Titre : La Dépêche : journal quotidien
Éditeur : [s.n.] (Toulouse)
Date d'édition : 1927-08-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327558876
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 août 1927 20 août 1927
Description : 1927/08/20 (A58,N21475). 1927/08/20 (A58,N21475).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG09 Collection numérique : BIPFPIG09
Description : Collection numérique : BIPFPIG12 Collection numérique : BIPFPIG12
Description : Collection numérique : BIPFPIG31 Collection numérique : BIPFPIG31
Description : Collection numérique : Bibliothèque Rosalis... Collection numérique : Bibliothèque Rosalis (Toulouse)
Description : Collection numérique : Presse locale Collection numérique : Presse locale
Description : Collection numérique : Presse quotidienne Collection numérique : Presse quotidienne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4136075f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10171
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/02/2019
LA DÉPÊCHE
15* EDITION
S" Bu m MATIN
' " ""
fxS \
❖
a çjenne, É)ortnoc.IqN Cnrvm,
p,"wer 2. Pyr. - Orientales, e..
wP"®' ne. ' 3. HERAULT 4. GARD,
r»f*I'0«p Bodches-do-Rhône, Lozère.
UrX tzf. Lot. 6. Aveyron, Cantal,
Cfpfî 7. Basses-Pyrénées, LANDES..
iVrr,RONDiî (Landes). 8. HAUTES- v
9. Lot-et-Garonne. -
an • et -Garonne 11. Gers. ♦>
- H ALTDP,. - 13. TARN (Aveyron).
4Î-1 ;tGJ1. 14 b. Haute-Garonne ..
1(, 15. Toulouse «Ville. %
1 ? - * . ï > a J i
J OURNAL D E »~ LA DÉMOCRATIE
j' A ABONNEMENTS
*«• » Ut* : • m
j Frwe» et c.-, .;...'. 42 fr 43ft 82fr.
Etranger ! deari.wil p«W 35fr 70fr 140fr.
' l'lei.. tarif soMal 60fr 100 fr 200 fr.
08 ..tII01UI8 ums frais daa» tu Borea*» ft Poste
ChIttttc8 ".""... ) Abonnement* 1617
"" Tau iota». ) Publicité. 1846
t.. PUBLICITÉ m npi in nma . m. Ma
.......,.,8dub d. I.. M&tclm t Paria, i, Fmnlwon
MotRjatLftre t Marwltl», 25, Qu" iet Uelgts . t 1.1'"
82, Aienoi Jean'" Jaurèi • Hnnteaux. 81. Caan 4* l't».
usduM, m dans les Agences àt Publicité
. i '
P 1 -,~ Année , 'e 4
25 CENTIMES
DIRECTION • 57, Rue Bayard, TOULOUSE — Téléphone 401-633-673
BUREAUX de PARIS : 4. Faubourg Montmartre Té'éphone : Cutemb. 34.02 — Cent. 46-79 — B««*te 39.99
2 5 CENTIMES
,"'è ■pgfy ■
. SAMEDI 2t AfUT 1927
IDÉES ET DOCTRINES
Les Fonctionnaires et le Budget
i0t de se séparer, les Chambres
,té les crédits nécessaires pour
riter les traitements des fonc-
res, conformément aux engage-
pris par le gouvernement et
ropositions faites par la com-
! Martin. Ce vote n'a satisfait
partiellement les fonctionnaires
uc0up d'entre eux pensent que
Parlement et le gouvernement
at pu et auraient dû faire
n'est pas douteux que, vu la
de la vie, qui ne diminue pas,
jitements de la plupart des
paires sont encor-e bien insuf-
L'Etat s'en aperçoit d'ail -
car : certaines carrières qui
t encombrées ont de la peine à
ter les candidats. Il ne faut
considérer les résultats acquis
ûfflme une première étape et ne
3$lier que le rajustement des
>taeats des fonctionnaires au coût
est un problème qui n'est
résolu et qui doit retenir
, /Mention des membres du
0it et du gouvernement.
ne crois pas cependant qu'en
is de juillet 1927 il était pos-
je faire autre chose que ce l'on
Ceux des députés qui ont voté
te .circonstance contre le gou-
ient. ont obéi à un sentiment
ux, mais ils auraient été fort
tassés si, contrairement à toutes
prévisions, ils avaient obtenu
orité. Il ne suffit pas, en effet,
er des crédits ; il faut avoir les
1 matériels de payer. Il faut
avant tout que le budget soit
tient en équilibre.
équilibre .,du budget aura été
e principale, au point de vue
politique intérieure, de cette
iture. La législature précédente
laissé s'accumuler des déficits
es. Ces déficits n'avaient pu
comblés que par l'emprunt, et
ainsi que notre dette, déjà
ie à la fin de la guerre, s'était
; d'une centaine de milliards
rnt les cinq années qui ont suivi
îerre. On sait que c'est l'énor-
de cette dette qui a été la cause
|àes difficultés financières et moné-
î&es de ces dernières années. Dès
début de la législature, le minis":
ifeïïerriot a fait un eÇ'.ort^poriaat->
IW présenter un budget qui fut
fe/fenent en équilibre; cet effort a
? continué par les ministères Pain-
)j et les ministères Briand. Mais,
It établir l'équilibre, il est néces-
jte de voter dfs impôts et l'accord
est pas facile a réaliser sur le choix
ces impôts. La majorité de gauche
lait désiré obtenir une répartition
us juste des charges fiscales, deman-
at davantage à la richesse acquise,
dant moins aux revenus du
rail. Cette volonté 'de réforme ne
t arriver à ralKer la majorité dans
s deux Chambres. La èhute du
inistère Painlevé, renversé par une
alition de la droite et des commu-
âtes, marqua la fin des espoirs
l'on avait mis en une meilleure
artition des impôts.
L'équilibre du budget était cepen-
tat indispensable car, sans lui, la
ttnaie était exposée à se déprécier
Rue jour davantage, ce qui aurait
& pour les fonctionnaires, le pire
j~ désastres. C'est alors que pour
Fw la France de la ruine les
P*s de gauche acceptèrent de
Pabarex avec des hommes de droite.
présidence de M. Raymond
'1^, afin d'obtenir le vote des
impôts nécessaires au réel équilibre
du budget. Ces impôts, l'opposition
de droite en avait refusé le vote à
Herriot et à Painlevé, préférant
conduire la France à la ruine que de
sacrifier leurs préférences politiques.
Les ministres qui ont accordé leur
collaboration à M. Poincaré et ceux
de leurs amis qui ont voté pour le
gouvernement ont été plus patriotes.
Ils ont pensé qu'il fallait sauver le
pays de la faillite et ils y ont réussi.
Aujourd'hui, le budget est en rêel
et complet équilibre ; il présente même
des excédents et ce sont ces excédents
qui ont permis d'augmenter les trai'
tements des fonctionnaires, d'aug-
menter également les pensions des
victimes de la guerre et les retraites
des fidèles serviteurs de l'Etat. Ces
augmentations ne sont peut-être pas
aussi importantes que les intéressés1
l'eussent désiré, mais elles existent,
elles seront effectivement payées aux
intéressés à la fin de ce mois et des
mois suivants. Cela vaut mieux que.
des augmentations théoriquement plus
importantes qui resteraient à l'état de
projets ou de vagues promesses.
Sur la proposition de mon ami
Cazals, président du groupe radical,
la Chambre a d'ailleurs augmente
d'un million les crédits proposés par
le gouvernement ; cette augmentation ,
de principe signifiant que les excé-
dents éventuels de l'exercice 1927
devront être utilisés pour réaliser de
nouvelles augmentations.
Pour faire plus, il aurait fallu,
ou détruire l'équilibre du budget, .ce
qui aurait entraîné non seulement la
chute du ministère mais surtout la
chute de la monnaie avec ses immen-
ses périls, ou bien voter de nouveaux
impôts. Or il semble bien que nous
soyons arrivés à la limite des sacri-
fices qui pouvaient être demandés au
pays. Les impôts votés en août 1926
sont très lourds, et loin de les
augmenter il conviendra de les dimi- j
nuer aussitôt que cela sera possible.
Le pays les a acceptés, ou plutôt s'y
est résigné, parce que chacun s'est
rendu compte que de tels sacrifices
valaient tout de même mieux que les
catastrophes terribles qu'auraient en-
traînées la dépréciation indéfinie de
la monnaie, telle qu'elle s'est pro-
dtffte en Allernagne, en Russie, en
Autriche. Le premier devoir de la
prochaine législature sera de travail-
ler à la diminution de ces impôts.
Mais, en attendant le moment où
les impôts pourront être diminués,
notre devoir strict est de ne pas les
augmenter davantage.
Je dois dire que beaucoup de fonc-
tionnaires, de retraités, de victimes
de la guerre ont parfaitement compris
qu'il valait mieux toucher sûrement
des augmentations médiocres que de
ne rien toucher du tout à la suite
d'une panique générale de la monnaie,
et ils ont approuvé les députés qui,
en cette circonstance, ont voté l'amen-
dement Cazals. Ces mêmes fonction-
naires, qui donnent leur approbation
individuelle à ce vote, font partie
d'associations et de syndicats qui
protestent contre l'insuffisance des j
augmentations. Cette contradiction j
n'est qu'apparente; le syndicat est!
dans son rôle en défendant les inté-
rêts de sa corporation contre les
autres corporations et on ne peut que
l'approuver, le fonctionnaire-citoyen
se préoccupe des intérêts généraux de
l'Etat et' du pays.
Emile BOREL
r^ianiifiNBvnini
LIRE en 3e page le pro- «J
gramme du concert de ■
gala de ï
I """"■'■■■■■UIIIIIIUIIUIUUIIIIIU1I ■
|U DÉPÊCHE j
k I « ■■lnawM.. "•""••««•■■•■■■■■■•■■■■■■miiM» •a
! *
• transmis par les émissions «
! de :
i RADIO-TOULOUSE :
\ .............. :
Les Dessins de La Dépêche
La Bonne à tout faire
ïr'ne; Cj'07"ne ^ un hnl demain sOtr,
■rl!e, ' lr>Us tâcherez de vous rendre
Fv £ Prévenir madame v'ie
IsL ^ ,danser.
if .(Dessin inédit de Bolrau.)
Un Scaphandrier
étouffé
Toulon, 19 août. — Ce matin, un
ouvrier scaphandrier, Jean Fazi, de
la direction des, constructions nava-
les. se trouvait en plongée pour la
manœuvre d'une porte du ^ bassin
Missiessy, en vue de l'entrée dans
cette forme de radoub du croiseur
cuirassé Waldcck=Rousseau, lorsque
le manche de la conduite d'air s'est
trouvé coincé entre le mur du bas-
sin et sa porte.
On a remonté le scaphandrier en
surface, mais, malgré les soins qui
lui ont été donnés par deux méde-
cins mandés en toute hâte, le
malheureux a succombé.
M. Fazi était âgé de 39 ans, ma-
rié sans enfant. La gendarmerie a
ouvert une enquête pour établir les
causes de l'accident.
Conseillers communistes
démissionnaires
Périgueux, 19 juillet. — A la suite j
du vote émis par la majorité du con-
seil municipal de céder, moyennant
le prix'de. 700,000 francs, à l'institu-
tion Saint-Joseph, les immeubles et
terrains dévolus à la ville, les con-
seillers municipaux communistes,
dans le but de provoquer un réfé-
rendum qui permettra aux électeurs-
de se prononcer, ont remis à la séance
de jeudi 18 août leur démission col-
lective et ont - nitté immédiatement
la salle. ,
La traversée de la Manche
en canot de caoutchouc
Couvres, 19 août. — Les deux
Allemands qui éta/ient partis de Ca-
lais hiej- matin a 10 h. 30 ont réussi
à traverser la Manche à bord d'un
petit canot de caoutchouc. Ils ont
abordé à Saint.M.argaret, près de
l Douvres, à 17 h,, 30t..
LE PROCÈS
du
DEPUTE TURATI
Le régime fasciste et la loi
sur l'expatriement
Milan, 19 août. - Aujourd'hui éftttt-
mence, devant le tribunal de Sàvbhe,
le procèt13 conti'é M. Filippo Turati,
.chef du parti socialiste unitaire ita-
lien;, actuellement réfugié à Paris, et
neuf de ses amis qui sont accusés d'a-
• ",,' r facilité son. passage en France.
. M. Turati est poursuivi en Vertu de
la, loi promulguée par lë « duce
qui frappe dé Six années de prison
et d'une amende pouvant aller jus-
qu'à la confiscation totale des biens
tout citoyen qui quitte l'Italie ans
y être formellement , autorisé. Ainsi,
ceux qui ne peuvent se plier à l'ac-
tuel régime instauré par lë « dutië » àê
voient même interdire 1 fi triste ros
source dé t^xil volontaire.
M. Turati qui a, le 11 novembre
dernier, l'Italie en canot automobile,
atterrit le lendemain à Calvi,
Corse et repartit aussitôt pour N n e
Dans un mémoire adressé au préai-
dent du tribunal, il déclare nettement
que la responsabilité de ' sa décision
et l'exécution d. son plan de tUlte
n'appartient qu'à lui seul. neux oui
l'accompagnèrênt dans une partie
rie son voyage n'eurent d'autre -il
tention que de lui donner une preuve
d'amitié à l'heure douloureuse où il
se décidait à prendre, à goixRntC" ans, la route de l'exil.
Parmi les co-accusés de M. Turati,
deux seulement : M. Rosselli, profes-
seur à. ■ l'Université de Gênes, et M.
Albini, ancien, critique théâtral de
l' « Avanti ,,, auraient été jadis ^ns-
crits au parti socialiste réformiste.
Parmi les autres figurent : M. Fran-
cesco Parri, bien conuu pour ses opi-
nions constitutionnelles et ancien ré-
dacteur du « Corriere della Sera *
En l'attente du procès, ce dernier a,
d'ailleurs, été l'objet d'un jugement
le condamnant il, la rélégation.
Les Italiens n'ont même plus
la liberté de quitter leur pays
Le procès de Savone est appelé à
avoir un, graud retentissement, i'our
la première fois, le cas d'un citoyen
qui, sans devoir de comptes -à la us-
tice de son pays, passe à l'étranger
sans avoir /^pmando de passeport,
sera examiné par un tribunal ordi-
naire. ' .
En vertu de la loi sur l'expatrie-
ment, nombre d'arrestations ont été
opérées, entre autres celle de M.
Costantino Lazzari, leader du parti
maximaliste, qui était allé voir des
parents à Varèse, localité jugée trop
proche du territoire suisse.
La police fasciste des frontières est,
d'ailleurs, dhargée d'empêcher par
tous les moyens les départs clandes-
tins. Elle est même autorisée à tirer
sur ceux qui essaieraient de passer en
fraude à l'étranger. C'est dans ces
conditions qu'un Italien a été tue
avant-hier d'un coup d-e fusil par n
milicien fasciste de V intimille.
L'AMERICAN LEGION
A PARIS
Rol.
1 1
Un groupe de légionnaires à leur
arrivée à la gare Saint-Lazare.
Il fait bon vivre
en Russie !
La police soviétique prétend
contrôler les Russes l'étranger
Kowno, 19 août. — On mande de
Moscou :
« Dans les bureaux du Guépéou
on peut lire une affiche signée Men-
jinski interdisant sévèrement ^ aux
sujets soviétiques tout contact à l'é-
tranger avec les émigrés russes. Les
plus proches parents de . ces der-
niers ont aussi, à .se conformer à cet
ordre. Tout sujet soviétique à l'é-
tranger doit s'inscrire à son ambas-
sade ou légation, donner son adresse
exact-e - et les noms des personnes
I qu'il - fréquente.
Des femmes Russes, épouses
d'Anglais retenues en Russie
Londres, 19 août. — D'auprès le
correspondant du LJail1j Mail à
Riga, un certain nombre d'hommes
d'aflaires' anglais de Moscou et de
Pétrograd ne peuvent quitter la
Russie, parce que les bolcheviks re-
fusent d'accorder des , passeports à
l'eurs femmes, prétextant que mal-
gré leur mariage elles restent su-
jettes soviétiques., '
CONSEIL DES MINISTRES
POUR REPRIMER
LA PROPAGANDE
COMMUNISTE
La réduction des effectifs
en Rhénanie
Paris, 10 août. -7 Les ministres se
sont rétiilife cë màtifi à F Elysée sous
la présidence de M. Gaston DdU-
mergue.
Le conseil des ministres a procédé
à l'expédition des affaires eoliraÍi-
tes.
55.000 Français et 14.000
Anglo-Belges
M. Painlevé, ministre de la
guerre, a déclaré en quittant l'Ely-
sée que les conversations continuant
entre Londres, Berlin et Paris, au-
cune décision n'avait encore été
prise en ce qui concerne les effectifs
des troupes alliées d'occupation de
la. région rhén&irt. • v .
Comme -on lui demandait des pré-
cisions sur le chiffre des effectifs de
l'nrmée du Rhin, M. Painlevé la
ajouté que ce chiffre variait cons-
tamment pour diverses raisons, tel-
les que départ en permission, etc.
Le ministre a indiqué que pour
la période de juillet-août 1927 les
troupes de l'armée alliée d'occupa-
tion étaient composées d'environ
55.000 français et 14.000 anglo-belges
et que ces chiffres étaient de beau-
coup inférieurs à ceux de novembre
1925.
Les communistes en Algérie
Au cours de la séance du conseil
des ministreside ce matin, M. Albert
Sarraut, ministre de l'intérieur, a
entretenu, ses collègues de l'activité
de la propagande communiste en
Algérie et des mesures qu'il -comp.
tait prendre pour parer aux effets
de cette propagande. Nous croyons
savoir que le gouvernement aurait
l'intention de prononcer l'interdic.
tion de divers journaux extrémistes.
Le prochain conseil des ministres
aura lieu le vendredi 26 août.
Lire en 2e page ' Une série de
documenta sur l'action commu-
1 @: ~ niste contre la France et ses
colonies. , ,
TRISTE ÉTÉ
UN CYCLONE
dans les
BASSES-PYRÉNÉES
Bayonne, 19 août. — Mercredi
soir, entre 19 heures et 20 h. 30, un
cyclone d'une extrême violence a ra-
vagé toute la vallée d'Arneguy à ia
frontière d'Espagne. Des arbres ont
été arrachés et emportés par jti
Nive, subitement grossie par pce
trombe d'eau formidable. Plusieurs
maisons d'Arneguy ont été endom-
magées, trois seraient complètement
détruites, notamment celle du maire.
Tous les ponts entre Arnéguy et
Saint-Jean-Pied-de-Port sont dé-
truits. Le parapet du pont interna-
tional à été enlevé. Les bâtiments de
la douane ont subi de très gros dé-
gâts et des registres ont même ><é
emportés par les eaux. Des arbres
entiers ont été charriés jusqu'à ;a
route de Saint-Jean-Pied-de-Port à
Ascarat et on a dû les scier sur
plac' pour permettre la circulation.'
De nombreux animaux : mulets,
bœufs, moutons, porcs sont, trans-
portés par la Nive.
Toutes les communications ayant
été interrompues on n'a appris
que ce matin 1 importance de ce (;.Vr-
clone. M. Hazard, sous-préfet de
Bayonne, prévenu est parti immé-
diatement sur les lieux afin de s'oc-
cuper sans retard des populations si
éprouvées-
LA LIBRE CIRCULATION
DES CAPITAUX
Paris, 19 août. - Le « Journal cxli-
ciel » publie ce matin un arrêté lu
président du conseil, ministre des
finances, relatif h, l'exportation, le ra-
patriement ou la réexportation ~s
capitaux, dont nous extrayons es
passages suivants :
Article premier. : — par application
du paragraphe 5 de l'article 7 tle la
loi du 3 avril 1918, sont autorisés à en-
trer librement en France les titres et
valeurs mobilières français figurant a
la cote du marché officiel et aux cotes
du marché en banque au comptant et.
à terme.
Art. 2. — Les personnes résidant en
France et tenant le répertoire des opé-
rations de change, qui effectuent pour
leur propre compte ou en compte so-
cial avec un correspondant étranger
des opérations d'arbitrage sur titres
entre la France et l'étranger, confor-
mément aux dispositions de la loi du
31 mars 1922, sont, par dérogation aux
dispositions de ladite loi, autorisées à
rapatrier en France et à réexporter ul-
térieurement le produit de la vente à
l'étranger, des titres exportés, dont la
contre-valeur doit être utilisée à hachât
d'autres titres à l'étranger pour être
importés en France. Elles pourront ef-
fectuer toutes les opérations de change
au comptant et à terme destinées à les
garantir contre les fluctuations de
change au cours de leurs opérations
1 d'arbitrage.
LE POURVOI
de
SACCO & VANZETTI
La Cour suprême du Massa=
chusets la rejeté
Londres, 19 août — Ôn mande de
Boston à l'agence Reuter que 'a
Cour suprême a rejeté l'appel de
Sacco et Vanzetti-
La cour suprême du 111 assach1¿=
setté a fepoitssé également :
li L'exception soulevée. par les
avocats de la défeïtsb bit ce qui con-
cerne la réouverture du ptocès pour
COtiSe .d'erreur.
2. L'excêption soulevée contre ta,
décision du juge l'hdyer' QUi avait
refusé l'appel présenté en faieur
d'uii noUvedu prbcèsi
3. La dénw1vle présentée éii vue
de V(vnnulation de la sentenêë pfo=
noncée contre Sacco et Vanzetti.
4. La req1ftéte en vue d'un MOM=
veau sursis pour Vexécution.
La défense, qui se montrait pessi-
miste, n'avait pas tort : les quatre ju-
gés formant la pour suprême ont eté
d'Un avis un,âninie.
Les avocats de Sacco et de Van-
zetti n'ont p'«3 aujourd'hui, comme
dernière ressource, qu'à essayer de
transporter le procès dans la juri-
diction des cours fédérales. Pour ce
faire, ils affirment que le cas de
Sacco et de Vanzetti est devenu une
affaire nationale et. qu'en, consé-
quence, rien ne s'oppose à Ce que les
tribunaux de Washington s'emparent
de l'affaire. Ils font valoir, à l'appui
de leur thèse, que 'le gouvernement
fédéral a èru devoir faire, en Argen-
tine, par l'intermédiaire de son am-
bassadeur, un' historique complet du
procès. '
Mais ce n'est là qu'un ' argument
spécieux et il n'est pas certain que
les cours fédérales le prendront en
considération. Beaucoup de person-
nes, du reste, , persistent . à 'croire
que' Sacco et Vanzetti ne seront "pas
exécutés., .
Dans la cellule des condamnés
à mort
Sacco et Vanzetti ont été,,iîifor=
Inés ce matin de, la décisio.n de la '
Cour suprême. Ils ont été transférés
daiis,' la cellule des condamnés cet
après-midi. ' . ~ ~ . 1
Folie...
Boston, '19 août. — L'avocat 'de
Vanzetti a déclaré ce soir aux jour--
naliStès ,qu'il venait de voir son
client en priso?i et qu'il n'y avait
aucun doute que le condamné à
?nort donnait des signes • d'ylièna*
tion mentale. • ' ' -
SERPENT DE MER
ou poisson ?
1 * - 1
UsUce lui, enfin! le fameux serpent 1
de mer que nos confrères amiri- i
cains ressuscitent chaque é.té? \
Pour leur malheur, c'est dans V 4-
frique- dÚ Sud, près de Capeto 'vn,
que cet étrange poisson qui res-
semble à un énorme hareng, a été
lJêché.
(Wide Worl Photo).
Les Incidents italo-suisses
L'Italie promet de ne pas
recommencer
Berne, 19 août. — Le chargé d'ai-
faires de Suisse à Rome a eu une
entrevue avec M- : Grandi, sous-secré-
taire d'Etat aux affaires étrangères,
qui, déplorant de nouveau les récents
incidents de frontière, a confirme que
des enquêtes ont été immédiatement
ordonnées et des mesures prises oar
1 " gouvernement italien, afin d'éviter
le retour de pareils incidents.
'M: Grandi a assuré que jamais des
instructions n'ont été données impli-
quant une atteinte quelconque a , ia
souveraineté territoriale de la SuioSe-
Le gouvernement italien fera des
communications ultérieures sur le ê
sultat de l'enquête, : ,
LA SANTE DU SULTAN
DU MAROC
Fez, 19 août. — Les nouvelles de
la santé de Moulai-Youssef, sultan
du Maroc, sont meilleures. La :aig-née
qui lui a été faite hier lui a pro-
curé un certain soulagement. l'ou.
tefois, les médecins réservent leur
diagnostics.. .
HOMMES ET CHOSES
fête Villageoise
A plusieurs reprises nous avons ]
dénoncé 'la banalité des fêtes votives (
languedociennes, qu'aucun souci de (
régionalisme ou de pittoresque ne 1
rehaussait, aussi sommes-nous d'au- l
tant plus heureux de signaler l'effort, ]
tenté par une petite commune de :
l'/éibigëàis. - '
Le maire de .Milhars, M. Roques, 1
cultivateur-bachelier, comme le seront
sans doute beaucoup d'agriculteurs
quand tous les Français auront passé
par l'Ecole unique, eut l'excellente
idée d'organiser, un cortège rustique
à la ôire de Cérès et de ; Bacchus.
Sous la direction de M, Douzal.
l'ingénieux et (lévoué instituteur, les
enfants de l'écclle décorèrent avec des
cordes de blé, des guirlândes de buis
et de' lierre piquées de - fleurs, les
mêmes chars tramés 'par les boeufs,
qui, à M'époque des moissons ou' "des
vendanges, , s'emplissent de gerbes
d'or ou de grappes de raisin.
Et, une fds de plus, nous avons
1 admiré les facilités d'adaptation des
Languedociens. Les jeunes villageoi-
ses, costumées à la grecque par les
soins d'une couturière 4 artiste ,., qui .
incarnait, ce jour-là, une superbe
bacchante, brune et souple à souhait;
n'étaient nullement empruntées dans
leur rôle de déesse et de nymphes.
Aussi bièn cette fête, semblait moins
une reconstitution que la continuation
d'une tradition. La pérennité de
l'antiquité s'affirmait sur ce sol jadis
latinisé, et le cultivateur transformé
1 en - Bacchus, - son masque . romain
accusé sous i a couronne. de pampre.,
et : le torse nu puissamment modelé,
sortait, eût-on dit, d'un bas-relief
pompéien. Il nous" rappela, d'une
façon saisissante l'un des personna-
ges du célèbre tableau de Velasquez :
la Forge de Vulcain. Mêlés à la
foule, ' des Berbères employés " à
l'usine cèle ciment, témoignaient, à
jleur insu, de l'unité de la civilisation
méditerranéenne,' qui, 'il y a .'deux
mille ans, régnait aussi bien en Ifrikia
que dans . la - Narbonnaise. Aussi,
lorsque la' nymphe : Arétbuse, s'adre>-
sant à la déesse des moissons, - lui
demanda :
« — Sommes-nous en carnaval,
chère compagne, que tu ,te présentes
ainsi déguisée? J'ai, peiné à recon-1
naître ton visage dans l'encadrement
de ces épis qui mêfent leurs barbes
piquantes à tes cheveux blonds ». ,
- Cérès put justement lui répondre :
« — Demandes-tu à lia Terre si
élle s'est déguisée - lorsque, rejetant
sa robe de bure, elle apparaît avec sa
tunique verte brodée de flèurs? Elle
est toujours la même, la bonne nour-
rice immortelle, à, travers- les méta-
morphoses des saisons. Moi aussi,
rejetant la robe de travail que je
porte 'depuis que les hommes, qui ont
perdu le sens du divin, ont fait de
moi une paysanne, j'ai revêtu, en ce
jour . de fête, les ■ amples ; et souples
draperies que je portais aux temps
heureux où j'étais déesse. J'ai repris
le nom qui passait sans cesse sur sles
lèvres des hommes lorsqu'ils m'im-
ploraient ou chantaient des hymnes à
ma louange. ;
» Autrefois, ils me nommaient
Cérès ; aujourd'hui, ils m'appelllent :
l'Agriculture, et aù lieu d'abriter
ma statue , dans un temple, ils la
•logent , .dans . un ministère où les
prêtres en veston voués à mon culte,
bien loin d'accomplir les rites qui
me sont agréables, dressent des statis-
tiques et éta'blissent Je cours ' des
céréales 1 > *
» C'est moi la plus vénérable de
toutes les déesses. Les,, ancêtres de
ces moissonneurs, ceux qui s'abri-
taient des fauves dans les. cavernes
de BruniqueJ et qui érigèrent' le
dolmen de V Liour, les Gaulois blonds
qui vivaient dans la forêt de Grési-
gne, et les colons bruns venus d'Itadie
qui avaient élevé, à Varen, un temple
à Diane dont l'autel renversé sert,
aujourd'hui, de bénitier, tous m'ado-
rèrent. Afin de me tenir compagnie
et de me faire, cortège, i.ls avaient
peuplé leurs champs, leurs bois et
leurs sources de divinités qu'ils invo-
quaient sous des noms différents, mais
avec une ferveur égale. Toi-même, >1
me semble te connaître. N'étais-tu
pas, jadis, la nymphe Aréthuse,
changée en fontaine par la faveur de
Diane? Les premiers hommes avaient
compris que la terre qui les nourrit,
.l'arbre qui les abrite du soleil, leur
donne ses fruits et son bois; que la
source qui les désaltère, eux et leurs
troupeaux, étaient si bienfaisants
qu'ils ne pouvaient être que le visage
- des dieux. Aussi leur élèvèrent-ils
; des autels où, parmi les chants, les
- prières et les danses, ils célébraient
. des sacrifices afin de se les rendre
s favorables. Ne sois donc pas, sur-
\ prise, ô Aréthuse, si aujourd'hui les
; fils des cultivateurs gallo-romains
[ qui, jadis, fécondèrent ces campagnes
barbares, ont voulu restaurer mon
culte et m'invoquer sous mon beau
nom de Cérès. » = ....
Ces pardles, malgré leur simpli-
cité. ne furent point comprises de
toute l'assistance, et si le nom de
Bacchus évoquait pour tous un joyeux
ivrogne — et pas autre chose -
celui de Cérès ne parlait qu'à quel-
' ques-uns, tandis que celui de Diant.
éta;t tout à fait inconnu. Les Ber-
bères, en regardant passer ce cortège,
reconnaissaient peut-être les person-
nages scrilptés au fronton des temples
de Dougga ou de Djemila sans en
3 être émus davantage. Pour les Afri-
l cains islamisés comme pour les Lan-
guedociens christianises, les anciens
dieux sont bien morts ! ;
. Cette ignorance ne dénote-t,elIe
pas une lacune dans > l'instruction
primaire? Nous sommes cependant de
ceux pour qui l'enseignement classi.
que obligatoire pour tous — et, par
tous, nous entendons aussi bien les
fils de la bourgeoisie que ceux du
peuple - apparaît périmé. A notre
sens, l'étude du grec et du latin ne
devrait être réservée, à partir de la
quinzième année; qu'à ceux qu'une
vocation spéciale destinerait aux
lettres, - à l'enseignement ou à l'art..
Ayons le courage de' reconnaître que
seule la science avec ses applications
intéresse la masse et que la jeunesse,
ce qui est bien naturel, orientée vers
l'avenir. se détourne du passé. Çoîl'h
ment pourrions-nous l'en blâmer?
La vie est brève et les possibilités
offertes par la science sont prodigieu-
ses ! Mais sous peine de redevenir
des barbares, sans aucun lien avec
l'antiquité dont la civilisation fran-
çaise est sortie en en grande partie, il
importe pourtant de ne point rompre
av.ec le passé, sans quoi les nouvelles
générations ne comprendront rien aux
chefs-d'oeuvre dont, depuis deux mille
cinq cents ans, l'humanité se nourrit.
Comme le dit excellemment
M. Pierre de Coubertin dans le dis..
rours qu'il prononça lors de l'inau-
guration des « Travaux de l'Union
pédagogique universelle » : t- Nos
systèmes d'instruction n'ont plus la
capacité suffisante pour contenir ce
qu'il faudrait aujourd'hui savoir.
L'apprendre des vieilles méthodes
est impossible., Les deux tiers de la.
vie y suffiraient à peine. Il faut
donc instaurer des méthodes nouvelles.
Quand on n'a pas le loisir d'explorer
une région, le' pic à la main, en gra-
vissant lentement ses sommets, on
survc/.e L'enseignement, \ désormais
doit ' devenir une aviation au lieu
d'être un alpinisme, et c'est aU métier
d'aviateur intellectuel qu'il convient
de dresser l'élève.. »
■ C'est pourquoi, de même qu'il est
nécessaire de faire une part à l'his-
toire régionale, il : nous semblerail
excel lent, eh attendant l'Ecole unique,
de résumer,- en quelques pages, les
vieux mythes qui. depuis l'origine
des . civilisations, ont répandu leur
. grandiose poésie dans l'âme des
hommes. Ce résumé, à' l'usage des
écoles primaires, : pourrait être de-
mandé à un poète qui, non seulement
aurait le sens de : 1-antiquité, mais
saurait employer %le' langage direct
qui convient pour émouvoir le cœui
des ' simples,. Les descendants des
cultivateurs gallo-romains ne peuveni
point ignorer qu'avant d'adorer le
Christ, ; de ",,- prier la Vierge et les
saints,, leurs pères adoraient Apollon,
Diane, Cérès, qui symbolisaient poui
eux !le ',Soléil" la ' lune, la ^ terre. Et
de quelle éminente dignité la terre
souvent ingrate : qu'ils arrosent d<
; leurs sueurs se parerait à leurs yeus
s':Ièls savaient que les premiers labou.
, reurs en avaient fait une déesse e1
; qu'ils célébraient son culte par des
1 cérémonies à la fois'graves et joyeu-
; ses, dont les ; Rogations ne soni
, qu'une ■ chrétienne survivance? Une
fête comme ceMe de Milhars, ^ si
modeste : soit-elle, ne doit pas être
: considérée seulement .comme une
• réjouissance, mais , comme un ensei-
, gnement.
Charles GENIAUX.
LA TACTIQUE
électorale
du Parti radical
M. Franklin-Bouillon se prononce
contre toute alliance aver
les socialistes
Paris, 19 août. — Notre confrère
« Le Journal » publiera demain la se-
conde partie de la réponse de M. Fran-
klin-Bouillon- à M. Maurice Sarraut,
président du comité exécutif du parti
radical socialiste. Voici la teneur de
cette ,réponse : ,
A monsieur Maurice Sarraut,
Mon cher président et ami.
Avec qui s'unir? Je crains que vous
m'ayez mal lu. J'ai écrit textuelle-
ment : « il .faut f- ' ' e l'Uni,.,.., na-
tionale, comme en Belgique, à tous
ceux qui acceptent les responsabili-
tés du pouvoir ». C'c- ma réponse
à vos inquiétudes, notak..J.ent en ce
qui concerne les socialistes anticom-
munistes. Hélas ! là encore, comme
pour le traité de Versailles, je
cesse de « cassandriser » depuis des
années !
Aux, heures de et plus en-
core peut-être aux i de recons-
truction, il n'est qu'un critérium pour
juger les partis, qu'un lien pour les
unir : la participation au pouvoir.
Vous m'obligez à me répéter : qui se
dérobe au service de la nation, la
trahit. - ,
D'oq la base d,- notre tactique
« unioniste " - aucun contact électo-
ral avec qui refuse la collaboration
gouvernementale. C'est la condition,
indispensable — avant même le pro-
gramme- dont nous reparlerons —
-- pour que les élections dégagent
une majorité de gouvernement en
pleine clarté et hors l'éouivoque des
cartels d'une minute. "<■> second tour.
Ainsi,' nous n'excluons personne de
l'Union nationale : seu!s s'exclùerollt
ceux qui fuient les responsabilités
par habileté ou n' lâcheté.
L'exenipTe de la Belginue aux pri-
ses avec les mê::1r 'ficultés que
nous, 011 catholiques, socialistes ra-
dicaux militants. travaillent la main
dans la main à rebâtir leur pays, dé-
montre, une fois pour toutes, la pos-
15* EDITION
S" Bu m MATIN
' " ""
fxS \
❖
a çjenne, É)ortnoc.IqN Cnrvm,
p,"wer 2. Pyr. - Orientales, e..
wP"®' ne. ' 3. HERAULT 4. GARD,
r»f*I'0«p Bodches-do-Rhône, Lozère.
UrX tzf. Lot. 6. Aveyron, Cantal,
Cfpfî 7. Basses-Pyrénées, LANDES..
iVrr,RONDiî (Landes). 8. HAUTES- v
9. Lot-et-Garonne. -
an • et -Garonne 11. Gers. ♦>
- H ALTDP,. - 13. TARN (Aveyron).
4Î-1 ;tGJ1. 14 b. Haute-Garonne ..
1(, 15. Toulouse «Ville. %
1 ? - * . ï > a J i
J OURNAL D E »~ LA DÉMOCRATIE
j' A ABONNEMENTS
*«• » Ut* : • m
j Frwe» et c.-, .;...'. 42 fr 43ft 82fr.
Etranger ! deari.wil p«W 35fr 70fr 140fr.
' l'lei.. tarif soMal 60fr 100 fr 200 fr.
08 ..tII01UI8 ums frais daa» tu Borea*» ft Poste
ChIttttc8 ".""... ) Abonnement* 1617
"" Tau iota». ) Publicité. 1846
t.. PUBLICITÉ m npi in nma . m. Ma
.......,.,8dub d. I.. M&tclm t Paria, i, Fmnlwon
MotRjatLftre t Marwltl», 25, Qu" iet Uelgts . t 1.1'"
82, Aienoi Jean'" Jaurèi • Hnnteaux. 81. Caan 4* l't».
usduM, m dans les Agences àt Publicité
. i '
P 1 -,~ Année , 'e 4
25 CENTIMES
DIRECTION • 57, Rue Bayard, TOULOUSE — Téléphone 401-633-673
BUREAUX de PARIS : 4. Faubourg Montmartre Té'éphone : Cutemb. 34.02 — Cent. 46-79 — B««*te 39.99
2 5 CENTIMES
,"'è ■pgfy ■
. SAMEDI 2t AfUT 1927
IDÉES ET DOCTRINES
Les Fonctionnaires et le Budget
i0t de se séparer, les Chambres
,té les crédits nécessaires pour
riter les traitements des fonc-
res, conformément aux engage-
pris par le gouvernement et
ropositions faites par la com-
! Martin. Ce vote n'a satisfait
partiellement les fonctionnaires
uc0up d'entre eux pensent que
Parlement et le gouvernement
at pu et auraient dû faire
n'est pas douteux que, vu la
de la vie, qui ne diminue pas,
jitements de la plupart des
paires sont encor-e bien insuf-
L'Etat s'en aperçoit d'ail -
car : certaines carrières qui
t encombrées ont de la peine à
ter les candidats. Il ne faut
considérer les résultats acquis
ûfflme une première étape et ne
3$lier que le rajustement des
>taeats des fonctionnaires au coût
est un problème qui n'est
résolu et qui doit retenir
, /Mention des membres du
0it et du gouvernement.
ne crois pas cependant qu'en
is de juillet 1927 il était pos-
je faire autre chose que ce l'on
Ceux des députés qui ont voté
te .circonstance contre le gou-
ient. ont obéi à un sentiment
ux, mais ils auraient été fort
tassés si, contrairement à toutes
prévisions, ils avaient obtenu
orité. Il ne suffit pas, en effet,
er des crédits ; il faut avoir les
1 matériels de payer. Il faut
avant tout que le budget soit
tient en équilibre.
équilibre .,du budget aura été
e principale, au point de vue
politique intérieure, de cette
iture. La législature précédente
laissé s'accumuler des déficits
es. Ces déficits n'avaient pu
comblés que par l'emprunt, et
ainsi que notre dette, déjà
ie à la fin de la guerre, s'était
; d'une centaine de milliards
rnt les cinq années qui ont suivi
îerre. On sait que c'est l'énor-
de cette dette qui a été la cause
|àes difficultés financières et moné-
î&es de ces dernières années. Dès
début de la législature, le minis":
ifeïïerriot a fait un eÇ'.ort^poriaat->
IW présenter un budget qui fut
fe/fenent en équilibre; cet effort a
? continué par les ministères Pain-
)j et les ministères Briand. Mais,
It établir l'équilibre, il est néces-
jte de voter dfs impôts et l'accord
est pas facile a réaliser sur le choix
ces impôts. La majorité de gauche
lait désiré obtenir une répartition
us juste des charges fiscales, deman-
at davantage à la richesse acquise,
dant moins aux revenus du
rail. Cette volonté 'de réforme ne
t arriver à ralKer la majorité dans
s deux Chambres. La èhute du
inistère Painlevé, renversé par une
alition de la droite et des commu-
âtes, marqua la fin des espoirs
l'on avait mis en une meilleure
artition des impôts.
L'équilibre du budget était cepen-
tat indispensable car, sans lui, la
ttnaie était exposée à se déprécier
Rue jour davantage, ce qui aurait
& pour les fonctionnaires, le pire
j~ désastres. C'est alors que pour
Fw la France de la ruine les
P*s de gauche acceptèrent de
Pabarex avec des hommes de droite.
présidence de M. Raymond
'1^, afin d'obtenir le vote des
impôts nécessaires au réel équilibre
du budget. Ces impôts, l'opposition
de droite en avait refusé le vote à
Herriot et à Painlevé, préférant
conduire la France à la ruine que de
sacrifier leurs préférences politiques.
Les ministres qui ont accordé leur
collaboration à M. Poincaré et ceux
de leurs amis qui ont voté pour le
gouvernement ont été plus patriotes.
Ils ont pensé qu'il fallait sauver le
pays de la faillite et ils y ont réussi.
Aujourd'hui, le budget est en rêel
et complet équilibre ; il présente même
des excédents et ce sont ces excédents
qui ont permis d'augmenter les trai'
tements des fonctionnaires, d'aug-
menter également les pensions des
victimes de la guerre et les retraites
des fidèles serviteurs de l'Etat. Ces
augmentations ne sont peut-être pas
aussi importantes que les intéressés1
l'eussent désiré, mais elles existent,
elles seront effectivement payées aux
intéressés à la fin de ce mois et des
mois suivants. Cela vaut mieux que.
des augmentations théoriquement plus
importantes qui resteraient à l'état de
projets ou de vagues promesses.
Sur la proposition de mon ami
Cazals, président du groupe radical,
la Chambre a d'ailleurs augmente
d'un million les crédits proposés par
le gouvernement ; cette augmentation ,
de principe signifiant que les excé-
dents éventuels de l'exercice 1927
devront être utilisés pour réaliser de
nouvelles augmentations.
Pour faire plus, il aurait fallu,
ou détruire l'équilibre du budget, .ce
qui aurait entraîné non seulement la
chute du ministère mais surtout la
chute de la monnaie avec ses immen-
ses périls, ou bien voter de nouveaux
impôts. Or il semble bien que nous
soyons arrivés à la limite des sacri-
fices qui pouvaient être demandés au
pays. Les impôts votés en août 1926
sont très lourds, et loin de les
augmenter il conviendra de les dimi- j
nuer aussitôt que cela sera possible.
Le pays les a acceptés, ou plutôt s'y
est résigné, parce que chacun s'est
rendu compte que de tels sacrifices
valaient tout de même mieux que les
catastrophes terribles qu'auraient en-
traînées la dépréciation indéfinie de
la monnaie, telle qu'elle s'est pro-
dtffte en Allernagne, en Russie, en
Autriche. Le premier devoir de la
prochaine législature sera de travail-
ler à la diminution de ces impôts.
Mais, en attendant le moment où
les impôts pourront être diminués,
notre devoir strict est de ne pas les
augmenter davantage.
Je dois dire que beaucoup de fonc-
tionnaires, de retraités, de victimes
de la guerre ont parfaitement compris
qu'il valait mieux toucher sûrement
des augmentations médiocres que de
ne rien toucher du tout à la suite
d'une panique générale de la monnaie,
et ils ont approuvé les députés qui,
en cette circonstance, ont voté l'amen-
dement Cazals. Ces mêmes fonction-
naires, qui donnent leur approbation
individuelle à ce vote, font partie
d'associations et de syndicats qui
protestent contre l'insuffisance des j
augmentations. Cette contradiction j
n'est qu'apparente; le syndicat est!
dans son rôle en défendant les inté-
rêts de sa corporation contre les
autres corporations et on ne peut que
l'approuver, le fonctionnaire-citoyen
se préoccupe des intérêts généraux de
l'Etat et' du pays.
Emile BOREL
r^ianiifiNBvnini
LIRE en 3e page le pro- «J
gramme du concert de ■
gala de ï
I """"■'■■■■■UIIIIIIUIIUIUUIIIIIU1I ■
|U DÉPÊCHE j
k I « ■■lnawM.. "•""••««•■■•■■■■■■•■■■■■■miiM» •a
! *
• transmis par les émissions «
! de :
i RADIO-TOULOUSE :
\ .............. :
Les Dessins de La Dépêche
La Bonne à tout faire
ïr'ne; Cj'07"ne ^ un hnl demain sOtr,
■rl!e, ' lr>Us tâcherez de vous rendre
Fv £ Prévenir madame v'ie
IsL ^ ,danser.
if .(Dessin inédit de Bolrau.)
Un Scaphandrier
étouffé
Toulon, 19 août. — Ce matin, un
ouvrier scaphandrier, Jean Fazi, de
la direction des, constructions nava-
les. se trouvait en plongée pour la
manœuvre d'une porte du ^ bassin
Missiessy, en vue de l'entrée dans
cette forme de radoub du croiseur
cuirassé Waldcck=Rousseau, lorsque
le manche de la conduite d'air s'est
trouvé coincé entre le mur du bas-
sin et sa porte.
On a remonté le scaphandrier en
surface, mais, malgré les soins qui
lui ont été donnés par deux méde-
cins mandés en toute hâte, le
malheureux a succombé.
M. Fazi était âgé de 39 ans, ma-
rié sans enfant. La gendarmerie a
ouvert une enquête pour établir les
causes de l'accident.
Conseillers communistes
démissionnaires
Périgueux, 19 juillet. — A la suite j
du vote émis par la majorité du con-
seil municipal de céder, moyennant
le prix'de. 700,000 francs, à l'institu-
tion Saint-Joseph, les immeubles et
terrains dévolus à la ville, les con-
seillers municipaux communistes,
dans le but de provoquer un réfé-
rendum qui permettra aux électeurs-
de se prononcer, ont remis à la séance
de jeudi 18 août leur démission col-
lective et ont - nitté immédiatement
la salle. ,
La traversée de la Manche
en canot de caoutchouc
Couvres, 19 août. — Les deux
Allemands qui éta/ient partis de Ca-
lais hiej- matin a 10 h. 30 ont réussi
à traverser la Manche à bord d'un
petit canot de caoutchouc. Ils ont
abordé à Saint.M.argaret, près de
l Douvres, à 17 h,, 30t..
LE PROCÈS
du
DEPUTE TURATI
Le régime fasciste et la loi
sur l'expatriement
Milan, 19 août. - Aujourd'hui éftttt-
mence, devant le tribunal de Sàvbhe,
le procèt13 conti'é M. Filippo Turati,
.chef du parti socialiste unitaire ita-
lien;, actuellement réfugié à Paris, et
neuf de ses amis qui sont accusés d'a-
• ",,' r facilité son. passage en France.
. M. Turati est poursuivi en Vertu de
la, loi promulguée par lë « duce
qui frappe dé Six années de prison
et d'une amende pouvant aller jus-
qu'à la confiscation totale des biens
tout citoyen qui quitte l'Italie ans
y être formellement , autorisé. Ainsi,
ceux qui ne peuvent se plier à l'ac-
tuel régime instauré par lë « dutië » àê
voient même interdire 1 fi triste ros
source dé t^xil volontaire.
M. Turati qui a, le 11 novembre
dernier, l'Italie en canot automobile,
atterrit le lendemain à Calvi,
Corse et repartit aussitôt pour N n e
Dans un mémoire adressé au préai-
dent du tribunal, il déclare nettement
que la responsabilité de ' sa décision
et l'exécution d. son plan de tUlte
n'appartient qu'à lui seul. neux oui
l'accompagnèrênt dans une partie
rie son voyage n'eurent d'autre -il
tention que de lui donner une preuve
d'amitié à l'heure douloureuse où il
se décidait à prendre, à goixRntC"
Parmi les co-accusés de M. Turati,
deux seulement : M. Rosselli, profes-
seur à. ■ l'Université de Gênes, et M.
Albini, ancien, critique théâtral de
l' « Avanti ,,, auraient été jadis ^ns-
crits au parti socialiste réformiste.
Parmi les autres figurent : M. Fran-
cesco Parri, bien conuu pour ses opi-
nions constitutionnelles et ancien ré-
dacteur du « Corriere della Sera *
En l'attente du procès, ce dernier a,
d'ailleurs, été l'objet d'un jugement
le condamnant il, la rélégation.
Les Italiens n'ont même plus
la liberté de quitter leur pays
Le procès de Savone est appelé à
avoir un, graud retentissement, i'our
la première fois, le cas d'un citoyen
qui, sans devoir de comptes -à la us-
tice de son pays, passe à l'étranger
sans avoir /^pmando de passeport,
sera examiné par un tribunal ordi-
naire. ' .
En vertu de la loi sur l'expatrie-
ment, nombre d'arrestations ont été
opérées, entre autres celle de M.
Costantino Lazzari, leader du parti
maximaliste, qui était allé voir des
parents à Varèse, localité jugée trop
proche du territoire suisse.
La police fasciste des frontières est,
d'ailleurs, dhargée d'empêcher par
tous les moyens les départs clandes-
tins. Elle est même autorisée à tirer
sur ceux qui essaieraient de passer en
fraude à l'étranger. C'est dans ces
conditions qu'un Italien a été tue
avant-hier d'un coup d-e fusil par n
milicien fasciste de V intimille.
L'AMERICAN LEGION
A PARIS
Rol.
1 1
Un groupe de légionnaires à leur
arrivée à la gare Saint-Lazare.
Il fait bon vivre
en Russie !
La police soviétique prétend
contrôler les Russes l'étranger
Kowno, 19 août. — On mande de
Moscou :
« Dans les bureaux du Guépéou
on peut lire une affiche signée Men-
jinski interdisant sévèrement ^ aux
sujets soviétiques tout contact à l'é-
tranger avec les émigrés russes. Les
plus proches parents de . ces der-
niers ont aussi, à .se conformer à cet
ordre. Tout sujet soviétique à l'é-
tranger doit s'inscrire à son ambas-
sade ou légation, donner son adresse
exact-e - et les noms des personnes
I qu'il - fréquente.
Des femmes Russes, épouses
d'Anglais retenues en Russie
Londres, 19 août. — D'auprès le
correspondant du LJail1j Mail à
Riga, un certain nombre d'hommes
d'aflaires' anglais de Moscou et de
Pétrograd ne peuvent quitter la
Russie, parce que les bolcheviks re-
fusent d'accorder des , passeports à
l'eurs femmes, prétextant que mal-
gré leur mariage elles restent su-
jettes soviétiques., '
CONSEIL DES MINISTRES
POUR REPRIMER
LA PROPAGANDE
COMMUNISTE
La réduction des effectifs
en Rhénanie
Paris, 10 août. -7 Les ministres se
sont rétiilife cë màtifi à F Elysée sous
la présidence de M. Gaston DdU-
mergue.
Le conseil des ministres a procédé
à l'expédition des affaires eoliraÍi-
tes.
55.000 Français et 14.000
Anglo-Belges
M. Painlevé, ministre de la
guerre, a déclaré en quittant l'Ely-
sée que les conversations continuant
entre Londres, Berlin et Paris, au-
cune décision n'avait encore été
prise en ce qui concerne les effectifs
des troupes alliées d'occupation de
la. région rhén&irt. • v .
Comme -on lui demandait des pré-
cisions sur le chiffre des effectifs de
l'nrmée du Rhin, M. Painlevé la
ajouté que ce chiffre variait cons-
tamment pour diverses raisons, tel-
les que départ en permission, etc.
Le ministre a indiqué que pour
la période de juillet-août 1927 les
troupes de l'armée alliée d'occupa-
tion étaient composées d'environ
55.000 français et 14.000 anglo-belges
et que ces chiffres étaient de beau-
coup inférieurs à ceux de novembre
1925.
Les communistes en Algérie
Au cours de la séance du conseil
des ministreside ce matin, M. Albert
Sarraut, ministre de l'intérieur, a
entretenu, ses collègues de l'activité
de la propagande communiste en
Algérie et des mesures qu'il -comp.
tait prendre pour parer aux effets
de cette propagande. Nous croyons
savoir que le gouvernement aurait
l'intention de prononcer l'interdic.
tion de divers journaux extrémistes.
Le prochain conseil des ministres
aura lieu le vendredi 26 août.
Lire en 2e page ' Une série de
documenta sur l'action commu-
1 @: ~ niste contre la France et ses
colonies. , ,
TRISTE ÉTÉ
UN CYCLONE
dans les
BASSES-PYRÉNÉES
Bayonne, 19 août. — Mercredi
soir, entre 19 heures et 20 h. 30, un
cyclone d'une extrême violence a ra-
vagé toute la vallée d'Arneguy à ia
frontière d'Espagne. Des arbres ont
été arrachés et emportés par jti
Nive, subitement grossie par pce
trombe d'eau formidable. Plusieurs
maisons d'Arneguy ont été endom-
magées, trois seraient complètement
détruites, notamment celle du maire.
Tous les ponts entre Arnéguy et
Saint-Jean-Pied-de-Port sont dé-
truits. Le parapet du pont interna-
tional à été enlevé. Les bâtiments de
la douane ont subi de très gros dé-
gâts et des registres ont même ><é
emportés par les eaux. Des arbres
entiers ont été charriés jusqu'à ;a
route de Saint-Jean-Pied-de-Port à
Ascarat et on a dû les scier sur
plac' pour permettre la circulation.'
De nombreux animaux : mulets,
bœufs, moutons, porcs sont, trans-
portés par la Nive.
Toutes les communications ayant
été interrompues on n'a appris
que ce matin 1 importance de ce (;.Vr-
clone. M. Hazard, sous-préfet de
Bayonne, prévenu est parti immé-
diatement sur les lieux afin de s'oc-
cuper sans retard des populations si
éprouvées-
LA LIBRE CIRCULATION
DES CAPITAUX
Paris, 19 août. - Le « Journal cxli-
ciel » publie ce matin un arrêté lu
président du conseil, ministre des
finances, relatif h, l'exportation, le ra-
patriement ou la réexportation ~s
capitaux, dont nous extrayons es
passages suivants :
Article premier. : — par application
du paragraphe 5 de l'article 7 tle la
loi du 3 avril 1918, sont autorisés à en-
trer librement en France les titres et
valeurs mobilières français figurant a
la cote du marché officiel et aux cotes
du marché en banque au comptant et.
à terme.
Art. 2. — Les personnes résidant en
France et tenant le répertoire des opé-
rations de change, qui effectuent pour
leur propre compte ou en compte so-
cial avec un correspondant étranger
des opérations d'arbitrage sur titres
entre la France et l'étranger, confor-
mément aux dispositions de la loi du
31 mars 1922, sont, par dérogation aux
dispositions de ladite loi, autorisées à
rapatrier en France et à réexporter ul-
térieurement le produit de la vente à
l'étranger, des titres exportés, dont la
contre-valeur doit être utilisée à hachât
d'autres titres à l'étranger pour être
importés en France. Elles pourront ef-
fectuer toutes les opérations de change
au comptant et à terme destinées à les
garantir contre les fluctuations de
change au cours de leurs opérations
1 d'arbitrage.
LE POURVOI
de
SACCO & VANZETTI
La Cour suprême du Massa=
chusets la rejeté
Londres, 19 août — Ôn mande de
Boston à l'agence Reuter que 'a
Cour suprême a rejeté l'appel de
Sacco et Vanzetti-
La cour suprême du 111 assach1¿=
setté a fepoitssé également :
li L'exception soulevée. par les
avocats de la défeïtsb bit ce qui con-
cerne la réouverture du ptocès pour
COtiSe .d'erreur.
2. L'excêption soulevée contre ta,
décision du juge l'hdyer' QUi avait
refusé l'appel présenté en faieur
d'uii noUvedu prbcèsi
3. La dénw1vle présentée éii vue
de V(vnnulation de la sentenêë pfo=
noncée contre Sacco et Vanzetti.
4. La req1ftéte en vue d'un MOM=
veau sursis pour Vexécution.
La défense, qui se montrait pessi-
miste, n'avait pas tort : les quatre ju-
gés formant la pour suprême ont eté
d'Un avis un,âninie.
Les avocats de Sacco et de Van-
zetti n'ont p'«3 aujourd'hui, comme
dernière ressource, qu'à essayer de
transporter le procès dans la juri-
diction des cours fédérales. Pour ce
faire, ils affirment que le cas de
Sacco et de Vanzetti est devenu une
affaire nationale et. qu'en, consé-
quence, rien ne s'oppose à Ce que les
tribunaux de Washington s'emparent
de l'affaire. Ils font valoir, à l'appui
de leur thèse, que 'le gouvernement
fédéral a èru devoir faire, en Argen-
tine, par l'intermédiaire de son am-
bassadeur, un' historique complet du
procès. '
Mais ce n'est là qu'un ' argument
spécieux et il n'est pas certain que
les cours fédérales le prendront en
considération. Beaucoup de person-
nes, du reste, , persistent . à 'croire
que' Sacco et Vanzetti ne seront "pas
exécutés., .
Dans la cellule des condamnés
à mort
Sacco et Vanzetti ont été,,iîifor=
Inés ce matin de, la décisio.n de la '
Cour suprême. Ils ont été transférés
daiis,' la cellule des condamnés cet
après-midi. ' . ~ ~ . 1
Folie...
Boston, '19 août. — L'avocat 'de
Vanzetti a déclaré ce soir aux jour--
naliStès ,qu'il venait de voir son
client en priso?i et qu'il n'y avait
aucun doute que le condamné à
?nort donnait des signes • d'ylièna*
tion mentale. • ' ' -
SERPENT DE MER
ou poisson ?
1 * - 1
UsUce lui, enfin! le fameux serpent 1
de mer que nos confrères amiri- i
cains ressuscitent chaque é.té? \
Pour leur malheur, c'est dans V 4-
frique- dÚ Sud, près de Capeto 'vn,
que cet étrange poisson qui res-
semble à un énorme hareng, a été
lJêché.
(Wide Worl Photo).
Les Incidents italo-suisses
L'Italie promet de ne pas
recommencer
Berne, 19 août. — Le chargé d'ai-
faires de Suisse à Rome a eu une
entrevue avec M- : Grandi, sous-secré-
taire d'Etat aux affaires étrangères,
qui, déplorant de nouveau les récents
incidents de frontière, a confirme que
des enquêtes ont été immédiatement
ordonnées et des mesures prises oar
1 " gouvernement italien, afin d'éviter
le retour de pareils incidents.
'M: Grandi a assuré que jamais des
instructions n'ont été données impli-
quant une atteinte quelconque a , ia
souveraineté territoriale de la SuioSe-
Le gouvernement italien fera des
communications ultérieures sur le ê
sultat de l'enquête, : ,
LA SANTE DU SULTAN
DU MAROC
Fez, 19 août. — Les nouvelles de
la santé de Moulai-Youssef, sultan
du Maroc, sont meilleures. La :aig-née
qui lui a été faite hier lui a pro-
curé un certain soulagement. l'ou.
tefois, les médecins réservent leur
diagnostics.. .
HOMMES ET CHOSES
fête Villageoise
A plusieurs reprises nous avons ]
dénoncé 'la banalité des fêtes votives (
languedociennes, qu'aucun souci de (
régionalisme ou de pittoresque ne 1
rehaussait, aussi sommes-nous d'au- l
tant plus heureux de signaler l'effort, ]
tenté par une petite commune de :
l'/éibigëàis. - '
Le maire de .Milhars, M. Roques, 1
cultivateur-bachelier, comme le seront
sans doute beaucoup d'agriculteurs
quand tous les Français auront passé
par l'Ecole unique, eut l'excellente
idée d'organiser, un cortège rustique
à la ôire de Cérès et de ; Bacchus.
Sous la direction de M, Douzal.
l'ingénieux et (lévoué instituteur, les
enfants de l'écclle décorèrent avec des
cordes de blé, des guirlândes de buis
et de' lierre piquées de - fleurs, les
mêmes chars tramés 'par les boeufs,
qui, à M'époque des moissons ou' "des
vendanges, , s'emplissent de gerbes
d'or ou de grappes de raisin.
Et, une fds de plus, nous avons
1 admiré les facilités d'adaptation des
Languedociens. Les jeunes villageoi-
ses, costumées à la grecque par les
soins d'une couturière 4 artiste ,., qui .
incarnait, ce jour-là, une superbe
bacchante, brune et souple à souhait;
n'étaient nullement empruntées dans
leur rôle de déesse et de nymphes.
Aussi bièn cette fête, semblait moins
une reconstitution que la continuation
d'une tradition. La pérennité de
l'antiquité s'affirmait sur ce sol jadis
latinisé, et le cultivateur transformé
1 en - Bacchus, - son masque . romain
accusé sous i a couronne. de pampre.,
et : le torse nu puissamment modelé,
sortait, eût-on dit, d'un bas-relief
pompéien. Il nous" rappela, d'une
façon saisissante l'un des personna-
ges du célèbre tableau de Velasquez :
la Forge de Vulcain. Mêlés à la
foule, ' des Berbères employés " à
l'usine cèle ciment, témoignaient, à
jleur insu, de l'unité de la civilisation
méditerranéenne,' qui, 'il y a .'deux
mille ans, régnait aussi bien en Ifrikia
que dans . la - Narbonnaise. Aussi,
lorsque la' nymphe : Arétbuse, s'adre>-
sant à la déesse des moissons, - lui
demanda :
« — Sommes-nous en carnaval,
chère compagne, que tu ,te présentes
ainsi déguisée? J'ai, peiné à recon-1
naître ton visage dans l'encadrement
de ces épis qui mêfent leurs barbes
piquantes à tes cheveux blonds ». ,
- Cérès put justement lui répondre :
« — Demandes-tu à lia Terre si
élle s'est déguisée - lorsque, rejetant
sa robe de bure, elle apparaît avec sa
tunique verte brodée de flèurs? Elle
est toujours la même, la bonne nour-
rice immortelle, à, travers- les méta-
morphoses des saisons. Moi aussi,
rejetant la robe de travail que je
porte 'depuis que les hommes, qui ont
perdu le sens du divin, ont fait de
moi une paysanne, j'ai revêtu, en ce
jour . de fête, les ■ amples ; et souples
draperies que je portais aux temps
heureux où j'étais déesse. J'ai repris
le nom qui passait sans cesse sur sles
lèvres des hommes lorsqu'ils m'im-
ploraient ou chantaient des hymnes à
ma louange. ;
» Autrefois, ils me nommaient
Cérès ; aujourd'hui, ils m'appelllent :
l'Agriculture, et aù lieu d'abriter
ma statue , dans un temple, ils la
•logent , .dans . un ministère où les
prêtres en veston voués à mon culte,
bien loin d'accomplir les rites qui
me sont agréables, dressent des statis-
tiques et éta'blissent Je cours ' des
céréales 1 > *
» C'est moi la plus vénérable de
toutes les déesses. Les,, ancêtres de
ces moissonneurs, ceux qui s'abri-
taient des fauves dans les. cavernes
de BruniqueJ et qui érigèrent' le
dolmen de V Liour, les Gaulois blonds
qui vivaient dans la forêt de Grési-
gne, et les colons bruns venus d'Itadie
qui avaient élevé, à Varen, un temple
à Diane dont l'autel renversé sert,
aujourd'hui, de bénitier, tous m'ado-
rèrent. Afin de me tenir compagnie
et de me faire, cortège, i.ls avaient
peuplé leurs champs, leurs bois et
leurs sources de divinités qu'ils invo-
quaient sous des noms différents, mais
avec une ferveur égale. Toi-même, >1
me semble te connaître. N'étais-tu
pas, jadis, la nymphe Aréthuse,
changée en fontaine par la faveur de
Diane? Les premiers hommes avaient
compris que la terre qui les nourrit,
.l'arbre qui les abrite du soleil, leur
donne ses fruits et son bois; que la
source qui les désaltère, eux et leurs
troupeaux, étaient si bienfaisants
qu'ils ne pouvaient être que le visage
- des dieux. Aussi leur élèvèrent-ils
; des autels où, parmi les chants, les
- prières et les danses, ils célébraient
. des sacrifices afin de se les rendre
s favorables. Ne sois donc pas, sur-
\ prise, ô Aréthuse, si aujourd'hui les
; fils des cultivateurs gallo-romains
[ qui, jadis, fécondèrent ces campagnes
barbares, ont voulu restaurer mon
culte et m'invoquer sous mon beau
nom de Cérès. » = ....
Ces pardles, malgré leur simpli-
cité. ne furent point comprises de
toute l'assistance, et si le nom de
Bacchus évoquait pour tous un joyeux
ivrogne — et pas autre chose -
celui de Cérès ne parlait qu'à quel-
' ques-uns, tandis que celui de Diant.
éta;t tout à fait inconnu. Les Ber-
bères, en regardant passer ce cortège,
reconnaissaient peut-être les person-
nages scrilptés au fronton des temples
de Dougga ou de Djemila sans en
3 être émus davantage. Pour les Afri-
l cains islamisés comme pour les Lan-
guedociens christianises, les anciens
dieux sont bien morts ! ;
. Cette ignorance ne dénote-t,elIe
pas une lacune dans > l'instruction
primaire? Nous sommes cependant de
ceux pour qui l'enseignement classi.
que obligatoire pour tous — et, par
tous, nous entendons aussi bien les
fils de la bourgeoisie que ceux du
peuple - apparaît périmé. A notre
sens, l'étude du grec et du latin ne
devrait être réservée, à partir de la
quinzième année; qu'à ceux qu'une
vocation spéciale destinerait aux
lettres, - à l'enseignement ou à l'art..
Ayons le courage de' reconnaître que
seule la science avec ses applications
intéresse la masse et que la jeunesse,
ce qui est bien naturel, orientée vers
l'avenir. se détourne du passé. Çoîl'h
ment pourrions-nous l'en blâmer?
La vie est brève et les possibilités
offertes par la science sont prodigieu-
ses ! Mais sous peine de redevenir
des barbares, sans aucun lien avec
l'antiquité dont la civilisation fran-
çaise est sortie en en grande partie, il
importe pourtant de ne point rompre
av.ec le passé, sans quoi les nouvelles
générations ne comprendront rien aux
chefs-d'oeuvre dont, depuis deux mille
cinq cents ans, l'humanité se nourrit.
Comme le dit excellemment
M. Pierre de Coubertin dans le dis..
rours qu'il prononça lors de l'inau-
guration des « Travaux de l'Union
pédagogique universelle » : t- Nos
systèmes d'instruction n'ont plus la
capacité suffisante pour contenir ce
qu'il faudrait aujourd'hui savoir.
L'apprendre des vieilles méthodes
est impossible., Les deux tiers de la.
vie y suffiraient à peine. Il faut
donc instaurer des méthodes nouvelles.
Quand on n'a pas le loisir d'explorer
une région, le' pic à la main, en gra-
vissant lentement ses sommets, on
survc/.e L'enseignement, \ désormais
doit ' devenir une aviation au lieu
d'être un alpinisme, et c'est aU métier
d'aviateur intellectuel qu'il convient
de dresser l'élève.. »
■ C'est pourquoi, de même qu'il est
nécessaire de faire une part à l'his-
toire régionale, il : nous semblerail
excel lent, eh attendant l'Ecole unique,
de résumer,- en quelques pages, les
vieux mythes qui. depuis l'origine
des . civilisations, ont répandu leur
. grandiose poésie dans l'âme des
hommes. Ce résumé, à' l'usage des
écoles primaires, : pourrait être de-
mandé à un poète qui, non seulement
aurait le sens de : 1-antiquité, mais
saurait employer %le' langage direct
qui convient pour émouvoir le cœui
des ' simples,. Les descendants des
cultivateurs gallo-romains ne peuveni
point ignorer qu'avant d'adorer le
Christ, ; de ",,- prier la Vierge et les
saints,, leurs pères adoraient Apollon,
Diane, Cérès, qui symbolisaient poui
eux !le ',Soléil" la ' lune, la ^ terre. Et
de quelle éminente dignité la terre
souvent ingrate : qu'ils arrosent d<
; leurs sueurs se parerait à leurs yeus
s':Ièls savaient que les premiers labou.
, reurs en avaient fait une déesse e1
; qu'ils célébraient son culte par des
1 cérémonies à la fois'graves et joyeu-
; ses, dont les ; Rogations ne soni
, qu'une ■ chrétienne survivance? Une
fête comme ceMe de Milhars, ^ si
modeste : soit-elle, ne doit pas être
: considérée seulement .comme une
• réjouissance, mais , comme un ensei-
, gnement.
Charles GENIAUX.
LA TACTIQUE
électorale
du Parti radical
M. Franklin-Bouillon se prononce
contre toute alliance aver
les socialistes
Paris, 19 août. — Notre confrère
« Le Journal » publiera demain la se-
conde partie de la réponse de M. Fran-
klin-Bouillon- à M. Maurice Sarraut,
président du comité exécutif du parti
radical socialiste. Voici la teneur de
cette ,réponse : ,
A monsieur Maurice Sarraut,
Mon cher président et ami.
Avec qui s'unir? Je crains que vous
m'ayez mal lu. J'ai écrit textuelle-
ment : « il .faut f- ' ' e l'Uni,.,.., na-
tionale, comme en Belgique, à tous
ceux qui acceptent les responsabili-
tés du pouvoir ». C'c- ma réponse
à vos inquiétudes, notak..J.ent en ce
qui concerne les socialistes anticom-
munistes. Hélas ! là encore, comme
pour le traité de Versailles, je
cesse de « cassandriser » depuis des
années !
Aux, heures de et plus en-
core peut-être aux i de recons-
truction, il n'est qu'un critérium pour
juger les partis, qu'un lien pour les
unir : la participation au pouvoir.
Vous m'obligez à me répéter : qui se
dérobe au service de la nation, la
trahit. - ,
D'oq la base d,- notre tactique
« unioniste " - aucun contact électo-
ral avec qui refuse la collaboration
gouvernementale. C'est la condition,
indispensable — avant même le pro-
gramme- dont nous reparlerons —
-- pour que les élections dégagent
une majorité de gouvernement en
pleine clarté et hors l'éouivoque des
cartels d'une minute. "<■> second tour.
Ainsi,' nous n'excluons personne de
l'Union nationale : seu!s s'exclùerollt
ceux qui fuient les responsabilités
par habileté ou n' lâcheté.
L'exenipTe de la Belginue aux pri-
ses avec les mê::1r 'ficultés que
nous, 011 catholiques, socialistes ra-
dicaux militants. travaillent la main
dans la main à rebâtir leur pays, dé-
montre, une fois pour toutes, la pos-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 81.8%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 81.8%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"Bibliothèque Rosalis (Toulouse) Bibliothèque Rosalis (Toulouse) /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "RsAlis000"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4136075f/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4136075f/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4136075f/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4136075f/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4136075f
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4136075f
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4136075f/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest