Titre : La Liberté
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1935-09-28
Contributeur : Muller, Charles (1823-1898). Directeur de publication
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Détroyat, Léonce (1829-1898). Directeur de publication
Contributeur : Berthoulat, Georges (1859-1930). Directeur de publication
Contributeur : Aymard, Camille (1881-1964). Directeur de publication
Contributeur : Ferry, Désiré (1886-1940). Directeur de publication
Contributeur : Doriot, Jacques (1898-1945). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328066631
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 28 septembre 1935 28 septembre 1935
Description : 1935/09/28 (A71,N26280). 1935/09/28 (A71,N26280).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4104012g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-189
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/11/2018
LA LIBERTÉ
* , Directeur : DÉSIRÉ FERRY *
122, Rue Réaumur, PARIS (2e arr.) GUT. 81-30 à 34 — 25 cent. — 71e année, No 26.280 — SAMEDI 28 SEPTEMBRE 1935 .
Les droits de l'homme
dans la bergerie
M. Guernut, en ayant fini avec les « mou-
tons » de l'affaire Stavisky, revient aux mou=
tons de Dorgères.
En bonnet phrygien, avec, à sa houlette,
un beau flot de rubans rouges.
* à
VERS LA DÉCISION...
Le Conseil de la S. D. N.
s'est mis à l'œuvre
pour fixer ses résolutions
M. Pierre Laval a assisté à la réunion et a quitté Genève
pour Paris. — L'Italie s'efforce d'écarter toute possibilité
d'intervention isolée de la Grande-Bretagne dans le conflit
Vingt-cinq mille hommes ont encore quitté hier le port de Naples à destination de l'Erythrée.
Ce n'est pas l'apaisement, c'est 1
le silence. '
A la phase tumultueuse du \t
combat de mots homérique a i
succédé une période de calme. <
Les derniers préparatifs s'a- j
chmnt,Jes effectifs se eomplè-
ravitaillement^ est en i
| mrche selon le plan fixé. L'Italie 2
paraît attendre uniquement que, t
les pluies ayant cessé en Abyssi- c
nie, la terre redevienne sèche et i
que les cours d'eau retrouvent i
ifeur niveau normal. Alors, le^ si- c
gnal de l'offensive pourra être 1
donné. t
Cependant, à Genève, le méca- j
nisme du Covenant, soigneuse- t
ment huilé, est déjà en mouve- f
ment. Et là aussi, le silence s'est \
fait. Il ne manque plus que le (
texte des « recommandations » i
de la S.D.N. qu'il serait beaucoup j
plus exact d'appeler des résolu-
tions, ou des sommations. Si au- £
C'ltn fait nouveau ne se produit, ,
ce texte sera considéré par l'Ita- 3
lie comme nul et non avenu, et
elle poursuivra ses desseins. Dans ^
ce cas, les clauses du pacte con- 1
tinueront de jouer, et l'on devra *
fixer les mesures à prendre con- l
tre le gouvernement italien. (
JSf» ,
Malgré les apparences, rien n a
Idonc changé dans la situation. (
Il n'est à la connaissance de (
personne que la Grande-Bretagne
ait ralenti sa vigilance en M édi"";.
terranée et en mer Rouge. On
vient même de tendre un filet 1
contre les sous-marins à l'entrée
du port d'Alexandrie. Il n'est pas <'
non plus à la connaissance ,de qui
ce soit que M. Mussolini ait
interrompu l'envoi de troupes et
de matériel en Erythrée et en So- <
malie, pour le corps expédition- ,
Mire. , '
De part et d'autre, le program-
établi s'exécute scrupuleuse-
ment, au nom de la doctrine ex-
pansionniste de italienne ou au nom
w la doctrine sociétaire de Ge-
nève cadrant avec les intérêts bri-
tanniques.
« Un télégramme « Exchange » de t
Home dit que le départ imminent de
1 Italie de la S.D.N. et le règlement de
querelle avec l'Ethiopie par les ar-
sont considérés comme pour ainsi i
dire certains, tant dans les milieux offi- i
ciels que non officiels de Rome, où un !
•lf ressentiment est exprimé en ce qui i
; ^ncerne l'action prise par la S.D.N. et
5 • appel à l'article 15. Des observateurs i
i «!gnes de confiance croient cependant I
We M. Mussolini ne prendra pas d'ac-
I i "on avant qu'il ne soit certain que lai.
Si derl1lere chance d'intervention britan-
| «que en Méditerranée aura été sup-
i Pfimèe. i
j Ce télégramme, qui n'est point j
î)arUculièrement rassurant, indi- j
q'le toutefois qu'en dehors de Ge-
| neve. entre Londres, Paris et Ro- 1
? des efforts sont encore tentés j
| Pour limiter le conflit !
I ■ «•
j On peut se demander si ce dé-
I V' de pau*, réel et profond en j
1 ¡;;;ance, est partagé par tous les
| '^.s ll'ui siègent à la Société des |
h: a été possible de constater,
■VUe cuneuse . coalition de
cerf' n* Pa'!l* contre le projet
d'à çr°cyiLni°dement ?)?'opose par le
de, Cinq, La Turquie, la
Hov la Russie soviétique se
s hostiles à cette ten-
tat. i conciliation. Doit-on en
I Mùnr lre que M. Litvinov a con~1
verti- M. Rushter Aras et M.
Titulesco à sa manière de voir
qui consiste, en appliquant les
sanctions, à mettre l'Italie au ban
des nations européennes, pour
provoquer la chute du fascisme ?
Des observateurs P-arfqitement
renseignés nous assurent que la
Turquie est en pleine mobilisa-
tion, afin de ne pas être prise au
dépourvu si, le statu quo méditer-
ranéen venait à se trouver boule-
versé, et nul n'ignore que le chef
du gouvernement d'Ankara est au
mieux avec Staline. Dès que quel-
que chose bouge entre Gibraltar»
Port-Saïd et les Dardanelles, la
question des Détroits se pose
toujours. Or, beaucoup de choses
bougent en Méditerranée. La
Grande-Bretagne veut les irnrno-
biliser, et c'est, assurément, au
profit de la paix.
Mais c'est peut-être aussi que,
devant la rapide progression des
forces italiennes, elle se trouve
devant le tragique dilemme de
voir compromise sa position im-
périale ou de devoir neutraliser,
par tous les moyens, la puissance
renaissante d'un pays qui, par
tradition, aspire à tenir sous sa
domination la grande mer inté-
rieure.
Pour l'Amirauté anglaise, con-
ciliation ne peut vouloir dire :
ab'dication.
Raoul DE NOLVA.
La première réunion
du comité des Treize
Genève, ' 27 septembre. — Le Comité
des Treize, c'est-à-dire 'le conseil lui-
même constitué en comité, s'est réuni
à 10 h. 30, au siège de la Société des
,-Zl , Les réserves d'eau ---. '
nations, sous la présidence de M. Ruiz
Guinazu.
M. Pierre Laval assistait à la réunion.
Le comité a procédé à un échange de
vues sur le programme de ses travaux,
qui doivent, comme on le sait, aboutir à
la rédaction et au vote d'un rapport dé-
. finitif, .jet _,de_r€eomm,.ajn.dation.si. sur la.
base de l'article 15 du pacte, en vue du
règlement pacifique du conflit italo-
éthiopien.
Une Commission d'enquête
Genève, 27 septembre. (Par télé-
phone, de notre envoyé spécial.) —
Dans sa séance de ce matin, le
comité de rédaction a étudié la re-
quête du Négus tendant à l'envoi
d'une commission d'enquête en
Abyssinie. •
Cette demande a été, en principe,,
favorablement accueillie.
L'examen en sera repris dem,ain,
pour fixer les modalités pratiques.
Toutefois, des explications et pré- !
cisions vont être demandées télégra-
phiquement à Addis-Abeba.
Pour ne pas perdre de temps, la
S.D.N. voudrait utiliser, pour cette
enquête, des personnalités diploma-
tiques se trouvant déjà sur les lieux.
M. Pierre Laval a pris le rapide
de Paris à 1 h. 20, avec MM. Léger
et Rochat.
Il a laissé à Genève MM. Herriot,
Paul-Boncour et Bonnet.
Au moment où le train s'ébranlait,
M". Pierre Laval prenait connaissance
d'un document qu'on venait de lui
remettre, sur le quai de la gare,
et qui n'est autre que l'analyse de
la réponse anglaise visant l'attitude
de la Grande-Bretagne au cas d'une
agression contre l'Autriche.
^
(Lire la suite de nos informations
en 3e page.)
La liaison téléphonique
Paris-Etats-Unis
Washington, 27 septembre. — Les né-
gociations en vue de l'établissement des
communications téléphoniques directes
entre la France et les Etats-Unis vien-
nent d'aboutir.
L'accord a été signé ce matin entro
l'Americaon Telegraph and Telephone Ci
et le représentant de l'administration
| française des P.T.T. que M. Mandel
I avait délégué aux Etats-Unis pour y
j suivre les négociations.
UNE NOUVELLE AFFAIRE MYSTÉRIEUSE
Le sous-directeur
d'une usine qui fabrique
à Strasbourg
du matériel de guerre
est inculpé d'espionnage
Des documents secrets avaient disparu
Au cours d'une perquisition, on en a
retrouvé des photographies
Strasbourg, 27 septembre. (De notre
correspondant particulier.) — Tandis
que M. Drapier attend le résultat des
commissions rogatoires qui lui est né-
cessaire pour déterminer avec précision
l'identité et le rôle des communistes ar-
rêtés, un filtre juge d'instruction, M.
Schoepfer vient d'être chargé d'une au-
tre affaire des plus graves.
*
V * * „>
La Manufacture des machines du
Haut-Rhifr, la « I«àAuthin,», comme on
dit, a son siège social à Bourzwiller, près
de Mulhouse. Plus encore que ses suc-
cursales — comme celle du Mans —
cette usine s'est spécialisée dans la fa-
brication des armes et dans celle des
munitions de guerre de tous calibres.
Ces jours derniers, les membres du
conseil de surveillance, parmi lesquels
siège M Wa.lach, député du Haut-Rhin,
eurent la surprise de constater la dis-
parition de documents fort importants.
Ceux-ci concernaient en particulier un
brevet secret dont on espérait beau-
coup...
Aussitôt, la police spéciale fut alertée.
Après une rapide enquête effectuée de
concert avec la police mobile, des
« conclusions » extrêmement curieuses
furent transmises au parquet de Mu-
lhouse.
Ce dernier se mit d'accord avec la
direction de l'usine et six perquisitions
furent opérées simultanément, hier
après-midi, chez des individus suspects.
Les recherches opérées au domicile
de ces personnes n'ont, malheureuse-
ment, pas permis de récupérer les do-
cuments volés. Mais, par contre, des re-
productions photographiques d'autres
documents secrets, enfennés dans les
coffres de l'usine, ont été découverts,
à la grande surprise des enquêteurs,
chez deux des personnes en question.
L'une d'elles n'est autre qu'un ingé-
nieur, Suisse, dit-on, depuis longtemps
employé à l'usina, où il faisait fonction
de sous-directeur.
Il a été aussitôt inculpé par le juge
Schoepfer.
Une nouvelle version
Mais voici que de nouveaux renseigne-
ments présentent l'affaire sous un tout
autre jour.
L'ingénieur inculpé, ainsi que sa se-
berétiaire; > serait r lJaAiteur.^même 'de Fin-
vention en question. Celle-ci aurait pour
but d'améliorer d'une façon considéra-
ble certains appareils utilisés aujour-
d'hui dans l'armée.
Il y a deux ans, il proposa à la
« Manurhin » d'exploiter cette inven-
tion. Celle-ci refusa, bien que les essais
eussent été satisfaisants.
Mais, peu après, la manufacture des
Machines du Haut-Rhin fondait à
l'étranger une succursale qui avait jus-
tement pour but de fabriquer des appa-
reils similaires à ceux qu'elle avait re-
refusés à l'ingénieur.
C'est alors qu'une banque alsacienne
offrit à ce dernier une somme de 125.000
francs pour lui permettre de poursuivre
ses travaux. Cette somme lui aurait été
remise, dit-on, par Nielsen, qui aurait
agi, en l'occurrence, comme mandataire
de la banque.
Grâce à ces fonds, l'ingénieur ter-
mina ses travaux ec les autorités mili-1
taires françaises passèrent commande
de ces appareils.
Lors de la perquisition opérée chez
cet ingénieur, on aurait donc trouvé des
photographies d'appareils mis au point
par lui, et non de ceux qui sont fa-bri-,
qués à l'étranger par la « Manurhin »...
sur les plans primitifs de l'ingénieur,
sans doute ! ^
La dernière manœuvre de Bonny
Pierre Bonny se morfond en prison,
où pourtant il jouit d'un régime de fa-
veur, dont on constate les effets chaque
fois qu'il vient au Palais, en voiture spé-
ciale, accompagné d'inspecteurs bienveil-
lants qui se gardent bien de lui passer
les menottes.
Et il n'y oublie pas de « manœuvrer ».
Au mois de juillet, puis en août,
quand il devait répondre du vol de la
photographie anthropométrique de Mlle
Cotillon, délit dont la gravité ne lui
échappe pas, si ses amis feignent de n'y
attacher aucune importance, il réclama
le renvoi des débats à plus tard, afin de
faire sa peine en détention préventive.
Il signa ensuite un pourvoi en cassa-
tion contre l'arrêt de la chambre des
mises en accusation qui le renvoyait
devant la cour d'assises pour le crime de
trafic d'influence.
I Un char d'assaut et sa remorque aux manœuvres du camp de Mailly.
En sommes-nous déjà à la dictature de Front populaire ?
« Il est apparu à la délégation des gauches, lisons=nous dans la Concorde, que certaines
associations, par l'activité qu'elles ont déployée tout récemment encore, s'étaient placées en
dehors du cadre tracé sagement par le chef du gouvernement. Cette situation a donc paru
nécessiter une nouvelle intervention auprès de M. Laval... »
Et M. Marc Rucard a aussitôt décidé de réclamer, une fois de plus, dans
une interpellation, la dissolution des ligues patriotiques, à l'exclusion des autres,
bien entendu. •
Les récentes et importantes manifestations des Croix de Feu préoccupent les
« gauches ».
Les Croix de Feu étaient-ils donc armés ? Ont-ils prêché la révolution ? Ont-ils
préconisé autre chose que l'ordre social ? N'ont-ils pas, à Caen, été attaqués, à
* coups de revolver, par des bolchevistes ? N'ont-ils pas fait preuve de la discipline
la plus parfaite en refusant de répondre aux provocations ?
Qu'importe aux militants qui suivent MlVI. Daladier, Frot, Cot, Blum, Cachin !
Ils veulent museler les patriotes. v
La seule chose intéressante et légitime, n'est-ce pas, c'est que le représentant
de la IIIe Internationale, malgré l'interdiction du gouvernement, vienne apporter
les conseils de Moscou à la C.G.T.U. pour que les marxistes s empalent du
pouvoir chez nous.
Il n'y a donc personne pour réclamer la dissolution du parti communiste ? „
>•> $
CHASSES DIPLOMATIQUES
La Pologne
la Hongrie,
et le Reich
s'unissent
pour
courir
les élans
Tel est, du moins, le nom
qu'on donne à la Lituanie,
à la Tchécoslovaquie et à
l'Autriche
~ 31. Gomboes avant son départ.
Berlin, Z7 septembre. (De notre cor-
r-espo,-zddiit- partictiliér:Y — A: Ist veille
des élections de Memel, il semble que
la diplomatie allemande prépare une
des combinaisons dont elle possède le
secret depuis Agadir.
Le général Gœring chasse dans ses
domaines, à la frontière lituanienne,
près d'Insterburg ; il y a invité le géné-
ral Goemboes, le Premier hongrois, et,
du côté polonais, y assisteront également
le prince Ra.dziwill, président de la com-
mission des affaires étrangères, ainsi que
le général Fabrici, inspecteur de l'armée
polonaise, et le comte Potocki. L'ambas-
sadeur de Pologne à Berlin, M. Lipski,
assiste également à cette chasse.
Pendant ce temps, le général de
l'aviation Milch, l'ancien directeur de
la Luft-Hansa, s'envole vers Budapest
et va s'entretenir avec le ministre du
commerce hongrois Winschler, qui diri-
ge en même temps l'aéronautique hon-
groise.
Ce n'est pas une simple coïncidence
que cette chasse ait lieu à la frontière
lituanienne et simplement parce que
l'on rencontre encore des élans dans
les futaies qui bordent le Niémen.
Nous assistons en ce moment à la pré-
paration d'une nouvelle triple alliance
dirigée à la fois contre la Lituanie, la
Tchécoslovaquie et l'Autriche.
Les relations entre Prague et Varsovie
sont des plus tendues. Déjà, depuis plu-
sieurs mois, l'Italie est • occupée dans
l'affaire abyssine, et l'on désire forcer
la main à l'Autriche.
*"*
Nous sommes arrivés au moment où,
par la force des choses, l'Autriche, qui,
pour un temps, risque de ne plus avoir
l'aide de l'Italie et prise entre les mâ-
choires de l'étau germano-hongrois, se
verra forcée d'opter pour l'Allemagne, à
seule fin que le Führer, de naissance
autrichienne, ne soit plus un étranger
dans le pays qu'il gouverne.
Plus tard, un mouvement analogue se-
ra entrepris contre la Tchécoslovaquie,
et l'on aura ainsi reconstitué l'empire
romain des nations germaniques, car
Berlin n'est qu'un siège provisoire pour
Hitler qui rêve de Vienne et du Danube.
Le Führer désire, semble-t-il, réaliser
ses projets sans combats, en dévelop-
pant simplement l'organisation qui lui
donna d'abord la Bavière, puis Berlin,
puis l'Allemagne, pour se continuer par
la Sarre et qui, sans doute, lui vaudra
Memel d'ici peu.
LIRE EN QUATRIEME PAGE :
• LE CINEMA
j . ' l
j La fuite des capitaux ; 11
! Les rentiers ont connu successi- | »
\ vement la stabilisation, la con- j ►
! version, la baisse des cours, j
I l'amputation du coupon. j t
* Les porteurs sont frappés d'une * j ►
J retenue de 24 0/0.
<' Tant que ceux qui prêtent à >j
Jj l'Etat seront spoliés de leurs jj!
| capitaux ; >
II Tant qu'une réduction impor- ►
î tante de Ja taxe sur les valeurs »
J » mobilières n'encouragera pas ,
< ceux qui prêtent aux particu- >
< liers, on organisera officielle- J
\ ment la fuite des capitaux. [
| Les contribuables
< proposeront le remède |
! Salle Wagram, le 9 octobre. >
11 ^
4 (Communiqué par la Fédération na. t
i lionale dc~ contribuables, 37, rue |
i de Liège.) J
ON REPETE...(1)
Labiche
Gresset
Shakespeare
mais aussi
des pièces
d'auteurs
jeunes
C'est le programme de
Charles Dullin qui nous
parle, en outre, du
théâtre radiophonique
Ah ! la cour couverte du théâtre de
l'Atelier !... C'est tout un poème... théâ.
tral. On y démolit les décors de Ri-
chard III ; c'est-à-dire que l'on y met,
à coups de pied, de marteau et de scie,
l'irréel en morceaux, cependant que,
dans leurs ateliers, les menuisiers tra-
vaillent aux décors de la pièce en répéti-
tion. Toujours l'envers du théâtre, plus
pittoresque ici que partout ailleurs; plug
près du roman comique, de la vieille ton
diÙOl). que dti théâtre* régulier modernes
Au premier étage, au-dessus de l'ate.
lier de menuiserie, on confectionne de3
costumes de série. On répète en scène, et)
en bras de chemise. Je reconnais la voix
de Charles Dullin, que vous connaissez
tous. Nous n'aurons pas à l'attendre
bien longtemps. Sitôt la répétition ter*
minée, nous le suivrons, par cet escalier
peint en vert, à son cabinet, qui contw
nue sa loge et que domine un imposant
buste de Molière, le Maître qui, ce n'est
pas douteux, eût fait bon ménage aveÓ
le directeur de l'Atelier, l'eût pris danS
sa troupe.
* . P
* *
Dullin, lui aussi, a de beaux projets. Il
montera, pour commencer, comme René
Rocher et Paulette Prax, une œuvre de -
jeune : Trois camarades, de P.-A. Bréalj
— C'est très bien, très solide,.et d'ac..
tualité. Bréal, en effet, met en scène,
dans Trois camarades, la jeunesse privéé
de raison de vivre, d'espérer, de support
ter la misère, puis découvrant enfin
Ch. Dullin.
cette raison ': le sujet de la pièce eati
dans cette découverte
— C'est un autre Mal de la Jeunes,.
se...
— Oui, mais qui trouve son remède, ep
qui est sain... C'est une pièce saine, r<»
buste, que je jouerai avec le Misanthro*
pe et l'Auvergnat.
— Du Labiche !
— Parfaitement... C'est un bien savou-
reux auteur, que l'on a surtout jouaillé,
vulgarisé.. »
« Je compte faire, cette année, de
l'alternance à date fixe : les mardis etJ
lundis, et les premiers dimanches de
chaque mois. En alternance avec mon
premier spectacle, je donnerai, dix jours
après la première représentation, le Mé.
chant de Gresset, l'auteur de Vert-vert 'Ii
c'est une comédie charmante et, on peufi
le dire, peu connue... »
— C'est mêler agréablement l'ancien
et le moderne.
— Autre mélange, pour faire suite au
premier : Jules César, de Shakespeare, et
les Demoiselles du large, de Vitrac...
Marius RICHARD.
(1) Voir la Liberté des 21, 22. 24 et 25
septembre.
Les travaux de l'Exposition de 1937
sur l'emplacement de la gare diA
. Champ-de-Mars,
* , Directeur : DÉSIRÉ FERRY *
122, Rue Réaumur, PARIS (2e arr.) GUT. 81-30 à 34 — 25 cent. — 71e année, No 26.280 — SAMEDI 28 SEPTEMBRE 1935 .
Les droits de l'homme
dans la bergerie
M. Guernut, en ayant fini avec les « mou-
tons » de l'affaire Stavisky, revient aux mou=
tons de Dorgères.
En bonnet phrygien, avec, à sa houlette,
un beau flot de rubans rouges.
* à
VERS LA DÉCISION...
Le Conseil de la S. D. N.
s'est mis à l'œuvre
pour fixer ses résolutions
M. Pierre Laval a assisté à la réunion et a quitté Genève
pour Paris. — L'Italie s'efforce d'écarter toute possibilité
d'intervention isolée de la Grande-Bretagne dans le conflit
Vingt-cinq mille hommes ont encore quitté hier le port de Naples à destination de l'Erythrée.
Ce n'est pas l'apaisement, c'est 1
le silence. '
A la phase tumultueuse du \t
combat de mots homérique a i
succédé une période de calme. <
Les derniers préparatifs s'a- j
chmnt,Jes effectifs se eomplè-
ravitaillement^ est en i
| mrche selon le plan fixé. L'Italie 2
paraît attendre uniquement que, t
les pluies ayant cessé en Abyssi- c
nie, la terre redevienne sèche et i
que les cours d'eau retrouvent i
ifeur niveau normal. Alors, le^ si- c
gnal de l'offensive pourra être 1
donné. t
Cependant, à Genève, le méca- j
nisme du Covenant, soigneuse- t
ment huilé, est déjà en mouve- f
ment. Et là aussi, le silence s'est \
fait. Il ne manque plus que le (
texte des « recommandations » i
de la S.D.N. qu'il serait beaucoup j
plus exact d'appeler des résolu-
tions, ou des sommations. Si au- £
C'ltn fait nouveau ne se produit, ,
ce texte sera considéré par l'Ita- 3
lie comme nul et non avenu, et
elle poursuivra ses desseins. Dans ^
ce cas, les clauses du pacte con- 1
tinueront de jouer, et l'on devra *
fixer les mesures à prendre con- l
tre le gouvernement italien. (
JSf» ,
Malgré les apparences, rien n a
Idonc changé dans la situation. (
Il n'est à la connaissance de (
personne que la Grande-Bretagne
ait ralenti sa vigilance en M édi"";.
terranée et en mer Rouge. On
vient même de tendre un filet 1
contre les sous-marins à l'entrée
du port d'Alexandrie. Il n'est pas <'
non plus à la connaissance ,de qui
ce soit que M. Mussolini ait
interrompu l'envoi de troupes et
de matériel en Erythrée et en So- <
malie, pour le corps expédition- ,
Mire. , '
De part et d'autre, le program-
établi s'exécute scrupuleuse-
ment, au nom de la doctrine ex-
pansionniste de italienne ou au nom
w la doctrine sociétaire de Ge-
nève cadrant avec les intérêts bri-
tanniques.
« Un télégramme « Exchange » de t
Home dit que le départ imminent de
1 Italie de la S.D.N. et le règlement de
querelle avec l'Ethiopie par les ar-
sont considérés comme pour ainsi i
dire certains, tant dans les milieux offi- i
ciels que non officiels de Rome, où un !
•lf ressentiment est exprimé en ce qui i
; ^ncerne l'action prise par la S.D.N. et
5 • appel à l'article 15. Des observateurs i
i «!gnes de confiance croient cependant I
We M. Mussolini ne prendra pas d'ac-
I i "on avant qu'il ne soit certain que lai.
Si derl1lere chance d'intervention britan-
| «que en Méditerranée aura été sup-
i Pfimèe. i
j Ce télégramme, qui n'est point j
î)arUculièrement rassurant, indi- j
q'le toutefois qu'en dehors de Ge-
| neve. entre Londres, Paris et Ro- 1
? des efforts sont encore tentés j
| Pour limiter le conflit !
I ■ «•
j On peut se demander si ce dé-
I V' de pau*, réel et profond en j
1 ¡;;;ance, est partagé par tous les
| '^.s ll'ui siègent à la Société des |
h: a été possible de constater,
■VUe cuneuse . coalition de
cerf' n* Pa'!l* contre le projet
d'à çr°cyiLni°dement ?)?'opose par le
de, Cinq, La Turquie, la
Hov la Russie soviétique se
s hostiles à cette ten-
tat. i conciliation. Doit-on en
I Mùnr lre que M. Litvinov a con~1
verti- M. Rushter Aras et M.
Titulesco à sa manière de voir
qui consiste, en appliquant les
sanctions, à mettre l'Italie au ban
des nations européennes, pour
provoquer la chute du fascisme ?
Des observateurs P-arfqitement
renseignés nous assurent que la
Turquie est en pleine mobilisa-
tion, afin de ne pas être prise au
dépourvu si, le statu quo méditer-
ranéen venait à se trouver boule-
versé, et nul n'ignore que le chef
du gouvernement d'Ankara est au
mieux avec Staline. Dès que quel-
que chose bouge entre Gibraltar»
Port-Saïd et les Dardanelles, la
question des Détroits se pose
toujours. Or, beaucoup de choses
bougent en Méditerranée. La
Grande-Bretagne veut les irnrno-
biliser, et c'est, assurément, au
profit de la paix.
Mais c'est peut-être aussi que,
devant la rapide progression des
forces italiennes, elle se trouve
devant le tragique dilemme de
voir compromise sa position im-
périale ou de devoir neutraliser,
par tous les moyens, la puissance
renaissante d'un pays qui, par
tradition, aspire à tenir sous sa
domination la grande mer inté-
rieure.
Pour l'Amirauté anglaise, con-
ciliation ne peut vouloir dire :
ab'dication.
Raoul DE NOLVA.
La première réunion
du comité des Treize
Genève, ' 27 septembre. — Le Comité
des Treize, c'est-à-dire 'le conseil lui-
même constitué en comité, s'est réuni
à 10 h. 30, au siège de la Société des
,-Zl , Les réserves d'eau ---. '
nations, sous la présidence de M. Ruiz
Guinazu.
M. Pierre Laval assistait à la réunion.
Le comité a procédé à un échange de
vues sur le programme de ses travaux,
qui doivent, comme on le sait, aboutir à
la rédaction et au vote d'un rapport dé-
. finitif, .jet _,de_r€eomm,.ajn.dation.si. sur la.
base de l'article 15 du pacte, en vue du
règlement pacifique du conflit italo-
éthiopien.
Une Commission d'enquête
Genève, 27 septembre. (Par télé-
phone, de notre envoyé spécial.) —
Dans sa séance de ce matin, le
comité de rédaction a étudié la re-
quête du Négus tendant à l'envoi
d'une commission d'enquête en
Abyssinie. •
Cette demande a été, en principe,,
favorablement accueillie.
L'examen en sera repris dem,ain,
pour fixer les modalités pratiques.
Toutefois, des explications et pré- !
cisions vont être demandées télégra-
phiquement à Addis-Abeba.
Pour ne pas perdre de temps, la
S.D.N. voudrait utiliser, pour cette
enquête, des personnalités diploma-
tiques se trouvant déjà sur les lieux.
M. Pierre Laval a pris le rapide
de Paris à 1 h. 20, avec MM. Léger
et Rochat.
Il a laissé à Genève MM. Herriot,
Paul-Boncour et Bonnet.
Au moment où le train s'ébranlait,
M". Pierre Laval prenait connaissance
d'un document qu'on venait de lui
remettre, sur le quai de la gare,
et qui n'est autre que l'analyse de
la réponse anglaise visant l'attitude
de la Grande-Bretagne au cas d'une
agression contre l'Autriche.
^
(Lire la suite de nos informations
en 3e page.)
La liaison téléphonique
Paris-Etats-Unis
Washington, 27 septembre. — Les né-
gociations en vue de l'établissement des
communications téléphoniques directes
entre la France et les Etats-Unis vien-
nent d'aboutir.
L'accord a été signé ce matin entro
l'Americaon Telegraph and Telephone Ci
et le représentant de l'administration
| française des P.T.T. que M. Mandel
I avait délégué aux Etats-Unis pour y
j suivre les négociations.
UNE NOUVELLE AFFAIRE MYSTÉRIEUSE
Le sous-directeur
d'une usine qui fabrique
à Strasbourg
du matériel de guerre
est inculpé d'espionnage
Des documents secrets avaient disparu
Au cours d'une perquisition, on en a
retrouvé des photographies
Strasbourg, 27 septembre. (De notre
correspondant particulier.) — Tandis
que M. Drapier attend le résultat des
commissions rogatoires qui lui est né-
cessaire pour déterminer avec précision
l'identité et le rôle des communistes ar-
rêtés, un filtre juge d'instruction, M.
Schoepfer vient d'être chargé d'une au-
tre affaire des plus graves.
*
V * * „>
La Manufacture des machines du
Haut-Rhifr, la « I«àAuthin,», comme on
dit, a son siège social à Bourzwiller, près
de Mulhouse. Plus encore que ses suc-
cursales — comme celle du Mans —
cette usine s'est spécialisée dans la fa-
brication des armes et dans celle des
munitions de guerre de tous calibres.
Ces jours derniers, les membres du
conseil de surveillance, parmi lesquels
siège M Wa.lach, député du Haut-Rhin,
eurent la surprise de constater la dis-
parition de documents fort importants.
Ceux-ci concernaient en particulier un
brevet secret dont on espérait beau-
coup...
Aussitôt, la police spéciale fut alertée.
Après une rapide enquête effectuée de
concert avec la police mobile, des
« conclusions » extrêmement curieuses
furent transmises au parquet de Mu-
lhouse.
Ce dernier se mit d'accord avec la
direction de l'usine et six perquisitions
furent opérées simultanément, hier
après-midi, chez des individus suspects.
Les recherches opérées au domicile
de ces personnes n'ont, malheureuse-
ment, pas permis de récupérer les do-
cuments volés. Mais, par contre, des re-
productions photographiques d'autres
documents secrets, enfennés dans les
coffres de l'usine, ont été découverts,
à la grande surprise des enquêteurs,
chez deux des personnes en question.
L'une d'elles n'est autre qu'un ingé-
nieur, Suisse, dit-on, depuis longtemps
employé à l'usina, où il faisait fonction
de sous-directeur.
Il a été aussitôt inculpé par le juge
Schoepfer.
Une nouvelle version
Mais voici que de nouveaux renseigne-
ments présentent l'affaire sous un tout
autre jour.
L'ingénieur inculpé, ainsi que sa se-
berétiaire; > serait r lJaAiteur.^même 'de Fin-
vention en question. Celle-ci aurait pour
but d'améliorer d'une façon considéra-
ble certains appareils utilisés aujour-
d'hui dans l'armée.
Il y a deux ans, il proposa à la
« Manurhin » d'exploiter cette inven-
tion. Celle-ci refusa, bien que les essais
eussent été satisfaisants.
Mais, peu après, la manufacture des
Machines du Haut-Rhin fondait à
l'étranger une succursale qui avait jus-
tement pour but de fabriquer des appa-
reils similaires à ceux qu'elle avait re-
refusés à l'ingénieur.
C'est alors qu'une banque alsacienne
offrit à ce dernier une somme de 125.000
francs pour lui permettre de poursuivre
ses travaux. Cette somme lui aurait été
remise, dit-on, par Nielsen, qui aurait
agi, en l'occurrence, comme mandataire
de la banque.
Grâce à ces fonds, l'ingénieur ter-
mina ses travaux ec les autorités mili-1
taires françaises passèrent commande
de ces appareils.
Lors de la perquisition opérée chez
cet ingénieur, on aurait donc trouvé des
photographies d'appareils mis au point
par lui, et non de ceux qui sont fa-bri-,
qués à l'étranger par la « Manurhin »...
sur les plans primitifs de l'ingénieur,
sans doute ! ^
La dernière manœuvre de Bonny
Pierre Bonny se morfond en prison,
où pourtant il jouit d'un régime de fa-
veur, dont on constate les effets chaque
fois qu'il vient au Palais, en voiture spé-
ciale, accompagné d'inspecteurs bienveil-
lants qui se gardent bien de lui passer
les menottes.
Et il n'y oublie pas de « manœuvrer ».
Au mois de juillet, puis en août,
quand il devait répondre du vol de la
photographie anthropométrique de Mlle
Cotillon, délit dont la gravité ne lui
échappe pas, si ses amis feignent de n'y
attacher aucune importance, il réclama
le renvoi des débats à plus tard, afin de
faire sa peine en détention préventive.
Il signa ensuite un pourvoi en cassa-
tion contre l'arrêt de la chambre des
mises en accusation qui le renvoyait
devant la cour d'assises pour le crime de
trafic d'influence.
I Un char d'assaut et sa remorque aux manœuvres du camp de Mailly.
En sommes-nous déjà à la dictature de Front populaire ?
« Il est apparu à la délégation des gauches, lisons=nous dans la Concorde, que certaines
associations, par l'activité qu'elles ont déployée tout récemment encore, s'étaient placées en
dehors du cadre tracé sagement par le chef du gouvernement. Cette situation a donc paru
nécessiter une nouvelle intervention auprès de M. Laval... »
Et M. Marc Rucard a aussitôt décidé de réclamer, une fois de plus, dans
une interpellation, la dissolution des ligues patriotiques, à l'exclusion des autres,
bien entendu. •
Les récentes et importantes manifestations des Croix de Feu préoccupent les
« gauches ».
Les Croix de Feu étaient-ils donc armés ? Ont-ils prêché la révolution ? Ont-ils
préconisé autre chose que l'ordre social ? N'ont-ils pas, à Caen, été attaqués, à
* coups de revolver, par des bolchevistes ? N'ont-ils pas fait preuve de la discipline
la plus parfaite en refusant de répondre aux provocations ?
Qu'importe aux militants qui suivent MlVI. Daladier, Frot, Cot, Blum, Cachin !
Ils veulent museler les patriotes. v
La seule chose intéressante et légitime, n'est-ce pas, c'est que le représentant
de la IIIe Internationale, malgré l'interdiction du gouvernement, vienne apporter
les conseils de Moscou à la C.G.T.U. pour que les marxistes s empalent du
pouvoir chez nous.
Il n'y a donc personne pour réclamer la dissolution du parti communiste ? „
>•> $
CHASSES DIPLOMATIQUES
La Pologne
la Hongrie,
et le Reich
s'unissent
pour
courir
les élans
Tel est, du moins, le nom
qu'on donne à la Lituanie,
à la Tchécoslovaquie et à
l'Autriche
~ 31. Gomboes avant son départ.
Berlin, Z7 septembre. (De notre cor-
r-espo,-zddiit- partictiliér:Y — A: Ist veille
des élections de Memel, il semble que
la diplomatie allemande prépare une
des combinaisons dont elle possède le
secret depuis Agadir.
Le général Gœring chasse dans ses
domaines, à la frontière lituanienne,
près d'Insterburg ; il y a invité le géné-
ral Goemboes, le Premier hongrois, et,
du côté polonais, y assisteront également
le prince Ra.dziwill, président de la com-
mission des affaires étrangères, ainsi que
le général Fabrici, inspecteur de l'armée
polonaise, et le comte Potocki. L'ambas-
sadeur de Pologne à Berlin, M. Lipski,
assiste également à cette chasse.
Pendant ce temps, le général de
l'aviation Milch, l'ancien directeur de
la Luft-Hansa, s'envole vers Budapest
et va s'entretenir avec le ministre du
commerce hongrois Winschler, qui diri-
ge en même temps l'aéronautique hon-
groise.
Ce n'est pas une simple coïncidence
que cette chasse ait lieu à la frontière
lituanienne et simplement parce que
l'on rencontre encore des élans dans
les futaies qui bordent le Niémen.
Nous assistons en ce moment à la pré-
paration d'une nouvelle triple alliance
dirigée à la fois contre la Lituanie, la
Tchécoslovaquie et l'Autriche.
Les relations entre Prague et Varsovie
sont des plus tendues. Déjà, depuis plu-
sieurs mois, l'Italie est • occupée dans
l'affaire abyssine, et l'on désire forcer
la main à l'Autriche.
*"*
Nous sommes arrivés au moment où,
par la force des choses, l'Autriche, qui,
pour un temps, risque de ne plus avoir
l'aide de l'Italie et prise entre les mâ-
choires de l'étau germano-hongrois, se
verra forcée d'opter pour l'Allemagne, à
seule fin que le Führer, de naissance
autrichienne, ne soit plus un étranger
dans le pays qu'il gouverne.
Plus tard, un mouvement analogue se-
ra entrepris contre la Tchécoslovaquie,
et l'on aura ainsi reconstitué l'empire
romain des nations germaniques, car
Berlin n'est qu'un siège provisoire pour
Hitler qui rêve de Vienne et du Danube.
Le Führer désire, semble-t-il, réaliser
ses projets sans combats, en dévelop-
pant simplement l'organisation qui lui
donna d'abord la Bavière, puis Berlin,
puis l'Allemagne, pour se continuer par
la Sarre et qui, sans doute, lui vaudra
Memel d'ici peu.
LIRE EN QUATRIEME PAGE :
• LE CINEMA
j . ' l
j La fuite des capitaux ; 11
! Les rentiers ont connu successi- | »
\ vement la stabilisation, la con- j ►
! version, la baisse des cours, j
I l'amputation du coupon. j t
* Les porteurs sont frappés d'une * j ►
J retenue de 24 0/0.
<' Tant que ceux qui prêtent à >j
Jj l'Etat seront spoliés de leurs jj!
| capitaux ; >
II Tant qu'une réduction impor- ►
î tante de Ja taxe sur les valeurs »
J » mobilières n'encouragera pas ,
< ceux qui prêtent aux particu- >
< liers, on organisera officielle- J
\ ment la fuite des capitaux. [
| Les contribuables
< proposeront le remède |
! Salle Wagram, le 9 octobre. >
11 ^
4 (Communiqué par la Fédération na. t
i lionale dc~ contribuables, 37, rue |
i de Liège.) J
ON REPETE...(1)
Labiche
Gresset
Shakespeare
mais aussi
des pièces
d'auteurs
jeunes
C'est le programme de
Charles Dullin qui nous
parle, en outre, du
théâtre radiophonique
Ah ! la cour couverte du théâtre de
l'Atelier !... C'est tout un poème... théâ.
tral. On y démolit les décors de Ri-
chard III ; c'est-à-dire que l'on y met,
à coups de pied, de marteau et de scie,
l'irréel en morceaux, cependant que,
dans leurs ateliers, les menuisiers tra-
vaillent aux décors de la pièce en répéti-
tion. Toujours l'envers du théâtre, plus
pittoresque ici que partout ailleurs; plug
près du roman comique, de la vieille ton
diÙOl). que dti théâtre* régulier modernes
Au premier étage, au-dessus de l'ate.
lier de menuiserie, on confectionne de3
costumes de série. On répète en scène, et)
en bras de chemise. Je reconnais la voix
de Charles Dullin, que vous connaissez
tous. Nous n'aurons pas à l'attendre
bien longtemps. Sitôt la répétition ter*
minée, nous le suivrons, par cet escalier
peint en vert, à son cabinet, qui contw
nue sa loge et que domine un imposant
buste de Molière, le Maître qui, ce n'est
pas douteux, eût fait bon ménage aveÓ
le directeur de l'Atelier, l'eût pris danS
sa troupe.
* . P
* *
Dullin, lui aussi, a de beaux projets. Il
montera, pour commencer, comme René
Rocher et Paulette Prax, une œuvre de -
jeune : Trois camarades, de P.-A. Bréalj
— C'est très bien, très solide,.et d'ac..
tualité. Bréal, en effet, met en scène,
dans Trois camarades, la jeunesse privéé
de raison de vivre, d'espérer, de support
ter la misère, puis découvrant enfin
Ch. Dullin.
cette raison ': le sujet de la pièce eati
dans cette découverte
— C'est un autre Mal de la Jeunes,.
se...
— Oui, mais qui trouve son remède, ep
qui est sain... C'est une pièce saine, r<»
buste, que je jouerai avec le Misanthro*
pe et l'Auvergnat.
— Du Labiche !
— Parfaitement... C'est un bien savou-
reux auteur, que l'on a surtout jouaillé,
vulgarisé.. »
« Je compte faire, cette année, de
l'alternance à date fixe : les mardis etJ
lundis, et les premiers dimanches de
chaque mois. En alternance avec mon
premier spectacle, je donnerai, dix jours
après la première représentation, le Mé.
chant de Gresset, l'auteur de Vert-vert 'Ii
c'est une comédie charmante et, on peufi
le dire, peu connue... »
— C'est mêler agréablement l'ancien
et le moderne.
— Autre mélange, pour faire suite au
premier : Jules César, de Shakespeare, et
les Demoiselles du large, de Vitrac...
Marius RICHARD.
(1) Voir la Liberté des 21, 22. 24 et 25
septembre.
Les travaux de l'Exposition de 1937
sur l'emplacement de la gare diA
. Champ-de-Mars,
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