Titre : Gazette nationale ou le Moniteur universel
Auteur : France. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1795-02-06
Contributeur : Panckoucke, Charles-Joseph (1736-1798). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34452336z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 février 1795 06 février 1795
Description : 1795/02/06 (N138). 1795/02/06 (N138).
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4412945b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-113
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/07/2018
r
i propos qu'il l'exantiu» de nouveau , je ne m'y
ep f -6!> pas.
1 huiiot. J infifle pour la cafiation et le reuvoi au
Comité. Le premier etc publié dan* Paris , et par
la voie des journaux; l'arrêté invocatoire u’eft pa$
connu , la caffation eft donc nccetiuire.
Roger-Dutvs. Je m’oppofe an renvoi. G’cft une
vmuvaifft^nitl’nre , une mefiiro dangereufe que de
fobordonner la délivrance des canes civiques au
paiement des contributions ; c’eft évidemment donner
aux ri hes let.ls les moyens de les obtenir. Il efl
vrai que le projet présenté par Rooecl contient des
exctplior* en faveur des intiigeos ; mai* il find>a
que leur indigence fort prouvée ; et que de forma
lités ne faudra-t-il pas remplir ? En attendant tout
cela, les citoyens feront privés de leurs cartes et
des moyens de faire leurs affaires. Une grande quan
tité ne gagne que ce qu’il faut pour vivre ; comment
voultz-vons qn’i!* trouvent tout de fuite une Tomme
ecnfralérable pour psyer lents contiib'ttions et ob
tenir leurs cartes ? Les difpofitions de cet arreté
pefeut donc véritablement fur les Sans-Culottes. Je
crois en avoir allez dit pour prouver combien cet
arrêté tfl injufte. Qu’on nous piopofe «n mode de
f.iirc rentrer les contributions, qni Toit étranger à
la délivrance des cartes civiques , et je ferai le pre
mier à l’adopter. Je demande l’ordre du jour fur le
renvoi.
Fngerrand. Je demande le renvoi au Comité.Tout
boa citoyen doit payer fes ceutribnlio''$. Ii n’y a
que les arifloerates et les royalifies qui pnilfrnt re-
fufer de contribuer aux dépeufes qu’exigent le fr'ot
de la Pttrie. N'ont-ils pas eu le tems tic p..yer de
puis 1791 ?
Bourdon de l O'tfe. Le Comité des finance* convier*
qu’ri a eu tort de prendre uu arrêté qui touche eux
fortunes et à l’état des citoyens ; tk bien , annullor s
cet arrêté, et chargeons le Comité , quia de bonnes
intentions , de nous propofer un mode de faire
rentrer l’impôt.
La propofition de Bourdon de l’Oift «8 'dé
crétée.
Sur la propoiï;jton de Lecoinire , la Convention
nationale deertte le renvei de la pétition du ci
toyen Magallcm aux Gorailés de falnl public et des
finances réunis, à l'effet de piopofer, s’il y a lien ,
un projet de décret qui réglé prtvfoirémint , et
p-ut feulement le tems de l’cxceftvc cherié des
denrées de première eé^effité, un mode d’augmen
tation far les prnfions des militait cs|i«tirés do fc>-
vice , et qne cette augmentation porte égal» meut
fur les pères et meres des dtienfeurs de la Patrie
qui feraient itadigens.
Laumont , au nom du Courte de fureté générale,
fait *n rapport fur le citoyen s'aide, adminidratvur
du Pas-dc-C'ahis, deftitué dv fi s fonction*. Ce rapport
tend à maintenir cette difpofition.
Lecoiutre de Vctfatlles la combat. Il attefie la pro
bité et lt civifme de Lalande , et lit quelques pièce* in
fa faveur. Il sfiurc que le rapporteur a omis erl.es qui
étaient à la décharge de ce citoyen. 11 demande i\ar-
prefTion et l’ajoomtmeaî.
Bcnlabolle. Je crois devoir d’autant plus appuyer
cette p' opefitioit, qn’en a cherché depuis quelques
jvnr* i donner un lens favorable au mot maieii. (O*
applaudit. )
je n'entends pas par modéré eenx qui ont de la
wodérati'-n , mai» les ennemis de la revolutieu qni
veulent aujourd'hui en recueillir les laurier». ( Vifs
applatrdiffemtn% dans le haut de la falle. )
Je pcr.fc que fi 1rs repréfcetàns datte les départemens
Ont detîitne bien des gens qui le méritaient, ils ont
suffi, parfois, etc circonvenus , et ont deAitué des
patriotes ru ils ont remplacés par d’anciens royalifiei.
( .Nouveaux applaadifl'etnens. )
Rtialell. Je ne chercherai pas i allneaer des haines
ptf des dilputes dv mots : le plus cruel abas qn’ou
pnitTe faire des mots , c’cA d’cnger des crimes en
vertus. ( Vifs applsndiffcméns. ) Il fant aroirlc coeur
chand et plein de l’amour du bien publie , c: la tête
froide et modérée. ( Mêmes applauditiciueos.) Il faut
la juftice , et tout ce qui jeft en deçà ou au-deià tti
mauvais. J’appnie , an refis , l'ajournement, afin qee
les faitsfuient éclaircis ; que juÔicc fort rendue à La
lande , s’il c6 innocent ; et qu'il fait deÜitué s’il a «té
trrrorifte. (On applaudit.)
Cette propofition ell décrétée.
L’Affemblée psffe à l’appel nommai ponr le renou
vellement de trois r»timbres dn Comité de Talut
pub.tc.
fîse )
Les trois membres qui fortent de ce Courte tort : t
R chard , Guyton-M jrveau et Prieur de la Maine ;
ceux que le réfnlîat de l’appel nominal donne pour
les remplacer (ont : Merlin de Douai, Fourcroy,
l.aeombe du Tarn.
La fcance eft levée â 4 heures et demie.
SÉANCE DU SOIR DU l5 PLUVIÔSE.
Cette fcance était confaerée au renouvellement de
quatre membre* dn Comité de fureté générale.
L'Aûcmblée a nommé, pour remplacer ceux qui
fovtcnl : Bourdon de l’Oife , Anguis , Perrin des
Vofges et Mathieu.
L’appel nominal a donne lien à quelques troubles •,
on murmurait dans le haut de fa falle , i raclure que
dans une autre partie on nommait les députes qu’on
portait au Comité de fureté générale.
Legendre , Je Paris. 11 ne faut pas feulement renoo-
veilcr quatre membres, mais le Comité de fureté
générale en entier , pour fatisfaire ceux qui mur
murent , et i qui le Comité actuel déplaît . parce
que non-fenlement il fait peu dtrffer do guillotine* ,
mais qu’il ctr a beaucoup fait abattre; on voudrait
guillotiner, guillotiner encore, et toujours guillo
tiner. Pour moi, je prottfic que, tant que je rdpi-
rcrai , je défendrai l’innocence et la jnfiiee , et pour-
fuivrai le crime et les hommes de feng. ( De viL
applaud ffvtncns éclatent de tomes paits. )
Quelques membres fc prccipiteut vers la place on
Gége Legendre. — Le trouble augmente ; le pré-
fident fc cbnvre. — Le calme renaît enfin ; l’appel
nominal continue , et les quatre membres que nous
avons nommés font proclamés.
La nomination de BonrJon excite particuliérement
des appiaudiffetnens univetfels.
S £ A N C & DO 16 PLUVIÔSE.
On lit la correfpen dance. Elle c fi compofée de
uombrculés Adttfîes de félicitait*.».
Ua fecrétaire lit la lettre fcivaote :
Le repréfnslint dn Peuple dans Us ports et près l'armée
navale de la Méditerranée , an citoyen piéji e- t de la
Convention nationale. — Pert-la-Montagne , le 3o
nivèje , l'an 3 de la République Fianç ife une et
indu Jikle.
Citoyen prrfidcnt , je na’empreffc de te remettre
ci-joint la lettre des citoyeus qui compofent la cotx-
p-.gnic de la gendarmerie maritime de ce pot ‘ , airifi
que la Tomme de 3a3 iiv. qu'ils ru’eut prie de f i e
paiTcr i la Convention nationale , pour toetiibutr à
la co firuetioo du vaiffeau le Vengeur.
Salut cl fraternité.
Signé , jEAN-BeN-SAiNT-A>ri>ki.
Le t citoyens eompofant U compagnie de gendarmerie
nationale maritime au Pert-la-Montagne , au titoye.
Jf .an-Bon-Saint-André , repr éfsntant du Peuple dans
les département maritimes Je la République.— Au
Port- ^-Montagne, le $6 nivife, l'an S de la Rcpu-
bltijri Fiançaije une et indivijible.
Citoyen reprefentant , quand tous les membres de
la grande famille s'empretfent de témoigner par des
offrandes patrioiiqties leur attacheraeut pour la Ré
publique , et le dvfir de la voir triompher de fes
vils ennemis , les gendarmes maritimes au Port-dc-!a-
Montagnc onidit: Et nous ataffi nous eontiibuerons
de tous nos nteyeus peur foudroyer ces orgueilleux ,
perfides et lâches Atglais. Nous te remettons , el-
ii-ycn reprércutant , unefomme de 3a3 Iiv. , montant
donc foufciiption enflEtêt remplie qu’ouverte pour
contribuer au remphetmeut de l'immortel vaiff au
le Vengeur ; nous t’ievitens i la faire paffer À la Cou-
veation nattoteale# lois auprès d’elle l’orgaue de
»* *Uc recon -ailfanec pour fes fubtimes travaux ; cn-
gagc-la de notre paît À refier à fon pofte jufqii’à ce
que rotre liberté feit parfaitement conlolidee , et
allait-'a qvr tous voulons la République demecra-
tiqae , axe et 'tHiiivifible.
Rclpect i la repréfentation nationale , falot et fra
ternité à fes membres.
Suivent les fignatures.
Mention honorable , infertion au Bulletin.
Mer 'ino. Je viens , au nom de vorre Comité ,
folliiiltr votre bicnfdancc eu faveur des aveugles
demeurant daus lamaifou des Quinic-Vingts , et vous
propofer une légeie augmentation au traitement dont
ils jouidtnt.
Voue Comité a cru avec raifon que, pour bannir
la üilfcntton de cet afylc , il fallait d’abord établir
R»e égalité abfolue dan In prêt qr.^îts evengief f
reçoiven».
Les circonfiances pénibles dans Icfqtlciles «sus
nous trouvo'.s , prf .ni bien plus durement fur 1*
elaile de 3 hommes qui, privés de tous les moyens
induArrcls , tient de reifo h rces que dan» 1rs ecours
qui leur font accordés. G’cA â U génèrefae natte*,
uale de prevetar lcms Lsfoitt* ; nt pouvant *ten par
eux-mêmes , les lég friteurs , jultes et b enfaifaus ,
s crnprtffcr<5r;t dans tous les tcfns d’adoucir leur»
maux , et fuiront de les Binric i même de moins
Icntir la progreffion des denrées et !a cherté cxctB.ve-
des choies iudifpenfablcs à la vie.
En conféquoitc, votre Comi'é des fvcorr- pu
blics vous propoie le projet de décret fuivara :
La GonvaraiLon nationale , » p i * * avoir entendu le
rapport de feu Comité des freonrs publics fur U
péti’iou des aveugles de l’hofpicc des Quinte Vmgts e
confiJéraut que l inégalité des traitcincns don; il*
jouifferrt , a été fouvent la caufc de troubles et de
jaloulic ; confiiérant pareillement que , vu la cherté
des uenrées , ils font infuffifau* , décrété :
Art. I er . A compter du I er nivôfe , au 3 , et
proviloircnvent , les membres aveugles de Vhofpice
des Quinzc-Viugts , dont le traitement journalier r«
s clcic point â 40 fous par ménage , recevront uue
augmentation tic 5 lous par jour.
II. À compter de la même époque , les veufs ou
veuves d’aveugles recevront un fecours de i5 foui
par jour ; celui des enfans au-deffous de douze ans
îera de 5 fous.
III. Les membres sveuglcs de l’hofpicc , réfidans
daus les dtparUmcus , jouiront, à compter de la
même époque , de même traitement et dans les
rn-Lues prvporii&ns que ceux retiens daus Paris ou
dans Vend»».
IV. La Commiffion des fecours publics recherrhera
avic foiu ceux qui , par leurs Lcultcs psriounelies ,
fart au-iieties des brioins , veillera à ce qu'ils fioient
écartés des diftributious , et en fera dreffer un
état féparé , ponr ê;re enfuite Lum!s au Cemiié
des fecours publies , q*i fera ftatucr ce qu’il apoar-
tiendra.
V. Le prtfent décret ne fera imprimé qu’au Bul
letin de corrctpeuùance.
Ce décret eti adopté.
Uu fecrétaire lit la piece^ fuivattte ;
Lit membres compofent la Jocièti populaire de Troyes ,
a la Convention nationale. — *Trcyes , le 12 p!uv ôjc ,
au 3 dt la République t'ranç,.if« une et indivijible.
(Citoyen* repréfentans , l’urage qvti a éclaté fur
Carrier grvffit i‘ur la tête de fes iru.;a;cuis ; ainfî !«
veutlajufiice national». Pour en accélé: er les cff. ts „
nous vous envoyons copie d’un acte populicide du
tyran qui , lans porter de diadème , n'en vint pas
moins appefautir un feeptre de fer inr nss conci
toyens. Il s’; g:t d’un nommé Rouilciiu , qui vo. a %
déjà été dénorcé par trne feciioii de noire Com
mune. L’acte ci-joint , pefiéricur de trois jotm à fon
arrivée à Troycx , doaaera un aperçu du fucccs de
la suilfiou rlévafîatrice. Liftz , Légiflaieurs , et traaf-
mettez votre iudignaiiou à la Fr:.tue entière , car
la p blicité efi la t’auvigirde du Peuple.
Salut et fraternité.
Suivent les fignatures.
Copie d'un or ire de RouffMn , commijf lire civil national
d ins la Commune de Troyes , du *8 brum lire , deuxieme
année républicaine.
Le citoyen Scvefire , accufateur public , vondrs
bien , fur le champ , f_i»c drefftr nne guillotine fut
la p’acc ci-devant Sjint-Pierre, dite de la Liberté,
et me dénoncer aufhtôt , et i fo'i tribunal criminel,
provifoirement , le premier chef d’attronppemens
fanatiques , ftius prétexte de lubùllauces et autres
choies , pour être fur 2c champ jugé prévetalcmcat
en premier et dernier reflort.
Signé , A. Rousselsn , commijjiire national civi'.
Pour copie conforme , délivrée par moi , dit
Stveftre , accufateur public près le tribunal criminel
du département de l’Aube , à l'agent national ptès
le difirict de Troyes , ce g pluviale , l’an 3 ue 1»
République F.auçaife une et indiviiible.
Signé , Sbvestre.
La Convention nationale renvoie cette Aireffc et
l’airêlé au Coiahl^ de iutc.c générale.
( LaJuite demain.)
Jf. B. La Convention a ouvert, daus la fcance
du 17 , îa difeuflion fur les moyens ptopofes par le
Comité des finances , de retirer uue partie des
alîgnats de la circulation.
Cette difeuffion a porté principalement fur le
projet d’uve loterie naoionale du fonds de quatre
milliards. Elle ltra continuée dans les piochâmes
fcairces.
CkUrmumom I, Monium /. Mh s f.,ts, r«. i» r^t'vlns , b» 18. 1) faut .dr,ï„ laMettrcs et V.rg.nt , Itane de pert, su «hoyee Au.ry , db'-um «•. ionrati , itd «rxit tons 1«
tours. Le prix 1R , pour F «ris , de a 5 Iiv. pour trois «unis , 60 liv. pour fcx mois . tt 100 lir. peur l’uinée; et pour te» drpiîUiuens , «0 3o Iiv. peur trois . - - P 4 ,- ’... * . '
prnr Vannée , ’riut «t< port L'en as s’*b*mw qu’iu commcuseiirnt d* «Xaqu» ûbIi. «t *ut avoir fain de fe coïter rur. pour la farcie de* rnvor* d argent ou d atÜgasu, a 1 m«t U ,0 ,«ed« .».as
publie , inféré dans U numéro Ses de notre teuiiic du prc-nu-r rSttnuidi* de l’an il , eu du moins de charger tes lettres qui renferment des alfis n3t *«
H tant l'adrrüc? peur tout se qui eonete«e lâ réiaelieo dt la Fiuia*, su SédieMur, rue des roittvins ,n e sS, d«puis asnt heurei du aittin jarqu'i etnf «*rx«‘ # o r «'J‘
■ LiyraiMBtiE d v MQKiTEUt, tue det Poitevins , b i3.
*3- '<$* ."Nv'i
-r*i
r
i propos qu'il l'exantiu» de nouveau , je ne m'y
ep f -6!> pas.
1 huiiot. J infifle pour la cafiation et le reuvoi au
Comité. Le premier etc publié dan* Paris , et par
la voie des journaux; l'arrêté invocatoire u’eft pa$
connu , la caffation eft donc nccetiuire.
Roger-Dutvs. Je m’oppofe an renvoi. G’cft une
vmuvaifft^nitl’nre , une mefiiro dangereufe que de
fobordonner la délivrance des canes civiques au
paiement des contributions ; c’eft évidemment donner
aux ri hes let.ls les moyens de les obtenir. Il efl
vrai que le projet présenté par Rooecl contient des
exctplior* en faveur des intiigeos ; mai* il find>a
que leur indigence fort prouvée ; et que de forma
lités ne faudra-t-il pas remplir ? En attendant tout
cela, les citoyens feront privés de leurs cartes et
des moyens de faire leurs affaires. Une grande quan
tité ne gagne que ce qu’il faut pour vivre ; comment
voultz-vons qn’i!* trouvent tout de fuite une Tomme
ecnfralérable pour psyer lents contiib'ttions et ob
tenir leurs cartes ? Les difpofitions de cet arreté
pefeut donc véritablement fur les Sans-Culottes. Je
crois en avoir allez dit pour prouver combien cet
arrêté tfl injufte. Qu’on nous piopofe «n mode de
f.iirc rentrer les contributions, qni Toit étranger à
la délivrance des cartes civiques , et je ferai le pre
mier à l’adopter. Je demande l’ordre du jour fur le
renvoi.
Fngerrand. Je demande le renvoi au Comité.Tout
boa citoyen doit payer fes ceutribnlio''$. Ii n’y a
que les arifloerates et les royalifies qui pnilfrnt re-
fufer de contribuer aux dépeufes qu’exigent le fr'ot
de la Pttrie. N'ont-ils pas eu le tems tic p..yer de
puis 1791 ?
Bourdon de l O'tfe. Le Comité des finance* convier*
qu’ri a eu tort de prendre uu arrêté qui touche eux
fortunes et à l’état des citoyens ; tk bien , annullor s
cet arrêté, et chargeons le Comité , quia de bonnes
intentions , de nous propofer un mode de faire
rentrer l’impôt.
La propofition de Bourdon de l’Oift «8 'dé
crétée.
Sur la propoiï;jton de Lecoinire , la Convention
nationale deertte le renvei de la pétition du ci
toyen Magallcm aux Gorailés de falnl public et des
finances réunis, à l'effet de piopofer, s’il y a lien ,
un projet de décret qui réglé prtvfoirémint , et
p-ut feulement le tems de l’cxceftvc cherié des
denrées de première eé^effité, un mode d’augmen
tation far les prnfions des militait cs|i«tirés do fc>-
vice , et qne cette augmentation porte égal» meut
fur les pères et meres des dtienfeurs de la Patrie
qui feraient itadigens.
Laumont , au nom du Courte de fureté générale,
fait *n rapport fur le citoyen s'aide, adminidratvur
du Pas-dc-C'ahis, deftitué dv fi s fonction*. Ce rapport
tend à maintenir cette difpofition.
Lecoiutre de Vctfatlles la combat. Il attefie la pro
bité et lt civifme de Lalande , et lit quelques pièce* in
fa faveur. Il sfiurc que le rapporteur a omis erl.es qui
étaient à la décharge de ce citoyen. 11 demande i\ar-
prefTion et l’ajoomtmeaî.
Bcnlabolle. Je crois devoir d’autant plus appuyer
cette p' opefitioit, qn’en a cherché depuis quelques
jvnr* i donner un lens favorable au mot maieii. (O*
applaudit. )
je n'entends pas par modéré eenx qui ont de la
wodérati'-n , mai» les ennemis de la revolutieu qni
veulent aujourd'hui en recueillir les laurier». ( Vifs
applatrdiffemtn% dans le haut de la falle. )
Je pcr.fc que fi 1rs repréfcetàns datte les départemens
Ont detîitne bien des gens qui le méritaient, ils ont
suffi, parfois, etc circonvenus , et ont deAitué des
patriotes ru ils ont remplacés par d’anciens royalifiei.
( .Nouveaux applaadifl'etnens. )
Rtialell. Je ne chercherai pas i allneaer des haines
ptf des dilputes dv mots : le plus cruel abas qn’ou
pnitTe faire des mots , c’cA d’cnger des crimes en
vertus. ( Vifs applsndiffcméns. ) Il fant aroirlc coeur
chand et plein de l’amour du bien publie , c: la tête
froide et modérée. ( Mêmes applauditiciueos.) Il faut
la juftice , et tout ce qui jeft en deçà ou au-deià tti
mauvais. J’appnie , an refis , l'ajournement, afin qee
les faitsfuient éclaircis ; que juÔicc fort rendue à La
lande , s’il c6 innocent ; et qu'il fait deÜitué s’il a «té
trrrorifte. (On applaudit.)
Cette propofition ell décrétée.
L’Affemblée psffe à l’appel nommai ponr le renou
vellement de trois r»timbres dn Comité de Talut
pub.tc.
fîse )
Les trois membres qui fortent de ce Courte tort : t
R chard , Guyton-M jrveau et Prieur de la Maine ;
ceux que le réfnlîat de l’appel nominal donne pour
les remplacer (ont : Merlin de Douai, Fourcroy,
l.aeombe du Tarn.
La fcance eft levée â 4 heures et demie.
SÉANCE DU SOIR DU l5 PLUVIÔSE.
Cette fcance était confaerée au renouvellement de
quatre membre* dn Comité de fureté générale.
L'Aûcmblée a nommé, pour remplacer ceux qui
fovtcnl : Bourdon de l’Oife , Anguis , Perrin des
Vofges et Mathieu.
L’appel nominal a donne lien à quelques troubles •,
on murmurait dans le haut de fa falle , i raclure que
dans une autre partie on nommait les députes qu’on
portait au Comité de fureté générale.
Legendre , Je Paris. 11 ne faut pas feulement renoo-
veilcr quatre membres, mais le Comité de fureté
générale en entier , pour fatisfaire ceux qui mur
murent , et i qui le Comité actuel déplaît . parce
que non-fenlement il fait peu dtrffer do guillotine* ,
mais qu’il ctr a beaucoup fait abattre; on voudrait
guillotiner, guillotiner encore, et toujours guillo
tiner. Pour moi, je prottfic que, tant que je rdpi-
rcrai , je défendrai l’innocence et la jnfiiee , et pour-
fuivrai le crime et les hommes de feng. ( De viL
applaud ffvtncns éclatent de tomes paits. )
Quelques membres fc prccipiteut vers la place on
Gége Legendre. — Le trouble augmente ; le pré-
fident fc cbnvre. — Le calme renaît enfin ; l’appel
nominal continue , et les quatre membres que nous
avons nommés font proclamés.
La nomination de BonrJon excite particuliérement
des appiaudiffetnens univetfels.
S £ A N C & DO 16 PLUVIÔSE.
On lit la correfpen dance. Elle c fi compofée de
uombrculés Adttfîes de félicitait*.».
Ua fecrétaire lit la lettre fcivaote :
Le repréfnslint dn Peuple dans Us ports et près l'armée
navale de la Méditerranée , an citoyen piéji e- t de la
Convention nationale. — Pert-la-Montagne , le 3o
nivèje , l'an 3 de la République Fianç ife une et
indu Jikle.
Citoyen prrfidcnt , je na’empreffc de te remettre
ci-joint la lettre des citoyeus qui compofent la cotx-
p-.gnic de la gendarmerie maritime de ce pot ‘ , airifi
que la Tomme de 3a3 iiv. qu'ils ru’eut prie de f i e
paiTcr i la Convention nationale , pour toetiibutr à
la co firuetioo du vaiffeau le Vengeur.
Salut cl fraternité.
Signé , jEAN-BeN-SAiNT-A>ri>ki.
Le t citoyens eompofant U compagnie de gendarmerie
nationale maritime au Pert-la-Montagne , au titoye.
Jf .an-Bon-Saint-André , repr éfsntant du Peuple dans
les département maritimes Je la République.— Au
Port- ^-Montagne, le $6 nivife, l'an S de la Rcpu-
bltijri Fiançaije une et indivijible.
Citoyen reprefentant , quand tous les membres de
la grande famille s'empretfent de témoigner par des
offrandes patrioiiqties leur attacheraeut pour la Ré
publique , et le dvfir de la voir triompher de fes
vils ennemis , les gendarmes maritimes au Port-dc-!a-
Montagnc onidit: Et nous ataffi nous eontiibuerons
de tous nos nteyeus peur foudroyer ces orgueilleux ,
perfides et lâches Atglais. Nous te remettons , el-
ii-ycn reprércutant , unefomme de 3a3 Iiv. , montant
donc foufciiption enflEtêt remplie qu’ouverte pour
contribuer au remphetmeut de l'immortel vaiff au
le Vengeur ; nous t’ievitens i la faire paffer À la Cou-
veation nattoteale# lois auprès d’elle l’orgaue de
»* *Uc recon -ailfanec pour fes fubtimes travaux ; cn-
gagc-la de notre paît À refier à fon pofte jufqii’à ce
que rotre liberté feit parfaitement conlolidee , et
allait-'a qvr tous voulons la République demecra-
tiqae , axe et 'tHiiivifible.
Rclpect i la repréfentation nationale , falot et fra
ternité à fes membres.
Suivent les fignatures.
Mention honorable , infertion au Bulletin.
Mer 'ino. Je viens , au nom de vorre Comité ,
folliiiltr votre bicnfdancc eu faveur des aveugles
demeurant daus lamaifou des Quinic-Vingts , et vous
propofer une légeie augmentation au traitement dont
ils jouidtnt.
Voue Comité a cru avec raifon que, pour bannir
la üilfcntton de cet afylc , il fallait d’abord établir
R»e égalité abfolue dan In prêt qr.^îts evengief f
reçoiven».
Les circonfiances pénibles dans Icfqtlciles «sus
nous trouvo'.s , prf .ni bien plus durement fur 1*
elaile de 3 hommes qui, privés de tous les moyens
induArrcls , tient de reifo h rces que dan» 1rs ecours
qui leur font accordés. G’cA â U génèrefae natte*,
uale de prevetar lcms Lsfoitt* ; nt pouvant *ten par
eux-mêmes , les lég friteurs , jultes et b enfaifaus ,
s crnprtffcr<5r;t dans tous les tcfns d’adoucir leur»
maux , et fuiront de les Binric i même de moins
Icntir la progreffion des denrées et !a cherté cxctB.ve-
des choies iudifpenfablcs à la vie.
En conféquoitc, votre Comi'é des fvcorr- pu
blics vous propoie le projet de décret fuivara :
La GonvaraiLon nationale , » p i * * avoir entendu le
rapport de feu Comité des freonrs publics fur U
péti’iou des aveugles de l’hofpicc des Quinte Vmgts e
confiJéraut que l inégalité des traitcincns don; il*
jouifferrt , a été fouvent la caufc de troubles et de
jaloulic ; confiiérant pareillement que , vu la cherté
des uenrées , ils font infuffifau* , décrété :
Art. I er . A compter du I er nivôfe , au 3 , et
proviloircnvent , les membres aveugles de Vhofpice
des Quinzc-Viugts , dont le traitement journalier r«
s clcic point â 40 fous par ménage , recevront uue
augmentation tic 5 lous par jour.
II. À compter de la même époque , les veufs ou
veuves d’aveugles recevront un fecours de i5 foui
par jour ; celui des enfans au-deffous de douze ans
îera de 5 fous.
III. Les membres sveuglcs de l’hofpicc , réfidans
daus les dtparUmcus , jouiront, à compter de la
même époque , de même traitement et dans les
rn-Lues prvporii&ns que ceux retiens daus Paris ou
dans Vend»».
IV. La Commiffion des fecours publics recherrhera
avic foiu ceux qui , par leurs Lcultcs psriounelies ,
fart au-iieties des brioins , veillera à ce qu'ils fioient
écartés des diftributious , et en fera dreffer un
état féparé , ponr ê;re enfuite Lum!s au Cemiié
des fecours publies , q*i fera ftatucr ce qu’il apoar-
tiendra.
V. Le prtfent décret ne fera imprimé qu’au Bul
letin de corrctpeuùance.
Ce décret eti adopté.
Uu fecrétaire lit la piece^ fuivattte ;
Lit membres compofent la Jocièti populaire de Troyes ,
a la Convention nationale. — *Trcyes , le 12 p!uv ôjc ,
au 3 dt la République t'ranç,.if« une et indivijible.
(Citoyen* repréfentans , l’urage qvti a éclaté fur
Carrier grvffit i‘ur la tête de fes iru.;a;cuis ; ainfî !«
veutlajufiice national». Pour en accélé: er les cff. ts „
nous vous envoyons copie d’un acte populicide du
tyran qui , lans porter de diadème , n'en vint pas
moins appefautir un feeptre de fer inr nss conci
toyens. Il s’; g:t d’un nommé Rouilciiu , qui vo. a %
déjà été dénorcé par trne feciioii de noire Com
mune. L’acte ci-joint , pefiéricur de trois jotm à fon
arrivée à Troycx , doaaera un aperçu du fucccs de
la suilfiou rlévafîatrice. Liftz , Légiflaieurs , et traaf-
mettez votre iudignaiiou à la Fr:.tue entière , car
la p blicité efi la t’auvigirde du Peuple.
Salut et fraternité.
Suivent les fignatures.
Copie d'un or ire de RouffMn , commijf lire civil national
d ins la Commune de Troyes , du *8 brum lire , deuxieme
année républicaine.
Le citoyen Scvefire , accufateur public , vondrs
bien , fur le champ , f_i»c drefftr nne guillotine fut
la p’acc ci-devant Sjint-Pierre, dite de la Liberté,
et me dénoncer aufhtôt , et i fo'i tribunal criminel,
provifoirement , le premier chef d’attronppemens
fanatiques , ftius prétexte de lubùllauces et autres
choies , pour être fur 2c champ jugé prévetalcmcat
en premier et dernier reflort.
Signé , A. Rousselsn , commijjiire national civi'.
Pour copie conforme , délivrée par moi , dit
Stveftre , accufateur public près le tribunal criminel
du département de l’Aube , à l'agent national ptès
le difirict de Troyes , ce g pluviale , l’an 3 ue 1»
République F.auçaife une et indiviiible.
Signé , Sbvestre.
La Convention nationale renvoie cette Aireffc et
l’airêlé au Coiahl^ de iutc.c générale.
( LaJuite demain.)
Jf. B. La Convention a ouvert, daus la fcance
du 17 , îa difeuflion fur les moyens ptopofes par le
Comité des finances , de retirer uue partie des
alîgnats de la circulation.
Cette difeuffion a porté principalement fur le
projet d’uve loterie naoionale du fonds de quatre
milliards. Elle ltra continuée dans les piochâmes
fcairces.
CkUrmumom I, Monium /. Mh s f.,ts, r«. i» r^t'vlns , b» 18. 1) faut .dr,ï„ laMettrcs et V.rg.nt , Itane de pert, su «hoyee Au.ry , db'-um «•. ionrati , itd «rxit tons 1«
tours. Le prix 1R , pour F «ris , de a 5 Iiv. pour trois «unis , 60 liv. pour fcx mois . tt 100 lir. peur l’uinée; et pour te» drpiîUiuens , «0 3o Iiv. peur trois . - - P 4 ,- ’... * . '
prnr Vannée , ’riut «t< port L'en as s’*b*mw qu’iu commcuseiirnt d* «Xaqu» ûbIi. «t *ut avoir fain de fe coïter rur. pour la farcie de* rnvor* d argent ou d atÜgasu, a 1 m«t U ,0 ,«ed« .».as
publie , inféré dans U numéro Ses de notre teuiiic du prc-nu-r rSttnuidi* de l’an il , eu du moins de charger tes lettres qui renferment des alfis n3t *«
H tant l'adrrüc? peur tout se qui eonete«e lâ réiaelieo dt la Fiuia*, su SédieMur, rue des roittvins ,n e sS, d«puis asnt heurei du aittin jarqu'i etnf «*rx«‘ # o r «'J‘
■ LiyraiMBtiE d v MQKiTEUt, tue det Poitevins , b i3.
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