Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1937-10-29
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 29 octobre 1937 29 octobre 1937
Description : 1937/10/29 (Numéro 302). 1937/10/29 (Numéro 302).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k409657h
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
LE FIGARO CINEMA (Page 5)
LE TEMPS PROBABLE
pJM?nmin'rM'i8ieni?e< Le temps ami et médio-
cre continue; ciel couvert avec pluie devenant,
dans l'après-mldl, très nuageux, avec quelques
éclp^ircies et averses. Vent du secteur Sud u"o-
dérf.
Manche. Aggravation, ^iel couvert pluie
suivie de grains. Vent sud assez fort
Sud-Ouest. Ciel' très nuageux, avec éclair-
cieo et aversçs; accalmie pasugère l'après-midi.
Veut sud-ouçsr modéré. Température sUHoîma fé!
Sud-Est. :Mauvals temps. pluies et orages;.
trfime amélioration Je soir. Vent sud-est à sud-
ouest assez fort. Température stationnalre
• Alpes, Pyrénées. Mauvais' temps.. couvert
pluies et grains: amélioration l'après-midi dans
les Pyrénées, avec baisse faible de température.
LE BAROMÈTRE BOURSIER
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le Gaulois
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29
OCTOBRE 1937
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LE DOUBLE
TOURNANT
DE LA CHINE A L'EUROPE
̃ f ̃
rtÇjErra La prise de Chapéi par
*ig|C^ les Japonais sépare e
jjPL Shanghai de la Chine
officielle et prive lé grand
port d'Extrême-Orient de toute rela-
tion libre avec son arrière-pays.
D'autre part, le gouvernement du
Japon refuse d'envoyer des délégués
à la Conférence des « neuf puissan-
ces >> que l'Angleterre et les Etats-
Unis ont fait convoquer à Bruxelles
pour examiner les solutions éventuelles
à donner au conflit.
Enfin des négociations sont en
cours entre Rome. Berlin et Tokio,
dont le résultat peut avoir une sérieuse
influence sur l'avenir international.
Le drame d'Extrême-Orient arrive
donc, comme on dit, à un tournant.
L immédiate inquiétude que nous
.causent la guerre d'Espagne et ses
répercussions de toute sorte, nous fait
paraître secondaire le conflit sino-
japonais. Mais cette vue n'est pas
exacte. Du moins elle n'est pas par-
tagée par les autres grandes puissan-
ces, Angleterre. Etats-Unis, ,Union
Soviétique, Allemagne, Italie même
leurs réflexes et leurs calculs ne peu-
vent être prévus que compte tenu des
événements de Chine.
Maigre le courage des Chinois au-
quel leurs adversaires s'empressent de
rendre hommage, le Japonais est en
voie d'atteindre ses buts de guerre
premiers, avec un million d'hommes
seulement sous les armes, mais avec
une supériorité écrasante de matériel
et de préparation militaire.
Les buts du Japon comportaient
d'abord là fut le vrai motif de
la rupture l'établissement d'un
contrôle sans réserve sur-les richesses
minières, les ressources agricoles, les
chemins de fer et les ports des pro-
vinces de la Chiné situées au nord du
fleuve Jaune, et, par conséciuent, l'ins-
̃?̃ tauratjon d'un protectorat efficace,'
direct ou indirect. Ce but est déjà,
pour une bonne part, atteint à la fois
par une avance lente, mais sûre, et
par des marchandages avec les maî-
tres locaux, le tout accompagné ou
suivi de l'organisation méticuleuse des
points stratégiques. Une fois installés
solidement dans le Chansi où ils ont
pénétré, mais que les Chinois défen-
dront durement, c'est le centre
minier de la, Chine, les Japonais
n'auront plus grand'chose de sérieux j
à désirer pour le moment, sinon la
paix. •• '"̃̃
En même temps, ils- auront réalisé
à peu près ce que demandait leur
état-major l'extension, sur le sol
chinois, de la couverture stratégique
du Mandchukoo contre une menace
de débordement par les Russes à tra-
vers la Mongolie. D'ores et déjà, les
plus faciles communications entre la
Chine septentrionale et centrale et la
Mongolie semblent coupées. Mais, là
Aussi, les Chinois, soutenus par des
secours russes plus ou moins déguisés,
lutteront désespérément.
La bataille cruelle-pour Shanghaï
a coûté et coûtera encore très cher au
Japon. Quelque onéreuse qu'elle soit,
elle a permis aux Japonais de retenir
très loin de la :Chine du Nord, de
fixer sur un espace restreint et de
détruire peu à peu les meilleures trou-
pes et le meilleur matériel du gouver-
nement de Nankin. Si ce dernier avait
pu disposer d'une telle armée et d'un
tel matériel pour barrer les routes du
Nord, les Japonais, dont le principal
objectif était précisément le Nord et i
ses ressources économiques, auraient 1
mis très longtemps à l'atteindre, et
risqué gros.
La bataille pour Shanghai a eu s
un autre résultat, d'importance capi-
tale dans l'esprit des Jaunes de i
faire paraître dérisoire la protection
promise à la Chine par les Blancs
et de ruiner leur principal établisse-
ment commercial en Asie.
Les pertes subies' par les Euro-
péens et les Américains, dans leurs
biens ou leur commerce, directement
ou par contre-coup, surpassent mal-
heureusement les prévisions du début.
Personne ne sait dans quelle mesure
l'activité de Shanghai même pourra
se relever un jour, ni combien de
temps et d'argent il faudra pour re-
mettre son port et ses accès en bon
état. Canton est aussi, en partie, pa-
ralysé. Comme prévu, le trafic se
déplace vers le grand port du Nord,
Tien-Tsin, occupé par les' Japonais
dès le. début des opérations.
Aucune nation blanche ne peut se
flatter d'avoir sauvé ses intérêts. Les
marchés américains et britanniques
sont ébranlés en profondeur par ce
désastre. L'Allemagne, dont la plus
active « colonie » en Europe, celle
de Barcelone, a été ruinée par les
événements d'Espagne, assiste, mus
ar pouvoir dire mot, étant liée aux dêi
r adversaires, à l'écroulement de s
ne espoirs en Chine.
îd Et. par suite dé la division d
a- puissances européennes et de l'inert
que des difficultés de politique il
lu térieure imposent aux Etats-Unis,
és Japon, dans la mesure où il est di
1- posé aux sacrifices, reste maître c
s- son jeu. Il a suffi que le préside
es Rooseyelt parlât de « mise en qui
es rantaine » pour qu'une véhémen
opposition alertât l'opinion contre lu
«
>, -̃̃• ̃:̃
ie ^La guerre, de Chine ne. pourra
désormais placer le Japon dans un
'e position très critique que si des rer
t. forts exercés et un matériel considé
is rable, venant de Russie, permettaièr
;s aux Chinois d'user indéfiniment le
it forces japonaises et de les entraîne
i- loin de leurs bases.
s Mais ici le tournant de la guerr
d'Extrême-Orient rencontre le toui
nant des affaires européennes,
n Jusqu'à présent, Moscou s'est ai
tentivement gardé de toute guerr
déclarée ou opération de grande en
s vergure qui absorberait des effectif
nombreux et mettrait à l'épreuve se
réserves de matériel, avec des risque
de la Baltique au Pacifique et l'éta
de tension intérieure que l'on connaît
̃̃ Si la Russie se déclarait contre 1<
1 Japon, l' Allemagne serait tentée, si
non obligée, d'agir. Mais l'Italie P
L'Italie ne peut pas ne pas s«
rendre compte que si les choses con.
tinuent comme elles vont aujourd'hui,
le Japon, avant un an, sera un em-
pire de deux cents millions d'habi-
tants, comparable aux Etats-Unis par
son outillage, et que l'Allemagne aura
reçu des colonies avec des remercie-
ments pour sa bonne conduite.
Elle ne peut pas ne pas se rendre
compte que, dans une bagarre,, se.?
profits à,' espérer, en définitive, com-
pares à ses risques, seraient beaucoup
moindres que ceux du Japon et de
l'Allemagne. Le Japon n'a, d'ail-
leurs, ni le désir ni le besoin de payer
cher les services qu'elle lui rendrait.
Car, la paix faite, le Japon cherchera
moins des fournisseurs de marchan-
dises que des prêteurs dé dollars pour
équiper le nord de la Chine.
On imagine donc que: Jes conversa-
tions entre Tokio, Berlin et Rome sont
faciles sur l'idéologie et la tactique
immédiate, mais difficiles- sur le plan
des intérêts futurs..
'2 ~Y
Il est possible qu'à Ja Conférence
de Bruxelles, si elle à lieu, malgré
l'absence du Japon, un fort poker
remplace l'escrime notariale où s'est
illustré le Comité de non-intërvention
en Espagne.
Lucien RomieJr.
Le général Franco
fait de Majorque
son unique, base' navale
Le gouvernement de' Valence
transporte demain, son siège
à Barcelone
Gibraltar, 28 octobre. Toutes les
forces navales du général Franco, pla-'
cées sous le commandement du vice-,
amiral Fernandez, vont être désormais
concentrées à Palma de Majorque.
De cette base, la flotte nationaliste
entreprendra le blocus des côtes de l'Es-
pagne gouvernementale, de la frontière
française à; Almeria.,
L'amiral Fernandez disposera de qua-
tre croiseurs Canarias, Almirante-Cer-
uera, Baléares et Ntiuarra, deux canon-
nières et une trentaine d'autres unités.
On apprend par ailleurs que le .con-
seil des ministres tenu hier à Valence,
a décidé oflâciellement de transférer à
Barcelone le siège du gouvernement ré-
publicain d'Espagne. Le décret ordon-
nant ce transfert 'parait' demain à la
Gazette de la République.
♦- r–
M. de Man a accepté
de former
Je nouveau ministère belge
BRUXELLES, 28 OCTOBRE. M. de
Man, vice-président ds parti' ouvrier
belge (socialiste), ministre des finances
du cabinet démissionnaire, pressenti par
le Roi, après le refus de M. Vàndervelde,
a accepté de former le nouveau minis-
tère.
Après l'audience royale, M. de Man est
rentré au département des finances, où
l'attendait M. Spaak, ministre des af-
faires étrangères.
M. de Man s'entretiendra ce soir, sui-
vant l'usage, avec M. Van Zeeland, pre-
mier ministre démissionnaire.
EN PAGE 5
HAUTEUR,
voilà rennemi
Par FRANCIS CARCO,
et t Académie GoncoHrt
AU CONGRES RAD!CAL DE LILLE
DISCOURS D'OUVERTURE
DE M. EDOUARD DALADIER!
Rompre le Front Populaire
serait une erreur et une faute
a dit le Ministre de la Défense Nationale
(De notre envoyé spécial ROGER DARDENNE)
AUX ASSISES DU NORD
CONDAMNÉE A MORT
Joséphine Mory, l'étrangleuse, t
a entendu te verdict avec indifférence
(Lire en page 3. l'artirle de ri aire envoyé spécial HENRI VOlSOVEy)
^t^|NQlS©ÀTJONë: DANS LE MldH
̃ ["– •Pr°tSttîTrlSef ^as^s|ro^?s- Voici le viHage.de: Salan,: dont la rue principale est transformée en
torrent, lreue maisons de cette malheureuse localité viennent d'être détruites par les flots.
^bureau_du,C«ngrês. De gauche à droite, M. Camille Chautemps
:M. Edouard Hernot M. Edouard ,Daladier, prononçant son discS
M. Emile Roche, M. Canipinchi.
ijC. Congrès ̃̃ radifiai a vraiment
Commencé ce matin. On lira plus loin
le compte rendu de cette journée
dont, les deux épisodes principaux
*P«t;«e discours, de M- Daliidier sui-
te thème du respect de la discipline
républicaine du rassemblement po-
pulaire. Puis une escarmouche fort
vive qui mit aux prises M. Pierre
Cot et un des chefs des « Jeunesses
radicales »: Mais comme il advient
généralement, dans les congrès radi-
caux, les déliais vraiment importants-
se passèrent hors' de Ja séance publi-
que. A huis clos, siégeait la.commis-
sioi,v de -politique générale qui joint
iuxcpqrlementair.es tes présidents et 1
secrétaires des fédérations:
Lès affaires- extérieures furent
d abord sur le tapis. M. Giieriiut ap*
pela- l'attention de ses collègues sur
&U;CQNSEIL D'ETAT I 1
M." Vincent Àiirioj, garde des
Sceaux,- a présidé hier l'assemblée
générale du Conseil d'Etat et pro-
cédé à l'installation de M. Georges
Pichat (debout) .promu aux fonc-
̃ tibris de vice-président.
la gravité de, la situation très
grave en effet, Confirma M. Mer-
not. ̃̃̃.̃'
La liberté des voies de commu-
nication, est menacée, reprit < M.
Guernut, et il illustra ainsi sa peu-
sèë ̃̃
Dans quelques semaines, M.
Chamberlain peut se rendre aux In-
des ou aux Canaries. Il ne le pourra
que si M. Hitler ou M. Mussolini veu-
lent le, lui permettre!
M. Albert Bat/et, dont on sait l'hos-
tilité à la « non-intervention », pro-
posa, alors an ordre dit jour de cri-
tique contre cette nqïîtiqne.^
Soijons prudents, conseillèrent
MM. Chant emps, Delbps et Herriot.
A quelqu'un qui souhaitait l'envol
de tanks, M, Maurice Sarraïit répar-
tit:;
Oui, mais dans les tanks,, il faut
des hommes ̃
Bref, on convint de ne pas trop
s appesantir demain sur la-poïitique
extérieure et de faire effort pour
rapprocher des désirs de M. Baj/et
\e. texte approbateur du gouverne-
ment conçu par M. Jacques Kayser.
Pour la politique intérieure, après
que M. Dominique eut préconisé la
réforme électorale, M. Ripault pré-
senta son rapport. Il ne plut guère
-ar il ramassait contre le Sénat là
olupart des griefs socialistes. M. La-
noUreux en fit avec verdeur le pro-
cès. Aux dernières nouvelles, M. Ri-
oault rendrait son tablier. On négo-
ciera encore demain matin.
Roger Pardennel:
(Lire le compte rendu • • J
en troisième page)
EN PAGE 8
LA VOITURE DE L'AVENIR
AURÂ-T-ELLE
LE MOTEUR A L'ARRIERE
Par ANDRE REIÇHEL
;les trouves au maroc
JDES INCIDENTS
ECLATENT
A OUDJDA
ET A
MARRAKECH
Nouvelles arrestations
d'agitateurs à Fez
^Casablanca, 28 octobre. Les ren-
seignements parvenus la nuit ont
permis d'établir le bilan exact des gra-
ves incidents qui se sont produits à
Port-Lyautey hier après-midi. Le nom-
bre des tués de quatre et celui des
blessés doit dépasser vingt. Toute ap-
proximation précise est, en effet, impos-
sible; car les indigènes ont rapidement
enlevé les leurs.
En plus des membres du seryice d'or-
dre,blessés, deux Européens qui se trou-
vaient sur le lieu de la bagarre ont été
grièvement atteints et deux automobi-
listes lapides.
Mohamed Diouri, le principal agita-
teur, qui a été arrêté et qui, riche com-
merçant de Port-Lyautey avait fait, il
y a quelques jours, le serment de, se rui-
ner s'il le fallait pour manifester, a
été déféré au pacha qui, sur-le-champ,
la condamné à deux ans de prison. Une
trentaine d'arrestations ont été opérées
et les. émeutiers seront jugés aujour-
d'hui. Un certain nombre d'entre eux
ont reconnu avoir touché de l'argent
de Mohamed Diouri. L'enquête a établi
que depuis quelques jours des consignes
secrètes avaient été passées dans les
douars qui entourent Port-Lyautey par
Mohamed Dipuri, dont l'activité s'exerce
assure-t-on, au ,profit d'une puissance
méditerranéenne.
(Suite page -3, colonnes l-el '%)
Le bureau international des Expo
sitions, composé des, représentants de
vingt-trois nations, s'est réuni hier ma-
tin à dix heures au siège de la Chambre
de Commerce internationale, cours Al-
bert 1er.
Après 3a lecture des rapports, cir-
constanciés de MM. Politis et de la
Pradelle, s'est déroulée uiie assez lon-
gue délibération.. Vers midi .trente, le
communique suivant a été lu: aux'jour-
nalistes
« A, une majorité supérieure à celle
des deux fiers requise par, le statut du
Bureau international des Expositions,
ce dernier, tenant compte des raisons
exceptionnelles invoquées par le., gou-
vernement français, a accordé l'autori-
sation que demandait celùi-cU de rou-
vrir, en' 1938, l'Exposition internatio-
nale de Paris 1937 ».̃'̃̃
̃C'est exactement par dix-sept voix
contre deux et 'deux abstentions que la
réouverture a été votée. `
C'est au gouvernement français dé-
sormais, qu'il appartient. dé prendre les
initiatives subséquentes en précisant
ses projets, et au Conseil municipal de
se prononcer sur l'adhésion de la -Ville
de Paris.. ̃ >
La durée de la prolongation en 1938,
ne pourra excéder six mois.
M. Ch'apsal, qui s'était déjà; occupé
activement- de. réunir une documenta-
tion sur la prorogation, va faire com-
pléter et préciser renquête auprès des
commissaires généraux dés exposants
et des services techniques de l'Exposi-
tion e,n: vue de soumettre la question
au parlement dés le début- de la pro-
haine session.
G. EYSTOtf ROULE »
A PLUS DE 498 KIL.
̃•̃v^AJiPWE.
Mais. ce record ne sera pas
homologué
t Le capitaine anglais George Eyston,
s attaquant, au record in ondîal de vitesse
en automobile détenu par sir Majçolm
Campbell, avec 484 km. 516, a atteint la
vitesse de: 498 km. 146 à l'heure.
Bien que cette: performance constitue
une vitesse jamais atteinte en automo-
bile,, clic; ne sera pas homologuée comme
record, moivdUI, le capitaine; Eyston
n'ayant pu effectuer. le parcours complet
à la suite du déchirement d'uni pneu.
I^pXf>O3ITlON
rouvrira en 1938
àrminsquedes a difficultés matérielles
insurmontables » ne s'y opposent
Déclaration au « Figaro » de M. Barety, délégué français au B. L E.
LE IVe ANNIVERSAIRE DE LA MARCHE SUR ROME
L'An XVI de F ère fasciste
commence sous le signe
de la paix
DÉCLARE M. MUSSOLINI
qui réclame des colonies
pour l'Allemagne v
ROME, 28 octobre. M. Mussolini a tenu au Stade olympique de
Rome le « Grand Rappart u mmuel des chefs fascistes, à l'occasion
du quinzième anniversaire de la Marche sur Rome, en présence de
il*. Rudolf Hess, ministre du Reich, qui conduisait une délégation
allemande.. J
Devant cent mille chemises noires, le Duce a prononcé* un discoufs
dont voici les principaux passages
j Le 28 octobre 1922 commença cette Révolution fasciste qui dure
depuis quinze ans. La Révolution est devenue régime, et le régime s'est,
toujours davantage, identifié avec le peuple italien, avec ce peuple italien
rénove et fort avec lequel il serait extrêmement risqué à quiconque d'en
venir aux armes.
i,- Camarades, sous quel signe désirons-nous commencer l'An XVI de
1 ère fasciste? Le signe est inclus dans ce simple mot Paix.
JWais, pour que la paix soit durable et féconde, il est nécessaire
que le bolchevisme soit éliminé de l'Europe, a commencer par l'Espagne.
Il est nécessaire que certaines clauses hurlantes et absurdes des
traités de paix soient revues.
™t*n~ l\ est nécessaire qu'un grand Peuple' comme le peuple germanique
retrouve la place qui 1m revient et qu'il avait sous le soleil d'Afrique.
Il est nécessaire, enfin, que l'Italie soit laissée tranquille parce
qu'elle s est fait son empire avec son sang, avec ses moyens, sans toucha
à un seul mètre carré des empires d'autrui. •
H y a seize ans, M Benito Mussolini, à la tête des formations fascistes
faisait son entrée. à Rome et s'emparait du pouvoir. La photographie ci-
dessus, prise a cette époque, représente le futur Duce en co™nie dès
généraux (de gauche a droite) Balbo, de Bono, de Veéchi et lânch?
chefs des troupes fascistes.
51. ̃ Barcty, délégué français au Bureau
international, nous a déclaré
C'est tin grand succès, de sympathie
personnelle pour, lu France. Il faut s'en
réjouir. Les tettes ne faisaient, pas ap-
paraître ail premier abord, la possibilité
juridique, de répondre favorablement à
notre demande. On a donné aux textes
l'interprétation la plus large. La cour-
toisie parfaite qui. n'a cessé de présider
aux débats sont un hommage à l'effort
accompli' par notre pays et aux résul-
tats vblenus.
'Que décidera
le gouvernement ?
D'autre part, dans les milieux politi-
ques officiels, nous avons recueilli les
indications suivantes
Le gouvernement ne peut décider
que la réouverture, puisqu'il a demandé
la permission de rouvrir et que le bureau
international répond affirmativement à
cette demande.
Il ne prendrait une décision contraire
que s'il rencontrait des difficultés maté-
rielles financières, ou des résistances in-
surmontables.
L'opinion à l'Hôtel de Ville
On sait que la commission dos Expo-
sitions à l'Holel de Ville a donné in
avis favorable de principe à la « recon-
duction » de l'Exposition. en émettant
le vœu que l'Exposition soit conservée
sous son aspect actuel et que le gouver-
nement obtienne du Parlement les cré-
dits nécessaires.
Huit de nos édiles, professant des
opinions politiques très opposées, nous
ont déclaré qu'ils étaient partisans de
la « reconduction » mais à la condition
expresse qu'elle ne coûterait rien à la
Ville de Paris. L'un d'eux, un élu so-
cialiste, nous n même ajoute «Mais
que restera-t-il de l'exposition au prin-
temps ?:»
Quatre autres conseillers se sont dé-
clarés en faveur du projet et sans res-
trictions. Un seul nous a répondu net-
tement « non ». Deux autres se sont
montrés indécis. Enfin, un dernier est
favorable à la condition « que l'on étu-
die la possibilité d'assurer le succès de
la reprise » de façon' à éviter la crise
économique que l'on peut craindre l'àn
prochain à la. suite de la fermeture de
1 Exposition ».
En résumé, l'on peut, dire qu'il y a
une sensible majorité pour la prolonga-
tion de l'Exposition sous la réserve qu'il
n'en coûte rien aux finances de la Ville
de Paris. Cette exception n'est-elle pas s
d'ailleurs contenue implicitement dans
l'ordre du- jour voté avant-hier par la
commission des Expositions ? '? 1
EN PAGE 2
LE SALON
D'AUTOMNE E i
Par RAYMOND LECUYER
LES JOURS SE SUIVENT
CETTE HORRIBLE
CRIMINELLE^
Celte femme Mory, qui a tué sa bru
et qu on a condamnée hier, est de
̃l espèce la plus vile car ce n'est pas
Une mère jalouse qui s'est vengée,
c'est une harpie ambitieuse. On au-
rait tort de chercher dans ce crime
un sentiment parent à celui que M.
hrançois Mauriac a peint, et.d'uhe
façon supérieure, dans Genitrix. Il u
a chez la Madame Cazenave du ro-
mancier cet attachement maternel, à
base de jalousie, que le freudisme
s en est allé éclairer, aux chambres
obscures des êtres, avec parfois trop
d éclat. Chez Mme Mort; on ne dis-
cerne pas l'impérialisme tendre et
sombre, l'instinct de ressentiment
fréquent contre celui ou celle qui
ravit l'enfant aimé. Non la haine
de cette femme était une haine vul-
93ire' la haine de l'ambition déçue,
Elle avait espéré an sort magnifique
pour son fils; elle le voyait, après
l avoir conduit jusqu'à une situation
flatteuse, épousant une héritière qui
comblerait son orgueil. Et le voilà
qui choisit une fille simple et hon-
nête, sans plus Que vont dire les
voisins, les boutiquiers, la petite ville
quelle avait excédée de ses méchan-
cetés et de ses médisances ? La réus-
site absolue de son fils, avec la con-
sécration de l'argent, devenait dans
cette aine médiocre un enjeu consi-
dérable. Elle en avait besoin pour
triompher de l'opinion, et déolouer
sa vulgarité. Yvette Godefrou (fêtait
la partie perdue. La haine est venue
ae^ là, d'abord, et c'est pour cela
quelle est exécrable et sans excuse
Mme Mory imaginera tout alors
Pour ruiner dans l'esprit de son fils
un amour bien naturel. Elle imagi-
nera d'aller trouver le commissaire
de police de Rouen pour obtenir un
rapport sur celle jeune fille. Il lui
faut la déshonorer et tous les moyens
lui seront bons. Ce commissaire la
met en rapport avec le sieur- Vallée,
détective amateur, qui livre, sans
prendre autrement d'informations,
un rapport dégoûtant. On a sévère-
ment jugé au tribunal le rôle de ce
policier, marchand de bestiaux et
de calomnies, tour à tour personnage e
mixte, tel que la province française
nen connaissait pas cm temps de
Balzac. On souhaiterait que cet
homme indigne fût jugé un peu plus
efficacement que par un propos
d'audience. En tous les cas, on est
surpris qu un commissaire de police,
fonctionnaire officiel, l'ait recom-
mandé à des particuliers. Tous ces
détails attestent des facilités déplo-
rables et nue méconnaissance bien
grave des responsabilités élémen-
taires.
Son meurtre commis, cette qrosse
femme, au visage flasque troué d'une
bouche venimeuse et de petits veux
insensibles, jouera la folie et l'irres-
ponsabilité. Elle aperçoit l'étendue
de son erreur dans le parcours hai-
nenx, qu'elle voudrait achever jus-
qu'au bout. Elle se reprend, simule
un émoi qu'elle ne ressent en aucun
moment. C'est vraiment une des créa-
tures les plus affreuses que des hom-
mes aient eues à juger.
Guermantes,
LE TEMPS PROBABLE
pJM?nmin'rM'i8ieni?e< Le temps ami et médio-
cre continue; ciel couvert avec pluie devenant,
dans l'après-mldl, très nuageux, avec quelques
éclp^ircies et averses. Vent du secteur Sud u"o-
dérf.
Manche. Aggravation, ^iel couvert pluie
suivie de grains. Vent sud assez fort
Sud-Ouest. Ciel' très nuageux, avec éclair-
cieo et aversçs; accalmie pasugère l'après-midi.
Veut sud-ouçsr modéré. Température sUHoîma fé!
Sud-Est. :Mauvals temps. pluies et orages;.
trfime amélioration Je soir. Vent sud-est à sud-
ouest assez fort. Température stationnalre
• Alpes, Pyrénées. Mauvais' temps.. couvert
pluies et grains: amélioration l'après-midi dans
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LE BAROMÈTRE BOURSIER
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le Gaulois
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TÉLÉPHONE ÉLYSÉES 98-31 A 98-38
1-
BEAUMARCHAIS:
VENDREDI
N" 302
29
OCTOBRE 1937
112e Année
LOXDHES ferme. BRUXELLES
reprise. XEW-YOHK ferme.
Livre 147 ,ïO contre 148 GO.
Dollar 29 70 contre 29 98.
LE DOUBLE
TOURNANT
DE LA CHINE A L'EUROPE
̃ f ̃
rtÇjErra La prise de Chapéi par
*ig|C^ les Japonais sépare e
jjPL Shanghai de la Chine
officielle et prive lé grand
port d'Extrême-Orient de toute rela-
tion libre avec son arrière-pays.
D'autre part, le gouvernement du
Japon refuse d'envoyer des délégués
à la Conférence des « neuf puissan-
ces >> que l'Angleterre et les Etats-
Unis ont fait convoquer à Bruxelles
pour examiner les solutions éventuelles
à donner au conflit.
Enfin des négociations sont en
cours entre Rome. Berlin et Tokio,
dont le résultat peut avoir une sérieuse
influence sur l'avenir international.
Le drame d'Extrême-Orient arrive
donc, comme on dit, à un tournant.
L immédiate inquiétude que nous
.causent la guerre d'Espagne et ses
répercussions de toute sorte, nous fait
paraître secondaire le conflit sino-
japonais. Mais cette vue n'est pas
exacte. Du moins elle n'est pas par-
tagée par les autres grandes puissan-
ces, Angleterre. Etats-Unis, ,Union
Soviétique, Allemagne, Italie même
leurs réflexes et leurs calculs ne peu-
vent être prévus que compte tenu des
événements de Chine.
Maigre le courage des Chinois au-
quel leurs adversaires s'empressent de
rendre hommage, le Japonais est en
voie d'atteindre ses buts de guerre
premiers, avec un million d'hommes
seulement sous les armes, mais avec
une supériorité écrasante de matériel
et de préparation militaire.
Les buts du Japon comportaient
d'abord là fut le vrai motif de
la rupture l'établissement d'un
contrôle sans réserve sur-les richesses
minières, les ressources agricoles, les
chemins de fer et les ports des pro-
vinces de la Chiné situées au nord du
fleuve Jaune, et, par conséciuent, l'ins-
̃?̃ tauratjon d'un protectorat efficace,'
direct ou indirect. Ce but est déjà,
pour une bonne part, atteint à la fois
par une avance lente, mais sûre, et
par des marchandages avec les maî-
tres locaux, le tout accompagné ou
suivi de l'organisation méticuleuse des
points stratégiques. Une fois installés
solidement dans le Chansi où ils ont
pénétré, mais que les Chinois défen-
dront durement, c'est le centre
minier de la, Chine, les Japonais
n'auront plus grand'chose de sérieux j
à désirer pour le moment, sinon la
paix. •• '"̃̃
En même temps, ils- auront réalisé
à peu près ce que demandait leur
état-major l'extension, sur le sol
chinois, de la couverture stratégique
du Mandchukoo contre une menace
de débordement par les Russes à tra-
vers la Mongolie. D'ores et déjà, les
plus faciles communications entre la
Chine septentrionale et centrale et la
Mongolie semblent coupées. Mais, là
Aussi, les Chinois, soutenus par des
secours russes plus ou moins déguisés,
lutteront désespérément.
La bataille cruelle-pour Shanghaï
a coûté et coûtera encore très cher au
Japon. Quelque onéreuse qu'elle soit,
elle a permis aux Japonais de retenir
très loin de la :Chine du Nord, de
fixer sur un espace restreint et de
détruire peu à peu les meilleures trou-
pes et le meilleur matériel du gouver-
nement de Nankin. Si ce dernier avait
pu disposer d'une telle armée et d'un
tel matériel pour barrer les routes du
Nord, les Japonais, dont le principal
objectif était précisément le Nord et i
ses ressources économiques, auraient 1
mis très longtemps à l'atteindre, et
risqué gros.
La bataille pour Shanghai a eu s
un autre résultat, d'importance capi-
tale dans l'esprit des Jaunes de i
faire paraître dérisoire la protection
promise à la Chine par les Blancs
et de ruiner leur principal établisse-
ment commercial en Asie.
Les pertes subies' par les Euro-
péens et les Américains, dans leurs
biens ou leur commerce, directement
ou par contre-coup, surpassent mal-
heureusement les prévisions du début.
Personne ne sait dans quelle mesure
l'activité de Shanghai même pourra
se relever un jour, ni combien de
temps et d'argent il faudra pour re-
mettre son port et ses accès en bon
état. Canton est aussi, en partie, pa-
ralysé. Comme prévu, le trafic se
déplace vers le grand port du Nord,
Tien-Tsin, occupé par les' Japonais
dès le. début des opérations.
Aucune nation blanche ne peut se
flatter d'avoir sauvé ses intérêts. Les
marchés américains et britanniques
sont ébranlés en profondeur par ce
désastre. L'Allemagne, dont la plus
active « colonie » en Europe, celle
de Barcelone, a été ruinée par les
événements d'Espagne, assiste, mus
ar pouvoir dire mot, étant liée aux dêi
r adversaires, à l'écroulement de s
ne espoirs en Chine.
îd Et. par suite dé la division d
a- puissances européennes et de l'inert
que des difficultés de politique il
lu térieure imposent aux Etats-Unis,
és Japon, dans la mesure où il est di
1- posé aux sacrifices, reste maître c
s- son jeu. Il a suffi que le préside
es Rooseyelt parlât de « mise en qui
es rantaine » pour qu'une véhémen
opposition alertât l'opinion contre lu
«
>, -̃̃• ̃:̃
ie ^La guerre, de Chine ne. pourra
désormais placer le Japon dans un
'e position très critique que si des rer
t. forts exercés et un matériel considé
is rable, venant de Russie, permettaièr
;s aux Chinois d'user indéfiniment le
it forces japonaises et de les entraîne
i- loin de leurs bases.
s Mais ici le tournant de la guerr
d'Extrême-Orient rencontre le toui
nant des affaires européennes,
n Jusqu'à présent, Moscou s'est ai
tentivement gardé de toute guerr
déclarée ou opération de grande en
s vergure qui absorberait des effectif
nombreux et mettrait à l'épreuve se
réserves de matériel, avec des risque
de la Baltique au Pacifique et l'éta
de tension intérieure que l'on connaît
̃̃ Si la Russie se déclarait contre 1<
1 Japon, l' Allemagne serait tentée, si
non obligée, d'agir. Mais l'Italie P
L'Italie ne peut pas ne pas s«
rendre compte que si les choses con.
tinuent comme elles vont aujourd'hui,
le Japon, avant un an, sera un em-
pire de deux cents millions d'habi-
tants, comparable aux Etats-Unis par
son outillage, et que l'Allemagne aura
reçu des colonies avec des remercie-
ments pour sa bonne conduite.
Elle ne peut pas ne pas se rendre
compte que, dans une bagarre,, se.?
profits à,' espérer, en définitive, com-
pares à ses risques, seraient beaucoup
moindres que ceux du Japon et de
l'Allemagne. Le Japon n'a, d'ail-
leurs, ni le désir ni le besoin de payer
cher les services qu'elle lui rendrait.
Car, la paix faite, le Japon cherchera
moins des fournisseurs de marchan-
dises que des prêteurs dé dollars pour
équiper le nord de la Chine.
On imagine donc que: Jes conversa-
tions entre Tokio, Berlin et Rome sont
faciles sur l'idéologie et la tactique
immédiate, mais difficiles- sur le plan
des intérêts futurs..
'2 ~Y
Il est possible qu'à Ja Conférence
de Bruxelles, si elle à lieu, malgré
l'absence du Japon, un fort poker
remplace l'escrime notariale où s'est
illustré le Comité de non-intërvention
en Espagne.
Lucien RomieJr.
Le général Franco
fait de Majorque
son unique, base' navale
Le gouvernement de' Valence
transporte demain, son siège
à Barcelone
Gibraltar, 28 octobre. Toutes les
forces navales du général Franco, pla-'
cées sous le commandement du vice-,
amiral Fernandez, vont être désormais
concentrées à Palma de Majorque.
De cette base, la flotte nationaliste
entreprendra le blocus des côtes de l'Es-
pagne gouvernementale, de la frontière
française à; Almeria.,
L'amiral Fernandez disposera de qua-
tre croiseurs Canarias, Almirante-Cer-
uera, Baléares et Ntiuarra, deux canon-
nières et une trentaine d'autres unités.
On apprend par ailleurs que le .con-
seil des ministres tenu hier à Valence,
a décidé oflâciellement de transférer à
Barcelone le siège du gouvernement ré-
publicain d'Espagne. Le décret ordon-
nant ce transfert 'parait' demain à la
Gazette de la République.
♦- r–
M. de Man a accepté
de former
Je nouveau ministère belge
BRUXELLES, 28 OCTOBRE. M. de
Man, vice-président ds parti' ouvrier
belge (socialiste), ministre des finances
du cabinet démissionnaire, pressenti par
le Roi, après le refus de M. Vàndervelde,
a accepté de former le nouveau minis-
tère.
Après l'audience royale, M. de Man est
rentré au département des finances, où
l'attendait M. Spaak, ministre des af-
faires étrangères.
M. de Man s'entretiendra ce soir, sui-
vant l'usage, avec M. Van Zeeland, pre-
mier ministre démissionnaire.
EN PAGE 5
HAUTEUR,
voilà rennemi
Par FRANCIS CARCO,
et t Académie GoncoHrt
AU CONGRES RAD!CAL DE LILLE
DISCOURS D'OUVERTURE
DE M. EDOUARD DALADIER!
Rompre le Front Populaire
serait une erreur et une faute
a dit le Ministre de la Défense Nationale
(De notre envoyé spécial ROGER DARDENNE)
AUX ASSISES DU NORD
CONDAMNÉE A MORT
Joséphine Mory, l'étrangleuse, t
a entendu te verdict avec indifférence
(Lire en page 3. l'artirle de ri aire envoyé spécial HENRI VOlSOVEy)
^t^|NQlS©ÀTJONë: DANS LE MldH
̃ ["– •Pr°tSttîTrlSef ^as^s|ro^?s- Voici le viHage.de: Salan,: dont la rue principale est transformée en
torrent, lreue maisons de cette malheureuse localité viennent d'être détruites par les flots.
^bureau_du,C«ngrês. De gauche à droite, M. Camille Chautemps
:M. Edouard Hernot M. Edouard ,Daladier, prononçant son discS
M. Emile Roche, M. Canipinchi.
ijC. Congrès ̃̃ radifiai a vraiment
Commencé ce matin. On lira plus loin
le compte rendu de cette journée
dont, les deux épisodes principaux
*P«t;«e discours, de M- Daliidier sui-
te thème du respect de la discipline
républicaine du rassemblement po-
pulaire. Puis une escarmouche fort
vive qui mit aux prises M. Pierre
Cot et un des chefs des « Jeunesses
radicales »: Mais comme il advient
généralement, dans les congrès radi-
caux, les déliais vraiment importants-
se passèrent hors' de Ja séance publi-
que. A huis clos, siégeait la.commis-
sioi,v de -politique générale qui joint
iuxcpqrlementair.es tes présidents et 1
secrétaires des fédérations:
Lès affaires- extérieures furent
d abord sur le tapis. M. Giieriiut ap*
pela- l'attention de ses collègues sur
&U;CQNSEIL D'ETAT I 1
M." Vincent Àiirioj, garde des
Sceaux,- a présidé hier l'assemblée
générale du Conseil d'Etat et pro-
cédé à l'installation de M. Georges
Pichat (debout) .promu aux fonc-
̃ tibris de vice-président.
la gravité de, la situation très
grave en effet, Confirma M. Mer-
not. ̃̃̃.̃'
La liberté des voies de commu-
nication, est menacée, reprit < M.
Guernut, et il illustra ainsi sa peu-
sèë ̃̃
Dans quelques semaines, M.
Chamberlain peut se rendre aux In-
des ou aux Canaries. Il ne le pourra
que si M. Hitler ou M. Mussolini veu-
lent le, lui permettre!
M. Albert Bat/et, dont on sait l'hos-
tilité à la « non-intervention », pro-
posa, alors an ordre dit jour de cri-
tique contre cette nqïîtiqne.^
Soijons prudents, conseillèrent
MM. Chant emps, Delbps et Herriot.
A quelqu'un qui souhaitait l'envol
de tanks, M, Maurice Sarraïit répar-
tit:;
Oui, mais dans les tanks,, il faut
des hommes ̃
Bref, on convint de ne pas trop
s appesantir demain sur la-poïitique
extérieure et de faire effort pour
rapprocher des désirs de M. Baj/et
\e. texte approbateur du gouverne-
ment conçu par M. Jacques Kayser.
Pour la politique intérieure, après
que M. Dominique eut préconisé la
réforme électorale, M. Ripault pré-
senta son rapport. Il ne plut guère
-ar il ramassait contre le Sénat là
olupart des griefs socialistes. M. La-
noUreux en fit avec verdeur le pro-
cès. Aux dernières nouvelles, M. Ri-
oault rendrait son tablier. On négo-
ciera encore demain matin.
Roger Pardennel:
(Lire le compte rendu • • J
en troisième page)
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LA VOITURE DE L'AVENIR
AURÂ-T-ELLE
LE MOTEUR A L'ARRIERE
Par ANDRE REIÇHEL
;les trouves au maroc
JDES INCIDENTS
ECLATENT
A OUDJDA
ET A
MARRAKECH
Nouvelles arrestations
d'agitateurs à Fez
^Casablanca, 28 octobre. Les ren-
seignements parvenus la nuit ont
permis d'établir le bilan exact des gra-
ves incidents qui se sont produits à
Port-Lyautey hier après-midi. Le nom-
bre des tués de quatre et celui des
blessés doit dépasser vingt. Toute ap-
proximation précise est, en effet, impos-
sible; car les indigènes ont rapidement
enlevé les leurs.
En plus des membres du seryice d'or-
dre,blessés, deux Européens qui se trou-
vaient sur le lieu de la bagarre ont été
grièvement atteints et deux automobi-
listes lapides.
Mohamed Diouri, le principal agita-
teur, qui a été arrêté et qui, riche com-
merçant de Port-Lyautey avait fait, il
y a quelques jours, le serment de, se rui-
ner s'il le fallait pour manifester, a
été déféré au pacha qui, sur-le-champ,
la condamné à deux ans de prison. Une
trentaine d'arrestations ont été opérées
et les. émeutiers seront jugés aujour-
d'hui. Un certain nombre d'entre eux
ont reconnu avoir touché de l'argent
de Mohamed Diouri. L'enquête a établi
que depuis quelques jours des consignes
secrètes avaient été passées dans les
douars qui entourent Port-Lyautey par
Mohamed Dipuri, dont l'activité s'exerce
assure-t-on, au ,profit d'une puissance
méditerranéenne.
(Suite page -3, colonnes l-el '%)
Le bureau international des Expo
sitions, composé des, représentants de
vingt-trois nations, s'est réuni hier ma-
tin à dix heures au siège de la Chambre
de Commerce internationale, cours Al-
bert 1er.
Après 3a lecture des rapports, cir-
constanciés de MM. Politis et de la
Pradelle, s'est déroulée uiie assez lon-
gue délibération.. Vers midi .trente, le
communique suivant a été lu: aux'jour-
nalistes
« A, une majorité supérieure à celle
des deux fiers requise par, le statut du
Bureau international des Expositions,
ce dernier, tenant compte des raisons
exceptionnelles invoquées par le., gou-
vernement français, a accordé l'autori-
sation que demandait celùi-cU de rou-
vrir, en' 1938, l'Exposition internatio-
nale de Paris 1937 ».̃'̃̃
̃C'est exactement par dix-sept voix
contre deux et 'deux abstentions que la
réouverture a été votée. `
C'est au gouvernement français dé-
sormais, qu'il appartient. dé prendre les
initiatives subséquentes en précisant
ses projets, et au Conseil municipal de
se prononcer sur l'adhésion de la -Ville
de Paris.. ̃ >
La durée de la prolongation en 1938,
ne pourra excéder six mois.
M. Ch'apsal, qui s'était déjà; occupé
activement- de. réunir une documenta-
tion sur la prorogation, va faire com-
pléter et préciser renquête auprès des
commissaires généraux dés exposants
et des services techniques de l'Exposi-
tion e,n: vue de soumettre la question
au parlement dés le début- de la pro-
haine session.
G. EYSTOtf ROULE »
A PLUS DE 498 KIL.
̃•̃v^AJiPWE.
Mais. ce record ne sera pas
homologué
t Le capitaine anglais George Eyston,
s attaquant, au record in ondîal de vitesse
en automobile détenu par sir Majçolm
Campbell, avec 484 km. 516, a atteint la
vitesse de: 498 km. 146 à l'heure.
Bien que cette: performance constitue
une vitesse jamais atteinte en automo-
bile,, clic; ne sera pas homologuée comme
record, moivdUI, le capitaine; Eyston
n'ayant pu effectuer. le parcours complet
à la suite du déchirement d'uni pneu.
I^pXf>O3ITlON
rouvrira en 1938
àrminsquedes a difficultés matérielles
insurmontables » ne s'y opposent
Déclaration au « Figaro » de M. Barety, délégué français au B. L E.
LE IVe ANNIVERSAIRE DE LA MARCHE SUR ROME
L'An XVI de F ère fasciste
commence sous le signe
de la paix
DÉCLARE M. MUSSOLINI
qui réclame des colonies
pour l'Allemagne v
ROME, 28 octobre. M. Mussolini a tenu au Stade olympique de
Rome le « Grand Rappart u mmuel des chefs fascistes, à l'occasion
du quinzième anniversaire de la Marche sur Rome, en présence de
il*. Rudolf Hess, ministre du Reich, qui conduisait une délégation
allemande.. J
Devant cent mille chemises noires, le Duce a prononcé* un discoufs
dont voici les principaux passages
j Le 28 octobre 1922 commença cette Révolution fasciste qui dure
depuis quinze ans. La Révolution est devenue régime, et le régime s'est,
toujours davantage, identifié avec le peuple italien, avec ce peuple italien
rénove et fort avec lequel il serait extrêmement risqué à quiconque d'en
venir aux armes.
i,- Camarades, sous quel signe désirons-nous commencer l'An XVI de
1 ère fasciste? Le signe est inclus dans ce simple mot Paix.
JWais, pour que la paix soit durable et féconde, il est nécessaire
que le bolchevisme soit éliminé de l'Europe, a commencer par l'Espagne.
Il est nécessaire que certaines clauses hurlantes et absurdes des
traités de paix soient revues.
™t*n~ l\ est nécessaire qu'un grand Peuple' comme le peuple germanique
retrouve la place qui 1m revient et qu'il avait sous le soleil d'Afrique.
Il est nécessaire, enfin, que l'Italie soit laissée tranquille parce
qu'elle s est fait son empire avec son sang, avec ses moyens, sans toucha
à un seul mètre carré des empires d'autrui. •
H y a seize ans, M Benito Mussolini, à la tête des formations fascistes
faisait son entrée. à Rome et s'emparait du pouvoir. La photographie ci-
dessus, prise a cette époque, représente le futur Duce en co™nie dès
généraux (de gauche a droite) Balbo, de Bono, de Veéchi et lânch?
chefs des troupes fascistes.
51. ̃ Barcty, délégué français au Bureau
international, nous a déclaré
C'est tin grand succès, de sympathie
personnelle pour, lu France. Il faut s'en
réjouir. Les tettes ne faisaient, pas ap-
paraître ail premier abord, la possibilité
juridique, de répondre favorablement à
notre demande. On a donné aux textes
l'interprétation la plus large. La cour-
toisie parfaite qui. n'a cessé de présider
aux débats sont un hommage à l'effort
accompli' par notre pays et aux résul-
tats vblenus.
'Que décidera
le gouvernement ?
D'autre part, dans les milieux politi-
ques officiels, nous avons recueilli les
indications suivantes
Le gouvernement ne peut décider
que la réouverture, puisqu'il a demandé
la permission de rouvrir et que le bureau
international répond affirmativement à
cette demande.
Il ne prendrait une décision contraire
que s'il rencontrait des difficultés maté-
rielles financières, ou des résistances in-
surmontables.
L'opinion à l'Hôtel de Ville
On sait que la commission dos Expo-
sitions à l'Holel de Ville a donné in
avis favorable de principe à la « recon-
duction » de l'Exposition. en émettant
le vœu que l'Exposition soit conservée
sous son aspect actuel et que le gouver-
nement obtienne du Parlement les cré-
dits nécessaires.
Huit de nos édiles, professant des
opinions politiques très opposées, nous
ont déclaré qu'ils étaient partisans de
la « reconduction » mais à la condition
expresse qu'elle ne coûterait rien à la
Ville de Paris. L'un d'eux, un élu so-
cialiste, nous n même ajoute «Mais
que restera-t-il de l'exposition au prin-
temps ?:»
Quatre autres conseillers se sont dé-
clarés en faveur du projet et sans res-
trictions. Un seul nous a répondu net-
tement « non ». Deux autres se sont
montrés indécis. Enfin, un dernier est
favorable à la condition « que l'on étu-
die la possibilité d'assurer le succès de
la reprise » de façon' à éviter la crise
économique que l'on peut craindre l'àn
prochain à la. suite de la fermeture de
1 Exposition ».
En résumé, l'on peut, dire qu'il y a
une sensible majorité pour la prolonga-
tion de l'Exposition sous la réserve qu'il
n'en coûte rien aux finances de la Ville
de Paris. Cette exception n'est-elle pas s
d'ailleurs contenue implicitement dans
l'ordre du- jour voté avant-hier par la
commission des Expositions ? '? 1
EN PAGE 2
LE SALON
D'AUTOMNE E i
Par RAYMOND LECUYER
LES JOURS SE SUIVENT
CETTE HORRIBLE
CRIMINELLE^
Celte femme Mory, qui a tué sa bru
et qu on a condamnée hier, est de
̃l espèce la plus vile car ce n'est pas
Une mère jalouse qui s'est vengée,
c'est une harpie ambitieuse. On au-
rait tort de chercher dans ce crime
un sentiment parent à celui que M.
hrançois Mauriac a peint, et.d'uhe
façon supérieure, dans Genitrix. Il u
a chez la Madame Cazenave du ro-
mancier cet attachement maternel, à
base de jalousie, que le freudisme
s en est allé éclairer, aux chambres
obscures des êtres, avec parfois trop
d éclat. Chez Mme Mort; on ne dis-
cerne pas l'impérialisme tendre et
sombre, l'instinct de ressentiment
fréquent contre celui ou celle qui
ravit l'enfant aimé. Non la haine
de cette femme était une haine vul-
93ire' la haine de l'ambition déçue,
Elle avait espéré an sort magnifique
pour son fils; elle le voyait, après
l avoir conduit jusqu'à une situation
flatteuse, épousant une héritière qui
comblerait son orgueil. Et le voilà
qui choisit une fille simple et hon-
nête, sans plus Que vont dire les
voisins, les boutiquiers, la petite ville
quelle avait excédée de ses méchan-
cetés et de ses médisances ? La réus-
site absolue de son fils, avec la con-
sécration de l'argent, devenait dans
cette aine médiocre un enjeu consi-
dérable. Elle en avait besoin pour
triompher de l'opinion, et déolouer
sa vulgarité. Yvette Godefrou (fêtait
la partie perdue. La haine est venue
ae^ là, d'abord, et c'est pour cela
quelle est exécrable et sans excuse
Mme Mory imaginera tout alors
Pour ruiner dans l'esprit de son fils
un amour bien naturel. Elle imagi-
nera d'aller trouver le commissaire
de police de Rouen pour obtenir un
rapport sur celle jeune fille. Il lui
faut la déshonorer et tous les moyens
lui seront bons. Ce commissaire la
met en rapport avec le sieur- Vallée,
détective amateur, qui livre, sans
prendre autrement d'informations,
un rapport dégoûtant. On a sévère-
ment jugé au tribunal le rôle de ce
policier, marchand de bestiaux et
de calomnies, tour à tour personnage e
mixte, tel que la province française
nen connaissait pas cm temps de
Balzac. On souhaiterait que cet
homme indigne fût jugé un peu plus
efficacement que par un propos
d'audience. En tous les cas, on est
surpris qu un commissaire de police,
fonctionnaire officiel, l'ait recom-
mandé à des particuliers. Tous ces
détails attestent des facilités déplo-
rables et nue méconnaissance bien
grave des responsabilités élémen-
taires.
Son meurtre commis, cette qrosse
femme, au visage flasque troué d'une
bouche venimeuse et de petits veux
insensibles, jouera la folie et l'irres-
ponsabilité. Elle aperçoit l'étendue
de son erreur dans le parcours hai-
nenx, qu'elle voudrait achever jus-
qu'au bout. Elle se reprend, simule
un émoi qu'elle ne ressent en aucun
moment. C'est vraiment une des créa-
tures les plus affreuses que des hom-
mes aient eues à juger.
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