Titre : L'Intransigeant
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1948-04-27
Contributeur : Rochefort, Henri (1831-1913). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32793876w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 27 avril 1948 27 avril 1948
Description : 1948/04/27 (A69,N52451). 1948/04/27 (A69,N52451).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4133206z
Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol Lc2-3980
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/02/2019
P&uA .
UFRIOTIEnMD
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MAXIMUM DE CONfÔR T, DE VI TESSE , DE RÉGULARITÉ, GRACE A
* 20 s dexhêkiettcL —.
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PARIS
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et TOUTES AGENCES de VOYAGES
l'intransigeant
N
Téléph. t PROvenc* 71-65 à 71-69
69- ANNEE. — N' 52.451
LE JOURNAL DE PARIS
5 FRANCS
5, Fg Poissonnière, PARIS (9*).
MARDI 27 AVRIL 1948
TRUMAN VEUT
ENVOYER DES
ARMES AUX «5»
Washington souhaite que la France
et les quatre autres puissances aient
une armée commune
MONTGOMERY A LA TÊTE
du Comité militaire européen
WASHINGTON. 26 avril (United Press).
O N assure dans les milieux parlementaires que le président Truman demandera au Congrès, dans!
deux ou trois îumainps, l'autorisation d envoyer aux cinq pays de l'Union européenne occidentale
uie certaine quantité d arme' 1 .
Des indication, officieuses à ce su.iet ont déjà été soumises à M. Arthur Vandenberg. président du
Sénat et de la commission des Affaires étrangères, par le sous-secrétaire d Etat Robert I.ovett.
Le plan définitif na pas encore été établi mais on pen*p que le général Marshall, qui est rentré
samedi de Bogota, s'occupera ac-
LES NOCES D’ARGENT
des souverains anglais
Portant le glaive de la Cité
le lord-maire de Londres
précède le roi et la reine
« Et je m’en vais
clopin-clopant...»
LES JUIFS
ASSIÈGENT
JAFFA
deuxième port
de Palestine
l'air «lu temps
M. Marmouillard
devient
sentimental
A SSIS à la terrasse du Café
de l’Univers et de la Ré
sistance, M. Marmouil
lard fumait sa oine. Il
humait l’air doux, regardait
les tendres verdures des pla
tanes et sentait avec volupté
les rayons du soleil pénétrer
ses vieux os. Pour tout dire.
M. Marmouillard avait du va-
sue à l’âme et il tenait des
propos de collégien.
Ciboulot, disait-il. ne
trouvez-vous nas nue les filles
sont plus belles au prin
temps? Leur teint est plus
trais, leur pas plus alerte. Les
garçons les regardent d’une
autre manière. Quelle désin
volture dans les boniours !
Jadis. Quelle malice dans les
veux et dans les sourires !
Nous étions plus empruntés
Laissez vos pointages, mon
ami. Tant D , s sj Gasperi a
gagné en Ligurie. Regardez un
peu les passants.
— U Romagne tient bon et
murmur.’u excellente,
murmura M. Ciboulot.
. , *" es Journaux ont raison.
Les Jupes sont plus longues et
Ah u- lt!S femmes !
R v » b ', en ,à : moins
.ut en 1 D us 11 'eur en
faut. Elles prennent plaisir à
narguer les malheurs du
temps et elles se moquent de
°>? dirait qu'elles
attendent chaque année le
magicien oui leur dira si elles
doivent avoir des hanches, des
épaules, ou des seins. Des
seins ! De mon temps, on di-
sait : de la gorge. Chaque
femme est multiple, Ciboulot
Duisnue le coutifrier la fait à
sa fantaisie, maigre ou pote
lée, garçonne ou déesse. Je
voudrais bien connaître ce
M. Christian Dior qui a in
venté la femme de 1947-48.
Elle ressemble assez à celle de
ma ieunese : c’est sans doute
Pourquoi, elle me plaît...
— Sur 29 millions d’inscrits,
dit M. Ciboulot. il y avait
15 millions de femmes. Elles
ont mal voté, c’est sûr.
-7 Ciboulot. il fait doux et
Caris est bien beau.
Pierre GAXQTTE.
TEL-AVIV, 26 avril (AFP.).
D ES troupes de l’Irgoun et du
g.oupe Stern, fortes de plu
sieurs milliers d’hommes,
attaquent depuis dimanche matin
la aille de Jaffa qui n’avait pas
répondu à un ultimatum deman
dant la capitulation de la garni
son arabe.
La station de chemin de fer et
ses abords ont été occupés par les
combattants juifs.
Plusieurs positions arabes, dans
Je quartier de Manchiah, à Jaffa,
ont été également occupées pa
les troupes de l’Irgoun 1 après des
combats au cours desquels des ar
mes lourdes furent employées.
Les combats se poursuivent ac
tuellement dans le centre de la
ville et, au quartier général de
llrgoun, on se déclare satisfait
de la première phase des opéra
tions.
SUITE EN 4 PAGE. SOUS LE TITRE :
PALESTINE
DERNIÈRE MINUTE
La Grande-Bretagne
déposerait
son mandat le 5 mai
LONDRES. 26 avril (A.F.P.). —
A la suite de rapports reçus de
Palestine, le cabinet britannique
a décidé de déposer son mandat
sur la Palestine le 5 mai au lieu
du 15, croit savoir le « Daily
Mail ». Les Nations Unies seraient
informées d’ici quelques jours de
« cette grave decision ».
tivement de Cette question. Il en
discutera vraisemblablement de
main avec le présidpnt Truman.
En envoyant à la Grande-Bre
tagne, à la France, à la Bel
gique. à la Hollande et au
Luxembourg des quantités limi-
lées d'armes- les KtaUOJnis tien-L
dront la promesse faite par le
président au lendemain de la si
gnature du pacte de Bruxelles :
« Je suis sûr que la détermina
tion des pays libres d'Europe de
se protéger rencontrera une
égale détermination de notre
part de les aider à le faire. »
Les commentaires
de la presse dominicale
LONDRES. 26 avril (AFP). — La
presse dominicale consacre de nom
breux commentaires aux plans de dé
fense milita.re de l'Europe occidentale
et, à la part qu’v prendront éventuelle
ment les Etats-Unis.
Voici, selon le journal « The Peo-
P’-e ». les grandes lignes du 7 as.te
programme de défense » que les cinq
signataires du pacte de Bruxelles s'ap
prêtent à réaliser :
— préparer une « première ligne de
défense » ein cas d'agression soviéti
que ';
' — organiser la défense aérienne de
l'Europe occidentale en prévoyant ré
tablissement de bases pour îa R.A.F.
sur le continent ;
— unifier les marines des cinq puis
sances ;
— prépar r les plans de mobilisation
— étudier l'organisation de recher
ches militaires en commun.
Le journal ajoute qu’un comité mili
taire s’efforcera de réaliser l'unité des
SUITE EN 4pACE. SOUS LE TITRE :
TRUMAN
La starlett Gaby Andreu et le chanteur compositeur Pierre
Dudan ne s’étaient jamais vus sinon sur l’écran. Ils ont
fait connaissance, hier soir, sur l'aérodrome en prenant
le même avion pour les IL S. A. Pierre Dudan part pour
Hollywood où Ton va porter sur l’écran un film tiré de sa
chanson qui a déjà un très grand succès outre-Atlantique :
« Et je m’en vais elopin-dopant »• Gaby Andreu va rejoin
dre son mari, le colonel Smith, ainsi que son amie insépa
rable, Martine Carol. laquelle a pris le bateau, avant-hier,
pour aller épouser M. John Ringling, héritier de Barnum.
La tragédie de Chabannes
est de plus en plus ténébreuse
COULOIR SOUTERRAIN, ARSENAUX CLANDESTINS,
MOTIFS POLITIQUES, PERSONNAGE MYSTERIEUX...
De notre envoyé spécial René BUFFET
PUY-GUILLAUME, 26 avril.
S IMONE WADIER peut-elle avoir, volontairement tué David, qui
était depuis trois semaines son amant ? Elle n'avait puor cela
aucun mobile. Les policiers le reconnaissent.
Ils avancent, actuellement, une autre explication qui exclut l'ho
micide volontaire et qu'avait tout d’abord fournie Simone avant ses
rétractations :
Au château de Chabannes, on
ignorait la liaison de Simone
Wadier et de David. Or la crise
d'épilepsie surprit le diecteur
alos qu’il se touvait avec la mo
nitrice, dans la chambre de Mme
David. Le malade cria, gémit,
lança convulsivement de grands
coups de poing sur le bois du lit,
fit énormément de bruit/ Simone
Wadier fut affolee à l'idée qu’on
allait entendre, venir et décou
vrir. une liaison tenue jusqu alors
secrète. Prise de panique, pour
faire taire l'épileptique, elle lui
serra le cou avec la ceinture de
sa robe de chambre et, sans le
vouloir, le tua.
Si ces faits sont exacts, Us ne peu
vent qu'être qualifiés de coups et bles
sures ayant entraîné la, mort sans in
tention de la donner, et l'inculpation
d'homicide volontaire retenue contre la
Jeune femme ne tient pas.
Mais la monitrice a. rétracté ses dé
darations. Elle jure qu'elle n'est pour
rien dans la. mort de David et on ne
peut oublier l’accent de sincérité de
Simone Wadier quand elle a dit, en
montant dans la voiture qui l’emmenait
en prison :
— J'aime mieux être la victime d’une
erreur Judiciaire que d’en 'être l'auteur.
Quelqu’un d'autre que Simone Wadier
a-t-il eu la. possibilité de tuer David ?
Les magistrats assurent que non. Et
cependant...
Moins de trois minutes
pour l'assassinat
Laissant sur son lit Louis David ter
rassé par sa crise d'épilepsie, Simone
Wadier a couru tout au bout du cou
loir, 33 mètres plus loin, frapper a la
SUITE EN 4 PAGE, SOUS LE TITRE :
CHABANNES
“L’aveugle a cogné comme un sourd”, se plaignent les deux agents
I L y a Quelques jours, l'inspecteur
de police Souira écopait de
18 mois de prison pour avoir
si maladroitement malmené un
malheureux qu’il en décéda peu
peu après.
Mercredi prochain, juste retour
des choses, deux gardiens de la
paix, toujours en correctionnelle,
viendront se plaindre des brutali
tés dont ils furent l'objet de la
part d'un « sans-grade », un cer
tain Albert Cohen.
L'exemple est peut-être mal choi
si- Il y aurait mauvaise grâce à son
propos d’esauisser le moindre pa
rallèle : l’inspecteur Souira est
taillé en hercule. Albert Cohen est
minable ; à 51 ans. il en paraît 80.
C’est un tout jeune vieillard.
L’affaire n'en mérite pas moins
d être contée.
Cohen, indigent de la pire es
pece, loge sous les toits. Il occupe
une soupente au 7 f étase dans un
quartier populeux. L’été, pour n«
it
Mais il ne pouvait viser juste
rétorque M e Théodore Valensi
D
par A.-G. LEROUX
pas étouffer tout à fait, il s’obstine
à laisser sa porte ouverte. Cela fait
un courant d’air avec son soupirail.
Ouf ! il respire un peu ! Mais c’est
faire preuve d’un inadmissible
sans-gêne nue ne goûtent pas, mais
pas du tout, ni les voisins, ni la
concierge.
Pendant la canicule, tout l'étage
se livre du matin au soir à la pe
tite guerre « d'une porte oui doit
être ouverte ou fermée ». Discus
sions sans fin, mots aigre-doux !
Bref, un beau jour, la concierge
alla quérir deux agents, et Cohen
fut désigné par la vindicte publi
que comme un intolérable empê
cheur de danser en rond.
Les deux braves agents, devant
cette unanimité, n’hésitèrent pas.
Ils empoignèrent le bonhomme. Le
bonhomme voulut résister. Il sortit
de l’algarade le visage en sang et,
fort de son bon droit, porta plainte.
Des semaines passèrent sans qu’il
entendit jamais parler de l’auda
cieuse action qu'il avait osé enga
ger contre des représentants de
l'ordre... Mais voici quelques jours,
il reçut en bonne et due forme
une assignation a comparaître de
vant la 17' chambre correctionnelle
pour outrages et coups à deux gar
diens de la paix dans l’exercice de
leurs fonctions.
Précisons qu’Albert Cohen se
présentera devant ses juges avec
une canne blanche, Albert Cohen
est, en effet, aveugle, aveugle cent
pour cent.
Si le pauvre homme se débattit,
M' Théodore Valensi fera certaine
ment admettre au tribunal que
c’est bien malgré lui que ses coups
portèrent, la cécité empêchant en
général de viser juste. !!. est vrai
aue les plaignants rétorqueront
peut-être :
—- Ce n’est pas une raison parce
qu’on est aveugle pour cogner com
me un sourd.
Dix-huit mois pour mort d’hom-
me à Souira, athlète complet. Com
bien à l’infirme Cohen pour quel
ques parades lancées au hasard sur
deux brigadiers nui ne.s’en portent
pas plus mal ?
Les paris sont ouverts.
DES CENTAINES DE MILLIERS DE
SPECTATEURS MASSÉS DÈS HIER
SOIRSURLETRAJET DU CORTÈGE
LONDRES, 26 avril (A.F.P.).
L AUBE qui, lentement, se lève aujourd’hui sur Londres,
marque le début d un grand jour : celui des noces d'argent
du roi George VI et de la reine Elizabeth d Angleterre.
Toute la métropole et avec elle tout l'empire au delà dê s mers
célèbrent le quart de siècle d’union heureuse au milieu des
tourmentes de leurs souverains, et la douzième année d'un règne
riche de tragédies, de gloire et de périls.
Avant même que ne se lève le
jour, la foule s’est amassée dans
toutes les rues et avenues s'éten
dant de Buckingham à Saint-
Paul. La gaîté é'Tâte sur tous les
visages, en dépit de la fatigue
provoquée par de longues heures
d’attente.
Sur les 27 voies publiques qui,
de bonne heure, ont été interdi
tes à la circulation, un premier
spectacle s’offre aux patients : des
ba ayeurs municipaux aux cha
peaux « genre australien » répan
dent sur la route de larges pelle
tées de sable
tenant noire de monde V la foule, sage,
docile, imagine déjà le spectacle : elle
vit intensément dans son -esprit ces
minutes historiques.
Elle entend déjà le grondement sourd
des quarante et un coups de canon qui
ébranlent l'air de dix secondes en dix
secondes. Elle voit le bataillon des
« Coldstreamers » entourant le quadri
latère- du palais présenter les armes
et se figer dans un garde-à-vous im-
peccable. Les premières voitures sor
tent. au trot harmonieux des chevaux
bien dressés, aux croupes luisantes, pré
cédées et suivies par des pelotons de
la cavalerie de la maison du roi ;
L'immense esplanade qui s'étend de
vant le palais de Buckingham est main
SUITE EN 4'PAGE, SOUS LÈ TITRE :
NOCES D ARGENT
< Union B.P.F.-3"* FORCE
SANS PLUS ATTENDRE »
réclame M. PLE VEN à Rambouillet
«L'Assemblée nationale tient son dès tin dans ses
mains», lui répond M. Robert Schuman à Langres
par SAINT-POURÇAIN
A VEC cette solide ténacité dans l’idée et dans l’action qui reste
l’apanage du Celte, M. René Pleven poursuit la croisade qu’il
mène depuis quelques semaines en faveur d un rapprochement
entre les éléments disparates de la « Troisième Force » et le Rassem
blement du Peuple Français, A Rambouillet, hier, à l’occasion d’une
réunion du Rassemblement des Gauches, il a renouvelé, en les préci
sant. les raisons qui commandent
au pays d’operer cette union vé
ritablement nationale sans la
quelle nul gouvernement ne con
naîtrait une majorité suffisam
ment large de base et de vie
longuement assurée, conditions
qui iüi sont nécessaires pour
mener à bien l'œuvre de redres
sement à laquelle il consacre ses
efforts.
L'initiative de M. René Pleven,
ancien ministre du général dç
Gaulle, peut paraître inspirée. Nous
croyons qu’il n’en est rien. Ses
conclusions ne différent pas, ce
pendant, de celles que nous enten
dions il y a huit jours à Marseille :
après la consultation d’octobre der
nier, avant les scrutins qui auront
lieu pour le renouvellement des
conseils généraux et du Conseil de
la République — scrutins qui, vrai
semblablement, marqueront la vo
lonté du pays de se détacher
complètement du noyau des « sé
paratistes » — l’Assemblée natio
nale, telle qu'elle se présente dans
sa formation actuelle, ne reflétera
plus l’opinion de la Nation. De
nouvelles élections seront donc
nécessaires.
L'heure en est-elle, dés mainte
nant, venue 1
PLEVEN
1
M. Schuman
à Langres
« Quant à la durée du Parle
ment actuel, l'Assemblée natio
nale a entre ses mains son pro
pre destin. Le gouvernement n'a
ni 1,'intention ni le moyen d’en
fixer ni d’en limiter ,1a durée.
Les élections prescrites par la,
Constitution donneront au pays
l’occasion de se prononcer pé
riodiquement sur notre réforme
politique. Ce contrôle est néces
saire. Il est un facteur de notre
sagesse politique. La conscience
de l’homme politique doit être
pour lui plus déterminante que
la peur des électeurs.
M. Pleven
à Rambouillet
« Pour engager des conversa
tions nécessaires, pour réaliser
cet accord à mon sens inélucta
ble. certains diront peut-être
qu'il vaut mieux attendre. Per
sonnellement, je ne le crois
pas. »
« Les partis qui constituent
cette sorte de cartel parlemen
taire qu'on appelle la troisième
force n'ont pas la majorité dans
l’Assemblée nationale. Ils ne
l'ont pas dans le pays. Le R.P.F.
ne l’a pas davantage. Tous re
présentent des électeurs d'obé
dience strictement française.
Tous se plient à la règle de la
démocratie, qui est celle de la
majorité. Les exclusives qui. de
part et d’autre, les opposent ou
les opposeraient l’un à l’autre,
faussent le jeu de la démocratie
en empêchant la formation
d'une majorité, compacte néces
saire aux institutions, néces
saire au pays. »
Un accident d'avion
fait trois morts à
Bron
LYON, 26 avril (AFP.). -- Hier
après-midi, à 15 h. 30, un .avion de
tourisme appartenant à l'Aéro-Club du
Rhône, a capoté à 100 mètres environ
de l’aérodrome de Bron, peu après son
décollage.
Deux des occupants, le pilote Henri
Briant, âgé de 47 ans, et son fils, âgé
de 22 ans, sont morts sur le coup. Le
troisième, M. Michel Doury, a suc
combé à l’hôpital Edouard-Herriot, où
il avait été transporté.
TRUMAN VA DEMANDER
AU CONGRES DES ARMES
pour leg Cinq. A Londres,
le Comité militaire perma
nent commence ses tra
vaux cette semaine sous la
direction de Montgomery.
(Page 1, col. 1 à 4.)
LES NOCES D’ARGENT DU
ROI ET DE LA REINE
D’ANGLETERRE sont fêtées
aujourd’hui dans tout l'Em
pire britannique.
(Page 1, col. S, 6 et 7.)
POUR LA POSSESSION DE
JAFFA, les combats ont
commencé hier entre Ara
bes et Juifs.
(Page 1, col. 1 et 2.)
« UNION I M M E D IA T E
RP F.-3’ FORCE », réclame
M. Pleven à Rambouillet.
« L'Assemblée tient son
destin entre ses mains »,
lui répond .à Langres
M. Robert Schuman.
(Page 1, col. 6 et 7.)
En page 3 :
L’article de
R.-L. Briickberger
dominicain
LE PAIN QUOTIDIEN
PAS B'ATTRIBUTION
AUJOURD’HUI
L’O NM. F REVOIT POUR AU
JOURD’HUI : Nuageux et bru
meux. s’éclaircissant en fin de
matinée. Vent du nord irrégu
lier et modéré. Température
sans changement
MARDI 27 AVRIL
SAINT-FERNAND
SAINT-ANASTASE
SAINT-ANTHIME
SOLEII, : lever, 5 h. 39 ; oou-
ch»r, 19 h. 58.
DICTON DU JOUR :
Il n’est si gentil mois d’avril
Qui n'ait son chapeau de grésil.
L’O.N.M. PREVOIT FOUR LE 37 :
Beau temps ensoleillé. Vent du
nord-est modéré. Température
sans grand changement.
LUNDI APRES-MIDI i Réussite
financière pour Sagittaire (23
nov,-22 déc.) et Lion (23 Juil.-
23 août),, Aidée par conieils fé
minins, Talisman : viçlet èt or.
Trident, étoile, triangle sous
l'annulaire annoncent succès.
Le carré s’oppose à la réussite
Transformer son caractère :
signes heureux apparaîtront.
MARDI MATIN Projets d’amour
e, d» -voyage, Glpjre pour J*
fin du Sagittaire (2 ' Lion f30 août-), du Bélier (19
a vril ), aboutissement des ambi
tions en novembre. Porter du
bleu. Pratiquer stricte économie.
Les Lîm©usîns veu
lent voir « C!oehe=
merle »
LIMOGES. 26 avril (INTRAN). — Le
cinéma Union, de Limoges, devait pas
ser, en première mondiale, Clochemerle.
La. publicité avait été faite,- et bien
faite, lorsqu’ en dernière minute
l’ordre arriva de surseoir à la, projec
tion, et les spectateurs venus pour
voir Clochemerle se virent offrir un
film de Paul Muni. Nombreux furent
ceux qui firent* demi-tour.
Le mécontentement croit. Deux jeu
nes Limousines se. sont rendues à la
préfecture et ont déclaré au secrétaire
général ; « Si vous n'autorisez pas
Clochemerle. 500 personnes viendront
manifester sous les fenêtres de la pré
fecture s. Très ennuyé, le secrétaire
général leur demanda d'attendre la
decision ministérielle concernant la
projection de cette bande;
Les Limougeauds attendent donc mer
credi, jour fixé pour la projection.
Mais si elle n'a pas lieu, il faut s'at
tendre à voir quelques centaines de
Limousins aller réclamer Clochemerle
sur l'air des Lampions, au prefet qui
n'en peut mais...
EN PAGE 3 :
L’ALSACE SECRÈTE
on reportage fle J. VIDM-LABUCBE
CHAMPIONNATS DE PARIS DE TENNIS
En battant COCHET, Marcel
BERNARD a succédé à PA TTY
C ' OCHET n’avait pas la foi, hier, à Roland-Garros, contre Marcel
j Bernard. Il joua sans conviction, et son manque de réussite
n'était pas fait pour l’exciter à la lutte. Les balles restaient accro
chées à la bande ou dépassaient les lignes d’un centimètre. Il y a des
jours où rien ne va. Par contre, à part son service, le reste du jeu de
Marcel Bernard est très au point, heureusement. Il a réussi- hier de
parfaits « passings-shots », et ses balles croisées le long de la ligne
ont forcé Cochet à courir, ce qu’il n’aime pas.
Au vrai, cette finale se déroula sans passion. Dès la fin du premier
(Lire la suite en page 4 ; RUBRIQUE SPORTIVE.)
Le Paris-Tours 1948, couru à plus de
43 kilomètres de moyenne, a vu le
triomphe des routiers français et la
victoire de Caput
(De notre envoyé spécial Jean LEULLIOT)
C ERTES on pourra dire qu’Emile Idqe, en se classant troisième de
Paris-Tours n’a pas encore gagné de course en IMS. Blais il n'en
reste pas moins que deuxième du National, deuxièrrp de Paris-
Roubaix et troisième de Paris-Tours, il demeure le meilleur Français
et Européen de ce début de saison.
Cp qu il faut retenir de son Paris-Tours, c’ejt son coup d’œil.
Idée, bien que souffrant de crapes, suite d'un changement de vélo
dans Zurnch-Lausanne. comprenait tout de suite au somwpt de la
cote d Amboise — à 35 kilomètres de l arrivée . . le danger d une échap
pée Catrelini-Caput. Or ces deux hommes venaient de se détacher dans
la longue côte située à la sortie de la ville. Ils avaient pris■ avec Jean
< Lire la suite en: page 4 ; RUBRIQUE SPORTIVE.)
UFRIOTIEnMD
PLACES PAR SEMAINE p
MAXIMUM DE CONfÔR T, DE VI TESSE , DE RÉGULARITÉ, GRACE A
* 20 s dexhêkiettcL —.
DÉPART S
PARIS
MARSEILLE
BORDEAUX
TOULOUSE
LYON
POUR
ALGER
O R A N
BONE
TUNIS
CASABLANCA
119, CHAMPS-ÉLYSÉES
TÉL. : BALZAC 50-29
et TOUTES AGENCES de VOYAGES
l'intransigeant
N
Téléph. t PROvenc* 71-65 à 71-69
69- ANNEE. — N' 52.451
LE JOURNAL DE PARIS
5 FRANCS
5, Fg Poissonnière, PARIS (9*).
MARDI 27 AVRIL 1948
TRUMAN VEUT
ENVOYER DES
ARMES AUX «5»
Washington souhaite que la France
et les quatre autres puissances aient
une armée commune
MONTGOMERY A LA TÊTE
du Comité militaire européen
WASHINGTON. 26 avril (United Press).
O N assure dans les milieux parlementaires que le président Truman demandera au Congrès, dans!
deux ou trois îumainps, l'autorisation d envoyer aux cinq pays de l'Union européenne occidentale
uie certaine quantité d arme' 1 .
Des indication, officieuses à ce su.iet ont déjà été soumises à M. Arthur Vandenberg. président du
Sénat et de la commission des Affaires étrangères, par le sous-secrétaire d Etat Robert I.ovett.
Le plan définitif na pas encore été établi mais on pen*p que le général Marshall, qui est rentré
samedi de Bogota, s'occupera ac-
LES NOCES D’ARGENT
des souverains anglais
Portant le glaive de la Cité
le lord-maire de Londres
précède le roi et la reine
« Et je m’en vais
clopin-clopant...»
LES JUIFS
ASSIÈGENT
JAFFA
deuxième port
de Palestine
l'air «lu temps
M. Marmouillard
devient
sentimental
A SSIS à la terrasse du Café
de l’Univers et de la Ré
sistance, M. Marmouil
lard fumait sa oine. Il
humait l’air doux, regardait
les tendres verdures des pla
tanes et sentait avec volupté
les rayons du soleil pénétrer
ses vieux os. Pour tout dire.
M. Marmouillard avait du va-
sue à l’âme et il tenait des
propos de collégien.
Ciboulot, disait-il. ne
trouvez-vous nas nue les filles
sont plus belles au prin
temps? Leur teint est plus
trais, leur pas plus alerte. Les
garçons les regardent d’une
autre manière. Quelle désin
volture dans les boniours !
Jadis. Quelle malice dans les
veux et dans les sourires !
Nous étions plus empruntés
Laissez vos pointages, mon
ami. Tant D , s sj Gasperi a
gagné en Ligurie. Regardez un
peu les passants.
— U Romagne tient bon et
murmur.’u excellente,
murmura M. Ciboulot.
. , *" es Journaux ont raison.
Les Jupes sont plus longues et
Ah u- lt!S femmes !
R v » b ', en ,à : moins
.ut en 1 D us 11 'eur en
faut. Elles prennent plaisir à
narguer les malheurs du
temps et elles se moquent de
°>? dirait qu'elles
attendent chaque année le
magicien oui leur dira si elles
doivent avoir des hanches, des
épaules, ou des seins. Des
seins ! De mon temps, on di-
sait : de la gorge. Chaque
femme est multiple, Ciboulot
Duisnue le coutifrier la fait à
sa fantaisie, maigre ou pote
lée, garçonne ou déesse. Je
voudrais bien connaître ce
M. Christian Dior qui a in
venté la femme de 1947-48.
Elle ressemble assez à celle de
ma ieunese : c’est sans doute
Pourquoi, elle me plaît...
— Sur 29 millions d’inscrits,
dit M. Ciboulot. il y avait
15 millions de femmes. Elles
ont mal voté, c’est sûr.
-7 Ciboulot. il fait doux et
Caris est bien beau.
Pierre GAXQTTE.
TEL-AVIV, 26 avril (AFP.).
D ES troupes de l’Irgoun et du
g.oupe Stern, fortes de plu
sieurs milliers d’hommes,
attaquent depuis dimanche matin
la aille de Jaffa qui n’avait pas
répondu à un ultimatum deman
dant la capitulation de la garni
son arabe.
La station de chemin de fer et
ses abords ont été occupés par les
combattants juifs.
Plusieurs positions arabes, dans
Je quartier de Manchiah, à Jaffa,
ont été également occupées pa
les troupes de l’Irgoun 1 après des
combats au cours desquels des ar
mes lourdes furent employées.
Les combats se poursuivent ac
tuellement dans le centre de la
ville et, au quartier général de
llrgoun, on se déclare satisfait
de la première phase des opéra
tions.
SUITE EN 4 PAGE. SOUS LE TITRE :
PALESTINE
DERNIÈRE MINUTE
La Grande-Bretagne
déposerait
son mandat le 5 mai
LONDRES. 26 avril (A.F.P.). —
A la suite de rapports reçus de
Palestine, le cabinet britannique
a décidé de déposer son mandat
sur la Palestine le 5 mai au lieu
du 15, croit savoir le « Daily
Mail ». Les Nations Unies seraient
informées d’ici quelques jours de
« cette grave decision ».
tivement de Cette question. Il en
discutera vraisemblablement de
main avec le présidpnt Truman.
En envoyant à la Grande-Bre
tagne, à la France, à la Bel
gique. à la Hollande et au
Luxembourg des quantités limi-
lées d'armes- les KtaUOJnis tien-L
dront la promesse faite par le
président au lendemain de la si
gnature du pacte de Bruxelles :
« Je suis sûr que la détermina
tion des pays libres d'Europe de
se protéger rencontrera une
égale détermination de notre
part de les aider à le faire. »
Les commentaires
de la presse dominicale
LONDRES. 26 avril (AFP). — La
presse dominicale consacre de nom
breux commentaires aux plans de dé
fense milita.re de l'Europe occidentale
et, à la part qu’v prendront éventuelle
ment les Etats-Unis.
Voici, selon le journal « The Peo-
P’-e ». les grandes lignes du
programme de défense » que les cinq
signataires du pacte de Bruxelles s'ap
prêtent à réaliser :
— préparer une « première ligne de
défense » ein cas d'agression soviéti
que ';
' — organiser la défense aérienne de
l'Europe occidentale en prévoyant ré
tablissement de bases pour îa R.A.F.
sur le continent ;
— unifier les marines des cinq puis
sances ;
— prépar r les plans de mobilisation
— étudier l'organisation de recher
ches militaires en commun.
Le journal ajoute qu’un comité mili
taire s’efforcera de réaliser l'unité des
SUITE EN 4pACE. SOUS LE TITRE :
TRUMAN
La starlett Gaby Andreu et le chanteur compositeur Pierre
Dudan ne s’étaient jamais vus sinon sur l’écran. Ils ont
fait connaissance, hier soir, sur l'aérodrome en prenant
le même avion pour les IL S. A. Pierre Dudan part pour
Hollywood où Ton va porter sur l’écran un film tiré de sa
chanson qui a déjà un très grand succès outre-Atlantique :
« Et je m’en vais elopin-dopant »• Gaby Andreu va rejoin
dre son mari, le colonel Smith, ainsi que son amie insépa
rable, Martine Carol. laquelle a pris le bateau, avant-hier,
pour aller épouser M. John Ringling, héritier de Barnum.
La tragédie de Chabannes
est de plus en plus ténébreuse
COULOIR SOUTERRAIN, ARSENAUX CLANDESTINS,
MOTIFS POLITIQUES, PERSONNAGE MYSTERIEUX...
De notre envoyé spécial René BUFFET
PUY-GUILLAUME, 26 avril.
S IMONE WADIER peut-elle avoir, volontairement tué David, qui
était depuis trois semaines son amant ? Elle n'avait puor cela
aucun mobile. Les policiers le reconnaissent.
Ils avancent, actuellement, une autre explication qui exclut l'ho
micide volontaire et qu'avait tout d’abord fournie Simone avant ses
rétractations :
Au château de Chabannes, on
ignorait la liaison de Simone
Wadier et de David. Or la crise
d'épilepsie surprit le diecteur
alos qu’il se touvait avec la mo
nitrice, dans la chambre de Mme
David. Le malade cria, gémit,
lança convulsivement de grands
coups de poing sur le bois du lit,
fit énormément de bruit/ Simone
Wadier fut affolee à l'idée qu’on
allait entendre, venir et décou
vrir. une liaison tenue jusqu alors
secrète. Prise de panique, pour
faire taire l'épileptique, elle lui
serra le cou avec la ceinture de
sa robe de chambre et, sans le
vouloir, le tua.
Si ces faits sont exacts, Us ne peu
vent qu'être qualifiés de coups et bles
sures ayant entraîné la, mort sans in
tention de la donner, et l'inculpation
d'homicide volontaire retenue contre la
Jeune femme ne tient pas.
Mais la monitrice a. rétracté ses dé
darations. Elle jure qu'elle n'est pour
rien dans la. mort de David et on ne
peut oublier l’accent de sincérité de
Simone Wadier quand elle a dit, en
montant dans la voiture qui l’emmenait
en prison :
— J'aime mieux être la victime d’une
erreur Judiciaire que d’en 'être l'auteur.
Quelqu’un d'autre que Simone Wadier
a-t-il eu la. possibilité de tuer David ?
Les magistrats assurent que non. Et
cependant...
Moins de trois minutes
pour l'assassinat
Laissant sur son lit Louis David ter
rassé par sa crise d'épilepsie, Simone
Wadier a couru tout au bout du cou
loir, 33 mètres plus loin, frapper a la
SUITE EN 4 PAGE, SOUS LE TITRE :
CHABANNES
“L’aveugle a cogné comme un sourd”, se plaignent les deux agents
I L y a Quelques jours, l'inspecteur
de police Souira écopait de
18 mois de prison pour avoir
si maladroitement malmené un
malheureux qu’il en décéda peu
peu après.
Mercredi prochain, juste retour
des choses, deux gardiens de la
paix, toujours en correctionnelle,
viendront se plaindre des brutali
tés dont ils furent l'objet de la
part d'un « sans-grade », un cer
tain Albert Cohen.
L'exemple est peut-être mal choi
si- Il y aurait mauvaise grâce à son
propos d’esauisser le moindre pa
rallèle : l’inspecteur Souira est
taillé en hercule. Albert Cohen est
minable ; à 51 ans. il en paraît 80.
C’est un tout jeune vieillard.
L’affaire n'en mérite pas moins
d être contée.
Cohen, indigent de la pire es
pece, loge sous les toits. Il occupe
une soupente au 7 f étase dans un
quartier populeux. L’été, pour n«
it
Mais il ne pouvait viser juste
rétorque M e Théodore Valensi
D
par A.-G. LEROUX
pas étouffer tout à fait, il s’obstine
à laisser sa porte ouverte. Cela fait
un courant d’air avec son soupirail.
Ouf ! il respire un peu ! Mais c’est
faire preuve d’un inadmissible
sans-gêne nue ne goûtent pas, mais
pas du tout, ni les voisins, ni la
concierge.
Pendant la canicule, tout l'étage
se livre du matin au soir à la pe
tite guerre « d'une porte oui doit
être ouverte ou fermée ». Discus
sions sans fin, mots aigre-doux !
Bref, un beau jour, la concierge
alla quérir deux agents, et Cohen
fut désigné par la vindicte publi
que comme un intolérable empê
cheur de danser en rond.
Les deux braves agents, devant
cette unanimité, n’hésitèrent pas.
Ils empoignèrent le bonhomme. Le
bonhomme voulut résister. Il sortit
de l’algarade le visage en sang et,
fort de son bon droit, porta plainte.
Des semaines passèrent sans qu’il
entendit jamais parler de l’auda
cieuse action qu'il avait osé enga
ger contre des représentants de
l'ordre... Mais voici quelques jours,
il reçut en bonne et due forme
une assignation a comparaître de
vant la 17' chambre correctionnelle
pour outrages et coups à deux gar
diens de la paix dans l’exercice de
leurs fonctions.
Précisons qu’Albert Cohen se
présentera devant ses juges avec
une canne blanche, Albert Cohen
est, en effet, aveugle, aveugle cent
pour cent.
Si le pauvre homme se débattit,
M' Théodore Valensi fera certaine
ment admettre au tribunal que
c’est bien malgré lui que ses coups
portèrent, la cécité empêchant en
général de viser juste. !!. est vrai
aue les plaignants rétorqueront
peut-être :
—- Ce n’est pas une raison parce
qu’on est aveugle pour cogner com
me un sourd.
Dix-huit mois pour mort d’hom-
me à Souira, athlète complet. Com
bien à l’infirme Cohen pour quel
ques parades lancées au hasard sur
deux brigadiers nui ne.s’en portent
pas plus mal ?
Les paris sont ouverts.
DES CENTAINES DE MILLIERS DE
SPECTATEURS MASSÉS DÈS HIER
SOIRSURLETRAJET DU CORTÈGE
LONDRES, 26 avril (A.F.P.).
L AUBE qui, lentement, se lève aujourd’hui sur Londres,
marque le début d un grand jour : celui des noces d'argent
du roi George VI et de la reine Elizabeth d Angleterre.
Toute la métropole et avec elle tout l'empire au delà dê s mers
célèbrent le quart de siècle d’union heureuse au milieu des
tourmentes de leurs souverains, et la douzième année d'un règne
riche de tragédies, de gloire et de périls.
Avant même que ne se lève le
jour, la foule s’est amassée dans
toutes les rues et avenues s'éten
dant de Buckingham à Saint-
Paul. La gaîté é'Tâte sur tous les
visages, en dépit de la fatigue
provoquée par de longues heures
d’attente.
Sur les 27 voies publiques qui,
de bonne heure, ont été interdi
tes à la circulation, un premier
spectacle s’offre aux patients : des
ba ayeurs municipaux aux cha
peaux « genre australien » répan
dent sur la route de larges pelle
tées de sable
tenant noire de monde V la foule, sage,
docile, imagine déjà le spectacle : elle
vit intensément dans son -esprit ces
minutes historiques.
Elle entend déjà le grondement sourd
des quarante et un coups de canon qui
ébranlent l'air de dix secondes en dix
secondes. Elle voit le bataillon des
« Coldstreamers » entourant le quadri
latère- du palais présenter les armes
et se figer dans un garde-à-vous im-
peccable. Les premières voitures sor
tent. au trot harmonieux des chevaux
bien dressés, aux croupes luisantes, pré
cédées et suivies par des pelotons de
la cavalerie de la maison du roi ;
L'immense esplanade qui s'étend de
vant le palais de Buckingham est main
SUITE EN 4'PAGE, SOUS LÈ TITRE :
NOCES D ARGENT
< Union B.P.F.-3"* FORCE
SANS PLUS ATTENDRE »
réclame M. PLE VEN à Rambouillet
«L'Assemblée nationale tient son dès tin dans ses
mains», lui répond M. Robert Schuman à Langres
par SAINT-POURÇAIN
A VEC cette solide ténacité dans l’idée et dans l’action qui reste
l’apanage du Celte, M. René Pleven poursuit la croisade qu’il
mène depuis quelques semaines en faveur d un rapprochement
entre les éléments disparates de la « Troisième Force » et le Rassem
blement du Peuple Français, A Rambouillet, hier, à l’occasion d’une
réunion du Rassemblement des Gauches, il a renouvelé, en les préci
sant. les raisons qui commandent
au pays d’operer cette union vé
ritablement nationale sans la
quelle nul gouvernement ne con
naîtrait une majorité suffisam
ment large de base et de vie
longuement assurée, conditions
qui iüi sont nécessaires pour
mener à bien l'œuvre de redres
sement à laquelle il consacre ses
efforts.
L'initiative de M. René Pleven,
ancien ministre du général dç
Gaulle, peut paraître inspirée. Nous
croyons qu’il n’en est rien. Ses
conclusions ne différent pas, ce
pendant, de celles que nous enten
dions il y a huit jours à Marseille :
après la consultation d’octobre der
nier, avant les scrutins qui auront
lieu pour le renouvellement des
conseils généraux et du Conseil de
la République — scrutins qui, vrai
semblablement, marqueront la vo
lonté du pays de se détacher
complètement du noyau des « sé
paratistes » — l’Assemblée natio
nale, telle qu'elle se présente dans
sa formation actuelle, ne reflétera
plus l’opinion de la Nation. De
nouvelles élections seront donc
nécessaires.
L'heure en est-elle, dés mainte
nant, venue 1
PLEVEN
1
M. Schuman
à Langres
« Quant à la durée du Parle
ment actuel, l'Assemblée natio
nale a entre ses mains son pro
pre destin. Le gouvernement n'a
ni 1,'intention ni le moyen d’en
fixer ni d’en limiter ,1a durée.
Les élections prescrites par la,
Constitution donneront au pays
l’occasion de se prononcer pé
riodiquement sur notre réforme
politique. Ce contrôle est néces
saire. Il est un facteur de notre
sagesse politique. La conscience
de l’homme politique doit être
pour lui plus déterminante que
la peur des électeurs.
M. Pleven
à Rambouillet
« Pour engager des conversa
tions nécessaires, pour réaliser
cet accord à mon sens inélucta
ble. certains diront peut-être
qu'il vaut mieux attendre. Per
sonnellement, je ne le crois
pas. »
« Les partis qui constituent
cette sorte de cartel parlemen
taire qu'on appelle la troisième
force n'ont pas la majorité dans
l’Assemblée nationale. Ils ne
l'ont pas dans le pays. Le R.P.F.
ne l’a pas davantage. Tous re
présentent des électeurs d'obé
dience strictement française.
Tous se plient à la règle de la
démocratie, qui est celle de la
majorité. Les exclusives qui. de
part et d’autre, les opposent ou
les opposeraient l’un à l’autre,
faussent le jeu de la démocratie
en empêchant la formation
d'une majorité, compacte néces
saire aux institutions, néces
saire au pays. »
Un accident d'avion
fait trois morts à
Bron
LYON, 26 avril (AFP.). -- Hier
après-midi, à 15 h. 30, un .avion de
tourisme appartenant à l'Aéro-Club du
Rhône, a capoté à 100 mètres environ
de l’aérodrome de Bron, peu après son
décollage.
Deux des occupants, le pilote Henri
Briant, âgé de 47 ans, et son fils, âgé
de 22 ans, sont morts sur le coup. Le
troisième, M. Michel Doury, a suc
combé à l’hôpital Edouard-Herriot, où
il avait été transporté.
TRUMAN VA DEMANDER
AU CONGRES DES ARMES
pour leg Cinq. A Londres,
le Comité militaire perma
nent commence ses tra
vaux cette semaine sous la
direction de Montgomery.
(Page 1, col. 1 à 4.)
LES NOCES D’ARGENT DU
ROI ET DE LA REINE
D’ANGLETERRE sont fêtées
aujourd’hui dans tout l'Em
pire britannique.
(Page 1, col. S, 6 et 7.)
POUR LA POSSESSION DE
JAFFA, les combats ont
commencé hier entre Ara
bes et Juifs.
(Page 1, col. 1 et 2.)
« UNION I M M E D IA T E
RP F.-3’ FORCE », réclame
M. Pleven à Rambouillet.
« L'Assemblée tient son
destin entre ses mains »,
lui répond .à Langres
M. Robert Schuman.
(Page 1, col. 6 et 7.)
En page 3 :
L’article de
R.-L. Briickberger
dominicain
LE PAIN QUOTIDIEN
PAS B'ATTRIBUTION
AUJOURD’HUI
L’O NM. F REVOIT POUR AU
JOURD’HUI : Nuageux et bru
meux. s’éclaircissant en fin de
matinée. Vent du nord irrégu
lier et modéré. Température
sans changement
MARDI 27 AVRIL
SAINT-FERNAND
SAINT-ANASTASE
SAINT-ANTHIME
SOLEII, : lever, 5 h. 39 ; oou-
ch»r, 19 h. 58.
DICTON DU JOUR :
Il n’est si gentil mois d’avril
Qui n'ait son chapeau de grésil.
L’O.N.M. PREVOIT FOUR LE 37 :
Beau temps ensoleillé. Vent du
nord-est modéré. Température
sans grand changement.
LUNDI APRES-MIDI i Réussite
financière pour Sagittaire (23
nov,-22 déc.) et Lion (23 Juil.-
23 août),, Aidée par conieils fé
minins, Talisman : viçlet èt or.
Trident, étoile, triangle sous
l'annulaire annoncent succès.
Le carré s’oppose à la réussite
Transformer son caractère :
signes heureux apparaîtront.
MARDI MATIN Projets d’amour
e, d» -voyage, Glpjre pour J*
fin du Sagittaire (2
a vril ), aboutissement des ambi
tions en novembre. Porter du
bleu. Pratiquer stricte économie.
Les Lîm©usîns veu
lent voir « C!oehe=
merle »
LIMOGES. 26 avril (INTRAN). — Le
cinéma Union, de Limoges, devait pas
ser, en première mondiale, Clochemerle.
La. publicité avait été faite,- et bien
faite, lorsqu’ en dernière minute
l’ordre arriva de surseoir à la, projec
tion, et les spectateurs venus pour
voir Clochemerle se virent offrir un
film de Paul Muni. Nombreux furent
ceux qui firent* demi-tour.
Le mécontentement croit. Deux jeu
nes Limousines se. sont rendues à la
préfecture et ont déclaré au secrétaire
général ; « Si vous n'autorisez pas
Clochemerle. 500 personnes viendront
manifester sous les fenêtres de la pré
fecture s. Très ennuyé, le secrétaire
général leur demanda d'attendre la
decision ministérielle concernant la
projection de cette bande;
Les Limougeauds attendent donc mer
credi, jour fixé pour la projection.
Mais si elle n'a pas lieu, il faut s'at
tendre à voir quelques centaines de
Limousins aller réclamer Clochemerle
sur l'air des Lampions, au prefet qui
n'en peut mais...
EN PAGE 3 :
L’ALSACE SECRÈTE
on reportage fle J. VIDM-LABUCBE
CHAMPIONNATS DE PARIS DE TENNIS
En battant COCHET, Marcel
BERNARD a succédé à PA TTY
C ' OCHET n’avait pas la foi, hier, à Roland-Garros, contre Marcel
j Bernard. Il joua sans conviction, et son manque de réussite
n'était pas fait pour l’exciter à la lutte. Les balles restaient accro
chées à la bande ou dépassaient les lignes d’un centimètre. Il y a des
jours où rien ne va. Par contre, à part son service, le reste du jeu de
Marcel Bernard est très au point, heureusement. Il a réussi- hier de
parfaits « passings-shots », et ses balles croisées le long de la ligne
ont forcé Cochet à courir, ce qu’il n’aime pas.
Au vrai, cette finale se déroula sans passion. Dès la fin du premier
(Lire la suite en page 4 ; RUBRIQUE SPORTIVE.)
Le Paris-Tours 1948, couru à plus de
43 kilomètres de moyenne, a vu le
triomphe des routiers français et la
victoire de Caput
(De notre envoyé spécial Jean LEULLIOT)
C ERTES on pourra dire qu’Emile Idqe, en se classant troisième de
Paris-Tours n’a pas encore gagné de course en IMS. Blais il n'en
reste pas moins que deuxième du National, deuxièrrp de Paris-
Roubaix et troisième de Paris-Tours, il demeure le meilleur Français
et Européen de ce début de saison.
Cp qu il faut retenir de son Paris-Tours, c’ejt son coup d’œil.
Idée, bien que souffrant de crapes, suite d'un changement de vélo
dans Zurnch-Lausanne. comprenait tout de suite au somwpt de la
cote d Amboise — à 35 kilomètres de l arrivée . . le danger d une échap
pée Catrelini-Caput. Or ces deux hommes venaient de se détacher dans
la longue côte située à la sortie de la ville. Ils avaient pris■ avec Jean
< Lire la suite en: page 4 ; RUBRIQUE SPORTIVE.)
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