Titre : La Gazette de Château-Gontier : Journal politique, littéraire, agricole et commercial ["ou" Nouvelles de l'Ouest...]
Éditeur : [s.n.] (Château-Gontier)
Date d'édition : 1943-04-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327802691
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 25 avril 1943 25 avril 1943
Description : 1943/04/25 (A66,N16). 1943/04/25 (A66,N16).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG53 Collection numérique : BIPFPIG53
Description : Collection numérique : BIPFPIG53 Collection numérique : BIPFPIG53
Description : Collection numérique : Fonds régional : Pays de... Collection numérique : Fonds régional : Pays de la Loire
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4315305f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-14940
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/03/2018
f
Dimanche 25 Avril 1943 sa* aimé# N°is
Mise en vente on à 1a poste : le Mercredi soir qui précède
LE NUMÉRO V UW Fr# "
La Gazelle
DE CHATEAU-GONTIER
24, Rue Chevrenl, CHATEAU-GONTIER (La Mayenne) — Téléphone O
Abonnement un an : 45 fr. (Région) — G. C. P. : 7575 Nantes
Anniversaire
Espagnol *
Dans le Courrier de Saint-Notaire, An-
tiré Miguel rappelle que le 14 avril s’écrou
lait la vieille monarchie espagnole « au
milieu do l’allégresse générale ».
Non que la monarchie eut élé malfai
sante. On n’avait pas grand’chose à repro
cher au chevaleresque Alphonse XIII.
M. de Boistel, dans une conférence anti-
maçonnique donnée en octobre 1942, à
Château-Gontier, rappelait qu’il fut l’un
des très rares chef d’Etat du XIX e et du
XX e siècle qui n’avait pas adhéré à la
secte....
Là se trouve évidemment le nœud de la
question. La dictature do Primo do Ri-
veira avait amené dans la péninsule une
prospérité relative..., dont%ous les pays
s’accommoderaient bien aujourd’hui. F/,
et juifs ne pouvaient tolérer une telle situa
tion. L’or étranger aidant, on persuada au
peuple que sa misère était infinie et qu’en
chassant Alphonse XIII ce serait le paradis
sur terre.
Notre confrère Miguet qui était à Bilbao
dans les premiers jours du chambardement,
Cite quels moyens grandioses furent em
ployés contre le régime et les puériles réac
tions de la foule espagnole, stupide comme
celles de tout l’univers.
Puis il rappelle le pronostic de Jacques
Bainville sur ces événements :
e La République espagnole commence
aans les fêtes. Il serait imprudent d'assurer
qu'elle finira dans les chants et les apothéo
ses. Tout va bien pour le moment. Tout de
même un peu trop bien. On pense à ces pre
miers jours de notre Révolution de 1848, oit
l'enthousiasme était général.
... Il y aura quelques jours, mettons quel
ques semaines, d’harmonie et d’allégresse, et
puis les difficultés de la vie apparaîtront. Il
faudra s’occuper de la peseta et de plusieurs
autres choses ingrates. Pour le moment,
Madrid et Barcelone échangent des télé
grammes. Cela fait déjà deux Présidents de
deux Républiques.
M. André Miguet conclut :
Ces lignes prophétiques étaient écrites
dès le 15 avril.
Avant qu’un mois se fût écoulé — le
^ 11 mai — dans toute U péninsule, do Ma
drid à Cadix, comme sur un signal, églises
et couvents commencèrent à flamber. Plus
de quinze couvents madrilènes dans cetto
« première » du 11 mai. Depuis, on peut
dire que ces destructions méthodiques no
cessèrent plus.
Ce régime de destructions, et, pis encore,
d’assassinats, sévit, s’amplifiant d’année
en année, pendant cinq ans. Puis, ce fut le
sursaut d’une poignée do soldats, partant,
avec Franco, pour la « reconquista » ; cette
reconquête de toute la péninsule sur les
marxistes triomphants, qui tient du pro
dige, et que beaucoup qualifient do mira
cle espagnol. On sait, hélas 1 tout ce que la
France — du moins la France légale — fit
pour faire échouer cette libération, à com
mencer par l’envoi immédiat aux Rouges,
sur l’initiative secrète do Pierre Cot, du
prototype de l’avion-canon Birkigt. Mira
cle espagnol ? Mais n’est-ce pas, pour nous,
Français, un autre miracle, que l’Espagne
nationale, victorieuse malgré tous les ef
forts de notre Gouvernement républicain,
n’ait pas profité de nos revers pour pren
dre sur nous quelque revanche ? Et com
ment, en cet anniversaire espagnol, ne pas,
du fond du cœur, adresser nos reconnais
santes pensées au Caudillo, dont l’âme che
valeresque a su oublier le mal fait à sa pa
trie ? Ce grand soldat, droit comme son
épée, ce chef compréhensif et loyal, qui,
dès avant cette guerre, écrivait à un jour
naliste français :
« Ah 1 combien d’hommes politiques, aveu
glés par la passion partisane, qui ne dé
fraient jamais influer sur les relations exté
rieures, auraient dû vous écouter, au lieu de
travailler contre nous. Combien de malen
tendus auraient été évités 1 Combien de temps
aurait été gagné 1 Ce n'est jamais sans un
Serrement de cœur que j’ai dû, moi qui ai si
bien connu les soldats français au Maroc,
commander à mes officiers et à mes hommes
de percer les lignes rouges où je savais que
les brigades soviétiques avaient poussé en
première ligne de malheureux enfants du
peuple de France.
« Mais tout cela est fini.
« Nous ne voulons, dans notre victoire, ne
nous souvenir que des innombrables Fran
çais qui nous ont accompagnés de leurs
vœux et de leurs prières, nous ne voulons pen
ser qu’à ceux qui, comme vous, ont travaillé,
avec courage et intrépidité, à faire connaître
à leurs compatriotes le vrai visage de VEs-
vagne ressuscitée.
« Comme je l’ai dit cent fois au cours de la
lutte, la France réelle n'a rien à craindre de
nous. »
Mots venus du cœur, promesses tenues,
que la France douloureuse et blessée n’ou
blie pas.
LA SEMAINE
VEN
DRE
DI
16 Avril. — Quinze jours
de permission en France
seront très prochainement
accordés à un premier con
tingent des 250.000 pri
sonniers qui vont devenir
travailleurs libres.
Les équipes du mouvement prisonnier
•nt rafflé des victuailles dans des restau
rants de luxe elles ont distribuées aux po
pulations ouvrières sinistrées de la région
parisienne.
Des miliciens Nimois ont saisi de la
Viande abattue clandestinement et qui
l’en allait au marché noir.
Un agresseur de M. Marcel Déat a été
|battu par un policier alors qu’il prenait
|t fuite.
< On demande des jeunes volontaires pour
jps mines de charbon de France.
• Donner sa parole, précisait le Père Don-
eœur à des Jeunes, su lendemain des tristes
Incidents de novembre, engage à la tenir,
Interdit de I» reprendre. On dit, en ce eas,
îu’on est un homme de parole. C’est le plus
grand témoignage que l’on puisse mériter.
On » donné en parole parce qu’en y trou
vait son compte : sur cette parole on faisait
,on contrat avantageux. SI le veut tourne, et
Si cet avantage disparaît, on reprend tout
Simplement sa parole et le tour est Joué I
|Voilà, Justement, ce qui est Interdit. Celai
, A qui on l’a donnée peut nous la rendre. Celi
;le regarde. Nous, nous ne pouvons pas la
Reprendre. Elle ne nous appartient plus,
t* Saint Lenis savait tout eelà, lui qui ««m»)*
fia parole donnée à an infidèle ; mais nous
tommes loin, hélas 1 des mœurs chrétien
nes de ce roi et de son temps. Au XIII e siè
cle, la société était chrétienne, et elle est
maintenant païenne : l’individualisme des
philosophes du XVIII e siècle, le laïcisme ma
çonnique des éducateurs du XIX e siècle ont
intoxiqué notre peuple et ses élites.
C’est dans la mesure où une ardente mino
rité d’hommes décidera de vivre vraiment
selon les loto de la chevalerie, que nous
pourrons espérer un renouveau français,
ou, plus exactement, le salut de la France.
Notre Pays a besoin d’une élite, d’une au
thentique aristocratie, qui aura raison du
matérialisme contemporain, comme les
chevaliers eurent raison de la barbarie
féodale.
(La Vendée.) Jean Peyrade.
17 Avril. —* Le Chef du
Gouvernement a réuni les
Ministres en conseil, sous
sa présidence.
Le président Laval a
informé le Conseil des en
tretiens qu’il a eus avec les
autorités d’occupation et lui a fait connaî
tre les conditions dans lesquelles sont in
tervenues les mesures récemment portées
à la connaissance du public concernant
l’amélioration du sort d’un certain nom
bre jjo prisonniers de guerre.
Le Chef du Gouvernement rappelant
l’accident survenu à M. Bichelonne, mi
nistre secrétaireWl’Etat à la Production
industrielle et aux Communications, lui a
adressé un témoignage personnel d’affec
tueuse sympathie auquel se sont associés
les membres du Gouvernement. Durant
l’indisposition de M. Bichelonne, l’intérim
du secrétariat d’Etat à la Production in
dustrielle et aux Communications sera as
suré par M. Cathala, ministre secrétaire
d’Etat à l’Economie nationale et aux Fi
nances.
M. Lagardelle, ministre secrétaire d’Etat
au Travail, a entretenu le Conseil des étu
des auxquelles il procède pour aménager
les salaires et corriger certaines inégalités.
Il a fait part au Conseil des mesures prises
pour la fête du Travail, fixée au 2 mai ;
cette journée sera payée.
M. Max Bonnafous, ministre secrétaire
d’Etat à l’Agriculture et au Ravitaille
ment, a exposé au Conseil dans quelles con
ditions se présentait cette année la soudure
du blé. Sur sa proposition, le Conseil a dé
cidé que, dans les départements où la com
mercialisation du blé n’était pas - suffisam
ment avancée, des mesures seraient prises
pour stimuler, ou, le cas échéant, pénaliser
les producteurs responsables.
Le Garde des Sceaux, ministre secrétaire
d’Etat à la Justice, a fait approuver par le
Conseil la désignation do nouveaux mem
bres appelés à siéger au tribunal d’Etat et
un certain nombre de déchéances de la na
tionalité française.
Les enfants de la région parisienne vont
être évacués ; ils seront répartis dans les
départements du Centre et-dtt Jura.
L’évacuation partielle do Cherbourg,
Dieppe, Saint-Malo est décidée.
A partir du vendredi 16 avril, les trains
dénotnmés express et rapides et qui ont
pour origine la gare Montparnasse (lignes
de Granville, Rennes et Brest, Nantes et
Quimper) partiront de l’annexe, 46, avenue
du Maine (métro-Môntpàrnasse-Bienvenue)
Les bicyclettes pour toutes autres des
tinations devront être présentées à l’en
registrement, 58, avenue du Maine.
18 Avril. — Le Maréchal
de France a reçu les com
missaires régionaux à la
propagande paysanne de
la Corporation nationale
paysanne.
C’est M. Max Bonnafous,
ministre de l'Agriculture qui, en l’absence
de M. Pointier, syndic national, .présente
les nouveaux commissaires au Chef de
l’Etat, lui dit ce qu’ils sont et ce qu’ils font.
D’une voix grave, M. Bonnafous parle de
la soudure du blé qu’il n’hésite pas à appe
ler « le devoir national » le plus impérieux.
< En France, si le pain, ayant chez le
peuple un caractère sacré, vient à manquer,
la paix sociale peut être compromise. Com
ment nos paysans ne comprendraient-ils
pas l’étendue de leur devoir et la grandeur
de leur rôle f C’est ce que les commissaires
régionaux à la propagande, fils de la même
terre, sont chargés d’expliquer aux agri
culteurs. »
Le Maréchal, qui a attentivement écouté,
parcourt du regard l’assistance. Pour lui
aussi, la soudure est un sujet d’inquiétu
des quotidiennes.
Le Maréchal parle des caprices du temps.
La sécheresse qui sévit actuellement sur
tout le pays a été évoquée.
La célébration traditionnelle de la fête
du Travail aura lieu cette année le diman
che 2 mai. A cette occasion, en dehors de
remises solennelles de médailles d’honneur
du travail, M. Hubert Lagardelle, ministre-
secrétaire d’Etat, promulguera, croyons-
nous savoir, une série d’arrêtés qui mar
queront un pas en avant dans la réalisa
tion do la charte du travail.
Cette fête marquera le début d’une cam
pagne de parrainage direct à l’égard de
familles de travailleurs partis dans le Reich
par des familles paysannes.
Le Pape a fait parvenir une somme de
25.000 fr. à un ancien prisonnier de guerre
de Sotteville-lès-Rouen, M. Béthuel, qui,
depuis sa libération, a déjà réussi à collec
ter au profit de ses concitoyens en capti
vité plus de 280.000 fr. auxquels cette
somme vient s’ajouter.
be général Mordacq, ancien chef du ca
binet militaire de Clemenceau, est décédé à
Paris.
En moins d’un an, la Suède a achevé la
construction d’un téléférique d’une lon
gueur de 96 kilomètres et dépassant par
conséquent de 24 kilomètres celui de Mari-
quita-M&nisatos, en Amérique du sud, jus-
qu’alors le plus grand du monde.
19 Avril. — Une auto
risation parue à l'Officiel
est nécessaire pour se ré
clamer du patronage du
Maréchal.
La publicité par affi
ches et panneaux réclames
est enfin sévèrement réglementée.
Les pharmaciens ne peuvent refuser dés
médicaments aux personnes ne pouvant
rapporter l’emballage.
On annonce la mort du marquis de Be-
jarry, le père du propriétaire et entraîneur
qui est autorisé à faire courrir sous le nom
de M. Jacques Guyon.
Les Américains ont renoncé à renflouer
le « Normandie ».
Les factures placées sous enveloppe ou
verte, affanchie au tarif de 1 fr. 20, peu
vent être acheminées entre les deux zones.
La vente des sacs à main en cuir sera in
terdite à partir du 1 er août
Les tickets de carte de' jardinai» sont
MAR
DI
désormais inutiles pour lâchât de» graines
de semence potagères, sauf pour rachat des
légumes secs do semence : haricots, pois,
fèves et lentilles.
M. Le -Cour Qraudmstoon, un catholique
indiscutable, remarquable Interprète des
encycliques pontificales, vient A nouveau de
lancer le terrible avertissement : « A bon
entendeur, salut 1 » écrit-il. Contrairement A
une opinion répandue dans certains mi
lieux, le péril belehevtote n’est pas < un sim
ple thème de propagande ». C’est une redou
table réalité et nue dictature marxiste, mê
me de courte durée, aurait pour la France
les plus terribles effets. »
Le communisme serait en France ce qu’il
lut en Russie, en Hongrie, au Portugal, au
Mexique, en Espagne : la dictature du crime,
la terreur, la misère.
20 Avril. — 50.000 com
plets Pétain, 10.000 bleus
vont être répartis entre
les 250.000 prisonniers li
bérés sur place. Ces der
niers portent le nombre des
travailleurs français en
Allemagne à 850.000.
Les épreuves du baccalauréat pour les
deux sessions de 1943 ne comporteront pas
d’oral.
Les dates des examens do l’enseignement
primaires sont fixées : au 3 mai pour le
diplôme d’études préparatoires primaires ;
au 20 mai pour le certificat d’études pri
maires. -r
Le commerce des gazogènes pour véhi
cules -automobiles est rattaché au Comité
d’organisation de l’Industrie et du Com
merce de l’Automobile et du Cycle. La
vente et le montage des appareils ne peu
vent être effectués que par des installa 1
leurs agréés par le C. 0. A.
Toutes les entreprises fabriquant des
chaussures doivent dès à présent s’organi
ser pour la fabrication d’articles à semelles
de bois rigides.
Les titulaires de la carte T continuant â
occuper le même emploi après l’âge de
70 ans, peuvent continuer à en bénéficier.
Les ouvriers devront produire une attes
tation de leur employeur et les artisans
l’inscription au registre des Métiers.
La tenue d’une comptabilité matière
est obligatoire pour les industriels qui re
çoivent do la monnaie-matière. Toute in
fraction est sévèrement sanctionnée.
Le tome II du livre de Georges Cham
peaux, « La Croisade des Démocraties », pa
raîtra vraisemblablement la semaine pro
chaine.
Après avoir étudié dans le tome I les po-
drornes de la guerre actuelle, Georges Cham
peaux présente cette fois au lecteur les ori
gines immédiates du conflit, « de l’Affaire
tchèque au revirement de la Cité ».
Sti’UUKS NAriCNÀI
Ofpt
:ü8 lÉSfAliWSPi œWW
Secourt d’urgence, OuvrOirt,
Maisons de repos, Souries
d'études. Création de»«Mai-
tous du Prison nie# », Ueiàtii
èvéc les çfohp», Aid* lundi-
que. Service nédico-socief,
Visites eu* familles : 500.006
en 1941. 1.000.000 eh 194?
UDLH LL S [LUI
af
v f- s r n r fr '
LES COURSES DE LAVAL
La Société des Courses de Laval est heu
reuse de faire connaître à son fidèle pu
blic que de très nombreux engagements
ont été reçus pour les réunions de Pâques :
141 pour le dimanche et 151 pour le lundi,
soit au total : 292 engagements.
Avis important
En raison du Lundi do Pâques, jour férié, les
annuuces no seront pas reçues ce jour, mais le
samedi précédent avant midi.
Les adieux de M. Jacques Coquet.
Mercredi 14 avril, les personnalités de la
ville étaient réunies dans la salle du Con
seil, à la mairie, pour les adieux de M. Jac
ques Coquet, notre sous-préfet, appelé à
de hautes fonctions a,p pjinistèro de l’In
térieur.
M. Martin, maire, dans une allocution
improvisée, remercia M. Coquet de ce qu’il
avait fait pour notre ville, déclarant no
tamment :
« La sous-préfecture de Château-Gontier
est rétablie » entendions nous dire joyeu
sement aux quatre coins de noire ville,
voici quelques mois. ^
< Qui nous donnera-t-on comme sous-
préfet ? » ajoutions-nous.
Notre attente impatiente, parce qu’un
peu inquiète, fut vite rassurée : Vous êtes
venu, vous nous^avez conquis.
Dès les premiers mots notre sympathie
vous fut acquise et très vite vous eûtes no
tre confiance entière.
Parcourant nos rues, nos villages, vous
avez su comprendre le « caractère » local,
gagner une population qui ne se reprend
pas lorsqu’elieÂ’est donnée.
Hélas, notre joie n’allait pas sans quel-
qqünquiétude : l’arrondissement était bien
étroit pour votre activité. Déjà vous n’étiez
pas tout à fait à nous et vous étiez à peine
arrivé que nous redoutions vous voir re
partir.
Vous aviez bien voulu alors calmer nos
« alarmes » et pourtant elles étaient fon
dées : un nouveau poste vous est confié —
poste de transaction encore, je gage — où
vous montrerez que vous valez mieux en
core.
Nous osons espérer que vous n’oublierez
pas tout à fait votre première sous-préfec
ture. Elle ne vous oubliera pas. Nos vœux
vous accompagnent. Notre pensée vous
suivra i —
Puisse votre carrière être heureuse et
féconde.
... Et puissiez vous nous revenir un jour. »
M. Coquet prononça alors le discours
d’adieux que nos lecteurs trouveront ci-
dessous et qui fut écoûté avec intérêt et
émotion.
Mesdames, Messieurs,
Au risque de rompre une tradition administra
tive qui veut qu’en général le départ d'un fonc
tionnaire s'effectue sans manifestation do cette
sorte, j’ai tenu cependant à me retrouver, une
fois encore, parmi vous, pour vous dire tous les
regrets que j'ai do vous quitter, et vous exprimer
aussi, avec tous mes remerciements pour votre
trop courte collaboration, les quelques consignes
que je croie de mon devoir de vous donner.
J’aurais en, je l’avoue, quelques scrupules à
vous convier a celte réunion si j’avais songé aux
paroles vraiment trop élogieuses et trop aimables
que vient do m'adresser, en votre nom à tous,
mon ami M. Martin, mais mon excuse sera d'en
reporter tout le mérite sur M. le Préfet lionnefoy,
dont je n’ai fait qu'essayer de traduire dans les
actes les précieux conseils de son expérience
administrative, comme aussi de tenter de suivre
•on exemple tout de dévouement et de déeintéres-
eement peur le Mon de-eee aémlhieW*.
Permettes met. Messieurs, de tracer devant w>w
en rapide bilan des événements que noue avons
vécus ensemble depuis dix moto et qui, élis ont
1 souvent été marquée d'une empreinte de tristesse,
ont aussi parfois réjoui notre eeeur.
Et je songe en disant cela au retour de ces pri
sonniers libérés que j'ai eu le plaisir d'accueulir
dans cette vtUe ou de voir à leur descente du train
venant de oavière.
Ils ont apporté, avec leur retour, la consolation
et le réconfort a bien des familles de notre contrée, ;
| mais hélas ! ces joies ont eu dautree contre-parties ;
et le récent exode des réfugiés dont vous avec été ;
les témoins en est un douloureux exemple.
Je me dois, tout d'abord,., de souligner l'étroite
collaboration qui est née depuis mon arrivée entre
tous les fonctionnaires de cet arrondissement et
plus spocialemeatyavec MAL les Mûres dont l’hon
neur de la fonction s’efface aujourd'hui derrière
de lourdes responsabilités
C’est, en efiet, nu fardeau de tous les instants
qui pèse sur les épaulés de chacun d'eux, du chef» .
heu de cet arrondissement à la plus modeste bour
gade. L’administration les accable de besognes
toujours plus absorbas tes auxquelles nul pourtant
ne songe à se dérober. Je l’ai vu au cours de mes
tournas cantonales c'est avec un magnifique
; souci de l'interét général qu’ils tiennent le poste
qu'on leur a ou ntic sans d'ailleurs nullement pré-
: tendre a l’héroïsme, car ils savent qu'en temps de
! guerre ce mot a d’antres applications et qu’il faut
j qu’a tvat prix la France continue...
En association avec MM. les Maires, les Syndics
de la Corporation .Nationale Paysînne ont apporté
I leur contribution a l'couvre commune. Sons l'im-
; pulsion de leur chef, M. Oclatouche, syndic rôgio-
, nal, ils ont compris tout le rOlo qu'ils se devaient
1 de jouer dans cette collaboration étroite avec l’ad
ministration — collaboration qui a déjà donné
dans ce département les meilleurs résultats. Qu'ils
en soient vivement félicités.
Vivant dans ce Haut-Anjou, région calme et
paisible» où dans ce printemps tout est grâce et
séduction, nous aurions pu croire que nous seraient
épargnées les désolantes visions de la guerre, et,
cependant, les récents bombardements des eûtes
bretonnes noua ont donne 1 occasion, à nous aussi,
do participer a ces misères. J'ai vu dans maintes
communes se manifester cet esprit de solidarité
vraiment touchant par l’accueil qui fut réservé a
ces familles sinistrées qui, au contact dos sympa
thies, et grâce aux secours que vous leur avez
prodigués, se sont reprises à vivre dans leur terri
ble détresse.
Le Secouis .National, la Croix-Rouge Française
ont été les meilleurs artisans do ces efforts, et je
prie leurs dirigeants de trouver ici l'expression
de toute ma gratitude. Je ne voudrais oublier de
rendre un semblable hommage à M. l'Archiprétro
Hamas et à toutes les autorités religieuses de cet
arrondissement, pour toutes les initiatives qu'elles
ont bien voulu prendre pour rendre plus efiicients
nos efforts et plus étroite notre collaboration.
11 est encore, Messieurs, de multiples réalisations
qui seraient dignes de retenir notre examen, mais
cette évocation de la vie de tihâlcau-tiontier dé
pats rait le cadre de cet entretien, aussi permettez-
moi de ne citer seulement que les plus marquantes
d'entre eUes, comme l'œuvre de l’Association des
Familles nombreuses avec les Colonies de Vacan
ces qui, grâce a M. Bouleau, vont voir cette année
étendre le nombre de leurs bénéficiaires ; ta créa
tion des Jardins familiaux, réalisation éminem
ment sociale, que M. Uoisneauet ses collaborateurs
ont mené a nue totale réussite ; les réunions des
Comices Agricoles qui uni montré combien était
grand, malgré des circonstances difficiles, le souci
de maintenir la sélection dans nos fermes d'élevage
Maine-Anjou
Soulignons pour terminer cette énumération
très incomplète, je m’en excuse, les magnifiques
efforts qui sont faits pour la rec-instruction de
notre belle église de Saint-Jean qui, a l'aurore de
la fêle de l'âqucs, verra à nouveau les fidèles se
presser dans ses mars demante és.
Ce rapide bilan des événements locaux, que nous
avons vécus ensemble, nous montre assez, Mes
sieurs, toute l’importance que revêt dans cet
arrondissement le développement de la vie admi
nistrative, et c'est la raison pour laquelle le Chef
du Uouvernemeut, souhaitant que vous oyiez au
près de vous un représentant qui y vive eu per
manence (ce que mes fonctions m’interdisaient de
faire; a décidé la nomination d’un Sous-Vréfel
qui, j'eu suis persuadé, sera pour vous tous le
guide le plus éclairé des réalités angevines
Mais tout cela est déjà du passé et c’est vers l'a
venir qu’il faut que nous tournions nos regards,
et s’il m’est permis dans ces quelques mots d'adieux
de vous adresser uue dernière exhortation, ce sera
pour vous renouveler, uue fois encore, cos consi
gnes de discipline, d'union et de confiance que
j’eus déjà maintes fois l'occasion de vous donner.
Cette discipline, vous en faites preuve chaque
jour dans l'acceptation consciente dos multiples
restrictions qui sont vôtres ; vu as la marquez
encore dans le domaine matériel par des livraisons
qui vous sont demandées par le KavitiiiUement
Général pour satisfaire â nos propres besoins
comme a nos obligations nées do la défaite , mais
H faut que vous suyiez persuadés qu’elle esi plus
nécessaire encore dans le domaine de l’Esprit.
U faut en effet, que Ica messages du Marécha! no
soient pas seulement pour vous des discours d’an
thologie, mais un programme d’actien, car, sans
cela, les mots do Révolution Nationale, qui s'ins
crivent sur les murs de France, perdraient tout
leur sens.
Fuyez aussi ces deux attitudes que tant de
Français prennent pour un idéal : celle du déses
poir et celle d'un espoir irraisonné.
Pour ma part, en tant que Français, j'ai connu
Comme tout le monde ta première ; elle est main
tenant hors de saison pour celui qui n'a pas eu le
courage ou le destin de mourir. La seconde, je l’ai
comme tous les Français — comme le Maréchal qui
proclame sa foi daus le relèvement de la France —
de celte France dont Bossuet disait qu’ « elle fut
toujours le pays des réveils lumineux et surpre
nants ».
Mais, pour parvenir à ce redressement, il faut
que vous soyez convaincus qu’il dépend de nos
propres efforts, efforts que personne ne fera pour
nous. Il faut aussi que vous compreniez que la
conduite d’une politique française exige le resse-
rement de l’unité française, ltappelez-vous a qu’un
puvs battu, s’il ee divise, est un pays qui meurt ».
Faites donc taire toutes les causes de dissensions
que pourraient créer parmi vous le désarroi des
esprits ou le décevant mirage d'nne fin prochaine
de nos épreuves — car nous aurons, j’en suis sâr,
encore longtemps et beaucoup a souifnr.
Et si, certains jours, le découragement vous
assaille, reportez votre pensée vers ceux qui, dans
les Stalags et les Kommandos, suivent vos efforts
et acceptent virilement leurs propres épreuves,
afin qu’a leur retour vous puissiez leur montrer
le résultat de votre action, car comme il serait
triste alors de fuir tours regards interrogateurs et
de chercher des excuses qui n'auraient que
l’égoïsme comme justification.
Uites vous également que si daus quelques mois
des hommes s’assemblent autour d'une table pour
discuter du sort du monde, il faut qu'ators, grâce
aux efforts de chacun, la France ait encore un
visage il faut qu elle puisse exister sans avoir été
déchirée par l’auarelue intérieure ou des désordres
sanglants car autrement, qu'elles que soient les
conjonctures militaires ou diplomatiques, on peut
avoir les plus redoutables craintes sur le sort de
notre pays.
Mais si la vocation de la France est de connaître
les vieïssitudes inhérentes â la vie des nations
comme à celle des peuples, tour à tour de triom
pher et de souffrir, elle n’est pas de se maintenir
dans l'expectative. Reprenant la magnifique image
qu'appliquait â la diffusion de sa doctrine un
grand orateur du début de ce siècle . « C’est en
allant vers la mer que le fleuve reste fidèle â sa
source ». C'est aussi un continuant do durer et do
s’épanouir que la France sera fidèle a sa mission.
'1 elles sont Messieurs les pensées qui m’obsèdent
et dont je voulais, avant de vous quitter, vous
faire pari.
Laissez-moi vous dire en terminant quels dura
bles souvenirs j’emporte do mon séjour parmi
vous. J'ai appris a votre contact a mieux connaître
cetto terre de closcries des Chouans, un des lieux
les plus pars do la cristallisation de la vieille
France.
J'ai pu ajiprécier, en maintes circonstances, votre
délicat accuoil où. le particularisme naturel de cha
cun cède bien vite la place - lorsque la confiance
est née — a la plus touchante hospitalité.
Soyez assurés que le décor familier de votre ville
faite "de tuffeau cl d’ardoises, comme do vos cam
pagnes où émergent aux détours des chemins,
gentilhommières et fours û chaux, restera long
temps gravé dans ma mémoire. Que, dans les
épreuves présentes et a venir, l'âme de votre petite
France demeure votre fierté.
Unissant ainsi dans un môme amour votre pro
vince et notre France, notre pensée retrouvera s >n
calme et malgré les assauts du vent«t du temps,
du doute et du malheur, nous pouvons être assurés
qee pour notre foi agissante, sons fégide du
Maréchal et de son Gouvernement, il n y aura plus
place pour la désespérance ou le découragement.
Après la réunion, M. Coquet tint à sa
luer chacun des invités à cette réunion et
par les quelques mots qu’il leur adressa, il
témoignait qu’en peu de temps, il avait
appris à connaître notre ville, ses besoins
et ses désirs.
Nous lui disons de nouveau nos regrets
très vils de son départ.
Le Journal Officiel du tê avril publie un
arrêté aux termes duquel M. Lachaze, di
recteur du cabinet du préfet régional d’An
gers, à titre intérimaire, est nommé sous-
préfet de Château-Gontier, à titre intéri
maire.
Nous prions M. Lachaze d’agréer nos
souhaits de bienvenue.
Reprise du Culte A Saint-Jean.
Nous nous réjouissons tous de ce que les
travaux aient été menés assez activement
pour que l’église Saint-Jean puisse être ou
verte au culte à partir du dimanche 25
avril, en la fête de Pâques qui sera bien la
fête de la résurrection.
Nous tenons à exprimer notre recon
naissance à M. L. Barbier] architecte du
Gouvernement ainsi qu’aux différents en
trepreneurs locaux à qui le travail a été
confié. Malgré des difficultés dé tout ordre
ils ont apporté une diligence digne do re
marque. Nous voulons leur en -dire ici no
tre vive gratitude.
La paroisse Saint-Jean doit «ne recon
naissance tonte spéciale à M. le chanoine
Paul, supérieur de l’Institution Saint-Mi
chel, d’avoir bien voulu si complaisam
ment mettre sa chapelle à notre disposi
tion. Pendant près de trois, ans elle a été
ouverte aussi largement que possible à tou
tes les manifestations de la vie paroissiale :
les offices du dimanche, les exercices de la
semaine, les fêtes les plus solennelles pou
vaient s’y déployer librement. La grande
voix de ses orgues permettait à notre cho
rale —- comme elle l’a fait encore dimanche
dernier, dans une audition si émouvante des
chœurs de Vittoria —, de donner au culte
divin toute sa grâce et sa majesté. D’un
service si inappréciable et d’une si précieuse
charité, M. l’Archiprêtre de Saint-Jean,
après son vénéré prédécesseur, son dévoué
vicaire et tout son peuple fidèle en garde
ront un souvenir ému et reconnaissant.
Désormais les paroissiens de Saint-Jean
s’orienteront vers « leur église » en partie
reconstituée et ce sera grande joie pour
tous de la retrouver vivante après un long
sommeil.
L’espoir d’une totale restauration sera
plus assuré, la prière, s’il se peut y sera
plus fervente, les chants plus enthousiastes
et plus confiants.
*
* *
Le dimanche de Pâques, messes aux heu
res habituelles du dimanche : 7 h., 8 h.,
9 h. Grand’Messe à 1Q h. 30. Vêpres à
15 heures.
La seule entrée est près de l’Espérance,
par le perron. Il est interdit d’entrer dans
la partie de l’église encore en chantier.
11 n’y a pas de place attitrée.
La quête, le jour de Pâques, sera faite
pour la restauration de Saint-Jean.
Le Récital d’Orgue du 2 Mai.
Le récital d’orgue, suivi de Salut solen
nel, qui sera donné en l’église Saint»Remi
le dimanche 2 mai, à 16 heures, par M. le
chanoine Fauchard, au profit de Béglise
Saint-Jean, comportera un programme mu
sical et artistique de tout premier ordre.
La pièce maîtresse de ce programme, qui
comprendra par ailleurs des œuvres des
maîtres Krebs, Mozaft, Schumann, Widor
et Vierne, sera la « Symphonie Mariale » de
M. le chanoine Fauchard. L’inspiration
de cette symphonie, écrite en 1941, prend
sa source dans les purs et nobles sentiments
religieux de foi en la Reine du Ciel, et d’es
pérance en la Mère de Miséricorde. La pièce
symphonique est construite sur trois mo
tets, ou hymnes à la Sainte Vierge. Elle se
décompose en quatre parties dont les dé
tails seront analysés dans un programme
qui sera mis en vente.
De l’avis des milieux qualifiés, cette
nouvelle œuvre de M. le chanoine Fau
chard a une place importante dans la pro
duction moderne. Elle est aussi, pour les
magnifiques éléments de nos populations
éprises de foi et d’idéal, la traduction splen
dide et durable, par un maître tout parti
culièrement qualifié, des prières, des invo
cations et des raisons d’espérer.
Ajoutons que l’œuvre vient d’être don
née dans d’autres villes : à Laval, au cours
des cinq premiers récitals de documenta
tion et de vulgarisation musicale inaugu
rés cet hiver par M. le chanoine Fauchard, à
Mayenne, Bayoux, Nantes. Elle sera jouée
à la cathédrale de Tours le 30 mai pro
chain.
Dans nés Œuvres.
Le 12 avril est décédée à l’hospice Saint-
Joseph, Mme Maurice Grandière. C’est une
servante dévouée de nos œuvres catholi
ques qui disparaît ; pendant 25 ans, elle fut
avec M. Maurice Grandière, que nous prions
d’accepter nos sincères condoléances, la
gardienne des locaux de la * Villebois-Ma-
reuil ». Malgré son âge, elle voulait conser
ver ce poste, la maladie l’obligea à le quit
ter, ainsi que son petit commerce de lait,
elle se retira à Saint-Joseph où elle décéda
à l’âge de 64 ans.
Un Vol A Saint-Joseph-des-Genêts.
Le 16 avril, la bonne Mlle Gaugain qui
s’occupe avec tant de dévouement de la
chapelle Saint-Joseph-des-Genêts, était in
formée de la disparition d'un candélabre
et de bougies. Comme le fait stetait déjà
produit l’an dernier, Mlle Gaugain prévint
la gendarmerie qui découvrit l’auteur de
ce méfait : la femme Boursier-Hautbois,
couturière à Bazouges, qui reconnaît les
vols de bougies, mais non du candélabre.
Carnet de Deuil.
Nous apprenons le décès de M. Eugène
Paillard, capitaine en retraite, chevalier
de la Légion d’honneur, décoré de la Croix
de guerre et de la Médaille militaire, prési
dent d’un groupement des Anciens Com
battants.
Nous présentons à sa famille l’expression
de nos respectueuses condoléances.
L’A. T. E. M. de nouveau en notre ville.
Après le succès des * Romanesques » cha
cun espérait le retour de l’A. T. E. M. en
notre ville, il ne va pas tarder : dès lundi
26 avril, lundi de Pâques, nous pouirons
applaudir la troupe excellente que dirige
M. de Couasnon. Elle donnera en soirée, à
19 h. 30, l’œuvre célèbre de Paul Geraldy :
Aimer ». Trois personnages y jouent le
drame tragique dû foyer menacé, lutte qui
étreint le spectateur et qui l’enthousiasme
lorsque l’amour véritable triomphe.
Voici encore une séance qui va faire salle
comble, elle promet tant.
Il est recommandé de prendre ses places
à l’avance et aussi d’arriver avant le lever
du rideau pour ne pas troubler une audi
tion qui promet d’être un régal du cœur.
Au Théâtre municipal.
Les tournées Damien donneront l’œu
vre d'Alex. Dumas, « La Dame aux Camé
lias », au Théâtre municipal, le vendredi
7 mai, à 20 heures.
Comité local d’assistance aux Prisonniers.
Prière aux familles détentrices de la carte
de colis do bien vouloir se présenter d’ur
gence au Comité d’assistance, 34, rue Che-
vreul, pour renseignements à donner pour
l’établissement du fichier prisonnier. —
Très important.
Mobilisation des Métaux non ferreux.
Les personnes qui se verraient sollici
tées de remettre des métaux non ferreux
au titre d’une récupération obligatoire, sont
priées d’exiger la carte de contrôleur asser
menté du Commissariat à la Mobilisation
des métaux non ferreux.
D’ailleurs seuls les industriels et les com
merçants sent soumis à des prélèvements
obligatoires.
Toute personne qui serait l’objet d'nne
démarche faite par un individu non. habi
lité, est priée d’en avertir immédiatement
le délégué régional du Commissariat à la
mobilisa tien des métaux nen ferreux, 20,
quai André-Rhuys, à Nantes.
Epiciers, Crémiers et Fruitiers.
L’assemblée générale du Syndicat des
Epiciers, Crémiers et Fruitiers détaillants
de la Mayenne aura lieu le mercredi 28
avril, à 14 heures, A la Chambre de Com
merce, 6, rue de Verdun, à Laval. — Com
munications importantes.
Pétrole et Bougie.
Les personnes inscrites sur la liste, salle
du rez-de-chaussée, à la Mairie, sont invi
tées à retirer leur bon de pétrole ou de bou
gie.
Service pharmaceutique.
Dimanche 25 avril (Pâques) : M. CHAI-
GNON, place du Pilori.
26 avril (Lundi de Pâques) : M. GUIL
LAUME. place Paul-Doumer,
(Voir suite page 2.)
La Guerre mondiale
LE FUHRER S’EST RENCONTRÉ
AVEC LE MARÉCHAL ANTONESCO
La Fuhrcr a reçu le maréchal Antonesco,
chef de l’Etat roumain, le 12 avril. La visite
a doré deux Jours.
Les conversations auxquelles assistaient
M. von Ribbentrop, ministre des Affaires
Etrangères du Reich,? et le général felmars-
chall Keitei, chef du haut commandement
de la Wehrmacht, ont eu pour sujet la situa
tion politique en général et les questions
concernant la lutte commune contre le bol
chevisme et les ploutocraties anglo-améri
caines. Ces conversations se sont déroulées
sons le signe de l’amitié germano-roumaine
et de l’indissoluble fraternité d’armes dans
la lutte que .mènent les nations ayant adhéré
an pacte bipartite.
Le Fuhrer et le maréchal Antonesco ont
réaffirmé leur ferme volonté de poursuivre
la lutte contre les ennemis de l’Europe
sans se laisser détourner de ce but et en
mettant en action toutes les forces de leurs
pays jusqu’à une victoire sans compromis.
Le peuple roumain combattra aux côtés des
peuples de l’Axe jusqu’à la victoire finale et
sa contribution A la libération de l’Europe
assurera l’avenir de la nation roumaine.
ET L’AMIRAL HORTHY
Dans la même atmosphère d’amitié tra
ditionnelle sc sont déroulés les entretiens du
16 avril-entre le Fuhrer et l’amiral Horthy,
régent de Hongrie.
DEMI-CALME SUR LES FRONTS
Ces derniers jours, les troupes soviéti
ques ont déclenché une attaque sur la tête
du Kouban avec plusieurs divisions et de
nombreux chars, iis ont été repoussés, l’ac
tivité sc maintient au sud de Novorossisk.
Sur d’autres points, des attaques locales et
isolées ont été repoussées. La Luftwaffe
est entrée puissamment en action.
En Tunisie, les troupes anglo-américai
nes semblent se remettre de leurs pre
miers efforts, on ne note plus que des atta
ques locales, dos activités d’artillerie et de
reconnaissance. 200 chars ont été détruits
par les forces allemandes du 1 er au 15 avriL
La Sicile et la Sardaigne sont décrétées
« zones d’opération ».
LA GUERRE AERIENNE
L’aviation anglo-américaine , '-e fait de
violents bombardements sur l’Italie, et des
attaques sur Stuttgart et Brême, au cours
de cette incursion, 20 quadrimoteurs ont
été abattus.
Londres et Chelmsford ont payé pour
ces raids.
VICTOIRES NAVALES ALLEMANDES
Poursuivant leur lutte incessante, des
sous-marins allemands ont attaqué dans
l’Atlantique Nord, un convoi lourdement
chargé se dirigeant vers l’Angleterre. Ils
ont coulé dans un convoi, ainsi qu’au cours
d’actions isolées dans la mer des Caraïbes
et au large des côtes de l’Afrique du Sud,
vingt-et-un navires représentant un ton
nage total de 138.000 tonnes. Six autres
bateaux ont été torpillés.
Dans la nuit du 13 au 14 avril, des ve
dettes rapides allemandes, ont attaqué,
dans la Manche, un convoi britannique.
Sans subir elles-mêmes ni pertes ni domma
ges, elles ont coulé deux contre-torpilleurs
anglais et endommagé si gravement un
bateau patrouilleur et une vedette rapide
armée, que ces deux derniers bâtiments
peuvent être considérés comme perdus.
Elles ont coulé en outre un pétrolier de
4.000 tonnes qui, en s’enfonçant dans les
flots, a entraîné avec lui un petit navire se
portant à son secours. Deux torpilles ont
atteint un autre bâtiment de 4.000 tonnes
qui a été perdu de vue alors qu’il coulait.
LE TONNAGE ANGLO-AMERICAIN
De source allemande, on donne les dé
tails suivants sur la situation du ton
nage anglo-américain :
A la fin du mois de mars 1943, les puis
sances de l’Axe avaient coulé 30.400.000
tonnes ennemies. Pour sa part l’Allemagne
, en avait détruit 25 millions 600.000, l’Ita
lie 2.100.000 et le Japon 2.700.000. Or, en
1939, à la déclaration de guerre, la Grande-
Bretagne possédait un tonnage de haute
mer de 21.200.000 tonnes et celui des Etats-
Unis atteignait 9.300.000 tonnes, soit au
total 30.500.000 tonnes.
Si l’on ajoute à ces chiffres les 11.500.000
tonnes volées aux flottes hollandaise, nor
végienne, danoise, grecque, polonaise, fran
çaise, yougoslave, belge, roumaine et même
à celles de l’Axe, on constate que les Anglo-
Américains avaient à leur disposition 42
millions de tonnes.
Si l’on ajoute encore à ce chiffre celui
des nouvelles constructions réalisées à fia
mars 1943, et qui s’élève à 11.800.000 ton
nes dont 8.400.000 sont sorties des chan
tiers américains et 3.400.000 des chantiers
britanniques, on obtient un total général
de 53 millions 800.000 tonnes.
De ce dernier chiffre, 30.400.000 tonnes
ont été coulées et 2.400.000 peuvent être
considérées comme étant constamment en
réparation, de sorte qu’il reste finalement
à l’annemi un tonnage utilisable de 21 mil
lions de tonnes. Certes, c’est là un chiffre
qui, en soi, est encore impressionnant. Ce
pendant, il cesse de l’être si on considère ce
que la conduite de la guerre exige en trans
ports de matières premières, de troupes, de
munitions et de denrées alimentaires.
NOS MORTS
Dernier bilan du bombardement de la
région parisienne : 403 morts.
Caen : 10 morts.
Le cargo 'Oasis qui faisait le trafic entre
la France et la Corse est coulé au canon
par des sous-marins anglais : 5 morts.
Brest : 8 morts.
Il y a des morts aussi à Abbeville et
à Dieppe, des blessés à Saintes.
Le cargo français Teness a été torpillé au
large du cap d’Antibes par un sous-marin
anglais : 15 disparus.
LA COURAGEUSE ATTITUDE
DES TRAVAILLEURS FRANÇAIS
D’ESSEN
PENDANT LES ATTAQUES AERIENNES
Au cours des attaques anglo-américai
nes contre la population d’Essen, de nom
breux travailleurs français se sont faits re
marquer par le sang-froid et le courage avec
lesquels ils participèrent activement aux
travaux d’extinction et de sauvetage.
On cite notamment le cas de M. Max
Conil qui, au péril de sa vie,' a éteint les
Bombes incendiaires tombées aer une infir
merie, sauvant ainsi la vie de plusieurs ma
lades.
Dans une maison particulière, deux au
tres Français, Daniel Renet et Charles
Lohote, conjurèrent un grave incendie et
portèrent secours à un mutilé de guerre
grièvement blessé.
LE VRAI VISAGE BU BOLCHEVISME
L’hebdomadaire belge Caseandre, citait
récemment ce passage d’une lettre pasto
rale du Cardinal Archevêque de Matines et
des Evêques de Belgique, au clergé et aux
fidèles de Belgique :
« Il suffit d’ouvrir les yeux pour voir que
le communisme bolchevique constitue au
jourd’hui une menace des plus graves dans
la/plupart des pays du monde. Ce danger
provient surtout de la propagande achar
née, méthodique et savante, plus souvent
secréte et cachée que publique et ouverte,
à laquelle se livrent dans les milieux les
-plus divers, non seulement auprès des ou
vriers, mais aussi parmi les intellectuels,
jjles agents aux ordres de Moscou.
Comment on “ libère ”
Toute la presse a fait part ù ses lecteurs
de la macabre autant que stupéfiante dé
couverte faite par l’armée allemande dans
une forêt près de Smolensk : dix mille cada
vres d’officiers polonais, massacrés en série»
entassés dans une fosse commune.
D’après les témoignages des paysans des
environs, ce massacre eut lieu en mars
1940, c’est-à-dire à une époque où 1*U. R.
S. S. était en paix avec ses voisins et où au
cun grief ne pouvait être retenu contre les
malheureuses victimes. Leur nombre mê
me, — qui d’après les paysans serait de
beaucoup supérieur à dix mille si Von re
trouve deux autres fosses communes qui
doivent contenir d’autres cadavres, — ex
clut Vidée d’un châtiment infligé à des cou
pables. C’est la moitié du corps des offi
ciers de l’armée active polonaise qui a été
ainsi anéantie d’un seul coup, tout simple
ment parce qu’ils étaient des officiers, c’est-
à-dire, selon le point de vue soviétique, des
«ennemis de classe ».
Dans le nombre, dit Paris-Soir, certains
étaient peut être assez enclins à la mysti
que soviétique et avaient un peu flirté avec
l’U. R. S. S. N’importe, on les a tous tués,
sans distinction, sans enquête, sans forma
lités.
Trop de Français s’imaginent encore que
les épouvantables boucheries de la révolu
tion russe ne sont que de rhistoire_ancieniy
et que les actuels tchékistes seront.adou
cis ; les massacres de Pologne et des pays
baltes disent qu’en 1940 la férocité est la
même qu’en 1917. Tels ils seraient à Paris,
à Rome et mémo à Londres si par malheuf
la digue de la Wehrmacht s’effondrait.
Et nous y passerions tous, même tous
les bourgeois gaullistes qui furent si
joyeux de la chute de Stalingrad, et qui
prient pour le triomphe des armées rouges.
Que Timochenko arrive à Paris et ces bour
geois cossus n’auraient pas dix jours à vi
vre. Ce ne sont pas les fosses communes qui
manqueraient, elles seraient creusées par les
condamnés eux-mêmes, comme dans la
forêt de Smolensk.
Les alliés anglo-américains de Staline
valent-ils mieux que les assassins de Smo
lensk ? •
A. V. L.
« Si nous signalons avec netteté le danger
très réel du communisme, ce n’est pas pour
vous faire peur, mais pour appeler votre
attention sérieuse et unanime sur la né
cessité et l’obligation de le combattre avec
décision, vigueur et persévérance, partout
où il se manifeste.
« Les prêtres et les laïques, en contact
constant avec les milieux populaires, s’ef
forceront sans relâche de dissiper les falla
cieux mirages que les propagandistes de
Moscou font miroiter devant les yeux des
travailleurs, leur feront saisir, au contraire,
l’effroyable réalité que cachent ces théo
ries et ces promesses. »
« L’effroyable réalité », M. Paul Colin,
directeur de Cassandre, le journal qui re
prenant le texte ci-dessus, no devait pas
tarder à la connaître, il vient d’être abattu
dans la rue par un individu qui, passant
à sa hauteur, Va tué à bout portant de
trois balles de revolver.
En janvier 1926, Winston Churchill dé
clarait à la Presse italienne :
« Votre mouvement a rendu service au
monde entier. L’Italie a prouvé qu’il existe
un moyen de combattre les forces subver»
sives qui peuvent rallier les masses popu
laires et que celles-ci, bien menées, peuvent
apprécier la valeur d’une société civilisée et
vouloir en défendre l’honneur et la stabi
lité. C’est l’Italie qui nous a donné l’anti
dote nécessaire contre le poison russe. D*»
sormais, nulle grande nation ne sera dé
pourvue des moyens définitifs de protectioa
contre des organismes qui croissent com
me des germes de destruction, et tout hom
me qui a la responsabilité de diriger le tra
vail, doit avoir l’impression que ses pieds
sont plus fermement implantés dans le sol
pour lui permettre de résister aux doctri
nes niveleuses et incendiaires. »
En avril 1943, Sir Stafford Cripps, mem
bre du gouvernement de Winston Chur
chill, déclare :
« A l’heure actuelle, notre intérêt tou
che celui de l’Union soviétique du côté
destructif. Nous sommes alliés pour dé
truire. »
Et c’est en effet pour cela seule ment
qu’il est possible de s’unir avec les Soviets.
iHUMiiiiuiiiiimiiuuiiiuiMiiiuiuntitmHmnMMi
Au revoir, Tomeuy
Le 11 juillet 1939, c’eet-A-dire un mois eê
demi avant la déclaration de U guerre, en
viron 150 bombardiers anglais entreprirent
un raid sur la côte anglaise et sur la France»
allant jusqu’au Havre et A Bordeaux -pour
prouver la force aérienne anglaise et pour
démontrer A la Franee à quel point, en eeg
de guerre, elle pouvait la soutenir. Ce raid
démonstratif se terminait sur l’aérodrome
du Bourget Des cartes postales qui mon
traient les « Vickers Wellington » et kg
« Armstrong Whitley » trouvaient une vente
facile parmi la population française. Ee
dessous on pouvait lire « au revoir Tommy »,
allusion faite sans doute à une « Entente
Cordiale » en cas de guerre future.
Et iis se sont revus. Quelques escadrilles
anglaises étaient chargées de la protection
aérienne du nord de la France en faveur de
la Belgique encore neutre. Pour les britan
niques c’était encore le bon temps.
La trahison britannique lors de la défaite
des Français est assez connue pour juge*
superflu de narrer une fois de plus ee triste
épisode. A ce moment là, le soldat français
en détresse ne pouvait jamais découvrir
dans le ciel an avion anglais pour lui porter
secours, jamais tant qa’U était en «uerrn
avec l’Allemagne. Mais bientôt P « au re
voir, Tommy » devait se réaliser. Ils reve
naient pour décharger leurs bombes sur us
camp de prisonniers civils français A Douent,
sur la population civile si durement déjà
éprouvée, de Calais, Boulogne, Le Havre*
Brest, Rouen, Lille, Paris, etc.
L* « Au revoir », dont tant de Français
ont rêvé, est devenu un cqpchemar. Ce
n’est pins le noble et élégant gentleman qtf,
en 1943 leur donnait le « Bonjour », nee,
c’était le masque brutal et dévoyé d’ne
meurtrier de eérie. Les mette de Ferle et
d’Anvers sont les témoins muets que main
tenant contre la lutte pour une réorganisa
tien et un renouvellement de Perdre du
monde, le gentleman montre son vrai visage,
celui d’an traître, haineux, et A l’instar des
gangsters américains, le brtteasiqee ne «s
montre pas sur le «hampe de bataille, 11 »
seulement rseems * des moyens propre*
traîtres assassins, l’assassinat de cear qai
sont sans défense. L’exemple de In Franee
nous montre, sans équivoque possible, ee
qui en est aujourd’hui des sentiments qui
animent les voisins britanniques.
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIHIIIII1IIIIIIHIIIIIIIHIIHIIIIIH
CONCOURS. — Ecoles d’industrie lai
tière (Calvados, Cantal, Charente-Mariti
me, Doubs,. Jura, Haute-Savoie). Les 11
et 12 août, à Paris, Dijon, Poitiers, Lyon et
Montpellier. Dossiers à la Préfecture avant
le 1 er juillet. Age minimum : 17 ans.
Ecoles régionales d’Agriculture du Ches-
noy (Loiret), Arras et Ondes (Haute-Ga
ronne). Mêmes centres que ci-dessus plus
Toulouse, le 9 août. Dossiers à la Préfecture,
avant te 1 er juillet. Age minimum : 15 ans.
/
Dimanche 25 Avril 1943 sa* aimé# N°is
Mise en vente on à 1a poste : le Mercredi soir qui précède
LE NUMÉRO V UW Fr# "
La Gazelle
DE CHATEAU-GONTIER
24, Rue Chevrenl, CHATEAU-GONTIER (La Mayenne) — Téléphone O
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Anniversaire
Espagnol *
Dans le Courrier de Saint-Notaire, An-
tiré Miguel rappelle que le 14 avril s’écrou
lait la vieille monarchie espagnole « au
milieu do l’allégresse générale ».
Non que la monarchie eut élé malfai
sante. On n’avait pas grand’chose à repro
cher au chevaleresque Alphonse XIII.
M. de Boistel, dans une conférence anti-
maçonnique donnée en octobre 1942, à
Château-Gontier, rappelait qu’il fut l’un
des très rares chef d’Etat du XIX e et du
XX e siècle qui n’avait pas adhéré à la
secte....
Là se trouve évidemment le nœud de la
question. La dictature do Primo do Ri-
veira avait amené dans la péninsule une
prospérité relative..., dont%ous les pays
s’accommoderaient bien aujourd’hui. F/,
et juifs ne pouvaient tolérer une telle situa
tion. L’or étranger aidant, on persuada au
peuple que sa misère était infinie et qu’en
chassant Alphonse XIII ce serait le paradis
sur terre.
Notre confrère Miguet qui était à Bilbao
dans les premiers jours du chambardement,
Cite quels moyens grandioses furent em
ployés contre le régime et les puériles réac
tions de la foule espagnole, stupide comme
celles de tout l’univers.
Puis il rappelle le pronostic de Jacques
Bainville sur ces événements :
e La République espagnole commence
aans les fêtes. Il serait imprudent d'assurer
qu'elle finira dans les chants et les apothéo
ses. Tout va bien pour le moment. Tout de
même un peu trop bien. On pense à ces pre
miers jours de notre Révolution de 1848, oit
l'enthousiasme était général.
... Il y aura quelques jours, mettons quel
ques semaines, d’harmonie et d’allégresse, et
puis les difficultés de la vie apparaîtront. Il
faudra s’occuper de la peseta et de plusieurs
autres choses ingrates. Pour le moment,
Madrid et Barcelone échangent des télé
grammes. Cela fait déjà deux Présidents de
deux Républiques.
M. André Miguet conclut :
Ces lignes prophétiques étaient écrites
dès le 15 avril.
Avant qu’un mois se fût écoulé — le
^ 11 mai — dans toute U péninsule, do Ma
drid à Cadix, comme sur un signal, églises
et couvents commencèrent à flamber. Plus
de quinze couvents madrilènes dans cetto
« première » du 11 mai. Depuis, on peut
dire que ces destructions méthodiques no
cessèrent plus.
Ce régime de destructions, et, pis encore,
d’assassinats, sévit, s’amplifiant d’année
en année, pendant cinq ans. Puis, ce fut le
sursaut d’une poignée do soldats, partant,
avec Franco, pour la « reconquista » ; cette
reconquête de toute la péninsule sur les
marxistes triomphants, qui tient du pro
dige, et que beaucoup qualifient do mira
cle espagnol. On sait, hélas 1 tout ce que la
France — du moins la France légale — fit
pour faire échouer cette libération, à com
mencer par l’envoi immédiat aux Rouges,
sur l’initiative secrète do Pierre Cot, du
prototype de l’avion-canon Birkigt. Mira
cle espagnol ? Mais n’est-ce pas, pour nous,
Français, un autre miracle, que l’Espagne
nationale, victorieuse malgré tous les ef
forts de notre Gouvernement républicain,
n’ait pas profité de nos revers pour pren
dre sur nous quelque revanche ? Et com
ment, en cet anniversaire espagnol, ne pas,
du fond du cœur, adresser nos reconnais
santes pensées au Caudillo, dont l’âme che
valeresque a su oublier le mal fait à sa pa
trie ? Ce grand soldat, droit comme son
épée, ce chef compréhensif et loyal, qui,
dès avant cette guerre, écrivait à un jour
naliste français :
« Ah 1 combien d’hommes politiques, aveu
glés par la passion partisane, qui ne dé
fraient jamais influer sur les relations exté
rieures, auraient dû vous écouter, au lieu de
travailler contre nous. Combien de malen
tendus auraient été évités 1 Combien de temps
aurait été gagné 1 Ce n'est jamais sans un
Serrement de cœur que j’ai dû, moi qui ai si
bien connu les soldats français au Maroc,
commander à mes officiers et à mes hommes
de percer les lignes rouges où je savais que
les brigades soviétiques avaient poussé en
première ligne de malheureux enfants du
peuple de France.
« Mais tout cela est fini.
« Nous ne voulons, dans notre victoire, ne
nous souvenir que des innombrables Fran
çais qui nous ont accompagnés de leurs
vœux et de leurs prières, nous ne voulons pen
ser qu’à ceux qui, comme vous, ont travaillé,
avec courage et intrépidité, à faire connaître
à leurs compatriotes le vrai visage de VEs-
vagne ressuscitée.
« Comme je l’ai dit cent fois au cours de la
lutte, la France réelle n'a rien à craindre de
nous. »
Mots venus du cœur, promesses tenues,
que la France douloureuse et blessée n’ou
blie pas.
LA SEMAINE
VEN
DRE
DI
16 Avril. — Quinze jours
de permission en France
seront très prochainement
accordés à un premier con
tingent des 250.000 pri
sonniers qui vont devenir
travailleurs libres.
Les équipes du mouvement prisonnier
•nt rafflé des victuailles dans des restau
rants de luxe elles ont distribuées aux po
pulations ouvrières sinistrées de la région
parisienne.
Des miliciens Nimois ont saisi de la
Viande abattue clandestinement et qui
l’en allait au marché noir.
Un agresseur de M. Marcel Déat a été
|battu par un policier alors qu’il prenait
|t fuite.
< On demande des jeunes volontaires pour
jps mines de charbon de France.
• Donner sa parole, précisait le Père Don-
eœur à des Jeunes, su lendemain des tristes
Incidents de novembre, engage à la tenir,
Interdit de I» reprendre. On dit, en ce eas,
îu’on est un homme de parole. C’est le plus
grand témoignage que l’on puisse mériter.
On » donné en parole parce qu’en y trou
vait son compte : sur cette parole on faisait
,on contrat avantageux. SI le veut tourne, et
Si cet avantage disparaît, on reprend tout
Simplement sa parole et le tour est Joué I
|Voilà, Justement, ce qui est Interdit. Celai
, A qui on l’a donnée peut nous la rendre. Celi
;le regarde. Nous, nous ne pouvons pas la
Reprendre. Elle ne nous appartient plus,
t* Saint Lenis savait tout eelà, lui qui ««m»)*
fia parole donnée à an infidèle ; mais nous
tommes loin, hélas 1 des mœurs chrétien
nes de ce roi et de son temps. Au XIII e siè
cle, la société était chrétienne, et elle est
maintenant païenne : l’individualisme des
philosophes du XVIII e siècle, le laïcisme ma
çonnique des éducateurs du XIX e siècle ont
intoxiqué notre peuple et ses élites.
C’est dans la mesure où une ardente mino
rité d’hommes décidera de vivre vraiment
selon les loto de la chevalerie, que nous
pourrons espérer un renouveau français,
ou, plus exactement, le salut de la France.
Notre Pays a besoin d’une élite, d’une au
thentique aristocratie, qui aura raison du
matérialisme contemporain, comme les
chevaliers eurent raison de la barbarie
féodale.
(La Vendée.) Jean Peyrade.
17 Avril. —* Le Chef du
Gouvernement a réuni les
Ministres en conseil, sous
sa présidence.
Le président Laval a
informé le Conseil des en
tretiens qu’il a eus avec les
autorités d’occupation et lui a fait connaî
tre les conditions dans lesquelles sont in
tervenues les mesures récemment portées
à la connaissance du public concernant
l’amélioration du sort d’un certain nom
bre jjo prisonniers de guerre.
Le Chef du Gouvernement rappelant
l’accident survenu à M. Bichelonne, mi
nistre secrétaireWl’Etat à la Production
industrielle et aux Communications, lui a
adressé un témoignage personnel d’affec
tueuse sympathie auquel se sont associés
les membres du Gouvernement. Durant
l’indisposition de M. Bichelonne, l’intérim
du secrétariat d’Etat à la Production in
dustrielle et aux Communications sera as
suré par M. Cathala, ministre secrétaire
d’Etat à l’Economie nationale et aux Fi
nances.
M. Lagardelle, ministre secrétaire d’Etat
au Travail, a entretenu le Conseil des étu
des auxquelles il procède pour aménager
les salaires et corriger certaines inégalités.
Il a fait part au Conseil des mesures prises
pour la fête du Travail, fixée au 2 mai ;
cette journée sera payée.
M. Max Bonnafous, ministre secrétaire
d’Etat à l’Agriculture et au Ravitaille
ment, a exposé au Conseil dans quelles con
ditions se présentait cette année la soudure
du blé. Sur sa proposition, le Conseil a dé
cidé que, dans les départements où la com
mercialisation du blé n’était pas - suffisam
ment avancée, des mesures seraient prises
pour stimuler, ou, le cas échéant, pénaliser
les producteurs responsables.
Le Garde des Sceaux, ministre secrétaire
d’Etat à la Justice, a fait approuver par le
Conseil la désignation do nouveaux mem
bres appelés à siéger au tribunal d’Etat et
un certain nombre de déchéances de la na
tionalité française.
Les enfants de la région parisienne vont
être évacués ; ils seront répartis dans les
départements du Centre et-dtt Jura.
L’évacuation partielle do Cherbourg,
Dieppe, Saint-Malo est décidée.
A partir du vendredi 16 avril, les trains
dénotnmés express et rapides et qui ont
pour origine la gare Montparnasse (lignes
de Granville, Rennes et Brest, Nantes et
Quimper) partiront de l’annexe, 46, avenue
du Maine (métro-Môntpàrnasse-Bienvenue)
Les bicyclettes pour toutes autres des
tinations devront être présentées à l’en
registrement, 58, avenue du Maine.
18 Avril. — Le Maréchal
de France a reçu les com
missaires régionaux à la
propagande paysanne de
la Corporation nationale
paysanne.
C’est M. Max Bonnafous,
ministre de l'Agriculture qui, en l’absence
de M. Pointier, syndic national, .présente
les nouveaux commissaires au Chef de
l’Etat, lui dit ce qu’ils sont et ce qu’ils font.
D’une voix grave, M. Bonnafous parle de
la soudure du blé qu’il n’hésite pas à appe
ler « le devoir national » le plus impérieux.
< En France, si le pain, ayant chez le
peuple un caractère sacré, vient à manquer,
la paix sociale peut être compromise. Com
ment nos paysans ne comprendraient-ils
pas l’étendue de leur devoir et la grandeur
de leur rôle f C’est ce que les commissaires
régionaux à la propagande, fils de la même
terre, sont chargés d’expliquer aux agri
culteurs. »
Le Maréchal, qui a attentivement écouté,
parcourt du regard l’assistance. Pour lui
aussi, la soudure est un sujet d’inquiétu
des quotidiennes.
Le Maréchal parle des caprices du temps.
La sécheresse qui sévit actuellement sur
tout le pays a été évoquée.
La célébration traditionnelle de la fête
du Travail aura lieu cette année le diman
che 2 mai. A cette occasion, en dehors de
remises solennelles de médailles d’honneur
du travail, M. Hubert Lagardelle, ministre-
secrétaire d’Etat, promulguera, croyons-
nous savoir, une série d’arrêtés qui mar
queront un pas en avant dans la réalisa
tion do la charte du travail.
Cette fête marquera le début d’une cam
pagne de parrainage direct à l’égard de
familles de travailleurs partis dans le Reich
par des familles paysannes.
Le Pape a fait parvenir une somme de
25.000 fr. à un ancien prisonnier de guerre
de Sotteville-lès-Rouen, M. Béthuel, qui,
depuis sa libération, a déjà réussi à collec
ter au profit de ses concitoyens en capti
vité plus de 280.000 fr. auxquels cette
somme vient s’ajouter.
be général Mordacq, ancien chef du ca
binet militaire de Clemenceau, est décédé à
Paris.
En moins d’un an, la Suède a achevé la
construction d’un téléférique d’une lon
gueur de 96 kilomètres et dépassant par
conséquent de 24 kilomètres celui de Mari-
quita-M&nisatos, en Amérique du sud, jus-
qu’alors le plus grand du monde.
19 Avril. — Une auto
risation parue à l'Officiel
est nécessaire pour se ré
clamer du patronage du
Maréchal.
La publicité par affi
ches et panneaux réclames
est enfin sévèrement réglementée.
Les pharmaciens ne peuvent refuser dés
médicaments aux personnes ne pouvant
rapporter l’emballage.
On annonce la mort du marquis de Be-
jarry, le père du propriétaire et entraîneur
qui est autorisé à faire courrir sous le nom
de M. Jacques Guyon.
Les Américains ont renoncé à renflouer
le « Normandie ».
Les factures placées sous enveloppe ou
verte, affanchie au tarif de 1 fr. 20, peu
vent être acheminées entre les deux zones.
La vente des sacs à main en cuir sera in
terdite à partir du 1 er août
Les tickets de carte de' jardinai» sont
MAR
DI
désormais inutiles pour lâchât de» graines
de semence potagères, sauf pour rachat des
légumes secs do semence : haricots, pois,
fèves et lentilles.
M. Le -Cour Qraudmstoon, un catholique
indiscutable, remarquable Interprète des
encycliques pontificales, vient A nouveau de
lancer le terrible avertissement : « A bon
entendeur, salut 1 » écrit-il. Contrairement A
une opinion répandue dans certains mi
lieux, le péril belehevtote n’est pas < un sim
ple thème de propagande ». C’est une redou
table réalité et nue dictature marxiste, mê
me de courte durée, aurait pour la France
les plus terribles effets. »
Le communisme serait en France ce qu’il
lut en Russie, en Hongrie, au Portugal, au
Mexique, en Espagne : la dictature du crime,
la terreur, la misère.
20 Avril. — 50.000 com
plets Pétain, 10.000 bleus
vont être répartis entre
les 250.000 prisonniers li
bérés sur place. Ces der
niers portent le nombre des
travailleurs français en
Allemagne à 850.000.
Les épreuves du baccalauréat pour les
deux sessions de 1943 ne comporteront pas
d’oral.
Les dates des examens do l’enseignement
primaires sont fixées : au 3 mai pour le
diplôme d’études préparatoires primaires ;
au 20 mai pour le certificat d’études pri
maires. -r
Le commerce des gazogènes pour véhi
cules -automobiles est rattaché au Comité
d’organisation de l’Industrie et du Com
merce de l’Automobile et du Cycle. La
vente et le montage des appareils ne peu
vent être effectués que par des installa 1
leurs agréés par le C. 0. A.
Toutes les entreprises fabriquant des
chaussures doivent dès à présent s’organi
ser pour la fabrication d’articles à semelles
de bois rigides.
Les titulaires de la carte T continuant â
occuper le même emploi après l’âge de
70 ans, peuvent continuer à en bénéficier.
Les ouvriers devront produire une attes
tation de leur employeur et les artisans
l’inscription au registre des Métiers.
La tenue d’une comptabilité matière
est obligatoire pour les industriels qui re
çoivent do la monnaie-matière. Toute in
fraction est sévèrement sanctionnée.
Le tome II du livre de Georges Cham
peaux, « La Croisade des Démocraties », pa
raîtra vraisemblablement la semaine pro
chaine.
Après avoir étudié dans le tome I les po-
drornes de la guerre actuelle, Georges Cham
peaux présente cette fois au lecteur les ori
gines immédiates du conflit, « de l’Affaire
tchèque au revirement de la Cité ».
Sti’UUKS NAriCNÀI
Ofpt
:ü8 lÉSfAliWSPi œWW
Secourt d’urgence, OuvrOirt,
Maisons de repos, Souries
d'études. Création de»«Mai-
tous du Prison nie# », Ueiàtii
èvéc les çfohp», Aid* lundi-
que. Service nédico-socief,
Visites eu* familles : 500.006
en 1941. 1.000.000 eh 194?
UDLH LL S [LUI
af
v f- s r n r fr '
LES COURSES DE LAVAL
La Société des Courses de Laval est heu
reuse de faire connaître à son fidèle pu
blic que de très nombreux engagements
ont été reçus pour les réunions de Pâques :
141 pour le dimanche et 151 pour le lundi,
soit au total : 292 engagements.
Avis important
En raison du Lundi do Pâques, jour férié, les
annuuces no seront pas reçues ce jour, mais le
samedi précédent avant midi.
Les adieux de M. Jacques Coquet.
Mercredi 14 avril, les personnalités de la
ville étaient réunies dans la salle du Con
seil, à la mairie, pour les adieux de M. Jac
ques Coquet, notre sous-préfet, appelé à
de hautes fonctions a,p pjinistèro de l’In
térieur.
M. Martin, maire, dans une allocution
improvisée, remercia M. Coquet de ce qu’il
avait fait pour notre ville, déclarant no
tamment :
« La sous-préfecture de Château-Gontier
est rétablie » entendions nous dire joyeu
sement aux quatre coins de noire ville,
voici quelques mois. ^
< Qui nous donnera-t-on comme sous-
préfet ? » ajoutions-nous.
Notre attente impatiente, parce qu’un
peu inquiète, fut vite rassurée : Vous êtes
venu, vous nous^avez conquis.
Dès les premiers mots notre sympathie
vous fut acquise et très vite vous eûtes no
tre confiance entière.
Parcourant nos rues, nos villages, vous
avez su comprendre le « caractère » local,
gagner une population qui ne se reprend
pas lorsqu’elieÂ’est donnée.
Hélas, notre joie n’allait pas sans quel-
qqünquiétude : l’arrondissement était bien
étroit pour votre activité. Déjà vous n’étiez
pas tout à fait à nous et vous étiez à peine
arrivé que nous redoutions vous voir re
partir.
Vous aviez bien voulu alors calmer nos
« alarmes » et pourtant elles étaient fon
dées : un nouveau poste vous est confié —
poste de transaction encore, je gage — où
vous montrerez que vous valez mieux en
core.
Nous osons espérer que vous n’oublierez
pas tout à fait votre première sous-préfec
ture. Elle ne vous oubliera pas. Nos vœux
vous accompagnent. Notre pensée vous
suivra i —
Puisse votre carrière être heureuse et
féconde.
... Et puissiez vous nous revenir un jour. »
M. Coquet prononça alors le discours
d’adieux que nos lecteurs trouveront ci-
dessous et qui fut écoûté avec intérêt et
émotion.
Mesdames, Messieurs,
Au risque de rompre une tradition administra
tive qui veut qu’en général le départ d'un fonc
tionnaire s'effectue sans manifestation do cette
sorte, j’ai tenu cependant à me retrouver, une
fois encore, parmi vous, pour vous dire tous les
regrets que j'ai do vous quitter, et vous exprimer
aussi, avec tous mes remerciements pour votre
trop courte collaboration, les quelques consignes
que je croie de mon devoir de vous donner.
J’aurais en, je l’avoue, quelques scrupules à
vous convier a celte réunion si j’avais songé aux
paroles vraiment trop élogieuses et trop aimables
que vient do m'adresser, en votre nom à tous,
mon ami M. Martin, mais mon excuse sera d'en
reporter tout le mérite sur M. le Préfet lionnefoy,
dont je n’ai fait qu'essayer de traduire dans les
actes les précieux conseils de son expérience
administrative, comme aussi de tenter de suivre
•on exemple tout de dévouement et de déeintéres-
eement peur le Mon de-eee aémlhieW*.
Permettes met. Messieurs, de tracer devant w>w
en rapide bilan des événements que noue avons
vécus ensemble depuis dix moto et qui, élis ont
1 souvent été marquée d'une empreinte de tristesse,
ont aussi parfois réjoui notre eeeur.
Et je songe en disant cela au retour de ces pri
sonniers libérés que j'ai eu le plaisir d'accueulir
dans cette vtUe ou de voir à leur descente du train
venant de oavière.
Ils ont apporté, avec leur retour, la consolation
et le réconfort a bien des familles de notre contrée, ;
| mais hélas ! ces joies ont eu dautree contre-parties ;
et le récent exode des réfugiés dont vous avec été ;
les témoins en est un douloureux exemple.
Je me dois, tout d'abord,., de souligner l'étroite
collaboration qui est née depuis mon arrivée entre
tous les fonctionnaires de cet arrondissement et
plus spocialemeatyavec MAL les Mûres dont l’hon
neur de la fonction s’efface aujourd'hui derrière
de lourdes responsabilités
C’est, en efiet, nu fardeau de tous les instants
qui pèse sur les épaulés de chacun d'eux, du chef» .
heu de cet arrondissement à la plus modeste bour
gade. L’administration les accable de besognes
toujours plus absorbas tes auxquelles nul pourtant
ne songe à se dérober. Je l’ai vu au cours de mes
tournas cantonales c'est avec un magnifique
; souci de l'interét général qu’ils tiennent le poste
qu'on leur a ou ntic sans d'ailleurs nullement pré-
: tendre a l’héroïsme, car ils savent qu'en temps de
! guerre ce mot a d’antres applications et qu’il faut
j qu’a tvat prix la France continue...
En association avec MM. les Maires, les Syndics
de la Corporation .Nationale Paysînne ont apporté
I leur contribution a l'couvre commune. Sons l'im-
; pulsion de leur chef, M. Oclatouche, syndic rôgio-
, nal, ils ont compris tout le rOlo qu'ils se devaient
1 de jouer dans cette collaboration étroite avec l’ad
ministration — collaboration qui a déjà donné
dans ce département les meilleurs résultats. Qu'ils
en soient vivement félicités.
Vivant dans ce Haut-Anjou, région calme et
paisible» où dans ce printemps tout est grâce et
séduction, nous aurions pu croire que nous seraient
épargnées les désolantes visions de la guerre, et,
cependant, les récents bombardements des eûtes
bretonnes noua ont donne 1 occasion, à nous aussi,
do participer a ces misères. J'ai vu dans maintes
communes se manifester cet esprit de solidarité
vraiment touchant par l’accueil qui fut réservé a
ces familles sinistrées qui, au contact dos sympa
thies, et grâce aux secours que vous leur avez
prodigués, se sont reprises à vivre dans leur terri
ble détresse.
Le Secouis .National, la Croix-Rouge Française
ont été les meilleurs artisans do ces efforts, et je
prie leurs dirigeants de trouver ici l'expression
de toute ma gratitude. Je ne voudrais oublier de
rendre un semblable hommage à M. l'Archiprétro
Hamas et à toutes les autorités religieuses de cet
arrondissement, pour toutes les initiatives qu'elles
ont bien voulu prendre pour rendre plus efiicients
nos efforts et plus étroite notre collaboration.
11 est encore, Messieurs, de multiples réalisations
qui seraient dignes de retenir notre examen, mais
cette évocation de la vie de tihâlcau-tiontier dé
pats rait le cadre de cet entretien, aussi permettez-
moi de ne citer seulement que les plus marquantes
d'entre eUes, comme l'œuvre de l’Association des
Familles nombreuses avec les Colonies de Vacan
ces qui, grâce a M. Bouleau, vont voir cette année
étendre le nombre de leurs bénéficiaires ; ta créa
tion des Jardins familiaux, réalisation éminem
ment sociale, que M. Uoisneauet ses collaborateurs
ont mené a nue totale réussite ; les réunions des
Comices Agricoles qui uni montré combien était
grand, malgré des circonstances difficiles, le souci
de maintenir la sélection dans nos fermes d'élevage
Maine-Anjou
Soulignons pour terminer cette énumération
très incomplète, je m’en excuse, les magnifiques
efforts qui sont faits pour la rec-instruction de
notre belle église de Saint-Jean qui, a l'aurore de
la fêle de l'âqucs, verra à nouveau les fidèles se
presser dans ses mars demante és.
Ce rapide bilan des événements locaux, que nous
avons vécus ensemble, nous montre assez, Mes
sieurs, toute l’importance que revêt dans cet
arrondissement le développement de la vie admi
nistrative, et c'est la raison pour laquelle le Chef
du Uouvernemeut, souhaitant que vous oyiez au
près de vous un représentant qui y vive eu per
manence (ce que mes fonctions m’interdisaient de
faire; a décidé la nomination d’un Sous-Vréfel
qui, j'eu suis persuadé, sera pour vous tous le
guide le plus éclairé des réalités angevines
Mais tout cela est déjà du passé et c’est vers l'a
venir qu’il faut que nous tournions nos regards,
et s’il m’est permis dans ces quelques mots d'adieux
de vous adresser uue dernière exhortation, ce sera
pour vous renouveler, uue fois encore, cos consi
gnes de discipline, d'union et de confiance que
j’eus déjà maintes fois l'occasion de vous donner.
Cette discipline, vous en faites preuve chaque
jour dans l'acceptation consciente dos multiples
restrictions qui sont vôtres ; vu as la marquez
encore dans le domaine matériel par des livraisons
qui vous sont demandées par le KavitiiiUement
Général pour satisfaire â nos propres besoins
comme a nos obligations nées do la défaite , mais
H faut que vous suyiez persuadés qu’elle esi plus
nécessaire encore dans le domaine de l’Esprit.
U faut en effet, que Ica messages du Marécha! no
soient pas seulement pour vous des discours d’an
thologie, mais un programme d’actien, car, sans
cela, les mots do Révolution Nationale, qui s'ins
crivent sur les murs de France, perdraient tout
leur sens.
Fuyez aussi ces deux attitudes que tant de
Français prennent pour un idéal : celle du déses
poir et celle d'un espoir irraisonné.
Pour ma part, en tant que Français, j'ai connu
Comme tout le monde ta première ; elle est main
tenant hors de saison pour celui qui n'a pas eu le
courage ou le destin de mourir. La seconde, je l’ai
comme tous les Français — comme le Maréchal qui
proclame sa foi daus le relèvement de la France —
de celte France dont Bossuet disait qu’ « elle fut
toujours le pays des réveils lumineux et surpre
nants ».
Mais, pour parvenir à ce redressement, il faut
que vous soyez convaincus qu’il dépend de nos
propres efforts, efforts que personne ne fera pour
nous. Il faut aussi que vous compreniez que la
conduite d’une politique française exige le resse-
rement de l’unité française, ltappelez-vous a qu’un
puvs battu, s’il ee divise, est un pays qui meurt ».
Faites donc taire toutes les causes de dissensions
que pourraient créer parmi vous le désarroi des
esprits ou le décevant mirage d'nne fin prochaine
de nos épreuves — car nous aurons, j’en suis sâr,
encore longtemps et beaucoup a souifnr.
Et si, certains jours, le découragement vous
assaille, reportez votre pensée vers ceux qui, dans
les Stalags et les Kommandos, suivent vos efforts
et acceptent virilement leurs propres épreuves,
afin qu’a leur retour vous puissiez leur montrer
le résultat de votre action, car comme il serait
triste alors de fuir tours regards interrogateurs et
de chercher des excuses qui n'auraient que
l’égoïsme comme justification.
Uites vous également que si daus quelques mois
des hommes s’assemblent autour d'une table pour
discuter du sort du monde, il faut qu'ators, grâce
aux efforts de chacun, la France ait encore un
visage il faut qu elle puisse exister sans avoir été
déchirée par l’auarelue intérieure ou des désordres
sanglants car autrement, qu'elles que soient les
conjonctures militaires ou diplomatiques, on peut
avoir les plus redoutables craintes sur le sort de
notre pays.
Mais si la vocation de la France est de connaître
les vieïssitudes inhérentes â la vie des nations
comme à celle des peuples, tour à tour de triom
pher et de souffrir, elle n’est pas de se maintenir
dans l'expectative. Reprenant la magnifique image
qu'appliquait â la diffusion de sa doctrine un
grand orateur du début de ce siècle . « C’est en
allant vers la mer que le fleuve reste fidèle â sa
source ». C'est aussi un continuant do durer et do
s’épanouir que la France sera fidèle a sa mission.
'1 elles sont Messieurs les pensées qui m’obsèdent
et dont je voulais, avant de vous quitter, vous
faire pari.
Laissez-moi vous dire en terminant quels dura
bles souvenirs j’emporte do mon séjour parmi
vous. J'ai appris a votre contact a mieux connaître
cetto terre de closcries des Chouans, un des lieux
les plus pars do la cristallisation de la vieille
France.
J'ai pu ajiprécier, en maintes circonstances, votre
délicat accuoil où. le particularisme naturel de cha
cun cède bien vite la place - lorsque la confiance
est née — a la plus touchante hospitalité.
Soyez assurés que le décor familier de votre ville
faite "de tuffeau cl d’ardoises, comme do vos cam
pagnes où émergent aux détours des chemins,
gentilhommières et fours û chaux, restera long
temps gravé dans ma mémoire. Que, dans les
épreuves présentes et a venir, l'âme de votre petite
France demeure votre fierté.
Unissant ainsi dans un môme amour votre pro
vince et notre France, notre pensée retrouvera s >n
calme et malgré les assauts du vent«t du temps,
du doute et du malheur, nous pouvons être assurés
qee pour notre foi agissante, sons fégide du
Maréchal et de son Gouvernement, il n y aura plus
place pour la désespérance ou le découragement.
Après la réunion, M. Coquet tint à sa
luer chacun des invités à cette réunion et
par les quelques mots qu’il leur adressa, il
témoignait qu’en peu de temps, il avait
appris à connaître notre ville, ses besoins
et ses désirs.
Nous lui disons de nouveau nos regrets
très vils de son départ.
Le Journal Officiel du tê avril publie un
arrêté aux termes duquel M. Lachaze, di
recteur du cabinet du préfet régional d’An
gers, à titre intérimaire, est nommé sous-
préfet de Château-Gontier, à titre intéri
maire.
Nous prions M. Lachaze d’agréer nos
souhaits de bienvenue.
Reprise du Culte A Saint-Jean.
Nous nous réjouissons tous de ce que les
travaux aient été menés assez activement
pour que l’église Saint-Jean puisse être ou
verte au culte à partir du dimanche 25
avril, en la fête de Pâques qui sera bien la
fête de la résurrection.
Nous tenons à exprimer notre recon
naissance à M. L. Barbier] architecte du
Gouvernement ainsi qu’aux différents en
trepreneurs locaux à qui le travail a été
confié. Malgré des difficultés dé tout ordre
ils ont apporté une diligence digne do re
marque. Nous voulons leur en -dire ici no
tre vive gratitude.
La paroisse Saint-Jean doit «ne recon
naissance tonte spéciale à M. le chanoine
Paul, supérieur de l’Institution Saint-Mi
chel, d’avoir bien voulu si complaisam
ment mettre sa chapelle à notre disposi
tion. Pendant près de trois, ans elle a été
ouverte aussi largement que possible à tou
tes les manifestations de la vie paroissiale :
les offices du dimanche, les exercices de la
semaine, les fêtes les plus solennelles pou
vaient s’y déployer librement. La grande
voix de ses orgues permettait à notre cho
rale —- comme elle l’a fait encore dimanche
dernier, dans une audition si émouvante des
chœurs de Vittoria —, de donner au culte
divin toute sa grâce et sa majesté. D’un
service si inappréciable et d’une si précieuse
charité, M. l’Archiprêtre de Saint-Jean,
après son vénéré prédécesseur, son dévoué
vicaire et tout son peuple fidèle en garde
ront un souvenir ému et reconnaissant.
Désormais les paroissiens de Saint-Jean
s’orienteront vers « leur église » en partie
reconstituée et ce sera grande joie pour
tous de la retrouver vivante après un long
sommeil.
L’espoir d’une totale restauration sera
plus assuré, la prière, s’il se peut y sera
plus fervente, les chants plus enthousiastes
et plus confiants.
*
* *
Le dimanche de Pâques, messes aux heu
res habituelles du dimanche : 7 h., 8 h.,
9 h. Grand’Messe à 1Q h. 30. Vêpres à
15 heures.
La seule entrée est près de l’Espérance,
par le perron. Il est interdit d’entrer dans
la partie de l’église encore en chantier.
11 n’y a pas de place attitrée.
La quête, le jour de Pâques, sera faite
pour la restauration de Saint-Jean.
Le Récital d’Orgue du 2 Mai.
Le récital d’orgue, suivi de Salut solen
nel, qui sera donné en l’église Saint»Remi
le dimanche 2 mai, à 16 heures, par M. le
chanoine Fauchard, au profit de Béglise
Saint-Jean, comportera un programme mu
sical et artistique de tout premier ordre.
La pièce maîtresse de ce programme, qui
comprendra par ailleurs des œuvres des
maîtres Krebs, Mozaft, Schumann, Widor
et Vierne, sera la « Symphonie Mariale » de
M. le chanoine Fauchard. L’inspiration
de cette symphonie, écrite en 1941, prend
sa source dans les purs et nobles sentiments
religieux de foi en la Reine du Ciel, et d’es
pérance en la Mère de Miséricorde. La pièce
symphonique est construite sur trois mo
tets, ou hymnes à la Sainte Vierge. Elle se
décompose en quatre parties dont les dé
tails seront analysés dans un programme
qui sera mis en vente.
De l’avis des milieux qualifiés, cette
nouvelle œuvre de M. le chanoine Fau
chard a une place importante dans la pro
duction moderne. Elle est aussi, pour les
magnifiques éléments de nos populations
éprises de foi et d’idéal, la traduction splen
dide et durable, par un maître tout parti
culièrement qualifié, des prières, des invo
cations et des raisons d’espérer.
Ajoutons que l’œuvre vient d’être don
née dans d’autres villes : à Laval, au cours
des cinq premiers récitals de documenta
tion et de vulgarisation musicale inaugu
rés cet hiver par M. le chanoine Fauchard, à
Mayenne, Bayoux, Nantes. Elle sera jouée
à la cathédrale de Tours le 30 mai pro
chain.
Dans nés Œuvres.
Le 12 avril est décédée à l’hospice Saint-
Joseph, Mme Maurice Grandière. C’est une
servante dévouée de nos œuvres catholi
ques qui disparaît ; pendant 25 ans, elle fut
avec M. Maurice Grandière, que nous prions
d’accepter nos sincères condoléances, la
gardienne des locaux de la * Villebois-Ma-
reuil ». Malgré son âge, elle voulait conser
ver ce poste, la maladie l’obligea à le quit
ter, ainsi que son petit commerce de lait,
elle se retira à Saint-Joseph où elle décéda
à l’âge de 64 ans.
Un Vol A Saint-Joseph-des-Genêts.
Le 16 avril, la bonne Mlle Gaugain qui
s’occupe avec tant de dévouement de la
chapelle Saint-Joseph-des-Genêts, était in
formée de la disparition d'un candélabre
et de bougies. Comme le fait stetait déjà
produit l’an dernier, Mlle Gaugain prévint
la gendarmerie qui découvrit l’auteur de
ce méfait : la femme Boursier-Hautbois,
couturière à Bazouges, qui reconnaît les
vols de bougies, mais non du candélabre.
Carnet de Deuil.
Nous apprenons le décès de M. Eugène
Paillard, capitaine en retraite, chevalier
de la Légion d’honneur, décoré de la Croix
de guerre et de la Médaille militaire, prési
dent d’un groupement des Anciens Com
battants.
Nous présentons à sa famille l’expression
de nos respectueuses condoléances.
L’A. T. E. M. de nouveau en notre ville.
Après le succès des * Romanesques » cha
cun espérait le retour de l’A. T. E. M. en
notre ville, il ne va pas tarder : dès lundi
26 avril, lundi de Pâques, nous pouirons
applaudir la troupe excellente que dirige
M. de Couasnon. Elle donnera en soirée, à
19 h. 30, l’œuvre célèbre de Paul Geraldy :
Aimer ». Trois personnages y jouent le
drame tragique dû foyer menacé, lutte qui
étreint le spectateur et qui l’enthousiasme
lorsque l’amour véritable triomphe.
Voici encore une séance qui va faire salle
comble, elle promet tant.
Il est recommandé de prendre ses places
à l’avance et aussi d’arriver avant le lever
du rideau pour ne pas troubler une audi
tion qui promet d’être un régal du cœur.
Au Théâtre municipal.
Les tournées Damien donneront l’œu
vre d'Alex. Dumas, « La Dame aux Camé
lias », au Théâtre municipal, le vendredi
7 mai, à 20 heures.
Comité local d’assistance aux Prisonniers.
Prière aux familles détentrices de la carte
de colis do bien vouloir se présenter d’ur
gence au Comité d’assistance, 34, rue Che-
vreul, pour renseignements à donner pour
l’établissement du fichier prisonnier. —
Très important.
Mobilisation des Métaux non ferreux.
Les personnes qui se verraient sollici
tées de remettre des métaux non ferreux
au titre d’une récupération obligatoire, sont
priées d’exiger la carte de contrôleur asser
menté du Commissariat à la Mobilisation
des métaux non ferreux.
D’ailleurs seuls les industriels et les com
merçants sent soumis à des prélèvements
obligatoires.
Toute personne qui serait l’objet d'nne
démarche faite par un individu non. habi
lité, est priée d’en avertir immédiatement
le délégué régional du Commissariat à la
mobilisa tien des métaux nen ferreux, 20,
quai André-Rhuys, à Nantes.
Epiciers, Crémiers et Fruitiers.
L’assemblée générale du Syndicat des
Epiciers, Crémiers et Fruitiers détaillants
de la Mayenne aura lieu le mercredi 28
avril, à 14 heures, A la Chambre de Com
merce, 6, rue de Verdun, à Laval. — Com
munications importantes.
Pétrole et Bougie.
Les personnes inscrites sur la liste, salle
du rez-de-chaussée, à la Mairie, sont invi
tées à retirer leur bon de pétrole ou de bou
gie.
Service pharmaceutique.
Dimanche 25 avril (Pâques) : M. CHAI-
GNON, place du Pilori.
26 avril (Lundi de Pâques) : M. GUIL
LAUME. place Paul-Doumer,
(Voir suite page 2.)
La Guerre mondiale
LE FUHRER S’EST RENCONTRÉ
AVEC LE MARÉCHAL ANTONESCO
La Fuhrcr a reçu le maréchal Antonesco,
chef de l’Etat roumain, le 12 avril. La visite
a doré deux Jours.
Les conversations auxquelles assistaient
M. von Ribbentrop, ministre des Affaires
Etrangères du Reich,? et le général felmars-
chall Keitei, chef du haut commandement
de la Wehrmacht, ont eu pour sujet la situa
tion politique en général et les questions
concernant la lutte commune contre le bol
chevisme et les ploutocraties anglo-améri
caines. Ces conversations se sont déroulées
sons le signe de l’amitié germano-roumaine
et de l’indissoluble fraternité d’armes dans
la lutte que .mènent les nations ayant adhéré
an pacte bipartite.
Le Fuhrer et le maréchal Antonesco ont
réaffirmé leur ferme volonté de poursuivre
la lutte contre les ennemis de l’Europe
sans se laisser détourner de ce but et en
mettant en action toutes les forces de leurs
pays jusqu’à une victoire sans compromis.
Le peuple roumain combattra aux côtés des
peuples de l’Axe jusqu’à la victoire finale et
sa contribution A la libération de l’Europe
assurera l’avenir de la nation roumaine.
ET L’AMIRAL HORTHY
Dans la même atmosphère d’amitié tra
ditionnelle sc sont déroulés les entretiens du
16 avril-entre le Fuhrer et l’amiral Horthy,
régent de Hongrie.
DEMI-CALME SUR LES FRONTS
Ces derniers jours, les troupes soviéti
ques ont déclenché une attaque sur la tête
du Kouban avec plusieurs divisions et de
nombreux chars, iis ont été repoussés, l’ac
tivité sc maintient au sud de Novorossisk.
Sur d’autres points, des attaques locales et
isolées ont été repoussées. La Luftwaffe
est entrée puissamment en action.
En Tunisie, les troupes anglo-américai
nes semblent se remettre de leurs pre
miers efforts, on ne note plus que des atta
ques locales, dos activités d’artillerie et de
reconnaissance. 200 chars ont été détruits
par les forces allemandes du 1 er au 15 avriL
La Sicile et la Sardaigne sont décrétées
« zones d’opération ».
LA GUERRE AERIENNE
L’aviation anglo-américaine , '-e fait de
violents bombardements sur l’Italie, et des
attaques sur Stuttgart et Brême, au cours
de cette incursion, 20 quadrimoteurs ont
été abattus.
Londres et Chelmsford ont payé pour
ces raids.
VICTOIRES NAVALES ALLEMANDES
Poursuivant leur lutte incessante, des
sous-marins allemands ont attaqué dans
l’Atlantique Nord, un convoi lourdement
chargé se dirigeant vers l’Angleterre. Ils
ont coulé dans un convoi, ainsi qu’au cours
d’actions isolées dans la mer des Caraïbes
et au large des côtes de l’Afrique du Sud,
vingt-et-un navires représentant un ton
nage total de 138.000 tonnes. Six autres
bateaux ont été torpillés.
Dans la nuit du 13 au 14 avril, des ve
dettes rapides allemandes, ont attaqué,
dans la Manche, un convoi britannique.
Sans subir elles-mêmes ni pertes ni domma
ges, elles ont coulé deux contre-torpilleurs
anglais et endommagé si gravement un
bateau patrouilleur et une vedette rapide
armée, que ces deux derniers bâtiments
peuvent être considérés comme perdus.
Elles ont coulé en outre un pétrolier de
4.000 tonnes qui, en s’enfonçant dans les
flots, a entraîné avec lui un petit navire se
portant à son secours. Deux torpilles ont
atteint un autre bâtiment de 4.000 tonnes
qui a été perdu de vue alors qu’il coulait.
LE TONNAGE ANGLO-AMERICAIN
De source allemande, on donne les dé
tails suivants sur la situation du ton
nage anglo-américain :
A la fin du mois de mars 1943, les puis
sances de l’Axe avaient coulé 30.400.000
tonnes ennemies. Pour sa part l’Allemagne
, en avait détruit 25 millions 600.000, l’Ita
lie 2.100.000 et le Japon 2.700.000. Or, en
1939, à la déclaration de guerre, la Grande-
Bretagne possédait un tonnage de haute
mer de 21.200.000 tonnes et celui des Etats-
Unis atteignait 9.300.000 tonnes, soit au
total 30.500.000 tonnes.
Si l’on ajoute à ces chiffres les 11.500.000
tonnes volées aux flottes hollandaise, nor
végienne, danoise, grecque, polonaise, fran
çaise, yougoslave, belge, roumaine et même
à celles de l’Axe, on constate que les Anglo-
Américains avaient à leur disposition 42
millions de tonnes.
Si l’on ajoute encore à ce chiffre celui
des nouvelles constructions réalisées à fia
mars 1943, et qui s’élève à 11.800.000 ton
nes dont 8.400.000 sont sorties des chan
tiers américains et 3.400.000 des chantiers
britanniques, on obtient un total général
de 53 millions 800.000 tonnes.
De ce dernier chiffre, 30.400.000 tonnes
ont été coulées et 2.400.000 peuvent être
considérées comme étant constamment en
réparation, de sorte qu’il reste finalement
à l’annemi un tonnage utilisable de 21 mil
lions de tonnes. Certes, c’est là un chiffre
qui, en soi, est encore impressionnant. Ce
pendant, il cesse de l’être si on considère ce
que la conduite de la guerre exige en trans
ports de matières premières, de troupes, de
munitions et de denrées alimentaires.
NOS MORTS
Dernier bilan du bombardement de la
région parisienne : 403 morts.
Caen : 10 morts.
Le cargo 'Oasis qui faisait le trafic entre
la France et la Corse est coulé au canon
par des sous-marins anglais : 5 morts.
Brest : 8 morts.
Il y a des morts aussi à Abbeville et
à Dieppe, des blessés à Saintes.
Le cargo français Teness a été torpillé au
large du cap d’Antibes par un sous-marin
anglais : 15 disparus.
LA COURAGEUSE ATTITUDE
DES TRAVAILLEURS FRANÇAIS
D’ESSEN
PENDANT LES ATTAQUES AERIENNES
Au cours des attaques anglo-américai
nes contre la population d’Essen, de nom
breux travailleurs français se sont faits re
marquer par le sang-froid et le courage avec
lesquels ils participèrent activement aux
travaux d’extinction et de sauvetage.
On cite notamment le cas de M. Max
Conil qui, au péril de sa vie,' a éteint les
Bombes incendiaires tombées aer une infir
merie, sauvant ainsi la vie de plusieurs ma
lades.
Dans une maison particulière, deux au
tres Français, Daniel Renet et Charles
Lohote, conjurèrent un grave incendie et
portèrent secours à un mutilé de guerre
grièvement blessé.
LE VRAI VISAGE BU BOLCHEVISME
L’hebdomadaire belge Caseandre, citait
récemment ce passage d’une lettre pasto
rale du Cardinal Archevêque de Matines et
des Evêques de Belgique, au clergé et aux
fidèles de Belgique :
« Il suffit d’ouvrir les yeux pour voir que
le communisme bolchevique constitue au
jourd’hui une menace des plus graves dans
la/plupart des pays du monde. Ce danger
provient surtout de la propagande achar
née, méthodique et savante, plus souvent
secréte et cachée que publique et ouverte,
à laquelle se livrent dans les milieux les
-plus divers, non seulement auprès des ou
vriers, mais aussi parmi les intellectuels,
jjles agents aux ordres de Moscou.
Comment on “ libère ”
Toute la presse a fait part ù ses lecteurs
de la macabre autant que stupéfiante dé
couverte faite par l’armée allemande dans
une forêt près de Smolensk : dix mille cada
vres d’officiers polonais, massacrés en série»
entassés dans une fosse commune.
D’après les témoignages des paysans des
environs, ce massacre eut lieu en mars
1940, c’est-à-dire à une époque où 1*U. R.
S. S. était en paix avec ses voisins et où au
cun grief ne pouvait être retenu contre les
malheureuses victimes. Leur nombre mê
me, — qui d’après les paysans serait de
beaucoup supérieur à dix mille si Von re
trouve deux autres fosses communes qui
doivent contenir d’autres cadavres, — ex
clut Vidée d’un châtiment infligé à des cou
pables. C’est la moitié du corps des offi
ciers de l’armée active polonaise qui a été
ainsi anéantie d’un seul coup, tout simple
ment parce qu’ils étaient des officiers, c’est-
à-dire, selon le point de vue soviétique, des
«ennemis de classe ».
Dans le nombre, dit Paris-Soir, certains
étaient peut être assez enclins à la mysti
que soviétique et avaient un peu flirté avec
l’U. R. S. S. N’importe, on les a tous tués,
sans distinction, sans enquête, sans forma
lités.
Trop de Français s’imaginent encore que
les épouvantables boucheries de la révolu
tion russe ne sont que de rhistoire_ancieniy
et que les actuels tchékistes seront.adou
cis ; les massacres de Pologne et des pays
baltes disent qu’en 1940 la férocité est la
même qu’en 1917. Tels ils seraient à Paris,
à Rome et mémo à Londres si par malheuf
la digue de la Wehrmacht s’effondrait.
Et nous y passerions tous, même tous
les bourgeois gaullistes qui furent si
joyeux de la chute de Stalingrad, et qui
prient pour le triomphe des armées rouges.
Que Timochenko arrive à Paris et ces bour
geois cossus n’auraient pas dix jours à vi
vre. Ce ne sont pas les fosses communes qui
manqueraient, elles seraient creusées par les
condamnés eux-mêmes, comme dans la
forêt de Smolensk.
Les alliés anglo-américains de Staline
valent-ils mieux que les assassins de Smo
lensk ? •
A. V. L.
« Si nous signalons avec netteté le danger
très réel du communisme, ce n’est pas pour
vous faire peur, mais pour appeler votre
attention sérieuse et unanime sur la né
cessité et l’obligation de le combattre avec
décision, vigueur et persévérance, partout
où il se manifeste.
« Les prêtres et les laïques, en contact
constant avec les milieux populaires, s’ef
forceront sans relâche de dissiper les falla
cieux mirages que les propagandistes de
Moscou font miroiter devant les yeux des
travailleurs, leur feront saisir, au contraire,
l’effroyable réalité que cachent ces théo
ries et ces promesses. »
« L’effroyable réalité », M. Paul Colin,
directeur de Cassandre, le journal qui re
prenant le texte ci-dessus, no devait pas
tarder à la connaître, il vient d’être abattu
dans la rue par un individu qui, passant
à sa hauteur, Va tué à bout portant de
trois balles de revolver.
En janvier 1926, Winston Churchill dé
clarait à la Presse italienne :
« Votre mouvement a rendu service au
monde entier. L’Italie a prouvé qu’il existe
un moyen de combattre les forces subver»
sives qui peuvent rallier les masses popu
laires et que celles-ci, bien menées, peuvent
apprécier la valeur d’une société civilisée et
vouloir en défendre l’honneur et la stabi
lité. C’est l’Italie qui nous a donné l’anti
dote nécessaire contre le poison russe. D*»
sormais, nulle grande nation ne sera dé
pourvue des moyens définitifs de protectioa
contre des organismes qui croissent com
me des germes de destruction, et tout hom
me qui a la responsabilité de diriger le tra
vail, doit avoir l’impression que ses pieds
sont plus fermement implantés dans le sol
pour lui permettre de résister aux doctri
nes niveleuses et incendiaires. »
En avril 1943, Sir Stafford Cripps, mem
bre du gouvernement de Winston Chur
chill, déclare :
« A l’heure actuelle, notre intérêt tou
che celui de l’Union soviétique du côté
destructif. Nous sommes alliés pour dé
truire. »
Et c’est en effet pour cela seule ment
qu’il est possible de s’unir avec les Soviets.
iHUMiiiiuiiiiimiiuuiiiuiMiiiuiuntitmHmnMMi
Au revoir, Tomeuy
Le 11 juillet 1939, c’eet-A-dire un mois eê
demi avant la déclaration de U guerre, en
viron 150 bombardiers anglais entreprirent
un raid sur la côte anglaise et sur la France»
allant jusqu’au Havre et A Bordeaux -pour
prouver la force aérienne anglaise et pour
démontrer A la Franee à quel point, en eeg
de guerre, elle pouvait la soutenir. Ce raid
démonstratif se terminait sur l’aérodrome
du Bourget Des cartes postales qui mon
traient les « Vickers Wellington » et kg
« Armstrong Whitley » trouvaient une vente
facile parmi la population française. Ee
dessous on pouvait lire « au revoir Tommy »,
allusion faite sans doute à une « Entente
Cordiale » en cas de guerre future.
Et iis se sont revus. Quelques escadrilles
anglaises étaient chargées de la protection
aérienne du nord de la France en faveur de
la Belgique encore neutre. Pour les britan
niques c’était encore le bon temps.
La trahison britannique lors de la défaite
des Français est assez connue pour juge*
superflu de narrer une fois de plus ee triste
épisode. A ce moment là, le soldat français
en détresse ne pouvait jamais découvrir
dans le ciel an avion anglais pour lui porter
secours, jamais tant qa’U était en «uerrn
avec l’Allemagne. Mais bientôt P « au re
voir, Tommy » devait se réaliser. Ils reve
naient pour décharger leurs bombes sur us
camp de prisonniers civils français A Douent,
sur la population civile si durement déjà
éprouvée, de Calais, Boulogne, Le Havre*
Brest, Rouen, Lille, Paris, etc.
L* « Au revoir », dont tant de Français
ont rêvé, est devenu un cqpchemar. Ce
n’est pins le noble et élégant gentleman qtf,
en 1943 leur donnait le « Bonjour », nee,
c’était le masque brutal et dévoyé d’ne
meurtrier de eérie. Les mette de Ferle et
d’Anvers sont les témoins muets que main
tenant contre la lutte pour une réorganisa
tien et un renouvellement de Perdre du
monde, le gentleman montre son vrai visage,
celui d’an traître, haineux, et A l’instar des
gangsters américains, le brtteasiqee ne «s
montre pas sur le «hampe de bataille, 11 »
seulement rseems * des moyens propre*
traîtres assassins, l’assassinat de cear qai
sont sans défense. L’exemple de In Franee
nous montre, sans équivoque possible, ee
qui en est aujourd’hui des sentiments qui
animent les voisins britanniques.
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIHIIIII1IIIIIIHIIIIIIIHIIHIIIIIH
CONCOURS. — Ecoles d’industrie lai
tière (Calvados, Cantal, Charente-Mariti
me, Doubs,. Jura, Haute-Savoie). Les 11
et 12 août, à Paris, Dijon, Poitiers, Lyon et
Montpellier. Dossiers à la Préfecture avant
le 1 er juillet. Age minimum : 17 ans.
Ecoles régionales d’Agriculture du Ches-
noy (Loiret), Arras et Ondes (Haute-Ga
ronne). Mêmes centres que ci-dessus plus
Toulouse, le 9 août. Dossiers à la Préfecture,
avant te 1 er juillet. Age minimum : 15 ans.
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