Titre : L'Humanité : journal socialiste quotidien
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : L'Humanité (Paris)
Éditeur : L'HumanitéL'Humanité (Saint-Denis)
Date d'édition : 1944-09-17
Contributeur : Jaurès, Jean (1859-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 63335 Nombre total de vues : 63335
Description : 17 septembre 1944 17 septembre 1944
Description : 1944/09/17 (Numéro 28)-1944/09/18. 1944/09/17 (Numéro 28)-1944/09/18.
Description : Note : un seul numéro pour dimanche et lundi. Note : un seul numéro pour dimanche et lundi.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4079431
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
A l'aide–
s aee
prisonniers de guerre
et de leurs familles
UNE espérance grandit dans le coeur des prisonniers de
guerre et de leurs familles.- Les Boches chassés de Paris
par les patriotes de la capitale, l'avancé des troupes
alliées qui pénètrent en Allemagne par l'est et par l'ouest,
tout cela indique que bientôt les embarbelés des Stalags et
des Oflags vont être sur le chemin du retour.
Des millions, de prisonniers sont déjà rentrés, ayant
réussi à s'évader, souvent après deux ou trois tentatives
la production pour laquelle il était occupé, d'organiser et de
réaliser les évasions collectives, de lutter contre les valets
de Vichy et d'Hitler qui prêchaient la collaboration. v
COMPTES A RENDRE
Car il s'agit de châtier les traîtres, d'épurer le pays des
collaborateurs au service de l'ennemi. Il y a quelques
dizaines de prisonniers de guerre, dans les Oflags et les
Stalags, qui ont des comptes à rendre
1° Les rédacteurs du «Trait d'Union», journal des
camps rédigé par des prisonniers français, qui, chaque
semaine, prêchaient l'entente. franco-allemande, les beautés
du régime hitlérien, la politique « clairvoyante des Pétain-
Laval-Déat-Doriot, doivent être arrêtés dès leur retour en
France
2° De même, les mouchards des camps qui, au ser-
vice de la Gestapo, dénoncèrent les prisonniers patriotes
organisateurs des grèves dans les usines de guerre, dénon-
cèrent les amis qui mettaient debout leur plan d'évasion s
3" Les prisonniers- chefs de Kommandos qui, en
accord avec les industriels allemands et la Gestapo, orga-
nisaient le travail dans les entreprises, poussaient au ren-
dement au profit de l'ennemi
̃ 4° Certains officiers qui, dans -leur Oflag, furent
volontaires pour travailler au service de l'Allemagne, alors
que rien ne les y obligeait.
Pour mener ce travail à bien et éviter toute rancune
personnelle, qui n'aurait rien à voir avec la justice, il serait
souhaitable qu'au sein du mouvement prisonnier se cons-
tituent des Commissions d'épuration de Stalags et d'Oflags,
qui auraient à charge d'établir les listes des traîtres.
MESURES URGENTES
Mais en attendant la libération des prisonniers, le châ-
timent des brebis galeuses qui ont perdu leur dignité de
Français en passant dans les rangs de l'ennemi, il y a des
mesures urgentes à prendre pour l'amélioration du son des
prisonniers de guerre et de leurs familles.
1° Les familles des prisonniers ne touchent qu'une
indemnité de. 20 francs par jour c'est nettement insuffisant
et le Gouvernement serait bien inspiré de doubler le taux de
cette allocation, avec rappel de six mois
2° La' situation alimentaire de nos prisonniers s'est
certainement aggravé et il serait indispensable que le
Gouvernement prenne en charge l'envoi du colis mensuel
gratuit à tous les prisonniers de guerre, en utilisant tous les
moyens de transports disponibles après accord avec la
Croix-Rouge internationale
3° La situation sanitaire dans les camps et les hôpi-
taux doit être critique, car les Boches, qui manquaient de
médicaments et de pansements il y a quelques mois, doivent
se servir de leur réserve pour leurs troupes en difficulté les
prisonniers, sans nul doute, doivent être délaissés. Il serait
souhaitable que des commissions d'inspection et de répar-
tition de médicaments, pansements, vitamines, fonctionnent
de suite, composées de personnalités de la science, d'anciens
prisonniers libérés, en collaboration avec les services de la
Croix-Rouge internationale
4" Les prisonniers, à leur rentrée au pays, doivent
trouver quelque chose de changé par rapport au gouver-
nement de Vichy et être aidés dans leur réadaptation à la
vie civile. Il ne peut être question du « costume Pétain »,
mais de la remise d'un « vestiaire convenable, de res-
sources susceptibles de permettre aux hommes de sa reposer
en vivant à l'aise pendant quelques semaines, avant de
reprendre leur place dans la production.
Les prisonniers de guerre espèrent trouver une France
changée ils ont appris avec une grande joie l'action patrio-
tique des Français, qui ont commencé le nettoyage du pays
en chassant les Boches, et leurs complices de Vichy. Le
travail qu'ils se préparaient à faire à leur rentrée a été
réalisé les « Kollaborateurs », qui complotaient avec leurs
geôliers, ont quitté la place.
Nul doute que dans les Stalags et dans les Oilags les
réalisations en faveur des familles ne soient attendues avec
impatience. If ne faut pas décevoir les prisonniers.
Pour aider le Gouvernement à réaliser leurs désirs,
prisonniers de guerre, évadés ou rapatriés, familles de pri-
sonniers, rejoignez en masse, le Mouvement des Prisonniers
de guerre et déportés, soyez les porte-parole des revendi-
cations de nos amis des camps.
infructueuses qui leur r
ont coûté quelques s
mois de prison et
de séjour r dans les
c a m p s de discipline
comme ceux de Hen-
berg 'et de B a w a
Ruska. Ces derniers jours,
des centaines ont été libé-
rés par l'avance des trour
pes alliées à l'ouest et ont
rejoint quelques grandes
villes de France, heureux
de retrouver leur Patrie
débarrassée des Boches.
Pour le plus grand
nombre d'entre eux, sans
être organisés en groupes
de résistance, .ils ont bien
mérité de la Patrie, car
leur séjour en Allemagne
a été accompagné d'un ef-
fort permanent pour sabo.
ter la machine de guerre
ennemie. Un prisonnier
français patriote avait le
souci de ne pas travailler
pour l'ennemi, de saboter
/?̃<$> ORGANE CENTRAL WPARTI COMMUNISTE PRANÇAIS
̃£6Nt§]EUR JEAN JAURÈS RÉDACTEUR EN CHEF (1926-1937) VAILLANT-COUTURIER
;e
Rédaction et administration
1 1.8, rue d'Enghie.n, PARIS-X6
TELEPHONE PROVENCE 15-21
Intsr PHO 93-60
HIER A.AUBERVILLIERS
avec Charles TILLON
acclamé comme maire
Jacques Duclos
a flétri
les agissements
des fauteurs
de guerre civile
Parlant à AubervUliers avec
Charles Tillon, député d'Aubervil-
liers, ministre de l'Air, et avec les
camarades Finie, Beyer, Léonard
et Ferron devant 4.900 personnes,
Jacques Duclos, député de la
Seine, secrétaire du Parti, a exal-
té les Forces Françaises de l'Inté-
rieur et souligné avec force le rôle
immense qu'elles ont joué et
jouent dans la lutte pour la. libéra-
tion de la France.
Cependant, a, dit Jacques Duclos,
il y a des choses qui ne vont pas,
et l'attitude des Pouvoirs publics
à l'égard des.F.F.I. est de nature
à donner quelques inquiétudes.
Il a été question, à plusieurs re-
prises, de liquider les F.F.I. et si
lee partisans de cette opération ont
dû reculer devant la volonté du
peuple, ils n'en persistent pas
moins a vouloir réaliser leur plan.
Ce que certains veulent, c'est dé-
sarmer le peuple, lui retirer les
armes qu'il a prises à l'ennemi
et, pendant ce temps, les hommes
du Comité des Forges préparent
des troupes de guerre civile.
(Çm!e en deuxième page.)
Le général de Gaulle
à Toulouse c,
Toulouse, 16 septembre. Le géné-
ra! de Gaulle était aujourd'hui l'hôte
de Toulouse, dont les habitants lui
ont fait un accueil enthousiaste.
Le président du gouvernement pro-
visoire a prononcé un discours. Inter-
'rompu à plusieurs reprises par de9
ovations, le Rênéral de Gaulle a no-
tamment déclaré que la. reconstruc-
tion de la France ne pouvait se faire
que dans l'ordre républicain.
Avec une seule
èlactYlo. u
dactylo.
Nous avons montré comment cer-
tains trusts se sont mis au service
de l'ennemi.
Nous' poursuivons cette démons-
tration. Dans toutes les branches de
LAMBERT-BIBOT, dirigeant du Comité
des Forges, organisateur et profiteur
de la défaite, l'homme qui a tente de
subventionner des maquis en vue de
la guerre civile contre les communistes.
Arrêté par les F.F.I., ce criminel a été
relâché le jour même. Sur quelles in-
terventions ?
l',
l'économie, les trusts ont livré les
ressources de la nation^
Si bien que le chef.des services
éconojniques allemands en France,
le Dr Michel, pouvait .écrire, le
10 .avril 1942, dans la Gazette de la
Bourse de Berlin
« Aujourd'hui, on peut dire que
la collaboration avec les organisa-
tions économiques françaises, sauf
certains cas particuliers, n'a conduit
à aucune désillusion. Bien souvent.
un seul conseiller de l'administration
militaire dirige toute une industrie
£ivcc une seule dactylographe ».
Et le Dr Michel concluait ainsi
cet' article révélateur
« On peut dire que l'économie
orientée est, en France, quelque
chose' qui exisc et qui fonctionne.
En collaboration avec les services
français, l'autorité occupante a réa-
lise progressivement la transforma-
tion de l'ensemble de- la production
française, en, vue d'atteindre les
buts de l'économie de guerre euro-
péenne ».
Oui.,les trusts français, dans leur
ensemble, ont trahi. Ils l'ont fait avec
zèle, avec empressement. Un mili-,
taire, une dactylo suffisaient à or-
chestrer leur collaboration
Jean THIBAUT.
Un meeting socialiste
La fédération socialiste dé la Seine
avait convié hier apnè3-midi le peuple
de Paris à son premier grand mee-
ting. Environ 3.000 personnes étaient
réunies salle. Wagram. (Agence
Française de Presse.)
DIRECTEUR MARCEL CACHIN, sénateur i» la Seine
DIMANCHE 17 ET LUNDI 18 SEPTEMBRE 1944
1 MILLION ET DEMI D'BIS
dont de nombreux déportés français
AU CAMP DE LA MORT PRES DE LUBLHfl
voila ce qu'établit le rapport de la commission"
d'enquête polono-soviétique publié hier à Moscou
Ces corps décharnés, ces faces hagardes', ces êtres ayant perdu jusqu'à l'apparence humaine, ce sont nos
irères, ce sont des Français dans l'état où les ont réduits le* mois de tortures subis au 'camp de Lublin
Moscou, 16 septembre. La
commission russo-polonaise char-
gée d'enquêter sur les atrocités
commises par les Allemands dans
la. région de Lurtlin, en Pologne,
vient de publier un rapport.
Il ressort de ce document que
plus d'un million et demi de dé-
portés de toutes nationalités ont
été massacrés dans les camps de
la région. Parmi ces malheureux
se trouvent, de nombreux Fran-'
çais, mais aussi des prisonniers
de guerre russes et polonais,
Le communiqué décrit les trai-
tements sauvages auxquels étaient
soumis les détenus. Privés pres-
que entièrement de nourriture,
travaillant seize heures par jour,
roués de coups par les SS, les mal-
heureux mouraient en grand nom-
b're. Un Polonais, qui a réussi à
s'évader du camp, a. donné des
précisions sur le régime auquel
les femmes étaient soumises et a'
souligné qu'il avait assisté à d'hor-
'ribles scènes, au cours desquelles,
après avoir été violées par une'
soldatesque ivre, les malheureuses
étaient tuées à coups de pied. Le
témoin a également vu brûler vi-
ves plusieurs détenues. r
L'enquête menée à Lublin a,per-'
mis en outre de découvrir, d'énor-
mes fours crématoires, employés
par les Allemands pour brûler Ie3
cadavres de leurs victimes. On a
découvert également de longues
fosses remplies de cendres et d'os-
sements.
Le communiqué publie, en ter-
minant, les noms des principaux
tortionnaires, pour la plupart des
SS, et déclare qu'ils ne pourront
échapper au châtiment exemplaire
qui les attend.
L'approvisionnement de Paris
Les droits des Commissions
locales du Ravitaillement
sont confirmés
par le ministre
Le scandale de la réouvérture
des mandataires que nous dénon-
cions ici même a également susci-
té' l'indignation des commissions
locales du ravitaillement, Réunis
jeudi dernier, leurs représentants
décidaient, sur-le-champ, de se
rendre auprès de M. Giaçcobi, mi-
nistre du Ravitaillement.
Quatre-vingts délégués du ravi-
taillement de Paris, réunis dans
le cabinet ministériel, se firent les
interprètes de la population pari-
sienne en demandant l'élimination
des mandataires et des commis-
sionnaires,
Le ministre s'engagea, avec tou-
te la solennité que comporte une
telle déclaration, a entreprendre
rapidement les « réformes de
structure qui permettront de
mettre fin à la néfaste activité des
mandataires; '1
G. GUEZENNEC.
(Suite en -deuxième page.)
~I~Q~O" ~O~~I"
ÎLA SEMAINE PROCHAINE :| 1
des pommer de terre j
i à dater du 19, 2 kilos. Ticket 3i
de la nouvelle carte. i
| des œnfs =
y Inscription du '19 au 22. Ticket |
DP fouille denrées diverses. '1 S
oeuf pour les catégories E, A..T,l
C, V, 2 œufs pour les Jl, J2, ,13. j
de. la viande I
150 gr. de viande de boucherie j'
pour tous tes consommateurs. Tic- s
ket 5 90 gr.; B A, 60 gr. Ponr|
( les diabétiques et donneurs dé
pan?, tickets, spéciaux du 3e tri- 1
I mestre. |
j 100 gr. de bœuf en gelée ou Soi
gr. de corned boet ou corned
| porc ou saucisson. Ticket B D.
? Le. ticket B H de septembre (90 i
| gr. de charcuterie) est. prorogé. I
~II_~O"")""i).c)-.o-'I.
LE PREMIER
JOURNAL DE PARIS
à ses lecteurs
D.EJA avant la guerre,
1 r Humanité, dont
l'exemple était très rare-
,.meni suivi, informait re-
gulièrement ses lecteurs sur sa
vente vérifiée par l'Office de la
Justification des Tirages. Nous
enlendons maintenir cetle tradi-
tion. Voici donc quelques indi-
cations sur- la diffusion actuelle
de T Humanité
Pour Paris et quelques loca-
lités de la banlieue immédiate.
la vente de i'Humanité, qui
vient nettement en tête de tous
les journaux, atteint le chiffre
de 1 72.Q00 exemplaires.
Quant au tirage, limité à
300.000 par décision gouverne
mentale, il est réparti à raison
de 27.0.000 exemplaires dans
toute la région parisienne, le
reste étant transporté et vendu,
chaque jour, en province par nos
vendeurs à la criée, qui sont
toujours le premiers, que ce soit
par exemple à Lille, à Verdun,
à Lyon ou aû Havre. Souvent
même, nos dévoués vendeurs,
arrivant sur les 'talons des Bo-
ches en retraite"ess'uient des
,coups de feu pour remplir leur
mission.
Sans la limitation de son ti-
rage, l'Humanité' atteindrait des
cbiffres de vente bien plus, éle-
P.-S. Par suite d'une décision ministérielle, que
nous avons tout lieu de croire d'une application limi-
tée à la semaine prochaine, 1' « HUMANITÉ » NE
PARAITRA PAS EXCEPTIONNELLEMENT DEMAIN
LUNDI.
41e année Numéro 28
(Nouvelle série)
LE NUMÉRO 2 FRANCS
vés. De tous côtés nous parvien-
nent des réclamations sur l'insuf-
fisance criante de la distribution
actuelle de notre journal. De
très nombreux lecteurs ne peu-
vent se procurer /'Humanité.
Pourquoi en est-il ainsi ? F
nous ont demandé certains d'en-
tre eux que nous voulons à nou-
veau, éclairer publiquement.
Posons la question suivante
Laissera-t-on le Trust du Pa-
pier agir contre la presse patrio-
tique en la privant Je papier
sous de fallacieux ̃ prétextes ? F
Nous rappelons que ce Trust du
Papier comprend Prouvost-Bé-
ghin, de Z'ex-Paris-soir, et Du-
puy, de l' ex-Petit Parisien. Ceci
explique-t-il cela ?
Qu'on se dise alors que la
presse issue de la Résistance ̃
saura rester unie contre toute
tentative d'élouffement, comme
elle le sera contre toute tentative
de faire reparaître des titres de
journaux qui se sont à jamais
déshonorés.
Approuvés par la majorité Je
nos confrères. nous en avons
immédiatement appelé à l'opi-
nion publique.. Nous continue-
rons. La liberté réelle
de la presse doit être £̃̃
maintenue. Et elle le B^B
sera. ^f
Décisions de sagesse
La Commission de la Défense Natio-
nale de l'Assemblée Consultative Pro-
visoire, réunie hier au Palais-Bourbon,
s'est prononcée pour l'épuration de
l'armée et contre toute dislocation
des formations F. F. I., qu'elle entend
voir incorporées par unités et avec leurs
cadres dans l'organisation militaire.
1
La ligne Siegfried
est percée
au sud-est d'Aix-la-Chapelle
BREST EST LIBÉRÉ 12.111 PHE50NNO5
L'ARMËE ROUGE EST ACCUEILLIE
AVEC UN ENTHOUSIASME INDESCRIPTIBLE
dans les faubourgs de VARSOVIE
comme à SOFIA où elle est entrée hier
La libération de Brest apporte aux Alliés la libre disposition de cet
incomparable port de guerre ce sont, avec le Havre, deuz des voies
d'accès primordiales vers l'Europe qui s'ouvrent au trafic libre. Il ne
reste plus que Lorient et Saint-Nazaire comme têtes de pont nazies
sur l'Atlantique.
L'Armée Rouge rencontre dans
son avance en Pologne l'enthou-
siasme délirant de la population.
L'aide apportée par les habitants
de Praga à leurs libérateurs, les
femmes secourant les. blessés sous
le jeu de l'ennemi, les grandioses
funérailles faites aux soldats rou-
ges tombés dans la bataille, les
monceaux de fleurs sous lesquels
disparaissent les tombes de ces
héros, autant de preuves de l'ami-
tié indestructible qui lie le peuple
polonais aux peuples de l'Union So-
viétique.
Et, si ̃ le communiqué de, l'Ar-
mée Rouge constate l'absence à
Praga de la « résistance armée de
l'intérieur » polonaise, il souligne
les témoignages de reconnaissance
de la population envers les soldats
et les officiers soviétiques et les ef-
forts faits pour ravitailler immé-
diatement les habitants affamés
par les Boches.
Sur d'autres points du front se
manifeste aussi l'esprit de frater-
nité qui anime l'Armée Rouge et
les peuples soviétiques tout en-
tiers en Transylvanie avec • les
Roumains partant à la reconquête
de leur territoire, en Serbie avec
fies héroïques partisans de Tito, en
Finlande au secours de la garni-
son de l'île Kogland attaquée par
ses alliés d'hier, les troupes du ma-
réchal Staline apportent la liberté.
O • 6
En Belgique
De dura combats ont eu lieu dans la
journée d'hier, sur' les- têtes de pont
> alliées sur l'Escaut et le canal Albert.
.Le canal de l'Escaut a été traversé
par les Américains à- Malines.
(Suite en deuxième page.)
• L'ÉPURATION
BONY SE FAISAIT PASSER
pour parachutiste anglais.
.et il dénonçait les patriotes
qui l'avaient hébergé
[ On découvre l'existence de nouvelles bandes
1 Tous les moyens étaient bons aux Français qui se mettaient au
( service des nazis vols, tortures, abus de confiance, rien ne pouvait
'arrêter des gens qui. avaient accepté de trahir leur pays.
Ce Bony par exemple, qui fait maintenant le doucereux, n'hésitait
pas à se faire passer pour parachutiste anglais il se faisait héberger
Paris s'applique à panser les récentes
blessures de ses- monuments; Place
de la Concorde, notamment, on peut
voir ces. échafaudages dressés autour
de colonnes en voie de reconstruction
Paul Maye enlève
le Grand Prik cycliste
de la Libération
Le Grand Prix cycliste. de la Libé-
ration "a' été couru hier :après,midi
au bois de Vincennes, sur le circuit
du lac Daumesnil.
C'est Paul. Maye qui il triomphé
de l'épreuve, réalisant les 100 kms
cri 2 h. 23' 32" 3/5 devant Vergill,
Tacca. Igriât, Gaudin; Sêrès, Caffi,
Thiétard, etc..
Jacques DUCLOS
secrétaire du F. C.
Benoit FRACHON
membre du C. C.
SAI.AGNAC
maire de 'Halakoff
parleront
Aujourd'hui 17 septembre, h. 10 h.
au Stade municipal
avenue Jules Terry
à Malakoff
Un Foyer pour las soldats américain»
a été ouvert hier dans le 4" crrrU
DERNIERS MINUTE
Churchill et Roosevelt '1
d'accord sur tous les points
Québec, 16 septembre. Ai.M.
Churchill et Roosevelt, dans une
déclaration commune, ont an-
noncé qu'ils s'étaient mis d'ac-
cord sur tous les points concer-
nant la guerre en Europe et dans
le Pacifique.
Belfort atteint
1S septembre. 23 h. 45. La V ar-
mée n atteint Belfort. tandis que 1«»
Américains, plus ou nord, ont progres-
sé de 20 kilomètres au delà de Nancy.
chez de brèves gens de chez nous,
heureux dp rendre service à un
allié, leur confiait son appareil de,
radio clandestin pendant qu'il al-
lait à Pa.ris retrouver les agents
de l'Intelligence Service, disait-il.
Quelques jours après, ta. Gestapo
arrivait et emmenait toute la fa-
mille.
(Suite en deuxième porsrc.)
Maintien de Tordre ?
Présent
pour y v
répond
la Milice pa
L'ennei'
se, dit-on
autorisée,
cinq mille
dans la réçi-
riaienne. r>ai
chiffre ne son
compris 1m i
breux collab-
leurs camouflés
pe font, passer po,,
a auinentique* résistants et, tel «
sous-directeur du camp de Dra-n-
cy, qui fait évader les gangsters de
la bande '• Lafont. s'iiifiitrèr.t par-
tout pour effectuer leur »al<" bew-
gne. Il enl est d'autres qui ont bien
servi le^i Boches en remplissant.
leurs coffres-forts et qui guettent
le moment favorable pour saboter
la reprise économique du pays.
Il est des entreprises qui licen-
cient. la moitié du perîonii«l onfup*,
à la pose, des voies' de chemin de
fer l'heure où Paris attend aver.
impatience les matières pr.-mi'ros
du Nord pour le démarrage de l'in-
dustrie; et le» renvois de t'ouest
pour Je ravitaillement. Tous ceux-
là vont encore tenter autre i;hr>e
domain ils. vont tenter de s'pn i>-?n-
'dre aux libertés démocratique.1". au
libre exercice du droit ryndiml.
D'autres, dans le même esprit, ?r.nf
capables; comme on nous l'a doji
dit, d'armer des bandes pour re-
prendre au peuple ses mairie.! et
aux organisations » lpurs ?ipeos. Ti
faut une force populaire, une p\nn-
sante Milice Patriotique, pour *m-
pecher 'a guerre civile que veulent
les ennemis de la patrie.
André TOIXET,
ttecrftnirr
de l'Union des xyn'i><*rt3.
s aee
prisonniers de guerre
et de leurs familles
UNE espérance grandit dans le coeur des prisonniers de
guerre et de leurs familles.- Les Boches chassés de Paris
par les patriotes de la capitale, l'avancé des troupes
alliées qui pénètrent en Allemagne par l'est et par l'ouest,
tout cela indique que bientôt les embarbelés des Stalags et
des Oflags vont être sur le chemin du retour.
Des millions, de prisonniers sont déjà rentrés, ayant
réussi à s'évader, souvent après deux ou trois tentatives
la production pour laquelle il était occupé, d'organiser et de
réaliser les évasions collectives, de lutter contre les valets
de Vichy et d'Hitler qui prêchaient la collaboration. v
COMPTES A RENDRE
Car il s'agit de châtier les traîtres, d'épurer le pays des
collaborateurs au service de l'ennemi. Il y a quelques
dizaines de prisonniers de guerre, dans les Oflags et les
Stalags, qui ont des comptes à rendre
1° Les rédacteurs du «Trait d'Union», journal des
camps rédigé par des prisonniers français, qui, chaque
semaine, prêchaient l'entente. franco-allemande, les beautés
du régime hitlérien, la politique « clairvoyante des Pétain-
Laval-Déat-Doriot, doivent être arrêtés dès leur retour en
France
2° De même, les mouchards des camps qui, au ser-
vice de la Gestapo, dénoncèrent les prisonniers patriotes
organisateurs des grèves dans les usines de guerre, dénon-
cèrent les amis qui mettaient debout leur plan d'évasion s
3" Les prisonniers- chefs de Kommandos qui, en
accord avec les industriels allemands et la Gestapo, orga-
nisaient le travail dans les entreprises, poussaient au ren-
dement au profit de l'ennemi
̃ 4° Certains officiers qui, dans -leur Oflag, furent
volontaires pour travailler au service de l'Allemagne, alors
que rien ne les y obligeait.
Pour mener ce travail à bien et éviter toute rancune
personnelle, qui n'aurait rien à voir avec la justice, il serait
souhaitable qu'au sein du mouvement prisonnier se cons-
tituent des Commissions d'épuration de Stalags et d'Oflags,
qui auraient à charge d'établir les listes des traîtres.
MESURES URGENTES
Mais en attendant la libération des prisonniers, le châ-
timent des brebis galeuses qui ont perdu leur dignité de
Français en passant dans les rangs de l'ennemi, il y a des
mesures urgentes à prendre pour l'amélioration du son des
prisonniers de guerre et de leurs familles.
1° Les familles des prisonniers ne touchent qu'une
indemnité de. 20 francs par jour c'est nettement insuffisant
et le Gouvernement serait bien inspiré de doubler le taux de
cette allocation, avec rappel de six mois
2° La' situation alimentaire de nos prisonniers s'est
certainement aggravé et il serait indispensable que le
Gouvernement prenne en charge l'envoi du colis mensuel
gratuit à tous les prisonniers de guerre, en utilisant tous les
moyens de transports disponibles après accord avec la
Croix-Rouge internationale
3° La situation sanitaire dans les camps et les hôpi-
taux doit être critique, car les Boches, qui manquaient de
médicaments et de pansements il y a quelques mois, doivent
se servir de leur réserve pour leurs troupes en difficulté les
prisonniers, sans nul doute, doivent être délaissés. Il serait
souhaitable que des commissions d'inspection et de répar-
tition de médicaments, pansements, vitamines, fonctionnent
de suite, composées de personnalités de la science, d'anciens
prisonniers libérés, en collaboration avec les services de la
Croix-Rouge internationale
4" Les prisonniers, à leur rentrée au pays, doivent
trouver quelque chose de changé par rapport au gouver-
nement de Vichy et être aidés dans leur réadaptation à la
vie civile. Il ne peut être question du « costume Pétain »,
mais de la remise d'un « vestiaire convenable, de res-
sources susceptibles de permettre aux hommes de sa reposer
en vivant à l'aise pendant quelques semaines, avant de
reprendre leur place dans la production.
Les prisonniers de guerre espèrent trouver une France
changée ils ont appris avec une grande joie l'action patrio-
tique des Français, qui ont commencé le nettoyage du pays
en chassant les Boches, et leurs complices de Vichy. Le
travail qu'ils se préparaient à faire à leur rentrée a été
réalisé les « Kollaborateurs », qui complotaient avec leurs
geôliers, ont quitté la place.
Nul doute que dans les Stalags et dans les Oilags les
réalisations en faveur des familles ne soient attendues avec
impatience. If ne faut pas décevoir les prisonniers.
Pour aider le Gouvernement à réaliser leurs désirs,
prisonniers de guerre, évadés ou rapatriés, familles de pri-
sonniers, rejoignez en masse, le Mouvement des Prisonniers
de guerre et déportés, soyez les porte-parole des revendi-
cations de nos amis des camps.
infructueuses qui leur r
ont coûté quelques s
mois de prison et
de séjour r dans les
c a m p s de discipline
comme ceux de Hen-
berg 'et de B a w a
Ruska. Ces derniers jours,
des centaines ont été libé-
rés par l'avance des trour
pes alliées à l'ouest et ont
rejoint quelques grandes
villes de France, heureux
de retrouver leur Patrie
débarrassée des Boches.
Pour le plus grand
nombre d'entre eux, sans
être organisés en groupes
de résistance, .ils ont bien
mérité de la Patrie, car
leur séjour en Allemagne
a été accompagné d'un ef-
fort permanent pour sabo.
ter la machine de guerre
ennemie. Un prisonnier
français patriote avait le
souci de ne pas travailler
pour l'ennemi, de saboter
/?̃<$> ORGANE CENTRAL WPARTI COMMUNISTE PRANÇAIS
̃£6Nt§]EUR JEAN JAURÈS RÉDACTEUR EN CHEF (1926-1937) VAILLANT-COUTURIER
;e
Rédaction et administration
1 1.8, rue d'Enghie.n, PARIS-X6
TELEPHONE PROVENCE 15-21
Intsr PHO 93-60
HIER A.AUBERVILLIERS
avec Charles TILLON
acclamé comme maire
Jacques Duclos
a flétri
les agissements
des fauteurs
de guerre civile
Parlant à AubervUliers avec
Charles Tillon, député d'Aubervil-
liers, ministre de l'Air, et avec les
camarades Finie, Beyer, Léonard
et Ferron devant 4.900 personnes,
Jacques Duclos, député de la
Seine, secrétaire du Parti, a exal-
té les Forces Françaises de l'Inté-
rieur et souligné avec force le rôle
immense qu'elles ont joué et
jouent dans la lutte pour la. libéra-
tion de la France.
Cependant, a, dit Jacques Duclos,
il y a des choses qui ne vont pas,
et l'attitude des Pouvoirs publics
à l'égard des.F.F.I. est de nature
à donner quelques inquiétudes.
Il a été question, à plusieurs re-
prises, de liquider les F.F.I. et si
lee partisans de cette opération ont
dû reculer devant la volonté du
peuple, ils n'en persistent pas
moins a vouloir réaliser leur plan.
Ce que certains veulent, c'est dé-
sarmer le peuple, lui retirer les
armes qu'il a prises à l'ennemi
et, pendant ce temps, les hommes
du Comité des Forges préparent
des troupes de guerre civile.
(Çm!e en deuxième page.)
Le général de Gaulle
à Toulouse c,
Toulouse, 16 septembre. Le géné-
ra! de Gaulle était aujourd'hui l'hôte
de Toulouse, dont les habitants lui
ont fait un accueil enthousiaste.
Le président du gouvernement pro-
visoire a prononcé un discours. Inter-
'rompu à plusieurs reprises par de9
ovations, le Rênéral de Gaulle a no-
tamment déclaré que la. reconstruc-
tion de la France ne pouvait se faire
que dans l'ordre républicain.
Avec une seule
èlactYlo. u
dactylo.
Nous avons montré comment cer-
tains trusts se sont mis au service
de l'ennemi.
Nous' poursuivons cette démons-
tration. Dans toutes les branches de
LAMBERT-BIBOT, dirigeant du Comité
des Forges, organisateur et profiteur
de la défaite, l'homme qui a tente de
subventionner des maquis en vue de
la guerre civile contre les communistes.
Arrêté par les F.F.I., ce criminel a été
relâché le jour même. Sur quelles in-
terventions ?
l',
l'économie, les trusts ont livré les
ressources de la nation^
Si bien que le chef.des services
éconojniques allemands en France,
le Dr Michel, pouvait .écrire, le
10 .avril 1942, dans la Gazette de la
Bourse de Berlin
« Aujourd'hui, on peut dire que
la collaboration avec les organisa-
tions économiques françaises, sauf
certains cas particuliers, n'a conduit
à aucune désillusion. Bien souvent.
un seul conseiller de l'administration
militaire dirige toute une industrie
£ivcc une seule dactylographe ».
Et le Dr Michel concluait ainsi
cet' article révélateur
« On peut dire que l'économie
orientée est, en France, quelque
chose' qui exisc et qui fonctionne.
En collaboration avec les services
français, l'autorité occupante a réa-
lise progressivement la transforma-
tion de l'ensemble de- la production
française, en, vue d'atteindre les
buts de l'économie de guerre euro-
péenne ».
Oui.,les trusts français, dans leur
ensemble, ont trahi. Ils l'ont fait avec
zèle, avec empressement. Un mili-,
taire, une dactylo suffisaient à or-
chestrer leur collaboration
Jean THIBAUT.
Un meeting socialiste
La fédération socialiste dé la Seine
avait convié hier apnè3-midi le peuple
de Paris à son premier grand mee-
ting. Environ 3.000 personnes étaient
réunies salle. Wagram. (Agence
Française de Presse.)
DIRECTEUR MARCEL CACHIN, sénateur i» la Seine
DIMANCHE 17 ET LUNDI 18 SEPTEMBRE 1944
1 MILLION ET DEMI D'BIS
dont de nombreux déportés français
AU CAMP DE LA MORT PRES DE LUBLHfl
voila ce qu'établit le rapport de la commission"
d'enquête polono-soviétique publié hier à Moscou
Ces corps décharnés, ces faces hagardes', ces êtres ayant perdu jusqu'à l'apparence humaine, ce sont nos
irères, ce sont des Français dans l'état où les ont réduits le* mois de tortures subis au 'camp de Lublin
Moscou, 16 septembre. La
commission russo-polonaise char-
gée d'enquêter sur les atrocités
commises par les Allemands dans
la. région de Lurtlin, en Pologne,
vient de publier un rapport.
Il ressort de ce document que
plus d'un million et demi de dé-
portés de toutes nationalités ont
été massacrés dans les camps de
la région. Parmi ces malheureux
se trouvent, de nombreux Fran-'
çais, mais aussi des prisonniers
de guerre russes et polonais,
Le communiqué décrit les trai-
tements sauvages auxquels étaient
soumis les détenus. Privés pres-
que entièrement de nourriture,
travaillant seize heures par jour,
roués de coups par les SS, les mal-
heureux mouraient en grand nom-
b're. Un Polonais, qui a réussi à
s'évader du camp, a. donné des
précisions sur le régime auquel
les femmes étaient soumises et a'
souligné qu'il avait assisté à d'hor-
'ribles scènes, au cours desquelles,
après avoir été violées par une'
soldatesque ivre, les malheureuses
étaient tuées à coups de pied. Le
témoin a également vu brûler vi-
ves plusieurs détenues. r
L'enquête menée à Lublin a,per-'
mis en outre de découvrir, d'énor-
mes fours crématoires, employés
par les Allemands pour brûler Ie3
cadavres de leurs victimes. On a
découvert également de longues
fosses remplies de cendres et d'os-
sements.
Le communiqué publie, en ter-
minant, les noms des principaux
tortionnaires, pour la plupart des
SS, et déclare qu'ils ne pourront
échapper au châtiment exemplaire
qui les attend.
L'approvisionnement de Paris
Les droits des Commissions
locales du Ravitaillement
sont confirmés
par le ministre
Le scandale de la réouvérture
des mandataires que nous dénon-
cions ici même a également susci-
té' l'indignation des commissions
locales du ravitaillement, Réunis
jeudi dernier, leurs représentants
décidaient, sur-le-champ, de se
rendre auprès de M. Giaçcobi, mi-
nistre du Ravitaillement.
Quatre-vingts délégués du ravi-
taillement de Paris, réunis dans
le cabinet ministériel, se firent les
interprètes de la population pari-
sienne en demandant l'élimination
des mandataires et des commis-
sionnaires,
Le ministre s'engagea, avec tou-
te la solennité que comporte une
telle déclaration, a entreprendre
rapidement les « réformes de
structure qui permettront de
mettre fin à la néfaste activité des
mandataires; '1
G. GUEZENNEC.
(Suite en -deuxième page.)
~I~Q~O" ~O~~I"
ÎLA SEMAINE PROCHAINE :| 1
des pommer de terre j
i à dater du 19, 2 kilos. Ticket 3i
de la nouvelle carte. i
| des œnfs =
y Inscription du '19 au 22. Ticket |
DP fouille denrées diverses. '1 S
oeuf pour les catégories E, A..T,l
C, V, 2 œufs pour les Jl, J2, ,13. j
de. la viande I
150 gr. de viande de boucherie j'
pour tous tes consommateurs. Tic- s
ket 5 90 gr.; B A, 60 gr. Ponr|
( les diabétiques et donneurs dé
pan?, tickets, spéciaux du 3e tri- 1
I mestre. |
j 100 gr. de bœuf en gelée ou Soi
gr. de corned boet ou corned
| porc ou saucisson. Ticket B D.
? Le. ticket B H de septembre (90 i
| gr. de charcuterie) est. prorogé. I
~II_~O"")""i).c)-.o-'I.
LE PREMIER
JOURNAL DE PARIS
à ses lecteurs
D.EJA avant la guerre,
1 r Humanité, dont
l'exemple était très rare-
,.meni suivi, informait re-
gulièrement ses lecteurs sur sa
vente vérifiée par l'Office de la
Justification des Tirages. Nous
enlendons maintenir cetle tradi-
tion. Voici donc quelques indi-
cations sur- la diffusion actuelle
de T Humanité
Pour Paris et quelques loca-
lités de la banlieue immédiate.
la vente de i'Humanité, qui
vient nettement en tête de tous
les journaux, atteint le chiffre
de 1 72.Q00 exemplaires.
Quant au tirage, limité à
300.000 par décision gouverne
mentale, il est réparti à raison
de 27.0.000 exemplaires dans
toute la région parisienne, le
reste étant transporté et vendu,
chaque jour, en province par nos
vendeurs à la criée, qui sont
toujours le premiers, que ce soit
par exemple à Lille, à Verdun,
à Lyon ou aû Havre. Souvent
même, nos dévoués vendeurs,
arrivant sur les 'talons des Bo-
ches en retraite"ess'uient des
,coups de feu pour remplir leur
mission.
Sans la limitation de son ti-
rage, l'Humanité' atteindrait des
cbiffres de vente bien plus, éle-
P.-S. Par suite d'une décision ministérielle, que
nous avons tout lieu de croire d'une application limi-
tée à la semaine prochaine, 1' « HUMANITÉ » NE
PARAITRA PAS EXCEPTIONNELLEMENT DEMAIN
LUNDI.
41e année Numéro 28
(Nouvelle série)
LE NUMÉRO 2 FRANCS
vés. De tous côtés nous parvien-
nent des réclamations sur l'insuf-
fisance criante de la distribution
actuelle de notre journal. De
très nombreux lecteurs ne peu-
vent se procurer /'Humanité.
Pourquoi en est-il ainsi ? F
nous ont demandé certains d'en-
tre eux que nous voulons à nou-
veau, éclairer publiquement.
Posons la question suivante
Laissera-t-on le Trust du Pa-
pier agir contre la presse patrio-
tique en la privant Je papier
sous de fallacieux ̃ prétextes ? F
Nous rappelons que ce Trust du
Papier comprend Prouvost-Bé-
ghin, de Z'ex-Paris-soir, et Du-
puy, de l' ex-Petit Parisien. Ceci
explique-t-il cela ?
Qu'on se dise alors que la
presse issue de la Résistance ̃
saura rester unie contre toute
tentative d'élouffement, comme
elle le sera contre toute tentative
de faire reparaître des titres de
journaux qui se sont à jamais
déshonorés.
Approuvés par la majorité Je
nos confrères. nous en avons
immédiatement appelé à l'opi-
nion publique.. Nous continue-
rons. La liberté réelle
de la presse doit être £̃̃
maintenue. Et elle le B^B
sera. ^f
Décisions de sagesse
La Commission de la Défense Natio-
nale de l'Assemblée Consultative Pro-
visoire, réunie hier au Palais-Bourbon,
s'est prononcée pour l'épuration de
l'armée et contre toute dislocation
des formations F. F. I., qu'elle entend
voir incorporées par unités et avec leurs
cadres dans l'organisation militaire.
1
La ligne Siegfried
est percée
au sud-est d'Aix-la-Chapelle
BREST EST LIBÉRÉ 12.111 PHE50NNO5
L'ARMËE ROUGE EST ACCUEILLIE
AVEC UN ENTHOUSIASME INDESCRIPTIBLE
dans les faubourgs de VARSOVIE
comme à SOFIA où elle est entrée hier
La libération de Brest apporte aux Alliés la libre disposition de cet
incomparable port de guerre ce sont, avec le Havre, deuz des voies
d'accès primordiales vers l'Europe qui s'ouvrent au trafic libre. Il ne
reste plus que Lorient et Saint-Nazaire comme têtes de pont nazies
sur l'Atlantique.
L'Armée Rouge rencontre dans
son avance en Pologne l'enthou-
siasme délirant de la population.
L'aide apportée par les habitants
de Praga à leurs libérateurs, les
femmes secourant les. blessés sous
le jeu de l'ennemi, les grandioses
funérailles faites aux soldats rou-
ges tombés dans la bataille, les
monceaux de fleurs sous lesquels
disparaissent les tombes de ces
héros, autant de preuves de l'ami-
tié indestructible qui lie le peuple
polonais aux peuples de l'Union So-
viétique.
Et, si ̃ le communiqué de, l'Ar-
mée Rouge constate l'absence à
Praga de la « résistance armée de
l'intérieur » polonaise, il souligne
les témoignages de reconnaissance
de la population envers les soldats
et les officiers soviétiques et les ef-
forts faits pour ravitailler immé-
diatement les habitants affamés
par les Boches.
Sur d'autres points du front se
manifeste aussi l'esprit de frater-
nité qui anime l'Armée Rouge et
les peuples soviétiques tout en-
tiers en Transylvanie avec • les
Roumains partant à la reconquête
de leur territoire, en Serbie avec
fies héroïques partisans de Tito, en
Finlande au secours de la garni-
son de l'île Kogland attaquée par
ses alliés d'hier, les troupes du ma-
réchal Staline apportent la liberté.
O • 6
En Belgique
De dura combats ont eu lieu dans la
journée d'hier, sur' les- têtes de pont
> alliées sur l'Escaut et le canal Albert.
.Le canal de l'Escaut a été traversé
par les Américains à- Malines.
(Suite en deuxième page.)
• L'ÉPURATION
BONY SE FAISAIT PASSER
pour parachutiste anglais.
.et il dénonçait les patriotes
qui l'avaient hébergé
[ On découvre l'existence de nouvelles bandes
1 Tous les moyens étaient bons aux Français qui se mettaient au
( service des nazis vols, tortures, abus de confiance, rien ne pouvait
'arrêter des gens qui. avaient accepté de trahir leur pays.
Ce Bony par exemple, qui fait maintenant le doucereux, n'hésitait
pas à se faire passer pour parachutiste anglais il se faisait héberger
Paris s'applique à panser les récentes
blessures de ses- monuments; Place
de la Concorde, notamment, on peut
voir ces. échafaudages dressés autour
de colonnes en voie de reconstruction
Paul Maye enlève
le Grand Prik cycliste
de la Libération
Le Grand Prix cycliste. de la Libé-
ration "a' été couru hier :après,midi
au bois de Vincennes, sur le circuit
du lac Daumesnil.
C'est Paul. Maye qui il triomphé
de l'épreuve, réalisant les 100 kms
cri 2 h. 23' 32" 3/5 devant Vergill,
Tacca. Igriât, Gaudin; Sêrès, Caffi,
Thiétard, etc..
Jacques DUCLOS
secrétaire du F. C.
Benoit FRACHON
membre du C. C.
SAI.AGNAC
maire de 'Halakoff
parleront
Aujourd'hui 17 septembre, h. 10 h.
au Stade municipal
avenue Jules Terry
à Malakoff
Un Foyer pour las soldats américain»
a été ouvert hier dans le 4" crrrU
DERNIERS MINUTE
Churchill et Roosevelt '1
d'accord sur tous les points
Québec, 16 septembre. Ai.M.
Churchill et Roosevelt, dans une
déclaration commune, ont an-
noncé qu'ils s'étaient mis d'ac-
cord sur tous les points concer-
nant la guerre en Europe et dans
le Pacifique.
Belfort atteint
1S septembre. 23 h. 45. La V ar-
mée n atteint Belfort. tandis que 1«»
Américains, plus ou nord, ont progres-
sé de 20 kilomètres au delà de Nancy.
chez de brèves gens de chez nous,
heureux dp rendre service à un
allié, leur confiait son appareil de,
radio clandestin pendant qu'il al-
lait à Pa.ris retrouver les agents
de l'Intelligence Service, disait-il.
Quelques jours après, ta. Gestapo
arrivait et emmenait toute la fa-
mille.
(Suite en deuxième porsrc.)
Maintien de Tordre ?
Présent
pour y v
répond
la Milice pa
L'ennei'
se, dit-on
autorisée,
cinq mille
dans la réçi-
riaienne. r>ai
chiffre ne son
compris 1m i
breux collab-
leurs camouflés
pe font, passer po,,
a auinentique* résistants et, tel «
sous-directeur du camp de Dra-n-
cy, qui fait évader les gangsters de
la bande '• Lafont. s'iiifiitrèr.t par-
tout pour effectuer leur »al<" bew-
gne. Il enl est d'autres qui ont bien
servi le^i Boches en remplissant.
leurs coffres-forts et qui guettent
le moment favorable pour saboter
la reprise économique du pays.
Il est des entreprises qui licen-
cient. la moitié du perîonii«l onfup*,
à la pose, des voies' de chemin de
fer l'heure où Paris attend aver.
impatience les matières pr.-mi'ros
du Nord pour le démarrage de l'in-
dustrie; et le» renvois de t'ouest
pour Je ravitaillement. Tous ceux-
là vont encore tenter autre i;hr>e
domain ils. vont tenter de s'pn i>-?n-
'dre aux libertés démocratique.1". au
libre exercice du droit ryndiml.
D'autres, dans le même esprit, ?r.nf
capables; comme on nous l'a doji
dit, d'armer des bandes pour re-
prendre au peuple ses mairie.! et
aux organisations » lpurs ?ipeos. Ti
faut une force populaire, une p\nn-
sante Milice Patriotique, pour *m-
pecher 'a guerre civile que veulent
les ennemis de la patrie.
André TOIXET,
ttecrftnirr
de l'Union des xyn'i><*rt3.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 67.94%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 67.94%.
- Auteurs similaires Parti communiste français Parti communiste français /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Parti communiste français" or dc.contributor adj "Parti communiste français")Jaurès Jean Jaurès Jean /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Jaurès Jean" or dc.contributor adj "Jaurès Jean")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4079431/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4079431/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4079431/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4079431/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4079431
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4079431
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4079431/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest