Titre : L'Aurore : organe de la résistance républicaine
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1947-03-19
Contributeur : Bastid, Paul (1892-1974). Directeur de publication
Contributeur : Lazurick, Robert (1895-1968). Directeur de publication
Contributeur : Verlow, Maurice. Directeur de publication
Contributeur : Kahn-Farelle, Pierre (1906-2000). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 mars 1947 19 mars 1947
Description : 1947/03/19 (A6,N779). 1947/03/19 (A6,N779).
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, RES-G-1470 (21)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2018
L'AURORE
,VI~ année. — N 0 779 Le no : 4 Ir, Directeur politique : PAUL BASTID (5 b. du matin) Mercredi 19 mars 1947
0
Le vrai scandale, c'est que ça
n'ait pas éclaté plus tôt.
DEBAT SUR L'INDOCHINE
hier et cette nuit à l'Assemblée
LES COMMUNISTES COMPLICES
DE L'ASSASSIN HO CHI MIN H
voudraient conserver quand même
leurs portefeuilles de ministres !
« Nous ne traiterons certainement pas, déclare M. Marius
Moutet, avec ceux qui ont pour dessein de nous expulser, ou
qui ont pratiqué le terrorisme systématique »
O. U bien Ho Chi Minh est un gredin. Avèc une fourberie
consommée, il a feint de vouloir s'entendre avec
nous pour, à son jour J et son heure H, donner
l'ordre d'attaquer traîtreusement nos soldats et de mas-
sacrer nos civils.
peut-il être question de négocier
avec un assassin ?
Ou bien Ho Cùi Minh n'est réel-
lement pour rien dans cette sau-
vagerie, que d'autres ont déclen-
chée en dehors de lui.
Quel intérét, alors, de négocier
avec un pseudo-« président » dé-
pourvu de toute autorité, et dont,
au demeurant, on n'a plus, depuis
des mois, de nouvelles directes ?
Bien entendu, les communistes
voient tout autrement les choses.
Bandit sanglant- ou simple fan-
toche, Ho Chi Minh- n'est-il pas,
avant tout, leur homme — l'hom-
me des Soviets ? Et, pour eux, l'in-
térêt des Soviets passe, il va, sans
dire, avant celui de la France, en
Indochine comme partout. Il pa-
rait qu'aujourd'hui certains le dé-
couvrent, qui auraient bien dû
ouvrir les yeux un peu plus tôt;
Et tel a été, à l'Assemblée, le dé-
bat d'hier et de cette nuit.
Négocier, ne pas négocier avec. Ho
Chi Minh ?
j. A supposer même qu'il faille,
I comme l'a dit M. Pierre Cot, tenir
compte d'une situation de fait —
fort contestée, d'ailleurs — en An-
nam et au Tonkin. 11 est quand
même assez facile de répondre que
la situation de fait se présente tout
: autrement en Indochine, au Laos
et au Cambodge, où les populations
Indigènes ne veulent, à aucun prix,
; entendre parler de Ho Chi Minh.
,l Faut-il donc abandonner à leur
; tort la ÇochinCambodge, où nous comptons les
plus fidèles de nos amis ?
Naturellement, de pareils argu-
ments, les communistes n'ont cure.
Aussi, avaient-ils donné à enten-
dre que, beaucoup plus soucieux
de soutenir Ho Chi Minh que de
conserver leurs portefeuilles, ils
n'hésiteraient pas, au besoin, à
quitter non seulement la salle des
séances, mais le gouvernement.
Aux dernières nouvelles, ils se ra-
viseraient, toutefois.
Ils n'en sont pas à une volte-face
près.
Ils resteraient ministres. Autre-
ment dit, ils continueraient à
Ir torpiller » le cabinet du dedans,
en continuant à le « torpiller » du
dehors, en Indochine et -ailleurs.
A rendre quelques services, en
outre, &ux camarades. Comme à ce
Duong Bak Maï, dénoncé en pleine
Assemblée comme responsable d'a-
trocités sans nom et qui, à quel-
ques heures de là, pouvait prendre
le train en toute sécurité à la
gare de Lyon pour aller sous d'au-
tres cieux continuer sa .propa-
gande. Lui eût-il été permis de dis-
parai tte aussi allègrement si les
communibtes n'avaient pas été mi-
nistres ?
Aussi, tard dans la nuit, M. Mau-
rice Thorez et son état-major ne
parlaient-ils plus de voter contre j
les crédits, mais de s'abstenir. Ils
n'excluaient même pas l'éventua-
lité d'un effort de conciliation...
1 Bref, toujours le même jeu.
Mais un jeu' dont personne n'est
plus dupe. A commencer par M.
Marius Moutet qui a, très ferme-
m ent,remis les choses au point.
Et s'imagine-t-on vraiment que ce
Jeu, dont le pays fait tous les frais
et qui nous a coûté déjà assez de
vies françaises, pourra continuer
très longtemps encore ? "
L'AURORE.
VU
En page 4 :
La séance à l'Assemblée
Aujourd'hui, Conseil
national du parti socialiste
i Le Conseil national du parti socia-
; liste dont les travaux s'ouvrent au-
: jourd'hui, comprendront notamment
i l'étude des modes de scrutin pour les
| élections municipales ert. l'examen- des
Problèmes de la France d'outre-mer.
un débat de politique générale s'ou-
trtra dans la soirée. j
[ Demain : les jeunesses socialistes.
ECHEC COMMUNISTE
ou Conseil de la République
M. Monnerville élu président par 141 voix contre 131
LEs communistes. dans le cadre parlementaire au moinsj sont
décidément en perte de vitesse.
, . On se rappelle qu'au dernier scrutin présidentiel du Conseil
"va République, M. Champetier de Ribes, arrivé à égalité de voix
M. Marrane, n'avait été élu au fauteuil qu'au bénéfice de l'âge.
de Rih*,?°ur. remplacer M. Champetior
lin ont ' décédé. deux tours de scru-
i SUfll,
Aidât second. du de Monnerville, can-
- et riiu, Rassemblement des gauches
Wriciiii-Ja «technicité» — a battu son
Conta 3 communiste par 141 voix
Vcijv "J:- Et ce, malgré le report des
tel, arrivé SO<:lallstes sur le nom de M. Mar-
Pait Pourtant bon dernier !
Pris ù ^ ificat,if : le M.R.p. avait
U 6 ne présenter personne.
TI scrutin s'ouvre dans le
kits i„: semble que les jeux soient
^en^r^nistes oomptent arri-
tête, les socialistes derrière eux,
prêts à leur assurer la majorité abso-
lue au second tour.
Quant à Monnerville. on ne lui don-
ne que la troisième place.
Surprise 1 M. de Monnerville arrive
en tète et M. Martel bon dernier. Ain-
si, le candidat communiste est mis
k.,o. dès le premier round. Mme Bros-
solette, qui préside, annonce les ré-
sultats :
Votants 279
Nul 1
. Majorité absolue ...... 140
Ont obtenu :
M. Monnerville (R G.R.) .. 99 voix ,
M. Roubert (SF,.I.O.) .... 96 —
M. Martel (communiste) .. 83 —
La stupéfaction est si grande chez
les communistes qu'ils ne songent pas
à manifester.
Il est 18 heures. M. Grumbach de-
mande i une suspension d'une demi-
heure avant le second tour.
D'accord. Mai$ la demi-heure se pro-
longe étrangement.
C'est qu'une cuisine compliquée
commence : réunions mouvementées
des groupes, conciliabules dans les
couloirs, va-et-vient de délégations.
Enfin, à 20 h. 15, on apprend que le
groupe S.F.I.O. a décidé, par 30 voix
contre 18, le désistement de la candi-
dature de M. Roubert, en faveur du
candidat communiste Martel, qui a
obtenu 13 voix de moins.
On comprend de moins en moins...
Il y a. dans le. salon Clemenceau et la
galerie des Bustes des colloques ani-
més, et c'est dans une atmosphère agi
tée que l'on attend l'ouverture du
deuxième tour.
On dit couramment que c'est l'inter-
vention de M. Guy Mollet qui a amené
le groupe socialiste à effectuer son
étrange manœuvre.
MARTEL BATTU
A 20 h. 20 seulement, le défilé à la
tribune a commencé pour le deuxième
tour. Le vote et le dépouillement sont
rapidement expédiés et c'est le résultat
prévu :
Votants : -213.
Ont obtenu :
M. Monnerville 141 voix
M. Martel 131 —
M. Monnerville ayant obtenu la ma
jorité absolue est élu président du
Conseil de la République.
C'est la confirmation éclatante de la
défaite communiste.
Pierre CIAIS.
Renversant la situation politique
Les "apparentés com-
munistes " changent
d'étiquette et vont
siéger à droite
Conseil i documents officiels du
que des 6 République, la rubri-
apparentés au groupe
""friM. i 1 (15 membres) a été
De flu M p t Insérée entre le grou-
ces ù *-p et celui du P.R L.
ftlley "'Ambres sont : MM. An-
^uWon! ^?n)| -Colardeau (La
Ali (Côte des
te), Eun. men* (Côte d'Ivol-
^chi "er (Moyen-Congo), Fran-
Vaucius*V „ d Ivolre>. Grangeon
ie)' -WL G uisrou (Côte d'Ivoi
bloi lie (£!l >-Pint,o (Dahomey), Le-
Nou n«K tantine), Malga Moha-
tal YPOulIe £ (Niger) , Paquiris-
» 8 "e l'in^v lssernents fran-
!0|%aya (ét Sable (Martinique),
n l lnde) ablissements français
if^bléè i",?31 Tubert (élu par
Ils ' e nationale).
'U dorénavant, le « grou-
unte Pour l'Union répUblicaine et rés,B"
s Wésldent » ♦ , française », dont
nt obt 10 général Tubert.
Le scandale de la reconstruction
PAS D'ARGENT
pour les sinistrés
Mais le pillage des
caisses de l'Etat est
pourtant bien organisé
Et le carambouillage
règne dans les champs
de ruines
par Léo HURET
(Photo Aurore.) '
ART ET BEAUTE... — Quelle
tragique ironie dans cette
pancarte qu'un coiffeur ma.
louin a plantée Sour les ruines
de ce qui fut son magasin au
cœur de la ville des corsaires.
IL a fallu qu'un contremaître
congédié dévoile' le pot-
aux-roses pour que les
multiples services de contrôle
qui foisonnent à tous les éche-
lons de la Reconstruction aient
vent de l'immense escroquerie
qui se, commettait à Caen. a
Saint-Nazaire, dans les ports
du Nord et, sans, aucun doute,
dans bien d'autres villes sinis.
trées.
Des entrepreneurs chargés "du.
déblaiement des ruines avaient
une tendance fort accentuée à
augmenter, sur le ,¡pa,pier, le vo-
lume des décombres qu'ils enle-
vaient.
L'escroquerie est sûre. Tout le
monde la connaissait, sauf notre
impérissable bureaucratie.
Elle est importante. A Saint-Na-
zai.re, par exemple, on estime que,
sur un milliard de francs de trans-
ports payés, l'Etàt a été frustré d.e
trois cents millions.
Elle était inévitable, disent les
gens sérieux.
.0
LES méthodes employées par la
Reconstruction la rendaient
fatale. '
Le système des adjudications,
bon en soi, lorsqu'il est honnê-
tement, appliqué, -a été faussé pa''
l'usage inconséquent qu'on en a
fait.
Des entreprises sérieuses peu-
vent-el les supporter, en cours
d'exécution de marché, des rabais
subitement et unilatéralement dé-
cidés par l'Administration ? Peu-
vent-elles voir J,es banques suspen
Le Docteur Menetrel
renvoyé en chambre civique
Le conseiller Marchât a rendu
un non-lieu en faveur du doc-
teur Berhard Ménétrel, qui fut le
conseiller et le médecin de Pé.
tain,
Le docteur Ménétrel a toutefois
été renvoyé par le Parquet de ia
Cour de Justice devant la cham-
bre-civique.
A LA CONFÉRENCE DE MOSCOU
Après un long entretien
avec le maréchal Staline
M. Georges Bidault
prend un curieux virage
et met les revendications
françaises... en sommeil
GEORGES BIDAULT, avant de partir pour
ATA m Moscou, a signé, à Dunkerque, l'alliance
franco britannique. •
Mais sa grande couvre demeure,
à ses propres yeux, l'alliance
franco-russe de 1944.
Il s'y cramponne si bien qu'on
l'a vu, ces jours-ci, jouer les Rus-
ses contre les Anglo-Saxons. Cho-
se étrange, puisqu'il s'agit d'abord
de l'Allemagne, et que les, parti-
sans les plus résolus de l'unité
politique allemande sont les Rus-
ses qui, après avoir fait attribuer
la Silésie à la Pologne, s'oppo-
saient à ce que la Sarre nous fût
dévolue.
Et puis voici que M. Bidault
prononce, à la Conférence des
Quatre, un discours dans lequel
il se rapproche des conceptions
anglo-saxonnes, notamment sur la
Ruhr et l'unité économique du
Reich.
Et l'on se dit :
— Tiens ! tiens ! Virage de la
diplomatie- française !
Oui, mais ce « virage » a lieu
après un long entretien de notre
ministre des Affaires étrangères
avec le maréchal Staline. Et l'on
a l'impression qu'au cours de cet
entretien, le chef de l'V,R.S.S.,
ayant médité le d'scours d i, pré-
aident Truman, a dit à notre « re-
présentant » :
— Pas trop de zèle! Soyons
conciliants ! Faites des conces-
sions aux Anelo-Saxons à propos
de la Ruhr. , Je vous en ferai au
sujet de la Sarre.
! Si bien que M. Georges Bi-
dault, qui devait défendre contre
les-uns aussi bien que contre les
autres la thèse - française, et qui
ne désespérait pas de jouer les
arbitres, semble n'avoir, en fin
de compte, pratiqué que la fa-
meuse politique « du bouchon au
fil de l'eau ».
— Ne le lui reprochez pas trop,
nous dira-t-on. Ne tirez pas sur
le pianiste. Il fait ce qu'il peut.
— Soîtl Mais àïors, ce n'était
pas la peine de plastronner avant,
pour se défiler ensuite.
Et c'est malheureusement cette
alternance de jactance et d'aban-
dons qui caractérise, depuis deux
ans, notre politique extérieure.
Il est vrai qu'on peut en dire
autant de notre politique iQté.
rieure et de ses incohérences.
Ce sont, dans les deux cas, les
mêmes causes qui produisent les
jv.êmes effets.
JEAN PIOT.
EN PAGE 4 :
L'article de notre
envoyé spécial
Dominique PADO.
AURORE ACTUALITÉS
Les amis
et les autres
LE 1" mars, Joinovloi
avait invité à déjeuner
chez lui un commissaire
de la Sûreté nationale. Sou-
dain, l'aventurier aperçut
par la fenêtre une voiture
noire qui s'arrêtait sous ses
fenêtres. Quatre hommes (-TI
descendirent et entrèrent
dans un bar voisin.
— Allez donc voir. dit-il,
un peu nerveux, à son
invité.
Le commissaire obéit. Il
entra dans le bar, montra
son insigne, et les quatre
inconnus remontèrent préci-
pitamment dans leur voitu-
re. filés par, le chauffeur
de Joinovici, qui les vit en-
trer tout simplement rue des
Saussaies. A la Sûreté na-
tionale.
Parmi les policiers, il y
avait, on le voit, des amis,
et heureusement aussi, ceux
qui faisaient leur métier.
Qui contrôle ?
CE qui est le plus attris-
tant (/an,90 cette grève
des ouvriers des jour-
naux, c'est que le public a
été obligé d'écouler > la ra-
dto... 1
Et on a appris (on ap-
prend parfois quelque chose
en échange du paiement de
sa taxe radiophonique) que
des prix industriels avaient
été exagérés.
Des chemises, dont le prix
de revient est de 130 francs,
sonl vendues 300 francs, el
des costumes revenant à
l'industriel à 1.5oo fr. sont
cldés aux grossistes pour
3.000 francs.
Si la radio 'dit vrai, t1
quoi servent donc les multi-
ples services administratifs
chargés d'établir et de con-
trôler les prix de fabrique ?
Double secteur
QUE le ministre des Fi-
nances veuille éviter
l'accaparement et la
fraude sur le tabac « libre P,
lious en tombons d'accord.
D'autant plus que la liber-
té promise sera toute rela-
tive au débuit d-u nouveau
régime.
Mais pourquoi vendre le
taba£ libre plus cher que
celui des décades. alors que
son prix de revient est le
même ?
Les deux secteurs peuvent
être admis pour certains
produits, tels que la viande
ou le vin. Ils sont inadmis-
sibles pour les marchandises
d'Etat. Pourquoi, dans ces
conditions, ne pas créer An
secteur libre et plus coûteux
pour le gaz et l'électricité ?
Surveillance
LA police vérifia de temps
à autre les papiers des
chauffeurs militaires et
leurs* ordres de mission.
L'autre matin, eUe! al'ait
installé un barrage au m-i-
tro Latour - Maubourg. Pen-
dllnt une heure, elle arrêta
une cinquantaine de voitu-
res. , Après, il n'en passait
Plus une seule. Elles fai-
saient le tour par d'autres
avenues.
Au lieu d, ces démonstra-
tions spectaculaires et !Hut'-
les. mieux vaudrait sans
doute réduire d'abord le
parc automobile militaire à
la mesure de ses, besoins
réels... et de nos possibilités.
Tout pour l'ennemi
LE Cochinchinois, Tinh.
ancien interne des hôpi-
taux de Paris, accepte,
par amour de notre pays,
de devenir le che-f du gou-
vernement de Saigon.
Il ne-connaîtra aucun fas-
te, aucun luxe. On ne met-
tra même pas à sa disposi-
tion le palais du gouverneur
Abandonné par les Frac-
çais, hier méprisé par cer-
tains de ses compatriotes, 11
se suicidera.
Les Annamites Ho Chi
Minh et Duonp Bac Mail
font assassiner nos soldats
et nos partisans.
On les traitera a Fontai-
nebleau — comme l'a dit
M. Paul Reynaud « la tri-
hune — comme des souve-
rains. Tous les honneurs
leur seront réservés.
Le premier était un ami
de la Fran,ce. Les autres des
ennemis... "
L'AVION DE JOINOVICI
J OI/ilOVICI savait s'adapter à toutes lu situations.
Aucun milieu ne l'impressionnait et c'eat aveo un
égal succès qu'il fréquentait memb'res de la Ces
tapo, hauts fonctionnaires, ministres et policiers véreux.
En laissant çà et la quelques souvenirs' substantiels.
A la préfecture de police, par exemple, Joinovioi fit
un beau cadeau.
Un avion. Celui que les Parisiens admirent dans ses
évolutions les jours de solennité ou de manifestation.
Pas étonnant qu'il ait été en si bons termes avec
les « paraohutés ».
Monsieur le Procureur de la République,
Les ministres et les hauts fonc-
tionnaires familiers de Joinovici
depuis la libération, ne peuvent
invoquer l'excuse de l'ignorance
NOUS repoussons toute diversion.
justice se trouve saisie de certaines compli-
^ cités cléricales avec des collaborateurs.
Qu'elle fasse son devoir sans faiblesse.
Mais là n'est pas le scandale.
Il s'agit de savoir avec quelles complicités, le bandit
Joinovici a pu non seulement échapper à la justice répres-
sive, mais encore bénéficier d'un traitement de faveur dans
un grand nombre d'administrations parmi lesquelles on
retrouve le ministère de la Production industrielle et la
Préfecture de Police ?
CE qui rend plus intolérable !a
fortditure des services qui ont
accueilli Joinovici après la Li-
bération, c'est que la carrière de ce
gangster pendant l'occupation était
connue.
En effet, le 13 septembre 1944, le
policier Pierre Bonny, qui devait être
fusillé, déclarait au commissaire Geor-
ges Clot :
— JOINOVICI SE DISAIT RUSSE,
LE JOUR OU LES ALLEMANDS AR-
RIVERENT A PARIS IL DEVAIT
RAPIDEMENT DEVENiR L'{TN DES
PLUS GR 0 S TRAFIQUANTS DE
r'RANCI;.
CI IL M'A DIT QU'IL AVAIT DE
PUISSANTES RELATIONS DANS LES
MILIEUX COMMUNISTES, FRANÇAIS
ET RUSSES. ET QU'IL AVAIT ETE
APPELE A UNE EPOQUE PAR M
HOGOMOLOV. AMBASSADEUR DE
L'U.R.S S., ET QUE CELUI-CI. APRES
LUI AVOIR PARLE L'AVAIT RECON-
M. LUIZET
va quitter la
Préfecture de Police
Autour du Conseil des ministres,
d'hier matin, le bruit a couru
avec persistance du remplacement
très prochain de M. Luizet.
Cette décision se justifierait, on
l'imagine, par les complaisances
insensées dont Joinovici e,t tels
autres ont bénéficié dans l'entou.
rage même du préfet de police.
Aux dernières nouvelles, toute- |
fois, il semble que M. Ll1izet ne
sera pas immédiatement « appelé
à d'autres fonctions », mais sa dé-
mission est attendue d'un mo-
ment à l'autre.
Il a été reçu, dans l'après-midi,
par M, Vincent Auriol.
Les boucheries
ouvriront-elles
cette semaine ?
M. Rastel autoriserait un assouplissement des prix
mais rendrait obligatoires les mutuelles d'achat
L 1E Ravitaillement a validé pour cette semaine deux tickets
donnant droit à 200 gr. de viande (400 pour les J3) et a pro-
-- rogé la validité des tickets de la semaine dernière qui n'ont
pu être honorés en raison de la fermeture des boucheries,.
Mais les boucheries parisiennes
rouvriront-elles ?
L'irritant problème de la viande
va-t-il être enfin résolu ?
C'est possible sinon probable.
M. Rastel a. paraît-il mis au point
11n plan. qui est une curieus-e
combinaison des tendances libé-
rales du haùtl commissaire et des
thèses dirigistes de son chef hié-
rarchique, M. Philip.
- Ce plan reposerait, en effet, sur
deux bases essentielles :
L'ouverture de l'éventail des
prix (de 120 fr. à 300 fr., selon la
catégorie pour la viande sans os)
et . l'institution de mutuelles
d'achat obligatoires dans le dépar-
tement de la Seine.
Si la première mesure est par-
faitement justifiée par les cours
actuels à la production et donne
satisfaction partielle aux bouchers
(qui préféreraient toutefois l'ap-
plication de l'échelle mobile), la
,seconde ne manquera pas de sou-
lever maintes critiques. Il y a
quelques mois déjà, M. Farge
avait incité les bouchers à cons.-
tituer des mutuelles, et l'expénen-
ce dut être abandonnée après quel-
ques semaines, les intéressés ayant
constaté que cé système d'achat
direct. dit circuit coutt, était plus
onéreux que le .circuit long, c'est-
à-dire la commercialisation nom-
male par les intermédiaires habi-
tuels. Nous ne reviendrons donc
pas sur les multiples inconvé-
nients des mutuelles qui ont déjà
été maintes fois. signalés.
Contentons-nous de demander
qui les financera, car il faudra un
fond de roulement énorme.
Pour une ration de 300 gram-
mes, la région parisienne consom-
me chaque semaine 2.700 tonnes
de viande, soit, à une moyenne de
140 francs le kilo, la bagatelle de
380 millions.
Rations-valeur
pour le 1er mai ?
Le plan Rastel prévoit d'autres
mesures à échéance plus lointaine.
Par exemple, on mène grand bruit
à propos du remplacement des
rations-poids par d'es rations-va-
leur... à partir du 1er mai. Au lieu
d'avoir droit, par exemple, à 200
grainmes de viande, le consom-
mateur aurait droit à 300 francs.
Cette mesure qui est appliquée
La grande
ronde des
6 jours
est commencée
(Cliché « Aurore »,)
23 heures, un coup de pistolet : le fantaisiste' Andrex donne le départ.
Hier soir, à 23 heures, après une
1 minute de silence à la mémoire de
Robert Desmarets. ancien directeur
du Vél' cl'Hiv', ANDREX donnait le
départ des « Six Jours de Pa-
ris ».
Dès le premier tour. Goûtai était
en tête. Pousse était victime de la
première crevaison. La première pri.
me (5.000 francs) était gagnée par
Goujon-Carrara qui. les premiers réus-
sissaient à prendre un tour après
cinq minutes de course. Peu après, le
champion du monde de la route, le
Suisse Kriecht, faisait la première
chute heureusement sans gravité.
Première série de sprints
(23 h. 30)
Premier sprint : 1. Surbatis; 2. Guil-
lier; 3. Le Nizerhy; 4. Moretti. Deuxiè-
me sprint : 1. \Goussot; 2. Goujon; 3.
Sérès; 4. Guimbretière. Troisième
sprint : 1. Godeau; 2. Reynes; 3.
Guimhretière; 4. Landrieux, Quatriè-
me sprint : 1. Le Nizerhy; 2. Godeau;
3. Giorgetti; 4. Louviot. Cinquième
sprint : 1. Lapébie; 2. Carrara; 3. Le
Boulch; 4. Naeye.
A la suite de ces sprints le, nouveau
classement s'établit ainsi : '
1. Landrieux-Le Boulch (3 points);,
2. Bruneel-Naeye (1 point); 3. à un
tour, Godeau-Goussot (16. points; 4.
Guimbretière - Le Nizerhy (11 points);
5. Goujon-Carrara (8 points). '
(Lire notre article en rubrique
sportice, page 3.)
Une escadre améri-
caine se rendra aux
Dardanelles dans
un mois
Le département de la Marine a an-
noncé hier soir qu'une escadre améri-
caine se rendrait vers le 15 avril aux
Dardanelles, sous la conduite du por.
te-avions « Leyte l, Jaugeant 27.000
tonnes et qui sera le vaisseau amiral.
Outre le « Leyte Il, l'escadre com.
prendra trois croiseurs légers et six
contre-torpilleurs.
Au cours de sa croisière en Méditer.
ranée, le « Leyte » relâchera à Gi-
braltar, à Naples, à Istanbul et à J
Alexandrie. - j
Nos tarifs
d'abonnement
La décision gouvernementale
Interdisant toute diminution du
prix des journaux nous con-
traint à relever nos prix d'abon-
nement aux tarifs antérieurs,
c'est-à-dire à 900 francs pour un
an, 475 . francs pour six mois,
250 francs pour trois mois.
Il va sans dire que tous les
abonnements à l'AURORE seront
prolongés d'une durée égale à, la
période pendant laquelle notre
journal n'a pu paraitrè.
Dramatique suicide
avenue de Friedland
Au cours d'une crise de neurasthé-
nie, le comte .Philippe de Montais,
58 ans. 29, avenue de t;riedlahd. s'est
logé une balle dans la têts sur 1..,
trottoir de la même avenue.
LE RAYON Z
L'armée française
a pris Paris !
LA Cour des Comptes nous
apprend que l'état-major
de la Guerre, dans l'un de
ces immeubles réquisitionnés
qu'il tient encore plus solidement
que la ligne Maginot, dispose
d'une surface utile de cent mè-
tres carrés par personne.
Pendant ce temps-là, à Belle-
ville, les familles . nombreuses
s'arrangent d'un, lit pour 'trois
personnes dans des cabanes à la-
pins où la surface utile est cal-
culée au plus juste, vous pouvez
le croire.
C'est ce que le. gouvernement
appelle « une politique du loge-
ment ».
Chaque fois que le gouverne-
ment rate quelque chose, il ap-
pelle ça « unê politique D.
C'est une politique.
- Seulement, lorsque les Jémo-
r graphes viendront nous expliquer, •
la statistique à la main, faute de
mieux, que la France est le pays
d'Europe le moins peuplé au ki-
lomètre carré, on pourra toujuora
leur répondre qu'il faut encore
distinguer les kilomètres militai-
res des kilomètres civils et que,
si les premiers sont déserts, les
seconds refusent du monde.
Excepté, comme de juste, en
temps de guerre, où les militaires
'ne s'opposent pas à la mutation...
Z.
,VI~ année. — N 0 779 Le no : 4 Ir, Directeur politique : PAUL BASTID (5 b. du matin) Mercredi 19 mars 1947
0
Le vrai scandale, c'est que ça
n'ait pas éclaté plus tôt.
DEBAT SUR L'INDOCHINE
hier et cette nuit à l'Assemblée
LES COMMUNISTES COMPLICES
DE L'ASSASSIN HO CHI MIN H
voudraient conserver quand même
leurs portefeuilles de ministres !
« Nous ne traiterons certainement pas, déclare M. Marius
Moutet, avec ceux qui ont pour dessein de nous expulser, ou
qui ont pratiqué le terrorisme systématique »
O. U bien Ho Chi Minh est un gredin. Avèc une fourberie
consommée, il a feint de vouloir s'entendre avec
nous pour, à son jour J et son heure H, donner
l'ordre d'attaquer traîtreusement nos soldats et de mas-
sacrer nos civils.
peut-il être question de négocier
avec un assassin ?
Ou bien Ho Cùi Minh n'est réel-
lement pour rien dans cette sau-
vagerie, que d'autres ont déclen-
chée en dehors de lui.
Quel intérét, alors, de négocier
avec un pseudo-« président » dé-
pourvu de toute autorité, et dont,
au demeurant, on n'a plus, depuis
des mois, de nouvelles directes ?
Bien entendu, les communistes
voient tout autrement les choses.
Bandit sanglant- ou simple fan-
toche, Ho Chi Minh- n'est-il pas,
avant tout, leur homme — l'hom-
me des Soviets ? Et, pour eux, l'in-
térêt des Soviets passe, il va, sans
dire, avant celui de la France, en
Indochine comme partout. Il pa-
rait qu'aujourd'hui certains le dé-
couvrent, qui auraient bien dû
ouvrir les yeux un peu plus tôt;
Et tel a été, à l'Assemblée, le dé-
bat d'hier et de cette nuit.
Négocier, ne pas négocier avec. Ho
Chi Minh ?
j. A supposer même qu'il faille,
I comme l'a dit M. Pierre Cot, tenir
compte d'une situation de fait —
fort contestée, d'ailleurs — en An-
nam et au Tonkin. 11 est quand
même assez facile de répondre que
la situation de fait se présente tout
: autrement en Indochine, au Laos
et au Cambodge, où les populations
Indigènes ne veulent, à aucun prix,
; entendre parler de Ho Chi Minh.
,l Faut-il donc abandonner à leur
; tort la ÇochinCambodge, où nous comptons les
plus fidèles de nos amis ?
Naturellement, de pareils argu-
ments, les communistes n'ont cure.
Aussi, avaient-ils donné à enten-
dre que, beaucoup plus soucieux
de soutenir Ho Chi Minh que de
conserver leurs portefeuilles, ils
n'hésiteraient pas, au besoin, à
quitter non seulement la salle des
séances, mais le gouvernement.
Aux dernières nouvelles, ils se ra-
viseraient, toutefois.
Ils n'en sont pas à une volte-face
près.
Ils resteraient ministres. Autre-
ment dit, ils continueraient à
Ir torpiller » le cabinet du dedans,
en continuant à le « torpiller » du
dehors, en Indochine et -ailleurs.
A rendre quelques services, en
outre, &ux camarades. Comme à ce
Duong Bak Maï, dénoncé en pleine
Assemblée comme responsable d'a-
trocités sans nom et qui, à quel-
ques heures de là, pouvait prendre
le train en toute sécurité à la
gare de Lyon pour aller sous d'au-
tres cieux continuer sa .propa-
gande. Lui eût-il été permis de dis-
parai tte aussi allègrement si les
communibtes n'avaient pas été mi-
nistres ?
Aussi, tard dans la nuit, M. Mau-
rice Thorez et son état-major ne
parlaient-ils plus de voter contre j
les crédits, mais de s'abstenir. Ils
n'excluaient même pas l'éventua-
lité d'un effort de conciliation...
1 Bref, toujours le même jeu.
Mais un jeu' dont personne n'est
plus dupe. A commencer par M.
Marius Moutet qui a, très ferme-
m ent,remis les choses au point.
Et s'imagine-t-on vraiment que ce
Jeu, dont le pays fait tous les frais
et qui nous a coûté déjà assez de
vies françaises, pourra continuer
très longtemps encore ? "
L'AURORE.
VU
En page 4 :
La séance à l'Assemblée
Aujourd'hui, Conseil
national du parti socialiste
i Le Conseil national du parti socia-
; liste dont les travaux s'ouvrent au-
: jourd'hui, comprendront notamment
i l'étude des modes de scrutin pour les
| élections municipales ert. l'examen- des
Problèmes de la France d'outre-mer.
un débat de politique générale s'ou-
trtra dans la soirée. j
[ Demain : les jeunesses socialistes.
ECHEC COMMUNISTE
ou Conseil de la République
M. Monnerville élu président par 141 voix contre 131
LEs communistes. dans le cadre parlementaire au moinsj sont
décidément en perte de vitesse.
, . On se rappelle qu'au dernier scrutin présidentiel du Conseil
"va République, M. Champetier de Ribes, arrivé à égalité de voix
M. Marrane, n'avait été élu au fauteuil qu'au bénéfice de l'âge.
de Rih*,?°ur. remplacer M. Champetior
lin ont ' décédé. deux tours de scru-
i SUfll,
Aidât second. du de Monnerville, can-
- et riiu, Rassemblement des gauches
Wriciiii-Ja «technicité» — a battu son
Conta 3 communiste par 141 voix
Vcijv "J:- Et ce, malgré le report des
tel, arrivé SO<:lallstes sur le nom de M. Mar-
Pait Pourtant bon dernier !
Pris ù ^ ificat,if : le M.R.p. avait
U 6 ne présenter personne.
TI scrutin s'ouvre dans le
kits i„: semble que les jeux soient
^en^r^nistes oomptent arri-
tête, les socialistes derrière eux,
prêts à leur assurer la majorité abso-
lue au second tour.
Quant à Monnerville. on ne lui don-
ne que la troisième place.
Surprise 1 M. de Monnerville arrive
en tète et M. Martel bon dernier. Ain-
si, le candidat communiste est mis
k.,o. dès le premier round. Mme Bros-
solette, qui préside, annonce les ré-
sultats :
Votants 279
Nul 1
. Majorité absolue ...... 140
Ont obtenu :
M. Monnerville (R G.R.) .. 99 voix ,
M. Roubert (SF,.I.O.) .... 96 —
M. Martel (communiste) .. 83 —
La stupéfaction est si grande chez
les communistes qu'ils ne songent pas
à manifester.
Il est 18 heures. M. Grumbach de-
mande i une suspension d'une demi-
heure avant le second tour.
D'accord. Mai$ la demi-heure se pro-
longe étrangement.
C'est qu'une cuisine compliquée
commence : réunions mouvementées
des groupes, conciliabules dans les
couloirs, va-et-vient de délégations.
Enfin, à 20 h. 15, on apprend que le
groupe S.F.I.O. a décidé, par 30 voix
contre 18, le désistement de la candi-
dature de M. Roubert, en faveur du
candidat communiste Martel, qui a
obtenu 13 voix de moins.
On comprend de moins en moins...
Il y a. dans le. salon Clemenceau et la
galerie des Bustes des colloques ani-
més, et c'est dans une atmosphère agi
tée que l'on attend l'ouverture du
deuxième tour.
On dit couramment que c'est l'inter-
vention de M. Guy Mollet qui a amené
le groupe socialiste à effectuer son
étrange manœuvre.
MARTEL BATTU
A 20 h. 20 seulement, le défilé à la
tribune a commencé pour le deuxième
tour. Le vote et le dépouillement sont
rapidement expédiés et c'est le résultat
prévu :
Votants : -213.
Ont obtenu :
M. Monnerville 141 voix
M. Martel 131 —
M. Monnerville ayant obtenu la ma
jorité absolue est élu président du
Conseil de la République.
C'est la confirmation éclatante de la
défaite communiste.
Pierre CIAIS.
Renversant la situation politique
Les "apparentés com-
munistes " changent
d'étiquette et vont
siéger à droite
Conseil i documents officiels du
que des 6 République, la rubri-
apparentés au groupe
""friM. i 1 (15 membres) a été
De flu M p t Insérée entre le grou-
ces ù *-p et celui du P.R L.
ftlley "'Ambres sont : MM. An-
^uWon! ^?n)| -Colardeau (La
Ali (Côte des
te), Eun. men* (Côte d'Ivol-
^chi "er (Moyen-Congo), Fran-
Vaucius*V „ d Ivolre>. Grangeon
ie)' -WL G uisrou (Côte d'Ivoi
bloi lie (£!l >-Pint,o (Dahomey), Le-
Nou n«K tantine), Malga Moha-
tal YPOulIe £ (Niger) , Paquiris-
» 8 "e l'in^v lssernents fran-
!0|%aya (ét Sable (Martinique),
n l lnde) ablissements français
if^bléè i",?31 Tubert (élu par
Ils ' e nationale).
'U dorénavant, le « grou-
unte Pour l'Union répUblicaine et rés,B"
s Wésldent » ♦ , française », dont
nt obt 10 général Tubert.
Le scandale de la reconstruction
PAS D'ARGENT
pour les sinistrés
Mais le pillage des
caisses de l'Etat est
pourtant bien organisé
Et le carambouillage
règne dans les champs
de ruines
par Léo HURET
(Photo Aurore.) '
ART ET BEAUTE... — Quelle
tragique ironie dans cette
pancarte qu'un coiffeur ma.
louin a plantée Sour les ruines
de ce qui fut son magasin au
cœur de la ville des corsaires.
IL a fallu qu'un contremaître
congédié dévoile' le pot-
aux-roses pour que les
multiples services de contrôle
qui foisonnent à tous les éche-
lons de la Reconstruction aient
vent de l'immense escroquerie
qui se, commettait à Caen. a
Saint-Nazaire, dans les ports
du Nord et, sans, aucun doute,
dans bien d'autres villes sinis.
trées.
Des entrepreneurs chargés "du.
déblaiement des ruines avaient
une tendance fort accentuée à
augmenter, sur le ,¡pa,pier, le vo-
lume des décombres qu'ils enle-
vaient.
L'escroquerie est sûre. Tout le
monde la connaissait, sauf notre
impérissable bureaucratie.
Elle est importante. A Saint-Na-
zai.re, par exemple, on estime que,
sur un milliard de francs de trans-
ports payés, l'Etàt a été frustré d.e
trois cents millions.
Elle était inévitable, disent les
gens sérieux.
.0
LES méthodes employées par la
Reconstruction la rendaient
fatale. '
Le système des adjudications,
bon en soi, lorsqu'il est honnê-
tement, appliqué, -a été faussé pa''
l'usage inconséquent qu'on en a
fait.
Des entreprises sérieuses peu-
vent-el les supporter, en cours
d'exécution de marché, des rabais
subitement et unilatéralement dé-
cidés par l'Administration ? Peu-
vent-elles voir J,es banques suspen
Le Docteur Menetrel
renvoyé en chambre civique
Le conseiller Marchât a rendu
un non-lieu en faveur du doc-
teur Berhard Ménétrel, qui fut le
conseiller et le médecin de Pé.
tain,
Le docteur Ménétrel a toutefois
été renvoyé par le Parquet de ia
Cour de Justice devant la cham-
bre-civique.
A LA CONFÉRENCE DE MOSCOU
Après un long entretien
avec le maréchal Staline
M. Georges Bidault
prend un curieux virage
et met les revendications
françaises... en sommeil
GEORGES BIDAULT, avant de partir pour
ATA m Moscou, a signé, à Dunkerque, l'alliance
franco britannique. •
Mais sa grande couvre demeure,
à ses propres yeux, l'alliance
franco-russe de 1944.
Il s'y cramponne si bien qu'on
l'a vu, ces jours-ci, jouer les Rus-
ses contre les Anglo-Saxons. Cho-
se étrange, puisqu'il s'agit d'abord
de l'Allemagne, et que les, parti-
sans les plus résolus de l'unité
politique allemande sont les Rus-
ses qui, après avoir fait attribuer
la Silésie à la Pologne, s'oppo-
saient à ce que la Sarre nous fût
dévolue.
Et puis voici que M. Bidault
prononce, à la Conférence des
Quatre, un discours dans lequel
il se rapproche des conceptions
anglo-saxonnes, notamment sur la
Ruhr et l'unité économique du
Reich.
Et l'on se dit :
— Tiens ! tiens ! Virage de la
diplomatie- française !
Oui, mais ce « virage » a lieu
après un long entretien de notre
ministre des Affaires étrangères
avec le maréchal Staline. Et l'on
a l'impression qu'au cours de cet
entretien, le chef de l'V,R.S.S.,
ayant médité le d'scours d i, pré-
aident Truman, a dit à notre « re-
présentant » :
— Pas trop de zèle! Soyons
conciliants ! Faites des conces-
sions aux Anelo-Saxons à propos
de la Ruhr. , Je vous en ferai au
sujet de la Sarre.
! Si bien que M. Georges Bi-
dault, qui devait défendre contre
les-uns aussi bien que contre les
autres la thèse - française, et qui
ne désespérait pas de jouer les
arbitres, semble n'avoir, en fin
de compte, pratiqué que la fa-
meuse politique « du bouchon au
fil de l'eau ».
— Ne le lui reprochez pas trop,
nous dira-t-on. Ne tirez pas sur
le pianiste. Il fait ce qu'il peut.
— Soîtl Mais àïors, ce n'était
pas la peine de plastronner avant,
pour se défiler ensuite.
Et c'est malheureusement cette
alternance de jactance et d'aban-
dons qui caractérise, depuis deux
ans, notre politique extérieure.
Il est vrai qu'on peut en dire
autant de notre politique iQté.
rieure et de ses incohérences.
Ce sont, dans les deux cas, les
mêmes causes qui produisent les
jv.êmes effets.
JEAN PIOT.
EN PAGE 4 :
L'article de notre
envoyé spécial
Dominique PADO.
AURORE ACTUALITÉS
Les amis
et les autres
LE 1" mars, Joinovloi
avait invité à déjeuner
chez lui un commissaire
de la Sûreté nationale. Sou-
dain, l'aventurier aperçut
par la fenêtre une voiture
noire qui s'arrêtait sous ses
fenêtres. Quatre hommes (-TI
descendirent et entrèrent
dans un bar voisin.
— Allez donc voir. dit-il,
un peu nerveux, à son
invité.
Le commissaire obéit. Il
entra dans le bar, montra
son insigne, et les quatre
inconnus remontèrent préci-
pitamment dans leur voitu-
re. filés par, le chauffeur
de Joinovici, qui les vit en-
trer tout simplement rue des
Saussaies. A la Sûreté na-
tionale.
Parmi les policiers, il y
avait, on le voit, des amis,
et heureusement aussi, ceux
qui faisaient leur métier.
Qui contrôle ?
CE qui est le plus attris-
tant (/an,90 cette grève
des ouvriers des jour-
naux, c'est que le public a
été obligé d'écouler > la ra-
dto... 1
Et on a appris (on ap-
prend parfois quelque chose
en échange du paiement de
sa taxe radiophonique) que
des prix industriels avaient
été exagérés.
Des chemises, dont le prix
de revient est de 130 francs,
sonl vendues 300 francs, el
des costumes revenant à
l'industriel à 1.5oo fr. sont
cldés aux grossistes pour
3.000 francs.
Si la radio 'dit vrai, t1
quoi servent donc les multi-
ples services administratifs
chargés d'établir et de con-
trôler les prix de fabrique ?
Double secteur
QUE le ministre des Fi-
nances veuille éviter
l'accaparement et la
fraude sur le tabac « libre P,
lious en tombons d'accord.
D'autant plus que la liber-
té promise sera toute rela-
tive au débuit d-u nouveau
régime.
Mais pourquoi vendre le
taba£ libre plus cher que
celui des décades. alors que
son prix de revient est le
même ?
Les deux secteurs peuvent
être admis pour certains
produits, tels que la viande
ou le vin. Ils sont inadmis-
sibles pour les marchandises
d'Etat. Pourquoi, dans ces
conditions, ne pas créer An
secteur libre et plus coûteux
pour le gaz et l'électricité ?
Surveillance
LA police vérifia de temps
à autre les papiers des
chauffeurs militaires et
leurs* ordres de mission.
L'autre matin, eUe! al'ait
installé un barrage au m-i-
tro Latour - Maubourg. Pen-
dllnt une heure, elle arrêta
une cinquantaine de voitu-
res. , Après, il n'en passait
Plus une seule. Elles fai-
saient le tour par d'autres
avenues.
Au lieu d, ces démonstra-
tions spectaculaires et !Hut'-
les. mieux vaudrait sans
doute réduire d'abord le
parc automobile militaire à
la mesure de ses, besoins
réels... et de nos possibilités.
Tout pour l'ennemi
LE Cochinchinois, Tinh.
ancien interne des hôpi-
taux de Paris, accepte,
par amour de notre pays,
de devenir le che-f du gou-
vernement de Saigon.
Il ne-connaîtra aucun fas-
te, aucun luxe. On ne met-
tra même pas à sa disposi-
tion le palais du gouverneur
Abandonné par les Frac-
çais, hier méprisé par cer-
tains de ses compatriotes, 11
se suicidera.
Les Annamites Ho Chi
Minh et Duonp Bac Mail
font assassiner nos soldats
et nos partisans.
On les traitera a Fontai-
nebleau — comme l'a dit
M. Paul Reynaud « la tri-
hune — comme des souve-
rains. Tous les honneurs
leur seront réservés.
Le premier était un ami
de la Fran,ce. Les autres des
ennemis... "
L'AVION DE JOINOVICI
J OI/ilOVICI savait s'adapter à toutes lu situations.
Aucun milieu ne l'impressionnait et c'eat aveo un
égal succès qu'il fréquentait memb'res de la Ces
tapo, hauts fonctionnaires, ministres et policiers véreux.
En laissant çà et la quelques souvenirs' substantiels.
A la préfecture de police, par exemple, Joinovioi fit
un beau cadeau.
Un avion. Celui que les Parisiens admirent dans ses
évolutions les jours de solennité ou de manifestation.
Pas étonnant qu'il ait été en si bons termes avec
les « paraohutés ».
Monsieur le Procureur de la République,
Les ministres et les hauts fonc-
tionnaires familiers de Joinovici
depuis la libération, ne peuvent
invoquer l'excuse de l'ignorance
NOUS repoussons toute diversion.
justice se trouve saisie de certaines compli-
^ cités cléricales avec des collaborateurs.
Qu'elle fasse son devoir sans faiblesse.
Mais là n'est pas le scandale.
Il s'agit de savoir avec quelles complicités, le bandit
Joinovici a pu non seulement échapper à la justice répres-
sive, mais encore bénéficier d'un traitement de faveur dans
un grand nombre d'administrations parmi lesquelles on
retrouve le ministère de la Production industrielle et la
Préfecture de Police ?
CE qui rend plus intolérable !a
fortditure des services qui ont
accueilli Joinovici après la Li-
bération, c'est que la carrière de ce
gangster pendant l'occupation était
connue.
En effet, le 13 septembre 1944, le
policier Pierre Bonny, qui devait être
fusillé, déclarait au commissaire Geor-
ges Clot :
— JOINOVICI SE DISAIT RUSSE,
LE JOUR OU LES ALLEMANDS AR-
RIVERENT A PARIS IL DEVAIT
RAPIDEMENT DEVENiR L'{TN DES
PLUS GR 0 S TRAFIQUANTS DE
r'RANCI;.
CI IL M'A DIT QU'IL AVAIT DE
PUISSANTES RELATIONS DANS LES
MILIEUX COMMUNISTES, FRANÇAIS
ET RUSSES. ET QU'IL AVAIT ETE
APPELE A UNE EPOQUE PAR M
HOGOMOLOV. AMBASSADEUR DE
L'U.R.S S., ET QUE CELUI-CI. APRES
LUI AVOIR PARLE L'AVAIT RECON-
M. LUIZET
va quitter la
Préfecture de Police
Autour du Conseil des ministres,
d'hier matin, le bruit a couru
avec persistance du remplacement
très prochain de M. Luizet.
Cette décision se justifierait, on
l'imagine, par les complaisances
insensées dont Joinovici e,t tels
autres ont bénéficié dans l'entou.
rage même du préfet de police.
Aux dernières nouvelles, toute- |
fois, il semble que M. Ll1izet ne
sera pas immédiatement « appelé
à d'autres fonctions », mais sa dé-
mission est attendue d'un mo-
ment à l'autre.
Il a été reçu, dans l'après-midi,
par M, Vincent Auriol.
Les boucheries
ouvriront-elles
cette semaine ?
M. Rastel autoriserait un assouplissement des prix
mais rendrait obligatoires les mutuelles d'achat
L 1E Ravitaillement a validé pour cette semaine deux tickets
donnant droit à 200 gr. de viande (400 pour les J3) et a pro-
-- rogé la validité des tickets de la semaine dernière qui n'ont
pu être honorés en raison de la fermeture des boucheries,.
Mais les boucheries parisiennes
rouvriront-elles ?
L'irritant problème de la viande
va-t-il être enfin résolu ?
C'est possible sinon probable.
M. Rastel a. paraît-il mis au point
11n plan. qui est une curieus-e
combinaison des tendances libé-
rales du haùtl commissaire et des
thèses dirigistes de son chef hié-
rarchique, M. Philip.
- Ce plan reposerait, en effet, sur
deux bases essentielles :
L'ouverture de l'éventail des
prix (de 120 fr. à 300 fr., selon la
catégorie pour la viande sans os)
et . l'institution de mutuelles
d'achat obligatoires dans le dépar-
tement de la Seine.
Si la première mesure est par-
faitement justifiée par les cours
actuels à la production et donne
satisfaction partielle aux bouchers
(qui préféreraient toutefois l'ap-
plication de l'échelle mobile), la
,seconde ne manquera pas de sou-
lever maintes critiques. Il y a
quelques mois déjà, M. Farge
avait incité les bouchers à cons.-
tituer des mutuelles, et l'expénen-
ce dut être abandonnée après quel-
ques semaines, les intéressés ayant
constaté que cé système d'achat
direct. dit circuit coutt, était plus
onéreux que le .circuit long, c'est-
à-dire la commercialisation nom-
male par les intermédiaires habi-
tuels. Nous ne reviendrons donc
pas sur les multiples inconvé-
nients des mutuelles qui ont déjà
été maintes fois. signalés.
Contentons-nous de demander
qui les financera, car il faudra un
fond de roulement énorme.
Pour une ration de 300 gram-
mes, la région parisienne consom-
me chaque semaine 2.700 tonnes
de viande, soit, à une moyenne de
140 francs le kilo, la bagatelle de
380 millions.
Rations-valeur
pour le 1er mai ?
Le plan Rastel prévoit d'autres
mesures à échéance plus lointaine.
Par exemple, on mène grand bruit
à propos du remplacement des
rations-poids par d'es rations-va-
leur... à partir du 1er mai. Au lieu
d'avoir droit, par exemple, à 200
grainmes de viande, le consom-
mateur aurait droit à 300 francs.
Cette mesure qui est appliquée
La grande
ronde des
6 jours
est commencée
(Cliché « Aurore »,)
23 heures, un coup de pistolet : le fantaisiste' Andrex donne le départ.
Hier soir, à 23 heures, après une
1 minute de silence à la mémoire de
Robert Desmarets. ancien directeur
du Vél' cl'Hiv', ANDREX donnait le
départ des « Six Jours de Pa-
ris ».
Dès le premier tour. Goûtai était
en tête. Pousse était victime de la
première crevaison. La première pri.
me (5.000 francs) était gagnée par
Goujon-Carrara qui. les premiers réus-
sissaient à prendre un tour après
cinq minutes de course. Peu après, le
champion du monde de la route, le
Suisse Kriecht, faisait la première
chute heureusement sans gravité.
Première série de sprints
(23 h. 30)
Premier sprint : 1. Surbatis; 2. Guil-
lier; 3. Le Nizerhy; 4. Moretti. Deuxiè-
me sprint : 1. \Goussot; 2. Goujon; 3.
Sérès; 4. Guimbretière. Troisième
sprint : 1. Godeau; 2. Reynes; 3.
Guimhretière; 4. Landrieux, Quatriè-
me sprint : 1. Le Nizerhy; 2. Godeau;
3. Giorgetti; 4. Louviot. Cinquième
sprint : 1. Lapébie; 2. Carrara; 3. Le
Boulch; 4. Naeye.
A la suite de ces sprints le, nouveau
classement s'établit ainsi : '
1. Landrieux-Le Boulch (3 points);,
2. Bruneel-Naeye (1 point); 3. à un
tour, Godeau-Goussot (16. points; 4.
Guimbretière - Le Nizerhy (11 points);
5. Goujon-Carrara (8 points). '
(Lire notre article en rubrique
sportice, page 3.)
Une escadre améri-
caine se rendra aux
Dardanelles dans
un mois
Le département de la Marine a an-
noncé hier soir qu'une escadre améri-
caine se rendrait vers le 15 avril aux
Dardanelles, sous la conduite du por.
te-avions « Leyte l, Jaugeant 27.000
tonnes et qui sera le vaisseau amiral.
Outre le « Leyte Il, l'escadre com.
prendra trois croiseurs légers et six
contre-torpilleurs.
Au cours de sa croisière en Méditer.
ranée, le « Leyte » relâchera à Gi-
braltar, à Naples, à Istanbul et à J
Alexandrie. - j
Nos tarifs
d'abonnement
La décision gouvernementale
Interdisant toute diminution du
prix des journaux nous con-
traint à relever nos prix d'abon-
nement aux tarifs antérieurs,
c'est-à-dire à 900 francs pour un
an, 475 . francs pour six mois,
250 francs pour trois mois.
Il va sans dire que tous les
abonnements à l'AURORE seront
prolongés d'une durée égale à, la
période pendant laquelle notre
journal n'a pu paraitrè.
Dramatique suicide
avenue de Friedland
Au cours d'une crise de neurasthé-
nie, le comte .Philippe de Montais,
58 ans. 29, avenue de t;riedlahd. s'est
logé une balle dans la têts sur 1..,
trottoir de la même avenue.
LE RAYON Z
L'armée française
a pris Paris !
LA Cour des Comptes nous
apprend que l'état-major
de la Guerre, dans l'un de
ces immeubles réquisitionnés
qu'il tient encore plus solidement
que la ligne Maginot, dispose
d'une surface utile de cent mè-
tres carrés par personne.
Pendant ce temps-là, à Belle-
ville, les familles . nombreuses
s'arrangent d'un, lit pour 'trois
personnes dans des cabanes à la-
pins où la surface utile est cal-
culée au plus juste, vous pouvez
le croire.
C'est ce que le. gouvernement
appelle « une politique du loge-
ment ».
Chaque fois que le gouverne-
ment rate quelque chose, il ap-
pelle ça « unê politique D.
C'est une politique.
- Seulement, lorsque les Jémo-
r graphes viendront nous expliquer, •
la statistique à la main, faute de
mieux, que la France est le pays
d'Europe le moins peuplé au ki-
lomètre carré, on pourra toujuora
leur répondre qu'il faut encore
distinguer les kilomètres militai-
res des kilomètres civils et que,
si les premiers sont déserts, les
seconds refusent du monde.
Excepté, comme de juste, en
temps de guerre, où les militaires
'ne s'opposent pas à la mutation...
Z.
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