Titre : La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]...
Auteur : Union républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Brest)
Date d'édition : 1937-05-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755951g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 mai 1937 09 mai 1937
Description : 1937/05/09 (A51,N19391). 1937/05/09 (A51,N19391).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3482414
Source : Bibliothèque municipale de Brest, PB A100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2021
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LA
PO
SEMAINE
LITIQUE
le renouvellement des contrats collectifs. - La C. G. T. et
le patronat. - Le débat politique. - Les griefs de M. Bergery.
la réponse de M. Blum. - Avertissements aux patrons et
aux ouvriers. - Majorité inchangée. - La politique italo-
germanique et l'Europe centrale. - Désir de paix
ioo-
Paris 8. — La semaine politique s est i n nous est impossible d'analyser les
■«ée'à préparer le débat qui sest'-
Snvert vendredi et au cours duquel les
^ritiaues naturellement n'ont pas ete
ménagées au gouvernement. La pause
f lacuelle, de plus en plus, tous les
Partis paraissent attachés, nécessitait
Sabord que fut tranchée une question
fmDortante. La plupart des conventions
collectives de travail viennent en effet
i expiration l'été prochain et il était
l craindre que leur renouvellement ne
donnât lieu à de nouveaux conflits,
j'autant plus que de nombreuses orga-
nisations ouvrières ont déjà élevé de
nouvelles et importantes exigences.
Il est naturel que le gouvernement
ne désire pas que la France, pendant
l'Exposition, soit en proie â une agita-
tion semblable à celle de l'année der-
nière et c'est pourquoi il a d'abord
voulu amener patrons et ouvriers à une
trêve de l'Exposition. Le président du
Conseil a donc convoqué mardi les re-
présentants de la Confédération géné-
rale du patronat français et, mercredi,
ceux de la C. G. T. Il leur a demandé
s'ils consentiraient à la prorogation
pendant six mois des conventions col-
lectives qui vont venir à expiration. Les
patrons ont accepté en principe. C'était
de leur part une concession appréciable,
car bien souvent les contrats, improvisés
â la hâte, auraient eu besoin d'être
corrigés du point de vue technique. Ils
étaient néanmoins disposés à un sacri-
fice pour la paix sociale et l'intérêt
général; ils demandaient toutefois, en
échange, des garanties qui tendaient
également à la consolidation de la paix:
l'assurance que le droit de propriété, la
liberté du travail, l'autorité patronale
seraient respectés.
Quant à la C. G. T., elle a également
accepté en principe. Mais, de même
que les patrons, elle a posé des condi-
tions : que des mesures soient prises
pour assurer d'un emploi les travailleurs
du bâtiment, ce à quoi tend un projet
de M. Spinasse concernant les construc-
tions nouvelles et l'amélioration des
anciennes et que soit votée une loi
relative aux conditions d'embauchage
et de débauchage des ouvriers.
Les patrons ont saisi ce prétexte pour
retirer leur adhésion. Peut-être l'ont-ils
fait trop précipitamment, car la C.G.T.
a précisé qu'il ne s'agissait pas, comme
les patrons le prétendaient, de faire
attribuer à leur organisation un mono-
pole d'embauchage, mais d'empêcher
que des ouvriers ne puissent trouver du
travail à cause de leurs opinions poli-
tiques.
Au fond, patrons et C. G. T. soutien-
draient donc la même thèse : les pa-
trons voudraient ne pas être obligés
d'embaucher seulement des ouvriers
cégétistes; la C. G. T. voudrait que les
patrons n'embauchent pas de préfé-
rence des ouvriers non cégétistes. Si les
deux parties sont sincères, il suffit de
cinq ou six mots pour les mettre d'ac-
cord en votant un texte qui déclare le
droit au travail égal pour cégétistes et
non cégétistes. Et surtout il suffirait
que chacun respectant la liberté de
penser, on ne considérât de part et
o autre que l'aptitude de l'ouvrier à
accomplir son travail. De toute façon
a ailleurs, il ne faudrait pas que les
ouvriers de l'Exposition, s'attendent à
trouver les mêmes salaires que ceux qui
'7^. sont payés et qui, si les chiffres
PUOhes sont exacts, seraient tels qu'au-
cun entrepreneur ne pourrait embau-
îan t es trayailleurs habitués à gagner
f=L a?cs pour leur travail de nuit. Il
rrm, al- aussi °-ue' des deux côtés, on
«rasentit désormais â respecter les
^entences des arbitres, sinon les efforts
la t??uver,nement seraient anéantis et
fait ^ rExPcsiti°n rendue tout à
impossible.
Ces difficultés pouvaient rendre un
à 1» délicate la tâche de M. Blum
était ^fambre;, Puisque l'objet du débat
w»t essPnt.,piw<,„f de raffermir le
essentiellement
dêsUmi5-ei ]'Etat' d'apais
de w -ïes radicaux et les inquiétudes
Publique -eUrS' de rassurer l'opinion
favnraw' en un mot de créer un climat
"rame au succès de l'Exposition et
* 'a restauratir- •
En réalité, il
, ouïmes ue i iî,xposuior
S "!t,aiu.ratîon de la confiance.
n'en a rien été et la
autres discours. Aussi bien M. Blum,
presque aussitôt après le discours de
M. Bergery, a répondu. Son discours,
fait pour obtenir l'apaisement au moins
pendant l'Exposition, tient en ceci :
Tout d'abord, il a affirmé que la
hausse des prix est enrayée, ce qui a
fait un peu sourire la Chambre. Puis
il a essayé dp donner satisfaction aux
communistes, ou tout au moins de four-
nir une excuse à leur vote, en expli-
quant qu'il y avait près de huit mil-
liards et demi de travaux inscrits au
budget et qu'ainsi l'avenir des travail-
leurs était assuré sans qu'il soit besoin
de voter dix nouveaux milliards.
Par contre, M. Blum a refusé d'en-
visager la retraite des vieux travailleurs
sans une étude attentive et avant que
des ressources aient été dégagées. Car,
le président du Conseil le reconnaît,
l'Etat français ne peut continuer à vivre
uniquement d'emprunts.
Deux avertissements : l'un aux ou-
vriers :
Tout pouvoir en ce monde se pale par
des devoirs. Vous êtes désormais respon-
sables. Vous avez des devoirs envers la
nation, vous devez accorder vos intérêts
particuliers avec les Intérêts généraux du
pays.
L'autre aux patrons :
Il ne se poursuit pas en ce moment
contre le patronat français de lutte Intli-
re-cte. Ni les formes actuelles du régime
social, ni les libertés républicaines ne sont
eu cause. L'autorité patronale subsiste
Quel que soit le régime social, il faudra
une discipline du travail, donc une auto-
rité. Actuellement, cette autorité appar-
tient au patron, parce qu'il a les respon-
sabilités les plus lourdes. Mais elle ne
doit être ni arbitraire, ni absolue. Le droit
divin est chose disparue, périmée. Il
n'existe plus pour personne. La limite de
l'autorité patronale est dans les choses,
dans les mojurs, mais elle est aussi dans
le.à contrats et dans la loi qui doit être
obéie de tous. Dans cette limite, l'auto-
rité patronale doit subsister comme prin-
cipe et comme fait.
Après ce discours, la discussion était
virtuellement close et la confiance
maintenue. On aurait donc pu faire
l'économie de la séance du samedi, qui
n'a été qu'une concession indulgente
faite par une majorité qui suivra le
gouvernement jusqu'au bout, à une
opposition, que son impuissance ne
décourage pas et qui continue à jouer
les Cassandre, sans espoir d'être en-
tendue.
a le premier
avec cette indépen-
uiaior't- a
que ri ?'a pas bouge, car rien de ce
ne rémeut adversaires de M. Blum
abo^cfl 5'' ?ergery qui
danrP i tnbune avec „
Parlernp^Ce t:?lent °-ui font de lui un
ais «mentaire a part et sans doute pro-
file °°.ndulre un jour quelque nou-
un ene*penence- Il s'est défendu d'être
tatwvïn,mi du gouvernement et il est
désirent". piutot comme un partisan
foute n«5fi aire ciuitter à M. Blum une
'e drnif ieuse et de le ramener dans
^uroit chemin.
effet „Puté de Mantes a reproché, en
P°sé'av0 gouvernement d'avoir com-
tuiancièrL s trusts et les congrégations
etd'avnf. qu'u s'agissait de détruire,
faEcisrnp a,ppuyé sa politique sur l'anti-
°-Ui m»nWa ?rs. que le 6 février la foule
c°rde r,B ta,lt sur la place de la Con-
rt?ime J ait nullement renverser le
^ancp voulait seulement que la
«té. Vlve dans l'honneur et la pro-
^Aet SrUPrplus' M' Bergery a démontré
îa«clsme ^6St pas difficile - que le
8o«vernB«, Peut jamais naître d'un
J^nemen? * d,e droite' puisque ce Sou"
^ùi ri» c le pouvoir et n'a pas
M.gpde s en emparer.
Soient fery a critiqué ensuite, à l'éton-
Sê,e d„ Lgattches' la Politique finan-
Au point de vue extérieur, il y aurait
beaucoup à dire. Notons seulement que
l'axe Rome-Berlin, la politique con-
certée italo-allemande se consolident.
Toutes les conversations qui ont eu lieu,
tant à Rome que dans d'autres capi-
tales, visent à établir une collaboration
étroite de l'Italie et de l'Allemagne sur
le terrain politique, commercial et colo-
nial. Il s'agit aussi de rallier certains
peuples de l'Europe centrale à une
politique germano-italienne, oeuvre plus
difficile puisque les intérêts des deux
pays sont divergents dans cette région.
Il est visible que Berlin et Rome
cherchent à conclure des accords bila-
téraux avec Bucarest et Vienne, à
l'exclusion de Prague; que Prague réagit
en se rapprochant de Vienne et de
Budapest, qui paraissent disposés à
envisager, d'accord avec la Petite En-
tente, une organisation économique et
politique de la région danubienne assu-
rant l'indépendance et la souveraineté
de tous les pays intéressés.
Il s'agit donc d'amener Belgrade aux
conceptions du duce et du reichsfûhrer.
Ce serait l'objet de la mission Goering.
Mais par quels moyens atteindre ce
but ? Des accords bilatéraux, soit
germano-yougoslaves, soit italo-yougo-
slaves plus poussés que ceux qui existent
déjà, ne semblent guère réalisables dans
l'état actuel des choses. Le général
Goering aurait donc essayé de rappro-
cher la Yougoslavie de l'ensemble
polono-roumain, dont la cohésion parait
se renforcer depuis quelque temps
(visite du colonel Beck à Bucarest,
visite prochaine du président de la
République polonaise à Bucarest égale-
ment) .
On sait les intentions avouées de
Bucarest et de Varsovie : s'engager le
moins possible dans des complications
européennes. A cette fin, maintenir une
balance égale entre l'U. R. S. S. et
l'Allemagne et créer à l'est de l'Eu-
rope un bloc d'Etats neutres. Il
s'agirait d'associer Belgrade à ce bloc.
Tout ceci reste assez compliqué. La
seule chose à noter, c'est que, pour
l'instant, la diplomatie italienne et la
diplomatie allemande occupent toute la
scène, alors que notre diplomatie reste
étonnamment silencieuse.
Visiblement, nous n'avons plus la
conduite de la politique européenne et
nous ne sommes plus les vedettes. On
peut s'en consoler momentanément en
remarquant que la politique italienne et
allemande, tendant à négocier partout
à la fois, ont perdu de leur agressivité
et ne tendent désormais, si l'on s'en
tient à leurs déclarations officielles,
qu'à constituer en Europe des relations
plus cordiales entre tous les peuples.
Robert CHANTELOUVE.
LE MINISTRE DE LA JUSTICE
A VISITÉ LA MAISON
D'EDUCATION SURVEILLÉE
D'EYSSES
M, Mussolini décide
l'interdiction de la
plupart des journaux
anglais en Italie
OI4IO
Les journalistes italiens
à Londres sont rappelés
iiniiiii
Londres, 8. — L'Institut des journa-
listes de Grande-Bretagne vient d'être
informé que M. Mussolini avait décidé
d'interdire désormais l'entrée en Italie
de tous les journaux anglais, à l'excep-
tion de trois : le Daily Mail, l'Evening
News et l'Observer.
D'autre part, on annonce également
que tous les correspondants italiens à
Londres vont être rappelés dans leur
pays.
Un communiqué officiel
du ministère de la Presse
Rome, 8. — Depuis hier soir, le bruit
circulait à Rome qu'en présence des
polémiques de presse entre journaux i
anglais et italiens, le gouvernement al- j
lait prendre des mesures importantes.
Mais ce matin encore, au ministère de
la Presse et de la Propagande, la nou-
velle n'était pas confirmée et on se bor-
nait à faire prévoir un communiqué of-
ficiel.
Ce communiqué vient d'être publié. Il
est conçu dans les termes suivants :
Etant donné l'attitude observée par la
presque totalité de la presse britan-
nique contre l'Italie et ses forces ar-
mées, l'introduction en Italie des jour-
naux anglais est interdite jusqu'à nou-
vel ordre. Exception est faite pour le
Daily Mail, Z'Evening News et J'Obser-
ve?.
Tous les correspondants des journaux
italiens à Londres ont été rappelés.
Les raisons de cette mesure
La gravité de cette mesure n'échappe
à personne. Elle est présentée au minis-
tère de la Presse et de la Propagande
comme une réaction légitime contre
l'acharnement que la plupart des jour-
naux britanniques montrent à l'égard
de l'action du gouvernement fasciste
dans tous les domaines. Ce qui froisse
surtout la susceptibilité italienne, c'est
que ces attaques sont dirigées contre les
forces armées mêmes du pays et cela
à un moment où on célèbre le premier
anniversaire de la fondation de l'Em-
pire d'Ethiopie.
On se rappelle qu'au cours des entre-
tiens qu'ils avaient eus ces mois der-
niers, sir Eric Drummond, ambassa-
deur d'Angleterre près le Quirinal, et le
comte Ciano, ministre des Affaires
étrangères, s'étaient entendus pour at-
ténuer ces campagnes de presse. Mais
cette bonne volonté, manifestée de part
et d'autre, ne s'est pas trouvée réalisée.
On n'annonce pour le moment aucune
mesure concernant les correspondants
des journaux anglais à Rome.
La conférence de Montreux
Les capitulations
sont^abolies
Montreux, 8. — La conférence des
capitulations a tenu ce matin sa séance
finale, au cours de laquelle il a été pro
cédé à la signature d'une convention
portant abolition des capitulations en
Egypte, d'un règlement d'organisation
judiciaire pendant la période transitoire
qui finira le 15 octobre 1949. d'un acte
final comportant diverses déclarations
du gouvernement égyptien et un
échange de lettres entre l'Egypte et les
puissances intéressées relativement aux
établissements scolaires et aux insti-
tuts hospitaliers.
La convention stipule notamment que
les hautes parties contractantes décla-
rent accepter, chacune en ce qui la
concerne, l'abolition complète des capi-
tulations à tous les points de vue, sous
la souveraineté des principes de droit
international. Les étrangers seront sou-
mis à la législation égyptienne en ma-
tière pénale, civile, commerciale, admi-
nistrative, fiscale ou autre.
La Cour d'appel mixte et les tribu-
naux mixtes sont maintenus jusqu'au
14 octobre 1949; à partir du 15 octobre
1937, ils seront régis par la loi égyp-
tienne portant règlement d'organisation
judiciaire. Par ailleurs, il est entendu
que le choix des magistrats étrangers
appartient au gouvernement royal
égyptien. ^ ^
M YVON DELBOS SE RENDRA
A BRUXELLES LES 20 ET 21 MAI
Paris, 8. — La visite officielle de
M. Yvon Delbos à Bruxelles, sur invi-
tation du gouvernement belge, est of-
ficiellement confirmée pour les 20 et 21
mai.
ACTIVITÉ DIPLOMATIQUE ROBERT EGENDER,
CONVERSATIONS ASSASSIN DE M" ARBEL,
FRANCO-RUSSES... EST CONDAMNE A VINGT
ET AUTRES ANS DE TRAVAUX FORCES
-iiiiniii-
-niiiiiii-
Nice, 8. — L'audience de ce matin est
Pans, 8 — M. Yvon Delbos, ministre ouverte à 9 h. 10. On poursuit l'audition
des Affaires étrangères, a reçu ce ma-1 des témoins.
tin en audience, au Quai d'Orsay
M. Litvinoff, commissaire du peuple
aux Affaires étrangères de 1U. R. S. S.,
avec qui il a passé en revue l'ensemble
des problèmes européens.
M. Litvinoff. qui se rend aux fêtes du
couronnement des souverains britan-
niques, où il représentera l'U. R. S. S.,
poursuivra à Londres ses conversations
avec M. Yvon Delbos.
A leur retour, MM. Yvon Delbos et
Litvinoff auront une nouvelle entrevue
à Paris-
A
Le président du Conseil de Turquie
à Paris
Paris. 8. — M. Ismet Inonu, président
du Conseil de Turquie, qui, se rendant
à Londres, a décidé de s'arrêter un jour
à Paris, est arrivé ce matin dans la
capitale, à 8 h. 40, par le Simplon-
Orient-Express.
A
Le président du Conseil a reçu ce
matin M. Ismet Inonu, premier mi-
nistre de Turquie, qu'accompagnait
l'ambassadeur de Turquie à Paris.
Mme Léon Blum et le président du
Conseil ont offert un déjeuner, à l'hô-
tel Matignon, en l'honneur ce M. Ismet
Inonu, premier ministre de Turquie,
qu'accompagnait Mme Inonu.
M. Yvon Delbos, ministre des Affaires
étrangères, a reçu ce matin M. Ismet
Inonu, avec qui il a déjeuné à la prési-
dence du Conseil.
A 16 heures, une nouvelle entrevue
entre M. Yvon Delbos et M. Ismet
Inonu a eu lieu au Quai d'Orsay. Elle
s'est prolongée jusqu'à 18 heures.
L'entretien, d'une parfaite cordialité,
a permis de constater la concordance
de vues du gouvernement français et
du gouvernement turc sur l'ensemble
des problèmes internationaux et, plus
particulièrement, sur la fidélité à la
S. D. N. et l'attachement des deux
gouvernements au principe de la sécu-
rité collective.
MM. Yvon Delbos et Ismet Inonu ont
également examiné, dans un esprit de
conciliation réciproque, le règlement du
litige franco-turc pour le Sandjak
d'Alexandrette.
Des précisions techniques sont d'ores
et déjà acquises sur divers points. L'es-
poir d'un accord prochain est permis.
Cet accord semble devoir être définiti-
vement établi lors de la prochaine
réunion du Conseil de la S. D. N.
Prochain voyage
de M. Yvon Delbos à Bruxelles
Paris, 8. — Le gouvernement belge et
le gouvernement français avaient con-
venu que l'annonce du prochain voyage
de M. Yvon Delbos à Bruxelles ne serait
faite que lundi prochain. Une erreur
M. Boupat, commissaire de police, dé-
clare en quelles circonstances il s'occupa
de la disparition de Mme Arbel, puis
du cambriolage commis dans son appar-
tement et comment il fut amené à per-
quisitionner au domicile de la riche ren-
tière.
Cette déposition est accablante pour
Egender.
La déposition de l'inspecteur Conso,
qui enquêta également, confirme en
tous points celle de M. Boupat.
Le chauffeur Félix Coq, qui d'Avignon
conduisit le taxi qui transporta Egen-
der et la lourde malle à Viviers, expose
dans quelles conditions s'effectua le
Le cabinet BLUM a obtenu
181 voix de majorité
-ooo-
«
Il ne faut pas compter sur les radicaux
pour rompre le Front populaire », a
* déclaré Me Campinchi.
« Pas de salariat de droit divin », a
toutefois spécifié le porte parole radical
- <>♦<>-
Paris, 8. — 380 voix contre 199. C'est
à cette majorité (qui constitue une des
plus massives que le gouvernement ait
encore groupée derrière lui dans un
scrutin d'une pareille portée) que s'est
voyage? Il maintient que c'ëst~~bfen îê ! terminé, cet après-midi, à la Chambre,
1er octobre qu'il transporta d'Avignon
à Viviers le voyageur et sa malle.
Un message, reçu ce matin à 11 h.,
au parquet de Nice, apprend que Thé-
rèse Buttafochi se trouve actuellement
dans une maison spéciale à Alger
le débat de politique générale, qui aura
été de bout en bout sans surprise, tant
ce nouveau succès du Cabinet ne pou-
vait être mis en doute dès le début et
encore plus après l'accueil si favorable
j fait la veille au discours particulière
Le docteur Beroud vient alors exposer I ment éloquent du président du Conseil.
les résultats de ses expertises Après Ce matin, les derniers interpellateurs
avoir indiqué le rapprochement qu'il fit "
entre les draps trouvés au domicile de
Mme Arbel et ceux trouvés à Viviers, le
témoin présente les photographies des
cheveux trouvés à Nice et ceux trouvés
à Viviers.
« A n'en point douter, dit-il, il s'agit
de poils capilaires provenant de la même
personne. »
La mère d'Egender à la barre
Mme Egender, mère de l'accusé, vient
à la barre. Elle sanglote, son fils pleure.
Mme Egender reçut son fils lorsqu'il
arriva à Viviers en taxi. Elle ne vit pas
la malle que transportait la voiture.
L'accusé repartit le lendemain matin,
cela se passait le 13 octobre.
Mme Egender constata le lendemain
matin que le lit était à peine défait.
(La suits à la 2* page)
LE PRINCE CANTACUZÈNE
FAIT ESCALE A ALGER
Pourquoi le gouverne-
ment basque s'est-il vanté
d'avoir fait couler le cui-
rassé E s p a n a par ses
avions ? Il devait pourtant
bien se douter que le va-
peur anglais Kinsley qui
avait été la cause indirecte
de l'incident, raconterait
ce qu'il verrait et que
l'A m i r a u t é britannique,
toujours intéressée par les
moindres détails des évé-
nements maritimes, pu-
blierait tout de suite les informations
venues à sa connaissance.
inscrits s'étaient fait entendre et, notam
ment, MM. Paul Reynaud et Le Cour
Grandmaison, tandis que la délégation
des gauches s'était mise d'accord sur la
rédaction de l'ordre du jour de con-
fiance, dont M. Marx Dormoy, présent,
déclara accepter les termes au nom de
M. Léon Blum.
A noter qu'au cours de l'échange de
vues engagé à ce sujet or. vit un des
délégués se séparer pour la première
fois des autres représentants des grou-
pes de la majorité. M. Bergery ne dé-
clara-t-il pas, malgré l'avis contraire de
ses collègues, qu'il entendait maintenir
un ordre du jour préparé par lui et où
étaient énumérées ses conceptions parti-
culières de l'action gouvernementale du
Front populaire ? D'ailleurs, le député
de Mantes ne devait pas persister en
séance publique dans son attitude et,
n'ayant pas recueilli l'adhésion du grou-
pe de la gauche indépendante, auquel
il est « apparenté », il avait finalement
retiré son texte et se ralliait à celui ré-
digé en commun, selon le rite, par les
membres de la délégation des gauches.
L'après-midi, au moment des dernières
interventions pour les explications de
vote, on attendait avec curiosité celles
de M. Campinchi, au nom du groupe
radical-socialiste, qu'il préside. Cet ora-
teur allait d'ailleurs être très net et pro-
clamer sans ambages que le parti radi-
cal entendait maintenir son adhésion
totale au Front populaire et demeurer
aussi longtemps fidèle à sa parole que
le gouvernement demeurerait fidèle au
programme qu'il a été chargé d'appli-
quer.
Néanmoins, cette adhésion ne fut pas
sans réserve et, sur les bancs d'extrême-
gauche, on accueillit avec quelque froi-
deur M. Campinchi lorsqu'il dénonça
certains abus et s'éleva contre l'éventua-
lité d'un salariat de droit divin se subs-
tituant au patronat de droit divin. Il
eut une formule particulièrement élo-
quente pour demander au gouvernement
de faire preuve d'autorité, à la majorité
de sagesse et à la classe ouvrière de
patience pour la poursuite et le succès
de la tâche commune de réalisation et
de redressement qui demeure à parache-
ver.
C'est à la suite de cette discussion,
qui jusqu'à son terme se déroula dans
une atmosphère sans fièvre et sans pas-
sion, que les urnes circulèrent et que
l'on put avoir aussitôt l'impression que
le président du Conseil allait l'emporter
à une majorité intacte et même accrue.
y> _____
Alger, 8. — Le prince Cantacuzene,
qui rentre d'Aoulef, où il avait fait es-
cale au cours de sa tentative Londres-
Le Cap, à bord d'un typhon, est arrivé
à l'aérodrome de Maison Blanche, d'où il
repartira demain pour Le Bourget.
PROPOS MARITIMES
Rien ne manquait au récit, ni les pré-
des services diplomatiques belges a ?^ ^ £ iïTrtï
S^Lej0^ 5f*£î-1ïï! niïïï&Jfâiïtto rivage au lom-
bardement. Rien n y manquait, sauf la
vérité. Car on sait par les témoins étran-
gers et impartiaux que l'Espana a tou-
ché une mine mais a mis plus de deux
heures à couler, que les avions n'ont ap-
paru que longtemps après l'explosion, et
qu'ils n'ont même pas lancé de bombes.
C'est ainsi qu'on écrit l'histoire.
Il n'y avait évidemment rien d'impos-
sible à ce que l'Espana eût été coulé par
une bombe, surtout si celle-ci était tom-
bée non pas sur lui directement, mais
dans l'eau et tout près de sa coque, fai-
sant ainsi un effet de torpille. D'après
les expériences faites aux Etats-Unis et
ailleurs, aussitôt après la guerre, c'est
dans ces conditions que l'effet d'une
charge explosive est le plus grand. Et
un bâtiment de 14.000 tonnes, construit
comme on les construisait en ce temps-
là, c'est-à-dire aux environs de 1908,
devait en souffrir tout particulièrement.
Le plus triste pour les nationalistes,
c'est qu'ils avaient mouillé eux-mêmes
ces mines dont l'une a détruit leur plus
puissant navire. Du moins constatent-
de Yougoslavie viendrait à Paris ils leurs mines sont bonnes à
° . quelque chose, tandis que I on en est
" '— i encore, au moment où j'écris, à attendre
Paris, 8. — On considère comme vrai-
semblable, dans les cercles diploma-
tiques français, l'invitation prochaine
du prince régent Paul de Yougoslavie
par M. Albert Lebrun, président de la
République française.
Toutefois, rien n'est encore décidé au
sujet de cette visite officielle.
(La suite à la 2' page).
LES SÉANCES
-
est cordialement confirmée ce soir au
Quai d'Orsay.
Les prochaines entrevues franco-
belges auront le même caractère de
cenhance et de sympathie que les
récentes conversations anglo-belges.
A cet égard, la visite de M. Yvon
Delbos est le pendant de la visite de
M. Anthony Eden à Bruxelles. Aucun
nuage ne subsiste entre la France,
l'Angleterre et la Belgique.
L'interprétation donnée par les trois
chefs des trois partis représentés au
gouvernement belge au sujet de la dé-
olâration franco-britannique a donné
toute satisfaction aux gouvernements
de Paris et de Londres. Il ne faut donc
s'attendre à aucun fait nouveau résul-
tant des prochains entretiens franco-
belges, qui ne feront que resserrer les
liens d'amitié et de solidarité entre la
France, la Belgique et l'Angleterre.
Le prince régent
une preuve que les avions espagnols
peuvent jeter une bombe sur un navire.
Jusqu'à présent ils ont manqué avec la
même régularité les cuirassés, les croi-
seurs et les contre-torpilleurs, qu'ils
fussent anglais, français ou espagnols.
Il est plus facile d'atteindre une ville
sans défense qu'un bateau sur l'eau.
BRESSAC.
Mac;^" gouvernement,* qui"aboutit "à
nalres Alnalement ouvriers, fonction-
5!Us gênel Paysans dans une situation
m*r' ParLQUaVaîlt Ie mois de mai der-
?,né*nti wQUe la hausse des Prix a
S a «ou W °e qu,i a été f ait Pour eux.
^r R*vegi™, Q,Ue ''certitude de l'ave-
la invi4 lourdement le ministère et il
Dane" fomme à établir, plutôt
SS S i? financ'ères. U a prié M.
î^nçaise „a re une Politique socialiste
au
Plu
res et
«Je l'ét?î?Lne re?oive aucune direc
w Ranger et qui agisse, non pas
bom
e*Plo
d'une classe, mais
oiteursnation dressée contre
au nom de
ses
M. Marc Rucart s'assure
de l'exécution de ses ordres
Agen, 8. — M. Marc Rucart, garde
des Sceaux, s'est rendu ce matin à la
maison d'éducation surveillée d'Eysses,
afin de s'assurer personnellement de
l'exécution des ordres qu'il avait donnés,
concernant notamment le murage de
certaines cellules et de la basse fosse,
l'installation de consoles et la suppres-
sion de la peine du pain sec.
Le ministre, qui était accompagné de
M. Léon Ducom, procureur de la Répu-
blique près le tribunal de la Seine, a
été reçu par M. Marlier. préfet du Lot-
et-Garonne, et les chefs de la Cour
d'appel d'Agen.
En butte depuis plusieurs jours
WARFIELD, ex-SIMPSON, ont enfin
à la poursuite acharnée des photographes, le duc de WINDSOR et Mrs Wallis
consenti à poser dans les jardins du château de Candé. (Keystone)
Paris, 8. — Le débat sur la politique
générale a repris ce matin, à 9 h. 30,
sous la présidence de M. Herriot. M.
Taittinger, qui a la parole, se propose
d'examiner les applications contradic-
toires faites par le gouvernement sur
la loi de 1848, relative aux attroupe-
ments. U énumère diverses circons-
tances, à l'occasion desquelles des ma-
nifestations de groupements nationaux
ont été interdites, notamment après
les événements de Clichy, alors que
des manifestations communistes ont
lieu sans entraves. M. Maurras est em-
prisonné, tandis que M. Barthel, com-
muniste algérien, est libre. Il s'étonne
du défilé militarisé des Jeunesses so-
cialistes à Creil, manifestation qui au-
rait dû être interdite. La loi est appli-
quée aux groupements nationaux, mais
l'orateur refuse de croire aux promesses
de libéralisme du gouvernement. U
s'élève, contre l'interdiction de la ma-
nifestation à l'occasion des fêtes de
Jeanne d'Arc, et, de sa place, M.
Chiappe l'approuve.
M. Taittinger conclut que le gouver-
nement doit autoriser la propagande
des nationaux comme celles des autres
groupements, et que la loi doit être la
même pour tous.
M. Pierre Colomb
M. Pierre Colomb, radical indépen-
dant, député de la Vienne, s'inquiète
de ce que M. Léon Blum ait laissé
pressentir un effort de fiscalité. Exa-
minant ensuite l'oeuvre du président du
Conseil, il l'a jugée sévèrement.
A son avis, le gouvernement a tout
démoli:
— Si vous avez voulu faire la révolution,
dit-il, vous avez admirablement réussi.
Quand on augmente le pouvoir d'achat
des fonctionnaires, on diminue celui des
contribuables, fait remarquer l'orateur, qui
proteste contre l'intervention du ministre
de l'Intérieur dans l'élection de Sète.
M. Colomb estime que la retraite des
vieux travailleurs aurait pu être assu-
rée si la semaine de 40 heures n'avait
pas coûté très cher. U compare M.
Léon Blum à Attila. Il s'en prend à
la façon dont se prépare l'Exposition.
U reproche au gouvernement de culti-
ver la . haine. Il proteste contre la pré-
sence de M. Rucart au premier défilé
du 1" mai.
L'orateur conclut par un appel à ses
anciens amis radicaux:
— Un front de la liberté, dit-Il, ne peut
se constituer sans le secours du parti ra-
dical.
M. Jean Le Cour-Grandmaison, dé-
puté de la Loire-Inférieure, qui prend
ensuite la parole, constate que le pré-
sident du Conseil s'est interdit à
l'avance de modifier la struoture du
régime capitaliste.
Tandis que M. Bergery réclame des
réformes de structure, l'orateur qui,
politiquement, diffère autant que pos-
sible de M. Bergery, croit cependant
que celui-ci a raison et est d'accord
avec lui pour reprocher à M. Blum
d'être trop timide.
Et l'orateur fait une sévère analyse
d'un régime qui met la production au
service de l'argent, alors qu'il faut
mettre l'argent au service de la pro-
duction, la production au service de
l'homme et l'homme au service d'un
idéal qui le dépasse. Mais s'il fait appel
à tous pour réaliser cette révolution,
M. Le Cour-Grandmaison l'envisage
comme une réaction contre les entraî-
nements de l'étatisme.
U réclame également un climat, dans
lequel la famille puisse se développer.
Il s'inquiè.e de la rupture d'équilibre
entre l'économie agricole et l'économie
industrielle. 1-700.000 foyers ruraux se
sont éteints depuis 40 ans.
Enfin, la continuité du pouvoir et la
stabilité de l'Etat appellent une revi-
sion, mais l'orateur estime que la
France est opposée à tout régime tota-
litaire et qu'il lui appartient de révéler
au monde, en l'appliquant chez elle, le
régime nouveau qui conciliera l'auto-
rité de l'Etat et la liberté des citoyens,
des métiers et des familles.
Parlant de l'interdiction du cortège
de Jeanne d'Arc, l'orateur s'écrie:
— Je cherche l'autorité. Je cherche la
liberté, Je ne trouve que l'arbitraire et la
faiblesse.
En terminant, l'orateur affirme sa foi
dans une collaboration des Français de
toutes origines sur des bases nouvelles
H obtient un très vif succès.
On en a fini avec les interpellateurs.
C'est maintenant au tour des orateurs
inscrits.
M. Paul Reynaud
M. Paul Reynaud voit une contra-
diction dans le mélange d'optimisme
et de pessimisme du président du Con-
seil. En annonçant le relèvement des
tarifs douaniers et de nouveaux impôts,
M. Blum brûle ce qu'il a adoré, le libé-
ralisme économique, et adore ce qu'il
a brûlé, l'équilibre du budget.
C'est la troisième expérience de M.
Blum, constate l'orateur, qui estime
que la pause est condamnée à l'échec.
En effet, l'économie française est en
voie de régression, la dévaluation n'a
pas réussi à la France.
Le député de Paris pense que le
gouvernement a eu tort d'anticiper sur
un redressement qui n'a pu se pro-
duire en raison du retard de la France
sur les autres pays. Par ailleurs, on
parait s'éloigner de l'accord tripartite
monétaire.
Et comme l'orateur fait allusion à
l'éventualité du contrôle des changes, le
président du Conseil proteste qu'il n'en
est nullement question et que, par ail-
leurs, le gouvernement a les moyens de
réprimer certains mouvements spécula-
tifs dont le mobile n'est pas désinté-
ressé.
M. Paul Reynaud se déclare satisfait
de cette décla^tion. Sa préférence va à
la méthode qui consiste à rétablir la
prospérité d'abord et à bâtir sur une
économie assainie.
Quant au redressement financier, -le
président di; Conseil compte sur une
plus-value de recettes, mais cela ne
suffira pas à combler le déficit du
budget et il faudra recourir aux capi-
taux, donc établir la confiance. Or, la
pause ne peut avoir cette conséquence.
Et l'orateur se montre inquiet de
l'avenir
La suite du débat est renvoyée à
15 h. 30 et la séance levée à midi 35.
SÉANCE DE L'APRÈS-MIDI
La séance est ouverte à 15 h. 45, sous
la présidence de M. Herriot et en pré-
sence d'un auditoire qui donne des
signes de lassitude.
Le point de vue des communistes
M. Renaud Jean vient exposer le
point de vue des communistes. U s'at-
tache d'abord à démontrer que la classe
paysanne n'a pas été sacrifiée, que le
prix du bié est plus avantageux qu'on
ne veut bien le dire, que le cours du
vin est en hausse, ainsi que les prix de
la viande de boucherie. U se déclare
toutefois déçu par la disposition de la
loi sur les dettes agricoles.
Des réformes restent à accomplir :
les projets sur le métayage, sur les con-
ventions collectives du travail pour les
ouvriers agricoles, sur la limitation de
la durée du travail dans l'agriculture
ont un caractère d'urgence. En outre,
il faut résoudre les questions de la
propriété culturale, les dettes agricoles,
les grands travaux dans les communes
rurales.
En CP qui concerne la retraite des
vieux travailleurs et les allocations fa-
miliales, M Renaud Jean reconnaît
qu'elles coûteront des sommes énormes.
U pense qu'un prélèvement sur le ca-
pital permettrait de financer les grands
travaux. Quant au reste, il compte sur
la bonne volonté de réalisation du pré-
sident du Conseil.
M. Boux de Casson
M. Boux de Casson, député de la
Vendée, demande au président du Con-
seil d'expliquer comment il entend con-
cilier sa fidélité à sa politique et à ses
sentiments avec les perspectives nou-
velles qu'il ouvrait dans son discours
d'hier; il s'élève contre la faveur dont
jouissent les groupements extrémistes,
alors que les nationaux sont brimés; ii
réclame la dissolution des Jeunesses so-
cialistes, dénonce la dictature de l'ar-
gent étranger et réclame l'union de tous
les partisans de la liberté.
Les ordres du jour
Le président fait alors connaître qu'il
est saisi de plusieurs ordres du jour •
celui de M. Bergery, qui porte la signa-
ture des présidents des groupes de la
majorité et qui implique la confiance
et celui que M. Dommange a déposé au
nom de l'opposition.
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LA
PO
SEMAINE
LITIQUE
le renouvellement des contrats collectifs. - La C. G. T. et
le patronat. - Le débat politique. - Les griefs de M. Bergery.
la réponse de M. Blum. - Avertissements aux patrons et
aux ouvriers. - Majorité inchangée. - La politique italo-
germanique et l'Europe centrale. - Désir de paix
ioo-
Paris 8. — La semaine politique s est i n nous est impossible d'analyser les
■«ée'à préparer le débat qui sest'-
Snvert vendredi et au cours duquel les
^ritiaues naturellement n'ont pas ete
ménagées au gouvernement. La pause
f lacuelle, de plus en plus, tous les
Partis paraissent attachés, nécessitait
Sabord que fut tranchée une question
fmDortante. La plupart des conventions
collectives de travail viennent en effet
i expiration l'été prochain et il était
l craindre que leur renouvellement ne
donnât lieu à de nouveaux conflits,
j'autant plus que de nombreuses orga-
nisations ouvrières ont déjà élevé de
nouvelles et importantes exigences.
Il est naturel que le gouvernement
ne désire pas que la France, pendant
l'Exposition, soit en proie â une agita-
tion semblable à celle de l'année der-
nière et c'est pourquoi il a d'abord
voulu amener patrons et ouvriers à une
trêve de l'Exposition. Le président du
Conseil a donc convoqué mardi les re-
présentants de la Confédération géné-
rale du patronat français et, mercredi,
ceux de la C. G. T. Il leur a demandé
s'ils consentiraient à la prorogation
pendant six mois des conventions col-
lectives qui vont venir à expiration. Les
patrons ont accepté en principe. C'était
de leur part une concession appréciable,
car bien souvent les contrats, improvisés
â la hâte, auraient eu besoin d'être
corrigés du point de vue technique. Ils
étaient néanmoins disposés à un sacri-
fice pour la paix sociale et l'intérêt
général; ils demandaient toutefois, en
échange, des garanties qui tendaient
également à la consolidation de la paix:
l'assurance que le droit de propriété, la
liberté du travail, l'autorité patronale
seraient respectés.
Quant à la C. G. T., elle a également
accepté en principe. Mais, de même
que les patrons, elle a posé des condi-
tions : que des mesures soient prises
pour assurer d'un emploi les travailleurs
du bâtiment, ce à quoi tend un projet
de M. Spinasse concernant les construc-
tions nouvelles et l'amélioration des
anciennes et que soit votée une loi
relative aux conditions d'embauchage
et de débauchage des ouvriers.
Les patrons ont saisi ce prétexte pour
retirer leur adhésion. Peut-être l'ont-ils
fait trop précipitamment, car la C.G.T.
a précisé qu'il ne s'agissait pas, comme
les patrons le prétendaient, de faire
attribuer à leur organisation un mono-
pole d'embauchage, mais d'empêcher
que des ouvriers ne puissent trouver du
travail à cause de leurs opinions poli-
tiques.
Au fond, patrons et C. G. T. soutien-
draient donc la même thèse : les pa-
trons voudraient ne pas être obligés
d'embaucher seulement des ouvriers
cégétistes; la C. G. T. voudrait que les
patrons n'embauchent pas de préfé-
rence des ouvriers non cégétistes. Si les
deux parties sont sincères, il suffit de
cinq ou six mots pour les mettre d'ac-
cord en votant un texte qui déclare le
droit au travail égal pour cégétistes et
non cégétistes. Et surtout il suffirait
que chacun respectant la liberté de
penser, on ne considérât de part et
o autre que l'aptitude de l'ouvrier à
accomplir son travail. De toute façon
a ailleurs, il ne faudrait pas que les
ouvriers de l'Exposition, s'attendent à
trouver les mêmes salaires que ceux qui
'7^. sont payés et qui, si les chiffres
PUOhes sont exacts, seraient tels qu'au-
cun entrepreneur ne pourrait embau-
îan t es trayailleurs habitués à gagner
f=L a?cs pour leur travail de nuit. Il
rrm, al- aussi °-ue' des deux côtés, on
«rasentit désormais â respecter les
^entences des arbitres, sinon les efforts
la t??uver,nement seraient anéantis et
fait ^ rExPcsiti°n rendue tout à
impossible.
Ces difficultés pouvaient rendre un
à 1» délicate la tâche de M. Blum
était ^fambre;, Puisque l'objet du débat
w»t essPnt.,piw<,„f de raffermir le
essentiellement
dêsUmi5-ei ]'Etat' d'apais
de w -ïes radicaux et les inquiétudes
Publique -eUrS' de rassurer l'opinion
favnraw' en un mot de créer un climat
"rame au succès de l'Exposition et
* 'a restauratir- •
En réalité, il
, ouïmes ue i iî,xposuior
S "!t,aiu.ratîon de la confiance.
n'en a rien été et la
autres discours. Aussi bien M. Blum,
presque aussitôt après le discours de
M. Bergery, a répondu. Son discours,
fait pour obtenir l'apaisement au moins
pendant l'Exposition, tient en ceci :
Tout d'abord, il a affirmé que la
hausse des prix est enrayée, ce qui a
fait un peu sourire la Chambre. Puis
il a essayé dp donner satisfaction aux
communistes, ou tout au moins de four-
nir une excuse à leur vote, en expli-
quant qu'il y avait près de huit mil-
liards et demi de travaux inscrits au
budget et qu'ainsi l'avenir des travail-
leurs était assuré sans qu'il soit besoin
de voter dix nouveaux milliards.
Par contre, M. Blum a refusé d'en-
visager la retraite des vieux travailleurs
sans une étude attentive et avant que
des ressources aient été dégagées. Car,
le président du Conseil le reconnaît,
l'Etat français ne peut continuer à vivre
uniquement d'emprunts.
Deux avertissements : l'un aux ou-
vriers :
Tout pouvoir en ce monde se pale par
des devoirs. Vous êtes désormais respon-
sables. Vous avez des devoirs envers la
nation, vous devez accorder vos intérêts
particuliers avec les Intérêts généraux du
pays.
L'autre aux patrons :
Il ne se poursuit pas en ce moment
contre le patronat français de lutte Intli-
re-cte. Ni les formes actuelles du régime
social, ni les libertés républicaines ne sont
eu cause. L'autorité patronale subsiste
Quel que soit le régime social, il faudra
une discipline du travail, donc une auto-
rité. Actuellement, cette autorité appar-
tient au patron, parce qu'il a les respon-
sabilités les plus lourdes. Mais elle ne
doit être ni arbitraire, ni absolue. Le droit
divin est chose disparue, périmée. Il
n'existe plus pour personne. La limite de
l'autorité patronale est dans les choses,
dans les mojurs, mais elle est aussi dans
le.à contrats et dans la loi qui doit être
obéie de tous. Dans cette limite, l'auto-
rité patronale doit subsister comme prin-
cipe et comme fait.
Après ce discours, la discussion était
virtuellement close et la confiance
maintenue. On aurait donc pu faire
l'économie de la séance du samedi, qui
n'a été qu'une concession indulgente
faite par une majorité qui suivra le
gouvernement jusqu'au bout, à une
opposition, que son impuissance ne
décourage pas et qui continue à jouer
les Cassandre, sans espoir d'être en-
tendue.
a le premier
avec cette indépen-
uiaior't- a
que ri ?'a pas bouge, car rien de ce
ne rémeut adversaires de M. Blum
abo^cfl 5'' ?ergery qui
danrP i tnbune avec „
Parlernp^Ce t:?lent °-ui font de lui un
ais «mentaire a part et sans doute pro-
file °°.ndulre un jour quelque nou-
un ene*penence- Il s'est défendu d'être
tatwvïn,mi du gouvernement et il est
désirent". piutot comme un partisan
foute n«5fi aire ciuitter à M. Blum une
'e drnif ieuse et de le ramener dans
^uroit chemin.
effet „Puté de Mantes a reproché, en
P°sé'av0 gouvernement d'avoir com-
tuiancièrL s trusts et les congrégations
etd'avnf. qu'u s'agissait de détruire,
faEcisrnp a,ppuyé sa politique sur l'anti-
°-Ui m»nWa ?rs. que le 6 février la foule
c°rde r,B ta,lt sur la place de la Con-
rt?ime J ait nullement renverser le
^ancp voulait seulement que la
«té. Vlve dans l'honneur et la pro-
^Aet SrUPrplus' M' Bergery a démontré
îa«clsme ^6St pas difficile - que le
8o«vernB«, Peut jamais naître d'un
J^nemen? * d,e droite' puisque ce Sou"
^ùi ri» c le pouvoir et n'a pas
M.gpde s en emparer.
Soient fery a critiqué ensuite, à l'éton-
Sê,e d„ Lgattches' la Politique finan-
Au point de vue extérieur, il y aurait
beaucoup à dire. Notons seulement que
l'axe Rome-Berlin, la politique con-
certée italo-allemande se consolident.
Toutes les conversations qui ont eu lieu,
tant à Rome que dans d'autres capi-
tales, visent à établir une collaboration
étroite de l'Italie et de l'Allemagne sur
le terrain politique, commercial et colo-
nial. Il s'agit aussi de rallier certains
peuples de l'Europe centrale à une
politique germano-italienne, oeuvre plus
difficile puisque les intérêts des deux
pays sont divergents dans cette région.
Il est visible que Berlin et Rome
cherchent à conclure des accords bila-
téraux avec Bucarest et Vienne, à
l'exclusion de Prague; que Prague réagit
en se rapprochant de Vienne et de
Budapest, qui paraissent disposés à
envisager, d'accord avec la Petite En-
tente, une organisation économique et
politique de la région danubienne assu-
rant l'indépendance et la souveraineté
de tous les pays intéressés.
Il s'agit donc d'amener Belgrade aux
conceptions du duce et du reichsfûhrer.
Ce serait l'objet de la mission Goering.
Mais par quels moyens atteindre ce
but ? Des accords bilatéraux, soit
germano-yougoslaves, soit italo-yougo-
slaves plus poussés que ceux qui existent
déjà, ne semblent guère réalisables dans
l'état actuel des choses. Le général
Goering aurait donc essayé de rappro-
cher la Yougoslavie de l'ensemble
polono-roumain, dont la cohésion parait
se renforcer depuis quelque temps
(visite du colonel Beck à Bucarest,
visite prochaine du président de la
République polonaise à Bucarest égale-
ment) .
On sait les intentions avouées de
Bucarest et de Varsovie : s'engager le
moins possible dans des complications
européennes. A cette fin, maintenir une
balance égale entre l'U. R. S. S. et
l'Allemagne et créer à l'est de l'Eu-
rope un bloc d'Etats neutres. Il
s'agirait d'associer Belgrade à ce bloc.
Tout ceci reste assez compliqué. La
seule chose à noter, c'est que, pour
l'instant, la diplomatie italienne et la
diplomatie allemande occupent toute la
scène, alors que notre diplomatie reste
étonnamment silencieuse.
Visiblement, nous n'avons plus la
conduite de la politique européenne et
nous ne sommes plus les vedettes. On
peut s'en consoler momentanément en
remarquant que la politique italienne et
allemande, tendant à négocier partout
à la fois, ont perdu de leur agressivité
et ne tendent désormais, si l'on s'en
tient à leurs déclarations officielles,
qu'à constituer en Europe des relations
plus cordiales entre tous les peuples.
Robert CHANTELOUVE.
LE MINISTRE DE LA JUSTICE
A VISITÉ LA MAISON
D'EDUCATION SURVEILLÉE
D'EYSSES
M, Mussolini décide
l'interdiction de la
plupart des journaux
anglais en Italie
OI4IO
Les journalistes italiens
à Londres sont rappelés
iiniiiii
Londres, 8. — L'Institut des journa-
listes de Grande-Bretagne vient d'être
informé que M. Mussolini avait décidé
d'interdire désormais l'entrée en Italie
de tous les journaux anglais, à l'excep-
tion de trois : le Daily Mail, l'Evening
News et l'Observer.
D'autre part, on annonce également
que tous les correspondants italiens à
Londres vont être rappelés dans leur
pays.
Un communiqué officiel
du ministère de la Presse
Rome, 8. — Depuis hier soir, le bruit
circulait à Rome qu'en présence des
polémiques de presse entre journaux i
anglais et italiens, le gouvernement al- j
lait prendre des mesures importantes.
Mais ce matin encore, au ministère de
la Presse et de la Propagande, la nou-
velle n'était pas confirmée et on se bor-
nait à faire prévoir un communiqué of-
ficiel.
Ce communiqué vient d'être publié. Il
est conçu dans les termes suivants :
Etant donné l'attitude observée par la
presque totalité de la presse britan-
nique contre l'Italie et ses forces ar-
mées, l'introduction en Italie des jour-
naux anglais est interdite jusqu'à nou-
vel ordre. Exception est faite pour le
Daily Mail, Z'Evening News et J'Obser-
ve?.
Tous les correspondants des journaux
italiens à Londres ont été rappelés.
Les raisons de cette mesure
La gravité de cette mesure n'échappe
à personne. Elle est présentée au minis-
tère de la Presse et de la Propagande
comme une réaction légitime contre
l'acharnement que la plupart des jour-
naux britanniques montrent à l'égard
de l'action du gouvernement fasciste
dans tous les domaines. Ce qui froisse
surtout la susceptibilité italienne, c'est
que ces attaques sont dirigées contre les
forces armées mêmes du pays et cela
à un moment où on célèbre le premier
anniversaire de la fondation de l'Em-
pire d'Ethiopie.
On se rappelle qu'au cours des entre-
tiens qu'ils avaient eus ces mois der-
niers, sir Eric Drummond, ambassa-
deur d'Angleterre près le Quirinal, et le
comte Ciano, ministre des Affaires
étrangères, s'étaient entendus pour at-
ténuer ces campagnes de presse. Mais
cette bonne volonté, manifestée de part
et d'autre, ne s'est pas trouvée réalisée.
On n'annonce pour le moment aucune
mesure concernant les correspondants
des journaux anglais à Rome.
La conférence de Montreux
Les capitulations
sont^abolies
Montreux, 8. — La conférence des
capitulations a tenu ce matin sa séance
finale, au cours de laquelle il a été pro
cédé à la signature d'une convention
portant abolition des capitulations en
Egypte, d'un règlement d'organisation
judiciaire pendant la période transitoire
qui finira le 15 octobre 1949. d'un acte
final comportant diverses déclarations
du gouvernement égyptien et un
échange de lettres entre l'Egypte et les
puissances intéressées relativement aux
établissements scolaires et aux insti-
tuts hospitaliers.
La convention stipule notamment que
les hautes parties contractantes décla-
rent accepter, chacune en ce qui la
concerne, l'abolition complète des capi-
tulations à tous les points de vue, sous
la souveraineté des principes de droit
international. Les étrangers seront sou-
mis à la législation égyptienne en ma-
tière pénale, civile, commerciale, admi-
nistrative, fiscale ou autre.
La Cour d'appel mixte et les tribu-
naux mixtes sont maintenus jusqu'au
14 octobre 1949; à partir du 15 octobre
1937, ils seront régis par la loi égyp-
tienne portant règlement d'organisation
judiciaire. Par ailleurs, il est entendu
que le choix des magistrats étrangers
appartient au gouvernement royal
égyptien. ^ ^
M YVON DELBOS SE RENDRA
A BRUXELLES LES 20 ET 21 MAI
Paris, 8. — La visite officielle de
M. Yvon Delbos à Bruxelles, sur invi-
tation du gouvernement belge, est of-
ficiellement confirmée pour les 20 et 21
mai.
ACTIVITÉ DIPLOMATIQUE ROBERT EGENDER,
CONVERSATIONS ASSASSIN DE M" ARBEL,
FRANCO-RUSSES... EST CONDAMNE A VINGT
ET AUTRES ANS DE TRAVAUX FORCES
-iiiiniii-
-niiiiiii-
Nice, 8. — L'audience de ce matin est
Pans, 8 — M. Yvon Delbos, ministre ouverte à 9 h. 10. On poursuit l'audition
des Affaires étrangères, a reçu ce ma-1 des témoins.
tin en audience, au Quai d'Orsay
M. Litvinoff, commissaire du peuple
aux Affaires étrangères de 1U. R. S. S.,
avec qui il a passé en revue l'ensemble
des problèmes européens.
M. Litvinoff. qui se rend aux fêtes du
couronnement des souverains britan-
niques, où il représentera l'U. R. S. S.,
poursuivra à Londres ses conversations
avec M. Yvon Delbos.
A leur retour, MM. Yvon Delbos et
Litvinoff auront une nouvelle entrevue
à Paris-
A
Le président du Conseil de Turquie
à Paris
Paris. 8. — M. Ismet Inonu, président
du Conseil de Turquie, qui, se rendant
à Londres, a décidé de s'arrêter un jour
à Paris, est arrivé ce matin dans la
capitale, à 8 h. 40, par le Simplon-
Orient-Express.
A
Le président du Conseil a reçu ce
matin M. Ismet Inonu, premier mi-
nistre de Turquie, qu'accompagnait
l'ambassadeur de Turquie à Paris.
Mme Léon Blum et le président du
Conseil ont offert un déjeuner, à l'hô-
tel Matignon, en l'honneur ce M. Ismet
Inonu, premier ministre de Turquie,
qu'accompagnait Mme Inonu.
M. Yvon Delbos, ministre des Affaires
étrangères, a reçu ce matin M. Ismet
Inonu, avec qui il a déjeuné à la prési-
dence du Conseil.
A 16 heures, une nouvelle entrevue
entre M. Yvon Delbos et M. Ismet
Inonu a eu lieu au Quai d'Orsay. Elle
s'est prolongée jusqu'à 18 heures.
L'entretien, d'une parfaite cordialité,
a permis de constater la concordance
de vues du gouvernement français et
du gouvernement turc sur l'ensemble
des problèmes internationaux et, plus
particulièrement, sur la fidélité à la
S. D. N. et l'attachement des deux
gouvernements au principe de la sécu-
rité collective.
MM. Yvon Delbos et Ismet Inonu ont
également examiné, dans un esprit de
conciliation réciproque, le règlement du
litige franco-turc pour le Sandjak
d'Alexandrette.
Des précisions techniques sont d'ores
et déjà acquises sur divers points. L'es-
poir d'un accord prochain est permis.
Cet accord semble devoir être définiti-
vement établi lors de la prochaine
réunion du Conseil de la S. D. N.
Prochain voyage
de M. Yvon Delbos à Bruxelles
Paris, 8. — Le gouvernement belge et
le gouvernement français avaient con-
venu que l'annonce du prochain voyage
de M. Yvon Delbos à Bruxelles ne serait
faite que lundi prochain. Une erreur
M. Boupat, commissaire de police, dé-
clare en quelles circonstances il s'occupa
de la disparition de Mme Arbel, puis
du cambriolage commis dans son appar-
tement et comment il fut amené à per-
quisitionner au domicile de la riche ren-
tière.
Cette déposition est accablante pour
Egender.
La déposition de l'inspecteur Conso,
qui enquêta également, confirme en
tous points celle de M. Boupat.
Le chauffeur Félix Coq, qui d'Avignon
conduisit le taxi qui transporta Egen-
der et la lourde malle à Viviers, expose
dans quelles conditions s'effectua le
Le cabinet BLUM a obtenu
181 voix de majorité
-ooo-
«
Il ne faut pas compter sur les radicaux
pour rompre le Front populaire », a
* déclaré Me Campinchi.
« Pas de salariat de droit divin », a
toutefois spécifié le porte parole radical
- <>♦<>-
Paris, 8. — 380 voix contre 199. C'est
à cette majorité (qui constitue une des
plus massives que le gouvernement ait
encore groupée derrière lui dans un
scrutin d'une pareille portée) que s'est
voyage? Il maintient que c'ëst~~bfen îê ! terminé, cet après-midi, à la Chambre,
1er octobre qu'il transporta d'Avignon
à Viviers le voyageur et sa malle.
Un message, reçu ce matin à 11 h.,
au parquet de Nice, apprend que Thé-
rèse Buttafochi se trouve actuellement
dans une maison spéciale à Alger
le débat de politique générale, qui aura
été de bout en bout sans surprise, tant
ce nouveau succès du Cabinet ne pou-
vait être mis en doute dès le début et
encore plus après l'accueil si favorable
j fait la veille au discours particulière
Le docteur Beroud vient alors exposer I ment éloquent du président du Conseil.
les résultats de ses expertises Après Ce matin, les derniers interpellateurs
avoir indiqué le rapprochement qu'il fit "
entre les draps trouvés au domicile de
Mme Arbel et ceux trouvés à Viviers, le
témoin présente les photographies des
cheveux trouvés à Nice et ceux trouvés
à Viviers.
« A n'en point douter, dit-il, il s'agit
de poils capilaires provenant de la même
personne. »
La mère d'Egender à la barre
Mme Egender, mère de l'accusé, vient
à la barre. Elle sanglote, son fils pleure.
Mme Egender reçut son fils lorsqu'il
arriva à Viviers en taxi. Elle ne vit pas
la malle que transportait la voiture.
L'accusé repartit le lendemain matin,
cela se passait le 13 octobre.
Mme Egender constata le lendemain
matin que le lit était à peine défait.
(La suits à la 2* page)
LE PRINCE CANTACUZÈNE
FAIT ESCALE A ALGER
Pourquoi le gouverne-
ment basque s'est-il vanté
d'avoir fait couler le cui-
rassé E s p a n a par ses
avions ? Il devait pourtant
bien se douter que le va-
peur anglais Kinsley qui
avait été la cause indirecte
de l'incident, raconterait
ce qu'il verrait et que
l'A m i r a u t é britannique,
toujours intéressée par les
moindres détails des évé-
nements maritimes, pu-
blierait tout de suite les informations
venues à sa connaissance.
inscrits s'étaient fait entendre et, notam
ment, MM. Paul Reynaud et Le Cour
Grandmaison, tandis que la délégation
des gauches s'était mise d'accord sur la
rédaction de l'ordre du jour de con-
fiance, dont M. Marx Dormoy, présent,
déclara accepter les termes au nom de
M. Léon Blum.
A noter qu'au cours de l'échange de
vues engagé à ce sujet or. vit un des
délégués se séparer pour la première
fois des autres représentants des grou-
pes de la majorité. M. Bergery ne dé-
clara-t-il pas, malgré l'avis contraire de
ses collègues, qu'il entendait maintenir
un ordre du jour préparé par lui et où
étaient énumérées ses conceptions parti-
culières de l'action gouvernementale du
Front populaire ? D'ailleurs, le député
de Mantes ne devait pas persister en
séance publique dans son attitude et,
n'ayant pas recueilli l'adhésion du grou-
pe de la gauche indépendante, auquel
il est « apparenté », il avait finalement
retiré son texte et se ralliait à celui ré-
digé en commun, selon le rite, par les
membres de la délégation des gauches.
L'après-midi, au moment des dernières
interventions pour les explications de
vote, on attendait avec curiosité celles
de M. Campinchi, au nom du groupe
radical-socialiste, qu'il préside. Cet ora-
teur allait d'ailleurs être très net et pro-
clamer sans ambages que le parti radi-
cal entendait maintenir son adhésion
totale au Front populaire et demeurer
aussi longtemps fidèle à sa parole que
le gouvernement demeurerait fidèle au
programme qu'il a été chargé d'appli-
quer.
Néanmoins, cette adhésion ne fut pas
sans réserve et, sur les bancs d'extrême-
gauche, on accueillit avec quelque froi-
deur M. Campinchi lorsqu'il dénonça
certains abus et s'éleva contre l'éventua-
lité d'un salariat de droit divin se subs-
tituant au patronat de droit divin. Il
eut une formule particulièrement élo-
quente pour demander au gouvernement
de faire preuve d'autorité, à la majorité
de sagesse et à la classe ouvrière de
patience pour la poursuite et le succès
de la tâche commune de réalisation et
de redressement qui demeure à parache-
ver.
C'est à la suite de cette discussion,
qui jusqu'à son terme se déroula dans
une atmosphère sans fièvre et sans pas-
sion, que les urnes circulèrent et que
l'on put avoir aussitôt l'impression que
le président du Conseil allait l'emporter
à une majorité intacte et même accrue.
y> _____
Alger, 8. — Le prince Cantacuzene,
qui rentre d'Aoulef, où il avait fait es-
cale au cours de sa tentative Londres-
Le Cap, à bord d'un typhon, est arrivé
à l'aérodrome de Maison Blanche, d'où il
repartira demain pour Le Bourget.
PROPOS MARITIMES
Rien ne manquait au récit, ni les pré-
des services diplomatiques belges a ?^ ^ £ iïTrtï
S^Lej0^ 5f*£î-1ïï! niïïï&Jfâiïtto rivage au lom-
bardement. Rien n y manquait, sauf la
vérité. Car on sait par les témoins étran-
gers et impartiaux que l'Espana a tou-
ché une mine mais a mis plus de deux
heures à couler, que les avions n'ont ap-
paru que longtemps après l'explosion, et
qu'ils n'ont même pas lancé de bombes.
C'est ainsi qu'on écrit l'histoire.
Il n'y avait évidemment rien d'impos-
sible à ce que l'Espana eût été coulé par
une bombe, surtout si celle-ci était tom-
bée non pas sur lui directement, mais
dans l'eau et tout près de sa coque, fai-
sant ainsi un effet de torpille. D'après
les expériences faites aux Etats-Unis et
ailleurs, aussitôt après la guerre, c'est
dans ces conditions que l'effet d'une
charge explosive est le plus grand. Et
un bâtiment de 14.000 tonnes, construit
comme on les construisait en ce temps-
là, c'est-à-dire aux environs de 1908,
devait en souffrir tout particulièrement.
Le plus triste pour les nationalistes,
c'est qu'ils avaient mouillé eux-mêmes
ces mines dont l'une a détruit leur plus
puissant navire. Du moins constatent-
de Yougoslavie viendrait à Paris ils leurs mines sont bonnes à
° . quelque chose, tandis que I on en est
" '— i encore, au moment où j'écris, à attendre
Paris, 8. — On considère comme vrai-
semblable, dans les cercles diploma-
tiques français, l'invitation prochaine
du prince régent Paul de Yougoslavie
par M. Albert Lebrun, président de la
République française.
Toutefois, rien n'est encore décidé au
sujet de cette visite officielle.
(La suite à la 2' page).
LES SÉANCES
-
est cordialement confirmée ce soir au
Quai d'Orsay.
Les prochaines entrevues franco-
belges auront le même caractère de
cenhance et de sympathie que les
récentes conversations anglo-belges.
A cet égard, la visite de M. Yvon
Delbos est le pendant de la visite de
M. Anthony Eden à Bruxelles. Aucun
nuage ne subsiste entre la France,
l'Angleterre et la Belgique.
L'interprétation donnée par les trois
chefs des trois partis représentés au
gouvernement belge au sujet de la dé-
olâration franco-britannique a donné
toute satisfaction aux gouvernements
de Paris et de Londres. Il ne faut donc
s'attendre à aucun fait nouveau résul-
tant des prochains entretiens franco-
belges, qui ne feront que resserrer les
liens d'amitié et de solidarité entre la
France, la Belgique et l'Angleterre.
Le prince régent
une preuve que les avions espagnols
peuvent jeter une bombe sur un navire.
Jusqu'à présent ils ont manqué avec la
même régularité les cuirassés, les croi-
seurs et les contre-torpilleurs, qu'ils
fussent anglais, français ou espagnols.
Il est plus facile d'atteindre une ville
sans défense qu'un bateau sur l'eau.
BRESSAC.
Mac;^" gouvernement,* qui"aboutit "à
nalres Alnalement ouvriers, fonction-
5!Us gênel Paysans dans une situation
m*r' ParLQUaVaîlt Ie mois de mai der-
?,né*nti wQUe la hausse des Prix a
S a «ou W °e qu,i a été f ait Pour eux.
^r R*vegi™, Q,Ue ''certitude de l'ave-
la invi4 lourdement le ministère et il
Dane" fomme à établir, plutôt
SS S i? financ'ères. U a prié M.
î^nçaise „a re une Politique socialiste
au
Plu
res et
«Je l'ét?î?Lne re?oive aucune direc
w Ranger et qui agisse, non pas
bom
e*Plo
d'une classe, mais
oiteursnation dressée contre
au nom de
ses
M. Marc Rucart s'assure
de l'exécution de ses ordres
Agen, 8. — M. Marc Rucart, garde
des Sceaux, s'est rendu ce matin à la
maison d'éducation surveillée d'Eysses,
afin de s'assurer personnellement de
l'exécution des ordres qu'il avait donnés,
concernant notamment le murage de
certaines cellules et de la basse fosse,
l'installation de consoles et la suppres-
sion de la peine du pain sec.
Le ministre, qui était accompagné de
M. Léon Ducom, procureur de la Répu-
blique près le tribunal de la Seine, a
été reçu par M. Marlier. préfet du Lot-
et-Garonne, et les chefs de la Cour
d'appel d'Agen.
En butte depuis plusieurs jours
WARFIELD, ex-SIMPSON, ont enfin
à la poursuite acharnée des photographes, le duc de WINDSOR et Mrs Wallis
consenti à poser dans les jardins du château de Candé. (Keystone)
Paris, 8. — Le débat sur la politique
générale a repris ce matin, à 9 h. 30,
sous la présidence de M. Herriot. M.
Taittinger, qui a la parole, se propose
d'examiner les applications contradic-
toires faites par le gouvernement sur
la loi de 1848, relative aux attroupe-
ments. U énumère diverses circons-
tances, à l'occasion desquelles des ma-
nifestations de groupements nationaux
ont été interdites, notamment après
les événements de Clichy, alors que
des manifestations communistes ont
lieu sans entraves. M. Maurras est em-
prisonné, tandis que M. Barthel, com-
muniste algérien, est libre. Il s'étonne
du défilé militarisé des Jeunesses so-
cialistes à Creil, manifestation qui au-
rait dû être interdite. La loi est appli-
quée aux groupements nationaux, mais
l'orateur refuse de croire aux promesses
de libéralisme du gouvernement. U
s'élève, contre l'interdiction de la ma-
nifestation à l'occasion des fêtes de
Jeanne d'Arc, et, de sa place, M.
Chiappe l'approuve.
M. Taittinger conclut que le gouver-
nement doit autoriser la propagande
des nationaux comme celles des autres
groupements, et que la loi doit être la
même pour tous.
M. Pierre Colomb
M. Pierre Colomb, radical indépen-
dant, député de la Vienne, s'inquiète
de ce que M. Léon Blum ait laissé
pressentir un effort de fiscalité. Exa-
minant ensuite l'oeuvre du président du
Conseil, il l'a jugée sévèrement.
A son avis, le gouvernement a tout
démoli:
— Si vous avez voulu faire la révolution,
dit-il, vous avez admirablement réussi.
Quand on augmente le pouvoir d'achat
des fonctionnaires, on diminue celui des
contribuables, fait remarquer l'orateur, qui
proteste contre l'intervention du ministre
de l'Intérieur dans l'élection de Sète.
M. Colomb estime que la retraite des
vieux travailleurs aurait pu être assu-
rée si la semaine de 40 heures n'avait
pas coûté très cher. U compare M.
Léon Blum à Attila. Il s'en prend à
la façon dont se prépare l'Exposition.
U reproche au gouvernement de culti-
ver la . haine. Il proteste contre la pré-
sence de M. Rucart au premier défilé
du 1" mai.
L'orateur conclut par un appel à ses
anciens amis radicaux:
— Un front de la liberté, dit-Il, ne peut
se constituer sans le secours du parti ra-
dical.
M. Jean Le Cour-Grandmaison, dé-
puté de la Loire-Inférieure, qui prend
ensuite la parole, constate que le pré-
sident du Conseil s'est interdit à
l'avance de modifier la struoture du
régime capitaliste.
Tandis que M. Bergery réclame des
réformes de structure, l'orateur qui,
politiquement, diffère autant que pos-
sible de M. Bergery, croit cependant
que celui-ci a raison et est d'accord
avec lui pour reprocher à M. Blum
d'être trop timide.
Et l'orateur fait une sévère analyse
d'un régime qui met la production au
service de l'argent, alors qu'il faut
mettre l'argent au service de la pro-
duction, la production au service de
l'homme et l'homme au service d'un
idéal qui le dépasse. Mais s'il fait appel
à tous pour réaliser cette révolution,
M. Le Cour-Grandmaison l'envisage
comme une réaction contre les entraî-
nements de l'étatisme.
U réclame également un climat, dans
lequel la famille puisse se développer.
Il s'inquiè.e de la rupture d'équilibre
entre l'économie agricole et l'économie
industrielle. 1-700.000 foyers ruraux se
sont éteints depuis 40 ans.
Enfin, la continuité du pouvoir et la
stabilité de l'Etat appellent une revi-
sion, mais l'orateur estime que la
France est opposée à tout régime tota-
litaire et qu'il lui appartient de révéler
au monde, en l'appliquant chez elle, le
régime nouveau qui conciliera l'auto-
rité de l'Etat et la liberté des citoyens,
des métiers et des familles.
Parlant de l'interdiction du cortège
de Jeanne d'Arc, l'orateur s'écrie:
— Je cherche l'autorité. Je cherche la
liberté, Je ne trouve que l'arbitraire et la
faiblesse.
En terminant, l'orateur affirme sa foi
dans une collaboration des Français de
toutes origines sur des bases nouvelles
H obtient un très vif succès.
On en a fini avec les interpellateurs.
C'est maintenant au tour des orateurs
inscrits.
M. Paul Reynaud
M. Paul Reynaud voit une contra-
diction dans le mélange d'optimisme
et de pessimisme du président du Con-
seil. En annonçant le relèvement des
tarifs douaniers et de nouveaux impôts,
M. Blum brûle ce qu'il a adoré, le libé-
ralisme économique, et adore ce qu'il
a brûlé, l'équilibre du budget.
C'est la troisième expérience de M.
Blum, constate l'orateur, qui estime
que la pause est condamnée à l'échec.
En effet, l'économie française est en
voie de régression, la dévaluation n'a
pas réussi à la France.
Le député de Paris pense que le
gouvernement a eu tort d'anticiper sur
un redressement qui n'a pu se pro-
duire en raison du retard de la France
sur les autres pays. Par ailleurs, on
parait s'éloigner de l'accord tripartite
monétaire.
Et comme l'orateur fait allusion à
l'éventualité du contrôle des changes, le
président du Conseil proteste qu'il n'en
est nullement question et que, par ail-
leurs, le gouvernement a les moyens de
réprimer certains mouvements spécula-
tifs dont le mobile n'est pas désinté-
ressé.
M. Paul Reynaud se déclare satisfait
de cette décla^tion. Sa préférence va à
la méthode qui consiste à rétablir la
prospérité d'abord et à bâtir sur une
économie assainie.
Quant au redressement financier, -le
président di; Conseil compte sur une
plus-value de recettes, mais cela ne
suffira pas à combler le déficit du
budget et il faudra recourir aux capi-
taux, donc établir la confiance. Or, la
pause ne peut avoir cette conséquence.
Et l'orateur se montre inquiet de
l'avenir
La suite du débat est renvoyée à
15 h. 30 et la séance levée à midi 35.
SÉANCE DE L'APRÈS-MIDI
La séance est ouverte à 15 h. 45, sous
la présidence de M. Herriot et en pré-
sence d'un auditoire qui donne des
signes de lassitude.
Le point de vue des communistes
M. Renaud Jean vient exposer le
point de vue des communistes. U s'at-
tache d'abord à démontrer que la classe
paysanne n'a pas été sacrifiée, que le
prix du bié est plus avantageux qu'on
ne veut bien le dire, que le cours du
vin est en hausse, ainsi que les prix de
la viande de boucherie. U se déclare
toutefois déçu par la disposition de la
loi sur les dettes agricoles.
Des réformes restent à accomplir :
les projets sur le métayage, sur les con-
ventions collectives du travail pour les
ouvriers agricoles, sur la limitation de
la durée du travail dans l'agriculture
ont un caractère d'urgence. En outre,
il faut résoudre les questions de la
propriété culturale, les dettes agricoles,
les grands travaux dans les communes
rurales.
En CP qui concerne la retraite des
vieux travailleurs et les allocations fa-
miliales, M Renaud Jean reconnaît
qu'elles coûteront des sommes énormes.
U pense qu'un prélèvement sur le ca-
pital permettrait de financer les grands
travaux. Quant au reste, il compte sur
la bonne volonté de réalisation du pré-
sident du Conseil.
M. Boux de Casson
M. Boux de Casson, député de la
Vendée, demande au président du Con-
seil d'expliquer comment il entend con-
cilier sa fidélité à sa politique et à ses
sentiments avec les perspectives nou-
velles qu'il ouvrait dans son discours
d'hier; il s'élève contre la faveur dont
jouissent les groupements extrémistes,
alors que les nationaux sont brimés; ii
réclame la dissolution des Jeunesses so-
cialistes, dénonce la dictature de l'ar-
gent étranger et réclame l'union de tous
les partisans de la liberté.
Les ordres du jour
Le président fait alors connaître qu'il
est saisi de plusieurs ordres du jour •
celui de M. Bergery, qui porte la signa-
ture des présidents des groupes de la
majorité et qui implique la confiance
et celui que M. Dommange a déposé au
nom de l'opposition.
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