Titre : La Dépêche : journal quotidien
Éditeur : [s.n.] (Toulouse)
Date d'édition : 1911-04-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327558876
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 16 avril 1911 16 avril 1911
Description : 1911/04/16 (A42,N15608). 1911/04/16 (A42,N15608).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG09 Collection numérique : BIPFPIG09
Description : Collection numérique : BIPFPIG12 Collection numérique : BIPFPIG12
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Rosalis... Collection numérique : Bibliothèque Rosalis (Toulouse)
Description : Collection numérique : Presse locale Collection numérique : Presse locale
Description : Collection numérique : Presse quotidienne Collection numérique : Presse quotidienne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4141248z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10171
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/03/2019
LA DÉPÊCHE
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Dimanche 16 AVril- 1911
Direction : TO* LOI SE, ü;, rue Stayard. ^ 15,608 ButtEA * de PAmgSt *, j«„k. Mwimmrt** :.
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. publication de '
Martyre de Mère
GRAND ROMAN
V INÉDIT D'AVEN-
TURES CONTEM-
PORAINES
^ L:amur., la ven..
geance, la ..haine, toutes les pas.
sons 97aetemt en ce roman si, j
mouvementé et si dramatique où
v • " toutes les douleurs et qui
fera répandre des flots de larmes.
q Cest Jules 06.
GASTWB, le romancier populaire - '
ci apprécié'qui a écrit.
Martyre de Mère
pour nos Lecteurs, et jamais encore
il n'avait fait preuve de tant de
qualités d'imagination et d emotion.
" ,, 1 —— "rr=——5
Les Idées
La Défense de l'Ecole laïque
: .-queslioli - de l'école laïque . va se
poser. occasion de ce buuget. on a
assurément, les -meilleures raisons, sur-
tout cette année, de ne pas surcharger
la loi de finances de 'questions qui ne
lui, appartiennent pas nécessairement
Mais cette question-ei' est trop grave et
trop urgente pour qu'on puisse la lais-
ser de côté ou l'ajourner. La démocra-
iâa"û&jarSftfefe »'avW
sans ïimMl*
est dans 'le; même \^ni)niènt; et.
Hf; gouvernement '• est ' d'accord- -
, fBD. On' sait que le pays peut compter
sur- >M. Steeg,. pour - la défende des
grands intérêts dont il à la garder t,
' Nous avons- dû nous ' demander "quel
texte nous introduirions dans la loi de
nuancés -comme sauvegarde contre les
oppressions cléricales. Nos amis de, la
commission de' l'enseignement a\ aient
proposé un projet, excellent, très déve-
loppé, très complet, connu sous le nom
d'amendement Boufiandeau. Il n'avait
qu'un défaut pour figurer dans le bud-
get : il était précisément trop complet;
et il eût été probablement impossible
de le discuter dans le peu de temps
qui nous : reste d'autant plus que; la ;
droite annonçait une obstruction formi- •
dabîe. Elle avait. déposé une centaine
de -sous-aniendements; - nous n'en au-
rions pas fini dans six mois. Les dispo-
sitions de ce projet -feront utilement
l'objet d'une loi spéciale : et le minis-
-fire de l'instruction publique les repren-
dra et leur donnera leur forme défini-
tive. Pour -le moment, il fallait aller au
plus pressé; l'essentiel, c'était de frap-
per un abus 'intolérable qu'on nous dé-
nonce de tous côtés et auquel il faut à
tout prix mettre'un terme.
Cet abus, c'est la tyrannie exercée
par le plus - riche sur le plus pauvre,
par le. patron sur son ouvrier, par le
; grand propriétaire sur son personnel,
r'par'le gros client, sur le petit commer-
çant, :pour les - obliger, sous peine de
perdre leur pam quotidien, à retirer
; leur -enfant de" l'école laïque et à le
; confier à l'école congréganiste hypo-
critement reconstituée.
MM. les dévots nous ont-ils assez ITa.-
battu les oreilles avec leurs déclara-
tions de zèle pour la fameuse « liberté
des pères de famille » ! Eh 018n 1 voilà
comment ils la comprennent cette li-^
berté sacro-sainte ! Ils exercent le plus
odieux des despotismes, le despotisme
du porW-monnaie;', ils ne ; reculent pas
devant le plus révoltant attentat au
droit de penser, la menace de frapper
un-malheureux dans le travail auquel
il ; doit $on pain quotidien; et de tous
cotés nous recevons les plaintes, les
cris de colère et d'indignation de bra-
vés gens à qui le cœur saigne d"a\oir
à livrer leurs enfants à l'école dévote,
à l'école antirépublicaine, eL qui y sont -
contraints, pour ne point mourir de
faim.
Eh bien ! c'est là ce-qu'il faut sur
l'heure frapper, non point de peines dé.
risoires, mais do châtiments correc-
tionnels., El nôus verrons ce que pour-
ront opposer à une telle mesure de li-
berté nos . grands défenseurs ;de la
« liberté dès p£res de, famille. ».
îîs essaieront de nier : nous n'aurons
pas de peine à les confondre. Messieurs
nos hober,ea.ux" messieurs nos marquis
do Carabas ne so, gênent pas aujour-
d'hui. Ils procèdent par lettre-circulaire
pour contraindre odieusement leurs su-
búrdrmnés. Ët nos amis ont nombre de
.ces 1AHreB dans les mains. Nous ver-
'JW fll les droitiers i dô la Chambre
. oseront justifier de si abominables ma-
nœuvres. •• / '
Et,qu'ils y prennent . Éardf,- t J'ignore-
sf le texte que nous voterons sera effi-
cace.. Le malheureux sur ■> lequel, on
exerce une telle pression risque gros
en dénonçant celui qui l'exerce sur lui.
Eh:bien ! si, de telles armes étaient,
vaines, on nous obligerait à en pren-
dre -d"autrés, plus. sûres. Pour ma part,
j'ai une assez forte répugnance pour
tout monopole de renseignement pri-
maire. Mais si MM., les ciericaux ne
renoncent pas. à l'emploi de moyens si
coupables, nous ferons le monopole de
l'enseignement primaire, ou plutôt ce
seront eux.qui rauront fait, eli-ne nous
laissant pas V autres ressources pour
sauvegarder la liberté sactée du nauvre.
CAMILLE PELLETAN.
Papotages
Passons la Main
Hunnàuield-, dans le Kamas, a une femme
tomme, chef de police. Le, -,èlc de cette ai-
mable -pcrsonne émerveille les bourgeois tjtti.
aiment à se coucher tôt et qui comptB1Znent
J mal que tout le monde ne fasse pas comme
eux,'Rose. -Osbom entre à la tête dg ses
agents dans les bars où L'on sert etteott à
boire après minuit; elle envahit les maisons
de jeux; elle a l'oeil à tout en bonne poli-
cier e qu'elle est. Si bien que la vertu règne
à Hu1t1zewtld et que tout le monde, au moins
, pour la gdlerie, s'en réjouit. Ce que c'est file
1 de confier aux femmes ia police des villes!
A Avignon, une jenwz8 Voudrait entrer
dans la magistrature. Qu'attend-on pour la
nommer juge 1 Il y a là un curieux essai à
tenter, ôri peut être assuré, en effet, que la
première femme qui sera appelée à rendre
la justice, apportera à l'exercice de ses déli-
cates fonctions ttne application mzmUieùse et
un très ferme espril. Je pense que sa sagesse,
dans les premiers temps, fera l'ellchantement
, de tous les hommes. :
Cela durerait-il? Je l'ignore. Mais je sais
bien que le sexe fort, blasé par des habitudes
séculaires, ne sait presque plus montrer cet
esprit âe décision qui lui donne le pas sur le
sexe ennemi. Pour rester dans le domaine
des choses -judecÙrÍr:?s, je vois, par exemple,
ei,i'ieit jury parisien vient d'acquitter'un gail-
lard de vingt, ans qui a tue son pèl'e. Tout
Z4 il èi<ùt
i sœw g&M$$ ~étf çè[ji.$ns quyit„ èialî rcsfê tm peu ,
trop longtemps' ckçà Je mastroquet, uû avait
3îm sans lui : a -r- Li,ç enfants, dit-il, doir
'vent toujours attendre leur père, n Dispute.
Menacés. Voies de fait. Sur quo.;, l'accvsé
saisit un revolver et abattit son papa. Ac-
quitté sans ,félicitations. Mais acquitte tout
de même. ' j ■ / - \
Je vous le des en vérité, les hommes ne sa-
vent plus ce qurils tqnt. Il faut qm, four un
certain tsmps, ils passent' la main aux fem-
mes. Grâce à quoi, on sortira sans doute de
la période d'incohérence qui dure depuis trop
d'années.,'
— M aïs les lemmes - feront des bêtises ?
m*objecterez vûus.
— Sans ' doute, sans . doute, vous répon- ;
drài-je. Mais il est impossible qu?elles en fas-
/f f/.9 lac li Si ****** *> e-
GRIFF.
L'« Amicale » des Magistrats
' " Décidément, l'idée marche à. grands pas :
nombreuses sont les demandes de renseigne-
ments qui me parviennent'à propos de 1) As- 1
sociation amicale de la Magistrature,, dont \
j'ai dit un mot l'autre jour. j'ai précisément 1
en mains le texte. du projet de statuts : il
sera; bon 'de le faire connaître. Un mot, seu-
lement. C'est une Société d'assistance mu-
tuelle ' que les promoteurs entendent fonder
entre tous les magistrats adhérents, anciens
et en exercice. Indépendamment de l'objet
commun à toutes les associations de mutua-
lité : ' aide acv familles des sociétaires décé-
dés ; : avances motivées par * les congés sans
traitement, pour cause de maladie et pour les
cas urgents ; avances sur . les arrérages des
pensions aux sociétaires en instance de liqui-
dation de retraite; liens d'amitié, de cama-
raderie et' de solidarité entre tous les socié-
taires, l'Association recherchera et poursui-
vra"; cc l'amélioration de la situation morale
.et matérielle de ses membres et soutiendra
leurs intérêts professionnels. »
Quoi-de plus-légitime? Il faudrait être
véritablement - féru de réaction aristocratique
pour désapprouver une Amicale, qui, suivant
l'expression -de son promoteur, songe d'abord
à verser des secours aux familles de ses adhé-
.rents sans ressources et à « améliorer, dans
l'intérêt de tous, notte organisation judi-
ciaire.'
Qu'est-ce à dire. Oh! c'est bien simple. Il
s'agit indubitablement de poursuivre, comme
entendait déjà le faire, en 1906, te projet
que je signalais l'autre jour : la réalisation
des principes d'égalité et. de justice dans le
recrutement et l'avancement de la magistra-
ture; d'assurer l'indépendance matérielle et
morale des magistrats; d'assurer aux justi-
ciables les garanties dont ils sont aujourd'hui
dépourvus; de signaler les abus et de pour-
suivre l'a. répression des tendances aristocra-
tiques dans l'avancement.
Sur ce demier point, je note, dans le pro-
iet' actuel, qu'est pr^cue la création d'un
Bulletin périodique, pour • renseigner les so-
ciétaires sur tout ce qui concerne l'Associa-
tion et les tenir au courant du but poursuivi
en ce qui toucha les intérêts 'professionnels
de ses membres. Et il est bon d'ajouter, pour
rassurer les timides et Calmer les méfiance,
que les discussions religieuses ou politiques
sont formellement interdites dans les réu-
nions de l'Association ainsi que dans les ar-
ticles publiés par le Bulletin périodique.
Certes, un chef de gouvernement ne se per-
mettrait pas, aujourd'hui comme jadis — il
n'y a pat si longtemps — de déclarer à la
tribune du Parlement qu'on ne saurait voir
, dans les syndicats de fonctionnaires de puis''
iance publique que. des organes de révolte.
Mais, .aujourd'hui comme , jadis, les princi-
-)es essentiels ne 'sont pas toujours respectés;
j'entends : l'égalité entre les magistrats du
nême mérite et de même ancienneté; la dis-
parition du favoritisme et du népotisme ;
l'indépendance du magistrat vis-à-vis des in-
fluences politiques personnelles — et ceci
dans l'intérêt des justiciables.
Dans ieur «(' appel aux magistrats », les
promoteurs du projet de 1906 pouvaient dé-
clarer, l'Annuaire en main, qu'il existait
dans la magistrature deux classes : une, aris-
tocratie de privilégiés, tous apparentés, par
la naissance ou l'alliance, à des hommes po-
litiques, à de hauts fonctionnaires ou. à des
familles opulentes ; — une classe de parias,
n'ayant d'autres titres que leurs diplômes et
leur travail, 'se voyant traités de naïfs, lors-
qu'ils s'en prévalent pour demander le moin-
dre; avancement. A la première classe, les
bons postes, la titularisation rétribuée immé-
diate, l'avancement précipite, les indulgen-
ces illimitées en cas de fautes disciplinaires.
'A la seconde classe, la suppléance non rétri-
buée indéfinie, l'exil et l'oubli, dans les pos-
tes, dédaignes par les privilégiés, les rebuffa-
des de la Chancellerie ou, tout au plus, les
promesses jamais réalisées; enfin les rigueurs
disciplinaires-
, Et, pour illustrer par un exemple ces do-
léances, l'auteur de l'Appel rappelait K 'la
titularisation, dans un tribunal de première
classe exceptionnel, aux appointements de
8,cco francs, d'un jeune homme de trente
ans, sans valeur ni services caractéristiques,
en revanche le fils d'un Garde des Sceaux,
avancement qui parut si anormal à celui-là
même qui en était-le,promoteur que, par pru-
dence, il ne fut promulgué que huit jours
après que le père eût affronté le renouvelle-
ment de - son mandat • sénatorial ).
C'est de l'histoire ancienne, objectera-ton.
t)'accord ; mais oseïa-fc-ôn affirmer sans rire
aue, même aujourd'hui, le népotisme et le
favoritisme, en un mot : !e piston n'entre
pas en ligne de compte pour l'avancement
dans la. magistrature? Et ce.n'est pas le mal
le moins grand. On aura l'occasion de reve-
nir stir cette question des associations profes-
sionnelles comme aussi sur celle du Statut
des fonctionnaires. Encore une que, depuis
longtemps,'on projette de résoudre, et qui
n'avance pas.
LOUIS BRAUD.
Les Coulisses
de la Politique
"TX/f Cîl. i hl aux a une qualité ûs,s>ehtielle
ITX. pour un ministre des nuances : il
fait marcher ies recettes de la régie.
Lorsqu'il n'est pas en séance, il fume
toujours de gros cigares bagués comme
la main d'une jolie femme, et s'il rent-on-
tre un ami, son premier geste est de
tirer son - étui de sa poche et d'offrir un
havane,
C'est aussi sa façon d'accueillir un visi-
teur connu dans son cabinet.
Et voici un détail intime - qui complète
sa - physionomie de ministre modem' style,
dédaigneux de la gravite protocolaire,
Américain, en quelque sorte, et d'ailleurs
bien' Français. '
Quand il n'étudie pas un dossier, quand
il ne signe pas de pièces, quand il réfléchit
simplement h la' solution d'un problème
fiscal, il aime à ' se renverser - .u fond. de
son fauteuil, en posant, à l'américaine,
ses pieds sur un meuble plus élevé, : sr,n
bureau par exemple.
. Les hyg;:énisies disent que cette position
est, excellente pour le travail de l'esprit.
J.. l\¡f 1.. Caillaux est "un homme aimable, qui
• ne: déteste pas les bonnes histoires.
Samedi matin, il racontait avec un bon
sourire - l'aventure que • je ^ vous rapportais
l'autre jour de M. Chéron et de M. Viviani.
-LJ T orsque M. Caillaux devint ministre des
finances pour la première fois dans
le cabinet Waldeck-Rousseau, il était peu
connu.
On raconte - que M. Waldeck-Rousseau
avait d'abord songé à lui seulement pour
nn ; sous-secrétariat d'Etat, son idée de
derrière la tête étant de mettre aux finan-
ces M. Rouvier.,
. Mais les négociations avec celui-ci, se
prolongèrent, je ne me rappelle, plus bien
pour quelle cause. y
Au cours de ces négociations, M. Wa!-
deçk-Rousseaù ent souvent l'occasion de
converser, avec M. Caillaux.
Il s'aperçuttainsi que celui-ci n'avait pas
besoin de passer par un sous,scl'rét-âriat
pour, faire l'apprentissage du pouvoir.'
Et conmw: tout à coup', il sentit le be-
soin d'aboutir' vitt'', il 'lui offrit nn beau
matin d^éclianger son . demi-portefeuille
pour un portefeuille tout entier.
M. r.ft;11 Ml'" n'hésita pas.
T1 a l'habitude de se lever de bonne
heureil-ne craint pas la besogne; il
accepta....
Ce fut M. Clemenceau qui fit rentrer M.
Caillaux au pouvoir.
■ A la chute- du a Tigre », lorsque M.
F'allières offrit la présidence du conseil à
M. Briand, il y etit, parai.t-iî, un moment
d'hésitation. Quelques-uns croyaient que
M. Briand ne réussirait-pas à constituer
Un cabinet et qu'il serait obligé de renon-
cer à sa mission. En ce, cas, on pensait
que la présidence' reviendrait à M. Cail-
laux.
- M. Caillaux le pensait aussi, et c'est
pourquoi, sans doute, il ne crut pas de-
voir-prêter son condeurs à son ancien
collègue.
' On m'a donné à ce. sujet un curieux dé-
tail que je rapporte sous toutes réserves,
comme un' de- ce.s racontars parlementai-
res, qui naissent parfois dans le salon des
quatre colonnes et qui. à force d'être répé-
tés. deviennent de l'histoire.
M. Millerand . aurait .été à ce moment
regardé comme la pierre angulaire de la
nouvelle combinaison à faire, et son accep-
tation - ou , son refus .. devaient déterminer
! la, récsslte. ou - l'échec de; l'aspirant prési-
dent du conseil. ; v ' "
'M. MilTerand hésita.'
-Devait.!! marcher avec M<. Briand
nevait-îl lui^. refuser sa collaboration pour
[faire pa$£ùr la .tiréiBidénce Ô M. Caillatix f
Tempête sour» un crâne, et du même
. COup . spus le crâne de tous ceux qui
escomptaient le résultat de cette décision.'
Et ce - serait, dit-on, M. Dourner qui au-
rait démontré à M. Millerand qu'il valait
mieux favoriser un ministère Briand.
Il me semble que Saint-Simon aurait
fait quelque chose 'de très piquant avec
cette intrigue. Mais il ne faut pas toujours
croire Saint-Simon. -
FRELON.
NOTRE ÉPOQUE
L'ÈVE FUTURE
t( ... Iï a fallu que la feuvne, pour satis-
faire à , la tyrannie de l'hnmme, devienne
un être. non vivant, qui n'a le druit d-e
connaîtra ni le dégoût ni te désir, et qui
a le devoir, soit d'être, toujours prêts, soit
.1e s abstenir, selon qu'il pitti,L il son maî-
tre. Cel-i s'appelle « sa vertu n.
Cette phrase qui ramas-e -un ions for-
michh:'} et vrai dans une forme vivante et
GuilG'ÏSC - une {>e .viens de JJI trouver dans un livre qui
s'appelle, d'un titra i«r peu trop étrange
et emprunté évidemment à Nietzsche, Ta
«' Révision des Valeurs de la Fejniue. :¡,
de Mme Berna;rdinî ,Bjœ^t;iî, et qui 05i
bien une des œuvres, les plus fortes que
j'aie lues depuis longtemps. Il ne faut pas
voir, dans cette expression, une de ce?
manifestations excessives dont il parait
que certains écrivains mâles usent à l'é-
gard des femmes qui écrivent, quand ils
les ont rencontrées pour leur malheur
dans un salon, et qu'ils ne trouvent pas
d'autre moyen de s'en débarrasser. Je
n'ai jamais vu cette Mme Bernarcini Sjœs-
tedt, et je ne sais rien d'elle. J'ai reçu son
livre un jour, et Payant ouvert, je ne !'a.i
plus quitté. Je n'ignore pas ;uh son auleur
habite Paris, j'eusse pu ;iller le voir : jt) re.
l'ai pas fait. il m'a semblé que, ne le con-
naissant pas, je pouvais parler de son
ouvrage d'une façon plus désintéressée et
plus objective. ■ ....
- La disparition de l'espérance chrétien-
ne est le-grand phénomène social du ving-
tième siècle. La base traditionnelle de no-
tre morale s'effondre, Orr s'aperçoit que
certains . a'''tea, certaines modalités des
rapports d'individu à individu ou de l'in-
dividu avec l'a ' société n'étaient défendus
que par-:"e rru.'îlts étaient défendis
qu'on puisse savoir pourquoi. C'était des
sacrifices qu"oil faisait pour gagner le ciel.
Pourquoi continuer à i-t 1 ; • c43b u-
bous, si l'on sait qu'on ne gagnera pas le-
ciel V. ,U'8;-atre$ acieSf • d'auire^ mod^itilôs
-tes. rapports Jicnjuîrïf Vivent eontf-
' nier à être recomm tncife.
Ion qu'ils ; sont utiles ou ouiHb >c- .à la
eonsei-vation de la consrminaïité.. ou à J'é-
panoyissement ' de ^individu. ; - Dans ces
CLndKicns, queUe 'transionnation - va bÜ-
bir la morale sextitj!(-, ? , - •- .
Elle avait du bon, l'ancienne morale qui
réglait les relations des sexes. Certes, elle
imposait, à la femme « de devenir un être
non vivant, qui avait le devoir, soit de
s'abstenir, soit d'être toujours 'prêt,e ; et
cela s'aj pelait Il sa vertu Il. Mais allsf:,i,
basée sur le chhstia.msme, elle créait, une
sorte ' d'équilibre. L'amour des enfants, la
reconnaissance, l'habitude, les intérêts
communs, et surtout les souffrances par-
tagées, scellaient les mariages». (t Entre'
deux coeurs affectueux et dévoués, dit
Mme Bernaraini, la. divine confiance avait
créé son- lien indissoluble, chacun des
deux était devenu, lentement, la chair et
IViine de l'autre. A cet amour th, plus
fort que la mort, bi profond qu'auprès de
lui la grande passion » n'èst qu'une pa-
rade vaine, chaque année, si mortelle aux
aut res amours, ajoutait un chaînon plus
fort, La. solitude qu'apporte à la femme
chaque ride et chaque 'cheveu blanc était
vaincue pour elfe ; et son cceur trônait
dans , une région plus haute que oelle de
son charme flétri. Cet amouf-Jàl à vrai
dire, habite plutôt chez les humbles d
chez ks modestes'. Ces vieux couples
étaient fréquents autrefois dans nos vieil-
les provinces frauca.ïscs. Ge sont eux,
grahds-pe.Ms, grands-cncles, vieux amis,
oui font l'horizon de no,,> souvenirs d en-
face.
Et il y avait plus : lès honnêtes femmes
transmettaient à leurs filles des sens disci-
plinés. Plusieurs générations d'bonnêtés
femmes produisent en effet presque sûre-
ment (,t- phénomèine organique : une femme
pour laquelle l'illégalité est devenue une.
quasi-impossibilité. A son corps et à son-
cceur défendant elle est -désormais mm'ée,
scellée dans sa. vertu. Son. i.rúaginatlon, son
désir, son vouloir 'pxancUt se révolter; ses
gestes et ses actes resteront esclaves en
dépit d'elle. Et le tiers des- femmes de notre
bourgeoisie moyenne, de la boutique aux
et confins » du n1'.)udtVtt en y ajoutant la
petite noblesse de province sont ainsi. Ce
sont elles 'qui forment encore la solide as-
siette de notre sociéiè..
Seulement... seulement voilà que 'ces hé-
roînes elhs-mémes n'osent plus transmet-
tre intégralement à leurs filles ce Credo
dont elles ont vécu : « Supporte. n Et . la
faute — c'est une remarque très juste de
Mme Ber.nardmi — en est aux hommes. Si
vous voulez bierr voua rappeler la place
qu'a prise, dans la littérature européenne,
depuis le dis-huitième siècle surtout, la
femme amoureuse, et ia- victoire perpétuelle
qu'elle rempûri-e, dans le .!'omàn, sur ta
femme v&rtueus'e, vous serez bien forcé de'
le reconnaître. Les hommes osent avouer
depuis plus de deux siècles que. leur instinct
les porte davantage vers la .femme sans
vertu, mais sansuelle, que vers l'honnête
femme à qui la froideur, ou U111e certaine
sorte de froideur, apparaît comme un de-
voir, et qui d'ailleur# ne saurait plus être
autrement. Somme toute, c'était le frein du
christianisme, admis comme base de la'mo-
nie sociale, qui les retenait sur cette pente
naturelle; et c'est pour eux qu'il s'est relâ-
ché d'abord. Mamte.nant il s'affaiblit pour'
les femmes mêmes; et d'ailleurs — cl&st en.
core une des obeervaMu'ns d<3 l'auteur —
cciips.ci ont gardé l'h&Mtude de peniser
comme l'homme, de voir par ses yeux*; et
alors elles s'apparaissent à elles-mêmes
comme il les juge maintenant : des femmes
marquées, incomplètes, estropiées du sens
de l'am'our, comme ces Chinoises dont les
piettls, conuprimés des leur enfant dans des
souliers de fer, ont perdu la course, et la
danse, et la tfrâce.
Oue va-t-îl arriver ma-mtenânt ? La ré-
ponse n'est" pas douteuse. La femme va,
exiger que ce qui est permis l'xrar l'homme
le soit aussi pour elle. Il n~y aura plus deux
morales, une pour le mari, " l'autre poux
L'épouse, Mais l'enfant, ornais les enfants ?
Ne pensez-vous pas qu'il y a' quelqu.e chose
de changé, même à cet égard, depuis que
les cas où la' maternité s'impose aux fem-
mes sans leur consentement deviennent
plus rares ? L'auteur n'aborde pas ce point
délicat, mais il prononce cette phrase toute
neuve, et grosse de tout un bouleversement
social : « L'enfant ne doit pas remplacer
l 'amour. ,» _ Aujourd'hui, c'est le contraire
qu'on enseigne. Si vraiment cela change,
c est une révolution formidable qui se pré-
pare dans la famille et au foyer. Je ne dis
pas qu'elle sera en tout un mal. Les fem-
mes qui sont obligées de se contenter de
n'anner que leurs enfants les aiment peut-
être mal. Il y a du vrai dans ces paroles
ameres de Mme Bernardini Le.s parents
sont comme les ennemis naturels des en-
tants. Ils représentent le poids mort, la dé-
t' nse-, de vivre; ils finissent par peser de
tout- le poids de leur vie... Ils veillent jalou-
bernent SlT;!' l'enfant pour lui . demander
. éJre on second eux-mêmes; ils s'obstinent
a durera à travers lui... Et ce qui le blesse,
aussi c est notre ja-lousie instinctive, qu'ils
sentent toujours en éveil, contre toutes les
formes de sa nouvelle "ie. »
_ Mais que .deviendront, les hommes dans
cela .. Quelle situation leur serai t. faite
par cette révolution ? La mcrale tradilion-
nenc du christianisme.; du ' catholicisme
surtout, les-servait- de deux façons contrai-
res et qui cependant .s:e complétait. D'une
part, le oatholîcismo-était la plus merveil-
leuse préparation à l'amour que puisse 'ré-
ver un amant. « Une femme qui n'est pas
pleinement catholique n'est pas pleinement
une femme, et l'ou peut dire que toute
amante fervente fait du catholicisme sans
le savoir n. D'autre part, beaucoup de fem-
mes, même de nos jours, se contenteront
de l'amour divin. Et les hommes devront '
plus d'une fois se repentir d'avoir sup-
primé Dieu, quand1 il leur faudra désor-
mais servir de pâturé'au « grand amour 1).
La quantité de passion féminine en dispo-
| nibilité, déclare Mme. Bernardini avec une
j ironie grave, qui va de ce' fait entrer en
disponibilité, est inquiétante.
Et ce n'est pas tout! C'est une des thè-
ses les plus originaJes de l'auteur -- je
ne dis pas qu'elle soit juste, je dis seule-
ment qu'elle est originale — que si la
femme jusqu'ici est demeurée intellec-
! tuellement inférieure à l'homme, si elle s'est
j contenté de l'imiter c'est que, jirsqu'ici,
j elle g'es.t trouvée dans la nécessité de lui
; emprunter ses méthodes de penser et de
créer, quand elle voulait donner l'essor à
une intelligence alimentée à des sources
de sensibilité tout autres. Mais quand elle
se. sera découverte, quand elle se sera li-
bérée, quand elle aura, inventé les moyens
; de production qui lui sont propres, qu'ar-
i rivera-t-il ?- Peut-être quelque chose de pa-
reil h ce qui su ^ aux Etats-Unis, où
-• «iM-"a âé.jfee
.m îa f£a»*ij&, wrj. ia.femme
j en fonction de 1 homno.
I Toat cela est hard1, discutable, mais in-
téressant. Et puis,': je. vous le répéter ce li-
vre est plein de 'sentences Qui demeurent,
parce crp'cHcs. sont vigoureuses..... ,
En voici une : - *
Cf .II - existe de plus- en . pJu8 un .assez
grand nombre de femmes 11 pauvres -aux-
- quelles i'espoir du mariage est interdit^
; n 11 leur reste donc à choisir entre !f9
: solitude et 1e m6p!ns.
. n Pour être équitable, il faut- avouer que
ce choix est trop dur. n
HtMftK; c'e&t vrai! •
PIERRE MILLE.
Un peu de tout
AU TEXAS
'Je Dr. le croirais pas, si je -ne; le li:-:aig
dans le plus grave des journaux.
, D'ailleubs,. je , voua, ^ïsorterai la chose
à peu prés comme il la raconte. C'est tel-
lement beau qu'il serait criminel d'y vcm-
lou- aJouter. - - • .. ■
I).cnc, au Texas, mis'.ress Brook, épouse,
légitime d'un homme de robe (vous allez
voir n, comparait devant le jury do Fort-
Worth pour avoir revolvérrsé mistress bm-
furd, mattre::;i:ie' de, son mari.
- Mrs Bfook connut sa disgrâce par le
téléphone. Elle y surprit une çonvGsatiol1
des amoureux qui se gaussaienî, de sa
candeur : " * ' - ■ ■
— En a-t-elle une couche ! -
— <*ûr fqu"(jlle n'est pas maligne!...
Et il semble bien que lés railleries des
deux complices aient surtout froissé, Mrs
Brook., , ; - /' ' • • ï
— J'en perdis la raison, declare-t-eJe, en
cour d'assises. Et l'en suis restée folle deux
jwrs... Vous rn qruarmte-huii heureb. j'ai tué Mrs Bînîord-
::J, coups de revolver? Je l'admets. Je veu,:,.,:
l'admettre. «1 réalité,, je n'en sais
rien. Je ne me ' r^jpôSef nLïi...
Maître, vous avez la parole : annonce
te président. '' " ' .
L'avocat de Mrs Brook sa.lève^.rAi^.-Sa,
î.Hqwe-*et, pRar^toote^: dé:fensB" . entonné al
pleine ,voix.- h la stupeur de 1 assistance
'1 Hmne, ,sweet hO'Iî1't) »t ! ,: •
Alors, très attendris par cette évocation
du ,'.-.yer familial, les jurés versent des
larmes. Ils pleurent comme des veaux et
reprennent en chœur au refrain. Boule.
v-ersé (l'émotion. l'a;udifoÜ"e sanglote et se
met .à beugler à son tpur la chanson natio-
nale.
Puis, acquittée, Mrs . Brook se. relire nl1
milieu d'une foule enthousiaste qui ' lui
fait un cortège triomphai et racconipagnû-
chez elle toujours en chantant...
FAMILLE
Le maire ; près d'Arras,
unissait hier en Iégitiaîç3 noces M. Pierre
Gitillois et Mlle aêE&si|in!e réru. _ ■ ^
M. GiliHois est quatre^féi^, veuf; il ,a. no-
nante-dix a.m;, , .' . • t.'-- >.
Mine ; Clémentine Pôru compta- ■ .elle-mê-
me trois veuvages et soixante-quinze prin-
temps.
Ces récidivistes eurMt., de leurs précé-
dents ébats conjugaux : lui, treize mio-
chos'; eli,e, .huit...
Donc, ayant prononcé les paroles saera-
t:wnteHE'13 * comme l'honorable, officier mu-
nicipal de Fril11p0ll1X remettait au nouvel
époax livret de fa.mHle. M. Guiîloîs
l'uuvrit, et lut : ..
r, On . devra présenter cette pi&oe lors-
qb'il . y aura Tien d',tt,&.blir un acte' de nais-
"
' M. Guiîloîs tc-unia la page-. , Au se-uJ
verso, douze naissances étaient prévues.
Hé, he, douze ! fit-Do ' • '
: m, ce jour-i^ tl ne ^ul: Eas "fe avant..'!
DEFENSE NATIONALE
vous savez qiiil est question de donner
à nos troupes un uniforme • gris-vert. - !
Et n la Patrie », journal nationaliste :
« J'ai ' v ti, au concours' hippique, un
lieutenant de chasseurs à cheval qui m'a
dit que, plu.tôt que de porter cette tenue,
il démissionnerait. -
» J'ai vu de.vieux officiers' qui m'ont -,dil-
que leurs ms, actuellement au service,
soit comme officiers eux-mêmes, soit con> '
me soldats, soit comme admis à Saint-Cyr, j
leur avaient déclaré que, si cette tenue
était adoptée, ils renonceraient à la car-
rière militaire. »
Alors, quoi î Nos petits jeunes gens
n'embrassaient donc le « noble métier
des armes » que. pour la joie de parader
en dolman bleu de ciel, — tels ces gosses
ingénus qu'on voit se promener en capi-
taine, en colonel, — les jours de mi-ca-
rême !,
TESTAMENT
i Un brave homme, M. Victor-Athanase.
Pierret, vfènt de mourir en laissant à la'
ville de Paris une rente de 600 francs de-
vant servir à récompenser■ « les horloge)
1 français 'qm, l'année 'précédente, auront
imaginé soit une montre de poche, - soit
une pendule que distinguerait ; une idée
neuve ». ' - - '
Que diable l'excellent M. Vietor-Atha-
nase Pierret pouvait-il entendre par une
idée neuve ! •
Souvenex-von:: que nous avons déjà la
montre qui marque - le linge, et la famec-
sa pendule du Marseillais qui tombe son
heure en cinquante minutes.
Et ça ne suffit pas au regretté défunt 1
IL était bien difficile. '
#-
CARACTERES
Une Revue médicale range les hommes
en quatre catëgones, d'aprèb leur façon de
marchez. I
C'est assavoir :
Grands pas rapides : activité agressive,
violence ; t -
Grands pas lents : force tranquille, opi-
niâtreté : t
Petits pas ranidés : esprit superficiel et
frivole :
Petits pas lents : esprit candide et con-
templatif.
On trouve des « vieux roarcfreaiirs » dans
'CJS quatre sortes.
Mais les cuîs-de-jatt.e échappent â toute
classification.'.
PUBLICITE
Qui donc contesterait les avantages ex-
traordinaires d'e la réclame par te journal
sur la. réclame par le prospectus !
Une Société de statistique cite, entre
mille autres, le cas •«■tkvam :
Un bijoutier de Paris îanc^ 20000 PrDa-
.... ,"'''1-.," """'"' c% qvi xvfir&w Papier;-
1 Va a.iL':GSf-o et "kg timbré
franco de frais. Résultat : trente
conimà.rtdes et bÓnéflcc net : 498 'fraJlt-:S;
-Le mêmc:" fait insérer plus* tard pour
t .'100 franics d'annonü'8:S- dans' les jourDaux. ■
Résultat- : - six' c&hi . dnqiiante commandes
et bénéfice net : 2,700 francs.
: Boit du 225 % environ.
Vous. aveoereament de CI p.&re de famille n.
CADET GARGUILLE.
Hors de France
Le troisième Foyer antiturc
Paris, 15 avril. — Comme s'il ne suffi-
suit pias aux Jeunes Turcs de lutter- avec
tant d'.; difficultés aux deux extrémités' de
l'Empire, ML,-Itrt, les Arabes du' Yémen et
contre, tes Aloo.nais" voLù qu'on annonce
de nouveaux ' sympt^nea d'agitation rirj.p»
toute la région du Ha. nali:
Le troisième foyer d'insurrection se ré-
veille ainsi au moment où le gouverneonent
do Uonuiantinopl'e est presque désarmé, au
moment «m il est déjà obligé cie faire face
a deux - campagnes - militaires qui épuisent
toutes &eè r85SDUlx:es. AInsi .F''e. trouve r¡:úôe
une fois Ide plus en pleine lumière la gran-
de faut.ej Lnibiale commise par- les Jell.'Tloo-
Turcs toi.s'qu'l!.s ont. cru qu'un Empire aus d
m&rcele,} aussi divisé que l'Empue turc,
tant au point de vue des races .qu'au point
dt?t vue des langues, pouvait être réorganise
sur des bases; unitair.oo\ coimue un état
OOc.1d-ent.al.
. Chcad curieuse : c'est précisément l'In-
curie, la désordre et l'impuissance cie l'an-
cien régY!.Tbe, qui assuraient la paix et la
tranquillité reïatives.. du p&ys)C\par'oo qu'ils
laissaient à chaqua. région uîi-ê autoEomie
de fait qui donnait s^iisfactio^âux tendan-
ces séparatistes des çms et à. l'esprit, fron-
deur des autres. Mais du jour ou ta révo-
lution de 1£108 amènj^- le frioinpihQ d'une
conception ' étatiste, d'un rêva d'è nationa-
lismc, fanatique, l'effort fait. pour' rmsem-
' hier sous le m;éme joug,. au mépris des
trarfiitionâ les plus ancieimes, tant de. races
distinctes et ennemies,' devait déchaîner
dans !a plus grande partie de rEiTipn'e (lU;
. haines violentes, une résistance systéma-
tique .,ot l'msr.j'rection à main 8[''lliee.
Ar»'w le Yem<é:i, .après Al ban w, voici
le Hahmn en pleine fernïenta.tio.i. Les Dru-
ses qui habitent cette région sont décnen-
rés depuis des; siècles égaiem-ent turbu-
lent.s' et insoumis. Ils échuppent." il toute
espèce d'adiïiiiiis'tr^fioîi et de oo-ntrainta,
ôt l,filutte entI;e,-e;ux et lès pou\a9£rs établis
se '^olongera -Hant que ces dehiiùn. ne re..
non^eront pas â imposer leur vclûnté.
Depuis J1)' massif ' du tîainan • proprement
dit j1,isc¡u'tiu Liban, à travers la plaine de
Damls et la région moniagmeuse de l¡l\ÜÜ-
Ublin, une •' population de la mé-me fôîmlle
oppose au pouvoir central la même l'GfôlS-
tance j obstiné&. Druses et les Maroui-
res sd rattachent ot.hiliqu'em'e'nt à la grande
aggitQnératkni arabe, et ils 58 sentent plus
séparas - de la Turquie que de l'Arable,.
Tonte agitation dans la péninsule arabi-
que ou da.Úi:) , ta Syrie méridionale a dure,
ici, par une sorte" de enoe, en retoiuv, une
répercussion immédiate et inévitable. La
politique intérieure du gouvernement ot-
toman devrait faire preuves 'en présence de
teltea" difficultés, d'une * diplomatie aussi
patiente et au&sl habile ,qu'à l'égard des
événements extérieure. Toute maladresse,
toute^ brutaMté. peut rompra pour jamais
les liens asse.' artificiels qui unise^nt les
uns aux outres les provinces de i'Emfpîre
turc. ,,Er- tous cas, des insurrections cwune
celles rlu YCn?on et t'!c fAIbamie, comme
oef!e. Harnan si elle se dévelop^œ et
f:¡'aCt'(?ntue, sont très: nuisibles au prestige
des gouvei-nantË, quand elles ne sont pas
rlgiMjrdùs&CîSit et. rspidum^nt domptais.
Or, n ne s?-iTtbIa pa.s, que le gouv.erRc-
o,"ÇDt jeune Dure soit c:
ç> agence* 0.3 puUiinte
.........
^nUet^W>^?"Gllt i>es révoltes qui l'a s sa H-
ce \\ t,jUS cAtés, et dans
c"<; m 4» "H-
nlèrfs1 1 es lt-n ne inévitables et- n. V-v l'nI,
lunitr euaqiuï armée. -
C. V.
Allemagne et Autriche
Dû notre corre.ponaam parUcuîrer • i
Vienne, 15 avril V .,*. ,v
1 r méthodes alk-
manaci) en tant du moins queues coir--
tituent un article d'espormuon 1-ob sont cons-ue.
puis quelque temps tUlll
iidmiratlon, sans bornes dans lC'cl
'viennois, notamment
dans celle de. la qui ne sauxaifétre
suspectée de noumr line hostilité systé-
maLique envers l'empire voisin, maie qUi.
-se refuse absolument à faire constamment
chorus avec les thuriféraires athées
d'aut-aris disent appointés - qui procla-
ment que tout ce qui vient d',..\llenHlcrne
doit être approuvé et imité les yeux 0ïcr
més.
A propos de l'affaire Schlichting, ce F^t'-
tenant..co!onel allemand . détaché en Tur-
quie pour y instruire les troupes du sultan
et qu'un soldat albanais tua dernièrement
d'un coup de fusil tiré à bout portant, iu
lett fait. les réexions suivantes :
Ce qui saute aux yeux tout d'abord,
c est la fauta , commise par les instruc-
teurs militaires allemands en voulant
convaincus qu'ils sont de la supériorifé et
du système d'instrucLibn en usage dans
leur propre armée — introduire ces procé-
dés et ce systëme-' parmi les troupes êtran-
.1 gères confiées à leurs -soins, -et cala sans,
j tenir le moindre compte des aptitudes, des
sûntimcnt.s, des qualités et des défauts de
ces dernières.
. Une part de . responsabilité incomba
pourtant à Mahmoud Chei'ket Pacha qui,
1 magl'io, s'est mis en tête d, tJi" faire du soldat -
turc un . soldat (t prussien n , (le mot 'est
souligné dans la Íell). L'instructeur alle-
mand est tellement persuadé que sa mé-
thode est la seule bonne, qu'il no peut pas
tolérer ni même concevoir la moindre ré-
sistance. Cette nléîhode lui a cependant
causé de nombreuses .et amères déceptions
dans les colonies allemandes elles-mômes,
et il est à prévoir' qu'elle lui en : coyséra
en Turquie au moins de non moins nom-
breuses et de non moins amares. Il sc.M-
ble même nn'an Brésil elle doive donner
de semblables, résultats. 1) —
J. L.
La Fédération britannique
Do nos oori'esnondants particaiier» :
Londres, -15 avriL — M. Lloyd George A
accepté la prcsfdCiTice de' la nouvelle aSEu-
ciati-on autonomiste de . la princSpaifié de
Galles. Il est maintenant certain que r6tn-
L'îisaemerit du .(1 homo raie » pour ;llrïand;>
SE:J'Çl sui\i de près par la'création" d'un
: fi tyjrpSfrTirz-- .ci\m rs-r"..
h-m-ent galîo 1s h Càr.âitf "' êt d'un parlement
exclusivement anglais à Birmingham.
\ Le-choix de Birmingham serait un hom-
mage il, M. Joô Chainberlain à . crul p.c.rso.s-
qc, pas même ses pires ennemis, _r,e con-
testent le titre de ohampiôn de i'inïpéria'
lÎFime. fédéral britannique. -
Westminster dépendrait alors le na:!'l{'\'.
ment im;p{-riat La Fétdé^sfion des quritrc
sections du Royaume-Uni A!îgîste?re,
Ecosse. Galles et -Irlà,ndE,, ne serait^ Õ',¡i!-
îèurs nue le préliminaire do la crênïTor; «le
la Fédération do fous" les Etats autonome*
de, l'Empire âms ' les cInq parties -du
monde.
il est. probable que . le rÓj fera une aL;:-
won ' h ce ' v's?te prôjet, au h!nt'T'!f% cnïT' cf-
,-:fr'tra' le 23 mai h Bitckingham-Palace
premiers ministres des -'colonies qui ;s®
fwimwr/vnJ atfWi h T„ondrpfi à'^'OffCadCil '
.
'dcs. fêtes du couronnemenr. -
T. M.
L'insurrection albanaise
Do - notre correspondant particttÉiep ;
Saint-Pétersbourg» 15 aA'Til. -'-' (lu niftnïie
dû. Ct>nstantiR!îi>îe' que les jeunes
senmlent maintenant décidés ù. suivre 1er.
indications de leurs amis do' comité balka-
nique de Londres, qll1i considèrevr. que Id,
concession de raiitonoïdie à F Albanie se-
rait UllC mesure juste et la soûle capable,
i de ' rétablir le calme dans l'empii e oito-
man, ' ' '
! On télégraphie d'Athènes que le !mni:--
I tre plénipotentiaire (}a la Turquie en Grèce
I a fait des déclarations favorables? à l'adop-
tion d'ttae politique de dcc,BntraHsa1;iion
adminigtraitve qui résoudrait la question
albanaise bien uneux que ne pourra, le
faire la force armée. —
J. A.
Lettre de Grèce
La Jeune Loustra
' . Athénée î& ami -- Athées, est en
! întioii l Oh i ne crai^iiea rien, la Cha.r::J.tc,;
et î'armék? son à peu près imiqu-UIee : Athè- .
nes' né songe guère aux-graves intérêts du.
l'Etat; 1- quesiron de la langue c^ui la jps«-
' s'onnait, if Y a huit jours, lu laisse ,tor ae-
ment indifft.-rC:llL\;. 'Une femme en jupe:èu-
lotte pourrait, même .sortir sans mante
d'être suivie par deux ou trois rnife. dé-
sœuvrés pr6ts a lui lancer à la tète ces épi"
thètes si savoureuses par ■' lesquelles s'is-
tlc>rpel!ülent avant la combat 'les héros de
n lia do.
I.'ôvcMement qui agite la ci té de P¿r.ièloo
est grave" très grave, digne en tons points
de soulever l'ire'de tous les Athéniens snr
cette torre classique'de la paresse foramius-,
une fe'mme, une jeune fllfe, ose se livrer pu-
bliquement- à un travail honorable....
J ai déjà 'dit aux' î.ecteuirs de la Dépêche
ce quVïtaiont les .fou-stros»» les petits décrot-
.feurs d'Athènes; ils viennent de -rencoatrer
un concurrent redoutable en cette jeuïio
fille, brunette et maigYicholTIW, de l'âge in-
défini des fillettes en train de se rîlui?r ei-k
femmes, qui depuis quelques jours s'est
t crânement installée en pleine place de i&
| Conçorde où, avec une aisance que lui en-
j vier,aient' bien de ses confrères masculins'
ene 'manie la. brosse, et le-chiffon de velotîi'S
; destu:' à faire briller la c.harufkm:re.
1 Eile'a une clientèle inouie de meesiemv;.
jeunes "et vieux, qui, pour avoir le plaisir
de se faire cirer tes souliers par elle, font
patiemment la file : elle réalise des recettes
fantastiques, raine ses concurrents - mascu-
1 Aussi il ne faut pas s'etormffi' que 'ce soit
au milie-i- d'au conçut de hi!.inB9; J de, ('tI-
l'vé-s de jalO'isles et -d'envie q'u'enô -pOuj,'-
: suit SI), tâche quotidienne :-.!es lÓù:!':tnps sont,
i ~ vous le. savez, - une puissance électorale ;
leur T'Ür est députée la. pohtioue laissera-
Velîe 1-b Tïiîfité !''..uâtra t:\'r!c'vÀiilbr 'r Nul' n'oserait TafSnuer... les- nii-
! îiistère^ hu tombent pour moinf (lue
H. F.
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t HAUTE-VIENNE, OORDOGN-
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. publication de '
Martyre de Mère
GRAND ROMAN
V INÉDIT D'AVEN-
TURES CONTEM-
PORAINES
^ L:amur., la ven..
geance, la ..haine, toutes les pas.
sons 97aetemt en ce roman si, j
mouvementé et si dramatique où
v • " toutes les douleurs et qui
fera répandre des flots de larmes.
q Cest Jules 06.
GASTWB, le romancier populaire - '
ci apprécié'qui a écrit.
Martyre de Mère
pour nos Lecteurs, et jamais encore
il n'avait fait preuve de tant de
qualités d'imagination et d emotion.
" ,, 1 —— "rr=——5
Les Idées
La Défense de l'Ecole laïque
: .-queslioli - de l'école laïque . va se
poser. occasion de ce buuget. on a
assurément, les -meilleures raisons, sur-
tout cette année, de ne pas surcharger
la loi de finances de 'questions qui ne
lui, appartiennent pas nécessairement
Mais cette question-ei' est trop grave et
trop urgente pour qu'on puisse la lais-
ser de côté ou l'ajourner. La démocra-
iâa"û&jarSftfefe »'avW
sans ïimMl*
est dans 'le; même \^ni)niènt; et.
Hf; gouvernement '• est ' d'accord- -
, fBD. On' sait que le pays peut compter
sur- >M. Steeg,. pour - la défende des
grands intérêts dont il à la garder t,
' Nous avons- dû nous ' demander "quel
texte nous introduirions dans la loi de
nuancés -comme sauvegarde contre les
oppressions cléricales. Nos amis de, la
commission de' l'enseignement a\ aient
proposé un projet, excellent, très déve-
loppé, très complet, connu sous le nom
d'amendement Boufiandeau. Il n'avait
qu'un défaut pour figurer dans le bud-
get : il était précisément trop complet;
et il eût été probablement impossible
de le discuter dans le peu de temps
qui nous : reste d'autant plus que; la ;
droite annonçait une obstruction formi- •
dabîe. Elle avait. déposé une centaine
de -sous-aniendements; - nous n'en au-
rions pas fini dans six mois. Les dispo-
sitions de ce projet -feront utilement
l'objet d'une loi spéciale : et le minis-
-fire de l'instruction publique les repren-
dra et leur donnera leur forme défini-
tive. Pour -le moment, il fallait aller au
plus pressé; l'essentiel, c'était de frap-
per un abus 'intolérable qu'on nous dé-
nonce de tous côtés et auquel il faut à
tout prix mettre'un terme.
Cet abus, c'est la tyrannie exercée
par le plus - riche sur le plus pauvre,
par le. patron sur son ouvrier, par le
; grand propriétaire sur son personnel,
r'par'le gros client, sur le petit commer-
çant, :pour les - obliger, sous peine de
perdre leur pam quotidien, à retirer
; leur -enfant de" l'école laïque et à le
; confier à l'école congréganiste hypo-
critement reconstituée.
MM. les dévots nous ont-ils assez ITa.-
battu les oreilles avec leurs déclara-
tions de zèle pour la fameuse « liberté
des pères de famille » ! Eh 018n 1 voilà
comment ils la comprennent cette li-^
berté sacro-sainte ! Ils exercent le plus
odieux des despotismes, le despotisme
du porW-monnaie;', ils ne ; reculent pas
devant le plus révoltant attentat au
droit de penser, la menace de frapper
un-malheureux dans le travail auquel
il ; doit $on pain quotidien; et de tous
cotés nous recevons les plaintes, les
cris de colère et d'indignation de bra-
vés gens à qui le cœur saigne d"a\oir
à livrer leurs enfants à l'école dévote,
à l'école antirépublicaine, eL qui y sont -
contraints, pour ne point mourir de
faim.
Eh bien ! c'est là ce-qu'il faut sur
l'heure frapper, non point de peines dé.
risoires, mais do châtiments correc-
tionnels., El nôus verrons ce que pour-
ront opposer à une telle mesure de li-
berté nos . grands défenseurs ;de la
« liberté dès p£res de, famille. ».
îîs essaieront de nier : nous n'aurons
pas de peine à les confondre. Messieurs
nos hober,ea.ux" messieurs nos marquis
do Carabas ne so, gênent pas aujour-
d'hui. Ils procèdent par lettre-circulaire
pour contraindre odieusement leurs su-
búrdrmnés. Ët nos amis ont nombre de
.ces 1AHreB dans les mains. Nous ver-
'JW fll les droitiers i dô la Chambre
. oseront justifier de si abominables ma-
nœuvres. •• / '
Et,qu'ils y prennent . Éardf,- t J'ignore-
sf le texte que nous voterons sera effi-
cace.. Le malheureux sur ■> lequel, on
exerce une telle pression risque gros
en dénonçant celui qui l'exerce sur lui.
Eh:bien ! si, de telles armes étaient,
vaines, on nous obligerait à en pren-
dre -d"autrés, plus. sûres. Pour ma part,
j'ai une assez forte répugnance pour
tout monopole de renseignement pri-
maire. Mais si MM., les ciericaux ne
renoncent pas. à l'emploi de moyens si
coupables, nous ferons le monopole de
l'enseignement primaire, ou plutôt ce
seront eux.qui rauront fait, eli-ne nous
laissant pas V autres ressources pour
sauvegarder la liberté sactée du nauvre.
CAMILLE PELLETAN.
Papotages
Passons la Main
Hunnàuield-, dans le Kamas, a une femme
tomme, chef de police. Le, -,èlc de cette ai-
mable -pcrsonne émerveille les bourgeois tjtti.
aiment à se coucher tôt et qui comptB1Znent
J mal que tout le monde ne fasse pas comme
eux,'Rose. -Osbom entre à la tête dg ses
agents dans les bars où L'on sert etteott à
boire après minuit; elle envahit les maisons
de jeux; elle a l'oeil à tout en bonne poli-
cier e qu'elle est. Si bien que la vertu règne
à Hu1t1zewtld et que tout le monde, au moins
, pour la gdlerie, s'en réjouit. Ce que c'est file
1 de confier aux femmes ia police des villes!
A Avignon, une jenwz8 Voudrait entrer
dans la magistrature. Qu'attend-on pour la
nommer juge 1 Il y a là un curieux essai à
tenter, ôri peut être assuré, en effet, que la
première femme qui sera appelée à rendre
la justice, apportera à l'exercice de ses déli-
cates fonctions ttne application mzmUieùse et
un très ferme espril. Je pense que sa sagesse,
dans les premiers temps, fera l'ellchantement
, de tous les hommes. :
Cela durerait-il? Je l'ignore. Mais je sais
bien que le sexe fort, blasé par des habitudes
séculaires, ne sait presque plus montrer cet
esprit âe décision qui lui donne le pas sur le
sexe ennemi. Pour rester dans le domaine
des choses -judecÙrÍr:?s, je vois, par exemple,
ei,i'ieit jury parisien vient d'acquitter'un gail-
lard de vingt, ans qui a tue son pèl'e. Tout
Z4 il èi<ùt
i sœw g&M$$ ~étf çè[ji.$ns quyit„ èialî rcsfê tm peu ,
trop longtemps' ckçà Je mastroquet, uû avait
3îm sans lui : a -r- Li,ç enfants, dit-il, doir
'vent toujours attendre leur père, n Dispute.
Menacés. Voies de fait. Sur quo.;, l'accvsé
saisit un revolver et abattit son papa. Ac-
quitté sans ,félicitations. Mais acquitte tout
de même. ' j ■ / - \
Je vous le des en vérité, les hommes ne sa-
vent plus ce qurils tqnt. Il faut qm, four un
certain tsmps, ils passent' la main aux fem-
mes. Grâce à quoi, on sortira sans doute de
la période d'incohérence qui dure depuis trop
d'années.,'
— M aïs les lemmes - feront des bêtises ?
m*objecterez vûus.
— Sans ' doute, sans . doute, vous répon- ;
drài-je. Mais il est impossible qu?elles en fas-
/f f/.9 lac li Si ****** *> e-
GRIFF.
L'« Amicale » des Magistrats
' " Décidément, l'idée marche à. grands pas :
nombreuses sont les demandes de renseigne-
ments qui me parviennent'à propos de 1) As- 1
sociation amicale de la Magistrature,, dont \
j'ai dit un mot l'autre jour. j'ai précisément 1
en mains le texte. du projet de statuts : il
sera; bon 'de le faire connaître. Un mot, seu-
lement. C'est une Société d'assistance mu-
tuelle ' que les promoteurs entendent fonder
entre tous les magistrats adhérents, anciens
et en exercice. Indépendamment de l'objet
commun à toutes les associations de mutua-
lité : ' aide acv familles des sociétaires décé-
dés ; : avances motivées par * les congés sans
traitement, pour cause de maladie et pour les
cas urgents ; avances sur . les arrérages des
pensions aux sociétaires en instance de liqui-
dation de retraite; liens d'amitié, de cama-
raderie et' de solidarité entre tous les socié-
taires, l'Association recherchera et poursui-
vra"; cc l'amélioration de la situation morale
.et matérielle de ses membres et soutiendra
leurs intérêts professionnels. »
Quoi-de plus-légitime? Il faudrait être
véritablement - féru de réaction aristocratique
pour désapprouver une Amicale, qui, suivant
l'expression -de son promoteur, songe d'abord
à verser des secours aux familles de ses adhé-
.rents sans ressources et à « améliorer, dans
l'intérêt de tous, notte organisation judi-
ciaire.'
Qu'est-ce à dire. Oh! c'est bien simple. Il
s'agit indubitablement de poursuivre, comme
entendait déjà le faire, en 1906, te projet
que je signalais l'autre jour : la réalisation
des principes d'égalité et. de justice dans le
recrutement et l'avancement de la magistra-
ture; d'assurer l'indépendance matérielle et
morale des magistrats; d'assurer aux justi-
ciables les garanties dont ils sont aujourd'hui
dépourvus; de signaler les abus et de pour-
suivre l'a. répression des tendances aristocra-
tiques dans l'avancement.
Sur ce demier point, je note, dans le pro-
iet' actuel, qu'est pr^cue la création d'un
Bulletin périodique, pour • renseigner les so-
ciétaires sur tout ce qui concerne l'Associa-
tion et les tenir au courant du but poursuivi
en ce qui toucha les intérêts 'professionnels
de ses membres. Et il est bon d'ajouter, pour
rassurer les timides et Calmer les méfiance,
que les discussions religieuses ou politiques
sont formellement interdites dans les réu-
nions de l'Association ainsi que dans les ar-
ticles publiés par le Bulletin périodique.
Certes, un chef de gouvernement ne se per-
mettrait pas, aujourd'hui comme jadis — il
n'y a pat si longtemps — de déclarer à la
tribune du Parlement qu'on ne saurait voir
, dans les syndicats de fonctionnaires de puis''
iance publique que. des organes de révolte.
Mais, .aujourd'hui comme , jadis, les princi-
-)es essentiels ne 'sont pas toujours respectés;
j'entends : l'égalité entre les magistrats du
nême mérite et de même ancienneté; la dis-
parition du favoritisme et du népotisme ;
l'indépendance du magistrat vis-à-vis des in-
fluences politiques personnelles — et ceci
dans l'intérêt des justiciables.
Dans ieur «(' appel aux magistrats », les
promoteurs du projet de 1906 pouvaient dé-
clarer, l'Annuaire en main, qu'il existait
dans la magistrature deux classes : une, aris-
tocratie de privilégiés, tous apparentés, par
la naissance ou l'alliance, à des hommes po-
litiques, à de hauts fonctionnaires ou. à des
familles opulentes ; — une classe de parias,
n'ayant d'autres titres que leurs diplômes et
leur travail, 'se voyant traités de naïfs, lors-
qu'ils s'en prévalent pour demander le moin-
dre; avancement. A la première classe, les
bons postes, la titularisation rétribuée immé-
diate, l'avancement précipite, les indulgen-
ces illimitées en cas de fautes disciplinaires.
'A la seconde classe, la suppléance non rétri-
buée indéfinie, l'exil et l'oubli, dans les pos-
tes, dédaignes par les privilégiés, les rebuffa-
des de la Chancellerie ou, tout au plus, les
promesses jamais réalisées; enfin les rigueurs
disciplinaires-
, Et, pour illustrer par un exemple ces do-
léances, l'auteur de l'Appel rappelait K 'la
titularisation, dans un tribunal de première
classe exceptionnel, aux appointements de
8,cco francs, d'un jeune homme de trente
ans, sans valeur ni services caractéristiques,
en revanche le fils d'un Garde des Sceaux,
avancement qui parut si anormal à celui-là
même qui en était-le,promoteur que, par pru-
dence, il ne fut promulgué que huit jours
après que le père eût affronté le renouvelle-
ment de - son mandat • sénatorial ).
C'est de l'histoire ancienne, objectera-ton.
t)'accord ; mais oseïa-fc-ôn affirmer sans rire
aue, même aujourd'hui, le népotisme et le
favoritisme, en un mot : !e piston n'entre
pas en ligne de compte pour l'avancement
dans la. magistrature? Et ce.n'est pas le mal
le moins grand. On aura l'occasion de reve-
nir stir cette question des associations profes-
sionnelles comme aussi sur celle du Statut
des fonctionnaires. Encore une que, depuis
longtemps,'on projette de résoudre, et qui
n'avance pas.
LOUIS BRAUD.
Les Coulisses
de la Politique
"TX/f Cîl. i hl aux a une qualité ûs,s>ehtielle
ITX. pour un ministre des nuances : il
fait marcher ies recettes de la régie.
Lorsqu'il n'est pas en séance, il fume
toujours de gros cigares bagués comme
la main d'une jolie femme, et s'il rent-on-
tre un ami, son premier geste est de
tirer son - étui de sa poche et d'offrir un
havane,
C'est aussi sa façon d'accueillir un visi-
teur connu dans son cabinet.
Et voici un détail intime - qui complète
sa - physionomie de ministre modem' style,
dédaigneux de la gravite protocolaire,
Américain, en quelque sorte, et d'ailleurs
bien' Français. '
Quand il n'étudie pas un dossier, quand
il ne signe pas de pièces, quand il réfléchit
simplement h la' solution d'un problème
fiscal, il aime à ' se renverser - .u fond. de
son fauteuil, en posant, à l'américaine,
ses pieds sur un meuble plus élevé, : sr,n
bureau par exemple.
. Les hyg;:énisies disent que cette position
est, excellente pour le travail de l'esprit.
J.. l\¡f 1.. Caillaux est "un homme aimable, qui
• ne: déteste pas les bonnes histoires.
Samedi matin, il racontait avec un bon
sourire - l'aventure que • je ^ vous rapportais
l'autre jour de M. Chéron et de M. Viviani.
-LJ T orsque M. Caillaux devint ministre des
finances pour la première fois dans
le cabinet Waldeck-Rousseau, il était peu
connu.
On raconte - que M. Waldeck-Rousseau
avait d'abord songé à lui seulement pour
nn ; sous-secrétariat d'Etat, son idée de
derrière la tête étant de mettre aux finan-
ces M. Rouvier.,
. Mais les négociations avec celui-ci, se
prolongèrent, je ne me rappelle, plus bien
pour quelle cause. y
Au cours de ces négociations, M. Wa!-
deçk-Rousseaù ent souvent l'occasion de
converser, avec M. Caillaux.
Il s'aperçuttainsi que celui-ci n'avait pas
besoin de passer par un sous,scl'rét-âriat
pour, faire l'apprentissage du pouvoir.'
Et conmw: tout à coup', il sentit le be-
soin d'aboutir' vitt'', il 'lui offrit nn beau
matin d^éclianger son . demi-portefeuille
pour un portefeuille tout entier.
M. r.ft;11 Ml'" n'hésita pas.
T1 a l'habitude de se lever de bonne
heureil-ne craint pas la besogne; il
accepta....
Ce fut M. Clemenceau qui fit rentrer M.
Caillaux au pouvoir.
■ A la chute- du a Tigre », lorsque M.
F'allières offrit la présidence du conseil à
M. Briand, il y etit, parai.t-iî, un moment
d'hésitation. Quelques-uns croyaient que
M. Briand ne réussirait-pas à constituer
Un cabinet et qu'il serait obligé de renon-
cer à sa mission. En ce, cas, on pensait
que la présidence' reviendrait à M. Cail-
laux.
- M. Caillaux le pensait aussi, et c'est
pourquoi, sans doute, il ne crut pas de-
voir-prêter son condeurs à son ancien
collègue.
' On m'a donné à ce. sujet un curieux dé-
tail que je rapporte sous toutes réserves,
comme un' de- ce.s racontars parlementai-
res, qui naissent parfois dans le salon des
quatre colonnes et qui. à force d'être répé-
tés. deviennent de l'histoire.
M. Millerand . aurait .été à ce moment
regardé comme la pierre angulaire de la
nouvelle combinaison à faire, et son accep-
tation - ou , son refus .. devaient déterminer
! la, récsslte. ou - l'échec de; l'aspirant prési-
dent du conseil. ; v ' "
'M. MilTerand hésita.'
-Devait.!! marcher avec M<. Briand
nevait-îl lui^. refuser sa collaboration pour
[faire pa$£ùr la .tiréiBidénce Ô M. Caillatix f
Tempête sour» un crâne, et du même
. COup . spus le crâne de tous ceux qui
escomptaient le résultat de cette décision.'
Et ce - serait, dit-on, M. Dourner qui au-
rait démontré à M. Millerand qu'il valait
mieux favoriser un ministère Briand.
Il me semble que Saint-Simon aurait
fait quelque chose 'de très piquant avec
cette intrigue. Mais il ne faut pas toujours
croire Saint-Simon. -
FRELON.
NOTRE ÉPOQUE
L'ÈVE FUTURE
t( ... Iï a fallu que la feuvne, pour satis-
faire à , la tyrannie de l'hnmme, devienne
un être. non vivant, qui n'a le druit d-e
connaîtra ni le dégoût ni te désir, et qui
a le devoir, soit d'être, toujours prêts, soit
.1e s abstenir, selon qu'il pitti,L il son maî-
tre. Cel-i s'appelle « sa vertu n.
Cette phrase qui ramas-e -un ions for-
michh:'} et vrai dans une forme vivante et
GuilG'ÏSC - une {
s'appelle, d'un titra i«r peu trop étrange
et emprunté évidemment à Nietzsche, Ta
«' Révision des Valeurs de la Fejniue. :¡,
de Mme Berna;rdinî ,Bjœ^t;iî, et qui 05i
bien une des œuvres, les plus fortes que
j'aie lues depuis longtemps. Il ne faut pas
voir, dans cette expression, une de ce?
manifestations excessives dont il parait
que certains écrivains mâles usent à l'é-
gard des femmes qui écrivent, quand ils
les ont rencontrées pour leur malheur
dans un salon, et qu'ils ne trouvent pas
d'autre moyen de s'en débarrasser. Je
n'ai jamais vu cette Mme Bernarcini Sjœs-
tedt, et je ne sais rien d'elle. J'ai reçu son
livre un jour, et Payant ouvert, je ne !'a.i
plus quitté. Je n'ignore pas ;uh son auleur
habite Paris, j'eusse pu ;iller le voir : jt) re.
l'ai pas fait. il m'a semblé que, ne le con-
naissant pas, je pouvais parler de son
ouvrage d'une façon plus désintéressée et
plus objective. ■ ....
- La disparition de l'espérance chrétien-
ne est le-grand phénomène social du ving-
tième siècle. La base traditionnelle de no-
tre morale s'effondre, Orr s'aperçoit que
certains . a'''tea, certaines modalités des
rapports d'individu à individu ou de l'in-
dividu avec l'a ' société n'étaient défendus
que par-:"e rru.'îlts étaient défendis
qu'on puisse savoir pourquoi. C'était des
sacrifices qu"oil faisait pour gagner le ciel.
Pourquoi continuer à i-t 1 ; • c43b u-
bous, si l'on sait qu'on ne gagnera pas le-
ciel V. ,U'8;-atre$ acieSf • d'auire^ mod^itilôs
-tes. rapports Jicnjuîrïf Vivent eontf-
' nier à être recomm tncife.
Ion qu'ils ; sont utiles ou ouiHb >c- .à la
eonsei-vation de la consrminaïité.. ou à J'é-
panoyissement ' de ^individu. ; - Dans ces
CLndKicns, queUe 'transionnation - va bÜ-
bir la morale sextitj!(-, ? , - •- .
Elle avait du bon, l'ancienne morale qui
réglait les relations des sexes. Certes, elle
imposait, à la femme « de devenir un être
non vivant, qui avait le devoir, soit de
s'abstenir, soit d'être toujours 'prêt,e ; et
cela s'aj pelait Il sa vertu Il. Mais allsf:,i,
basée sur le chhstia.msme, elle créait, une
sorte ' d'équilibre. L'amour des enfants, la
reconnaissance, l'habitude, les intérêts
communs, et surtout les souffrances par-
tagées, scellaient les mariages». (t Entre'
deux coeurs affectueux et dévoués, dit
Mme Bernaraini, la. divine confiance avait
créé son- lien indissoluble, chacun des
deux était devenu, lentement, la chair et
IViine de l'autre. A cet amour th, plus
fort que la mort, bi profond qu'auprès de
lui la grande passion » n'èst qu'une pa-
rade vaine, chaque année, si mortelle aux
aut res amours, ajoutait un chaînon plus
fort, La. solitude qu'apporte à la femme
chaque ride et chaque 'cheveu blanc était
vaincue pour elfe ; et son cceur trônait
dans , une région plus haute que oelle de
son charme flétri. Cet amouf-Jàl à vrai
dire, habite plutôt chez les humbles d
chez ks modestes'. Ces vieux couples
étaient fréquents autrefois dans nos vieil-
les provinces frauca.ïscs. Ge sont eux,
grahds-pe.Ms, grands-cncles, vieux amis,
oui font l'horizon de no,,> souvenirs d en-
face.
Et il y avait plus : lès honnêtes femmes
transmettaient à leurs filles des sens disci-
plinés. Plusieurs générations d'bonnêtés
femmes produisent en effet presque sûre-
ment (,t- phénomèine organique : une femme
pour laquelle l'illégalité est devenue une.
quasi-impossibilité. A son corps et à son-
cceur défendant elle est -désormais mm'ée,
scellée dans sa. vertu. Son. i.rúaginatlon, son
désir, son vouloir 'pxancUt se révolter; ses
gestes et ses actes resteront esclaves en
dépit d'elle. Et le tiers des- femmes de notre
bourgeoisie moyenne, de la boutique aux
et confins » du n1'.)udtVtt en y ajoutant la
petite noblesse de province sont ainsi. Ce
sont elles 'qui forment encore la solide as-
siette de notre sociéiè..
Seulement... seulement voilà que 'ces hé-
roînes elhs-mémes n'osent plus transmet-
tre intégralement à leurs filles ce Credo
dont elles ont vécu : « Supporte. n Et . la
faute — c'est une remarque très juste de
Mme Ber.nardmi — en est aux hommes. Si
vous voulez bierr voua rappeler la place
qu'a prise, dans la littérature européenne,
depuis le dis-huitième siècle surtout, la
femme amoureuse, et ia- victoire perpétuelle
qu'elle rempûri-e, dans le .!'omàn, sur ta
femme v&rtueus'e, vous serez bien forcé de'
le reconnaître. Les hommes osent avouer
depuis plus de deux siècles que. leur instinct
les porte davantage vers la .femme sans
vertu, mais sansuelle, que vers l'honnête
femme à qui la froideur, ou U111e certaine
sorte de froideur, apparaît comme un de-
voir, et qui d'ailleur# ne saurait plus être
autrement. Somme toute, c'était le frein du
christianisme, admis comme base de la'mo-
nie sociale, qui les retenait sur cette pente
naturelle; et c'est pour eux qu'il s'est relâ-
ché d'abord. Mamte.nant il s'affaiblit pour'
les femmes mêmes; et d'ailleurs — cl&st en.
core une des obeervaMu'ns d<3 l'auteur —
cciips.ci ont gardé l'h&Mtude de peniser
comme l'homme, de voir par ses yeux*; et
alors elles s'apparaissent à elles-mêmes
comme il les juge maintenant : des femmes
marquées, incomplètes, estropiées du sens
de l'am'our, comme ces Chinoises dont les
piettls, conuprimés des leur enfant dans des
souliers de fer, ont perdu la course, et la
danse, et la tfrâce.
Oue va-t-îl arriver ma-mtenânt ? La ré-
ponse n'est" pas douteuse. La femme va,
exiger que ce qui est permis l'xrar l'homme
le soit aussi pour elle. Il n~y aura plus deux
morales, une pour le mari, " l'autre poux
L'épouse, Mais l'enfant, ornais les enfants ?
Ne pensez-vous pas qu'il y a' quelqu.e chose
de changé, même à cet égard, depuis que
les cas où la' maternité s'impose aux fem-
mes sans leur consentement deviennent
plus rares ? L'auteur n'aborde pas ce point
délicat, mais il prononce cette phrase toute
neuve, et grosse de tout un bouleversement
social : « L'enfant ne doit pas remplacer
l 'amour. ,» _ Aujourd'hui, c'est le contraire
qu'on enseigne. Si vraiment cela change,
c est une révolution formidable qui se pré-
pare dans la famille et au foyer. Je ne dis
pas qu'elle sera en tout un mal. Les fem-
mes qui sont obligées de se contenter de
n'anner que leurs enfants les aiment peut-
être mal. Il y a du vrai dans ces paroles
ameres de Mme Bernardini Le.s parents
sont comme les ennemis naturels des en-
tants. Ils représentent le poids mort, la dé-
t' nse-, de vivre; ils finissent par peser de
tout- le poids de leur vie... Ils veillent jalou-
bernent SlT;!' l'enfant pour lui . demander
. éJre on second eux-mêmes; ils s'obstinent
a durera à travers lui... Et ce qui le blesse,
aussi c est notre ja-lousie instinctive, qu'ils
sentent toujours en éveil, contre toutes les
formes de sa nouvelle "ie. »
_ Mais que .deviendront, les hommes dans
cela .. Quelle situation leur serai t. faite
par cette révolution ? La mcrale tradilion-
nenc du christianisme.; du ' catholicisme
surtout, les-servait- de deux façons contrai-
res et qui cependant .s:e complétait. D'une
part, le oatholîcismo-était la plus merveil-
leuse préparation à l'amour que puisse 'ré-
ver un amant. « Une femme qui n'est pas
pleinement catholique n'est pas pleinement
une femme, et l'ou peut dire que toute
amante fervente fait du catholicisme sans
le savoir n. D'autre part, beaucoup de fem-
mes, même de nos jours, se contenteront
de l'amour divin. Et les hommes devront '
plus d'une fois se repentir d'avoir sup-
primé Dieu, quand1 il leur faudra désor-
mais servir de pâturé'au « grand amour 1).
La quantité de passion féminine en dispo-
| nibilité, déclare Mme. Bernardini avec une
j ironie grave, qui va de ce' fait entrer en
disponibilité, est inquiétante.
Et ce n'est pas tout! C'est une des thè-
ses les plus originaJes de l'auteur -- je
ne dis pas qu'elle soit juste, je dis seule-
ment qu'elle est originale — que si la
femme jusqu'ici est demeurée intellec-
! tuellement inférieure à l'homme, si elle s'est
j contenté de l'imiter c'est que, jirsqu'ici,
j elle g'es.t trouvée dans la nécessité de lui
; emprunter ses méthodes de penser et de
créer, quand elle voulait donner l'essor à
une intelligence alimentée à des sources
de sensibilité tout autres. Mais quand elle
se. sera découverte, quand elle se sera li-
bérée, quand elle aura, inventé les moyens
; de production qui lui sont propres, qu'ar-
i rivera-t-il ?- Peut-être quelque chose de pa-
reil h ce qui su ^ aux Etats-Unis, où
-• «iM-"a âé.jfee
.m îa f£a»*ij&, wrj. ia.femme
j en fonction de 1 homno.
I Toat cela est hard1, discutable, mais in-
téressant. Et puis,': je. vous le répéter ce li-
vre est plein de 'sentences Qui demeurent,
parce crp'cHcs. sont vigoureuses..... ,
En voici une : - *
Cf .II - existe de plus- en . pJu8 un .assez
grand nombre de femmes 11 pauvres -aux-
- quelles i'espoir du mariage est interdit^
; n 11 leur reste donc à choisir entre !f9
: solitude et 1e m6p!ns.
. n Pour être équitable, il faut- avouer que
ce choix est trop dur. n
HtMftK; c'e&t vrai! •
PIERRE MILLE.
Un peu de tout
AU TEXAS
'Je Dr. le croirais pas, si je -ne; le li:-:aig
dans le plus grave des journaux.
, D'ailleubs,. je , voua, ^ïsorterai la chose
à peu prés comme il la raconte. C'est tel-
lement beau qu'il serait criminel d'y vcm-
lou- aJouter. - - • .. ■
I).cnc, au Texas, mis'.ress Brook, épouse,
légitime d'un homme de robe (vous allez
voir n, comparait devant le jury do Fort-
Worth pour avoir revolvérrsé mistress bm-
furd, mattre::;i:ie' de, son mari.
- Mrs Bfook connut sa disgrâce par le
téléphone. Elle y surprit une çonvGsatiol1
des amoureux qui se gaussaienî, de sa
candeur : " * ' - ■ ■
— En a-t-elle une couche ! -
— <*ûr fqu"(jlle n'est pas maligne!...
Et il semble bien que lés railleries des
deux complices aient surtout froissé, Mrs
Brook., , ; - /' ' • • ï
— J'en perdis la raison, declare-t-eJe, en
cour d'assises. Et l'en suis restée folle deux
jwrs... Vous rn
::J, coups de revolver? Je l'admets. Je veu,:,.,:
l'admettre. «1 réalité,, je n'en sais
rien. Je ne me ' r^jpôSef nLïi...
Maître, vous avez la parole : annonce
te président. '' " ' .
L'avocat de Mrs Brook sa.lève^.rAi^.-Sa,
î.Hqwe-*et, pRar^toote^: dé:fensB" . entonné al
pleine ,voix.- h la stupeur de 1 assistance
'1 Hmne, ,sweet hO'Iî1't) »t ! ,: •
Alors, très attendris par cette évocation
du ,'.-.yer familial, les jurés versent des
larmes. Ils pleurent comme des veaux et
reprennent en chœur au refrain. Boule.
v-ersé (l'émotion. l'a;udifoÜ"e sanglote et se
met .à beugler à son tpur la chanson natio-
nale.
Puis, acquittée, Mrs . Brook se. relire nl1
milieu d'une foule enthousiaste qui ' lui
fait un cortège triomphai et racconipagnû-
chez elle toujours en chantant...
FAMILLE
Le maire ; près d'Arras,
unissait hier en Iégitiaîç3 noces M. Pierre
Gitillois et Mlle aêE&si|in!e réru. _ ■ ^
M. GiliHois est quatre^féi^, veuf; il ,a. no-
nante-dix a.m;, , .' . • t.'-- >.
Mine ; Clémentine Pôru compta- ■ .elle-mê-
me trois veuvages et soixante-quinze prin-
temps.
Ces récidivistes eurMt., de leurs précé-
dents ébats conjugaux : lui, treize mio-
chos'; eli,e, .huit...
Donc, ayant prononcé les paroles saera-
t:wnteHE'13 * comme l'honorable, officier mu-
nicipal de Fril11p0ll1X remettait au nouvel
époax livret de fa.mHle. M. Guiîloîs
l'uuvrit, et lut : ..
r, On . devra présenter cette pi&oe lors-
qb'il . y aura Tien d',tt,&.blir un acte' de nais-
"
' M. Guiîloîs tc-unia la page-. , Au se-uJ
verso, douze naissances étaient prévues.
Hé, he, douze ! fit-Do ' • '
: m, ce jour-i^ tl ne ^ul: Eas "fe avant..'!
DEFENSE NATIONALE
vous savez qiiil est question de donner
à nos troupes un uniforme • gris-vert. - !
Et n la Patrie », journal nationaliste :
« J'ai ' v ti, au concours' hippique, un
lieutenant de chasseurs à cheval qui m'a
dit que, plu.tôt que de porter cette tenue,
il démissionnerait. -
» J'ai vu de.vieux officiers' qui m'ont -,dil-
que leurs ms, actuellement au service,
soit comme officiers eux-mêmes, soit con> '
me soldats, soit comme admis à Saint-Cyr, j
leur avaient déclaré que, si cette tenue
était adoptée, ils renonceraient à la car-
rière militaire. »
Alors, quoi î Nos petits jeunes gens
n'embrassaient donc le « noble métier
des armes » que. pour la joie de parader
en dolman bleu de ciel, — tels ces gosses
ingénus qu'on voit se promener en capi-
taine, en colonel, — les jours de mi-ca-
rême !,
TESTAMENT
i Un brave homme, M. Victor-Athanase.
Pierret, vfènt de mourir en laissant à la'
ville de Paris une rente de 600 francs de-
vant servir à récompenser■ « les horloge)
1 français 'qm, l'année 'précédente, auront
imaginé soit une montre de poche, - soit
une pendule que distinguerait ; une idée
neuve ». ' - - '
Que diable l'excellent M. Vietor-Atha-
nase Pierret pouvait-il entendre par une
idée neuve ! •
Souvenex-von:: que nous avons déjà la
montre qui marque - le linge, et la famec-
sa pendule du Marseillais qui tombe son
heure en cinquante minutes.
Et ça ne suffit pas au regretté défunt 1
IL était bien difficile. '
#-
CARACTERES
Une Revue médicale range les hommes
en quatre catëgones, d'aprèb leur façon de
marchez. I
C'est assavoir :
Grands pas rapides : activité agressive,
violence ; t -
Grands pas lents : force tranquille, opi-
niâtreté : t
Petits pas ranidés : esprit superficiel et
frivole :
Petits pas lents : esprit candide et con-
templatif.
On trouve des « vieux roarcfreaiirs » dans
'CJS quatre sortes.
Mais les cuîs-de-jatt.e échappent â toute
classification.'.
PUBLICITE
Qui donc contesterait les avantages ex-
traordinaires d'e la réclame par te journal
sur la. réclame par le prospectus !
Une Société de statistique cite, entre
mille autres, le cas •«■tkvam :
Un bijoutier de Paris îanc^ 20000 PrDa-
.... ,"'''1-.," """'"' c% qvi xvfir&w Papier;-
1 Va a.iL':GSf-o et "kg timbré
franco de frais. Résultat : trente
conimà.rtdes et bÓnéflcc net : 498 'fraJlt-:S;
-Le mêmc:" fait insérer plus* tard pour
t .'100 franics d'annonü'8:S- dans' les jourDaux. ■
Résultat- : - six' c&hi . dnqiiante commandes
et bénéfice net : 2,700 francs.
: Boit du 225 % environ.
Vous. aveoerea
CADET GARGUILLE.
Hors de France
Le troisième Foyer antiturc
Paris, 15 avril. — Comme s'il ne suffi-
suit pias aux Jeunes Turcs de lutter- avec
tant d'.; difficultés aux deux extrémités' de
l'Empire, ML,-Itrt, les Arabes du' Yémen et
contre, tes Aloo.nais" voLù qu'on annonce
de nouveaux ' sympt^nea d'agitation rirj.p»
toute la région du Ha. nali:
Le troisième foyer d'insurrection se ré-
veille ainsi au moment où le gouverneonent
do Uonuiantinopl'e est presque désarmé, au
moment «m il est déjà obligé cie faire face
a deux - campagnes - militaires qui épuisent
toutes &eè r85SDUlx:es. AInsi .F''e. trouve r¡:úôe
une fois Ide plus en pleine lumière la gran-
de faut.ej Lnibiale commise par- les Jell.'Tloo-
Turcs toi.s'qu'l!.s ont. cru qu'un Empire aus d
m&rcele,} aussi divisé que l'Empue turc,
tant au point de vue des races .qu'au point
dt?t vue des langues, pouvait être réorganise
sur des bases; unitair.oo\ coimue un état
OOc.1d-ent.al.
. Chcad curieuse : c'est précisément l'In-
curie, la désordre et l'impuissance cie l'an-
cien régY!.Tbe, qui assuraient la paix et la
tranquillité reïatives.. du p&ys)C\par'oo qu'ils
laissaient à chaqua. région uîi-ê autoEomie
de fait qui donnait s^iisfactio^âux tendan-
ces séparatistes des çms et à. l'esprit, fron-
deur des autres. Mais du jour ou ta révo-
lution de 1£108 amènj^- le frioinpihQ d'une
conception ' étatiste, d'un rêva d'è nationa-
lismc, fanatique, l'effort fait. pour' rmsem-
' hier sous le m;éme joug,. au mépris des
trarfiitionâ les plus ancieimes, tant de. races
distinctes et ennemies,' devait déchaîner
dans !a plus grande partie de rEiTipn'e (lU;
. haines violentes, une résistance systéma-
tique .,ot l'msr.j'rection à main 8[''lliee.
Ar»'w le Yem<é:i, .après Al ban w, voici
le Hahmn en pleine fernïenta.tio.i. Les Dru-
ses qui habitent cette région sont décnen-
rés depuis des; siècles égaiem-ent turbu-
lent.s' et insoumis. Ils échuppent." il toute
espèce d'adiïiiiiis'tr^fioîi et de oo-ntrainta,
ôt l,filutte entI;e,-e;ux et lès pou\a9£rs établis
se '^olongera -Hant que ces dehiiùn. ne re..
non^eront pas â imposer leur vclûnté.
Depuis J1)' massif ' du tîainan • proprement
dit j1,isc¡u'tiu Liban, à travers la plaine de
Damls et la région moniagmeuse de l¡l\ÜÜ-
Ublin, une •' population de la mé-me fôîmlle
oppose au pouvoir central la même l'GfôlS-
tance j obstiné&. Druses et les Maroui-
res sd rattachent ot.hiliqu'em'e'nt à la grande
aggitQnératkni arabe, et ils 58 sentent plus
séparas - de la Turquie que de l'Arable,.
Tonte agitation dans la péninsule arabi-
que ou da.Úi:) , ta Syrie méridionale a dure,
ici, par une sorte" de enoe, en retoiuv, une
répercussion immédiate et inévitable. La
politique intérieure du gouvernement ot-
toman devrait faire preuves 'en présence de
teltea" difficultés, d'une * diplomatie aussi
patiente et au&sl habile ,qu'à l'égard des
événements extérieure. Toute maladresse,
toute^ brutaMté. peut rompra pour jamais
les liens asse.' artificiels qui unise^nt les
uns aux outres les provinces de i'Emfpîre
turc. ,,Er- tous cas, des insurrections cwune
celles rlu YCn?on et t'!c fAIbamie, comme
oef!e. Harnan si elle se dévelop^œ et
f:¡'aCt'(?ntue, sont très: nuisibles au prestige
des gouvei-nantË, quand elles ne sont pas
rlgiMjrdùs&CîSit et. rspidum^nt domptais.
Or, n ne s?-iTtbIa pa.s, que le gouv.erRc-
o,"ÇDt jeune Dure soit c:
ç> agence* 0.3 puUiinte
.........
^nUet^W>^?"Gllt i>es révoltes qui l'a s sa H-
ce \\ t,jUS cAtés, et dans
c"<; m 4» "H-
nlèrfs1 1 es lt-n ne inévitables et- n. V-v l'nI,
lunitr euaqiuï armée. -
C. V.
Allemagne et Autriche
Dû notre corre.ponaam parUcuîrer • i
Vienne, 15 avril V .,*. ,v
1 r méthodes alk-
manaci) en tant du moins queues coir--
tituent un article d'espormuon 1-ob sont cons-ue.
puis quelque temps tUlll
iidmiratlon, sans bornes dans lC'cl
'viennois, notamment
dans celle de. la qui ne sauxaifétre
suspectée de noumr line hostilité systé-
maLique envers l'empire voisin, maie qUi.
-se refuse absolument à faire constamment
chorus avec les thuriféraires athées
d'aut-aris disent appointés - qui procla-
ment que tout ce qui vient d',..\llenHlcrne
doit être approuvé et imité les yeux 0ïcr
més.
A propos de l'affaire Schlichting, ce F^t'-
tenant..co!onel allemand . détaché en Tur-
quie pour y instruire les troupes du sultan
et qu'un soldat albanais tua dernièrement
d'un coup de fusil tiré à bout portant, iu
lett fait. les réexions suivantes :
Ce qui saute aux yeux tout d'abord,
c est la fauta , commise par les instruc-
teurs militaires allemands en voulant
convaincus qu'ils sont de la supériorifé et
du système d'instrucLibn en usage dans
leur propre armée — introduire ces procé-
dés et ce systëme-' parmi les troupes êtran-
.1 gères confiées à leurs -soins, -et cala sans,
j tenir le moindre compte des aptitudes, des
sûntimcnt.s, des qualités et des défauts de
ces dernières.
. Une part de . responsabilité incomba
pourtant à Mahmoud Chei'ket Pacha qui,
1 magl'io, s'est mis en tête d, tJi" faire du soldat -
turc un . soldat (t prussien n , (le mot 'est
souligné dans la Íell). L'instructeur alle-
mand est tellement persuadé que sa mé-
thode est la seule bonne, qu'il no peut pas
tolérer ni même concevoir la moindre ré-
sistance. Cette nléîhode lui a cependant
causé de nombreuses .et amères déceptions
dans les colonies allemandes elles-mômes,
et il est à prévoir' qu'elle lui en : coyséra
en Turquie au moins de non moins nom-
breuses et de non moins amares. Il sc.M-
ble même nn'an Brésil elle doive donner
de semblables, résultats. 1) —
J. L.
La Fédération britannique
Do nos oori'esnondants particaiier» :
Londres, -15 avriL — M. Lloyd George A
accepté la prcsfdCiTice de' la nouvelle aSEu-
ciati-on autonomiste de . la princSpaifié de
Galles. Il est maintenant certain que r6tn-
L'îisaemerit du .(1 homo raie » pour ;llrïand;>
SE:J'Çl sui\i de près par la'création" d'un
: fi tyjrpSfrTirz-- .ci\m rs-r"..
h-m-ent galîo 1s h Càr.âitf "' êt d'un parlement
exclusivement anglais à Birmingham.
\ Le-choix de Birmingham serait un hom-
mage il, M. Joô Chainberlain à . crul p.c.rso.s-
qc, pas même ses pires ennemis, _r,e con-
testent le titre de ohampiôn de i'inïpéria'
lÎFime. fédéral britannique. -
Westminster dépendrait alors le na:!'l{'\'.
ment im;p{-riat La Fétdé^sfion des quritrc
sections du Royaume-Uni A!îgîste?re,
Ecosse. Galles et -Irlà,ndE,, ne serait^ Õ',¡i!-
îèurs nue le préliminaire do la crênïTor; «le
la Fédération do fous" les Etats autonome*
de, l'Empire âms ' les cInq parties -du
monde.
il est. probable que . le rÓj fera une aL;:-
won ' h ce ' v's?te prôjet, au h!nt'T'!f% cnïT' cf-
,-:fr'tra' le 23 mai h Bitckingham-Palace
premiers ministres des -'colonies qui ;s®
fwimwr/vnJ atfWi h T„ondrpfi à'^'OffCadCil '
.
'dcs. fêtes du couronnemenr. -
T. M.
L'insurrection albanaise
Do - notre correspondant particttÉiep ;
Saint-Pétersbourg» 15 aA'Til. -'-' (lu niftnïie
dû. Ct>nstantiR!îi>îe' que les jeunes
senmlent maintenant décidés ù. suivre 1er.
indications de leurs amis do' comité balka-
nique de Londres, qll1i considèrevr. que Id,
concession de raiitonoïdie à F Albanie se-
rait UllC mesure juste et la soûle capable,
i de ' rétablir le calme dans l'empii e oito-
man, ' ' '
! On télégraphie d'Athènes que le !mni:--
I tre plénipotentiaire (}a la Turquie en Grèce
I a fait des déclarations favorables? à l'adop-
tion d'ttae politique de dcc,BntraHsa1;iion
adminigtraitve qui résoudrait la question
albanaise bien uneux que ne pourra, le
faire la force armée. —
J. A.
Lettre de Grèce
La Jeune Loustra
' . Athénée î& ami -- Athées, est en
! întioii l Oh i ne crai^iiea rien, la Cha.r::J.tc,;
et î'armék? son à peu près imiqu-UIee : Athè- .
nes' né songe guère aux-graves intérêts du.
l'Etat; 1- quesiron de la langue c^ui la jps«-
' s'onnait, if Y a huit jours, lu laisse ,tor ae-
ment indifft.-rC:llL\;. 'Une femme en jupe:èu-
lotte pourrait, même .sortir sans mante
d'être suivie par deux ou trois rnife. dé-
sœuvrés pr6ts a lui lancer à la tète ces épi"
thètes si savoureuses par ■' lesquelles s'is-
tlc>rpel!ülent avant la combat 'les héros de
n lia do.
I.'ôvcMement qui agite la ci té de P¿r.ièloo
est grave" très grave, digne en tons points
de soulever l'ire'de tous les Athéniens snr
cette torre classique'de la paresse foramius-,
une fe'mme, une jeune fllfe, ose se livrer pu-
bliquement- à un travail honorable....
J ai déjà 'dit aux' î.ecteuirs de la Dépêche
ce quVïtaiont les .fou-stros»» les petits décrot-
.feurs d'Athènes; ils viennent de -rencoatrer
un concurrent redoutable en cette jeuïio
fille, brunette et maigYicholTIW, de l'âge in-
défini des fillettes en train de se rîlui?r ei-k
femmes, qui depuis quelques jours s'est
t crânement installée en pleine place de i&
| Conçorde où, avec une aisance que lui en-
j vier,aient' bien de ses confrères masculins'
ene 'manie la. brosse, et le-chiffon de velotîi'S
; destu:' à faire briller la c.harufkm:re.
1 Eile'a une clientèle inouie de meesiemv;.
jeunes "et vieux, qui, pour avoir le plaisir
de se faire cirer tes souliers par elle, font
patiemment la file : elle réalise des recettes
fantastiques, raine ses concurrents - mascu-
1 Aussi il ne faut pas s'etormffi' que 'ce soit
au milie-i- d'au conçut de hi!.inB9; J de, ('tI-
l'vé-s de jalO'isles et -d'envie q'u'enô -pOuj,'-
: suit SI), tâche quotidienne :-.!es lÓù:!':tnps sont,
i ~ vous le. savez, - une puissance électorale ;
leur T'Ür est députée la. pohtioue laissera-
Velîe 1-b Tïiîfité !''..uâtra t:\'r!c
! îiistère^ hu tombent pour moinf (lue
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