Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1938-07-02
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 164718 Nombre total de vues : 164718
Description : 02 juillet 1938 02 juillet 1938
Description : 1938/07/02 (Numéro 183). 1938/07/02 (Numéro 183).
Description : Note : supplément littéraire illustré pages 5 à 7. Note : supplément littéraire illustré pages 5 à 7.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4099036
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
SUPPLEMENT LITTERAIRE (Pages 5, 6 et 7)
LE TEMPS PROBABLE
Région parisienne. Temps un peu frais, très
nuageux, pou ensoleillé. Averses orageuses. Vent
ouest 'modéré; Température statlonnaire. Maximum
20 degrés. Visibilité bonne.
Manche. Même temps que dans la région
parisienne.
Sud-Ouest. Temps Instable, très nuageux
avec courtes éclaircies averses. Vent ouest à
nord modéré.
Sud-Est. Temps un peu froid, très nuageux
averses et orages. Vent ouest modéré.
Alpes et Pyrénées. Mauvais temps couvert
avec pluie et orages, sommets bouchés. Tempéra-
ture en forte baisse.
14. ROND-POINT DES CHAMPS-ELYSÉES, PARIS (8.) «" ̃*anMj' M%DAKI DES «".«««««•»*̃«*̃ SAMEDI A? JUILLET T 1938 8
14. ROND.POINT DES CHAMPS.ÉLYSÉES. PARIS (8-) bu ME-MU= C!roX.cr, BLAHÉPAR>r.A MEMP!!t1ANr DES SOTS !JRAVANr LES MÉCIWtII,' SAMEDI 1 JUILLET 1938
TELEPHONE ELYSEES 98-31 A 98-38 t|B «EIBESSE DE XXKE DE JO01.l>S ÏEBB D'ÊIBE OBLIGÉ D'EN ÏLEUKEB. beaumarcbms. N°I83 4 M 113" Année
Tarit des abonnements, Page k
LE BAROMÈTRE BOURSIER
LONDRES, bien disposé BRUXEL-
LES, ferme AMSTERDAM. bien tenu
NEW-YORK, très ferme. Livre, 177 905
c. 177 92 Dollar, 35 8975 c. 35 905.
AMITIÉ
franco-turque
L'affaire du sand-
jak d'Alexandrette
a donné lieu, de-
puis bientôt deux
ans, à des négociations labo-
rieuses entre la France,, puis-
sance mandataire, et la Tur-
quie. Ces négociations ont mê-
me, à certains moments, créé
de rudes difficultés entre les
deux pays. Elles se sont ter-
minées hier, et M. Georges
Bonnet et M. Suad Davaz, am-
bassadeur de Turquie à Paris,
ont pu célébrer l'accord inter-
venu dans des déclarations
qu'on lira d'autre part. Cet
événement est important, et il
est heureux.
De quoi s'agissait-il? En
bref, voici.
Les accords d'Angora de
1921, confirmés par le traité
de Lausanne de 1933, avaient
doté la région d'Alexandrette
d'un statut spécial. Les Turcs
y jouissaient déjà de préroga-
ives administratives et cultu-
relles étendues. C'est que, sur
une population, de 200,000
âmes on compte 80,000 Turcs.
Minorité, sans doute, mais
considérable et surtout cohé-
rente tandis que la majo-
rité est disparate.
Ce régime dura quinze ans
sans provoquer d'incidents.
En octobre 1936, coup de
théâtre. Les Turcs rouvrent
Ja question du sandjak, non
fans quelque éclat. Pourquoi?
parce que la France vient de
Conclure un traité avec la Sy-
fie (lequel n'est d'ailleurs pas
encore ratifié par les Cham-
bres), traité qui prépare, sous
Certaines conditions, l'autono-
mie de la Syrie.
Les Turcs soulèvent alors
une question de droit. Ils af-
firment que l'accès de la Sy-
rie à la souveraineté constitue
une novation et autorise la
Turquie à réclamer le sand-
jak. En réalité, il s'agissait
(surtout d'une réaction politi-
que. Les Turcs avaient admis
que les Français gouvernas-
sent, en fait, la région d'A-
lexandrette. Ils n'admettaient
pas que ce fussent désormais
les Syriens.
Le litige fut porté à Genève,
tandis que Paris et Angora
négociaient. Le 29 mai 1937,
l'on se mit d'accord sur trois
textes qui fixaient le statut et
la loi fondamentale du sand-
jak, garantissaient son inté-
grité territoriale ainsi que les
frontières de la Syrie. Mais,
pour que les modalités d'ap-
plication de ces textes fussent
mises au point, il fallait évi-
demment une période de tran-
sition liquider le passé et
ses frictions, préparer l'ave-
nir et son nouveau régime.
C'est,alors que surgirent d'in-
cessants incidents. Les esprits
étaient montés. Les passions
se déchaînaient et les intri-
gues des tiers ne chômaient
pas. Une commission en-
voyée par la Société des na-
tions pour contrôler les ins-
criptions des futurs électeurs
dans leurs communautés res-
pectives fut accusée par les
Turcs de manquer d'objecti-
vité. Une vive tension s'en-
suivit, qui faillit mal tour-
ner.
C'est tout cela qui vient
d'être mis au point, éclair-
ci, détendu. La France et la
Turquie ont éliminé les mal-
entendus qui les séparaient.
Leurs forces militaires vont
collaborer cordialement pour
assurer, à titre provisoire,
l'ordre et l'exécution des con-
trats dans le sandjak.
r
•A- +
Cet accord a une valeur ré-
gionale importante. Il a une
valeur générale plus satisfai-
sante encore. Il donne à l'ami-
tié franco-turque un, renou-
veau. Or, tout récemment, la
Turquie vient de conclure un
arrangement financier consi-
dérable avec l'Angleterre (il
s'agit d'un emprunt de 16 mil-
lions de livres). La Grèce,
d'autre part, est en relations
étroites avec la Turquie et la
visite de notre escadre au
Phalère a revivifié la tradi-
tionnelle amitié franco-hellé-
nique. On assiste donc, en
proche-Orient, à un resserre-
ment, un regroupement fran-
co-anglo-turco-grec dont l'im-
portance ne saurait échapper
à personne. C'est pourquoi
l'on ne peut que se féliciter
des accords intervenus hier.
Wladimir d'Ormesson.
♦ ̃
EN PAGE 4
LA MAGNIFIQUE
CROISIERE EN ORIENT
DE L'ESCADRE
DE Là MEDITERRANEE
par A. THOIflAZi
Le générai Franco
n'a jamais, voulu
couler un bateau
britannique
et propose la création d'une zone
neutre autour du port d'Alméria
Sir Robert Hodgson s'est entretenu
avec Lord Halifax
de la réponse du gouvernement nationaliste
Sir R. Hodgson, agent britanni-
que à Burgos, est arrivé hier à
Londres.
LES 'JOURS SE SUIVENT
LA PLUIE
SUR LES ROSES
C'est toujours ainsi Il est
vrai que c'est peut-être tenter le
ciel d'annoncer qu'on dansera à
date fixe; parmi les roses. On de-
vait danser hier soir à Bagatelle;
et, dès le matin, le-ciel s'est as-
sombri les nuages se sont
amoncelés en troupes épaisses
et, à quatre heures, les Parisiens
ont reçu la trombe qu'ils atten-
daient vainement depuis des se-
maines. L'air s'est rafraîchi. Les
pauvres arbres champs-élyséens
et ceux plus misérables encore
du boulevard, Haussmann (aux-
quels on a fait subir une taille
insensée !) se sont dilatés et ont
bu enfin à leur soif. Car, je ne
sais pourquoi, on n'arrose plus
les arbres, ni guère la chaussée,
en dépit de la sécheresse. Autre-
fois l'arroseur le même qui
pouvait s'installer place de la
Concorde, avec son long tuyau,
en faisant signe aux voitures de
se détourner l'arroseur abreu-
vait les arbres. Aujourd'hui plus
de long tuyau à roulettes, lequel
apparaitrait d'ailleurs aux jeunes
Parisiens comme une espèce de
serpent de mer, ni d'arroseuse
avec une herse circulaire qu'un
cocher ̃ alimentait à l'aide d'un
levier situé près de son siège.
(Tentation de notre jeunesse
nous avons tous rêvé d'être arro-
seur municipal, aigiiilleur au
jardin d'acclimatation, receveur
d'omnibus, a cause du compos-
teur des correspondances,
enfin des métiers « très bien»).
Bref, plus d'arroseur, ni d'arro-
seuse. Alors les arbres attendent
les dons du ciel.
Le, don du ciel, hier, -a été
d'une générosité accablante du-
rant une heure et je suppose
que ce qu'il restait de roses à Ba-
gatelle a dû bien en souffrir. il
n'en demeurera plus quère lors-
que les danseurs d'hier soir re-
joindront la fête retardée, "ni
lorsque Leurs Majestés BrUanni-
ques viendront nous rendre visi-
te. Et c'est un moment de-VittéMù.
passe le reflet d'une mélancolie,
que celui où les roses se fanent.
Nous l'éprouvons tous et il
n'est pas de sentiments ni de
propos rares qui se puissent ex-
primer sur tes roses, car ta ten-
dresse qu'on leur porte est de
cette sorte que chacun perçoit,
qui n'est même plus un goût, ni
une préférence plastique, mais
une sympathie naturelle. La fra-
gilité de la rose et sa grâce par-
faite, son don de soi-même, sa
pureté font qu'on porte l'envie
de la protéger et que sa dispari-
tion soulève en nous un regret
déjà différent de celui qu'on ac-
corde à la fin de toute chose, qui
n'est pas humaine. Les autres
fleurs ne tiennent pas cette place
dans notre cœur. On peut avoir
envie d'embrasser une rose,
point un bégonia. Octave Mir-
beau, esprit à la f ois bucolique
et véhément, détestait les bégo-
nias d'une haine farouche, te-
nace et verbale. Il avait écrit
qu'ils étaient idiots. Le doux
Ponchon lui avait répondu qu'il
n'était vas de soit avis
/
Jamais fleur 'bête' je ne vis eH Mmme
Et j'ai plus de vingt ans en somme
Il n'est bêtise que chez l'homme
Cela avait fait une grosse his-
toire vers 1895. La guerre des
bégonias sinon celle des deux-
roses. Aujourd'hui ce n'est plus
qu'un petit billet, entre tant
d'autres.
Guermantes.
(Téléphone « Figaro e)
LONDRES, 1" juillet.
Sir Robert Hodgson, l'agent
britannique à Burgos, s'est ren-
du ce matin au Foreign Office,
où il a discuté avec lord Halifax
l'attitude présente du gouverne-
ment nationaliste sur un nom-
bre de questions qui intéressent
le gouvernement britannique.
La veille, il avait remis le
texte de la réponse nationaliste
à la demande du gouvernement
anglais que les bombardements
dès cargos britanniques cessent
immédiatement. Cette note, écri-
te en espagnol, n'était pas enco-
re traduite ce matin et n'a pu
servir de base de discussion en-
tre lord Halifax et sir Robert
Hodgson.
Nous apprenons néanmoins
que le général Franco dément
dans cette note, de la façon la
plus catégorique l'intérêt du
gouvernement nationaliste de
couler un seul navire britanni-
que. Au contraire, il assure le
gouvernement anglais de son
intention de maintenir les rela-
tions les plus amicales avec la
Grande-Bretagne. Cette note ré-
fute l'accusation qui a été ré-
cemment faite que les avions
nationalistes avaient reçu l'or-
dre de voler à basse altitude
pour identifier les cargos an-
glais avant de les bombarder.
Le général Franco précise que
les ports gouvernementaux ont
été transformés en véritables
parcs de munitions et qu'il est
obligé de les bombarder pour
arriver à une victoire rapide.
(Suite page ;3, colonne 7).
De quoi te bagne de demain
sera=t=il fait ? t
Le nouveau régime des travaux forcés ne semble pas
une amélioration à ceux qui vont le subir'
Par ROGER DARDENNE
Les décrets-lois passent à toute vitesse. Leur dernier train a
emporté le bagne. Réforme depuis longtemps attendue qui a,
selon le cliché, « fait couler beaucoup d'encre ». Et ce n'est pas
;i. Elle était, du reste, amorcée du point de vue législatif par un
projet déposé le 29 décembre 1936 par le gouvernement.
La suppression prononcée par
le décret-loi du 29 juin pose
maintenant un certain nombre
de questions pratiques. Qu'en
pense l'administration péniten-
tiaire? C'est ce que nous sommes
allé demander à son éminent
directeur, M. Estève, et à son col-
laborateur, M. Boucheron, qui
ont répondu à nos questions avec
une précision où le souci d'une
sévérité indispensable se tem-
père toujours d'un rayon d'hu-
manité.
La première disposition du
décret stipule que les condam-
LE CONCOURS PHOTOGRAPHIQUE DU "FIGARO
Nombreux sont, parmi nos lecteurs ou lec-
trices, les photographes amateurs. Pour leur
permettre de se distraire pendant les vacances
tout en leur donnant l'occasion de gagner quel-
ques prix intéressants, nous leur proposons
cette année un concours photographique d'un
genre nouveau que nous intitulerons
COURSE AU TRESOR PHOTOGRAPHIQUE
Nous demandons à nos lecteurs ou lectrices
de nous envoyer les six photos suivantes
1 Un étalage de marché en plein vent.
2° Une femme respirant des fleurs.
3° Un paysage vu à travers une raquette
de tennis.
4° Une tête de vache.
MEURTRE
à Hollywood
Un épais mystère
enveloppe la mort
de King Grey
cameraman célèbre
Le cadavre est retrouvé
au volant d'une voiture
(Câble «.Figaro»)
Hollywood. Un meurtre di-
gne du meilleur film policier
sorti des studios d'Hollywood vient
d'être découvert. Hier, King Grey,
un des « cameramen tes plus con-
nus, a été trouvé mort dans sa voi-
ture, près d'un bureau de poste de
la ville. Le cadavre reposait sur le
volant sa main droite tenait une
lettre signée « Babe et qui com-
mençait par « Mon cher papa ».
Dans l'entourage de King Grey on
ne connaît aucune femme qui
pourrait être identifiée par la si-
gnature de cette lettre. L'argent et
les bijoux quittaient sur -'lit -yic*tftK
me ont été volés et on n'a pas trou-
vé trace de revolver. Ce crime est
d'autant plus surprenant que King
Grey menait avec sa femme et ses
deux enfants une vie calme et fa-
miliale et qu'on ne lui connaissait
aucun ennemi.
mm min iiiiiiniii
EN PAGE 3
La presse
allemande
ignore
le discours
du président
Roosevelt
« Pendant que les autres
parlent nous agissons »
a dit un représentant
du Dr Goebbels
nés aux travaux forcés subiront
désormais leur peine dans une
maison de force. Est-ce possi-
ble dans l'état présent de l'orga-
nisation administrative ?
Oui, répondent les fonc-
tionnaires que nous interro-
geons. Nous pourrons entre Caen
Pontevràult et Nîmes, répartir
les condamnés qui ne verront
pas la Guyane. Cela suppose,
bien entendu, des aménagements
auxquels nous procédons non
sans mal, car les crédits nous
sont alloués plutôt avec parci-
monie. (Suite page 3, col. 1 et 2)
5° Un canard s'essuyant les pattes sur un
tapis-brosse.
6° Le rire d'un enfant.
Mais tandis que dans les courses au Trésor
il s'agit de faire vite, nous demanderons dans
notre concours de faire bien. Chacune des six
photos recevra des notes du jury ces notes
iront de 1 à 20 et c'est le total de ces points
qui permettra de désigner le, vainqueur et les
gagnants des autres prix.
Au fur et à mesure que nous recevrons les
envois, nous les publierons suivant la place
disponible.
(Voir en page 2, le règlement et la liste des prix.)
Jfcte Pïovost de Launay
qui a été élu hier
Président du Conseil Municipal
recevra à V Hôtel de Ville
les Souverains Anglais
Au premier tour de scrutin il a obtenu
53 voix sur 75 votants
M. Le Provost de Launay, le nouveau président du Conseil Municipal
de Paris est félicité par son prédécesseur, M. Failliot (à droite).
(Lire l'article en page 4)
L'AFFAIRE SANDYS
La commission parlementaire
sur l'Official Secrets Act
commencera ses travaux lundi
Londres, 1er juillet.– ha commis-
sion parlementaire qui est chargée
de faire une enquête sur la déclara-
tion de M. Sandys qui peut être
condamné en vertu de l'Official
Scctfëts Act commencera ses tra-
vaux lundi prochain.
On prévoit que les rapports de la
commission ne seront pas publiés
avant trois semaines. Le débat de la
commission ne sera pas ouvert au
public, mais selon l'usage les mem-
bres du parlement pourront y as-
sister.̃•,
DE TOUT UN PEU.
Lfl flOUVEIiliE PRIÈRE SUR It'flGROPOLE
Le gouvernement hellénique a
décidé de placer un monument com-
mémoratif du discours de saint Paul
à l'Aréopage, sur la colline de Mars,
au pied de l'Acropole. Tous ceux
qui, même adolescents, ont accompli
le voyage de Grèce furent frappés
du contraste entre la renommée des
événements, la réputation quasi
fabuleuse de leur cadre et l'espace
physique restreint imparti à des
épisodes de l'histoire humaine
moralement incommensurables. Une
visite aux lieux où. se. livra la ba-
taille" de Marathon cause, très forte,
cette impression de premier abord,
très vite abolie par l'éblouissement
de la lumière, les proportions en
.-iltlIllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllimillllllMllllllll'â
I NOTRE NOUVEAU I
I ROMAN [
= Nous commençons aujour- =
d'hui la publication d'un nou- |
s veau roman dont l'action =
s aussi mystérieuse que drama- =
i tique se déroule tout entière |
= aux confins de la Science et =
= du Surnaturel =
1 LA MALEFIQUE 1
I EXPERIENCE I
1 DU Dr GILKIE
= Par WALTER 1
|. S. MASTERMANN |
r
quelque sorte miraculeuses du pay-
sage et la majesté des souvenirs.
En apprenant qu'une statue de
l'apôtre saint Paul va être érigée
en un point de l'Hellade élu par
la civilisation pour le plus pur de
ses hauts lieux, comment les ailes
de la pensée ne s'élargiraient-elles
pas en un vol que les capacités de
la créature suffisent à peine à sou-
tenir ?
De ce voisinage entre les Pro-
pylées et le monument de l'auteur
des Epîtres naît une méditation- na-
turelle où le goût, mieux le sens
de l'infini trouve l'aliment idéal à
sa flamme secrète. Jamais l'harmo-
nie des perspectives aménagées par
le dessein conjugué du sol et de
l'homme n'a abouti à une aussi
riche synthèse. L'architecture et
l'art sont ici dépassés par le sym-
bole né d'eux,
Qu'on lise la vie de saint Paul
dans l'ouvrage de Renan ou dans
la biographie l'une des meil-
leures que Deramey lui consa-
crait voilà deux tiers de siècle, on
est toujours dominé par l'envergure
de l'extraordinaire Gilicien, citoyen
romain de Tarse. Au cours d'un de
ses premiers séjours en la Ville
Eternelle, Melchior de Vogué, consi-
dérant l'aspect monumental, remar-
quait la prédominance de l'apôtre
saint Pierre, « qui écrase l'apôtre
saint Paul ». Et il voyait dans cette
différence, qui déroute les données
admises sur les deux fondateurs
du christianisme, la volonté de
l'Eglise de faire prévaloir Pierre,
simple pêcheur « peuple et rien que
peuple, sur un philosophe, un esprit
rare, un représentant de l'élite ».
Près de l'Acropole, la statue de
saint Paul rappellera ce jour où,
avec une éloquence dont les âges
n'ont pas réduit la mémoire, il parla
devant l'Aréopage. « Athéniens,
s'écria-t-il dans l'apostrophe si sou-
vent citée par les profanes comme
par les pieux hagiographes, j'ai
rencontré chez vous un autel por-
tant cette inscription Au dieu
inconnu. C'est ce dieu que je viens
vous faire connaître. » Plusieurs
Athéniens, parmi lesquels saint
Denys l'Aréopagite, d'où son nom,
et une femme appelée Damaris,
embrassèrent la foi chrétienne.
Denys l'Aréopagite devint l'un des
apôtres des Gaules et le premier
évêque d'Athènes et de Paris.
Le passage à Athènes de saint
Paul fut bref. Déjà, à Thessalo-
nique et à Bérée, des violences
avaient marqué les lendemains de
sa prédication, ses ennemis le dé-
nonçant comme « conspirateur hos-
tile à César ». Il dut partir précipi-
tamment pour Corinthe. C'était une
étape de sa deuxième mission. Son
existence en compte trois.
Bientôt les rayons' de l'Attique
baigneront son effigie, resplendis-
sante d'un triomphe qui n'est pas
lié à la terre, mil huit cent soixante
et onze années après son martyre
sous Néron.
Gaëtan Sanvoisin.
DEMAIN, A COLOMBES
LA COUPE
DELA JEUNESSE
GRANDE EPREUVE D'ATHLETISME
ORGANISEE PAR LE FIGARO
Les meilleurs des 50*000 écoliers
qui étaient en compétition
seront réunis au/ourdfhui à Paris
La Coupe de la Jeunesse, la
grande épreuve d'athlétisme or-
ganisée par le Figaro et qui, de-
puis bientôt trois mois tient en
effervescence le monde du
sport scolaire, entre dans sa
dernière phase. Déjà les concur-
rents, conscients de l'impor-
tance de la mission qui leur est
dévolue, soucieux de représen-
ter dignement leur établisse-
ment et leur région, sont arri-
vés à Paris.
Toutefois, c'est aujourd'hui
qu'ils seront tous réunis, cha-
cun d'eux caressant l'espoir
d'être des six qui fouleront la
cendrée du stade olympique,
voire d'être le grand vainqueur,
celui qui, à l'honneur de rem-
porter la Coupe à son lycée ou
à son école, joindra l'agrément
de faire dans les mers nordi-.
ques une inoubliable croisière.
Survivants d'une compétition
qui a porté sur cinquante mille
écoliers de toutes sortes nor-
maliens, lycéens, collégiens,
élèves d'écoles primaires supé-
rieures, d'institutions libres, de
cours complémentaires ou de
L'ACTUALITÉ DU DILEMME
DE PROUDHON
L'humanité n'a plus le choix
qu'entre l'Église et la Révolution"
par J. LE COUR GRANDMAISON
Parmi les noms qui planaient sur le Congrès socia-
'r liste de Royan, les journaux ont cité celui de
Proudhon.
Les débats ont illustré la prophétie qu'inspirait à ce
grand ancêtre le spectacle de l'Europe de son temps, pres-
que aussi divisée que la nôtre1: ` ̃:•̃• ̃
« L'heure viendra où sur les ruines de tous les
systèmes philosophiques et sociaux, l'humanité n'aura
plus le choix qu'entre l'Eglise et la Révolution. »
La Révolution c'était, à Royan, le programme des
Pivertistes. En les excluant, la majorité fidèle à M. Léon
Bluni a écarté leur solution mais elle ne s'est pas ralliée
pour autant au second terme du dilemme.
L'anticléricalisme le plus désuet, que les chefs radi-
caux répudient à qui mieux mieux, s'est au contraire
réfugié dans les rangs du parti socialiste.
?'̃' ̃ :'̃•̃̃' *V. ̃̃/̃'̃̃̃
+.
Malheureusement pour celui-ci, Proudhon a raison
il n'y a pas de solution intermédiaire, et les appels au
réformisme n'y changeront rien.
Il faut opter pour' l'Eglise, c'est-à-dire retremper à
ses sources, pour la rajeunir et la revivifier, notre civi-
lisation qui est une civilisation chrétienne ou bien il
faut lui substituer une autre civilisation, fondée sur des
bases différentes, et c'est la révolution.
Marx, d'ailleurs, l'avait vu comme Proudhon, et les
sarcasmes de Lénine contre les réformistes sont dans la
tradition la plus logique et la plus orthodoxe du socia-
lisme.
Faute d'avoir osé choisir, le Congrès de Royan s'est
condamné à la stérilité la plus complète.
Otés les querelles de tendances et de personnes, les
incidents spectaculaires, la phraséologie rituelle et les
apologies pour le passé, que reste-t-il ?
Qu'a-t-on proposé pour résoudre les grands problè-
mes qui pèsent si lourdement sur la France et sur le
monde ? ̃
A défaut de l'action d'hier, quel programme pour
demain ?
Quels enseignements féconds a-t-on tirés de l'échec
des gouvernements socialistes ?
Tous les observateurs impartiaux y compris plus
d'un socialiste sont d'accord pour parler du «,malaise
fait d'amertume dissimulée, d'appréhension trop visible
qui planait sur ce palais de la parole de l'impres-
sion de vide qui frappait même les militants.
L'épreuve du pouvoir et Ije contact, des réalités ont
été funestes à la mystique socialiste si puissante dans
l'opposition. Et M. Marcel Déat a pu écrire que la
caractéristique du Congrès de Royan, c'avait été l'ab-
sence de foi.
Quel contraste avec le « climat » de deux congrès
catholiques qui se sont déroulés au lendemain de Royan,
celui de la Confédération française des travailleurs chré-
tiens (C. F. T. C.) et celui de la Fédération nationale
catholique (F. N. C.) 1
Nous aussi, nous sentons que Proudhon a dit vrai,
et que l'heure,est en train de sonner.
Ce qui frappe, dans nos congrès, c'est cette convie-
tion que nous seuls, catholiques, pouvons restaurer l'or-
dre, la paix, la liberté et la prospérité matérielle
c'est une foi de plus en plus assurée dans la fécondité
de notre doctrine c'est une volonté de plus en plus
arrêtée de vivre pleinement cette doctrine sur le plan
social comme sur le plan individuel c'est un élan de
plus en plus visible vers la conquête, une confiance de
plus en plus contagieuse dans l'avenir.
(Suite page 3, colonnes 1 et 2)
simples écoles communales.
tous sont, malgré leur jeunesse,
doués d'une qualité qu'ils dé-
tiennent en commun, mais qui
n'est pas si commune la vi-
tesse. Un chroniqueur d'avant
la guerre a écrit qu'elle était
l'aristocratie du sport. Ainsi, à
l'appel du Figaro, c'est une
élite, une juvénile et pourtant
authentique noblesse de sport
qui se groupe aujourd'hui pour,
disputer la plus sensationnelle
épreuve de propagande et de
prospection qu'on ait vue de-
puis vingt ans.
Les champions qu'elle mettra
en évidence ne dépareront pas
la réunion de Colombes, au
cours de laquelle les Allemands,
maîtres de l'athlétisme euro-
péen, nous donneront une idée
de la perfection à laquelle on
peut arriver avec de la volonté,
de la méthode et. un recrute-
ment étendu du genre de celui
dont l'épreuve créée par Mme
Cotnareanu et le Figaro est en
passe de doter la France.
Jean Dauven.
̃♦ ̃•̃.̃•̃̃̃.• ••
++
J. Le Cour Grandmaison,
député de la Loire-Inférieure,
vice-président de la Fédération
nationale catholique.
LE TEMPS PROBABLE
Région parisienne. Temps un peu frais, très
nuageux, pou ensoleillé. Averses orageuses. Vent
ouest 'modéré; Température statlonnaire. Maximum
20 degrés. Visibilité bonne.
Manche. Même temps que dans la région
parisienne.
Sud-Ouest. Temps Instable, très nuageux
avec courtes éclaircies averses. Vent ouest à
nord modéré.
Sud-Est. Temps un peu froid, très nuageux
averses et orages. Vent ouest modéré.
Alpes et Pyrénées. Mauvais temps couvert
avec pluie et orages, sommets bouchés. Tempéra-
ture en forte baisse.
14. ROND-POINT DES CHAMPS-ELYSÉES, PARIS (8.) «" ̃*anMj' M%DAKI DES «".«««««•»*̃«*̃ SAMEDI A? JUILLET T 1938 8
14. ROND.POINT DES CHAMPS.ÉLYSÉES. PARIS (8-) bu ME-MU= C!roX.cr, BLAHÉPAR>r.A MEMP!!t1ANr DES SOTS !JRAVANr LES MÉCIWtII,' SAMEDI 1 JUILLET 1938
TELEPHONE ELYSEES 98-31 A 98-38 t|B «EIBESSE DE XXKE DE JO01.l>S ÏEBB D'ÊIBE OBLIGÉ D'EN ÏLEUKEB. beaumarcbms. N°I83 4 M 113" Année
Tarit des abonnements, Page k
LE BAROMÈTRE BOURSIER
LONDRES, bien disposé BRUXEL-
LES, ferme AMSTERDAM. bien tenu
NEW-YORK, très ferme. Livre, 177 905
c. 177 92 Dollar, 35 8975 c. 35 905.
AMITIÉ
franco-turque
L'affaire du sand-
jak d'Alexandrette
a donné lieu, de-
puis bientôt deux
ans, à des négociations labo-
rieuses entre la France,, puis-
sance mandataire, et la Tur-
quie. Ces négociations ont mê-
me, à certains moments, créé
de rudes difficultés entre les
deux pays. Elles se sont ter-
minées hier, et M. Georges
Bonnet et M. Suad Davaz, am-
bassadeur de Turquie à Paris,
ont pu célébrer l'accord inter-
venu dans des déclarations
qu'on lira d'autre part. Cet
événement est important, et il
est heureux.
De quoi s'agissait-il? En
bref, voici.
Les accords d'Angora de
1921, confirmés par le traité
de Lausanne de 1933, avaient
doté la région d'Alexandrette
d'un statut spécial. Les Turcs
y jouissaient déjà de préroga-
ives administratives et cultu-
relles étendues. C'est que, sur
une population, de 200,000
âmes on compte 80,000 Turcs.
Minorité, sans doute, mais
considérable et surtout cohé-
rente tandis que la majo-
rité est disparate.
Ce régime dura quinze ans
sans provoquer d'incidents.
En octobre 1936, coup de
théâtre. Les Turcs rouvrent
Ja question du sandjak, non
fans quelque éclat. Pourquoi?
parce que la France vient de
Conclure un traité avec la Sy-
fie (lequel n'est d'ailleurs pas
encore ratifié par les Cham-
bres), traité qui prépare, sous
Certaines conditions, l'autono-
mie de la Syrie.
Les Turcs soulèvent alors
une question de droit. Ils af-
firment que l'accès de la Sy-
rie à la souveraineté constitue
une novation et autorise la
Turquie à réclamer le sand-
jak. En réalité, il s'agissait
(surtout d'une réaction politi-
que. Les Turcs avaient admis
que les Français gouvernas-
sent, en fait, la région d'A-
lexandrette. Ils n'admettaient
pas que ce fussent désormais
les Syriens.
Le litige fut porté à Genève,
tandis que Paris et Angora
négociaient. Le 29 mai 1937,
l'on se mit d'accord sur trois
textes qui fixaient le statut et
la loi fondamentale du sand-
jak, garantissaient son inté-
grité territoriale ainsi que les
frontières de la Syrie. Mais,
pour que les modalités d'ap-
plication de ces textes fussent
mises au point, il fallait évi-
demment une période de tran-
sition liquider le passé et
ses frictions, préparer l'ave-
nir et son nouveau régime.
C'est,alors que surgirent d'in-
cessants incidents. Les esprits
étaient montés. Les passions
se déchaînaient et les intri-
gues des tiers ne chômaient
pas. Une commission en-
voyée par la Société des na-
tions pour contrôler les ins-
criptions des futurs électeurs
dans leurs communautés res-
pectives fut accusée par les
Turcs de manquer d'objecti-
vité. Une vive tension s'en-
suivit, qui faillit mal tour-
ner.
C'est tout cela qui vient
d'être mis au point, éclair-
ci, détendu. La France et la
Turquie ont éliminé les mal-
entendus qui les séparaient.
Leurs forces militaires vont
collaborer cordialement pour
assurer, à titre provisoire,
l'ordre et l'exécution des con-
trats dans le sandjak.
r
•A- +
Cet accord a une valeur ré-
gionale importante. Il a une
valeur générale plus satisfai-
sante encore. Il donne à l'ami-
tié franco-turque un, renou-
veau. Or, tout récemment, la
Turquie vient de conclure un
arrangement financier consi-
dérable avec l'Angleterre (il
s'agit d'un emprunt de 16 mil-
lions de livres). La Grèce,
d'autre part, est en relations
étroites avec la Turquie et la
visite de notre escadre au
Phalère a revivifié la tradi-
tionnelle amitié franco-hellé-
nique. On assiste donc, en
proche-Orient, à un resserre-
ment, un regroupement fran-
co-anglo-turco-grec dont l'im-
portance ne saurait échapper
à personne. C'est pourquoi
l'on ne peut que se féliciter
des accords intervenus hier.
Wladimir d'Ormesson.
♦ ̃
EN PAGE 4
LA MAGNIFIQUE
CROISIERE EN ORIENT
DE L'ESCADRE
DE Là MEDITERRANEE
par A. THOIflAZi
Le générai Franco
n'a jamais, voulu
couler un bateau
britannique
et propose la création d'une zone
neutre autour du port d'Alméria
Sir Robert Hodgson s'est entretenu
avec Lord Halifax
de la réponse du gouvernement nationaliste
Sir R. Hodgson, agent britanni-
que à Burgos, est arrivé hier à
Londres.
LES 'JOURS SE SUIVENT
LA PLUIE
SUR LES ROSES
C'est toujours ainsi Il est
vrai que c'est peut-être tenter le
ciel d'annoncer qu'on dansera à
date fixe; parmi les roses. On de-
vait danser hier soir à Bagatelle;
et, dès le matin, le-ciel s'est as-
sombri les nuages se sont
amoncelés en troupes épaisses
et, à quatre heures, les Parisiens
ont reçu la trombe qu'ils atten-
daient vainement depuis des se-
maines. L'air s'est rafraîchi. Les
pauvres arbres champs-élyséens
et ceux plus misérables encore
du boulevard, Haussmann (aux-
quels on a fait subir une taille
insensée !) se sont dilatés et ont
bu enfin à leur soif. Car, je ne
sais pourquoi, on n'arrose plus
les arbres, ni guère la chaussée,
en dépit de la sécheresse. Autre-
fois l'arroseur le même qui
pouvait s'installer place de la
Concorde, avec son long tuyau,
en faisant signe aux voitures de
se détourner l'arroseur abreu-
vait les arbres. Aujourd'hui plus
de long tuyau à roulettes, lequel
apparaitrait d'ailleurs aux jeunes
Parisiens comme une espèce de
serpent de mer, ni d'arroseuse
avec une herse circulaire qu'un
cocher ̃ alimentait à l'aide d'un
levier situé près de son siège.
(Tentation de notre jeunesse
nous avons tous rêvé d'être arro-
seur municipal, aigiiilleur au
jardin d'acclimatation, receveur
d'omnibus, a cause du compos-
teur des correspondances,
enfin des métiers « très bien»).
Bref, plus d'arroseur, ni d'arro-
seuse. Alors les arbres attendent
les dons du ciel.
Le, don du ciel, hier, -a été
d'une générosité accablante du-
rant une heure et je suppose
que ce qu'il restait de roses à Ba-
gatelle a dû bien en souffrir. il
n'en demeurera plus quère lors-
que les danseurs d'hier soir re-
joindront la fête retardée, "ni
lorsque Leurs Majestés BrUanni-
ques viendront nous rendre visi-
te. Et c'est un moment de-VittéMù.
passe le reflet d'une mélancolie,
que celui où les roses se fanent.
Nous l'éprouvons tous et il
n'est pas de sentiments ni de
propos rares qui se puissent ex-
primer sur tes roses, car ta ten-
dresse qu'on leur porte est de
cette sorte que chacun perçoit,
qui n'est même plus un goût, ni
une préférence plastique, mais
une sympathie naturelle. La fra-
gilité de la rose et sa grâce par-
faite, son don de soi-même, sa
pureté font qu'on porte l'envie
de la protéger et que sa dispari-
tion soulève en nous un regret
déjà différent de celui qu'on ac-
corde à la fin de toute chose, qui
n'est pas humaine. Les autres
fleurs ne tiennent pas cette place
dans notre cœur. On peut avoir
envie d'embrasser une rose,
point un bégonia. Octave Mir-
beau, esprit à la f ois bucolique
et véhément, détestait les bégo-
nias d'une haine farouche, te-
nace et verbale. Il avait écrit
qu'ils étaient idiots. Le doux
Ponchon lui avait répondu qu'il
n'était vas de soit avis
/
Jamais fleur 'bête' je ne vis eH Mmme
Et j'ai plus de vingt ans en somme
Il n'est bêtise que chez l'homme
Cela avait fait une grosse his-
toire vers 1895. La guerre des
bégonias sinon celle des deux-
roses. Aujourd'hui ce n'est plus
qu'un petit billet, entre tant
d'autres.
Guermantes.
(Téléphone « Figaro e)
LONDRES, 1" juillet.
Sir Robert Hodgson, l'agent
britannique à Burgos, s'est ren-
du ce matin au Foreign Office,
où il a discuté avec lord Halifax
l'attitude présente du gouverne-
ment nationaliste sur un nom-
bre de questions qui intéressent
le gouvernement britannique.
La veille, il avait remis le
texte de la réponse nationaliste
à la demande du gouvernement
anglais que les bombardements
dès cargos britanniques cessent
immédiatement. Cette note, écri-
te en espagnol, n'était pas enco-
re traduite ce matin et n'a pu
servir de base de discussion en-
tre lord Halifax et sir Robert
Hodgson.
Nous apprenons néanmoins
que le général Franco dément
dans cette note, de la façon la
plus catégorique l'intérêt du
gouvernement nationaliste de
couler un seul navire britanni-
que. Au contraire, il assure le
gouvernement anglais de son
intention de maintenir les rela-
tions les plus amicales avec la
Grande-Bretagne. Cette note ré-
fute l'accusation qui a été ré-
cemment faite que les avions
nationalistes avaient reçu l'or-
dre de voler à basse altitude
pour identifier les cargos an-
glais avant de les bombarder.
Le général Franco précise que
les ports gouvernementaux ont
été transformés en véritables
parcs de munitions et qu'il est
obligé de les bombarder pour
arriver à une victoire rapide.
(Suite page ;3, colonne 7).
De quoi te bagne de demain
sera=t=il fait ? t
Le nouveau régime des travaux forcés ne semble pas
une amélioration à ceux qui vont le subir'
Par ROGER DARDENNE
Les décrets-lois passent à toute vitesse. Leur dernier train a
emporté le bagne. Réforme depuis longtemps attendue qui a,
selon le cliché, « fait couler beaucoup d'encre ». Et ce n'est pas
;i. Elle était, du reste, amorcée du point de vue législatif par un
projet déposé le 29 décembre 1936 par le gouvernement.
La suppression prononcée par
le décret-loi du 29 juin pose
maintenant un certain nombre
de questions pratiques. Qu'en
pense l'administration péniten-
tiaire? C'est ce que nous sommes
allé demander à son éminent
directeur, M. Estève, et à son col-
laborateur, M. Boucheron, qui
ont répondu à nos questions avec
une précision où le souci d'une
sévérité indispensable se tem-
père toujours d'un rayon d'hu-
manité.
La première disposition du
décret stipule que les condam-
LE CONCOURS PHOTOGRAPHIQUE DU "FIGARO
Nombreux sont, parmi nos lecteurs ou lec-
trices, les photographes amateurs. Pour leur
permettre de se distraire pendant les vacances
tout en leur donnant l'occasion de gagner quel-
ques prix intéressants, nous leur proposons
cette année un concours photographique d'un
genre nouveau que nous intitulerons
COURSE AU TRESOR PHOTOGRAPHIQUE
Nous demandons à nos lecteurs ou lectrices
de nous envoyer les six photos suivantes
1 Un étalage de marché en plein vent.
2° Une femme respirant des fleurs.
3° Un paysage vu à travers une raquette
de tennis.
4° Une tête de vache.
MEURTRE
à Hollywood
Un épais mystère
enveloppe la mort
de King Grey
cameraman célèbre
Le cadavre est retrouvé
au volant d'une voiture
(Câble «.Figaro»)
Hollywood. Un meurtre di-
gne du meilleur film policier
sorti des studios d'Hollywood vient
d'être découvert. Hier, King Grey,
un des « cameramen tes plus con-
nus, a été trouvé mort dans sa voi-
ture, près d'un bureau de poste de
la ville. Le cadavre reposait sur le
volant sa main droite tenait une
lettre signée « Babe et qui com-
mençait par « Mon cher papa ».
Dans l'entourage de King Grey on
ne connaît aucune femme qui
pourrait être identifiée par la si-
gnature de cette lettre. L'argent et
les bijoux quittaient sur -'lit -yic*tftK
me ont été volés et on n'a pas trou-
vé trace de revolver. Ce crime est
d'autant plus surprenant que King
Grey menait avec sa femme et ses
deux enfants une vie calme et fa-
miliale et qu'on ne lui connaissait
aucun ennemi.
mm min iiiiiiniii
EN PAGE 3
La presse
allemande
ignore
le discours
du président
Roosevelt
« Pendant que les autres
parlent nous agissons »
a dit un représentant
du Dr Goebbels
nés aux travaux forcés subiront
désormais leur peine dans une
maison de force. Est-ce possi-
ble dans l'état présent de l'orga-
nisation administrative ?
Oui, répondent les fonc-
tionnaires que nous interro-
geons. Nous pourrons entre Caen
Pontevràult et Nîmes, répartir
les condamnés qui ne verront
pas la Guyane. Cela suppose,
bien entendu, des aménagements
auxquels nous procédons non
sans mal, car les crédits nous
sont alloués plutôt avec parci-
monie. (Suite page 3, col. 1 et 2)
5° Un canard s'essuyant les pattes sur un
tapis-brosse.
6° Le rire d'un enfant.
Mais tandis que dans les courses au Trésor
il s'agit de faire vite, nous demanderons dans
notre concours de faire bien. Chacune des six
photos recevra des notes du jury ces notes
iront de 1 à 20 et c'est le total de ces points
qui permettra de désigner le, vainqueur et les
gagnants des autres prix.
Au fur et à mesure que nous recevrons les
envois, nous les publierons suivant la place
disponible.
(Voir en page 2, le règlement et la liste des prix.)
Jfcte Pïovost de Launay
qui a été élu hier
Président du Conseil Municipal
recevra à V Hôtel de Ville
les Souverains Anglais
Au premier tour de scrutin il a obtenu
53 voix sur 75 votants
M. Le Provost de Launay, le nouveau président du Conseil Municipal
de Paris est félicité par son prédécesseur, M. Failliot (à droite).
(Lire l'article en page 4)
L'AFFAIRE SANDYS
La commission parlementaire
sur l'Official Secrets Act
commencera ses travaux lundi
Londres, 1er juillet.– ha commis-
sion parlementaire qui est chargée
de faire une enquête sur la déclara-
tion de M. Sandys qui peut être
condamné en vertu de l'Official
Scctfëts Act commencera ses tra-
vaux lundi prochain.
On prévoit que les rapports de la
commission ne seront pas publiés
avant trois semaines. Le débat de la
commission ne sera pas ouvert au
public, mais selon l'usage les mem-
bres du parlement pourront y as-
sister.̃•,
DE TOUT UN PEU.
Lfl flOUVEIiliE PRIÈRE SUR It'flGROPOLE
Le gouvernement hellénique a
décidé de placer un monument com-
mémoratif du discours de saint Paul
à l'Aréopage, sur la colline de Mars,
au pied de l'Acropole. Tous ceux
qui, même adolescents, ont accompli
le voyage de Grèce furent frappés
du contraste entre la renommée des
événements, la réputation quasi
fabuleuse de leur cadre et l'espace
physique restreint imparti à des
épisodes de l'histoire humaine
moralement incommensurables. Une
visite aux lieux où. se. livra la ba-
taille" de Marathon cause, très forte,
cette impression de premier abord,
très vite abolie par l'éblouissement
de la lumière, les proportions en
.-iltlIllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllimillllllMllllllll'â
I NOTRE NOUVEAU I
I ROMAN [
= Nous commençons aujour- =
d'hui la publication d'un nou- |
s veau roman dont l'action =
s aussi mystérieuse que drama- =
i tique se déroule tout entière |
= aux confins de la Science et =
= du Surnaturel =
1 LA MALEFIQUE 1
I EXPERIENCE I
1 DU Dr GILKIE
= Par WALTER 1
|. S. MASTERMANN |
r
quelque sorte miraculeuses du pay-
sage et la majesté des souvenirs.
En apprenant qu'une statue de
l'apôtre saint Paul va être érigée
en un point de l'Hellade élu par
la civilisation pour le plus pur de
ses hauts lieux, comment les ailes
de la pensée ne s'élargiraient-elles
pas en un vol que les capacités de
la créature suffisent à peine à sou-
tenir ?
De ce voisinage entre les Pro-
pylées et le monument de l'auteur
des Epîtres naît une méditation- na-
turelle où le goût, mieux le sens
de l'infini trouve l'aliment idéal à
sa flamme secrète. Jamais l'harmo-
nie des perspectives aménagées par
le dessein conjugué du sol et de
l'homme n'a abouti à une aussi
riche synthèse. L'architecture et
l'art sont ici dépassés par le sym-
bole né d'eux,
Qu'on lise la vie de saint Paul
dans l'ouvrage de Renan ou dans
la biographie l'une des meil-
leures que Deramey lui consa-
crait voilà deux tiers de siècle, on
est toujours dominé par l'envergure
de l'extraordinaire Gilicien, citoyen
romain de Tarse. Au cours d'un de
ses premiers séjours en la Ville
Eternelle, Melchior de Vogué, consi-
dérant l'aspect monumental, remar-
quait la prédominance de l'apôtre
saint Pierre, « qui écrase l'apôtre
saint Paul ». Et il voyait dans cette
différence, qui déroute les données
admises sur les deux fondateurs
du christianisme, la volonté de
l'Eglise de faire prévaloir Pierre,
simple pêcheur « peuple et rien que
peuple, sur un philosophe, un esprit
rare, un représentant de l'élite ».
Près de l'Acropole, la statue de
saint Paul rappellera ce jour où,
avec une éloquence dont les âges
n'ont pas réduit la mémoire, il parla
devant l'Aréopage. « Athéniens,
s'écria-t-il dans l'apostrophe si sou-
vent citée par les profanes comme
par les pieux hagiographes, j'ai
rencontré chez vous un autel por-
tant cette inscription Au dieu
inconnu. C'est ce dieu que je viens
vous faire connaître. » Plusieurs
Athéniens, parmi lesquels saint
Denys l'Aréopagite, d'où son nom,
et une femme appelée Damaris,
embrassèrent la foi chrétienne.
Denys l'Aréopagite devint l'un des
apôtres des Gaules et le premier
évêque d'Athènes et de Paris.
Le passage à Athènes de saint
Paul fut bref. Déjà, à Thessalo-
nique et à Bérée, des violences
avaient marqué les lendemains de
sa prédication, ses ennemis le dé-
nonçant comme « conspirateur hos-
tile à César ». Il dut partir précipi-
tamment pour Corinthe. C'était une
étape de sa deuxième mission. Son
existence en compte trois.
Bientôt les rayons' de l'Attique
baigneront son effigie, resplendis-
sante d'un triomphe qui n'est pas
lié à la terre, mil huit cent soixante
et onze années après son martyre
sous Néron.
Gaëtan Sanvoisin.
DEMAIN, A COLOMBES
LA COUPE
DELA JEUNESSE
GRANDE EPREUVE D'ATHLETISME
ORGANISEE PAR LE FIGARO
Les meilleurs des 50*000 écoliers
qui étaient en compétition
seront réunis au/ourdfhui à Paris
La Coupe de la Jeunesse, la
grande épreuve d'athlétisme or-
ganisée par le Figaro et qui, de-
puis bientôt trois mois tient en
effervescence le monde du
sport scolaire, entre dans sa
dernière phase. Déjà les concur-
rents, conscients de l'impor-
tance de la mission qui leur est
dévolue, soucieux de représen-
ter dignement leur établisse-
ment et leur région, sont arri-
vés à Paris.
Toutefois, c'est aujourd'hui
qu'ils seront tous réunis, cha-
cun d'eux caressant l'espoir
d'être des six qui fouleront la
cendrée du stade olympique,
voire d'être le grand vainqueur,
celui qui, à l'honneur de rem-
porter la Coupe à son lycée ou
à son école, joindra l'agrément
de faire dans les mers nordi-.
ques une inoubliable croisière.
Survivants d'une compétition
qui a porté sur cinquante mille
écoliers de toutes sortes nor-
maliens, lycéens, collégiens,
élèves d'écoles primaires supé-
rieures, d'institutions libres, de
cours complémentaires ou de
L'ACTUALITÉ DU DILEMME
DE PROUDHON
L'humanité n'a plus le choix
qu'entre l'Église et la Révolution"
par J. LE COUR GRANDMAISON
Parmi les noms qui planaient sur le Congrès socia-
'r liste de Royan, les journaux ont cité celui de
Proudhon.
Les débats ont illustré la prophétie qu'inspirait à ce
grand ancêtre le spectacle de l'Europe de son temps, pres-
que aussi divisée que la nôtre1: ` ̃:•̃• ̃
« L'heure viendra où sur les ruines de tous les
systèmes philosophiques et sociaux, l'humanité n'aura
plus le choix qu'entre l'Eglise et la Révolution. »
La Révolution c'était, à Royan, le programme des
Pivertistes. En les excluant, la majorité fidèle à M. Léon
Bluni a écarté leur solution mais elle ne s'est pas ralliée
pour autant au second terme du dilemme.
L'anticléricalisme le plus désuet, que les chefs radi-
caux répudient à qui mieux mieux, s'est au contraire
réfugié dans les rangs du parti socialiste.
?'̃' ̃ :'̃•̃̃' *V. ̃̃/̃'̃̃̃
+.
Malheureusement pour celui-ci, Proudhon a raison
il n'y a pas de solution intermédiaire, et les appels au
réformisme n'y changeront rien.
Il faut opter pour' l'Eglise, c'est-à-dire retremper à
ses sources, pour la rajeunir et la revivifier, notre civi-
lisation qui est une civilisation chrétienne ou bien il
faut lui substituer une autre civilisation, fondée sur des
bases différentes, et c'est la révolution.
Marx, d'ailleurs, l'avait vu comme Proudhon, et les
sarcasmes de Lénine contre les réformistes sont dans la
tradition la plus logique et la plus orthodoxe du socia-
lisme.
Faute d'avoir osé choisir, le Congrès de Royan s'est
condamné à la stérilité la plus complète.
Otés les querelles de tendances et de personnes, les
incidents spectaculaires, la phraséologie rituelle et les
apologies pour le passé, que reste-t-il ?
Qu'a-t-on proposé pour résoudre les grands problè-
mes qui pèsent si lourdement sur la France et sur le
monde ? ̃
A défaut de l'action d'hier, quel programme pour
demain ?
Quels enseignements féconds a-t-on tirés de l'échec
des gouvernements socialistes ?
Tous les observateurs impartiaux y compris plus
d'un socialiste sont d'accord pour parler du «,malaise
fait d'amertume dissimulée, d'appréhension trop visible
qui planait sur ce palais de la parole de l'impres-
sion de vide qui frappait même les militants.
L'épreuve du pouvoir et Ije contact, des réalités ont
été funestes à la mystique socialiste si puissante dans
l'opposition. Et M. Marcel Déat a pu écrire que la
caractéristique du Congrès de Royan, c'avait été l'ab-
sence de foi.
Quel contraste avec le « climat » de deux congrès
catholiques qui se sont déroulés au lendemain de Royan,
celui de la Confédération française des travailleurs chré-
tiens (C. F. T. C.) et celui de la Fédération nationale
catholique (F. N. C.) 1
Nous aussi, nous sentons que Proudhon a dit vrai,
et que l'heure,est en train de sonner.
Ce qui frappe, dans nos congrès, c'est cette convie-
tion que nous seuls, catholiques, pouvons restaurer l'or-
dre, la paix, la liberté et la prospérité matérielle
c'est une foi de plus en plus assurée dans la fécondité
de notre doctrine c'est une volonté de plus en plus
arrêtée de vivre pleinement cette doctrine sur le plan
social comme sur le plan individuel c'est un élan de
plus en plus visible vers la conquête, une confiance de
plus en plus contagieuse dans l'avenir.
(Suite page 3, colonnes 1 et 2)
simples écoles communales.
tous sont, malgré leur jeunesse,
doués d'une qualité qu'ils dé-
tiennent en commun, mais qui
n'est pas si commune la vi-
tesse. Un chroniqueur d'avant
la guerre a écrit qu'elle était
l'aristocratie du sport. Ainsi, à
l'appel du Figaro, c'est une
élite, une juvénile et pourtant
authentique noblesse de sport
qui se groupe aujourd'hui pour,
disputer la plus sensationnelle
épreuve de propagande et de
prospection qu'on ait vue de-
puis vingt ans.
Les champions qu'elle mettra
en évidence ne dépareront pas
la réunion de Colombes, au
cours de laquelle les Allemands,
maîtres de l'athlétisme euro-
péen, nous donneront une idée
de la perfection à laquelle on
peut arriver avec de la volonté,
de la méthode et. un recrute-
ment étendu du genre de celui
dont l'épreuve créée par Mme
Cotnareanu et le Figaro est en
passe de doter la France.
Jean Dauven.
̃♦ ̃•̃.̃•̃̃̃.• ••
++
J. Le Cour Grandmaison,
député de la Loire-Inférieure,
vice-président de la Fédération
nationale catholique.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 78.1%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 78.1%.
- Collections numériques similaires Demolins Edmond Demolins Edmond /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Demolins Edmond" or dc.contributor adj "Demolins Edmond")
- Auteurs similaires Demolins Edmond Demolins Edmond /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Demolins Edmond" or dc.contributor adj "Demolins Edmond")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/12
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4099036/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4099036/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4099036/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4099036/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4099036
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4099036
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4099036/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest