Titre : L'Aurore : organe de la résistance républicaine
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1948-10-21
Contributeur : Bastid, Paul (1892-1974). Directeur de publication
Contributeur : Lazurick, Robert (1895-1968). Directeur de publication
Contributeur : Verlow, Maurice. Directeur de publication
Contributeur : Kahn-Farelle, Pierre (1906-2000). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34371852k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 18 Nombre total de vues : 18
Description : 21 octobre 1948 21 octobre 1948
Description : 1948/10/21 (A7,N1277). 1948/10/21 (A7,N1277).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4126434m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, RES-G-1470 (21)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/01/2019
L'AURORE France libre
JtI¡ourd-hûi
y FRANCS . 1. - - » VU™ année. - N* 1.277 9, rue Louis-le-Grand - PARIS " ~. ~ Il~ . . Jeudi 21 octobre 1948 * ~ . 1 [5 h. du matin ti 1 .. 7 ~.t 1 -
L'ArRORE —,
l Franceli libre I
v 9, rue 1: Louis-le-Grand, Paris '
Directeur général ..
ROBERT LAZURICK
Directeur politique s
• |fr>-r . î PAUL BASTID Tg* "
v Téléphone : OPEra 65-00 à 65-07 1 **
Adresse télégraphique : Nalaurore
- Compte chèque postal : 4143-85
NOUS NE CÉDERONS PAS AU CHANTAGE, assure M. Lacoste,
Arrestation à St-Etienne
des chefs communistes
DEPUIS PLUSIEURS JOURS
ILS PROVOQUAIENT
d'incessantes bagarres avec
LE SERVICE D'ORDRE
La situation demeure critique à Carmaux et à Albi
où se sont produits, hier encore, de graves désordres
Retour des grèves tournan-
tes sur les chemins de fer
• Hier, le réseau médi-
terranéen paralysé.
• Aujourd'hui, la gare
du Mans bloquée.
PARCE que les communistes le
veulent, et parce que les- Rus-
ses ont donné l'ordre qu'il en
soit ainsi, les grèves se prolongent
dans les mines. Et,
avec les grèves,
le sabotage. Et
avec le sabotage,
les incidents entre
les saboteurs et
ceux qui sont
C h a rgés d'empê-
cher qu'on sabote.
Cependant que
se confirme la ma-
n oeuvre révélée
hier par l'Aurore,
la manœuvre pour
stopper le métro.
En attendant l'ar-
rêt des trains de
la S.N.C.F. : après
M. LACOSTE
la gare de Ntce, celle du Mans.
La C.G.T. exécute son plan, le plan
du Kominform.
Le gouvernement, par la voix de
M. Robert Lacoste, a fait savoir hier
soir qu'il accomplirait son devoir.
Et ce devoir est de protéger les
biens qui appartiennent à la nation.
Le dessein est évidemment, du côté
des Lecœur et des Duguet, de pous-
ser les choses jusqu'à l'irréparable.
Deux images des grèves. En haut, au puits Dolomieix, dans la
Loire, les mineurs sont poursuivis par les C.R.S. — Ci-dessus,
des grévistes mitraillent les forces de police
Toute la France attend
que le gouvernement
EN FINISSE
avec la trahison
K/*i MOCH.
LA dure épreuve que traversent les popu-
lations du Nord s'aggrave de jour en
jour. - ;
Mais déjà la C.G.T. se prépare à ouvrir de
nouveaux fronts. Son plan de campagne, nous
l'avons donné hier. Il s'étend aux ports, aux
chemins de fer, à l'électricité, où la fédération
communiste annonce que la grève de solidarité
va devenir effective. Dans le métro, l'offensive
éventée prend un détour : les dirigeants cégé-
tistes verront ce soir la direction générale, et
mardi le ministre des Transports, avant de
jeter le signal d'arrêt du trafic.. t.
En tout cela, les questions professionnelles
ne sont même plus en cause... • * *
On voit avec effarement des cahiers de
revendications porter sur le principe du plan
Marshall ou la politique gouvernementale à
Madagascar. t - ....
Dans la partie que Jouent les communistes,
la classe ouvrière ne compte pas. H s'agit de
porter à la France- des coups qui l'atteignent
plus profondément encore que dans ses res-
tcsmatérielles, DANS SES
m DE PRODUCTION et
:ke même de sa vie éco-
tjie.
: s'agit, à l'échelle inter-
ne, de METTRE LA
an HORS DE COMBAT,
îssl une besogne de trahi-
'« gouvernement, qui la
w, ne peut pas négocier. ,
lit ce que M. Robert La-
! exprimait hier soir par ces
On ptlJt parler avec les
«n On peut pas s'en- I
3« avec les saboteurs.
url!te, sur quoi chercherait-
■Uccord pour le moment ?
0
'M'Queuille et M. Moch ne
parlent pas à la légère, ce
ne sont plus des salaires ou
éditions de vie que l'on
•" °.n prétend négocier,
^ j-L nui, c'est l'abdication
,etlimple du gouvernement
les mains de M. Frachon.
' , n* « but que M. Fra-
Pnve Lens d'eau potable,
n08 Houillères, et fait
, 1, aux hôpitaux de Lié-
manquent d'électricité :
.JJ1 ?ne«ommes pas là pour
: au intiment >.
lait.
it'£°n. là pour faire
"il ',1 Permis.en pro f'lte, puisque c'est
0
~
1
DANS ces conditions, il est
entendu que les revendi-
cations de M. Frachon ne
prendront fin que lorsque la
France aura cessé d'être un pan
libre pour prendre son rang
parmi les démocraties popu-
laires.
Si M. Frachon n'ose en atten-
dre autant, il a bon espoir de la
L'AURORE.
FINISSONS LA GUERRE DES TICKETS DE PAIN
LES CONSOMMATEURS PARISIENS
n'ont pas à payer les frais
des entêtements de M. Coudé du Foresto
IL n'y a de plus frappante illustration de l'incohérence gouverne-
mentale que le problème des tickets de pain.
Il est indubitablement prouvé que partout où l'on a vendu le
pain librement, la consommation de la farine n'a pas augmenté d'un
gramme. Une telle démonstration devrait être sans appel. Et entraîner
la suppression d'une de ces trop nombreuses formalités bureaucrati-
. AU PAIN SEC 1
ques sous lesquelles le pays meurt
lentement, sans qu'elles aient la
moindre utilité^
Mais le secrétaire d'Etat au Ravi-
taillement, profitant de ses derniers
beaux jours, a accroché la dignité
de sa fonction à cette lutte pour le
principe.
— Les principes, disait notre bon
JACQUES DELBO
EN PAGE 5
Les promesses de M. C. du F.
Une demi-livre
de beurre
~ chaque mois
à 450 fr., de kilo ?
POINT NOIR DES ÉLECTIONS
AUX U. S. A.
A ATLANTA, véritable capitale des Etats du
Sud, où Margaret Mitchell fait évoluer
l'héroïne d'Autant en emporte le vent
J'ai étudié les réactions des colouredmen
devant les propositions du président Truman
(De notre envoyé spécial RAYMOND LANGE)
i
•Nés ■ doutés seront
«Sî (en, ,,Clo par des
JI.^S dont le pro- 1
m'- d'Q essayé hier,
m. Plein p e°ns' avec un
#Osuccès
Nous publions aujourd'hui le premier article d'un grand repor-
tage consacré, par notre correspondant aux Etats-Unis, Raymond
Lange, à la troublante question noire et à ses répercussions sur
les élections présidentielles. Après une carrière dans le journalisme
parisien, notre collaborateur a, par de longues années de présence
aux Etats-Unis, acquis une vaste expérience de la vie et des pro-
blèmes américains. Au cours d'un récent séjour dans les Etats du
Sud, il y a observé les noirs, leur existence, leurs réactions, sans
cependant négliger l'opinion des blancs.
ATLANTA (Géorgie), octobre. -- Le valet noir qui, dans le train
me conduisant de New-York à Atlanta — vingt heures de voyage —
m'apportait à mon réveil un grand verre de jus d'ananas glacé, res-
semblait à quelque Joe Louis d'un modèle à peine réduit ; ses grosses
lèvres rouges s'ouvraient sans arrêt sur un large sourire ; ses cheveux
crépus étaient indociles, et ses grosses mains à paumes roses prépa-
raient avec des délicatesses de soubrette le complet que j'allais revêtir.
AURORE ACTUALITÉS
Photographiés !
IL n'est rien de ptu?
abject que la dénon-
ciation.
Quand elle est prclse,
quand elle désigne Irré-
médiablement des hommes
elle suscite toujours des
nausées. Même lorsque
s'agit de coupables. Il y
a une police qui est char-
gée de ce rôle, ce n'est
pas» à la presse de l'ac-
complir.
Un Journal se ferait-il
ainsi pourvoyeur de pri-
sons ?
Oui, l'Humanité.
L'Humanité, journal
communiste a publié hier
la photo particulièrement
glorieuse d'un policier
qu'une foule, à cent contre
un, a rudoyé et déshabillé
publiquement.
Mais au premier plan de
cette image on Identifie
parfaitement quatre mili-
tants communistes que ce
serait un jeu de retrouver
et de confondre.
Pauvres diables ! Etre
dénoncés, livrés par ceux-
là mêmes qui les incitent à
la violence la plus lâche...
Inutile de vous dire que
la publication de cette
Image a jeté quelque émoi
parmi les troupes de choc
du bassin minier.
Mais qu'importe cette
vilenie au Kominform !
L'essentiel, c'est u'il y ait
en France, des troubles et
de la répression, n'est-ce
pas ?
Vous repasserez
CE chauffeur d'une
maison d'engrais a
fait de nombreuses
démarches à la « Caisse
Interprofessionnelle des
congés payés » pour pou-
voir partir en vacances,
Un mois après l'expira-
tion de celles-ci Il a fini
par percevoir la somme de
5.060 -franc,%.
Il s'étonne :
— Je sais que mon pa-
tron a versé pour mol —
à titre de cotisations —
8.384 francs Qu'avez-vous
fait du reste ?
Le reste, mais voyons...
II a servi à payer ceux qui,
à huit reprises, ont Invité 1
l'intéresse à repasser dans
huit jours. ; ,, t
Port : 104 francs
CE télégramme pour la
ferme du Bel-Air, à
Saint-Valérien (Yon-
ne). Bien. Nous l'achemi-
nons. Le client des P.T.T.
paya les 104 francs que
lui réclamait la poste de
Bols-Colombes.
Or, celle-ci l'avisait ft la
fin de l'après-midi que
le télégramme n'avait pas
été remis au destinataire
faute de porteur ( la fer-
me est à 1.500 mètres du
bureau de poste) mais
qu'il serait « postallsé »
le lendemain.
Ainsi un télégramme
qui aura mis deux jours
pour parvenir à son desti-
nataire — plus qu'une
simple lettre —- aura coûté
104 francs à son expédi-
teur 1 '
Pas de maison,
mais...
BONNE nouvelle pour
les Caennais sln1s-
trés : un théâtre
municipal provisoire ou-
vrira le mois prochain. Et
des appels d'offres sont
lances' auprès des maisons
spécialisées en mesure de
fournir un fond de décor.
Les Caennais ne seront
sûrement pas fâchés d'a-
voir un théâtre — ou du
moins quelque chose Qui
ressemble à un théâtre.
Ils préféreraient quand
même des maisons.
A la gloire de Tino
LE Journal offloiel nous
apprend la création
à Troyes d'un « Club
des amis de Tino Rossl Il
qui a pour but de réunir
entre eu (sic) les admi-
ratrices et admirateurs du
grand artiste.
L'Officiel n'indique pas
combien de séances le club
tiendra par semaine.
Ni ce que pourront bien
se dire encore les admira-
teurs de Tino au bout d'un
an, « une supposition »...
99 ANS... ÉLU !
LE S compétitions
électorales sont, en
Corse, traditionnel.
1 e m e n t serrées.
Aussi les partis ne lais.
sent-ils rien aU hasard.
Pour la désignation
d'un délégué municipal,
dimanche, on s'attendait
à Sartène à voir deux
concurrents arriver à
égalité : celui de la coa- -
lition socialiste radicale
et celui des commu.
nistes.
Donc, allait Jouer le
« bénéfice de l'âge ».
Ce fut alors aux socialistes et radicaux de sou-
rire : ils avaient en réserve un candidat de... 99 ans.
Lequel battit de douze' longueurs d'années, en quel-
que sorte, un stalinien de 87 printemps.
Sartène peut ainsi s'enorgueillir d'avoir le doyen
des délégués de France.
Les < cocos », à toutes fins utiles, sa sont mis &
la, recherche d'un centenaire.
POUR PROVOQUER TOUTE LA LUMIERE
sur le NOUVEAU SCANDALE des TEXTILES
le personnel de l'Office des changes
s'est mis en grève
Il ne suffit pas d'arrêter
un comparse, mais de
DÉTRUIRE
LE GANG
qui, depuis quatre ans
écume notre économie
Pour qui travaillait
Bruno Renevier?
Qui lui a avancé les
cent millions en or?
LE personnel de l'Office des
changes a cessé le travail
hier matin.
Il n'a point de revendications de
salaires à avancer.
Il veut ainsi, en manifestant
contre les accusations dont il est
ces dernières heures victime, « dé..
fendre sa réputation et exiger que
toute la lumière soit faite ».
Voilà qui est bien.
Une administration française qui
tient à « défendre SE; réputation »
et à exiger en conséquence que
toute la lumière soit faite sur le
scandale du jour, c'est tout de
même assez rare.
COMINIQUE PADO
Plus de mauvaises notes
NICOLAS OBOUHOW
a rayé dièses
et bémols de la portée
POUR tous ceux qui, comme moi, ont gardé un amer souvenir des
cours de solfège de leur enfance, Nicolas Obouhow fera figure
de grand homme.
Il est l'inventeur d'une notation simplifiée dans laquelle tous les
accidents, ces terribles accidents' qui m'ont valu tant de mauvaises
notes, sont purement et simplement supprimés. 1
Plus de dièses, plus de bémols,
plus de bécarres. Une route toute
droite sur laquelle on avance hardi-
ment sans risquer de trébucher.
Rien à la clef. rien sur les lignes...
c'est idéal.
C'est à Saint-Cloud, tout en haut,
rue Emile-Verhaeren, dans la mai-
son même où s'était réfugié le grand
poète belge et où il mourut, c'est ~
dans deux pièces minuscules aux
murs ornés d'une grande croix de
métal et d'un portrait de Nicolas II
que le compositeur Obouhow m'ex-
plique sa « théorie de douze sons »
ou harmonie absolue.
Cela est d'une telle clarté, d'une
telle simplicité que l'on se demande
comment il a fallu près de mille ans
pour améliorer ainsi la gamme de
Guido d'Arezzo.
Jean-Jacques Rousseau et bien
S'autres s'etaient attaqués à ce pro-
blème sans trouver une solution pra-
tique. Celle que propose Obouhow
est d'une telle facilité qu'en dix
minutés un musicien de force
moyenne lit aisément la nouvelle no-
I tation.
I Le Conservatoire
de Téhéran, où les
instrumenta à ar-
chet sont particu-
lièrement en fa-
veur, a déjà adopté
la notation. nou-
velle qui, entre
autres avantages
permet à l'artiste
de choisir le doigt
le plus commode
au lieu de l'obli-
gatoire changement
de doigt qu'impo-
saient dieses et
bémols. -
Roger DORSEL.
Après huit jours
de réflexion
Vychinski
accepte le
compromis
Bramuglia
sur Berlin
Mais
que
dira
Staline ?
On connaît enfin
la solution à la-
quelle se sont ral-
liées les six délé-
gations membres
du Conseil de sé-
curité qui ne sont
pas intéressées
dans le différend
de Berlin.
Réunies sous la
présidence de M. ,
Bramuglia, elles
ont terminé la ré-
daction du projet
de résolution qui l'
Invite les quatre grandes puis*
sauces à ne prendre aucune déci-
sion susceptible de troubler la paix;
20 Demande à l'U.R.S.S. de lever
le blocus de Berlin ;
30/ Demande aux Occidentaux de
mettre en application les accords
sur l'introduction du mark oriental
comme monnaie unique dans tous
les secteurs de Berlin ;
Leur demande en outre d'ac-
cepter la convocation d'un Conseil
des quatre ministres des Affaires
étrangères, aussitôt le blocus levé.
LE TEXTE DE CE DOCUMENT A
ETE SOUMIS AUX REPRESEN-
TANTS DES ETATS-UNIS, DE LA
FRANCE ET DE L'ANGLETERRE
ET A M. VYCHINSKI, QUI L'AU-
RAIT JUGE SATISFAISANT A TI-
TRE PERSONNEL ET QUI L'A
IMMEDIATEMENT TRANSMIS A
MOSCOU.
Dans l'entourage des délégations
« neutres - qui ont mené toute la
négociation, on considère que le
blocus pourrait être levé dans les
quarante-huit heures qui suivront
le vote du Conseil de sécurité.
"NE NOUS LAISSEZ PAS MOURIR"
A 3.600 M. D'ALTITUDE, SUR UNE « AIRE »
BALAYEE PAR LA NEIGE ET LE VENT
Deux alpinistes en détresse
luttent depuis cinq jours contre le froid
GRENOBLE, 20 octobre. — Une
nouvelle équipe de secours est par-
tie aujourd'hui de Grenoble pour
renforeer et relayer celle qui, depuis
des heures, tente d'atteindre les
deux alpinistes bloqués par la neige
et le verglas sur une paroi rocheuse
du pic du Pavé.
Une couche de neige poudreuse.
épaisse de 60 centimètres, ralentit la
marche des sauveteurs.
Lambert et Piéguet, les alpinistes
en détresse, se trouvent sur une
vire, à quelque 3.600 mètres d'alti-
tude. Ce soir commence leur cin-
quième nuit d'attente. Un vent aigre
souffle dans le massif du Pelvoux
et le froid est terrible. D'en bas,
on entend les appels des malheu-
reux :
— Ne nous laissez pas mourir.
C'est le froid qui est leur plus
terrible ennemi. S'ils s'assoupissent,
ils ne se réveilleront pas. Trois des
sauveteurs ont décidé de camper à
même le glacier. Ils se relayent pour
parler sans arrêt aux deux alpinistes
en détresse. Ainsi, ils leur apportent
le réconfort d'une voix humaine —
et surtout ils les tiennent.
JtI¡ourd-hûi
y FRANCS . 1. - - » VU™ année. - N* 1.277 9, rue Louis-le-Grand - PARIS " ~. ~ Il~ . . Jeudi 21 octobre 1948 * ~ . 1 [5 h. du matin ti 1 .. 7 ~.t 1 -
L'ArRORE —,
l Franceli libre I
v 9, rue 1: Louis-le-Grand, Paris '
Directeur général ..
ROBERT LAZURICK
Directeur politique s
• |fr>-r . î PAUL BASTID Tg* "
v Téléphone : OPEra 65-00 à 65-07 1 **
Adresse télégraphique : Nalaurore
- Compte chèque postal : 4143-85
NOUS NE CÉDERONS PAS AU CHANTAGE, assure M. Lacoste,
Arrestation à St-Etienne
des chefs communistes
DEPUIS PLUSIEURS JOURS
ILS PROVOQUAIENT
d'incessantes bagarres avec
LE SERVICE D'ORDRE
La situation demeure critique à Carmaux et à Albi
où se sont produits, hier encore, de graves désordres
Retour des grèves tournan-
tes sur les chemins de fer
• Hier, le réseau médi-
terranéen paralysé.
• Aujourd'hui, la gare
du Mans bloquée.
PARCE que les communistes le
veulent, et parce que les- Rus-
ses ont donné l'ordre qu'il en
soit ainsi, les grèves se prolongent
dans les mines. Et,
avec les grèves,
le sabotage. Et
avec le sabotage,
les incidents entre
les saboteurs et
ceux qui sont
C h a rgés d'empê-
cher qu'on sabote.
Cependant que
se confirme la ma-
n oeuvre révélée
hier par l'Aurore,
la manœuvre pour
stopper le métro.
En attendant l'ar-
rêt des trains de
la S.N.C.F. : après
M. LACOSTE
la gare de Ntce, celle du Mans.
La C.G.T. exécute son plan, le plan
du Kominform.
Le gouvernement, par la voix de
M. Robert Lacoste, a fait savoir hier
soir qu'il accomplirait son devoir.
Et ce devoir est de protéger les
biens qui appartiennent à la nation.
Le dessein est évidemment, du côté
des Lecœur et des Duguet, de pous-
ser les choses jusqu'à l'irréparable.
Deux images des grèves. En haut, au puits Dolomieix, dans la
Loire, les mineurs sont poursuivis par les C.R.S. — Ci-dessus,
des grévistes mitraillent les forces de police
Toute la France attend
que le gouvernement
EN FINISSE
avec la trahison
K/*i MOCH.
LA dure épreuve que traversent les popu-
lations du Nord s'aggrave de jour en
jour. - ;
Mais déjà la C.G.T. se prépare à ouvrir de
nouveaux fronts. Son plan de campagne, nous
l'avons donné hier. Il s'étend aux ports, aux
chemins de fer, à l'électricité, où la fédération
communiste annonce que la grève de solidarité
va devenir effective. Dans le métro, l'offensive
éventée prend un détour : les dirigeants cégé-
tistes verront ce soir la direction générale, et
mardi le ministre des Transports, avant de
jeter le signal d'arrêt du trafic.. t.
En tout cela, les questions professionnelles
ne sont même plus en cause... • * *
On voit avec effarement des cahiers de
revendications porter sur le principe du plan
Marshall ou la politique gouvernementale à
Madagascar. t - ....
Dans la partie que Jouent les communistes,
la classe ouvrière ne compte pas. H s'agit de
porter à la France- des coups qui l'atteignent
plus profondément encore que dans ses res-
tcsmatérielles, DANS SES
m DE PRODUCTION et
:ke même de sa vie éco-
tjie.
: s'agit, à l'échelle inter-
ne, de METTRE LA
an HORS DE COMBAT,
îssl une besogne de trahi-
'« gouvernement, qui la
w, ne peut pas négocier. ,
lit ce que M. Robert La-
! exprimait hier soir par ces
On ptlJt parler avec les
«n On peut pas s'en- I
3« avec les saboteurs.
url!te, sur quoi chercherait-
■Uccord pour le moment ?
0
'M'Queuille et M. Moch ne
parlent pas à la légère, ce
ne sont plus des salaires ou
éditions de vie que l'on
•" °.n prétend négocier,
^ j-L nui, c'est l'abdication
,etlimple du gouvernement
les mains de M. Frachon.
' , n* « but que M. Fra-
Pnve Lens d'eau potable,
n08 Houillères, et fait
, 1, aux hôpitaux de Lié-
manquent d'électricité :
.JJ1 ?ne«ommes pas là pour
: au intiment >.
lait.
it'£°n. là pour faire
"il ',1 Permis.en pro f'lte, puisque c'est
0
~
1
DANS ces conditions, il est
entendu que les revendi-
cations de M. Frachon ne
prendront fin que lorsque la
France aura cessé d'être un pan
libre pour prendre son rang
parmi les démocraties popu-
laires.
Si M. Frachon n'ose en atten-
dre autant, il a bon espoir de la
L'AURORE.
FINISSONS LA GUERRE DES TICKETS DE PAIN
LES CONSOMMATEURS PARISIENS
n'ont pas à payer les frais
des entêtements de M. Coudé du Foresto
IL n'y a de plus frappante illustration de l'incohérence gouverne-
mentale que le problème des tickets de pain.
Il est indubitablement prouvé que partout où l'on a vendu le
pain librement, la consommation de la farine n'a pas augmenté d'un
gramme. Une telle démonstration devrait être sans appel. Et entraîner
la suppression d'une de ces trop nombreuses formalités bureaucrati-
. AU PAIN SEC 1
ques sous lesquelles le pays meurt
lentement, sans qu'elles aient la
moindre utilité^
Mais le secrétaire d'Etat au Ravi-
taillement, profitant de ses derniers
beaux jours, a accroché la dignité
de sa fonction à cette lutte pour le
principe.
— Les principes, disait notre bon
JACQUES DELBO
EN PAGE 5
Les promesses de M. C. du F.
Une demi-livre
de beurre
~ chaque mois
à 450 fr., de kilo ?
POINT NOIR DES ÉLECTIONS
AUX U. S. A.
A ATLANTA, véritable capitale des Etats du
Sud, où Margaret Mitchell fait évoluer
l'héroïne d'Autant en emporte le vent
J'ai étudié les réactions des colouredmen
devant les propositions du président Truman
(De notre envoyé spécial RAYMOND LANGE)
i
•Nés ■ doutés seront
«Sî (en, ,,Clo par des
JI.^S dont le pro- 1
m'- d'Q essayé hier,
m. Plein p e°ns' avec un
#Osuccès
Nous publions aujourd'hui le premier article d'un grand repor-
tage consacré, par notre correspondant aux Etats-Unis, Raymond
Lange, à la troublante question noire et à ses répercussions sur
les élections présidentielles. Après une carrière dans le journalisme
parisien, notre collaborateur a, par de longues années de présence
aux Etats-Unis, acquis une vaste expérience de la vie et des pro-
blèmes américains. Au cours d'un récent séjour dans les Etats du
Sud, il y a observé les noirs, leur existence, leurs réactions, sans
cependant négliger l'opinion des blancs.
ATLANTA (Géorgie), octobre. -- Le valet noir qui, dans le train
me conduisant de New-York à Atlanta — vingt heures de voyage —
m'apportait à mon réveil un grand verre de jus d'ananas glacé, res-
semblait à quelque Joe Louis d'un modèle à peine réduit ; ses grosses
lèvres rouges s'ouvraient sans arrêt sur un large sourire ; ses cheveux
crépus étaient indociles, et ses grosses mains à paumes roses prépa-
raient avec des délicatesses de soubrette le complet que j'allais revêtir.
AURORE ACTUALITÉS
Photographiés !
IL n'est rien de ptu?
abject que la dénon-
ciation.
Quand elle est prclse,
quand elle désigne Irré-
médiablement des hommes
elle suscite toujours des
nausées. Même lorsque
s'agit de coupables. Il y
a une police qui est char-
gée de ce rôle, ce n'est
pas» à la presse de l'ac-
complir.
Un Journal se ferait-il
ainsi pourvoyeur de pri-
sons ?
Oui, l'Humanité.
L'Humanité, journal
communiste a publié hier
la photo particulièrement
glorieuse d'un policier
qu'une foule, à cent contre
un, a rudoyé et déshabillé
publiquement.
Mais au premier plan de
cette image on Identifie
parfaitement quatre mili-
tants communistes que ce
serait un jeu de retrouver
et de confondre.
Pauvres diables ! Etre
dénoncés, livrés par ceux-
là mêmes qui les incitent à
la violence la plus lâche...
Inutile de vous dire que
la publication de cette
Image a jeté quelque émoi
parmi les troupes de choc
du bassin minier.
Mais qu'importe cette
vilenie au Kominform !
L'essentiel, c'est u'il y ait
en France, des troubles et
de la répression, n'est-ce
pas ?
Vous repasserez
CE chauffeur d'une
maison d'engrais a
fait de nombreuses
démarches à la « Caisse
Interprofessionnelle des
congés payés » pour pou-
voir partir en vacances,
Un mois après l'expira-
tion de celles-ci Il a fini
par percevoir la somme de
5.060 -franc,%.
Il s'étonne :
— Je sais que mon pa-
tron a versé pour mol —
à titre de cotisations —
8.384 francs Qu'avez-vous
fait du reste ?
Le reste, mais voyons...
II a servi à payer ceux qui,
à huit reprises, ont Invité 1
l'intéresse à repasser dans
huit jours. ; ,, t
Port : 104 francs
CE télégramme pour la
ferme du Bel-Air, à
Saint-Valérien (Yon-
ne). Bien. Nous l'achemi-
nons. Le client des P.T.T.
paya les 104 francs que
lui réclamait la poste de
Bols-Colombes.
Or, celle-ci l'avisait ft la
fin de l'après-midi que
le télégramme n'avait pas
été remis au destinataire
faute de porteur ( la fer-
me est à 1.500 mètres du
bureau de poste) mais
qu'il serait « postallsé »
le lendemain.
Ainsi un télégramme
qui aura mis deux jours
pour parvenir à son desti-
nataire — plus qu'une
simple lettre —- aura coûté
104 francs à son expédi-
teur 1 '
Pas de maison,
mais...
BONNE nouvelle pour
les Caennais sln1s-
trés : un théâtre
municipal provisoire ou-
vrira le mois prochain. Et
des appels d'offres sont
lances' auprès des maisons
spécialisées en mesure de
fournir un fond de décor.
Les Caennais ne seront
sûrement pas fâchés d'a-
voir un théâtre — ou du
moins quelque chose Qui
ressemble à un théâtre.
Ils préféreraient quand
même des maisons.
A la gloire de Tino
LE Journal offloiel nous
apprend la création
à Troyes d'un « Club
des amis de Tino Rossl Il
qui a pour but de réunir
entre eu (sic) les admi-
ratrices et admirateurs du
grand artiste.
L'Officiel n'indique pas
combien de séances le club
tiendra par semaine.
Ni ce que pourront bien
se dire encore les admira-
teurs de Tino au bout d'un
an, « une supposition »...
99 ANS... ÉLU !
LE S compétitions
électorales sont, en
Corse, traditionnel.
1 e m e n t serrées.
Aussi les partis ne lais.
sent-ils rien aU hasard.
Pour la désignation
d'un délégué municipal,
dimanche, on s'attendait
à Sartène à voir deux
concurrents arriver à
égalité : celui de la coa- -
lition socialiste radicale
et celui des commu.
nistes.
Donc, allait Jouer le
« bénéfice de l'âge ».
Ce fut alors aux socialistes et radicaux de sou-
rire : ils avaient en réserve un candidat de... 99 ans.
Lequel battit de douze' longueurs d'années, en quel-
que sorte, un stalinien de 87 printemps.
Sartène peut ainsi s'enorgueillir d'avoir le doyen
des délégués de France.
Les < cocos », à toutes fins utiles, sa sont mis &
la, recherche d'un centenaire.
POUR PROVOQUER TOUTE LA LUMIERE
sur le NOUVEAU SCANDALE des TEXTILES
le personnel de l'Office des changes
s'est mis en grève
Il ne suffit pas d'arrêter
un comparse, mais de
DÉTRUIRE
LE GANG
qui, depuis quatre ans
écume notre économie
Pour qui travaillait
Bruno Renevier?
Qui lui a avancé les
cent millions en or?
LE personnel de l'Office des
changes a cessé le travail
hier matin.
Il n'a point de revendications de
salaires à avancer.
Il veut ainsi, en manifestant
contre les accusations dont il est
ces dernières heures victime, « dé..
fendre sa réputation et exiger que
toute la lumière soit faite ».
Voilà qui est bien.
Une administration française qui
tient à « défendre SE; réputation »
et à exiger en conséquence que
toute la lumière soit faite sur le
scandale du jour, c'est tout de
même assez rare.
COMINIQUE PADO
Plus de mauvaises notes
NICOLAS OBOUHOW
a rayé dièses
et bémols de la portée
POUR tous ceux qui, comme moi, ont gardé un amer souvenir des
cours de solfège de leur enfance, Nicolas Obouhow fera figure
de grand homme.
Il est l'inventeur d'une notation simplifiée dans laquelle tous les
accidents, ces terribles accidents' qui m'ont valu tant de mauvaises
notes, sont purement et simplement supprimés. 1
Plus de dièses, plus de bémols,
plus de bécarres. Une route toute
droite sur laquelle on avance hardi-
ment sans risquer de trébucher.
Rien à la clef. rien sur les lignes...
c'est idéal.
C'est à Saint-Cloud, tout en haut,
rue Emile-Verhaeren, dans la mai-
son même où s'était réfugié le grand
poète belge et où il mourut, c'est ~
dans deux pièces minuscules aux
murs ornés d'une grande croix de
métal et d'un portrait de Nicolas II
que le compositeur Obouhow m'ex-
plique sa « théorie de douze sons »
ou harmonie absolue.
Cela est d'une telle clarté, d'une
telle simplicité que l'on se demande
comment il a fallu près de mille ans
pour améliorer ainsi la gamme de
Guido d'Arezzo.
Jean-Jacques Rousseau et bien
S'autres s'etaient attaqués à ce pro-
blème sans trouver une solution pra-
tique. Celle que propose Obouhow
est d'une telle facilité qu'en dix
minutés un musicien de force
moyenne lit aisément la nouvelle no-
I tation.
I Le Conservatoire
de Téhéran, où les
instrumenta à ar-
chet sont particu-
lièrement en fa-
veur, a déjà adopté
la notation. nou-
velle qui, entre
autres avantages
permet à l'artiste
de choisir le doigt
le plus commode
au lieu de l'obli-
gatoire changement
de doigt qu'impo-
saient dieses et
bémols. -
Roger DORSEL.
Après huit jours
de réflexion
Vychinski
accepte le
compromis
Bramuglia
sur Berlin
Mais
que
dira
Staline ?
On connaît enfin
la solution à la-
quelle se sont ral-
liées les six délé-
gations membres
du Conseil de sé-
curité qui ne sont
pas intéressées
dans le différend
de Berlin.
Réunies sous la
présidence de M. ,
Bramuglia, elles
ont terminé la ré-
daction du projet
de résolution qui l'
Invite les quatre grandes puis*
sauces à ne prendre aucune déci-
sion susceptible de troubler la paix;
20 Demande à l'U.R.S.S. de lever
le blocus de Berlin ;
30/ Demande aux Occidentaux de
mettre en application les accords
sur l'introduction du mark oriental
comme monnaie unique dans tous
les secteurs de Berlin ;
Leur demande en outre d'ac-
cepter la convocation d'un Conseil
des quatre ministres des Affaires
étrangères, aussitôt le blocus levé.
LE TEXTE DE CE DOCUMENT A
ETE SOUMIS AUX REPRESEN-
TANTS DES ETATS-UNIS, DE LA
FRANCE ET DE L'ANGLETERRE
ET A M. VYCHINSKI, QUI L'AU-
RAIT JUGE SATISFAISANT A TI-
TRE PERSONNEL ET QUI L'A
IMMEDIATEMENT TRANSMIS A
MOSCOU.
Dans l'entourage des délégations
« neutres - qui ont mené toute la
négociation, on considère que le
blocus pourrait être levé dans les
quarante-huit heures qui suivront
le vote du Conseil de sécurité.
"NE NOUS LAISSEZ PAS MOURIR"
A 3.600 M. D'ALTITUDE, SUR UNE « AIRE »
BALAYEE PAR LA NEIGE ET LE VENT
Deux alpinistes en détresse
luttent depuis cinq jours contre le froid
GRENOBLE, 20 octobre. — Une
nouvelle équipe de secours est par-
tie aujourd'hui de Grenoble pour
renforeer et relayer celle qui, depuis
des heures, tente d'atteindre les
deux alpinistes bloqués par la neige
et le verglas sur une paroi rocheuse
du pic du Pavé.
Une couche de neige poudreuse.
épaisse de 60 centimètres, ralentit la
marche des sauveteurs.
Lambert et Piéguet, les alpinistes
en détresse, se trouvent sur une
vire, à quelque 3.600 mètres d'alti-
tude. Ce soir commence leur cin-
quième nuit d'attente. Un vent aigre
souffle dans le massif du Pelvoux
et le froid est terrible. D'en bas,
on entend les appels des malheu-
reux :
— Ne nous laissez pas mourir.
C'est le froid qui est leur plus
terrible ennemi. S'ils s'assoupissent,
ils ne se réveilleront pas. Trois des
sauveteurs ont décidé de camper à
même le glacier. Ils se relayent pour
parler sans arrêt aux deux alpinistes
en détresse. Ainsi, ils leur apportent
le réconfort d'une voix humaine —
et surtout ils les tiennent.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 87.51%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 87.51%.
- Auteurs similaires France-Pologne France-Pologne /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "FrancePl"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4126434m/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4126434m/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4126434m/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4126434m/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4126434m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4126434m
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4126434m/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest