Titre : L'Humanité : journal socialiste quotidien
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : L'Humanité (Paris)
Éditeur : L'HumanitéL'Humanité (Saint-Denis)
Date d'édition : 1926-04-09
Contributeur : Jaurès, Jean (1859-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 63335 Nombre total de vues : 63335
Description : 09 avril 1926 09 avril 1926
Description : 1926/04/09 (Numéro 9982). 1926/04/09 (Numéro 9982).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4020358
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
23" ANNEE. N° 9982
FONDATEUR
JEAN JAURÈS
RUE MONTMARTRE, PARIS (JT)
ADRESSE télégraphique
HUMANITÉ-PARIS
TÉLÉPHONE $02-69 ===== O2-57
GUTENBERG APRÈS MINUIT Q?-57
2O CENTIMES
'VENDREDI 9 ̃'AVRIL.1926
ABON NEMENTS
1 FRANCE ETRANGER
6 MOIS 31 » 6 MOIS 5O
3 MOIS.. 17 3 MOIS 26 »
COMPTE CHÈQUE POSTAL.
2O9 61 PARIS
SERVICE DE PUBLICITÉ
TÉLÉPHONE LOUVRE 4S-96 >:
Paix immédiate au Maroc î
des impérialismes français et espagnol
.'̃ POUR, LA «̃CIVILISATION ̃>̃ PAR L'ASSASSINAT
1 Après.. le- combat 0 11 les morts!
que NI. Briand, après avoir reçu,
mardi,. dans. sa propriété de 'Co-I
cherel, la, visite de Steeg et de
Paiiïlevé, s'était, dès sou retour à
Paris; « mis en liaison ̃» avec
yy l'ambassadeur d'Espagne, Quino-
ries 'de Leûn
Cette; prise de contact s'imposait
évidemment. tout, au moins pour
« la galerie- ».
Il y a .quelques jours,.en effet,
les.organes espagnols s'étaient éle-
vés'viôlemttient contre l'idée d'une
paix imiiiédiate, possible au Ma-
roc, paix réclamée, exigée, pour-
rait-on dire, par l'unanimité des
.-travailleurs français
Devant cette « menace de paix »
?:̃ qui" seraît,-tant pour les militaires
que pour lés banquiers et les agio-
leurs, une. véritable catastrophe, le
gouvernement français dut trouver
immédiatement une combinaison,
'lui permettant tout il la fois d'af-
firmer hypocritement un' pacifis-j
me verbal, et de continuer la, guor-
re. sans en avoir la' responsabi-
Et aussitôt, les organes de Pri-,
nimîtér, s'él'evèrënr'contrë l'idée" de
là paix séparée.pouvant être cou-
élue par la France .-».̃ déclarant
que cette dernière était liée à l'Es-
pagne par l'accord de Madrid, et
que Primo- de Rivera, estimant
l'insolence d'Abd el Krim insuffis-
,•̃̃̃,̃ sammëht châtiée, il'était absolu-
ment/nécessaire de procéder aux
vait pu paraître au premier mo-
ment :la manoeuvre, elle se retour-
na contre ses auteurs
L'opinion publique française
ouvriers, paysans, travailleurs.dont
les fils tombent journellement au
Maroc ne pouvait' accepter que
le massacre continuât pour la plus
grande, gloire et le seul intérêt des
Primo,- des Pétain et des Finaly
de première et de deuxième gran-
¥-y ̃ deur
.«, Depuis un an, proteste cette
opinion publique, Abd el Krim,
chef du peuple:riffain, injuste-!
ment attaqué par Lyauley, sur l'or-j
dre Ües capitalistes, renouvelle
inlassablement. les propositions
d'uiieypaix1 juste' et raisonnable,
basée: sur l?indépendance; du Riff
et'sur le droit' des. peuples, à dispo-
sër d'eux-mêmes. Depuis -un .an,
par -votre faute, à .vous/, goaver-
nants- du Cartel- do.s" Gauches, élus
sur un ^programme' de"- dëmocrûlic
et ,de(paix,lvous; faites massacrer
au Maroc -des prolétaires 'français,
solidaires des paysans iriffains.
Depuis un ,.an, vous engloutissez
si? dans. cette 'stupide et criminelle
aventure, des millions, et des;mil-
lions,.alors que ̃ ̃ prétendez
et que ̃̃̃la .faillite:.est-.à«hos' portes,
-et maintenant, ;;suk l'ordre- d'un :gé-
de café-concert, vous vou-
df ièz. encore envisager une bou-
i& chérie ^formidable" pour' couronner
votfelϝvre-? -La* paix, la, paix
12Ê: Briând- a>diV, sinon; reculer,
tout J'au:' moins ichèroher une autre
« cqîribinazionq ̃̃̃ ̃».; qui heurte
moins le /sentiment populaire
Ainsi, après avoir mentionné, la
visite de « l'aventurier Quino-
n es de Leoiiv.la-, feuille officielle du
régime s'empresse-t-elle de nous]
f aire savoir'que'« « les --gouverne-:
.:mehts français et espagnol sont
̃f?: 'vcomplètement d'accord sur les'
:y y conditions de paix t. susceptiWes
d'être présentées à Àbd.el Krim
Or les exploités savent pàrfai-
ments impérialistes :e sont aussi
yM' dangereux que quand '«ils se sont
mis d'accord » 1
Donc, Madrid et Paris semblent
consentir à' parler; officiellement
de paix. Mais, dès à présent, il est
nécessaire d'avertir les prolétaires
qüe rien n'est fait et ;que le. gou-
vernemënt peut; «parler de paix »
avec l'intention bien arrêtée de la
saboter et de faire rebondir la
guerre!
Déjà, les journaux d'hier lais-
sent « percer le bout de l'oreille
La Volonté, commentant les qua-
ire principales propositions fran-
:co-esp;âgnoles autonomie, admi-
nistrative cl économique des tri-
formelle de la souveraineté dû Sul-
tan contrôle, de la police assuré
ipar la France el l'Espagne désar-
mement des tribus à l'exception
des forces indigènes de police re-
sure)' le maintien de l'ordre et de
la sécurité, prévoit que si les trois
premières « semblent admises
par Abd el Krim, il n'en est pas
de même de la quatrième qui « se
heurtera à l'hostilité unanime des
tribus riff aines' »
De plus, on nous assure qu'on
ne traitera pas officiellement avec
Abd el Krim, chef militaire recon-
nu par toutes les tribus riffaines,
mais bien séparément, avec cha-
que tribu. vieille méthode impé-
rialiste de « diviser pour régner »,
qui apparaîtra, à ce peuple lut tant
pour son indépendance et sa liber-
té, comme une dissociation péjora-
tive de mauvais augure pour l'ave-
nii1.
« Chances, de paix extrêmement
faibles
et abso-
lue d'Abd el Kritii
« Dissobiatibli etn bloc "l'ifi'a.in]
« soudé par une héroïque résis-
tance victorieuse. » On avouera
que ces pronostics et c?s avertis-
sements jetés, comme ;1 des-.ein,
par les impérialistes français, ris-
quent -fort de .compromettre, dès
le début, des] négociations eni i-e-
prises' en rechignant et sous ia
seule pression n'une opinion popu-
laire à''bout do patience
A l'heure où va se jouer le sort
de deux cent mille petits soldats,
le prolétariat doit se tenir prêt à
l'action. Les gouvernements vont
faire l'impossible pour que les
pourparlers de paix n'aboutissent
pas, et pour continuer la guerre
Plus que jamais, c'est aux
masses travailleuses de ce pays,
c'est aux pères, c'est aux mères,
c'est aux amantes à imposer la
paix immédiate au Maroc; com-
me en Syrie– et à sauver leurs
« petits » t– bétail destiné, à.la bou-
cherie du printemps
SAINT-PREUX.
̃l-ifv-A\S- DE'PRISOX
UN i^HLLION
Dénis de Justice
Il ̃ '.»♦̃ peu.
tons: les' y a compris,
l'Algérie et- ta Tunisie.; nos' camara-
des ont- été par 4 centaines; ̃totgeûsc-
ment condamnés, par ordre du gou-
vernement. En dehors du clan -des
banquiers intéressés el des \charo--
g nards ̃ .par culture, ̃l'opinion- fran-
çaise est [tout entière' hostile; ̃-aux-
deux dramatiques bêtises que consti-
tuent les .'campagnes y marocaine et.
syrienne: Nous rn'avonsy fait aiu' in-
terpréter cette opposition' i.'en:: don-;
nant à notre protestation-' les (ormes,
verbales' et • écrites Les plus expres-
sives. Le coup classique de « l'exci-
tation- de militaires la' désobéis-,
sance ne 'peut suffire à cacher les
véritables mobiles des poursuites en-
gagées contre nous.
'Painlévë- qui a toujours l'air: de
se réveiller entre 'deux peurs, dont
cette des gendarmes, a jugé- expé-.
dient de se débarrasser^ des aboie-
les a parquets y» contre les commu-
nistes. Les préfets 'ont « conféré »
traction, ont été w. commis Et quant
l'indépendance de la magistrature
correctionnelle, 'il suffit de connaître
le rôle, à Paris, d'une
onzième chambre, dite chambre de
valeur réelle du. reste de l 'Appareil,,
Bref. Résultat, du mMs d'août 1925
il aujourd'hui 1i5 années de prison
et. un million d'amendes, pour les
communistes français.
Ddns'le ménie, temps, qu'a-l-on (ait
contre les- fascistes en général et, en
particulier, contre les 'officiers et les
hauts fonctionnaires qui n'ont cessé
de préparer le coup-d';Etat réaction-
naire contre le régime ? Rien;
L'élection .'du ï" secteur prouve
que tes électeurs càrlellistes 'eux-
mêmes ne sont pas- d'accord avec
celle double jaçorz de procéder. Ils
veulent que cette méthode soit,, pré-
sur ce point, d'accord 'avec éuxi Le-
gouvernement ((' démocratique)) « dé-
Louis SELLIER.
PARTANT POUR LA LIBYE
Mussolini lance
à travers le monde
des provocations
et des menaces
LES ATTENTATS DES BANDITS
EN CHEMISES NOIRES
̃ -.M., Mussolini s'est embarqué hier
sur lequel s'est déroulée la « mani-
festation de puissance » annoncée àj
grands cris au monde.
La' veille, M. Mussolini, une pre-
mière fois au balcon du palais
Chigi, une seconde fois au palais
Vittorio, s'était dépensé en discours
su-r. lesquels; il est bon de revenir
parce que malgré toutes les protes-
tations faites à la presse sur les in-
tentions pacifiques de l'Italie, M.
Mussolini a laissé passer hier un
bout d'oreille qui n'est pas de na-
ture à rassurer les puissances qu'é-
ineuvent ei parfois inquiètent les
démonstrations entreprises par l'Ita-
lie fasciste pour 'affirmer sa volonté
d'expansion coloniale.
Lia présentation
du nouveau Directoire
Au cours de la cérémonie, du pa-
lais. Vittorio,,
ioire fasciste a été' installé dans ses
fonctions, ?Il. Mussolini, après avoir
déclaré que la discipline était, plus
que jamais nécessaire dans; le parti,
à affirmé qu'on devait décourager
peut être'nônnalisé et appliqué sans
le parti, fasciste, c'est-à-dire sans
ta continuation de la dictature.
Puis; prooedant par allusions as-
sez claires, le Duce a déclaré que
l'œuvre du fascisme était mainte-
nant 'tournée vers l'extérieur
Nous avons gagné notre bataille
à l'intérieur. àl 'notre bataille n'est
Iaas perdue à l'étranger. » .» Mettre
en déroute les vieux résidus des par-
tis en Italie n'est pas une tâche
suffisante pour le fascisme.
Il no s'agit plus seulement de re-
vendiquer pour l'Italie le droit d'exis-
ter dans le monde, en brisant' le: cer-
cle politique qui l'étreint. NI; Musso-
lini veut « agiter ̃ un principe nou-
exporter. l'étranger le fascisme
M. MODIGLL\NI
le d&puli'}-' socialiste italien ̃ victime
d'une agression fasciste en gare de
Naptes.
dans son principe et ses méthodes.
Voilà une intéressante déclaration
sur les intentions du fascisme d'in-
ter venir dans la politique intérieure
des nations.
(Voir la suite- eh troisième page)
est rentré en France
Nous avons, le plaisir d'annoncer
à nos lecteurs que M° DeIvallée est
.rentré en France après, avoir été ar-
rêté d'une façon soudaine et bru-
tale par .la police, de Pangalos.
̃ Notre '"ami, que nous avons pu voir,
est en exciellente santé. Mon voya-
ge, nous dit-il, aura été utile. Je rap-
porfcgarie, ̃'̃dé- Yougoslavie des faits et
des constatations, des déclarations
aussi qui auront leur, importance.
Très -.prochainement,- j'en. donnerai
manité.
Nous prenons' rendez-vous avec
notre' cama.rade, qui nous dit enco-
re "((-Remerciez bien tous nos' ca-
m ri rades du Parti, avocats, journa-
listes qui;. dès la nouvelle; de .mon
arrestation, ont protesté contre cet
acte de violence ». ̃
;;̃
Le départ du « Norge »
est retardé
l'tornç, S avril. -(Radio:¡ Le. diri-
geable « "Norge N qui, ainsi' que,' nous
l'avons; annoncé, (levait 'quitter ce matin
l'aérodrome de .Cfampiiio pouf se rendre
au Sipfilzbeng où. doit r attendre l'explo-
rateufVvmundson. Il dû, ajourner son; dé-
part en raison des conditions atmosphé-
riquës'ï .dËfavoràbles.
DANS LrU. R. S. S..
Une séance de la commission pour ̃ :V 'amélioration -de. l'industrie "et
commission.
Monstrueux verdict de classe
;GOU€OU':
EST C;0:N;DMN;Ev.
A-VINGT ANS
DE TRAVAUX FORÇÉS
LE-MATELOT COUCOU
.Loriot, S avril. (De notre envoyé
spécial.) Cojipou est venu s'asseoir au
̃̃pied -de^l'estrad^où, derrière; -.un fer à
cheval tendu de vert. le conseil étale ses
6pau!ettes {['or et tout de suite ,il. prend
l'attitude dont il ne se départira pas-une
.minute tout-au long de l'audience. La
tête inclinée. la nuque prolongeant la
courbe du col bleu qui s'arrondit sur de
larges épaules de bouvier, les Bras sur
les cuisses fortement dessinées par le
pantalon étroit, il roule son béret d'un
geste machinal. On aperçoit de profil,
sur un décor de géraniums rangés, en
pot sur les fenêtres, son visage rond où
force l'arête. ̃d'un nez régulier. Il 'a de
front obstiné étroitement bordé par une
couronne de clieveux bruns.
(VOIR LA SUITE EN DEUXIEME PAGE)
> ̃«p.»a»r< -̃
NOUVELLE CAPITULATION
DEVANT LA REACTION FASCISTE
BRSAND LACHE MALVY
QUI DÉMISSIONNE
On n'a 'pas oublié la soanec de!
Chambre du 18 mars dernier, M.i Briand,
chassé, huit jours plus- tôt; présentant uii
les hcrriotisles,, et ̃ rcfu'îiint de g'SxpU
quel' sur sa ̃ polilirnji; eénéi-nlo M.
MalVJ' -offert- Gorajiié-ftppàt aux gauehes-i
et comme cible à ta droite l'AvcnUi-rier
fouiaillnnt celle-ci, qui se méfiait, afiti!
que son ministre de J'inidrieur fût .c'on-
crûment injurié cl'quC'l'é-iniHion- surprise
1 favorable ̃ -:Malvy .per.çtatit la tête au
point de bondir il la tibune pour se dé-
fendre contre des nuées, '.s'excusarit d'a-
voir accepté, un portefeuille, faible au
1 point d'offrir publiquement à son prési
.dent du Conseil Ule se .retirer celui-ci
répondant sous un tonnerre d'applaudis-
sements :.«./e ne suis pas un lâche »
enfin le ministre de l'mtérie-ur (cible et
œppàt) s'effondrant à son banc et ent-
portant, grâce à la défaillance de se*
tations pathétiques de son chef de file
n'auraient pas suffi à obtenir.
Deux jours après, le ministre de l'ifilé-
rieur s'évadait vers la Côte d'Azur, lesté
d'un paquet de lettres anonymes, M pro-
mettant l'assassinat.
La semaine n'était pas achevée, que
M. Raoul ..PÉret annonçait à M. Louis
Marin que la démission de Malvy était
acquise. Comme Aristide avait joué de
la présence de Malvy pour rallier les
gauclies, il louait de t'annonce de la dé-
)nissioii pour séduire les drôles. Mais
MM-. Bliun,' Lobas et Aurio] ayant décidé
de faire provisoirement le' jeu' du minis-
tère, on n'eut pas besoin de jeter tout
do'suite cette carte.
La transaction avec la "droite' n'était
pourtant pas abandonnée. Hier M. Malvy
s'est rendu chez M.; Briand, et dans la
soirée 'la démission du.ministre de-fin-
térieur était effective.Nous n'avons
pour 'l'a" personne de celui-ci que
de l'antipathie.' C'est lui qui en août
servant adroitement- la ^bourgeoisie,- sa-
bola la mobilisation, révolutionnaire el
'pervertit les consciences oiwriTres en
distribuant des sursis d'appel. Il n'en
reste pas moins que l'acceptation de la
démission ;do-M. ̃* Malvy par ̃ M. Briand
est non seulement «'une lâcheté )) [d'igné
vocateur) mais. une capitulation 'devant
la réaction fasciste.
Il convenait de le souligner.
'M. Malvy
motivera sa démission;
̃'̃ Hier' è' .ÎS" heures, M. Briand -eut un
.dans Faprès-ttiidi, à Rambouillet; 'faire
part à-AI.'Doumergue de la décision qu'il
avait prise de se.1 retirer.. .'̃ ̃-̃̃
Un 'conseil de'cabinet se, tiendra ce
matin -pour. examiner ;'la- situation.
Le chef de cabinet de' M.' .M-alvy.ia/dti-
claré: aux -.journalistes' q-uei dans sa; lettre'
de démission, remise à .M- Brian'cl ;-et cjui
sera lue aujourd'hui:' aux. membres, du
gouvernement, le minisfe, de -riritérietir:
expose' les raisons- pour lesquelles i4' se
démet de sa charge et qui ne*' sont 'pas
des. raisons de, scmté'y
LES GRÈVES DE LA FERTÉ-MACÉ
Une délégation
des grévistes
se rendra demain
au ministère
PLUS QUE JAMAIS, APPUYONS
LEUR MOUVEMENT
La Ferlé-Macé, 8 avril. {De notre
envoyé spécial.) Ce malin, la bataille
semble changer de phase. Nous enregis-
trons une plus grande pression .patro-
grévistes. Les usiniers
se rendent eux-mîmies chez leurs; ou-
vriers, usent de sentimentalité, les cui-
sineiii. o;revit Ca fii.r.ent. Les gendnr-
mes continuent -le rôle de briseurs de
grève,
Cette débauche d'activité prouve une
chose l'inquiétude patronale., Toutes
les manœuvres ont été jusqu'ici' éven-
tée's. Presque personne ne va consulter,
les tarifs.
La débandade paraît se manifester
chez les industriels. Ce, matin, une mai-
son semblait battre de l'aile. L'usine
Dickson offre en effet une augmenta-
tion de salaires sensible, le chômage
payé. l'échelle mobile. Au point de vue
principe, on ne paraît pas aussi intran-
sigeant. Si ces fruits sont fondés, on
pourrait y voir un certain relâchement
dans la situation..
Le Comité de grève est
toujours disposé à discuter
Le Comité de Grève prend .toutes/dis-
positions pour ,[aire face à toute éventua-
lité. Il est prêt, à .discuter s'épàrémént
avec les patrons, sur les bases ̃ énumé-
rées plus haut augmentation des sa-
laires, chômage payé, échelle mobile,
reconnaissance du Syndicat. Quoi qu'il
en soit, il n'abandonne pas, la question
des huit heures, dé l'hygiène, des con-
La délégation exposera
la'situation au ministre
Samedi, une délégation part 'au mi-
nistère du Travail pour lui exposer la
situation à La Terté et lui demander
que les: lois ouvrières soient respectées.
Cette délégation n'indique nullement une
faiblesse du. Comité de Grève, ni,; une
lassitude, mais'bien un esprit de conci-
liation de la part de ceux qui, tant1 d'an-
nées, durant; furent .exploités.
A la suite'du meeting, qui s'est tenu
Une mani[eslaiion ttnns les rues
dela.Ferté-Macé
cet après-midi, au Pré, nos camarades
Calvet, Soulat. tarruel et Foulon ont
examiné -la situation.
L'auditoire était' très nombreux et en-
thousiasté. L'appel à l'organisation et à
la résistance jusqu'à la victoire était
salué -d'applaudissements unanimes..
Une délégation sera sûrement nom-
mée à l'issue de -la réunion qui se i\en-
dra à l'usine Dickson voir si les bruits
qui circulent et que j'ai relatés plus
haut .sont fondés. Le Comité de-Grève
ne veut pas en effet laisser échapper
la moindre occasion d'abréger le con-
flit si des satisfactions matérielles sont
L'exode des enfants se prépare
minutieusement
Les camarades de Flers en acceptent
25. D'ici quelques jours un convoi par-
tira. Le Comité de Grève fera tout pour
alléger les clfarges des familles, mais
'c'est une preuve de la volonté de lutte
des ouvriers feriois que de 'Consentir ce
.sacrifice. Ils savent que leurs enfants
seront' choyés dans les' familles qui lo;
adopteront et ce sera pour les parents
.un réconfort de plus pour -pouvoir conti-
nuer jusqu'au bout.
Une explosion l'àrsenag
île isansse
̃ Saint-Etienne,! S- avril., --Une lin-
gotière, dans laquelle ,se. trouvait: en
fusion de l'acier provenant de vieux
ment, explosion 'hier, '/à l'arsenal, de
Un ouvrier, M. Simon, Lachaud,
coup. Un autre ouvrier, nommé Ver-
mare, a été blessé gravement la
tête. Deux autres ouvriers ..ont été
plus ou: moins grièveiaent atteints.
La Fédération des Fonctionnai-
res d'Etat d'Alsace et de
Lorraine adhère au Cartel
des fonctionnaires j
La Fédération dcs fûnclionnaircs
r,es'et:'des -'Services publies. Pour qui
s'ait" TiriHùciieé 'de cette' Fédération,
c'est là-un fait important dans la vie
du Cartel! et celle décision ne main-
quera pas, d'avoir d'iieureuses consé-
quences. r ̃ ̃ ̃• ̃̃̃
MORTEL ACCIDENT
CluUeaurqux, 8 avril. M. Paul;Du-
vau, âgé dêSS.ans, électricien, au B!'anc,
procédait à 'l'iristaJlhtion- d'une ligne
aérienne, quand il heumta un fil à haute
tension. Tombé dans le vide d'une -hau-
teut de six mètres et s'étant fracturé la
crâne, il a succombé; quelques heures
-plus tard,
Un manifeste de la ;C. "G. T. .U.
PRËPARONS LE PREMIER MAI 1926
Sa
Les difficultés économiques qui pèsent
sur les classes laborieuses, difficultés ré-
sultant de la situation financière et de la
politique fiscale du gouvernement, susci-
tent déjà un vaste mouvement de mécon-
tentement qui se traduit par de nombreux
mouvements grévistes atteignant toutes
les corporations.
Le vote récent des projets financiers du
gouvernement ne laisse aucune illuaion
aux grandes masses ouvrières.
LA TAXE CIVIQUE
frappe de 40 francs les plus bas salaires.
Elle est l'iniquité la plus monstrueuse
qu'un gouvernement ait osé commettre
jusqu'ici. LA TAXE
SUR LE CHIFFRE D'AFFAIRES
permet de pratiquer une progression
arithmétique dés impôts de consomma-
tion depuis la production jusqu'au com-
merce de demi-gros. Cette mesure va
provoquer une hausse mécanique du coût
de la vie.
LES IMPOTS DE CONSOMMATION,
taxe à l'importation, taxes sur la viande,
blé, café, boissons, etc., vont ouvrir une
nouvelle écluse au moulin de la vie
L'augmentation supplémentaire de 10
pour 100 des-tarifs de chemin de fer va
peser automatiquement sur le marche,
depuis la vente à la production jusqu au
détail, amplifiant d'autant la taxe sur le
chiffre d'affaires.
Chacune de ces mesures fiscales est un
coup de poignard porté contre les pro-
ducteurs consommateurs, contre les mil-
liers et les milliers de travailleurs de la
ville et des champs. C'est un défi jeté
par le gouvernement et les forces de réac.
tion au prolétariat français.
L'AUGMENTATION GENERALE
DES SALAIRES
en face d'une pareille situation, est plus
que jamais justifiée il faut que ces der-
niers atteignent le niveau du coût de la
vie dos maintenant.
L'APPLICATION DE L'ECHELLE
MOBILE
est une nécessité vitale pour les travail-
leurs.
En dépit de la stabilisation monétaire
que le gouvernement va tenter de réali-
ser sur le dos des classes laborieuses à
l'aide des mesures fiscales, brièvement
énumérées dans le présent manifeste, le
coût de la vie ne cessera de monter ver-
ticalement.
LA JOURNEE DE 8 HEURES
En même temps qu'il s'oppose à l'aug-
mentation normale des salaires, le patro-
nat, favorisé par tes systèmes de déro-
gations, a sapé la loi sur la journée de
8 heures.
L'augmentation des salaires ne doit
pas être réalisée aux dépens des reven-
dications ouvrières en. général et de la
journée de 8 heures en particulier.
Le système de production instauré. par
la concentration capitaliste exige, au
contraire, l'application intégrale de cette
loi, la semaine de 44 heures et' un congé
annuel payé pour chaque ouvrier et ou-
vrière.
Les jeunes ouvriers, les femmes, les
mères de famille doivent être protégés
contre l'exploitation patronale à outrance.
La lutte pour l'augmentation générale
des salaires et l'application de l'échelle
mobile, le maintien de la journée de 8
heures, la semaine de 44 heures, le congé
ouvrier, le vote et l'application des lois
sociales doivent être' la plate-forme d'une
vaste mobilisation des forces prolétarien-
nes pour la démonstration du le' mai
1926.
Il n'est pas un ouvrier, quelles que
soient sa tendance et sa situation, qui
puisse refuser de se lier avec ses camara-
des pour lutter en faveur d'un pareil pro-
gramme.
Mais la lutte pour les salaires et l'é-
ciielle mobile n'est que la base du pro.
gramme pour lequel la classe ouvrière
doit combattre. Au del'i de la \vAia nour
les salaires, lutte nécessitée par l'abais-
sement constant du niveau de la vie dès
ouvriers,' la C. G. T: U. invite la masse
des travailleurs à manifester contre la
nouvelle loi fiscale.
Le 1' mai i926 doit avoir la significa-
tion d'une grève générale' contre les îm-
L'ENQUÊTE DE "L'HUMANITÉ" SUR LA STABILISATION MONÉTAIRE (S)
Un.stabilisateur déterminé et .optimiste i^
M. Nogaro, député. radical" .t-]
et professeur d'économie
«une crise économique consécutive à la stabilisation? Ce n'est
pas du tout sur. C'est au contraire la continuation du rér/ima
7 -'instabilité actuel qui provoquera une crise. Et si la stabilisation
ne s'est pas faite plus tôt, c'est 'qu'il y avaitcle gros intérêts ù.
ce qu'elle ne se fasse pas ».
̃M. Nogarpv^aépiuté radical, rapporteur
au Congres Radical ̃ d« Nice, du pro-
gramme fînafeier de son parti, fait au-
torité dans 'tSùs problèmes qui con-
cornent la monnaie. C'est un écono-
rniste d'économie po-
litique :à la faculté, et entre autres ou-
vrages, il publie récemment. un livre
sur fa monnwic et. les phénomènes moné-
taires contemporains.
Il est 'partisan résolu de la stabilisa-
tion;, 11 en a exposé' Jes. avantages dans
de nombreux discours à la Chambre et
est l'auteur d'une proposition de loi ten-
dani à la stabilisation: du change par le
retour la convertibilité du billet pour
les règlements exlêrïexirs. Si sa propo-
sition était votée, le cours forcé du billet
de banque serait en principe abrogé.
Cependant la Banque de France ne serait
pas tenue de rembourser en or les billets
pour les besoins do la circulation inté-
rieur. Mais elle devrait 'fournir, pour
les règlements L l'étranger de l'or ou
des devises-or, ou des traites ou chèques
en monnaie-or, à un taux de conversion
en or des billets, fixé. par décret.
.M. Nogaro est, en ce qui concerne les
conséquences de la ̃ stabilisation, extra'
ordinairement optimiste.-
M. Nogaro nie le danger
d'une crise économique
.Quand je lui ai -demandé « Voulez-
vous-me dire pour les lecteurs de l'Ilu-
(1) Voir l'Humanité des 6 et 7 avril.
Nous rttppelons que nous ne prenons pas
à notre compte les points de vue expri-
niés par les personnalités que nous som-
mes, allé interroger. Nous exposerons la
position du parti communiste, sur le pro-
blème de la stabilisation monétaire en
cancl,usion de cette enquête. ̃ V. G.
pots nouveaux, impôts dont nous devant
poursuivre, sans relâche, l'abrogation.
LA STABILISATION
La C. G. T. U. demande aux travail-
leurs de ne pas se borner à donner à la
manifestation un caractère négatif. En,
poursuivant l'abrogation de la loi de fi-
nances, les classes laborieuses doivent
lutter pour la stabilisation monétaire qui
barrera la route à l'inflation. Mais cette
stabilisation ne doit pas se faire sur la
dos des producteurs, nous voulons la sta-
bilisation par l'impôt sur le capital, le
prélèvement sur les grosses fortunes, le
paiement des impôts sur les bénéfices de
guerre, l'extension des monopoles 'd'État'
et le contrôle ouvrier.
LA PAIX AU MAROC ET EN SYRÏE
La paix si longtemps réclamée par les
populations laborieuses, si souvent pro-
mise dans les déclarations ministérielles,
est outrageusement trahie par les repré-
sentants de l'impérialisme français.
Depuis plus d'un an la guerre a com-
mencé au Maroc, et après avoir repoussé
toutes les tentatives de conciliation, on
nous,annonce une offensive de printemps
au Maroc et en Syrie. On s'y prépare fié-
vreusement, des victimes par milliers et
des centaines de millions de francs, vont
couronner la politique coloniale des gou-
vernants, aggraver le malaise politique,
la crise financière et la situation générale
dupays.
En ce jour du i" mai 1926 les mas-
ses innombrables de travailleurs ma-
nifesteront en faveur déjà paix en
exigeant la cessation des hostilités
dans les colonies, au Maroc et en Sy-
rie.
DROIT SYNDICAL. DROIT D'ASILE
AMNISTIE
Enfin, la classe ouvrière, qui puise sa
force dans l'exercice de son droit d'opi-
nion et d'organisation, est depuis trop
longtemps durement frappée. La répres-
sion gouvernementale administrative et
militaire s'ajoute à la répression patro-
nale lo droit syndical est cyniquement
violé par les patrons à la moindre mani-
festation du droit d'opinion et d'organi-
sation pour la conquête des revendica-
tions immédiates, nos militants sont révo-
ques des administrations, pourchassés
des usines et les ouvriers étrangers sont
expulsés. 1
Travailleurs de toutes les tendances,
vous manifesterez en faveur de l'amnis-
tie générale, politique, administrative et
militaire, vous exigerez là libération im-
médiate des centaines d'emprisonnés
pour leur action contre les guerres du
Maroc et de Syrie, vous réclamerez le
non paiement du million d'amendes qui
a été infligé; aux militants du Comité cen-
trai d'action.
DESARMEMENT DES LIGUES
FASCISTES
C'est à l'abri de la réaction patronale
aue les- ligues fascistes, favorisées par' la
décomposition du régime, par la crise
politique et financière' et par la carence
des pouvoirs publics, s'organisent et me-
n?cent la liberté, le; droit, la vie des tra-
vailleurs, leurs œuvres, leurs maisons du
peuple, leurs coopératives, etc.
Le 1°' mai 1826 sera, par son caractère
et son ampleur, la première véritable ri-
poste des grandes masses ouvrières à
cette menace la première grande mani-
festation pour imposer le désarmement
des ligues fascistes.
TRAVAILLEURS !̃
Sur ce programme en: liaison étroite
avec la situation présente, avec vos inté-
rêts les plus urgents, vous réaliserez, par
le canal de vos syndicats, de vos comités
mixtes et de vos comités d'unité prolé-
tarienne l'unité de front entre toutes les
tendances du mouvement cuvrier, entre
toutes les corporations, entre toutes'les
organisations;
VOUS REPONDREZ PRESENT
A L'APPEL DE LA C. G. T. U.
Travailleurs de toutes tendances ou
inorganisés, vous assisterez aux meetings
et démonstrations de la 0. G. T. U. pour
marquer plus fortement que jamais votre
volonté de donner à là classe ouvrière
l'arme qui assurera ses premières.: vic-
toires sur les entreprises natronales réac-
tionnaires et fascistes L'Unité syndicale.
manilé quelles seront a votre avis lus
conséquences de la stabilisation moné-
taire, • s'il y aura nécessair^nent une
période de crise économique ? »'M
garo d'un, seul trait: commence une
conférence où il- ne laissera ̃son. uni-
̃'̃ m. îsogauo"; :yyWy:-y
que. auditeur ni le temps, ni l'occasion
de hasarder une objection, de demander
une précision.
Une crise économique eonséculice ù,y.
Uney opération dC shih'disaiion ?. Mais:}:
FONDATEUR
JEAN JAURÈS
RUE MONTMARTRE, PARIS (JT)
ADRESSE télégraphique
HUMANITÉ-PARIS
TÉLÉPHONE $02-69 ===== O2-57
GUTENBERG APRÈS MINUIT Q?-57
2O CENTIMES
'VENDREDI 9 ̃'AVRIL.1926
ABON NEMENTS
1 FRANCE ETRANGER
6 MOIS 31 » 6 MOIS 5O
3 MOIS.. 17 3 MOIS 26 »
COMPTE CHÈQUE POSTAL.
2O9 61 PARIS
SERVICE DE PUBLICITÉ
TÉLÉPHONE LOUVRE 4S-96 >:
Paix immédiate au Maroc î
des impérialismes français et espagnol
.'̃ POUR, LA «̃CIVILISATION ̃>̃ PAR L'ASSASSINAT
1 Après.. le- combat 0 11 les morts!
que NI. Briand, après avoir reçu,
mardi,. dans. sa propriété de 'Co-I
cherel, la, visite de Steeg et de
Paiiïlevé, s'était, dès sou retour à
Paris; « mis en liaison ̃» avec
yy l'ambassadeur d'Espagne, Quino-
ries 'de Leûn
Cette; prise de contact s'imposait
évidemment. tout, au moins pour
« la galerie- ».
Il y a .quelques jours,.en effet,
les.organes espagnols s'étaient éle-
vés'viôlemttient contre l'idée d'une
paix imiiiédiate, possible au Ma-
roc, paix réclamée, exigée, pour-
rait-on dire, par l'unanimité des
.-travailleurs français
Devant cette « menace de paix »
?:̃ qui" seraît,-tant pour les militaires
que pour lés banquiers et les agio-
leurs, une. véritable catastrophe, le
gouvernement français dut trouver
immédiatement une combinaison,
'lui permettant tout il la fois d'af-
firmer hypocritement un' pacifis-j
me verbal, et de continuer la, guor-
re. sans en avoir la' responsabi-
Et aussitôt, les organes de Pri-,
nimîtér, s'él'evèrënr'contrë l'idée" de
là paix séparée.pouvant être cou-
élue par la France .-».̃ déclarant
que cette dernière était liée à l'Es-
pagne par l'accord de Madrid, et
que Primo- de Rivera, estimant
l'insolence d'Abd el Krim insuffis-
,•̃̃̃,̃ sammëht châtiée, il'était absolu-
ment/nécessaire de procéder aux
vait pu paraître au premier mo-
ment :la manoeuvre, elle se retour-
na contre ses auteurs
L'opinion publique française
ouvriers, paysans, travailleurs.dont
les fils tombent journellement au
Maroc ne pouvait' accepter que
le massacre continuât pour la plus
grande, gloire et le seul intérêt des
Primo,- des Pétain et des Finaly
de première et de deuxième gran-
¥-y ̃ deur
.«, Depuis un an, proteste cette
opinion publique, Abd el Krim,
chef du peuple:riffain, injuste-!
ment attaqué par Lyauley, sur l'or-j
dre Ües capitalistes, renouvelle
inlassablement. les propositions
d'uiieypaix1 juste' et raisonnable,
basée: sur l?indépendance; du Riff
et'sur le droit' des. peuples, à dispo-
sër d'eux-mêmes. Depuis -un .an,
par -votre faute, à .vous/, goaver-
nants- du Cartel- do.s" Gauches, élus
sur un ^programme' de"- dëmocrûlic
et ,de(paix,lvous; faites massacrer
au Maroc -des prolétaires 'français,
solidaires des paysans iriffains.
Depuis un ,.an, vous engloutissez
si? dans. cette 'stupide et criminelle
aventure, des millions, et des;mil-
lions,.alors que ̃ ̃ prétendez
et que ̃̃̃la .faillite:.est-.à«hos' portes,
-et maintenant, ;;suk l'ordre- d'un :gé-
de café-concert, vous vou-
df ièz. encore envisager une bou-
i& chérie ^formidable" pour' couronner
votfelϝvre-? -La* paix, la, paix
12Ê: Briând- a>diV, sinon; reculer,
tout J'au:' moins ichèroher une autre
« cqîribinazionq ̃̃̃ ̃».; qui heurte
moins le /sentiment populaire
Ainsi, après avoir mentionné, la
visite de « l'aventurier Quino-
n es de Leoiiv.la-, feuille officielle du
régime s'empresse-t-elle de nous]
f aire savoir'que'« « les --gouverne-:
.:mehts français et espagnol sont
̃f?: 'vcomplètement d'accord sur les'
:y y conditions de paix t. susceptiWes
d'être présentées à Àbd.el Krim
Or les exploités savent pàrfai-
ments impérialistes :e sont aussi
yM' dangereux que quand '«ils se sont
mis d'accord » 1
Donc, Madrid et Paris semblent
consentir à' parler; officiellement
de paix. Mais, dès à présent, il est
nécessaire d'avertir les prolétaires
qüe rien n'est fait et ;que le. gou-
vernemënt peut; «parler de paix »
avec l'intention bien arrêtée de la
saboter et de faire rebondir la
guerre!
Déjà, les journaux d'hier lais-
sent « percer le bout de l'oreille
La Volonté, commentant les qua-
ire principales propositions fran-
:co-esp;âgnoles autonomie, admi-
nistrative cl économique des tri-
formelle de la souveraineté dû Sul-
tan contrôle, de la police assuré
ipar la France el l'Espagne désar-
mement des tribus à l'exception
des forces indigènes de police re-
sure)' le maintien de l'ordre et de
la sécurité, prévoit que si les trois
premières « semblent admises
par Abd el Krim, il n'en est pas
de même de la quatrième qui « se
heurtera à l'hostilité unanime des
tribus riff aines' »
De plus, on nous assure qu'on
ne traitera pas officiellement avec
Abd el Krim, chef militaire recon-
nu par toutes les tribus riffaines,
mais bien séparément, avec cha-
que tribu. vieille méthode impé-
rialiste de « diviser pour régner »,
qui apparaîtra, à ce peuple lut tant
pour son indépendance et sa liber-
té, comme une dissociation péjora-
tive de mauvais augure pour l'ave-
nii1.
« Chances, de paix extrêmement
faibles
et abso-
lue d'Abd el Kritii
« Dissobiatibli etn bloc "l'ifi'a.in]
« soudé par une héroïque résis-
tance victorieuse. » On avouera
que ces pronostics et c?s avertis-
sements jetés, comme ;1 des-.ein,
par les impérialistes français, ris-
quent -fort de .compromettre, dès
le début, des] négociations eni i-e-
prises' en rechignant et sous ia
seule pression n'une opinion popu-
laire à''bout do patience
A l'heure où va se jouer le sort
de deux cent mille petits soldats,
le prolétariat doit se tenir prêt à
l'action. Les gouvernements vont
faire l'impossible pour que les
pourparlers de paix n'aboutissent
pas, et pour continuer la guerre
Plus que jamais, c'est aux
masses travailleuses de ce pays,
c'est aux pères, c'est aux mères,
c'est aux amantes à imposer la
paix immédiate au Maroc; com-
me en Syrie– et à sauver leurs
« petits » t– bétail destiné, à.la bou-
cherie du printemps
SAINT-PREUX.
̃l-ifv-A\S- DE'PRISOX
UN i^HLLION
Dénis de Justice
Il ̃ '.»♦̃ peu.
tons: les' y a compris,
l'Algérie et- ta Tunisie.; nos' camara-
des ont- été par 4 centaines; ̃totgeûsc-
ment condamnés, par ordre du gou-
vernement. En dehors du clan -des
banquiers intéressés el des \charo--
g nards ̃ .par culture, ̃l'opinion- fran-
çaise est [tout entière' hostile; ̃-aux-
deux dramatiques bêtises que consti-
tuent les .'campagnes y marocaine et.
syrienne: Nous rn'avonsy fait aiu' in-
terpréter cette opposition' i.'en:: don-;
nant à notre protestation-' les (ormes,
verbales' et • écrites Les plus expres-
sives. Le coup classique de « l'exci-
tation- de militaires la' désobéis-,
sance ne 'peut suffire à cacher les
véritables mobiles des poursuites en-
gagées contre nous.
'Painlévë- qui a toujours l'air: de
se réveiller entre 'deux peurs, dont
cette des gendarmes, a jugé- expé-.
dient de se débarrasser^ des aboie-
les a parquets y» contre les commu-
nistes. Les préfets 'ont « conféré »
traction, ont été w. commis Et quant
l'indépendance de la magistrature
correctionnelle, 'il suffit de connaître
le rôle, à Paris, d'une
onzième chambre, dite chambre de
valeur réelle du. reste de l 'Appareil,,
Bref. Résultat, du mMs d'août 1925
il aujourd'hui 1i5 années de prison
et. un million d'amendes, pour les
communistes français.
Ddns'le ménie, temps, qu'a-l-on (ait
contre les- fascistes en général et, en
particulier, contre les 'officiers et les
hauts fonctionnaires qui n'ont cessé
de préparer le coup-d';Etat réaction-
naire contre le régime ? Rien;
L'élection .'du ï" secteur prouve
que tes électeurs càrlellistes 'eux-
mêmes ne sont pas- d'accord avec
celle double jaçorz de procéder. Ils
veulent que cette méthode soit,, pré-
sur ce point, d'accord 'avec éuxi Le-
gouvernement ((' démocratique)) « dé-
Louis SELLIER.
PARTANT POUR LA LIBYE
Mussolini lance
à travers le monde
des provocations
et des menaces
LES ATTENTATS DES BANDITS
EN CHEMISES NOIRES
̃ -.M., Mussolini s'est embarqué hier
sur lequel s'est déroulée la « mani-
festation de puissance » annoncée àj
grands cris au monde.
La' veille, M. Mussolini, une pre-
mière fois au balcon du palais
Chigi, une seconde fois au palais
Vittorio, s'était dépensé en discours
su-r. lesquels; il est bon de revenir
parce que malgré toutes les protes-
tations faites à la presse sur les in-
tentions pacifiques de l'Italie, M.
Mussolini a laissé passer hier un
bout d'oreille qui n'est pas de na-
ture à rassurer les puissances qu'é-
ineuvent ei parfois inquiètent les
démonstrations entreprises par l'Ita-
lie fasciste pour 'affirmer sa volonté
d'expansion coloniale.
Lia présentation
du nouveau Directoire
Au cours de la cérémonie, du pa-
lais. Vittorio,,
ioire fasciste a été' installé dans ses
fonctions, ?Il. Mussolini, après avoir
déclaré que la discipline était, plus
que jamais nécessaire dans; le parti,
à affirmé qu'on devait décourager
peut être'nônnalisé et appliqué sans
le parti, fasciste, c'est-à-dire sans
ta continuation de la dictature.
Puis; prooedant par allusions as-
sez claires, le Duce a déclaré que
l'œuvre du fascisme était mainte-
nant 'tournée vers l'extérieur
Nous avons gagné notre bataille
à l'intérieur. àl 'notre bataille n'est
Iaas perdue à l'étranger. » .» Mettre
en déroute les vieux résidus des par-
tis en Italie n'est pas une tâche
suffisante pour le fascisme.
Il no s'agit plus seulement de re-
vendiquer pour l'Italie le droit d'exis-
ter dans le monde, en brisant' le: cer-
cle politique qui l'étreint. NI; Musso-
lini veut « agiter ̃ un principe nou-
exporter. l'étranger le fascisme
M. MODIGLL\NI
le d&puli'}-' socialiste italien ̃ victime
d'une agression fasciste en gare de
Naptes.
dans son principe et ses méthodes.
Voilà une intéressante déclaration
sur les intentions du fascisme d'in-
ter venir dans la politique intérieure
des nations.
(Voir la suite- eh troisième page)
est rentré en France
Nous avons, le plaisir d'annoncer
à nos lecteurs que M° DeIvallée est
.rentré en France après, avoir été ar-
rêté d'une façon soudaine et bru-
tale par .la police, de Pangalos.
̃ Notre '"ami, que nous avons pu voir,
est en exciellente santé. Mon voya-
ge, nous dit-il, aura été utile. Je rap-
porfc
des constatations, des déclarations
aussi qui auront leur, importance.
Très -.prochainement,- j'en. donnerai
manité.
Nous prenons' rendez-vous avec
notre' cama.rade, qui nous dit enco-
re "((-Remerciez bien tous nos' ca-
m ri rades du Parti, avocats, journa-
listes qui;. dès la nouvelle; de .mon
arrestation, ont protesté contre cet
acte de violence ». ̃
;;̃
Le départ du « Norge »
est retardé
l'tornç, S avril. -(Radio:¡ Le. diri-
geable « "Norge N qui, ainsi' que,' nous
l'avons; annoncé, (levait 'quitter ce matin
l'aérodrome de .Cfampiiio pouf se rendre
au Sipfilzbeng où. doit r attendre l'explo-
rateufVvmundson. Il dû, ajourner son; dé-
part en raison des conditions atmosphé-
riquës'ï .dËfavoràbles.
DANS LrU. R. S. S..
Une séance de la commission pour ̃ :V 'amélioration -de. l'industrie "et
commission.
Monstrueux verdict de classe
;GOU€OU':
EST C;0:N;DMN;Ev.
A-VINGT ANS
DE TRAVAUX FORÇÉS
LE-MATELOT COUCOU
.Loriot, S avril. (De notre envoyé
spécial.) Cojipou est venu s'asseoir au
̃̃pied -de^l'estrad^où, derrière; -.un fer à
cheval tendu de vert. le conseil étale ses
6pau!ettes {['or et tout de suite ,il. prend
l'attitude dont il ne se départira pas-une
.minute tout-au long de l'audience. La
tête inclinée. la nuque prolongeant la
courbe du col bleu qui s'arrondit sur de
larges épaules de bouvier, les Bras sur
les cuisses fortement dessinées par le
pantalon étroit, il roule son béret d'un
geste machinal. On aperçoit de profil,
sur un décor de géraniums rangés, en
pot sur les fenêtres, son visage rond où
force l'arête. ̃d'un nez régulier. Il 'a de
front obstiné étroitement bordé par une
couronne de clieveux bruns.
(VOIR LA SUITE EN DEUXIEME PAGE)
> ̃«p.»a»r< -̃
NOUVELLE CAPITULATION
DEVANT LA REACTION FASCISTE
BRSAND LACHE MALVY
QUI DÉMISSIONNE
On n'a 'pas oublié la soanec de!
Chambre du 18 mars dernier, M.i Briand,
chassé, huit jours plus- tôt; présentant uii
les hcrriotisles,, et ̃ rcfu'îiint de g'SxpU
quel' sur sa ̃ polilirnji; eénéi-nlo M.
MalVJ' -offert- Gorajiié-ftppàt aux gauehes-i
et comme cible à ta droite l'AvcnUi-rier
fouiaillnnt celle-ci, qui se méfiait, afiti!
que son ministre de J'inidrieur fût .c'on-
crûment injurié cl'quC'l'é-iniHion- surprise
1 favorable ̃ -:Malvy .per.çtatit la tête au
point de bondir il la tibune pour se dé-
fendre contre des nuées, '.s'excusarit d'a-
voir accepté, un portefeuille, faible au
1 point d'offrir publiquement à son prési
.dent du Conseil Ule se .retirer celui-ci
répondant sous un tonnerre d'applaudis-
sements :.«./e ne suis pas un lâche »
enfin le ministre de l'mtérie-ur (cible et
œppàt) s'effondrant à son banc et ent-
portant, grâce à la défaillance de se*
tations pathétiques de son chef de file
n'auraient pas suffi à obtenir.
Deux jours après, le ministre de l'ifilé-
rieur s'évadait vers la Côte d'Azur, lesté
d'un paquet de lettres anonymes, M pro-
mettant l'assassinat.
La semaine n'était pas achevée, que
M. Raoul ..PÉret annonçait à M. Louis
Marin que la démission de Malvy était
acquise. Comme Aristide avait joué de
la présence de Malvy pour rallier les
gauclies, il louait de t'annonce de la dé-
)nissioii pour séduire les drôles. Mais
MM-. Bliun,' Lobas et Aurio] ayant décidé
de faire provisoirement le' jeu' du minis-
tère, on n'eut pas besoin de jeter tout
do'suite cette carte.
La transaction avec la "droite' n'était
pourtant pas abandonnée. Hier M. Malvy
s'est rendu chez M.; Briand, et dans la
soirée 'la démission du.ministre de-fin-
térieur était effective.Nous n'avons
pour 'l'a" personne de celui-ci que
de l'antipathie.' C'est lui qui en août
servant adroitement- la ^bourgeoisie,- sa-
bola la mobilisation, révolutionnaire el
'pervertit les consciences oiwriTres en
distribuant des sursis d'appel. Il n'en
reste pas moins que l'acceptation de la
démission ;do-M. ̃* Malvy par ̃ M. Briand
est non seulement «'une lâcheté )) [d'igné
vocateur) mais. une capitulation 'devant
la réaction fasciste.
Il convenait de le souligner.
'M. Malvy
motivera sa démission;
̃'̃ Hier' è' .ÎS" heures, M. Briand -eut un
.dans Faprès-ttiidi, à Rambouillet; 'faire
part à-AI.'Doumergue de la décision qu'il
avait prise de se.1 retirer.. .'̃ ̃-̃̃
Un 'conseil de'cabinet se, tiendra ce
matin -pour. examiner ;'la- situation.
Le chef de cabinet de' M.' .M-alvy.ia/dti-
claré: aux -.journalistes' q-uei dans sa; lettre'
de démission, remise à .M- Brian'cl ;-et cjui
sera lue aujourd'hui:' aux. membres, du
gouvernement, le minisfe, de -riritérietir:
expose' les raisons- pour lesquelles i4' se
démet de sa charge et qui ne*' sont 'pas
des. raisons de, scmté'y
LES GRÈVES DE LA FERTÉ-MACÉ
Une délégation
des grévistes
se rendra demain
au ministère
PLUS QUE JAMAIS, APPUYONS
LEUR MOUVEMENT
La Ferlé-Macé, 8 avril. {De notre
envoyé spécial.) Ce malin, la bataille
semble changer de phase. Nous enregis-
trons une plus grande pression .patro-
grévistes. Les usiniers
se rendent eux-mîmies chez leurs; ou-
vriers, usent de sentimentalité, les cui-
sineiii. o;revit Ca fii.r.ent. Les gendnr-
mes continuent -le rôle de briseurs de
grève,
Cette débauche d'activité prouve une
chose l'inquiétude patronale., Toutes
les manœuvres ont été jusqu'ici' éven-
tée's. Presque personne ne va consulter,
les tarifs.
La débandade paraît se manifester
chez les industriels. Ce, matin, une mai-
son semblait battre de l'aile. L'usine
Dickson offre en effet une augmenta-
tion de salaires sensible, le chômage
payé. l'échelle mobile. Au point de vue
principe, on ne paraît pas aussi intran-
sigeant. Si ces fruits sont fondés, on
pourrait y voir un certain relâchement
dans la situation..
Le Comité de grève est
toujours disposé à discuter
Le Comité de Grève prend .toutes/dis-
positions pour ,[aire face à toute éventua-
lité. Il est prêt, à .discuter s'épàrémént
avec les patrons, sur les bases ̃ énumé-
rées plus haut augmentation des sa-
laires, chômage payé, échelle mobile,
reconnaissance du Syndicat. Quoi qu'il
en soit, il n'abandonne pas, la question
des huit heures, dé l'hygiène, des con-
La délégation exposera
la'situation au ministre
Samedi, une délégation part 'au mi-
nistère du Travail pour lui exposer la
situation à La Terté et lui demander
que les: lois ouvrières soient respectées.
Cette délégation n'indique nullement une
faiblesse du. Comité de Grève, ni,; une
lassitude, mais'bien un esprit de conci-
liation de la part de ceux qui, tant1 d'an-
nées, durant; furent .exploités.
A la suite'du meeting, qui s'est tenu
Une mani[eslaiion ttnns les rues
dela.Ferté-Macé
cet après-midi, au Pré, nos camarades
Calvet, Soulat. tarruel et Foulon ont
examiné -la situation.
L'auditoire était' très nombreux et en-
thousiasté. L'appel à l'organisation et à
la résistance jusqu'à la victoire était
salué -d'applaudissements unanimes..
Une délégation sera sûrement nom-
mée à l'issue de -la réunion qui se i\en-
dra à l'usine Dickson voir si les bruits
qui circulent et que j'ai relatés plus
haut .sont fondés. Le Comité de-Grève
ne veut pas en effet laisser échapper
la moindre occasion d'abréger le con-
flit si des satisfactions matérielles sont
L'exode des enfants se prépare
minutieusement
Les camarades de Flers en acceptent
25. D'ici quelques jours un convoi par-
tira. Le Comité de Grève fera tout pour
alléger les clfarges des familles, mais
'c'est une preuve de la volonté de lutte
des ouvriers feriois que de 'Consentir ce
.sacrifice. Ils savent que leurs enfants
seront' choyés dans les' familles qui lo;
adopteront et ce sera pour les parents
.un réconfort de plus pour -pouvoir conti-
nuer jusqu'au bout.
Une explosion l'àrsenag
île isansse
̃ Saint-Etienne,! S- avril., --Une lin-
gotière, dans laquelle ,se. trouvait: en
fusion de l'acier provenant de vieux
ment, explosion 'hier, '/à l'arsenal, de
Un ouvrier, M. Simon, Lachaud,
coup. Un autre ouvrier, nommé Ver-
mare, a été blessé gravement la
tête. Deux autres ouvriers ..ont été
plus ou: moins grièveiaent atteints.
La Fédération des Fonctionnai-
res d'Etat d'Alsace et de
Lorraine adhère au Cartel
des fonctionnaires j
La Fédération dcs fûnclionnaircs
r,es'et:'des -'Services publies. Pour qui
s'ait" TiriHùciieé 'de cette' Fédération,
c'est là-un fait important dans la vie
du Cartel! et celle décision ne main-
quera pas, d'avoir d'iieureuses consé-
quences. r ̃ ̃ ̃• ̃̃̃
MORTEL ACCIDENT
CluUeaurqux, 8 avril. M. Paul;Du-
vau, âgé dêSS.ans, électricien, au B!'anc,
procédait à 'l'iristaJlhtion- d'une ligne
aérienne, quand il heumta un fil à haute
tension. Tombé dans le vide d'une -hau-
teut de six mètres et s'étant fracturé la
crâne, il a succombé; quelques heures
-plus tard,
Un manifeste de la ;C. "G. T. .U.
PRËPARONS LE PREMIER MAI 1926
Sa
Les difficultés économiques qui pèsent
sur les classes laborieuses, difficultés ré-
sultant de la situation financière et de la
politique fiscale du gouvernement, susci-
tent déjà un vaste mouvement de mécon-
tentement qui se traduit par de nombreux
mouvements grévistes atteignant toutes
les corporations.
Le vote récent des projets financiers du
gouvernement ne laisse aucune illuaion
aux grandes masses ouvrières.
LA TAXE CIVIQUE
frappe de 40 francs les plus bas salaires.
Elle est l'iniquité la plus monstrueuse
qu'un gouvernement ait osé commettre
jusqu'ici. LA TAXE
SUR LE CHIFFRE D'AFFAIRES
permet de pratiquer une progression
arithmétique dés impôts de consomma-
tion depuis la production jusqu'au com-
merce de demi-gros. Cette mesure va
provoquer une hausse mécanique du coût
de la vie.
LES IMPOTS DE CONSOMMATION,
taxe à l'importation, taxes sur la viande,
blé, café, boissons, etc., vont ouvrir une
nouvelle écluse au moulin de la vie
L'augmentation supplémentaire de 10
pour 100 des-tarifs de chemin de fer va
peser automatiquement sur le marche,
depuis la vente à la production jusqu au
détail, amplifiant d'autant la taxe sur le
chiffre d'affaires.
Chacune de ces mesures fiscales est un
coup de poignard porté contre les pro-
ducteurs consommateurs, contre les mil-
liers et les milliers de travailleurs de la
ville et des champs. C'est un défi jeté
par le gouvernement et les forces de réac.
tion au prolétariat français.
L'AUGMENTATION GENERALE
DES SALAIRES
en face d'une pareille situation, est plus
que jamais justifiée il faut que ces der-
niers atteignent le niveau du coût de la
vie dos maintenant.
L'APPLICATION DE L'ECHELLE
MOBILE
est une nécessité vitale pour les travail-
leurs.
En dépit de la stabilisation monétaire
que le gouvernement va tenter de réali-
ser sur le dos des classes laborieuses à
l'aide des mesures fiscales, brièvement
énumérées dans le présent manifeste, le
coût de la vie ne cessera de monter ver-
ticalement.
LA JOURNEE DE 8 HEURES
En même temps qu'il s'oppose à l'aug-
mentation normale des salaires, le patro-
nat, favorisé par tes systèmes de déro-
gations, a sapé la loi sur la journée de
8 heures.
L'augmentation des salaires ne doit
pas être réalisée aux dépens des reven-
dications ouvrières en. général et de la
journée de 8 heures en particulier.
Le système de production instauré. par
la concentration capitaliste exige, au
contraire, l'application intégrale de cette
loi, la semaine de 44 heures et' un congé
annuel payé pour chaque ouvrier et ou-
vrière.
Les jeunes ouvriers, les femmes, les
mères de famille doivent être protégés
contre l'exploitation patronale à outrance.
La lutte pour l'augmentation générale
des salaires et l'application de l'échelle
mobile, le maintien de la journée de 8
heures, la semaine de 44 heures, le congé
ouvrier, le vote et l'application des lois
sociales doivent être' la plate-forme d'une
vaste mobilisation des forces prolétarien-
nes pour la démonstration du le' mai
1926.
Il n'est pas un ouvrier, quelles que
soient sa tendance et sa situation, qui
puisse refuser de se lier avec ses camara-
des pour lutter en faveur d'un pareil pro-
gramme.
Mais la lutte pour les salaires et l'é-
ciielle mobile n'est que la base du pro.
gramme pour lequel la classe ouvrière
doit combattre. Au del'i de la \vAia nour
les salaires, lutte nécessitée par l'abais-
sement constant du niveau de la vie dès
ouvriers,' la C. G. T: U. invite la masse
des travailleurs à manifester contre la
nouvelle loi fiscale.
Le 1' mai i926 doit avoir la significa-
tion d'une grève générale' contre les îm-
L'ENQUÊTE DE "L'HUMANITÉ" SUR LA STABILISATION MONÉTAIRE (S)
Un.stabilisateur déterminé et .optimiste i^
M. Nogaro, député. radical" .t-]
et professeur d'économie
«une crise économique consécutive à la stabilisation? Ce n'est
pas du tout sur. C'est au contraire la continuation du rér/ima
7 -'instabilité actuel qui provoquera une crise. Et si la stabilisation
ne s'est pas faite plus tôt, c'est 'qu'il y avaitcle gros intérêts ù.
ce qu'elle ne se fasse pas ».
̃M. Nogarpv^aépiuté radical, rapporteur
au Congres Radical ̃ d« Nice, du pro-
gramme fînafeier de son parti, fait au-
torité dans 'tSùs problèmes qui con-
cornent la monnaie. C'est un écono-
rniste d'économie po-
litique :à la faculté, et entre autres ou-
vrages, il publie récemment. un livre
sur fa monnwic et. les phénomènes moné-
taires contemporains.
Il est 'partisan résolu de la stabilisa-
tion;, 11 en a exposé' Jes. avantages dans
de nombreux discours à la Chambre et
est l'auteur d'une proposition de loi ten-
dani à la stabilisation: du change par le
retour la convertibilité du billet pour
les règlements exlêrïexirs. Si sa propo-
sition était votée, le cours forcé du billet
de banque serait en principe abrogé.
Cependant la Banque de France ne serait
pas tenue de rembourser en or les billets
pour les besoins do la circulation inté-
rieur. Mais elle devrait 'fournir, pour
les règlements L l'étranger de l'or ou
des devises-or, ou des traites ou chèques
en monnaie-or, à un taux de conversion
en or des billets, fixé. par décret.
.M. Nogaro est, en ce qui concerne les
conséquences de la ̃ stabilisation, extra'
ordinairement optimiste.-
M. Nogaro nie le danger
d'une crise économique
.Quand je lui ai -demandé « Voulez-
vous-me dire pour les lecteurs de l'Ilu-
(1) Voir l'Humanité des 6 et 7 avril.
Nous rttppelons que nous ne prenons pas
à notre compte les points de vue expri-
niés par les personnalités que nous som-
mes, allé interroger. Nous exposerons la
position du parti communiste, sur le pro-
blème de la stabilisation monétaire en
cancl,usion de cette enquête. ̃ V. G.
pots nouveaux, impôts dont nous devant
poursuivre, sans relâche, l'abrogation.
LA STABILISATION
La C. G. T. U. demande aux travail-
leurs de ne pas se borner à donner à la
manifestation un caractère négatif. En,
poursuivant l'abrogation de la loi de fi-
nances, les classes laborieuses doivent
lutter pour la stabilisation monétaire qui
barrera la route à l'inflation. Mais cette
stabilisation ne doit pas se faire sur la
dos des producteurs, nous voulons la sta-
bilisation par l'impôt sur le capital, le
prélèvement sur les grosses fortunes, le
paiement des impôts sur les bénéfices de
guerre, l'extension des monopoles 'd'État'
et le contrôle ouvrier.
LA PAIX AU MAROC ET EN SYRÏE
La paix si longtemps réclamée par les
populations laborieuses, si souvent pro-
mise dans les déclarations ministérielles,
est outrageusement trahie par les repré-
sentants de l'impérialisme français.
Depuis plus d'un an la guerre a com-
mencé au Maroc, et après avoir repoussé
toutes les tentatives de conciliation, on
nous,annonce une offensive de printemps
au Maroc et en Syrie. On s'y prépare fié-
vreusement, des victimes par milliers et
des centaines de millions de francs, vont
couronner la politique coloniale des gou-
vernants, aggraver le malaise politique,
la crise financière et la situation générale
dupays.
En ce jour du i" mai 1926 les mas-
ses innombrables de travailleurs ma-
nifesteront en faveur déjà paix en
exigeant la cessation des hostilités
dans les colonies, au Maroc et en Sy-
rie.
DROIT SYNDICAL. DROIT D'ASILE
AMNISTIE
Enfin, la classe ouvrière, qui puise sa
force dans l'exercice de son droit d'opi-
nion et d'organisation, est depuis trop
longtemps durement frappée. La répres-
sion gouvernementale administrative et
militaire s'ajoute à la répression patro-
nale lo droit syndical est cyniquement
violé par les patrons à la moindre mani-
festation du droit d'opinion et d'organi-
sation pour la conquête des revendica-
tions immédiates, nos militants sont révo-
ques des administrations, pourchassés
des usines et les ouvriers étrangers sont
expulsés. 1
Travailleurs de toutes les tendances,
vous manifesterez en faveur de l'amnis-
tie générale, politique, administrative et
militaire, vous exigerez là libération im-
médiate des centaines d'emprisonnés
pour leur action contre les guerres du
Maroc et de Syrie, vous réclamerez le
non paiement du million d'amendes qui
a été infligé; aux militants du Comité cen-
trai d'action.
DESARMEMENT DES LIGUES
FASCISTES
C'est à l'abri de la réaction patronale
aue les- ligues fascistes, favorisées par' la
décomposition du régime, par la crise
politique et financière' et par la carence
des pouvoirs publics, s'organisent et me-
n?cent la liberté, le; droit, la vie des tra-
vailleurs, leurs œuvres, leurs maisons du
peuple, leurs coopératives, etc.
Le 1°' mai 1826 sera, par son caractère
et son ampleur, la première véritable ri-
poste des grandes masses ouvrières à
cette menace la première grande mani-
festation pour imposer le désarmement
des ligues fascistes.
TRAVAILLEURS !̃
Sur ce programme en: liaison étroite
avec la situation présente, avec vos inté-
rêts les plus urgents, vous réaliserez, par
le canal de vos syndicats, de vos comités
mixtes et de vos comités d'unité prolé-
tarienne l'unité de front entre toutes les
tendances du mouvement cuvrier, entre
toutes les corporations, entre toutes'les
organisations;
VOUS REPONDREZ PRESENT
A L'APPEL DE LA C. G. T. U.
Travailleurs de toutes tendances ou
inorganisés, vous assisterez aux meetings
et démonstrations de la 0. G. T. U. pour
marquer plus fortement que jamais votre
volonté de donner à là classe ouvrière
l'arme qui assurera ses premières.: vic-
toires sur les entreprises natronales réac-
tionnaires et fascistes L'Unité syndicale.
manilé quelles seront a votre avis lus
conséquences de la stabilisation moné-
taire, • s'il y aura nécessair^nent une
période de crise économique ? »'M
garo d'un, seul trait: commence une
conférence où il- ne laissera ̃son. uni-
̃'̃ m. îsogauo"; :yyWy:-y
que. auditeur ni le temps, ni l'occasion
de hasarder une objection, de demander
une précision.
Une crise économique eonséculice ù,y.
Uney opération dC shih'disaiion ?. Mais:}:
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.01%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.01%.
- Auteurs similaires Parti communiste français Parti communiste français /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Parti communiste français" or dc.contributor adj "Parti communiste français")Jaurès Jean Jaurès Jean /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Jaurès Jean" or dc.contributor adj "Jaurès Jean")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4020358/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4020358/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4020358/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4020358/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4020358
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4020358
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4020358/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest