/entlxtfrne président, les deux ora-
trum, vous-même et tous présents et
envoie, comme gage des faveurs divines
au'it implore pour tm,s, très large Bé-
iièttictiDn apostolique.
Cardinal Pacemj.
URE EN PAGE 2
Le sacre
de S. Exc. Mgr Bornet
à Lyon
Une vue de l'Exposition mariale orientale organisée par le centre
dominicain d'études russes Istina et inaugurée dimanche par S. Exe.
M« ]Vy«ri, nonce apostolique,
I Féminisme
et chômage
par JEAN GUIRAUD
Pour résoudre le chômage intel-
lectuel, on propose un grand nombre
de remèdes pour chaque profession
plus ou moins intellectuelle et la
plupart d'entre eux sont des aides
matérielles fournies par l'Etat. Tour
ces moyens sont empiriques et ne
s'attaquent pas à la racine du mal
ils ont encore le défaut d'exiger, si
on veut sérieusement les employer,
de faire appel à un budget national
en désarroi, pour en obtenir de nou-
veaux milliards qui accéléreraient
la ruine do nos finances avec toutes
se.s répercussions économiques, so-
ciales ft politiques. Enlln. ces mul- j
tiples interventions de l'Etat accen-
tueraient encore la marche vers le
socialisme d'Etat qui lui-même con-
duit directement, au régime totali-
taire.
Une vraie politique consisle non
pas à soutenir la marche d'un pays
par une collection de béquilles, mais
à lui- rendre une vie normale car
tout désordre '.conduit à l'impuis-
sance et à la ruine.
S'il en est ainsi, on comprendra
facilement que le féminisme, en fai-
sant sortir la femme de son rôle na-
turel, a contribué pour une grande
part au développement du chômage
dans toutes les professions et en par-
ticulier dans les professions intellec-
tuelles.
Pendant la guerre, le dépaçt pour
l'armée de la plupart des hommes,
dont un grand nombre, hélas I n'en
sont pas revenus, a forcé les femmes
et les jeunes filles à les remplarer
dans les métiers et les professions.
Mais de ce qui était une nécessité
exceptionnelle, on a voulu faire une
rètfle générale pour l'avenir et l'on
a transformé en système et, en doc-
trine ce qui avait été un fait imposé
par les circonstance-
Parce que la mort pendant
quatre ans fauché une grande par-
tie de la jeunesse et que la France
avait « perdu son printemps »,
comme Athènes au temps de Péri-
clès, la fondation d'un loyer devint
difficile pour de nombreuses jeunes
fllles, et l'attention fut particulière-
ment attirée sur celles d'entre elles
qui, faute de *go marier, devaient
demander ir le xtt travail personnel
dans un métier" et une profession
leurs moyens d'existence.
Mais là aussi on généralisa, et
d'une anomalie, comme il y en aura
toujours dans la société humaine.
on fit une lui générale de l'huma-
nité en proclamant que la femme
étant l'égale de l'homme ne devait
plus être « l'éternelle mineure »
tenue,, par lui en tutelle et de-
vait remplir toutes les fonctions
et tous les emplois qu'il semblait
s'être réservés. Chaque fois que la
femme entrait dans un métier ou
une profession, on s'enthousiasmait
de ce fait comme d'un nouveau
progrès social, d'une nouvelle vic-
toire de la civilisation émancipant
la femme comme jadis avaient été
émancipés les serfs et les esclaves.
Le féminisme prit alors un tel dé-
veloppement que non contentes de
demeurer dans la plupart des ad-
ministrations qui en l'absence des
hommes avaient fait appel à leur
intelligence et à leur dévouement,
les femmes les envahirent preàrpia
toutes.
Ce fait généralisé eut une double
conséquence les foyers furent dé-
sertés en grand nombre par les
femmes qui ne pouvaient plus être
à la fois a l'usine, au bureau, au
magasin d'une part, et au foyer il>
l'autre et lorsque, ayant repris sa
vie normale, l'homme revint du tra-
vail, il n'y trouva plus sa femme.
Les enfants quand il y en avait,
nar le travail au dehors ne favorise
pas la maternité étaient à i'abar-
don ou confiés à des étrangers, ce
qui contribuait à la désagrégation
rapide de la famille, désorganisée
quand elle n'est pas solidement grou-
pée au foyer.
Tout cela a été vu enfin par beau-
coup de ceux qui, jadis, au nom du
progrès, chantaient l'accession de la
femme à tous les emplois, sans en
voir la contre-partie, sa désertion du
foyer; et maintenant ils prônent le
retour de la mère au foyer et pro-
posent. eux aussi toutes sortes de
remèdes, demandés toujours à nos
finances publiques en déroule et aux
industries en pleine crise écono-
mique et sociale, pour enrayer le
mal profond qu'a fait à la famille le
féminisme.
(Voir la suite page 2.)
UNE SÉANCE IMPOSANTE ET HISTORIQUE
A LA PIETE AUTRICHIENNE
Une proclamation officielle ft la popu-
laiinn iiutrichienuc a annoncé que le
chr'P'1'1'»'1'' 'i- !•̃ 'ii'-mirs qu'il a pro-
ii(i'. :iir 1rs écluireisse
nu h ̃ lus évënèintiits de
la sninuino «eouU-o, cl tracer les directives
de l'attitude de t'Autriche dan» l'avenir.
« La olarW est aujourd'hui indispen-
sable, ajoute la proclamation. Le Front
patriotique entend que la journée de
jeudi donne ù la population autrichienne
l'occasion de manifester so volonté. »
On s'attend à ce que la salle historique
du Reichsrat va être aujourd'hui le
théâtre d'une importante manifestation
de ta Diète fédérale en favenr de l'in-
dépendance de l'Autriche, dont le dis-
cours du chancelier Schuschnigg doit
constituer le couronnement.
La crise anglaise
et les prochaines négociations italo-britanniques
On ne se montre pas assuré,
à Londres,
d'un large succès de ces négociations
Sir John Simon, chancelier de l'Eehl-
quier,1frW8*t"arp«»le au Club conser-
vateur de Birmmgham, a commente la
crise ministérielle récente, exprimant
l'avis que la politique de M. Chamber-
lain ne trouvera pas forcément sa jus-
tification ou sa condamnation dans le
lésulUt des conversations anglo-ita-
liennes.
Il ne s'agit pas, a-t-il dit, de «avoir
si nous aboutirons à nu accord avec Rome,
mais de savoir si nous avons raison d eu-
LORD HALIFAX, lord-président du Con-
seil, qui dirigera les services du Foreign
Office pendant la durée des négociations
anglo-italiennes, a été reçu jeudi par le
roi George VI.
gager des pourparlers. Si cen.t-el aboutis-
sent à un accord éventuel dans des con-
ditions honorables, nous aurons là de quoi
nous féliciter. Mais, même si cela ne doit
pas se produire, cet échec na prouverait
pas que nous n'avions pas raison d'entrer
en conversation. Car ce n'est (ru'tn le (fai-
sant que nous pouvons nous assurer que
les inconvénients et les dangers de la situa-
tlon actuelle peuvent étre diminues par
d'autres moyens.
Cette déclaration montre la réserve
cu'on garde, même dans les milieux
gouvernementaux, sur l'incertitude qui
préside toujours à l'ouverture des con-
versations avec Rome.
Mais elle indique aussi que, en cas
d'échec éventuel, les milieux ortlciels
veulent garantir, à l'avance, te premier
ministre contre les conséquences, pour
lui, d'une constatation que c'est M. Eden
qui avait eu raison.
On espère, toutefois, dans ces mêmes
cercle que finalement M. Chamberlaia
aboutira à un résultat satisfaisant ceia,
u'ailleurs, dépend plus de Rome que de
Londres, plus de la sagesse que saura
manifester l'Italie que de l'esprit de
conciliation britannique, dont le chef du
gouvernement anglais a tracé lut-
liiême les limites en repoussant « tout
accord à n'importe quelle condition ».
Du reste, dans les milieux diploma-
tiques, on se demande si l'on ne devra
pas, "après tes premiers contacts, re-
noncer au projet ambitieux d'un accord
embrassant les différents aspects des
divers problèmes et se contenter plus
modestement d'un nouveau « gentle-
men's agreemerlt conçus en termes
généraux" et dont le principal mérite
ferait d'assurer une détente au moins
temporaire de la situation européenne.
M. Eden va prononcer un discours
vendredi
Le flisc-ours que M.' Eden doit pro-
noncer ̃ à Leamington, vendredi pro-
Dans le discours
qu'il y prononce ce jeudi
le chancelier
Schuschnigg
définit la position
de l'Autriche
et le caractère de
son indépendance
• .eue salie, qui contient i ZOO per-
sonnes, a reç-u une décoration exception-
nelle. Une énorme croix potencée, sur-
moafcée d^ l'aigle bicéphale, qui consu-
tuent les signes d»J^«ouveraineté autri-
chienne, so dresse, fare au publie, sur
un fond tapissé aux couleurs autri-
chiennes. Une étoffe rouge, blanc, rouge
court le long des tribunes et décrit dans
l'hémicycle un arc de cercle féparant les
députés du public au premier rang sté-
geront les dignitaires du Front patrio-
tique.
La population manifeste un vif inté-
rêt pour l'événement,' et tout le com-
merce a avancé l'heure de la clôture
pour permettre aifjf travailleurs de
s'épandre sur les gAn*es places où
seront installés des liaut-parleui-s.
chaln, est attendu avec un vif tntèXH
dans les milieux politiques. On prête à
l'ancien ministre l'intention non seule-
ment de démentir tous les brûlis qui
ont pu courir sur son état de santé,
mais aussi de faire, devant ses élec-
teurs, un exposti complet de son
< cas ».
5 Un manifeste
du parti travailliste
Dans une dik-laraMon qu'il a puMtée
,'1 Londres, le Conseil national du parti
travailliste accuse « Je premier ministre
rt la majorité du Gibinet, » d'avoir violé
les engagements qui avaient permis au
gouvernement national » de gagner la
confiance du pays lors des élections gë-
nérales.
Ils ont déserté la S. D. N., affirme ce
manifeste. Ils ont tourné le pacte en déri-
sion et abandonné les principes qui avaient"
jusqu'ici inspire le peuple anglais dans
ses relations internationales.
I.e sjouvernement refuse de faire preuve
fie fermeté dans la défense du droit inter-
national. Il a rapltu"U devant les entre-
prises des (]lclateur».i
La politique du gouvernement met en
danger la sécurité coWective des pays du
monde. Elle menace notre bonne entente
avec la France, dont le ministre des Affaires
étrangères a affirmé la tldélité de son pays
au système collectif me la S. 1>. N". Elle
nous a aliéné le peuple américain qui a
montré à plusieurs reprises sa sympathie
pour les nations démocratiques et paci-
fiques et sa haine Ut 'l'agression fasciste,
conclut le manifeste.
LE CONFLIT
SINO-JAPONAIS
Les milieux
militaires nippons
reconnaissent maintenant
la nécessité
de se montrer prudents
en Chine
L'Agence D&mel, de Tokio, rapporte
qu'interrogé paroles journalistes japo-
nais, auonoment
nécessaire 'd'élargir les opérations afin
de hâter la ùair-surtee d'un nouveau ré-
gime chinois, le général Matsui a ré-
pondu '̃* "JI
L'ne telle décision risquerait de
nous perdre les sympathies de ceux
qui seraient suscepttbles de collaborer
avec le Japon pour créer la nouvelle
administration. ;i >
Cette déclaration^ venant d'un offi-
cier qui représentait l'élément mili-
tariste officiel le plus extrémiste, et ne
tenant que le compte qu'il voulait bien
des directives gouvernementales, semble
indiquer qu'on reconnaît, dans ces mi-
lieux, qu'on a eu de trop vastes vi-
sées et que. le moment est venu de se
montrer prudent.
Lire en dernière page notre
BILLET DE LONDRES
Les explications
M. Herbert Hoover
a reçu jeudi
le diplôme de docteur
« honoris causa »
de l'Université de Lille
M. Herbert Hoover, ancien président
des Etats-Unis, après un bref séjour
en Belgique, où il fut l'objet de nom-
breuses manifestations de sympathie,
notamment à Louvain, est arrive jeudi
à Lille, à 10 h. 40.
A 11 heures, il a reçu les notabi-
lités et tes membres du corps consu-
laire.
Il a remercié les représentants des
régions libérées venus lui apporter
l'hommage de la reconnaissance des
populations du Nord pour l'activité
qu'il déploya dans leur ravitaillement
pendant la guerre.
A 11 h. 30, M. Hoovçr a visité l'hô-
pital Saint-Sauveur, où se trouve le
centre anticancéreux.
L'après-midi, il a été reçu solennel-
lement à l'Université de Lille qui lui
a décerné le titre de docteur honoris
canna, en reconnaissance des services
qu'il a renrlus aux populations du
Nord de la France.
« Normandie »
à Fort-de-France
Fort-de-France. 24 février. Le
paquebot Sormandie, venant de Rio de
Janeiro, et ayant, à bord 994 passagers,
a fait aujourd'hui escale à Fort-de-
France.
Le chômage augmente
dans le monde
A Washington, miss Perkins, secré-
taire au Travail, a déclaré que le nombre
de chômeurs aux, Etats-Unis a augmenté
de 2 800 ooo au cours des quatre derniers
mois, dont 800 ooo ont perdu leur emploi
pour des causes saisonnières.
Le ministre a ajouté qu'entre le 15 dé-
cembre et le 15 janvier, 1 300000 chô-
meurs ont été inscrits, sans compter les
chômeurs agricoles. ̃
On mande de Bruxelles $ue, au cours
de la semaine du 1 au i<} février, le
nombre de chômeurs a été de 213 504
contre iS7qi7 la semaine précédente. La
moyenne journalière pour les semaines
correspondantes de 1936 et 10,57 était
respectivement de 197 003 et 146 268.
Cette brusque augmentation du chô-
mage (13,62 pour 100) est provoquée par
h rigueur de la température, l'industrie
de la construction a et- particulièrement
atteinte, ainsi que les carrières à ciel
ouvert, les briqueteries et les entreprises
de travaux publics.
L'impossible
choix
De Londres, le centre des que-
relles de politique extérieure se
transporte provisoirement à Paris.
Au Palais-Bourbon, en effet, va avoir
lieu vendredi après-midi la séance,
d'un intérêt capital, au cours de
laquelle M. Y von Delbos répondra
aux attaques portées contre lui et
fera connaître les intentions du Quai
d'Orsay.
Si la journée promet d'être fort
importante, elle ne saurait, sem-
ble-t-tl, avoir des conséquences im-
médiates ni en ce qui concerne la
négociation avec Rome. ni en ce qui
concerne le sort du Cabinet.
Que peut faire, en effet, dans les
circonstances actuelles, le gouverne-
ment de la France ?
Prendre parti pour M. Eden et
refuser toutes conversations avec
M. Mussolini ? Impossible pour mille
raisons, et notamment parce que
notre collaboration permanente avec
la Grande-Bretagne doit être assurée
chaque jour par les hommes au pou-
voir ce jour-là dans les deux capi-
tales.
JI y aurait d'ailleurs grande im-
prudence ri contrecarrer les pro-
jets de M. Chamberlain. Mais
imagine-l-on que la France peut se
précipiter au devant de M. Musso-
lini pour dessaisir le Premier bri-
tannique d'une initiative « auda-
cieuse > juaqu'h la témérité ?
L'ne seule attitude possible rex-
pectative. Elle serait peu glorieuse ?
Et après Nos compatriotes les plus
pointilleux pourraient se déclarer
satisfaits et an delà de voir
leur pays tenir la vedelle militaire-
ment. « La paix de l'Europe repose
aujourd'hui sur la magnifique armée
française disait hier M. Winston
Churchill. Voilà beaucoup d'honneur
pour nous, et même trop. Peut-étre
la France pourra-t-elle se dispenser
de tenir la vedette diplomatiquement
et financièrement si l'union avec
l'Angleterre reste très étroite et si
la solidarité des deux nations amies,
spécialement en présence des pro-
blèmes d'Europe centrale, est affir-
mée à nouveau.
Du moment qu'il s'agit seulement
d'attendre 'attendre en travail-
lant^ d'arrache-pied pour la défense
nationale nos députés n'éprouve-
ront pas le besoin de renvoyer le mi-
nistère. Si au moins il pouvait n'être
prononcé, durant le débat, aucune
parole de nature à décourager la
résistance des patriotes autrichiens.
dont beaucoup montrent un courage
héroïque
P.L.
En, Roumanie, lé plébiscite
imposé au peuple
oblige les électeurs à approuver
la nouvelle Constitution
Jeudi matin, à 8 heures, ont com-
mencé, dans toute la Roumanie, le?
opérations du plébiscite pour la nouvelle
Constitution.
Celle-ci,, on le sait, a été pratique-
L'affiche de la proclamation du roi Carol dans les rues de Bucarest.
ment imposée au peuple, voici trois
jours, par le roi et te gouvernement.
En effet, si. ofilcieiUement, l'électeur
conserve la liberté de sou opinion, en
réalité, on lui a supprimé toute indé-
pendance.
D'une part, ailn do contrecarrer le
mot d'ordre des partis recommandant
l'abstention, la participation au plé-
biscite a. été déclarçe obligatoire. In
arrêté souligne, de plus que les élec-
teurs défaillante seront punié d'une
amende et immédiatement signalés au
percepteur. Or, la moyenne des abs-
tentions est généralement du 33 pour
100 des électeurs inscrits.
D'autre part, le vote n'est pas non
Les fêtes jubilaires 1
de Mgr Tissier,
Ivêqne de ChârOns-sur-Marne
Leq tntes jubilelre~s de 114gr 1
Les NUes jubilaires de Mgr Tiswier,
le vénéré évôijue de Chaions-sur-Marne,
se déroulent, jeudi et vendredi, dans
sa ville l'piscopale.
La calhédrale a revêtu sa toilette de!
fOto pour recevoir les cardinaux,
Cvéi|ues, prélats, clergé, dirigeants des
teuvrcti, et'1.
Voici quels sont les prélats qui as-
sistent, .'1 ces fêtes
S. Bin. le cardinal Baudriidart, de
l'Académie française S. Km. le car-
dinal Suuard, archevêque de Reims
LL. EE*c. NN. SS. de Llobet, arche-
vêque d'Avignon Ginisty, évoque de
Verdun Neveux, auxiliaire de Keirns
Holand-Ùoàselln, évéque de Versailles
Chaptal, auxiliaire de Paris Audollent,
évêque de Blois Ilars«oufl, évêque de
Chartres Courcoux, évêque d'Orléans
Me-nnechet, évêque de Solssons Mar-
inottm, évêque de Snlrtt-I)lé Gaudron,
évèque d'Mvrpux Heintz, évêque de
Troyes Fleury, évêque de Nancy
Martin, évêque d'Amiens Kvrard,
l'vêque de Meaux Roeder, évêque de
Heauvais Mgr I-indecker, protonotaire
apostolique, représentant le diocèse de
Lanirres.
Mgr Tlssier a célébré Jeudi matin une
messe pontificale, nu cours de laquelle
Mgr Marmottln, évêque de Salnt-Dié, a
prononcé un discours.
L'n banquet de plus de 500 cuverts
est ensuite servi au Grand ?>-miii;i;re.
Plusieurs tostes sont prononcés, notam-
ment par S. Em. le cardinal Su.hard.
Une séance artistique est donnée à la
salle municipale des fêtes, et le soir,
au cours d'une cérémonie solennelle.
Mgr Tisaier prend la parole.
Vendredi se dérouleront les cérémo-
nies réservées aux diocésains de Chi-
tons.
Un message de M. Ortiz
à M. Albert Lebrun
M. Ortiz, nouveau président de la Ré-
publique Argentine, a envoyé un mes-
sage au président Albert Lebrun pour
le remercier des voeux qu'il lui a adres-
sés l'occasion de son entrée en fonc-
tion.
Il déclaré notamment que l'un des
principaux soucis du gouvernement ar-
gentin sera de resserrer les liens unis-
sant les deux pays.
Commencée mercredi après-midi par t'examen des questions relevant du
ministère de l'Air, l'assemblée plénière des Commissions sénatoriales de la
défense nationale s'est poursuivie, jeudi, pour les questions concernant la
marine et l'armée. On voit ici les ministres intéressés qui ont été entendus
par les commissaires M. DALAD1ER, à gauche (Défense nationale et
Armée) au centre, M. Guy La CHAMBRE (Air) et à droite, M. WILLIAM
Bertrand (Marine). (Lire le* détail» plu* loin.)
plus secret, car l'électeur 'l'H se pré-
senter devant une Commission com-
posée de deux .fonctionnaires et di'
deux scrutateurs, décliner son non% et
exprimer verbalement. !•
non, son opinion sur le texte consti-
tulinnnel.
Miiis si lV'Vrli ur vol" cunlrn l;i
Cuiislitiilinn, on n-iève son adro-M' et.
i! doit signer une déclaration particu-
lière.
Or, combien auront le courage, dans
la situation politique actuelle qui se
présente sous la forme d'une dictature
royale, de braver les conséquences ma-
térielles que pourrait faire p>*s«;r .sw
l'élfclcur une iminifi:slation d'indépen-
dance
Pi l'un se reporlo aux chiffras <1u
2fl (Jmnil)re 1337. lu i.umiiiv drs cle<
Ipnrs inscrits !»'i\ijt fm iron de
4 6 50 000.
INSTANTANES
La ^g ra nde
et les petites patries
La kermesse normande qui aura liea
samedi et dimanche, 76, rue des Saints-
Pères, pour le 101e chantier du-cardinal,
en l'honneur de sainte Maiù-Madeleine
Foilel, a suscité un mouvement de pié:c
rcgionalisle très impressionnant
Des gens de la campagne n'ont pas été
Ira derniers à exhumer de leurs greniers
de véritables trésors d'art et d'antiquités,
pour faire honneur, devant les Pariiieni,
ù une de leurs saintes et à letu pays.
Le régionalisme, c'est peut-être l'une
des préoccupations les plus intéressantes
dz l'esprit contemporain. Malgré la me-
nace et les progrès d'un étatisme régreuif.
elles s'affirment tous les jours un peu plus
comme une convalescence nationale. Ce
n'est pas à dire, hélas que les campagnes
je repeuplent et que l'agriculture ne
manque plus de bras I Non, certes, de ce
point de vue le danger est loin d'être con-
juré.
Mais il y a dans l'opinion un réveil Je
sympathie et parfou même de tendresse à
l'égard de la prp.'ince. Elle n'est plus au-
tant l'objet des jades plaisanteriu dont les
Citadins l'ont si béatement et si bétement
accablée. Ceux qui l'ont quillée la rc
fiettent d'une manière trop platonique,
clas mais leur sincérité plutôt cérébrale
t'est pas douteuse.
Le Parisien d'aujourd'hui sent plus
qu'autrefois les barreaux de sa caçc,
fussent-ils dorés, et il épriun. la *aim de
la campagne et la soif de l'air libre.-
A présent qu'on a mis les vacances à la
portée de tous, ce mouvement vers la na-
ture pa se généraliser. A coup sér, c'est
un très grand bien et c'est la meilleure
façon que l'on puisse trouver d'organwer
Us loisirs, Ainsi ils s'organiseront d'eux-
mêmes.
Le plus beau des loisirs, c'est, en effet,
ce respirer à pleins poumons. et surtout à
pieine âme, la création de I)ieu.
Le tourisme bien compris et le scoutisme
on: préparé, depuit. longtemps déjà, cette
évasion vers la campagne. Nous sommes
heureux et fiers, nous autres ca'holiqucs.
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