Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1938-06-17
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 17 juin 1938 17 juin 1938
Description : 1938/06/17 (Numéro 168). 1938/06/17 (Numéro 168).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k409888j
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
LE FIGARO TENNIS (Page IO)
LE TEMPS PROBABLE
Région parisienne. Retour au beau temps pour
quelques jours. Clel très peu nuageux, vent varia*
ble" ralble..
Température en hausse. Maximum 28°.
visibilité assez bonne.
Manche. Amélioration; beau temps peu nua;
geux, un peu brumeux. Vent variable faible.
Sud-Ouest. Boau temps beaucoup plus chaud,
peu -nuageux. Vent variable puis est faible.
Mer belle.
Sud-Est. Beau temps plus chaud, générale-
ment sans nuage. Vent nord puis est faible.
Mer belle.
Alpes,. Pyrénées. Beau temps de plus en plus
chaud, peu nuageux. Brouillards locaux dans les
vallées.
Tarit des abonnetnents, Page 8
LE BAROMÈTRE BOURSIER
F£fi/l»». FER*. étSOtWn.
50 C""
Le Gaulois
lient
VENDREDI 1 IT JUIN 1938
N° l£8 I ̃ 113' Année
L-X)VÈ MI: CEUX-CI, BLAME PAS CEUX-lA, MB -MOQUANT DES SOIS, BRAVANT LES MÉCHANT^
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LES
COMMUNISTES
CONTRE
i LA FRANCE
̃
̃j fi, y a huit jours, le groupe
T communiste complotait, à
I communiste complotait, à
la Chambre, pour mettre
f le gouvernement en diffi-
culté à propos de la « retraite
i3.es vieux travailleurs ». Sim-
pie démagogie électorale et
parlementaire. Les commu-
nistes savent fort bien que
dans l'état des finances pu-
bliques aucune réforme en-
traînant des dépenses nouvel-
lès n'est possible. Ils savent
que leur campagne n'a1 d'au-
tre effet que d'énerver une
opinion plus ou moins igno-
rante. Mais que leur impor-
tent les^réalités ? Fauteurs de
troubles ils sont, fauteurs de
troubles ils resteront.
Sur le plan extérieur, ils
viennent de recommencer le
même coup. Il s'agit cette fois
de réclamer, à grand tapage
journalistique et à petite ma-
nœuvre procédurière, « l'ou-
verture de la frontière pyré-
néenne et le libre ravitaille-
ment de l'Espagne républicai-
ne». Là encore ils savent que
leur demande n'a pas l'ombre
de chance d'être prise au sé-
rieux qu'elle a simplement
l'inconvénient d'agiter les es-
prits, d'être exagérément in-
terprétée à l'étranger et d'y
devenir une arme dont nos
adversaires se serviront. con-
tre nous. Mais ils se moquent
bien de ces considérations na-
tionales Fauteurs de trou-
bles ils sont, fauteurs de trou-
bles ils resteront. Du moment
où leur pression démagogique
peut se manifester, ils l'exer-
cent. Ils l'exerceraient sur le
cadavre de leur pays.
Que les communistes se
permettent de telles intri-
gues sur le plan des affaires
intérieures, passe encore. El-
les sont odieuses et malfai-
santes. Ce sont elles, en par-
tie, qui pèsent sur la situation
.+ incertaine de nos finances, de
notre économie, qui paraly-
pen| la confiance, partant l'in-
dispensable redressement de
l'activité. Mais, enfin, il s'agit
là de problèmes spécifique-
ment français que, avec un
peu d'énergie, l'on a-èglerait
vite.
Il n'en est pas de même
pour les affaires extérieures.
En prenant bruyamment le
contre-pied de la politique
d'un gouvernement qu'ils font
semblant de soutenir, les com-
munistes ne trahissent pas
seulement ce gouvernement,
ils trahissent les intérêts de la
France. Ils savent, en effet,
que l'attitude qu'ils préconi-
sent équivaudrait à la rupture
immédiate de la solidarité
franco-anglaise. Nous pour-
rions, si nous le voulions,
donner sur ce point quelques
précisions qui ne seraient cer-
tes pas du goût des pontifes
du Front populaire. Ils sa-
vent qu'en se posant en « in-
terventionnistes » en Espa-
gne rouge, eux, parti de la ma-
jorité et parti fondateur de
cette ma.jorité, ils compliquent
une situation déjà délicate,
ils mettent des bâtons dans
les roues pour empêcher que
le comité de Londres arrive
enfin à une solution de sa-
gesse.
Il s'agit cette fois d'être net.
Ce jeu infernal est intoléra-
ble, ce qui signifie qu'il ne
peut plus, qu'il ne doit plus
être toléré. Ce n'est pas seu-
lement parce qu'il se pose en
adversaire sournois mais im-
placable du gouvernement que
ce gouvernement doit dire
son fait au parti communiste
et lui signifier son « congé ».
C'est parce qu'il agit en ad-
versaire déterminé de. la Fran-
ce et de la paix.
Puisque les communistes
lui en offrent l'occasion, le
gouvernement Daladier doit
prouver devant le monde en-
tier qu'il se moque d'eux bien
plus encore qu'ils ne se mo-
quent de lui. Ce jour-là, la po-
litique française sera libérée,
sur le plan extérieur, d'un
poids mortel.
Wladimir d'Ormesson.
P. S. Une erreur d'im-
pression m'a fait écrire, hier,
que la guerre d'Ethiopie avait
commencé le 30 octobre 1935,
il s'agissait, bien entendu, du
« 3 » octobre..
MAC CALL, LE RAVISSEUR
DU JEUNE JIMMY CASH,
EST CONDAMNE A MORT
Miami, 16 juin. Franklin Mac
Call, ravisseur et meurtrier: du pe-
tit Jimmy Cash, a été condamné à
•mort. Il sera transféré à la prison
d'Etat (h: Uaiford, où aura lieu
l'exécution, dont la date a?est_pas
encore fixée.
veille DE ctOTC/jg£^M;v;
Les dernières séances
de la Chambre
s'achèvent dans l'injure
et la brutalité
La colère des communistes
va troublé tes débats
La délégation des Gauches a examiné les revendications sociales
Vous nie prenez pour un' imbécile! Vous êtes un grossier
personnage Quel idiot Voyou Lâche • ̃ ̃'<̃'̃.
.Nous sommes .à la Chambre. C'est un- débat parlementaire.
On en lira plus loin lè détail. .̃̃
La'gamme dés injures va montant. De gauche à droite, on
s'ititerpelle. On ne pense qu'à lancer "dés outrages pires, dé plus
en plus blessants et atroces.
Et quel est le sujet de tant de colères ? Colères voulues,' colères
feintes ? Il s'agit de régler l'ordre du jour .proposé- par. la confé-
rence des présidents. ̃
Les communistes sont exaspérés. On a voulu: gêner leurs
manœuvres en faveur de la politique d'intervention Us n'ont
que raisons de mauvaise humeur Les socialistes sont las de
leurs façons; les gauches ne les suivent pas, le jury; la veillet
a cohdainhé-fctir- jeurnal et les choses pour leurs amis révolu-
tionnaires, vont mal au delà des Pyrénées. Alors À\& .veulent tout
désorganiser, tout casser. M. Tixier Vigrrancour retrouve M. Cor-
navin qu'il apostropha la veille aux assises,, il se laisse aller ici
librement à sa verve agressive. C'est autour deux un ;chœur de
hurlements à tendances électorales.
(Suite page 3, colonnes-l/iài' 2) •<
Le Tournoi
de la
Fidélité
Une nombreuse correspondance
continue à nous parvenir pour notre
« Tournoi de la Fidélité «."Pittores-
ques, attendris, spirituels et parfois
mêmes rimés, ces plaidoyers font
assaut de persuasion.
Nous rappelons la question posée
à nos lecteurs: Quelle est, à leur
sens, la race de chiens la plus fi-
dèle ?
Jusqu'ici, il semble que le berger
allemand soit en excellente posture.
Le caniche, ancien champion de la
catégorie, est nettement distancé.
Mais notre référendum n'est pas
clos. Les propriétaires de pékinois,
de griffons ou de bassets peuvent
faire un retour foudroyant.
Qu'ils se hâtent En n'oubliant
pas de porter sur l'enveloppe la
mention «lourrioï de Ta Fidélité' ».
LES JOURS SE SUIVENT
PLUS DE RÉVÉRENCES
Le gouvernement allemand
vient de f aire connaître à ses am-
bassadrices qu'elles n'avaient
point dorénavant il saluer les
Reines d'une révérence npn
plus que les princesses de sang
royal. Quiconque appartient à ir
l'Allemagne nationale-socialiste
n'a à se prosterner devant au-
cune puissance. Ni agenouille-
ment ni révérence. La main levée
et les talons joints doivent suf-
fire.
Nous savons ce que valent les
préséances et ceux-là mêmes qui
reçoivent les hommages qu'elles
commandent n'y attachent pas
toujours l'importance qu'on
croit. Talleyrand, auquel je suis
retourné à l'occasion du' cenie-,
naire de sa mort, accueillait les
titres avec sérénité. Lorsqu'il fut
élevé, le 5 juin 1806, à la>dignité
de qrand électeur et nommé
prince de Bénévent, il y eut un
grand concours de monde à sa
maison pour le féliciter:
« Passez chez Mme de Tal-
leyrand, dit-il poliment à ses vi-
siteurs/ c'est à elle qu'il faut en
faire compliment les femmes
s'ont toujours flattées d'être prin-
cesses. » Mais cette indifférence
était en demi-teinte, et plus
qu'aucun homme au monde il a
nuancé le respect des titres. Il
savait fort bien que le,détache-
ment est l'attitude d'esprit. qui
demande le plus d'intelligence
et de finesse.
D'ailleurs qu'est-ce que rompre
avec des usages établis sinon de
manquer de courtoisie ? La révé-
rence d'une jeune fille ou d'une
femme est un geste tout à fait
joli et si naturel, en quelque
sorte, qu'il parait absurde de le
suspendre pour lui substituer un
autre témoignage. Il g a des sië-
cles que les femmes saluent les
reines et les princesses de cette
manière quelle vanité de l'in-
terrompre pour marquer l'avène-
ment d'un monde nouveau Hé-
tas nous ne le voyons que trop
bien s'affirmer par ailleurs.
Sincèrement je regrette cette
petitesse pour l'Allemagne, com-
me je regrette tant d'autres ges-
tes qu'elle accomplit et qui creu-
sent entre sa grandeur passée et
sa force présente une tranche
trop profonde. Cette grandeur,
beaucoup d'entre nous l'ont com-
prise et n'ont cessé de la révérer.
Je lisais naguère l'admirable
thèse consacrée par Mme la com-
tesse de Panqe aux relations de
son aïeule, Mme de Staël, et de
Schlegel. On comprend à travers
tant de détails que Mme de Staël
ait été saisie par l'éclat, ta ua-
riété, l'altitude du génie alle-
mand. Comme se petit-il que, sous
(e prétexte d'exaltation nationale
on le rapetisse aujourd'hui à ces
simagrées ? Homais devient un
bien doux libéral à côté de M.
Goebbels. On s'irrite de ces ab-
surdités où l'on engage l'orgueil
d'une grande nation; et, à défaut
d'une ironie qui n'existe guère
o-'tre-Rhin, on souhaiterait que
It sentiment de la dignité épar-
gnât à l'Allemagne le sourire des
gens de goût et le sarcasme de
la petite' Histoire. Guermantes.
LIIIRRÈ
est huDernerveuse
Deux sêismes par jour
depuis plus d'un mois,
c'est trop H'
Notre 'vieux globe a décidément
la fièvre Depuis le séisme du
11 jujn, qui lit 'danser' un moment
les meubles et la vaisselle» des Pari-
siens, à l'heure du déjeuner, il ne
s'est plus passé un seul jour sans
que la terre donnât quelque signe
de désordre intérieur.
Hier encore, un nouveau séisme
était annoncé par les observatoirès
britanniques. Il s'était produit à
3 h. 30 du matin son épirentre se
situait à dix mille kilomètres du
côté du Japon. Il fut également en-
registré en Belgique, à l'Observa-
toire d'Ucele, en, Allemagne à la
station de Hambourg, en Suisse, en
Italie par let> savants du poste de
Sienne.'
Aavait-elle été ressentie à Paris
Non moins nettement, nous a
répondu le directeur de l'Observa-
toire du Parc Saint-Maur. L'ai-
guille de notre sismographe a elle-
même signalé ce mouvement du
sous-sol à 3 heures 28 minutes 17
secondes. La secousse à duré plus
d'une heure. Elle fut très violente,'
et si tes Parisiens' ne s'en sont pas
aperçus p'est qu'elle avait eu son:
point de départ à 9.500 kilomètres:
nous n'en avons reçu que de fai-
bles ondes.
Enfin, Monsieur le directeur,
que se passe-t-H ,? .Cette persistan-
ce du déséquilibre interne n'est-;
elle pas étrange ?.
Rien de',ce qui se passe dans
notre globe n'est étrange, répondit
mon interlocuteur avec la sérénité'
du savant que n'étonnerait pas la
fin du monde. Néanmoins, je dois-
reconnaître que, 'depuis six se-:
maines, la terre tremble beau-
coup. Au cours du seul mois
de mai, nous;' .avons enregistré
soixante-deux séismes..
Deux par jour ?.
Alors que la moyenne établie
sur un .an est normalement 'd'un
par jour. ̃̃.̃'̃
Mais on nous prie de croire, une
fois de plus, que ce ry.thme accé'
1ère n'a rien d'inquiétant. D'ailleurs
ne récriminons pas trop sur Pef-
fervescence de' la. terre. Si nous
commencions par calmer notre
propre agitation '̃? L. Çhauvet. '•
tome ^ramiicie J^iLiipaaée tféMg'aLtteê liieir àL ]Loji%g;c]taLe.]naLp
Le Tout-Paris était présent hier au pesage de Longchamp où cette deuxième journée d'élégance fut particulièrement brillante. La «iode y trouva l'occasion de quelques
lancements inédits et de quelques consécrations définitives. On notera, ci-dessus, des coiffures relevées à la «Helleu», de grands chapeaux relevés derrière ou projetés en
avant/ de minuscules "toques de fleurs,^des vestes» demi-longuès-et; de courtes, dès boléros, des, jaquettes claires sur des- robes foncées, des gants imprimés et des
• ;v- souliers- très- ajourés. (Dessins de Marquis.)
IA GU E R R E DJ É S PAG NE
BATTAIT EN RETRAITE
LES miliciens
DE LÀ 43e DIVISION
SE RÉFUGIENT EN FRANCE
L'exode s'est poursuivi toute la journée
Whkr et dans ,la nuit, plus de 3.000
reprenaient la direction de Barcelone
Lie ̃ col de Bielsa franchi par les
.4:000 miliciens. Dans la poche
> centrale; 800 miliciens de la 43*
̃'̃• division résistent encore.
Victime de bombardements aériens, le pétrolier anglais « English-
Tankér» est la proie des flammés au large d'Alicarite.
(Lire l'article en page 3)
.` LE GRAND PRIX
DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE
J«F-"
M.-JEAN DE LA VARENDE, M. TRISTAN DEREME,
• 'lauréat lauréat du Grand Prix
du Prix du Roman. de la Littérature.
Le Grand Prix Gobert a été en outre décerné à
1~ L'ABBE BRUGERETTE
1 CLïre en S page, V article de MAURICE NOËL)
Le colonel Antonio Beltran qui
commande les miliciens de la 43e
division, actuellement isolés dans
la poche de Bielsa..
Demi -Finales
de la Coupe
du Monde
de Football 1
A MARSEILLE
ITALIE bat BRESIL
2 buts à 1
A PARIS
HONGRIE bat SUEDE
5 buts à 1
(Lire les détails en page 10)
CONSEIL
DES MINISTRES
ce matin à l'Elysée
L'étude des prochains
décrets (4' train)
est à l'ordre du jour
de cette réunion
Les membres du gouvernement
se réuniront ce -matin à l'Elysée
en conseil; des ministres, sous
la présidence de M. Albert Le-
brun. Il semble que cette réunion
ministérielle sera. la dernière de
la session parlementaire. Au
cours de cette délibération, les
ministres approuveront les dé-
crets qui composeront le qua-
trième et dernier « train ». Les
textes de ces décrets ne seront
publiés que plus lard, c'est-à-
dire la semaine prochaine. Le
conseil aura à examiner égale-
ment les projets sur lesquels le
Parlement doit nécessairement
se prononcer avant de partir en
vacances. Ces projets, d'ailleurs,
sont peu nombreux.
Jl ne paraît pas que l'inter-
pellation de M. Flandin sur la
politique extérieure donne lieu,
es matin, à un débat, la Chambre
pouvant se prononcer simple-
ment par assis et levé sur la
fixation de la date éloignée
de la discussion de la dite inter-
pellation;
M4/MJHE CARDINAL EST MORTE.
JOIE SANS EXUBERANCE
ET LARMES SANS DESESPOIR
au Concours de danse du Conservatoire
où les candidates amènent encore leurs' mères
Mais celles-ci sont devenues bien discrètes
Par ANDRE. wIlRNOD
C'était hier "le concours de dan-
se au Conservatoire. Nous ne
manquons jamais d'assister à cet-
te aimable compétition, dont le
seul tort à nos yeux est de com-
mencer trop matin.
Quel joli spectacle offre la scè-
ne de la vieille salle pendant les
évolutions des gracieuses balle-
dre et qui s'ébattent, couronnées
de rosés, en maillot rose et tutu
blanc empesé.
Le concours de cette année n'a
rien eu de très remarquable. Le
premier prix ne fut pas décerné
on pensait qu'il le seraH et qu'il
irait à Mlle Heskia. Mais il n'y
eut cependant pas trop de pleurs
L'AMÉRIQUE
ET LA PAIX
j_ Sur les attitudes et
aS^IL™ décisions que les di-
̃^ilR. rigeants de l'Europe
auront à prendre au
cours des mois ou des années à
venir tout homme averti sait que
les réflexes, les penchants et l'ac-
tion à' prévoir de la politique
américaine peuvent exercer une
influence de grand poids.
Influence particulièrement di-
gne d'attention à l'égard du ris-
que de guerre. Non point que
îès Etats-Unis puissent ou veuil-
lent servir d'arbitres pourtràncher
les problèmes, d'ailleurs très
mal posés sous l'aspect polémi-
irritent les nations
que, qui
européennes les unes contre les
autres. Non point, et encore
moins, qu'il faille attendre de
l'Amérique l'apport préalable,
au' profit des « démocraties »
européennes, d'un concours ar-
mé qui dispenserait ,ces dernières
de faire tout ce qu'elles peuvent
pour leur propre défense. Mais
le sort de la paix dépend-, au-
jourd'hui bien plus qu'autrefois,
d'une balance visible et d'une ba-
lance invisible dans la balance
invisible ce que l'Amérique
laissé penser de son inclination
pratique en cas de conflit éven-
tuel, est très important.
Par exemple, il est certain
que l'Amérique, suivant qu'elle
permettrait ou interdirait tel
usage de ses ressources et de son
crédit dans un conflit, change-
rait les prévisions quant à la pos-
sibilité d'une guerre courte ou
d'une guerre longue. Quels que
fussent les moyens d'un groupe
adverse au départ, une addition
même partielle des ressources
américaines aux ressources britan-
lllllllll 1IIII11IIIIIIIIMIUI1III1IIIII11IIIIIIIIIII1IIII
DEMAIN
FRANÇOIS MAURIAC
et de grincements de. dents. On
vit les lauréates, Mlles Benedite
et Lafon, deuxièmes prix Mlles
Clérambault, Jonirion et de Ched-
sin (le concours de cette dernière
avait été très remarqué), pre-
miers accessits Mlles Nouvion,
Leroy et Pélicier, deuxièmes ac-
cessits, sauter de joie en poussant
de petits cris, tant elles étaient
contentes, et le foyer, où ces de-
moiselles étaient la proie des
photographes, fut envahi par la
foule, enthousiaste ou indignée,
des mères. Les larmes de joie et
de dépit coulaient. Et que
d'étreintes, que d'embrasse-
ments (Suite page 3, col. 1 et 2.)
niques mettrait ce groupe adverse
en position inévitable d'infériorité
dans la durée.
C'est la raison pourquoi les
politiques « totalitaires » se mon-
trent si sensibles à toutes les allu-
sions que peuvent faire dés ora-
teurs américains à l'instabilité
présente de l'Europe, et si promp-
tes à y répondre.
La même raison, sans dbute,
pousse les « totalitaires » à s'in-
téresser de plus en plus active-
ment aux affaires de l'Amérique
duSud et de l'Amérique centrale.
Enfin, on suppose que, vu
l'impossibilité de mesurer d'avan-
ce la portée des réactions amé-
ricaines à' l'égard d'une guerre
européenne, un fort parti en
Allemagne- préférerait, pour éten-
dre la puissance allemande, les
méthodes de pression continue et
d'avance éckelfinnée à la ..mé-
thode de rupture.
L'importance de la position
américaine à l'égard des risques
que court l'Europe, si l'on en
doutait, serait attestée par l'atti-
tude même du communisme aux
Etats-Unis.
Le communisme, on le sait,
sans renoncer à poursuivre, dans
chaque pays, des fins locales de
révolution, a superposé à son ac-
tivité précisément révolutionnaire
une tactique consistant à rassem-
bler et discipliner, sous le nom
d' « antifascisme », toutes les
forces extérieures ou même con-
traires au communisme qui lui
paraissent de nature à s'opposer
aux ambitions nazies, redoutées
de Moscou. 0
Les communistes, aux Etats-
Unis, sont relativement peu nom-
breux une centaine de mille
cotisants. Mais, contrairement à
l'attitude des socialistes propre-
ment dits, il est curieux que les
communistes, tout en critiquant
la politique intérieure de M.
Roosevelt et bien que ce dernier
les repousse, le soutiennent de
manière indirecte, comme un
« antifasciste ».
.̃̃ ̃'•g* -̃'̃ '̃'
A vrai dire, la situation poli-
tique aux Etats-Unis est devenue
extrêmement confuse. Confusion
qui résulte de ce qu'en décrois-
sant, l'élan de popularité qui
porta longtemps le Président,
laisse paraître la nature très dis-
parate des mouvements et des
intérêts qu'il entraînait. Cet élan
fut une délivrance puissante et
désordonnée de l'espèce d'anky-
lose qu'avaient fini par repré-
senter les cadres « républicains ».
Aujourd'hui, il n'est plus ques-
tion d'ankylose, mais tandis que
les uns ne pensent qu'à courir
plus fort, les autres sentent de la
courbature et voudraient retrou-
ver leur chaise séparée.
Il y a vingt mois, M. Franklin
Roosevelt était, réélu par une ma-
jorité d'ampleur et de composi-
tion invraisemblables à côté des
vieilles troupes « démocrates »
on reconnaissait ,de larges frac-
tions détachées du parti « répu-
blicain », à côté des traditiona-
listes du Sud, hostiles à l'esprit
d' « expérience », figuraient les
partisans du maximum d'aven-
ture, socialistes déjà conquérants,
communistes dogmatiques et ma-
nœuvriers. Cela ne pouvait tenir
longtemps que par le succès ré-
pété et le bien-être. Or, l'écono-
mie, américaine a subi une « re-
chute dont le caractère de
gravité fait craindre à la masse
le retour des plus mauvais jours.
Les capitaux se retirent des entre-
prises. La liste croît sans cesse
des inscrits aux fonds de secours.
Cette population qui aime le pro-
grès entraînant, les facilités maté-
rielles, le renouvellement animé
des objets et instruments de sa
vie, voit un triste schéma de pro-
blèmes économiques et sociaux
reprendre la place du film
joyeux.
Les Etats-Unis entreront bien-
tôt dans le cycle d'élections qui
doit finir par l'élection présiden-
tielle de 1940. Comment se re-
grouperont peu à peu les forces
électorales, autour des grands
partis classiques ou en donnant
naissance à des coalitions nou-
velles ? Personne ne saurait le
prévoir encore. Il faut souhaiter
que le président Roosevelt garde
assez de liberté d'esprit et d'au-
torité réelle sur son peuple pour
pouvoir appuyer d'une manière
efficace la défense de la paix,
ce que, sûrement, l'immense ma-
jorité, des. Américains dési ̃•
LuClEN ROMIER.
LE TEMPS PROBABLE
Région parisienne. Retour au beau temps pour
quelques jours. Clel très peu nuageux, vent varia*
ble" ralble..
Température en hausse. Maximum 28°.
visibilité assez bonne.
Manche. Amélioration; beau temps peu nua;
geux, un peu brumeux. Vent variable faible.
Sud-Ouest. Boau temps beaucoup plus chaud,
peu -nuageux. Vent variable puis est faible.
Mer belle.
Sud-Est. Beau temps plus chaud, générale-
ment sans nuage. Vent nord puis est faible.
Mer belle.
Alpes,. Pyrénées. Beau temps de plus en plus
chaud, peu nuageux. Brouillards locaux dans les
vallées.
Tarit des abonnetnents, Page 8
LE BAROMÈTRE BOURSIER
F£fi/l»». FER*. étSOtWn.
50 C""
Le Gaulois
lient
VENDREDI 1 IT JUIN 1938
N° l£8 I ̃ 113' Année
L-X)VÈ MI: CEUX-CI, BLAME PAS CEUX-lA, MB -MOQUANT DES SOIS, BRAVANT LES MÉCHANT^
ijSISB PRJSSSB 08-Rmï DB XOOX.£ DE PBUB- D'ÊTRE OBUGS D'E» PLttrEKK.^ 1r
BEAUMARCHAIS!
LONDRES, bien orienté BRUXEL-
LES, assez ferme AMSTERDAM- irré-
gulier NEW-YORK ferme. Livre,
178 39 c. 178 *0 Dollar, 35 805 c. 35 84.
U. ROND-POINT DES CHAMPS-ELYSÉES, PARIS7 (8«J
TÉLÉPHONE ÉLYSÉES 98-3*^ 98-38'
LES
COMMUNISTES
CONTRE
i LA FRANCE
̃
̃j fi, y a huit jours, le groupe
T communiste complotait, à
I communiste complotait, à
la Chambre, pour mettre
f le gouvernement en diffi-
culté à propos de la « retraite
i3.es vieux travailleurs ». Sim-
pie démagogie électorale et
parlementaire. Les commu-
nistes savent fort bien que
dans l'état des finances pu-
bliques aucune réforme en-
traînant des dépenses nouvel-
lès n'est possible. Ils savent
que leur campagne n'a1 d'au-
tre effet que d'énerver une
opinion plus ou moins igno-
rante. Mais que leur impor-
tent les^réalités ? Fauteurs de
troubles ils sont, fauteurs de
troubles ils resteront.
Sur le plan extérieur, ils
viennent de recommencer le
même coup. Il s'agit cette fois
de réclamer, à grand tapage
journalistique et à petite ma-
nœuvre procédurière, « l'ou-
verture de la frontière pyré-
néenne et le libre ravitaille-
ment de l'Espagne républicai-
ne». Là encore ils savent que
leur demande n'a pas l'ombre
de chance d'être prise au sé-
rieux qu'elle a simplement
l'inconvénient d'agiter les es-
prits, d'être exagérément in-
terprétée à l'étranger et d'y
devenir une arme dont nos
adversaires se serviront. con-
tre nous. Mais ils se moquent
bien de ces considérations na-
tionales Fauteurs de trou-
bles ils sont, fauteurs de trou-
bles ils resteront. Du moment
où leur pression démagogique
peut se manifester, ils l'exer-
cent. Ils l'exerceraient sur le
cadavre de leur pays.
Que les communistes se
permettent de telles intri-
gues sur le plan des affaires
intérieures, passe encore. El-
les sont odieuses et malfai-
santes. Ce sont elles, en par-
tie, qui pèsent sur la situation
.+ incertaine de nos finances, de
notre économie, qui paraly-
pen| la confiance, partant l'in-
dispensable redressement de
l'activité. Mais, enfin, il s'agit
là de problèmes spécifique-
ment français que, avec un
peu d'énergie, l'on a-èglerait
vite.
Il n'en est pas de même
pour les affaires extérieures.
En prenant bruyamment le
contre-pied de la politique
d'un gouvernement qu'ils font
semblant de soutenir, les com-
munistes ne trahissent pas
seulement ce gouvernement,
ils trahissent les intérêts de la
France. Ils savent, en effet,
que l'attitude qu'ils préconi-
sent équivaudrait à la rupture
immédiate de la solidarité
franco-anglaise. Nous pour-
rions, si nous le voulions,
donner sur ce point quelques
précisions qui ne seraient cer-
tes pas du goût des pontifes
du Front populaire. Ils sa-
vent qu'en se posant en « in-
terventionnistes » en Espa-
gne rouge, eux, parti de la ma-
jorité et parti fondateur de
cette ma.jorité, ils compliquent
une situation déjà délicate,
ils mettent des bâtons dans
les roues pour empêcher que
le comité de Londres arrive
enfin à une solution de sa-
gesse.
Il s'agit cette fois d'être net.
Ce jeu infernal est intoléra-
ble, ce qui signifie qu'il ne
peut plus, qu'il ne doit plus
être toléré. Ce n'est pas seu-
lement parce qu'il se pose en
adversaire sournois mais im-
placable du gouvernement que
ce gouvernement doit dire
son fait au parti communiste
et lui signifier son « congé ».
C'est parce qu'il agit en ad-
versaire déterminé de. la Fran-
ce et de la paix.
Puisque les communistes
lui en offrent l'occasion, le
gouvernement Daladier doit
prouver devant le monde en-
tier qu'il se moque d'eux bien
plus encore qu'ils ne se mo-
quent de lui. Ce jour-là, la po-
litique française sera libérée,
sur le plan extérieur, d'un
poids mortel.
Wladimir d'Ormesson.
P. S. Une erreur d'im-
pression m'a fait écrire, hier,
que la guerre d'Ethiopie avait
commencé le 30 octobre 1935,
il s'agissait, bien entendu, du
« 3 » octobre..
MAC CALL, LE RAVISSEUR
DU JEUNE JIMMY CASH,
EST CONDAMNE A MORT
Miami, 16 juin. Franklin Mac
Call, ravisseur et meurtrier: du pe-
tit Jimmy Cash, a été condamné à
•mort. Il sera transféré à la prison
d'Etat (h: Uaiford, où aura lieu
l'exécution, dont la date a?est_pas
encore fixée.
veille DE ctOTC/jg£^M;v;
Les dernières séances
de la Chambre
s'achèvent dans l'injure
et la brutalité
La colère des communistes
va troublé tes débats
La délégation des Gauches a examiné les revendications sociales
Vous nie prenez pour un' imbécile! Vous êtes un grossier
personnage Quel idiot Voyou Lâche • ̃ ̃'<̃'̃.
.Nous sommes .à la Chambre. C'est un- débat parlementaire.
On en lira plus loin lè détail. .̃̃
La'gamme dés injures va montant. De gauche à droite, on
s'ititerpelle. On ne pense qu'à lancer "dés outrages pires, dé plus
en plus blessants et atroces.
Et quel est le sujet de tant de colères ? Colères voulues,' colères
feintes ? Il s'agit de régler l'ordre du jour .proposé- par. la confé-
rence des présidents. ̃
Les communistes sont exaspérés. On a voulu: gêner leurs
manœuvres en faveur de la politique d'intervention Us n'ont
que raisons de mauvaise humeur Les socialistes sont las de
leurs façons; les gauches ne les suivent pas, le jury; la veillet
a cohdainhé-fctir- jeurnal et les choses pour leurs amis révolu-
tionnaires, vont mal au delà des Pyrénées. Alors À\& .veulent tout
désorganiser, tout casser. M. Tixier Vigrrancour retrouve M. Cor-
navin qu'il apostropha la veille aux assises,, il se laisse aller ici
librement à sa verve agressive. C'est autour deux un ;chœur de
hurlements à tendances électorales.
(Suite page 3, colonnes-l/iài' 2) •<
Le Tournoi
de la
Fidélité
Une nombreuse correspondance
continue à nous parvenir pour notre
« Tournoi de la Fidélité «."Pittores-
ques, attendris, spirituels et parfois
mêmes rimés, ces plaidoyers font
assaut de persuasion.
Nous rappelons la question posée
à nos lecteurs: Quelle est, à leur
sens, la race de chiens la plus fi-
dèle ?
Jusqu'ici, il semble que le berger
allemand soit en excellente posture.
Le caniche, ancien champion de la
catégorie, est nettement distancé.
Mais notre référendum n'est pas
clos. Les propriétaires de pékinois,
de griffons ou de bassets peuvent
faire un retour foudroyant.
Qu'ils se hâtent En n'oubliant
pas de porter sur l'enveloppe la
mention «lourrioï de Ta Fidélité' ».
LES JOURS SE SUIVENT
PLUS DE RÉVÉRENCES
Le gouvernement allemand
vient de f aire connaître à ses am-
bassadrices qu'elles n'avaient
point dorénavant il saluer les
Reines d'une révérence npn
plus que les princesses de sang
royal. Quiconque appartient à ir
l'Allemagne nationale-socialiste
n'a à se prosterner devant au-
cune puissance. Ni agenouille-
ment ni révérence. La main levée
et les talons joints doivent suf-
fire.
Nous savons ce que valent les
préséances et ceux-là mêmes qui
reçoivent les hommages qu'elles
commandent n'y attachent pas
toujours l'importance qu'on
croit. Talleyrand, auquel je suis
retourné à l'occasion du' cenie-,
naire de sa mort, accueillait les
titres avec sérénité. Lorsqu'il fut
élevé, le 5 juin 1806, à la>dignité
de qrand électeur et nommé
prince de Bénévent, il y eut un
grand concours de monde à sa
maison pour le féliciter:
« Passez chez Mme de Tal-
leyrand, dit-il poliment à ses vi-
siteurs/ c'est à elle qu'il faut en
faire compliment les femmes
s'ont toujours flattées d'être prin-
cesses. » Mais cette indifférence
était en demi-teinte, et plus
qu'aucun homme au monde il a
nuancé le respect des titres. Il
savait fort bien que le,détache-
ment est l'attitude d'esprit. qui
demande le plus d'intelligence
et de finesse.
D'ailleurs qu'est-ce que rompre
avec des usages établis sinon de
manquer de courtoisie ? La révé-
rence d'une jeune fille ou d'une
femme est un geste tout à fait
joli et si naturel, en quelque
sorte, qu'il parait absurde de le
suspendre pour lui substituer un
autre témoignage. Il g a des sië-
cles que les femmes saluent les
reines et les princesses de cette
manière quelle vanité de l'in-
terrompre pour marquer l'avène-
ment d'un monde nouveau Hé-
tas nous ne le voyons que trop
bien s'affirmer par ailleurs.
Sincèrement je regrette cette
petitesse pour l'Allemagne, com-
me je regrette tant d'autres ges-
tes qu'elle accomplit et qui creu-
sent entre sa grandeur passée et
sa force présente une tranche
trop profonde. Cette grandeur,
beaucoup d'entre nous l'ont com-
prise et n'ont cessé de la révérer.
Je lisais naguère l'admirable
thèse consacrée par Mme la com-
tesse de Panqe aux relations de
son aïeule, Mme de Staël, et de
Schlegel. On comprend à travers
tant de détails que Mme de Staël
ait été saisie par l'éclat, ta ua-
riété, l'altitude du génie alle-
mand. Comme se petit-il que, sous
(e prétexte d'exaltation nationale
on le rapetisse aujourd'hui à ces
simagrées ? Homais devient un
bien doux libéral à côté de M.
Goebbels. On s'irrite de ces ab-
surdités où l'on engage l'orgueil
d'une grande nation; et, à défaut
d'une ironie qui n'existe guère
o-'tre-Rhin, on souhaiterait que
It sentiment de la dignité épar-
gnât à l'Allemagne le sourire des
gens de goût et le sarcasme de
la petite' Histoire. Guermantes.
LIIIRRÈ
est huDernerveuse
Deux sêismes par jour
depuis plus d'un mois,
c'est trop H'
Notre 'vieux globe a décidément
la fièvre Depuis le séisme du
11 jujn, qui lit 'danser' un moment
les meubles et la vaisselle» des Pari-
siens, à l'heure du déjeuner, il ne
s'est plus passé un seul jour sans
que la terre donnât quelque signe
de désordre intérieur.
Hier encore, un nouveau séisme
était annoncé par les observatoirès
britanniques. Il s'était produit à
3 h. 30 du matin son épirentre se
situait à dix mille kilomètres du
côté du Japon. Il fut également en-
registré en Belgique, à l'Observa-
toire d'Ucele, en, Allemagne à la
station de Hambourg, en Suisse, en
Italie par let> savants du poste de
Sienne.'
Aavait-elle été ressentie à Paris
Non moins nettement, nous a
répondu le directeur de l'Observa-
toire du Parc Saint-Maur. L'ai-
guille de notre sismographe a elle-
même signalé ce mouvement du
sous-sol à 3 heures 28 minutes 17
secondes. La secousse à duré plus
d'une heure. Elle fut très violente,'
et si tes Parisiens' ne s'en sont pas
aperçus p'est qu'elle avait eu son:
point de départ à 9.500 kilomètres:
nous n'en avons reçu que de fai-
bles ondes.
Enfin, Monsieur le directeur,
que se passe-t-H ,? .Cette persistan-
ce du déséquilibre interne n'est-;
elle pas étrange ?.
Rien de',ce qui se passe dans
notre globe n'est étrange, répondit
mon interlocuteur avec la sérénité'
du savant que n'étonnerait pas la
fin du monde. Néanmoins, je dois-
reconnaître que, 'depuis six se-:
maines, la terre tremble beau-
coup. Au cours du seul mois
de mai, nous;' .avons enregistré
soixante-deux séismes..
Deux par jour ?.
Alors que la moyenne établie
sur un .an est normalement 'd'un
par jour. ̃̃.̃'̃
Mais on nous prie de croire, une
fois de plus, que ce ry.thme accé'
1ère n'a rien d'inquiétant. D'ailleurs
ne récriminons pas trop sur Pef-
fervescence de' la. terre. Si nous
commencions par calmer notre
propre agitation '̃? L. Çhauvet. '•
tome ^ramiicie J^iLiipaaée tféMg'aLtteê liieir àL ]Loji%g;c]taLe.]naLp
Le Tout-Paris était présent hier au pesage de Longchamp où cette deuxième journée d'élégance fut particulièrement brillante. La «iode y trouva l'occasion de quelques
lancements inédits et de quelques consécrations définitives. On notera, ci-dessus, des coiffures relevées à la «Helleu», de grands chapeaux relevés derrière ou projetés en
avant/ de minuscules "toques de fleurs,^des vestes» demi-longuès-et; de courtes, dès boléros, des, jaquettes claires sur des- robes foncées, des gants imprimés et des
• ;v- souliers- très- ajourés. (Dessins de Marquis.)
IA GU E R R E DJ É S PAG NE
BATTAIT EN RETRAITE
LES miliciens
DE LÀ 43e DIVISION
SE RÉFUGIENT EN FRANCE
L'exode s'est poursuivi toute la journée
Whkr et dans ,la nuit, plus de 3.000
reprenaient la direction de Barcelone
Lie ̃ col de Bielsa franchi par les
.4:000 miliciens. Dans la poche
> centrale; 800 miliciens de la 43*
̃'̃• division résistent encore.
Victime de bombardements aériens, le pétrolier anglais « English-
Tankér» est la proie des flammés au large d'Alicarite.
(Lire l'article en page 3)
.` LE GRAND PRIX
DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE
J«F-"
M.-JEAN DE LA VARENDE, M. TRISTAN DEREME,
• 'lauréat lauréat du Grand Prix
du Prix du Roman. de la Littérature.
Le Grand Prix Gobert a été en outre décerné à
1~ L'ABBE BRUGERETTE
1 CLïre en S page, V article de MAURICE NOËL)
Le colonel Antonio Beltran qui
commande les miliciens de la 43e
division, actuellement isolés dans
la poche de Bielsa..
Demi -Finales
de la Coupe
du Monde
de Football 1
A MARSEILLE
ITALIE bat BRESIL
2 buts à 1
A PARIS
HONGRIE bat SUEDE
5 buts à 1
(Lire les détails en page 10)
CONSEIL
DES MINISTRES
ce matin à l'Elysée
L'étude des prochains
décrets (4' train)
est à l'ordre du jour
de cette réunion
Les membres du gouvernement
se réuniront ce -matin à l'Elysée
en conseil; des ministres, sous
la présidence de M. Albert Le-
brun. Il semble que cette réunion
ministérielle sera. la dernière de
la session parlementaire. Au
cours de cette délibération, les
ministres approuveront les dé-
crets qui composeront le qua-
trième et dernier « train ». Les
textes de ces décrets ne seront
publiés que plus lard, c'est-à-
dire la semaine prochaine. Le
conseil aura à examiner égale-
ment les projets sur lesquels le
Parlement doit nécessairement
se prononcer avant de partir en
vacances. Ces projets, d'ailleurs,
sont peu nombreux.
Jl ne paraît pas que l'inter-
pellation de M. Flandin sur la
politique extérieure donne lieu,
es matin, à un débat, la Chambre
pouvant se prononcer simple-
ment par assis et levé sur la
fixation de la date éloignée
de la discussion de la dite inter-
pellation;
M4/MJHE CARDINAL EST MORTE.
JOIE SANS EXUBERANCE
ET LARMES SANS DESESPOIR
au Concours de danse du Conservatoire
où les candidates amènent encore leurs' mères
Mais celles-ci sont devenues bien discrètes
Par ANDRE. wIlRNOD
C'était hier "le concours de dan-
se au Conservatoire. Nous ne
manquons jamais d'assister à cet-
te aimable compétition, dont le
seul tort à nos yeux est de com-
mencer trop matin.
Quel joli spectacle offre la scè-
ne de la vieille salle pendant les
évolutions des gracieuses balle-
dre et qui s'ébattent, couronnées
de rosés, en maillot rose et tutu
blanc empesé.
Le concours de cette année n'a
rien eu de très remarquable. Le
premier prix ne fut pas décerné
on pensait qu'il le seraH et qu'il
irait à Mlle Heskia. Mais il n'y
eut cependant pas trop de pleurs
L'AMÉRIQUE
ET LA PAIX
j_ Sur les attitudes et
aS^IL™ décisions que les di-
̃^ilR. rigeants de l'Europe
auront à prendre au
cours des mois ou des années à
venir tout homme averti sait que
les réflexes, les penchants et l'ac-
tion à' prévoir de la politique
américaine peuvent exercer une
influence de grand poids.
Influence particulièrement di-
gne d'attention à l'égard du ris-
que de guerre. Non point que
îès Etats-Unis puissent ou veuil-
lent servir d'arbitres pourtràncher
les problèmes, d'ailleurs très
mal posés sous l'aspect polémi-
irritent les nations
que, qui
européennes les unes contre les
autres. Non point, et encore
moins, qu'il faille attendre de
l'Amérique l'apport préalable,
au' profit des « démocraties »
européennes, d'un concours ar-
mé qui dispenserait ,ces dernières
de faire tout ce qu'elles peuvent
pour leur propre défense. Mais
le sort de la paix dépend-, au-
jourd'hui bien plus qu'autrefois,
d'une balance visible et d'une ba-
lance invisible dans la balance
invisible ce que l'Amérique
laissé penser de son inclination
pratique en cas de conflit éven-
tuel, est très important.
Par exemple, il est certain
que l'Amérique, suivant qu'elle
permettrait ou interdirait tel
usage de ses ressources et de son
crédit dans un conflit, change-
rait les prévisions quant à la pos-
sibilité d'une guerre courte ou
d'une guerre longue. Quels que
fussent les moyens d'un groupe
adverse au départ, une addition
même partielle des ressources
américaines aux ressources britan-
lllllllll 1IIII11IIIIIIIIMIUI1III1IIIII11IIIIIIIIIII1IIII
DEMAIN
FRANÇOIS MAURIAC
et de grincements de. dents. On
vit les lauréates, Mlles Benedite
et Lafon, deuxièmes prix Mlles
Clérambault, Jonirion et de Ched-
sin (le concours de cette dernière
avait été très remarqué), pre-
miers accessits Mlles Nouvion,
Leroy et Pélicier, deuxièmes ac-
cessits, sauter de joie en poussant
de petits cris, tant elles étaient
contentes, et le foyer, où ces de-
moiselles étaient la proie des
photographes, fut envahi par la
foule, enthousiaste ou indignée,
des mères. Les larmes de joie et
de dépit coulaient. Et que
d'étreintes, que d'embrasse-
ments (Suite page 3, col. 1 et 2.)
niques mettrait ce groupe adverse
en position inévitable d'infériorité
dans la durée.
C'est la raison pourquoi les
politiques « totalitaires » se mon-
trent si sensibles à toutes les allu-
sions que peuvent faire dés ora-
teurs américains à l'instabilité
présente de l'Europe, et si promp-
tes à y répondre.
La même raison, sans dbute,
pousse les « totalitaires » à s'in-
téresser de plus en plus active-
ment aux affaires de l'Amérique
duSud et de l'Amérique centrale.
Enfin, on suppose que, vu
l'impossibilité de mesurer d'avan-
ce la portée des réactions amé-
ricaines à' l'égard d'une guerre
européenne, un fort parti en
Allemagne- préférerait, pour éten-
dre la puissance allemande, les
méthodes de pression continue et
d'avance éckelfinnée à la ..mé-
thode de rupture.
L'importance de la position
américaine à l'égard des risques
que court l'Europe, si l'on en
doutait, serait attestée par l'atti-
tude même du communisme aux
Etats-Unis.
Le communisme, on le sait,
sans renoncer à poursuivre, dans
chaque pays, des fins locales de
révolution, a superposé à son ac-
tivité précisément révolutionnaire
une tactique consistant à rassem-
bler et discipliner, sous le nom
d' « antifascisme », toutes les
forces extérieures ou même con-
traires au communisme qui lui
paraissent de nature à s'opposer
aux ambitions nazies, redoutées
de Moscou. 0
Les communistes, aux Etats-
Unis, sont relativement peu nom-
breux une centaine de mille
cotisants. Mais, contrairement à
l'attitude des socialistes propre-
ment dits, il est curieux que les
communistes, tout en critiquant
la politique intérieure de M.
Roosevelt et bien que ce dernier
les repousse, le soutiennent de
manière indirecte, comme un
« antifasciste ».
.̃̃ ̃'•g* -̃'̃ '̃'
A vrai dire, la situation poli-
tique aux Etats-Unis est devenue
extrêmement confuse. Confusion
qui résulte de ce qu'en décrois-
sant, l'élan de popularité qui
porta longtemps le Président,
laisse paraître la nature très dis-
parate des mouvements et des
intérêts qu'il entraînait. Cet élan
fut une délivrance puissante et
désordonnée de l'espèce d'anky-
lose qu'avaient fini par repré-
senter les cadres « républicains ».
Aujourd'hui, il n'est plus ques-
tion d'ankylose, mais tandis que
les uns ne pensent qu'à courir
plus fort, les autres sentent de la
courbature et voudraient retrou-
ver leur chaise séparée.
Il y a vingt mois, M. Franklin
Roosevelt était, réélu par une ma-
jorité d'ampleur et de composi-
tion invraisemblables à côté des
vieilles troupes « démocrates »
on reconnaissait ,de larges frac-
tions détachées du parti « répu-
blicain », à côté des traditiona-
listes du Sud, hostiles à l'esprit
d' « expérience », figuraient les
partisans du maximum d'aven-
ture, socialistes déjà conquérants,
communistes dogmatiques et ma-
nœuvriers. Cela ne pouvait tenir
longtemps que par le succès ré-
pété et le bien-être. Or, l'écono-
mie, américaine a subi une « re-
chute dont le caractère de
gravité fait craindre à la masse
le retour des plus mauvais jours.
Les capitaux se retirent des entre-
prises. La liste croît sans cesse
des inscrits aux fonds de secours.
Cette population qui aime le pro-
grès entraînant, les facilités maté-
rielles, le renouvellement animé
des objets et instruments de sa
vie, voit un triste schéma de pro-
blèmes économiques et sociaux
reprendre la place du film
joyeux.
Les Etats-Unis entreront bien-
tôt dans le cycle d'élections qui
doit finir par l'élection présiden-
tielle de 1940. Comment se re-
grouperont peu à peu les forces
électorales, autour des grands
partis classiques ou en donnant
naissance à des coalitions nou-
velles ? Personne ne saurait le
prévoir encore. Il faut souhaiter
que le président Roosevelt garde
assez de liberté d'esprit et d'au-
torité réelle sur son peuple pour
pouvoir appuyer d'une manière
efficace la défense de la paix,
ce que, sûrement, l'immense ma-
jorité, des. Américains dési ̃•
LuClEN ROMIER.
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